Braille

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Braille
Braille
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Braille
Rampe en bois gravée en braille.
Type
Langue(s)
Époque
Créateur
Système(s)
parent(s)
Unicode
ISO 15924
Caractéristiques
Alphabet, Écriture en relief
Plusieurs
Historique
1825 jusqu'à aujourd'hui
Louis Braille
Sonographie
Braille
Encodage
U+2800 to U+28FF
Brai
Le braille est un système d'écriture tactile à points saillants, à l'usage des personnes aveugles
ou fortement malvoyantes. Le système porte le nom de son inventeur, le Français Louis
Braille (1809-1852) qui avait perdu la vue suite à un accident. Élève à l'Institut des jeunes
aveugles, il modifie et perfectionne le code Barbier. En 1829 paraît le premier exposé de sa
méthode.
Un document qui n'est pas écrit en braille et qui n'est donc pas lisible par un aveugle est dit
« en noir » ou « noir » (un livre en noir, par exemple).
Sommaire
[masquer]
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
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




1 Histoire
o 1.1 La lecture pour les aveugles avant Louis Braille
o 1.2 Louis Braille
2 L'alphabet braille
o 2.1 Lettres
o 2.2 Chiffres
 2.2.1 Chiffres « Louis Braille »
 2.2.2 Chiffres « Antoine »
o 2.3 Lettres diacritées propres au français
o 2.4 Ponctuation
o 2.5 Autres symboles
3 Production du braille
o 3.1 Sur papier
o 3.2 Unicode (informatique)
4 Dérivés du braille
o 4.1 Braille abrégé
o 4.2 Braille informatique
o 4.3 Braille mathématique
o 4.4 Braille musical
 4.4.1 Notes
 4.4.2 Rythme
 4.4.3 Autres signes
5 Les nouveaux outils
o 5.1 Loupe et autres agrandisseurs numériques
o 5.2 Synthèse vocale, plage tactile, reconnaissance de caractères
6 Bibliographie
7 Notes et références
8 Voir aussi
o 8.1 Articles connexes
o 8.2 Liens externes
Histoire [modifier]
La lecture pour les aveugles avant Louis Braille [modifier]
Au XVIIe siècle, le jésuite italien Francesco Lana imagina divers systèmes d’écriture codée
pour aveugles. Il conçut notamment le système Lana, un procédé d’impression en relief sur du
papier épais ainsi qu’un « système permettant aux aveugles d’écrire couramment en traçant
seulement des lignes et en faisant des points ».
Valentin Haüy fut l'un des premiers Français à s'être intéressé aux problèmes de
communication rencontrés par les personnes aveugles ou malvoyantes. Né dans une famille
aisée de Picardie en 1745, il étudia les langues à l’Université de Paris. C’est sans doute cette
passion des modes d’expression qui le conduisit à s’intéresser d’abord aux sourds-muets, en
simple « curieux », puis aux non-voyants. Il lui semblait que leur cas ne soulevait qu’un seul
problème : comment leur permettre de lire ? Il trouva rapidement une réponse à cette question
en mettant au point un système leur permettant de lire ou d’écrire aussi bien des phrases que
des opérations mathématiques. Il l’expérimenta en obtenant l’autorisation de fonder une école
pour enfants aveugles (en suivant l'exemple donné par l'abbé de l'Épée pour les personnes
sourdes et muettes). Son écriture était composée de deux colonnes, ayant chacune de un à six
points. Ainsi, les voyelles étaient identifiées par la présence d'un point sur la colonne de
gauche. Le nombre de points sur la colonne de droite permettait de savoir auxquels des sons
concernés on avait affaire.
Plus tard, Charles Barbier de La Serre, un ancien officier d’artillerie, se fascina pour ces
recherches qui étaient, pour lui, un moyen de communication qui aurait permis aux soldats de
lire et d’écrire dans le noir, sans être repérés ; mais son système n’eut aucun succès. Il décida
alors de l’adapter en faveur des aveugles. À partir de 1821, Barbier commença à expérimenter
sa méthode avec des élèves de l’École autrefois créée par Haüy, et devenue Institut Royal des
Aveugles. Le système, qu’il appela sonographie, était basé sur l'impression en relief de 12
points qui, suivant leurs associations, transcrivait 36 sons différents. Malgré la complexité et
les carences de ce système, les résultats furent concluants : la lecture s’en trouva nettement
améliorée. Barbier avait compris la supériorité des caractères formés de points sur ceux qui
sont composés de lignes.
Louis Braille [modifier]
Article détaillé : Louis Braille.
Louis Braille n'est pas né aveugle, il l'est devenu à l'âge de trois ans. Après un début de
scolarité dans son village de Coupvray, il est admis à l'Institut Royal des Aveugles à l'époque
même où Barbier expérimente son système. Actif et intelligent, il comprit immédiatement
l'intérêt du codage par points et entreprit de l'améliorer, ce qu'il fit en


réduisant de 12 à 6 le nombre de points utilisés ;
l'utilisant pour le codage de signes typographiques latins (lettres, ponctuation, notes de
musique, etc.) plutôt que de sons.
Louis a quelque mal à faire accepter son système, notamment en raison de l'opposition de
Barbier qui considère comme fondamental de conserver une transcription des sons (la
sonographie) comme une sténographie. Le fait que Louis Braille soit si jeune (il est né en
1809) ne facilite pas sa crédibilité, en dépit de ses propres succès scolaires et des
responsabilités qu'on lui confie déjà. Le code Braille ne prend son essor qu'à partir de 1829,
pratiquement déjà sous sa forme actuelle.
L'alphabet braille [modifier]
Cellule braille numérotée
En braille standard, un caractère est représenté dans une matrice de six points sur deux
colonnes, chaque caractère étant formé par un à six points en relief. Ces points sont
conventionnellement numérotés de haut en bas et de gauche à droite, selon le schéma suivant :
Par exemple, la lettre c se représente par les deux points supérieurs, soit la combinaison 1,4.
Ce système permet de représenter jusqu'à 63 caractères (26-1), une matrice sans aucun point
représentant un espace.
La signification de chaque symbole dépend de la langue utilisée, ce qui explique pourquoi les
braille japonais, coréen, cyrillique et autres diffèrent du braille français. Les langues utilisant
l'alphabet latin utilisent le même codage pour les lettres de base, mais les lettres accentuées,
signes de ponctuation et autres symboles diffèrent.
Lettres [modifier]
a
b
c
d
e
f
g
h
i
j
k
l
m
n
o
p
q
r
s
t
u
v
w
x
y
z
Il est utile de noter que l'alphabet braille est conçu de façon logique. En effet :



En ajoutant le point 3 aux lettres de « a » à « j », on obtient les lettres de « k » à « t » ;
autrement dit : la lettre « k » est la lettre « a » à laquelle est ajouté le point 3, la lettre
« l » est la lettre « b » à laquelle est ajouté le point 3, et ainsi de suite.
De même, en ajoutant le point 6 aux lettres de « k » à « o », on obtient les lettres de
« u » à « z » (en sautant le « w »).
La lettre « w » est obtenue par ajout du point 6 à la lettre « j ».
Chiffres [modifier]
Il existe deux systèmes pour représenter les chiffres en braille français : le système dit « Louis
Braille », ou « littéraire », et le système "Antoine".
Chiffres « Louis Braille » [modifier]
C'est le système le plus ancien, et il est encore couramment utilisé dans les ouvrages de type
littéraire (non mathématiques).
Un chiffre est représenté par deux symboles. Le premier est le préfixe numérique constitué
des points 3-4-5-6 :
Le second est une lettre de a à j : a vaut 1, b vaut 2 et ainsi de suite ; i vaut 9 et j vaut 0.
Lorsqu'il y a plusieurs chiffres de suite, le préfixe numérique n'est indiqué qu'une fois : tous
les symboles qui suivent sont interprétés comme des chiffres, jusqu'à rencontrer un espace.
Chiffres « Antoine » [modifier]
Ce système fut introduit dans le cadre de la notation braille mathématique. C'est maintenant le
système recommandé, même en dehors des expressions mathématiques, pour tous les
ouvrages scolaires ou techniques.
Un chiffre est représenté par deux symboles. Le premier est le préfixe numérique constitué du
point 6 :
Le second est dérivé d'une lettre de â à œ en y ajoutant le point 6 : 1 est représenté par la lettre
â avec le point 6 ajouté, 2 par la lettre ê avec le point 6 ajouté, 3 par la lettre î avec le point 6
ajouté, 4 par la lettre ô avec le point 6 ajouté, 5 par la lettre û avec le point 6 ajouté, 6 par la
lettre ë avec le point 6 ajouté, 7 par la lettre ï avec le point 6 ajouté, 8 par la lettre ü avec le
point 6 ajouté, 9 par la lettre œ avec le point 6 ajouté. 0 est écrit par le préfixe numérique
Antoine suivit du préfixe numérique Louis Braille.
1
2
3
4
5
6
7
8
9
0
Lorsqu'il y a plusieurs chiffres de suite, le préfixe numérique n'est indiqué qu'une fois : tous
les symboles qui suivent sont interprétés comme des chiffres, jusqu'à rencontrer un espace.
Lettres diacritées propres au français [modifier]
à
â
ç
è
é
ê
ë
î
ï
ô
û
ü
œ
ù
Ponctuation [modifier]
.
,
?
;
!
(
)
"
-
’
Autres symboles [modifier]
Symbole indiquant une
majuscule
barre oblique
arobase ; Symbole indiquant la Symbole indiquant
fin d'un vers
l'italique
*
§
&
¥
€
$
£
©
®
™
%
‰
‱
Symbole d'exposant
Bulle parlée (bande dessinée)
Bulle pensée (bande
dessinée)
Les symboles ci-dessous représentent des signes arithmétiques quand ils sont précédés par le
préfixe numérique (directement ou à l'intérieur d'une suite de chiffres), comme pour les
chiffres Antoine.
plus
moins
multiplié par divisé par
égale
Il existe également de nombreux symboles composés, formés de deux symboles ou de
plusieurs symboles à la suite.
Production du braille [modifier]
Sur papier [modifier]
Il existe plusieurs outils permettant d'écrire en braille. Chacun des outils qui sont mentionnés
ci-dessous nécessitent l'utilisation d'un papier épais afin que les aspérités soient bien marquées
et ne réduisent pas dès qu'elles sont soumises à des pressions extérieures (un livre en braille
doit pouvoir être refermé et rangé dans un sac ou une étagère et rester lisible).
L'outil le plus simple est formé d'une tablette munie de guides normalisés (avec des lignes de
six points) et d'un poinçon. Le poinçon permet de déformer le papier en s'aidant du guide.
Cependant, cet outil nécessite une adaptation particulière. En effet, le poinçon creuse le papier
alors que la personne aveugle lit les bosses formées. Il faut donc complètement inverser le
sens d'écriture : commencer la ligne à droite et les signes (en miroir).
Ainsi, le mot « Braille » qui se lit :
Signe
majuscule
.X
..
.X
b
X.
X.
..
r
X.
XX
X.
a
X.
..
..
i
.X
X.
..
l
X.
X.
X.
l
X.
X.
X.
e
X.
.X
..
Devra être écrit à l'envers :
(en miroir)
e
.X
X.
..
l
.X
.X
.X
l
.X
.X
.X
i
X.
.X
..
a
.X
..
..
r
.X
XX
.X
b
.X
.X
..
Signe
majuscule
X.
..
X.
Cet outil est le plus ancien et le meilleur marché. Des pics permettent de maintenir la feuille
afin que celle-ci ne se déplace pas pendant l'écriture.
Une évolution temporelle et pratique a donné naissance à la machine à écrire Perkins, sorte de
machine à écrire. Composée de sept touches (une pour chaque point de la matrice de six et
une pour l'espace), elle a grandement facilité l'écriture puisqu'elle évite la transcription en
miroir nécessaire à la tablette décrite précédemment.
Enfin, est apparue l'embosseuse ; c'est une imprimante qui transcrit le texte à l'écran en texte
braille. Elle imprime donc en volume et non pas avec de l'encre. Cette machine coûte cher et
prend une place considérable. Les réglages préalables doivent être effectués avec précision
afin que le marquage du papier soit assez fort.
Unicode (informatique) [modifier]
Cette page contient des caractères spéciaux.
Si certains caractères de cet article s’affichent mal (carrés vides, points d’interrogation,
etc.), consultez la page d’aide Unicode.
Le standard Unicode définit des caractères correspondant aux 256 combinaisons du braille
informatique à 8 points, dans la plage 2800-28FF. Comme une combinaison de points peut
représenter un symbole différent dans différentes langues, le nom et le code d'un caractère
braille Unicode dérivent uniquement des points qui le composent et non de sa signification.
Par exemple, le caractère comportant un seul point en haut à gauche s'appelle
COMBINAISON BRAILLE POINTS-1 bien qu'il représente en braille français la lettre a.
Un caractère braille Unicode possède un code sur deux octets. Le premier a la valeur
constante 28 en hexadécimal. Les huit bits du second octet correspondent aux huit points du
caractère braille, le point 1 étant le bit de poids faible et le point 8 le bit de poids fort.
Exemple : la lettre h est représentée en braille par les points 1-2-5. Le second octet du
caractère Unicode correspondant est donc 0001 0011 en binaire, soit 13 en hexadécimal. Le
caractère Unicode correspondant au h braille français, appelé COMBINAISON BRAILLE
POINTS-125, a donc pour code U+2813 (⠓).
Autre exemple : un H majuscule s'écrit, en braille classique, en deux caractères : 4-6, 1-2-5
soit en Unicode U+2828 U+2813 (⠨⠓). En braille informatique, il est représenté par un seul
caractère avec les points 1-2-5-7 (0101 0011 en binaire, 53 en hexadécimal) soit le caractère
Unicode U+2853 (⡓).
Dérivés du braille [modifier]
Braille abrégé [modifier]
Les caractères brailles sont plus larges que leurs équivalents « noirs ». Cela a pour
conséquence une augmentation importante du volume d'un document braille par rapport à un
document « noir » lorsque ce document est transcrit en caractères braille. Aussi a-t-on créé
une forme contractée : le braille abrégé.
C'est en 1880 que Maurice de La Sizeranne constitua l'Abrégé Orthographique Français, qui
fut depuis complété par de nombreux partenaires.
Dans un texte en braille abrégé, on trouve trois types de mots :



des mots contenants une ou plusieurs contractions,
des mots ayant un symbole,
des mots écrits en intégral (braille classique).
Par exemple, dans le mot « (re)(pr)és(en)té(es) » les lettres entre parenthèses sont abrégées
par un sigle propre.
Dans le cas des symboles, les mots sont représentés comme une lettre isolée. Ainsi, quand la
lettre « ê » est lue sans être intégrée à un mot, elle signifie « même ».
Un même caractère peut, suivant son contexte (employé dans un mot, en début, milieu ou fin,
devant une voyelle ou une consonne ou encore seul), avoir plusieurs significations différentes.
Ainsi, le « î » peut être lu tel quel, mais peut aussi être :



le symbole du mot « cet » lorsqu'il est employé seul,
la contraction des lettres « cl » dans un mot,
la contraction de la syllabe « ait » en terminaison de verbe.
Les mots écrits en braille intégral (dans un texte en braille abrégé) sont soit :



des mots n'ayant pas de symbole ou n'ayant pas de contraction rentrant dans leur
composition,
des noms propres (jamais abrégés sauf en cas de noms de peuples),
des noms que l'utilisation d'une contraction rendrait confus ou incompréhensibles.
Braille informatique [modifier]
Le braille standard, avec ses 6 points, ne permet que peu de combinaisons pour coder les
caractères. Certains caractères, comme les majuscules ou les chiffres ont été codés sur deux
caractères brailles afin de pallier cette limite. Malheureusement, l'utilisation de ce type de
codage s'avère mal adapté à l'informatisation. Aussi pour l'informatique utilise-t-on un braille
à 8 points au lieu de 6.
Les deux points supplémentaires sont placés en dessous de la cellule braille classique. Le
point 7 sous le point 3 et le point 8 sous le point 6.
Ainsi, le braille informatique permet 256 combinaisons (2 puissance 8), soit une
correspondance exacte avec la table ASCII utilisé en informatique. En particulier, les lettres
minuscules et majuscules peuvent être différencié grâce au point 7.
La lettre
La lettre
La lettre
La lettre
...
a
A
b
B
minuscule
Majuscule
minuscule
majuscule
:
:
:
:
point
point
point
point
1
1-7
1-2
1-2-7
Cependant, il n'est pas toujours bien adapté à la lecture. Louis Braille avait en effet travaillé
sur la taille de la cellule braille 6 points afin qu'elle soit repérable tactilement par la pulpe de
l'index sans avoir à le déplacer sur la feuille. Or, avec deux points en plus, cette cellule
devient trop haute pour une identification rapide par l'index. De plus, la lettre l minuscule
(points 1-2-3) et la lettre L majuscule (points 1-2-3-7) provoquent des confusions car il
devient difficile de repérer s'il y a 3 ou 4 points en hauteur.
Braille mathématique [modifier]
La notation mathématique utilise une représentation spatiale de l'information. En braille,
l'information est toujours linéarisée, aussi a-t-on besoin d'une codification spécifique.
Ce code a varié dans le temps. Depuis le 1er septembre 2007, c'est la notation mathématique,
approuvée par la Commission pour l'Évolution du Braille Français lors de sa réunion plénière
du 16 octobre 2006 qui est applicable.
De la même façon que sur une calculatrice scientifique standard, le braille mathématique
codifie de façon linaire toutes formules mathématiques. Il arrive donc fréquemment qu'une
formule visuellement simple devienne très complexe en braille.
Ainsi,
donne en notation linéaire :
Très vite, de nombreuses parenthèses apparaissent et compliquent fortement la formule.
Comme spécifié plus haut, le braille ne compte que 63 symboles possibles. Il n'est donc pas
possible de coder en braille tous les symboles mathématiques. Ces symboles, (opérateurs,
ensembles, fonctions...) vont donc être traduits par des assemblages de caractères braille de
façon à différencier chaque symbole tout en gardant les formules les plus courtes possible.
Les fonctions usuelles comme le sinus, ou la racine carré sont traduites par un seul signe. Le
cosinus ou encore le symbole inclus par deux signes...
Toutefois, il reste très difficile de manipuler des calculs complexes en braille. Dans le premier
exemple, il n'est pas évident pour un aveugle de repérer la simplification par 2.
Braille musical [modifier]
Comme pour les mathématiques, la notation musicale « noire » utilise une représentation
spatiale de l'information.
Notes [modifier]
Elles sont écrites en suivant l'alphabet, avec, pour équivalence, d = do.
Ainsi :
do
XX
.X
..
ré
X.
.X
..
mi
XX
X.
..
fa
XX
XX
..
sol
X.
XX
..
la
.X
X.
..
si
.X
XX
..
Rythme [modifier]
Sans signe de rythme spécifique, les notes seront considérées comme des croches. Si l'on veut
écrire une noire (qui dure deux croches) on doit ajouter le point 6 à la note :
do noire
XX
.X
.X
ré noire
X.
.X
.X
...
Pour indiquer une blanche (quatre croches), on ajoute le point 3 :
do blanche
XX
.X
X.
ré blanche
X.
.X
X.
...
Pour les rondes (huit croches), on ajoute les points 3 et 6 :
do ronde
XX
.X
XX
ré ronde
X.
.X
XX
...
Cependant les nombreux autres rythmes demandent une notation particulière et difficile.
Autres signes [modifier]
Les signes de clé n'ont pas autant d'importance sur une partition en braille qu'en « noir ». En
revanche, on doit toujours faire précéder les notes d'un signe d'octave. Les octaves sont
comptées à partir du bas et indiquées par les points 4, 5 et 6.
Ainsi :
1re octave 2e octave 3e octave 4e octave 5e octave
.X
.X
.X
..
.X
..
.X
.X
.X
..
..
..
.X
..
.X
Le signe d'octave n'est pas répété tant que cela ne prête pas à équivoque.
Les nouveaux outils [modifier]
Les nouvelles technologies ont créé de nombreux outils qui permettent aux personnes
malvoyantes ou non-voyantes de « lire » des textes en écriture romaine.
Loupe et autres agrandisseurs numériques [modifier]
Outre la loupe courante, il existe maintenant de très nombreux télé-agrandisseurs grossissant
fortement les textes. De nombreuses options permettent de cadrer la zone de lecture afin de la
faciliter. De même des jeux de couleurs et de contrastes permettent de ne pas trop solliciter
d'efforts visuels de la part des malvoyants.
Il existe maintenant des logiciels capables d'agrandir des pages numériques. S'ouvre alors la
possibilité pour de nombreux mal-voyants d'aller sur Internet.
Synthèse vocale, plage tactile, reconnaissance de caractères [modifier]
Les progrès technologiques se font aussi sentir dans le domaine de la synthèse vocale. Il y a
encore quelques années, les personnes aveugles étaient les seules à comprendre les phrases
prononcées. Actuellement celles-ci sont compréhensibles par tous. La ponctuation est bien
ressentie pendant l'écoute.
Les lecteurs d'écran sont des logiciels permettant de transformer un écran visuel en une page
en braille ou en un texte parlé.
Restent encore les plages tactiles, plaque sur laquelle se trouve une bande de petits picots se
levant ou s'abaissant afin de composer les caractères. Ainsi une ligne de texte apparaissant à
l'écran est traduite sur la plage tactile en braille. La plage tactile est aussi appelée plage
braille.
Plage braille sous un clavier
Lorsqu'une personne non-voyante souhaite lire le texte présent sur l'écran de l'ordinateur, elle
a le choix entre deux possibilités de défilement du texte sur la plage tactile : soit elle appuie
sur un bouton dès qu'elle a fini de lire chaque ligne pour avoir la suite du texte, soit le texte
défile à un certain rythme et elle lit au fur et à mesure. Les personnes qui lisent le braille
utilisent souvent la combinaison d'une plage braille et d'une synthèse vocale, afin de faciliter
la restitution de l'information[1].
La reconnaissance de caractères à partir d'un document scanné a permis à de nombreuses
personnes mal ou non-voyantes de lire des textes auxquels elles n'avaient pas accès. Elles
numérisent leurs documents et les lisent avec les deux moyens énoncés ci-dessus.
Les personnes aveugles peuvent maintenant parcourir l'Internet grâce aux plages tactiles et
aux synthèses vocales.
Bibliographie [modifier]

C. Michael Mellor, Louis Braille: Le génie au bout des doigts, Éditions du patrimoine,
2008 (ISBN 978-2-7577-0026-6)
Notes et références [modifier]
1.
↑ Voir l’article sur la complémentarité entre plage tactile braille et synthèse vocale [archive] par Christian
Coudert, spécialiste de l’informatique adaptée à l’Association Valentin Haüy
Voir aussi [modifier]
Articles connexes [modifier]
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
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

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Louis Braille
Musée Valentin Haüy
Plage braille
Wikipédia:Caractères spéciaux/Caractères Braille
Association Valentin Haüy
En Belgique : La Ligue Braille et son Musée des oiseaux de la ligue Braille
(9969) Braille : astéroïde, nommé en l'honneur de Louis Braille
Nat Braille un transcripteur universel en Braille
Le braille coréen
Le braille japonais

Accessibilité
Liens externes [modifier]
Sur les autres projets Wikimedia :

Braille sur Wikimedia Commons (ressources multimédia)

Actes du colloque international « Braille 1809-2009 - L’écriture à 6 points et son
avenir » (UNESCO 5 au 8 janvier 2009)
La Médiathèque de l’Association Valentin Haüy (AVH) propose plus de 25 000 livres
en braille ainsi que 2000 partitions en braille musical. Le prêt et l'envoi aux personnes
déficientes visuelles sont gratuits.
La Bibliothèque Hélène (association BrailleNet) offre plus de 5 400 ouvrages
numériques accessibles aux personnes déficientes visuelles. L'inscription est gratuite,
sur présentation d'un justificatif du handicap.
Le site NatBraille propose en téléchargement libre le logiciel NAT de transcription en
braille. Le logiciel a pour but de prendre en compte le plus de formats d'entrée
possibles et de traiter les différentes écritures Braille (mathématiques, littéraire, abrégé,
musique, etc.).
Le site Braillepost assure gratuitement la transcription, l'impression braille de votre
courrier et son expédition par voie postale.
Transcription du cyrillique russe en braille et en différentes langues.
Top-Braille lecteur personnel portable.
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Documents pareils