Apprendre, permanent défi
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Apprendre, permanent défi
Ne peut être vendu séparément Cahier spécial du Quotidien Jurassien N°4 Août 2014 Apprendre, permanent défi Balade En coulisses Bienne – Les gorges de Douanne 04 Rencontre avec Marie-Jeanne Liengme 22 CFC de mécanicien de précision ou expérience dans le taillage Connaissances des machines Wahli Maîtrise et compréhension des exigences liées aux produits horlogers Dossier à envoyer à [email protected] ou HELIOS. A. Charpilloz SA, Route de Montoz 9, 2735 Bévilard HELIOS A. Charpilloz SA CH – 2735 Bévilard Afin de renforcer nos effectifs, nous cherchons activement UN/E TAILLEUR Cherche pour le 1er août 2015 Votre mission le suivi et le réglage sur un groupe de machines à tailler 1Assurer apprenti mécanicien de production - option décolletage Participer à l’amélioration de la qualité des procédés Dossier de candidature à envoyer à [email protected] ou HELIOS. A. Charpilloz SA, route de Montoz 9, 2735 Bévilard Votre profil CFC de mécanicien de précision ou expérience dans le taillage Connaissances des machines Wahli Maîtrise et compréhension des exigences liées aux produits horlogers Dossier à envoyer à [email protected] ou HELIOS. A. Charpilloz SA, Route de Montoz 9, 2735 Bévilard Apprentissage à la Poste – inscris-toi rapidement pour 2015. L’offre de formations initiales: Gestionnaire du commerce de détail Logisticienne/logisticien CFC, Distribution Envoie-nous ta candidature à: Formation professionnelle Poste, Centre de formation professionnelle Ouest, Av. Général-Guisan 4, Case postale 688 1800 Vevey 1 <wm>10CAsNsjY0MDAy0jW0NDewMAMAsFHtGA8AAAA=</wm> <wm>10CAsNsjY0MDA00TUyszQ0tQAAw8_AUA8AAAA=</wm> <wm>10CFXKIQ7DMAwF0BM5-rbj_LiGU1k1MI2HTMW9P5pWNvDYO46Khttjf773VylgJprEHGVjNI8sH9ZyskClQfuG9BlB598X7YA61u8IKMqFFKf0WKHers_5BX68g0VyAAAA</wm> 85 8000 ne 0848 Télépho post.ch @ sage postejob te.ch/apprentis s o .p www Formation professionnelle Poste Avançons ensemble V 6.94-128 farb Formations Pro Infirmis Jura-Neuchâtel Octobre 2014 à juin 2015 « Intervenir auprès de personnes en situation de handicap » <wm>10CAsNsjY0MDA00TUyNzAwNQcAX97VgQ8AAAA=</wm> <wm>10CFWKOQ6AMAwEX2Rr7RxOcInSRRSIPg2i5v8VgY5iNVrN9O6J8W1t29F2F0AiqQHJXHPmOCmmXCU4CkynXyQGUdVQfz1JnA8Yb0MoBBuvLCQYuYLv83oAf6AfwnIAAAA=</wm> Formations ouvertes à toute personne intéressée Informations: www.proinfirmis.ch/JU/NE Jura: 032 421 98 50 Neuchâtel: 032 722 59 60 <wm>10CFWKOw6AMAxDT9TKCflQMqJuiAGxd0HM3H-iZWOwZD-_bQvN-LLW_axHEECS2ArpHGyWRT0m4zxPGjA27v9CDqci5j8_kfQFtOEkWMeNfBRIE9X8XPcL2KjxunIAAAA=</wm> 03 Sommaire Balade 04Bienne – Les gorges de Douanne Dossier – Formation-apprentissage 08 Formation, bonne culture suisse DR 10 Paroles d’apprenti et d’apprenties 12 Lucien fait ses expériences et retourne à l’école 04 14 Danièle Voisard, entrepreneuse de pompes funèbres 16 De «papa de jour» à «assistant parental» 19 Derrière les feux des projecteurs 21Le parcours pluriel et éclectique d’une jeune femme déterminée Originaux parcours Tout le monde ne trouve pas sa voie du premier coup, mais ponts et expériences diverses sont autant de possibilités de faire autrement et d’avoir un parcours original. A une certaine époque, lorsqu’on choisissait un métier, un travail c’était pour la vie, aujourd’hui les révolutions technologiques, les guerres économiques et les mutations familiales, notamment, invitent, orientent, forcent les individus vers le changement, l’expérience et la formation continue. En collaboration avec le Bureau de l’Egalité de la République et Canton du Jura, qui nous a fourni une certaine somme d’informations, nous avons rencontré plusieurs personnes, dont une majorité de femmes, qui cheminent professionnellement de manière originale et selon des critères qui ne sortent pas d’un catalogue tout formaté à l’avance. Apprendre, changer, se former, sortir des clivages, valider ses acquis, c’est toujours passionnant. Pascale Stocker En coulisses 22Rencontre avec Marie-Jeanne Liengme, professeur de théâtre IMPRESSUM Editeur: Michel Voisard, Editions D+P SA. Coordination : Pascale Stocker. Ont collaboré à ce numéro : Pauline Gigandet (Jura Rando), Alan Monnat, Sophie Christe, Pascale Stocker. Photos : Agence Bist. Danièle Ludwig, Roger Meier. Mise en page : Josiane Grangier et Muriel Schindelholz. Correction et relecture : Julie RobertCharrue. Publicité : Publicitas SA, Delémont. MEM SA, Moutier. Tirage : 20 500 exemplaires. Le Quotidien Magazine: ISSN 1662-3193 Publicité HALLE DES MAÇONS CEFOSC MOUTIER/ESCHERT Tél. 032 493 72 72 [email protected] www.halledesmaconsmoutier.ch 04 Balade Les gorges de Douanne par Macolin, Twannberg, Gaicht et le Pavillon de Bienne Vue sur le port de Bienne. Une randonnée idyllique agrémentée d’éléments naturels majestueux, de paysages contrastés et de superbes panoramas, à parcourir quelle que soit la saison, qui y apporte sa touche particulière. Textes et photos Pauline Gigandet, Jura Rando Nous avons rendez-vous, à Bienne, à la station du funiculaire de Macolin, en fonction depuis 1887. En quelque 7 minutes, après avoir franchi un dénivelé de 450 m, nous arrivons à Macolin. De là, les gorges de Douanne (Twannbachschlucht), point d’orgue de notre excursion, sont accessibles en 2 heures. Nous nous dirigeons vers la grande terrasse du bâtiment de l’Ecole fédérale de sport afin d’admirer le panorama, qui par bonne visibilité, s’étend du Pilate au Mont-Blanc. Puis, nous empruntons le sentier «Alter Kurhausweg» qui mène à la Montagne de Douanne (Twannberg). L’ancien sentier s’engouffre à flanc de coteau dans une forêt de feuillus tels qu’érables, hêtres, bouleaux ou encore noisetiers entremêlés d’épicéas. Parmi les chants d’oiseaux, nous percevons, au loin, la sirène d’un bateau de la compagnie de navigation Publicité Balise et entretient les 1’124 km de sentiers pédestres jurassiens et organise des randonnées accompagnées. <wm>10CAsNsjY0MDA00TUys7QwNgYAQoqZng8AAAA=</wm> <wm>10CFWKOQ6AMAwEX-TIa8c5cInSRRSIPg2i5v8VgY5ipB3t9O4W-GNt29F2BzMiSapF1SWlEC07soQKdS4Qmf8C04powr-eEKcpj7chLgQZMNJvZKRwn9cD_Owmg3IAAAA=</wm> Soutenez-nous en devenant membre, donateur-trice ou bénévole ! En savoir + sur www.jurarando.ch du lac biennois. Le sentier tantôt étroit, tantôt plus large s’ouvre sur une clairière avec vue sur le lac. Après 3 km de marche, nous quittons la forêt et pouvons apprécier, à nouveau, une ouverture bienvenue. Au loin, on aperçoit le lac de Morat. Majestueux Chasseral Nous suivons la route goudronnée que nous quittons, après 1 km, au point 948 (Magglingenmatten) pour emprunter un sentier naturel forestier. Au sortir de la forêt, nous repérons à notre gauche, une grande place de pique-nique. A notre droite, le Chasseral est majestueux, au pied duquel se dressent le plateau de Diesse et le village de Lamboing tout proche. Nous passons devant le Restaurant du Twannberg (Montagne de Douanne) pour rejoindre une route que nous traversons afin de suivre l’indication Twannbachschlucht qui nous emmène à nouveau en forêt. Nous traversons la route cantonale Douanne – Lamboing, près du restaurant Les Moulins (à cet endroit se trouve également l’atelier de souffleur de verre), où nous rejoignons le chemin en direction des gorges de Douanne. Quelques émotions Un petit ruisseau coule paisiblement le long du sentier pédestre. Si l’entrée des gorges n’a rien de spectaculaire, très rapidement le décor change. L’air se rafraîchit au fur et à mesure que nous parcourons le sentier qui traverse, à un moment donné, le cours d’eau et oblige au changement de rive. Le chemin emprunte plusieurs passerelles au pied de falaises majestueuses des deux côtés du ruisseau et nous procure quelques émotions. De surcroît, un panneau avertit d’éventuelles chutes de pierres. Prudence! Le Balade 05 On arrive au village de Gaicht. Sur le Alter Kurshausweg, le sentier s’engouffre dans une forêt de feuillus. lac est à droite et le Chasseral à gauche. Nous retraversons la route cantonale avant d’entrer dans une magnifique forêt riche de feuillus et d’épicéas. La montée est légère et agrémentée du chant des oiseaux. A l’orée de la forêt, sur notre droite, nous empruntons un sentier naturel et si discret que, faute de panneaux jaunes, nous pourrions nous tromper. L’indicateur signale notre prochaine étape: Gaicht, d’où nous apercevons au loin les premières bâtisses. Après 11 km de marche, nous nous arrêtons à la petite auberge du village. Puis, nous reprenons la route dans le sens de la montée et passons à côté d’un coin pique-nique rehaussé d’une fontaine. Après avoir parcouru quelque 500 mètres, afin de rejoindre Bienne par le Pavillon, nous avons deux possibilités: rester sur la route goudronnée ou emprunter en forêt un chemin carrossable qui mène au Berghüsli. Nous privilégions Début de la randonnée, on prend le funiculaire qui monte le chemin blanc au bitume. Mais attention, après à Macolin. 500 mètres, de ne pas manquer le sentier qui descend, sur la droite. En effet, le losange jaune courant devient plus fort et la rivière gronde est mal disposé et, de plus, est caché par la véen effectuant quelques cascades. Par temps hu- gétation. mide, le terrain peut être glissant et donc de bonnes chaussures sont indispensables. Le Chemin des Bourguignons Après 9 km de marche, au point 563, nous Après avoir marché durant 1 km à flanc de cosommes à 20 minutes de Douanne. Toutefois, teau, nous retrouvons un chemin carrossable nous quittons les gorges, au contraire de la en épingle à cheveux. Nous le descendons en majorité des marcheurs et marcheuses, afin de apercevant au passage un bloc erratique pour remonter sur notre gauche le sentier menant déboucher sur les hauts de Bienne, soit à la rue à Gaicht. Nous revenons donc sur nos pas: le de la Montagne de Diesse, située dans le haut Macolin 875 m Km Les gorges de Douanne. du quartier résidentiel de Vigneules/Wingels. Pour rejoindre le Pavillon, nous empruntons le Chemin des Bourguignons (Burgunderweg) qui monte en forêt et suivons le sentier. Du Pavillon, érigé en 1898, nous avons pleine vue sur Bienne et son lac. Une plaquette nous rappelle que l’écrivain Robert Walser (1878 – 1956) se rendait régulièrement en ce lieu pour s’y ressourcer. Enfin, nous descendons les escaliers et rejoignons la station du funiculaire, notre point de départ. La gare CFF est à 12 minutes et un parking à quelques mètres. Infos pratiques Magglingematten 948 m Les Gorges de Douanne 563 m 4 Le Pavillon et, en arrière-plan, la cité biennoise. 9 Gaicht 676m Pavillon 494 m 11 Distance: 18 km / Montée: 320 m / Descente: 765 m Temps de marche: environ 4 h 30 18 Date: dimanche 28 septembre Point et heure de ralliement: Bienne, station du funiculaire Bienne-Macolin, à 9 h Guide: Pierre-François Lapaire, 032 476 68 13 ou 079 664 47 21 Covoiturage: Glovelier, à 8 h Arrivée des trains: 8 h 48 à Bienne (dpt à 8 h 20 de Delémont) Inscription: obligatoire jusqu’au 26.09.14 Repas: tiré du sac ou restaurant Remarques: le sentier des Gorges est fermé en hiver et une taxe de 2 francs est perçue, au pied des Gorges, pour son entretien. Préparation aux certificats • Anglais : préparation certificats de Cambridge FCE et CAE à Delémont • Français : telc A2 - B2 • Italien : CELI 3 dès janvier 2014 Coursdelangues dans leJura et le Jura bernois Dès 1er septembre 2014 Cours standard Nouveautés <wm>10CAsNsjY0MDA00TUyszQ3twAA89F7Zg8AAAA=</wm> <wm>10CFWKoQ6AMAwFv6hLX7uthUoyRxAEP0PQ_L9i4BCXvMu7dY2S-GNp29H2ADMySZ3MPErxlKUETNIEDTa4jH9GVtEqFb-ekIcx97chNoL3MRQE7XBN93k9eFtDwnIAAAA=</wm> • • • • • duniveaudébutantauniveauavancé... allemand, suisse allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, français, italien, portugais, russe. Deutsch für den Beruf B1 et C1 à Delémont Cours d’anglais pour enfants à Delémont Portugais, italien et espagnol àTavannes Anglais pour les vacances à Delémont Cours de conversation en anglais à Delémont et St-Imier UP jurassienne CP 1030 2740 Moutier 1 032 492 29 29 [email protected] www.upjurassienne.ch <wm>10CAsNsjY0MDA00TUys7Q0NAAATdNkNA8AAAA=</wm> <wm>10CFWKqw6AMAwAv6hNH2u3UUnmFgTBzxA0_68YOMSJy13vYUgfa9uOtgcTcQLxWplCPaNamAsKWVBhkZkXNi3iyetvB07TlMb7ABVgGWygGUTHDHif1wNrMMbdcQAAAA==</wm> <wm>10CAsNsjY0MDA01zUwNTYxMgAAgS_L_A8AAAA=</wm> <wm>10CFWKKw6AMBQET9Rm933SlkpS1yAIvoagub-i4BArdmZ6rx7xbW3b0fZKgCnA1WRyz9HEK5PEQq1IEAFtoWihsZRfH2jzKcbbBEwsgxI0TzHcPd7n9QB2wLI3cgAAAA==</wm> D’autres propositions sur notre site. DOSSIER Un métier source de motivation Ecouter des hommes et des femmes quand ils parlent de leur métier est fort passionnant. Entrepreneuse de pompes funèbres, assistant parental, ex-vendeuse devenue étudiante en physique, apprenti-e-s en mécanique ou en horlogerie, écolier, technicien de spectacle, animatrice de théâtre, autant de métiers et d’expériences qui suscitent intérêt et admiration. Bonne lecture. 8 Dossier Formation, bonne culture suisse S’appuyant sur une solide enquête parue dans un ouvrage de quelque 400 pages, l’historien français François Garçon pose en exemple formations et apprentissages telles qu’ils sont conçus, appliqués, soutenus, bref, cultivés en terre helvétique. Un éloge mérité, qui fait du bien dans ce monde imparfait Texte Pascale Stocker Photo Roger Meier Nous en faisons souvent l’expérience, lorsqu’un enseignant français et un enseignant suisse – qui sont aussi des père et mère de famille – s’en viennent à parler des systèmes éducatifs de leur pays respectif, il ressort souvent de la conversation un étonnement, voire une perplexe admiration du côté français pour le côté suisse. Et même si la France est grande et qu’il est toujours mieux que la conversation ne souffre pas de généralités – les exceptions existent bien sûr – tout le monde est d’accord pour dire que l’apprentissage n’y est pas valorisé, voire carrément pas soutenu par les hautes instances gouvernementales et centralisatrices. Ce ratage est issu d’un mépris ayant inscrit depuis des lustres dans les mentalités que la formation générale intellectuelle était la voie royale et que le travail manuel (associé parfois à un usinage décervelant!?) ne l’était pas, comme si la tête se séparait des bras quand il s’agit de construire un objet compliqué! Cette ornière provoque un engorgement dans les universités dont la qualité baisse, avec des étudiants en manque d’objectifs concrets. De la non-valorisation des métiers dits manuels découle celle des écoles techniques, qui, pour certaines, sont des voies de garages sans issue, voire de tristes ghettos d’élèves soi-disant nuls. Un exemple à suivre Dans un ouvrage clair et accessible (voir encadré) intitulé Formation: l’autre miracle suisse, François Garçon fait notamment l’éloge de la formation et des apprentissages – ces derniers, relève-t-il, propulsant les jeunes dans le monde des «L’autre miracle» « Si la Suisse a acquis une réputation mondiale en matière de savoir-faire horloger, pharmaceutique ou financier, il est un autre domaine dans lequel elle excelle: son système de formation, qui depuis l’apprentissage jusqu’à ses hautes écoles (HES, universités et écoles polytechniques) la place régulièrement en tête des enquêtes PISA parmi les pays européens, ainsi que des pays dont les institutions universitaires sont les plus attractives au monde. Comment cette machinerie complexe fonctionne-t-elle, comment s’organiset-elle, qui sont les professeurs qui l’animent, que gagnent-ils et comment sont-ils recrutés puis évalués? C’est à toutes ces questions et bien d’autres que répond l’ouvrage de François Garçon intitulé Formation : l’autre miracle suisse – Universités – Ecoles polytechnique – HES – Apprentissage. Dans son ouvrage, il décrit tout d’abord l’originalité du système suisse de formation, en comparaison avec ceux des autres pays européens; puis, sur la base de données statistiques issues d’une vaste enquête de terrain, il révèle toute la singularité de cet appareil, qui chaque jour invente l’avenir de la Confédération. Alors que la plupart des systèmes de formation européens avouent aujourd’hui leurs limites, leur besoin urgent de réforme, la Suisse montre que des solutions sont possibles et immédiatement applicables… pour qui voudra bien les considérer, objectivement, et sans esprit de chapelle. » C’est ainsi qu’est présenté, en quatrième de couverture, l’ouvrage de 392 pages de François Garçon, paru dernièrement aux Editions des Presses polytechniques et universitaires romandes, dans la collection «Le savoir suisse». Dans son ouvrage, «Formation: l’autre miracle suisse», l’historien François Garçon fait l’éloge du système de formation et d’apprentissage helvétique. DR Formation 9 Publicité Tél. 032 422 50 02 www.upjurassienne.ch mière e r p t n a v En a Culture générale Visite du Musée Longines à St-Imier Histoire et visite du château de Raimontpierre Quel est donc ce champignon ? Visite et histoire du château de Soyhières Café des sciences Troubles du sommeil: l’insomnie met la santé en veille <wm>10CAsNsjY0MDA00TUyszQ3NwMA9PzDgQ8AAAA=</wm> Cuisine / dégustation le 24.9 à 14h30 le 24.9 à 18h ** dès le 1.10 le 1.10 le 23.9 <wm>10CFWKOwqAQAxET7QhyeanKWU7sRD7bcTa-1eudsIMzGPeuqYCfl3adrQ9CZGksE3ulmwGop7VGKJqolPw-GcSsSoh-vMLySDE_joFvVD0MURHOkfAfV4PR8haWHIAAAA=</wm> Cuisine thaïlandaise Cuisine suisse «gastro» Plantes sauvages comestibles dès le 12.9 ** dès le 24.9 dès le 24.9 Créativité Carnet de voyage (l’après-midi) dès le 7.10 Mouvement / Sport Yoga pour tous dès le 2.9 ** Enfants Atelier décor d’automne et hôtel à insectes (pour enfants) dès le 20.9 Activités pratiques Atelier produits d’entretien naturels dès le 24.9 + d’info: www.upjurassienne.ch / région Delémont ** à choix plusieurs cours C’était en juin dernier à l’Ecole des métiers techniques de Porrentruy. Laurent Barotte (à droite), responsable de la formation des étudiants en horlogerie, avec qui il a construit certains éléments de l’horloge Québec offerte par le Gouvernement jurassien à la ville du même nom. Aux côtés de M. Barotte, Thibaud Seuret, ancien étudiant qui a travaillé deux années sur ce projet. Il est utile de le rappeler, la fameuse horloge est le fruit de la collaboration entre l’école et l’entreprise Richard Mille. réalités du travail avec un costaud pragmatisme. Cet historien français qui a fait ses études supérieures à Genève et à Oxford a été fort médiatisé dernièrement, suite à la votation du 9 février contre l’immigration. Il était notamment passé à l’émission de France 5, C dans l’air, où il s’était fait l’avocat, grandes connaissances à l’appui, de la culture helvétique en matière de formation. Le bas de la couverture de son ouvrage pose d’ailleurs clairement le postulat de l’exemple à suivre, ce qui est réconfortant par ces temps de guerre économique (avec attaques dénigrantes, justes et injustes): «Pourquoi la Suisse réussit. Pourquoi les autres pays devraient s’en inspirer.» «Super bien fait» S’agissant de l’apprentissage en Suisse, ce «système super bien fait», comme le qualifie une enseignante jurassienne, demande ARCHIVES ROGER MEIER beaucoup d’investissement de la part des enseignants secondaires qui aident à l’orientation, de l’Etat, des entreprises parties prenantes et autres instances formatrices. Les enseignants sont grandement mis à contribution pour qu’à la sortie de l’école, les élèves ne se retrouvent pas les bras ballants au bord du talus, sans orientation, ou sans conviction, dans un cursus qui ne les motivent pas. Ainsi, à la suite des stages découverte, avec le soutien des services appropriés en orientation, il se dégage une piste pour la majorité des élèves, et des contrats d’apprentissage sont souvent signés six mois avant la fin de l’école. S’agissant de la formation tertiaire, nous faisions état dans nos pages, en juin dernier, du niveau élevé des jeunes Jurassiens; formation dont la facture s’élève à plus de 28 millions; bref, autant de résultats et d’efforts qui reflètent la qualité du système de formation cantonale. La Haute Ecole Spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) met au concours une place d’ apprenti-e employé-e de commerce <wm>10CAsNsjY0MDA00TUyszQzNQQA4mFTLA8AAAA=</wm> <wm>10CFWKoQ7DMAwFv8jRe05sJzOsyqqCajxkGt7_o2VjBQdOd8eRVvBn28_nfiUBNlEfbkx1L80iGVoGayJouvoD3cwQtd9-YVtWMX-PIIQ20aWpKKf3Wj6v9xcUfZG-cgAAAA==</wm> Début de l’apprentissage : Durée de la formation : Lieu de travail : août 2015 3 ans Delémont Tous les détails de cette offre sont disponibles sur notre site internet, rubrique Emplois. www.hes-so.ch Cours d’appui pour apprentis-es / étudiants-es: français - mathématiques <wm>10CAsNsjY0MDA00TUyszQyMAcATphOvw8AAAA=</wm> <wm>10CFWKqw6AMBAEv-iavUevKSdJXYMg-BqC5v8VBYfYZDYzvUdO-La27Wh7MMBG4lVQQtyT5RJcJFXWgCtk-oXNwCrCv57Y5lOMtyE4TZyglQQjG9J9Xg9pSv-OcgAAAA==</wm> Dès le 18 août 2014 Pour tous renseignements, inscriptions et autres cours: Ecole pour adultes – 1, rue de la Doux – CP 2324 2800 Delémont – Tél./Fax 032 423 38 88 E-mail: [email protected] – www.ecole-tremplin.ch 10 Dossier Paroles d’apprenti et d’apprenties Fin juin au Cejef (Centre jurassien d’enseignement et de formation), ça sentait les vacances, mais pour certains, les examens n’étaient pas terminés, la ruche demeurait bourdonnante! Nous avons rencontré 3 jeunes filles et un jeune homme en cours ou en fin de formation dans une institution où le directeur de la Division technique, Jean Theurillat, est partie prenante du groupe de pilotage d’un projet cantonal de promotion des métiers techniques auprès des filles. Fort de son caractère, de sa lucidité et de sa détermination, la gent féminine interviewée nous a donné le sentiment de se sentir bien dans sa blouse, dans sa tête et à sa place! Qu’est-ce qui a poussé ces jeunes à prendre le chemin de l’horlogerie, de la micromécanique, des microtechniques ou de l’automation, quels sont leurs objectifs? Il, elles ont répondu spontanément à nos questions. Petits portraits pris sur le vif, des plus jeunes aux plus mûres… Texte Pascale Stocker Photos Roger Meier Amélie Baume, 17 ans, Cornol, 2e année, horlogère-rhabilleuse Après avoir fait la journée de tous les métiers, en compagnie de son grand-papa qui était horloger et enseignant, elle «croche», fait quelques stages en entreprises et se dit que «c’est cela qu’elle veut faire». Pourquoi? «J’aime bien être calme, posée et réussir à fabriquer quelque chose, c’est précis, il faut façonner les moindres détails, ça me plaît.» Et plus tard? «Je ne sais pas encore, soit je fais la matu, soit je fais une école de technicienne, on verra, ...toujours dans l’horlogerie.» Formation 11 Cindy Ralha, 20 ans, Boécourt, Jules Jolidon, 17 ans, Porrentruy, Déborah Gagliardi, 19 ans, 4e et dernière année, 2e année, automaticien Courrendlin, 3e et dernière constructrice en microtechnique année, micromécanicienne «On n’est que 2 filles sur les quatre années, faut pas se laisser faire, moi ça va bien avec mon caractère!» Après l’école obligatoire, Cindy savait qu’elle aimait bien les maths, elle hésitait entre l’architecture et le dessin, du coup elle a choisi constructrice en microtechnique. La mécanique? «Toute la famille est là-dedans», ça l’a un peu influencée, quand elle était petite elle adorait dessiner en 3 D. Et après 4 ans d’études? «Dans le métier, on a des cahiers des charges, on nous envoie ce qu’on doit faire et avec cela, on doit concevoir tout un système, qui fonctionne pour la vie de tous les jours (…) et ce que je préfère principalement, c’est concevoir, j’ai des idées, pourquoi ça, ça doit bouger, comment... » Et aussi la précision? «Oui, pour un micron, tout peut foirer, c’est un métier où sur plusieurs pièces, on voit ce qui se passe, si ça bloque, c’est un véritable enjeu. On peut réparer, mais parfois c’est pas réparable, ça peut faire des dégâts. C’est ce qu’on apprend à l’école: à faire attention.» Elle est contente de son choix. «Ici, on a la chance d’être en école et de voir tous les domaines, je préfère l’horlogerie, mais je suis passée par l’électronique, la pneumatique, la mécanique, on peut voir dans quoi on veut se spécialiser…» Et après? «Mon objectif c’était de partir une année pour apprendre l’anglais en Amérique, en Australie ou en Angleterre, faire une école ou être fille au pair, mais j’ai eu quelques petits problèmes avec une agence qui vient de fermer, je suis en train de chercher.» Elle envisage aussi de trouver un travail comme dessinatrice. A la fin de l’école obligatoire, il est dans le flou. Parmi la petite dizaine de stages qu’il effectuera, ce qui lui plaira le plus «c’est automaticien». «C’est très varié, on touche à plein de domaines, il s’agit d’automatiser des stations, des machines pour remplacer l’être humain dans certaines tâches, donc parfois les faire marcher sans personne 24 h sur 24 (…) On nous donne une idée et on doit construire de A à Z la machine jusqu’à ce qu’elle fonctionne.» Il savait qu’il voulait aller vers un domaine manuel, d’ailleurs dit-il, «quand j’étais petit, j’aimais bien jouer aux legos». De l’univers du petit cube plastique à l’électronique, au soudage et au câblage en passant par la programmation et l’automatisation, la pratique et le vocabulaire sont devenus plus costauds. Aujourd’hui, Jules n’est pas du tout déçu de son orientation, il envisage une année de matu. Avec une bonne note et un examen intermédiaire, Deborah a fait les 4 ans de formation en 3 ans. Après, elle peut faire une matu technique et avoir un CFC intégré, «c’est un petit plus». Elle n’est pas sûre d’aller en HES, la Haute école supérieure d’ingénieurs, à Neuchâtel. Elle entrevoit aussi la possibilité d’être technicienne, et «là, pas besoin de matu». Le défi est multiple. D’abord, elle avait voulu faire informaticienne, mais après avoir essayé, elle «ne s’est pas vue finir comme ça». Suite à un stage de micromécanique intégré à l’école, elle s’est dit qu’elle avait trouvé sa voie et n’a pas été déçue. Elle se plaît dans cette matière qui peut l’emmener vers la fabrication assistée par ordinateur, les commandes numériques, les pièces en séries ou les pièces à l’unité, les tours, les fraiseuses, les prototypes, etc. «L’outillage, on est formé sur ça, on peut faire des pièces pour l’horlogerie, pour l’aérospatiale, des petites pièces à intégrer dans les machinesoutils, c’est très varié…» Qu’est-ce qu’elle aime le plus? La première chose qui lui vient à l’esprit, c’est «bouger, communiquer, on n’est pas toujours seuls devant la machine, dit-elle, on doit savoir prendre la relève, faire des croquis, expliquer, divulguer l’info assez rapidement, souvent avec un dessin, c’est plus facile.» L’aspect social est pour elle important, elle aime bien aider les gens et évoque avec plaisir son penchant pour la psychologie, le développement personnel. Ne pourrait-elle pas enseigner? «J’y avais pensé, être enseignante dans un atelier mécanique puis faire médiatrice, ce serait super, le job de rêve!» 12 Dossier Lucien fait ses expériences et retourne à l’école Lucien Ourny est un jeune Franc-Montagnard de 18 ans qui, après avoir stoppé à mi-chemin un apprentissage de pâtissier-confiseur, a repris les études. En septembre, il entamera sa deuxième année à l’Ecole de culture générale de Delémont. Entretemps, il a exploré plusieurs pistes. Rencontre. Texte et photo Pascale Stocker Certains jeunes savent quoi faire après l’école obligatoire et leur voie semble tracée de manière linéaire, d’autres ont besoin de faire en quelque sorte leurs humanités via différentes expériences, avant de trouver leur chemin. «J’avais plus du tout envie de faire des études, j’avais envie d’entrer dans la vie active. J’en avais marre d’être sur les bancs de l’école à longueur de semaines. J’ai choisi le domaine de la pâtisserie parce que ça m’a toujours plu, j’ai toujours été soigné par ma famille à ce niveau-là, je m’exerçais aussi un peu à la maison…» Voilà pourquoi, à la sortie de l’école obligatoire, Lucien Ourny commence un apprentissage de pâtissier-confiseur. Hélas, explique-t-il, «ça s’est pas super bien passé, je n’ai pas eu de bon rapports avec mon patron, on n’avait pas les atomes crochus. A la rentrée de septembre, Lucien Ourny entamera sa deuxième année à l’Ecole de culture générale de Delémont où il a pris une option Sport. En plus, j’ai commencé à avoir des allergies à la farine, aux noisettes et aux amandes. Donc, à cause de ces allergies, j’ai dû arrêter. Après une année et demi, j’ai dû me réorienter et je me suis dit, pourquoi pas les études.» Chocolat noir et chocolat blanc Mais avant de se trouver sur les bancs de l’Ecole de culture générale à Delémont, Lucien expérimentera des intermèdes qui se révèleront autant d’expériences bénéfiques, demi-apprentissage compris. Et pas seulement parce qu’il fait des pâtisseries à la maison pour son plaisir et celui de ses parents, mais parce que le monde du travail, c’est «arriver à l’heure, apprendre à travailler vite, prendre des responsabilités». Dans une entreprise, dit-il, «on a des obligations, pas comme à l’école où si tu n’as pas envie de travailler, tu fais acte de présence, en entreprise si tu fais comme cela, ça va pas durer longtemps!» Quand on lui demande s’il a grandi d’un coup, il répond par l’affirmative: «Je suis devenu quelqu’un de plus calme, quand t’es apprenti c’est mieux de s’écraser, à l’école secondaire j’étais Formation 13 disciplines – il creuse la piste d’un métier sportif et réalisera que l’Ecole de culture générale de Delémont est la seule en Suisse romande à offrir la possibilité de faire une option Sport. Il passe les examens d’entrée, «sous pression» et les réussit. «Si je n’avais pas été pris, je n’aurais pas su quoi faire, ça faisait déjà presque 4 mois que je ne faisais rien, pour les stages je travaillais un peu à droite et à gauche et je me suis dit, si je dois passer une année comme ça, ça va être très long.» Il réalise que «c’est bien de faire quelque chose», d’autant que tous les copains autour de lui travaillent ou sont encore à l’école. Après avoir écarté la piste Macolin – «les examens sont très très durs» – il en trouve une autre en apprenant que par l’ECJ-JU, on peut accéder à une HES via une maturité sociale et la précitée option sport. Un objectif se dessine peutêtre. La pratique scolaire qu’il a donc retrouvée l’année passée à Delémont lui plaît, «l’école permet d’aller au fond des choses, le programme est intéressant». Math, français, biologie, chimie, physique, allemand, anglais, agrès, basket, athlétisme, hockey, danse, théâtre, sont autant de matières qu’il retrouve ou découvre. Il entamera sa deuxième année en septembre. Après avoir réintégré le monde des connaissances enseignées, fort La piste sportive d’une expérience dans le monde du Sportif de très bon niveau – il a travail et d’un supplément de matupratiqué le hockey entre autres rité, Lucien est reparti du bon pied. plutôt impulsif, là, après une année et demi d’entreprise j’arrive mieux à me contenir.» Sans compter qu’il garde de bons souvenirs de collègues et de «profs géniaux» et qu’il s’est enrichi d’un certain savoirfaire: «J’ai travaillé un peu le chocolat, narre-t-il avec plaisir, j’ai appris les températures exactes, c’est pas la même chose entre chocolat noir et chocolat blanc, pour qu’il soit brillant, pas gris…. Les lapins de Pâques aussi, pour arriver au lapin final, c’est très complexe…. Toutes sortes de pâtisseries, les mille-feuilles, les nids-d’abeilles, des pâtes, des crèmes…» Après de solides discussions avec ses parents, et pour meubler le temps qui le séparera de son retour sur les bancs de l’école, il fera un séjour à Berlin afin de reprendre contact avec la langue de Goethe, ainsi que différents stages de quelques mois, autant pour voir de quoi il retourne que pour gagner un peu d’argent. Ainsi, outre son escapade allemande, il tâtera de la technique de scène, du carrelage et de la cuisine. «Ce sont de beaux métiers, mais la cuisine, les horaires, pas terribles, le carrelage au niveau des articulations c’est très dur, c’est vraiment usant. Technicien de scène c’est des horaires de fou, mais c’est vraiment intéressant pour le contact humain, ça fait rencontrer pas mal de personnes…» Publicité Langues et informatique Cours de langues Anglais : de débutant au «First» Allemand : de débutant au «Goethe Zertifikat B2» Schwyzertütsch : bases et perfectionnement <wm>10CAsNsjY0MDA00TUyszAzMgMA4wXKRQ8AAAA=</wm> Cours d’informatique <wm>10CFWKOwqAMBBET5Rl_wluKemChdinEWvvX7naCTMwj3ljhAF-Xft29D0IkbSwN2cPdge1GuIMTSywYuP8F1IyEuGfXkiTBOerFKwF28yR0TqFFO7zegBqwB30cQAAAA==</wm> Word, Excel, PowerPoint Traitement d’image Réseaux sociaux Début des cours dès le 22 septembre Retrouvez le nouveau programme 2014-2015 sur www.avenirformation.ch Renseignements : AvenirFormation Rue de l’Avenir 33 • 2800 Delémont Tél. 032 420 77 15 [email protected] www.avenirformation.ch AvenirFormation est l’unité de formation continue du Centre Jurassien d’Enseignement et de Formation (CEJEF) Les possibilités La Division santé-social-arts du Centre jurassien d’enseignement et de formation (CEJEF) réunit deux filières de formation principales : l’Ecole de culture générale (ECG) et l’Ecole des métiers de la santé et du social (EMS2). L’ECG permet d’obtenir un certificat de culture générale (3 ans) puis possiblement une maturité spécialisée (MSp) moyennant une année supplémentaire. <wm>10CAsNsjY0MDA00TUyszQzMQIAGQFBrA8AAAA=</wm> <wm>10CFWKoQ6AMAwFv6jLa9d1QCWZWxAEP0PQ_L-i4BAvL5e73r0kfFvbdrTdGWAlsdlUXMySlurZJE25OCqrhF_iRFQYv55Yg4DxNoQaPF4J0jJMLd3n9QCRmX1rcgAAAA==</wm> Les options possibles sont les suivantes : - Option arts visuels - Option santé - Option social-musique/-pédagogie/-théâtre - Option sport L’EMS2 offre les différentes formations suivantes : - AFP d’aide en soins en accompagnements (ASA) - CFC d’assistant-e en soins et santé communautaire - Maturité professionnelle santé-social La Division santé-social-arts abrite également une structure de transition entre la scolarité obligatoire et la formation initiale appelée «Option orientation». LQJ Case postale 65 2852 Courtételle T +41 32 420 74 20 F +41 32 420 74 21 [email protected] www.frij.ch Fondation Rurale Interjurassienne COURTEMELON LOVERESSE 14 Dossier Danièle Voisard, entrepreneuse de pompes funèbres En Suisse, selon l’Office fédéral de la statistique, quelque 64 000 femmes gèrent une entreprise familiale sur le plan administratif. La Jurassienne Danièle Voisard travaille en famille, certes, mais elle n’est pas dans les coulisses d’un secrétariat. Elle est d’ailleurs la seule femme en Suisse romande à être titulaire du diplôme fédéral d’entrepreneuse de pompes funèbres. Nous avons rencontré en juin dernier cette femme de 57 ans, au parcours professionnel peu commun. Texte Pascale Stocker Photos Danièle Ludwig En premier lieu, elle est employée de commerce, mais comme elle n’aime pas la routine et ne se voit pas rester devant un écran et une machine à écrire, elle a l’idée de faire hôtesse de l’air. Elle part 2 ans en Angleterre pour améliorer son anglais puis est engagée chez Swissair où elle restera 20 ans. «Ça me passionnait car j’avais des horaires totalement irréguliers, c’était toujours autre chose, il y avait aussi les inconvénients, mais cette irrégularité ça me plaisait, et surtout le contact avec les gens», expliquet-elle. Elle concilie aussi sa vie de famille; son mari quant à lui a été dans l’horlogerie puis responsable à l’AJADA (Association jurassienne d’accueil des demandeurs d’asile). «Jusqu’à 25 ans, narre-t-elle, j’ai voyagé pour mon plaisir, mon mari m’accompagnait souvent. Puis après, il y a eu les enfants, c’est lui qui s’en occupait avec l’aide d’une jeune fille au pair. Je ne partais pas très longtemps, mais je faisais quand même des longs courriers et ça durait 4 à 5 jours, après j’étais une semaine à la maison. On avait trouvé un bon système pour que les enfants n’en subissent pas trop les conséquences. Ils ne changeaient pas de lieu, ils étaient toujours dans leur maison, leur chambre, l’école, les copains, tout a suivi.» Elle rapatrie des corps L’idée des pompes funèbres naît au gré de différents stages, notamment chez de la parenté en Suisse allemande qui travaille dans le domaine et au contact de personnes âgées dans un home. En 1997, avec son époux, ils ouvrent leur propre entreprise. Elle volera encore jusqu’en 1998, année noire pour la compagnie helvétique à cause du crash d’Halifax lors duquel 229 personnes trouvent la mort. Elle était de réserve pour ce vol, son formateur fait partie des disparus. Cette tragédie l’incite à mettre fin à sa carrière d’hôtesse de l’air, mais lui permet aussi de vivre une épreuve particulière, elle doit rapatrier depuis les Etats-Unis deux corps dans la région de Bienne. «Cela a été une de mes premières expériences, en anglais, pour s’occuper d’un mort, Formation 15 Pour obtenir le brevet fédéral d’entrepreneur-se en pompes funèbres, Danièle Voisard a passé son examen en allemand, à Thoune. L’examen peut se dérouler en français, à condition toutefois qu’au moins 6 entreprises postulantes soient inscrites. pratique pendant 3 ans, se présente aux examens et obtient son diplôme en 2000. «J’ai eu un petit article, raconte-t-elle, évidemment ça a encouragé les autorités à nous faire confiance.» La voilà donc considérée comme une femme qui va de l’avant, qui peut gérer un métier plutôt masculin à la base. Tout en allemand être dans le métier», raconte-t-elle avec émotion. En Suisse, avec la nouvelle loi, on n’est pas obligé d’avoir un diplôme pour ouvrir une entreprise de pompes funèbres, tout le monde peut le faire. Quand Danièle Voisard commence dans le métier, on «la regarde un peu de biais». C’est une profession d’homme, à certains égards physique, car il faut porter les morts, les cercueils. Il lui faut sans doute pour s’affirmer un plus, elle envisage donc d’être diplômante, la condition première étant d’avoir un CFC, son bagage professionnel est plus que suffisant. Elle Danièle Voisard a passé son examen en allemand, à Thoune, son père était Bâlois, c’était un atout. L’examen peut se dérouler en français, à condition qu’au moins 6 entreprises postulantes soient inscrites. L’entreprise familiale des Voisard compte 4 personnes, Danièle, son époux et deux de leurs trois fils. «C’est sympa, dit-elle, parce que quand on a besoin d’un coup de main, comme c’est irrégulier, on peut s’appeler, ce n’est pas vraiment précis, qui fait quoi à quelle heure, on se répartit les tâches afin que chacun ait un moment pour soi dans la journée.» Un vaste domaine de tâches et de compétences En Suisse, il existe 1200 entreprises en pompes funèbres. Environ 200 brevets fédéraux ont déjà été délivrés, dont 10 en Suisse romande (et parmi ces 10, Danièle Voisard est la seule femme). Les directives de l’examen professionnel (établies sous l’égide de l’Association suisse des services funéraires) édictent notamment que les connaissances de l’entrepreneur/entrepreneuse de pompes funèbres avec brevet fédéral (selon le titre officiel) l’habiliteront à gérer de façon autonome une entreprise de PF, d’assister et d’aider avec respect les familles en deuil. Une fois l’examen réussi, le candidat se voit décerner un Brevet d’aptitude professionnelle par l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFTT). L’examen garantit «un exercice de la profession respectueux de l’ordre public, de la sécurité, de la santé publique ainsi que de la culture». Le travail des entrepreneurs et entrepreneuses s’inscrit dans un vaste domaine de tâches et de compétences. On peut notamment énumérer: les soins aux défunts, l’attention et le respect dus aux personnes touchées par le deuil selon une éthique, la préparation des obsèques, l’inhumation, l’incinération, le décor floral, l’assistance pour l’urne ou la pierre tombale, la prise en charge d’un corps sur un lieu d’accident, le transport des défunts de l’hôpital, de la maison de retraite, ou du domicile, soit au cimetière soit au crématoire, l’aide à la rédaction des faire-part ainsi que leur impression et leur publication. Gestion, droit S’agissant des obsèques, les PF remplissent les formalités écrites requises pour les églises et les autorités. Danièle Voisard fait observer que, de nos jours, de plus en plus de cérémonies laïques sont demandées, ce qui pose un problème de lieux car il n’est pas aisé de les trouver. Lorsqu’il est nécessaire d’organiser un convoyage de, ou vers, l’étranger, il faut prendre en considération les particularités culturelles et la législation du pays ainsi que les conventions internationales et, le cas échéant, se procurer des documents supplémentaires. Il est également nécessaire de posséder des connaissances en gestion d’entreprise: calcul de coûts, bases légales et directives en vigueur, TVA; dans certains cantons, les entrepreneurs-euses règlent les droits pour les proches que la personne défunte a désignés comme bénéficiaires à toucher une assurance de capital décès ou de rente en cas de décès. « Il faut écouter, conseiller, prendre du recul » - LQJ : Il y a des réticences du fait que vous êtes une femme? - Danièle Voisard: Au début oui, on dit, «elle n’aura pas la force», et maintenant, au contraire, je pense qu’une femme est appréciée. Il y a ce côté maternel. Les gens cherchent à être sécurisés, accompagnés. La mort, c’est une épreuve, on est là pour décharger les familles de multiples tâches, administratives notamment. Il faut expliquer aux familles leurs droits, les possibilités qu’elles ont. - Vous continuez à vous former? - Oui, tout particulièrement avec Rosette Poletti, que je trouve formidable, elle m’a beaucoup aidée. Techniquement, on ne peut pas apprendre beaucoup plus. Mais avec elle, c’est bien de réfléchir. On est des accompagnants. L’accompagnement du psychique, c’est vraiment important, l’essentiel c’est d’être soi-même, de parler avec son cœur. (…) Vous avez parfois trois, quatre personnes qui sont en pleurs, ça pourrait devenir contagieux, on apprend aussi à se protéger, mais aussi à être là pour la famille, avec de l’empathie. - Dans ce métier, le temps est important? - Oui, ce n’est pas du jour au lendemain qu’on apprend, l’expérience est importante. Chacun fait ses découvertes. On se rend compte qu’on ne peut pas avoir de préjugés. Parce qu’on n’est pas seulement confronté à la pratique - le défunt, on doit le soigner, le panser, le préparer, le coiffer, l’habiller, chacun a droit à des soins – mais le plus difficile à gérer, c’est l’accompagnement de la famille qui est parfois très beau, mais parfois très dur quand il y a des déchirements (…) Et bien sûr, le plus dur je dirais, c’est la mort d’un enfant, c’est tellement violent. - Il y a une part de sacerdoce, il faut être disponible, on est au-delà d’un simple commerce? - Parfois, on est appelé, comme pour les accidents ces derniers temps, à plusieurs reprises en peu de temps, c’est lourd parce qu’on encaisse la première réaction de la famille, le médecin et la police l’informent, mais la famille nous contacte pour un premier entretien, pour organiser les obsèques et souvent, là ils se déchargent, ils lâchent tout l’énervement, la colère, la révolte... Donc il faut écouter, conseiller, prendre du recul. - Que diriez-vous à quelqu’un de jeune qui veut se former? - Il faudrait qu’il ait quand même quelques années de maturité, 25, 30 ans, parce que c’est difficile d’entrer dans ces situations. Bon, il y a des jeunes qui n’ont pas de problème pour voir n’importe quoi, mais la famille, tout cet aspect-là nécessite de la maturité. Un décès qui est dans l’ordre des choses, pour une personne âgée par exemple, qui a fait son temps de vie, on va dire que c’est facile à accompagner, mais les morts violentes, les tragédies, c’est différent et plus exigeant. D’ailleurs, dans les examens, il y a un jeu de rôle, où en tant que postulant au diplôme de PF, on doit gérer une situation. 16 Dossier De « papa de jour » à « assistant parental » Il y a quelque 10 ans en arrière, alors qu’il est père au (il n’y a pas d’examen sanctionné par un diplôme). Depuis une année, foyer et sans travail, Florent Broquet saisit une opportunité ce système de cours obligatoires est encadré et soutenu financièrement peu habituelle pour un homme: garder ses enfants par le canton. Florent Broquet nous reçoit dans et ceux des autres de manière structurée, et partant, sa maison de Courrendlin, qui est professionnelle. Rencontre sympathique et zoom donc son lieu de travail, niché au cœur d’un quartier quadrillé d’hasur une formation particulière envisagée avec pragmatisme bitats fleuris, de chemins et de jardins colorés soigneusement ordonTexte Pascale Stocker nés. Photos Danièle Ludwig En 2005, les Crèches à domicile du secteur Delémont-Franches-Montagnes (CAD) cherchent du monde; par l’entremise d’une conversation avec la comptable des CAD, Florent Broquet se dit «pourquoi pas» et pose sa candidature. A l’époque, il ne sait pas qu’il existe une formation (qui se faisait d’ailleurs «sur le tas», selon l’expression familière), il était complètement dans l’inconnu. Pendant 6 mois, il suit des cours à Glovelier, étalés sur quelques après-midis et jours de semaine, et obtient une attestation reconnue au niveau cantonal. Il est donc passé du statut de «papa de jour » à celui d’«assistant parental». Il s’est fait une clientèle et se forme de manière continue, au fil des ans, en suivant régulièrement des cours, empilant attestation sur attestation de travail pour s’occuper de leurs enfants, on panache… – Vous avez donc une bonne expérience depuis 2005. Comment ça marche, c’est à la demande, à la prestation, vous avez un salaire? – On est payé par enfant, 8 francs, les parents paient aux crèches et les crèches nous paient en rapport avec leur salaire (n.d.l.r, celui des parents), en fait on est fonctionnaire d’état. Donc, ça peut varier de – Y-a-t- il beaucoup d’hommes qui 500 fr. à 4000 fr. (…) font ce travail? – Pour le secteur des CAD, donc – C’est la centrale qui distribue région Franches-Montagnes-Delé- ou les parents qui viennent vers mont, je suis le seul, et il y en a 1 à vous? Porrentruy (CADA). Et au total, on – Il y a les deux, après c’est moi est plus de cent (n.d.l.r, en fait il y qui décide si je veux ou pas, on a sur le canton quelque 150 per- ne m’impose rien, les crèches sonnes qui sont assistant-e-s pa- n’imposent rien, les parent télérental-e-s). phonent, passent ici, ou passent – Ça reste très féminin… directement par les crèches et on – On y vient petit à petit, il y a des fixe un rendez-vous et ils viennent hommes qui diminuent leur temps voir. Les parents décident aussi s’ils Formation 17 «Un public très hétérogène» Avant 2008, celui, celle, qu’on appelle aujourd’hui assistant-e parental-e (AP) est formé-e sur le tas. De 2009 à 2013, des formations sont dispensées de manière différente par les CADA (Crèches à domicile du district de Porrentruy et du Clos du Doubs) et les CAD (Crèches à domicile des districts de Delémont et des Franches-Montagnes); en 2013, une convention entre CAD-CADA et AvenirFormation est passée afin que la formation soit commune et uniformisée, avec un cours de base de 64 périodes, puis ensuite des cours de formation continue au gré de 16 périodes par an. AvenirFormation est l’unité de formation continue du Centre jurassien d’enseignement et de formation (CEJEF); c’est donc elle qui organise les cours d’AP et qui octroie les attestations de suivi de ses cours sans lesquelles les AP ne peuvent pas pratiquer. En 2014, on dénombre un total de 148 personnes qui ont suivi les cours de base et de formation continue. Aucun examen ne sanctionne la formation d’AP qui est considérée comme une activité accessoire, s’inscrivant parfois dans une période particulière de la vie des AP; elle touche un «public très hétérogène», explique Christophe Cattin, le directeur d’AvenirFormation. Public qui va donc des grands-parents aux personnes disponibles, sans enfant et désirant travailler à domicile, en passant bien sûr par des mères – et des pères! – donc autant de personnes qui ne cherchent pas nécessairement à suivre un cursus écrit et diplômant dans le domaine en question. On aura compris que les deux associations précitées de crèches à domicile accomplissent, pour que tout cela fonctionne, un solide travail de supervision (voir leur site). Florent Broquet, assistant parental, ici, dans sa maison de Courrendlin qui est aussi son lieu de travail. «Le contact avec les enfants, les parents, c’est varié, jamais la même chose, il y a toujours des surprises, je ne le fais pas par défaut, je le fais parce que j’aime cela.» ne veulent pas, donc on est assez libres, les crèches à domicile supervisent, aident, demandent. (…) En fait, les crèches sont saturées, à Courrendlin il y a une file d’attente, on est débordé, la coordinatrice le dit régulièrement. – Il faut avoir de l’espace pour accueillir? – Les normes c’est 3 enfants, après on a des dérogations, on peut aller jusqu’à 6. On ne peut pas avoir 6 bébés. Moi, j’ai des enfants depuis 4 ans et jusqu’à 7 ans. – Et dans le village, vous vous promenez avec des ribambelles? – Au maximum 4 avec un dans la poussette. Et on a une belle place de jeux ici. – Ça peut faire de solides journées? – Parfois je commence à 6 h 15, le dernier peut partir vers 17 h, donc des journées de 10 heures, mais que la semaine, pas le week-end, et le mercredi je m’octroie un congé pour le réserver à mes enfants. Les matières abordées On apprend en consultant le site d’AvenirFormation que les cours de base traitent des matières suivantes: rôle de l’AP, relation avec les parents, droits, obligations et devoirs, bientraitance psychologique, maltraitance, développement psychoaffectif et comportemental de l’enfant, attachement et limites, développement de l’enfant, rythmes et besoins, certificat de samaritains (Urgence chez les petits enfants), alimentation, soins et psychomotricité, sécurité routière. La formation continue quant à elle laisse une large part à l’échange, à la discussion, à la réflexion sur les diverses expériences des participants; s’inscrivent aussi les domaines de la médication (allopathie, homéopathie, médecines naturelles) ainsi que de la communication (secret de fonction, tri des infos, formulation) et autres ateliers goûters! En 2015, des cours de massage et de gymnastique sont envisagés. • Plus d’infos: pour les Crèches à domicile des districts de Delémont et des Franches-Montagnes: www.cadjura.ch; pour les Crèches à domiciles du district de Porrentruy et du Clos du Doubs: www.cadajura.ch; pour les cours de base et de formation continue d’AvenirFormation: www.avenirformation.ch/fr/SanteSocialEducation-et-petite-enfance/Auxiliaire... – Ça vous plaît, qu’est-ce que vous aimez? – Le contact avec les enfants, les parents, c’est varié, jamais la même chose, il y a toujours des surprises, je ne le fais pas par défaut, je le fais parce que j’aime cela, et ça s’est structuré au fil du temps. – Autour de vous, comment est perçu votre travail, en tant – Quand vous étiez jeune, vous qu’homme? vouliez faire cela? – En 1996, quand je promenais ma – Non, je ne me voyais pas là-de- petite fille dans le village, j’étais un dans, mais dans un truc plus mas- des premiers, on m’avait surnommé culin, maintenant c’est parfait, je «l’homme à la poussette»! suis à la maison, j’ai pu élever mes enfants (n.d.l.r. sa femme est insti- – Ça vous contrariait ? tutrice et ses enfants ont 15, 18 et – Non, ça me passait au-dessus. 22 ans), j’ai 45 ans, j’aide les autres Après, quand j’étais papa de jour, parents. Et il faut dire que j’ai tou- chez certains parents ça passait jours eu un contact plus facile avec mal, on m’a traité de pédophile... ou on disait: «Il doit être homosexuel.» les enfants qu’avec les adultes. – … ???!! mais c’est grave, c’est calomnieux… – …moi j’ignore, c’est leur problème, je suis au clair, les crèches sont au clair, ma femme est au clair, encore maintenant, il y a des parents qui refusent de me confier leurs enfants parce que je suis un homme, c’est vrai qu’au début ils ont eu du mal, ça les surprend, mais certains m’ont fait confiance. Les garçons sont contents parce qu’ils peuvent jouer à des jeux plus masculins, ils trouvent que c’est chouette. Formation 19 Derrière les feux des projecteurs Gil Ceré (ci-dessus) propriétaire de GC-Tech à Reconvilier, maître d’apprentissage et intervenant externe dans la formation de techniscéniste: « … il y a de plus en plus de festivals, de fêtes d’entreprise ou de village, dans lesquels l’esthétique occupe une place de plus en plus importante. » DR Ah l’été, les festivals, la musique! L’artiste adulé, applaudi! On en oublierait presque que tout cela ne serait possible sans les petites mains de l’ombre, ces techniciens qui ne sont pas sous les feux des projecteurs, mais les installent et les dirigent. Depuis trois ans existe une filière de une grande importance à ce que notre apprenti connaisse toutes les dimensions du métier, c’est pourquoi, au cours de sa formation, il devra effectuer au moins six stages hors entreprise… mais tous les patrons ne sont pas aussi exigeants. – La formation proposée par la Manufacture est-elle satisfaisante ? alliant apprentissage en entreprise et cours théoriques – Oui et non. Quatre ans peuvent sembler longs, mais quand on sait prodigués par La Manufacture à Lausanne. que le but est de former les apprenTexte Alan Monnat tis à l’ingénierie du son, à l’éclairage, à la vidéo, à la conception et Entretien avec Gil Ceré, propriétaire plus de festivals, de fêtes d’entre- à la construction de structure ou de GC-Tech à Reconvilier, maître prise ou de village, dans lesquels encore aux notions indispensables d’apprentissage et intervenant ex- l’esthétique occupe une place de terne dans la formation. plus en plus importante. formation de techniscéniste, de type dual, – Comment vous êtes-vous formé à ce métier ? – Au départ, j’étais ébéniste et je me suis lancé dans la technique de spectacle petit à petit... Jusqu’alors, il n’existait aucune formation particulière, si ce n’est des cours de perfectionnement en son ou en éclairage, contrairement aux pays voisins. – Comment a évolué ce marché au cours du temps ? – Avec la télévision et les shows à l’américaine, la demande a explosé. Avant, dans les spectacles de gym par exemple, on se contentait de deux ou trois loupiottes; maintenant, les organisateurs veulent du spectaculaire. Et il y a de plus en – Quels sont pour vous les principaux avantages de ce métier ? – Sa diversité. Un jour on s’occupe de l’arrangement lumière d’un concert de rock, le lendemain de la sonorisation d’un concert lyrique ou de la mise en valeur d’un bâtiment historique. Les inconvénients? Les horaires! On travaille principalement le soir et les week-ends… quand les autres font la fête. – Cette diversité se retrouve-telle dans toutes les entreprises formatrices ? – Non, loin de là. Si l’apprenti est engagé dans un théâtre, son métier sera beaucoup moins varié que dans une entreprise généraliste comme la nôtre. De plus, j’attache de sécurité, ça fait beaucoup! Si je compare cela à ma formation d’ébéniste : en quatre ans, je n’ai appris qu’un métier, pas six ou sept ! – Quelles qualités doit posséder un techniscéniste ? – Il doit être indépendant et débrouillard, jouir d’une bonne condition physique et n’avoir pas deux mains gauches! Une bonne connaissance de l’anglais est aussi souhaitable, tout autant qu’un intérêt pour les arts de la scène. A cela il faut encore ajouter un penchant pour la technique et l’informatique et, enfin, il ne faut pas souffrir du vertige. La formation Pour obtenir son titre de «techniscéniste CFC», l’apprenti devra suivre un cursus de 4 ans. Durant les deux premières années, il se rendra deux jours par semaine à La Manufacture à Lausanne; un seul jour durant les deux années suivantes. A la Manufacure sont enseignés: sonorisation, vidéo, scène, effets spéciaux, intégration de médias, électricité, sécurité, production, gestion du matériel, électrotechnique, mathématiques, sciences naturelles, anglais, culture générale et sport. Les places d’apprentissage ne sont pas très nombreuses. Dans la région, parmi les entreprises qui forment déjà un apprenti, on trouve: GC-Tech à Reconvilier, Sound Patch à Colombier, le Centre Culturel de Delémont, le Théâtre de l’Heure Bleue à La Chaux-de-Fonds, Le Théâtre du Passage à Neuchâtel ou encore Eclipse à Bienne. La Manufacture est intégrée à la Haute école spécialisée de Suisse Occidentale et délivre (entre autres) des titres de niveau bachelor et master en danse et en théâtre. Depuis 2011, elle accueille l’Ecole professionnelle des techniscénistes. UNE ENTREPRISE DE DÉMOCRATE MEDIA HOLDING ZÉRO ÉMISSION CO2 Avec sa rotative équipée de sécheurs à ultraviolet et sa nouvelle presse offset de dernière génération, installée au printemps 2014, Pressor innove et apporte sa contribution à la lutte contre le réchauffement climatique. Le document que vous tenez en main a ainsi été imprimé au moyen d’encres sans solvant selon un procédé novateur de séchage ne CENTRE D’IMPRESSION ET D’ARTS GRAPHIQUES générant aucune émission de dioxyde de carbone (CO2). 6, route de Courroux 2800 Delémont Tél. +41 (0)32 421 19 19 27, rue du Midi 2740 Moutier Tél. +41 (0)32 494 64 00 www.pressor.ch Annonce Pressor 197x128 LWC.indd 1 CENTRE D’IMPRESSION ET D’ARTS GRAPHIQUES 18/08/2014 15:11:49 Formation 21 Dès septembre prochain, Chantal Sylvestre effectuera un master en physique à temps partiel dans une université danoise. DR Le parcours pluriel et éclectique d’une jeune femme déterminée Chantal Sylvestre est une Fribourgeoise de 29 ans qui étudie pour l’heure au Danemark. Son jeune âge n’empêche pas que sa biographie – tout particulièrement en ce qui concerne son cheminement professionnel et de formation – affiche une richesse faite d’orientations plurielles et dont les étapes nous avaient été transmises par le Bureau de l’Egalité de la république jurassienne, dans le cadre d’une information concernant les femmes qui ont un parcours ne correspondant pas au profil conventionnel féminin. Propos recueillis par Pascale Stocker Ainsi, cette jeune femme déterminée, qui après s’être orientée vers la vente en sortant de l’école obligatoire, se retrouve donc, quelque 10 ans après, à étudier dans une université danoise. formations comme informaticienne ou laborantine en physique (mes premiers choix à l’époque) ça relevait quasi de l’impossible. Peu d’entreprises engagent des «pré-prof» pour ce genre de métier. Et le lycée n’est pas une possibilité offerte à Entretemps, elle aura passé par un cette section. apprentissage commercial (avec en plus un an de pratique), un – Le choix de l’Ecole de commerce apprentissage d’informaticienne correspond-il à un objectif à long avec maturité technique au retour terme? de l’Angleterre (4 ans), puis enfin – Non, durant mon année de vendes études de microtechniques à la deuse j’ai postulé à environ 150 places en Suisse romande pour des Haute Ecole Arc ! apprentissages dans une dizaine Elle a accepté de répondre à nos de métiers différents, tous dans la questions, depuis sa lointaine rési- technique ou en relation avec (desdence nordique. sinatrice, mécanicienne de précision, géomaticienne, laborante... et aussi employée de commerce dans – Votre parcours est vraiment des entreprises de construction ou riche en rebondissements. A de production). Je suis curieuse et quoi correspond ce choix, lorsque du coup c’est facile de trouver dans vous quittez l’école obligatoire chaque métier quelques chose d’aller tout de suite dans la vente, d’intéressant voire de passionnant. était-ce par obligation, par désir C’est une entreprise d’installation de gagner votre vie tout de suite, sanitaire à Villars-sur-Glâne qui par fatigue de l’école…? m’a engagée comme employée de – J’ai pris la vente car j’étais en commerce. C’était une expérience section «pré-prof» et accéder à des sympa avec des gens vraiment agréables à qui je dois beaucoup. – La microtechnique n’était pas Et j’ai beaucoup appris. imprévue, j’ai toujours aimé la précision, l’exactitude et les choses – Que s’est-il passé, pourquoi ce faites avec rigueur et soin. J’ai eu virage en direction de l’informa- beaucoup de plaisir à l’étudier et tique, ce voyage en Angleterre? je n’ai jamais ressenti de presD’autres objectifs à long terme sion ou de changement de comont-ils mûri dans votre esprit, le portement de la part de mes collèplaisir insatiable d’apprendre? gues provenant du fait que j’étais – Mes décisions sont toujours ré- une femme dans un milieu fléchies et analysées avant d’être d’hommes. mises en pratique (réalisation, conséquence, faisabilité, conces- – Et enfin, pourquoi, comment, sion...). L’Angleterre c’était pour le Danemark? apprendre la langue. J’avais l’im- – Par envie d’aller plus loin et pression que cette dernière ou- j’aime les pays du nord. J’ai posvrait des portes tout aussi bien tulé pour une place de stage dans en Suisse que dans le monde pour une université au Danemark après beaucoup de métiers. L’informa- mon bachelor. A la fin de mon tique c’était pour être dans un stage, mon contrat a été étendu et champ suffisamment vaste pour dès septembre prochain, j’effectue avoir toujours quelque chose de un master en physique à temps parnouveau à apprendre. tiel dans cette même université. – Les microtechniques, est-ce une découverte totalement imprévue? Que vous est-il arrivé? Ce domaine n’est-il pas un espace masculin, comment le vivezvous? Peut-on dire que vous avez trouvé votre voie? – Une question plus personnelle, avez-vous des obligations familiales? Votre vie professionnelle a-t-elle toute la priorité, conciliezvous les deux? – Concilier les deux n’est pas un problème. 22 En coulisses Tous en scène! Rencontre avec Marie-Jeanne Liengme, une animatrice théâtre pour qui l’aspect pédagogique de son métier est essentiel, car selon elle, il donne du souffle, de l’esprit, à un art aussi complexe qu’enrichissant. Texte Sophie Christe Photo Roger Meier «On se connaît, il me semble», tente MarieJeanne Liengme au début de notre entretien. Pas étonnant que cette blonde souriante, posée et sûre d’elle croie reconnaître des visages inconnus. En effet, son agenda ne désemplit pas entre son office de directrice de l’association Cours de Miracles et ses interventions en tant qu’animatrice théâtre. Elle en dit un peu plus sur cette dernière profession, placée au strapontin des métiers du théâtre. «En fait, les animateurs théâtre sont un peu comparables à des médecins généralistes: très polyvalents, ils s’associeront à des spécialistes si la demande se fait plus spécifique.» Mais ici, point de malades, de blouses ou de seringues. Ce que Marie-Jeanne infuse à ses nombreux élèves, c’est sa passion pour le théâtre comme outil ludique, mais aussi de réflexion, d’expression, de création et d’abstraction, sur scène comme au quotidien. ‑ Avec qui travaillez-vous? ‑ Mon plus jeune élève a 4 ans, il est à l’école enfantine; le plus âgé a 94 ans et séjourne dans un EMS. Nous travaillons le plus souvent sur demande, en offrant des prestations sur mesures, de l’animation ponctuelle au spectacle suivi pendant plusieurs mois. Je travaille avec des écoles, des classes spéciales, des personnes handicapées, des vieux, des jeunes, mais aussi avec des chorales par exemple. La plupart de mes élèves sont des amateurs. ‑ Quelles sont les qualités d’une bonne ani‑ matrice théâtre? ‑ Il faut tout d’abord avoir de bonnes bases au niveau du théâtre: voix, expression corporelle, mais aussi en théorie, techniques et histoire du théâtre. Et puis, l’aspect pédagogique est très important. Il faut aimer transmettre sa passion, aimer être un médiateur. Mais je préfère utiliser le terme animateur car il contient la racine «anima» qui se traduit par l’«âme, le souffle de vie». C’est ce que fait l’animateur théâtre, il insuffle l’esprit du théâtre. J’ai affaire à des personnes très différentes et leur rapport au théâtre se construit très progressivement, comme un nouveau langage qu’on apprendrait. Je suis persuadée que tout le monde en est capable. Mon travail consiste à creuser et à développer des étincelles de théâtre qui surgissent parfois dans des moments minuscules et inattendus, comme chez cet adolescent, qui, pris de panique, a produit un croassement des plus étranges et s’est finalement révélé être un bruiteur hors pair! A travers mon avis et mon œil professionnel, un élève peut transformer ce qu’il considère comme une faute en une qualité. ‑ Pourquoi passer par le théâtre? ‑ Le théâtre est un art très complexe. Il passe par l’écoute, la vue, les mots, les intonations, la position du corps, etc. J’essaie de faire comprendre aux personnes avec lesquelles je travaille que le théâtre, ce n’est pas ânonner un texte que l’on a appris par cœur. L’important, ce n’est pas ce que l’on dit, mais la manière de l’exprimer avec le corps, la voix, la configuration de l’espace. En théâtre, on appelle cela la polysémie du monde. C’est un point commun à beaucoup d’arts de la scène, comme la danse ou la musique. De plus, au théâtre, tout le monde sait que ce qu’on voit est faux. Et c’est justement ce qui est intéressant, car le théâtre peut parler de la réalité en proposant une lecture plus profonde, plus humaine, plus abstraite, en ouvrant de nouvelles perspectives. C’est cette complexité et cette réflexion sur le monde qui font la saveur du théâtre, contrairement à la télé-réalité qui nous livre une version crue, plate du réel. La saveur, comme en cuisine, procure du plaisir. Et ça se voit! En 2013, par sa directrice Marie-Jeanne Liengme, l’association Cours de miracles recevait le Prix d’encouragement de la culture et des sciences de la Ville de Delémont. Animateur de théâtre, profession à part entière L’animation théâtrale est une profession plutôt récente. Après des études de français, d’histoire et de psychologie, Marie-Jeanne s’est formée sur le tas, auprès de divers intervenants belges, suisses et français. Dans la culture francophone particulièrement, la profession tarde à s’imposer. Cela est dû, explique la directrice de Cours de Miracles, au fait qu’il existe une hiérarchie très forte dans le monde du théâtre, qui tend à déprécier le rôle de l’animateur théâtre, comme celui du simple technicien. Cependant, on s’est bien vite rendu compte que les salles de théâtre se vidaient peu à peu. «On appelle cela l’effet "nuques blanches". Le Jura, grâce à sa maturité théâtre et de nombreuses interventions dans les écoles a quelque peu échappé au phénomène. Mais allez au théâtre du Passage à Neuchâtel et vous ne croiserez que des personnes âgées.» Cette perte d’intérêt de la jeunesse pour le théâtre a provoqué un prise de conscience passant par la valorisation du statut de l’animateur. Pourtant Cours de Miracles, première association romande à dispenser cette formation, a dû longtemps se battre pour faire admettre que l’animation théâtrale est une profession à part entière, et non pas un passe-temps de metteur en scène ou de comédien ratés. GYMNASES ECOLE DE MATURITÉ SPÉCIALISÉE ECOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE BIENNE ET MOUTIER Au sortir de la scolarité obligatoire, le Centre jurassien d’enseignement et de formation (CEJEF) vous offre une large palette de formations : ADMISSIONS 2015 Gymnases (maturité monolingue et maturité bilingue), Ecole de maturité spécialisée (certificat de culture générale et maturité spécialisée) et Ecole supérieure de commerce, Bienne et Moutier Portes ouvertes à Bienne Gymnasium Biel-Seeland : Samedi 25 octobre 2014 de 9 h à 13 h • Ecole professionnelle technique • Ecole des métiers techniques • Ecole supérieure technique (post-CFC) ➞ Portes ouvertes: 26 et 27 septembre 2014 Cité des Microtechniques, Porrentruy www.divtec.ch Gymnase français de Bienne : Samedi 25 octobre 2014 de 9 h à 13 h Ecole supérieur de commerce : Samedi 25 octobre 2014 de 9 h à 13 h Portes ouvertes à Moutier EMSp : samedi 8 novembre 2014, de 9 h à 12 h. Soirée d’information Berne : mardi 21 octobre 2014, 20 h, à l’aula de l’Ecole cantonale de langue française. St-Imier : mercredi 22 octobre 2014, 20 h, à l’école secondaire. Les conditions d’admission seront précisées lors des portes ouvertes ainsi que lors de la soirée d’information à Berne. GYMNASES • Ecole de culture générale • Ecole des métiers de la santé et du social <wm>10CAsNsjY0MDA00TUyszQyNgUAoapteg8AAAA=</wm> ➞ Portes ouvertes: 15 novembre 2014 Les études gymnasiales durent trois ans en dehors de la scolarité obligatoire. La possibilité d’effectuer une maturité gymnasiale bilingue est offerte à celles et ceux qui le souhaitent. Délai d’inscription <wm>10CFWKKQ6FQBAFT9ST1zvQkuDIFz_4MQTN_RWLQ5SoVK1recPLvPy25V8MsJHEKOolEc08K01aZBYSInefMLixBo-fn9huU_TnISRBOgZyJdUeYe3cjwtOu3FkcgAAAA==</wm> Faubourg des Capucins 2, Delémont www.ds2a.ch Lundi 2 février 2015 à l’adresse suivante : GYMNASE FRANÇAIS DE BIENNE Rue du Débarcadère 8 2503 BIENNE ECOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE Préparation à la maturité professionnelle commerciale : Délai d’inscription Samedi 14 février 2015 à l’adresse suivante : ECOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE Rue des Alpes 50 2502 BIENNE • Ecole de commerce • Ecole professionnelle commerciale • Ecole supérieure d’informatique de gestion (post-CFC) ➞ Portes ouvertes: 22 novembre 2014 Rue de l’Avenir 33, Delémont www.ec-jura.ch • Lycée cantonal ➞ Portes ouvertes: 10 janvier 2015 Place Blarer-de-Wartensee 2, Porrentruy www.lycee.ch www.cejef.ch ECOLE DE MATURITÉ SPÉCIALISÉE préparation aux formations de la santé et du travail social : Délai d’inscription Samedi 14 février 2015 à l’adresse suivante : ECOLE DE MATURITÉ SPECIALISÉE Pré Jean-Meunier 1 2740 MOUTIER FORMALITÉS D’INSCRIPTION ET RENSEIGNEMENTS Formalités Les Ecoles secondaires distribuent les formules officielles et se chargent ensuite de les rassembler et de les faire parvenir, selon la filière visée, au Gymnase français de Bienne, à l’Ecole de maturité spécialisée de Moutier, respectivement à l’Ecole supérieure de commerce de Bienne. Renseignements Ecole supérieure de commerce : Rue des Alpes 50 - 2502 Bienne, Tél. : 032 328 32 00 Gymnase français de Bienne : Rue du Débarcadère 8, 2503 Bienne, Tél. : 032 327 06 06 Ecole de maturité spécialisée : Pré Jean-Meunier 1, 2740 Moutier, Tél. : 032 494 52 80 Les recteurs : Aldo Dalla Piazza et Leonhard Cadetg <wm>10CAsNsjY0MDA00TUyMzG0NAYAmoHNmQ8AAAA=</wm> <wm>10CFWKKw6AQAwFT9RN29fHr5KsIwiCX0PQ3F_xcYgRk5llSRb9mOu61y1N1UK8CxuR5FDCmX3HAkYqXf3pkwEwJ_H7xeIxaHsfUYprMwhcbGgeY7mO8wbK5ozycgAAAA==</wm> Gros u d t n a h C le r u o 1 billet p es offerts g a t n a v ’a d s c n a et 115 fr rt 2. a t S e t p m o c n ’u à l’ouverture d Le compte Start 2, indispensable au kit du festivalier Reçois ta Startbox à nos guichets. Offre valable pour les 15-24 ans, jusqu’au 31 août 2014. www.bcj.ch