Climat tendu en Kabylie
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Climat tendu en Kabylie
BOUMERDÈS LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 18 avril 2016 N°7771 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE UN ACCIDENT FAIT PLUSIEURS BLESSÉS PARMI LES ÉLÈVES LIRE L’ARTICLE OMAR ARBANE EN PAGE 24 CÉLÉBRATION DU 20 AVRIL 1980 Climat tendu en Kabylie PHOTO : D. R. ■ Au moment où les préparatifs pour marquer le 20 Avril vont bon train en Kabylie, où les animateurs du Mouvement culturel berbère (MCB) sillonnent la région pour animer des conférences, la situation semble susciter certaines appréhensions quant au déroulement des festivités ■ Des conférences sur le 20 Avril 1980 prévues dans les universités ont été interdites par l’administration. LIRE L’ARTICLE DE HAFID AZZOUZI EN PAGE 3 LE SNPSP DÉNONCE LE SILENCE DE LA TUTELLE GRÈVE DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ ● Le plan d’action mis en place par le syndicat prévoit, outre la journée d’aujourd’hui, d’autres débrayages. Un sit-in national aura lieu devant le ministère de la Santé les 25 et 26 avril alors que trois autres jours de protestation sont programmés début mai. LIRE L’ARTICLE DE NADIR IDDIR EN PAGE 4 ABDERRAZAK GUESSOUM. Président de l’Association des oulémas «LE CHIISME EN ALGÉRIE EST DÛ À L’IGNORANCE DES SUNNITES» LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR SALIMA TLEMÇANI EN PAGES 6 ET 7 El Watan ÉCONOMIE SYSTÈME FISCAL ALGÉRIEN Inégalités sur fond de niches inexploitées LA CHRONIQUE d’El Kadi Ihsane L’asservissement politique de Sonatrach se donne en spectacle au stade du 5 Juillet RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES 11, 12, 13, 14, 15 ET 16 El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 2 L’ACTUALITÉ DEUX ANS APRÈS LA RECONDUCTION DU PRÉSIDENT POUR UN QUATRIÈME MANDAT L’Algérie dans la même interrogation ● L’Algérie est dangereusement en état d’échec ● Sans gouvernail, elle est livrée aux quatre vents. eux ans, jour pour jour, après la reconduction du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, pour un quatrième mandat, le 17 avril 2014, l’Algérie est toujours dans la même interrogation. Est-il en mesure d’assumer les charges qu’impose la fonction présidentielle ? Qui gère le pays ? Qui va succéder au Président, très handicapé par la maladie ? Les mêmes questionnements préoccupent les Algériens qui ont toutes les raisons de se soucier, après la dernière apparition du locataire d’El Mouradia dans un état de santé inquiétant, de l’avenir de leur pays. Qui n’aurait pas aimé que la compétition politique soit centrée sur les choix à faire pour sortir de la grave crise qui secoue l’économie, sur la meilleure manière d’améliorer le quotidien des Algériens, sur comment rendre l’école et l’université algériennes performantes, sur la meilleure manière d’opérer l’inéluctable transition énergétique, sur les questions environnementales, etc. ? Ce sont ces débats qui auraient pu être les nôtres. Ceux de la classe politique, des citoyens lambda, des élites et de la jeunesse. Deux ans après la reconduction du président Bouteflika, on se retrouve malheureusement encore à palabrer indéfiniment de son état de santé, de la corruption qui s’est répandue comme de la gangrène, de la féroce lutte de clans, pendant que le salut de la nation demeure toujours suspendu à la Bourse des marchés internationaux du pétrole. Notre survie et notre stabilité politique Abdelaziz Bouteflika en dépendent. L’Algérie est dangereusement en état d’échec. Sans gouvernail, elle est livrée aux quatre vents. D’un côté, une classe politique qui passe son temps à scruter avec quelle mine on présentera le premier magistrat du pays au JT de 20h et s’il accomplit les actes de gouvernance qui sont les siens ; de l’autre, un pouvoir et ses relais politico-médiatiques qui passent leur temps à tenter de convaincre l’opinion que le chef de l’Etat tient bon, que ses capacités à diriger le pays restent PHOTO : EL WATAN D intactes. Voilà à quoi se résume la vie politique nationale ces deux premières années du mandat présidentiel, rythmées par les problèmes de santé du chef de l’Etat et les scandales de corruption qui éclaboussent son entourage. Mais la dernière visite en Algérie du Premier ministre français, Manuel Valls, a sonné comme une gifle. L’on peut discuter du procédé du responsable français, c’est carrément une autre histoire. Qu’à cela ne tienne, l’humiliation qui se cache derrière l’image d’un Président impotent, très fatigué et incapable de s’entretenir avec son hôte du jour a eu tout de même ce mérite de réveiller un pays, un peuple, sur ses réalités et sur ses mensonges qu’il a admis, et sur cette vérité qu’il connaît depuis un temps : le titulaire du mandat présidentiel n’est plus à même de gérer et d’autres, tapis dans l’ombre, attendant l’heure de la curée, le font à sa place. Tous les discours et les mensonges de la faune politique qui rôde autour du palais d’El Mouradia n’ont pas résisté à une image cliquée dans un tweet. Qui croirait, aujourd’hui Omar Ghoul, ministre du Tourisme, ou Ahmed Ouyahia, chef de cabinet de la Présidence, qui crient à «la trahison» et à «la main de l’étranger» ? Personne. Sauf ceux qui veulent bien les croire ou font mine de les croire en échange de quelques dividendes. Le pays est réellement en crise et, visiblement, peu de monde tente d’imaginer une issue. Saïd Rabia LE PREMIER MINISTRE PALESTINIEN À ALGER Le Premier ministre de l’Etat de Palestine, Rami Hamdallah, a entamé hier une visite officielle de trois jours en Algérie, à l’invitation du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. M. Hamdallah a été accueilli, à son arrivée à l’aéroport international Houari Boumediène, par M. Sellal et des membres du gouvernement. Cette visite sera l’occasion pour les deux parties de procéder à une évaluation des relations bilatérales et de la situation en Palestine et dans les Territoires occupés. Elle permettra également de procéder à un échange de vues sur des questions d’intérêt commun liées à l’évolution de l’actualité régionale et internationale. M. Hamdallah s’est recueilli hier au sanctuaire du Martyr, à Alger, à la mémoire des chouhada de la guerre de Libération nationale. Accompagné du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, le Premier ministre palestinien a déposé une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative, récité la Fatiha du Saint Coran et observé une minute de silence à la mémoire des martyrs. Ensuite, M. Hamdallah a visité le Musée national du moudjahid où des explications lui ont été fournies sur les étapes de l’histoire de l’Algérie, notamment la guerre de Libération nationale. El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 3 L’ACTUALITÉ 36e ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS BERBÈRE Le spectre de la répression plane sur les festivités du 20 Avril ● «Le pouvoir commence déjà à interdire toutes les voix discordantes contre sa démarche», nous a confié Saïd Boukhari, ancien animateur du MCB. ette année, la célébration du 36e anniversaire du Printemps berbère intervient dans un contexte un peu particulier, caractérisé notamment par l’interdiction des activités programmées. D’ailleurs, les préparatifs pour marquer le 20 Avril vont bon train à travers la Kabylie et les animateurs du Mouvement culturel berbère (MCB) sillonnent la région pour animer des conférences. Cependant, la situation semble susciter certaines appréhensions. La semaine dernière, contre toute attente, la conférence que devait donner Hakim Saheb, cadre du RCD, n’a pas eu lieu à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Selon les organisateurs, cette rencontre a été interdite par l’administration qui a évoqué les instructions du ministre de tutelle qui «ne veut plus d’activités partisanes au sein de l’université» alors que les campus ont pour habitude d’abriter de telles rencontres à l’occasion de la célébration du Printemps berbère. «L’université de Tizi Ouzou, qui était le bastion des luttes démocratiques, ne doit pas être réduite à un lieu où l’on interdit la célébration du Printemps berbère, alors que l’étincelle de cet événement est partie d’ici, après l’interdiction de la conférence que devait animer Mouloud Mammeri le 10 mars 1980, sur Les Poèmes kabyles anciens. Trente-six années plus tard, on assiste aux mêmes pratiques. C’est vraiment dangereux pour l’avenir de l’université», clame un étudiant. Saïd Chemakh, professeur au département de langue et culture amazighes, a, lui aussi, dénoncé cette interdiction. Des activités sont programmées par la société civile et les institutions publiques pour marquer le Printemps berbère C PHOTO : D. R. Sur sa page facebook, il écrit : «Qu’un enseignant de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou soit interdit de donner une conférence à des étudiants, on aura tout vu ! Il y a 36 ans, Mammeri a été interdit de conférence dans la même université. L’auteur des Poèmes kabyles anciens a ressuscité l’âme de l’éternel Jugurtha dans tous les cœurs des Kabyles qui refusent l’humiliation par ceux qui ont confisqué l’indépendance algérienne depuis 1962. Le Printemps berbère y a vu le jour avec ses bouleversements tous azimuts. Souhaitons que l’interdiction de la conférence de Hakim Saheb puisse ouvrir de nouveaux horizons pour les Berbères et tamazight.» Saïd Boukhari, l’un des animateurs du MCB, a confirmé que la conférence que doit animer Saïd Khelil (l’un des détenu d’Avril 1980) aujourd’hui à l’université Mohand Oulhadj de Bouira n’a pas été autorisée. Il estime que «malgré les menaces du pouvoir, le 20 Avril constitue un événement important auquel toutes les populations doivent participer sereinement, dans la pluralité et la diversité car, contrairement à ce qui est rabâché par les décideurs, le combat pour tamazight ne fait que commencer. Le pouvoir est habitué à s’approprier toutes les revendications populaires pour les vider de leur sens. C’est ce qui arrivera à notre langue si nous ne sommes pas vigilants». Allusion faite, sans doute, aux différentes activités programmées par les institutions publiques pour marquer le Printemps berbère. «En plus des provocations du wali qui a découvert qu’il peut marcher pour tamazigh, le pouvoir commence déjà à interdire toutes les voix discordantes contre sa démarche. En tant qu’ancien militant, j’appelle les citoyens à ne pas répondre à la provocation et à fêter cet événement dans la sérénité», a ajouté Saïd Boukhari. Deux marches sont prévues mercredi dans les villes de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira : l’une à l’appel du RCD pour exiger «l’officialisation effective de la langue amazighe» ; l’autre à l’initiative du MAK pour s’élever contre «les arrestations ciblées et répétées des cadres du mouvement ainsi que des militants actifs». Les organisateurs des deux actions promettent de mobiliser des milliers de personnes en dépit des «mises en garde du pouvoir». Lors de sa visite, samedi à Constantine, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a insisté sur l’unité nationale qui est, a-t-il affirmé, «une ligne rouge à ne pas dépasser. L’Algérie demeure un pays uni qui ne pourra jamais être divisé comme l’espèrent certaines parties». Il a déclaré également que «grâce à la constitutionnalisation de tamazight en tant que langue nationale et officielle, il a été mis fin à la politisation de cette langue pour devenir l’une des constantes de l’identité nationale». Des déclarations qui sonnent, selon nombre de militants, comme un signe avant-coureur pour «empêcher l’action de terrain à l’occasion du 20 Avril». «Espérons que le pouvoir ne mobilisera pas les forces de sécurité pour réprimer les marches de mercredi», appréhendent-ils. Hafid Azzouzi D’ANCIENS MILITANTS DU MCB APPELLENT AU DEVOIR DE VÉRITÉ omme chaque année à la veille C de la célébration du Printemps berbère déclenché le 20 avril 1980, la région de Kabylie se remémore ce moment fondateur, précurseur du combat démocratique. Une occasion aussi pour des acteurs du Mouvement culturel berbère (MCB) de reprendre la parole pour redonner un sens à ce combat en le projetant dans des perspectives politiques d’avenir. Ce qui donne lieu, souvent, à des divergences, voire à des polémiques. Comme l’illustre la déclaration signée hier par d’anciens détenus d’Avril 1980, à leur tête l’emblématique Saïd Khelil, et certains camarades comme Rachid Aït Ouakli, Chemim Mokrane et Mohamed Naït Abdallah. «S’astreindre au devoir de vérité fait parfois mal. Seulement, la vérité agit toujours dans le sens de libérer les consciences du mensonge, les mémoires de l’oubli et le rêve de tous ses faux-semblants», rappellent les signataires de la déclaration. Sans nommer les «adversaires» du jour, ils assènent que «la recherche du rêve perdu ne peut avoir d’autre rôle que de nourrir l’illusion de le retrouver. Soumise à l’égoïsme d’une représentation politique condition- née par l’agenda électoral du régime totalitaire — dont le crime organisé et la mafia de l’argent sale font la pluie et le mauvais temps en Algérie — et à son discours aliénant, cette illusion favorise la multiplication des arrangements de l’ombre et des alliances contre nature auxquels nous assistons aujourd’hui». Et pour mieux marquer leur distance et surtout leur refus de s’inscrire dans la démarche de leurs «frères ennemis», les compagnons de Saïd Khelil demandent des comptes : «Nous voulons connaître la vérité, toute la vérité, rien que la vérité sur le détournement du boycott scolaire de 1994. Nous voulons connaître la vérité sur l’assassinat de Matoub Lounès commis, rappelons-le, durant la phase ‘‘résiduelle’’ du ‘‘terrorisme pédagogique’’. Nous voulons connaître la vérité sur la stratégie du chaos local appliqué, dont la première phase expérimentale a été menée en Kabylie en 2001, donnant lieu à ce qui est appelé le Printemps noir. Nous voulons connaître la vérité sur le massacre des 127 martyrs de Kabylie en 2001, les martyrs du M’zab, les 200 000 morts de l’ensemble de l’Algérie et les 20 000 disparus.» H. O. UNE CONFÉRENCE DE SAÏD KHELIL INTERDITE À L’UNIVERSITÉ DE BOUIRA Tension et grogne des étudiants n climat de tension a régné hier à l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, après le refus de l’administration d’autoriser une conférence-débat que devait présenter aujourd’hui l’ancien animateur du Mouvement culturel berbère (MCB) et détenu d’Avril 1980, le militant Saïd Khelil. En effet, des étudiants ont protesté devant le rectorat de l’université pour dénoncer la décision du recteur de ne pas autoriser la tenue de cette conférence-débat autour du Printemps berbère. «Pas de politique à l’université !» a signifié le recteur aux étudiants ayant formulé une demande d’autorisation de cette rencontre. Un étudiant du département de langue et culture amazighes (DLCA) a estimé que ce refus est une atteinte aux libertés U et un manque de considération pour les martyrs du Printemps berbère. Certes, le refus d’autoriser la conférence de Saïd Khelil est lié à une instruction du Premier ministre interdisant toute activité politique dans les enceintes universitaires. Une note a été d’ailleurs adressée par le ministère de tutelle aux responsables d’établissement universitaire. Contacté par téléphone, Saïd Khelil, figure de proue du mouvement berbère, a annoncé qu’il a été invité par des étudiants et est attendu aujourd’hui à l’université pour animer une conférence sur le Printemps berbère. Des étudiants sont catégoriques : «La conférence aura lieu avec ou sans l’autorisation de l’administration.» Amar Fedjkhi TAMANRASSET 67 MIGRANTS CLANDESTINS ARRÊTÉS PAR LA DOUANE La direction régionale des Douanes de Tamanrasset a annoncé, hier, l’arrestation de 67 migrants de différentes nationalités en situation illégale sur le territoire national. Ces arrestations ont été opérées en collaboration avec les forces combinées de l’ANP lors de trois opérations distinctes menées à 320 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tamanrasset, précise notre source. Ce coup de filet s’est soldé par la saisie de deux véhicules Toyota Station, d’une arme d’assaut de type kalachnikov et d’une quantité non négligeable de munitions de calibre 39x7,62 mm. Neuf détecteurs de métaux ont également été récupérés lors de ces opérations, ajoute la même source. Ravah Ighil El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 4 L’ACTUALITÉ LE SNPSP DÉNONCE LE SILENCE DE LA TUTELLE Grève dans les établissements de santé ● Le SNPSP dénonce, dans sa plateforme de revendications, le phénomène de la violence dont sont victimes les professionnels de santé sur leur lieu de travail et exige la mise en place de mesures de protection adéquates. L e Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) maintient son mouvement de protestation. Une journée de grève est prévue aujourd’hui dans les établissements de santé. Le plan d’action mis en place par le syndicat prévoit d’autres journées de débrayage les 25 et 26 avril, avec un sit-in national devant le ministère de la Santé ainsi que trois autres jours de protestation les 2, 3 et 4 mai. La réunion de conciliation organisée après l’annonce de la grève n’est pas allée à son terme en raison du retrait du partenaire social qui a contesté la composition de cette commission et demandé la présence du ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf. Le syndicat n’a pas été convié à d’autres rencontres de conciliation. «On s’est retirés de la dernière réunion de conciliation parce qu’on s’est retrouvés avec les mêmes membres de la commission mixte centrale chargée du suivi des dossiers des partenaires sociaux, qui ne s’est pas réunie depuis le 20 octobre. Les membres de cette commission ne pouvaient pas prendre de décision. Seul le ministre, auquel un courrier explicatif a été adressé au lendemain de la réunion de conciliation, peut répondre à nos revendications», a indiqué, hier, Lyès Merabet, président du SNPSP, lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’Unpef. Le SNPSP a déploré l’«attitude négative et les propos provocateurs» de certains responsables du ministère présents à la réunion, particulièrement la présidente de la commission centrale qui a déclaré, indique le Dr Merabet, que «la protestation des praticiens de santé publique est motivée par des considérations non professionnelles». Une pique est aussi adressée au chargé des relations avec les partenaires sociaux qui «manœuvre en faveur d’un syndicat, celui de l’UGTA, le FNTS». Le SNPSP dénonce, dans sa plateforme de revendications, le phénomène de la violence dont sont victimes les professionnels de santé sur leur lieu de travail et exige la mise en place de mesures de protection adéquates. Il rappelle toutes les formes d’entraves au libre exercice syndical et exige la levée des mesures disciplinaires et des poursuites judiciaires engagées par la tutelle contre des délégués syndicaux. Le syndicat demande aussi le respect des engagements pris par le ministère de tutelle dans le cadre du PV de conciliation du 4 mai 2015 et l’audience accordée au SNPSP le 24 février 2016, pour le règlement définitif des situations socioprofessionnelles en souffrance. Déplorant la sourde oreille de la tutelle, le président du SNPSP rappelle la disponibilité de son syndicat à s’asseoir à la table des négociations mais en présence du ministre. «La balle est dans le camp du ministère. Nous espérons une réaction positive de la tutelle», signale le Dr Merabet, qui fait remarquer que son syndicat compte 12 300 adhérents, soit 70% de l’effectif global. Nadir Iddir VIOLENCES CONTRE LES PERSONNELS SOIGNANTS Une pétition pour alerter les autorités présentation de la pétition. «Cela fait de nombreuses années que nous tentons de sensibiliser les pouvoirs publics, ministère de la Santé en tête, sur cette situation qui n’en finit pas de s’aggraver», affirme le docteur Lyès Merabet, président du SNPSP. Les signalements de violence sont quasi-quotidiens. «Nous étions en fin de semaine dernière à Laghouat, où, justement, un praticien a été agressé durant son service», relate-t-il. Ainsi, le SNPSP a recensé, pour l’année 2015, plus de 2700 cas d’agression contre le personnel de la santé, qui ne sont certainement que la partie visible de l’iceberg. «Ces chiffres sont bien en deçà de la moyenne puisque le décompte est établi à partir de la fin du premier trimestre de l’année dernière. De même, ce bilan n’a pas pu prendre en compte toutes les structures de santé de l’ensemble du territoire national», explique le Dr Merabet. «De nombreux facteurs font que cette violence s’installe partout dans la société et prend de l’ampleur dans les rues, sur la route, etc. Les structures hospitalières sont d’autant plus concernées qu’elles sont ouvertes toute la journée et toute la nuit, et que le personnel soignant et les agents d’accueil sont en contact direct avec la population sans aucune autre interface», ajoute-t-il. Et de préciser que la majorité des cas d’agression sont le fait des accompagnants de malades, ou encore de «bandes de jeunes qui poursuivent, aux urgences, des rixes entamées à l’extérieur». Face à ces risques permanents, tout est fait par les soignants afin d’éviter les gardes de nuit. «Le corps médical se féminise de plus en plus, tout comme les paramédicaux qui sont à 90% des femmes. Elles se voient obligées de payer leurs collègues hommes pour qu’ils assurent leurs gardes nocturnes.» Raison pour laquelle la sécurité dans les établissements sanitaires est devenue l’une des principales revendications de la plateforme du SNPSP. «L’année dernière, il était question de mettre en œuvre un plan d’action et de télésurveillance, présenté par le MDN et la DGSN. Toutefois, et jusqu’à aujourd’hui, rien n’a été fait à ce sujet», déplore le président du SNPSP. G. L. PUBLICITÉ H alte aux violences contre les professionnels de la santé !» C’est sous ce titre que le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a lancé en ligne, la semaine dernière, une pétition afin de dénoncer les violences et pressions exercées sur les personnels de santé dans l’exercice de leurs fonctions. L’objectif de cette initiative est de «dénoncer le climat d’insécurité qui s’est installé dans les structures de santé publique devant la multiplication des actes de violence, verbale et physique, à l’encontre du personnel soignant au niveau des établissements de santé publique en l’absence des mesures de protection concrètes, revendiquées par le SNPSP depuis des années à l’autorité de tutelle», peut-on lire dans le texte de El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 5 L’ACTUALITÉ VIOLENCES À L’ÉGARD DES FEMMES NOURIA BENGHEBRIT, MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE «La médiocrité est notre premier ennemi» Une formation pour les DAS de 11 wilayas ● La ministre a invité les partenaires sociaux et la société dans son ensemble à l’assister dans son combat contre la médiocrité dans le secteur de l’éducation. a réforme du système éducatif est une question nationale qui concerne plusieurs secteurs et surtout toute la société. Débattre de l’école est un bon signe. C’est ce qu’ont relevé hier les participants à la journée parlementaire portant sur les programmes pédagogiques organisée par la commission de l’éducation à l’APN. Des universitaires et experts algériens, des syndicalistes du secteur, des enseignants et des parlementaires ont pris part à cette rencontre. Un espace qui a permis à la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, d’apporter un démenti catégorique, preuves à l’appui, à ceux qui doutent de son engagement pour rehausser l’école à la place qui lui revient de droit et qui l’accusent d’avoir sollicité des étrangers — plus précisément des experts français — pour l’élaboration d’un nouveau programme scolaire. Les membres de la commission chargée de mettre en œuvre les programmes de deuxième génération étaient présents dans la salle et se sont relayés pour expliquer ce qui changera dans les programmes scolaires, notamment pour les deux premiers paliers (1re et 2e années primaires et 1re année moyenne). «Beaucoup de choses ont été dites sur la composante et le rôle de la commission des programmes. Certains ont véhiculé des rumeurs infondées en disant que les membres de la commission sont tous des étrangers. Aujourd’hui, ces experts sont venus rendre compte aux représentants du peuple de leur travail. Et ce sont tous des experts algériens», assène Mme Benghebrit qui pré- C PHOTO : M. SALIM L Nouria Benghebrit plus déterminée que jamais cise que la commission est composée de groupes spécialisés par discipline. La ministre a invité les partenaires sociaux et la société dans son ensemble à l’assister dans son combat contre la médiocrité dans le secteur de l’éducation, tant au niveau de la gestion que de l’action des enseignants. Selon la ministre, la situation est très complexe, d’où la conjugaison des efforts afin d’aboutir à une école de qualité. «Notre but, aujourd’hui, est de militer ensemble contre la médiocrité et pour l’amélioration du système éducatif, pour que nos élèves puissent avoir un bon niveau, de bonnes connaissances et une personnalité épanouie», explique la ministre. Pour concrétiser cet objectif, les moyens humains et matériels existent, mais il faut, de l’avis de Mme Benghebrit, convenir d’un minimum de respect pour construire l’école algérienne par excellence. «Le respect de la loi et la valorisation du travail doivent se traduire par des comportements qui constitueront un acquis pour l’école algérienne», note la ministre, avant de rappeler que «la refonte des programmes scolaires a été dictée par la nécessité de s’adapter au nouveau contexte, aux dispositions des lois de la République et aux nouvelles orientations pédagogiques». La commission nationale des programmes et les groupes de travail chargés des matières ont élaboré, en cinq années (20032007) 206 programmes et 206 documents pédagogiques. Les programmes de deuxième géné- ration seront appliqués à partir de cette année pour atteindre, d’ici 2020, le troisième palier. Les experts ont révélé que les programmes actuels ont été confectionnés dans l’urgence et dans un contexte un peu particulier. Il est donc essentiel, selon eux, de les revoir pour combler les lacunes et actualiser certaines données. D’autres intervenants ont mis l’accent sur la flexibilité de la pédagogie et la nécessité de prodiguer systématiquement des formations aux enseignants. Ce qu’appuie Mme Benghebrit en affirmant que l’autre défi qui se pose à son département, après l’amélioration des conditions de scolarisation des élèves, est de promouvoir la situation professionnelle des enseignants et autres personnels du secteur. Nabila Amir CONTRACTUELS DE L’ÉDUCATION La médiation pour sortir de l’impasse e Conseil national autonome du personnel L(Cnapeste), enseignant du secteur ternaire de l’éducation le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) ainsi que le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) proposent leur médiation «pour sortir de l’impasse» dans laquelle se trouve le secteur après la montée au créneau des contractuels. Ces enseignants, qui sont en grève depuis le 27 mars dernier, exigent l’intégration dans des postes permanents sans concours. Le rejet de cette revendication par le ministère de l’Education nationale a été confirmé par le Premier ministre qui a affirmé, lors de sa récente visite à Constantine, que la réussite au concours est la seule voie de recrutement légale dans la Fonction publique. Pour éviter que l’impasse ne perturbe davantage le déroulement du troisième trimestre et menace la préparation des examens de fin de cycle, les trois syndicats proposent une série de mesures «qui garantissent le respect de la réglementation tout en rendant justice aux enseignants contractuels», explique Idir Achour, porte-parole du CLA. Ces syndicats proposent, en effet, leur médiation entre les contestataires qui campent à l’est de la capitale et le ministère de l’Education nationale qui tient au principe de l’équité et de la légalité dans le processus de recrutement. Aussi, le nombre important d’inscrits au concours de recrutement qui se tiendra le 30 avril, dépassant les 860 000 candidats, ne laisse pas de marge de manœuvre à l’administration, qui risque de déplacer le foyer de tension en cas de changement de position sur ce dossier. Le Premier ministre a d’ailleurs souligné que «la loi exigeait de passer par un concours de recrutement, obéissant à la nécessité d’assurer l’égalité des chances pour tous», tout en rappelant la volonté du gouvernement à donner la priorité à ces enseignants... Les trois syndicats ont introduit leur demande aux services du Premier ministère dans le cadre du processus de négociation entamé avec la tutelle, qui est le ministère de l’Education nationale, chapeauté par les services de M. Sellal, expliquent des syndicalistes des formations concernées. Les solutions que proposent ces organisations syndicales «ne vont pas toucher au principe du recrutement par concours. Dès le début du conflit, toutes les solutions proposées étaient liées au concours ou à son annulation, mais les mesures que nous proposons permettront de trouver un consensus sans piétiner la législation en vigueur, tout en rendant justice aux enseignants contractuels», expliquent les syndicalistes, qui préfèrent garder les détails pour leurs vis-à-vis du gouvernement. Depuis le début de ce conflit, près de 15 000 enseignants sont grève (source syndicale) et plusieurs dizaines de contractuels refusent de quitter le campement de Boudouaou (Boumerdès) après avoir été interdits d’accéder à la capitale. Les mesures d’apaisement proposées par le ministère de l’Education nationale — à savoir la bonification des années d’expérience et la priorité dans le renouvellement des contrats en cas d’échec au concours — n’ont pas convaincu les protestataires pour mettre fin à leur mouvement. Fatima Aït Khaldoun-Arab ’est aujourd’hui qu’aura lieu, à partir de Constantine, le lancement d’un nouveau plan de renforcement des compétences des professionnels des directions de l’action sociale (DAS) et des cellules de proximité en matière d’écoute, de conseil et d’accompagnement des femmes victimes de violences. Organisé par le ministère de la Solidarité nationale et de la Condition féminine, en collaboration avec ONU-Femmes, ce plan de formation entre dans le cadre du programme de coopération consacré au «renforcement de l’effectivité de l’égalité des droits entre les hommes et les femmes en Algérie» qui intervient à la faveur de la récente loi criminalisant les violences à l’égard des femmes. Il s’agit d’un cycle de formation de 6 mois destinée aux personnels des DAS de 11 wilayas qui se rencontreront aujourd’hui à Constantine avant d’être élargi aux autres DAS en 2016 et 2017. Selon les organisateurs, il est question «de mettre l’accent, entre autres, sur les connaissances et les données chiffrées actualisées en matière de violences faites aux femmes, de cadre législatif national et international concernant les violences, l’intersectorialité de la prise en charge, le développement des savoir-faire opérationnels et des compétences en matière d’écoute active, de conseil et d’accompagnement dont le but est d’améliorer la qualité des services dispensés afin que les femmes puissent s’y adresser en toute confiance et non pas les éviter». Il est à noter, précisent les mêmes sources, que cette initiative «fait suite au projet-pilote mené en 2014 avec ce même objectif et qui a concerné les DAS de 7 wilayas. Après une évaluation, une équipe technique de formateurs expérimentés de différents profils (sociologues, juristes, psychologues cliniciens principalement) est de nouveau mobilisée avec un plan de renforcement de compétences enrichi et plus adapté aux besoins». Il est par ailleurs important de souligner que ce partenariat entre le ministère et ONU-Femmes, au lendemain de l’adoption de la loi sur les violences à l’égard des femmes, «pourra contribuer», nous dit-on, «pour peu qu’il se pérennise, à mieux professionnaliser l’aide apportée à ces femmes victimes de violences, tout en l’humanisant et également à diffuser, vulgariser le contenu de la loi sur les violences auprès des hommes et des femmes qui s’adressent aux services de l’action sociale. Car l’enquête (MICS4), réalisée par le ministère de la Santé et l’Unicef auprès de 38 548 femmes, en 2014, montre que plus de la moitié (59%) des Algériennes de 15 à 49 ans estiment qu’un mari a le droit de frapper ou de battre son épouse». Pour les organisateurs, la persévérance du travail et la continuité politique sont nécessaires pour agir en amont et en aval, et atteindre à l’horizon 2030, l’Objectif de développement durable n°5, notamment son alinéa qui stipule : «Eliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles, y compris la traite et l’exploitation sexuelle et autres types Salima T. d’exploitation.» El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 6 L’ACTUALITÉ ABDERRAZAK GUESSOUM. Président de «Le chiisme en Algérie est En bon philosophe, le docteur Abderrazak Guessoum, président de l’Association des oulémas, a eu des difficultés à masquer les contradictions qui minent la société algérienne, notamment s’agissant des questions sociétales, surtout celles relatives au statut de la femme. Dans cet entretien, il évoque les courants salafistes, le chiisme, mais aussi «l’écoute» de l’ex-ministre des Affaires religieuses, Ghlamallah, et sa relation «incompréhensible» avec son ancien élève, Mohamed Aïssa, devenu ministre. une agression contre la famille. Il s’agit d’un des piliers de l’islam. Les cinq piliers de l’islam sont connus et le wali n’en est pas un… Je voulais dire un des piliers du mariage dans l’islam. La dot, les témoins, le wali sont les conditions dictées par le Coran. Pour nous, le wali est le symbole de la famille qui garantira la poursuite du contrat de mariage. Est-ce qu’une femme digne de ce nom peut se marier sans que sa famille soit présente ? Tout comme pour un homme ? Effectivement. Est-ce qu’un homme digne peut prendre une femme dans un hôtel et se marier sans la présence de sa famille ? Entretien réalisé par Salima Tlemçani Vous vous êtes opposé à la réforme de l’école engagée par la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, et appelé les Algériens à adopter la même position. Peut-on en connaître les raisons ? Il n’y a aucun problème entre nous, en tant qu’association, et la ministre Mme Benghebrit. Bien au contraire. Toute personne, homme ou femme, qui assume une responsabilité gouvernementale dans notre pays, devient la propriété de tous. Mme Benghebrit, en tant que ministre, agit et prend des décisions au nom du gouvernement. Tout citoyen a le droit de la conseiller et de l’orienter. Notre communiqué n’a pas été fait dans le but de polémiquer, mais de dialoguer. Nous voulions donner à la société et à la ministre notre avis en tant qu’association qui, par définition, est une association d’éducation et d’enseignement. C’est un message, ou un conseil adressé à la ministre, à l’opinion publique et même à l’autorité suprême. Vous refusez la polémique, mais dans votre message vous appelez les Algériens à s’opposer à cette réforme. A quoi vous attendez-vous ? Nous avons demandé à la société de protéger l’école et non pas de s’opposer à la réforme. Nous voulons la protéger d’une certaine infiltration étrangère et d’une agression culturelle étrangère. De quelle agression étrangère parlez-vous ? Je vous cite un exemple. Pourquoi exiger, dans un concours destiné aux enseignants, la langue française comme seule langue étrangère ? Un enseignant doit avoir au moins une langue étrangère en plus de la langue maternelle. Pourquoi exiger le français et non pas l’anglais, par exemple, qui est la langue de l’universalité, de la technicité et de la science ? Le fait d’exiger seulement la langue française n’est pas logique. Nous estimons que l’élève algérien doit être ouvert sur toutes les cultures, à partir des constantes nationales, de l’islam bien étudié, bien compris et bien appliqué, que nous défendons, et la langue arabe qui n’est qu’un moyen pour s’ouvrir sur les autres. Si la langue n’est qu’un moyen pour accéder à la science, pourquoi l’enseignant ne devrait-il pas maîtriser le français ? Nous n’avons aucune frontière avec les langues. Peu importe ce que l’enseignant maîtrise. L’essentiel est qu’il ne soit pas emprisonné dans le ghetto du français. Nous ne posons aucune barrière, nous sommes ouverts sur tout. Nous sommes pour l’égalité entre les cultures, les religions et pour la compréhension culturelle. Je suis révolté quand je lis, dans certains écrits dans la presse, le qualificatif d’islamo-conservateurs. Que veulent-ils dire et qui visent-ils ? Pensez-vous qu’il soit normal d’enseigner à un enfant du premier cycle les «souffrances de la tombe» (adhab el kabr), le Jugement dernier ou de lui apprendre comment Dieu va torturer « J’ai été à l’école coranique. Qu’est-ce qui empêche l’école publique d’enseigner le Coran ? Rien. Nous sommes pour l’enseignement coranique basé sur la méthodologie, la bonne compréhension de l’islam et le comportement exemplaire de l’enseignant et de l’enseignante. les mécréants, etc. ? N’est-ce pas plus simple de lui apprendre à être un bon citoyen demain ? Si je parle d’un islam bien appris, bien compris et bien appliqué, c’est justement pour éviter ces situations. Nous avons appris l’islam à partir de l’âge de 3 ans. Nous sautions les versets difficiles parce qu’ils ne correspondaient pas aux capacités intellectuelles de l’enfant. Vous avez appris le Coran à l’école coranique et non pas à l’école, qui est un lieu de savoir et de connaissances universelles… Effectivement, j’ai été à l’école coranique. Mais qu’est-ce qui empêche l’école publique d’enseigner le Coran ? Rien. Alors, nous sommes pour l’enseignement coranique basé sur la méthodologie, la bonne compréhension de l’islam et le comportement exemplaire de l’enseignant et de l’enseignante. N’avons-nous pas besoin plutôt d’une école qui forme de bons citoyens ? Est-ce que l’enseignement coranique empêche les élèves d’être de bons citoyens ? Ce n’est pas le Coran qui pose problème, mais plutôt la manière dont il est expliqué et enseigné… Vous avez raison. C’est pour cela que je ne cesse de parler d’islam bien étudié, bien compris et bien appliqué. Nous sommes pour des critères de choix de l’enseignant. Si ce dernier maîtrise l’anglais en plus de l’arabe, c’est un enrichissement pour l’enseignement. Il en est de même pour celui qui maîtrise l’espagnol ou l’italien. Pourquoi ne pas s’ouvrir sur toutes les cultures pour obtenir la crème de celles-ci ? C’est cela que nous reprochons à l’école algérienne. Je parle sans complexe parce que je parle et je maîtrise le français. Cependant, j’estime qu’aujourd’hui c’est l’anglais, langue internationale, qui doit être privilégié et non pas le français. Allez en Afrique. Vous dépassez le Mali et le Sénégal, personne ne comprend le français. Un bon citoyen, c’est celui qui maîtrise l’anglais. Le français est là. Nous reconnaissons sa présence parce que nous évoluons dans une région qui s’exprime en français. C’est un atout qui ne nous empêche pas de construire plus que ce que nous ont légué nos aïeux. Ces derniers n’avaient pas les moyens d’apprendre l’anglais, alors qu’aujourd’hui, tout est possible. Nous ne voulons pas polémiquer sur ce sujet. Dans notre communiqué, nous n’avons pas évoqué Mme Benghebrit. Nous avons parlé de l’éducation, de la société mais aussi des menaces qui pèsent sur la famille. De quelles menaces s’agit-il ? Par exemple cette exigence faite par des féministes pour supprimer la présence du garant et non pas du tuteur comme on veut nous le faire comprendre, pour les femmes lors du mariage. Le tuteur veut dire que la femme est inapte à assumer sa responsabilité. Or, c’est faux. Le tuteur est généralement celui qui s’occupe d’un enfant mineur. Le père ou le frère, dans le mariage, est le garant symbolique du contrat. L’un ou l’autre constituent le symbole de la continuité de ce contrat. Pourquoi le réduire à un tuteur ? Le problème n’est pas dans la présence du frère ou du père lors de ce contrat, mais plutôt d’en faire une condition obligatoire pour se marier. N’y a-t-il pas de mauvaises interprétations religieuses ? Parfois, nous sommes victimes d’une certaine conception de la loi française. En quoi la présence d’un père ou d’un frère peut-elle gêner ? Je ne cesse d’évoquer un islam bien étudié, bien compris et bien enseigné. L’une des conditions du mariage est le consentement de la femme. Sans celui-ci, le contrat ne peut avoir lieu. Pourtant, dans bien des régions, les mariages forcés ou d’intérêt existent… Vous évoquez des pratiques liées aux traditions et non pas à la religion. Il faut faire la distinction entre les coutumes, qui sont parfois fois archaïques et n’ont rien à voir avec la religion, et l’islam authentique bien étudié et bien compris. Nous exigeons toujours que l’islam défendu par l’association soit exemplaire. Raison pour laquelle nous considérons la suppression du «wali» comme Si le tuteur n’est en fait qu’un garant symbolique du mariage, pourquoi ne pas obliger les hommes, comme les femmes, de le ramener ? Les témoins sont une forme de garantie, mais le père de l’homme est généralement toujours présent. En fait, les filles sont sous la responsabilité des parents. Ce n’est pas le cas pour le garçon. Le garant n’est là que pour protéger la fille de toute agression. Le juge qui valide le contrat exige du mari de préserver la dignité de son épouse et ses biens. Vous devez savoir que l’islam interdit à l’époux de disposer des biens de son épouse. Nous considérons la femme comme la base de la société. L’Algérie s’est engagée, au niveau international, à respecter le principe de l’égalité entre homme et femme, consacré d’ailleurs par la Constitution. Ne pensez-vous pas que certaines dispositions du code de la famille liées à l’interprétation de la religion doivent être abrogées ? Ne pensez-vous pas que la mondialisation ou la globalisation doivent respecter les spécificités et les identités ? Au nom de ces spécificités que vous défendez, beaucoup d’injustices ont été commises dans le monde… Pour moi, être Algérien est une spécificité, être musulman est aussi une spécificité et être Arabe l’est également. Mais il est temps de distinguer la spécificité authentique de celle archaïque. Avant d’être citoyens du monde, nous sommes citoyens de l’Algérie. Citez-moi un exemple où un responsable français, quel que soit son niveau, utilise l’anglais au détriment de la langue française ? Il y a une spécificité culturelle. Nous respectons le Français qui respecte sa langue. Nous respectons l’Algérien lorsqu’il respecte sa langue. Ne doit-il pas respecter plutôt ses deux langues, l’arabe et le tamazight ? S’il parle deux langues, cela fait de lui deux personnes parlant deux langues. Je dirais qu’il s’exprime dans la langue de l’Algérie, qui est composée du chaoui, de tamazight, de l’arabe, etc. C’est la richesse de l’Algérie. Lorsque je suis en France et que l’heure de la prière est arrivée, je me mets dans un coin pour la faire. Est-ce que cela porte atteinte à la spécificité des Français ? L’islam nous a donné cette unité algérienne et nous a permis de faire la Révolution pour l’indépendance. Que pensez-vous du divorce unilatéral qui, au nom de la charia, donne le droit à l’homme de mettre à la rue son épouse et ses enfants ? Cette pratique n’a aucun lien avec la religion. C’est même contraire à l’islam et à l’éthique islamique. Si nous n’appliquons pas l’islam convenablement, nous allons vers la situation des pays occidentaux où l’Eglise est d’un côté et les citoyens de l’autre. Nous ne sommes pas une société laïque, mais croyante. L’islam doit être traduit de manière civilisée, honnête et logique dans les faits, dans les marchés, à l’école, dans la famille, à l’université et dans tous les domaines de la vie. Chasser la femme de son foyer est contraire à l’islam et au patriotisme. ●●● El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 7 L’ACTUALITÉ l’Association des oulémas dû à l’ignorance des sunnites» ●●● L’islam assure une protection morale et matérielle de la femme. Nous prêchons cette logique de l’islam. C’est vrai qu’il y a des personnes qui, au nom de l’islam, portent atteinte à notre religion. Nous faisons tout pour éviter à notre société ces comportements archaïques. L’islam a cette faculté de cohabiter avec toutes les religions sans restriction. Cet islam bien appris, bien compris et bien appliqué laisse le terrain à des groupes fanatiques pour commettre, au nom de l’islam, les crimes les plus abjects. Quelle est votre explication ? C’est l’autorité qui est responsable de l’absence des oulémas. Pourquoi aucune des institutions islamiques n’a donné la parole aux oulémas ? Ces derniers ont été marginalisés par les autorités et par un autre discours qui n’a rien à voir avec l’islam. Je peux vous dire que durant cette période, certains oulémas se sont exprimés ; moi-même j’ai publié des écrits, dont un sous le titre Hémorragie d’une plume algérienne, évoquant la réconciliation nationale, la paix et le vrai islam. barbe, le costume ou le qamis. Chacun a sa place dans la société islamique, à condition que son comportement soit digne et exemplaire. Comment expliquer le fait que ces groupes extrémistes puissent justifier le recours à la violence et au crime par des versets coraniques ? Ce qui est valable pour l’islam est valable pour le christianisme. Il y a bien eu des extrémistes qui ont utilisé l’Evangile pour justifier la violence. Chaque culture a ses extrêmes et ses modérés. Notre islam est celui qui prône la tolérance. Notre devise est cette parole du Prophète qui dit : «Quiconque préserve la vie d’un musulman préserve celle de tous les musulmans.» Les extrémistes préfèrent se référer à ce hadith qui prône la légitime défense. Ils disent avoir été agressés par le fait qu’ils n’ont pas de travail, pas de toit, etc. Pourquoi vos paroles étaient-elles inaudibles ? N’aviez-vous pas de place dans les mosquées ? Je vous retourne la question : pourquoi les médias ne reprennent pas les paroles des oulémas ? Vous-même êtes arrivée en retard. Nous avons cette impression que la presse francophone nous marginalise. Nous savons qu’elle a un rôle important à jouer. Mais à chaque fois qu’elle évoque des sujets liés à l’islam, elle nous présente comme des islamo-conservateurs. Est-ce parce que nous défendons les constantes de notre pays ? Qu’en est-il de ceux qui détruisent ces mêmes constantes ? Ils sont libres de ne pas croire en l’islam, mais qu’ils ne fassent pas l’apologie de leurs convictions. Ne pensez-vous pas que ceux qui détruisent l’islam sont plutôt les salafistes-djihadistes, le wahhabisme et autres mouvements religieux extrémistes qui prônent la violence au nom de l’islam et sont souvent plus écoutés que les oulémas ? C’est leur manière de faire l’apologie de la violence qui mérite d’être étudiée. Ils exploitent les besoins des citoyens qui souffrent de l’injustice, de la marginalisation, de l’exclusion, du chômage, etc., pour donner un autre discours. Pour moi, ils représentent une minorité. Une minorité qui reste très active… Je fréquente beaucoup les mosquées et je peux vous assurer qu’ils représentent une minorité. Le discours médian, ouvert et tolérant, est celui qui règne dans les mosquées. Je ne défends pas le wahhabisme ou le salafisme. Il faut les mettre dans leur contexte normal. Peut-être que le wahhabisme est valable pour certains pays. Mais l’est-il pour l’Algérie ? C’est un point d’interrogation. Ces nombreux jeunes pris en charge par des réseaux wahhabites et qui font du prosélytisme dans certaines mosquées ne constituent-ils pas un danger ? Nous sommes des oulémas algériens. Nous avons des relations avec toutes les organisations islamiques dans le monde. Mais nous faisons la part des choses. Même au sein de la société islamique, il y a des spécificités qui nous sont propres. Par exemple, nous, nous n’utilisons pas des pioches pour détruire les mausolées. Moi-même, j’ai fait mes études à l’école Abderrahmane Athaâlibi, alors que je suis un des oulémas de l’association. Nous ne sommes pas contre les zaouïas, pour peu qu’elles soient coraniques et scientifiques et qu’elles prêchent la bonne compréhension du Coran. Nous sommes contre l’islam violent qui n’est en fait qu’un dernier remède après plusieurs autres ayant échoué. C’est à nous de bien écouter les jeunes et de les comprendre. A l’Association, c’est notre devise. Vous n’avez qu’à voir le nombre de jeunes qui militent avec nous. Nous avons toutes les diversités : celui qui porte le chèche, la Comment expliquer cette montée du salafisme radical prôné, entre autres, par Hamadache, autoproclamé porte-parole des salafistes en Algérie ? Face à ce genre de discours, nous prêchons avec sagesse la bonne parole et le dialogue fructueux et positif. Nous respectons M. Hamadache en tant que personne. Il a ses convictions et il les défend. Mais c’est une exception et non pas une règle. Il pense que parce que l’Etat n’applique pas l’islam, il est en devoir de le faire appliquer. C’est un point de vue. Nous ne sommes pas à cent pour cent avec lui. Mais sa liberté s’arrête là où commence celle des autres. Nous ne pouvons pas dire que c’est un mécréant. « Mais ils ne s’attaquent plus aux musulmans ? Parfois, dans une situation de désespoir, l’être humain devient aveugle. Il peut commettre le pire. Nous ne partageons pas ce comportement. Rien ne justifie ce que fait Daech ni ce qui est fait au nom de l’islam. Ils n’ont rien de musulman. Il ne faut plus les qualifier d’islamistes. Ce sont eux-mêmes qui s’autoproclament islamistes… Ce sont des criminels tout court. Ils ne sont plus islamistes. L’islam est victime de ses enfants et de ses ennemis. Même en France et en Belgique, comment expliquer que des jeunes puissent passer à des actes aussi violents ? Pourquoi n’avons-nous pas pris en charge ces jeunes ? Pourquoi ne nous leur avons-nous pas inculqué les vraies valeurs de l’islam ? Qu’est-ce qui nous empêche d’avoir une université au nom de l’Algérie en France ou en Belgique, où les Algériens retrouveraient leur identité et leur religion ? Pensez-vous que la Grande Mosquée de Paris, en France, par exemple, ne joue pas son rôle ? J’ai été vice-recteur de cette mosquée. J’ai essayé de ramener les plus éloignés de l’islam vers la religion. Mais le représentant de notre ambassade nous interpellait pour nous demander si cette mosquée était en dessous ou au-dessus de l’ambassade. Le recteur ne cessait de lui dire qu’elle travaillait parallèlement à notre représentation. Cette mosquée doit être dotée de moyens pour qu’elle puisse agir efficacement. Je ne cessais de rappeler que l’imam qui arrive en France doit maîtriser parfaitement le Coran et la langue française, que celui qui débarque en Grande-Bretagne doit être un parfait anglophone... L’islam est victime de ses enfants et de ses ennemis. Ces jeunes Algériens qui basculent vers le chiisme, n’est-ce pas la conséquence des conflits idéologiques que vit la société ? Expliquez-moi qu’est-ce qui pousse l’Algérien à laisser la sunna pour aller vers le chiisme ? Qu’y a-t-il de plus dans la chiâ qui n’existe pas dans la sunna ? Je ne pourrais pas parler de phénomène. C’est une tendance qui existe. Les Saoudiens pensent que l’Algérie a ouvert ses portes aux chiites, raison pour laquelle les relations entre les deux pays sont exacerbées ces dernières années. Est-ce le cas ? Le problème qui existe entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite est purement politique et non idéologique. Des milliers d’Algériens vont encore à La Mecque sans aucun problème. L’Algérie a refusé d’adhérer à l’alliance contre le terrorisme que l’Arabie Saoudite a créée, elle a également refusé de déclarer le Hizbollah comme organisation terroriste, comme le voulait le royaume. Les positions politiques de l’Algérie sur d’autres questions — comme les prix du pétrole et la situation au Yémen — s’opposent à celles de l’Arabie Saoudite. Mais je dirais que le problème du chiisme en Algérie est dû à l’ignorance des sunnites, ou plutôt de la méconnaissance de la sunna. Le jour où ils comprendront la sunna, ils ne la quitteront plus. Les sunnites reconnaissent le Prophète et les membres de sa famille. Les chiites critiquent Aïcha, alors que pour les sunnites, la prophétie concerne aussi bien le Prophète que sa famille. Les sunnites reconnaissent aussi bien Aboubakr Essedik, Omar El Khettab que Athmane Ibn Affane et Ali Ibn Abi Taleb. Les chiites ne reconnaissent que ce dernier. Vous remarquez que les sunnites sont plus tolérants. En fait, le problème est en nous. Nous n’avons pas appris à nos enfants ce qu’est l’islam afin de les immuniser contre l’agression idéologique. Il y a une tendance de chiâ qui attire certains jeunes comme le mariage de jouissance, qui est contraire à l’islam. Certaines figures de la chiâ ont abandonné cette pratique, mais les jeunes continuent à l’exercer. Ils attirent les jeunes parce qu’ils disent qu’ils sont contre la dictature, etc., mais si on prend en charge les jeunes, nous allons leur donner suffisamment de raisons pour qu’ils restent sunnites. J’ai même demandé aux chiites pourquoi vous acharnez-vous à récupérer les sunnites au lieu des bouddhistes, des communistes et des athées. Il y a plus de gens à ramener vers l’islam. L’ancien ministre des Affaires religieuses, issu des zaouïas, a été remplacé par un jeune universitaire qui prône l’ouverture. Quelle relation avez-vous avec lui ? L’actuel ministre, Mohamed Aïssa, est membre du conseil national de l’Association des oulémas. Il était mon adjoint lorsque je dirigeais l’Institut des Oussoul Eddine à Kharrouba, mais aussi mon élève. Je l’ai encouragé à assumer des responsabilités. Cela ne veut pas dire que nous sommes sur la même longueur d’onde. Nous avons des problèmes avec lui. C’est indigne de l’Algérie que l’Association des oulémas ait un tel siège. Nous avons pu, après maintes démarches, obtenir un terrain à Baraki, mais à condition d’obtenir l’avis du Premier ministre, lequel était d’accord. Nous avons été reçus par Mohamed Aïssa, qui nous a dit : «Je vais le construire après, je vais voir ce que je peux vous donner, parce que l’Etat ne donne qu’à l’Etat.» Pourtant, c’est notre terrain. Nous avions préparé l’étude qui comprend un ensemble d’infrastructures, même un institut et une piscine pour les femmes. Il nous a dit : «Je vais prendre ce plan et après je vous appelle.» Plus de six mois après, aucune réponse ne nous a été donnée. Nous lui avons demandé de nous aider avec un budget. Il a donné son accord en nous promettant une réponse, mais des mois après, rien. Nous avons une école, à Tolga, qui appartient à l’association, mais comme elle a été mise sous wakf durant la Révolution, elle a été récupérée par les Affaires religieuses. Ghlamallah nous avait promis de nous la restituer, mais à ce jour, rien n’a été fait. Notre demande d’audience, qui a été adressée il y a des semaines, n’a pas eu d’écho. Etes-vous pour un mufti de la République, comme le réclament certains exégètes ? Nous sommes plutôt pour un conseil de la fatwa représentatif de l’Etat algérien. Celui qui existe est formel. Juste un nom, pas plus. Le conseil que nous réclamons doit être composé de spécialistes du fikh, de la sunna mais aussi de sociologues et, pourquoi pas, de femmes. Votre association est présente dans les 48 wilayas. Peut-on connaître le nombre de vos adhérents ? Nous ne pouvons pas l’avoir. Nous avons des étudiants, des universitaires. Le bureau national est composé de 25 membres et le conseil national de 300 membres. Mais pour connaître le nombre d’adhérents, il faudrait avoir le fichier de chacune des communes. Même marginalisée, l’Association existe sur le terrain. Nous avons eu des résultats de M. Ghlamallah, l’ex-ministre des Affaires religieuses, qui avait instruit les 48 directions des affaires religieuses à ouvrir les mosquées, au niveau de chaque wilaya, aux oulémas de l’Association. Nous avions eu quelques problèmes sur le terrain, notamment à propos du choix des oulémas par l’association, pour prêcher dans les mosquées. Nous avions bien expliqué à l’autorité que le choix relevait des prérogatives de l’Association. Notre discours est basé sur la tolérance et l’ouverture. Nous ne nous sommes jamais tus, même pendant les années 1990. Nous sillonnons tout le pays. N’avez-vous jamais été confronté aux partisans du courant extrémiste ? Si. Je vous cite le cas d’un savant, titulaire d’un doctorat, désigné pour prêcher dans une mosquée. Lorsqu’il a demandé aux fidèles de poser des questions, l’un d’eux s’est levé pour lui dire : «Ce que vous nous dites, nous le connaissons tous. Apportez-nous du nouveau.» Je peux vous citer de nombreux exemples auxquels sont confrontés nos militants. S. T. El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 8 PUBLICITÉ Hommage La disparition d’un juste : A la mémoire de Saïd Nat Mammar Je voudrais rendre hommage à l’ami disparu depuis peu et qui était pour moi plus qu’un frère. C’était un être exceptionnel comme on en rencontre peu. Un être qui avait voué sa vie à l’éducation des jeunes et cela pendant cinquante ans de vie active. Il a été tour à tour instructeur, instituteur, P.E.G., P.E.S, directeur de CNET et enfin directeur de CEM. Etrangers, amis, collègues, élèves, parents, enfants, petits-enfants, tous soulignent sa sincérité, sa franchise, le sens du contact, le respect qu’il avait d’autrui, le sens qu’il avait du bien commun. Je ne peux pas ne pas rappeler le parcours qu’a été le sien. Une enfance au village de Bou Abderrahmane (Ouacif) à 35 km au sud de Tizi Ouzou (entre 1933 et 1942) une scolarité primaire à Alger (M’cid Fateh), les années de collège au Cours Complémentaire Sarrouy, le haut-lieu du nationalisme. Pendant la grève scolaire (1956-57) il a travaillé à la Cicafda (une caisse d’allocations familiales). Octobre 57, il suit le stage d’instructeurs à l’Ecole normale de Bouzaréah et entame la carrière d’enseignant dans une école de Kabylie. 1958 : Saïd rejoint l’Ecole du Boulevard de la Victoire. 1963 : il est à l’ENNET pour un stage de PEG. 1970 : Il est reçu au CPES, ce qui lui permet d’entamer une licence d’histoire et de géographie à l’Université d’Alger, licence qu’il a préparée tout en dirigeant un collège d’enseignement agricole à Koléa entre 1969 et 1976, date à laquelle il a pris la direction du CEM Hifni Nacif à Bouzaréah jusqu’à la retraite. A partir de 1994, il a œuvré pour l’entreprise familiale, inculquant à l’ensemble du personnel le goût du travail bien fait : planning des activités, respect des délais, organisation des archives... Son seul souci comme enseignant et comme gestionnaire d’établissement : assurer les meilleures conditions d’apprentissage aux élèves, veiller à leur bien-être tout en respectant l’institution. Il était la douceur incarnée. Le poète dit de lui : «Ul-is- s lxir yâmmer / s ddheb isemmer» (Son cœur déborde de bonté et il est sculpté avec des clous en or). Sa pédagogie était inspirée des méthodes actives : bibliothèque de classe (ses élèves témoignent qu’il leur a inoculé le virus de la lecture grâce à l’exploitation d’œuvres d’auteurs consacrés au cours des fameuses séances de «lecture suivie»), échanges interclasses, activités périscolaires (banque de diapositives, confection de romans de classe, filmothèque, voyages d’étude à travers le pays...) Son parcours recoupe largement le mien. Nos chemins se sont longtemps croisés et souvent confondus. J’ai eu la chance de le côtoyer dès mes années d’internat au lycée de Ben Aknoun dans les années 50 du siècle dernier, puisque Da Hmed, son père, était mon correspondant. J’ai été reçu les fins de semaines dans le minuscule studio qu’il occupait avec son père et sa mère, rue Bénachère (Basse Casbah). Mon père, Si L'Husin, le poète que j’ai cité plus haut, a aussi été hébergé dans ce studio entre 1956 et 1958. (Le studio d’à peine 30 m2 a parfois regroupé jusqu’à cinquante-deux réfugiés durant la période de la guerre, des amis du village qui fuyaient la répression coloniale.) Si L'Husin avait eu le temps d’apprécier les qualités de cœur de ce jeune homme, un être sensible aux malheurs d’autrui, curieux de tout, mais intransigeant quant à la morale kabyle (‘taqbaylit’) et au respect de la parole donnée. Il a vécu sa vie comme on vit un rêve. Tout ce à quoi on peut légitimement aspirer dans la vie (réussites familiale, professionnelle, matérielle, réussite des enfants, rayonnement...), il l’a obtenu. Sa qualité première : sa ténacité jointe à son sens de l’organisation, le tout marqué par un sens aigu de la prudence et du doute méthodique. Le souci de l’efficacité, celui de la perfection, le goût de l’effort, la pureté de l’intention, ce sont des vertus qu’il a inculquées à ses enfants (Abderrahmane et ses quatre sœurs) qui sont actuellement des modèles pour tous ceux qui les côtoient. Dors en paix, a Sâyd. Tu as rempli ton contrat. Tu resteras notre référence, à jamais. Ad fell-ak yaâfu Rebbi. Ton «frère siamois», Rachid Hocine Sahnouni, ancien inspecteur de français Pensée Il y a 8 ans, le 17 avril 2008, une grande dame, Mme Vve Saïfi née Rabia Fatma, dite Malika (prénom de guerre) nous a quittés pour un monde meilleur. Tu es partie dans la dignité et le silence, laissant derrière toi un vide que rien ne pourra combler. En cette douloureuse circonstance, tes enfants, Abdelmalek, Fouzia, Fatma-Zohra, Samia, Sarah, Anis, Seddik, Semaïne, Hanane, Madina, Farah, Hadjar, Abderezak, Radia, Mourad et Adamou. prient tous ceux qui t'ont aimée d'avoir une pensée pour toi. Que Dieu le Tout-Puissant t'accorde Sa Sainte Miséricorde et t'accueille en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Grande société, spécialisée dans le domaine de la nutrition animale, RECRUTE pour sa direction générale les profils suivants : Directeur finances & comptabilité : ✓ Licence en sciences financières ✓ Formation complémentaire en management est un plus ✓ Expérience professionnelle de 10 ans ✓ Parfaite connaissance et maîtrise des règles budgétaires, comptables et fiscales ✓ Capacité d’analyse et de synthèse ✓ Sens de la communication et des responsabilités ✓ Capacité managériale et de prise de décisions ✓ Disponibilité et flexibilité horaire ✓ Maîtrise de l’outil informatique Adressez une lettre de candidature accompagnée d’un curriculum vitae détaillé et d’une photo récente à : [email protected] Directeur commercial : ✓ Diplôme universitaire, de préférence dans le domaine agronomique ✓ Formation complémentaire en gestion commerciale avec une solide expérience dans la vente ✓ Expérience de 10 ans minimum dans la fonction ✓ Sens de la communication et des responsabilités ✓ Capacités managériales et de prise de décisions ✓ Disponibilité et flexibilité horaire ✓ Maîtrise de l’outil informatique. Adressez une lettre de candidature accompagnée d’un curriculum vitae détaillé et d’une photo récente à : [email protected] Entreprise nationale de réalisation d'ouvrages souterrains Société par action au capital de 620 000 000 DA Filiale SAPTA Condoléances Nous avons appris avec consternation et une profonde affliction la nouvelle du décès de l'épouse de M. Bayasli Rachid président-directeur général du groupe SAPTA En cette douloureuse épreuve, le directeur général de la filiale ENROS exprime, en son nom personnel et au nom du président du Conseil d'administration, des membres du Conseil d'administration, partenaire social et l'ensemble du personnel, ses condoléances les plus attristées en priant le Tout-Puissant d'accueillir la défunte en Son Vaste Paradis entourée de sa Grâce éternelle et de prêter réconfort à sa famille. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Pensée Douloureux fut le 12 avril qui a vu notre cher papa Saoud Azzal professeur en neurochirurgie disparaître à l'âge de 67 ans après une longue et cruelle maladie. Il laisse dans nos cœurs un vide incommensurable tant il était pétri de grandes qualités. Il était affectueux, sage et humble. Il a consacré sa vie à sa famille et à sa passion, la médecine, au sein du secteur public, notamment à l'hôpital Frantz Fanon de Blida où il fut apprécié par ses collègues et ses patients. Son épouse, ses enfants et sa belle-fille demandent à tous ceux qui l'ont connu et apprécié d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Ils prient Dieu le Tout-Puissant et Miséricordieux d'accueillir le défunt en Son Vaste Paradis. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Pensée Les 18.04.1997 et 23.08.2001 nous ont quittés à jamais nos chers parents, mon père Taïbi Ali et ma mère Tebbakh Sadia épouse Taïbi Vous nous avez quittés pour un monde meilleur. Je demande à tous ceux qui vous ont connus d'avoir une pieuse pensée pour vous. Allah yarhamkoum ya baba, ya yema. Votre fils Taïbi Mustapha El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 9 RÉGION EST HÔPITAL BENNACER DE BISKRA SÉTIF Salle des expositions dites-vous ? La grogne des médecins perdure A ● La genèse de cette grogne a pour origine la décision d’affecter, une fois par semaine, des orthopédistes aux hôpitaux des grandes daïras afin d’y effectuer des consultations. PHOTOS: D.R. P our la troisième fois en quelques jours, des médecins de l’hôpital Bachir Bennacer de Biskra ont organisé, hier matin, un sit-in de protestation au sein même de cet établissement de santé publique du chef-lieu de wilaya. Ils dénoncent «le mépris, les dépassements, les décisions arbitraires et totalitaires et l’abus de pouvoir de leur direction, ainsi que le manque de moyens et de salles d’opération pour mener à bien leur mission», selon leurs dires. La genèse de cette grogne, qui prend de l’ampleur de jour en jour et crée un profond malaise au sein de cette corporation, a pour origine la décision d’affecter, une fois par semaine, des médecins spécialistes en orthopédie aux hôpitaux des grandes daïras de Biskra afin d’y effectuer des consultations sur les malades de condition modeste. Cette initiative visant à «rapprocher les structures de soins des citoyens, à développer la santé de proximité et à éviter aux patients les déplacements fastidieux vers Biskra», selon la direction de la santé, n’emporte visiblement pas l’adhésion des médecins protestataires. «Nos conditions de travail se détériorent inexorablement du fait des mauvaises relations La fronde des orthopédistes est déclarée illégale par la DSP que nous avons avec notre administration, qui persiste à prendre des décisions unilatérales et iniques envers les médecins spécialistes, qui sont en droit d’être associés à tout ce qui touche à la santé et à la couverture sanitaire du territoire de la wilaya de Biskra. Nous ne sommes pas contre le plan concocté par le ministère de la Santé, mais il faut savoir que cela ne sert à rien de nous affecter aux hôpitaux dénués d’équipements adéquats et de plateaux thérapeutiques aux normes. Nous avons déjà du mal à prendre en charge les malades admis à l’hôpital Bachir Bennacer», fait remarquer le Dr Tomine Soufiane. De son côté, la direction de la santé et de la population de Biskra, par la voix de son directeur, relève le caractère illégal, déraisonnable et intempestif de cette fronde des médecins-spécialistes qui refusent de travailler à Sidi Okba ou dans une autre daïra. Jeudi dernier, une ren- contre initiée par la DSP avec une délégation de ces médecins ayant pour finalité d’entamer une phase de dialogue et de concertation, s’est soldée par un échec patent. Chacun campant sur ses positions, aucun terrain d’entente n’a pu être trouvé et le torchon brûle, peut-on dire, entre les médecins et leur tutelle pour le plus grand malheur des malades de la Reine des Zibans et de ses environs. Hafedh Moussaoui ACTIVITÉ PHARMACEUTIQUE À SOUK AHRAS Le transfert d’une officine au cœur d’une situation conflictuelle ● La demande a été refusée à cause de la proximité de la nouvelle officine avec une autre. R afik Helaïmia, un pharmacien de Souk Ahras, a récemment déposé un dossier d’investissement qui compte un cabinet pluridisciplinaire, un laboratoire d’analyses, une section d’orthopédie, un espace de pédiatrie et autres annexes ainsi que le transfert de sa propre officine depuis la cité Ahmed Loulou vers la rue Djebar Amor, dans un immeuble qu’il vient d’acquérir avec ses moyens. Il se réfère dans cette opération de changement de local à l’arrêté n°02 du 15/01/2005 ainsi qu’aux circulaires n°017 du 06/07/1997 et n°018 du 19/07/1997. Sa demande a été refusée, a-t-il déclaré, par les services compétents de la direction de la santé et de la population à cause de la proximité de sa nouvelle officine avec une autre pharmacie. Or, cette dernière dont la propriétaire est décédée il y a plus de deux années n’entrave guère l’installation dudit investisseur, selon son approche des faits puisqu’une commission dépêchée sur les lieux lui aurait signifié la conformité du local. «Une équipe technique a été dépêchée pour visiter les locaux et m’a rassuré de la conformité du local aux exigences de l’exercice de l’activité pharmaceutique», est-il écrit dans une correspondance adressée aux différents responsables, dont le wali de Souk Ahras et le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Il est écrit dans l’une d’elles qu’une tierce personne, fille d’une personne influente, est à l’origine de cette situation de blocage. «(…) ladite pharmacienne veut acquérir le fonds de commerce de la défunte pour y implanter son officine», lit-on dans l’une des correspondances. Approché par El Watan, Khaled Benkhelifa, le directeur de la santé et de la population a déclaré à ce sujet : «L’activité pharmaceutique obéit à des textes règlementaires, notamment pour ce qui est de leur répartition à travers les différentes zones de la wilaya, leur espace, le service qu’elle assure, la distance entre officines, entre autres», a-t-il énuméré avant d’ajouter ceci : «Ce cas est précisément en contradiction avec la décision n°002 du 15 janvier 2005 relative à l’ouverture et/ou au transfert des pharmacies, notamment l’article 004, qui limite à 200 mètres la distance minimale entre deux officines. Il est utile de rappeler aussi que le décès de la pharmacienne citée dans la doléance du plaignant n’interdit guère de céder le fonds de commerce à une autre, laquelle peut exercer son activité qui - dans ce cas précis- est antérieure à l’achat de l’immeuble où doit être transférée la pharmacie de la cité Ahmed Loulou (…) Il est toutefois indiqué à tout investisseur dans le domaine médico-pharmaceutique, si c’est le cas, d’adresser son dossier au ministère de tutelle où il sera traité – nous en sommes sûrs – de la manière la plus objective». Un cas conflictuel parmi tant d’autres où le dialogue est recommandé. A. Djafri près la dissolution des entreprises des Galeries algériennes et Souk El-Fellah, les autorités de la wilaya de Sétif décident de transformer la grande surface de la cité Belhaouki (ex-Maabouda), en palais ou salle des expositions. Vidé de ses «étagères», l’espace n’a pas changé de vocation et n’a malheureusement fait l’objet d’aucun aménagement. N’offusquant pratiquement personne, le provisoire perdure depuis presque dix ans. Situé à la sortie ouest de la ville, non loin des deux campus de l’université Sétif I (université Ferhat-Mekki-Abbes), l’espace où ont été organisés des foires commerciales, de nombreux Salons du livre, du BTP, etc. dispose de bon nombre d’atouts. Malheureusement, il demeure non seulement fermé des mois durant, mais n’a toujours pas bénéficié d’un aménagement et d’une mise à niveau. La désolante situation de l’infrastructure n’étant apparemment pas la priorité des responsables concernés indispose des Sétifiens qui nous ont contactés. «Véritable carrefour économique et commercial, la ville, qui connaît une dynamique de développement, a besoin d’un espace d’échanges. Sans une mise à niveau, l’espace actuel n’est pas fonctionnel, d’autant plus qu’il garde son aspect initial de Souk El Fellah, qui ne peut devenir du jour au lendemain une salle ou palais d’exposition. De tels espaces répondent à des normes et exigences inexistantes actuellement. En plus de son aménagement, l’endroit doit être érigé en entité commerciale autonome ou comme annexe de la Safex (Société algérienne des foires et expositions)», soulignent des opérateurs économiques disposés à prendre part à la rénovation des lieux. Des férus de livres et de lecture abondent dans le même sens : «Soyons sérieux, ce hangar qui n’a fait l’objet d’aucune modification est tout sauf une salle d’exposition. Dépourvu de la moindre commodité, l’endroit ne peut abriter un Salon du livre. On ne doit plus faire dans le bricolage qui a fait son temps». Les responsables de la wilaya, propriétaires de la structure, vont-ils prendre les mesures idoines pour transformer l’ex-Souk El Fellah en une véritable salle d’exposition ? Kamel Beniaiche BORDJ BOU ARRÉRIDJ Détournement dans une agence de téléphonie A . M., 38 ans, magasinier et responsable de caisse dans une agence chez un opérateur téléphonique à Bordj Bou Arréridj, soupçonné d’avoir détourné 4692 cartes de recharge et 359 téléphones portables pour un préjudice estimé à 9 493 420 DA, a été arrêté par les enquêteurs de la police judiciaire. L’employé a été interrogé dans les bureaux de la police, puis a comparu devant un juge d’instruction qui l’a placé sous mandat de dépôt pour détournement. «Il a expliqué que cela faisait quelque temps qu’il détournait des cartes de recharge et des téléphones. Il le faisait pour des difficultés financières parce qu’il avait un salaire insuffisant et n’arrivait pas à boucler ses fins de mois puis, et comme cela lui semblait extrêmement simple, il a continué», a rapporté une source proche du dossier. Les enquêteurs ont réussi quand même à récupérer 2828 cartes de recharge. A. B. 1er SÉMINAIRE INTERNATIONAL SUR LA BIODIVERSITÉ Pour des festivités de complaisance, pour des clubs sportifs qui agonisent ou qui détournent leurs propres subsides, ou encore pour une quelconque manifestation à vocation propagandiste, les partenaires parmi les plus opulents se ruent vers les organisateurs pour faire d’abord acte de présence devant les décideurs, et renflouer ensuite les caisses, le sourire aux lèvres. Pour l’organisation du premier séminaire international sur la biodiversité et la gestion des ressources naturelles, dont la cérémonie d’ouverture est prévue aujourd’hui à l’Institut des sciences agronomiques et vétérinaires, la situation est tout autre. Le désintérêt affiché par plusieurs parties responsables, visible à plusieurs niveaux, traduit un malaise certain à plus d’un niveau dans une wilaya où l’université, censée jouir totalement de son statut de pôle de rayonnement et de savoir, se contente d’une présence figurative même quand la fête est dans ses patios. Des organisateurs qui ont pris attache avec El Watan ont tous déploré le manque de moyens financiers pour venir à bout de toutes ces dépenses liées à ce rendez-vous scientifique capital. «Les enseignants organisateurs ont payé eux-mêmes les billets d’avion et les frais de déplacement des éminents invités sollicités pour la participation au séminaire», a déclaré l’un d’eux, tout en se demandant, à juste titre, s’il s’agissait d’une rencontre privée ou d’une manifestation scientifique annoncée sous l’égide de l’université. Les efforts consentis par la commission dans le but d’attirer les investisseurs locaux n’ont pas pu produire les effets escomptés à cause, présume-t-on, d’une volonté délibérée de provoquer le fiasco, selon nos mêmes interlocuteurs. Ces derniers ont également déploré l’absence de coordination avec les autorités locales. Entre certains enseignants universitaires, l’administration de l’université et l’autorité politique, l’actionnariat n’est pas loin de la logique kafkaienne et A. D. celle des pages d’information laconiques. El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 9 KABYLIE INFO ÉDITION BOUIRA BANDE DESSINÉE EN TAMAZIGHT Errich, une réserve forestière négligée PHOTO: EL WATAN ● Le projet portant aménagement de cet espace naturel, doté d’un budget de 7 milliards de centimes, est à l’arrêt. La population citadine est à la recherche d’espaces naturels de loisirs L es espaces forestiers et naturels sont menacés à Bouira. Le cas de la forêt Errich, située au nord du chef-lieu de wilaya, illustre parfaitement cet état de fait. L’incivisme s’ajoute au laxisme des autorités locales. Le projet visant la réhabilitation du site est à l’abandon depuis des années. Les travaux accusent un retard énorme. L’espace forestier en question, qui connaît une forte affluence des visiteurs, surtout les week-ends, venant des quatre coins de la ville et même du centre du pays, ne cesse de se dégrader. Lancés à l’époque de l’ancien wali de Bouira, les travaux d’aménagement du site sont à l’arrêt. Les pouvoirs publics ont mobilisé une enveloppe dépassant les 7 milliards de centimes. L’entreprise retenue pour la réhabilitation de cet espace a résumé ses opérations en la réalisation de quelques kiosques en béton et en pleine forêt ainsi que quelques sentiers bordés de pierres et de tables installées sous les pins. Le recours à des constructions en béton en pleine réserve naturelle est pourtant interdit par la loi. Chose qui n’a pas été respectée au niveau de la wilaya de Bouira, où les autorités ont non seulement permis au bureau d’études et l’entreprise de procéder à ce genre de construction, mais ont «fermé l’œil» dès lors que les opérations effectuées sur le terrain sont bâclées. Le chantier est désormais aux oubliettes. Les quelques kiosques réalisés ne sont pas exploités. Ils sont devenus le refuge des groupes de délinquants. Les associations activant dans le cadre de la protection de l’environnement brillent par leur absence et l’espace forestier se trouve dans un piteux état. Toutes sortes d’ordures, canettes, bouteilles en plastique et autres déchets y sont déversés. Des visiteurs ont avoué que l’air est irrespirable. Des amas de détritus et d’ordures ménagères sont déposés sur les accotements de la voie qui traverse cette forêt. Cette agression de l’homme contre la nature est accentuée par le laisser-aller des autorités. L’installation d’une barrière à l’entrée de cet espace interdisant tout accès aux véhicules n’a pas suffi pour limiter les dégâts, puisque des particuliers stationnent au bord de la retenue collinaire située au cœur de cet espace forestier pour s’adonner au lavage de leur véhicule. Il faut noter que la présence d’éléments des services de sécurité est constatée sur le site, veillant sur la sécurité des visiteurs. Ces derniers, qui ont salué la présence de ces éléments, souhaitent l’intervention des responsables à tous les niveaux visant la préservation de cette forêt, unique dans la région, dès lors qu’elle constitue le poumon de la ville de Bouira. Amar Fedjkhi A près sa première bande dessinée intitulée Amicalement vôtre, traitant avec dérision de la société algérienne en général et kabyle en particulier, Kamel Bentaha vient de récidiver en éditant un autre album entièrement en tamazight et destiné aux enfants. Dans cet album, tout en couleurs et portant le titre de Eezzi akked Eezzul (le rouge-gorge et Eezzul), le bédéiste narre l’histoire d’un enfant (Eezzul) qui s’adonne chaque matin, à l’insu de sa maman, à la chasse au rouge-gorge (Eezzi). Pour cela, l’enfant élabore des pièges et des souricières, mais sans résultat à chaque fois, puisque le petit passereau réussit toujours à déjouer les astuces de l’enfant. Ce dernier se fait même avoir, en tombant dans ses propres attrape-nigauds. Et Eezzul finira par se rendre compte qu’il faisait davantage de mal à sa personne en continuant à «terrasser» ces oiseaux qui nous débarrassent des insectes nuisibles. Et puis, penserait-il, comment serait la vie dans les jardins, les parages des maisons, dans les champs et les bois, sans les gazouillements enchanteurs de ces volatiles, si l’on vient à les décimer ? N’est-ce pas déjà le cas du beau chardonneret, jadis pullulant en Kabylie, aujourd’hui anéanti ? A travers ce document, notre artiste tente de donner, par la caricature, un sens éducatif aux enfants, de sorte à éveiller leur esprit quant à la nécessité de protéger l’environnement, la faune, la flore et l’humain, lesquels ne peuvent s’épanouir sans l’équilibre et la complémentarité entre les personnes et la nature. L’auteur de cet album d’une quinzaine de planches, édité par les éditions du Terroir, nous a confié qu’il a «mijoté l’idée depuis plus d’une année». Il ajoute avoir été «précieusement aidé et encouragé» par l’association Aide et animation de jeunes du village de Cheurfa n’Bahloul (Azazga). S. Yermèche AÏN EL HAMMAM (TIZI OUZOU) Randonnées en haute montagne PHOTO : EL WATAN D es randonnées bimensuelles, à la découverte de la Kabylie, sont organisées par la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Tizi Ouzou depuis mars dernier. Les férus de la marche trouvent ainsi l’occasion de s’adonner à leur sport favori, tout en découvrant les faces cachées de nos montagnes. Peu de gens connaissent en effet, des lieux aussi réputés qu’Azrou N’Thour, la grotte du Macchabée ou encore le lac Agoulmine et autres. Ces promenades sont destinées aux adeptes de la marche à pied des deux sexes, assoiffés de l’air pur de nos montagnes. Les premiers groupes de vingt-deux éléments chacun, qui ont eu à découvrir les paysages magiques du Djurdjura en sont revenus émerveillés. Anter Aït Sai, un encadreur habitant le village de Tirourda, connaît la montagne mieux que quiconque pour y emmener les randonneurs visiter les moindres recoins du parcours, de son village jusqu’à Azrou N’Thour, d’où l’on domine une grande partie de la région. Les randonneurs reviennent fatigués, mais heureux. Ceux qui partent pour la première fois en montagne découvrent des paysages à couper le souffle. Pour faire profiter pleinement les participants et dans un souci de leur sécurité, les organisateurs limitent leur nombre à 22 personnes pour chaque session, guidés par trois encadreurs. Il faut noter que les moins de seize ans ne sont pas concernés par ces sorties plein air. Les objectifs assignés à ces randonnées dont le programme s’étale de mars à juin, sont variés. Ils consistent à «sensibiliser les participants à la protection de la nature et de l’environnement», «à stimuler les jeunes à la pratique des loisirs sportifs en montagne et ses techniques» ou encore en «la découverte du patrimoine culturel naturel et touristique de notre région». Les itinéraires retenus sont, en ce sens, très édifiants. On ne peut rêver de meilleurs parcours que Tirourda-Azrou n’Thor ou de Tizi L’Djamaa vers la grotte du Macchabée ou encore de Thala Guilef vers le lac Agoulmime, dont les paysages subjuguent le touriste. Notons que certains endroits, restés vierges de toute saleté, jusqu’à maintenant, risquent de devenir des dépotoirs à plus de deux mille mètres d’altitude par la faute de campeurs sans scrupules qui abandonnent des détritus sur les lieux. Des opérations de nettoyage seraient les bienvenues. N. B. ANISSA MOHAMMEDI À BOUZEGUÈNE nvitée de l’association culturelle Tiawinine (les sources) du village de Wizgan, dans la commune de Bouzeguène, IAnissa Mohammedi, poétesse et conteuse originaire de la région, a animé au centre culturel Ferrat Ramdane une rencontre littéraire sur ses deux ouvrages, Anwa i d agellid n tezgi (Qui est le roi de la forêt ?) et son dernier recueil de poésies, De terre et de chair. Dans son intervention sur le conte, elle a capté l’attention du public, visiblement peu informé sur le thème. Dans sa lecture du conte Qui est le roi de la forêt ?, (en français puis en kabyle), Anissa Mohammedi a voulu mettre en exergue la force et le pouvoir du lion qui, du jour au lendemain, peut se retrouver dans une position de faiblesse et d’impuissance. Dans sa conclusion, l’auteure présente des enseignements et de la morale sur le vécu humain. Elle explique : «Le pouvoir n’est pas seulement au gouvernement, il est en nous, parmi nous, dans la société, dans la famille. Le pouvoir est la conjoncture réelle de ceux qui sont dominés face aux puissants du moment.» La deuxième partie de la rencontre a été entamée par la projection d’une vidéo qui montre la participation de la poétesse au XIIe Festival international de poésie qui s’est déroulé à Granada, au Nicaragua, en février dernier. Au terme de la rencontre, une vente-dédicace de trois de ses ouvrages a été organisée dans une ambiance amicale. Kamel Kaci El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 9 ORAN INFO MARAVAL LE RÔLE DE LA PRESSE DANS LA PROMOTION DU SAVOIR Les sous-traitants de l’entreprise Batimétal réclament leur argent UNE PROBLÉMATIQUE DÉBATTUE À SIDI EL BACHIR ● La non-régularisation de la situation financière de 23 sous-traitants de l’entreprise Batimetal, et ce, depuis trois ans, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ces derniers ont décidé, hier, de fermer le siège de la direction en signe de protestation. L es sous-traitants de la filiale de l’entreprise Batimetal, implantée au quartier Maraval, ne sont pas au bout de leurs peines. La nonrégularisation de leur situation financière depuis trois ans a été la goutte qui a fait déborder le vase chez ces 23 entrepreneurs, qui ont décidé, hier, de fermer le siège de la direction. Ces soustraitants disent avoir réalisé des projets au profit de Batimétal sans percevoir le montant de leurs prestations. Certains se sont vu obligés de vendre leur véhicule pour payer la main-d’œuvre, alors que d’autres ont opté pour d’autres formules, notamment des prêts pour ne pas pénaliser leur personnel. En affichant leur colère, les contestataires qui se sont rassemblés devant le siège de la direction, ont également empêché les employés de Batimetal de rejoindre leur poste de travail. «Plusieurs démarches ont été menées pour que les responsables de l’entreprise régularisent notre situation L e fait d’avoir un siège excentré ne constitue pas un handicap pour l’Organisation nationale de la coordination humaine (ONCH) qui a élu domicile, pour son bureau d’Oran, à Sidi El Bachir, plus exactement à Haï Bendaoud II. Cette association à caractère social et humanitaire, dont le siège social se trouve à Sétif, est présente dans plusieurs wilayas du pays. Elle mène des actions en faveur des plus démunis, dont justement ceux qui résident dans les localités où les quartiers les moins connus, une manière de mettre la lumière sur ces zones. Profitant de la célébration de la Journée du savoir «Youm El Ilm», et de l’aura de Abdelhamid Ben Badis, les animateurs de l’association ont organisé une rencontre thématique intitulée «La presse pour la promotion du savoir et de la science», sachant que le fondateur de l’association des oulémas algériens a, lui-même, initié des publications qui sont restées célèbres dans l’histoire, telles El Mountaqid ou Echihab. C’est ce lien avec le monde de la presse et les médias en général qui a été exploité par l’association pour un débat auquel ont participé des journalistes, mais aussi des élus, des artistes et des responsables ou représentants de diverses institutions, tels le directeur de l’action sociale, celui de Diar Errahma de Misserghine, etc. Journaliste au quotidien Carrefour d’Algérie, B. Habib a très bien saisi le rôle de la presse dans la propagation des idées, y compris au service des actions de bienfaisance pour, en sa qualité de membre de l’ONCH, enclencher cette discussion autour de l’œuvre du réformiste algérien. Le coordinateur régional de l’organisation, M. Bekkadour, et le président du bureau d’Oran, Abdelmalek Rachid, ont mis en avant le caractère humaniste de l’œuvre de Abdelhamid Ben Badis, qui a lui-même enseigné et qui a notamment milité déjà en son temps pour l’accès à l’école autant pour les filles que pour les garçons. Elue APW, Mme Oudinat, également éducatrice, a mis en avant l’importance de la courroie de transmission que peuvent constituer les médias pour la promotion de la science et du savoir, mais a mis en garde contre l’usage que font, aujourd’hui, les jeunes de l’internet, une arme à double tranchant. A son époque, Abdelhamid Ben Badis encourageait les activités culturelles et sportives (théâtre, musique, etc.) et c’est cette réalité qui est venue indirectement rappeler l’artiste Houari Ftita, un comédien déjà engagé dans des actions d’éducation artistique envers la jeune génération. D. B. financière mais en vain», dénoncent-ils. Ils précisent, dans ce registre, qu’aucune réponse concrète n’a été donnée, alors que tous les projets ont été réalisés dans les délais et réceptionnés. Devant cet état de fait et en l’absence de solution, les sous-traitants ont décidé de maintenir la pression et de poursuivre ce mouvement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Ils lancent un appel pressant aux pouvoirs publics pour leur venir en aide. F. A. POISSON BLEU PHOTO : DR La campagne de pêche sera lancée le 1er mai L a campagne officielle de pêche du poisson bleu sera lancée le 1er mai au niveau des ports de la wilaya d’Oran, a-t-on appris de M. Bengrina, directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya. Cette opération, qui s’étalera jusqu’à fin octobre prochain au niveau des ports d’Oran et d’Arzew, coïncide avec une période caractérisée par une abondance de poisson bleu, notamment la sardine, qui aime les courants chauds. Près de 130 sardiniers ont été recensés au port d’Oran et 52 autres à Arzew. Depuis quelques semaines, le kilo de sardines a atteint les 700, voire 800 DA dans certains marchés. Un seuil rarement égalé depuis des années, et force est de reconnaître que le poisson bleu n’est plus «le fameux plat du pauvre». C’est bel et bien la faiblesse des prises à répétition qui a rendu le poisson aussi cher. La sardine est chère parce qu’elle est introuvable. Et en transitant d’un revendeur à un autre, elle atterrit au détail pour au moins 600 DA. Après, c’est la spéculation qui entre jeu. D’où la nécessité et l’importance de ce genre de campagne. Plusieurs mesures ont été prises pour développer le secteur, comme l’octroi de crédits bonifiés, entré en vigueur le mois dernier. Aussi, dans ce cadre, la Chambre de la pêche et de l’aquaculture de la wilaya d’Oran avait lancé un appel aux professionnels du secteur de la pêche pour se rapprocher de la Chambre afin de s’informer sur les nouveaux crédits sans intérêts. Ces crédits ont été lancés au moment opportun pour les sardiniers, du fait que la campagne de pêche de la sardine commence le mois de mai. Dans ce cadre, les pêcheurs peuvent donc demander actuellement des crédits sans intérêts pour, notamment, réhabiliter leurs bateaux et les équipements de pêche afin de se préparer pour la nouvelle saison. Nayla Hammoud CADRE DE VIE À SIDI BEN YEBKA Des projets pour améliorer la situation L ’amélioration urbaine figure parmi les premières revendications des habitants de toutes les communes de la wilaya. Plusieurs chantiers ont été achevés et d’autres seront ouverts dans la commune de Sidi Ben Yebka pour répondre aux doléances de la population locale. Selon M. Bouzerouata, président de l’Assemblée populaire communale, «trois milliards de centimes ont été débloqués dans le cadre du Plan communal de développement pour la réfection de la voirie au niveau des cités Ennour (ex-190 Logements) et El Fateh (ex-155 Logements). L’entreprise qui prendra en charge les travaux a été installée et le chantier a démarré il y a quelques jours». D’autres opérations ont été lancées pour mettre un terme aux eaux usées et protéger la commune contre les inondations. 7,5 millions de dinars ont été débloqués pour la réhabilitation du réseau d’assainissement de la cité Houari Boumediène (ex-50 Logements) et la cité El Fateh, les travaux ont été lancés cette semaine pour une durée de 3 mois. Le chef-lieu de la commune a aussi bénéficié d’une opération de réhabilitation du réseau des eaux pluviales. Cette opération, qui devrait coûter près de 3,6 millions de dinars, a été lancée il y a deux semaines, pour une durée de 75 jours. La commune a aussi bénéficié d’un nouveau terrain pour le sport de boules. Réalisé près du projet du futur complexe sportif, ce terrain de boules a été réceptionné il y a quelques jours, au grand bonheur des amateurs de pétanque. Zekri S. COMMUNE D’ORAN CAMPAGNE CONTRE LES PANNEAUX PUBLICITAIRES ANARCHIQUES D ans le cadre de l’assainissement du secteur de l’affichage publicitaire, une opération de démantèlement de tous les panneaux érigés anarchiquement vient d’être lancée par les services de l’APC d’Oran. Une réorganisation que la commune juge indispensable pour mettre un terme à l’anarchie qui a caractérisé depuis des années l’affichage publicitaire. En effet, le maire d’Oran a instruit l’ensemble des services de la commune pour recenser les espaces où des panneaux ont été érigés illicitement. Les opérateurs doivent désormais respecter la réglementation et s’acquitter de leur dû vis-à-vis des services de la commune, faute de quoi des mesures fermes seront prises à leur encontre. Des sources à l’APC d’Oran ont indiqué que l’opération de démantèlement va se poursuivre jusqu’à l’éradication du phénomène, un véritable manque à gagner pour la commune qui a mis tous les moyens en place pour le recouvrement de son argent. Les opérateurs sont désormais appelés à respecter le cahier de charges définissant les conditions d’exploitation de ces espaces publicitaires et de s’acquitter de la taxe autorisant cet affichage publicitaire. F. A. HORAIRES DES PRIÈRES Fajr 04h56 Dohr 13h03 Asr 16h44 Maghreb 19h38 Isha 21h04 El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 10 I N T E R N AT I O N A L E LES ARMES SE SONT FAITES ENTENDRE SAMEDI SOIR À TRIPOLI Les Européens se positionnent en Libye ● Tripoli a connu la semaine dernière un ballet diplomatique, une valse d’ambassadeurs et de ministres européens venus exprimer leur soutien à El Sarraj ● Samedi soir, les milices ont fait retentir leurs armes à la cité El Andalous de Tripoli, histoire de dire qu’elles restent maîtres de la situation sur le terrain. Tunis De notre correspondant rmes légères et missiles ont retenti samedi soir à Tripoli, non loin de la résidence du vice-président du gouvernement libyen, Ahmed Myitigue, à la cité El Andalous. Un communiqué de la milice Thouar Tarablous (les Révolutionnaires de Tripoli), publié sur sa page facebook, a précisé que la maison de Myitigue n’était pas visée. «Il s’agit juste d’une mise au point avec les unités de la force mobile qui a dépouillé les membres d’une cellule de la sécurité centrale de Tripoli de leurs armes et leurs voitures», précise le communiqué. Thouar Tarablous est l’une des plus fortes milices de Tripoli. Elle est dirigée par Haythem Tajouri, connu pour sa proximité avec Nouri Bousahmine, le président du Conseil national général. Cette milice n’a jamais été pour l’entrée du gouvernement El Sarraj à Tripoli. La force mobile est, par contre, favorable à El Sarraj. «Cela veut donc dire que Tajouri lance un clin d’œil signifiant que rien n’a changé et qu’il reste toujours l’un des hommes forts de Tripoli», selon le politologue et universitaire tripolitain, Mansour Younes. VALSE DIPLOMATIQUE Tripoli a connu ces dix derniers jours une valse diplomatique avec l’arrivée d’ambassadeurs européens (Italie, Espagne, Grande-Bretagne, France et Allemagne), avant la venue du ministre italien des Affaires étrangères, suivie par celle, avant- PHOTO : D. R. A Federica Mogherini, haute représentante européenne aux Affaires étrangères, et Fayez El Sarraj, Premier ministre du nouveau gouvernement libyen hier, de ses homologues français et allemand. Tout le monde veut exprimer son soutien à l’installation du gouvernement El Sarraj à Tripoli. Fayez El Sarraj a également obtenu le soutien d’Erdogan à Istanbul et de l’émir du Qatar à Doha. Une quarantaine d’institutions internationales se sont également réunies à Tunis, la semaine dernière, et ont exprimé leur disposition à soutenir la reconstruction en Libye. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) va parrainer des projets en faveur des municipalités libyennes pour améliorer les conditions de vie des citoyens. Toutefois, la question sécuritaire et la lutte contre Daech restent les missions incontournables du gouvernement El Sarraj, qui n’a cessé de se prononcer contre les interventions étrangères, ce qui ne semble pas être l’avis des puissances étrangères. En effet, la commissaire européenne, Federica Mogherini, a exprimé la disponibilité de l’Union européenne à aider le gouvernement libyen par une force de maintien de la paix. Les ministres italien, allemand et français ont parlé de formation de troupes libyennes. Ils ont dit que ces formations sont prévues en dehors de la Libye. Des pourparlers ont même été engagés en Tunisie, depuis décembre dernier, pour abriter ces formations. La question du bras sécuritaire du gouvernement El Sarraj se pose avec insistance. AVENIR DES MILICES «Le pays a besoin d’une armée régulière qui soit en dehors des tiraillements régionaux, tribaux ou politiques. Mais, est-ce que les conditions dans lesquelles évolue El Sarraj lui permettent de réaliser cet objectif», s’interroge le politologue Ezzeddine Aguil, qui attire l’attention sur le fait que «El Sarraj vit actuellement en compromis avec les milices, qui gardent toutes leurs armes et leurs pouvoirs, comme l’indiquent les incidents de samedi soir». «Le gouvernement ne saurait rester sous la protection des milices, même si elles changent de casquette et prennent celle de l’armée», selon Aguil. Par ailleurs, Moussa Kouni, vice-président du gouvernement El Sarraj, a souligné dans ce sens que «les milices vont être intégrées dans les rangs de la police et de l’armée». Laquelle déclaration a soulevé des réactions de rejet de plusieurs formations politiques, à leur tête, l’Alliance des forces nationales (AFN). Son président, Mahmoud Jibril, appelle à «faire des sessions de formation de soldats pour les initier à la neutralité et à la discipline de l’armée et éviter d’engager les miliciens». La situation ne s’annonce pas facile pour installer les structures de sécurité en Libye. Entre-temps, l’émigration clandestine a repris de plus belle. L’amélioration des conditions météorologiques, la semaine dernière, a fait que plus de 6000 clandestins sont arrivés en Italie en provenance de la Libye. «Là aussi, les milices ne sont pas étrangères», selon un journaliste de Zouara qui préfère garder l’anonymat. Un autre casse-tête pour les Libyens et les Européens. Mourad Sellami LUTTE CONTRE LE TERRORISME Les pays de l’OCI veulent créer un «Interpol islamique» ● Les 56 dirigeants de l’Organisation de la conférence islamique qui se sont réunis jeudi et vendredi derniers à Istanbul, ont proposé de créer un «Interpol islamique» pour lutter contre le terrorisme. Beyrouth (Liban) De notre envoyé spécial U n «Interpol islamique», voilà l’idée nouvelle que le président turc Recep Tayyip Erdogan a proposée aux 56 dirigeants musulmans qui ont participé au 13e sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) jeudi et vendredi derniers à Istanbul, en Turquie. L’objectif de cette proposition, selon le président turc, est de pouvoir échanger des informations relatives aux personnes suspectées d’actes de terrorisme et de mettre en place une stratégie de lutte contre ce fléau au niveau des pays musulmans. M. Erdogan espère également qu’elle facilitera l’échange éventuel d’informations entre les pays membres, l’entraînement et le déploiement rapide de forces armées pour faire face à toute menace terroriste. La Turquie, qui a été récemment secouée par une série d’attentats, plaide vigoureusement pour un «Interpol islamique» semblable à celui qui existe déjà à un niveau international. La proposition de M. Erdogan intervient quatre mois après la formation par Riyad d’une coalition «sunnite» regroupant 34 pays censés échanger des informations sécuritaires et des données sur les personnes suspectées ou impliquées dans le terrorisme. Cependant, même si cette idée d’«Interpol islamique» de M. Erdogan est intéressante, elle risque de rencontrer des difficultés pour devenir réalité. DES CONCEPTIONS DIFFÉRENTES DU TERRORISME La première est qu’il est difficile de voir l’Arabie Saoudite et l’Iran cohabiter dans une même structure. Ces deux pays s’accusent mutuellement de soutenir le terrorisme. Pour Romain Caillet, chercheur spécialisé sur les questions djihadistes, cité par le journal libanais L’Orient-Le Jour, il existe des vues diamétralement opposées entre les pays de l’OCI eux-mêmes. L’exemple du Hezbollah est le plus édifiant. Si Riyad l’a déclaré groupe terroriste, Téhéran, en revanche, voit en lui un groupe de résistance et un acteur majeur dans la lutte contre le terrorisme. Il y a aussi les Frères musulmans égyptiens. Si Le Caire qualifie ce groupe d’organisation terroriste, alors que dire de M. Erdogan, considéré un peu comme le chef des Frères musulmans dont le parti, l’AKP (islamo-conservateur), est au pouvoir depuis 2002 ? Selon Romain Caillet, l’agenda derrière la volonté de créer un «Interpol islamique» est de resserrer les liens entre les pays qui mettent l’islam au cœur de leur identité, comme l’Arabie Saoudite et peut-être demain la Turquie, et de se servir de cette lutte contre le terrorisme pour créer une communauté d’intérêts. Sans plus. Yacine Farah TRAFIC DE DROGUE L’AGENCE FRONTEX ACCABLE LE MAROC L ’agence européenne pour la gestion des frontières extérieures Frontex a accablé le Maroc, dans son dernier rapport annuel d’analyse des risques, désignant le royaume comme l’un des principaux pays pourvoyeurs de migration irrégulière, de trafiquants de migrants, mais aussi comme pays d’origine et d’envoi de la résine de cannabis saisie en Europe. En plus de le recenser parmi les plus importants pays d’origine et/ou de transit des migrants irréguliers, Frontex a souligné dans son rapport 2015 que le Maroc occupe la première place parmi les dix principaux pays d’origine des trafiquants de migrants. Le royaume marocain est en tête de ce classement établi par l’agence européenne pour la gestion des frontières extérieures avec plus de 1100 passeurs détectés en 2015, loin devant les Espagnols (600), les Syriens (500), les Turcs (400), les Roumains et Bulgares réunis (840). Dans ses dernières statistiques, Frontex fait également état de «plus de 32 500 Marocains en situation de séjour irrégulier en Europe» et classe le Maroc dans le top 5 des pays de nationalité des migrants irréguliers après la Syrie, l’Afghanistan, l’Irak et l’Erythrée. En dépit du partenariat privilégié qui les lie et des accords signés pour une meilleure gestion de la migration, l’UE n’arrive visiblement pas à amener le Maroc à coopérer sur cette question, qu’elle a pourtant placée au centre de ses priorités et de ses relations avec les pays du voisinage. Le bilan de Frontex pour l’année 2015 fait également ressortir que la majorité des documents frauduleux saisis aux frontières extérieures terrestres et maritimes de l’Union européenne ont été récupérés à la frontière entre le Maroc et l’Espagne, avec «une implication quasi totale de ressortissants marocains» utilisant de faux documents espagnols, à Ceuta et Melilla, mais aussi au départ de Tanger. S’agissant du trafic de drogues, Frontex rappelle dans son rapport que «le cannabis, provenant essentiellement du Maroc, représente 80% des drogues saisies en Europe». Selon l’agence européenne, les routes de la drogue se diversifient et d’autres pays européens servent de plus en plus de points d’entrée. En juin 2015, un bateau battant pavillon turc en provenance du Maroc a été intercepté par la marine italienne alors qu’il transportait 12 tonnes de résine de cannabis d’une valeur de 40 millions d’euros. Le Maroc est l’un des plus gros producteurs de résine de cannabis au monde et continue de fournir l’Europe, selon le rapport 2015 publié début mars par l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS). La plupart de la résine de cannabis destinée à l’Europe est acheminée clandestinement depuis le Maroc, note le rapport de l’OICS, une institution indépendante chargée de surveiller l’application des conventions internationales des Nations unies relatives aux contrôles des drogues. «Le Maroc demeure l’un des plus gros producteurs de résine de cannabis et l’un des principaux pays d’où provient la résine acheminée clandestinement vers l’Europe», révèle le document, soulignant que «le Maroc faisait partie, ces dix dernières années, des trois pays les plus fréquemment cités comme source ou zone de transit de la résine saisie dans le monde». (APS) El Watan ÉCONOMIE Supplément hebdomadaire n°512 - GRATUIT - Email : [email protected]/Tél. - Fax : 021 65 58 66 Lundi 18 avril 2016 SYSTÈME FISCAL ALGÉRIEN INÉGALITÉS SUR FOND DE NICHES INEXPLOITÉES de la fiscalité pétrolière, tirant justement ses principales recettes de la rente. D’où cette pression fiscale sur certaines wilayas et le relâchement dans d’autres. Aujourd’hui que les recettes pétrolières s’amenuisement, place à la recherche de nouvelles niches fiscales. L’Etat se souvient enfin qu’un vivier d’impôts existe et qu’il faut l’exploiter. Des exonérations fiscales multiples au profit de nouveaux investissements sans véritables contrepartie en termes de création de richesses (ANDI, Ansej, Angem, CNAC…), un Impôt forfaitaire unique (IFU) élargi avec comme résultat un manque à gagner important pour le fisc, et un secteur immobilier pourvoyeur d’impôt mais sousexploité sont autant de pistes à étudier par une administration fiscale défaillante, dont la priorité pour l’heure est de s’attaquer à l’informel. Lire notre dossier en pages I, II, III, IV et V b. souhil vec seulement 12 wilayas sur 48 qui assurent 99% des recettes fiscales du pays, les inégalités régionales devant l’impôt sont très larges. Et ce sont de surcroît les wilayas les mieux nanties économiquement qui échappent au fisc, au moment où celles qui peinent à enclencher une véritable dynamique de développement local avec de faibles moyens financiers se retrouvent à verser de grandes sommes aux impôts. Un paradoxe : les pauvres qui continuent à payer pour les riches en l’absence d’instruments efficaces de recouvrement fiscal, notamment au niveau local. Ce qui impacte négativement le développement socio-économique et bloque les initiatives locales dans ce cadre. Une situation induite par les principes de l’économie rentière. Pendant longtemps, l’Etat n’affichait pas un intérêt à la fiscalité ordinaire face au boom A Stratégie fiscale dans un contexte de crise n ne peut analyser la stratégie fiscale d’un pays sans l’insérer dans son contexte historique réel. C’est à partir du diagnostic global et détaillé de l’économie nationale que l’on peut asseoir une politique fiscale qui va remettre le pays dans un chantier de croissance durable. Les multitudes de chiffres fournis lors des analyses des lois de finances ont très peu de sens pour de nombreux citoyens. Une manière de les faire parler serait de les analyser plus simplement et leur restituer un sens. La politique fiscale d’un pays s’insère dans une perspective du moyen terme et a pour rôle de réaliser les objectifs stratégiques du pays. Pour ce qui nous concerne, quelques clignotants sont positifs et permettent d’entrevoir avec plus d’opportunités les mesures de redressement à prendre. Mais dans l’ensemble, les mesures les plus salutaires demandent une stratégie de mise en œuvre progressive et un plan de communication qui restent à concevoir. En premier lieu, l’endettement national est à un niveau qui donne la possibilité aux décideurs d’aller graduellement vers les réformes difficiles. Généralement, lorsque le taux d’endettement interne est inférieur à 50%, le pays dispose de manœuvres importantes et peut préparer des mesures significatives d’une manière sereine et graduelle. L’endettement interne se situait à moins de 12% du PIB juste avant la crise. Quant à l’endettement extérieur de moins de 5 Milliards de dollars, il est insignifiant par rapport à la taille de l’économie nationale. Mais la grande faiblesse fiscale serait le taux de couverture des dépenses publiques par les secteurs économiques hors hydrocarbures. Pour 2016, il est prévu que les recettes de la fiscalité ordinaire (hors hydrocarbures) ne vont couvrir que 38% de la dépense nationale. Nous avons là la préoccupation majeure O des décideurs. Comment arriver à combler le différentiel en réduisant progressivement notre recours à la fiscalité pétrolière bien que celle-ci continuera d’exister pour compenser ne serait-ce qu’une partie de la différence. LA PROBLÉMATIQUE ESSENTIELLE La situation présente s’explique par les choix passés. Il y a deux problèmes essentiels qui plombent l’économie algérienne et qui rendent les politiques fiscales très peu performantes. Certes, elles sont perfectibles. On peut les améliorer pour justement alléger, puis résoudre définitivement les deux tares qui ont de tout temps constitué l’écueil essentiel sur lequel ont buté nos décideurs. Le premier problème est maintenant connu et identifié : c’est la taille de notre économie nationale hors hydrocarbures. Elle est atrophiée. Nous avons peu d’entités de production dans tous les secteurs. Une grande population qui sera de 50 millions d’habitants dans quelques années (2025) et un pays aussi vaste ne peuvent s’accommoder d’une population de PME/PMI inférieure à un million d’unités. Nous avons besoin de plus du double. C’est ce qui explique en grande partie pourquoi la fiscalité ordinaire ne produit que 38% des dépenses du pays. Mais la deuxième raison est plus importante encore : l’efficacité avec laquelle les équipements de production sont utilisés. Même comparées à la moyenne des entreprises africaines, les entreprises algériennes ont une productivité des facteurs inférieure (voir base de données Insead). La fiscalité doit donc disposer d’une stratégie qui vise à corriger ces deux éléments : quantités insuffisantes d’entreprises et management trop en retrait par rapport aux bonnes pratiques. Certes, la fiscalité prise isolément ne peut pas mettre fin à ces dysfonctionnements. Elle peut tout simplement y contribuer activement. Orienter le budget de l’Etat vers la correction de ces deux déséquilibres pourrait débloquer l’essentiel des freins qui nous empêchent de surpasser la crise. Alors, quel type de fiscalité doit être utilisé pour densifier le tissu de l’appareil productif tout en encourageant l’efficacité économique ? Ce sont les deux grands principes qui doivent guider la politique fiscale. Toutes les recommandations doivent aller dans ce sens. Il y a lieu aussi de revoir en profondeur les lignes de dépenses publiques car elles conditionnent aussi les réussites en termes de création, de développement et d’efficacité des entreprises. Mais ce volet est analysé dans d’autres rubriques. LES GRANDES ORIENTATIONS DE LA POLITIQUE FISCALE On peut se noyer dans les détails en prenant chaque paramètre de la fiscalité et voir comment faire des réajustements salutaires pour chacun : la TVA, la TAP, l’IBS, l’IRG et autres. C’est un travail à faire, car il conditionne les anticipations et donc les comportements des agents économiques. Il y a beaucoup d’amélioration à faire en ce sens. Par exemple, L’IBS doit décourager encore davantage l’importation : arriver à des taux de 40% pour l’importation en l’état et 15% pour la production nationale dont la valeur ajoutée est supérieure à 80%, etc. Le système d’information doit être perfectionné pour arriver à faire les discernements. Au niveau des dépenses, un travail gigantesque nous attend également pour économiser au moins 70% des subventions avec un meilleur ciblage. Le système doit se mettre en place progressivement. Les gains réalisées permettront au pays de monter les industries du savoir (pépinières, incubateurs, etc.) qu’il nous faut pour créer les un million et demi d’entreprises qui nous manquent et les habituer à des pratiques managériales de standing international pour pouvoir muscler nos capacités d’exportation. Par Abdelhak Lamiri Nous avons besoin également de créer des sociétés qui vont booster nos administrations et leur permettre de réduire les coûts et accroître leur efficacité (entités de débureaucratisation, ISO pour administration, etc.). Tout deviendrait alors possible. La stratégie fiscale devrait donc permettre surtout d’élargir l’assiette fiscale et non les taux d’imposition (sauf pour l’importation en l’état). LA TENTATION EST GRANDE D’ALOURDIR LA FISCALITÉ Cette dernière doit se faire uniquement pour les produits dont le gaspillage est notoire. Tout le monde est d’accord sur le principe d’aller progressivement vers une vérité des prix avec un appui réel et direct pour les citoyens les plus nécessiteux. Mais la fiscalité doit également s’aligner avec les grands principes économiques universels. Musgrave, le plus éminent économiste mondial sur la fiscalité (université de Harvard) insiste sur le fait de ne jamais taxer les activités à externalité positive comme la santé et l’éducation qui doivent être exclues du régime fiscal. Un citoyen qui va faire un effort pour se soigner dans une clinique privée libère de la place dans les structures publiques, réduit les coûts pour l’Etat : pourquoi le taxer ainsi que la clinique ? Nous sommes l’un des rares pays dans le monde (peut-être le seul) qui a la TVA et l’IBS dans le secteur de la formation. Au contraire, dans les pays les plus libéraux on subventionne la formation et la santé privée parce que les externalités positives sont énormes. Une simple loi des finances peut corriger tous ces dysfonctionnements. Notre système fiscal, sous pression de la crise, a fait déjà des progrès substantiels. Une grande rencontre avec les acteurs concernés (patrons, syndicats, experts, etc.) permettrait de mettre les pierres qui restent à l’édifice fiscal en évolution. A. L. PH. D en sciences de gestion II Dossier El Watan ÉCONOMIE - 18 avril 2016 INFORMEL, AVANTAGE FISCAUX, IMPÔT SUR LA FORTUNE Ces niches fiscales inexplorées > Par Safia Berkouk Depuis que les cours du pétrole ont chuté et la fiscalité pétrolière avec, les discours officiels sur la nécessité d’augmenter les ressources ordinaires et particulièrement fiscales se font de plus en plus pressants. Avec la manne de l’informel, de l’évasion fiscale et des régimes spéciaux, le potentiel fiscal est important. L’administration fiscale voudrait, selon son premier responsable, privilégier la manière douce et éviter de sévir en allant vers les contentieux judiciaires, d’autant plus que ces derniers sont peu efficaces (les recouvrements suite à des actions de poursuite représenteraient moins de 3% des collectes globales, selon la Cour des comptes). Donner la préférence au «civisme fiscal» quand on sait que les montants non recouvrables atteignaient, en 2011, jusqu’à 100 milliards de dollars, selon le ministre des Finances de l’époque et que la part de l’informel touche 40% à 50% de l’économie paraît délicat. a conformité fiscale pour ceux qui gardent leur fortune en dehors des circuits bancaires ou la déclaration volontaire pour ceux qui sont soumis à l’Impôt forfaitaire unique (IFU) sont deux mesures L L’IRG représente l’essentiel des recouvrements fiscaux (hors recouvrements douaniers) avec une part de 47,5% en 2013 contre 22% pour l’IBS. L’IRG retenu à la source représenterait à lui seul plus de 60% des impôts directs. (voir graphes 2). QUID DES RICHES ? Mais comment augmenter les ressources de la fiscalité ordinaire sans augmenter les impôts et sans enrayer la machine économique. Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a plaidé pour un élargissement des assiettes fiscales. L’autre mesure serait de taxer les riches ou plus exactement de les mettre plus à contribution. Les chiffres officiels en la matière laissent voir tout le gap qui reste à combler. L’impôt sur le patrimoine, équivalent de l’impôt sur la fortune sous d’autres cieux, rapporte moins de 200 millions de dinars par an, selon le rapport 2014 de la Cour des comptes portant avant-projet de règlement budgétaire pour l’exercice 2013. Cet impôt représente ainsi 0,02% du total des recouvrements des impôts directs. Une misère. Le directeur général des impôts, Abderrahmane Raouia admet que «le rendement de l’impôt sur le patrimoine est en deçà de ce qu’il devrait être». Il faut certes «aller chercher l’argent là où il se trouve», mais, reconnaît-il, «on ne peut pas rafler partout». A défaut de pouvoir taxer les riches à mesure de leur patrimoine, il serait donc préférable d’aller chercher les ressources ailleurs ! L’EXCEPTION GÉNÉRALISÉE Larbi Sarrab, expert en fiscalité, estime qu’avant de chercher à taxer davantage les fortunes, il serait plus efficace et plus juste de «reconsidérer les exonérations quasi généra- Infographie El Watan Economie (Sources : ministère des Finances) faisant directement appel au civisme fiscal des citoyens et contribuables. Le but est d’augmenter les ressources ordinaires afin de diminuer la dépendance à la fiscalité pétrolière sachant que les recettes fiscales représentent en 2016 près des trois quarts des ressources ordinaires (hors produits des douanes). La revue des dernières lois de finances laisse penser à une amélioration dans la réalisation de cet objectif (graphe 1). Ainsi, le taux de couverture des dépenses globales par les recettes fiscales est passée de 27% à 34%% entre 2008 et 2016, avec une part de plus de 87% dans les dépenses d’équipement en 2016. Pourtant, comparée à 2013 par exemple, la part dans les dépenses d’équipement étaient de plus de 96%. Il faut dire qu’entre-temps, les dépenses générales sont passées de 6500 milliards de dinars à près de 8000 milliards de dinars. lisées accordées aux entreprises et les dispositions relatives à l’IFU». En 2015, la loi de finances a relevé le seuil de l’IFU à un chiffre d’affaires de 30 millions de dinars et a élargi son champ d’application aux professions libérales et aux personnes morales commerçantes (SNC, SARL, SPA…). D’autre part, il a été exclu du champ d’application de la TVA les affaires réalisées par les personnes dont le chiffre d’affaires global est inférieur ou égal à 30 millions DA. La loi de finances complémentaire de 2015 permet par ailleurs au contribuable imposable à l’IFU de calculer lui-même son impôt. «Ces dispositions induiront de considérables pertes de recettes budgétaires vu que l’IFU se détermine par application d’un taux de 5% ou 12% du chiffre d’affaires, selon l’activité exercée et qui remplace la TAP, la TVA et l’IRG Infographie El Watan Economie (Source : la Cour des comptes 2014) ou l’IBS», explique Larbi Sarrab. Or, rien que les deux taux cumulés de la TAP et de la TVA applicables au chiffre d’affaires sont de 19%. De plus, les opérateurs économiques qui passent au régime du forfait et qui ne sont plus concernés par l’IRG ou l’IBS, ni par la TVA et la TAP, représentent, pour 2011, sur la base du recensement de l’ONS, 96% des entités économiques nationales, note encore l’expert. LARGESSES FISCALES Franchise de TVA, exonération de l’IBS, baisse du minimum imposable, élargissement de l’IFU, les avantages fiscaux dans leurs différentes formes coûtent cher. La Cour des comptes a recensé en 2013 près 500 mesures fiscales dérogatoires. La même année, la direction des grandes entreprises a délivré plus de 49 500 attestations d’exonération, d’achats en franchise et de décisions de contingents. Les exonérations fiscales représentent chaque année environ 800 milliards de dinars, selon la Direction générale des impôts en janvier 2014. Injuste, estiment certains chefs d’entreprise. Il serait «normal de mettre tout le monde sur le même pied d’égalité. Vous exonérez les nouvelles entreprises alors que celles qui existent déjà sont sévèrement taxées», proteste Belkacem Mezine, patron d’une PME qui soutient : «Pour un chiffre d’affaires de 50 millions de dinars, une entreprise peut payer 58% d’impôts simplement entre la TAP et l’IRG». C’est «trop lourd», affirme pour sa part Amar Moussaoui, chef d’entreprise. «Hors TVA mais avec la TAP, la CNAS et l’IBS, on paye entre 55% et 65% d’impôts et taxes quand on devrait n’en payer que 30% pour permettre au entreprises qui travaillent de se pérenniser». Pire encore, «on est contraint de payer l’impôt sur le bénéfice à l’avance sans savoir si nous allons en réaliser ou pas». Une entrave pour ce patron, alors que d’autres bénéficient d’exonérations, pense-t-il. Sur les 800 milliards d’exonérations fiscales, plus de 10% profitent aux investisseurs dans le cadre des dispositifs ANDI et Ansej pour lesquels elles ont atteint plus de 92 milliards de dinars en 2013, répartis à raison de 78% et 22% respectivement. Globalement, les avantages accordées dans le cadre des régimes privilégiés Ansej, Angem, CNAC et ANDI ont dépassé les 270 milliards de dinars en 2013, en hausse de plus de 20% par rapport à l’année d’avant. Des avantages dont l’apport reste difficilement quantifiable. «On exonère, mais il n’y a pas de retour. Nous ne voyons pas l’impact sur l’économie», estime Achour Moussaoui. La faible diversification économique, la dépendance aux importations et la faible valeur ajoutée du secteur industriel en dépit des différents dispositifs d’aide à l’investissement et à la création d’emplois montrent si besoin est que si impact il y a eu, il est marginal. D’ailleurs, la Cour des comptes l’avait confirmé dans son rapport pour 2013. Selon le document, entre 2012 et 2014, les deux tiers des attestations d’avantages accordées par l’ANDI ont été annulées pour non respect des engagements contractuels pris par les promoteurs. De quoi méditer. S. B. CE QUE PENSE ABDERRAHMANE RAOUIA, DG DES IMPÔTS ◗ SUR L’ÉLARGISSEMENT DES ASSIETTES FISCALES «Le potentiel existe au niveau de tous les secteurs d’activité. Il faut essayer de pousser le plus possible, y compris au niveau du secteur commercial et pourquoi pas agricole. Dans tout secteur qui peut rapporter des ressources, il faut élargir l’impôt.» ◗ SUR LES NICHES FISCALES «Quand on parle de niches fiscales, on parle des avantages fiscaux qui sont accordés et c’est la législation qui le prévoit. Il faudrait essayer de voir si ces niches rapportent quelque chose. Il ne faut pas voir uniquement les recettes fiscales. Il faut voir aussi autre chose en termes d’impact général, et de là les autorités peuvent décider où imposer le plus ou le moins. Si on accorde des exonérations, c’est qu’on s’attend à un recouvrement meilleur dans les années qui viennent. On le voit, le taux de rendement fiscal d’une année à une autre permet de dire que nous réussissons.» ◗SUR L’EFFICACITÉ DES EXONÉRATIONS «Il faudrait voir le retour sur investissement pour pouvoir dire si c’est une bonne pratique ou pas. Nous pensons que c’est une bonne politique, car elle nous a permis d’avoir des recettes supplémentaires. Les impôts qui augmentent d’une année à une autre sont dus aussi à la croissance économique induite par les opérateurs économiques qui ont bénéficié de ces avantages, y compris dans le cadre des dispositifs de type Ansej.» Propos recueillis par S. B. Dossier III El Watan ÉCONOMIE - 18 avril 2016 ABDERRAZAK NAILI DOUAOUDA// PRÉSIDENT DU CONSEIL NATIONAL DE LA FISCALITÉ ET ANCIEN DG DES IMPÔTS «Ramener graduellement l’informel vers le secteur déclaré» > Propos recueillis par dr Safia Berkouk Face à la baisse de la fiscalité pétrolière, comment élargir la fiscalité ordinaire sans imposer sévèrement les citoyens moyens ? En réalité, pour répondre à votre question sur l’élargissement de la fiscalité ordinaire, je vous dirais que ce ne sont pas des niches par définition étroites qu’il faudrait aller rechercher, si tant est qu’elles existent. Mais qu’il s’agirait plutôt d’une véritable mobilisation de l’appareil fiscal et même de l’appareil de l’Etat en direction de certaines problématiques pour préparer l’après-pétrole. D’abord, l’informel omniprésent, notamment dans le secteur de la distribution et qui d’après des estimations probables représenterait environ 40% du PIB (cf enquête ONS sur l’emploi). Il conviendrait donc de ramener graduellement ce secteur vers le secteur déclaré en mettant en place un système plus attractif que les incertitudes de l’informel. Comme préalables à la mise en place de ce cercle vertueux, en plus des aspects liés au climat des affaires et à la mise en confiance des gens, certains dispositifs doivent être examinés. Exemple : la réforme de la TAP (Taxe sur l’activité professionnelle) dont le produit est affecté aux collectivités locales et qui n’existe pratiquement plus dans aucun pays. Un pas important a été fait dans la loi de finances 2015 par la réduction significative du taux, mais ceci reste insuffisant. L’éventuelle suppression de cette taxe poserait la question de la moins-value qui en découlerait, question à 100 milliards de dinars environ. Le gouvernement, en contrepartie de cette suppression, pourrait envisager à défaut de ressources étatiques à affecter aux collectivités locales la mise en place immédiate d’une autre fiscalité communale plus simple à asseoir et à recouvrer. Par exemple, à l’instar de nos voisins maghrébins une «patente» (batinta dans le langage populaire) peut être instituée au niveau de chaque commune et établie non sur le chiffre d’affaires, mais sur d’autres paramètres plus stables tels que la nature de l’activité et la valeur des actifs. En France, la «Taxe professionnelle» était, jusqu’à très récemment, calculée selon un barème prenant en compte la valeur locative des immobilisations. Cette «patente» (ou taxe professionnelle) couplée à un impôt foncier rénové pourrait constituer l’ossature véritable d’une fiscalité communale. Ensuite, il faut une lutte plus affirmée contre la fraude dans le secteur déclaré (qui semble a priori importante bien que difficilement appréhendable) par l’octroi à l’administration de plusieurs moyens toujours insuffisants, notamment en matière d’information et de formation. Il faut aussi un encadrement et un contrôle plus efficaces des «dépenses fiscales» allouées dans le cadre de l’encouragement public à l’investissement et à l’emploi (CNI, ANDI, Ansej, Cnaat…). Aussi, un meilleur ciblage des dépenses sociales de l’Etat en vue d’éviter les gaspillages et l’allocation indue de ressources à des catégories de citoyens non concernés, avec également une maîtrise plus accentuée des différents budgets publics. L’impact financier de l’ensemble de ces mesures sera de plus en plus significatif au fur et à mesure de leur mise en place nécessairement graduelle et donnerait un signal clair à tous les acteurs du pays sur la direction suivie. Vous avez toujours plaidé pour un élargissement de l’assiette fiscale au lieu d’une hausse des taux d’imposition. Dans quelle mesure est-ce possible ? Dans tous les pays, les réformes fiscales mises en place tendent, en plus de la simplification du système, à l’élargissement de l’assiette et l’harmonisation des taux d’imposition. Ceci est aussi un des aspects de l’attractivité des pays. Chez nous, l’élargissement de l’assiette fiscale est encore à approfondir dans trois ou quatre directions. 1- L’élargissement de l’assiette de l’impôt foncier qui est d’un rendement si bas que les frais d’administration, d’assiette et de recouvrement semble dépasser le produit escompté. Cette situation est due, d’une part, à ce que les valeurs des actifs immobiliers sont toujours calculées sur la base de valeurs administratives, système injuste et contreproductif et non sur les prix d’un marché immobilier transparent qu’il conviendrait de faire émerger et généraliser, et, d’autre part, à l’inexistence chez nous d’un «Cadastre fiscal» identifiant avec précision les biens, les personnes, les occupants et la nature des occupations. 2- L’élargissement de l’assiette de la fiscalité immobilière (fiscalité des ventes des biens immobiliers) par la réduction du taux en contrepartie de la prise en compte des valeurs du marché. Par ailleurs, en ce qui concerne cette fiscalité, il conviendrait de signaler que le pays a connu depuis les années 1970 un véritable bouleversement dans le domaine de la transmission des droits de propriété pouvant être à l’avenir la source des problèmes juridiques insolubles : vente des biens de l’Etat, vente des terrains au nom des personnes autres que les occupants ou laissés en indivision, des réserves foncières communales, constructions immobilières sans acte authentique, vente, partage d’héritages effectués verbalement ou par actes sous seing privé, toutes opérations familiales réalisées entre frères et sœurs n’ayant pas pris en compte le facteur temps et la sécurité juridique de biens transmissibles. Dans ce cadre, une importante régularisation a été effectuée sur les terres agricoles privées avec la mise en place du Cadastre foncier. Peut-être conviendrait-il de compléter cette action par l’organisation d’une autre campagne de régularisation sous la forme d’une exonération fiscale limitée dans le temps (par exemple 5 à 10 ans) et pour les seules régularisations entre parents et entre frères et sœurs, donc sans but spéculatif. Publicité Société dans le domaine logistique CHERCHE Chauffeur avec fourgonnettes mini Van, fourgon, camion (2,5 t, 3,5 t, 5t, 7t, 10t, 20t, 40 t), année 2014, 2015, 2016 Envoyez CV à : [email protected] Fax : 021 29.31.88 3- L’élargissement de l’assiette de la fiscalité des transactions commerciales. Ceci pour atteindre l’objectif de la création annuelle de 50 000 entreprises souhaitée par les pouvoirs publics et favoriser le développement de celles qui activent. Là également, il me semble opportun de remplacer les droits proportionnels par les droits fixes sur tous les actes touchant à la vie de ces entreprises : création, prorogation, cession, partage, dissolution, augmentation ou diminution du capital, etc. En effet, les droits proportionnels calculés en pourcentage sont d’un montant exorbitant et bloquent de ce fait les efforts des entreprises en vue de leur transformation, modernisation, réorganisation, constitution en holding, entrée en Bourse, etc. 4- L’élargissement de l’assiette de la parafiscalité (sécurité sociale) par la réduction des taux actuellement de 35% sur les salaires qui poussent presque la moitié des entreprises à ne pas déclarer leurs employés (enquête ONS sus-citée) (sans compter la taxe de 2% sur les salaires dont le produit est affecté pour la formation professionnelle) couplée à un encadrement des dépenses de prestations sociales. On parle souvent des riches. Pensezvous que les grosses fortunes sont suffisamment mises à contribution dans le système fiscal actuel ? Concernant la question de la taxation des «riches», des «grosses fortunes», fortunes difficilement appréhendables d’ailleurs du fait de l’absence de transparence, de l’existence d’un secteur informel puissant et de la faible bancarisation de l’économie, peut-être conviendrait-il de faire la distinction suivante : s’agissant du cas des contribuables du secteur formel, d’après les textes la matière imposable est correctement appréhendable : IRG et/ ou IBS et impôt sur le patrimoine dont les taux récemment révisés sont aux normes internationales. Si le rendement semble faible, ceci renvoie, d’une part, à une assiette encore étriquée du fait de la situation économique du pays et, d’autre part, à l’existence d’une fraude fiscale qu’il faudrait enrayer par l’octroi de plus de moyens à l’outil de contrôle. Quant au cas des «fortunes» issues du secteur informel, il s’agit de fortunes qui échappent totalement au fisc. L’administration peut bien sûr utiliser les «signes de richesse» pour la taxation, mais comme je l’ai toujours dit, la fortune ne se situe pas toujours uniquement là où on le pense, dans l’immobilier et les achats de luxe. L’objectif est, comme dit plus haut, de ramener graduellement le secteur informel par des moyens multiples vers le secteur déclaré et le limiter à un seuil acceptable, ce qui conséquemment entraînerait une meilleure connaissance de la richesse et sa taxation. En tout état de cause, le problème du rendement de l’impôt sur le patrimoine renvoie à la capacité de l’administration à s’organiser sur les plans technique, organisationnel et fonctionnel pour rechercher, trouver, suivre et taxer ces revenus et patrimoines. Un ancien ministre des Finances avait annoncé la création d’un service spécial à cet effet. D’après mes informations, ce service n’est toujours pas en place. S. B. IV Dossier El Watan ÉCONOMIE - 18 avril 2016 RÉSULTAT DE LA DÉFAILLANCE DE L’ADMINISTRATION Inégalités régionales face au fisc > Par En dépit de l’évolution positive Samira de 12% du recouvrement fiscal Imadalou en 2015, les écarts régionaux sont importants dans ce domaine, tout comme les distorsions en matière de développement local. Mais aussi au même titre que les inégalités entre citoyens face au fisc. ertains versent de grandes sommes au fisc à travers l’Impôt sur le revenu global (IRG pour les salariés) notamment, alors que d’autres travaillent dans l’informel et l’illégalité et arrivent avec la complicité de l’administration à échapper aux impôts. Même constat pour les wilayas qui sont très peu nombreuses à contribuer aux recettes fiscales, au moment où des régions entières du pays ne participent qu’à travers des miettes aux recettes fiscales. Un résultat totalement en contradiction avec les richesses économiques dont regorgent ces régions. Avec 99% des recettes fiscales qui proviennent de 12 wilayas seulement sur 48 (soit le quart), comme indiqué par le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa fin mars dernier, le déséquilibre est criant en matière d’impôt. Au final, l’on se retrouve avec 36 wilayas qui ne participent qu’à hauteur de 1% au total des recettes fiscales. «Il y a des wilayas du Nord, sur la côte, qui n’apportent presque rien aux impôts», a fait remarquer le ministre à ce sujet pour rappeler que le problème du non-recouvrement des impôts se pose avec acuité aussi bien au Nord qu’au Sud du pays. Ce sont également les régions les mieux nanties économiquement et socialement qui enregistrent de faibles taux de recouvrement. Et pour cause, beaucoup d’entreprises ne paient toujours pas leurs Impôts sur le bénéfice des sociétés (IBS), alors que la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est toujours à un niveau faible. Comment expliquer de tels résultats ? «C’est un problème d’information», nous dira un responsable chargé du recouvrement des recettes d’une commune algéroise. Et d’ajouter : «Il faut bien informer les commerçants avant d’appeler au civisme fiscal». Or, relèvera t-il encore, «c’est plutôt un problème de formation. Les agents fiscaux ne sont pas à jour avec les lois et réglementations actuelles.» C DÉFAILLANCES En résumé, pour notre interlocuteur l’administration fiscale est défaillante. Ce que fera remarquer Aoudj Arab, expert-comptable, commissaire aux comptes et ancien membre de la Cour des comptes qui parle de «déliquescence de l’administration fiscale» faute de moyens et de formation «Le recouvrement ne dépend que de la célérité publicité Etablissement de santé privé (centre de diagnostic) Alger Est RECRUTE 1 médecin biologiste ou 1 pharmacien biologiste Envoyer mail à : [email protected] ou nous contacter au 0770 30.73.14 des servies concernés qui ont le droit de bloquer les comptes des contribuables pour non-paiement d’impôts», dira-t-il. Et un autre commissaire aux comptes préférant garder l’anonymat de s’interroger : «Pourquoi est-on sévère dans certaines régions alors qu’il y a relâchement dans d’autres ?» Notre expert donnera comme exemple les wilayas d’Alger, de Tizi Ouzou et de Béjaia où les recouvrements sont plus importants par rapport à d’autres. «Rien que dans ces régions et dans certaines grandes villes, l’Etat récolte 80% des recettes fiscales et dans d’autres wilayas l’on s’entête à ne pas payer d’impôt avec la complicité de l’administration fiscale», soulignera-t-il. D’autres raisons sont par ailleurs à l’origine des disparités régionales en termes de recouvrement fiscal. M. Aoudj citera dans ce cadre la dominance de l’informel, le retard dans le travail des commissions installées pour le suivi des opérations de redressement. «Les contribuables versent 20% avant le dépôt des recours. Des recours qui durent des années parce que les commissions ne se réunissent que rarement», regrette-t-il. Il y a également l’importance de la part de l’impôt à régler au niveau du secteur étatique. «Le privé triche, mais il paye. Or, l’Etat ne paye pas», notera notre expert. Aussi, les dettes détenues par le privé auprès du public retardent le règlement des impôts. «De nombreux opérateurs ont d’importantes enveloppes financières à récupérer chez l’Etat. Ils attendent toujours. Ce qui fait que leur trésorerie est étouffée et ils ne peuvent pas payer le fisc», nous expliquera M. Aoudj qui mettra par ailleurs l’accent sur les dispositifs de la loi de finances 2015, particulièrement l’Impôt forfaitaire unitaire (IFU). «Alors que les cours du pétrole ont commencé à tituber en 2012 pour sombrer de façon vertigineuse à partir de la fin de 2013, l’APN adopte une loi de finances pour 2015 avec une imposition automatique à l’IFU pour tout contribuable ayant un chiffre d’affaires n’excédant pas 30 000 000 DA», rappellera-t-il avant d’aborder «les contradictions» d’une telle décision. «Cette mesure mettant les personnes morales en porte-à-faux avec le code de commerce a surpris tous les professionnels concernés et prive le Trésor public de rentrées substantielles. Pis encore, puisque son application n’était pas immédiate, on a assisté à la création de nombreuses sociétés pour diluer le chiffre d’affaires d’une même personne morale et faire échapper une partie importante de celui-ci sur plusieurs contribuables», résumera-t-il regrettant qu’aucune modification n’est venue mettre fin à cette «aberration». «Les professionnels s’attendaient à une révision de cet IFU dans la loi de finances complémentaire 2015 ou loi de finances 2016. Rien n’a été fait et les caisses du Trésor continuent à se vider. La loi de finances 2015, au lieu d’aller chercher à recouvrer l’impôt chez ceux qui ne le paient pas, va augmenter les taux sur les bénéfices et saigner encore plus ceux qui paient», fera-t-il encore remarquer pour souligner une seconde fois l’absence d’équité en matière fiscale. Or, à ce sujet, le ministre a rappelé en mars dernier que cet impôt (IFU) est un instrument d’inclusion financière avec comme objectif l’obligation de consacrer l’égalité et l’équité fiscales entre les citoyens. Ce qui n’est pas toujours le cas. LIEN ÉTROIT Ce sont, en somme, parmi les principales causes qui bloquent le recouvrement de la fiscalité ordinaire et qui retardent ainsi le développement local, deux points étroitement liés. Mais qui tardent à être pris en charge de manière effective. Ce que nous fera remarquer le professeur Kouider Boutaleb, de l’université de Tlemcen : «La question de la fiscalité et du développement locaux demeure posée à ce jour et toutes les mesures prises par les pouvoirs publics depuis longtemps déjà n’ont guère amélioré ni la perception par les autorités locales de la problématique fiscale au niveau local, ni le management et les compétences qui lui sont inhérentes», nous dira-t-il. Pour notre économiste, la question semble donc dialectiquement liée aux modalités de décentralisation effective, mais sans doute aussi et surtout à la compétence et au savoir-faire des collectivités locales «dont le sous-encadrement est révélateur d’un déficit important». Ce ne sont pourtant pas les rencontres et les recommandations qui ont manqué à ce sujet. A titre illustratif, en 2009, une démarche méthodologique avait été préconisée à l’issue d’un séminaire ayant regroupé responsables locaux et administrations fiscales pour permettre de connaître les énormes potentialités financières et gisements de ressources. Il avait ainsi été question de faire un diagnostic, d’évaluer le potentiel fiscal, de mettre sur pied un système de collecte de données performant (banque de données) et de créer un espace de dialogue entre les différents acteurs en les invitant à s’impliquer dans la gestion quotidienne des affaires communales. Or, ce n’est pas le cas. «Apparemment, une telle démarche n’est guère initiée généralement au niveau des communes. Alors que, comme nous l’avons déjà noté plus haut, nombreuses sont les communes qui recèlent des ressources réelles et potentielles inestimables qui, si elles étaient valorisées, pourraient permettre aux communes de disposer de ressources autrement plus consistantes pour répondre aux besoins de la population et accélérer le développement socio-économique de leurs territoires», nous dira à sujet le professeur Boutaleb. RÉVISION DE LA DÉMARCHE FISCALE LOCALE EN ATTENTE Ce qu’estiment également les P/APC approchés à ce sujet. C’est le cas du maire de Dar El Beida, selon lequel beaucoup d’efforts restent à faire pour augmenter le recouvrement des recettes fiscales locales, même si dans le cas de Dar El Beida le problème des ressources ne se pose pas étant parmi les trois premières communes les plus riches au niveau national après Hassi Messaoud et Oran. «A Dar El Beida, l’adéquation entre recettes fiscales et développement local sur les plans socio-économiques est bien là puisque nous sommes passés de 2008 à aujourd’hui de la nécessité au confort. Mais il est important pour les communes de créer leurs propres richesses. Ce ne sera qu’à travers le Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme (PDAU)». Cependant, ce dernier se fait toujours attendre au détriment d’une politique claire de développement local. Et ce, au même titre que la mise en œuvre des recommandations issues du processus de la concertation nationale autour de la définition des objectifs d’un meilleur développement local mené par le Conseil national économique et social. Il avait, pour rappel, été suggéré de revoir la démarche fiscale pour mieux l’arrimer aux principes de justice, d’égalité, de citoyenneté, de transparence, de stabilité et de solidarité d’adopter un système fiscal local flexible permettant aux communes, selon leur niveau de développement économique, de voter librement les taux de certaines taxes directes composant le budget communal et d’autoriser les communes à fixer l’assiette et le taux des impositions de toutes natures sur les ressources financières formant leur budget. De même qu’il était question de permettre aux communes la révision des valeurs locatives cadastrales servant de base à la détermination des taxes foncières sur les propriétés et de mettre fin au manque à gagner considérable pour les communes du fait de l’exonération du payement des taxes foncières dont bénéficie une très large partie de la population de contribuables pourtant potentiellement générateurs de ces ressources (immeubles publics de l’Etat, des wilayas, des communes, les établissements publics et autres édifices publics). «Il faut revoir par exemple les coûts des locations. Le social et le populisme doivent prendre fin», plaidera d’ailleurs à ce sujet le maire de Dar El Beida. Cela pour dire que la richesse d’un pays se résume par la richesse des communes et surtout par leur capacité à générer leurs propres ressources. Mais quand la majorité de ces localités dépendent des subventions étatiques, difficile d’assurer les bases d’une telle chaîne et par ricochet d’augmenter les recettes fiscales du pays. S. I. Chiffres-clés > 58% des ressources communales fiscales proviennent de la seule TAP (Taxe sur l’activité professionnelle) > 35% des recettes communales proviennent de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée), alors que les autres impôts ne représentent que 4% de la fiscalité locale > 60 À 65% des ressources des communes sont composées de recettes fiscales locales > 60 MILLIARDS DE DOLLARS représentent les créances fiscales que les entreprises et administrations algériennes doivent à l’Etat > 5000 MILLIARDS DES DINARS est l’objectif à atteindre au titre de la fiscalité ordinaire >1682 MILLIARDS DE DINARS sont prévus en termes de recettes fiscales de la Direction des grandes entreprises (DGE) en 2016 Dossier V El Watan ÉCONOMIE - 18 avril 2016 KHALED MENNA // MAÎTRE DE RECHERCHE, CREAD, ALGER «On ne peut pas demander aux pauvres de payer lorsque les riches rechignent à le faire» Samira Imadalou 99% de la fiscalité proviennent de 12 wilayas seulement, selon le ministre des Finances. Comment expliquer cela ? Ce constat n’est pas anodin si on se fie aux statistiques du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. 62% des 1541 communes du pays sont classées «pauvres», soit 958 communes, alors que 31% (480) sont classées «moyennes» contre seulement 7% (103) qui sont «riches». Les communes pauvres sont, pour la plupart d’entre elles, à vocation agricole ou pastorale. Ces deux derniers secteurs échappent complètement au contrôle de l’administration fiscale, ce qui explique leur faible contribution à la fiscalité ordinaire. Ces statistiques nous renseignent aussi sur l’état de développement des régions dans le pays. Des régions extrêmement riches et d’autres dans une pauvreté la plus absolue. Ces disparités peuvent s’expliquer par deux facteurs : historique et la politique de développement. Le facteur historique est relatif à la mise en place d’une économie coloniale par les Français. Concentrée dans les régions les mieux dotées en ressources (humaines, hydrauliques), cette politique a favorisé l’émergence des régions riches, généralement concentrées dans le nord du pays, laissant pour compte des régions entières ravagées par la pauvreté. Les politiques de développement initiées après l’indépendance ont essayé de remédier à cet épineux problème. Mais après 50 ans de politiques de développement, on découvre que les régions riches ont renforcé leur position, tandis que les régions pauvres luttent toujours. Cela n’empêche pas que des régions ont pu gagner en développement, fruit d’un dynamisme local, par l’implication des locaux et du secteur privé. Ce sont les régions les mieux nanties économiquement qui sont les plus réticentes devant le fisc ; pourquoi à votre avis ? On ne peut pas demander aux pauvres sont les séquences de ces réformes, et plus précisément la crédibilité de ces réformes est-elle convaincante aux yeux de la population ? Seul le politique peut répondre à cette question. Cette situation ne risque-t-elle pas d’augmenter les disparités régionales en matière de développement ? dr > Propos recueillis par de contribuer à l’effort fiscal quand les riches eux-mêmes rechignent à payer davantage. Il ne s’agit pas d’une réticence, mais plutôt d’une situation économique et une culture ambiante. En économie, on enseigne aux étudiants la «no taxation no presentation», cela veut dire qu’on ne peut pas demander de comptes aux élus si on ne paye pas ses impôts. Cela nous interpelle sur les principes de l’économie rentière. Dans ce genre d’économie, comme celle de l’Algérie, l’Etat semble dire qu’il n’a pas besoin de la fiscalité dite «ordinaire» en opposition la «fiscalité pétrolière». L’Etat tire ses principales recettes de la rente. Ce qui explique le faible taux de couvrement de l’impôt dans les régions. Mais dès que les recettes des hydrocarbures baissent, l’Etat se souvient qu’un vivier d’impôts existe et qu’il faut l’exploiter. A ce réveil, on découvre que la fiscalité ordinaire et de surcroît locale est mal recouvrée. Les méthodes utilisées pour le recouvrement de l’impôt sont obsolètes. Les réformes, de toutes natures, deviennent donc plus que nécessaires. Mais par quoi commencer ? Quelles La faiblesse des ressources humaines des collectivités locales et le chevauchement qui existe entre leurs missions et celles de l’Etat ont accentué ces disparités. En dépit d’une «batterie» de 25 impôts et taxes, le rendement de la majorité des impôts profitant aux communes reste infime alors que la structure fiscale favorise fréquemment les régions industrielles ou commerciales. En réalité, 58% des ressources communales fiscales proviennent de la seule TAP (Taxe sur l’activité professionnelle) et 35% de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée), alors que les autres impôts ne représentent que 4% de la fiscalité locale. La réforme de la TAP appelée à disparaitre sous la pression des syndicats de patronat va amputer les communes d’une ressource importante. Quelles sont justement les défaillances du système de recouvrement au niveau local et comment faire pour y remédier ? Actuellement, 58% des ressources communales fiscales proviennent de la seule TAP et 35% de la TVA, alors que les autres impôts ne représentent que 4% de la fiscalité locale. 60 à 65% des ressources des communes sont composées de recettes fiscales locales, 20 à 30% de dotations budgétaires de l’Etat, et 10% de ressources patrimoniales. En dépit des défaillances techniques du système de recouvrement au niveau local, la problématique réside dans la redéfinition du rôle économique de la commune. Pour le gouvernement, il s’agit d’optimiser les recouvrements des recettes patrimoniales des communes, qui doivent être des ressources «stables et pérennes». Cette «optimisation» a pour but de maîtriser le gisement patrimonial appartenant à leur commune. Loin de remettre en cause un des principes cardinaux de la démocratie qui est le choix libre des citoyens de choisir leurs représentants, les partis politiques doivent faire un effort dans le choix des candidats aux élections locales. Un élu instruit et bien formé sera plus bénéfique pour sa commune dans le sens où il peut participer d’une manière efficace à résoudre les problèmes. Les solutions sont diverses et multiples, mais c’est leur application qui pose problème. On peut parler des innovations financières, sectorielles et institutionnelles. Les subventions de l’Etat doivent être limitées aux wilayas pauvres. Celles ayant des ressources locales peuvent recourir au marché financier ou bancaire en cas de besoin. Cette idée concrétisée par l’adoption de la formule de péréquation, qui est une subvention accordée par la Caisse de garantie des collectivités locales (ex- FCCL) pour couvrir les dépenses obligatoires des collectivités locales. Le recours au financement bancaire par les collectivités locales n’est pas à l’ordre de jour. Certes, des nouveautés ont été introduites par la LFC 2015 en termes de réforme de la fiscalité locale à travers notamment l’actualisation de la valeur locative fiscale, de l’impôt foncier et la généralisation de la taxe d’habitation à toutes les wilayas du pays. Il faut s’attendre à revaloriser le patrimoine des communes sur la base des prix actuels du marché au lieu de continuer à se référer à des prix qui datent des années 1980. La modernisation de la gestion des collectivités locales afin de leur permettre de jouer leur rôle de «pourvoyeur de développement» doit être le cœur des politiques de développement. Cette politique ne trouvera son salut que par l’adoption d’une nouvelle politique d’attractivité des territoires basée sur un rôle économique actif des communes. S. I. AOUDJ ARAB // COMMISSAIRE AUX COMPTES «Des réformes partielles successives il en a résulté des injustices» numérant les faiblesses du système fiscal algérien, E le commissaire aux comptes Aoudj Arab distingue trois catégories d’opérateurs économiques qui ne paient pas du tout ou pas assez d’impôt. Il s’agit dans les deux premiers cas des opérateurs relevant de l’économie parallèle financés par le marché parallèle de devises, des sociétés d’importation (import-import). A ce sujet, il dira : «Il est pour le moins incompréhensible d’autoriser des étrangers non résidents en Algérie de créer des sociétés d’importation. Certains poussent l’outrecuidance jusqu’à importer leurs propres produits. Il ne faut pas se leurrer. Les marges bénéficiaires sont ailleurs. Nombreuses d’entre elles créent à l’étranger des sociétés qui vendent à leur tour à leur société en Algérie. Et vive la magouille. La loi sur les prix de transfert ne sert que pour le décor légal.» La troisième catégorie est représentée par les sociétés étrangères qui n’ont pas d’installation permanente en Algérie et qui interviennent dans le cadre des marchés publics. Jusqu’à fin 1998, ces opérateurs étaient régis par le système de retenue à la source sur tous les encaissements qu’ils percevaient de leurs clients nationaux. Ainsi, ces opérateurs avaient une bonne visibilité et pouvaient s’engager en connaissance de cause. Le Trésor algérien était sûr de percevoir un impôt. Mais, depuis la loi de finances 1999, seuls les marchés de prestation de service sont soumis à la retenue à la source avec possibilité d’opter pour le régime général. Au final, si la loi a été modifiée au niveau des régimes, elle ne l’a pas été au niveau des procédures. Exemple : «Pour les marchés de prestation de service, l’Algérie continue à payer les impôts et taxes incombant aux entreprises étrangères intervenant en Algérie dans le cadre des marchés publics». Pour M. Aoudj, c’était déjà une aberration dans le passé. Et elle l’est encore aujourd’hui en dépit des changements intervenus. Des changements uniquement dans la forme, mais dans le fond rien de nouveau à signaler. D’où ces défaillances et également cette urgence d’aller vers une révision de fond de ces procédures, comme pour toute la fiscalité dans son ensemble. Car, conclura notre expert, «des réformes partielles successives il en a résulté des injustices qui doivent rapidement être réparées.» S. I. VI Tableau De Bord PÉTROLE LE CHIFFRE DE LA SEMAINE 241 millions de Tonnes équivalent pétrole (TEP) DEVISES L’euro se reprend face au dollar L’euro se reprenait un peu vendredi face à un dollar lesté par la baisse inattendue du moral des ménages aux Etats-Unis en avril, dans un marché peinant globalement à accrocher un cap au terme d’une semaine agitée. Vers 16h00 GMT, l’euro valait 1,1294 dollar. La monnaie européenne baissait face à la devise nippone, à 122,82 yens. Le dollar aussi perdait du terrain face à la monnaie japonaise, à 108,74 yens. La livre britannique montait face à la monnaie européenne, à 79,43 pence pour un euro, et face au billet vert, à 1,4221 dollar pour une livre. La devise suisse baissait face à l’euro, à 1,0924 franc pour un euro, et restait quasi stable face au dollar, à 0,9670 franc pour un dollar. La monnaie chinoise a terminé en hausse face au billet vert, à 6,4755 yuans pour un dollar. C’est la production nationale d’hydrocarbures prévue en 2020, selon le ministre de l’Energie, Salah Khebri. COTATIONS BANQUE D’ALGÉRIE Valeur du 18 avril 2016 Devises Monnaies US DOLLARS EURO POUND STERLING JAPAN YEN YUAN HONG KONG** SWISS FRANC CANADIAN DOLLAR DANISH KRONE SWEDISH KRONA NORWEGIAN KRONE ARAB EMIRAT DIRHAM SAUDI RIYAL KUWAIT DINAR TUNISIAN DINAR MAROCCAN DIRHAM 1 USD 1 EUR 1 GBP 100 JPY 1 CNH 100 CHF 1 CAD 100 DKK 100 SEK 100 NOK 1 AED 1 SAR 1 KWD 1 TND 1 MAD Cours Achat 108.9586 122.6547 153.9181 99.6421 16.7665 11267.6939 84.6741 1648.0662 1335.3424 1320.0063 29.6623 29.0425 360.7901 54.1957 11.1860 Vente 108.9736 122.7043 153.9610 99.6831 16.7729 11272.7423 84.7121 1648.7689 1336.5090 1320.9882 29.6721 29.0651 361.1985 54.7404 11.254 * NB : - Le tableau reprend les cours commerciaux (monnaies en compte). Ces cours ne s’appliquent pas au change manuel (billets de banque et chèques de voyage).4**CNH : A titre indicatif BOURSE D’ALGER Séance du 13 avril 2016 Titre de capital cotations AURASSI 485 SAIDAL 635 ALLIANCE 515 NCA Rouiba 315 -CAPITALISATION BOURSIÈRE : 14 924 287 415 ,00 -DZAIRINDEX : 1 240, 32 LA SEMAINE ÉCO PRODUITS DE BASE Le cacao a nettement progressé cette semaine grâce aux craintes entourant la récolte en Côte d’Ivoire tandis que le café à profité de nouvelles prévisions de déficit. Le sucre a en revanche accusé le coup sur fond de démarrage précoce de la récolte brésilienne. Les cours du brut déchantent Les cours du pétrole accusaient le coup vendredi en fin d’échanges européens, les investisseurs se montrant prudents sur l’issue à attendre de la réunion entre grands producteurs après que l’Iran ait officiellement annoncé que son ministre du Pétrole n’y participerait pas. Vers 16h05 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 42,72 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1,12 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai perdait 1,24 dollar à 40,26 dollars. El Watan ÉCONOMIE - 18 avril 2016 CAFÉ Sur le Liffe de Londres, la tonne de Robusta pour livraison en juillet valait 1.564 dollars vendredi à 13h35 GMT. Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’Arabica pour livraison en juillet valait 124,65 cents. SUCRE A Londres, la tonne de Sucre blanc pour livraison en août valait 428,20 dollars. A New York, la livre de Sucre brut pour livraison en juillet valait 14,73 cents. CACAO A Londres, la tonne de Cacao pour livraison en juillet valait 2.226 livres sterling, contre 2.153 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en juillet valait 2.989 dollars. CÉRÉALES Les cours du soja et du maïs sont montés au plus haut depuis plusieurs mois cette semaine sur le marché de Chicago, encouragés par une poignée d’actualités favorables, alors que le blé est resté presque stable, contraint par la bonne météo américaine. BLÉ Le boisseau de blé pour juillet, devenu le plus actif, valait 4,6700 dollars contre 4,6675 dollars auparavant. terminé pour sa part à 568 dollars. MAÏS Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le contrat le plus actif, s’échangeait vendredi en cours de séance à 3,7900 dollars. MÉTAUX DE BASE Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont rebondi cette semaine, entraînés par l’optimisme du marché pétrolier et rassurés par des données encourageantes en provenance de Chine. SOJA Le boisseau de soja pour mai, le plus échangé, coûtait 9,5600 dollars contre 9,1675 dollars précédemment. MÉTAUX PRÉCIEUX L’or a accusé le coup cette semaine, affecté par le regain de vigueur du dollar, tandis que l’argent a su profiter à l’inverse des faveurs des investisseurs en quête d’une alternative de placement moins chère que le métal jaune. OR Sur le London Bullion Market, l’once d’or a terminé à 1.227,10 dollars vendredi au fixing du soir. ARGENT L’once d’argent a clôturé à 16,17 dollars. PLATINE/PALLADIUM Sur le London Platinum and Palladium Market, l’once de platine a fini à 986 dollars. L’once de palladium a CUIVRE Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 4.806,50 dollars vendredi à 11h00 GMT, contre 4.633,50 dollars le vendredi précédent à 10h50 GMT. ALUMINIUM L’aluminium valait 1.550,50 dollars la tonne. PLOMB Le plomb s’échangeait 1.726 dollars la tonne. éTAIN L’étain coûtait 17.222 dollars la tonne. NICKEL Le nickel valait 8.935 dollars la tonne. ZINC Le zinc s’échangeait 1.876,50 dollars la tonne. d’El Kadi Ihsane L’asservissement politique de Sonatrach se donne en spectacle au stade du 5 Juillet LE NOUVEAU MODÈLE ÉCONOMIQUE AUQUEL PENSE ABDELMALEK SELLAL A ÉTÉ MIS EN BANDEROLE PAR LES MILLIERS D’ULTRAS DU MCA CE SAMEDI AU STADE DU 5 JUILLET. Le tifo géant de plus de 100 mètres brandi à l’occasion de la demi-finale de la coupe d’Algérie affiche : «Jusqu’à quand Sonatrach ?» Avec en «baseline» une affiche de la même longueur qui fait le bilan calamiteux de la gestion du football au Mouloudia d’Alger par la compagnie pétrolière depuis 4 ans. Toute la conjoncture économique algérienne est concentrée dans ce moment épique, annonciateur de franches fractures. L’argent public – de la collectivité – évince l’argent privé, provoque gaspillage, échec et colère populaire. C’est l’histoire même de la doctrine économique de Bouteflika depuis que le prix du pétrole s’est redressé en 2004. En 2012, les premiers tours de table dans le football professionnel algérien sont en banqueroute. La filière est gourmande en salaires et en frais d’exploitation, faible en revenus générés. Il faut vite changer d’actionnaires dans les SSPA et supplanter les fondateurs venus des Clubs amateurs (CSA), détenteurs des marques et des couleurs des clubs, car partout dans les grandes villes les supporters sont dans la rue. Le pouvoir politique s’en mêle. Il ne faut pas laisser la gestion du football à n’importe quel investisseur privé. Ali Haddad, à l’USMA depuis peu, est un ami. Il est le bienvenu. Au MCA, c’est une autre affaire. Les candidats à la reprise du doyen des clubs algériens se bousculent dans la diaspora et en Algérie, mais aucun ne présente les garanties financières suffisantes. L’été 2012 voit naître une initiative pour fédérer une demi-douzaine d’investisseurs privés et recapitaliser la SSPA. Elle échappe à Rachid Maarif, ambassadeur à Rome, dirigeant historique du MCA, et surtout ancien directeur du protocole à la présidence de la République. Ce qui en a fait le sous-traitant politique du MCA pour le compte des Bouteflika. Un puissant tour de table privé indépendant capable de lever une souscription de supporters est «tagué» comme hostile. La présidence réagit comme pour une alerte atomique. Youcef Yousfi, ministre de l’Energie, ordonne au PDG de Sonatrach de «s’emparer» du MCA (football). Le nouvel actionnaire majoritaire maintient les dirigeants civils précédents en place. Ce qui provoque une «intifada» chez d’autres présidents de club au bord du dépôt de bilan. «Pourquoi nous n’avons pas d’actionnaires publics pour nous renflouer ?» La présidence élargit alors l’ordre d’investir de Sonatrach à ses filiales. Naftal ira dans le capital du MC Oran, Enafor dans celui de la JS Saoura à Béchar, et Tassili Airlines à Constantine dans le capital du CSC (qui dispute au MCA le titre de doyen). Pourquoi ces clubs et pas d’autres ? Circulez il n’y a rien à comprendre. Ou plutôt si. Nous sommes au 2e semestre 2012. Au plus fort de l’ébriété carbo-rentière du pouvoir politique. Il pense pouvoir caporaliser les soubresauts de la société par des combinaisons à l’humeur du jour, d’argent public, de nationalisations, et de micro-crédits distribués par hélicoptère. Il a, dans le cas de la «prise de contrôle» du football, eu recours à Sonatrach, la compagnie la plus névralgique du pays. Le pouvoir politique a oublié que dans le football, infiniment plus qu’ailleurs, il faut rendre compte de bilans au peuple. Sonatrach est spectaculairement attaquée aujourd’hui pour son incompétence, sa médiocrité dans la gestion d’un métier, le football où l’injonction politique l’a forcé à aller. C’est le premier soubresaut d’une tectonique instable qui touche toute l’économie algérienne, où des initiatives indépendantes ont été empêchées de créer de la valeur CE QUI S’EST DONC PASSÉ SAMEDI AU STADE DU 5 JUILLET EST LA PREMIÈRE MANIFESTATION PUBLIQUE CONTRE LA PRÉTENTION DE L’ÉTAT À TOUT CONTRÔLER. Les contre-modèles existent. Face au gâchis de Sonatrach dans le football au MCA, le privé Haddad prend des allures de génie dans la conduite de son investissement à l’USMA, avec deux titres de champion d’Algérie, une coupe d’Algérie et surtout une finale continentale aux dividendes financiers importants. Dans un autre style, le tour de table privé de l’Entente de Sétif, certes très aidé par un certain Nourredine Bedoui, avec les subventions de sa wilaya, a fait encore mieux devenant le premier club algérien à remporter en 2014 la Ligue des champions africaine dans sa nouvelle formule. Tassili Airlines est en perdition au CSC, qui faisait de meilleurs résultats sportifs avant sa venue. Naftal est discret au MCO et Enafor quasi inexistant à la JS Saoura où le milliardaire Zerouati Hmimou (Haddad de l’Ouest) continue de porter son investissement initial. Il ne s’agit pas bien sûr de tirer ici une loi économique d’airain, selon laquelle en tout lieu et en toute circonstance l’investissement privé est plus efficace que le public. L’Algérie s’est d’abord construite avec de l’investissement public. Il ne pouvait en être autrement. Il n’y avait pas de capitalistes pour le faire. La loi du nouveau modèle économique annoncé pour ce mois d’avril par Abdelmalek Sellal est toute simple. Elle a été rappelée par des jeunes et moins jeunes au stade du 5 Juillet. L’Etat et l’argent public doivent réduire la voilure des activités suffisamment attractives pour assurer une offre concurrentielle avec de l’argent privé. Du football, il doit sortir. Tout comme il devait le faire de l’hôtellerie il y a vingt ans, de la grande distribution ou encore de la pharmacie en officine. Lorsque, pour des raisons de calculs peu clairvoyants, il croit que sa gestion directe va le protéger des mouvements de contestation politiques des jeunes. L’enrôlement forcé de Sonatrach dans la gestion du MCA est un désastre symbolique. Cinq présidents de conseil d’administration consommés en quatre ans, deux fois plus d’entraîneurs, des dépenses de fonctionnement astronomiques, des contrats de sponsoring perdus, un projet sportif dilué. Le plus grave incident protocolaire de l’histoire du football algérien, le refus des joueurs du MCA de monter à la tribune officielle après la défaite en finale de coupe d’Algérie le 1er mai 2013, a été le fait d’une équipe de dirigeants sous l’autorité de Sonatrach. Abdelhamid Zerguine, le PDG de Sonatrach, a choisi de continuer de travailler avec les dirigeants en place, dont le fameux coordinateur Omar Ghrib à la réputation aussi sulfureuse que ses prestations orales. Lorsque l’investissement public arrive sur un terrain qu’il ne connaît pas, ici le football, il choisit de s’associer au partenaire «privé» qui le rassure le plus, non pas pour développer son business, mais pour gérer la rue. ABDELMALEK SELLAL EST AU CŒUR DE LA PENSÉE MAGIQUE. CELLE QUI RECHERCHE UN GOUROU POUR CHAQUE SYMPTÔME, FAUTE DE POUVOIR LE TRAITER PAR LA RAISON POSITIVE. Le football est toujours perçu comme le lieu par lequel peut démarrer une émeute plus politique et plus persistante que les autres. La réponse économique moderne est d’aider l’industrie du spectacle football à améliorer ses revenus, défiscaliser un peu plus le sponsoring, mettre aux enchères les droits TV (monopole public), encourager le merchandising en le protégeant de la contrefaçon, dégager les assiettes des centres de formation, bonifier des financements bancaires de moyen terme, livrer les cinq nouveaux stades en souffrance. Au lieu de quoi Sellal, en accord avec Said Bouteflika, a fait pression sur Sonatrach pour reprendre Omar Ghrib au MCA parce qu’il saurait, selon la vision fantasmagorique du politique, parler aux supporters en colère le même langage de la rue que celui plus élaboré des cadres de Sonatrach. La compagnie pétrolière a même été contrainte de cacher un audit de 2013 qui accablait la gestion héritée de l’insortable coordinateur du football au MCA. C’est dire où se situe aujourd’hui le management stratégique de l’Algérie. Des voix amies ont laissé entendre, ces derniers mois, que le PDG de Sonatrach, Amine Mazouzi, allait résister aux pressions du Premier ministre Sellal pour augmenter la production pétrolière sans tenir compte des règles prudentielles de l’exploitation des gisements. Quand on voit Sonatrach réhabiliter Omar Ghrib, on devine le sort des gisements. El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 17 C U LT U R E CÉRÉMONIE DE CLÔTURE DE LA MANIFESTATION «CONSTANTINE, CAPITALE DE LA CULTURE ARABE 2015» Bouteflika évoque la culture comme «rempart» contre l’extrémisme et la haine ● La salle Ahmed Bey a été entourée, samedi après-midi, d’un dispositif sécuritaire étouffant pour la cérémonie de clôture de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015». Constantine De notre envoyé spécial PHOTO : EL WATAN E t ce, en raison de la présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, accompagné de ministres et d’ambassadeurs. Dans la journée, une caravane a été organisée en ville, animée par des troupes d’arts populaires. Samir Meftah, directeur de la communication de l’Office national de culture et d’information (ONCI), a, au nom du commissariat de la manifestation, remercié les Constantinois d’avoir ouvert leurs bras à l’événement et d’avoir dressé un pont «vers les cultures du monde». Azzeddine Mihoubi, ministre de la Culture, a lu la lettre du président Bouteflika écrite pour l’occasion et pour célébrer la Journée du savoir. «Une culture saine représente le rempart qui préserve nos jeunes de l’extrémisme, fléau haineux qui traverse l’espace et le temps. Nous n’hésiterons pas à combattre l’extrémisme, notamment par l’arme du savoir pour anéantir ses causes et ses tenants. La consécration du droit des citoyennes et citoyens au savoir nous met face à une responsabilité majeure, celle de prémunir la société de la culture de la xénophobie, de la terreur, de l’extrémisme et de la culture de la mort», a-t-il écrit. Pour Bouteflika, la culture n’est pas un produit officiel. «Elle n’est pas non plus l’œuvre d’une institution donnée. Elle est la résultante d’une dynamique sociale collective La cérémonie de clôture de la manifestation culturelle «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» qui commence par l’apprentissage dans les établissements scolaires, à différents paliers, pour atteindre les centres de recherche scientifique et d’innovation en impliquant à la fois la rue, les structures religieuses, les maisons de jeunes et de culture, les théâtres, le cinéma, la télévision, les médias...», a-t-il noté. La lettre de Bouteflika porte une charge critique contre le colonialisme français. «L’histoire de l’Algérie retiendra que l’enseignement était florissant et les structures dédiées à l’instruction et au savoir étaient légion avant l’invasion de l’Algérie par la France en 1830. Au crépuscule du XIXe siècle, l’analphabétisme orchestré par l’administration coloniale avait gagné la majorité des Algériens (...). Conscient que son seul et unique ennemi était le savoir qui sous-tend tout mouvement salutaire d’édification sociale et civilisationnelle, l’odieuse administration coloniale s’est acharnée, un siècle et quart durant, à semer l’ignorance au sein du peuple, n’hésitant pas à détruire les écoles, les zaouïas et les mosquées et à brûler les bibliothèques à travers tout le pays.» Il a rappelé l’incendie de la bibliothèque de l’université d’Alger en avril 1962. «Cette politique funeste a provoqué la mort de oulémas algériens, enseignants et d’élèves de lycées et d’étudiants d’université et j’en passe», a-t-il insisté. La soirée a été marquée par un concert de malouf interprété, entre autres, par Abbas Righi, Adlane Fergani (petit-fils de Mohamed-Tahar Fergani), Kamel Bouda et Dib El Ayachi. Le groupe de chanteurs, réuni pour la première fois sur scène, a repris les célèbres qcid Dhalma et Salah Bey. Un spectacle aïssaoua, le chant rituel de Constantine, a clos la soirée animée par une chorale et par les interprètes Réda Boudebagh, Zinedine Benabdallah, Zinedine Bouchâala et Benkhelaf. «Nous voulons transmettre aux jeunes cet héritage culturel. Mon conseil est que les jeunes sauvegardent ce patrimoine national», a plaidé Zinedine Bouchaâla. Lors de la même cérémonie, l’ordre du mérite national a été remis à 26 personnalités du monde des arts et des lettres, dont deux encore en vie, Zhor Ounissi et Mohamed-Tahar Fergani. Les médailles Al Jadir et El Achir ont été remises à titre posthume à, entre autres, Malek Haddad, Assia Djebar, Keltoum, Taleb Rabah, Nadjia Abir, Othmane Bali, Abou El Kacem Saâdallah, Mohamed Boulifa, M’hamed Benguettaf, Cherifa, Benamar Bakhti, Sid Ali Kouiret, Moulay Touhami Ghitaoui, Fatiha Berber et d’autres. Abdelmalek Sellal a remis une décision d’affectation d’un siège au profit de la Fondation Abdelhamid Ben Badis à Constantine. Fayçal Métaoui AZZEDDINE MIHOUBI DRESSE UN PREMIER BILAN «La salle Ahmed Bey aura un statut» Constantine De notre envoyé spécial a manifestation ‘‘Constantine, capitale de la culture arabe 2015’’ a tenu toutes ses promesses. C’est une réussite», a déclaré hier Azzeddine Mihoubi, ministre de la Culture, lors d’une conférence de presse-bilan à la salle Ahmed Bey de Constantine. «Certains analysent l’événement à partir de l’intérêt porté par les médias. Pour nous, c’est l’utilité culturelle qui compte. Quarante pièces de théâtre ont été réalisées, elles seront distribuées. 200 titres ont été imprimés. Tous les livres écrits concernent Constantine, son histoire, son patrimoine et ses personnalités. Ces livres ont été envoyés aux bibliothèques de plusieurs wilayas. Le patrimoine musical constantinois a été enregistré et mis dans des coffrets. C’est une manière de le préserver», a-t-il expliqué, annonçant qu’un bilan détaillé de l’événement sera publié plus tard. Selon le ministre, 48 semaines culturelles de wilaya et plus de 25 semaines artistiques étrangères ont été organisées en une année. Il a précisé que le Centre international de presse (CIP) a enregistré 800 heures couvrant 780 activités culturelles. «La base de données du CIP contient 300 000 photos. Ce bilan ne comprend pas les enregistrements des différents médias. La presse de Constantine a suivi de près les activités de la manifestation. Les médias arabes n’étaient PHOTO : EL WATAN L Le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, au centre, lors de la conférence de presse à Constantine pas obligés d’être présents en permanence à Constantine. Des journalistes arabes ont été invités à certaines activités. Je recevais quotidiennement un bulletin sur la couverture des médias», a-t-il souligné. M. Mihoubi a annoncé que l’opération de réhabilitation des monuments et sites historiques de Constantine se poursuivra après que des problèmes administratifs et financiers aient été réglés. «La manifestation se poursuit aussi avec la production de deux films, Ahmed Bey et Ibn Badis». Toutes les conditions sont réunies pour la réalisation de ces films. «Le tournage du long métrage Ibn Badis débutera le 15 mai prochain», a-t-il précisé. Le ministre a salué la participation à l’événement de pays non arabes, comme l’Iran, les EtatsUnis, l’Autriche, l’Inde, la Chine, l’Indonésie, l’Allemagne, l’Italie, la Finlande, les Pays-Bas, le Japon et le Portugal. «Il n’y a eu aucune exclusion ou marginalisation. Il faut qu’on arrête avec la pratique de l’autoflagellation», a-t-il soutenu. D’après Lakhadar Bentorki, directeur de l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), 400 artistes et 30 associations constantinois ont pris part à l’événement. Interrogé sur l’avenir de la salle de spectacles Ahmed Bey, le ministre a précisé que des propositions seront faites au Premier ministre prochainement pour doter cette infrastructure culturelle d’un statut lui permettant d’être rentable sur le plan économique à court terme. «La salle ne doit pas devenir une structure bureaucratique. Nous pensons même à une formule de partenariat public-privé pour sa gestion, surtout qu’elle exige beaucoup de moyens compte tenu de sa taille et de son importance. Les gens doivent s’y habituer. C’est une salle construite par l’Etat pour soutenir l’action culturelle dans une ville reconnue pour être la capitale du savoir», a-t-il souligné. En attendant, l’ONCI continuera à gérer la salle Ahmed Bey. M. Mihoubi a déclaré avoir donné l’ordre pour que le budget de la manifestation, estimé à 7 milliards de dinars, ne soit pas dépassé. Il a salué ce qu’a dit Samy Bencheickh El Hocine, commissaire de la manifestation, sur «l’économie» d’un milliard de dinars du budget initial. Un budget qui, selon Azzedine Mihoubi, sera orienté vers d’autres projets culturels, probablement à Constantine. Par ailleurs, le ministre de la Culture a révélé que la liste finale des festivals soutenus par l’Etat a été élaborée. Certains ont été supprimés, d’autres retenus, avec priorité à ceux qui ont un caractère international. F. Métaoui El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 18 PUBLICITÉ VENTE D’APPARTEMENTS PAP. vd t. joli F3 Garidi II 78m2 2e étage ss. vis-à-vis ttes commod. tb situé acte LF., 2250 u/l/n. Tél. : 0661 508 537 VD F4 Dély Ibrahim 3e ét. 116m2 + park 320u. Tél. : 0550 575 888 vd F3 89m2 Hydra Sonatrach 4e ét. 370u. Tél. : 0550 575 888 AG LA COMÈTE vd F3 Didouche Mourad F4, F3 rue Charasse F2 1er étage place Hoche. Tél. : 0551 285 516 AG LA COMÈTE vd F5 2e étage refait à neuf rue d'Isly. 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Lettre quelconque. Prison. Suit la signature 6.Relative à l'aviation. Câble marin 7.Astate. Note. Continuation d'une chose interrompue 8.Franchis le pas. Fleuve côtier. Liqueur médicamenteuse. 9.Personne sotte. Imitation. Pascal. 10.Possède. Discuterai. Richesse 11.Anciens magistrats. Unit bout à bout 12.Langue. Singe. Sainte abrégée. Paresseux 13.Aire de lancement. Contravention. Enigmatique. Personne bavarde 14.Cours court. Ancienne monnaie de Chine. Religieuse 15.Bats le pavé. Ainsi soit-il ! Signification. VERTICALEMENT : 1.Suite de détonations. Propagandiste d'une doctrine 2.Manque de vitalité. Perfidie 3.Courroie de guidage. Grand coureur australien 4.Explosif. Bouffon. Chiffre romain. Réfléchi 5.Parfaite. Boussole marine 6.Cuivre. Qui aime à se venger 7.Cours noir. C'est un vrai drame pour les Nippons. Sert à renvoyer. Note 8.Etre spirituel. Agence de presse. Pronom 9.Dit tout. Poissons. N'a pas froid aux yeux 10. Maladie éruptive. Usure lente 11.Privatif. Sous-vêtements. Différent 12.Fâcheuse habitude. Poète tragique grec. Traditions 13.Père de Jason. Se dilatera la rate. On y réparait tout affront.14.Stère. Monnaie. Possède 15.Effectifs. Oiseau de proie. Quinze sur 15 1 N° 712 7 2 REGLE DU JEU 8 3 N° 4412 3 2 4 1 5 9 5 1 13 14 7 4 8 1 1 5 11 8 1 7 6 1 15 5 4 5 6 7 8 9 10 VI 6 VII 7 VIII 8 IX X 9 HORIZONTALEMENT 10 I- Accompagner une personne qui s’en va. II - Adoucir. III - Petite embarcation - Bagarre. IV - Enlève- Principe des huiles. V - Ville de France - La crème sur le plateau. VI Supérieurs - Marque la matière. VII - Famille des grenouilles - Sorte de hérisson. VIII - Vieux plis des anciens -Critère. IX - Peut être groupé - Symbole chimique . XPlongées dans l’oubli. 11 12 13 14 15 VERTICALEMENT : 1.MAMMOUTHS. ASSEZ. 2.ARENE. RUTILANTE. 3.NOCEUR.RELUT. IN. 4.IM. MF. SERENADE. 5.FADO. PA. NO. NORD. 6.ETONNAMMENT. 7.SICILE. ES. AIMER. 8.TS. LSD. ETOILE.9.EE. UCLA. AMI. 10.PÉTARD. PLI. ET 11. EPI. DOUILLET. 12. NANISME. PROIE. 13.TRÉMIE. CAEN. SOC. 14.TD. ARMES. NU. IR. 15.BIENS. US. DÉTALE. 2 4 5 6 2 5 7 3 6 2 8 8 Solution Sudoku précédent 7 9 4 dans la paix 5 nom de famille 7 2 1 5 8 6 4 9 3 4 9 5 3 1 2 6 8 7 3 6 8 4 7 9 1 5 2 2 3 7 1 9 4 8 6 5 9 5 6 7 3 8 2 4 1 1 8 4 6 2 5 3 7 9 8 7 2 9 4 1 5 3 6 acide nucléique à quoi il ne manque rien 5 1 9 8 6 3 7 2 4 6 4 3 2 5 7 9 1 8 VERTICALEMENT 1- Radieuse. 2 - Agitation passagère - Point out. 3 Jeux de mots. 4- Œuvre en vers - Bénéficiaires d’un choix. 5 - Théâtre du Levant - Foncer - Code postal. 6 Se réglait au pré - Monnaie. 7 - Au bout de la langue Préposition - Ivre. 8 - Met en pétard. 9 - Sans vie. 10 Evoque un train rapide - Chaînes de prisonniers. SOLUTION N° 4411 HORIZONTALEMENT I- SUCCULENTE. II - EVEINAGE. III - CULOT - AL. IV - OLE - EPRISE. V - NASILLES. VI - DITE - OPE. VII- ARENICOLES . VIII -IE -ARIDES. IX - ADIREE. X - EPAR - EN- RU. VERTICALEMENT 1- SECONDAIRE. 2 - UVULAIRE. 3 - CELESTE VA. 4 - CIO - IENA. 5 - UNTEL- IRA. 6 - LA - PLACIDE. 7 - EGARE - ODIN. 8 - NE - ISOLER. 9 -AS PESER. 10 - ENLEVES - EU. Fléchés Express embrigader diffuse défalqua organes N° 4412 préposition 1 8 3 3 V 5 3 7 6 étendues de pays 7 5 8 9 10 5 8 9 12 9 8 11 8 1 5 11 1 11 réalisa huitième sur douze passer pour un temps réfutas Recouvrir un métal d'une couche d'étain pour le préserver de l'oxydation. 1 2 IV 4 3 1 Définition du mot encadré 10 11 12 13 14 15 II 4 9 9 III En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre. 5 8 3 Tout Codé 6 7 2 6 3 8 6 N°4412 Par M. IRATNI 1 4 1 5 Mots croisés I Une grille est composée de plusieurs carrés. Chaque carré contient tous les chiffres de 1 à 9. Chaque ligne comme chaque colonne contient aussi tous les chiffres de 1 à 9. Certains chiffres vous sont donnés, à vous de trouver les autres. Pour cela, procédez par déduction et élimination. 4 4 1 SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.MANIFESTEMENT. 2.AROMATISE. PARTI. 3.MEC. DOC. PINÈDE. 4. MNEMONIQUE. IM. 5.OEUF. NL. CTESIAS. 6.PAELLA. MER. 7.TR. SAM. SARDE. MU. 8.HURE. MED. DO. CES. 9.STERNES. UPAS. 10. ILEON. EMPIRE. 11.ALUN. TATILLONNE. 12.SATAN. IO. ILI. UT. 13. SN. DORMIR. EES. 14.ETIER. EL. ET. OIL. 15.ZEN. DIRECT. OCRE. Sudoku 2 N° 4412 admirateur symbole du lux 11 active dans un parti l’égal de Platon broyer fin de verbe 5 oublié asperge 11 9 17 D 5 8 1 11 9 10 7 7 1 1 10 3 8 18 11 14 7 8 1 7 11 1 15 3 12 17 5 F 6 8 11 8 19 3 12 1 5 10 1 8 1 3 16 1 1 3 11 cubes 14 9 17 10 10 3 17 1 5 11 8 17 1 13 13 1 11 3 14 13 14 8 19 1 3 13 1 15 1 11 7 1 5 12 itou parole aire de coqs agent de liiaison rendre plus petit sélection erbium sur une borne sans grâce 1 fleuve d’Irlande pige règle note 5 SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : SCOOTER - ROGER FEDERER SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : AMULETTES / OPERETTE / BRAVE / CIL / TSE / LI / RAPEES / SA / ROSSE / ISLANDE / ETC / ERNE / AMERE / IOS / ERE / UN / ANETH / EOR / TEE / ASPE. VERTICALEMENT : AMORTISSEMENT / UPAS / ALTEREE / ELEVER / ACRETE / ERE / ARN / OTE / APODE / TTC / ESERINES / BETISES / NO / OP / SEL / SEMESTRE. ancien empereur apparue Jeux proposés par gym C Magazine El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 21 L’ÉPOQUE Dans le cadre de la lutte contre le commerce illicite de boissons alcoolisées et les lieux de débauche et de prostitution, les forces de police de la brigade de recherche et d’investigations (BRI) de la sûreté de wilaya de Tizi Ouzou ont effectué une opération dans la nuit du 11 au 12 avril, ciblant un local de vente illicite de boissons alcoolisées, servant également de lieu de débauche connu sous l’appellation «Tombouctou», sis à Mechtras, sur la RN30. Lors de cette opération, il a été procédé à l’arrestation de 7 hommes, dont le tenancier des lieux, et 24 femmes, et à la saisie d’une quantité de près de 700 bouteilles d’alcool et d’une somme d’argent, produit de la vente, a indiqué la cellule de communication de la sûreté de wilaya dans un communiqué. Présentés au parquet de Draâ El Mizan le 13 avril pour vente illicite de boissons alcoolisées, création d’un lieu de débauche et prostitution et dégradation de biens de l’Etat, 4 hommes et 6 femmes ont été mis en détention préventive et les autres ont été cités à comparaître. Tipasa s’écrit avec un S Les panneaux de signalisation routière dans la wilaya de Tipasa sont différents. En effet, nous relevons que Tipasa s’écrit avec la lettre S et dans d’autres cas avec la lettre Z. Néanmoins, en arabe, Tipasa s’écrit avec la lettre Z. En se référant aux archives, nous relevons une précision de taille. Le 24 décembre 1921, le conseil municipal de cette commune côtière avait décidé, par une délibération, de l’écriture du nom de Tipasa. Cette délibération avait été approuvée par le décret n°55 du 22 août 1929, que l’orthographe du nom de cette localité qui suscite l’inspiration serait désormais Tipasa avec un S au lieu de Tipasa avec la lettre Z. Forte baisse de la criminalité à Chlef Le bilan de la gendarmerie de Chlef, pour le premier trimestre 2016, fait ressortir une forte baisse de la criminalité par rapport à la même période de 2015. Il n’y a eu, par exemple, que 29 affaires liées au crime organisé contre 38 durant l’exercice écoulé. Cela est le résultat notamment du déploiement continu des unités d’intervention en différents points de la wilaya, a indiqué le commandant du groupement territorial de la gendarmerie de wilaya, le lieutenant-colonel Kebaïli Mohamed-Réda, lors d’un point de presse qu’il a animé, hier, en présence du chef d’état-major et des officiers supérieurs de l’institution. Il a fait savoir que ses éléments sillonnent régulièrement les lieux considérés comme des zones de criminalité, notamment à Chlef, Oued Sly et Ténès. Une opération qui s’est soldée par l’arrestation de 216 personnes qui étaient recherchées par la justice pour divers crimes et délits. Il a, à ce propos, mis en relief le rôle de la cellule d’identification de la gendarmerie, qui travaille en étroite collaboration avec l’Institut national de criminalistique et de criminologie de Bouchaoui, à Alger. D’une manière générale, la tendance est à la baisse concernant le crime organisé, le crime ordinaire, l’immigration clandestine, les délits économiques et les accidents de la route. Le Care se penche sur le «nuage informatique» Le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE) organise aujourd’hui sa 6e matinale à l’hôtel Hilton (Alger) consacrée au «Cloud et systèmes de reprise d’activités après incident». Elle sera animée par Zine Seghier, fondateur et directeur général de www.issal.dz, premier ISP spécialisé dans les services Cloud dans la région du Maghreb. Si le monde professionnel est un peu en retard en la matière, l’utilisation du Cloud (nuage informatique) est naturelle dans nos vies privées à travers les réseaux sociaux, le streaming, le stockage de nos photos, nos emails, nos smartphones. Bref, toutes nos données y sont stockées. C’est notre méga mémoire ! L’économie du numérique est indissociable des données, de leur traitement, de leur stockage, de leur transport, de leur protection. Les entreprises doivent commencer à penser leur informatique dans une ère où le «tout-connecté» est simplement indispensable à leur survie. El Watan - L’expert des selfies joue la séduction L a marque chinoise de téléphones portables Oppo a annoncé officiellement son implantation en Algérie sous l’appellation «Oppo Télécommunication Algérie» lors d’une soirée organisée récemment à l’hôtel El Djazaïr. Avec une stratégie axée en premier lieu sur le contact direct avec le client, les smartphones Oppo sont aujourd’hui disponibles dans la grande majorité des points de vente de téléphones mobiles en Algérie, couvrant les principales régions du nord du pays. Oppo Algérie diversifie ses produits, il commence par la commercialisation de smartphones de différentes gammes, avec des prix allant de 12 900 DA à 46 900 DA. Le constructeur tente de toucher la totalité des consommateurs et toutes les cibles de marché. Design, technologie ou utilisation facile, tous les détails sont présents et méticuleusement étudiés pour répondre à toutes les demandes du consommateur algérien. La marque suit la même stratégie de distribution que celle utilisée dans les marchés pénétrés précédemment, notamment au Maroc et en Egypte. Le principal objectif étant avant toute chose de présenter au mieux le produit et d’être le plus proche possible du consommateur. Elle forme une équipe de ventes représentant la personnalité de la marque (jeune, tendance, méticuleuse et novatrice). Le lancement des produits Oppo intervient après plusieurs mois de l’attribution de la licence 3G et après quelques semaines du lancement de l’appel à la concurrence pour l’introduction de la téléphonie mobile 4G. Des technologies où le groupe chinois a déjà fait ses preuves, sachant que le coût du terminal est déterminant sur cette niche. Le potentiel de la téléphonie mobile en Algérie est important. Selon les derniers chiffres de l’ARPT, le parc abonné global (GSM et 3G) a atteint 43,227 millions enregistrés au 31 décembre 2015 avec une migration importante des abonnés GSM vers la 3G. Pour séduire les invités, Hana Lamidi, directrice communication Oppo Algérie, va jouer la différence : «Nous avons été agréablement surpris par les premiers retours et encore plus par les résultats de nos ventes dépassant nos prévisions fondées sur de longues études du marché, depuis le premier mois et à ce jour, nous avons réalisé une augmenta- tion de ventes avoisinant les 40% chaque mois, cela nous permet d’être optimistes et de continuer à œuvrer pour acquérir en Algérie une meilleure part de marché.» Pour elle, «le plus important est la satisfaction des utilisateurs de nos smartphones, nous étions encore complètement inconnus en Algérie il y a quelques mois, aujourd’hui nous avons des milliers d’utilisateurs, des millions de O’fans (facebook) qui connaissent, testent et suivent notre évolution». Tout client bénéficie d’une garantie d’un an et peut contacter le SAV, dont les locaux sont à Alger-Centre où il est possible de visiter un mini showroom avec les produits disponibles à l’achat. Oppo mise beaucoup sur le F1, l’expert des selfies pour contrer la concurrence : il est disponible en Algérie au prix exceptionnel de 29 900 DA. Kamel Benelkadi Des investigations permettent la saisie d’une bombe inq individus ont été arrêtés suite à des informations parvenues aux éléments sécuritaires sur une importante transaction de stupéfiants. Cette cargaison devait être acheminée de Maghnia via Oran puis Béchar. Ces stupéfiants devaient être stockés dans une ferme à Aïn El Beïda, appartenant à la famille du principal accusé dans cette affaire, un certain H. Mohamed. Une descente de la police suivie d’une perquisition ont été opérées dans cette ferme. Si H. Mohamed arrive, dans un premier temps, à prendre la fuite, les policiers feront une étonnante découverte : au niveau d’une bâche à eau délabrée se trouvant dans cette ferme, une bombe pouvant être utilisée a été retrouvée. Il s’agit d’un engin dont la fabrication remonte à l’année 1991, selon les sources judiciaires. Par ailleurs, il est fait état de la saisie par les policiers d’une voiture de type Picanto, volée, et d’une Clio Campus appartenant à l’épouse de H. elwatan.com E-mail : [email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084 ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi JOSÉPHINE, ANGE GARDIEN Devenu paraplégique après un grave accident de la route, Christophe Giovanni, directeur d’une agence de décoration, sombre dans le désespoir. Incapable d’accepter son handicap, il refuse de reprendre son travail et met en péril la vie de son entreprise… 20.00 SÉRIE TRAFIC DE STUPÉFIANTS À ORAN C 19.55 TÉLÉFILM PHOTOS : D. R. La BRI de Tizi Ouzou intervient contre «Tombouctou» Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 255 623 520 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www. TV LANCEMENT DES SMARTPHONES OPPO ON VOUS LE DIT Mohamed. L’enquête a permis, en outre, l’arrestation de deux mis en cause, au niveau du domicile de B. Khaled et la saisie de 195 comprimés d’Ecstasy, 100 g de kif et 1,5 million de dinars ainsi que de faux documents d’identité. Trois autres mis en cause dans cette affaire ont été également arrêtés, parmi eux H. Mohamed, qui rejette toutes les accusations portées contre lui. Cités à la barre du pôle judiciaire d’Oran, le débat a été houleux entre la présidente de l’audience et H. Mohamed. Le procureur a requis 15 ans de prison ferme. La défense des mis en cause a plaidé la non-culpabilité pour certains et seulement la consommation de psychotropes pour d’autres. En effet, un des avocats, revenant sur la découverte de la bombe dans la ferme de Aïn El Beïda, a déclaré que ce lieu a été, jadis, un fief des terroristes. Les délibérations ont été fixées à mercredi prochain. S. Moncef Yahia, Hydra. Tél :023573258/59 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31 0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar. Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66 RIZZOLI & ISLES De retour d’une séance de jogging en pleine canicule, Maura et Jane sont accueillies par Angela, qui leur offre un thé. Les deux amies sont alors bien soulagées d’être appelées sur les lieux d’une mort suspecte et de ne pas avoir à goûter ce curieux breuvage. Richard Nelson, la victime, a été retrouvé dans son bain.… 19.50 SÉRIE LE MUR DE L’ATLANTIQUE En dépit des restrictions, Léon Duchemin, paisible restaurateur normand, parvient à satisfaire ses clients, aidé par sa sœur, la fantaisiste Maria, et sa fille, Juliette… 19.55 SÉRIE SECTION ZÉRO Au manoir de la Section Zéro, Papa Charly convainc Sirius de refaire équipe avec leurs anciens partenaires du groupe Cobra : Jankovski, dit «Janko», Foetus et Lucy Lee. Eux-mêmes ont des comptes à régler depuis dix ans. Chez les flics, Cheyenne tente de retrouver Bianchi, enlevé à la suite d’une opération contre un indic du Black... 19.50 COMEDIE SUSIE ET LES BAKER BOYS Ex-pianistes à succès, les frères Jack et Frank Baker, qui se produisent en duo depuis leur enfance, ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Ils jouent désormais chaque soir les mêmes airs et lancent les mêmes plaisanteries devant des auditoires distraits et clairsemés… 19.55 TÉLÉRÉALITÉ TOP CHEF Après treize semaines de compétition, les deux derniers chefs encore en lice se retrouvent pour la finale, organisée dans un grand palace de Deauville. Leur principale épreuve consiste à cuisiner pour cent personnes. Les deux chefs doivent ainsi réaliser un menu d’exception... 21.50 FILM LES 4 FANTASTIQUES Dans les bureaux new-yorkais du richissime Victor von Fatalis. Reed Richard et Ben Grimm, deux savants spationautes inséparables depuis les bancs de la fac, tentent de convaincre leur ex-condisciple, aujourd’hui à la tête d’un empire scientifique, d’investir dans leur projet. Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles sauf accord de la rédaction. El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 22 PUBLICITÉ M. et Mme Allek Slimane, leurs enfants et petits-enfants, parents et alliés d’Alger, d’Agouni Gueghrane et de France, dans l’impossibilité de répondre individuellement aux très nombreux messages de soutien et de compassion reçus à la suite du décès de leur très cher et regretté Mohammed Allek survenu le 08 mars 2016 à l’âge de 42 ans, tiennent à faire part de leur profonde gratitude pour le soutien inestimable qu’ils ont reçu et qui a grandement contribué à apaiser leur douleur. Une reconnaissance particulière est adressée à la population d’Agouni Gueghrane, village natal du défunt, et aux autorités locales (APC, daïra, services de sécurité, Protection civile des Ouadhias) pour leur présence, leur participation et leur mobilisation exceptionnelle le jour des obsèques de Mohammed. Nos vifs remerciements sont également adressés aux autorités et institutions nationales, administratives, politiques, militaires et sportives, la presse audiovisuelle, écrite et parlée, privée et publique pour le soutien très marqué apporté à travers les nombreuses délégations présentes aux obsèques, et pour toute l’aide et l’assistance accordées au cours des pénibles moments de la maladie de Mohammed. Notre gratitude va aussi tout naturellement aux professeurs/médecins, en particulier le professeur Meliani de Sidi Ghilès et toute son équipe du service de neurochirurgie, ainsi que les personnels qui l’ont soigné avec dévouement aux hôpitaux d’Alger, (Mustapha, Birtraria, Aïn Naâdja), Sidi Ghilès et Paris, ses entraîneurs/éducateurs, notamment M. et Mme Si Mohamed Djamel, ses collègues et amis du GSP Sonatrach et de la FASHI où il a servi durant toute sa carrière sportive et, plus généralement, à toute la famille sportive à travers les dirigeants de la Fédération Handisport, la Ligue d'Alger, le Mouloudia/Sonatrach son club de toujours, le Comité Olympique Algérien, l'ex-président de la Fédération Internationale de Natation et le président de la Fédération algérienne de Tennis. Enfin, de manière générale, pour toutes les personnes, parents, amis, collègues, voisins et autres anonymes qui se sont associées de près ou de loin à notre immense douleur et qui nous ont témoignés, par leur présence et leurs messages de soutien multiformes, leur compassion et leur sympathie dans ces douloureux moments, qu’ils trouvent tous ici l’expression de notre profonde gratitude et les prions d’avoir une pieuse pensée à la mémoire du défunt à l’occasion du 40e jour de son décès. «Allah yarahmou». Sa famille, ses proches et toutes les personnes qui l’ont connu, aimé et apprécié se recueilleront le vendredi 22 avril 2016 à partir de 09h00 sur sa tombe au village d’Agouni Gueghrane, daïra des Ouadhias, pour prier Dieu le Tout-Puissant de lui accorder Sa Sainte Miséricorde et de l’accueillir en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.» 40e jour Pensée pour le 40e jour du moudjahid Hocine Namous Notre grand-père, Hocine Namous, a eu mille vies, mille métiers, mille histoires. Des histoires familiales marrantes qui nous font toujours rire, et d’autres plus grandes, qui nous dépassent. Comme son engagement actif dans la révolution algérienne, à côté de son frère Mohamed. Les séjours en prison, les séances de torture, les fouilles dans la maison, et son frère qui rejoint le maquis et qui n’en revient jamais. Son corps a été jeté à la mer. Malgré les années, cette histoire nous fait encore froid dans le dos. Il n’aimait pas forcément nous parler de ça notre grand-père. Il préférait raconter ses voyages, nous offrir des glaces (même quand on avait grandi !), nous dire de mieux nous coiffer, de beaucoup étudier, d’être indépendantes, et de ne surtout pas nous presser pour le mariage. On garde l’image d’un homme très moderne. A la fin, les histoires étaient parfois moins drôles, mais il avait toujours les yeux rieurs. Il nous a quittés le 9 mars 2016, rejoignant ainsi la femme de sa vie, Yamouna, décédée trop prématurément, et qu’il n’a jamais pu remplacer. Ils sont maintenant réunis dans le petit cimetière de Skikda, il est même à ses pieds. Son départ laisse un grande vide pour toute la famille mais aussi pour la ville de Skikda, dont il était un personnage emblématique. Sa silhouette sportive et toujours élégante manquera aux rues, aux arcades, au café de la place et à la plage de Jeanne d’Arc. Il manquera à toute une communauté avec qui il partageait bien plus qu’un voisinage. On connaissait sa générosité, mais ce n’est qu’après sa mort qu’on a appris son étendue et à quel point il était impliqué avec tous ceux qui avaient besoin d’aide. On était sa famille, mais il appartenait à toute la ville. Il nous reste les souvenirs d’une vie extraordinaire, comme on n'en fait plus. Il nous reste les histoires petites et grandes, dont on hérite et qu’on garde, très précieusement, en mémoire. Reposez en paix Hocine et Yamouna Namous. Vos petits-enfants Pensée Dimanche 18 avril 2010 nous à quittés notre cher Messaoudène Chérif à l’âge de 44 ans. Une pensée à sa mémoire. Son souvenir sera éternellement présent dans nos esprits. Repose en paix Chérif. Décès Pensée Cela fait déjà quatre ans, en ce jour du 17 avril, que fut rappelé à Dieu et pour un monde meilleur notre cher et regretté Boucheneb Mohammed Nous avons beau penser, écrire à pleurer, rien ne pourra exprimer réellement ce que ton absence a fait de nos âmes … Aujourd’hui, et depuis toujours, nous ne faisons pas seulement écrire pour te rendre hommage …Nous vivons pour cela. Nos cœurs battent pour être ta fierté, toi qui as toujours été le nôtre …. Repose en paix grand homme … Pensée Les familles Chergui, Zemirli, Haddad, Mekacher, Tas, Hamidi, Hamaci de Tizi Ouzou, d’Alger, Londres, Montreal et Bruxelles ont la douleur de faire part du décès du mari, père, frère, beau-frère, beau-père, cousin et grand-père, le moudjahid Si Ahmed Chergui de la wilaya historique à l’âge de 83 ans. L’enterrement aura lieu au cimetière de son village natal Tazrat, aujourd'hui, lundi 18 avril 2016 après la prière du d’hor. Remerciements La famille Yagoubi, très touchée par les marques de réconfort témoignées suite à la disparition subite de leur fils Ayoub supporter de l'USMA vient par les présents remerciements exprimer sa profonde gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, ont partagé sa douleur par leur soutien affectueux et matériel et montré combien ils estimaient Ayoub. Nous les remercions tous, en particulier M. Rebbouch Haddad et tout son staff, M. Bettaibi, P/APC d'Alger-Centre, Messaadi Nacer, pour l'organisation de la veillée du 3e jour, et M. Yacef Saâdi, sans oublier les joueurs et supporters de l'USMA et l'association La Radieuse. Que Dieu vous bénisse. Carnet Remerciements La famille Siameur remercie tous ceux qui ont compati de de près ou de loin à sa douleur suite au décès de son très cher et regretté père à l'âge de 68 ans Siameur Abdelmalik et demande à tous ceux qui l'ont connu et aimé d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Que Dieu l'accueille en Son Vaste Paradis et lui accorde Sa Sainte Miséricorde. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." SOS Remerciements et 40e jour Jeune fille âgée de 35 ans nécessite une intervention chirurgicale à l'étranger. Tél. : 0792 12.57.30 Il y a un an, jour pour jour, nous quittait notre cher et regretté père El Hadj Sebti Kaddour Boughalem Il laisse un vide immense que rien ne viendra combler. Papa, tu nous voulais unis et c’est ensemble que nous continuons à avancer, espérant perpétuer tes valeurs de respect et de tolérance entre nous et envers les autres. Ta présence, ton affection et ton charisme nous manquent. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Pensée A la mémoire de Chikh Abdelatif Six années sont déjà passées et la douleur est toujours vive. Triste fut le 17 avril 2010, quand tu nous as quittés. Abdelatif, tu seras toujours vivant dans nos cœurs et tu occuperas éternellement nos pensées. En ce pénible souvenir, ta femme, tes enfants, ta mère, ta sœur, tes frères, ta famille et tous ceux qui t'ont connu et aimé prient pour le repos de ton âme. Repose en paix très cher Abdelatif, nous ne t'oublierons jamais. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." Décès La famille Lakhal, parents et alliés, ont la douleur de faire part du décès, survenu hier à l'âge de 76 ans, de leur père, mari et grand-père LAKHAL RACHID dit DA LALI La levée du corps se fera au domicilie familial sis à Dély Ibrahim (Dar Diaf). L'enterrement aura lieu aujourd'hui après la prière d'el dohr. "A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 23 SPORTS COUPE DE LA CAF (8es DE FINALE) CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL DE LIGUE 2 Les Oranais à pied d’œuvre à Marrakech Le PAC joue les trouble-fêtes a 27e journée du championnat professionnel de Ligue 2, disputée vendredi dernier, a été favorable au promu, le Paradou AC, suite à sa large victoire ramenée de son déplacement à Oran où les Algérois ont écrasé les Gaziers de l’Olympique Arzew. Une victoire qui replace l’équipe drivée par Si Tahar Cherif El Ouazzani dans la course à l’accession, en revenant à deux points seulement du podium et de l’USM Bel Abbès, malheureux demi-finaliste en coupe d’Algérie jeudi dernier, qui retrouvera le championnat demain, avec un périlleux déplacement du côté de Saida, où les Belabessiens affronteront une équipe du MCS qui n’a pas encore assuré son maintien en Ligue 2. Le PAC tentera donc de bousculer la hiérarchie et de ravir un des deux tickets restants pour l’élite, après celui accroché par le leader, l’Olympique de Médéa, qui a réalisé une accession historique. Deux places pour trois prétendants donc, avec le PAC favorisé par cette défaite du dauphin, le CA Batna, battu au Khroub par un relégable, l’ASK en l’occurrence, sombrant ainsi dans le doute après ce troisième match sans victoire, au moment où les poulains du coach Rachid Bouarrata avaient toute la latitude d’assurer leur accession qu’ils devront désormais disputer avec l’USMBA et le PAC jusqu’à l’ultime journée. T. A. S. LE COIN DU REFEREE Ghorbal sous l’«ombre» de la 1re demi-finale ! L e Mouloudia d’Oran, qui a réussi une excellente opération en championnat vendredi dernier en battant l’USM Harrach (2-0), compte rester sur sa lancée et aller chercher de Marrakech une qualification en 8es de finale bis — dernier rempart avant la phase de poules de la Coupe de la CAF — à l’occasion de la joute retour des 8es de finale face aux Marocains du Kawkab de Marrakech. Tenus en échec lors de la joute aller disputée au stade Ahmed Zabana d’Oran (0-0), les Hamraoua n’ont pas droit au faux pas face aux Marocains s’ils veulent poursuivre leur aventure africaine, avec l’objectif d’atteindre la phase des poules. En prévision du match retour, mercredi soir (21h, heure algérienne), la délégation s’est envolée hier en fin de matinée à destination de Casablanca, la capitale économique du royaume chérifien, avant de poursuivre par route vers Marrakech (250 km). A leur arrivée, les Hamraoua ont été conviés à un dîner par leurs hôtes du Kawkab, et n’ont rejoint leur lieu de regroupement au complexe Sangho Privilège, situé dans la périphérie de la ville, que tard dans la soirée. Deux séances d’entraînement seront au menu des poulains du coach Fouad Bouali lors de ce séjour, dont une ultime, mardi soir, à l’heure du match dans le grand stade de Marrakech. Les Hamraoua décidés à revenir de Marrakech avec une qualification Bouali a fait appel à une liste élargie à 24 éléments pour ce déplacement au Maroc. Un nombre élevé de joueurs, dont certains ne sont pas concernés par ce match, à l’image de Bellabes non qualifié pour la compétition africaine, alors que Bouchaïb est suspendu pour cette joute retour. Un choix dicté par le souci du coach de disposer de l’ensemble de son effectif, avec notamment l’incertitude qui entoure la participation de deux de ses cadres, à savoir le Libyen Zaâbia et l’attaquant El Okbi. Mais aussi par le fait que les Mouloudéens n’auront pas de répit puisqu’ils devront rallier directement la ville de Tadjenanet à leur retour du Maroc, prévu ce jeudi, pour disputer un match de championnat (26e journée), samedi prochain face au DRBT, d’où cette décision de Bouali de convoquer l’ensemble de ses éléments. Côté technique, les Hamraoua sont très confiants et décidés à aller chercher la qualification mercredi soir. Une mission qui semble dans les cordes des coéquipiers de Zaâbia, eux qui affronteront un adversaire qui peine en championnat, comme en témoigne cette défaite concédée, ce week-end, à Berkane (2-0), qui compromet sérieusement les chances de maintien de l’équipe marocaine, avec une peu enviable et dangereuse avant-dernière place au classement du championnat d’élite marocain. Une aubaine pour notre représentant qui doit mettre à profit cette situation et aller chercher une qualification au prochain et dernier tour éliminatoire avant la phase des poules. A signaler que cette rencontre sera officiée par un trio arbitral guinéen composé de Sekou Ahmed Touré, Sidiki Sidibé et Aboubacar Doumbouya. T. A. S. CS CONSTANTINE Une semaine décisive pour les Clubistes Par Salim Oussaci La bourde arbitrale commise lors de la première demi-finale a eu son impact négatif sur le comportement du trio conduit par le jeune international Mustapha Ghorbal. Même si les trois buts inscrits par le MCA ne souffrent d’aucune irrégularité, il n’en demeure pas moins qu’il y avait, en rapport à l’arbitrage, plusieurs ratages dans la direction d’un match déverrouillé d’entrée et sans ambages. Car, pour un trio composé de deux internationaux, dont un mondialiste, l’assistant Itchiali, un coup de sifflet à tout instant réduisant à néant un authentique avantage (45’+2), en se mettant, vis-à-vis de l’US Tébessa, dans un inconfortable engrenage. Sur une pelouse excellente, l’appréciation par l’arbitre et ses assistants des actions de jeu devait s’inscrire dans l’attente et d’une manière patente, mais en aucun cas latente. Le hors-jeu signalé à la 43’ contre l’attaque de l’UST par l’assistant Itchiali, et ce, loin de toute situation complexe, laisse pour le moins perplexe. Sur le terrain, la différence apparente de niveau entre les deux équipes ne laissait pas place à toute manip’. En somme, deux coups francs directs (2 buts), deux penalties (dont 1 marqué) étaient les faits marquants de cette 2e demi-finale, avec de la sportivité et conformité de corps, un bon score et surtout un excellent décor. S. O. PHOTO : DR L I l fallait réussir une belle victoire face à l’ASMO pour partir en Egypte le moral au beau fixe. C’est chose faite avec panache par les coéquipiers de Bencherifa, depuis hier sur les terres égyptiennes, en prévision de leur joute retour des 8es de finale de la Coupe de la CAF face à Misr Al Makasa. Si la motivation et la concentration sur ce match sont de mise, le premier souci du coach Gomez reste la récupération avant cette joute retour, mardi au Fayoum Stadium. Le CSC a quitté Constantine dans la nuit de vendredi à samedi, juste après le match de championnat, direction la Turquie pour une première escale avant de rallier le Caire. Un voyage de plusieurs heures assez pesant sur la forme physique des joueurs clubistes, surtout que le Chabab jouera un match décisif ce samedi, dès son retour d’Egypte, avec un déplacement à Relizane (26e J). Une semaine chargée pour le CSC, qui évoluera sur deux fronts avec deux importants objectifs, à savoir la qualification en Coupe de la CAF et le maintien en championnat. Le duo Gomez-Zeghdoud a pris ses précautions, le CSC s’est déplacé au Caire avec la majorité de son effectif, exception faite de Djelilahine et Annane blessés, alors que Chorffa et Mellouli ne sont pas qualifiés. Le reste de l’effectif est bon pour le service. En d’autres termes, des solutions de rechange multiples pour les Constantinois qui séjournent au complexe Moufambic depuis samedi soir dans la capitale égyptienne, avant de rejoindre, aujourd’hui, la ville de Fayoum située à 100 km du Caire. Côté direction clubiste, avec son nouveau directeur Saâd Hamana désigné récemment par le nouveau propriétaire l’ENTP, on a promis une prime généreuse pour les coéquipiers de Meghni en cas de qualification au prochain tour. Une motivation certaine, surtout que les Constantinois sont focalisés sur le match de Relizane que le CSC va préparer dans la ville de Chlef dès son retour d’Egypte, prévu ce jeudi. A noter que la CAF a désigné un trio d’arbitres marocains, avec le directeur de jeu Bouchaib El Ahrach, assisté par Redouane Achik et Yahia Nouali. A. Henine MO BÉJAÏA Dernière ligne droite avant le Zamalek L es Crabes du MO Béjaïa ont entamé, depuis samedi dernier avec la reprise des entraînements au stade de l’Unité maghrébine, les préparatifs de la manche retour face au Zamalek Sporting Club afin d’être au rendez-vous et réussir un bon résultat. Tenus en échec par l’USM Blida en championnat, les Béjaouis se sont tournés vers ce rendez-vous africain. Battus à l’aller sur le score de 2 à 0 au Caire, les capés du coach Amrani ne comptent pas céder aussi facilement et se montrent déterminés à relever le défi et renverser la situation pour se qualifier à la phase des poules. Le premier responsable de la barre technique, l’entraîneur Amrani travaille actuellement pour trouver les mécanismes nécessaires et corriger les erreurs afin d’arracher une belle victoire, surtout que les Béjaouis seront soutenus par des milliers de fans. Les Egyptiens sont arrivés hier à Béjaïa en fin d’après-midi, et ils effectueront une séance d’entraî- Paul Bassey, délégué du match ■ Le commissaire de la Confédération africaine de football (CAF), le Nigérian Paul Bassey, délégué du match MOB-Zamalek, pour le compte des 8es de finale de la Ligue des champions d’Afrique (retour), est arrivé en Algérie hier après-midi. Quelques instants après l’atterrissage de son avion, il s’est rendu compte qu’aucun responsable des instances sportives ne l’attendait à l’aéroport Houari Boumediène d’Alger. Les policiers exerçant sur place l’ont pris en charge afin de lui faciliter les formalités. Finalement, alertée de son arrivée, la Fédération algérienne de football (FAF) a dépêché un représentant sur place. K. G. nement aujourd’hui à l’heure du match. La délégation du Zamalek, forte de 45 personnes, a été invitée à un dîner ce soir organisé par la direction du MOB en son honneur. Par ailleurs, 12 000 billets seront mis en vente demain à partir de 10h au stade de l’UMA. Les arbitres tunisiens rejoindront Béjaïa aujourd’hui. Ils seront hébergés à l’hôtel Brahimi où aura lieu la réunion technique d’avantmatch. La rencontre qui aura lieu à partir de 18h au stade de l’UMA verra l’absence de deux joueurs béjaouis, à savoir Messaoudi et Zerdab pour cause de suspension automatique. L. Hama LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanchje 17 avril 2016 COMMENTAIRE Le double jeu d’Ouyahia Par Ali Bahmane O HABITAT Seuls 185 000 logements AADL sont lancés L a livraison des programmes de logement en locationvente AADL n'est pas pour demain. Selon les chiffres donnés, hier, par Mohamed Tarek Belaribi, directeur général de l’Agence, le taux de lancement des chantiers de construction de logements AADL pour le programme 2013 est très loin des promesses affichées par les pouvoirs publics. Ainsi, selon le directeur général de l’AADL, sur un total de 310 000 unités inscrites (alors qu’on parlait, il n’y a pas si longtemps, de 450 000 logements) seules 185 000 ont été lancées. Le taux d'avancement des travaux est de 40% et 286 000 de ces logements sont en phase de finalisation, selon M. Belaribi, qui s’exprimait en présence du ministre de l’Habitat et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune. Le gouvernement avait approuvé, au début du mois, des transactions pour la réalisation de 22 350 logements, outre les 7750 dont les études ont été achevées. Les appels d'offres ont été lancés dans ce sens, portant ainsi le nombre de logements en cours de construction à 215 728 unités réparties à travers le territoire national, indique l’APS, qui cite des responsables au ministère de l’Habitat. Pour les programmes 2001 et 2002, l'AADL s'apprête à distribuer 11 614 logements au niveau national, dont 8000 dans la capitale. Cette opération est prévue pour le mois de Ramadhan. A ce détail près que sur beaucoup de sites, les immeubles sortent à peine de terre. Ali Boukhlef BOUMERDÈS UN ACCIDENT FAIT PLUSIEURS BLESSÉS PARMI LES ÉLÈVES ■ Une vingtaine d’élèves originaires des villages de la commune de Ammal, au sud de la wilaya de Boumerdès, ont été blessés dans un accident de la circulation survenu hier vers 17h sur la RN5. Selon nos sources, il s’agirait d’un fourgon J9 transportant des collégiens du CEM Boudjenah Mohamed du cheflieu communal vers les villages de Tiza, Doukane, Boussalah… Le véhicule s’est renversé en abordant un virage à la sortie de la RN5. Selon des témoins oculaires, plusieurs ambulances ont fait la navette Ammal-Thenia pour transférer les nombreux blessés vers l’hôpital de Thenia. Trois blessés graves ont été transférés vers Alger. Au moment où nous mettons sous presse, heureusement aucun mort n’est à déplorer. La colère des parents est à son paroxysme. «La sécurité de nos enfants passe avant tout. Cela fait des années que nous réclamons de l’APC de Ammal de renouveler les véhicules affectés au transport des élèves. Rien n’a été fait», s'insurge un parent d’élève joint par téléphone. Omar Arbane POINT ZÉRO La puissance de l’impuissance D evant ce spectacle d’une classe dirigeante déliquescente, l’opinion est unanime à montrer les signes d’une colère rentrée, adossée à un sentiment d’impuissance. Si peu souhaitent réellement un soulèvement populaire qui serait dévastateur, d’autres avancent l’impossibilité de l’opération devant le redoutable arsenal policier et judiciaire mis en place par la Matrice. De fait, on préfère observer — ou pas — les gesticulations de ceux qui brandissent l’étendard du patriotisme pour étouffer tous les scandales et qui ont fini par donner de l’Algérie l’image d’un pays mort, gangrené par la corruption, qui gouverne par l’insulte. Deux exemples parmi d’autres : Louh, ministre de la Justice enfermé dans une vis sans fin, qui vient d’ordonner à tout le monde de laisser la justice faire son travail, oubliant que justement, si elle faisait son travail, tout le monde la laisserait faire son travail ; et Ouyahia, cynique animateur de comités de quartier qui, Par Chawki Amari comme prévu, vient de défendre Bouchouareb en expliquant qu’il était riche et avait monté sa société offshore avant d’être ministre, alors qu’il a créé Royal Arrival Corp en 2015, un an après sa nomination en 2014. Le mensonge d’Etat fonctionne ainsi : on peut dire n’importe quoi, la force brute servira comme ultime argument. Résultat : cette mauvaise machine de propagande ne fait qu’alimenter un profond ressentiment populaire. En sont-ils conscients ? Probablement, mais là aussi, il y a leur propre impuissance à changer le système qu’ils savent stérile dans lequel ils vivent, obligés de défendre le pire des escrocs parce qu’il a été nommé par le palais et fait partie de la cour. L’impuissance est donc partagée. Résultat du résultat : quand deux impuissances se rencontrent sur un lit de mollesse, c’est celui qui aura le plus petit des petits frémissements qui sera le fécondateur. L’autre accouchera sans douleur d’un petit quelque chose. uyahia a raison de dire que la photo de Bouteflika tweetée par Valls est un «acte abject» tant elle est assassine et déroge aux règles diplomatiques les plus élémentaires. Mais l’acte le plus criminel commis par le patron (contesté) du RND et ses pairs du clan présidentiel (si tant est qu’il y figure) est d’avoir poussé le chef de l’Etat à cet état désastreux. L’attitude la plus digne et surtout la plus humaine à l’égard de Bouteflika après son AVC aurait été, avant 2014, de ne pas le pousser vers un quatrième mandat, de le laisser loin de toute charge politique afin qu’il puisse gérer sa maladie dans le repos le plus absolu. Egoïste et calculateur, son entourage avait besoin de la couverture présidentielle et de son nom pour se maintenir dans les hautes fonctions et gagner en privilèges de toutes sortes. Bouteflika a été laissé à découvert, souffrant en direct, se donnant malheureusement en spectacle. Filmées par la télé publique souvent avec des montages maladroits, ses apparitions ont fini par être exploitées par les vrais ennemis de l’Algérie (à l’image de Valls), mais légitimement commentées par l’opinion publique et les médias nationaux qui y voient une situation anormale hautement préjudiciable à la bonne marche du pays et à son image internationale. Ouyahia dénie à ces derniers leur droit à l’interrogation, il en vient à diaboliser tous ceux qui considèrent que Bouteflika est simplement un homme public, non sacralisable, comptable de sa gestion présidentielle. Il ne saurait bénéficier d’un système spécial au détriment des intérêts suprêmes de la nation. Ouyahia lui-même, à un certain moment, avait émis publiquement des doutes sur les capacités de Bouteflika à accéder à un autre mandat (le quatrième). Aujourd’hui, il avoue que les capacités physiques de Bouteflika sont diminuées par rapport à 1999. Comme il est aussi chef de cabinet, c'est-àdire le plus proche du président de la République, c’est un lourd aveu qui tranche avec ses déclarations antérieures et avec les propos du Premier ministre et du secrétaire général du FLN. Ouyahia dit officiellement que l’Algérie est dirigée par un Président incapable d’assumer toutes ses fonctions officielles. Tout en allant dans le sens de Valls, n’ouvre-t-il pas la voie à l’état d’empêchement ? Le secrétaire général du RND joue un double jeu : d’un côté il diabolise ceux qui critiquent l’état de santé du chef de l’Etat ; de l’autre il leur donne raison. Du pur style Ouyahia version 2016, contesté ouvertement à l’intérieur de son parti, où son autoritarisme et sa gestion basés sur l’invective et le rejet systématique de l’autre ne font plus recette. Mis à nu, le petit roi du sérail politique rêve peut-être d’un autre destin, peut-être le palais d’El Mouradia, ce qui explique le (petit) coup perfide asséné à son propriétaire actuel. ÉNERGIE L'OPEP DISCUTE D'UN GEL DE LA PRODUCTION ■ Les représentants des grands pays producteurs de pétrole, réunis hier à Doha, discutent d'un projet d'accord portant sur un gel, jusqu'à octobre prochain, de la production de brut à ses niveaux de janvier dernier. Le ministre équatorien des Hydrocarbures, Carlos Pareja, a déclaré aux journalistes que son pays, membre de l'OPEP, soutient ce projet d'accord destiné à stabiliser le marché pétrolier et à soutenir les prix, plombés par une surabondance de l'offre. M. Pareja a précisé que le projet prévoyait «la mise en place d'un comité de contrôle du gel». Il a averti que si aucune mesure n'était prise «d'énormes dégâts affecteraient l'industrie pétrolière et il y aurait un important excédent» sur le marché. «Nous sommes prêts à faire le premier pas et à surveiller le marché pour voir la réaction à ce gel lors de la prochaine réunion de l'OPEP prévue en juin à Vienne», a-t-il ajouté. (APS) météo Aujourd’hui Demain 12° 24° ALGER 14° 27° 13° 23° ORAN 14° 24° 9° 24° CONSTANTINE 19° 38° OUARGLA 12° 29° 20° 39°