Climat tendu en Kabylie

Transcription

Climat tendu en Kabylie
BOUMERDÈS
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 18 avril 2016
N°7771 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $.
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
ÉDITION DU CENTRE
UN ACCIDENT
FAIT PLUSIEURS
BLESSÉS PARMI
LES ÉLÈVES
LIRE L’ARTICLE OMAR ARBANE EN PAGE 24
CÉLÉBRATION DU 20 AVRIL 1980
Climat tendu en Kabylie
PHOTO : D. R.
■ Au moment
où les préparatifs
pour marquer le
20 Avril vont bon
train en Kabylie,
où les animateurs
du Mouvement
culturel berbère
(MCB) sillonnent la
région pour animer
des conférences,
la situation semble
susciter certaines
appréhensions quant
au déroulement des
festivités
■ Des conférences sur
le 20 Avril 1980 prévues
dans les universités
ont été interdites par
l’administration.
LIRE L’ARTICLE DE
HAFID AZZOUZI EN PAGE 3
LE SNPSP DÉNONCE LE SILENCE DE LA TUTELLE
GRÈVE DANS LES
ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ
● Le plan d’action mis en place par le syndicat prévoit, outre la journée
d’aujourd’hui, d’autres débrayages. Un sit-in national aura lieu devant
le ministère de la Santé les 25 et 26 avril alors que trois autres jours de
protestation sont programmés début mai.
LIRE L’ARTICLE DE NADIR IDDIR EN PAGE 4
ABDERRAZAK GUESSOUM. Président de l’Association des oulémas
«LE CHIISME EN ALGÉRIE
EST DÛ À L’IGNORANCE
DES SUNNITES»
LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR SALIMA TLEMÇANI EN PAGES 6 ET 7
El Watan
ÉCONOMIE
SYSTÈME FISCAL ALGÉRIEN
Inégalités
sur fond de niches
inexploitées
LA CHRONIQUE d’El Kadi Ihsane
L’asservissement politique
de Sonatrach se donne en
spectacle au stade du 5 Juillet
RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES
11, 12, 13, 14, 15 ET 16
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 2
L’ACTUALITÉ
DEUX ANS APRÈS LA RECONDUCTION DU PRÉSIDENT
POUR UN QUATRIÈME MANDAT
L’Algérie dans la même
interrogation
● L’Algérie est dangereusement en état d’échec ● Sans gouvernail,
elle est livrée aux quatre vents.
eux ans, jour pour jour, après la reconduction du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika,
pour un quatrième mandat, le 17 avril 2014,
l’Algérie est toujours dans la même interrogation.
Est-il en mesure d’assumer les charges qu’impose
la fonction présidentielle ? Qui gère le pays ? Qui va
succéder au Président, très handicapé par la maladie ? Les mêmes questionnements préoccupent les
Algériens qui ont toutes les raisons de se soucier,
après la dernière apparition du locataire d’El Mouradia dans un état de santé inquiétant, de l’avenir de
leur pays. Qui n’aurait pas aimé que la compétition
politique soit centrée sur les choix à faire pour sortir
de la grave crise qui secoue l’économie, sur la meilleure manière d’améliorer le quotidien des Algériens, sur comment rendre l’école et l’université
algériennes performantes, sur la meilleure manière
d’opérer l’inéluctable transition énergétique, sur
les questions environnementales, etc. ? Ce sont
ces débats qui auraient pu être les nôtres. Ceux de
la classe politique, des citoyens lambda, des élites
et de la jeunesse. Deux ans après la reconduction
du président Bouteflika, on se retrouve malheureusement encore à palabrer indéfiniment de son
état de santé, de la corruption qui s’est répandue
comme de la gangrène, de la féroce lutte de clans,
pendant que le salut de la nation demeure toujours
suspendu à la Bourse des marchés internationaux
du pétrole. Notre survie et notre stabilité politique
Abdelaziz Bouteflika
en dépendent. L’Algérie est dangereusement en
état d’échec. Sans gouvernail, elle est livrée aux
quatre vents. D’un côté, une classe politique qui
passe son temps à scruter avec quelle mine on
présentera le premier magistrat du pays au JT de
20h et s’il accomplit les actes de gouvernance qui
sont les siens ; de l’autre, un pouvoir et ses relais
politico-médiatiques qui passent leur temps à tenter
de convaincre l’opinion que le chef de l’Etat tient
bon, que ses capacités à diriger le pays restent
PHOTO : EL WATAN
D
intactes. Voilà à quoi se résume la vie politique
nationale ces deux premières années du mandat
présidentiel, rythmées par les problèmes de santé
du chef de l’Etat et les scandales de corruption qui
éclaboussent son entourage. Mais la dernière visite
en Algérie du Premier ministre français, Manuel
Valls, a sonné comme une gifle. L’on peut discuter
du procédé du responsable français, c’est carrément
une autre histoire. Qu’à cela ne tienne, l’humiliation qui se cache derrière l’image d’un Président
impotent, très fatigué et incapable de s’entretenir
avec son hôte du jour a eu tout de même ce mérite
de réveiller un pays, un peuple, sur ses réalités et sur
ses mensonges qu’il a admis, et sur cette vérité qu’il
connaît depuis un temps : le titulaire du mandat
présidentiel n’est plus à même de gérer et d’autres,
tapis dans l’ombre, attendant l’heure de la curée, le
font à sa place.
Tous les discours et les mensonges de la faune
politique qui rôde autour du palais d’El Mouradia
n’ont pas résisté à une image cliquée dans un tweet.
Qui croirait, aujourd’hui Omar Ghoul, ministre du
Tourisme, ou Ahmed Ouyahia, chef de cabinet de la
Présidence, qui crient à «la trahison» et à «la main
de l’étranger» ? Personne. Sauf ceux qui veulent
bien les croire ou font mine de les croire en échange
de quelques dividendes. Le pays est réellement en
crise et, visiblement, peu de monde tente d’imaginer une issue.
Saïd Rabia
LE PREMIER
MINISTRE
PALESTINIEN
À ALGER
Le Premier ministre de l’Etat de
Palestine, Rami Hamdallah, a
entamé hier une visite officielle
de trois jours en Algérie, à
l’invitation du Premier ministre,
Abdelmalek Sellal. M. Hamdallah
a été accueilli, à son arrivée à
l’aéroport international Houari
Boumediène, par M. Sellal et
des membres du gouvernement.
Cette visite sera l’occasion
pour les deux parties de
procéder à une évaluation des
relations bilatérales et de la
situation en Palestine et dans
les Territoires occupés. Elle
permettra également de procéder
à un échange de vues sur des
questions d’intérêt commun
liées à l’évolution de l’actualité
régionale et internationale. M.
Hamdallah s’est recueilli hier au
sanctuaire du Martyr, à Alger, à
la mémoire des chouhada de la
guerre de Libération nationale.
Accompagné du ministre des
Moudjahidine, Tayeb Zitouni,
le Premier ministre palestinien
a déposé une gerbe de fleurs
devant la stèle commémorative,
récité la Fatiha du Saint Coran et
observé une minute de silence à
la mémoire des martyrs. Ensuite,
M. Hamdallah a visité le Musée
national du moudjahid où des
explications lui ont été fournies
sur les étapes de l’histoire de
l’Algérie, notamment la guerre de
Libération nationale.
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 3
L’ACTUALITÉ
36e ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS BERBÈRE
Le spectre de la répression plane
sur les festivités du 20 Avril
● «Le pouvoir commence déjà à interdire toutes les voix discordantes contre sa démarche», nous a confié Saïd Boukhari,
ancien animateur du MCB.
ette année, la célébration du
36e anniversaire du Printemps
berbère intervient dans un
contexte un peu particulier, caractérisé notamment par l’interdiction des
activités programmées. D’ailleurs, les
préparatifs pour marquer le 20 Avril
vont bon train à travers la Kabylie et
les animateurs du Mouvement culturel
berbère (MCB) sillonnent la région
pour animer des conférences. Cependant, la situation semble susciter certaines appréhensions.
La semaine dernière, contre toute attente, la conférence que devait donner
Hakim Saheb, cadre du RCD, n’a pas
eu lieu à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Selon les organisateurs, cette rencontre a été interdite
par l’administration qui a évoqué les
instructions du ministre de tutelle qui
«ne veut plus d’activités partisanes
au sein de l’université» alors que les
campus ont pour habitude d’abriter
de telles rencontres à l’occasion de la
célébration du Printemps berbère.
«L’université de Tizi Ouzou, qui était
le bastion des luttes démocratiques, ne
doit pas être réduite à un lieu où l’on
interdit la célébration du Printemps
berbère, alors que l’étincelle de cet
événement est partie d’ici, après l’interdiction de la conférence que devait
animer Mouloud Mammeri le 10 mars
1980, sur Les Poèmes kabyles anciens.
Trente-six années plus tard, on assiste
aux mêmes pratiques. C’est vraiment
dangereux pour l’avenir de l’université», clame un étudiant.
Saïd Chemakh, professeur au département de langue et culture amazighes,
a, lui aussi, dénoncé cette interdiction.
Des activités sont programmées par
la société civile et les institutions
publiques pour marquer le Printemps
berbère
C
PHOTO : D. R.
Sur sa page facebook, il écrit : «Qu’un
enseignant de l’université Mouloud
Mammeri de Tizi Ouzou soit interdit
de donner une conférence à des étudiants, on aura tout vu ! Il y a 36 ans,
Mammeri a été interdit de conférence
dans la même université. L’auteur des
Poèmes kabyles anciens a ressuscité
l’âme de l’éternel Jugurtha dans tous
les cœurs des Kabyles qui refusent
l’humiliation par ceux qui ont confisqué l’indépendance algérienne depuis
1962. Le Printemps berbère y a vu le
jour avec ses bouleversements tous
azimuts. Souhaitons que l’interdiction
de la conférence de Hakim Saheb
puisse ouvrir de nouveaux horizons
pour les Berbères et tamazight.»
Saïd Boukhari, l’un des animateurs du
MCB, a confirmé que la conférence
que doit animer Saïd Khelil (l’un
des détenu d’Avril 1980) aujourd’hui
à l’université Mohand Oulhadj de
Bouira n’a pas été autorisée. Il estime
que «malgré les menaces du pouvoir,
le 20 Avril constitue un événement
important auquel toutes les populations doivent participer sereinement,
dans la pluralité et la diversité car,
contrairement à ce qui est rabâché
par les décideurs, le combat pour
tamazight ne fait que commencer. Le
pouvoir est habitué à s’approprier
toutes les revendications populaires
pour les vider de leur sens. C’est ce
qui arrivera à notre langue si nous
ne sommes pas vigilants». Allusion
faite, sans doute, aux différentes activités programmées par les institutions
publiques pour marquer le Printemps
berbère. «En plus des provocations
du wali qui a découvert qu’il peut
marcher pour tamazigh, le pouvoir
commence déjà à interdire toutes les
voix discordantes contre sa démarche.
En tant qu’ancien militant, j’appelle
les citoyens à ne pas répondre à la provocation et à fêter cet événement dans
la sérénité», a ajouté Saïd Boukhari.
Deux marches sont prévues mercredi
dans les villes de Tizi Ouzou, Béjaïa et
Bouira : l’une à l’appel du RCD pour
exiger «l’officialisation effective de
la langue amazighe» ; l’autre à l’initiative du MAK pour s’élever contre
«les arrestations ciblées et répétées
des cadres du mouvement ainsi que des
militants actifs». Les organisateurs des
deux actions promettent de mobiliser
des milliers de personnes en dépit des
«mises en garde du pouvoir».
Lors de sa visite, samedi à Constantine, le Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, a insisté sur l’unité nationale
qui est, a-t-il affirmé, «une ligne rouge
à ne pas dépasser. L’Algérie demeure
un pays uni qui ne pourra jamais être
divisé comme l’espèrent certaines
parties». Il a déclaré également que
«grâce à la constitutionnalisation de
tamazight en tant que langue nationale
et officielle, il a été mis fin à la politisation de cette langue pour devenir l’une
des constantes de l’identité nationale».
Des déclarations qui sonnent, selon
nombre de militants, comme un signe
avant-coureur pour «empêcher l’action
de terrain à l’occasion du 20 Avril».
«Espérons que le pouvoir ne mobilisera pas les forces de sécurité pour
réprimer les marches de mercredi»,
appréhendent-ils.
Hafid Azzouzi
D’ANCIENS MILITANTS DU MCB APPELLENT
AU DEVOIR DE VÉRITÉ
omme chaque année à la veille
C
de la célébration du Printemps
berbère déclenché le 20 avril 1980,
la région de Kabylie se remémore
ce moment fondateur, précurseur du
combat démocratique. Une occasion
aussi pour des acteurs du Mouvement
culturel berbère (MCB) de reprendre
la parole pour redonner un sens à
ce combat en le projetant dans des
perspectives politiques d’avenir. Ce
qui donne lieu, souvent, à des divergences, voire à des polémiques.
Comme l’illustre la déclaration signée
hier par d’anciens détenus d’Avril
1980, à leur tête l’emblématique Saïd
Khelil, et certains camarades comme
Rachid Aït Ouakli, Chemim Mokrane et Mohamed Naït Abdallah.
«S’astreindre au devoir de vérité fait
parfois mal. Seulement, la vérité agit
toujours dans le sens de libérer les
consciences du mensonge, les mémoires de l’oubli et le rêve de tous ses
faux-semblants», rappellent les signataires de la déclaration.
Sans nommer les «adversaires» du
jour, ils assènent que «la recherche
du rêve perdu ne peut avoir d’autre
rôle que de nourrir l’illusion de le
retrouver. Soumise à l’égoïsme d’une
représentation politique condition-
née par l’agenda électoral du régime
totalitaire — dont le crime organisé et
la mafia de l’argent sale font la pluie
et le mauvais temps en Algérie — et
à son discours aliénant, cette illusion
favorise la multiplication des arrangements de l’ombre et des alliances
contre nature auxquels nous assistons
aujourd’hui».
Et pour mieux marquer leur distance
et surtout leur refus de s’inscrire dans
la démarche de leurs «frères ennemis», les compagnons de Saïd Khelil
demandent des comptes : «Nous voulons connaître la vérité, toute la vérité,
rien que la vérité sur le détournement
du boycott scolaire de 1994. Nous
voulons connaître la vérité sur l’assassinat de Matoub Lounès commis, rappelons-le, durant la phase ‘‘résiduelle’’
du ‘‘terrorisme pédagogique’’. Nous
voulons connaître la vérité sur la stratégie du chaos local appliqué, dont la
première phase expérimentale a été
menée en Kabylie en 2001, donnant
lieu à ce qui est appelé le Printemps
noir. Nous voulons connaître la vérité
sur le massacre des 127 martyrs de
Kabylie en 2001, les martyrs du M’zab,
les 200 000 morts de l’ensemble de
l’Algérie et les 20 000 disparus.»
H. O.
UNE CONFÉRENCE DE SAÏD KHELIL INTERDITE À L’UNIVERSITÉ DE BOUIRA
Tension et grogne des étudiants
n climat de tension a régné hier à l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira,
après le refus de l’administration d’autoriser une conférence-débat que devait
présenter aujourd’hui l’ancien animateur du Mouvement culturel berbère (MCB)
et détenu d’Avril 1980, le militant Saïd Khelil. En effet, des étudiants ont protesté
devant le rectorat de l’université pour dénoncer la décision du recteur de ne pas
autoriser la tenue de cette conférence-débat autour du Printemps berbère. «Pas
de politique à l’université !» a signifié le recteur aux étudiants ayant formulé une
demande d’autorisation de cette rencontre. Un étudiant du département de langue
et culture amazighes (DLCA) a estimé que ce refus est une atteinte aux libertés
U
et un manque de considération pour les martyrs du Printemps berbère. Certes, le
refus d’autoriser la conférence de Saïd Khelil est lié à une instruction du Premier
ministre interdisant toute activité politique dans les enceintes universitaires. Une
note a été d’ailleurs adressée par le ministère de tutelle aux responsables d’établissement universitaire. Contacté par téléphone, Saïd Khelil, figure de proue du
mouvement berbère, a annoncé qu’il a été invité par des étudiants et est attendu
aujourd’hui à l’université pour animer une conférence sur le Printemps berbère.
Des étudiants sont catégoriques : «La conférence aura lieu avec ou sans l’autorisation de l’administration.»
Amar Fedjkhi
TAMANRASSET
67 MIGRANTS
CLANDESTINS
ARRÊTÉS PAR LA
DOUANE
La direction régionale des
Douanes de Tamanrasset
a annoncé, hier,
l’arrestation de 67 migrants
de différentes nationalités
en situation illégale sur
le territoire national.
Ces arrestations ont été
opérées en collaboration
avec les forces combinées
de l’ANP lors de trois
opérations distinctes
menées à 320 km au
sud-est du chef-lieu de la
wilaya de Tamanrasset,
précise notre source. Ce
coup de filet s’est soldé
par la saisie de deux
véhicules Toyota Station,
d’une arme d’assaut de
type kalachnikov et d’une
quantité non négligeable
de munitions de calibre
39x7,62 mm. Neuf
détecteurs de métaux ont
également été récupérés
lors de ces opérations,
ajoute la même source.
Ravah Ighil
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 4
L’ACTUALITÉ
LE SNPSP DÉNONCE LE SILENCE DE LA TUTELLE
Grève dans les établissements de santé
● Le SNPSP dénonce, dans sa plateforme de revendications, le phénomène de la violence dont sont victimes les professionnels de santé sur leur
lieu de travail et exige la mise en place de mesures de protection adéquates.
L
e Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP)
maintient son mouvement de
protestation. Une journée de grève est
prévue aujourd’hui dans les établissements de santé.
Le plan d’action mis en place par le
syndicat prévoit d’autres journées de
débrayage les 25 et 26 avril, avec un
sit-in national devant le ministère de
la Santé ainsi que trois autres jours
de protestation les 2, 3 et 4 mai. La
réunion de conciliation organisée
après l’annonce de la grève n’est pas
allée à son terme en raison du retrait
du partenaire social qui a contesté la
composition de cette commission et
demandé la présence du ministre de
la Santé, Abdelmalek Boudiaf. Le
syndicat n’a pas été convié à d’autres
rencontres de conciliation. «On s’est
retirés de la dernière réunion de
conciliation parce qu’on s’est retrouvés avec les mêmes membres de la
commission mixte centrale chargée
du suivi des dossiers des partenaires
sociaux, qui ne s’est pas réunie depuis le 20 octobre. Les membres de
cette commission ne pouvaient pas
prendre de décision. Seul le ministre,
auquel un courrier explicatif a été
adressé au lendemain de la réunion
de conciliation, peut répondre à nos
revendications», a indiqué, hier, Lyès
Merabet, président du SNPSP, lors
d’une conférence de presse organisée au siège de l’Unpef. Le SNPSP
a déploré l’«attitude négative et les
propos provocateurs» de certains
responsables du ministère présents à
la réunion, particulièrement la présidente de la commission centrale qui
a déclaré, indique le Dr Merabet, que
«la protestation des praticiens de santé publique est motivée par des considérations non professionnelles». Une
pique est aussi adressée au chargé des
relations avec les partenaires sociaux
qui «manœuvre en faveur d’un syndicat, celui de l’UGTA, le FNTS». Le
SNPSP dénonce, dans sa plateforme
de revendications, le phénomène de
la violence dont sont victimes les
professionnels de santé sur leur lieu
de travail et exige la mise en place de
mesures de protection adéquates.
Il rappelle toutes les formes d’entraves au libre exercice syndical et
exige la levée des mesures disciplinaires et des poursuites judiciaires engagées par la tutelle contre
des délégués syndicaux. Le syndicat
demande aussi le respect des engagements pris par le ministère de tutelle
dans le cadre du PV de conciliation
du 4 mai 2015 et l’audience accordée
au SNPSP le 24 février 2016, pour
le règlement définitif des situations
socioprofessionnelles en souffrance.
Déplorant la sourde oreille de la
tutelle, le président du SNPSP rappelle la disponibilité de son syndicat
à s’asseoir à la table des négociations
mais en présence du ministre. «La
balle est dans le camp du ministère.
Nous espérons une réaction positive
de la tutelle», signale le Dr Merabet,
qui fait remarquer que son syndicat
compte 12 300 adhérents, soit 70% de
l’effectif global.
Nadir Iddir
VIOLENCES CONTRE LES PERSONNELS SOIGNANTS
Une pétition pour alerter les autorités
présentation de la pétition. «Cela fait de nombreuses années que nous tentons de sensibiliser
les pouvoirs publics, ministère de la Santé en
tête, sur cette situation qui n’en finit pas de
s’aggraver», affirme le docteur Lyès Merabet, président du SNPSP. Les signalements de
violence sont quasi-quotidiens. «Nous étions
en fin de semaine dernière à Laghouat, où,
justement, un praticien a été agressé durant son
service», relate-t-il.
Ainsi, le SNPSP a recensé, pour l’année 2015,
plus de 2700 cas d’agression contre le personnel de la santé, qui ne sont certainement que
la partie visible de l’iceberg. «Ces chiffres
sont bien en deçà de la moyenne puisque le
décompte est établi à partir de la fin du premier
trimestre de l’année dernière. De même, ce
bilan n’a pas pu prendre en compte toutes les
structures de santé de l’ensemble du territoire
national», explique le Dr Merabet. «De nombreux facteurs font que cette violence s’installe
partout dans la société et prend de l’ampleur
dans les rues, sur la route, etc. Les structures
hospitalières sont d’autant plus concernées
qu’elles sont ouvertes toute la journée et toute
la nuit, et que le personnel soignant et les
agents d’accueil sont en contact direct avec
la population sans aucune autre interface»,
ajoute-t-il. Et de préciser que la majorité des
cas d’agression sont le fait des accompagnants
de malades, ou encore de «bandes de jeunes
qui poursuivent, aux urgences, des rixes
entamées à l’extérieur». Face à ces risques
permanents, tout est fait par les soignants afin
d’éviter les gardes de nuit. «Le corps médical
se féminise de plus en plus, tout comme les paramédicaux qui sont à 90% des femmes. Elles
se voient obligées de payer leurs collègues
hommes pour qu’ils assurent leurs gardes nocturnes.» Raison pour laquelle la sécurité dans
les établissements sanitaires est devenue l’une
des principales revendications de la plateforme
du SNPSP. «L’année dernière, il était question
de mettre en œuvre un plan d’action et de télésurveillance, présenté par le MDN et la DGSN.
Toutefois, et jusqu’à aujourd’hui, rien n’a été
fait à ce sujet», déplore le président du SNPSP.
G. L.
PUBLICITÉ
H
alte aux violences contre les professionnels
de la santé !» C’est sous ce titre que le Syndicat national des praticiens de santé publique
(SNPSP) a lancé en ligne, la semaine dernière,
une pétition afin de dénoncer les violences et
pressions exercées sur les personnels de santé
dans l’exercice de leurs fonctions. L’objectif
de cette initiative est de «dénoncer le climat
d’insécurité qui s’est installé dans les structures de santé publique devant la multiplication
des actes de violence, verbale et physique, à
l’encontre du personnel soignant au niveau des
établissements de santé publique en l’absence
des mesures de protection concrètes, revendiquées par le SNPSP depuis des années à l’autorité de tutelle», peut-on lire dans le texte de
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 5
L’ACTUALITÉ
VIOLENCES
À L’ÉGARD
DES FEMMES
NOURIA BENGHEBRIT, MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE
«La médiocrité est notre
premier ennemi»
Une formation
pour les DAS
de 11 wilayas
● La ministre a invité les partenaires sociaux et la société dans son ensemble à l’assister
dans son combat contre la médiocrité dans le secteur de l’éducation.
a réforme du système éducatif est une question nationale
qui concerne plusieurs secteurs et surtout toute la société.
Débattre de l’école est un bon
signe. C’est ce qu’ont relevé
hier les participants à la journée parlementaire portant sur
les programmes pédagogiques
organisée par la commission de
l’éducation à l’APN. Des universitaires et experts algériens,
des syndicalistes du secteur, des
enseignants et des parlementaires
ont pris part à cette rencontre. Un
espace qui a permis à la ministre
de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, d’apporter un
démenti catégorique, preuves à
l’appui, à ceux qui doutent de
son engagement pour rehausser
l’école à la place qui lui revient
de droit et qui l’accusent d’avoir
sollicité des étrangers — plus
précisément des experts français
— pour l’élaboration d’un nouveau programme scolaire.
Les membres de la commission chargée de mettre en œuvre
les programmes de deuxième
génération étaient présents dans
la salle et se sont relayés pour
expliquer ce qui changera dans
les programmes scolaires, notamment pour les deux premiers
paliers (1re et 2e années primaires
et 1re année moyenne). «Beaucoup de choses ont été dites
sur la composante et le rôle de
la commission des programmes.
Certains ont véhiculé des rumeurs infondées en disant que les
membres de la commission sont
tous des étrangers. Aujourd’hui,
ces experts sont venus rendre
compte aux représentants du
peuple de leur travail. Et ce
sont tous des experts algériens»,
assène Mme Benghebrit qui pré-
C
PHOTO : M. SALIM
L
Nouria Benghebrit plus déterminée que jamais
cise que la commission est composée de groupes spécialisés par
discipline.
La ministre a invité les partenaires sociaux et la société dans
son ensemble à l’assister dans
son combat contre la médiocrité
dans le secteur de l’éducation,
tant au niveau de la gestion
que de l’action des enseignants.
Selon la ministre, la situation
est très complexe, d’où la conjugaison des efforts afin d’aboutir
à une école de qualité. «Notre
but, aujourd’hui, est de militer
ensemble contre la médiocrité et
pour l’amélioration du système
éducatif, pour que nos élèves
puissent avoir un bon niveau,
de bonnes connaissances et une
personnalité épanouie», explique
la ministre.
Pour concrétiser cet objectif, les
moyens humains et matériels
existent, mais il faut, de l’avis
de Mme Benghebrit, convenir
d’un minimum de respect pour
construire l’école algérienne par
excellence. «Le respect de la
loi et la valorisation du travail
doivent se traduire par des comportements qui constitueront un
acquis pour l’école algérienne»,
note la ministre, avant de rappeler que «la refonte des programmes scolaires a été dictée
par la nécessité de s’adapter au
nouveau contexte, aux dispositions des lois de la République et
aux nouvelles orientations pédagogiques».
La commission nationale des
programmes et les groupes de
travail chargés des matières ont
élaboré, en cinq années (20032007) 206 programmes et 206
documents pédagogiques. Les
programmes de deuxième géné-
ration seront appliqués à partir de
cette année pour atteindre, d’ici
2020, le troisième palier. Les
experts ont révélé que les programmes actuels ont été confectionnés dans l’urgence et dans
un contexte un peu particulier.
Il est donc essentiel, selon eux,
de les revoir pour combler les
lacunes et actualiser certaines
données. D’autres intervenants
ont mis l’accent sur la flexibilité
de la pédagogie et la nécessité
de prodiguer systématiquement
des formations aux enseignants.
Ce qu’appuie Mme Benghebrit
en affirmant que l’autre défi
qui se pose à son département,
après l’amélioration des conditions de scolarisation des élèves,
est de promouvoir la situation
professionnelle des enseignants
et autres personnels du secteur.
Nabila Amir
CONTRACTUELS DE L’ÉDUCATION
La médiation pour sortir de l’impasse
e Conseil national autonome du personnel
L(Cnapeste),
enseignant du secteur ternaire de l’éducation
le Conseil des lycées d’Algérie
(CLA) ainsi que le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) proposent
leur médiation «pour sortir de l’impasse» dans
laquelle se trouve le secteur après la montée au
créneau des contractuels. Ces enseignants, qui
sont en grève depuis le 27 mars dernier, exigent
l’intégration dans des postes permanents sans
concours. Le rejet de cette revendication par le
ministère de l’Education nationale a été confirmé par le Premier ministre qui a affirmé, lors de
sa récente visite à Constantine, que la réussite au
concours est la seule voie de recrutement légale
dans la Fonction publique.
Pour éviter que l’impasse ne perturbe davantage
le déroulement du troisième trimestre et menace
la préparation des examens de fin de cycle, les
trois syndicats proposent une série de mesures
«qui garantissent le respect de la réglementation
tout en rendant justice aux enseignants contractuels», explique Idir Achour, porte-parole du
CLA. Ces syndicats proposent, en effet, leur
médiation entre les contestataires qui campent à
l’est de la capitale et le ministère de l’Education
nationale qui tient au principe de l’équité et de la
légalité dans le processus de recrutement.
Aussi, le nombre important d’inscrits au
concours de recrutement qui se tiendra le
30 avril, dépassant les 860 000 candidats, ne
laisse pas de marge de manœuvre à l’administration, qui risque de déplacer le foyer de tension
en cas de changement de position sur ce dossier.
Le Premier ministre a d’ailleurs souligné que «la
loi exigeait de passer par un concours de recrutement, obéissant à la nécessité d’assurer l’égalité des chances pour tous», tout en rappelant la
volonté du gouvernement à donner la priorité à
ces enseignants...
Les trois syndicats ont introduit leur demande
aux services du Premier ministère dans le cadre
du processus de négociation entamé avec la
tutelle, qui est le ministère de l’Education nationale, chapeauté par les services de M. Sellal,
expliquent des syndicalistes des formations
concernées. Les solutions que proposent ces
organisations syndicales «ne vont pas toucher
au principe du recrutement par concours. Dès le
début du conflit, toutes les solutions proposées
étaient liées au concours ou à son annulation,
mais les mesures que nous proposons permettront de trouver un consensus sans piétiner la
législation en vigueur, tout en rendant justice
aux enseignants contractuels», expliquent les
syndicalistes, qui préfèrent garder les détails
pour leurs vis-à-vis du gouvernement.
Depuis le début de ce conflit, près de 15 000
enseignants sont grève (source syndicale) et plusieurs dizaines de contractuels refusent de quitter le campement de Boudouaou (Boumerdès)
après avoir été interdits d’accéder à la capitale.
Les mesures d’apaisement proposées par le
ministère de l’Education nationale — à savoir la
bonification des années d’expérience et la priorité dans le renouvellement des contrats en cas
d’échec au concours — n’ont pas convaincu les
protestataires pour mettre fin à leur mouvement.
Fatima Aït Khaldoun-Arab
’est aujourd’hui qu’aura lieu, à
partir de Constantine, le lancement d’un nouveau plan de renforcement des compétences des professionnels des directions de l’action sociale
(DAS) et des cellules de proximité en
matière d’écoute, de conseil et d’accompagnement des femmes victimes de
violences. Organisé par le ministère de
la Solidarité nationale et de la Condition féminine, en collaboration avec
ONU-Femmes, ce plan de formation
entre dans le cadre du programme de
coopération consacré au «renforcement
de l’effectivité de l’égalité des droits
entre les hommes et les femmes en
Algérie» qui intervient à la faveur de la
récente loi criminalisant les violences à
l’égard des femmes. Il s’agit d’un cycle
de formation de 6 mois destinée aux
personnels des DAS de 11 wilayas qui se
rencontreront aujourd’hui à Constantine
avant d’être élargi aux autres DAS en
2016 et 2017. Selon les organisateurs,
il est question «de mettre l’accent, entre
autres, sur les connaissances et les données chiffrées actualisées en matière de
violences faites aux femmes, de cadre législatif national et international concernant les violences, l’intersectorialité de
la prise en charge, le développement des
savoir-faire opérationnels et des compétences en matière d’écoute active, de
conseil et d’accompagnement dont le but
est d’améliorer la qualité des services
dispensés afin que les femmes puissent
s’y adresser en toute confiance et non
pas les éviter». Il est à noter, précisent
les mêmes sources, que cette initiative
«fait suite au projet-pilote mené en 2014
avec ce même objectif et qui a concerné
les DAS de 7 wilayas. Après une évaluation, une équipe technique de formateurs
expérimentés de différents profils (sociologues, juristes, psychologues cliniciens
principalement) est de nouveau mobilisée avec un plan de renforcement de
compétences enrichi et plus adapté aux
besoins».
Il est par ailleurs important de souligner
que ce partenariat entre le ministère et
ONU-Femmes, au lendemain de l’adoption de la loi sur les violences à l’égard
des femmes, «pourra contribuer», nous
dit-on, «pour peu qu’il se pérennise, à
mieux professionnaliser l’aide apportée
à ces femmes victimes de violences, tout
en l’humanisant et également à diffuser,
vulgariser le contenu de la loi sur les
violences auprès des hommes et des
femmes qui s’adressent aux services de
l’action sociale. Car l’enquête (MICS4),
réalisée par le ministère de la Santé
et l’Unicef auprès de 38 548 femmes,
en 2014, montre que plus de la moitié
(59%) des Algériennes de 15 à 49 ans
estiment qu’un mari a le droit de frapper ou de battre son épouse». Pour les
organisateurs, la persévérance du travail
et la continuité politique sont nécessaires pour agir en amont et en aval, et
atteindre à l’horizon 2030, l’Objectif
de développement durable n°5, notamment son alinéa qui stipule : «Eliminer
de la vie publique et de la vie privée
toutes les formes de violences faites aux
femmes et aux filles, y compris la traite
et l’exploitation sexuelle et autres types
Salima T.
d’exploitation.»
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 6
L’ACTUALITÉ
ABDERRAZAK GUESSOUM. Président de
«Le chiisme en Algérie est
En bon philosophe, le docteur
Abderrazak Guessoum,
président de l’Association des
oulémas, a eu des difficultés à
masquer les contradictions qui
minent la société algérienne,
notamment s’agissant des
questions sociétales, surtout
celles relatives au statut de la
femme. Dans cet entretien, il
évoque les courants salafistes, le
chiisme, mais aussi «l’écoute» de
l’ex-ministre des Affaires
religieuses, Ghlamallah, et sa
relation «incompréhensible»
avec son ancien élève, Mohamed
Aïssa, devenu ministre.
une agression contre la famille. Il s’agit d’un des
piliers de l’islam.
Les cinq piliers de l’islam sont connus et le
wali n’en est pas un…
Je voulais dire un des piliers du mariage dans
l’islam. La dot, les témoins, le wali sont les
conditions dictées par le Coran. Pour nous, le
wali est le symbole de la famille qui garantira la
poursuite du contrat de mariage. Est-ce qu’une
femme digne de ce nom peut se marier sans que sa
famille soit présente ?
Tout comme pour un homme ?
Effectivement. Est-ce qu’un homme digne peut
prendre une femme dans un hôtel et se marier sans
la présence de sa famille ?
Entretien réalisé par Salima Tlemçani
Vous vous êtes opposé à la réforme de
l’école engagée par la ministre de l’Education
nationale, Nouria Benghebrit, et appelé les
Algériens à adopter la même position. Peut-on
en connaître les raisons ?
Il n’y a aucun problème entre nous, en tant
qu’association, et la ministre Mme Benghebrit. Bien
au contraire. Toute personne, homme ou femme,
qui assume une responsabilité gouvernementale
dans notre pays, devient la propriété de tous.
Mme Benghebrit, en tant que ministre, agit et prend
des décisions au nom du gouvernement. Tout
citoyen a le droit de la conseiller et de l’orienter.
Notre communiqué n’a pas été fait dans le but de
polémiquer, mais de dialoguer. Nous voulions
donner à la société et à la ministre notre avis en
tant qu’association qui, par définition, est une
association d’éducation et d’enseignement. C’est
un message, ou un conseil adressé à la ministre, à
l’opinion publique et même à l’autorité suprême.
Vous refusez la polémique, mais dans votre
message vous appelez les Algériens à s’opposer
à cette réforme. A quoi vous attendez-vous ?
Nous avons demandé à la société de protéger
l’école et non pas de s’opposer à la réforme. Nous
voulons la protéger d’une certaine infiltration
étrangère et d’une agression culturelle étrangère.
De quelle agression étrangère parlez-vous ?
Je vous cite un exemple. Pourquoi exiger,
dans un concours destiné aux enseignants, la
langue française comme seule langue étrangère ?
Un enseignant doit avoir au moins une langue
étrangère en plus de la langue maternelle. Pourquoi
exiger le français et non pas l’anglais, par exemple,
qui est la langue de l’universalité, de la technicité
et de la science ? Le fait d’exiger seulement la
langue française n’est pas logique. Nous estimons
que l’élève algérien doit être ouvert sur toutes
les cultures, à partir des constantes nationales, de
l’islam bien étudié, bien compris et bien appliqué,
que nous défendons, et la langue arabe qui n’est
qu’un moyen pour s’ouvrir sur les autres.
Si la langue n’est qu’un moyen pour accéder
à la science, pourquoi l’enseignant ne devrait-il
pas maîtriser le français ?
Nous n’avons aucune frontière avec les
langues. Peu importe ce que l’enseignant maîtrise.
L’essentiel est qu’il ne soit pas emprisonné dans
le ghetto du français. Nous ne posons aucune
barrière, nous sommes ouverts sur tout. Nous
sommes pour l’égalité entre les cultures, les
religions et pour la compréhension culturelle. Je
suis révolté quand je lis, dans certains écrits dans la
presse, le qualificatif d’islamo-conservateurs. Que
veulent-ils dire et qui visent-ils ?
Pensez-vous qu’il soit normal d’enseigner à
un enfant du premier cycle les «souffrances de
la tombe» (adhab el kabr), le Jugement dernier
ou de lui apprendre comment Dieu va torturer
«
J’ai été à
l’école
coranique.
Qu’est-ce qui
empêche
l’école
publique d’enseigner le
Coran ? Rien. Nous
sommes pour
l’enseignement coranique
basé sur la méthodologie,
la bonne compréhension
de l’islam et le
comportement
exemplaire de
l’enseignant et de
l’enseignante.
les mécréants, etc. ? N’est-ce pas plus simple de
lui apprendre à être un bon citoyen demain ?
Si je parle d’un islam bien appris, bien compris
et bien appliqué, c’est justement pour éviter ces
situations. Nous avons appris l’islam à partir de
l’âge de 3 ans. Nous sautions les versets difficiles
parce qu’ils ne correspondaient pas aux capacités
intellectuelles de l’enfant.
Vous avez appris le Coran à l’école coranique
et non pas à l’école, qui est un lieu de savoir et de
connaissances universelles…
Effectivement, j’ai été à l’école coranique.
Mais qu’est-ce qui empêche l’école publique
d’enseigner le Coran ? Rien. Alors, nous sommes
pour l’enseignement coranique basé sur la
méthodologie, la bonne compréhension de l’islam
et le comportement exemplaire de l’enseignant et
de l’enseignante.
N’avons-nous pas besoin plutôt d’une école
qui forme de bons citoyens ?
Est-ce que l’enseignement coranique empêche
les élèves d’être de bons citoyens ?
Ce n’est pas le Coran qui pose problème,
mais plutôt la manière dont il est expliqué et
enseigné…
Vous avez raison. C’est pour cela que je ne cesse
de parler d’islam bien étudié, bien compris et bien
appliqué. Nous sommes pour des critères de choix
de l’enseignant. Si ce dernier maîtrise l’anglais
en plus de l’arabe, c’est un enrichissement pour
l’enseignement. Il en est de même pour celui
qui maîtrise l’espagnol ou l’italien. Pourquoi
ne pas s’ouvrir sur toutes les cultures pour
obtenir la crème de celles-ci ? C’est cela que
nous reprochons à l’école algérienne. Je parle
sans complexe parce que je parle et je maîtrise
le français. Cependant, j’estime qu’aujourd’hui
c’est l’anglais, langue internationale, qui doit
être privilégié et non pas le français. Allez en
Afrique. Vous dépassez le Mali et le Sénégal,
personne ne comprend le français. Un bon citoyen,
c’est celui qui maîtrise l’anglais. Le français est
là. Nous reconnaissons sa présence parce que
nous évoluons dans une région qui s’exprime
en français. C’est un atout qui ne nous empêche
pas de construire plus que ce que nous ont légué
nos aïeux. Ces derniers n’avaient pas les moyens
d’apprendre l’anglais, alors qu’aujourd’hui, tout
est possible. Nous ne voulons pas polémiquer sur
ce sujet. Dans notre communiqué, nous n’avons
pas évoqué Mme Benghebrit. Nous avons parlé de
l’éducation, de la société mais aussi des menaces
qui pèsent sur la famille.
De quelles menaces s’agit-il ?
Par exemple cette exigence faite par des
féministes pour supprimer la présence du garant
et non pas du tuteur comme on veut nous le faire
comprendre, pour les femmes lors du mariage.
Le tuteur veut dire que la femme est inapte à
assumer sa responsabilité. Or, c’est faux. Le tuteur
est généralement celui qui s’occupe d’un enfant
mineur. Le père ou le frère, dans le mariage, est
le garant symbolique du contrat. L’un ou l’autre
constituent le symbole de la continuité de ce
contrat. Pourquoi le réduire à un tuteur ?
Le problème n’est pas dans la présence
du frère ou du père lors de ce contrat, mais
plutôt d’en faire une condition obligatoire
pour se marier. N’y a-t-il pas de mauvaises
interprétations religieuses ?
Parfois, nous sommes victimes d’une certaine
conception de la loi française. En quoi la présence
d’un père ou d’un frère peut-elle gêner ? Je ne
cesse d’évoquer un islam bien étudié, bien compris
et bien enseigné. L’une des conditions du mariage
est le consentement de la femme. Sans celui-ci, le
contrat ne peut avoir lieu.
Pourtant, dans bien des régions, les mariages
forcés ou d’intérêt existent…
Vous évoquez des pratiques liées aux traditions
et non pas à la religion. Il faut faire la distinction
entre les coutumes, qui sont parfois fois archaïques
et n’ont rien à voir avec la religion, et l’islam
authentique bien étudié et bien compris. Nous
exigeons toujours que l’islam défendu par
l’association soit exemplaire. Raison pour laquelle
nous considérons la suppression du «wali» comme
Si le tuteur n’est en fait qu’un garant
symbolique du mariage, pourquoi ne pas
obliger les hommes, comme les femmes, de le
ramener ?
Les témoins sont une forme de garantie, mais
le père de l’homme est généralement toujours
présent. En fait, les filles sont sous la responsabilité
des parents. Ce n’est pas le cas pour le garçon. Le
garant n’est là que pour protéger la fille de toute
agression. Le juge qui valide le contrat exige du
mari de préserver la dignité de son épouse et ses
biens. Vous devez savoir que l’islam interdit à
l’époux de disposer des biens de son épouse. Nous
considérons la femme comme la base de la société.
L’Algérie s’est engagée, au niveau
international, à respecter le principe de l’égalité
entre homme et femme, consacré d’ailleurs
par la Constitution. Ne pensez-vous pas que
certaines dispositions du code de la famille liées
à l’interprétation de la religion doivent être
abrogées ?
Ne pensez-vous pas que la mondialisation ou la
globalisation doivent respecter les spécificités et
les identités ?
Au nom de ces spécificités que vous défendez,
beaucoup d’injustices ont été commises dans le
monde…
Pour moi, être Algérien est une spécificité, être
musulman est aussi une spécificité et être Arabe
l’est également. Mais il est temps de distinguer
la spécificité authentique de celle archaïque.
Avant d’être citoyens du monde, nous sommes
citoyens de l’Algérie. Citez-moi un exemple
où un responsable français, quel que soit son
niveau, utilise l’anglais au détriment de la langue
française ? Il y a une spécificité culturelle. Nous
respectons le Français qui respecte sa langue. Nous
respectons l’Algérien lorsqu’il respecte sa langue.
Ne doit-il pas respecter plutôt ses deux
langues, l’arabe et le tamazight ?
S’il parle deux langues, cela fait de lui deux
personnes parlant deux langues. Je dirais qu’il
s’exprime dans la langue de l’Algérie, qui est
composée du chaoui, de tamazight, de l’arabe,
etc. C’est la richesse de l’Algérie. Lorsque je suis
en France et que l’heure de la prière est arrivée, je
me mets dans un coin pour la faire. Est-ce que cela
porte atteinte à la spécificité des Français ? L’islam
nous a donné cette unité algérienne et nous a
permis de faire la Révolution pour l’indépendance.
Que pensez-vous du divorce unilatéral qui,
au nom de la charia, donne le droit à l’homme
de mettre à la rue son épouse et ses enfants ?
Cette pratique n’a aucun lien avec la religion.
C’est même contraire à l’islam et à l’éthique
islamique. Si nous n’appliquons pas l’islam
convenablement, nous allons vers la situation
des pays occidentaux où l’Eglise est d’un côté et
les citoyens de l’autre. Nous ne sommes pas une
société laïque, mais croyante.
L’islam doit être traduit de manière civilisée,
honnête et logique dans les faits, dans les marchés,
à l’école, dans la famille, à l’université et dans tous
les domaines de la vie. Chasser la femme de son
foyer est contraire à l’islam et au patriotisme.
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El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 7
L’ACTUALITÉ
l’Association des oulémas
dû à l’ignorance des sunnites»
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L’islam assure une protection morale et
matérielle de la femme. Nous prêchons cette
logique de l’islam. C’est vrai qu’il y a des
personnes qui, au nom de l’islam, portent atteinte à
notre religion. Nous faisons tout pour éviter à notre
société ces comportements archaïques. L’islam a
cette faculté de cohabiter avec toutes les religions
sans restriction.
Cet islam bien appris, bien compris et
bien appliqué laisse le terrain à des groupes
fanatiques pour commettre, au nom de l’islam,
les crimes les plus abjects. Quelle est votre
explication ?
C’est l’autorité qui est responsable de l’absence
des oulémas. Pourquoi aucune des institutions
islamiques n’a donné la parole aux oulémas ? Ces
derniers ont été marginalisés par les autorités et par
un autre discours qui n’a rien à voir avec l’islam. Je
peux vous dire que durant cette période, certains
oulémas se sont exprimés ; moi-même j’ai publié
des écrits, dont un sous le titre Hémorragie d’une
plume algérienne, évoquant la réconciliation
nationale, la paix et le vrai islam.
barbe, le costume ou le qamis. Chacun a sa place
dans la société islamique, à condition que son
comportement soit digne et exemplaire.
Comment expliquer le fait que ces groupes
extrémistes puissent justifier le recours
à la violence et au crime par des versets
coraniques ?
Ce qui est valable pour l’islam est valable pour le
christianisme. Il y a bien eu des extrémistes qui ont
utilisé l’Evangile pour justifier la violence. Chaque
culture a ses extrêmes et ses modérés. Notre islam
est celui qui prône la tolérance. Notre devise est
cette parole du Prophète qui dit : «Quiconque
préserve la vie d’un musulman préserve celle de
tous les musulmans.» Les extrémistes préfèrent se
référer à ce hadith qui prône la légitime défense. Ils
disent avoir été agressés par le fait qu’ils n’ont pas
de travail, pas de toit, etc.
Pourquoi vos paroles étaient-elles
inaudibles ? N’aviez-vous pas de place dans les
mosquées ?
Je vous retourne la question : pourquoi les
médias ne reprennent pas les paroles des oulémas ?
Vous-même êtes arrivée en retard. Nous avons
cette impression que la presse francophone
nous marginalise. Nous savons qu’elle a un rôle
important à jouer. Mais à chaque fois qu’elle
évoque des sujets liés à l’islam, elle nous présente
comme des islamo-conservateurs. Est-ce parce
que nous défendons les constantes de notre pays ?
Qu’en est-il de ceux qui détruisent ces mêmes
constantes ? Ils sont libres de ne pas croire en
l’islam, mais qu’ils ne fassent pas l’apologie de
leurs convictions.
Ne pensez-vous pas que ceux qui détruisent
l’islam sont plutôt les salafistes-djihadistes, le
wahhabisme et autres mouvements religieux
extrémistes qui prônent la violence au nom
de l’islam et sont souvent plus écoutés que les
oulémas ?
C’est leur manière de faire l’apologie de la
violence qui mérite d’être étudiée. Ils exploitent
les besoins des citoyens qui souffrent de l’injustice,
de la marginalisation, de l’exclusion, du chômage,
etc., pour donner un autre discours. Pour moi, ils
représentent une minorité.
Une minorité qui reste très active…
Je fréquente beaucoup les mosquées et je peux
vous assurer qu’ils représentent une minorité. Le
discours médian, ouvert et tolérant, est celui qui
règne dans les mosquées. Je ne défends pas le
wahhabisme ou le salafisme. Il faut les mettre dans
leur contexte normal. Peut-être que le wahhabisme
est valable pour certains pays. Mais l’est-il pour
l’Algérie ? C’est un point d’interrogation.
Ces nombreux jeunes pris en charge par des
réseaux wahhabites et qui font du prosélytisme
dans certaines mosquées ne constituent-ils pas
un danger ?
Nous sommes des oulémas algériens. Nous
avons des relations avec toutes les organisations
islamiques dans le monde. Mais nous faisons la part
des choses. Même au sein de la société islamique,
il y a des spécificités qui nous sont propres. Par
exemple, nous, nous n’utilisons pas des pioches
pour détruire les mausolées. Moi-même, j’ai fait
mes études à l’école Abderrahmane Athaâlibi,
alors que je suis un des oulémas de l’association.
Nous ne sommes pas contre les zaouïas, pour
peu qu’elles soient coraniques et scientifiques
et qu’elles prêchent la bonne compréhension du
Coran. Nous sommes contre l’islam violent qui
n’est en fait qu’un dernier remède après plusieurs
autres ayant échoué. C’est à nous de bien écouter
les jeunes et de les comprendre. A l’Association,
c’est notre devise. Vous n’avez qu’à voir le nombre
de jeunes qui militent avec nous. Nous avons
toutes les diversités : celui qui porte le chèche, la
Comment expliquer cette montée du
salafisme radical prôné, entre autres, par
Hamadache, autoproclamé porte-parole des
salafistes en Algérie ?
Face à ce genre de discours, nous prêchons avec
sagesse la bonne parole et le dialogue fructueux et
positif. Nous respectons M. Hamadache en tant
que personne. Il a ses convictions et il les défend.
Mais c’est une exception et non pas une règle. Il
pense que parce que l’Etat n’applique pas l’islam,
il est en devoir de le faire appliquer. C’est un point
de vue. Nous ne sommes pas à cent pour cent avec
lui. Mais sa liberté s’arrête là où commence celle
des autres. Nous ne pouvons pas dire que c’est un
mécréant.
«
Mais ils ne s’attaquent plus aux musulmans ?
Parfois, dans une situation de désespoir, l’être
humain devient aveugle. Il peut commettre le pire.
Nous ne partageons pas ce comportement. Rien ne
justifie ce que fait Daech ni ce qui est fait au nom
de l’islam. Ils n’ont rien de musulman. Il ne faut
plus les qualifier d’islamistes.
Ce sont eux-mêmes qui s’autoproclament
islamistes…
Ce sont des criminels tout court. Ils ne sont plus
islamistes. L’islam est victime de ses enfants et
de ses ennemis. Même en France et en Belgique,
comment expliquer que des jeunes puissent passer
à des actes aussi violents ? Pourquoi n’avons-nous
pas pris en charge ces jeunes ? Pourquoi ne nous
leur avons-nous pas inculqué les vraies valeurs
de l’islam ? Qu’est-ce qui nous empêche d’avoir
une université au nom de l’Algérie en France ou
en Belgique, où les Algériens retrouveraient leur
identité et leur religion ?
Pensez-vous que la Grande Mosquée de
Paris, en France, par exemple, ne joue pas son
rôle ?
J’ai été vice-recteur de cette mosquée.
J’ai essayé de ramener les plus éloignés de
l’islam vers la religion. Mais le représentant de
notre ambassade nous interpellait pour nous
demander si cette mosquée était en dessous ou
au-dessus de l’ambassade. Le recteur ne cessait
de lui dire qu’elle travaillait parallèlement à notre
représentation. Cette mosquée doit être dotée de
moyens pour qu’elle puisse agir efficacement.
Je ne cessais de rappeler que l’imam qui arrive
en France doit maîtriser parfaitement le Coran
et la langue française, que celui qui débarque en
Grande-Bretagne doit être un parfait anglophone...
L’islam est victime
de ses enfants et
de ses ennemis.
Ces jeunes Algériens qui basculent vers le
chiisme, n’est-ce pas la conséquence des conflits
idéologiques que vit la société ?
Expliquez-moi qu’est-ce qui pousse l’Algérien
à laisser la sunna pour aller vers le chiisme ? Qu’y
a-t-il de plus dans la chiâ qui n’existe pas dans la
sunna ? Je ne pourrais pas parler de phénomène.
C’est une tendance qui existe.
Les Saoudiens pensent que l’Algérie a ouvert
ses portes aux chiites, raison pour laquelle les
relations entre les deux pays sont exacerbées ces
dernières années. Est-ce le cas ?
Le problème qui existe entre l’Algérie et
l’Arabie Saoudite est purement politique et non
idéologique. Des milliers d’Algériens vont encore
à La Mecque sans aucun problème.
L’Algérie a refusé d’adhérer à l’alliance contre
le terrorisme que l’Arabie Saoudite a créée, elle a
également refusé de déclarer le Hizbollah comme
organisation terroriste, comme le voulait le
royaume. Les positions politiques de l’Algérie sur
d’autres questions — comme les prix du pétrole
et la situation au Yémen — s’opposent à celles de
l’Arabie Saoudite. Mais je dirais que le problème
du chiisme en Algérie est dû à l’ignorance des
sunnites, ou plutôt de la méconnaissance de la
sunna. Le jour où ils comprendront la sunna, ils
ne la quitteront plus. Les sunnites reconnaissent le
Prophète et les membres de sa famille. Les chiites
critiquent Aïcha, alors que pour les sunnites, la
prophétie concerne aussi bien le Prophète que
sa famille. Les sunnites reconnaissent aussi bien
Aboubakr Essedik, Omar El Khettab que Athmane
Ibn Affane et Ali Ibn Abi Taleb. Les chiites ne
reconnaissent que ce dernier. Vous remarquez que
les sunnites sont plus tolérants.
En fait, le problème est en nous. Nous n’avons
pas appris à nos enfants ce qu’est l’islam afin de
les immuniser contre l’agression idéologique.
Il y a une tendance de chiâ qui attire certains
jeunes comme le mariage de jouissance, qui est
contraire à l’islam. Certaines figures de la chiâ
ont abandonné cette pratique, mais les jeunes
continuent à l’exercer. Ils attirent les jeunes parce
qu’ils disent qu’ils sont contre la dictature, etc.,
mais si on prend en charge les jeunes, nous allons
leur donner suffisamment de raisons pour qu’ils
restent sunnites. J’ai même demandé aux chiites
pourquoi vous acharnez-vous à récupérer les
sunnites au lieu des bouddhistes, des communistes
et des athées. Il y a plus de gens à ramener vers
l’islam.
L’ancien ministre des Affaires religieuses,
issu des zaouïas, a été remplacé par un jeune
universitaire qui prône l’ouverture. Quelle
relation avez-vous avec lui ?
L’actuel ministre, Mohamed Aïssa, est membre
du conseil national de l’Association des oulémas.
Il était mon adjoint lorsque je dirigeais l’Institut
des Oussoul Eddine à Kharrouba, mais aussi
mon élève. Je l’ai encouragé à assumer des
responsabilités. Cela ne veut pas dire que nous
sommes sur la même longueur d’onde. Nous avons
des problèmes avec lui. C’est indigne de l’Algérie
que l’Association des oulémas ait un tel siège.
Nous avons pu, après maintes démarches, obtenir
un terrain à Baraki, mais à condition d’obtenir
l’avis du Premier ministre, lequel était d’accord.
Nous avons été reçus par Mohamed Aïssa, qui
nous a dit : «Je vais le construire après, je vais voir
ce que je peux vous donner, parce que l’Etat ne
donne qu’à l’Etat.» Pourtant, c’est notre terrain.
Nous avions préparé l’étude qui comprend un
ensemble d’infrastructures, même un institut et
une piscine pour les femmes. Il nous a dit : «Je
vais prendre ce plan et après je vous appelle.»
Plus de six mois après, aucune réponse ne nous
a été donnée. Nous lui avons demandé de nous
aider avec un budget. Il a donné son accord en
nous promettant une réponse, mais des mois après,
rien. Nous avons une école, à Tolga, qui appartient
à l’association, mais comme elle a été mise sous
wakf durant la Révolution, elle a été récupérée
par les Affaires religieuses. Ghlamallah nous avait
promis de nous la restituer, mais à ce jour, rien
n’a été fait. Notre demande d’audience, qui a été
adressée il y a des semaines, n’a pas eu d’écho.
Etes-vous pour un mufti de la République,
comme le réclament certains exégètes ?
Nous sommes plutôt pour un conseil de la fatwa
représentatif de l’Etat algérien. Celui qui existe
est formel. Juste un nom, pas plus. Le conseil que
nous réclamons doit être composé de spécialistes
du fikh, de la sunna mais aussi de sociologues et,
pourquoi pas, de femmes.
Votre association est présente dans les
48 wilayas. Peut-on connaître le nombre de vos
adhérents ?
Nous ne pouvons pas l’avoir. Nous avons des
étudiants, des universitaires. Le bureau national
est composé de 25 membres et le conseil national
de 300 membres. Mais pour connaître le nombre
d’adhérents, il faudrait avoir le fichier de chacune
des communes. Même marginalisée, l’Association
existe sur le terrain. Nous avons eu des résultats
de M. Ghlamallah, l’ex-ministre des Affaires
religieuses, qui avait instruit les 48 directions
des affaires religieuses à ouvrir les mosquées,
au niveau de chaque wilaya, aux oulémas de
l’Association. Nous avions eu quelques problèmes
sur le terrain, notamment à propos du choix des
oulémas par l’association, pour prêcher dans
les mosquées. Nous avions bien expliqué à
l’autorité que le choix relevait des prérogatives
de l’Association. Notre discours est basé sur la
tolérance et l’ouverture. Nous ne nous sommes
jamais tus, même pendant les années 1990. Nous
sillonnons tout le pays.
N’avez-vous jamais été confronté aux
partisans du courant extrémiste ?
Si. Je vous cite le cas d’un savant, titulaire d’un
doctorat, désigné pour prêcher dans une mosquée.
Lorsqu’il a demandé aux fidèles de poser des
questions, l’un d’eux s’est levé pour lui dire : «Ce
que vous nous dites, nous le connaissons tous.
Apportez-nous du nouveau.» Je peux vous citer de
nombreux exemples auxquels sont confrontés nos
militants.
S. T.
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 8
PUBLICITÉ
Hommage
La disparition d’un juste :
A la mémoire de
Saïd Nat Mammar
Je voudrais rendre hommage à l’ami disparu depuis peu et qui était pour moi plus qu’un frère.
C’était un être exceptionnel comme on en rencontre peu. Un être qui avait voué sa vie à l’éducation des jeunes et cela pendant cinquante ans de vie active. Il a été tour à tour instructeur,
instituteur, P.E.G., P.E.S, directeur de CNET et enfin directeur de CEM.
Etrangers, amis, collègues, élèves, parents, enfants, petits-enfants, tous soulignent sa sincérité, sa franchise, le sens du contact, le respect qu’il avait d’autrui, le sens qu’il avait du bien
commun.
Je ne peux pas ne pas rappeler le parcours qu’a été le sien.
Une enfance au village de Bou Abderrahmane (Ouacif) à 35 km au sud de Tizi Ouzou (entre
1933 et 1942) une scolarité primaire à Alger (M’cid Fateh), les années de collège au Cours
Complémentaire Sarrouy, le haut-lieu du nationalisme. Pendant la grève scolaire (1956-57)
il a travaillé à la Cicafda (une caisse d’allocations familiales). Octobre 57, il suit le stage
d’instructeurs à l’Ecole normale de Bouzaréah et entame la carrière d’enseignant dans une
école de Kabylie.
1958 : Saïd rejoint l’Ecole du Boulevard de la Victoire. 1963 : il est à l’ENNET pour un
stage de PEG. 1970 : Il est reçu au CPES, ce qui lui permet d’entamer une licence d’histoire
et de géographie à l’Université d’Alger, licence qu’il a préparée tout en dirigeant un collège
d’enseignement agricole à Koléa entre 1969 et 1976, date à laquelle il a pris la direction du
CEM Hifni Nacif à Bouzaréah jusqu’à la retraite. A partir de 1994, il a œuvré pour l’entreprise familiale, inculquant à l’ensemble du personnel le goût du travail bien fait : planning des
activités, respect des délais, organisation des archives...
Son seul souci comme enseignant et comme gestionnaire d’établissement : assurer les meilleures conditions d’apprentissage aux élèves, veiller à leur bien-être tout en respectant l’institution. Il était la douceur incarnée. Le poète dit de lui : «Ul-is- s lxir yâmmer / s ddheb
isemmer» (Son cœur déborde de bonté et il est sculpté avec des clous en or).
Sa pédagogie était inspirée des méthodes actives : bibliothèque de classe (ses élèves témoignent qu’il leur a inoculé le virus de la lecture grâce à l’exploitation d’œuvres d’auteurs
consacrés au cours des fameuses séances de «lecture suivie»), échanges interclasses, activités
périscolaires (banque de diapositives, confection de romans de classe, filmothèque, voyages
d’étude à travers le pays...)
Son parcours recoupe largement le mien. Nos chemins se sont longtemps croisés et souvent
confondus. J’ai eu la chance de le côtoyer dès mes années d’internat au lycée de Ben Aknoun
dans les années 50 du siècle dernier, puisque Da Hmed, son père, était mon correspondant.
J’ai été reçu les fins de semaines dans le minuscule studio qu’il occupait avec son père et sa
mère, rue Bénachère (Basse Casbah).
Mon père, Si L'Husin, le poète que j’ai cité plus haut, a aussi été hébergé dans ce studio entre
1956 et 1958. (Le studio d’à peine 30 m2 a parfois regroupé jusqu’à cinquante-deux réfugiés
durant la période de la guerre, des amis du village qui fuyaient la répression coloniale.)
Si L'Husin avait eu le temps d’apprécier les qualités de cœur de ce jeune homme, un être
sensible aux malheurs d’autrui, curieux de tout, mais intransigeant quant à la morale kabyle
(‘taqbaylit’) et au respect de la parole donnée.
Il a vécu sa vie comme on vit un rêve. Tout ce à quoi on peut légitimement aspirer dans la
vie (réussites familiale, professionnelle, matérielle, réussite des enfants, rayonnement...), il
l’a obtenu. Sa qualité première : sa ténacité jointe à son sens de l’organisation, le tout marqué
par un sens aigu de la prudence et du doute méthodique.
Le souci de l’efficacité, celui de la perfection, le goût de l’effort, la pureté de l’intention, ce
sont des vertus qu’il a inculquées à ses enfants (Abderrahmane et ses quatre sœurs) qui sont
actuellement des modèles pour tous ceux qui les côtoient.
Dors en paix, a Sâyd. Tu as rempli ton contrat. Tu resteras notre référence, à jamais. Ad fell-ak
yaâfu Rebbi.
Ton «frère siamois», Rachid
Hocine Sahnouni, ancien inspecteur de français
Pensée
Il y a 8 ans, le 17 avril 2008, une grande dame,
Mme Vve Saïfi
née Rabia Fatma, dite Malika
(prénom de guerre) nous a quittés pour un
monde meilleur. Tu es partie dans la dignité et
le silence, laissant derrière toi un vide que rien
ne pourra combler.
En cette douloureuse circonstance, tes enfants,
Abdelmalek, Fouzia, Fatma-Zohra, Samia,
Sarah, Anis, Seddik, Semaïne, Hanane,
Madina, Farah, Hadjar, Abderezak, Radia,
Mourad et Adamou.
prient tous ceux qui t'ont aimée d'avoir une pensée pour toi.
Que Dieu le Tout-Puissant t'accorde Sa Sainte Miséricorde et t'accueille
en Son Vaste Paradis.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."
Grande société, spécialisée dans le domaine
de la nutrition animale,
RECRUTE
pour sa direction générale les profils suivants :
Directeur finances & comptabilité :
✓ Licence en sciences financières
✓ Formation complémentaire en management est un plus
✓ Expérience professionnelle de 10 ans
✓ Parfaite connaissance et maîtrise des règles budgétaires, comptables et fiscales
✓ Capacité d’analyse et de synthèse
✓ Sens de la communication et des responsabilités
✓ Capacité managériale et de prise de décisions
✓ Disponibilité et flexibilité horaire
✓ Maîtrise de l’outil informatique
Adressez une lettre de candidature accompagnée d’un curriculum vitae détaillé
et d’une photo récente à : [email protected]
Directeur commercial :
✓ Diplôme universitaire, de préférence dans le domaine agronomique
✓ Formation complémentaire en gestion commerciale avec une solide expérience dans la vente
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✓ Sens de la communication et des responsabilités
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Entreprise nationale de réalisation
d'ouvrages souterrains
Société par action au capital de 620 000 000 DA
Filiale SAPTA
Condoléances
Nous avons appris avec consternation et une profonde affliction la nouvelle
du décès de
l'épouse de M. Bayasli Rachid
président-directeur général du groupe SAPTA
En cette douloureuse épreuve, le directeur général de la filiale ENROS
exprime, en son nom personnel et au nom du président du Conseil
d'administration, des membres du Conseil d'administration, partenaire
social et l'ensemble du personnel, ses condoléances les plus attristées en
priant le Tout-Puissant d'accueillir la défunte en Son Vaste Paradis entourée
de sa Grâce éternelle et de prêter réconfort à sa famille.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."
Pensée
Douloureux fut le 12 avril qui a vu notre cher papa
Saoud Azzal
professeur en neurochirurgie
disparaître à l'âge de 67 ans après une longue et cruelle
maladie. Il laisse dans nos cœurs un vide incommensurable
tant il était pétri de grandes qualités. Il était affectueux, sage
et humble. Il a consacré sa vie à sa famille et à sa passion, la
médecine, au sein du secteur public, notamment à l'hôpital
Frantz Fanon de Blida où il fut apprécié par ses collègues et ses patients. Son
épouse, ses enfants et sa belle-fille demandent à tous ceux qui l'ont connu et
apprécié d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Ils prient Dieu le Tout-Puissant
et Miséricordieux d'accueillir le défunt en Son Vaste Paradis.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."
Pensée
Les 18.04.1997 et 23.08.2001 nous ont
quittés à jamais nos chers parents, mon
père
Taïbi Ali
et ma mère
Tebbakh Sadia épouse Taïbi
Vous nous avez quittés pour un monde
meilleur. Je demande à tous ceux qui
vous ont connus d'avoir une pieuse
pensée pour vous.
Allah yarhamkoum ya baba, ya yema.
Votre fils Taïbi Mustapha
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 9
RÉGION EST
HÔPITAL BENNACER DE BISKRA
SÉTIF
Salle des expositions
dites-vous ?
La grogne des
médecins perdure
A
● La genèse de cette grogne a pour origine la décision d’affecter, une fois par semaine,
des orthopédistes aux hôpitaux des grandes daïras afin d’y effectuer des consultations.
PHOTOS: D.R.
P
our la troisième fois
en quelques jours, des
médecins de l’hôpital
Bachir Bennacer de Biskra
ont organisé, hier matin, un
sit-in de protestation au sein
même de cet établissement de
santé publique du chef-lieu
de wilaya. Ils dénoncent «le
mépris, les dépassements, les
décisions arbitraires et totalitaires et l’abus de pouvoir
de leur direction, ainsi que
le manque de moyens et de
salles d’opération pour mener
à bien leur mission», selon
leurs dires. La genèse de cette
grogne, qui prend de l’ampleur
de jour en jour et crée un profond malaise au sein de cette
corporation, a pour origine la
décision d’affecter, une fois
par semaine, des médecins
spécialistes en orthopédie aux
hôpitaux des grandes daïras de
Biskra afin d’y effectuer des
consultations sur les malades
de condition modeste. Cette
initiative visant à «rapprocher
les structures de soins des
citoyens, à développer la santé
de proximité et à éviter aux patients les déplacements fastidieux vers Biskra», selon la direction de la santé, n’emporte
visiblement pas l’adhésion
des médecins protestataires.
«Nos conditions de travail se
détériorent inexorablement du
fait des mauvaises relations
La fronde des orthopédistes est déclarée illégale par la DSP
que nous avons avec notre
administration, qui persiste
à prendre des décisions unilatérales et iniques envers les
médecins spécialistes, qui sont
en droit d’être associés à tout
ce qui touche à la santé et à
la couverture sanitaire du territoire de la wilaya de Biskra.
Nous ne sommes pas contre le
plan concocté par le ministère
de la Santé, mais il faut savoir
que cela ne sert à rien de nous
affecter aux hôpitaux dénués
d’équipements adéquats et de
plateaux thérapeutiques aux
normes. Nous avons déjà du
mal à prendre en charge les
malades admis à l’hôpital Bachir Bennacer», fait remarquer
le Dr Tomine Soufiane. De son
côté, la direction de la santé et
de la population de Biskra, par
la voix de son directeur, relève
le caractère illégal, déraisonnable et intempestif de cette
fronde des médecins-spécialistes qui refusent de travailler
à Sidi Okba ou dans une autre
daïra. Jeudi dernier, une ren-
contre initiée par la DSP avec
une délégation de ces médecins ayant pour finalité d’entamer une phase de dialogue et
de concertation, s’est soldée
par un échec patent. Chacun campant sur ses positions,
aucun terrain d’entente n’a pu
être trouvé et le torchon brûle,
peut-on dire, entre les médecins et leur tutelle pour le plus
grand malheur des malades de
la Reine des Zibans et de ses
environs.
Hafedh Moussaoui
ACTIVITÉ PHARMACEUTIQUE À SOUK AHRAS
Le transfert d’une officine au
cœur d’une situation conflictuelle
● La demande a été refusée à cause de la proximité de la nouvelle officine avec une autre.
R
afik Helaïmia, un pharmacien de
Souk Ahras, a récemment déposé un
dossier d’investissement qui compte un
cabinet pluridisciplinaire, un laboratoire
d’analyses, une section d’orthopédie,
un espace de pédiatrie et autres annexes
ainsi que le transfert de sa propre officine
depuis la cité Ahmed Loulou vers la rue
Djebar Amor, dans un immeuble qu’il
vient d’acquérir avec ses moyens. Il se
réfère dans cette opération de changement
de local à l’arrêté n°02 du 15/01/2005 ainsi qu’aux circulaires n°017 du 06/07/1997
et n°018 du 19/07/1997.
Sa demande a été refusée, a-t-il déclaré,
par les services compétents de la direction
de la santé et de la population à cause de la
proximité de sa nouvelle officine avec une
autre pharmacie. Or, cette dernière dont la
propriétaire est décédée il y a plus de deux
années n’entrave guère l’installation dudit
investisseur, selon son approche des faits
puisqu’une commission dépêchée sur les
lieux lui aurait signifié la conformité du
local. «Une équipe technique a été dépêchée pour visiter les locaux et m’a rassuré
de la conformité du local aux exigences de
l’exercice de l’activité pharmaceutique»,
est-il écrit dans une correspondance adressée aux différents responsables, dont le
wali de Souk Ahras et le ministre de la
Santé, de la Population et de la Réforme
hospitalière.
Il est écrit dans l’une d’elles qu’une tierce
personne, fille d’une personne influente,
est à l’origine de cette situation de blocage. «(…) ladite pharmacienne veut acquérir le fonds de commerce de la défunte
pour y implanter son officine», lit-on dans
l’une des correspondances. Approché par
El Watan, Khaled Benkhelifa, le directeur
de la santé et de la population a déclaré
à ce sujet : «L’activité pharmaceutique
obéit à des textes règlementaires, notamment pour ce qui est de leur répartition à
travers les différentes zones de la wilaya,
leur espace, le service qu’elle assure, la
distance entre officines, entre autres»,
a-t-il énuméré avant d’ajouter ceci : «Ce
cas est précisément en contradiction avec
la décision n°002 du 15 janvier 2005 relative à l’ouverture et/ou au transfert des
pharmacies, notamment l’article 004, qui
limite à 200 mètres la distance minimale
entre deux officines. Il est utile de rappeler
aussi que le décès de la pharmacienne
citée dans la doléance du plaignant
n’interdit guère de céder le fonds de commerce à une autre, laquelle peut exercer
son activité qui - dans ce cas précis- est
antérieure à l’achat de l’immeuble où doit
être transférée la pharmacie de la cité
Ahmed Loulou (…) Il est toutefois indiqué à tout investisseur dans le domaine
médico-pharmaceutique, si c’est le cas,
d’adresser son dossier au ministère de
tutelle où il sera traité – nous en sommes
sûrs – de la manière la plus objective». Un
cas conflictuel parmi tant d’autres où le
dialogue est recommandé.
A. Djafri
près la dissolution des entreprises des Galeries algériennes et
Souk El-Fellah, les autorités de la wilaya de Sétif décident de
transformer la grande surface de la cité Belhaouki (ex-Maabouda), en palais ou salle des expositions. Vidé de ses «étagères»,
l’espace n’a pas changé de vocation et n’a malheureusement fait
l’objet d’aucun aménagement. N’offusquant pratiquement personne,
le provisoire perdure depuis presque dix ans. Situé à la sortie ouest de
la ville, non loin des deux campus de l’université Sétif I (université
Ferhat-Mekki-Abbes), l’espace où ont été organisés des foires commerciales, de nombreux Salons du livre, du BTP, etc. dispose de bon
nombre d’atouts. Malheureusement, il demeure non seulement fermé
des mois durant, mais n’a toujours pas bénéficié d’un aménagement
et d’une mise à niveau.
La désolante situation de l’infrastructure n’étant apparemment pas la
priorité des responsables concernés indispose des Sétifiens qui nous
ont contactés. «Véritable carrefour économique et commercial, la
ville, qui connaît une dynamique de développement, a besoin d’un
espace d’échanges. Sans une mise à niveau, l’espace actuel n’est pas
fonctionnel, d’autant plus qu’il garde son aspect initial de Souk El
Fellah, qui ne peut devenir du jour au lendemain une salle ou palais
d’exposition. De tels espaces répondent à des normes et exigences
inexistantes actuellement. En plus de son aménagement, l’endroit doit
être érigé en entité commerciale autonome ou comme annexe de la
Safex (Société algérienne des foires et expositions)», soulignent des
opérateurs économiques disposés à prendre part à la rénovation des
lieux. Des férus de livres et de lecture abondent dans le même sens :
«Soyons sérieux, ce hangar qui n’a fait l’objet d’aucune modification
est tout sauf une salle d’exposition. Dépourvu de la moindre commodité, l’endroit ne peut abriter un Salon du livre. On ne doit plus faire
dans le bricolage qui a fait son temps». Les responsables de la wilaya,
propriétaires de la structure, vont-ils prendre les mesures idoines pour
transformer l’ex-Souk El Fellah en une véritable salle d’exposition ?
Kamel Beniaiche
BORDJ BOU ARRÉRIDJ
Détournement dans une
agence de téléphonie
A
. M., 38 ans, magasinier et responsable de caisse dans une agence chez
un opérateur téléphonique à Bordj Bou Arréridj, soupçonné d’avoir
détourné 4692 cartes de recharge et 359 téléphones portables pour un préjudice estimé à 9 493 420 DA, a été arrêté par les enquêteurs de la police judiciaire. L’employé a été interrogé dans les bureaux de la police, puis a comparu devant un juge d’instruction qui l’a placé sous mandat de dépôt pour
détournement. «Il a expliqué que cela faisait quelque temps qu’il détournait
des cartes de recharge et des téléphones. Il le faisait pour des difficultés
financières parce qu’il avait un salaire insuffisant et n’arrivait pas à boucler
ses fins de mois puis, et comme cela lui semblait extrêmement simple, il a
continué», a rapporté une source proche du dossier. Les enquêteurs ont réussi
quand même à récupérer 2828 cartes de recharge.
A. B.
1er SÉMINAIRE INTERNATIONAL
SUR LA BIODIVERSITÉ
Pour des festivités de complaisance, pour des clubs sportifs qui
agonisent ou qui détournent leurs propres subsides, ou encore
pour une quelconque manifestation à vocation propagandiste,
les partenaires parmi les plus opulents se ruent vers les
organisateurs pour faire d’abord acte de présence devant les
décideurs, et renflouer ensuite les caisses, le sourire aux lèvres.
Pour l’organisation du premier séminaire international sur la
biodiversité et la gestion des ressources naturelles, dont la
cérémonie d’ouverture est prévue aujourd’hui à l’Institut des
sciences agronomiques et vétérinaires, la situation est tout autre.
Le désintérêt affiché par plusieurs parties responsables, visible à
plusieurs niveaux, traduit un malaise certain à plus d’un niveau
dans une wilaya où l’université, censée jouir totalement de son
statut de pôle de rayonnement et de savoir, se contente d’une
présence figurative même quand la fête est dans ses patios. Des
organisateurs qui ont pris attache avec El Watan ont tous déploré
le manque de moyens financiers pour venir à bout de toutes ces
dépenses liées à ce rendez-vous scientifique capital. «Les
enseignants organisateurs ont payé eux-mêmes les billets d’avion
et les frais de déplacement des éminents invités sollicités pour la
participation au séminaire», a déclaré l’un d’eux, tout en se
demandant, à juste titre, s’il s’agissait d’une rencontre privée ou
d’une manifestation scientifique annoncée sous l’égide de
l’université. Les efforts consentis par la commission dans le but
d’attirer les investisseurs locaux n’ont pas pu produire les effets
escomptés à cause, présume-t-on, d’une volonté délibérée de
provoquer le fiasco, selon nos mêmes interlocuteurs.
Ces derniers ont également déploré l’absence de coordination
avec les autorités locales. Entre certains enseignants
universitaires, l’administration de l’université et l’autorité
politique, l’actionnariat n’est pas loin de la logique kafkaienne et
A. D.
celle des pages d’information laconiques.
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 9
KABYLIE INFO
ÉDITION
BOUIRA
BANDE DESSINÉE
EN TAMAZIGHT
Errich, une réserve
forestière négligée
PHOTO: EL WATAN
● Le projet portant aménagement de cet espace naturel, doté d’un budget
de 7 milliards de centimes, est à l’arrêt.
La population citadine est à la recherche d’espaces naturels de loisirs
L
es espaces forestiers et
naturels sont menacés
à Bouira. Le cas de
la forêt Errich, située au
nord du chef-lieu de wilaya,
illustre parfaitement cet état
de fait. L’incivisme s’ajoute
au laxisme des autorités locales.
Le projet visant la réhabilitation du site est à l’abandon depuis des années. Les
travaux accusent un retard
énorme. L’espace forestier
en question, qui connaît une
forte affluence des visiteurs,
surtout les week-ends, venant des quatre coins de la
ville et même du centre du
pays, ne cesse de se dégrader. Lancés à l’époque de
l’ancien wali de Bouira, les
travaux d’aménagement du
site sont à l’arrêt. Les pouvoirs publics ont mobilisé
une enveloppe dépassant les
7 milliards de centimes.
L’entreprise retenue pour
la réhabilitation de cet espace a résumé ses opérations en la réalisation de
quelques kiosques en béton
et en pleine forêt ainsi que
quelques sentiers bordés de
pierres et de tables installées
sous les pins. Le recours à
des constructions en béton
en pleine réserve naturelle
est pourtant interdit par la
loi. Chose qui n’a pas été
respectée au niveau de la
wilaya de Bouira, où les
autorités ont non seulement
permis au bureau d’études et
l’entreprise de procéder à ce
genre de construction, mais
ont «fermé l’œil» dès lors
que les opérations effectuées
sur le terrain sont bâclées.
Le chantier est désormais
aux oubliettes. Les quelques
kiosques réalisés ne sont pas
exploités. Ils sont devenus le
refuge des groupes de délinquants. Les associations activant dans le cadre de la protection de l’environnement
brillent par leur absence et
l’espace forestier se trouve
dans un piteux état. Toutes
sortes d’ordures, canettes,
bouteilles en plastique et
autres déchets y sont déversés. Des visiteurs ont avoué
que l’air est irrespirable. Des
amas de détritus et d’ordures
ménagères sont déposés sur
les accotements de la voie
qui traverse cette forêt.
Cette agression de l’homme
contre la nature est accentuée par le laisser-aller des
autorités. L’installation
d’une barrière à l’entrée de
cet espace interdisant tout
accès aux véhicules n’a pas
suffi pour limiter les dégâts,
puisque des particuliers stationnent au bord de la retenue collinaire située au cœur
de cet espace forestier pour
s’adonner au lavage de leur
véhicule.
Il faut noter que la présence
d’éléments des services de
sécurité est constatée sur le
site, veillant sur la sécurité
des visiteurs. Ces derniers,
qui ont salué la présence de
ces éléments, souhaitent l’intervention des responsables
à tous les niveaux visant la
préservation de cette forêt,
unique dans la région, dès
lors qu’elle constitue le poumon de la ville de Bouira.
Amar Fedjkhi
A
près sa première bande dessinée intitulée Amicalement
vôtre, traitant avec dérision de la société algérienne en
général et kabyle en particulier, Kamel Bentaha vient
de récidiver en éditant un autre album entièrement en tamazight et destiné aux enfants. Dans cet album, tout en couleurs
et portant le titre de Eezzi akked Eezzul (le rouge-gorge et
Eezzul), le bédéiste narre l’histoire d’un enfant (Eezzul) qui
s’adonne chaque matin, à l’insu de sa maman, à la chasse au
rouge-gorge (Eezzi).
Pour cela, l’enfant élabore des pièges et des souricières, mais
sans résultat à chaque fois, puisque le petit passereau réussit
toujours à déjouer les astuces de l’enfant. Ce dernier se fait
même avoir, en tombant dans ses propres attrape-nigauds.
Et Eezzul finira par se rendre compte qu’il faisait davantage
de mal à sa personne en continuant à «terrasser» ces oiseaux
qui nous débarrassent des insectes nuisibles. Et puis, penserait-il, comment serait la vie dans les jardins, les parages des
maisons, dans les champs et les bois, sans les gazouillements
enchanteurs de ces volatiles, si l’on vient à les décimer ?
N’est-ce pas déjà le cas du beau chardonneret, jadis pullulant
en Kabylie, aujourd’hui anéanti ?
A travers ce document, notre artiste tente de donner, par la
caricature, un sens éducatif aux enfants, de sorte à éveiller
leur esprit quant à la nécessité de protéger l’environnement,
la faune, la flore et l’humain, lesquels ne peuvent s’épanouir
sans l’équilibre et la complémentarité entre les personnes et
la nature. L’auteur de cet album d’une quinzaine de planches,
édité par les éditions du Terroir, nous a confié qu’il a «mijoté
l’idée depuis plus d’une année». Il ajoute avoir été «précieusement aidé et encouragé» par l’association Aide et animation de jeunes du village de Cheurfa n’Bahloul (Azazga).
S. Yermèche
AÏN EL HAMMAM (TIZI OUZOU)
Randonnées en haute montagne
PHOTO : EL WATAN
D
es randonnées bimensuelles, à la
découverte de la Kabylie, sont
organisées par la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Tizi
Ouzou depuis mars dernier. Les férus
de la marche trouvent ainsi l’occasion
de s’adonner à leur sport favori, tout
en découvrant les faces cachées de nos
montagnes. Peu de gens connaissent en
effet, des lieux aussi réputés qu’Azrou
N’Thour, la grotte du Macchabée ou
encore le lac Agoulmine et autres.
Ces promenades sont destinées aux
adeptes de la marche à pied des deux
sexes, assoiffés de l’air pur de nos
montagnes. Les premiers groupes de
vingt-deux éléments chacun, qui ont
eu à découvrir les paysages magiques
du Djurdjura en sont revenus émerveillés. Anter Aït Sai, un encadreur
habitant le village de Tirourda, connaît
la montagne mieux que quiconque pour
y emmener les randonneurs visiter les
moindres recoins du parcours, de son
village jusqu’à Azrou N’Thour, d’où
l’on domine une grande partie de la
région. Les randonneurs reviennent fatigués, mais heureux. Ceux qui partent
pour la première fois en montagne
découvrent des paysages à couper le
souffle.
Pour faire profiter pleinement les participants et dans un souci de leur
sécurité, les organisateurs limitent leur
nombre à 22 personnes pour chaque
session, guidés par trois encadreurs. Il
faut noter que les moins de seize ans ne
sont pas concernés par ces sorties plein
air. Les objectifs assignés à ces randonnées dont le programme s’étale de mars
à juin, sont variés. Ils consistent à «sensibiliser les participants à la protection
de la nature et de l’environnement», «à
stimuler les jeunes à la pratique des
loisirs sportifs en montagne et ses techniques» ou encore en «la découverte du
patrimoine culturel naturel et touristique de notre région». Les itinéraires
retenus sont, en ce sens, très édifiants.
On ne peut rêver de meilleurs parcours
que Tirourda-Azrou n’Thor ou de Tizi
L’Djamaa vers la grotte du Macchabée
ou encore de Thala Guilef vers le lac
Agoulmime, dont les paysages subjuguent le touriste.
Notons que certains endroits, restés
vierges de toute saleté, jusqu’à maintenant, risquent de devenir des dépotoirs
à plus de deux mille mètres d’altitude
par la faute de campeurs sans scrupules qui abandonnent des détritus sur
les lieux. Des opérations de nettoyage
seraient les bienvenues.
N. B.
ANISSA MOHAMMEDI
À BOUZEGUÈNE
nvitée de l’association culturelle Tiawinine (les sources)
du village de Wizgan, dans la commune de Bouzeguène,
IAnissa
Mohammedi, poétesse et conteuse originaire de la
région, a animé au centre culturel Ferrat Ramdane une rencontre littéraire sur ses deux ouvrages, Anwa i d agellid n
tezgi (Qui est le roi de la forêt ?) et son dernier recueil de poésies, De terre et de chair. Dans son intervention sur le conte,
elle a capté l’attention du public, visiblement peu informé sur
le thème. Dans sa lecture du conte Qui est le roi de la forêt ?,
(en français puis en kabyle), Anissa Mohammedi a voulu
mettre en exergue la force et le pouvoir du lion qui, du jour au
lendemain, peut se retrouver dans une position de faiblesse
et d’impuissance. Dans sa conclusion, l’auteure présente
des enseignements et de la morale sur le vécu humain. Elle
explique : «Le pouvoir n’est pas seulement au gouvernement,
il est en nous, parmi nous, dans la société, dans la famille. Le
pouvoir est la conjoncture réelle de ceux qui sont dominés
face aux puissants du moment.»
La deuxième partie de la rencontre a été entamée par la projection d’une vidéo qui montre la participation de la poétesse
au XIIe Festival international de poésie qui s’est déroulé à
Granada, au Nicaragua, en février dernier. Au terme de la
rencontre, une vente-dédicace de trois de ses ouvrages a été
organisée dans une ambiance amicale.
Kamel Kaci
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 9
ORAN INFO
MARAVAL
LE RÔLE DE LA PRESSE
DANS LA PROMOTION
DU SAVOIR
Les sous-traitants de l’entreprise
Batimétal réclament leur argent
UNE PROBLÉMATIQUE
DÉBATTUE À SIDI EL BACHIR
● La non-régularisation de la situation financière de 23 sous-traitants de l’entreprise Batimetal,
et ce, depuis trois ans, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ces derniers ont décidé,
hier, de fermer le siège de la direction en signe de protestation.
L
es sous-traitants de la filiale de
l’entreprise Batimetal, implantée
au quartier Maraval, ne sont
pas au bout de leurs peines. La nonrégularisation de leur situation financière
depuis trois ans a été la goutte qui
a fait déborder le vase chez ces 23
entrepreneurs, qui ont décidé, hier, de
fermer le siège de la direction. Ces soustraitants disent avoir réalisé des projets
au profit de Batimétal sans percevoir le
montant de leurs prestations. Certains se
sont vu obligés de vendre leur véhicule
pour payer la main-d’œuvre, alors que
d’autres ont opté pour d’autres formules,
notamment des prêts pour ne pas
pénaliser leur personnel. En affichant
leur colère, les contestataires qui se sont
rassemblés devant le siège de la direction,
ont également empêché les employés de
Batimetal de rejoindre leur poste de
travail. «Plusieurs démarches ont été
menées pour que les responsables de
l’entreprise régularisent notre situation
L
e fait d’avoir un siège excentré ne constitue pas un handicap
pour l’Organisation nationale de la coordination humaine
(ONCH) qui a élu domicile, pour son bureau d’Oran, à Sidi El
Bachir, plus exactement à Haï Bendaoud II.
Cette association à caractère social et humanitaire, dont le siège
social se trouve à Sétif, est présente dans plusieurs wilayas du
pays. Elle mène des actions en faveur des plus démunis, dont
justement ceux qui résident dans les localités où les quartiers les
moins connus, une manière de mettre la lumière sur ces zones.
Profitant de la célébration de la Journée du savoir «Youm El
Ilm», et de l’aura de Abdelhamid Ben Badis, les animateurs de
l’association ont organisé une rencontre thématique intitulée
«La presse pour la promotion du savoir et de la science»,
sachant que le fondateur de l’association des oulémas algériens
a, lui-même, initié des publications qui sont restées célèbres
dans l’histoire, telles El Mountaqid ou Echihab. C’est ce lien
avec le monde de la presse et les médias en général qui a été
exploité par l’association pour un débat auquel ont participé des
journalistes, mais aussi des élus, des artistes et des responsables
ou représentants de diverses institutions, tels le directeur de
l’action sociale, celui de Diar Errahma de Misserghine, etc.
Journaliste au quotidien Carrefour d’Algérie, B. Habib a très
bien saisi le rôle de la presse dans la propagation des idées,
y compris au service des actions de bienfaisance pour, en sa
qualité de membre de l’ONCH, enclencher cette discussion
autour de l’œuvre du réformiste algérien.
Le coordinateur régional de l’organisation, M. Bekkadour, et
le président du bureau d’Oran, Abdelmalek Rachid, ont mis en
avant le caractère humaniste de l’œuvre de Abdelhamid Ben
Badis, qui a lui-même enseigné et qui a notamment milité déjà
en son temps pour l’accès à l’école autant pour les filles que
pour les garçons.
Elue APW, Mme Oudinat, également éducatrice, a mis en avant
l’importance de la courroie de transmission que peuvent
constituer les médias pour la promotion de la science et du
savoir, mais a mis en garde contre l’usage que font, aujourd’hui,
les jeunes de l’internet, une arme à double tranchant.
A son époque, Abdelhamid Ben Badis encourageait les activités
culturelles et sportives (théâtre, musique, etc.) et c’est cette
réalité qui est venue indirectement rappeler l’artiste Houari
Ftita, un comédien déjà engagé dans des actions d’éducation
artistique envers la jeune génération.
D. B.
financière mais en vain», dénoncent-ils.
Ils précisent, dans ce registre, qu’aucune
réponse concrète n’a été donnée, alors
que tous les projets ont été réalisés
dans les délais et réceptionnés. Devant
cet état de fait et en l’absence de
solution, les sous-traitants ont décidé de
maintenir la pression et de poursuivre
ce mouvement jusqu’à la satisfaction de
leurs revendications. Ils lancent un appel
pressant aux pouvoirs publics pour leur
venir en aide.
F. A.
POISSON BLEU
PHOTO : DR
La campagne de pêche sera lancée le 1er mai
L
a campagne officielle de pêche du poisson bleu sera lancée
le 1er mai au niveau des ports de la wilaya d’Oran, a-t-on
appris de M. Bengrina, directeur de la pêche et des ressources
halieutiques de la wilaya. Cette opération, qui s’étalera
jusqu’à fin octobre prochain au niveau des ports d’Oran et
d’Arzew, coïncide avec une période caractérisée par une
abondance de poisson bleu, notamment la sardine, qui aime
les courants chauds. Près de 130 sardiniers ont été recensés au
port d’Oran et 52 autres à Arzew. Depuis quelques semaines,
le kilo de sardines a atteint les 700, voire 800 DA dans certains
marchés. Un seuil rarement égalé depuis des années, et force
est de reconnaître que le poisson bleu n’est plus «le fameux
plat du pauvre». C’est bel et bien la faiblesse des prises à
répétition qui a rendu le poisson aussi cher. La sardine est
chère parce qu’elle est introuvable. Et en transitant d’un
revendeur à un autre, elle atterrit au détail pour au moins 600
DA. Après, c’est la spéculation qui entre jeu. D’où la nécessité
et l’importance de ce genre de campagne. Plusieurs mesures
ont été prises pour développer le secteur, comme l’octroi
de crédits bonifiés, entré en vigueur le mois dernier. Aussi,
dans ce cadre, la Chambre de la pêche et de l’aquaculture de
la wilaya d’Oran avait lancé un appel aux professionnels du
secteur de la pêche pour se rapprocher de la Chambre afin de
s’informer sur les nouveaux crédits sans intérêts. Ces crédits
ont été lancés au moment opportun pour les sardiniers, du fait
que la campagne de pêche de la sardine commence le mois
de mai. Dans ce cadre, les pêcheurs peuvent donc demander
actuellement des crédits sans intérêts pour, notamment,
réhabiliter leurs bateaux et les équipements de pêche afin de
se préparer pour la nouvelle saison.
Nayla Hammoud
CADRE DE VIE À SIDI BEN YEBKA
Des projets pour améliorer la situation
L
’amélioration urbaine figure parmi
les premières revendications des
habitants de toutes les communes de
la wilaya. Plusieurs chantiers ont été
achevés et d’autres seront ouverts dans
la commune de Sidi Ben Yebka pour
répondre aux doléances de la population
locale. Selon M. Bouzerouata, président
de l’Assemblée populaire communale,
«trois milliards de centimes ont été
débloqués dans le cadre du Plan
communal de développement pour la
réfection de la voirie au niveau des
cités Ennour (ex-190 Logements) et El
Fateh (ex-155 Logements). L’entreprise
qui prendra en charge les travaux a été
installée et le chantier a démarré il y a
quelques jours». D’autres opérations
ont été lancées pour mettre un terme
aux eaux usées et protéger la commune
contre les inondations. 7,5 millions
de dinars ont été débloqués pour la
réhabilitation du réseau d’assainissement
de la cité Houari Boumediène (ex-50
Logements) et la cité El Fateh, les
travaux ont été lancés cette semaine
pour une durée de 3 mois. Le chef-lieu
de la commune a aussi bénéficié d’une
opération de réhabilitation du réseau
des eaux pluviales. Cette opération, qui
devrait coûter près de 3,6 millions de
dinars, a été lancée il y a deux semaines,
pour une durée de 75 jours. La commune
a aussi bénéficié d’un nouveau terrain
pour le sport de boules. Réalisé près
du projet du futur complexe sportif, ce
terrain de boules a été réceptionné il y
a quelques jours, au grand bonheur des
amateurs de pétanque.
Zekri S.
COMMUNE D’ORAN
CAMPAGNE CONTRE LES
PANNEAUX PUBLICITAIRES
ANARCHIQUES
D
ans le cadre de l’assainissement du secteur de l’affichage
publicitaire, une opération de démantèlement de tous les
panneaux érigés anarchiquement vient d’être lancée par les
services de l’APC d’Oran. Une réorganisation que la commune
juge indispensable pour mettre un terme à l’anarchie qui a
caractérisé depuis des années l’affichage publicitaire.
En effet, le maire d’Oran a instruit l’ensemble des services de
la commune pour recenser les espaces où des panneaux ont été
érigés illicitement. Les opérateurs doivent désormais respecter
la réglementation et s’acquitter de leur dû vis-à-vis des services
de la commune, faute de quoi des mesures fermes seront prises
à leur encontre.
Des sources à l’APC d’Oran ont indiqué que l’opération de
démantèlement va se poursuivre jusqu’à l’éradication du
phénomène, un véritable manque à gagner pour la commune
qui a mis tous les moyens en place pour le recouvrement de son
argent. Les opérateurs sont désormais appelés à respecter le
cahier de charges définissant les conditions d’exploitation de
ces espaces publicitaires et de s’acquitter de la taxe autorisant
cet affichage publicitaire.
F. A.
HORAIRES
DES
PRIÈRES
Fajr
04h56
Dohr
13h03
Asr
16h44
Maghreb 19h38
Isha
21h04
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 10
I N T E R N AT I O N A L E
LES ARMES SE SONT FAITES ENTENDRE SAMEDI SOIR À TRIPOLI
Les Européens
se positionnent en Libye
● Tripoli a connu la semaine dernière un ballet diplomatique, une valse d’ambassadeurs et de ministres européens
venus exprimer leur soutien à El Sarraj ● Samedi soir, les milices ont fait retentir leurs armes à la cité
El Andalous de Tripoli, histoire de dire qu’elles restent maîtres de la situation sur le terrain.
Tunis
De notre correspondant
rmes légères et missiles ont
retenti samedi soir à Tripoli,
non loin de la résidence du
vice-président du gouvernement
libyen, Ahmed Myitigue, à la cité
El Andalous. Un communiqué de
la milice Thouar Tarablous (les
Révolutionnaires de Tripoli), publié
sur sa page facebook, a précisé que
la maison de Myitigue n’était pas
visée. «Il s’agit juste d’une mise
au point avec les unités de la force
mobile qui a dépouillé les membres
d’une cellule de la sécurité centrale
de Tripoli de leurs armes et leurs
voitures», précise le communiqué.
Thouar Tarablous est l’une des plus
fortes milices de Tripoli. Elle est
dirigée par Haythem Tajouri, connu
pour sa proximité avec Nouri Bousahmine, le président du Conseil
national général.
Cette milice n’a jamais été pour
l’entrée du gouvernement El Sarraj
à Tripoli. La force mobile est, par
contre, favorable à El Sarraj. «Cela
veut donc dire que Tajouri lance un
clin d’œil signifiant que rien n’a
changé et qu’il reste toujours l’un
des hommes forts de Tripoli», selon
le politologue et universitaire tripolitain, Mansour Younes.
VALSE DIPLOMATIQUE
Tripoli a connu ces dix derniers
jours une valse diplomatique avec
l’arrivée d’ambassadeurs européens
(Italie, Espagne, Grande-Bretagne,
France et Allemagne), avant la venue du ministre italien des Affaires
étrangères, suivie par celle, avant-
PHOTO : D. R.
A
Federica Mogherini, haute représentante européenne aux Affaires étrangères,
et Fayez El Sarraj, Premier ministre du nouveau gouvernement libyen
hier, de ses homologues français et
allemand. Tout le monde veut exprimer son soutien à l’installation du
gouvernement El Sarraj à Tripoli.
Fayez El Sarraj a également obtenu
le soutien d’Erdogan à Istanbul et
de l’émir du Qatar à Doha. Une
quarantaine d’institutions internationales se sont également réunies
à Tunis, la semaine dernière, et ont
exprimé leur disposition à soutenir
la reconstruction en Libye. Le Programme des Nations unies pour le
développement (PNUD) va parrainer des projets en faveur des municipalités libyennes pour améliorer
les conditions de vie des citoyens.
Toutefois, la question sécuritaire et
la lutte contre Daech restent les missions incontournables du gouvernement El Sarraj, qui n’a cessé de se
prononcer contre les interventions
étrangères, ce qui ne semble pas être
l’avis des puissances étrangères.
En effet, la commissaire européenne, Federica Mogherini, a exprimé la disponibilité de l’Union
européenne à aider le gouvernement
libyen par une force de maintien de
la paix. Les ministres italien, allemand et français ont parlé de formation de troupes libyennes. Ils ont dit
que ces formations sont prévues en
dehors de la Libye. Des pourparlers
ont même été engagés en Tunisie,
depuis décembre dernier, pour abriter ces formations. La question du
bras sécuritaire du gouvernement El
Sarraj se pose avec insistance.
AVENIR DES MILICES
«Le pays a besoin d’une armée
régulière qui soit en dehors des
tiraillements régionaux, tribaux ou
politiques. Mais, est-ce que les
conditions dans lesquelles évolue
El Sarraj lui permettent de réaliser
cet objectif», s’interroge le politologue Ezzeddine Aguil, qui attire
l’attention sur le fait que «El Sarraj
vit actuellement en compromis avec
les milices, qui gardent toutes leurs
armes et leurs pouvoirs, comme
l’indiquent les incidents de samedi
soir». «Le gouvernement ne saurait
rester sous la protection des milices,
même si elles changent de casquette
et prennent celle de l’armée», selon
Aguil. Par ailleurs, Moussa Kouni,
vice-président du gouvernement
El Sarraj, a souligné dans ce sens
que «les milices vont être intégrées
dans les rangs de la police et de
l’armée».
Laquelle déclaration a soulevé des
réactions de rejet de plusieurs formations politiques, à leur tête, l’Alliance des forces nationales (AFN).
Son président, Mahmoud Jibril,
appelle à «faire des sessions de
formation de soldats pour les initier
à la neutralité et à la discipline de
l’armée et éviter d’engager les miliciens». La situation ne s’annonce
pas facile pour installer les structures de sécurité en Libye.
Entre-temps, l’émigration clandestine a repris de plus belle. L’amélioration des conditions météorologiques, la semaine dernière, a fait
que plus de 6000 clandestins sont
arrivés en Italie en provenance de
la Libye. «Là aussi, les milices ne
sont pas étrangères», selon un journaliste de Zouara qui préfère garder
l’anonymat. Un autre casse-tête
pour les Libyens et les Européens.
Mourad Sellami
LUTTE CONTRE LE TERRORISME
Les pays de l’OCI veulent créer
un «Interpol islamique»
● Les 56 dirigeants de l’Organisation de la conférence islamique qui se sont réunis jeudi et vendredi derniers
à Istanbul, ont proposé de créer un «Interpol islamique» pour lutter contre le terrorisme.
Beyrouth (Liban)
De notre envoyé spécial
U
n «Interpol islamique», voilà l’idée nouvelle
que le président turc Recep Tayyip Erdogan
a proposée aux 56 dirigeants musulmans qui ont
participé au 13e sommet de l’Organisation de la
conférence islamique (OCI) jeudi et vendredi
derniers à Istanbul, en Turquie. L’objectif de
cette proposition, selon le président turc, est de
pouvoir échanger des informations relatives aux
personnes suspectées d’actes de terrorisme et de
mettre en place une stratégie de lutte contre ce
fléau au niveau des pays musulmans. M. Erdogan
espère également qu’elle facilitera l’échange
éventuel d’informations entre les pays membres,
l’entraînement et le déploiement rapide de forces
armées pour faire face à toute menace terroriste.
La Turquie, qui a été récemment secouée par une
série d’attentats, plaide vigoureusement pour un
«Interpol islamique» semblable à celui qui existe
déjà à un niveau international.
La proposition de M. Erdogan intervient quatre
mois après la formation par Riyad d’une coalition «sunnite» regroupant 34 pays censés échanger des informations sécuritaires et des données
sur les personnes suspectées ou impliquées dans
le terrorisme. Cependant, même si cette idée
d’«Interpol islamique» de M. Erdogan est intéressante, elle risque de rencontrer des difficultés
pour devenir réalité.
DES CONCEPTIONS DIFFÉRENTES
DU TERRORISME
La première est qu’il est difficile de voir l’Arabie Saoudite et l’Iran cohabiter dans une même
structure. Ces deux pays s’accusent mutuellement de soutenir le terrorisme.
Pour Romain Caillet, chercheur spécialisé sur
les questions djihadistes, cité par le journal
libanais L’Orient-Le Jour, il existe des vues
diamétralement opposées entre les pays de
l’OCI eux-mêmes. L’exemple du Hezbollah
est le plus édifiant. Si Riyad l’a déclaré groupe
terroriste, Téhéran, en revanche, voit en lui un
groupe de résistance et un acteur majeur dans la
lutte contre le terrorisme. Il y a aussi les Frères
musulmans égyptiens. Si Le Caire qualifie ce
groupe d’organisation terroriste, alors que dire
de M. Erdogan, considéré un peu comme le
chef des Frères musulmans dont le parti, l’AKP
(islamo-conservateur), est au pouvoir depuis
2002 ? Selon Romain Caillet, l’agenda derrière
la volonté de créer un «Interpol islamique» est
de resserrer les liens entre les pays qui mettent
l’islam au cœur de leur identité, comme l’Arabie Saoudite et peut-être demain la Turquie,
et de se servir de cette lutte contre le terrorisme pour créer une communauté d’intérêts.
Sans plus.
Yacine Farah
TRAFIC
DE DROGUE
L’AGENCE
FRONTEX ACCABLE
LE MAROC
L
’agence européenne pour la gestion
des frontières extérieures Frontex a
accablé le Maroc, dans son dernier rapport annuel d’analyse des risques, désignant le royaume comme l’un des principaux pays pourvoyeurs de migration
irrégulière, de trafiquants de migrants,
mais aussi comme pays d’origine et
d’envoi de la résine de cannabis saisie
en Europe.
En plus de le recenser parmi les plus
importants pays d’origine et/ou de
transit des migrants irréguliers, Frontex
a souligné dans son rapport 2015 que le
Maroc occupe la première place parmi
les dix principaux pays d’origine des
trafiquants de migrants. Le royaume
marocain est en tête de ce classement
établi par l’agence européenne pour la
gestion des frontières extérieures avec
plus de 1100 passeurs détectés en 2015,
loin devant les Espagnols (600), les
Syriens (500), les Turcs (400), les Roumains et Bulgares réunis (840).
Dans ses dernières statistiques, Frontex
fait également état de «plus de 32 500
Marocains en situation de séjour irrégulier en Europe» et classe le Maroc
dans le top 5 des pays de nationalité
des migrants irréguliers après la Syrie,
l’Afghanistan, l’Irak et l’Erythrée.
En dépit du partenariat privilégié qui
les lie et des accords signés pour une
meilleure gestion de la migration, l’UE
n’arrive visiblement pas à amener le
Maroc à coopérer sur cette question,
qu’elle a pourtant placée au centre de
ses priorités et de ses relations avec les
pays du voisinage.
Le bilan de Frontex pour l’année 2015
fait également ressortir que la majorité des documents frauduleux saisis aux
frontières extérieures terrestres et maritimes de l’Union européenne ont été
récupérés à la frontière entre le Maroc et
l’Espagne, avec «une implication quasi
totale de ressortissants marocains»
utilisant de faux documents espagnols,
à Ceuta et Melilla, mais aussi au départ
de Tanger.
S’agissant du trafic de drogues, Frontex
rappelle dans son rapport que «le cannabis, provenant essentiellement du Maroc, représente 80% des drogues saisies
en Europe». Selon l’agence européenne,
les routes de la drogue se diversifient et
d’autres pays européens servent de plus
en plus de points d’entrée. En juin 2015,
un bateau battant pavillon turc en provenance du Maroc a été intercepté par la
marine italienne alors qu’il transportait
12 tonnes de résine de cannabis d’une
valeur de 40 millions d’euros.
Le Maroc est l’un des plus gros producteurs de résine de cannabis au monde
et continue de fournir l’Europe, selon
le rapport 2015 publié début mars par
l’Organe international de contrôle des
stupéfiants (OICS). La plupart de la
résine de cannabis destinée à l’Europe
est acheminée clandestinement depuis
le Maroc, note le rapport de l’OICS,
une institution indépendante chargée
de surveiller l’application des conventions internationales des Nations unies
relatives aux contrôles des drogues. «Le
Maroc demeure l’un des plus gros producteurs de résine de cannabis et l’un
des principaux pays d’où provient la
résine acheminée clandestinement vers
l’Europe», révèle le document, soulignant que «le Maroc faisait partie, ces
dix dernières années, des trois pays les
plus fréquemment cités comme source
ou zone de transit de la résine saisie
dans le monde».
(APS)
El Watan ÉCONOMIE
Supplément hebdomadaire n°512 - GRATUIT - Email : [email protected]/Tél. - Fax : 021 65 58 66
Lundi 18 avril 2016
SYSTÈME FISCAL ALGÉRIEN
INÉGALITÉS SUR FOND
DE NICHES INEXPLOITÉES
de la fiscalité pétrolière, tirant
justement ses principales recettes
de la rente. D’où cette pression
fiscale sur certaines wilayas et
le relâchement dans d’autres.
Aujourd’hui que les recettes
pétrolières s’amenuisement,
place à la recherche de nouvelles
niches fiscales. L’Etat se
souvient enfin qu’un vivier
d’impôts existe et qu’il faut
l’exploiter. Des exonérations
fiscales multiples au profit de
nouveaux investissements sans
véritables contrepartie en termes
de création de richesses (ANDI,
Ansej, Angem, CNAC…), un
Impôt forfaitaire unique (IFU)
élargi avec comme résultat un
manque à gagner important pour
le fisc, et un secteur immobilier
pourvoyeur d’impôt mais sousexploité sont autant de pistes à
étudier par une administration
fiscale défaillante, dont la
priorité pour l’heure est de
s’attaquer à l’informel.
Lire notre dossier en pages I, II,
III, IV et V
b. souhil
vec seulement 12
wilayas sur 48 qui
assurent 99% des
recettes fiscales du pays, les
inégalités régionales devant
l’impôt sont très larges. Et ce
sont de surcroît les wilayas les
mieux nanties économiquement
qui échappent au fisc, au
moment où celles qui peinent
à enclencher une véritable
dynamique de développement
local avec de faibles moyens
financiers se retrouvent à
verser de grandes sommes
aux impôts. Un paradoxe : les
pauvres qui continuent à payer
pour les riches en l’absence
d’instruments efficaces de
recouvrement fiscal, notamment
au niveau local. Ce qui impacte
négativement le développement
socio-économique et bloque les
initiatives locales dans ce cadre.
Une situation induite par les
principes de l’économie rentière.
Pendant longtemps, l’Etat
n’affichait pas un intérêt à la
fiscalité ordinaire face au boom
A
Stratégie fiscale dans un contexte de crise
n ne peut analyser la stratégie fiscale d’un pays sans l’insérer dans
son contexte historique réel. C’est
à partir du diagnostic global et
détaillé de l’économie nationale que l’on peut
asseoir une politique fiscale qui va remettre le
pays dans un chantier de croissance durable.
Les multitudes de chiffres fournis lors des
analyses des lois de finances ont très peu
de sens pour de nombreux citoyens. Une
manière de les faire parler serait de les analyser plus simplement et leur restituer un sens.
La politique fiscale d’un pays s’insère dans
une perspective du moyen terme et a pour rôle
de réaliser les objectifs stratégiques du pays.
Pour ce qui nous concerne, quelques clignotants sont positifs et permettent d’entrevoir
avec plus d’opportunités les mesures de redressement à prendre. Mais dans l’ensemble,
les mesures les plus salutaires demandent
une stratégie de mise en œuvre progressive
et un plan de communication qui restent à
concevoir.
En premier lieu, l’endettement national est
à un niveau qui donne la possibilité aux
décideurs d’aller graduellement vers les
réformes difficiles. Généralement, lorsque
le taux d’endettement interne est inférieur
à 50%, le pays dispose de manœuvres
importantes et peut préparer des mesures
significatives d’une manière sereine et graduelle. L’endettement interne se situait à
moins de 12% du PIB juste avant la crise.
Quant à l’endettement extérieur de moins de
5 Milliards de dollars, il est insignifiant par
rapport à la taille de l’économie nationale.
Mais la grande faiblesse fiscale serait le taux
de couverture des dépenses publiques par les
secteurs économiques hors hydrocarbures.
Pour 2016, il est prévu que les recettes de la
fiscalité ordinaire (hors hydrocarbures) ne
vont couvrir que 38% de la dépense nationale. Nous avons là la préoccupation majeure
O
des décideurs. Comment arriver à combler
le différentiel en réduisant progressivement
notre recours à la fiscalité pétrolière bien que
celle-ci continuera d’exister pour compenser
ne serait-ce qu’une partie de la différence.
LA PROBLÉMATIQUE ESSENTIELLE
La situation présente s’explique par les
choix passés. Il y a deux problèmes essentiels qui plombent l’économie algérienne et
qui rendent les politiques fiscales très peu
performantes. Certes, elles sont perfectibles.
On peut les améliorer pour justement alléger,
puis résoudre définitivement les deux tares
qui ont de tout temps constitué l’écueil
essentiel sur lequel ont buté nos décideurs.
Le premier problème est maintenant connu et
identifié : c’est la taille de notre économie nationale hors hydrocarbures. Elle est atrophiée.
Nous avons peu d’entités de production dans
tous les secteurs. Une grande population qui
sera de 50 millions d’habitants dans quelques
années (2025) et un pays aussi vaste ne
peuvent s’accommoder d’une population de
PME/PMI inférieure à un million d’unités.
Nous avons besoin de plus du double. C’est
ce qui explique en grande partie pourquoi la
fiscalité ordinaire ne produit que 38% des
dépenses du pays. Mais la deuxième raison
est plus importante encore : l’efficacité avec
laquelle les équipements de production sont
utilisés. Même comparées à la moyenne
des entreprises africaines, les entreprises
algériennes ont une productivité des facteurs
inférieure (voir base de données Insead). La
fiscalité doit donc disposer d’une stratégie
qui vise à corriger ces deux éléments : quantités insuffisantes d’entreprises et management
trop en retrait par rapport aux bonnes pratiques. Certes, la fiscalité prise isolément ne
peut pas mettre fin à ces dysfonctionnements.
Elle peut tout simplement y contribuer activement. Orienter le budget de l’Etat vers la
correction de ces deux déséquilibres pourrait
débloquer l’essentiel des freins qui nous empêchent de surpasser la crise. Alors, quel type
de fiscalité doit être utilisé pour densifier le
tissu de l’appareil productif tout en encourageant l’efficacité économique ? Ce sont les
deux grands principes qui doivent guider la
politique fiscale. Toutes les recommandations
doivent aller dans ce sens. Il y a lieu aussi de
revoir en profondeur les lignes de dépenses
publiques car elles conditionnent aussi les
réussites en termes de création, de développement et d’efficacité des entreprises. Mais
ce volet est analysé dans d’autres rubriques.
LES GRANDES ORIENTATIONS
DE LA POLITIQUE FISCALE
On peut se noyer dans les détails en prenant
chaque paramètre de la fiscalité et voir
comment faire des réajustements salutaires
pour chacun : la TVA, la TAP, l’IBS, l’IRG
et autres. C’est un travail à faire, car il
conditionne les anticipations et donc les
comportements des agents économiques. Il y
a beaucoup d’amélioration à faire en ce sens.
Par exemple, L’IBS doit décourager encore
davantage l’importation : arriver à des taux
de 40% pour l’importation en l’état et 15%
pour la production nationale dont la valeur
ajoutée est supérieure à 80%, etc. Le système
d’information doit être perfectionné pour arriver à faire les discernements. Au niveau des
dépenses, un travail gigantesque nous attend
également pour économiser au moins 70%
des subventions avec un meilleur ciblage. Le
système doit se mettre en place progressivement. Les gains réalisées permettront au pays
de monter les industries du savoir (pépinières,
incubateurs, etc.) qu’il nous faut pour créer
les un million et demi d’entreprises qui nous
manquent et les habituer à des pratiques
managériales de standing international pour
pouvoir muscler nos capacités d’exportation.
Par Abdelhak Lamiri
Nous avons besoin également de créer des
sociétés qui vont booster nos administrations et leur permettre de réduire les coûts et
accroître leur efficacité (entités de débureaucratisation, ISO pour administration, etc.).
Tout deviendrait alors possible. La stratégie
fiscale devrait donc permettre surtout d’élargir l’assiette fiscale et non les taux d’imposition (sauf pour l’importation en l’état).
LA TENTATION EST GRANDE D’ALOURDIR
LA FISCALITÉ
Cette dernière doit se faire uniquement pour
les produits dont le gaspillage est notoire.
Tout le monde est d’accord sur le principe
d’aller progressivement vers une vérité des
prix avec un appui réel et direct pour les
citoyens les plus nécessiteux. Mais la fiscalité doit également s’aligner avec les grands
principes économiques universels. Musgrave,
le plus éminent économiste mondial sur la
fiscalité (université de Harvard) insiste sur
le fait de ne jamais taxer les activités à externalité positive comme la santé et l’éducation
qui doivent être exclues du régime fiscal. Un
citoyen qui va faire un effort pour se soigner
dans une clinique privée libère de la place
dans les structures publiques, réduit les coûts
pour l’Etat : pourquoi le taxer ainsi que la
clinique ? Nous sommes l’un des rares pays
dans le monde (peut-être le seul) qui a la TVA
et l’IBS dans le secteur de la formation. Au
contraire, dans les pays les plus libéraux on
subventionne la formation et la santé privée
parce que les externalités positives sont
énormes. Une simple loi des finances peut
corriger tous ces dysfonctionnements. Notre
système fiscal, sous pression de la crise, a
fait déjà des progrès substantiels. Une grande
rencontre avec les acteurs concernés (patrons,
syndicats, experts, etc.) permettrait de mettre
les pierres qui restent à l’édifice fiscal en
évolution.
A. L.
PH. D en sciences de gestion
II Dossier
El Watan ÉCONOMIE - 18 avril 2016
INFORMEL, AVANTAGE FISCAUX, IMPÔT SUR LA FORTUNE
Ces niches fiscales inexplorées
> Par
Safia
Berkouk
Depuis que les cours du pétrole
ont chuté et la fiscalité pétrolière
avec, les discours officiels
sur la nécessité d’augmenter
les ressources ordinaires et
particulièrement fiscales se font
de plus en plus pressants.
Avec la manne de l’informel, de
l’évasion fiscale et des régimes
spéciaux, le potentiel fiscal est
important. L’administration fiscale
voudrait, selon son premier
responsable, privilégier la manière
douce et éviter de sévir en allant
vers les contentieux judiciaires,
d’autant plus que ces derniers sont
peu efficaces (les recouvrements
suite à des actions de poursuite
représenteraient moins de 3% des
collectes globales, selon la Cour
des comptes). Donner la préférence
au «civisme fiscal» quand on sait
que les montants non recouvrables
atteignaient, en 2011, jusqu’à 100
milliards de dollars, selon le ministre
des Finances de l’époque et que la
part de l’informel touche 40% à 50%
de l’économie paraît délicat.
a conformité fiscale pour ceux
qui gardent leur fortune en
dehors des circuits bancaires ou
la déclaration volontaire pour
ceux qui sont soumis à l’Impôt forfaitaire unique (IFU) sont deux mesures
L
L’IRG représente l’essentiel des recouvrements fiscaux (hors recouvrements
douaniers) avec une part de 47,5% en
2013 contre 22% pour l’IBS. L’IRG
retenu à la source représenterait à lui
seul plus de 60% des impôts directs.
(voir graphes 2).
QUID DES RICHES ?
Mais comment augmenter les ressources
de la fiscalité ordinaire sans augmenter
les impôts et sans enrayer la machine
économique. Le ministre des Finances,
Abderrahmane Benkhalfa, a plaidé pour
un élargissement des assiettes fiscales.
L’autre mesure serait de taxer les riches
ou plus exactement de les mettre plus à
contribution. Les chiffres officiels en la
matière laissent voir tout le gap qui reste
à combler. L’impôt sur le patrimoine,
équivalent de l’impôt sur la fortune
sous d’autres cieux, rapporte moins de
200 millions de dinars par an, selon le
rapport 2014 de la Cour des comptes
portant avant-projet de règlement budgétaire pour l’exercice 2013. Cet impôt
représente ainsi 0,02% du total des
recouvrements des impôts directs. Une
misère. Le directeur général des impôts,
Abderrahmane Raouia admet que «le
rendement de l’impôt sur le patrimoine
est en deçà de ce qu’il devrait être». Il
faut certes «aller chercher l’argent là où
il se trouve», mais, reconnaît-il, «on ne
peut pas rafler partout».
A défaut de pouvoir taxer les riches
à mesure de leur patrimoine, il serait
donc préférable d’aller chercher les ressources ailleurs !
L’EXCEPTION GÉNÉRALISÉE
Larbi Sarrab, expert en fiscalité, estime qu’avant de chercher à taxer davantage les fortunes, il serait plus
efficace et plus juste de «reconsidérer les exonérations quasi généra-
Infographie El Watan Economie (Sources : ministère des Finances)
faisant directement appel au civisme
fiscal des citoyens et contribuables. Le
but est d’augmenter les ressources ordinaires afin de diminuer la dépendance
à la fiscalité pétrolière sachant que les
recettes fiscales représentent en 2016
près des trois quarts des ressources ordinaires (hors produits des douanes).
La revue des dernières lois de finances
laisse penser à une amélioration dans
la réalisation de cet objectif (graphe
1). Ainsi, le taux de couverture des dépenses globales par les recettes fiscales
est passée de 27% à 34%% entre 2008 et
2016, avec une part de plus de 87% dans
les dépenses d’équipement en 2016.
Pourtant, comparée à 2013 par exemple,
la part dans les dépenses d’équipement
étaient de plus de 96%. Il faut dire
qu’entre-temps, les dépenses générales
sont passées de 6500 milliards de dinars
à près de 8000 milliards de dinars.
lisées accordées aux entreprises et
les dispositions relatives à l’IFU».
En 2015, la loi de finances a relevé le
seuil de l’IFU à un chiffre d’affaires
de 30 millions de dinars et a élargi son
champ d’application aux professions
libérales et aux personnes morales
commerçantes (SNC, SARL, SPA…).
D’autre part, il a été exclu du champ
d’application de la TVA les affaires réalisées par les personnes dont le chiffre
d’affaires global est inférieur ou égal à
30 millions DA. La loi de finances complémentaire de 2015 permet par ailleurs
au contribuable imposable à l’IFU de
calculer lui-même son impôt.
«Ces dispositions induiront de considérables pertes de recettes budgétaires vu
que l’IFU se détermine par application
d’un taux de 5% ou 12% du chiffre
d’affaires, selon l’activité exercée et
qui remplace la TAP, la TVA et l’IRG
Infographie El Watan Economie (Source : la Cour des comptes 2014)
ou l’IBS», explique Larbi Sarrab. Or,
rien que les deux taux cumulés de la
TAP et de la TVA applicables au chiffre
d’affaires sont de 19%. De plus, les
opérateurs économiques qui passent
au régime du forfait et qui ne sont plus
concernés par l’IRG ou l’IBS, ni par la
TVA et la TAP, représentent, pour 2011,
sur la base du recensement de l’ONS,
96% des entités économiques nationales, note encore l’expert.
LARGESSES FISCALES
Franchise de TVA, exonération de l’IBS,
baisse du minimum imposable, élargissement de l’IFU, les avantages fiscaux
dans leurs différentes formes coûtent
cher. La Cour des comptes a recensé en
2013 près 500 mesures fiscales dérogatoires. La même année, la direction
des grandes entreprises a délivré plus
de 49 500 attestations d’exonération,
d’achats en franchise et de décisions de
contingents.
Les exonérations fiscales représentent
chaque année environ 800 milliards
de dinars, selon la Direction générale
des impôts en janvier 2014. Injuste,
estiment certains chefs d’entreprise. Il
serait «normal de mettre tout le monde
sur le même pied d’égalité. Vous exonérez les nouvelles entreprises alors que
celles qui existent déjà sont sévèrement
taxées», proteste Belkacem Mezine,
patron d’une PME qui soutient : «Pour
un chiffre d’affaires de 50 millions de
dinars, une entreprise peut payer 58%
d’impôts simplement entre la TAP et
l’IRG». C’est «trop lourd», affirme pour
sa part Amar Moussaoui, chef d’entreprise. «Hors TVA mais avec la TAP, la
CNAS et l’IBS, on paye entre 55% et
65% d’impôts et taxes quand on devrait
n’en payer que 30% pour permettre au
entreprises qui travaillent de se pérenniser». Pire encore, «on est contraint de
payer l’impôt sur le bénéfice à l’avance
sans savoir si nous allons en réaliser ou
pas». Une entrave pour ce patron, alors
que d’autres bénéficient d’exonérations,
pense-t-il.
Sur les 800 milliards d’exonérations
fiscales, plus de 10% profitent aux
investisseurs dans le cadre des dispositifs ANDI et Ansej pour lesquels elles
ont atteint plus de 92 milliards de dinars
en 2013, répartis à raison de 78% et 22%
respectivement. Globalement, les avantages accordées dans le cadre des régimes privilégiés Ansej, Angem, CNAC
et ANDI ont dépassé les 270 milliards
de dinars en 2013, en hausse de plus de
20% par rapport à l’année d’avant. Des
avantages dont l’apport reste difficilement quantifiable. «On exonère, mais
il n’y a pas de retour. Nous ne voyons
pas l’impact sur l’économie», estime
Achour Moussaoui. La faible diversification économique, la dépendance
aux importations et la faible valeur
ajoutée du secteur industriel en dépit des
différents dispositifs d’aide à l’investissement et à la création d’emplois
montrent si besoin est que si impact il y
a eu, il est marginal. D’ailleurs, la Cour
des comptes l’avait confirmé dans son
rapport pour 2013. Selon le document,
entre 2012 et 2014, les deux tiers des
attestations d’avantages accordées par
l’ANDI ont été annulées pour non respect des engagements contractuels pris
par les promoteurs. De quoi méditer.
S. B.
CE QUE PENSE
ABDERRAHMANE
RAOUIA,
DG DES IMPÔTS
◗ SUR L’ÉLARGISSEMENT
DES ASSIETTES FISCALES
«Le potentiel existe au niveau de
tous les secteurs d’activité. Il faut
essayer de pousser le plus possible, y compris au niveau du secteur commercial et pourquoi pas
agricole. Dans tout secteur qui
peut rapporter des ressources, il
faut élargir l’impôt.»
◗ SUR LES NICHES FISCALES
«Quand on parle de niches fiscales, on parle des avantages
fiscaux qui sont accordés et c’est
la législation qui le prévoit. Il
faudrait essayer de voir si ces
niches rapportent quelque chose.
Il ne faut pas voir uniquement les
recettes fiscales. Il faut voir aussi
autre chose en termes d’impact
général, et de là les autorités
peuvent décider où imposer le
plus ou le moins. Si on accorde
des exonérations, c’est qu’on
s’attend à un recouvrement meilleur dans les années qui viennent.
On le voit, le taux de rendement
fiscal d’une année à une autre
permet de dire que nous réussissons.»
◗SUR L’EFFICACITÉ DES
EXONÉRATIONS
«Il faudrait voir le retour sur
investissement pour pouvoir dire
si c’est une bonne pratique ou
pas. Nous pensons que c’est une
bonne politique, car elle nous
a permis d’avoir des recettes
supplémentaires. Les impôts qui
augmentent d’une année à une
autre sont dus aussi à la croissance économique induite par
les opérateurs économiques qui
ont bénéficié de ces avantages, y
compris dans le cadre des dispositifs de type Ansej.»
Propos recueillis par S. B.
Dossier III
El Watan ÉCONOMIE - 18 avril 2016
ABDERRAZAK NAILI DOUAOUDA// PRÉSIDENT DU CONSEIL NATIONAL DE LA FISCALITÉ
ET ANCIEN DG DES IMPÔTS
«Ramener graduellement
l’informel vers le secteur déclaré»
> Propos
recueillis par
dr
Safia
Berkouk
Face à la baisse de la fiscalité pétrolière, comment élargir la fiscalité
ordinaire sans imposer sévèrement
les citoyens moyens ?
En réalité, pour répondre à votre question
sur l’élargissement de la fiscalité ordinaire, je vous dirais que ce ne sont pas des
niches par définition étroites qu’il faudrait aller rechercher, si tant est qu’elles
existent. Mais qu’il s’agirait plutôt d’une
véritable mobilisation de l’appareil fiscal et même de l’appareil de l’Etat en
direction de certaines problématiques
pour préparer l’après-pétrole. D’abord,
l’informel omniprésent, notamment dans
le secteur de la distribution et qui d’après
des estimations probables représenterait
environ 40% du PIB (cf enquête ONS
sur l’emploi). Il conviendrait donc de
ramener graduellement ce secteur vers
le secteur déclaré en mettant en place un
système plus attractif que les incertitudes
de l’informel. Comme préalables à la
mise en place de ce cercle vertueux, en
plus des aspects liés au climat des affaires
et à la mise en confiance des gens, certains dispositifs doivent être examinés.
Exemple : la réforme de la TAP (Taxe sur
l’activité professionnelle) dont le produit
est affecté aux collectivités locales et qui
n’existe pratiquement plus dans aucun
pays. Un pas important a été fait dans
la loi de finances 2015 par la réduction
significative du taux, mais ceci reste
insuffisant. L’éventuelle suppression de
cette taxe poserait la question de la
moins-value qui en découlerait, question
à 100 milliards de dinars environ. Le
gouvernement, en contrepartie de cette
suppression, pourrait envisager à défaut
de ressources étatiques à affecter aux
collectivités locales la mise en place
immédiate d’une autre fiscalité communale plus simple à asseoir et à recouvrer.
Par exemple, à l’instar de nos voisins
maghrébins une «patente» (batinta dans
le langage populaire) peut être instituée
au niveau de chaque commune et établie
non sur le chiffre d’affaires, mais sur
d’autres paramètres plus stables tels que
la nature de l’activité et la valeur des
actifs. En France, la «Taxe professionnelle» était, jusqu’à très récemment, calculée selon un barème prenant en compte
la valeur locative des immobilisations.
Cette «patente» (ou taxe professionnelle)
couplée à un impôt foncier rénové pourrait constituer l’ossature véritable d’une
fiscalité communale. Ensuite, il faut une
lutte plus affirmée contre la fraude dans
le secteur déclaré (qui semble a priori
importante bien que difficilement appréhendable) par l’octroi à l’administration
de plusieurs moyens toujours insuffisants, notamment en matière d’information et de formation.
Il faut aussi un encadrement et un
contrôle plus efficaces des «dépenses fiscales» allouées dans le cadre de l’encouragement public à l’investissement et à
l’emploi (CNI, ANDI, Ansej, Cnaat…).
Aussi, un meilleur ciblage des dépenses
sociales de l’Etat en vue d’éviter les
gaspillages et l’allocation indue de ressources à des catégories de citoyens non
concernés, avec également une maîtrise
plus accentuée des différents budgets
publics. L’impact financier de l’ensemble
de ces mesures sera de plus en plus significatif au fur et à mesure de leur mise en
place nécessairement graduelle et donnerait un signal clair à tous les acteurs du
pays sur la direction suivie.
Vous avez toujours plaidé pour un
élargissement de l’assiette fiscale au
lieu d’une hausse des taux d’imposition. Dans quelle mesure est-ce
possible ?
Dans tous les pays, les réformes fiscales
mises en place tendent, en plus de la
simplification du système, à l’élargissement de l’assiette et l’harmonisation des
taux d’imposition. Ceci est aussi un des
aspects de l’attractivité des pays. Chez
nous, l’élargissement de l’assiette fiscale
est encore à approfondir dans trois ou
quatre directions.
1- L’élargissement de l’assiette de l’impôt
foncier qui est d’un rendement si bas
que les frais d’administration, d’assiette
et de recouvrement semble dépasser le
produit escompté. Cette situation est due,
d’une part, à ce que les valeurs des actifs
immobiliers sont toujours calculées sur la
base de valeurs administratives, système
injuste et contreproductif et non sur les
prix d’un marché immobilier transparent
qu’il conviendrait de faire émerger et
généraliser, et, d’autre part, à l’inexistence chez nous d’un «Cadastre fiscal»
identifiant avec précision les biens, les
personnes, les occupants et la nature des
occupations.
2- L’élargissement de l’assiette de la fiscalité immobilière (fiscalité des ventes
des biens immobiliers) par la réduction du
taux en contrepartie de la prise en compte
des valeurs du marché. Par ailleurs, en ce
qui concerne cette fiscalité, il conviendrait de signaler que le pays a connu
depuis les années 1970 un véritable bouleversement dans le domaine de la transmission des droits de propriété pouvant
être à l’avenir la source des problèmes
juridiques insolubles : vente des biens de
l’Etat, vente des terrains au nom des personnes autres que les occupants ou laissés
en indivision, des réserves foncières
communales, constructions immobilières
sans acte authentique, vente, partage
d’héritages effectués verbalement ou par
actes sous seing privé, toutes opérations
familiales réalisées entre frères et sœurs
n’ayant pas pris en compte le facteur
temps et la sécurité juridique de biens
transmissibles. Dans ce cadre, une importante régularisation a été effectuée sur
les terres agricoles privées avec la mise
en place du Cadastre foncier. Peut-être
conviendrait-il de compléter cette action
par l’organisation d’une autre campagne
de régularisation sous la forme d’une
exonération fiscale limitée dans le temps
(par exemple 5 à 10 ans) et pour les seules
régularisations entre parents et entre
frères et sœurs, donc sans but spéculatif.
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3- L’élargissement de l’assiette de la
fiscalité des transactions commerciales.
Ceci pour atteindre l’objectif de la
création annuelle de 50 000 entreprises
souhaitée par les pouvoirs publics et
favoriser le développement de celles qui
activent. Là également, il me semble
opportun de remplacer les droits proportionnels par les droits fixes sur tous les
actes touchant à la vie de ces entreprises
: création, prorogation, cession, partage,
dissolution, augmentation ou diminution
du capital, etc. En effet, les droits proportionnels calculés en pourcentage sont
d’un montant exorbitant et bloquent de
ce fait les efforts des entreprises en vue
de leur transformation, modernisation,
réorganisation, constitution en holding,
entrée en Bourse, etc.
4- L’élargissement de l’assiette de la
parafiscalité (sécurité sociale) par la
réduction des taux actuellement de 35%
sur les salaires qui poussent presque la
moitié des entreprises à ne pas déclarer
leurs employés (enquête ONS sus-citée) (sans compter la taxe de 2% sur les
salaires dont le produit est affecté pour la
formation professionnelle) couplée à un
encadrement des dépenses de prestations
sociales.
On parle souvent des riches. Pensezvous que les grosses fortunes sont
suffisamment mises à contribution
dans le système fiscal actuel ?
Concernant la question de la taxation des
«riches», des «grosses fortunes», fortunes difficilement appréhendables d’ailleurs du fait de l’absence de transparence,
de l’existence d’un secteur informel
puissant et de la faible bancarisation de
l’économie, peut-être conviendrait-il de
faire la distinction suivante : s’agissant du
cas des contribuables du secteur formel,
d’après les textes la matière imposable
est correctement appréhendable : IRG et/
ou IBS et impôt sur le patrimoine dont
les taux récemment révisés sont aux
normes internationales. Si le rendement
semble faible, ceci renvoie, d’une part,
à une assiette encore étriquée du fait
de la situation économique du pays et,
d’autre part, à l’existence d’une fraude
fiscale qu’il faudrait enrayer par l’octroi
de plus de moyens à l’outil de contrôle.
Quant au cas des «fortunes» issues du
secteur informel, il s’agit de fortunes qui
échappent totalement au fisc. L’administration peut bien sûr utiliser les «signes
de richesse» pour la taxation, mais
comme je l’ai toujours dit, la fortune ne
se situe pas toujours uniquement là où on
le pense, dans l’immobilier et les achats
de luxe. L’objectif est, comme dit plus
haut, de ramener graduellement le secteur informel par des moyens multiples
vers le secteur déclaré et le limiter à un
seuil acceptable, ce qui conséquemment
entraînerait une meilleure connaissance
de la richesse et sa taxation. En tout état
de cause, le problème du rendement de
l’impôt sur le patrimoine renvoie à la
capacité de l’administration à s’organiser
sur les plans technique, organisationnel
et fonctionnel pour rechercher, trouver,
suivre et taxer ces revenus et patrimoines.
Un ancien ministre des Finances avait
annoncé la création d’un service spécial
à cet effet. D’après mes informations, ce
service n’est toujours pas en place.
S. B.
IV Dossier
El Watan ÉCONOMIE - 18 avril 2016
RÉSULTAT DE LA DÉFAILLANCE DE L’ADMINISTRATION
Inégalités régionales face au fisc
> Par
En dépit de l’évolution positive
Samira de 12% du recouvrement fiscal
Imadalou en 2015, les écarts régionaux sont
importants dans ce domaine, tout
comme les distorsions en matière
de développement local. Mais aussi
au même titre que les inégalités
entre citoyens face au fisc.
ertains versent de grandes
sommes au fisc à travers l’Impôt sur le revenu global (IRG
pour les salariés) notamment,
alors que d’autres travaillent dans l’informel et l’illégalité et arrivent avec la
complicité de l’administration à échapper aux impôts. Même constat pour les
wilayas qui sont très peu nombreuses
à contribuer aux recettes fiscales, au
moment où des régions entières du pays
ne participent qu’à travers des miettes
aux recettes fiscales.
Un résultat totalement en contradiction
avec les richesses économiques dont
regorgent ces régions. Avec 99% des
recettes fiscales qui proviennent de
12 wilayas seulement sur 48 (soit le
quart), comme indiqué par le ministre
des Finances, Abderrahmane Benkhalfa
fin mars dernier, le déséquilibre est
criant en matière d’impôt. Au final,
l’on se retrouve avec 36 wilayas qui ne
participent qu’à hauteur de 1% au total
des recettes fiscales. «Il y a des wilayas
du Nord, sur la côte, qui n’apportent
presque rien aux impôts», a fait remarquer le ministre à ce sujet pour rappeler
que le problème du non-recouvrement
des impôts se pose avec acuité aussi
bien au Nord qu’au Sud du pays.
Ce sont également les régions les mieux
nanties économiquement et socialement qui enregistrent de faibles taux de
recouvrement. Et pour cause, beaucoup
d’entreprises ne paient toujours pas
leurs Impôts sur le bénéfice des sociétés
(IBS), alors que la Taxe sur la valeur
ajoutée (TVA) est toujours à un niveau
faible. Comment expliquer de tels résultats ? «C’est un problème d’information», nous dira un responsable chargé
du recouvrement des recettes d’une
commune algéroise.
Et d’ajouter : «Il faut bien informer
les commerçants avant d’appeler au
civisme fiscal». Or, relèvera t-il encore,
«c’est plutôt un problème de formation. Les agents fiscaux ne sont pas à
jour avec les lois et réglementations
actuelles.»
C
DÉFAILLANCES
En résumé, pour notre interlocuteur
l’administration fiscale est défaillante.
Ce que fera remarquer Aoudj Arab,
expert-comptable, commissaire aux
comptes et ancien membre de la Cour
des comptes qui parle de «déliquescence de l’administration fiscale» faute
de moyens et de formation «Le recouvrement ne dépend que de la célérité
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des servies concernés qui ont le droit de
bloquer les comptes des contribuables
pour non-paiement d’impôts», dira-t-il.
Et un autre commissaire aux comptes
préférant garder l’anonymat de s’interroger : «Pourquoi est-on sévère dans
certaines régions alors qu’il y a relâchement dans d’autres ?» Notre expert
donnera comme exemple les wilayas
d’Alger, de Tizi Ouzou et de Béjaia où
les recouvrements sont plus importants
par rapport à d’autres. «Rien que dans
ces régions et dans certaines grandes
villes, l’Etat récolte 80% des recettes
fiscales et dans d’autres wilayas l’on
s’entête à ne pas payer d’impôt avec la
complicité de l’administration fiscale»,
soulignera-t-il.
D’autres raisons sont par ailleurs à
l’origine des disparités régionales en
termes de recouvrement fiscal. M. Aoudj citera dans ce cadre la dominance de
l’informel, le retard dans le travail des
commissions installées pour le suivi
des opérations de redressement. «Les
contribuables versent 20% avant le dépôt des recours. Des recours qui durent
des années parce que les commissions
ne se réunissent que rarement», regrette-t-il. Il y a également l’importance
de la part de l’impôt à régler au niveau
du secteur étatique. «Le privé triche,
mais il paye. Or, l’Etat ne paye pas»,
notera notre expert. Aussi, les dettes
détenues par le privé auprès du public
retardent le règlement des impôts. «De
nombreux opérateurs ont d’importantes
enveloppes financières à récupérer chez
l’Etat. Ils attendent toujours. Ce qui fait
que leur trésorerie est étouffée et ils ne
peuvent pas payer le fisc», nous expliquera M. Aoudj qui mettra par ailleurs
l’accent sur les dispositifs de la loi de
finances 2015, particulièrement l’Impôt
forfaitaire unitaire (IFU).
«Alors que les cours du pétrole ont
commencé à tituber en 2012 pour
sombrer de façon vertigineuse à partir de la fin de 2013, l’APN adopte
une loi de finances pour 2015 avec
une imposition automatique à l’IFU
pour tout contribuable ayant un chiffre
d’affaires n’excédant pas 30 000 000
DA», rappellera-t-il avant d’aborder
«les contradictions» d’une telle décision. «Cette mesure mettant les personnes morales en porte-à-faux avec
le code de commerce a surpris tous les
professionnels concernés et prive le
Trésor public de rentrées substantielles.
Pis encore, puisque son application
n’était pas immédiate, on a assisté à la
création de nombreuses sociétés pour
diluer le chiffre d’affaires d’une même
personne morale et faire échapper
une partie importante de celui-ci sur
plusieurs contribuables», résumera-t-il
regrettant qu’aucune modification n’est
venue mettre fin à cette «aberration».
«Les professionnels s’attendaient à
une révision de cet IFU dans la loi de
finances complémentaire 2015 ou loi
de finances 2016. Rien n’a été fait et les
caisses du Trésor continuent à se vider.
La loi de finances 2015, au lieu d’aller
chercher à recouvrer l’impôt chez ceux
qui ne le paient pas, va augmenter les
taux sur les bénéfices et saigner encore
plus ceux qui paient», fera-t-il encore
remarquer pour souligner une seconde
fois l’absence d’équité en matière fiscale. Or, à ce sujet, le ministre a rappelé
en mars dernier que cet impôt (IFU) est
un instrument d’inclusion financière
avec comme objectif l’obligation de
consacrer l’égalité et l’équité fiscales
entre les citoyens. Ce qui n’est pas toujours le cas.
LIEN ÉTROIT
Ce sont, en somme, parmi les principales
causes qui bloquent le recouvrement de
la fiscalité ordinaire et qui retardent ainsi le développement local, deux points
étroitement liés. Mais qui tardent à être
pris en charge de manière effective. Ce
que nous fera remarquer le professeur
Kouider Boutaleb, de l’université de
Tlemcen : «La question de la fiscalité et
du développement locaux demeure posée
à ce jour et toutes les mesures prises par
les pouvoirs publics depuis longtemps
déjà n’ont guère amélioré ni la perception par les autorités locales de la
problématique fiscale au niveau local,
ni le management et les compétences qui
lui sont inhérentes», nous dira-t-il. Pour
notre économiste, la question semble
donc dialectiquement liée aux modalités
de décentralisation effective, mais sans
doute aussi et surtout à la compétence et
au savoir-faire des collectivités locales
«dont le sous-encadrement est révélateur d’un déficit important». Ce ne sont
pourtant pas les rencontres et les recommandations qui ont manqué à ce sujet. A
titre illustratif, en 2009, une démarche
méthodologique avait été préconisée à
l’issue d’un séminaire ayant regroupé
responsables locaux et administrations
fiscales pour permettre de connaître
les énormes potentialités financières et
gisements de ressources. Il avait ainsi été
question de faire un diagnostic, d’évaluer le potentiel fiscal, de mettre sur pied
un système de collecte de données performant (banque de données) et de créer
un espace de dialogue entre les différents
acteurs en les invitant à s’impliquer dans
la gestion quotidienne des affaires communales. Or, ce n’est pas le cas. «Apparemment, une telle démarche n’est guère
initiée généralement au niveau des communes. Alors que, comme nous l’avons
déjà noté plus haut, nombreuses sont les
communes qui recèlent des ressources
réelles et potentielles inestimables qui,
si elles étaient valorisées, pourraient
permettre aux communes de disposer de
ressources autrement plus consistantes
pour répondre aux besoins de la population et accélérer le développement
socio-économique de leurs territoires»,
nous dira à sujet le professeur Boutaleb.
RÉVISION DE LA DÉMARCHE FISCALE
LOCALE EN ATTENTE
Ce qu’estiment également les P/APC
approchés à ce sujet. C’est le cas du
maire de Dar El Beida, selon lequel
beaucoup d’efforts restent à faire pour
augmenter le recouvrement des recettes
fiscales locales, même si dans le cas de
Dar El Beida le problème des ressources
ne se pose pas étant parmi les trois
premières communes les plus riches au
niveau national après Hassi Messaoud
et Oran. «A Dar El Beida, l’adéquation
entre recettes fiscales et développement
local sur les plans socio-économiques
est bien là puisque nous sommes passés
de 2008 à aujourd’hui de la nécessité
au confort. Mais il est important pour
les communes de créer leurs propres richesses. Ce ne sera qu’à travers le Plan
directeur d’aménagement et d’urbanisme (PDAU)». Cependant, ce dernier
se fait toujours attendre au détriment
d’une politique claire de développement
local. Et ce, au même titre que la mise en
œuvre des recommandations issues du
processus de la concertation nationale
autour de la définition des objectifs d’un
meilleur développement local mené
par le Conseil national économique et
social. Il avait, pour rappel, été suggéré
de revoir la démarche fiscale pour mieux
l’arrimer aux principes de justice, d’égalité, de citoyenneté, de transparence, de
stabilité et de solidarité d’adopter un
système fiscal local flexible permettant
aux communes, selon leur niveau de
développement économique, de voter
librement les taux de certaines taxes
directes composant le budget communal
et d’autoriser les communes à fixer l’assiette et le taux des impositions de toutes
natures sur les ressources financières
formant leur budget. De même qu’il était
question de permettre aux communes la
révision des valeurs locatives cadastrales
servant de base à la détermination des
taxes foncières sur les propriétés et de
mettre fin au manque à gagner considérable pour les communes du fait de
l’exonération du payement des taxes
foncières dont bénéficie une très large
partie de la population de contribuables
pourtant potentiellement générateurs de
ces ressources (immeubles publics de
l’Etat, des wilayas, des communes, les
établissements publics et autres édifices
publics). «Il faut revoir par exemple
les coûts des locations. Le social et le
populisme doivent prendre fin», plaidera
d’ailleurs à ce sujet le maire de Dar El
Beida. Cela pour dire que la richesse
d’un pays se résume par la richesse des
communes et surtout par leur capacité à générer leurs propres ressources.
Mais quand la majorité de ces localités
dépendent des subventions étatiques,
difficile d’assurer les bases d’une telle
chaîne et par ricochet d’augmenter les
recettes fiscales du pays.
S. I.
Chiffres-clés
>
58%
des ressources communales
fiscales proviennent de la seule
TAP (Taxe sur l’activité
professionnelle)
>
35%
des recettes communales
proviennent de la TVA (Taxe sur
la valeur ajoutée), alors que les
autres impôts ne représentent
que 4% de la fiscalité locale
> 60 À 65%
des ressources des communes
sont composées de recettes
fiscales locales
> 60 MILLIARDS DE DOLLARS
représentent les créances fiscales
que les entreprises et
administrations algériennes
doivent à l’Etat
> 5000 MILLIARDS DES DINARS
est l’objectif à atteindre au titre
de la fiscalité ordinaire
>1682 MILLIARDS DE DINARS
sont prévus en termes de recettes
fiscales de la Direction des
grandes entreprises (DGE) en
2016
Dossier V
El Watan ÉCONOMIE - 18 avril 2016
KHALED MENNA // MAÎTRE DE RECHERCHE, CREAD, ALGER
«On ne peut pas demander aux
pauvres de payer lorsque les
riches rechignent à le faire»
Samira
Imadalou
99% de la fiscalité proviennent
de 12 wilayas seulement, selon le
ministre des Finances. Comment
expliquer cela ?
Ce constat n’est pas anodin si on se fie
aux statistiques du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. 62%
des 1541 communes du pays sont classées «pauvres», soit 958 communes,
alors que 31% (480) sont classées
«moyennes» contre seulement 7%
(103) qui sont «riches». Les communes
pauvres sont, pour la plupart d’entre
elles, à vocation agricole ou pastorale.
Ces deux derniers secteurs échappent
complètement au contrôle de l’administration fiscale, ce qui explique leur
faible contribution à la fiscalité ordinaire. Ces statistiques nous renseignent
aussi sur l’état de développement des
régions dans le pays. Des régions extrêmement riches et d’autres dans une
pauvreté la plus absolue. Ces disparités
peuvent s’expliquer par deux facteurs :
historique et la politique de développement. Le facteur historique est relatif
à la mise en place d’une économie
coloniale par les Français. Concentrée
dans les régions les mieux dotées en
ressources (humaines, hydrauliques),
cette politique a favorisé l’émergence
des régions riches, généralement
concentrées dans le nord du pays, laissant pour compte des régions entières
ravagées par la pauvreté. Les politiques
de développement initiées après l’indépendance ont essayé de remédier à cet
épineux problème. Mais après 50 ans
de politiques de développement, on
découvre que les régions riches ont
renforcé leur position, tandis que les
régions pauvres luttent toujours. Cela
n’empêche pas que des régions ont pu
gagner en développement, fruit d’un
dynamisme local, par l’implication des
locaux et du secteur privé.
Ce sont les régions les mieux nanties économiquement qui sont les
plus réticentes devant le fisc ;
pourquoi à votre avis ?
On ne peut pas demander aux pauvres
sont les séquences de ces réformes, et
plus précisément la crédibilité de ces
réformes est-elle convaincante aux
yeux de la population ? Seul le politique peut répondre à cette question.
Cette situation ne risque-t-elle
pas d’augmenter les disparités
régionales en matière de développement ?
dr
> Propos
recueillis par
de contribuer à l’effort fiscal quand
les riches eux-mêmes rechignent à
payer davantage. Il ne s’agit pas d’une
réticence, mais plutôt d’une situation
économique et une culture ambiante.
En économie, on enseigne aux étudiants la «no taxation no presentation»,
cela veut dire qu’on ne peut pas demander de comptes aux élus si on ne paye
pas ses impôts. Cela nous interpelle sur
les principes de l’économie rentière.
Dans ce genre d’économie, comme
celle de l’Algérie, l’Etat semble dire
qu’il n’a pas besoin de la fiscalité dite
«ordinaire» en opposition la «fiscalité
pétrolière». L’Etat tire ses principales
recettes de la rente. Ce qui explique le
faible taux de couvrement de l’impôt
dans les régions. Mais dès que les
recettes des hydrocarbures baissent,
l’Etat se souvient qu’un vivier d’impôts existe et qu’il faut l’exploiter.
A ce réveil, on découvre que la fiscalité
ordinaire et de surcroît locale est mal
recouvrée. Les méthodes utilisées pour
le recouvrement de l’impôt sont obsolètes. Les réformes, de toutes natures,
deviennent donc plus que nécessaires.
Mais par quoi commencer ? Quelles
La faiblesse des ressources humaines
des collectivités locales et le chevauchement qui existe entre leurs missions
et celles de l’Etat ont accentué ces
disparités. En dépit d’une «batterie»
de 25 impôts et taxes, le rendement de
la majorité des impôts profitant aux
communes reste infime alors que la
structure fiscale favorise fréquemment
les régions industrielles ou commerciales. En réalité, 58% des ressources
communales fiscales proviennent de la
seule TAP (Taxe sur l’activité professionnelle) et 35% de la TVA (Taxe sur
la valeur ajoutée), alors que les autres
impôts ne représentent que 4% de la
fiscalité locale. La réforme de la TAP
appelée à disparaitre sous la pression
des syndicats de patronat va amputer
les communes d’une ressource importante.
Quelles sont justement les défaillances du système de recouvrement au niveau local et comment
faire pour y remédier ?
Actuellement, 58% des ressources
communales fiscales proviennent de la
seule TAP et 35% de la TVA, alors que
les autres impôts ne représentent que
4% de la fiscalité locale. 60 à 65% des
ressources des communes sont composées de recettes fiscales locales, 20 à
30% de dotations budgétaires de l’Etat,
et 10% de ressources patrimoniales.
En dépit des défaillances techniques
du système de recouvrement au niveau
local, la problématique réside dans la
redéfinition du rôle économique de la
commune. Pour le gouvernement, il
s’agit d’optimiser les recouvrements
des recettes patrimoniales des communes, qui doivent être des ressources
«stables et pérennes». Cette «optimisation» a pour but de maîtriser le gisement patrimonial appartenant à leur
commune. Loin de remettre en cause
un des principes cardinaux de la démocratie qui est le choix libre des citoyens
de choisir leurs représentants, les partis
politiques doivent faire un effort dans
le choix des candidats aux élections
locales. Un élu instruit et bien formé
sera plus bénéfique pour sa commune
dans le sens où il peut participer d’une
manière efficace à résoudre les problèmes. Les solutions sont diverses et
multiples, mais c’est leur application
qui pose problème. On peut parler des
innovations financières, sectorielles et
institutionnelles. Les subventions de
l’Etat doivent être limitées aux wilayas
pauvres. Celles ayant des ressources
locales peuvent recourir au marché
financier ou bancaire en cas de besoin.
Cette idée concrétisée par l’adoption
de la formule de péréquation, qui est
une subvention accordée par la Caisse
de garantie des collectivités locales
(ex- FCCL) pour couvrir les dépenses
obligatoires des collectivités locales.
Le recours au financement bancaire
par les collectivités locales n’est pas à
l’ordre de jour. Certes, des nouveautés
ont été introduites par la LFC 2015 en
termes de réforme de la fiscalité locale
à travers notamment l’actualisation de
la valeur locative fiscale, de l’impôt
foncier et la généralisation de la taxe
d’habitation à toutes les wilayas du
pays. Il faut s’attendre à revaloriser le
patrimoine des communes sur la base
des prix actuels du marché au lieu de
continuer à se référer à des prix qui
datent des années 1980. La modernisation de la gestion des collectivités
locales afin de leur permettre de jouer
leur rôle de «pourvoyeur de développement» doit être le cœur des politiques
de développement. Cette politique ne
trouvera son salut que par l’adoption
d’une nouvelle politique d’attractivité
des territoires basée sur un rôle économique actif des communes.
S. I.
AOUDJ ARAB // COMMISSAIRE AUX COMPTES
«Des réformes partielles successives
il en a résulté des injustices»
numérant les faiblesses du système fiscal algérien,
E
le commissaire aux comptes Aoudj Arab distingue
trois catégories d’opérateurs économiques qui ne paient
pas du tout ou pas assez d’impôt. Il s’agit dans les deux
premiers cas des opérateurs relevant de l’économie
parallèle financés par le marché parallèle de devises,
des sociétés d’importation (import-import). A ce sujet,
il dira : «Il est pour le moins incompréhensible d’autoriser des étrangers non résidents en Algérie de créer
des sociétés d’importation. Certains poussent l’outrecuidance jusqu’à importer leurs propres produits. Il ne
faut pas se leurrer. Les marges bénéficiaires sont ailleurs. Nombreuses d’entre elles créent à l’étranger des
sociétés qui vendent à leur tour à leur société en Algérie.
Et vive la magouille. La loi sur les prix de transfert ne
sert que pour le décor légal.» La troisième catégorie
est représentée par les sociétés étrangères qui n’ont pas
d’installation permanente en Algérie et qui interviennent
dans le cadre des marchés publics. Jusqu’à fin 1998, ces
opérateurs étaient régis par le système de retenue à la
source sur tous les encaissements qu’ils percevaient de
leurs clients nationaux. Ainsi, ces opérateurs avaient une
bonne visibilité et pouvaient s’engager en connaissance
de cause. Le Trésor algérien était sûr de percevoir un
impôt. Mais, depuis la loi de finances 1999, seuls les
marchés de prestation de service sont soumis à la retenue à la source avec possibilité d’opter pour le régime
général. Au final, si la loi a été modifiée au niveau des
régimes, elle ne l’a pas été au niveau des procédures.
Exemple : «Pour les marchés de prestation de service,
l’Algérie continue à payer les impôts et taxes incombant
aux entreprises étrangères intervenant en Algérie dans
le cadre des marchés publics». Pour M. Aoudj, c’était
déjà une aberration dans le passé. Et elle l’est encore
aujourd’hui en dépit des changements intervenus. Des
changements uniquement dans la forme, mais dans le
fond rien de nouveau à signaler. D’où ces défaillances
et également cette urgence d’aller vers une révision
de fond de ces procédures, comme pour toute la fiscalité dans son ensemble. Car, conclura notre expert, «des
réformes partielles successives il en a résulté des injustices qui doivent rapidement être réparées.»
S. I.
VI Tableau De Bord
PÉTROLE
LE CHIFFRE DE LA SEMAINE
241
millions de Tonnes
équivalent pétrole (TEP)
DEVISES
L’euro se reprend face au dollar
L’euro se reprenait un peu vendredi face à un dollar lesté par la
baisse inattendue du moral des ménages aux Etats-Unis en
avril, dans un marché peinant globalement à accrocher un cap
au terme d’une semaine agitée. Vers 16h00 GMT, l’euro valait
1,1294 dollar. La monnaie européenne baissait face à la devise
nippone, à 122,82 yens. Le dollar aussi perdait du terrain face à
la monnaie japonaise, à 108,74 yens. La livre britannique
montait face à la monnaie européenne, à 79,43 pence pour un
euro, et face au billet vert, à 1,4221 dollar pour une livre. La
devise suisse baissait face à l’euro, à 1,0924 franc pour un euro,
et restait quasi stable face au dollar, à 0,9670 franc pour un
dollar. La monnaie chinoise a terminé en hausse face au billet
vert, à 6,4755 yuans pour un dollar.
C’est la production nationale d’hydrocarbures prévue en 2020,
selon le ministre de l’Energie, Salah Khebri.
COTATIONS
BANQUE D’ALGÉRIE
Valeur du 18 avril 2016
Devises
Monnaies
US DOLLARS
EURO
POUND STERLING
JAPAN YEN
YUAN HONG KONG**
SWISS FRANC
CANADIAN DOLLAR
DANISH KRONE
SWEDISH KRONA
NORWEGIAN KRONE
ARAB EMIRAT DIRHAM
SAUDI RIYAL
KUWAIT DINAR
TUNISIAN DINAR
MAROCCAN DIRHAM
1 USD
1 EUR
1 GBP
100 JPY
1 CNH
100 CHF
1 CAD
100 DKK
100 SEK
100 NOK
1 AED
1 SAR
1 KWD
1 TND
1 MAD
Cours
Achat
108.9586
122.6547
153.9181
99.6421
16.7665
11267.6939
84.6741
1648.0662
1335.3424
1320.0063
29.6623
29.0425
360.7901
54.1957
11.1860
Vente
108.9736
122.7043
153.9610
99.6831
16.7729
11272.7423
84.7121
1648.7689
1336.5090
1320.9882
29.6721
29.0651
361.1985
54.7404
11.254
* NB : - Le tableau reprend les cours commerciaux (monnaies en compte). Ces cours ne s’appliquent pas au
change manuel (billets de banque et chèques de voyage).4**CNH : A titre indicatif
BOURSE D’ALGER
Séance du 13 avril 2016
Titre de capital
cotations
AURASSI
485
SAIDAL
635
ALLIANCE
515
NCA Rouiba
315
-CAPITALISATION BOURSIÈRE : 14 924 287 415 ,00
-DZAIRINDEX : 1 240, 32
LA SEMAINE ÉCO
PRODUITS DE BASE
Le cacao a nettement progressé cette semaine grâce aux craintes entourant la récolte en
Côte d’Ivoire tandis que le café à profité de nouvelles prévisions de déficit. Le sucre a
en revanche accusé le coup sur fond de démarrage précoce de la récolte brésilienne.
Les cours du brut déchantent
Les cours du pétrole accusaient le coup vendredi en fin
d’échanges européens, les investisseurs se montrant prudents
sur l’issue à attendre de la réunion entre grands producteurs
après que l’Iran ait officiellement annoncé que son ministre du
Pétrole n’y participerait pas. Vers 16h05 GMT, le baril de Brent de
la mer du Nord pour livraison en juin valait 42,72 dollars sur
l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1,12
dollar par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York
Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude
(WTI) pour livraison en mai perdait 1,24 dollar à 40,26 dollars.
El Watan ÉCONOMIE - 18 avril 2016
CAFÉ
Sur le Liffe de Londres, la
tonne de Robusta pour
livraison en juillet valait 1.564
dollars vendredi à 13h35 GMT.
Sur l’ICE Futures US de New
York, la livre d’Arabica pour
livraison en juillet valait
124,65 cents.
SUCRE
A Londres, la tonne de Sucre
blanc pour livraison en août
valait 428,20 dollars. A New
York, la livre de Sucre brut
pour livraison en juillet valait
14,73 cents.
CACAO
A Londres, la tonne de Cacao
pour livraison en juillet valait
2.226 livres sterling, contre
2.153 livres sterling le
vendredi précédent. A New
York, la tonne pour livraison
en juillet valait 2.989 dollars.
CÉRÉALES
Les cours du soja et du maïs
sont montés au plus haut
depuis plusieurs mois cette
semaine sur le marché de
Chicago, encouragés par une
poignée d’actualités
favorables, alors que le blé
est resté presque stable,
contraint par la bonne météo
américaine.
BLÉ
Le boisseau de blé pour
juillet, devenu le plus actif,
valait 4,6700 dollars contre
4,6675 dollars auparavant.
terminé pour sa part à 568
dollars.
MAÏS
Le boisseau de maïs (environ
25 kg) pour livraison en mai,
le contrat le plus actif,
s’échangeait vendredi en
cours de séance à 3,7900
dollars.
MÉTAUX DE BASE
Les prix des métaux de base
échangés sur le London
Metal Exchange (LME) ont
rebondi cette semaine,
entraînés par l’optimisme du
marché pétrolier et rassurés
par des données
encourageantes en
provenance de Chine.
SOJA
Le boisseau de soja pour mai,
le plus échangé, coûtait
9,5600 dollars contre 9,1675
dollars précédemment.
MÉTAUX PRÉCIEUX
L’or a accusé le coup cette
semaine, affecté par le regain
de vigueur du dollar, tandis
que l’argent a su profiter à
l’inverse des faveurs des
investisseurs en quête d’une
alternative de placement
moins chère que le métal
jaune.
OR
Sur le London Bullion Market,
l’once d’or a terminé à
1.227,10 dollars vendredi au
fixing du soir.
ARGENT
L’once d’argent a clôturé à
16,17 dollars.
PLATINE/PALLADIUM
Sur le London Platinum and
Palladium Market, l’once de
platine a fini à 986 dollars.
L’once de palladium a
CUIVRE
Sur le LME, la tonne de cuivre
pour livraison dans trois mois
s’échangeait à 4.806,50
dollars vendredi à 11h00 GMT,
contre 4.633,50 dollars le
vendredi précédent à 10h50
GMT.
ALUMINIUM
L’aluminium valait 1.550,50
dollars la tonne.
PLOMB
Le plomb s’échangeait 1.726
dollars la tonne.
éTAIN
L’étain coûtait 17.222 dollars
la tonne.
NICKEL
Le nickel valait 8.935 dollars
la tonne.
ZINC
Le zinc s’échangeait 1.876,50
dollars la tonne.
d’El Kadi Ihsane
L’asservissement politique de Sonatrach se donne en
spectacle au stade du 5 Juillet
LE NOUVEAU MODÈLE ÉCONOMIQUE AUQUEL PENSE ABDELMALEK
SELLAL A ÉTÉ MIS EN BANDEROLE PAR LES MILLIERS D’ULTRAS
DU MCA CE SAMEDI AU STADE DU 5 JUILLET. Le tifo géant de plus de
100 mètres brandi à l’occasion de la demi-finale de la coupe d’Algérie
affiche : «Jusqu’à quand Sonatrach ?» Avec en «baseline» une affiche de
la même longueur qui fait le bilan calamiteux de la gestion du football
au Mouloudia d’Alger par la compagnie pétrolière depuis 4 ans. Toute
la conjoncture économique algérienne est concentrée dans ce moment
épique, annonciateur de franches fractures. L’argent public – de la
collectivité – évince l’argent privé, provoque gaspillage, échec et colère
populaire. C’est l’histoire même de la doctrine économique de Bouteflika
depuis que le prix du pétrole s’est redressé en 2004. En 2012, les premiers
tours de table dans le football professionnel algérien sont en banqueroute.
La filière est gourmande en salaires et en frais d’exploitation, faible en
revenus générés. Il faut vite changer d’actionnaires dans les SSPA et
supplanter les fondateurs venus des Clubs amateurs (CSA), détenteurs
des marques et des couleurs des clubs, car partout dans les grandes
villes les supporters sont dans la rue. Le pouvoir politique s’en mêle. Il
ne faut pas laisser la gestion du football à n’importe quel investisseur
privé. Ali Haddad, à l’USMA depuis peu, est un ami. Il est le bienvenu.
Au MCA, c’est une autre affaire. Les candidats à la reprise du doyen des
clubs algériens se bousculent dans la diaspora et en Algérie, mais aucun
ne présente les garanties financières suffisantes. L’été 2012 voit naître
une initiative pour fédérer une demi-douzaine d’investisseurs privés et
recapitaliser la SSPA. Elle échappe à Rachid Maarif, ambassadeur à Rome,
dirigeant historique du MCA, et surtout ancien directeur du protocole à
la présidence de la République. Ce qui en a fait le sous-traitant politique
du MCA pour le compte des Bouteflika. Un puissant tour de table privé
indépendant capable de lever une souscription de supporters est «tagué»
comme hostile. La présidence réagit comme pour une alerte atomique.
Youcef Yousfi, ministre de l’Energie, ordonne au PDG de Sonatrach de
«s’emparer» du MCA (football). Le nouvel actionnaire majoritaire maintient
les dirigeants civils précédents en place. Ce qui provoque une «intifada»
chez d’autres présidents de club au bord du dépôt de bilan. «Pourquoi nous
n’avons pas d’actionnaires publics pour nous renflouer ?» La présidence
élargit alors l’ordre d’investir de Sonatrach à ses filiales. Naftal ira dans le
capital du MC Oran, Enafor dans celui de la JS Saoura à Béchar, et Tassili
Airlines à Constantine dans le capital du CSC (qui dispute au MCA le titre
de doyen). Pourquoi ces clubs et pas d’autres ? Circulez il n’y a rien à
comprendre. Ou plutôt si. Nous sommes au 2e semestre 2012. Au plus fort de
l’ébriété carbo-rentière du pouvoir politique. Il pense pouvoir caporaliser les
soubresauts de la société par des combinaisons à l’humeur du jour, d’argent
public, de nationalisations, et de micro-crédits distribués par hélicoptère.
Il a, dans le cas de la «prise de contrôle» du football, eu recours à Sonatrach,
la compagnie la plus névralgique du pays. Le pouvoir politique a oublié
que dans le football, infiniment plus qu’ailleurs, il faut rendre compte de
bilans au peuple. Sonatrach est spectaculairement attaquée aujourd’hui
pour son incompétence, sa médiocrité dans la gestion d’un métier, le
football où l’injonction politique l’a forcé à aller. C’est le premier soubresaut
d’une tectonique instable qui touche toute l’économie algérienne, où des
initiatives indépendantes ont été empêchées de créer de la valeur
CE QUI S’EST DONC PASSÉ SAMEDI AU STADE DU 5 JUILLET EST LA
PREMIÈRE MANIFESTATION PUBLIQUE CONTRE LA PRÉTENTION DE
L’ÉTAT À TOUT CONTRÔLER. Les contre-modèles existent. Face au gâchis
de Sonatrach dans le football au MCA, le privé Haddad prend des allures de
génie dans la conduite de son investissement à l’USMA, avec deux titres de
champion d’Algérie, une coupe d’Algérie et surtout une finale continentale
aux dividendes financiers importants. Dans un autre style, le tour de table
privé de l’Entente de Sétif, certes très aidé par un certain Nourredine
Bedoui, avec les subventions de sa wilaya, a fait encore mieux devenant le
premier club algérien à remporter en 2014 la Ligue des champions africaine
dans sa nouvelle formule. Tassili Airlines est en perdition au CSC, qui faisait
de meilleurs résultats sportifs avant sa venue. Naftal est discret au MCO et
Enafor quasi inexistant à la JS Saoura où le milliardaire Zerouati Hmimou
(Haddad de l’Ouest) continue de porter son investissement initial. Il ne
s’agit pas bien sûr de tirer ici une loi économique d’airain, selon laquelle en
tout lieu et en toute circonstance l’investissement privé est plus efficace que
le public. L’Algérie s’est d’abord construite avec de l’investissement public.
Il ne pouvait en être autrement. Il n’y avait pas de capitalistes pour le faire.
La loi du nouveau modèle économique annoncé pour ce mois d’avril par
Abdelmalek Sellal est toute simple. Elle a été rappelée par des jeunes et
moins jeunes au stade du 5 Juillet. L’Etat et l’argent public doivent réduire
la voilure des activités suffisamment attractives pour assurer une offre
concurrentielle avec de l’argent privé. Du football, il doit sortir. Tout comme
il devait le faire de l’hôtellerie il y a vingt ans, de la grande distribution
ou encore de la pharmacie en officine. Lorsque, pour des raisons de
calculs peu clairvoyants, il croit que sa gestion directe va le protéger des
mouvements de contestation politiques des jeunes. L’enrôlement forcé
de Sonatrach dans la gestion du MCA est un désastre symbolique. Cinq
présidents de conseil d’administration consommés en quatre ans, deux
fois plus d’entraîneurs, des dépenses de fonctionnement astronomiques,
des contrats de sponsoring perdus, un projet sportif dilué. Le plus grave
incident protocolaire de l’histoire du football algérien, le refus des joueurs
du MCA de monter à la tribune officielle après la défaite en finale de
coupe d’Algérie le 1er mai 2013, a été le fait d’une équipe de dirigeants
sous l’autorité de Sonatrach. Abdelhamid Zerguine, le PDG de Sonatrach,
a choisi de continuer de travailler avec les dirigeants en place, dont le
fameux coordinateur Omar Ghrib à la réputation aussi sulfureuse que ses
prestations orales. Lorsque l’investissement public arrive sur un terrain qu’il
ne connaît pas, ici le football, il choisit de s’associer au partenaire «privé»
qui le rassure le plus, non pas pour développer son business, mais pour
gérer la rue.
ABDELMALEK SELLAL EST AU CŒUR DE LA PENSÉE MAGIQUE. CELLE
QUI RECHERCHE UN GOUROU POUR CHAQUE SYMPTÔME, FAUTE DE
POUVOIR LE TRAITER PAR LA RAISON POSITIVE. Le football est toujours
perçu comme le lieu par lequel peut démarrer une émeute plus politique
et plus persistante que les autres. La réponse économique moderne est
d’aider l’industrie du spectacle football à améliorer ses revenus, défiscaliser
un peu plus le sponsoring, mettre aux enchères les droits TV (monopole
public), encourager le merchandising en le protégeant de la contrefaçon,
dégager les assiettes des centres de formation, bonifier des financements
bancaires de moyen terme, livrer les cinq nouveaux stades en souffrance.
Au lieu de quoi Sellal, en accord avec Said Bouteflika, a fait pression sur
Sonatrach pour reprendre Omar Ghrib au MCA parce qu’il saurait, selon
la vision fantasmagorique du politique, parler aux supporters en colère le
même langage de la rue que celui plus élaboré des cadres de Sonatrach. La
compagnie pétrolière a même été contrainte de cacher un audit de 2013 qui
accablait la gestion héritée de l’insortable coordinateur du football au MCA.
C’est dire où se situe aujourd’hui le management stratégique de l’Algérie.
Des voix amies ont laissé entendre, ces derniers mois, que le PDG de
Sonatrach, Amine Mazouzi, allait résister aux pressions du Premier ministre
Sellal pour augmenter la production pétrolière sans tenir compte des règles
prudentielles de l’exploitation des gisements. Quand on voit Sonatrach
réhabiliter Omar Ghrib, on devine le sort des gisements.
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 17
C U LT U R E
CÉRÉMONIE DE CLÔTURE DE LA MANIFESTATION
«CONSTANTINE, CAPITALE DE LA CULTURE ARABE 2015»
Bouteflika évoque la culture comme
«rempart» contre l’extrémisme et la haine
● La salle Ahmed Bey a été entourée, samedi après-midi, d’un dispositif sécuritaire étouffant pour la cérémonie de clôture de la manifestation
«Constantine, capitale de la culture arabe 2015».
Constantine
De notre envoyé spécial
PHOTO : EL WATAN
E
t ce, en raison de la
présence du Premier
ministre, Abdelmalek
Sellal, accompagné de
ministres et d’ambassadeurs. Dans la journée, une caravane a été organisée en ville, animée
par des troupes d’arts populaires.
Samir Meftah, directeur de la communication de l’Office national de
culture et d’information (ONCI), a,
au nom du commissariat de la manifestation, remercié les Constantinois
d’avoir ouvert leurs bras à l’événement et d’avoir dressé un pont «vers
les cultures du monde». Azzeddine
Mihoubi, ministre de la Culture, a
lu la lettre du président Bouteflika
écrite pour l’occasion et pour célébrer
la Journée du savoir. «Une culture
saine représente le rempart qui préserve nos jeunes de l’extrémisme,
fléau haineux qui traverse l’espace
et le temps. Nous n’hésiterons pas à
combattre l’extrémisme, notamment
par l’arme du savoir pour anéantir
ses causes et ses tenants. La consécration du droit des citoyennes et
citoyens au savoir nous met face à
une responsabilité majeure, celle de
prémunir la société de la culture de la
xénophobie, de la terreur, de l’extrémisme et de la culture de la mort»,
a-t-il écrit. Pour Bouteflika, la culture
n’est pas un produit officiel. «Elle
n’est pas non plus l’œuvre d’une institution donnée. Elle est la résultante
d’une dynamique sociale collective
La cérémonie de clôture de la manifestation culturelle «Constantine, capitale de la culture arabe 2015»
qui commence par l’apprentissage
dans les établissements scolaires, à
différents paliers, pour atteindre les
centres de recherche scientifique et
d’innovation en impliquant à la fois
la rue, les structures religieuses, les
maisons de jeunes et de culture, les
théâtres, le cinéma, la télévision,
les médias...», a-t-il noté. La lettre
de Bouteflika porte une charge critique contre le colonialisme français.
«L’histoire de l’Algérie retiendra que
l’enseignement était florissant et les
structures dédiées à l’instruction et au
savoir étaient légion avant l’invasion
de l’Algérie par la France en 1830.
Au crépuscule du XIXe siècle, l’analphabétisme orchestré par l’administration coloniale avait gagné la
majorité des Algériens (...). Conscient
que son seul et unique ennemi était le
savoir qui sous-tend tout mouvement
salutaire d’édification sociale et civilisationnelle, l’odieuse administration
coloniale s’est acharnée, un siècle
et quart durant, à semer l’ignorance
au sein du peuple, n’hésitant pas à
détruire les écoles, les zaouïas et les
mosquées et à brûler les bibliothèques
à travers tout le pays.» Il a rappelé
l’incendie de la bibliothèque de l’université d’Alger en avril 1962. «Cette
politique funeste a provoqué la mort
de oulémas algériens, enseignants
et d’élèves de lycées et d’étudiants
d’université et j’en passe», a-t-il
insisté.
La soirée a été marquée par un
concert de malouf interprété, entre
autres, par Abbas Righi, Adlane Fergani (petit-fils de Mohamed-Tahar
Fergani), Kamel Bouda et Dib El
Ayachi. Le groupe de chanteurs,
réuni pour la première fois sur scène,
a repris les célèbres qcid Dhalma et
Salah Bey. Un spectacle aïssaoua,
le chant rituel de Constantine, a clos
la soirée animée par une chorale et
par les interprètes Réda Boudebagh,
Zinedine Benabdallah, Zinedine Bouchâala et Benkhelaf. «Nous voulons
transmettre aux jeunes cet héritage
culturel. Mon conseil est que les
jeunes sauvegardent ce patrimoine
national», a plaidé Zinedine Bouchaâla. Lors de la même cérémonie,
l’ordre du mérite national a été remis
à 26 personnalités du monde des arts
et des lettres, dont deux encore en
vie, Zhor Ounissi et Mohamed-Tahar
Fergani. Les médailles Al Jadir et
El Achir ont été remises à titre posthume à, entre autres, Malek Haddad,
Assia Djebar, Keltoum, Taleb Rabah,
Nadjia Abir, Othmane Bali, Abou El
Kacem Saâdallah, Mohamed Boulifa,
M’hamed Benguettaf, Cherifa, Benamar Bakhti, Sid Ali Kouiret, Moulay
Touhami Ghitaoui, Fatiha Berber et
d’autres. Abdelmalek Sellal a remis
une décision d’affectation d’un siège
au profit de la Fondation Abdelhamid
Ben Badis à Constantine.
Fayçal Métaoui
AZZEDDINE MIHOUBI DRESSE UN PREMIER BILAN
«La salle Ahmed Bey aura un statut»
Constantine
De notre envoyé spécial
a manifestation ‘‘Constantine, capitale de
la culture arabe 2015’’ a tenu toutes ses
promesses. C’est une réussite», a déclaré hier
Azzeddine Mihoubi, ministre de la Culture,
lors d’une conférence de presse-bilan à la salle
Ahmed Bey de Constantine. «Certains analysent
l’événement à partir de l’intérêt porté par les
médias. Pour nous, c’est l’utilité culturelle qui
compte. Quarante pièces de théâtre ont été
réalisées, elles seront distribuées. 200 titres ont
été imprimés. Tous les livres écrits concernent
Constantine, son histoire, son patrimoine et ses
personnalités. Ces livres ont été envoyés aux
bibliothèques de plusieurs wilayas. Le patrimoine musical constantinois a été enregistré
et mis dans des coffrets. C’est une manière de
le préserver», a-t-il expliqué, annonçant qu’un
bilan détaillé de l’événement sera publié plus
tard. Selon le ministre, 48 semaines culturelles
de wilaya et plus de 25 semaines artistiques
étrangères ont été organisées en une année. Il
a précisé que le Centre international de presse
(CIP) a enregistré 800 heures couvrant 780
activités culturelles. «La base de données du CIP
contient 300 000 photos. Ce bilan ne comprend
pas les enregistrements des différents médias. La
presse de Constantine a suivi de près les activités
de la manifestation. Les médias arabes n’étaient
PHOTO : EL WATAN
L
Le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, au centre, lors de la conférence de presse à Constantine
pas obligés d’être présents en permanence à
Constantine. Des journalistes arabes ont été
invités à certaines activités. Je recevais quotidiennement un bulletin sur la couverture des
médias», a-t-il souligné. M. Mihoubi a annoncé
que l’opération de réhabilitation des monuments
et sites historiques de Constantine se poursuivra après que des problèmes administratifs et
financiers aient été réglés. «La manifestation se
poursuit aussi avec la production de deux films,
Ahmed Bey et Ibn Badis». Toutes les conditions
sont réunies pour la réalisation de ces films. «Le
tournage du long métrage Ibn Badis débutera le
15 mai prochain», a-t-il précisé.
Le ministre a salué la participation à l’événement
de pays non arabes, comme l’Iran, les EtatsUnis, l’Autriche, l’Inde, la Chine, l’Indonésie,
l’Allemagne, l’Italie, la Finlande, les Pays-Bas,
le Japon et le Portugal. «Il n’y a eu aucune exclusion ou marginalisation. Il faut qu’on arrête avec
la pratique de l’autoflagellation», a-t-il soutenu.
D’après Lakhadar Bentorki, directeur de l’Office
national de la culture et de l’information (ONCI),
400 artistes et 30 associations constantinois ont
pris part à l’événement. Interrogé sur l’avenir de
la salle de spectacles Ahmed Bey, le ministre a
précisé que des propositions seront faites au Premier ministre prochainement pour doter cette infrastructure culturelle d’un statut lui permettant
d’être rentable sur le plan économique à court
terme. «La salle ne doit pas devenir une structure bureaucratique. Nous pensons même à une
formule de partenariat public-privé pour sa gestion, surtout qu’elle exige beaucoup de moyens
compte tenu de sa taille et de son importance.
Les gens doivent s’y habituer. C’est une salle
construite par l’Etat pour soutenir l’action culturelle dans une ville reconnue pour être la capitale
du savoir», a-t-il souligné. En attendant, l’ONCI
continuera à gérer la salle Ahmed Bey. M.
Mihoubi a déclaré avoir donné l’ordre pour que
le budget de la manifestation, estimé à 7 milliards
de dinars, ne soit pas dépassé. Il a salué ce qu’a
dit Samy Bencheickh El Hocine, commissaire de
la manifestation, sur «l’économie» d’un milliard
de dinars du budget initial. Un budget qui, selon
Azzedine Mihoubi, sera orienté vers d’autres
projets culturels, probablement à Constantine.
Par ailleurs, le ministre de la Culture a révélé que
la liste finale des festivals soutenus par l’Etat a
été élaborée. Certains ont été supprimés, d’autres
retenus, avec priorité à ceux qui ont un caractère
international.
F. Métaoui
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 18
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JH 32 ans licence compta 5 ans
exp. décl. fisc. parafisc. bilan PC
paie compta. Tél.: 0555 996
261
PERDU - TROUVÉ
M. Boudinar Ramadhan, gérant
de la société SNC ETB BOUDINAR ET CIE., déclare avoir
perdu un cachet humide rond
portant l’adresse de la société
et le nom de la société. Décline
toute responsabilité.
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Caractère spécial 2.Dimension en
superficie. Rejette 3.Laine qu'on retire en tondant. Pays.
Montée. 4.Preneur de son. Allées d'arbres. 5.Pouffé. Lettre
quelconque. Prison. Suit la signature 6.Relative à l'aviation.
Câble marin 7.Astate. Note. Continuation d'une chose interrompue 8.Franchis le pas. Fleuve côtier. Liqueur médicamenteuse. 9.Personne sotte. Imitation. Pascal. 10.Possède.
Discuterai. Richesse 11.Anciens magistrats. Unit bout à bout
12.Langue. Singe. Sainte abrégée. Paresseux 13.Aire de lancement. Contravention. Enigmatique. Personne bavarde 14.Cours
court. Ancienne monnaie de Chine. Religieuse 15.Bats le pavé.
Ainsi soit-il ! Signification.
VERTICALEMENT : 1.Suite de détonations. Propagandiste
d'une doctrine 2.Manque de vitalité. Perfidie 3.Courroie de guidage. Grand coureur australien 4.Explosif. Bouffon. Chiffre
romain. Réfléchi 5.Parfaite. Boussole marine 6.Cuivre. Qui
aime à se venger 7.Cours noir. C'est un vrai drame pour les
Nippons. Sert à renvoyer. Note 8.Etre spirituel. Agence de
presse. Pronom 9.Dit tout. Poissons. N'a pas froid aux yeux 10.
Maladie éruptive. Usure lente 11.Privatif. Sous-vêtements.
Différent 12.Fâcheuse habitude. Poète tragique grec. Traditions
13.Père de Jason. Se dilatera la rate. On y réparait tout
affront.14.Stère. Monnaie. Possède 15.Effectifs. Oiseau de
proie.
Quinze sur 15
1
N° 712
7
2
REGLE DU JEU
8
3
N° 4412
3
2
4
1
5
9
5
1
13
14
7
4
8
1
1
5
11
8
1
7
6
1
15
5
4
5
6
7
8
9
10
VI
6
VII
7
VIII
8
IX
X
9
HORIZONTALEMENT
10
I- Accompagner une personne qui s’en va. II - Adoucir. III
- Petite embarcation - Bagarre. IV - Enlève- Principe des
huiles. V - Ville de France - La crème sur le plateau. VI Supérieurs - Marque la matière. VII - Famille des grenouilles - Sorte de hérisson. VIII - Vieux plis des anciens
-Critère. IX - Peut être groupé - Symbole chimique . XPlongées dans l’oubli.
11
12
13
14
15
VERTICALEMENT : 1.MAMMOUTHS. ASSEZ. 2.ARENE.
RUTILANTE. 3.NOCEUR.RELUT. IN. 4.IM. MF. SERENADE. 5.FADO.
PA. NO. NORD. 6.ETONNAMMENT. 7.SICILE. ES. AIMER. 8.TS. LSD.
ETOILE.9.EE. UCLA. AMI. 10.PÉTARD. PLI. ET 11. EPI. DOUILLET. 12.
NANISME. PROIE. 13.TRÉMIE. CAEN. SOC. 14.TD. ARMES. NU. IR.
15.BIENS. US. DÉTALE.
2
4
5
6
2
5
7
3
6
2
8
8
Solution
Sudoku
précédent
7
9
4
dans la paix
5
nom de
famille
7
2
1
5
8
6
4
9
3
4
9
5
3
1
2
6
8
7
3
6
8
4
7
9
1
5
2
2
3
7
1
9
4
8
6
5
9
5
6
7
3
8
2
4
1
1
8
4
6
2
5
3
7
9
8
7
2
9
4
1
5
3
6
acide
nucléique
à quoi il ne
manque rien
5
1
9
8
6
3
7
2
4
6
4
3
2
5
7
9
1
8
VERTICALEMENT
1- Radieuse. 2 - Agitation passagère - Point out. 3 Jeux de mots. 4- Œuvre en vers - Bénéficiaires d’un
choix. 5 - Théâtre du Levant - Foncer - Code postal. 6 Se réglait au pré - Monnaie. 7 - Au bout de la langue Préposition - Ivre. 8 - Met en pétard. 9 - Sans vie. 10 Evoque un train rapide - Chaînes de prisonniers.
SOLUTION N° 4411
HORIZONTALEMENT
I- SUCCULENTE. II - EVEINAGE. III - CULOT - AL.
IV - OLE - EPRISE. V - NASILLES. VI - DITE - OPE.
VII- ARENICOLES . VIII -IE -ARIDES. IX - ADIREE.
X - EPAR - EN- RU.
VERTICALEMENT
1- SECONDAIRE. 2 - UVULAIRE. 3 - CELESTE VA. 4 - CIO - IENA. 5 - UNTEL- IRA. 6 - LA - PLACIDE. 7 - EGARE - ODIN. 8 - NE - ISOLER. 9 -AS PESER. 10 - ENLEVES - EU.
Fléchés Express
embrigader
diffuse
défalqua
organes
N° 4412
préposition
1
8
3
3
V
5
3
7
6
étendues
de pays
7
5
8
9
10
5
8
9
12
9
8
11
8
1
5
11
1
11
réalisa
huitième
sur douze
passer pour
un temps
réfutas
Recouvrir un métal d'une couche d'étain pour le préserver de l'oxydation.
1
2
IV
4
3
1
Définition
du mot encadré
10 11 12 13 14 15
II
4
9
9
III
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
5
8
3
Tout Codé
6
7
2
6
3
8
6
N°4412
Par M. IRATNI
1
4
1
5
Mots croisés
I
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
4
4
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT :
1.MANIFESTEMENT. 2.AROMATISE. PARTI. 3.MEC. DOC. PINÈDE. 4.
MNEMONIQUE. IM. 5.OEUF. NL. CTESIAS. 6.PAELLA. MER. 7.TR.
SAM. SARDE. MU. 8.HURE. MED. DO. CES. 9.STERNES. UPAS. 10.
ILEON. EMPIRE. 11.ALUN. TATILLONNE. 12.SATAN. IO. ILI. UT. 13.
SN. DORMIR. EES. 14.ETIER. EL. ET. OIL. 15.ZEN. DIRECT. OCRE.
Sudoku
2
N° 4412
admirateur
symbole
du lux
11
active dans
un parti
l’égal de
Platon
broyer
fin de
verbe
5
oublié
asperge
11
9
17
D
5
8
1
11
9
10
7
7
1
1
10
3
8
18
11
14
7
8
1
7
11
1
15
3
12
17
5
F
6
8
11
8
19
3
12
1
5
10
1
8
1
3
16
1
1
3
11
cubes
14
9
17
10
10
3
17
1
5
11
8
17
1
13
13
1
11
3
14
13
14
8
19
1
3
13
1
15
1
11
7
1
5
12
itou
parole
aire de coqs
agent de
liiaison
rendre plus
petit
sélection
erbium
sur une
borne
sans grâce
1
fleuve
d’Irlande
pige
règle
note
5
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
SCOOTER - ROGER FEDERER
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : AMULETTES / OPERETTE / BRAVE / CIL / TSE / LI / RAPEES / SA /
ROSSE / ISLANDE / ETC / ERNE / AMERE / IOS / ERE / UN / ANETH / EOR / TEE / ASPE.
VERTICALEMENT : AMORTISSEMENT / UPAS / ALTEREE / ELEVER / ACRETE / ERE / ARN
/ OTE / APODE / TTC / ESERINES / BETISES / NO / OP / SEL / SEMESTRE.
ancien
empereur
apparue
Jeux proposés par
gym C Magazine
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 21
L’ÉPOQUE
Dans le cadre de la lutte contre le commerce illicite de
boissons alcoolisées et les lieux de débauche et de
prostitution, les forces de police de la brigade de recherche
et d’investigations (BRI) de la sûreté de wilaya de Tizi Ouzou
ont effectué une opération dans la nuit du 11 au 12 avril,
ciblant un local de vente illicite de boissons alcoolisées,
servant également de lieu de débauche connu sous
l’appellation «Tombouctou», sis à Mechtras, sur la RN30.
Lors de cette opération, il a été procédé à l’arrestation de
7 hommes, dont le tenancier des lieux, et 24 femmes, et à la
saisie d’une quantité de près de 700 bouteilles d’alcool et
d’une somme d’argent, produit de la vente, a indiqué la
cellule de communication de la sûreté de wilaya dans un
communiqué. Présentés au parquet de Draâ El Mizan le
13 avril pour vente illicite de boissons alcoolisées, création
d’un lieu de débauche et prostitution et dégradation de biens
de l’Etat, 4 hommes et 6 femmes ont été mis en détention
préventive et les autres ont été cités à comparaître.
Tipasa s’écrit avec un S
Les panneaux de signalisation routière dans la wilaya de
Tipasa sont différents. En effet, nous relevons que Tipasa
s’écrit avec la lettre S et dans d’autres cas avec la lettre Z.
Néanmoins, en arabe, Tipasa s’écrit avec la lettre Z. En se
référant aux archives, nous relevons une précision de taille.
Le 24 décembre 1921, le conseil municipal de cette commune
côtière avait décidé, par une délibération, de l’écriture du
nom de Tipasa. Cette délibération avait été approuvée par le
décret n°55 du 22 août 1929, que l’orthographe du nom de
cette localité qui suscite l’inspiration serait désormais
Tipasa avec un S au lieu de Tipasa avec la lettre Z.
Forte baisse de la criminalité à Chlef
Le bilan de la gendarmerie de Chlef, pour le premier
trimestre 2016, fait ressortir une forte baisse de la
criminalité par rapport à la même période de 2015. Il n’y a eu,
par exemple, que 29 affaires liées au crime organisé contre
38 durant l’exercice écoulé. Cela est le résultat notamment
du déploiement continu des unités d’intervention en
différents points de la wilaya, a indiqué le commandant du
groupement territorial de la gendarmerie de wilaya, le
lieutenant-colonel Kebaïli Mohamed-Réda, lors d’un point de
presse qu’il a animé, hier, en présence du chef d’état-major
et des officiers supérieurs de l’institution. Il a fait savoir que
ses éléments sillonnent régulièrement les lieux considérés
comme des zones de criminalité, notamment à Chlef, Oued
Sly et Ténès. Une opération qui s’est soldée par l’arrestation
de 216 personnes qui étaient recherchées par la justice pour
divers crimes et délits. Il a, à ce propos, mis en relief le rôle
de la cellule d’identification de la gendarmerie, qui travaille
en étroite collaboration avec l’Institut national de
criminalistique et de criminologie de Bouchaoui, à Alger.
D’une manière générale, la tendance est à la baisse
concernant le crime organisé, le crime ordinaire,
l’immigration clandestine, les délits économiques et les
accidents de la route.
Le Care se penche sur le «nuage
informatique»
Le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise
(CARE) organise aujourd’hui sa 6e matinale à l’hôtel Hilton
(Alger) consacrée au «Cloud et systèmes de reprise
d’activités après incident». Elle sera animée par Zine
Seghier, fondateur et directeur général de www.issal.dz,
premier ISP spécialisé dans les services Cloud dans la région
du Maghreb. Si le monde professionnel est un peu en retard
en la matière, l’utilisation du Cloud (nuage informatique) est
naturelle dans nos vies privées à travers les réseaux sociaux,
le streaming, le stockage de nos photos, nos emails, nos
smartphones. Bref, toutes nos données y sont stockées.
C’est notre méga mémoire ! L’économie du numérique est
indissociable des données, de leur traitement, de leur
stockage, de leur transport, de leur protection. Les
entreprises doivent commencer à penser leur informatique
dans une ère où le «tout-connecté» est simplement
indispensable à leur survie.
El Watan -
L’expert des selfies joue
la séduction
L
a marque chinoise de téléphones portables Oppo
a annoncé officiellement
son implantation en Algérie
sous l’appellation «Oppo Télécommunication Algérie» lors
d’une soirée organisée récemment à l’hôtel El Djazaïr.
Avec une stratégie axée en
premier lieu sur le contact
direct avec le client, les smartphones Oppo sont aujourd’hui
disponibles dans la grande
majorité des points de vente de
téléphones mobiles en Algérie, couvrant les principales
régions du nord du pays. Oppo
Algérie diversifie ses produits,
il commence par la commercialisation de smartphones de
différentes gammes, avec des
prix allant de 12 900 DA à
46 900 DA. Le constructeur
tente de toucher la totalité
des consommateurs et toutes
les cibles de marché. Design,
technologie ou utilisation
facile, tous les détails sont
présents et méticuleusement
étudiés pour répondre à toutes
les demandes du consommateur algérien. La marque suit la
même stratégie de distribution
que celle utilisée dans les marchés pénétrés précédemment,
notamment au Maroc et en
Egypte. Le principal objectif
étant avant toute chose de
présenter au mieux le produit
et d’être le plus proche possible du consommateur. Elle
forme une équipe de ventes
représentant la personnalité
de la marque (jeune, tendance,
méticuleuse et novatrice).
Le lancement des produits
Oppo intervient après plusieurs mois de l’attribution de
la licence 3G et après quelques
semaines du lancement de
l’appel à la concurrence pour
l’introduction de la téléphonie mobile 4G. Des technologies où le groupe chinois a
déjà fait ses preuves, sachant
que le coût du terminal est
déterminant sur cette niche.
Le potentiel de la téléphonie
mobile en Algérie est important. Selon les derniers chiffres
de l’ARPT, le parc abonné
global (GSM et 3G) a atteint
43,227 millions enregistrés
au 31 décembre 2015 avec
une migration importante des
abonnés GSM vers la 3G.
Pour séduire les invités, Hana
Lamidi, directrice communication Oppo Algérie, va jouer
la différence : «Nous avons
été agréablement surpris par
les premiers retours et encore
plus par les résultats de nos
ventes dépassant nos prévisions fondées sur de longues
études du marché, depuis le
premier mois et à ce jour, nous
avons réalisé une augmenta-
tion de ventes avoisinant les
40% chaque mois, cela nous
permet d’être optimistes et
de continuer à œuvrer pour
acquérir en Algérie une meilleure part de marché.» Pour
elle, «le plus important est la
satisfaction des utilisateurs de
nos smartphones, nous étions
encore complètement inconnus en Algérie il y a quelques
mois, aujourd’hui nous avons
des milliers d’utilisateurs, des
millions de O’fans (facebook)
qui connaissent, testent et
suivent notre évolution». Tout
client bénéficie d’une garantie
d’un an et peut contacter le
SAV, dont les locaux sont à
Alger-Centre où il est possible
de visiter un mini showroom
avec les produits disponibles
à l’achat. Oppo mise beaucoup sur le F1, l’expert des
selfies pour contrer la concurrence : il est disponible en
Algérie au prix exceptionnel
de 29 900 DA.
Kamel Benelkadi
Des investigations permettent
la saisie d’une bombe
inq individus ont été arrêtés suite à des informations parvenues aux éléments sécuritaires
sur une importante transaction de stupéfiants.
Cette cargaison devait être acheminée de Maghnia via Oran puis Béchar.
Ces stupéfiants devaient être stockés dans une
ferme à Aïn El Beïda, appartenant à la famille
du principal accusé dans cette affaire, un certain
H. Mohamed. Une descente de la police suivie
d’une perquisition ont été opérées dans cette
ferme. Si H. Mohamed arrive, dans un premier
temps, à prendre la fuite, les policiers feront une
étonnante découverte : au niveau d’une bâche à
eau délabrée se trouvant dans cette ferme, une
bombe pouvant être utilisée a été retrouvée. Il
s’agit d’un engin dont la fabrication remonte à
l’année 1991, selon les sources judiciaires.
Par ailleurs, il est fait état de la saisie par les
policiers d’une voiture de type Picanto, volée, et
d’une Clio Campus appartenant à l’épouse de H.
elwatan.com E-mail :
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62
Fax : 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
JOSÉPHINE, ANGE GARDIEN
Devenu paraplégique après un grave
accident de la route, Christophe
Giovanni, directeur d’une agence de
décoration, sombre dans le désespoir.
Incapable d’accepter son handicap, il
refuse de reprendre son travail et met
en péril la vie de son entreprise…
20.00 SÉRIE
TRAFIC DE STUPÉFIANTS À ORAN
C
19.55 TÉLÉFILM
PHOTOS : D. R.
La BRI de Tizi Ouzou intervient
contre «Tombouctou»
Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de
255 623 520 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du
1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.
TV
LANCEMENT DES SMARTPHONES OPPO
ON VOUS LE DIT
Mohamed. L’enquête a permis, en outre, l’arrestation de deux mis en cause, au niveau du domicile de B. Khaled et la saisie de 195 comprimés
d’Ecstasy, 100 g de kif et 1,5 million de dinars
ainsi que de faux documents d’identité.
Trois autres mis en cause dans cette affaire ont
été également arrêtés, parmi eux H. Mohamed,
qui rejette toutes les accusations portées contre
lui. Cités à la barre du pôle judiciaire d’Oran,
le débat a été houleux entre la présidente de
l’audience et H. Mohamed.
Le procureur a requis 15 ans de prison ferme. La
défense des mis en cause a plaidé la non-culpabilité pour certains et seulement la consommation
de psychotropes pour d’autres. En effet, un des
avocats, revenant sur la découverte de la bombe
dans la ferme de Aïn El Beïda, a déclaré que ce
lieu a été, jadis, un fief des terroristes. Les délibérations ont été fixées à mercredi prochain.
S. Moncef
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ;
SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31
0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb
(Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66
RIZZOLI & ISLES
De retour d’une séance de jogging en
pleine canicule, Maura et Jane sont
accueillies par Angela, qui leur offre
un thé. Les deux amies sont alors bien
soulagées d’être appelées sur les lieux
d’une mort suspecte et de ne pas avoir à
goûter ce curieux breuvage. Richard
Nelson, la victime, a été retrouvé dans
son bain.…
19.50 SÉRIE
LE MUR DE L’ATLANTIQUE
En dépit des restrictions, Léon
Duchemin, paisible restaurateur
normand, parvient à satisfaire ses
clients, aidé par sa sœur, la fantaisiste
Maria, et sa fille, Juliette…
19.55 SÉRIE
SECTION ZÉRO
Au manoir de la Section Zéro, Papa
Charly convainc Sirius de refaire
équipe avec leurs anciens partenaires
du groupe Cobra : Jankovski, dit
«Janko», Foetus et Lucy Lee. Eux-mêmes
ont des comptes à régler depuis dix ans.
Chez les flics, Cheyenne tente de
retrouver Bianchi, enlevé à la suite
d’une opération contre un indic du
Black...
19.50 COMEDIE
SUSIE ET LES BAKER BOYS
Ex-pianistes à succès, les frères Jack et
Frank Baker, qui se produisent en duo
depuis leur enfance, ne sont plus que
l’ombre d’eux-mêmes. Ils jouent
désormais chaque soir les mêmes airs
et lancent les mêmes plaisanteries
devant des auditoires distraits et
clairsemés…
19.55 TÉLÉRÉALITÉ
TOP CHEF
Après treize semaines de compétition, les
deux derniers chefs encore en lice se
retrouvent pour la finale, organisée dans
un grand palace de Deauville. Leur
principale épreuve consiste à cuisiner
pour cent personnes. Les deux chefs
doivent ainsi réaliser un menu
d’exception...
21.50 FILM
LES 4 FANTASTIQUES
Dans les bureaux new-yorkais du
richissime Victor von Fatalis. Reed Richard
et Ben Grimm, deux savants spationautes
inséparables depuis les bancs de la fac,
tentent de convaincre leur ex-condisciple,
aujourd’hui à la tête d’un empire
scientifique, d’investir dans leur projet.
Les manuscrits, photographies ou tout
autre document et illustration adressés
ou remis à la rédaction ne seront pas
rendus et ne feront l’objet d’aucune
réclamation. Reproduction interdite de
tous articles sauf accord de la rédaction.
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 22
PUBLICITÉ
M. et Mme Allek Slimane, leurs enfants
et petits-enfants, parents et alliés d’Alger,
d’Agouni Gueghrane et de France, dans
l’impossibilité de répondre individuellement
aux très nombreux messages de soutien et
de compassion reçus à la suite du décès de
leur très cher et regretté
Mohammed Allek
survenu le 08 mars 2016 à l’âge de 42 ans,
tiennent à faire part de leur profonde
gratitude pour le soutien inestimable qu’ils
ont reçu et qui a grandement contribué à
apaiser leur douleur. Une reconnaissance
particulière est adressée à la population d’Agouni Gueghrane, village
natal du défunt, et aux autorités locales (APC, daïra, services de
sécurité, Protection civile des Ouadhias) pour leur présence, leur
participation et leur mobilisation exceptionnelle le jour des obsèques
de Mohammed.
Nos vifs remerciements sont également adressés aux autorités et
institutions nationales, administratives, politiques, militaires et
sportives, la presse audiovisuelle, écrite et parlée, privée et publique
pour le soutien très marqué apporté à travers les nombreuses
délégations présentes aux obsèques, et pour toute l’aide et l’assistance
accordées au cours des pénibles moments de la maladie de
Mohammed.
Notre gratitude va aussi tout naturellement aux professeurs/médecins,
en particulier le professeur Meliani de Sidi Ghilès et toute son équipe
du service de neurochirurgie, ainsi que les personnels qui l’ont soigné
avec dévouement aux hôpitaux d’Alger, (Mustapha, Birtraria, Aïn
Naâdja), Sidi Ghilès et Paris, ses entraîneurs/éducateurs, notamment
M. et Mme Si Mohamed Djamel, ses collègues et amis du GSP
Sonatrach et de la FASHI où il a servi durant toute sa carrière sportive
et, plus généralement, à toute la famille sportive à travers les dirigeants
de la Fédération Handisport, la Ligue d'Alger, le Mouloudia/Sonatrach
son club de toujours, le Comité Olympique Algérien, l'ex-président de
la Fédération Internationale de Natation et le président de la Fédération
algérienne de Tennis.
Enfin, de manière générale, pour toutes les personnes, parents, amis,
collègues, voisins et autres anonymes qui se sont associées de près ou
de loin à notre immense douleur et qui nous ont témoignés, par leur
présence et leurs messages de soutien multiformes, leur compassion et
leur sympathie dans ces douloureux moments, qu’ils trouvent tous ici
l’expression de notre profonde gratitude et les prions d’avoir une pieuse
pensée à la mémoire du défunt à l’occasion du 40e jour de son décès.
«Allah yarahmou».
Sa famille, ses proches et toutes les personnes qui l’ont connu, aimé et
apprécié se recueilleront le vendredi 22 avril 2016 à partir de 09h00
sur sa tombe au village d’Agouni Gueghrane, daïra des Ouadhias, pour
prier Dieu le Tout-Puissant de lui accorder Sa Sainte Miséricorde et de
l’accueillir en Son Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»
40e jour
Pensée pour le 40e jour du moudjahid
Hocine
Namous
Notre grand-père, Hocine Namous, a eu mille vies, mille métiers, mille histoires.
Des histoires familiales marrantes qui nous font toujours rire, et d’autres plus
grandes, qui nous dépassent. Comme son engagement actif dans la révolution
algérienne, à côté de son frère Mohamed. Les séjours en prison, les séances de
torture, les fouilles dans la maison, et son frère qui rejoint le maquis et qui n’en
revient jamais. Son corps a été jeté à la mer. Malgré les années, cette histoire nous
fait encore froid dans le dos.
Il n’aimait pas forcément nous parler de ça notre grand-père. Il préférait raconter
ses voyages, nous offrir des glaces (même quand on avait grandi !), nous dire de
mieux nous coiffer, de beaucoup étudier, d’être indépendantes, et de ne surtout
pas nous presser pour le mariage. On garde l’image d’un homme très moderne.
A la fin, les histoires étaient parfois moins drôles, mais il avait toujours les yeux
rieurs. Il nous a quittés le 9 mars 2016, rejoignant ainsi la femme de sa vie,
Yamouna, décédée trop prématurément, et qu’il n’a jamais pu remplacer. Ils sont maintenant réunis dans le petit
cimetière de Skikda, il est même à ses pieds. Son départ laisse un grande vide pour toute la famille mais aussi
pour la ville de Skikda, dont il était un personnage emblématique. Sa silhouette sportive et toujours élégante
manquera aux rues, aux arcades, au café de la place et à la plage de Jeanne d’Arc. Il manquera à toute une
communauté avec qui il partageait bien plus qu’un voisinage. On connaissait sa générosité, mais ce n’est qu’après
sa mort qu’on a appris son étendue et à quel point il était impliqué avec tous ceux qui avaient besoin d’aide. On
était sa famille, mais il appartenait à toute la ville. Il nous reste les souvenirs d’une vie extraordinaire, comme on
n'en fait plus. Il nous reste les histoires petites et grandes, dont on hérite et qu’on garde, très précieusement, en
mémoire. Reposez en paix Hocine et Yamouna Namous.
Vos petits-enfants
Pensée
Dimanche
18 avril 2010
nous à quittés
notre cher
Messaoudène
Chérif
à l’âge
de 44 ans. Une
pensée à sa mémoire.
Son souvenir sera
éternellement présent
dans nos esprits.
Repose en paix Chérif.
Décès
Pensée
Cela fait déjà quatre
ans, en ce jour du 17
avril, que fut rappelé
à Dieu et pour un
monde meilleur notre
cher et regretté
Boucheneb
Mohammed
Nous avons beau
penser, écrire à pleurer, rien ne pourra
exprimer réellement ce que ton absence a
fait de nos âmes …
Aujourd’hui, et depuis toujours, nous ne
faisons pas seulement écrire pour te rendre
hommage …Nous vivons pour cela. Nos
cœurs battent pour être ta fierté, toi qui as
toujours été le nôtre ….
Repose en paix grand homme …
Pensée
Les familles Chergui, Zemirli,
Haddad, Mekacher, Tas, Hamidi,
Hamaci de Tizi Ouzou, d’Alger,
Londres, Montreal et Bruxelles ont
la douleur de faire part du décès
du mari, père, frère, beau-frère,
beau-père, cousin et grand-père,
le moudjahid Si Ahmed
Chergui
de la wilaya historique à l’âge de
83 ans. L’enterrement aura lieu
au cimetière de son village natal
Tazrat, aujourd'hui, lundi 18 avril
2016 après la prière du d’hor.
Remerciements
La famille Yagoubi, très touchée par les
marques de réconfort témoignées suite
à la disparition subite de leur fils
Ayoub
supporter de l'USMA
vient par les présents remerciements
exprimer sa profonde gratitude à tous
ceux qui, de près ou de loin, ont partagé
sa douleur par leur soutien affectueux et
matériel et montré combien ils estimaient
Ayoub.
Nous les remercions tous, en particulier
M. Rebbouch Haddad et tout son staff,
M. Bettaibi, P/APC d'Alger-Centre,
Messaadi Nacer, pour l'organisation de
la veillée du 3e jour, et M. Yacef Saâdi,
sans oublier les joueurs et supporters de
l'USMA et l'association La Radieuse.
Que Dieu vous bénisse.
Carnet
Remerciements
La famille Siameur remercie tous ceux qui ont
compati de de près ou de loin à sa douleur suite
au décès de son très cher et regretté père à l'âge
de 68 ans
Siameur Abdelmalik
et demande à tous ceux qui l'ont connu et aimé
d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Que
Dieu l'accueille en Son Vaste Paradis et lui
accorde Sa Sainte Miséricorde.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons."
SOS
Remerciements
et 40e jour
Jeune fille âgée de 35 ans
nécessite une intervention
chirurgicale à l'étranger.
Tél. :
0792 12.57.30
Il y a un an, jour
pour jour, nous
quittait notre cher et
regretté père
El Hadj Sebti
Kaddour
Boughalem
Il laisse un vide
immense que rien ne
viendra combler.
Papa, tu nous voulais unis et c’est
ensemble que nous continuons à
avancer, espérant perpétuer tes valeurs
de respect et de tolérance entre nous et
envers les autres.
Ta présence, ton affection et ton
charisme nous manquent.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons."
Pensée
A la mémoire de
Chikh
Abdelatif
Six années sont déjà
passées et la douleur est
toujours vive. Triste fut
le 17 avril 2010, quand
tu nous as quittés.
Abdelatif, tu seras toujours vivant dans
nos cœurs et tu occuperas éternellement
nos pensées.
En ce pénible souvenir, ta femme, tes
enfants, ta mère, ta sœur, tes frères, ta
famille et tous ceux qui t'ont connu et
aimé prient pour le repos de ton âme.
Repose en paix très cher Abdelatif,
nous ne t'oublierons jamais.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous
retournons."
Décès
La famille Lakhal, parents et
alliés, ont la douleur de faire
part du décès, survenu hier à
l'âge de 76 ans, de leur père,
mari et grand-père
LAKHAL RACHID dit
DA LALI
La levée du corps se fera
au domicilie familial sis à
Dély Ibrahim (Dar Diaf).
L'enterrement aura lieu
aujourd'hui après la prière d'el
dohr.
"A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons."
El Watan - Lundi 18 avril 2016 - 23
SPORTS
COUPE DE LA CAF (8es DE FINALE)
CHAMPIONNAT
PROFESSIONNEL
DE LIGUE 2
Les Oranais à pied d’œuvre
à Marrakech
Le PAC joue
les trouble-fêtes
a 27e journée du championnat professionnel de Ligue 2, disputée vendredi
dernier, a été favorable au promu, le Paradou AC, suite à sa large victoire ramenée
de son déplacement à Oran où les Algérois
ont écrasé les Gaziers de l’Olympique
Arzew. Une victoire qui replace l’équipe
drivée par Si Tahar Cherif El Ouazzani
dans la course à l’accession, en revenant
à deux points seulement du podium et de
l’USM Bel Abbès, malheureux demi-finaliste en coupe d’Algérie jeudi dernier, qui
retrouvera le championnat demain, avec un
périlleux déplacement du côté de Saida, où
les Belabessiens affronteront une équipe du
MCS qui n’a pas encore assuré son maintien en Ligue 2.
Le PAC tentera donc de bousculer la hiérarchie et de ravir un des deux tickets restants pour l’élite, après celui accroché par le
leader, l’Olympique de Médéa, qui a réalisé
une accession historique. Deux places pour
trois prétendants donc, avec le PAC favorisé
par cette défaite du dauphin, le CA Batna,
battu au Khroub par un relégable, l’ASK en
l’occurrence, sombrant ainsi dans le doute
après ce troisième match sans victoire, au
moment où les poulains du coach Rachid
Bouarrata avaient toute la latitude d’assurer
leur accession qu’ils devront désormais
disputer avec l’USMBA et le PAC jusqu’à
l’ultime journée.
T. A. S.
LE COIN DU REFEREE
Ghorbal sous
l’«ombre» de
la 1re demi-finale !
L
e Mouloudia d’Oran, qui a
réussi une excellente opération en championnat vendredi
dernier en battant l’USM Harrach
(2-0), compte rester sur sa lancée
et aller chercher de Marrakech une
qualification en 8es de finale bis —
dernier rempart avant la phase de
poules de la Coupe de la CAF — à
l’occasion de la joute retour des 8es
de finale face aux Marocains du
Kawkab de Marrakech. Tenus en
échec lors de la joute aller disputée
au stade Ahmed Zabana d’Oran
(0-0), les Hamraoua n’ont pas
droit au faux pas face aux Marocains s’ils veulent poursuivre leur
aventure africaine, avec l’objectif
d’atteindre la phase des poules.
En prévision du match retour, mercredi soir (21h, heure algérienne),
la délégation s’est envolée hier
en fin de matinée à destination
de Casablanca, la capitale économique du royaume chérifien, avant
de poursuivre par route vers Marrakech (250 km). A leur arrivée,
les Hamraoua ont été conviés à un
dîner par leurs hôtes du Kawkab,
et n’ont rejoint leur lieu de regroupement au complexe Sangho Privilège, situé dans la périphérie de la
ville, que tard dans la soirée.
Deux séances d’entraînement seront au menu des poulains du
coach Fouad Bouali lors de ce
séjour, dont une ultime, mardi soir,
à l’heure du match dans le grand
stade de Marrakech.
Les Hamraoua décidés à revenir de Marrakech avec une qualification
Bouali a fait appel à une liste élargie à 24 éléments pour ce déplacement au Maroc. Un nombre
élevé de joueurs, dont certains ne
sont pas concernés par ce match,
à l’image de Bellabes non qualifié pour la compétition africaine,
alors que Bouchaïb est suspendu
pour cette joute retour. Un choix
dicté par le souci du coach de
disposer de l’ensemble de son
effectif, avec notamment l’incertitude qui entoure la participation
de deux de ses cadres, à savoir le
Libyen Zaâbia et l’attaquant El
Okbi. Mais aussi par le fait que
les Mouloudéens n’auront pas
de répit puisqu’ils devront rallier
directement la ville de Tadjenanet
à leur retour du Maroc, prévu ce
jeudi, pour disputer un match de
championnat (26e journée), samedi
prochain face au DRBT, d’où cette
décision de Bouali de convoquer
l’ensemble de ses éléments.
Côté technique, les Hamraoua
sont très confiants et décidés à
aller chercher la qualification mercredi soir. Une mission qui semble
dans les cordes des coéquipiers de
Zaâbia, eux qui affronteront un
adversaire qui peine en championnat, comme en témoigne cette
défaite concédée, ce week-end,
à Berkane (2-0), qui compromet
sérieusement les chances de maintien de l’équipe marocaine, avec
une peu enviable et dangereuse
avant-dernière place au classement
du championnat d’élite marocain.
Une aubaine pour notre représentant qui doit mettre à profit cette
situation et aller chercher une qualification au prochain et dernier
tour éliminatoire avant la phase des
poules.
A signaler que cette rencontre
sera officiée par un trio arbitral
guinéen composé de Sekou Ahmed
Touré, Sidiki Sidibé et Aboubacar
Doumbouya.
T. A. S.
CS CONSTANTINE
Une semaine décisive pour les Clubistes
Par Salim Oussaci
La bourde
arbitrale
commise lors de
la première
demi-finale a eu
son impact
négatif sur le
comportement
du trio conduit par le jeune
international Mustapha Ghorbal.
Même si les trois buts inscrits par le
MCA ne souffrent d’aucune
irrégularité, il n’en demeure pas
moins qu’il y avait, en rapport à
l’arbitrage, plusieurs ratages dans la
direction d’un match déverrouillé
d’entrée et sans ambages. Car, pour
un trio composé de deux
internationaux, dont un mondialiste,
l’assistant Itchiali, un coup de sifflet à
tout instant réduisant à néant un
authentique avantage (45’+2), en se
mettant, vis-à-vis de l’US Tébessa,
dans un inconfortable engrenage. Sur
une pelouse excellente, l’appréciation
par l’arbitre et ses assistants des
actions de jeu devait s’inscrire dans
l’attente et d’une manière patente,
mais en aucun cas latente.
Le hors-jeu signalé à la 43’ contre
l’attaque de l’UST par l’assistant
Itchiali, et ce, loin de toute situation
complexe, laisse pour le moins
perplexe. Sur le terrain, la différence
apparente de niveau entre les deux
équipes ne laissait pas place à toute
manip’. En somme, deux coups francs
directs (2 buts), deux penalties (dont 1
marqué) étaient les faits marquants
de cette 2e demi-finale, avec de la
sportivité et conformité de corps, un
bon score et surtout un excellent
décor.
S. O.
PHOTO : DR
L
I
l fallait réussir une belle victoire face à l’ASMO
pour partir en Egypte le moral au beau fixe.
C’est chose faite avec panache par les coéquipiers
de Bencherifa, depuis hier sur les terres égyptiennes, en prévision de leur joute retour des 8es
de finale de la Coupe de la CAF face à Misr Al
Makasa. Si la motivation et la concentration sur
ce match sont de mise, le premier souci du coach
Gomez reste la récupération avant cette joute
retour, mardi au Fayoum Stadium.
Le CSC a quitté Constantine dans la nuit de vendredi à samedi, juste après le match de championnat, direction la Turquie pour une première escale
avant de rallier le Caire. Un voyage de plusieurs
heures assez pesant sur la forme physique des
joueurs clubistes, surtout que le Chabab jouera un
match décisif ce samedi, dès son retour d’Egypte,
avec un déplacement à Relizane (26e J). Une semaine chargée pour le CSC, qui évoluera sur deux
fronts avec deux importants objectifs, à savoir la
qualification en Coupe de la CAF et le maintien
en championnat. Le duo Gomez-Zeghdoud a pris
ses précautions, le CSC s’est déplacé au Caire
avec la majorité de son effectif, exception faite de
Djelilahine et Annane blessés, alors que Chorffa et
Mellouli ne sont pas qualifiés. Le reste de l’effectif est bon pour le service. En d’autres termes, des
solutions de rechange multiples pour les Constantinois qui séjournent au complexe Moufambic
depuis samedi soir dans la capitale égyptienne,
avant de rejoindre, aujourd’hui, la ville de Fayoum
située à 100 km du Caire.
Côté direction clubiste, avec son nouveau directeur Saâd Hamana désigné récemment par le
nouveau propriétaire l’ENTP, on a promis une
prime généreuse pour les coéquipiers de Meghni
en cas de qualification au prochain tour. Une
motivation certaine, surtout que les Constantinois
sont focalisés sur le match de Relizane que le CSC
va préparer dans la ville de Chlef dès son retour
d’Egypte, prévu ce jeudi.
A noter que la CAF a désigné un trio d’arbitres
marocains, avec le directeur de jeu Bouchaib
El Ahrach, assisté par Redouane Achik et Yahia
Nouali.
A. Henine
MO BÉJAÏA
Dernière ligne droite avant le Zamalek
L
es Crabes du MO Béjaïa ont
entamé, depuis samedi dernier
avec la reprise des entraînements
au stade de l’Unité maghrébine,
les préparatifs de la manche retour
face au Zamalek Sporting Club
afin d’être au rendez-vous et réussir un bon résultat. Tenus en échec
par l’USM Blida en championnat,
les Béjaouis se sont tournés vers ce
rendez-vous africain.
Battus à l’aller sur le score de 2 à 0
au Caire, les capés du coach Amrani ne comptent pas céder aussi facilement et se montrent déterminés à
relever le défi et renverser la situation pour se qualifier à la phase des
poules. Le premier responsable
de la barre technique, l’entraîneur
Amrani travaille actuellement pour
trouver les mécanismes nécessaires
et corriger les erreurs afin d’arracher une belle victoire, surtout que
les Béjaouis seront soutenus par
des milliers de fans.
Les Egyptiens sont arrivés hier à
Béjaïa en fin d’après-midi, et ils
effectueront une séance d’entraî-
Paul Bassey, délégué du match
■ Le commissaire de la Confédération africaine de football (CAF), le
Nigérian Paul Bassey, délégué du match MOB-Zamalek, pour le compte
des 8es de finale de la Ligue des champions d’Afrique (retour), est arrivé
en Algérie hier après-midi. Quelques instants après l’atterrissage de
son avion, il s’est rendu compte qu’aucun responsable des instances
sportives ne l’attendait à l’aéroport Houari Boumediène d’Alger. Les
policiers exerçant sur place l’ont pris en charge afin de lui faciliter les
formalités. Finalement, alertée de son arrivée, la Fédération algérienne
de football (FAF) a dépêché un représentant sur place.
K. G.
nement aujourd’hui à l’heure du
match. La délégation du Zamalek,
forte de 45 personnes, a été invitée
à un dîner ce soir organisé par la
direction du MOB en son honneur.
Par ailleurs, 12 000 billets seront
mis en vente demain à partir de 10h
au stade de l’UMA.
Les arbitres tunisiens rejoindront
Béjaïa aujourd’hui. Ils seront hébergés à l’hôtel Brahimi où aura
lieu la réunion technique d’avantmatch. La rencontre qui aura lieu
à partir de 18h au stade de l’UMA
verra l’absence de deux joueurs
béjaouis, à savoir Messaoudi et
Zerdab pour cause de suspension
automatique.
L. Hama
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanchje 17 avril 2016
COMMENTAIRE
Le double jeu
d’Ouyahia
Par Ali Bahmane
O
HABITAT
Seuls 185 000 logements
AADL sont lancés
L
a
livraison
des
programmes
de
logement en locationvente AADL n'est pas pour
demain. Selon les chiffres
donnés, hier, par Mohamed
Tarek Belaribi, directeur
général de l’Agence, le taux
de lancement des chantiers
de
construction de
logements AADL pour le
programme 2013 est très
loin des promesses affichées
par les pouvoirs publics.
Ainsi, selon le directeur
général de l’AADL, sur un
total de 310 000 unités
inscrites (alors qu’on parlait,
il n’y a pas si longtemps, de
450 000 logements) seules
185 000 ont été lancées. Le
taux d'avancement des
travaux est de 40% et
286 000 de ces logements
sont en phase de finalisation,
selon M. Belaribi, qui
s’exprimait en présence du
ministre de l’Habitat et de la
Ville,
Abdelmadjid
Tebboune. Le gouvernement
avait approuvé, au début du
mois, des transactions pour
la réalisation de 22 350
logements, outre les 7750
dont les études ont été
achevées. Les appels d'offres
ont été lancés dans ce sens,
portant ainsi le nombre de
logements en cours de
construction à 215 728
unités réparties à travers le
territoire national, indique
l’APS, qui cite des
responsables au ministère de
l’Habitat.
Pour les programmes 2001
et 2002, l'AADL s'apprête à
distribuer 11 614 logements
au niveau national, dont
8000 dans la capitale. Cette
opération est prévue pour le
mois de Ramadhan. A ce
détail près que sur beaucoup
de sites, les immeubles
sortent à peine de terre.
Ali Boukhlef
BOUMERDÈS
UN ACCIDENT FAIT PLUSIEURS BLESSÉS
PARMI LES ÉLÈVES
■ Une vingtaine d’élèves
originaires des villages de la
commune de Ammal, au sud de
la wilaya de Boumerdès, ont
été blessés dans un accident
de la circulation survenu hier
vers 17h sur la RN5. Selon nos
sources, il s’agirait d’un fourgon
J9 transportant des collégiens du
CEM Boudjenah Mohamed du cheflieu communal vers les villages
de Tiza, Doukane, Boussalah…
Le véhicule s’est renversé en
abordant un virage à la sortie
de la RN5. Selon des témoins
oculaires, plusieurs ambulances
ont fait la navette Ammal-Thenia
pour transférer les nombreux
blessés vers l’hôpital de Thenia.
Trois blessés graves ont été
transférés vers Alger. Au moment
où nous mettons sous presse,
heureusement aucun mort n’est
à déplorer. La colère des parents
est à son paroxysme. «La sécurité
de nos enfants passe avant tout.
Cela fait des années que nous
réclamons de l’APC de Ammal de
renouveler les véhicules affectés
au transport des élèves. Rien
n’a été fait», s'insurge un parent
d’élève joint par téléphone.
Omar Arbane
POINT ZÉRO
La puissance de l’impuissance
D
evant ce spectacle d’une classe dirigeante
déliquescente, l’opinion est unanime à montrer
les signes d’une colère rentrée, adossée à un
sentiment d’impuissance. Si peu souhaitent
réellement un soulèvement populaire qui serait
dévastateur, d’autres avancent l’impossibilité de
l’opération devant le redoutable arsenal policier et
judiciaire mis en place par la Matrice. De fait, on préfère
observer — ou pas — les gesticulations de ceux qui
brandissent l’étendard du patriotisme pour étouffer tous
les scandales et qui ont fini par donner de l’Algérie
l’image d’un pays mort, gangrené par la corruption, qui
gouverne par l’insulte. Deux exemples parmi d’autres :
Louh, ministre de la Justice enfermé dans une vis sans fin,
qui vient d’ordonner à tout le monde de laisser la justice
faire son travail, oubliant que justement, si elle faisait
son travail, tout le monde la laisserait faire son travail ; et
Ouyahia, cynique animateur de comités de quartier qui,
Par Chawki Amari
comme prévu, vient de défendre Bouchouareb en
expliquant qu’il était riche et avait monté sa société
offshore avant d’être ministre, alors qu’il a créé Royal
Arrival Corp en 2015, un an après sa nomination en 2014.
Le mensonge d’Etat fonctionne ainsi : on peut dire
n’importe quoi, la force brute servira comme ultime
argument. Résultat : cette mauvaise machine de
propagande ne fait qu’alimenter un profond ressentiment
populaire. En sont-ils conscients ? Probablement, mais là
aussi, il y a leur propre impuissance à changer le système
qu’ils savent stérile dans lequel ils vivent, obligés de
défendre le pire des escrocs parce qu’il a été nommé par
le palais et fait partie de la cour. L’impuissance est donc
partagée. Résultat du résultat : quand deux impuissances
se rencontrent sur un lit de mollesse, c’est celui qui aura
le plus petit des petits frémissements qui sera le
fécondateur. L’autre accouchera sans douleur d’un petit
quelque chose.
uyahia a raison de dire que la photo de Bouteflika
tweetée par Valls est un «acte abject» tant elle
est assassine et déroge aux règles diplomatiques
les plus élémentaires. Mais l’acte le plus
criminel commis par le patron (contesté) du RND et ses
pairs du clan présidentiel (si tant est qu’il y figure) est
d’avoir poussé le chef de l’Etat à cet état désastreux.
L’attitude la plus digne et surtout la plus humaine à l’égard
de Bouteflika après son AVC aurait été, avant 2014, de ne
pas le pousser vers un quatrième mandat, de le laisser loin
de toute charge politique afin qu’il puisse gérer sa maladie
dans le repos le plus absolu. Egoïste et calculateur, son
entourage avait besoin de la couverture présidentielle et de
son nom pour se maintenir dans les hautes fonctions et
gagner en privilèges de toutes sortes. Bouteflika a été laissé
à découvert, souffrant en direct, se donnant malheureusement
en spectacle.
Filmées par la télé publique souvent avec des montages
maladroits, ses apparitions ont fini par être exploitées par
les vrais ennemis de l’Algérie (à l’image de Valls), mais
légitimement commentées par l’opinion publique et les
médias nationaux qui y voient une situation anormale
hautement préjudiciable à la bonne marche du pays et à son
image internationale. Ouyahia dénie à ces derniers leur
droit à l’interrogation, il en vient à diaboliser tous ceux qui
considèrent que Bouteflika est simplement un homme
public, non sacralisable, comptable de sa gestion
présidentielle. Il ne saurait bénéficier d’un système spécial
au détriment des intérêts suprêmes de la nation. Ouyahia
lui-même, à un certain moment, avait émis publiquement
des doutes sur les capacités de Bouteflika à accéder à un
autre mandat (le quatrième). Aujourd’hui, il avoue que les
capacités physiques de Bouteflika sont diminuées par
rapport à 1999. Comme il est aussi chef de cabinet, c'est-àdire le plus proche du président de la République, c’est un
lourd aveu qui tranche avec ses déclarations antérieures et
avec les propos du Premier ministre et du secrétaire général
du FLN. Ouyahia dit officiellement que l’Algérie est
dirigée par un Président incapable d’assumer toutes ses
fonctions officielles. Tout en allant dans le sens de Valls,
n’ouvre-t-il pas la voie à l’état d’empêchement ? Le
secrétaire général du RND joue un double jeu : d’un côté il
diabolise ceux qui critiquent l’état de santé du chef de
l’Etat ; de l’autre il leur donne raison. Du pur style Ouyahia
version 2016, contesté ouvertement à l’intérieur de son
parti, où son autoritarisme et sa gestion basés sur l’invective
et le rejet systématique de l’autre ne font plus recette. Mis
à nu, le petit roi du sérail politique rêve peut-être d’un autre
destin, peut-être le palais d’El Mouradia, ce qui explique le
(petit) coup perfide asséné à son propriétaire actuel.
ÉNERGIE
L'OPEP DISCUTE D'UN GEL
DE LA PRODUCTION
■ Les représentants des grands
pays producteurs de pétrole,
réunis hier à Doha, discutent
d'un projet d'accord portant sur
un gel, jusqu'à octobre prochain,
de la production de brut à ses
niveaux de janvier dernier.
Le ministre équatorien des
Hydrocarbures, Carlos Pareja,
a déclaré aux journalistes que
son pays, membre de l'OPEP,
soutient ce projet d'accord
destiné à stabiliser le marché
pétrolier et à soutenir les prix,
plombés par une surabondance
de l'offre. M. Pareja a précisé
que le projet prévoyait «la
mise en place d'un comité de
contrôle du gel». Il a averti que
si aucune mesure n'était prise
«d'énormes dégâts affecteraient
l'industrie pétrolière et il y
aurait un important excédent»
sur le marché. «Nous sommes
prêts à faire le premier pas et
à surveiller le marché pour voir
la réaction à ce gel lors de la
prochaine réunion de l'OPEP
prévue en juin à Vienne», a-t-il
ajouté. (APS)
météo
Aujourd’hui
Demain
12°
24°
ALGER
14°
27°
13°
23°
ORAN
14°
24°
9°
24°
CONSTANTINE
19°
38°
OUARGLA
12°
29°
20°
39°

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