VOSGES Le hêtre prouve son potentiel dans la construction
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VOSGES Le hêtre prouve son potentiel dans la construction
Est BAS-RHIN • HAUT-RHIN • MEURTHE-ET-MOSELLE • MEUSE • MOSELLE • VOSGES • CÔTE-D'OR • NIÈVRE • SAÔNE-ET-LOIRE • YONNE • DOUBS • JURA • HAUTE-SAÔNE • TERRITOIRE DE BELFORT Responsable régional, Laurent Miguet 9, place Kléber, 67000 Strasbourg • Tél. : 03.88.32.26.48 • Fax : 03.88.32.32.23 • [email protected] VOSGES Le hêtre prouve son potentiel dans la construction Le dernier salon Habitat & Bois d’Epinal a consacré l’entrée du hêtre dans la famille du bâtiment. Le palmarès régional de la construction bois a confirmé la domination du département des Vosges. E n lançant en janvier dernier un concours d’idées sur une construction en hêtre, la communauté de communes de la Vôge vers les rives de Moselle (C2VRM) ne s’attendait pas à susciter une telle émulation : 57 architectes du Grand Est de la France – mais aussi d’Ile-de-France, d’Italie ou de Suisse – ont planché sur la réalisation d’un ensemble de six maisons, à Xertigny (Vosges). Le 21 septembre au salon Habitat & Bois d’Epinal, la remise des prix a mis en évidence le potentiel insoupçonné d’un bois d’or dinaire dévolu à l’ameublement. La station de ski de la Mauselaine, à Gérardmer (Vosges), a été primée dans la catégorie des bâtiments tertiaires et (c i-dessous) la salle communale de Schweyen (Moselle) dans celle des bâtiments collectifs. Les trophées de l’habitat bois Le salon Habitat & Bois d’Epinal a mis à l’honneur six réalisations remarquables, dont cinq sont situées dans les Vosges : pour le premier prix, les Baudoines à Gerbépal, pour les logements collectifs ; la villa Colombier de Chenimenil, dans la catégorie maisons individuelles ; la station de ski de la Mauselaine, à Gérardmer, pour les bâtiments tertiaires ; le parc du Château, à Epinal, pour son agencement et l’école de musique de Gérardmer, dans la catégorie « transformation de l’existant ». La salle communale de Schweyen, en Moselle, emporte le trophée des bâtiments collectifs et tertiaires petits espaces. Lauréate, l’architecte nancéienne Manon Kern s’est inspirée de la faine – le petit fruit triangulaire du hêtre – pour proposer un complexe de maisons colorées dont la double structure en caissons intègre un isolant naturel et supporte des panneaux solaires. Deuxième prix, l’architecte lyonnais Nicolas Guillot a présenté un cocon en lattes de hêtre précontraintes et cintrées. Les Italiens Guiseppe Fallacara et Marco Stigliano ont été classés troisièmes avec le projet « les ailes du hêtre pour l’être », dont la structure de planches emboîtées paraît s’envoler. La richesse et la diversité des propositions ont conduit le jury à décerner cinq mentions spéciales récompensant les trouvailles en matière d’industrialisation, d’aménagement paysager ou de traitement extérieur. 82 PHOTOS SALON HABITAT BOIS Richesse et diversité « Ce concours d’architectes a démontré le potentiel d’innovations dans les constructions en hêtre. Nous avons donc lancé un concours de maîtrise d’œuvre pour nous doter de chalets qui serviront à la fois d’hébergement durant la saison touristique et de showroom technologique », annonce Véronique Marcot, viceprésidente de la C2VRM et maire de Xertigny. La maîtrise d’ouvrage a retenu le cabinet d’architectes nancéien WM archi- tecture, qui a prévu un système constructif adapté à la préfabrication et à la standardisation. L’horizon de l’intercommunalité, inscrite dans le pôle d’excellence rurale « structuration de la filière bois de feuillus », dépasse le massif vosgien : le label « Hêtre des Vosges », déposé par le syndicat mixte du pays d’Epinal, s’est ainsi mué en « Terres de hêtre ». Les producteurs privés et publics, transformateurs et fabricants s’associent aux collectivi- tés pour valoriser le feuillu. Le Critt bois d’Epinal, spécialiste des transferts de technologies, le groupement lorrain de professionnels du bois Gipeblor et l’Ecole nationale supérieure des technologies et industries du bois d’Epinal appuient la démarche. L’Office national des forêts se prépare à adapter la sylviculture aux besoins de la future filière hêtre, qui viendrait soulager celle des résineux en tension. n Pascale Braun LE MONITEUR _ 11 octobre 2013 LORRAINE BAS-RHIN Un pacte Etat-région pour l’économie L e pacte Lorraine signé, le 17 septembre, par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et Jean-Pierre Masseret, président du conseil régional de Lorraine, décline trois axes et seize actions susceptibles de faire redécoller l’économie régionale. Les 300 millions d’euros apportés à parité par les deux signataires doivent mobiliser 1,5 milliard d’euros d’investissements publics et privés. Au sein de la « Vallée européenne des matériaux, de l’énergie et des procédés » (Veme), un pôle de recherche se consacrera aux matériaux renouvelables, à la forêt et à l’écoconstruction. Le deuxième axe consiste à soutenir les filières d’excellences et d’avenir dont le bois, qui bénéficiera d’une enveloppe de 45 millions d’euros. En matière d’aménagement du territoire, le pacte prévoit de consacrer 624 millions à la mise aux normes des logements pour positionner la Lorraine comme territoire pilote de la transition énergétique. 60 millions irrigueront l’écoterritoire transfrontalier de l’opération d’intérêt national d’Esch-Belval. La plupart des acteurs régionaux saluent la démarche, qui a réuni les contributions de 600 partenaires économiques et sociaux depuis avril, mais expriment des réserves. La fédération régionale des travaux publics craint une interférence avec le contrat de plan Etat-région 2014-2020. « L’attention portée à l’industrie ne doit pas mettre de côté les investissements de construction, d’entretien et d’amélioration des infrastructures », estime son président Patrice Haltebourg. L’organisation rappelle l’urgence du réaménagement de l’autoroute A 31, jugé prioritaire par la commission gouvernementale Mobilité 21. n P. B. AGGLOMÉRATION MULHOUSIENNE Le menuisier Eric Meyer invente la chambre pliable L’ Un réseau de poseurs Sur les panneaux mélaminés fournis par un industriel vosgien, les pré-percements permettent à l’utilisateur d’adapter l’espace à ses besoins. Le menuisier a également prévu les réservations nécessaires aux branchements électriques. Hors pose, il commercialise ces espaces de vie pour 2 500 à 3 000 euros. La gamme Matri a justifié, en mai dernier, l’ouverture d’un showroom à la Cité de l’habitat 11 octobre 2013 _ LE MONITEUR Trois types de résidences destinés aux publics fragiles font l’objet d’un appel à projets jusqu’en novembre, à l’initiative conjointe de la communauté urbaine de Strasbourg et du département du Bas-Rhin. Ces collectivités ont défini des concepts dédiés aux seniors, aux juniors et aux personnes souffrant d’un problème de santé. Elles sélectionneront des tandems associant bailleur social et gestionnaire. BAS-RHIN Trésors patrimoniaux à vendre Deux joyaux du patrimoine départemental vont changer de main. A Strasbourg, le conseil général réceptionne jusqu’au 7 novembre les offres privées pour les trois bâtiments de ses anciennes archives, soit 7 500 m2. La même échéance encadre la cession du palais Stanislas à Wissembourg, soit 2 600 m2 Plus d’informations : www.bas-rhin.fr STRASBOURG La Magistrale piétonne en chantier SEBASTIEN BOZON/LE MONITEUR invention d’une pièce d’habitation rétractable propulse la menuiserie Eric Meyer dans une nouvelle dimension. Brevetée sous le nom de Matri, l’innovation de l’entrepreneur de Morschwiller-le-Bas (sud de Mulhouse) a déjà séduit une quarantaine de clients. « La version bureau arrive en tête des demandes. Ensuite viennent le bar, la chambre et le cellier », énumère Eric Meyer. En un mouvement d’ouverture de placard, l’emprise au sol passe de 1 à 2,7 m2, grâce au système d’accrochage par rails fixés aux charpentes bois ou aux dalles béton des plafonds. Union sacrée pour publics fragiles Eric Meyer devant ses modules Matri. Une version en kit sera disponible dès 2014 de Lutterbach (sud-ouest de Mulhouse). Fort d’une première expérience positive avec un agenceur de la Drôme, le menuisier alsacien espère constituer un réseau national de poseurs auxquels il propose des formations. Ces perspectives découlent de la réorganisation de l’outil de production dans deux sites : Morschwiller-le-Bas s’est spécialisé dans les portes, tandis que le nouvel atelier du quartier de la Savonnerie, à Lutterbach, concentre l’activité d’agencement, y compris pour Matri. Après avoir amené l’entreprise familiale de un à dix-huit salariés en 20 ans (pour 1,3 million d’euros de chiffre d’affaires), Eric Meyer compte sur son innovation pour maintenir un rythme de croissance annuel à deux chiffres. Présent sur les marchés publics qui contribuent encore au tiers de ses ventes, il mise plus que jamais sur le logement : sous l’impulsion de son fils Sébastien, une version Kit du Matri devrait sortir en 2014 pour une clientèle de bricoleurs. Deux chantiers engagés en septembre lancent la Magistrale piétonne. Pièce maîtresse du plan piéton approuvé en janvier 2012 et élaboré avec RRA, Stoa et Alfred Peter, cet itinéraire de 2 km reliera la gare centrale à la place du Marché de Neudorf. Les travaux en cours mobilisent 2,35 millions d’euros HT, en incluant l’éclairage, l’eau et la voirie. En 2025, les élus espèrent amener la part modale de la marche à pied à 72 % pour les déplacements de moins d’1 km, au lieu de 62 % aujourd’hui. VERDUN Souscription pour une forêt d’exception Pour financer la préservation et la mise en valeur du champ de bataille de Verdun, l’Office national des forêts, le conseil général de la Meuse et la fondation du patrimoine lancent une souscription nationale. La convention signée dans ce but s’inscrit dans la candidature du site au label « forêt d’exception ». Dons en ligne : fondation-patrimoine. org/ don-verdun. n Laurent Miguet 83 Est CHALON-SUR-SAÔNE ALSACE Logivie, messager du bâtiment Sur proposition des professeurs d’électricité du lycée professionnel Julien-Balleure, à Chalonsur-Saône (Saône-et-Loire), vingt-quatre élèves de seconde d’électrotechnique ont visité, le 20 septembre dernier, le chantier de 62 logements locatifs de Logivie, avenue de Boucicaut. « Les élèves s’intéressent surtout à l’industrie. Je voulais les sensibiliser aux débouchés dans le bâtiment », expose Gilles Kieny, enseignant. Accueillis par les entreprises d’électricité Cegelec et de gros œuvre Snep (Léon Grosse), les élèves ont découvert les installations électriques en phase de gros œuvre. La présence de Frédéric Dassié, coordonnateur sécurité, et d’Arnaud Granjon, architecte, a élargi leur vision de l’organisation d’un chantier. Ils reviendront au moment du second œuvre. n C. P. MULHOUSE Ascenseurs sous pression L es ascensoristes confirment la discipline alsacienne : « Suite à la loi de 2003 sur la sécurisation des ascenseurs existants, l’Alsace est partie plus tôt que d’autres », constate Jean-Luc Detavernier, délégué général de la Fédération des ascenseurs. Dix ans plus tard et moins d’un an avant la nouvelle échéance légale pour la seconde phase de travaux, l’organisation patronale n’en recense pas moins de 10 000 appareils à moderniser en Alsace, alors que les autres territoires ont rattrapé leur retard. Au lycée Louis-Armand de Mulhouse, les modules de trois jours sur la sécurité s’adressent tant aux ascensoristes qu’à leurs sous-traitants. « Nous commençons déjà à recycler les premiers bénéficiaires de ces formations », précise Jean-Marc Richmann, chef de travaux. L’établissement mulhousien fait référence dans le Grand Est, avec ses deux machines à vocation pédagogique qui couvrent les systèmes électrique et hydraulique. « Le partenariat avec Schindler et Est Ascenseurs nous permet de coller à la demande des entreprises », commente Jean-Marc Richmann. Débouchant soit sur le bac pro avec mention complémentaire, soit sur un certificat de qualification supplémentaire de la métallurgie, les formations de base s’enrichissent cette année de nouveaux publics avec le démarrage de l’apprentissage franco-allemand. Un tissu plus diversifié qu’ailleurs contribue au modèle régional : « Alors que les quatre multinationales couvrent 90 % du marché français, les PME comptent aujourd’hui pour environ 35 % en Alsace », précise Bernard Gerber, président du conseil de surveillance d’Est Ascenseurs. n Laurent Miguet DOUBS NICOLAS WALTEFAUGLE Bois et paille à l’école d’Ouhans Pour cette réalisation, les deux architectes francs-comtois ont relevé le double défi architectural et technique. I ntégrée dans l’habitat traditionnel du Haut-Doubs, la ligne contemporaine de la nouvelle école d’Ouhans s’accorde avec les règles du bâtiment passif. « Le test d’étanchéité à l’air nous l’a confirmé », affirment Jean-Michel Lhommée et Jonathan Sanchez, les deux architectes francs-comtois qui ont relevé le double défi architectural et technique. La consommation d’énergie du bâtiment (1 300 m2), estimée à 45 kWh/m2.an, est chiffrée à 1 200 euros par an. Une chaudière à granulés bois 84 assure le chauffage et 113 m2 de panneaux photovoltaïques sont installés sur la toiture. Matériaux biosourcés La conception s’appuie sur l’utilisation de matériaux isolants biosourcés. Une épaisseur de 36 cm de paille isole l’enveloppe en ossature bois revêtue des menuiseries dans les ateliers du charpentier Raymond (Doubs). Un lit de verre cellulaire broyé (45 cm d’épaisseur) est déployé sous la dalle du plancher. Les murs de refends en béton et la toiture végétalisée apportent l’inertie thermique. La maîtrise d’œuvre a disposé les ouvertures pour optimiser la ventilation des salles de classe. Des sondes contrôlent la qualité et le débit de l’air en fonction de l’occupation des lieux. Chaque salle de classe est traitée « comme une cabane », avec des fenêtres à la hauteur des enfants. Bouclé en quinze mois, études comprises, le projet a été livré pour la rentrée de septembre. Avec un coût total de 1,84 million, soit 1 422 euros HT/m2. n C. P. 20 ans d’études urbaines Pour célébrer ses 20 ans, l’agence d’urbanisme de la région mulhousienne (AURM) publie le catalogue de sa production écrite depuis 1992. La volonté de partager la connaissance du territoire se traduit aussi par le lancement de la lettre périodique « Panorama », qui liste les productions récentes. Depuis son déménagement dans l’immeuble du Grand Rex, l’AURM met son centre de documentation à disposition de tous. METZ Neuf terrains pour l’habitat participatif Membre du réseau national des collectivités pour l’habitat participatif, la Ville de Metz lance un appel à projets pour lotir neuf terrains répartis sur l’ensemble du ban communal. Ces terrains communaux seront vendus 20 % en dessous du coût du marché et les acquéreurs bénéficieront d’une assistance à maîtrise d’ouvrage pour accompagner des projets d’habitat groupé en autopromotion. Les habitants pourront choisir de mutualiser buanderie, garages ou chambre d’amis. CHALON-SUR-SAÔNE Le site Kodak en voie de désenclavement Le conseil général relance le projet de desserte routière de Saônor, la zone d’activités de l’ancienne usine Kodak, depuis le péage de l’A6. Le tracé modifié comprend trois ouvrages d’art au-dessus de l’autoroute, de la vallée de la Thalie et du canal du Centre. Les travaux de ce projet de 16 millions d’euros sont lancés à partir de 2015 pour une livraison en 2018. DIJON Villéo renforce ses fonds propres Propriétaire d’un parc de 6 500 logements, situé à 70 % dans l’agglomération dijonnaise, Villéo boucle une augmentation de capital d’un million d’euros, portant ses fonds propres à 7,02 millions. Le Grand Dijon accompagne Néolia et le collecteur du 1 % Logilia, les deux principaux actionnaires de l’entreprise sociale pour l’habitat. LE MONITEUR _ 11 octobre 2013