Prévention des déchets

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Lettre d’information n°6 - Novembre 2014
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Prévention
des déchets
Édito
Le Plan de prévention des déchets
est entré dans sa dernière année.
Au-delà des actions menées pour
réduire ses déchets, le Conseil
général de la Somme s’est engagé
depuis 2010 dans une démarche
globale reposant sur l’animation,
la mobilisation, et le partenariat.
Les résultats sont plutôt
encourageants puisque de
nombreux acteurs locaux ont
fait confiance à ce projet. Nous
souhaitons valoriser, avec cette
lettre, les activités des partenaires
en présentant des initiatives qui
se développent sur le territoire.
Nous saluons également toutes
les structures, EPCI, associations,
recycleries, ressourceries et
collèges qui œuvrent au quotidien
pour contribuer à une réduction
de nos déchets.
Le partage d’expérience et des
compétences, et les échanges
s’imposent. Ces solutions devront
ensuite se renforcer avec les acteurs
tant économiques qu’industriels
pour rentrer dans une démarche
d’économie circulaire, que nous
vous présentons.
Christian MANABLE
Président du Conseil général
Sénateur de la Somme
De la prévention des déchets
à l’économie circulaire
Depuis 2010, le Conseil général de la Somme mobilise les Établissements Publics
de Coopération Intercommunale (EPCI) pour développer les Programmes
Locaux de Prévention - ou de réduction - des déchets (PLP). À ce jour, 76 %
des EPCI ont délibéré pour la mise en œuvre de ces programmes, désormais
obligatoires depuis le 1er janvier 2012.
Carte présentant l’engagement des EPCI en faveur des
programmes locaux de prévention des déchets.
Ainsi, de nombreuses opérations se sont développées, sur les thématiques du
compostage, du réemploi ou de la consommation durable dans la plupart des
EPCI Samariens permettant une réduction des tonnages collectés de 5,1 % pour
les ordures ménagères et assimilés entre 2009 et 2012 sur le département.
Au-delà de l’intérêt économique que la diminution des déchets représente pour
un EPCI (maîtrise des coûts du service), la prévention des déchets contribue
également à la préservation des ressources naturelles et des matières premières
dans un contexte où la demande mondiale augmente continuellement.
En ce sens, la démarche engagée par les EPCI s’inscrit dans le domaine
émergent de l’économie circulaire dont l’objectif principal est l’économie des
ressources. L’économie circulaire vise à mieux produire, mieux consommer
et mieux recycler grâce au développement de partenariats entre acteurs
économiques et acteurs publics. Un des enjeux poursuivi est la réduction des
déchets générés par les activités économiques et leur meilleure gestion. C’est
une priorité du prochain Plan de prévention et de gestion des déchets non
dangereux.
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Lettre d’information n°6 - Novembre 2014
Les associations locales
s’investissent aux côtés
des collectivités
L’action du Département porte ses fruits
L’animation du réseau départemental à travers des
réunions, par le service de Prévention des déchets du
Conseil général de la Somme a permis la mobilisation
d’autres partenaires, au-delà des EPCI : chambres
consulaires, collèges, établissements médico-sociaux,
associations locales. Intervenant dans différents domaines
d’activités (recycleries / ressourceries, sensibilisation à
l’environnement, éducation populaire, associations de
consommateurs …), les associations locales sont des relais
essentiels à la diffusion des messages à la population. Un
grand nombre d’entre elles a participé aux groupes de
travail organisés par le Département sur le réemploi et la
réparation, la consommation durable et le compostage.
De la mobilisation à l’action
Les associations locales ont profité de la mise en réseau
des acteurs et ont développé des connaissances et des
actions pour accompagner et inciter les Samariens aux
changements de pratiques. Des animations et des projets
se sont développés à travers des actions spécifiques ou en
réponse aux sollicitations des collectivités samariennes.
Aux côtés du Département...
...Et aux côtés des EPCI
L’action des associations locales se poursuit également
avec les EPCI. Le CPIE Vallée de Somme intervient par
exemple auprès de la Communauté de communes
(CC) du Vimeu Industriel pour faire la promotion
du compostage domestique. Il s’est récemment doté
d’un outil pédagogique sur le fonctionnement du
composteur.
D’autres interventions portent sur les achats écoresponsables pauvres en déchets. Des animations ont lieu
notamment avec la CC de l’Abbevillois, le Syndicat Mixte
Interdépartemental de Ramassage et de Traitement
des Ordures Ménagères (SMIRTOM) du Plateau Picard
Nord, la ville de Longueau. Dans ce cadre, plus de 1 200
personnes ont déjà été sensibilisées.
L’association De la Graine à l’Assiette a réalisé de son côté
une action emblématique à Amiens : le banquet « antigaspi ». Le principe est de récupérer et de transformer
des fruits et légumes retirés de la vente et offrir un repas
gratuit aux passants, accompagné d’animations sur le
gaspillage alimentaire. En résulte l’utilisation de plus de
600 kg de nourriture initialement destinée à la poubelle et
500 personnes sensibilisées.
Commission environnement du Conseil général Junior
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Nouvel outil pédagogique du CPIE
sur la vie et le fonctionnement du compost
© Courrier Picard
© CG80
De son côté, l’association Foyers ruraux de la Somme a
été associée aux travaux des Conseillers généraux juniors
pour la réalisation d’une vidéo sur le thème des déchets.
Cette vidéo peut être consultée en ligne :
http://cgj80.canalblog.com
Récemment, les associations prestataires de la mission
d’insertion sociale du Département comme la M2N
solidaires, l’Association Promotion Formation Emploi
(APFE), l’Organisme de Formation pour le Retour à
l’Emploi (OFRE), Real Conseil et l’AFEC ont été mises à
contribution. Les animateurs ont été formés aux gestes
de réduction des déchets pour réaliser des économies et
sensibiliser dès cette année les allocataires du revenu de
solidarité active (RSA).
© CPIE Vallée de Somme
Des partenaires interviennent pour le Département,
comme le Centre Permanent d’Initiatives pour
l’Environnement de la Vallée de Somme (CPIE Vallée
de Somme) lors de la Fête de la Nature et dans les
collèges durant la Semaine Européenne de Réduction
des Déchets. Des animations sont conduites pour
échanger avec les élèves et faire prendre conscience
des conséquences du gaspillage alimentaire.
Sur cette thématique, l’association De la Graine à l’Assiette
se déplace dans les collèges et sensibilise les élèves et
les équipes de cuisine, avec des actions de pesées pour
lutter contre le gaspillage alimentaire.
Des actions sont également menées directement auprès
des agents du Département. L’association En Savoir Plus
assure ainsi depuis 2012 des formations sur la réduction
des consommations de papier et la bonne utilisation des
outils informatiques.
Le banquet « anti-gaspi » mené par
l’association De la Graine à l’Assiette.
Les actions des recycleries
Bien souvent organisées en associations, les recycleries
ressourceries sont également des acteurs majeurs avec
les territoires. L’association Les Astelles donne une
seconde vie à divers objets collectés sur le territoire
des CC Avre, de la Luce, de Moreuil, de Montdidier, du
Val de Noye et de la communauté d’agglomération
d’Amiens Métropole. L’association AIR (Artois Insertion
Ressourcerie) collecte des encombrants en vue de leur
réutilisation dans les CC de la Haute Somme, du Santerre
et de la Haute Picardie. La Brocante du Bricoleur et
l’Association Picarde d’Insertion (API) de Poix-dePicardie ont noué un partenariat avec TRINOVAL pour
mener ensemble ce type d’actions.
De son côté, la CC de l’Abbevillois a signé des
conventions avec différentes structures de son territoire
comme Deuxième chance ou Emmaüs Abbeville, pour
valoriser et encourager la réutilisation des objets.
L’opération « entreprises
témoin » de l’ADEME
Enquête énergie/
déchets : les
Etablissements
Médico-Sociaux (EMS)
questionnés
Le Département a interrogé 111 EMS (maisons de retraite,
centre d’accueil de personnes handicapées ou structures
relevant de l’aide sociale à l’enfance) en vue de mieux
connaître leur consommation d’énergie, production et
gestion de déchets.
Réalisée par la Direction de l’environnement du Conseil
général, l’enquête s’est conclue par une journée de
restitution, qui fut l’occasion de présenter les résultats
marquants de l’enquête et de proposer des solutions pour
optimiser les pratiques. L’animation d’ateliers thématiques
a dégagé de nouvelles solutions pour en faciliter la mise
en application.
Suite à un appel à candidature lancé par l’Agence de
l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie (ADEME),
différentes entreprises françaises ont participé à une
opération visant à réduire et mieux gérer leurs déchets
pour réaliser des économies. Retour sur l’expérience de la
société Bel’M qui compte près de 300 salariés :
La société Bel’M (basée en Loire-Atlantique) fabrique des
portes en aluminium pour les habitations individuelles. Le
procédé de fabrication utilise des profils découpés dans
des barres en aluminium. En optimisant son système de
découpe, la société a réduit de 21 tonnes ses déchets
de production et réduit ses achats de matières premières.
Malgré la vente habituelle de ses déchets à 800 € par
tonne à un recycleur, elle génère une économie globale
de 53 000 € par an.
Parallèlement, Bel’M a modifié son process d’encollage
en investissant dans un matériel adapté utilisant moins de
colle. 18 tonnes de déchets de colle et de solvant sont
ainsi évités et une économie importante de 50 000 € par
an est générée grâce à une réduction des achats de
matières premières.
Coût des déchets pour une entreprise : la partie immergée
représente l’enjeu où la prévention des déchets peut intervenir.
Pour les entreprises aussi, la prévention des déchets constitue
une opportunité économique.
Journée de restitution de l’enquête « EMS »
À l’issue de cette journée, a été diffusé à chaque
établissement un exemplaire du CD-ROM réalisé par le
Pôle énergie climat du Conseil général de la Somme,
intitulé « Vers une meilleure prise en compte de l’énergie,
de l’eau et des déchets dans les EMS de la Somme ».
EN CHIFFRES : Résultats de
l’enquête énergie/déchets
61 des 111 EMS sondés ont répondu,
12 700 €/an, le coût moyen des déchets par
structure,
88% des EMS déclarent pratiquer le tri
sélectif et 80% utilisent une déchèterie,
30% pratiquent le compostage
essentiellement pour les déchets végétaux,
67 % utilisent des phytosanitaires,
44% servent uniquement de l’eau en
bouteille, 28% de l’eau du robinet, 28%
utilisent une solution mixte,
71% ont recours à un acteur du réemploi.
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Lettre d’information n°6 - Novembre 2014
Le compostage à tous
les étages
Vous souhaitez prendre connaissance
des actions de la Semaine
Européenne de Réduction des déchets
qui se déroule du 22 au 30 novembre
dans la Somme ou consulter
les précédentes lettres
prévention des déchets ?
Voici quelques unes des initiatives conduites sur le
thème du compostage qui se développe au-delà
des ménages.
Compostage dans les cantines
communales
© A. Paillet - CC Abbevillois
Rendez-vous sur :
http://www.somme.fr/environnement
Compostage dans les cimetières
© CC BSS
© CC BSS
Depuis 2011, la CC de l’Abbevillois développe le
compostage autonome sur différents sites de son
territoire. Cinq cantines scolaires ont été concernées
en priorité. Une démarche globale et progressive a
été engagée avec les différents acteurs. Dans un
premier temps, des actions de sensibilisation auprès
du personnel et des jeunes ont été mises en œuvre.
Des états des lieux ont été faits afin de dresser un bilan
de la nature et des quantités de biodéchets produits.
Pour les 5 cantines scolaires engagées, on estime à
27 tonnes la quantité de biodéchets produits par an.
Ces diagnostics ont également permis de faire
le choix du mode de compostage à adopter :
compostage
en
silo
parfois
couplé
au
lombricompostage. Des formations et sensibilisations
ont ensuite été organisées à destination des
responsables des sites et des agents des cantines,
l’objectif étant de permettre une adhésion au projet
par l’ensemble de l’équipe.
Ce dispositif transforme ainsi 5 tonnes de biodéchets
en compost, par an, et les détournent ainsi de
l’enfouissement. Fort de ce succès, des opérations
similaires se développement sur d’autres sites : lycée
professionnel agricole d’Abbeville, Domaine du Val,
Jardin de la Plume et dans une recyclerie du territoire.
Composter les déchets végétaux dans les cimetières
est une action efficace de réduction des déchets. Telle
est l’expérience faite par la CC de la Baie de Somme
Sud. Les premières pesées effectuées ont fait état dans
les cimetières d’une production moyenne de 5 tonnes
d’ordures ménagères par an pour une commune de
1000 habitants alors que ces déchets sont composés à
90 % de matières organiques. Ainsi sur la base des chiffres
de l’expérimentation, si tous les cimetières mettaient en
place un dispositif de compostage, les déchets produits
pourraient être réduits jusqu’à 66%. Une action simple,
peu coûteuse (450 €) amortie en deux ans et efficace si
l’agent communal est correctement sensibilisé et impliqué
dans la démarche. Il s’agit, qui plus est, d’une action
facilement transposable dans toutes les communes
samariennes. Ainsi, si tous les cimetières réduisaient de
66% leurs déchets, cela ferait à l’année 1 900 tonnes
de déchets évitant l’enfouissement et d’importantes
quantités de compost pour les jardinières communales.
Le compostage se décline aussi dans les cimetières où les déchets
collectés par le service public sont composés à 90% de matières
fermentescibles.
Ours
Lettre d’information semestrielle sur la Prévention des déchets • Directeur de la publication : Christian Manable • Directrice de l’environnement : Corinne Vassalli
• Directeur de la communication : Charles Costa • Rédacteur : Frédéric Picot • Conception graphique : Opixido • Maquettage et impression : Imprimerie du Conseil
général de la Somme.
Conseil général de la Somme
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