Jean-Etienne GASPARI 1813-1893 - Villa Gaspari
Transcription
Jean-Etienne GASPARI 1813-1893 - Villa Gaspari
Jean-Etienne GASPARI 1813-1893 Gianstefanu, c’est à dire Jean-Etienne, est le seul des cinq frères qui ne partira pas au Venezuela : en effet il n’a que 15 ans en 1828 et 20 ans à la mort du père en 1833 ; il prend donc la responsabilité de la mère, de son jeune frère Salvatore (15 ans en 1833) et de la gestion des biens de la famille qui ne sont pas négligeables. Ses filles lui donneront une nombreuse descendance encore présente à Sisco aujourd’hui (Ramelli, Orenga, Guasco, Carrega, Massei, etc.) alors que les familles de ses frères sont éteintes. Son portrait indique qu’il possédait un caractère autoritaire : il n’était pas disposé à obéir au doigt et à l’œil aux injonctions de son frère aîné Simongiovanni, surtout après que son appel au secours de février 1834 « Les récoltes sont médiocres, les domestiques difficiles à diriger, aidez moi de vos conseils » ait reçu pour toute réponse : « débrouillez-vous ». Il se débrouillera et remettra sur pieds l’exploitation des vignes et de la forge, tout en reconnaissant que l’argent envoyé par ses frères dès 1833 lui a été bien utile pour y parvenir car leur père dans les dernières années de sa vie les avait laissé péricliter. En 1836 il forme le projet de partir à son tour au Venezuela mais il soulève un tollé chez ses frères. Puisque son destin est de rester en Corse, il se marie le 6 octobre 1839 avec Maria Faustina Pietrantoni. L’année 1840 sera particulièrement difficile pour le jeune marié : premières études pour la future grande maison voulue par Simon-Jean et le Docteur, restauration et agrandissement de la vieille maison, restauration de la chapelle de Notre Dame du Mont Carmel… Sans doute à cause de son mauvais caractère, Jean Etienne se fait des ennemis : Joseph et Simon Jean reçoivent des lettres anonymes le mettant en cause : on l’accuse par exemple en 1841 d’avoir transformé la maison en tripot avec descente de police à la clé… Cependant les affaires marchent bien et les enfants naissent, d’abord deux filles, puis, grand évènement, un garçon prénommé Toussaint en l’honneur du Docteur dont il sera le principal héritier, enfin encore trois filles, mais à partir de 1875 tout se gâte: à 28 ans Toussaint meurt subitement d’une pneumonie (version officielle) puis en 1879 et 1880 les deux filles suivantes à 31 et 28 ans et il est brouillé avec sa fille ainée, Marie, depuis qu’elle s’est mariée contre son avis, seule lui reste donc sa plus jeune fille, Félicité…notre arrière grand-mère. Source : « Du Cap Corse au Vénézuela, 1827-1870 : Quatre frères (plus un) à la poursuite de la fortune » par Raymond Guasco, ed. Centrale Généalogie, 2009