CPJPO - Bibliographie Israel/Palestine.pages

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CPJPO - Bibliographie Israel/Palestine.pages
Bibliographie et films
documentaires
sur la Palestine
et le conflit
israélo-palestinien
Afin de permettre aux citoyens de pouvoir mieux
s’informer sur le conflit au Proche-Orient, le Comité pour
une Paix Juste au Proche-Orient vous propose un choix
de livres, principalement en français, quelques-uns en
anglais et en allemand, ainsi que plusieurs dossiers
pédagogiques, quelques films documentaires et de fiction,
en vue d’une meilleure compréhension de ce conflit.
Cette bibliographie ne veut pas être exhaustive ni couvrir
tous les aspects du conflit israélo-palestinien. Elle ne
prétend pas non plus à l’objectivité comprise comme
équidistance ou approche « équilibrée » entre deux
protagonistes de même poids. Elle a pour objectif d’aider
à comprendre un conflit vieux de plus d’un siècle, marqué
par l’appropriation progressive de la terre palestinienne
par les immigrants juifs puis les occupants israéliens et, à
partir de 1967, par l’occupation militaire et la colonisation
de la Palestine.
Elle comprend deux angles d’approche :
D’une part, elle épingle plusieurs des meilleurs ouvrages
historiques publiés ou traduits en langue française,
l’histoire de ce conflit fournissant les principales clés
d’analyse et d’interprétation du présent et plusieurs des
paramètres de toute solution possible.
D’autre part, elle reprend des ouvrages qui développent
les dimensions historiques, économiques, politiques,
sociales, culturelles et religieuses de la problématique ;
plusieurs de ces ouvrages constituent des synthèses
utiles et pertinentes du conflit, le plus souvent accessibles
et pédagogiques, mais ne tombant jamais dans la
simplification.
Pour enrichir l’ensemble à destination du grand public et des publics scolaires, on a cité un certain nombre de
films documentaires et quelques films de fiction, illustrant ou complétant utilement les travaux écrits. Leur utilité
pédagogique et leur accessibilité ont été testées à de nombreuses reprises lors d’interventions dans des
lycées, des communes et dans le monde associatif.
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DEUX SOURCES RICHES ET PERTINENTES
Le Monde Diplomatique : articles de fond, de
présentations d’ouvrages-clés ou de reportages de
spécialistes éminents du Proche-Orient et du conflit
israélo-palestinien. Les sites internet concernés sont :
MONDE DIPLO pour les articles; pour les cartes
géographiques et politiques de la région : M.D. CARTES
Le quotidien israélien Ha’aretz, l’un des quotidiens
israéliens critiques, que l’on trouvera sur internet, dans sa
version anglaise : HAARETZ
LECTURES ET RELECTURES HISTORIQUES
Aron Jacques : Le sionisme n’est pas le judaïsme,
Essai sur le destin d’Israël, Éd. Didier Devillez, 2003,
304 pages
L’auteur retrace l’histoire du développement parallèle de
l’antisémitisme européen et du sionisme en tant que
mouvement politique à caractère national, l’une des
réponses juives à l’antisémitisme, jusqu’à la concrétisation
de son objectif principal, un État hébreu en 1948.
Finkelstein et Silberman : La Bible dévoilée.
Les nouvelles révélations de l’archéologie, Éd.
Bayard, 2002, 431 pages
Le livre présente essentiellement une synthèse des
travaux scientifiques sur l'archéologie de la période
biblique, au Proche-Orient, entre les années 1970 et les années 2000. Cette période a vu l'abandon de ce
qu'on a appelé l'archéologie biblique (entre 1900-1970), au profit d'une démarche sans a priori appuyée par des
méthodes de datation de plus en plus précises. Il en a résulté une remise en question de l'historicité d'une
grande part des récits bibliques, notamment sur l'origine des anciens Israélites, l'exode et la conquête de
Canaan, ainsi que sur les royaumes unifiés de David et Salomon. Les auteurs reprochent aux premiers
archéologues, à partir de 1900, de n'avoir recherché en chaque découverte qu'une illustration du texte biblique,
et d'avoir pris les récits historiques de la Bible à la lettre. Ces nouvelles approches remettent en cause la
plupart des arguments israéliens ou sionistes puisés dans la Bible.
Gresh Alain : Israël, Palestine, vérités sur un conflit, Éd. Fayard, 2010, 279 pages
Alain Gresh retrace ici la longue histoire de l'affrontement israélo-palestinien : de la naissance du sionisme à la
guerre de 1948 et à la création d'Israël, de la résistance des Palestiniens à leur transformation en réfugiés et à
la création de l'OLP, de la guerre de 1967 à la paix d'Oslo, du déclenchement de la seconde Intifada à
l'enlisement actuel des négociations. Mais l’auteur ne se contente pas de ces rappels ; il les replace dans un
cadre d'analyse qui leur donne un sens par rapport aux grandes évolutions mondiales. Il souligne l'importance
des espoirs de paix au Proche-Orient nés d'une poignée de main historique entre Yasser Arafat et Itzhak Rabin.
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Dans le contexte créé par le 11 septembre et le nouveau cours de la politique américaine, le déchaînement de
la violence rend encore plus claires les conditions d'une paix durable : l'établissement de deux États aux
frontières internationalement garanties. Les principaux chapitres de cet ouvrage fondamental sont : Le conflit se
noue (1917-1939) ; Du judaïsme au sionisme ; Naissance d’Israël, naufrage de la Palestine (1947-1949) ; Du
génocide à l’expulsion, les souffrances de l’Autre ; Une guerre de plus ? (1950-2002). Dans l’édition
réactualisée, A.G. revient notamment sur le rôle de la communauté internationale dans l’échec du processus
d’Oslo.
Khader Bishara ; L’Europe et la Palestine : des Croisades à nos jours, Éd. L’Harmattan, 2000, 578 p.
Frère de Naïm Khader — le leader palestinien assassiné en Belgique en 1981 —, B. K. est un économiste
palestinien, né à Zababdeh (Cisjordanie), professeur à l’Université Catholique de Louvain et auteur de
nombreux ouvrages sur l’Europe, le Maghreb, le monde arabe, les pays du Golfe et la Méditerranée. Son
ouvrage est une importante contribution à la compréhension de la place de la Palestine dans les consciences et
les stratégies des peuples et des États européens depuis les croisades à nos jours. B. K. tient à souligner qu’il
ne cherche ni à projeter une vision moralisatrice sur l’Histoire, faite de récriminations et d’anathèmes, ni à faire
une histoire-plaidoyer pro-domo, ni, a fortiori, à reconstruire une histoire sur les décombres d’un rêve blessé. Il
rappelle à l’Europe, à travers ce cheminement historique, son devoir de mémoire face au problème palestinien
qu’elle a largement contribué à créer, en même temps qu’il lance un appel à l’Union européenne pour un rôle
accru en Méditerranée, et particulièrement en Palestine, rompant avec la logique de puissance et fondé
davantage sur la communauté de destin. Par l’étendue du champ historique qu’il couvre, par la richesse de la
documentation, par la multiplicité des thèmes abordés, cet ouvrage est appelé à devenir un instrument de
travail indispensable à tous ceux qui s’intéressent à la Politique Étrangère et de Sécurité Commune de l’Union
Européenne et aux relations entre l’Union Européenne et la Palestine en construction.
Khalidi Walid, L’histoire véridique de la conquête de la Palestine, Éd. de Minuit, 1998, 92 pages
W.K., historien palestinien, a enseigné aux universités d’Oxford, Beyrouth et Harvard. Ce hors série des Études
palestiniennes s’inscrit dans le cadre de la commémoration du cinquantenaire des événements de 1948. Dans
cet ouvrage, W. K. réussit le pari de narrer une histoire complexe, noyée sous d’innombrables clichés visant à
rendre « morale » la conquête d’un pays, en accréditant la thèse des vainqueurs selon laquelle la Palestine
aurait disparu du propre fait de ses habitants ! S’appuyant sur une documentation largement inédite, le livre
s’ouvre sur l’évolution de l’idée du partage de la Palestine à partir des années 30, se prolonge par l’exploration,
pas à pas, de ce qu’il en fut concrètement, avant de s’achever par le récit détaillé de la guerre qui opposa le
mouvement sioniste aux Palestiniens et se solda par leur expulsion.
Mayer Arno J. : De leurs socs, ils ont forgé des glaives, Éd. Fayard, Israël, 2009, 644 pages
Comment le rêve d'un peuple, la création d'un Etat juif, est devenu le cauchemar d'un autre. Arno J. Mayer,
historien d’origine luxembourgeoise tente ici de dénouer les fils de cet imbroglio judéo-palestinien, en retraçant,
avec brio et clarté, la chronologie du mouvement sioniste, de ses origines à nos jours. Son apparition à "l'âge
d'or" de l'impérialisme colonial européen, la déclaration Balfour de 1917 et l'établissement d'un mandat
binational, sans égard pour les Palestiniens qui cultivaient cette terre, la partition et l'indépendance de 1948, la
place d'Israël dans le monde pendant la guerre froide, l'importance stratégique et économique grandissante du
Proche-Orient, la construction du Mur de séparation: tous ces événements sont rappelés, replacés dans leur
contexte mondial et critiqués. L'auteur revient ainsi sur l'idéal messianique de ces éminents sionistes que furent
Theodor Herzl, Vladimir Jabotinsky et Chaïm Weizmann, ainsi que des critiques intérieurs comme Ahad Haam,
Martin Buber et Judah Magnes qui, dès cette époque, mirent en garde contre les risques explosifs de la
"question arabe", en vain; les germes de la rancœur et de la résistance arabes face à l'essor de l'immigration
juive et au déplacement des frontières étaient semés, provoquant la première Intifada en 1929, prélude à une
guerre sans fin. Mayer ne perd jamais de vue le désir parallèle d'autodétermination des Arabes de Palestine, né
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en même temps que le rêve sioniste, mais balayé par le sentiment de culpabilité du monde occidental au
lendemain de la Shoah et par la décision de l'expier collectivement par la création de l'Etat juif. Finalement,
l'appel de Jabotinsky à l'érection d'un ”mur de fer", c'est-à-dire à l'emploi de la force militaire contre les Arabes,
a été pris au pied de la lettre par un grand nombre d'hommes politiques israéliens, de Ben Gourion à Sharon,
tarissant toutes les réserves d'innocence et de légitimité dont pouvait se targuer Israël. Assiégé par des voisins
arabes impossibles à contenir, submergé par la violence, l'Etat militaire actuel, soutenu surtout par les EtatsUnis, paie très cher sa démesure.
Mansour-Mérien Sandrine : L’histoire occultée des Palestiniens, 1947-1953, Éd. Privat, 2013, 240 pages
Ce livre est un événement ! C'est une approche différente et nouvelle des conflits arabo-sionistes qui est
développée ici par l'historienne palestinienne Sandrine Mansour-Mérien. Elle replace la «catastrophe», Nakba
en arabe, qui évoque le début de l'exode forcé des Palestiniens en mai 1948, dans une perspective historique
nourrie d'archives nouvellement ouvertes et de textes d'historiens, tant palestiniens qu'israéliens. Sujet d'une
extrême sensibilité, l'exode violent dont ont été victimes les Palestiniens est parfois occulté, souvent minoré. Ce
livre entend lui redonner sa place dans l'histoire du XXe siècle. Née d'un père palestinien et d'une mère
française, Sandrine Mansour-Mérien est docteur en histoire (thèse auprès d'Henri Laurens) et chercheur au
CRHIA (Centre de recherches en histoire internationale et atlantique) à l'université de Nantes.
Meyer David, Remaud Michel, Oubrou Tarq : La vocation de la Terre sainte. Un juif, un chrétien, un
musulman s’interrogent, Éd. jésuites Lessius (Namur), 2014, 320 pages
Relation à la terre, relation au pouvoir : deux questions de toujours, mais aujourd’hui liées à l’incontournable
réalité de l’état d’Israël. Cet ouvrage a le mérite de présenter sur ces deux questions les perspectives
théologiques propres aux principaux acteurs (religieux) concernés par ce conflit : juifs, chrétiens et musulmans.
Dans la vaste littérature sur la sainteté de la terre selon les textes bibliques et coraniques, celui-ci a la
particularité et la nouveauté de s’aventurer dans une réflexion religieuse sur une situation politique bien réelle.
Rares sont les auteurs qui puisent aux sources de leur foi la sagesse et l’audace d’une certaine créativité
théologique qui permette d’ébaucher des pistes politiques porteuses de paix.
Qumsiyeh Mazin : Une histoire populaire de la résistance palestinienne, Éd. Demi-Lune, 2013, 418
pages
Les médias occidentaux dépeignent la résistance palestinienne contre l'occupation israélienne comme étant
exclusivement violente : résistance armée, attentats suicides, tirs de roquettes, prise d'otages, etc. Dans la
réalité, si ces méthodes existent, elles relèvent de l'exception dans un vaste mouvement de résistance
pacifique et non violente, voire créative. Dans ce livre fascinant, le docteur Mazin Qumsiyeh synthétise
d'innombrables informations provenant de sources variées et originales afin de présenter l'étude la plus
complète de la résistance civile en Palestine. Son ouvrage contient des centaines d'exemples de méthodes de
résistance aussi héroïques qu'innovantes employées par les Palestiniens depuis plus d'un siècle. L'auteur
analyse également les réussites, les échecs, les occasions manquées, et les défis que doivent surmonter les
Palestiniens ordinaires dans leur lutte pour la liberté dans des conditions extraordinairement difficiles. Il est le
seul auteur à avoir effectué le minutieux travail critique et l'étude comparative des soulèvements (de 1920-21,
1929, 1936-39, 1970), et des deux Intifadas de 1987-91 et 2000-06. Les histoires humaines fascinantes
racontées dans ce livre sont autant de sources d'inspiration pour les personnes de toutes confessions et
origines politiques afin qu'elles définissent une voie plus efficace et mieux informée pour un avenir de paix et de
justice
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Rouleau Eric : Dans les coulisses du Proche-Orient. Mémoires d’un journaliste diplomate (1952-2012),
Éd. Fayard 2012, 440 pages
Ce livre est un témoignage majeur sur l’histoire de la région, notamment sur le tournant de la guerre de juin
1967 et ses conséquences à long terme. « Pour tous ceux qui veulent comprendre, ce témoignage d’un
journaliste et diplomate chevronnés constitue une introduction claire et lumineuse à l’histoire contemporaine de
cet Orient que l’on prétend si compliqué. Pour les jeunes, ce sera une découverte, pour les autres, une plongée
dans des souvenirs parfois oubliés » (Alain Gresh, Blog du Diplo du 31 oct. 2012)
Sanbar Elias : Palestine 1948, l’expulsion, Éd. de l’Institut des Études palestiniennes, 1984, 234 pages
Ce livre retisse l'histoire du drame de « l'expulsion » des Palestiniens de leur terre, depuis les accords SikesPicot de 1916 à la création de l'Etat d'Israël et à la guerre qui l'a suivie en 1948, avec les étapes et paliers bien
connus : déclaration Balfour, grève palestinienne de 1936, Livre blanc de 1939. Mais cette histoire est transcrite
ici du point de vue des résidents arabes de Palestine qui ont été contraints de partir ou de devenir des citoyens
de seconde zone dans ce qui fut leur terre. L'histoire de la résistance palestinienne au mandat britannique et au
projet sioniste et de l'engrenage historique qui devait, malgré cette résistance, conduire à la création de l'Etat
juif, est rarement accessible en une synthèse aussi complète et concise à la fois. Mais ce livre est autant celui
d'un nationaliste écorché que d'un historien à l'analyse pénétrante. Les mots « terre », « faire le vide des
Arabes », « expulsion » reviennent en rythme lancinant. C'est de ce déchirement qu'il est question. Après
quarante ans de guerre au Proche-Orient, ce texte témoigne du maintien de la mémoire blessée d'un de deux
peuples qui gardent la certitude de leur droit légitime à la terre de Palestine. Il exprime le caractère toujours
vivace du refus arabe à l'existence de l'Etat d'Israël et en explicite les racines (Joëlle ADDA, revue Persee).
Elias Sanbar est historien, poète et essayiste palestinien.
Sanbar Elias : Les Palestiniens. La photographie d’une terre et de son peuple de 1839 à nos jours, Éd.
Hazan, 2011, 384 pages
Au-delà de l’impressionnante production photographique concernant la Palestine, cet ouvrage vise à montrer
comment, depuis la découverte de la photographie jusqu'à nos jours, un lieu hautement symbolique, la Terre
Sainte, puis son peuple, furent tout à la fois saisis et abstraits par l'image. Dès les années 1840 et tout au long
du XIXe siècle, la Palestine objet d'une « Croisade pacifique » a été photographiée « sans l'être » en quelque
sorte. Comme un lieu figé dans le temps, immobile à travers les siècles, en attente tout à la fois de sa «
résurrection » et sa « rédemption » à venir. Comment fabrique-t-on de l'abstrait avec le plus concret des
procédés, la photographie ? Cette première partie va de l'invention de la photographie à la première guerre
mondiale.
La deuxième traite des premiers reflux des Palestiniens soumis, au fil des années 1917-1948, à un processus
de déplacement interne, dans leur pays même, avant de se retrouver massivement poussés hors ce dernier à
l'issue de la guerre de 1948. Cette partie décrira comment l'on photographie un peuple en instance d'absence
et des lieux en instance de disparition. Elle traitera aussi la même question du point de vue des futurs disparus :
Comment des individus qui savent qu'ils affrontent non seulement un occupant mais un futur remplaçant, se
font-ils photographier ? Comment photographient-ils aussi, puisque contrairement à la situation prévalant au
XIXe siècle, la Palestine de l'époque du mandat britannique compta de nombreux photographes. ?
Le troisième volet de l'ouvrage porte précisément sur un paradoxe : Comment la photographie fabrique-t-elle de
l'invisibilité ? Comment, de leur côté, les supposés "inexistants" se battent-ils pour réintégrer l'image et par là, le
temps historique ? Quel fut le rapport à l'image donc de ce qui, jusqu'en 1992, s'appela la Résistance
palestinienne ? Quelle image surtout les Palestiniens, désormais au centre de l'actualité internationale,
entreprirent-ils de produire à l'usage du monde ?
Le quatrième et dernier volet porte sur la première Intifada en 1987 puis la deuxième en cours aujourd'hui,
soulèvements vécus comme une réintégration du temps historique par ceux qui en avaient été exclus pendant
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près d'un demi-siècle. Cette partie aborde certes la façon dont les affrontements sont couverts par des
reporters venus du monde entier mais aussi l'usage que les Palestiniens font de leur image, depuis qu'ils ont
indubitablement réintégré la scène du visible
Vescovi Thomas : La mémoire de la Nakba en Israël. Le regard de la société israélienne sur la tragédie
palestinienne, Éd. L’Harmattan, 2015, 226 pages
Plusieurs dizaines d'années après sa création, l'Etat d'Israël s'est doté d'une loi punissant la célébration de la
Nakba, nom que les Palestiniens donnent à l'expulsion des trois quarts d'entre eux entre 1947 et 1949. C'est
dire combien cet événement pèse dans la mémoire des deux peuples. En analysant les mécanismes de
refoulement de cette mémoire, l'étude nous plonge au coeur de la mentalité juive israélienne, et nous montre
que la paix au Proche-Orient est impossible sans un accord sur l’histoire.
Zertal Idith et Eldar Akiva : Les Seigneurs de la Terre : histoire de la colonisation israélienne des
Territoires Occupés, Éd. du Seuil, 2013, 490 pages
Depuis la fin de la guerre de 1967, il y a plus de quarante ans, au mépris du droit international, des citoyens
juifs d’Israël se sont installés au-delà de leurs frontières sur des terres qu’ils estiment leurs depuis les temps
bibliques. Ce livre appréhende, pour la première fois dans sa globalité, le phénomène des colonies juives en
Palestine. Il rassemble des données éparses, souvent cachées, rarement mises en perspective. Les
gouvernements successifs d’Israël, quelle que soit leur couleur politique, ont encouragé l’établissement de ces
colonies. Le soutien qu’elles ont reçu d’hommes aussi différents que Moshe Dayan, Shimon Peres ou Ehoud
Barak fut politique, financier et d’un laxisme caractérisé au regard de la loi. Cette montée en puissance de
l’occupation des territoires par des mouvements comme le Goush Emounim (le Bloc de la foi) s’est
accompagnée de violations répétées de la loi israélienne, sans condamnation ferme de la part de l’État, et a
conduit à un affaiblissement incontestable de la démocratie en Israël. Incapable de transformer la victoire
militaire de 1967 en processus de paix, Israël s’est empêtré dans le bourbier humain, moral, social, financier,
militaire et politique de la colonisation.
Idith Zertal, historienne israélienne, a enseigné à l'université hébraïque de Jérusalem et à l'université de Bâle
en Suisse.
Akiva Eldar a été éditorialiste politique pour le quotidien israélien Haaretz. Il est désormais chroniqueur pour le
site Al-Monitor. En mai 2006, le Financial Times l’a classé parmi les journalistes les plus importants et influents
du monde.
Zertal Idith : La Nation et la Mort, Éd. La Découverte, 2008, 289 pages
Depuis la création d'Israël, la Shoah et ses millions de morts n'ont jamais cessé d'y être présents : dans la
législation, dans les prières, les cérémonies, les tribunaux, les écoles, la presse, la poésie, les inscriptions
funéraires, les monuments et les livres commémoratifs. La société israélienne n'a cessé de se définir en
relation avec la Shoah et ses victimes, de se considérer dans un double mouvement d'expiation de leurs fautes
et de rédemption de leur mort. C'est cette relation complexe et ambiguë que Idith Zertal analyse avec précision
et lucidité. Elle montre le rôle central occupé par les morts de la Shoah dans le débat politique israélien depuis
60 ans, en particulier dans le contexte du conflit israélo-arabe. Auschwitz, dont le retour est perçu comme une
éventualité permanente, est devenu la principale référence face à un monde systématiquement défini comme
hostile et antisémite : Israël s'est ainsi doté d'une aura de sacralité, qui le rend imperméable à la critique et à
une délibération rationnelle avec le reste de la communauté des nations. En outre, l'usage décontextualisé que
l'État israélien fait de la Shoah a pour effet d'en dévaluer sa dimension exceptionnelle. Loin de toute polémique,
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Idith Zertal offre un regard émouvant, dérangeant et remarquablement documenté sur la société israélienne,
une réflexion sur l'identité nationale d'Israël, sur la construction de la mémoire collective, sur la culture et la
politique de la mort. Son ouvrage a déjà été traduit et publié en plusieurs langues.
PRINCIPAUX TITRES DES ”NOUVEAUX HISTORIENS” ISRAELIENS
Parmi les ouvrages à caractère historique, nous avons retenu les principaux ouvrages de quelques « nouveaux
historiens israéliens ». Ces derniers ont ré-écrit l’histoire du conflit, principalement les événements de
1947-1949, sur base des archives israéliennes et britanniques ouvertes au cours des années 1980 ; sur ces
bases, ils ont remis en cause les approches officielles classiques de l’historiographie israélienne. De même,
plusieurs des meilleurs ouvrages palestiniens d’histoire, dont le plus récent, celui de Sandrine MANSOUR, est
basé, lui aussi, sur de nouvelles sources, inédites, jamais approfondies auparavant, principalement les sources
diplomatiques françaises et les témoignages oraux de Français et de rescapés palestiniens de l’époque.
Finkelstein Norman G. : Tuer l’espoir, Introduction au conflit israélo-palestinien, Éd. Aden, 2003, 96
pages
Dans cette introduction au conflit israélo-palestinien, N. F., historien juif américain, retrace les grandes
orientations qui inspirent les cercles dirigeants israéliens depuis 1948. Il met le doigt sur la terrible dialectique
qui anime le cœur de l’État hébreu face à la question palestinienne : expulser les Palestiniens (le transfert) ou
les enfermer dans des territoires « autonomes » (l’apartheid). N. F. est avec quelques autres l’une de ces voix
de l’autre Amérique qui ont été si longtemps étouffées en Europe. Il est aussi l’auteur de l’ouvrage remarqué :
Finkelstein Norman : Mythes et réalités du conflit israélo-palestinien, Éd. Aden, 2006, 441 pages
Cet ouvrage capital sur la question israélo-palestinienne, tant dans sa dimension historique que politique, est
aujourd’hui traduit en français.
Lors de sa parution originale en anglais (juin 2003), Le Monde
Diplomatique écrivait : « Voici un livre à ne pas manquer. L’histoire du conflit israélo-arabe a donné lieu à une
multitude d’ouvrages. Mais « Image and Reality of the Israel-Palestine Conflict » tranche sur l’essentiel de cette
production. Par sa radicalité : Norman Finkelstein prend, sans concession, le contre-pied de l’interprétation
dominante de plusieurs moments-clefs (1948, 1967, 1973). Par son caractère pointu : l’auteur passe au crible
d’une méthodologie rigoureuse les thèses de certains chercheurs. Par son goût pour la polémique, il n’hésite
pas à qualifier de tronquée une citation déformée, d’imaginaire un fait ou un chiffre inventé, bref à traquer
comme telle toute manipulation, toute falsification. »
Pappe Ilan, Le nettoyage ethnique de la Palestine, Éd. Fayard, 2008, 394 pages
Cet ouvrage détaille, jour après jour, comment, dès l’annonce du plan de partition de l’ONU, en novembre 1947,
les dirigeants du futur Etat juif passèrent à la phase concrète de la réalisation du programme sioniste : créer un
Etat exclusivement juif, débarrassé de la plus grande partie des habitants du pays : les hommes, les femmes et
les enfants de Palestine.
Pappe Ilan : Une terre pour deux peuples, Éd. Fayard, 2004, 396 pages
C'est en partie pour répondre au désir de ses étudiants qu'Ilan Pappe a entrepris la rédaction de cet ouvrage
ambitieux. Il se propose d'y imbriquer deux versions - la palestinienne et l'israélienne - de l'histoire de cette
terre qui s'étend de la Méditerranée au Jourdain et au golfe d’Aqaba, aujourd'hui terre de Palestine/Israël.
Relatant les événements qui ont marqué la région du milieu duXIXe siècle à nos jours, l'auteur cherche à
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remettre au centre de ce récit le peuple, considéré comme un ensemble hétérogène, sans pour autant négliger
le rôle des élites. Il s'attache à suivre le destin des juifs d'origines diverses qui ont choisi d'émigrer en Palestine,
ainsi qu'à décrire la vie des Palestiniens avant et après l'occupation de leur terre. Cette approche conduit à
relativiser l'importance de l'identité nationale - des mouvements nationalistes - dans le processus de
changement qui a affecté cette région, et à souligner aussi que ce processus est loin d'avoir été linéaire. Enfin,
dans sa lecture des faits, Ilan Pappe veut redonner toute sa place au passé, sans en faire un frein au progrès
mais en montrant au contraire qu'il est un élément essentiel. Membre de la nouvelle génération des historiens
israéliens qui récusent toute interprétation unilatérale et officielle de l'histoire de leur pays, Ilan Pappe nous
permet de comprendre clairement les nombreux obstacles - historiques, humains, religieux et politiques - qui
rendent si fragiles aujourd'hui les tentatives de paix au Proche-Orient.
Pappe Ilan : La guerre de 1948 en Palestine, Éd. La Fabrique, 2000, 388 pages
Cinquante ans après les événements, l'ouverture des archives israéliennes et anglaises sur la guerre de 1948 a
permis à Ilan Pappe d'écrire une histoire qui remet en cause nombre de mythes. Il montre que la miraculeuse
victoire du petit David juif sur les armées coalisées de cinq pays arabes fut en fait la victoire logique du plus
fort, du plus soutenu, du plus motivé. Il explique que les jeux étaient faits avant même le premier coup de fusil,
car la seule armée arabe en état de combattre, la Légion arabe, équipée et entraînée par les Anglais, se
trouvait vouée à une quasi-inaction par les accords secrets entre Abdallah de Transjordanie et les Juifs. Il
raconte l'exode des Palestiniens chassés de leurs terres, et leur destin, une fois devenus des réfugiés. Il
redistribue les responsabilités de l'échec des négociations après la fin de la guerre. De ce livre, personne ne
sort indemne, ni les Israéliens, ni les archaïques dirigeants palestiniens, ni les régimes arabes voisins, ni les
grandes puissances. Un ouvrage indispensable pour comprendre la situation actuelle du conflit, un modèle de
méthode historiographique.
Sand Shlomo : Comment le peuple juif fut inventé, Éd. Fayard, 2008, 446 pages
Ce livre d'un auteur israélien pose une question tabou: les Juifs sont-ils les descendants des Hébreux de
Palestine ? A la clé, l'auteur, Shlomo Sand, pose la question de la véracité de la dispersion (la diaspora) des
Juifs après la destruction du Temple de Jérusalem. Un mythe, selon lui, sur lequel est basé le sionisme ("la loi
du retour") et qui fait d'Israël une "ethnocratie" fondée sur des "mythes" qui risquent de "mettre en danger son
existence même”.
Sand Shlomo : Comment la terre d’Israël fut inventée. De la Terre sainte à la mère patrie, Éd.
Flammarion, 2014, 424 pages
Les mots "terre d'Israël" renferment une part de mystère. Par quelle alchimie la Terre sainte de la Bible a-t-elle
pu devenir le territoire d'une patrie moderne, dotée d'institutions politiques, de citoyens, de frontières et d'une
armée pour les défendre ? Historien engagé et volontiers polémiste, Shlomo Sand a dénoncé à grand bruit le
mythe de l'existence éternelle du peuple juif. Poursuivant ici son oeuvre de déconstruction des légendes qui
étouffent l'Etat d'Israël, il s'intéresse au territoire mystérieux et sacré que celui-ci prétend occuper : la "terre
promise" sur laquelle le "peuple élu" aurait un droit de propriété inaliénable. Quel lien existe-t-il, depuis les
origines du judaïsme, entre les juifs et la "terre d'Israël" ? Le concept de patrie se trouve-t-il déjà dans la Bible
et le Talmud ? Les adeptes de la religion de Moïse ont-ils de tout temps aspiré à émigrer au Moyen-Orient ?
Comment expliquer que leurs descendants, en majorité, ne souhaitent pas y vivre aujourd'hui ? Et qu'en est-il
des habitants non juifs de cette terre : ont-ils, ou non, le droit d'y vivre ?
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Schlaïm Avi : Le mur de fer. Israël et le monde arabe, Éd. Buchet Chastel, 2008, 784 pages
La création de l'Etat d'Israël le 14 mai 1948 a été l'un des événements historiques majeurs du XXe siècle.
Remontant aux origines du sionisme, Avi Shlaim retrace soixante années de face à face entre Israël et le
monde arabe. Cette confrontation a été marquée par l'idée, lancée par Ze'ev Jabotinsky et partagée par
presque tous les leaders israéliens, qu'il fallait dresser un "mur de fer" devant les Arabes pour éteindre en eux
tout espoir d'empêcher l'État d'Israël de s'établir en Palestine. L'auteur dresse le portrait des principaux acteurs
de cette histoire. Il met en évidence les multiples occasions manquées, du fait de l'imprégnation de la doctrine
du "mur de fer" qui va rendre incapables les responsables israéliens de construire la paix - à l'exception notable
de Rabin, lors du processus d'Oslo. Ce livre permet de comprendre l'un des conflits les plus âpres et les plus
médiatisés de notre époque. Il amène le lecteur à une vision plus complexe et plus impartiale du passé,
indispensable si l'on veut préserver un espoir de réconciliation future.
Vidal Dominique & Algazt Joseph : Le péché originel d'Israël. L'expulsion des Palestiniens revisitée par
les nouveaux historiens israéliens, Éd. de l’Atelier, 2002, 222 pages
Les événements autour de la création d’Israël en 1948 revisités par deux intellectuels en discussion avec les
« nouveaux historiens » israéliens. Il y a cinquante ans, le 14 mai 1948, naissait l'État d'Israël. Mais l'autre État
- arabe - prévu dans le plan de partage de la Palestine adopté, le 29 novembre 1947, par l'Assemblée générale
des Nations Unies n'allait pas voir le jour. Après deux années d'hostilités judéo-palestiniennes, puis israéloarabes, Israël, la Jordanie et l'Egypte se partageaient son territoire. Plusieurs centaines de milliers d'Arabes
palestiniens prenaient le chemin de l'exil, entraînant le Proche-Orient dans une spirale de conflits dont il n'est
pas toujours sorti... Avec l'ouverture des archives, le temps « des nouveaux historiens » est arrivé. Benny
Morris, Avi Shlaïm, Ilan Pappé et encore d'autres chercheurs israéliens qui, à contre-courant, ont taillé en
pièces la version traditionnelle et mis en lumière « ce péché originel d'Israël ». En Israël, cette révision radicale
de l'histoire des origines est au cœur du débat sur le « post-sionisme ».
Vidal Dominique : Comment Israël expulsa les Palestiniens (1947-1949), Éd. de l’Atelier, 2009, 252 pages
Édition actualisée et augmentée de l’ouvrage ci-dessus de D. Vidal et J. Algazi, synthèse des ouvrages des
« nouveaux historiens » israéliens consacrés aux racines du conflit israélo-palestinien et dont plusieurs n’ont
toujours pas été traduits en français.
LIVRES ET DOCUMENTS GENERAUX
- Arrigoni Vittorio : Rester humain à Gaza, Ed. scribest, 2010, 143 pages
- Ateek Naïm Stifan, Le cri d’un chrétien palestinien pour la réconciliation. Pour une théologie
palestinienne de la libération, Éd. L’Harmattan, 2013, 326 pages
- Backmann René, Un mur en Palestine, Éd. Fayard, 2006, 305 pages
- Benbassa Esther (dir), Israël-Palestine, Les enjeux d’un conflit, Éd. CNRS, 2010, 304 pages
- Benbassa Esther : Etre juif après Gaza, Ed. CNRS, 2009
- Pierre, Chagnollaud Jean-Paul, Souiah Sid-Ahmed, Atlas des Palestiniens. Un peuple en quête d’un
État, Éd. Autrement, 2014, 100 pages
- Blume Marianne, Gaza dans mes yeux, Éd. Labor, Quartier libre, 2006, 230 pages
- Boussois Sébastien, Israël entre quatre murs. La politique sécuritaire dans l’impasse, Éd. Du GRIP,
2014, 130 pages
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- Breaking the Silence (soldats israéliens ), Le livre noir de l'occupation israélienne, les soldats
racontent, Éd. Autrement, 2013, 400 pages
- Burg Avram, Vaincre Hitler : pour un judaïsme plus humaniste et universaliste, Éd. Fayard, 2008, 359
pages
- Collon Michel, Van Opstal Aurore, Boudami Abdellah, Israël, parlons-en!, Éd. Couleur livres, 2011, 360
pages
- Cronin David, Europe – Israël, une alliance contre nature, Éd. La Guillotine, 2012, 224 pages
- Cypel Sylvain, Les Emmurés, la société israélienne dans l’impasse, Éd. La Découverte, 2006, 416
pages
- Dray Joss et Sieffert Denis, La guerre israélienne de l’information. Désinformation et fausses
symétries dans le conflit israélo-palestinien, Éd. La Découverte, 2002, 128 pages
- Encel Frédéric, Atlas géopolitique d’Israël. Les défis d’une démocratie en guerre, Éd. Autrement (3e),
2014, 100 pages
- Enderlin Charles : Au nom du Temple, Don Quichotte Ed, 2010
- Enderlin Charles : Un enfant est mort, Don Quichotte Ed, 2010
- Finkelstein Norman G., L'Industrie de l'holocauste, Éd. La Fabrique, 2001, 157 pages
- Gresh Alain et Vidal Dominique, Les 100 clés du Proche-Orient, Les Éd. Fayard/Pluriel, 2011, 784 pages
- GRIP : Qui arme Israël et le Hamas ? Ed. GRIP, 2012, 105 pages
- Harsgor Michaël & Stroun Maurice, Israël/Palestine, L’histoire au-delà des mythes. Une réflexion sur
deux légitimités, Éd. Metropolis, 1999, 384 pages
- Hessel Stéphane et De Keyser Véronique, Palestine, la trahison européenne, Éd. Fayard, 2013, 280
pages
- Khalidi Rachid, L’identité palestinienne, Éd. de la Fabrique, 2003, 296 pages
- Mearsheimer J. & Walt S. M., Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine, Éd. La
Découverte, 2009, 500 pages
- Meddoukh Ziad : Chroniques d'un été meurtrier à Gaza, Récit d'un génocide répété, Ed. Kairos, 2014
- Parbot Marie-Jo, Gaza, la vie, passionnément, Éd. Scribest, 2014, 176 pages
- Saïd Edward, L’orientalisme, Éd. du Seuil, 2005, 422 pages
- Sieffert Denis, La nouvelle guerre médiatique israélienne, Éd. La Découverte, 2009, 153 pages
- Signoles Aude, Les Palestiniens : Idées reçues, Le cavalier bleu, 2005, 128 pages
- Stambul Pierre, Du refus d’être complice à l’engagement, Éd. Acratie, 2012, 600 pages
- Stora Benjamin et Meddeb Abdelwahab, 14 siècles de relations entre Juifs et Musulmans ... Et
demain ?, Éd. Albin Michel, 2013, 1150 pages
- Tribunal Russell sur la Palestine, Final Conclusions - Conclusions finale – Conclusions Finales Session de Bruxelles (mars 2013), 2013, (français, 31 p. ; anglais 28 p., espagnol 31 p.)
- Tribunal Russell sur la Palestine, Israël – Apartheid ? Les pratiques d’Israël envers le peuple
palestinien violent-elles l’interdiction internationale de l’apartheid ? Résumé des conclusions Session de Capetown (novembre 2011), 2011, (anglais, 11 p. : français, 11p. ; espagnol, 11p. )
- Tribunal Russell sur la Palestine, La complicité des Etats-Unis et les manquements des Nations Unies
dans la poursuite des violations du droit international commises par Israël envers le peuple
palestinien - Session de New York (octobre 2012), 2012, (anglais, 50 pages : français, 50 pages)
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- Tribunal Russell sur la Palestine, La guerre de Gaza (2014). Investigation sur les crimes d’Israël- The
Gaza War (2014) : An Inquiry into Israel’s Crimes : Session extraordinaire (septembre 2014), 2014,
(anglais, 41 pages – français, 43 pages)
- Tribunal Russell sur la Palestine, Responsabilités de l’Union Européenne, de ses Etats-Membres et des
Entreprises dans la poursuite de l’occupation des Territoires Palestiniens : assistance illégale à
Israël ? : Session de Barcelone (mars 2010) et Session de Londres (novembre 2010), Éd. Tribunal
Russell sur la Palestine, 2014, (français, 35 p. et anglais, 35 p.)
- Vidal Dominique (dir.), Palestine Israël : Un Etat, deux Etats?, Éd. Actes Sud, 2011, 272 pages
- Yizhar S. : Hirbat-Hiza, Galaade Ed., 2010
DOSSIERS PEDAGOGIQUES
- Association belgo-palestinienne, La Palestine dans tous ses états
- Capjpo-europalestine, Boycott. L’irrésistible ascension, CAPJPO-EuroPalestine, 2014, 80 pages
- Capjpo-europalestine, Le boycott d'Israël. Pourquoi ? Comment ?, 2012, 80 pages
- CPJPO, Voyage d’études en Palestine et Israël. 31 mars – 10 avril 2012, Édité par le CPJPO,
Luxembourg, 2012, 48 pages
- Divers, Jérusalem désirée, disputée, confisquée, Cahiers de l’AFPS n° 25
- Sanbar Elias, La question des réfugiés et le droit au retour, Cahiers de l’AFPS n° 13
- Vidal Dominique, 15 dates clefs du conflit israélo-palestinien, Cahiers de l’AFPS n° 8
QUELQUES LIVRES EN ANGLAIS
- Pappe Ilan, The Ethnic Cleansing of Palestine, Oneworld Publication, 2007, 320 pages
- White Ben, Palestinians in Israel, Segregation, Discrimination and Democracy, Éd. Pluto Presse, 2011,
144 pages
- Winstanley Asa & Barat Frank, Corporate Complicity in Israel’s Occupation, Éd. Pluto Presse, 2011, 232
pages
QUELQUES LIVRES EN ALLEMAND
- Burg Avraham, Hitler besiegen: Warum Israel sich endlich vom Holocaust lösen muss, Édition Campus
Verlag Gmbh, 2009, 280 pages
- Pappe Ilan, Die ethnische Säuberung Palästinas, Édition Zweitausendeins, 6e édition révisée, 2007, 413
pages
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QUELQUES FILMS DOCUMENTAIRES
Burnat Emad et David Guy, 5 caméras brisées, 2013, (94 minutes, v. arabe-hébr, st fr)
En 2005, à Bil’in, en Cisjordanie, un fermier palestinien filme la naissance de son quatrième fils. Au même
moment s’érige au milieu du village le mur qui doit séparer les paysans locaux d’une future colonie israélienne.
Pendant six ans, l’homme filmera sans relâche le quotidien de sa communauté, même si chacune de ses
caméras est brisée l’une après l’autre par l’occupant.
Abdallah Samir, Gaza-Strophe, 2010, (95 minutes, v. arabe, st fr)
La Palestine ressemble de plus en plus à une métaphore au moment où Samir Abdallah et Khéridine Mabrouk
pénètrent dans Gaza, le 20 Janvier 2009. Au lendemain de la dernière guerre israélienne contre Gaza, ils y
découvrent l'étendue de la « Gaza-Strophe » aux côtés de leurs amis, délégués palestiniens des Droits de
l'Homme. Les récits de dizaines de témoins font prendre la mesure du cauchemar.
Alatar Mohammed, Iron Wall / le Mur de Fer, 2006, (52 minutes, v. angl., st fr)
Les colonies israéliennes et le mur construit par Israël dans les Territoires Palestiniens pèsent sur tous les
aspects de la vie quotidienne des Palestiniens : de la confiscation de leur terre, du vol de leurs ressources, des
atteintes à leurs droits humains, de la création d'un régime d'Apartheid jusqu'à l'impact dévastateur sur l'avenir
de la région et le processus de paix.
Percy Norma et Lapping Brian, Israël et les Arabes ; 1948-2005, 2006, (6h, fr)
Le conflit israélo-arabe est généralement considéré comme une succession de guerres : la guerre de 1948 qui
a suivi l’indépendance d’Israël, la guerre de Suez en 1956, la guerre des Six-Jours en 1967, la guerre du
Kippour en 1973, l’invasion du Liban par Israël en 1982, et les Intifadas des Palestiniens en 1989 et 1999. Cette
grande fresque documentaire offre de nombreuses révélations sur les dessous du sionisme et des politiques
arabes ; les éléments fournis contredisent ainsi l’image habituelle de l’hostilité implacable de la totalité du
monde arabe envers Israël.
Alatar Mohammed, Jerusalem, the east side story, 2008, (57 minutes, v.o., st fr)
Mohammed Alatar, réalisateur palestinien et militant des Droits de l'Homme de longue date, est né dans un
camp de réfugiés en Jordanie et réside actuellement aux Etats-Unis. Son premier film The Iron Wall/ Le Mur de
Fer (2006), recommandé par l'ex Président Jimmy Carter dans son livre « Palestine : Peace not Apartheid », a
été particulièrement remarqué à l'étranger comme au Luxembourg. Son nouveau film documentaire East Side
Story nous informe sur une question-clé du conflit israélo-palestinien : l'histoire récente de la ville de Jérusalem,
son statut, le grignotage territorial et démographique de Jérusalem-Est et les enjeux du conflit. --- « Il s'est agi
pour nous de présenter au monde la problématique de la Ville de Jérusalem, car sans Jérusalem il n'y a pas de
paix. »
Sivan Eyal, La mécanique de l’orange, 2009, (90 minutes, v.o., st all., angl., fr., arabe, hébr., turc)
L’histoire de la Palestine et d’Israël s’articule autour de représentations, d’images et de clichés. Mais parmi tous
ces symboles véhiculés et admis, un seul est commun aux deux : l’orange. Raconter l’histoire des Oranges de
Jaffa, c’est raconter l’histoire de cette terre à travers un récit riche et plus bouleversant qu’on ne le pense. Dans Jaffa, la mécanique de l’orange, se rencontrent la poésie, la peinture, le cinéma, les travailleurs de
l’agrume et les historiens, la mémoire et le présent. Car sans l’orange, il n’est pas de futur possible.
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Bitton Simone, Mur, 2004, (100 minutes - st fr., angl., esp.)
Mur est une méditation cinématographique personnelle sur le conflit israélo-palestinien, proposée par une
réalisatrice qui brouille les pistes de la haine en affirmant sa double culture juive et arabe. Dans une approche
documentaire originale, le film longe le tracé de séparation qui éventre l'un des paysages les plus chargés
d'histoire du monde, emprisonnant les uns et enfermant les autres. Sur le chantier aberrant du mur, les mots du
quotidien et les chants du sacré, en hébreu et en arabe, résistent aux discours de la guerre et se fraient un
chemin dans le fracas des foreuses et des bulldozers. Toute la beauté de cette terre et l'humanité de ses
habitants sont offertes au spectateur comme un dernier cadeau, juste avant de disparaître derrière le Mur.
Ayouch Nabil, My Land, 2012, (82 minutes, Fr)
"My land" donne la parole à de vieux réfugiés palestiniens qui ont fui en 1948 sans jamais retourner sur leur
terre, et qui vivent dans des camps au Liban depuis plus de 60 ans. Cette parole est entendue par de jeunes
israéliens de 20 ans qui construisent leur pays, se sentent viscéralement attachés à leur terre, mais sans
jamais vraiment savoir expliquer pourquoi. Entre ces deux mémoires, il y a une réalité. La réalité de deux
peuples qui se battent pour la même terre. Il en ressort un dialogue à distance qui met en perspective ce conflit
sous un angle avant tout humain.
Bitton Simone et Meurice Jean Michel, Palestine, Histoire d’une Terre, de 1880 à 1950 et de 1950 à 1991,
1992, (2 fois 60 minutes, v.o fr)
De la fin du XIXème siècle jusqu'à nos jours, l'histoire d'une terre, la Palestine, une terre où s'est établie, en
1948, l'Etat d'Israël, une terre revendiquée par Israéliens et Palestiniens, une terre devenue un enjeu pour la
paix du monde. Un récit historique unique, à partir d'archives rares, pour comprendre si une négociation, un
partage sont possibles aujourd’hui.
Gargour Maryse, La terre parle arabe, 2007, (62 minutes, v.o, st fr)
À la fin du XIXe siècle, le sionisme apparaît sur la scène internationale: c'est un mouvement politique laïque et
nationaliste minoritaire. Théorisé par ses leaders historiques, il appelle à la création d'un état juif, en terre de
Palestine. Or à cette époque et depuis des millénaires, "la terre parle arabe": elle est habitée par le peuple
arabe de Palestine, les Palestiniens.
À propos des juifs autochtones, on parlait de juifs-arabes. Il n'y avait pas de problème de co-existence entre
juifs, chrétiens et musulmans. Comment les leaders sionistes vont-ils concilier leurs ambitions politiques avec la
réalité palestinienne de la fin du XIXe?
La solution est prévue bien avant la Déclaration Balfour de 1917. Les sionistes mettent en place puis organisent
les "transferts" des Palestiniens hors de leur terre. Tous les moyens sont utilisés et surtout la force. A partir de
1936 et des grandes grèves de Jaffa, les Anglais réagissent: la rébellion est écrasée sous des bombardements
en 1948. Puis les leaders de l'Irgoun (Organisation militaire nationale, proche du parti de la droite nationaliste) parmi lesquels Menahem Begin -, persuadés qu'ils n'arriveront à leurs fins que par des expulsions sèment la
terreur et font fuir des centaines de milliers de personnes. Les réfugiés s'installent au Liban, en Jordanie, en
Egypte...
Grâce à des citations de leaders sionistes, d'archives de films inédites, d'extraits de journaux de l'époque, de
documents officiels, d'entretiens avec des historiens et des témoignages de Palestiniens d'avant 1948, le film
fait découvrir le processus qui a mené aux colonisations et à l'appropriation des terres agricoles actuelles.
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Sivan Eyal et Khleifi Michel, Route 181. Fragments d’un voyage en Palestine-Israël, 2003, (272 minutes,
v.o arabe/hébreu, st français, anglais, allemand, italien)
À l’été 2002, le cinéaste palestinien M. Khleifi et le cinéaste israélien E. Sivan partent pour un voyage
cinématographique commun dans leur pays, Palestine-Israël. Au hasard de leurs rencontres, ils donnent la
parole aux femmes et aux hommes, Israéliens ou Palestiniens, jeunes ou anciens, civils ou militaires… saisis
dans l'ordinaire de leur vie quotidienne. En complément : scènes inédites, cartographie, entretien avec les
réalisateurs etc. Un film partial, dit-on, mais qui est fait pour lutter contre la partialité des opinions.
Moreh Dror, The Gatekeepers, 2012, (95 minutes, v.o hébr, st angl, fr)
Les confessions de six anciens chefs du Shin Beth, le service de la sécurité intérieure d’Israël. Chacun à leur
tour, ils racontent, intensément, quelque trente ans de lutte antiterroriste et de gestion désastreuse de la
question palestinienne. Un flot d’aveux précis, circonstanciés, d’une remarquable liberté et d’une sidérante
acuité. Six anciens chefs du Shin Beth, l’équivalent israélien du FBI, expliquent comment, depuis la guerre des
Six Jours en 1967, dont la victoire vaut à l’État hébreu d’occuper Gaza et la Cisjordanie et de faire face à un
million de Palestiniens, les responsables politiques n’ont jamais vraiment cherché à construire la paix. Une
succession d’erreurs qu’inaugurent les mots d’arabe approximatif avec lequel les jeunes réservistes s’adressent
aux populations des nouveaux territoires occupés, leur annonçant qu’ils viennent les « castrer », au lieu de les
« recenser ».
Alexandrowicz Ra’anan, The law in these parts, 2012, (98 minutes, v.o hébr, st angl, fr)
Ce film est une exploration sans précédent de l'évolution du cadre juridique et peu connu qu'Israël a utilisé pour
administrer son occupation militaire de la Cisjordanie de 40 ans et, jusqu'en 2005, la bande de Gaza. Célèbre
cinéaste israélien Raanan Alexandrowicz (Le Tour intérieure) suscite cette histoire de juges très militaires, les
procureurs et conseillers juridiques qui ont aidé à créer le système et qui ont accepté de prendre la présidence
de témoin cinématographique pour expliquer leurs choix. Tisser ensemble ces entretiens avec des images
d'archives, souvent dans le même cadre, Alexandrowicz a conçu un portrait complet et évocateur d'une facette
clé de l'un des conflits les plus tenaces et durables du monde. Ce faisant, la loi dans ces régions révèle non
seulement l'architecture juridique de l'occupation militaire, mais aussi son impact humain sur les Palestiniens et
les Israéliens. Le film pose une question troublante car elle est inévitable: une démocratie moderne peut-il
imposer une occupation militaire prolongée sur un autre peuple, tout en conservant ses valeurs démocratiques
fondamentales?
Salomé Franck, Un mur à Jérusalem, 2007, (45 minutes, F)
Entamée en 2002 et pratiquement achevée en 2007,la construction du Mur dans et autour de Jérusalem-Est
isole totalement la ville du reste de la Cisjordanie. Son tracé tortueux de 168 kilomètres, a pour effet d’y rendre
quasiment impossible l’installation de la future capitale d’un état palestinien viable et indépendant.
Pour les Palestiniens, résidents ou non de Jérusalem, la vie quotidienne est devenue un enfer. Aller travailler,
avoir accès aux soins hospitaliers, pouvoir rencontrer sa propre famille, aller prier, tout est devenu
problématique, voire impossible. C’est ce que nous expliquent les habitants de Jérusalem, Palestiniens ou
Israéliens, qui témoignent dans ce film de l’absurdité du Mur.
Un Mur à Jérusalem réalisé par Franck Salomé est un projet commun de la Plateforme des ONG françaises
pour la Palestine et du Secours Catholique-Caritas France en collaboration avec l’ONG B’Tselem ( Centre
Israélien d’information sur les Droits de l’Homme dans les Territoires Occupés), dans le cadre de la campagne
« Jérusalem, capitale confisquée »
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QUELQUES FILMS FICTIONS
-
Riklis Eran, Les Citronniers, 2008, 106’
Suleiman Eli, Intervention divine, 2002, 92’
Abu-Assad Hany, Paradise Now, 2005, 90’
Jacir Annemarie, Le sel de la mer, 2008, 80 minutes
Khleifi Michel, Noce en Galilée, 1987, 116’
Kominsky Peter, The Promise / Le serment, 360’
QUELQUES ROMANS
-
Husseini Shahid Sirine, Souvenirs de Jérusalem, Éd. Fayard, 1999
Khoury Elias, La Porte du Soleil, Éd. Actes Sud, 2002
Khoury Elias, Un parfum de paradis, Éd. Actes Sud, 2007
Lapierre D. et Collins L., O Jérusalem, Éd. Poche (t1&2), 1971
Nusseibeh Sari, Il était un pays - Une vie en Palestine, Ed. JC Lattès, 2008
Oz Amos, Une histoire d'amour et de ténèbres, Éd. Gallimard/folio, 2004
Sinoué Gilbert, Inch' Allah : Le cri des pierres, (1956-2001), Éd. Flammarion, 2010
Sinoué Gilbert, Inch' Allah : Le Souffle du Jasmin, (1916-1956), Éd. Flammarion, 2010
Squarzoni Ph., Torture blanche,, (BD), Éd. Les requins marteaux, 2004
Zenatti Valérie, Quand j'étais soldate, Éd. Medium, 2002
Zenatti Valérie, Une bouteille dans la mer de Gaza, Éd. Médium, 2005
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