lien - Hubert Leclercq
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22ème édition n°3 S a me d i 27 M a rs 2 01 0 U N E COURSE B IEN SYMPAT HI QUE ! La course de monsieur André Duval… Mais si ! Vous savez bien : Le garçon de café, qui court avec son plateau aussi bien à Maroilles, Thiais qu’à Berny Rivière. Nous l’avons croisé plusieurs fois depuis le début de saison. A chacune de nos rencontres, il nous a remis son petit dépliant publicitaire pour « ses » Foulées du Tertre, à Montmartre. Histoire de terminer ma préparation pour le marathon de Cheverny sur une « petite » course rapide, j’ai décidé d’accompagner Hubert, Isabelle et Francine sur cette épreuve. André Duval (Photo prise à Maroilles) LA TOURNÉE DES GRANDS DUCS Mon pote, qui a déjà couru ce 10 km, m’a fait un topo sur le circuit qui est loin d’être facile. Les montées et descentes s’enchaînent rapidement. Il est difficile de trouver un moment de récupération. D’après lui, c’est la course idéale pour que notre Barbara Gourde Pécapienne (Isabelle), réalise un beau podium dans sa catégorie. Seulement, les deux miss ont effectué un trail nocturne la nuit précédente, et elles n’ont pas eu le temps de bien récupérer. Nous partons des Archives, vers 13h30 : Direction Pigalle, le Moulin Rouge… Bref, la tournée des grands Ducs ! F OU L E E S D U T E R T R E Pa g e 2 LA BASISILIQUE DU SACRE COEUR Dans le métro, nous recevons chacun un texto de Francine. « Vous êtes ou ? » La réponse d’Hubert : « Dans mes baskets ». La mienne : « Dans mon maillot Pcap ». En sortant du métro, nous empruntons les escaliers qui mènent au Sacré Cœur à deux pas du retrait des dossards. Je n’ai pas compté le nombre de marches, mais c’est tout essoufflé que nous arrivons devant la Basilique. « Vous êtes où ? » « Dans mes baskets » « Dans mon maillot Pcap » L E S R E T R O U VA I L L E S Nous retrouvons nos deux ennemies / amies près de la salle ou sont remis les dossards et le tee-shirt de l’épreuve. Devant l’étroitesse des lieux, nous décidons de nous changer dehors. Chacun sont petit rituel… Hubert nous fait découvrir sa dernière acquisition : Une paire de running « Nike », grise et verte avec une paire de lacets rose flashi à faire mourir d’envie Barbara et à éblouir la vue de Marc78… F OU L E E S D U T E R T R E Pa g e 3 De mon coté j’étale une bonne couche de pommade chauffante sur mes jambes, car en cet après midi de mars il fait frisquet… Et puis, on ne change pas une équipe qui gagne ! J’ai l’impression d’apprécier ce petit protocole d’avant course : de prendre soin de ma personne. Deviendrai-je une chochotte comme Hubert... Malheur, manquerait plus que je devienne accro au Ricard… Le biloute étrenne de nouvelles baskets. Il ne passe pas inaperçu ! Tu ne viendrais pas du Marais, des fois ? Je me prépare. Sur Facebook, Hubert écrira : « Avec Musclor, ça le rend plus fort ! » … N’empêche, ça, c’est de la gambette musclée ! Je devais reconnaître le parcours avec Hubert mais faute de temps, il me faudra le découvrir pendant la compétition. De toute façon, étant fatigué par un entraînement intensif depuis quelques semaines, je me résous à faire la course aux cotés d’Isabelle… « Attention, 2 boulets au départ ! » J’ai toujours autant de mal à mettre ma puce. Merci de ton aide Isa ! Pa g e 4 F OU L E E S D U T E R T R E Notre collègue, Thierry Boudignon participe également à l’épreuve. A N D R E D U VA L D O N N E L E D É PA R T Mais oui, Francine… On voit bien les logos PCaP ! MBO : + 8pts Dans la descente, il faut faire attention de ne pas se laisser emballer ! Après quelques minutes de retard, les 417 concurrents sont lâchés. La guerre est déclarée… les hostilités commencent ! En fait, ça part doucement. Nous ne pouvons pas doubler, et nous suivons le flot de coureurs. D’entrée nous descendons la Bute Montmartre. Je trouve la rue pavée dangereuse, et mes chevilles n’aiment pas tellement ce type de terrain. Néanmoins, nous avons beaucoup de chance car la pluie ne s’est pas invitée à la fête. F OU L E E S D U T E R T R E Pa g e 6 L E S M O N TA G N E S R U S S E S L’inclinaison est forte, et il faut freiner sans cesse, au risque d’être emballer par la pente. Je ralenti, car je me rends compte qu’Isabelle et Francine restent en retrait, très prudentes. Hubert m’imite, mais je vois bien que le biloute a des fourmis dans ses nouvelles « Nike ». Je lui dis de faire sa course, et que de mon coté, je reste avec les filles. C’est ainsi que je vois mon compère prendre la poudre d’escampette. Nous entamons une légère montée avant une nouvelle dégringolade vers la rue Yvonne Letacq. Je suis inquiet pour la suite. Si la montée vers l’arrivée est aussi raide que la descente, on risque de beaucoup souffrir ! 18 ème Place du Tertre Nous passons Place des Abbesses, ou il y a beaucoup de monde. Les colporteurs font entendre leur voix, les musiciens leurs instruments et les artistes étalent leurs chefs d’œuvres. Pas le temps de jouer aux touristes, car nous allons commencer l’ascension du Mont… martre. Mais pas besoin de piolet, de crampon et de mousqueton… je trouve la pente moins raide que prévu ! Pas besoin de corde non plus pour emmener nos amies… Je dis à Isabelle que nous allons monter au train, tranquillement, et ne pas s’user sur le premier tour, et garder des forces pour les deux suivants. Les filles ont un peu de mal. Les restes de la course d’hier soir sont encore dans leurs jambes… Alors je me mets à leur rythme. Je les observe, tel un guide de premier de cordée dans l’ascension d’une haute montagne… euh j’en fais un peu trop, et puis je ne m’appelle pas Frison Roche ! F OU L E E S D U T E R T R E Pa g e 7 PLUS QUE DEUX TOURS... Sur la droite, en contre-haut, j’aperçois le Sacré Cœur. Encore un petit coup de collier, et nous avons bientôt terminé le premier tour. Une fois le passage pentue de la ligne d’arrivée passé, nous accédons au ravitaillement. Je m’arrête pour attendre mes coéquipières qui, chacune, attrapent au passage, un verre d’eau. Nous replongeons dans la descente pavée. Je suis bien ! Je donne les conseils que m’avait enseigné Didier lors de la corrida de Thiais, à savoir lever les genoux pour augmenter la vitesse sans se fatiguer. Il faut faire attention aux touristes qui veulent traverser la rue. Avec l’élan que nous accusons dans la descente, il est difficile de s’arrêter. Alors nous anticipons sur les trajectoires à tenir. En bas de Montmartre, Rue Caulaincourt, c’est le binz. Les automobilistes sont bloquées par les bénévoles et la police. Les résidents se plaignent de ne pas pouvoir rentrer chez eux. Avec les filles, nous assistons à une altercation entre une femme et un agent de la circulation, dont les mots volent et s’allongent plus vite que nos foulées… F OU L E E S D U T E R T R E Pa g e 8 L’ H O M M E V E R T C’est partie pour une deuxième escalade. Au pied de la côte, nous entendons la sirène de la moto qui ouvre la course. En nous doublant, le passager de la bécane, nous demande si tout va bien… Je réponds : « Très bien monsieur Duval ! »… Sa réponse sera : « Tiens, tu es là toi ! » Puis surgit un homme, tout de vert vêtu… avec des pieds jaunes / orangés ! Quand on sait que Montmartre a sans doute pour origine Mons Martis (le mont de Mars)… Il n’y a rien d’étonnant à voir débouler un martien ! Sur le moment, j’ai envie de prendre les foulées de l’athlète… Comme ça, pour la simple curiosité de savoir combien de mètres je pourrais tenir à ses basques. Le vainqueur des Foulées du Tertre : Rachid EL BARRAH Les 10km en 33’57 « ON VA T R O P V I T E ! » Pourtant, je reste sagement en compagnie des deux Pécapiennes, et les encourage pour la deuxième grimpette de l’après midi. Au ravitaillement, nous faisons un remake du premier tour. Elles choppent un verre d’eau, et nous sautons tout schuss sur la piste noire de la rue de l’Abreuvoir. Isabelle regarde sans cesse son chrono, et fini par me dire que 37mn pour 7km, avec les difficultés du jour, c’est un peu trop rapide pour elle ! Je ne sais pas quoi dire pour l’encourager. Francine, également, à du mal à garder l’allure. Avec la belle ampoule qu’elle a récolté sur l’écotrail, elle ne doit pas être à la noce pour courir sur les pavés. Pa g e 9 Vue de derrière… On dirait un mammouth ! F OU L E E S D U T E R T R E Après le martien, déboule Superman et Supergirl. Francine veut s’accrocher aux capes… mais les deux Supers Héros s’envolent... Devant le café-bar à l’angle de la Rue Gabrielle et la Rue André Barsacq, le barman tient bien haut une ardoise avec écrit dessus « Ricard » et une grande flèche en direction du Bar. J’ai crié bien fort : « Hubert, sort de là ! ». Mais point de biloute… Aujourd’hui, l’appel du chrono est plus fort que celui de l’apéro ! « Hubert… Sors de là ! » Pa g e 10 F OU L E E S D U T E R T R E VALERIO PUCCIANTI : QUELLE JEUNESSE ! C’est toujours le cirque dans la rue Caulaincourt. Cette fois, la femme qui se plaignait au tour précédent est allongée sur le trottoir et pousse des cris. Son ventre bien rond, indique qu’elle va avoir un heureux événement très bientôt… Elle ne va quand même pas accoucher sur la chaussée ? Info, intox… vérité, bluff ? Je ne le saurai jamais. Nous prenons un tour à Valério qui est dans sa partie « marche ». Isabelle l’encourage. Francine lui met une tape amicale sur l’épaule. Je lui lance un « Allez Monsieur Puccianti ! » Tout cela va motiver le petit bonhomme de 88 ans à courir de nouveau ! Dernière escalade. J’ai l’impression qu’Isabelle a haussé l’allure. Francine est à la peine dix mètres derrière. Je décroche pour me retrouver à ses cotés, en espérant la « ramener » sur sa copine. Mais aujourd’hui, avec sa blessure et la fatigue accumulée depuis une semaine, la crêpière a beaucoup de mal. Elle me demande de la laisser et de rejoindre Isabelle. Valério Puccianti, 88 ans… il va finir en 1h26’55. Comme je ne peux pas me partager en deux, je rattrape Isa et l’encourage du mieux possible. Sur les trottoirs, beaucoup de monde l’applaudit. Nous accélérons encore un peu. Pas beaucoup… car je vous rappelle que la ligne d’arrivée est du genre casse pattes. Hubert est derrière les barrières, et nous stimule une dernière fois. Sur le chrono officiel, le temps défile et affiche 52’56. F OU L E E S D U T E R T R E Pa g e 11 B R AV O L E S F I L L E S ! Le bip de la puce sur le tapis, met fin à notre course. Isabelle, me fait un bisou et me remercie d’avoir couru avec elle. Je me retourne pour savoir ou est Francine. Notre extra-terrestre se sera battue jusqu’au bout et termine une poignée de secondes derrière nous. Quel courage ! Je suis super heureux de ma course. Je suis loin d’avoir puisé dans mes réserves, et pourtant vu la configuration du parcours, j’ai l’impression de réaliser un chrono très honorable… Une petite binouze pour arroser le troisième podium d’Isabelle en deux courses. CLASSEMENT 185. Hubert Leclercq 50’32 Moyenne (km/h) : 11.873 Après nous être changé (dans la salle cette fois), je sors prendre l’air pendant que mes compagnons regardent le classement. Quelques minutes plus tard, on m’appelle… et roulement de tambour : … Vous connaissez l’histoire de la femme qui fait des podiums ? : Non ?… c’est Barbara Gourde ! Son troisième podium depuis hier soir. Tout ça vaut bien d’aller prendre un verre ensemble ! 242. Isabelle Carpentier 52’58 Moyenne (km/h) : 11.328 243. Pascal Coindeau 52’58 Moyenne (km/h) : 11.328 248. Francine Hervier 53’12 Moyenne (km/h) : 11.278 Isabelle me dédicace sa course d’aujourd’hui… j’espère bien lui rendre la pareil… à condition de faire moins de 3h47 au marathon de Cheverny… mais ça, c’est une autre histoire !