1783 freres montgolfier

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1783 freres montgolfier
1783
FRERES MONTGOLFIER
Les inventeurs qui firent faire un immense progrès à la science
aéronautique en inventant les « ballons » furent les frères Montgolfier,
Joseph et Etienne.
Le jeudi 5 juin 1783, l’assemblée des Etats du Vivarais était
réunie à Annonay, autour d’un vaste sac de toile recouvert de papier,
enveloppé d’un réseau de ficelle, le tout reposant sur un châssis attaché
aux quatre coins par des cordes qui aboutissaient au réseau ; avec le
châssis, l’ensemble pesait trois cents kilos.
A la vue de cet appareil, la foule crut un instant que ceux qui le
préparaient étaient fous.
Cependant, au moyen d’un feu de paille mouillée allumé sous le
châssis, et de quelques ingrédients jetés dans la flamme, le sac se gonfla
et s’arrondit en sphère. Lorsqu’il fut complètement gonflé, on coupa la
corde qui retenait le ballon et, en moins de dix-minutes, il s’éleva à plus
de trois cents mètres au-dessus de la tête des spectateurs ébahis.
Ce succès fut accueilli avec enthousiasme, on porta les deux
industriels en triomphe, l’Europe entière apprit le nom des frères
Montgolfier. Peu après, les deux frères furent appelés à Versailles, où ils
lancèrent
un
second
ballon
devant
la
Cour.
Cette
découverte
extraordinaire produisit une sensation universelle, à tel point que les
guerres d’Amérique passèrent de mode.
Etienne, présenté à la Cour, fut décoré de l’ordre de Saint-Michel
et, cette faveur ne pouvant se partager, Joseph obtint une pension de
mille francs ; l’on accorda en outre, des lettres de noblesse à leur vieux
père. De son côté, Louis XVI remit une somme de quarante mille francs
aux frères Montgolfier pour les aider à poursuivre leurs expériences et à
perfectionner leurs appareils.
Maurice Thiéry. Récits historiques du pays de France. Les Miettes de l'histoire. (1924)./Gallica BNF
1783
FRERES MONTGOLFIER
Mais bientôt, la Révolution fit passer la vogue des ballons.
Durant les guerres de la république, de l’invention des industriels
d’Annonay ; à la bataille de Fleurus, on fit une heureuse application des
l’aérostat pour observer les mouvements de l’ennemi, et, à l’expédition
d’Egypte, il y eut une compagnie d’aérostiers.
Etienne Montgolfier, qui s’était retiré pendant la Terreur, dans sa
papeterie, y mourut en 1799 ; Joseph lui survécut et termina sa vie en
1810.
Maurice Thiéry. Récits historiques du pays de France. Les Miettes de l'histoire. (1924)./Gallica BNF

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