(Ratouweb Numéro 14)

Transcription

(Ratouweb Numéro 14)
PARTENAIRE DE
EDITO
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Tous les détails sont en page 6 !
Chers lecteurs,
Pour cette nouvelle année,
on vous dira simplement
comme le chante
Sinsemilia qu’on « vous
souhaite tout le bonheur du
monde, pour aujourd’hui
comme pour demain ».
Après que les dindes et
autres chapons aient une
nouvelle fois payé un lourd
tribut afin de satisfaire nos
phantasmes culinaires, il
est temps d’attaquer 2005
avec les traditionnelles
bonnes résolutions.
Concrètement, chez
Ratouweb, cela donne
l’arrivée d’un nouveau
nom de domaine pour un
meilleur service
(www.ratouweb.com) et un
nouveau site en
préparation. Comme quoi,
nous n’en restons pas
qu’aux vœux pieux !
Afin de repartir du bon
pied sur 2005, nous
ouvrons ce numéro avec
Tolkien dont le monde
imaginaire, cadre du
Seigneur des Anneaux, n’a
de cesse d’inspirer les
auteurs, écrivains,
créateurs de jeux vidéo ou
encore… chercheurs !
L’actualité faisant la part
belle à cette immense
œuvre de fiction féérique,
c’est tout naturellement
que nous nous sommes
soumis à quelques
exercices de visionnage, de
test de jeu et de
bouquinage afin de mettre
en boîte un petit dossier où
chacun, quel que soit son
niveau de passion, trouvera
quelque chose à glaner.
« Happy new year folks ! »
Jeff.
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Les gués de l’Isen, le gouffre de Helm, les plaines du Rohan… Autant de lieux qui ont
connu de sanglantes batailles entre les forces du Bien et du Mal, qui ont vu s’illustrer
et parfois tomber des héros… Bref, inutile de revenir davantage sur la dimension
épique du Seigneur des Anneaux. Par contre, pourquoi ne pas prendre en main le
destin de la Terre du Milieu toute entière, l’espace d’un jeu vidéo, en guidant
d’immenses armées au combat dans ces contrées de légende ? C’est ce que propose La
Bataille pour la Terre du Milieu (LBTM) qui s’avère être un STR (jeu de stratégie en
temps réel - ndr) fort attrayant et surtout prenant, même s’il n’est pas exempt de
quelques menus défauts.
N’y allons pas par quatre chemins : tout a été fait pour que l’on plonge la tête première
dans le jeu. L’habillage réussi des écrans d’accueil et de menus ouvre la porte d’un
univers auquel il est difficile d’échapper, d’autant que les musiques d’Howard Shore
(celles de la trilogie de Peter Jackson) sont là pour achever de vous engloutir. Et la
qualité sonore est au rendez-vous y compris en cours de partie, puisque la majorité des personnages principaux ont été doublés par les
voix françaises des films et que les cohortes de guerriers, vociférant et hurlant à qui mieux mieux, sont suffisamment expressives pour
véhiculer une ambiance parfaitement adaptée à ce type de jeu de stratégie. Le tout répond à la norme qualité THX très stricte des labos
de « Jojo Lucas » (oui, lui, il est décidément partout…), le système EAX de Creative étant également disponible avec une carte son adhoc. Du grand art en somme.
Quant au jeu lui-même, pour commencer, il vous offre la possibilité fort intéressante de
jouer du côté des bons (armées du Gondor ou du Rohan) ou des mauvais (forces de
Saroumane ou de Sauron). L’idée est séduisante et son application pratique l’est tout
autant ! Les forces en présence bénéficient d’une bonne exhaustivité : chaque armée
possède diverses catégories de combattants « de base » (par exemple les guerriers Orcs
pour Sauron ou les Uruk-Haï pour Saroumane), complétées d’unités spéciales
(cavaliers du Rohan, chevaucheurs de wargs, oliphants…) ou encore de créatures (ents,
trolls...) et autres unités de siège (balistes, échelles, tours de siège, trébuchets, béliers).
Chaque catégorie intègre des forces et des faiblesses et gagne en expérience et en
efficacité à mesure des victoires alignées. Bref, le gameplay est conforme à tout bon
STR qui se respecte, y compris pour ce qui touche à la construction de bâtiments qui
vous permettront de produire des ressources, des unités, des améliorations d’armement
ou des structures défensives. C’est donc classique jusque là, mais sur le terrain, ça en
jette : primo, les cartes sont de toute beauté et deusio, les animations des groupes de
combattants ne sont pas en reste (sans parler de leurs vociférations déjà évoquées plus
avant) !
Afin de coller encore davantage à l’histoire, le Bien et le Mal ont leurs héros : on
retrouve ainsi Gandalf, Frodon, Sam, Aragorn, Theoden, Faramir, Saroumane, les
Nazguls et leurs terrifiantes montures ailées, etc… qui disposent tous d’attaques
spéciales évolutives. (Suite page 3)
Les Rohirrims aux prises avec l’armée du
Mordor. Les Nazguls et leurs montures ailées
(au centre) sont des adversaires
particulièrement coriaces… Les puissants sorts
de Gandalf sont le meilleur moyen d’en venir à
bout en évitant des pertes trop nombreuses.
2
(Dossier Tolkien – Jeu vidéo : La Bataille pour la Terre du Milieu – suite de la page 2)
Quand on vous parle de batailles aussi grandioses que dans les films (ou les livres),
ce ne sont pas des paroles en l’air : tours de sièges manœuvrées par des trolls (au
centre), centaines de guerriers orcs assoiffés de sang… Vous apercevez même la
tête d’un oliphant en bas à gauche. Le Gondor n’a qu’à bien se tenir !
Le tout est complété pour chaque camp par des
pouvoirs magiques divers et variés : guérison,
convocation d’un Balrog, espionnage de l’ennemi
grâce à l’œil de Sauron etc… Généralement, ces sorts
s’accompagnent d’effets plutôt réussis. En bref, il y a
de quoi faire et de nombreuses options stratégiques
sont donc à votre disposition pour venir à bout de
l’ennemi.
Le jeu s’articule autour de deux modes offrant 3
niveaux de difficulté : d’abord « Escarmouches », qui
permet de livrer des batailles isolées en choisissant une
carte et l’une des 4 armées disponibles. Ensuite
« Campagne », qui vous laisse choisir entre le Bien et
le Mal. Ce mode scénarisé vous conduira à alterner
entre les différentes armées du camp choisi et à
déterminer certaines options de progression. Notons
que LBTM aborde la saga avec une certaine liberté : la
campagne du Bien vous permettra ainsi de venir à bout
du Balrog dans la Moria en épargnant Gandalf, et celle
du Mal vous conduira assez vite à vous débarrasser de
héros comme l’ent Sylvebarbe. Mais ma foi, si tout
devait se dérouler comme dans le film, à quoi bon se
casser la coquille à en faire un jeu de stratégie ?!
Dans le feu de l’action, on retrouve vraiment le parfum
de frénésie des affrontements qui ont illustré la lutte
pour l’Anneau Unique. On remarque toutefois
clairement que les créateurs ont eu le souci de conserver une accessibilité de LBTM pour un large public. Cela en passe par une
simplification notable de certains aspects du gameplay. La gestion des ressources en est un bel exemple : il vous suffit de construire les
bâtiments dédiés à ce genre d’activité (fermes, scieries, abattoirs…) et de les laisser vaquer à leurs occupations sans vous soucier d’autre
chose. LBTM bénéficie de fait d’un apport de plaisir immédiat, qui risque toutefois de lasser les « hardcore-gamers » du STR qui
préfèreront jeter leur dévolu sur des systèmes plus aboutis. Néanmoins, tout fan des aventures de Frodon Sacquet y retrouvera ses petits.
Bref, LBTM est un jeu beau et complet qui met en scène de grandes batailles enivrantes dans un esprit fidèle à Tolkien ! Mais comme
l’avantage de ceci s’accompagne souvent des inconvénients de cela, on peut adresser quelques petits reproches à ce fort beau travail.
Premièrement, l’action y occupe une place prépondérante. Du coup, on est souvent débordé par des confrontations incessantes qui vous
contraignent à réagir avec une frénésie permanente. En clair, c’est du temps réel certes, mais qui gomme légèrement l’aspect stratégique,
puisque vous n’aurez que rarement le loisirs de disposer d’espaces « calmes » afin d’organiser vos troupes pour planifier des offensives
élaborées. Ce manque se fait d’autant plus sentir que le jeu n’offre aucune possibilité de « pause active » comme dans des softs
analogues, principe qui permet de respirer un coup tout en assignant des ordres à vos unités. Ainsi, on prend vite le parti de concentrer
les troupes sur un objectif unique plutôt que de guerroyer sur des fronts multiples. Là où ça se corse,
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c’est lorsque l’ennemi vous y contraint malgré tout !
Nom : La Bataille pour la
Pour en terminer : les niveaux de difficulté. On s’aperçoit vite qu’en « facile », le challenge est assez
Terre du Milieu
absent et qu’il est rapidement nécessaire de passer à la vitesse supérieure. Et là tout devient d’un coup
Editeur : Electronic Art (EA)
plus compliqué : des ennemis plus coriaces permettent de pimenter l’affaire, mais vu que vous disposez
Développeur : EA
du coup d’encore moins d’espace-temps pour votre organisation, les hémisphères cérébraux ont tendance
Plateforme : PC
Support : DVD-Rom
à la surchauffe !
En conclusion, on peut dire qu’une fois encore, EA Games réalise un beau tour de magie en proposant un
STR digne du Seigneur des Anneaux, de surcroît complet, beau et jouable. Malgré un gameplay par
certains côtés simplifié qui peut peser sur l’intérêt au fil des parties, le jeu est en capacité de séduire
certains « mordus » du jeu de stratégie, surtout s’ils sont des inconditionnels du père Tolkien. Par contre,
LBTM ne parviendra sûrement pas à détrôner Warcraft dans les LAN-parties malgré son interface
autrement plus agréable. Restent aussi quelques petits couacs, comme le rythme un peu trop frénétique
des évènements qui grève l’aspect stratégique du soft. Cependant, l’achat est justifié, on prend un réel
plaisir à jouer et à évoluer dans ce monde si bien retranscrit qui transpire le Tolkien à plein nez. (Jeff.)
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Genre : STR
Multijoueurs : Oui (LAN et
internet)
Prix indicatif : 45,00 €
Graphisme
Bande son
Jouabilité
Durée de vie
Intérêt global
NOTE GLOBALE : 17/20
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le forum Ratouweb est hébergé par : B-GAMES (http://www.bgames.org)
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On a tendance à l’oublier, mais le Professeur John Ronald
Reuel Tolkien fut avant d’être l’écrivain du Seigneur des
Anneaux, un philologue (spécialiste de l’étude des langues) averti. L’idée de procéder à une
analyse des dialectes des peuples imaginaires de la Terre du Milieu est ainsi loin d’être
saugrenue tant cet aspect de l’œuvre est bien plus complet qu’il n’y paraît.
Tolkien, dans l’écriture du Seigneur des Anneaux a eu, on le sait, le souci de créer un monde
cohérent, au final complexe, avec sa mythologie, son histoire, sa géographie et ses diverses
races et créatures. Dans ce processus élaboré, l’auteur a apporté une attention toute
particulière aux langues des peuplades. Ainsi, loin d’être anecdotiques, le parler Commun,
l’Elfique et ses déclinaisons, le Khuzdul des Nains, l’Orque ou la Langue Noire de Sauron
sont en fait aussi incroyable que cela puisse paraître, de véritables langages, élaborés par le
romancier lui-même et qui comportent leurs règles grammaticales et de conjugaison, leur
prononciation, leur vocabulaire et parfois même leurs altérations au fil du temps, les corpus
respectifs de chaque parler étant plus ou moins étoffés de l’un à l’autre.
Cet aspect linguistique passe souvent inaperçu, et pourtant au demeurant, il est l’un des piliers
de la cohérence de l’univers « Tolkienien ». Ainsi, pour la petite histoire, il est bon de savoir
que lorsque J.R.R Tolkien entame son travail sur la saga du Seigneur des Anneaux, il planche
déjà depuis 25 ans sur la création de l’Elfique qui est au final le plus abouti parmi la dizaine
de langues qui apparaissent dans l’ouvrage.
L’essentiel des publications qui s’attachent au décryptage de ces jargons sont en anglais et le
présent dictionnaire a donc le mérite de nous offrir une étude complète et sérieuse de l’affaire
dans notre propre langue.
Soyons clairs, cet ouvrage consiste en une analyse des langues traitées (pour l’essentiel le
Hobbit, le Nain, l’Orque et le langage Commun) jusque dans des aspects de linguistique très
techniques. Vous l’aurez compris, il s’adresse donc davantage aux passionnés dont la soif de
connaissance pour l’univers de la Terre du Milieu est sans borne.
Publié en 2002, ce Dictionnaire des langues des Hobbits, des Nains, des Orques est truffé de
références aux œuvres de Tolkien.
Notons qu’il n’est que le 3ème Tome d’une Encyclopédie de la Terre du Milieu en 5 volumes,
dont pour l’heure, seul le 1er Tome est également paru (Dictionnaire des langues elfiques
volume 1). L’auteur a en effet été confronté à la faillite de la précédente maison d’édition, ce
qui a eu pour conséquence de chambouler les publications.
En résumé, ce décorticage d’expert a le mérite de mettre en lumière une facette plutôt
méconnue du travail colossal de Tolkien sur le Seigneur des Anneaux et d’apporter de
passionnantes explications sur certains points curieux. Par exemple, comment se fait-il que
dans les traductions françaises, on retrouve tantôt le prénom de Bilbo ou de Bilbon pour
désigner le même Hobbit ?! Destiné à un public averti et passionné, ce livre est une véritable
mine d’or, un travail d’orfèvre auquel on ne peut rester insensible et qui contribue à valoriser
encore davantage une œuvre à la renommée éternelle. (Jeff.)
On s’y est habitué depuis 2 ans déjà :
décembre nous apporte son édition
spéciale du Seigneur des Anneaux en 4
DVD. Le Retour du Roi, dernier film de
la trilogie réalisée par Peter Jackson
vient clôturer cette série de packs
réellement dignes de l’œuvre ellemême.
Il est toujours fort agréable de tenir ce
bel objet en main d’autant que le
contenu demeure à la hauteur de ce que
l’on peut attendre d’une telle édition.
Peter Jackson, une fois de plus, n’a pas
lésiné sur les bonus qui se répartissent
toujours en mini documentaires ou
autres photographies de production. Il y
en a pour 2 DVD bien remplis. Autant
dire qu’aucun faux pas n’aura été réalisé
sur la série toute entière.
Le film, quant à lui, est également
couché comme les précédents sur 2
DVD. Pensez ! Pas moins de 48 minutes
supplémentaires ont été rajoutées au
montage initial pour une durée totale de
4h00, qu’il s’agisse de scènes rallongées
ou de passages totalement inédits. Alors,
quelle est la plus-value de tout cela ?
Comme pour les 2 précédents films, ces
scènes, sans être forcément des
moments incontournables, constituent
néanmoins des charnières pour la
compréhension de l’histoire. Elles
rajoutent du lien tout en apportant très
souvent une profondeur supplémentaire
à certains personnages.
Bref, cette fabuleuse aventure sur
pellicule s’achève ainsi en toute beauté.
Sans nul doute une œuvre majeure que
ces éditions collector 4 DVD
immortalisent de la plus belle façon.
« Dictionnaire des langues des Hobbits, des Nains, des Orques » par Edouard Kloczko – éd. Arda – prix indicatif : 23,00 €
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Lorsqu’on
vous
dit
que
les
frenchies
d’Uncommonmenfrommars font du skate-core, on ne ment
pas ! Sachant ça, certains auront été déconcertés à l’écoute de
leur dernier album Noise Pollution : avec un titre pareil et vu
« l’étiquette » musicale du groupe, on s’attendait bien à un
déferlement de mélodies vitesse « grand-v » dans l’esprit des
Satanic Surfers ou de No Fun at All. Pourtant, rien de cela !
L’album est efficace, les compos prenantes possèdent une
vraie personnalité mais le son du disque aurait presque fait
passer les Uncommonmen pour des écoliers bien sages
exécutant une prestation devant un maître d’école sévère à la
tolérance zéro. Bref, le tout manquait d’un aspect tranchant et « bruitiste » qui aurait
indéniablement boosté les compositions de qualité présentes sur le « skeud ».
Alors, même s’il n’était pas vraiment question de se rassurer, il fallait en avoir le cœur net :
profiter d’une apparition en public pour constater que le groupe n’avait rien perdu du feu
sacré.
Eh bien ? Que les amateurs du style qui ont raté l’événement à
deux pas de chez eux se flagellent en récitant cinquante fois les
textes de Noise Pollution en guise de pénitence ! Oui, les
Uncommonmen déchirent, oui ils ont rééduqué les tympans de
l’auditoire et débouché les conduits auditifs, oui ils ont ravi, et oui,
ce sont de véritables bêtes de scène !
Et nul besoin d’attendre un tour de chauffe : le déchaînement
survient dès le premier titre, Noise Pollution. Et on retrouve toute
la splendeur et le bonheur immédiat d’une musique mélodique
furibonde. Nul doute : le groupe est composé de showmen
soucieux de transmettre leur énergie incontrôlable au public. Sur
scène, ça saute et ça court dans tous les sens ! Tous les titres y
passent, les anciens comme les nouveaux et l’effet est toujours le
même : le public en transe en redemande jusqu’à plus soif ! Les
compositions récentes comme Dinosaur et You failed me sont vitaminées par le live, par ce
son enfin énorme et cette spontanéité sauvage qui ont quelque peu échappé aux versions
studio. Plusieurs hommages auront apporté un coup de punch supplémentaire à la fête :
reprises de Husker Dü le mythique groupe de Bob Mould, des Ramones (Sheena is a punk
rocker et The K.K.K took my baby away) ou encore clin d’œil au titre Love in an elevator
d’Aerosmith ! Avec une prestation survoltée, deux rappels mémorables et un dernier retour
sur scène alors que la salle était rallumée, ne contenant plus que quelques péquins beuglant
éperdument dans l’espoir d’obtenir une ultime apparition (qu’ils ont eue !), les
Uncommonmenfrommars ont, on peut le dire, assuré un show hors du commun en gardant les
pieds sur terre !
Impossible de passer à côté de cet
enregistrement public qui restitue
plutôt dignement l’énergie scénique
maladive du groupe.
On y retrouve des titres récents
(Noise Pollution, Dinosaur, You
failed me…) ou de grands classiques
des « Uncos » comme Pizzaman.
Des reprises sont au rendez-vous
avec le It’s not funny any more de
Huker Dü ou l’insertion du refrain
de Sheena is a punk rocker
(Ramones) à la fin du morceau 78.
Si le combo n’avait pas directement
les doigts dans la prise en ce 5 juin
2004 à Ris Orangis, c’est tout
comme. Get the fuck out of my life
en est une démonstration qui se
passe de tout commentaire et on
imagine bien ce qui se passe dans le
public à ce moment précis !
Le CD comporte officiellement 16
chansons et comme les
Uncommonmen savent soigner leur
public, ils y ont laissé un rappel de
3 titres que vous pourrez écouter
afin de prolonger le plaisir ! C’est à
consommer sans modération.
En bref, le band aura clôturé son « Noise Pollution Tour 2004 » de manière plus qu’honorable en scotchant totalement le public par une
démonstration scénique digne de ce nom. Une vraie fête, un vrai régal et une vraie sainte communion avec le public dont on ne pouvait
ressortir que débordant d’un enthousiasme outrancier ! Si ce n’est déjà fait, achetez leur album live, calez bien les écouteurs de votre
baladeur mp3 et enfourchez votre skate pour des grinds d’enfer ! Ce sera le seul moyen de patienter dignement jusqu’au prochain concert
des Uncommonmenfrommars près de chez vous ! (Jeff.)
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(Testé sur PC – également disponible surPS2, X-Box et GameCube)
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Les belles bagnoles rutilantes tunées à mort et éclairées au néon comme des sapins de
noël, c’est une spécialité de Need For Speed Underground (NFSU) et de sa présente
suite : NFSU2. Afin de reprendre du service dans le milieu fermé des courses illégales
sur route ouverte, vous débutez la partie avec l'
aide d’une belle pépée : Brooke qui
vous laisse sa voiture à l’aéroport. Ca démarre plutôt fort puisqu’il s’agit d’une Nissan
350Z bien montée. Malheureusement, ce plaisir est de courte durée puisque afin
d’attaquer le mode Carrière vous devez vous rendre au garage afin de choisir votre
voiture de départ. C'
est donc à bord d'
une caisse aux performances "poubelles" que
vous commencez réellement le jeu.
En somme, le principe de NFSU2 est assez identique à celui de son aîné : tuner au
maximum sa voiture afin d'
atteindre la beauté extrême (enfin, selon les critères propres
au milieu) et des vitesses dépassant l’entendement.
Le gameplay lui, a subi une petite révision qui rendra bon nombre de joueurs heureux :
le jeu vous offre la possibilité de vous déplacer en totale la liberté dans la grande ville
qui sert de décor à NFSU2 et, entre deux courses, de provoquer des duels urbains
lorsque vous croisez d’autres adeptes du bricolage automobile. Et les adversaires potentiels sont assez nombreux. Le principe est alors
simple : se placer en position de leader et creuser un trou de 300 mètres entre vous et votre poursuivant.
Au-delà de ces runs improvisés, différentes épreuves demeurent qui vous permettent en cas de victoire, d’augmenter votre compte en
banque et votre capital de points de réputation. On retrouve des affrontements sur circuits, des sprints (course d'
un point à un autre), des
« drags » (courses de vitesse dans lesquelles le passage des vitesses au bon moment est primordial), des « drifts » (accumulation de
points en réalisant des glissades), le « deval drift » (même chose mais dans une pente abrupte), et pour finir les "street x" (sur un petit
circuit, réaliser la meilleure perf. de vitesse en se servant des virages pris à la corde).
Cela nous amène à évoquer l’aspect conduite. De ce point de vue les voitures sont plus contrôlables, la répartition des masse ayant
apparemment été revue, et l'
on peut maintenant se faire plaisir puisqu'
il est assez facile de réaliser de belles glissades tout en gardant la
maîtrise du véhicule dans les virages.
Bref, vous passerez votre temps entre tourisme libre à grande vitesse, courses poursuites et… shopping dans différents garages. Car côté
tuning, EA à vraiment mis le paquet et pour cause, c’est quand même le thème du jeu non ? Ainsi, il existe divers types de magasins
matérialisés par un rond de couleur sur la carte : carrossiers spécialisés (spoilers, becquets, prises d’air…), accessoiristes (compteurs,
néons, sonos, suspensions hydraulique etc...), garages dédiés à l’amélioration des performances (montage de puces, échappement, kits
NOS, etc...) et concessionnaires automobile (nouveauté : vous pouvez posséder jusqu'
à 5 bolides). Vous possédez aussi votre propre
garage qui sert à gérer vos sauvegardes. Pour ceux qui auraient du mal à se repérer, EA à même pensé à intégrer un GPS à votre bolide
afin de rallier aisément une destination précise. (Suite page 7)
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Avec la nouvelle année, quelques petits changements sont au programme du côté de nos services respectifs. Et cela n’a
qu’un seul but : vous offrir à tous de meilleures prestations. Voici la liste indispensable des bonnes adresses à retenir et à
actualiser dans les « Favoris » de vos navigateurs :
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(Test Jeu Vidéo PC : Need For Speed Underground 2 – suite de la page 6)
Afin de gagner en réputation, il faut
savoir user et abuser du tuning sans
forcément avoir peur du kitch…
L’aspect graphique du jeu n’est pas en reste. NFSU2 conserve
tout le prestige de son prédécesseur avec une multitude de beaux
effets visuels, des halos de lumières jusqu’aux troubles liés à
l'
avalement du bitume à grande vitesse (les traînées de lumière
lors du déclanchement des bonbonnes de nitroxyde est toujours
aussi scotchant !). La folie frénétique des runs est donc bien
retranscrite visuellement parlant. L'
environnement, bien que
moins complexe en détails, reste beau et autorise une bonne
jouabilité.
Le bémol graphique existe toutefois et il vient des autres
véhicules : hormis les voitures trafiquées, les caisses de
monsieur tout le monde sont relativement laides et ressemblent
plus à des joujous moches en 3D avec 4 roues qu'
à des
automobiles à proprement parler.
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Nom : Need For Speed
Underground 2
Editeur : Electronic Art (EA)
Développeur : EA
Plateforme : PC
Egalemetn dispo. Sur PS2,
X-Box et NGC
Support : CD-Rom
Genre : Courses
Multijoueurs : Oui (LAN et
internet)
Prix indicatif : 55,00 €
Graphisme
Bande son
Jouabilité
Durée de vie
Intérêt global
En résumé, NFSU2 reste un bon jeu. Il n’offre pas de grande innovation en dehors de la conduite libre et
de la possibilité de lancer des duels routiers à la guise du joueur, mais il ravira les passionnés de tuning
NOTE GLOBALE : 16/20
qui attendaient de plus grandes possibilités de customisation des voitures dont le nombre a été revu à la
hausse. La multitude des courses présentes offre une durée de vie plus qu'
appréciable et le mode carrière plus évolué rend la donne bien
plus attractive. Nul doute que le jeu cible en priorité les amoureux de capots en carbone et de vitres teintées. Pour les autres, ça reste un
bon jeu de caisse qui permet un bon défoulement et quelques belles montées d’adrénaline en toute sécurité devant l’écran de leur PC,
avec de plus des graphismes à la hauteur. (JB.)
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« New York nous donne de belles choses. Mais la plus belle qu’elle ne nous ait jamais donnée, c’est un groupe de punkrock qui s’appèle les Ramones ». Ainsi s’exprima Bonnot, vocaliste de U2. Et c’est vrai, grands, les Ramones l’ont été
sur tous les plans. Joey Ramone et sa bande ont connu un énorme succès qui ne s’est pas arrêté aux seuls esprits
contestataires arborant des blousons noirs. Encore à ce jour, on remarque que les plus jeunes amateurs de musique
alternative sont capables de fredonner des morceaux comme Beat on the brat ou Blitzkrieg bop.
Et enfin, voici débarquer le premier DVD officiel des Ramones, réalisation que l’on doit à Marky Ramone qui a officié
des années durant derrière les fûts de batterie du groupe.
Le package comporte tout d’abord un film principal, documentaire entrecoupé de parties musicales (concerts, clips
vidéos, shows TV…). Les vidéos personnelles de Marky, converti en cameraman amateur lors des tournées, ont largement alimenté l’entreprise ce qui
donne réellement l’impression de partager des moments d’intimité avec le combo, jusqu’aux accrochages en bagnole sur les autoroutes italiennes. Le
film est bien conçu même si les passages consacrés aux fans prenant d’assaut le van du groupe sont parfois longs et un peu trop nombreux. On regrette
aussi que le balayage de la carrière des Ramones ne soit pas mieux équilibré : beaucoup de rushes sont issus de la période avec le regretté Dee Dee et
très peu couvrent celle avec C.J, le bassiste qui lui a succédé. Par contre, on redécouvre avec bonheur quelques aspects parfois oubliés de l’histoire,
comme le départ du père Dee Dee pour entamer une carrière solo de pseudo hip-hop-rock assez désastreux mais anthologique (avant de s’en retourner
plus tard à du « néo-Ramones » - ndr) !
Quelques bonus sont aussi proposés, comme des interviews, des extraits d’apparitions télévisuelles ou des prestations en concert. A ce propos, on
retrouve 30mn de live filmées et diffusées à l’époque par la RAI (1980). Et là, on va de surprise en surprise, puisqu’on constate que la télé ritale n’a
parfois pas été capable de donner le nom complet des titres joués et pire encore, qu’elle en a interverti certains ! A mourir de rire ! Seul regret : les
parties live du film principal sont pour beaucoup extraites de ce show. C’est dommage, on aurait aimé bénéficier de vrais inédits en guise de
supplément. Le DVD recèle également quelques 18 « easter eggs » (bonus cachés) mais autant être clair, mis bout à bout ils doivent avoisiner les 2mn !
On aurait aimé mieux… Alors afin de vous éviter des manipulations fastidieuses, sachez que pour les découvrir, il suffit de balayer les divers écrans de
menus et d’appuyer tantôt sur la flèche gauche ou droite de votre télécommande à partir d’un intitulé de chapitre.
Ceci-étant, ça ne gâche en rien le plaisir procuré par le visionnage de ce DVD dont l’achat se justifie amplement. Le son est en
Dolby Digital Surround mais il faut savoir que les parties concert conservent le son de l’époque dont elles sont tirées (la
plupart des années 80). Parfois même, c’est de la vidéo amateur ! En clair, on est un peu sur le concept qui avait été adopté par
Metallica sur Cliff’Em All, leur toute première vidéo, qui combinait images personnelles, officielles et pirates. On a donc droit
à de l’authentique, sans rien de surfait ! Une dernière précision : tout est en anglais et sans sous-titres ! A vos dicos m’sieursdames ! (Jeff.)
DVD « Ramones Raw » - Réal. John Carfiero – Prod. Marky Ramone – prix indicatif : 25,00 €
Site internet officiel : www.ramones.com
Staff Ratou-Web : Mr. Jingle Ratou – mascotte en chef / Jeff - Rédac’ chef et articles / Jérôme Bruneau – articles, maintenance informatique, webmaster.
Mr. Chuck Ratou - mascotte d’honneur
Merci à Polux et Yukin de B-GAMES - Merci à Nath, my love, qui supporte mes longues heures devant l’ordi pour la réalisation de ce ‘zine.
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