DP Dans dans l`eau pour la galerie

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16 rue de Beaune – 75007 Paris www.galeriehegoa.com « Danse dans l’âme » Romain Laurendeau (prix AFD 2014) « Danse dans l’eau » Jean-­‐Baptiste Courtier Du 18 juin au 24 juillet 2015 Romain Laurendeau Romain a étudié la photographie à l’ETPA à Toulouse où il vit. Il tire peut-­‐être sa force de la guérison d’une maladie qui a failli le rendre aveugle. En 2009, une transplantation de cornée lui sauve la vue et la vie, il a l’impression de renaître à la photographie. Dès lors, il décide de s’y consacrer corps et âme. Il alterne résidences d’artiste en France et documentaires d’auteur lors de ses nombreux voyages. Ses interrogations intimes le définissent tout autant que la curiosité qu’il porte a l’autre. Sa quête d’absolue, du vrai, peut certainement s’expliquer par l’interrogation d’un monde qu’il juge trop souvent superficiel. L’envers du décor, les histoires et les émotions simples sont alors pour lui, autant de sources d’inspiration. Cette recherche se voit sélectionné pour le prix Bayeux-­‐Calvados, le prix Roger Pic et obtient un coup de coeur de L’ANI. En 2012, il remporte le prix Leica summilux.net et, cas unique, les 2 zooms publics et professionnels du salon de la photo. Puis il expose au Japon où il sera remarqué par Jean-­‐Luc Monterosso, directeur de la MEP. En 2014, il intègre le studio Hans Lucas. Il reçu le 16 décembre 2014 le prix AFD remis à la MEP pour son reportage en Algérie « Sidi Moussa ». 16 rue de Beaune – 75007 Paris www.galeriehegoa.com Exposition « Danse dans l’âme » du 18 juin au 24 juillet 2015 «...Ainsi, je “danse” avec elles, en suivant leurs mouvements, anticipant leurs gestes, ce qui me donne l’impression de ne plus être simple spectateur photographique, mais bel et bien acteur. Il s’agit d’un procédé dans lequel tous les éléments, mécaniques ou humains, s’animent dans l’espace, en synergie. Je découvre un état de lâcher prise créatif où la spontanéité garde une place prépondérante, où l’accident prolifique bouscule une narration prévisible. Dès lors, ne traiter que le mouvement pour exprimer ce que je ressens paraît illusoire. Inexorablement, la notion de temps devient incontournable, le mouvement n’étant qu’une donnée mathématique, un phénomène visible de son écoulement. Pour une même chorégraphie, il peut être perçu comme une fresque onirique où juste comme un instant suspendu. La perception du temps devient relative. Il semble se dilater ou s’accélérer de façon étrange, aussi étrange et unique que peut l’être notre pouvoir de sentir et de faire ressentir. Me voilà entraîné dans une douce spirale étourdissante, échappant aux règles physiques élémentaires. Une spirale où mes repères s’évanouissent. Une spirale où vous demanderez l’heure, et où l’on vous répondra qu’il est l’heure de s’enivrer, de s’enivrer sans cesse, pour l’éternité ou pour un instant... Le temps d’une danse... » -­‐
Romain Laurendeau -­‐ Série danse dans l’âme -­‐ Abandon -­‐ 2007 Série danse dans l’âme -­‐ Rising -­‐ 2009
16 rue de Beaune – 75007 Paris www.galeriehegoa.com Jean Baptiste Courtier Jean-­‐Baptiste Courtier est né le 17 juin 1983, il vit et travaille à Paris. C’est en travaillant pour différentes agences de mannequins que nait sa passion pour la photographie. Sa rencontre avec Patrick Messina sera déterminante, il lui apprendra les maniements de la chambre 4×5 et lui prodiguera nombreux conseils. Il trouve dès lors rapidement du travail pour la presse et la publicité, un moyen pour lui de continuer ses travaux personnels. Jean-­‐Baptiste travaille actuellement sur sa prochaine série qui sortira la natation synchronisée des bassins traditionnels. Récompensé aux FotoWeek DC, Jean-­‐Baptiste exposera au cours du mois de novembre au Warner Theater de Washington. Exposition « Danse dans l’eau » du 18 juin au 24 juillet Série natation synchronisée Jean Baptiste Courtier crée des «templums» particuliers à partir desquels l’image s’édifie et s’enclot dans un but précis: faire sourdre le refoulé de l’inconscient. Les photographies deviennent de « beaux » prétextes à de puissants leviers pour perturber le réel. Le corps y avance presque nu; à demi « masqué » ou caché afin de séduire dans une économie théâtralisée. Des mots frustes (« Petit conne ») ou des poses alambiquées (mais saugrenues) perturbent le système de la « représentation ». Offrir de tels scenarii permet l’éclosion du théâtre de la drôlerie plus que la cruauté. 16 rue de Beaune – 75007 Paris www.galeriehegoa.com Parfois la fantaisie insidieusement libidineuse inscrit un récit. Il fait passer de la sphère de pulsions entravées au pays où tout est permis. Un éléphant rose envahit les routes, des naïades forgent des appels par leurs effets-­‐sémaphores de leurs jambes. L’émergence prend donc des chemins de traverse en une théâtralité polymorphe. L’espace imaginaire est peuplée d’actes qui deviennent une manière de débrancher l’ordre établi. Jean Baptiste Courtier invente donc des fables optiques dans laquelle un principe de plaisir trouve toujours son compte et permet de franchir une frontière fictive entre le cérémonial du réel et la dérision de cérémonies plus ou moins secrètes. Plus besoin de soulever des jupes. Les cuisses se laissent voir. Mais souvent il n’y a plus quelles. D’où le désarroi du voyeur. Jouir se complique. Il faut aller à l’aveuglette. En imaginant dans de grands parcs du Mozart pour l’occasion. Parce que de tous les musiciens il est le plus déluré, le plus génial. Reste des entrechats dans la profondeur des lacs. Informulée, informulable, une angoisse s’accroche ainsi en une réalité extérieure pourtant ironisée où elle s’inscrit pour la perturber. Le monde devient soudain un théâtre fléché par l’intempestif d’une délinquance calculée et aux effets les plus mystérieux. La mise en équation du familier et de l’étrange, de l’érotisme sophistiqué et de la nature s’effectuent en un acte qui peut sembler dépourvu de profondeur (sinon celle de l’eau) mais qui de fait est astucieusement pensé afin de créer des confusions mentales. Jean Baptiste Courtier est donc le profanateur des idées reçues à travers des images léchées ou brutes et pour un spectacle dont le metteur en scène s’amuse des conséquences. -­‐
Jean-­‐Paul Gavard-­‐Perret-­‐ Série natation synchronisée -­‐ Le château -­‐ 20 Série natation synchronisée -­‐ Le lac 02 -­‐ 2013