ça se passe chez nous
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le maillon Journal des paroisses catholiques La Miséricorde thème dossier > Dossier, pages 6-7-8 de Pontault-Combault, Roissy-en-Brie, Ozoir-la-Ferrière, Pontcarré, Châtres, Favières, Presles-en-Brie, Gretz-Armainvilliers, Liverdy-en-Brie, Tournan DR Ouvrons nos cœurs ! n o 72 décembre 2015 trimestriel 2,50 E 1 Le maillon édito éditorial ça se passe chez nous Père Robert Coly, Curé de Pôle Soyez Miséricordieux « Miséricordieux comme le Père ». Voici la devise de l’année Sainte. À partir du 8 décembre 2015 (Fête de l’Immaculée Conception) et jusqu’au 20 novembre 2016 (fête du Christ Roi), le pape François invite tous les chrétiens du monde ainsi que tous les hommes de bonne volonté à vivre de façon toute spéciale une année sainte de la miséricorde. Mais qu’est-ce que la miséricorde ? La miséricorde, rappelle le pape François, « c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. » Des frères, des sœurs, nous en rencontrons. Notre regard, notre attention, savent-ils toujours s’arrêter sur ceux qui ont peut-être besoin de nous ? Les témoignages qui illustrent ce numéro montrent que nous pouvons nous aussi, apporter notre pierre pour la construction d’une société où chaque personne est reconnue en toute dignité. En ce moment où tant de réfugiés déferlent sur le continent, que faisons-nous ? Dans quelques jours, nous célèbrerons la fête de Noël. Puisse ce temps être un moment fort, pour que chacun se laisse imprégner dans son être comme dans son agir, de cette miséricorde, « source de paix, de joie, de sérénité ». À nos nouveaux diacres. à leurs familles, à tous nos lecteurs : « Que l’enfant de Bethléem vous donne aujourd’hui plus que jamais, d’être des témoins vivants de la solidarité pour tout homme et tout l’homme. Bonnes fêtes et que l’année nouvelle soit celle de la miséricorde ! le maillon Journal des paroisses catholiques de Pontault-Combault, Roissy-en-Brie, Ozoirla-Ferrière, Pontcarré, Châtres, Favières, Presles-en-Brie, Gretz-Armainvilliers, Liverdy-en-Brie et Tournan Presbytère : 8, rue de la Gare d’Emerainville - 77680 Roissy-en-Brie. Rédacteur en chef : Michel Gasnier Rédaction : Bernadette Boulloud, Robert Coly, Anne-Sophie Gaudefroy, Chantal Georgette, Geneviève Guillotteau, Daniel Moukoury, Mireille Pinault-Bardon, Jean Saulue, Dominique Simon, Chantal Thomas Edition et Publicité : Bayard Service Édition 18 rue Barbès – 92128 Montrouge Cedex - Tél. : 01 74 31 74 10 Editeur délégué : Guilhem Demont Impression : Imprimerie Chevillon - BP 136 26 Bd Président Kennedy - 89100 Sens - Tél. : 03 86 65 04 78 Dépôt légal : à parution 34 000 exemplaires. 2 ça se passe chez nous actualités En bref Ce journal a été conçu et réalisé avant les terribles attentats du 13 novembre. Les rédacteurs et la communauté chrétienne prennent part à la douleur des familles endeuillées et souffrent d’avoir vu tant de vies arrêtées par cette sauvagerie. Le maillon Ne stigmatisons pas les musulmans et ne les amalgamons pas à ces barbares qui ignorent tout du Coran. Sur le chemin des moines avec l’Aumônerie Fin octobre, 40 collégiens sont partis sur le « chemin des moines » en Bourgogne. Ce séjour a débuté à Molesme, à la découverte de la vie de saint Robert, qui en 1098 a fondé le nouvel ordre des cisterciens. À l’Abbaye de Cîteaux, la visite très enrichissante nous a transportés aux temps des premiers cisterciens. A près les offices avec les dans une ambiance très festive, ponctuée frères, le point d’orgue de des fameux « bans bourguignons » que la la visite a été la rencontre journée s’est achevée. C’est à l’Abbaye avec Frère Raphaël, qui, de Fontenay que le voyage prend fin : par un échange vivant et fondée par Saint-Bernard, c’est un joyau du patrimoine bourguignon, plein d’humour, a marqué classé au patrimoine les esprits et touché les mondial de l’Unesco. La cœurs. Puis direction la Les jeunes bonne humeur du groupe, banlieue dijonnaise pour la visite de l’Église Saint- ont été touchés l’attention des jeunes et Bernard, grand développeur par l’accueil très leur intérêt pour toutes les de l’ordre dans l’Europe chaleureux des découvertes, ont fait de ce entière, et de sa maison bourguignons voyage une réussite tant sur le plan humain que spirituel natale, transformée en et culturel. Tous ont été chapelles sanctuaires. Cette matinée s’est terminée par une messe : un touchés par l’accueil très chaleureux grand moment de communion pour tout le des bourguignons et par la beauté des groupe. Après un rallye photo dans Dijon, paysages qui, en automne, brillent de nous avons partagé un moment avec les mille feux. sœurs bénédictines, qui nous ont fait Anne Babeau part de leur détresse pour maintenir leur présence dans la ville. La visite du Clos Responsable Aumônerie de Vougeot consacrée au monde du vin et de la vigne, a captivé les jeunes et c’est Ozoir-la-Ferrière Braderie de Noël Secours catholique 1 bis, rue Evrard Samedi 12 et dimanche 13 décembre. Vous y trouverez plein d’objets, vaisselle, livres, gadgets, etc. pour faire des cadeaux ou pour votre plaisir personnel. Ces actions permettent de faire face aux diverses demandes qui nous sont adressées. Nous comptons sur vous. Merci. À partir de janvier 2016 Une seule permanence, le vendredi de 16 h 30 à 19 h. Adoration du Saint Sacrement Tout au long de l’Année sainte de la miséricorde, adoration Eucharistique tous les premiers vendredis du mois de 10 h à 18 h 30. Pontault Combault Le professeur Rollin se rebiffe 23 janvier à 20 h 30 aux Passerelles. Roissy-en-Brie Fête Noël Pour tous les enfants. Lundi 21, mardi 22 et mercredi 23 décembre 2015 de 13 h 30 à 17 h. À la Grande Halle. Entrée libre. Baptiste Lecaplain Samedi 23 janvier 2016 à 20 h 30. À la Grande Halle. 3 actualités ça se passe chez nous Trois nouveaux diacres permanents sur notre pôle missionnaire Diacre permanent ? ça ne vous dit peut-être rien, nous allons donc essayer de vous éclairer. Avant de le définir par ce qu’il fait, regardons qui il est • Un diacre, c’est d’abord un baptisé, et comme tout baptisé il est disciple du Christ. • Un diacre est un homme baptisé, marié, père de famille, appelé par l’Église qui lui confie une mission particulière : rappeler à tous les baptisés qu’être chrétien, c’est vivre la charité à la manière du Christ, c’est promouvoir avec tous les hommes de bonne volonté, un monde plus juste et plus fraternel. • Pour vivre cette mission ils sont d’abord envoyés dans leur propre milieu de vie et de travail pour y témoigner l’Évangile. Par sa vie, le diacre dit que le Christ est présent dans ce monde du travail, un monde dur et souvent sous pression… • Les diacres sont aussi au service des plus démunis et des plus faibles : handicapés, malades, isolés, personnes âgées. Certains accueillent et rencontrent des marginaux, des jeunes en danger, participent à la visite et à l’aumônerie des prisons. • Dans l’église vous verrez le diacre célébrer les baptêmes, les mariages, proclamer l’Évangile au cours de la messe, prononcer l’homélie… La présence du diacre dans les célébrations à l’église rappelle que c’est dehors, dans notre quartier, dans notre travail, notre famille que nous devons vivre notre foi et être disciples du Christ. Nous sommes heureux d’accueillir Bruno, Joachim et Luc. Père Alain Le Saux aussi avec l’équipe diocésaine qui nous a accompagnés tout au long de notre parcours. Pendant trois ans, une équipe d’accompagnement composée par des personnes venant de milieux différents (prêtre, diacre et son épouse, famille, paroisse, travail, association…) nous a aidés à réfléchir dans notre discernement. Bruno Defebvre à Ozoir-La-Ferrière 4 Le maillon C’ est avec joie et humilité, peu avant la fête de Pentecôte que j’ai reçu l’appel de Mgr Nahmias à recevoir le sacrement de l’ordre pour le diaconat permanent. Au printemps 2009 nous avons été interpellés avec Nathalie, mon épouse, par un membre de l’équipe diocésaine qui nous a demandé si nous acceptions de vivre une période de discernement en vue du diaconat permanent. Ce discernement s’est déroulé en deux périodes : Une première année où nous avons réfléchi autour des missions du diacre dans l’église, la famille, le travail, la place de l’épouse… Une seconde année tournée vers le service de nos frères que je poursuis auprès des malades de l’hôpital de Lagny puis de Jossigny. Nous avons ensuite entammé notre formation pendant quatre années avec les autres diocèses d’Île-de-France mais Dès le début de la formation, nous avons cheminé avec un conseiller spirituel permettant une relecture personnelle en profondeur. Ces six années de réflexions vécues en couple ont été riches en humanité et vivifiantes. Je serai au milieu de vous comme serviteur de la charité, de la liturgie et de la prière dans mes lieux de vie mais aussi tourné vers les périphéries de nos paroisses et vers toutes missions qui me seront confiées. Nous vous demandons de prier pour nous comme nous prions pour vous. ça se passe chez nous découvrir Luc Jouval à Tournan Le maillon A vec Marie-Christine nous sommes originaires du Val-deMarne, nous sommes mariés depuis trente ans, notre histoire a commencé dans une salle paroissiale il y a trentedeux ans. Nous avons quatre filles de 28 ans, 25 ans et les deux dernières 15 ans et demi. Marie-Christine est infirmière et moi comptable, tous les deux dans le secteur médico-social. Nous nous engageons rapidement en paroisse dans la préparation au mariage et dans une équipe de jeunes mariés qui continuent toujours. Ces rencontres nourrissent notre amitié profonde. Nous quittons le Val de Marne en 1997 pour nous installer à Tournanen-Brie. Peu de temps après, j’intègre l’équipe de préparation au baptême et Marie-Christine s’engage dans la caté- Joachim Lesage séjourné à Ozoir-la-Ferrière pendant onze ans et précédemment une dizaine d’années à Noisy-le-Grand. Nous avons deux filles et un fils et sommes ravis d’avoir deux petites-filles. à Pontault-Combault Le maillon O riginaire de l’Inde, je suis né à Saïgon, au Vietnam, il y a soixante et un ans. J’ai dû quitter ce pays pour rentrer à Pondichéry avec ma mère, ma sœur et mes trois frères. Puis, nous sommes partis rejoindre notre père resté à Djibouti où j’ai vécu environ cinq ans. Vers l’âge de 12 ans, je suis arrivé en France pour suivre des cours de comptabilité. J’ai exercé mon activité professionnelle dans le secteur chèse. Puis on me propose le catéchuménat. Marie-Christine est appelée à son tour dans cette équipe, puis elle est appelée dans l’équipe d’animation pastorale de Tournan. En 2009, j’ai été interpellé pour réfléchir au diaconat permanent. Ce nouvel appel, je l’ai accueilli comme une invitation à continuer à accueillir l’amour de Dieu dans ma vie et à fructifier notre sacrement de mariage. Après un temps de réflexion, nous acceptons de nous lancer dans l’aventure pour deux années de discernement dont une année de service qui a commencé par une rencontre déterminante : celle de Jean Vanier. J’ai intégré l’équipe de service évangélique des malades. C’est avec confiance que nous prenons ce nouveau chemin qui s’ouvre à nous et qui poursuit notre histoire de rencontres dans l’Église au cœur de notre monde. bancaire puis dans celui de l’assurance. Aujourd’hui, je suis à la retraite. Marié avec Josselyne depuis trente-six ans, nous nous sommes installés à PontaultCombault depuis 2000 après avoir Depuis de longues années, nous sommes engagés dans divers mouvements et associations. À présent, j’ai recréé l’antenne du Secours catholique dont je suis le responsable, entouré d’une dizaine de bénévoles motivés. Il y a six ans, j’ai été interpellé par la communauté chrétienne pour une réflexion vers le diaconat permanent avec mon épouse. Après deux ans de discernement et quatre ans de formation en couple, j’ai été ordonné diacre le dimanche 15 novembre à la cathédrale de Meaux. 5 dossier La miséricorde Le 8 décembre 2015 débute une Année jubilaire de la miséricorde. Donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif « J’ai vêtu ceux qui étaient nus » Olivier Simsek Monique et Valéria J C e m’appelle Olivier, j’ai 53 ans, je suis scénariste et traducteur. Je me suis engagé au sein du Secours catholique pour rejoindre l’équipe de « La Soupe Pour Tous » et de la maraude auprès des personnes sans abri. L’équipe dirigée par Adrienne tient table ouverte tous les jeudis à notre local de 19 h à 20 h. Nous servons une soupe, un plat « fait maison » par Alain, le mari d’Adrienne qui est cuisinier et des pâtisseries données par un boulanger à la fermeture. Les personnes que nous recevons vivent toutes dans la rue. C’est l’occasion de discuter, et de prendre des nouvelles des uns et des autres. Après, nous confectionnons des sacs individuels avec des provisions que nous allons distribuer en voiture à ceux qui ne viennent pas nous voir parce qu’ils sont trop loin ou pas en état. Il faut connaître les endroits. Savoir que derrière une palissade il y a un squatt, qu’au fond de la forêt, on va trouver un campement et chaque semaine ou presque découvrir une nouvelle tête. Nous confectionnons des sacs individuels avec des provisions que nous distribuons. 6 Alain Pinoges/Ciric Q u’est-ce que la miséricorde ? « Le mot latin misericordia signifie littéralement : avoir son cœur(cor) près des pauvres (miseri) ; avoir un cœur qui bat pour les pauvres » (Mgr Albert-Marie de Montleon). La miséricorde est un thème que le pape François affectionne tout spécialement : « J’ai un grand désir que le peuple chrétien réfléchisse durant le jubilé sur les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. » Aujourd’hui alors que la présence des médias est si importante dans notre monde, nous ne pouvons ignorer les inégalités au sein de la société dans laquelle nous vivons et les besoins de certaines personnes. Redécouvrons « les œuvres de miséricorde corporelles » avec les témoignages de personnes de notre entourage engagées dans des organisations à motivations religieuses ou laïques et qui s’efforcent d’aider les plus démunis. ’est la maxime que nous appliquons à la Communauté Emmaüs au Plessis-Trévise. Nous recevons beaucoup de vêtements. Une partie est vendue au profit de l’association, une deuxième partie est envoyée à l’association « Le Relais » avec laquelle nous sommes en rapport, mais nous conservons une certaine quantité pour faire face aux dépannages de personnes sans abris ou en très grande difficulté. En agissant ainsi nous essayons de donner de l’espérance à ceux qui n’ont plus rien et apportons notre soutien à ceux qui ont perdu confiance. De tous temps, ces besoins ont existé mais aujourd’hui, nous sommes confrontés à un nouvel appel si important et si urgent que nous ne pouvons l’ignorer. Nous essayons de donner de l’espérance à ceux qui n’ont plus rien et du soutien à ceux qui ont tout perdu. Dossier Alain Pinoges/Ciric Alain Pinoges/Ciric thème dossier Accueillir les étrangers Soigner les malades Clémence Clothilde N J os modes de vie actuels et notre société très axés sur le confort et le chacun pour soi, nous font oublier bien souvent ceux qui en sont écartés et que nous pouvons aider. Leïla est originaire de Tunisie et vit en France depuis dix ans. Elle est caissière dans un magasin du quartier et au fil du temps, j’ai réalisé la précarité de sa situation due surtout à une carte de séjour périmée. Elle a pris le travail qu’on a bien voulu lui donner. Je me suis sentie concernée par ses difficultés : prendre soin d’elle m’a paru une évidence. Trajets en voiture, hébergement à la maison les soirs de grande fatigue, l’urgence était cependant de régulariser sa situation. En trois semaines, en nous groupant autour d’elle, premier résultat : le dossier est déposé et le récépissé de dépôt lui permet d’aller voir sa famille et surtout de revenir en France. Un jour, Leïla m’a demandé :« Mais pourquoi Clémence, faites-vous tout cela pour moi alors que vous aussi avez des soucis ? » « C’est parce que je suis chrétienne. » Alors sur le même ton, elle m’a dit : « Et moi, je suis musulmane pratiquante. Ainsi nous pourrons prier l’une pour l’autre. » J’ai reçu cela comme un cadeau que chacune de nous faisait à l’autre. Prendre soin de Leïla m’a paru une évidence. e suis bénévole dans l’accès aux droits et aux soins. À Calais, la situation sanitaire est déclarée « globalement sous contrôle ». Les soins, liés aux traumatismes dus aux tentatives pour rejoindre le Royaume-Uni : fractures, chute des camions, plaies au passage des barbelés, puis les pneumopathies, la tuberculose, et les pathologies gynécologiques sont assurés par les associations, (Médecins du monde, Médecins sans frontières, La Croix Rouge…) et leurs bénévoles dont l’action sanitaire est déterminante. Le risque épidémique est réel : les conditions d’hébergement, d’accès à l’eau, d’assainissement et la densité de population engendrent des épidémies. Notre action auprès des migrants, consiste à aller à la rencontre de chacun et à l’accompagner dans les méandres administratifs afin que ses droits soient respectés. Notre action, consiste à accompagner dans les méandres administratifs afin que les droits soient respectés. 7 dossier La miséricorde Visiter les prisonniers Père Régis, Dire à quelqu’un qui n’arrive plus à se regarder que Dieu l’aime infiniment. Ensevelir les morts Janine Barbet D ès l’instant où je reçois un appel des Pompes funèbres, je sais qu’une famille a besoin d’aide. La vie terrestre de quelqu’un vient de s’achever, mais pour les proches, il faut poursuivre le chemin, rassembler ses forces pour organiser, souvent en très peu de temps, les obsèques religieuses. Il s’agit alors de guider les proches du défunt, de beaucoup les écouter, d’être à leur côté en tant que membre de la grande famille chrétienne. Beaucoup de familles sont sensibles à la solennité de la célébration à l’église et accordent une grande importance à l’hommage rendu à la personne qui vient de les quitter, d’autres souhaitent la plus grande discrétion. Il est très important de respecter le choix de chacun. J’aime dire au début de la cérémonie : « Nous aimerions tant apaiser votre peine ». Quelle satisfaction lorsque des personnes dans le deuil m’expriment un peu plus tard leur reconnaissance et me remercient de les avoir accompagnées.… « Nous aimerions tant apaiser votre peine ». 8 Alain Pinoges / Ciric V éritable microcosme de la société où le mal et le bien sont en conflit, où le manque de liberté impose ses contraintes, où la violence est toujours latente, où le petit, le pauvre, l’indigent est à la solde du plus fort, comment parler de miséricorde en prison ? Il y a aussi l’acte commis, un acte grave, souvent criminel, de toute façon irréparable. En face, il y a une victime ou ses proches. Avant de parler de pardon, ou de réconciliation, il y a tout un chemin à faire de reconnaissance de l’acte commis. Cela va prendre du temps. Miséricorde ! Dire à quelqu’un qui n’arrive plus à se regarder que Dieu l’aime infiniment, quel que soit l’acte qu’il a pu commettre, c’est un défi ! Mais, à partir de la prise de conscience de la responsabilité, une conversion est possible, pour arriver progressivement à se pardonner soi-même et s’en remettre à Dieu. Un Dieu qui n’enferme pas le pécheur dans une situation de détresse, mais lui tend les bras : c’est la parabole du fils prodigue. Quel est donc mon travail de miséricorde en tant qu’aumônier de prison sinon de tenter d’accompagner la personne détenue vers une dignité retrouvée ! « Heureux les miséricordieux » Ces témoignages, œuvres de miséricorde corporelles, nous montrent que nous pouvons trouver tous le moyen d’apporter notre contribution à la construction d’un monde plus humain qui respecte la dignité de chaque homme. Et n’oublions pas « les œuvres de miséricorde spirituelles » : conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts. Ceci, c’est notre travail personnel de chaque jour pour apporter un peu de paix et d’espoir en ce temps de Noël et répondre au souhait de notre Saint Père qui disait au moment de son premier Angélus après son élection : « Ressentir de la miséricorde, ce mot change tout. C’est le mieux que nous pouvons ressentir : cela change le monde. Un peu de miséricorde fait en sorte que le monde soit moins froid et plus juste. Nous avons besoin de comprendre bien cette miséricorde de Dieu, ce Père miséricordieux qui est tellement patient ». « Heureux les miséricordieux ». Chantal Thomas ça se passe chez nous portrait « Nous avons passé notre jeunesse dans le quartier Montparnasse, à Paris, après avoir fréquenté la même maternelle. Nous nous sommes retrouvés, plusieurs années plus tard, dans différentes associations et nous nous sommes mariés en 1961 ». Michel, photograveur et Monique, assistante sociale de secteur psychiatrique, ont aujourd’hui trois enfants et sept petits-enfants. A rrivés en 1969 à Ozoir, nous nous sommes vite retrouvés impliqués dans différentes activités paroissiales et aussi aux activités festives de l’école Sainte-Thérèse, aux parents d’élèves de l’école publique, au centre social. Dans les années 1980, à la demande du Secours Catholique, Monique a repris l’équipe locale d’Ozoir avec des bénévoles motivés. Au moment de Noël, il manquait quelque chose à partager, en dehors des nourritures et des vêtements. Ce qui manquait, c’était la fête, la joie. Nous fréquentions, depuis les animations de kermesse à l’école Ste Thérèse, des amis qui avaient quelques talents (musique, chants, danses) et avec eux, nous nous décidons à lancer notre premier Noël. Nous étions huit : Jean-Jacques, Marie-Colette, Daniel, Le maillon « Joie donnée, joie partagée » Michel et Monique, avec « Les Baladins Briards », une troupe de bénévoles du Secours Catholique. Jacqueline, Florence, Sylvie et nous Avec l’équipe, nous partageons, chacun deux. Nous partagions un goûter mais avec son caractère, des discussions, aussi rires et joies. Un certain « succès » dans une ambiance très conviviale. Les et le bouche à oreille ont fait que d’autres opinions sont différentes mais c’est touéquipes nous ont demandé de participer jours l’amitié qui l’emporte (le soir après à leur fête les années suivantes. Ensuite, l’animation nous dînons ensemble). Nos forces sont la rencontre la délégation de Meaux a souhaité que nous allions Nos forces sont avec les autres, l’amitié, dans des maisons de le partage, l’émotion. Notre la rencontre retraite, des lieux de vie, exigence est la qualité. avec les autres, Chaque année, les specdes hôpitaux, des centres l’amitié, pour handicapés… dans tacles se renouvellent, ils le partage, tout le département. se composent de clowns, Après des années, la struc- l’émotion. Notre de magie, de danses, ture s’étoffe, l’équipe est exigence est la habillés par notre costuallée de 18 à 30 personnes mière bénévole, soutequalité. de tous âges et des deux nus par la délégation du sexes et cela a duré près Secours et par la municide trente-deux ans. Le groupe qui s’appe- palité d’Ozoir qui nous a permis d’entrelait « Equipe d’animation » devient « Les poser nos décors et le Centre Social de Baladins Briards », équipe de bénévoles répéter dans ses locaux. Ceux qui un jour ont fait partie de la du Secours catholique. troupe parlent encore des B.B. de longues années après. Le temps passant, les B.B. ont perdu un peu de leur vitalité mais pas leur enthousiasme et leur générosité, que la fête continue ! Michel et Monique Kafka 9 ça se passe chez nous patrimoine Laudato si’ Dans son encyclique Laudato si’, le pape François s’adresse à chaque habitant de notre planète. Faisant un parallèle avec l’encyclique Pacem in terris de Jean XXIII (1963), il met en cause notre façon de vivre car le monde d’aujourd’hui est au bord d’une catastrophe écologique et il est urgent d’agir. S a démarche nous conduit au long des six chapitres de l’encyclique. Il commence par évaluer la situation actuelle (chapitre 1). Puis il expose la tradition judéo-chrétienne pour mettre en évidence les motifs d’un engagement en faveur de l’environnement (chapitre 2). Puis il interprète les causes profondes de la crise écologique (chapitre 3). Il avance ensuite une proposition d’écologie intégrale (chapitre 4). Il définit des pistes d’orientation et d’action (chapitre 5). Il termine par des propositions de ressources spirituelles qui peuvent aider l’humanité à changer (chapitre 6). Le diagnostic est sombre : « Nous n’avons jamais fait autant de mal à notre maison commune qu’en ces deux derniers siècles ». La dégradation de l’environnement se répercute immanquablement sur la vie des 10 personnes à commencer par les plus pauvres. Il faut aborder cette crise environnementale par une approche intégrale pour tout à la fois combattre la pauvreté, rendre leur dignité aux exclus et préserver la nature. Malgré l’urgence, les choses évoluent Pour le Pape le dialogue est la voie très lentement, observe le pape. Sa obligée. Il insiste sur sa qualité et sa transcritique est particulièrement sévère à parence dans les processus de négocial’égard de la communauté internationale. tions car sans transparence la corruption Trop d’intérêts particuliers arrivent à pré- conduit à des accords fallacieux. Le pape François invite à valoir sur le bien commun « miser sur un autre style et à laisser de côté ce qui « Nous n’avons de vie », à dépasser l’inne sert pas l’égoïsme des pays riches. Une minorité jamais fait autant dividualisme. Il souligne de mal à notre également l’importance de se croit le droit de consommer dans une proportion maison commune l’éducation environnementelle que la planète ne qu’en ces deux tale. Aucun geste ne peut pourrait même pas conte- derniers siècles. » être tenu pour anodin. Tous les efforts peuvent contrinir les déchets produits si Pape François buer à changer le monde. cette consommation était généralisée. Le Pape termine en propoEn dépit de tous ces obstacles, le Pape sant de retrouver une harmonie sereine n’est pas résigné. « Nous savons que les avec la création, réfléchir sur notre style choses peuvent changer. Il suffit d’un de vie, contempler le Créateur qui vit être humain bon pour qu’il y ait de l’espé- parmi nous et dans ce qui nous entoure. rance ! Tout n’est pas perdu ». Les êtres Enfin il nous propose deux prières à parhumains sont capables de se regarder tager : une pour notre terre et une avec eux-mêmes avec honnêteté et d’initier la création. de nouveaux chemins. Mireille Pinault-Bardon ça se passe chez nous détente et culture Des Cadeaux pour Noël Séléction de la librairie Siloë « L’Arbre de vie » 24 place d’Ariane - Chessy Enfants : Les folles aventures de la famille Saint Arthur éditions Mame Le Livre des émotions Amanda Mc Cardie - Salvatore Robbino Bayard Jeunesse Dix petits oiseaux bleus éditions Quatre Fleuves Adolescents : Rendre au hasard ce qui est au hasard Brunor éditions Christine Noble DVD film de Stephen Bradley (Anglais et Français ) Pourquoi on croit en Dieu ? 85 cartes pour répondre à 8 types de questions Adultes : Ces amis qui enchantent la vie de Jean-Marie Rouart éditions Robert Laffont Cette obscure clarté de Colette Nys-Mazure éditions Salvator La Fille du train de Paula Hawkins éditions Sonatine Merci à tous nos annonceurs Bon de soutien au journal Ce journal vous a intéressé, vous souhaitez qu’il continue de paraître et se développe ? Alors, merci de nous aider à le financer et le diffuser ! Vous pouvez envoyer votre don à : ADM Pôle Pontault – Le Maillon 2 rue de l’Orme-au-Charron 77340 Pontault-Combault ✂ Nom........................................................................................ Prénom................................................................................... Adresse................................................................................... ................................................................................................ ................................................................................................ Tél. . ........................................................................................ E-mail . ................................................................................... Je verse …………… euros 11 ça se passe chez nous méditation Il est minuit agenda Il était minuit et ils ne savaient pas. Les grands de ce monde là, comme ceux de tous les mondes, tiraient des plans sur la planète. Ils comptaient, calculaient, recensaient. Dieu n’était pas dans leur registre. Il était minuit et ils ne savaient pas. Mais les autres savaient, ceux qui ont un cœur d’enfant, toujours en attente, toujours en éveil. Autour d’un berceau comme une mangeoire, entre ciel et terre, Dieu s’offrait dèjà à la faim des anges, à la faim des hommes. Il est minuit, homme de bonne volonté, regarde, tout est possible au seuil de ta porte. Tout peut changer, tout peut bouger, il faut seulement que tu veuilles. Dieu a mis sa force dans sa fragilité, c’est Noël ! Ce soir, un monde est à naître. Robert Riber Horaires célébrations Célébrations pénitentielles ■ Lundi 14 décembre – Gretz : 20 h ■ Lundi 21 décembre – Pontault : 20 h, Pélerins d’Emmaüs Messes de Noël ■ Jeudi 24 décembre – Liverdy : 18 h – Pontault : 18 h 30, Emmaüs – Roissy : 18 h 30 – Ozoir : 18 h 30 – Gretz : 19 h – Ozoir : 21 h. – Roissy : 22 h. – Pontault : 22 h, Saint Denis – Tournan : 23 h ■ Vendredi 25 décembre – Pontault : 9 h 30, Saint Côme – Gretz : 10 h – Pontault : 11 h, Emmaüs – Ozoir : 11 h – Tournan : 11 h – Roissy : 11 h ■ Vendredi 1er janvier Messe pour le secteur PROP – Pontault : 11 h, Emmaüs pour Gretz - Tournan – Tournan : 11 h Merci à tous nos annonceurs 12