1O ANS - Lycée Paul

Transcription

1O ANS - Lycée Paul
Avril 2016
n° 11
Le journal du lycée Paul-Louis Courier
fondé en 2006
Gratuit
POPOLYPTIC’
«Parler est bien, écrire est mieux; imprimer est excellente chose. Car si votre pensée est bonne, on
en profite ; mauvaise, on la corrige et l’on profite encore.» Paul-Louis Courier
1O ANS !!
Éditorial
SOMMAIRE
La vie du lycée
« Sinon l’enfance, qu’y avait-il alors qu’il
n’y a plus ?» S.J. Perse
T
out y était peut-être déjà puisque ces
têtes blondes ou brunes de dix ans,
ces croqueurs de nature, buveurs de coca,
amis des animaux, rêveurs, rieurs, curieux,
sérieux, étonnés et profonds sont toujours
ceux-là, les mêmes, qui n’en perdent
pas une miette, songent, s’interrogent,
voudraient savoir, et ouvrent grand les yeux
sur le monde. La preuve : mûris, grandis,
élèves ou professeurs au lycée Paul-Louis
Courier, ils sont devenus les journalistes du
Popolyptic.
Ce numéro spécial, un record de pages ! fait
comme toujours la part belle à l’actualité
du lycée : les danseurs champions, les
musiciens qui espèrent un public nombreux
au fil de leurs concerts en salle polyvalente
ou ailleurs (toujours annoncés par
affichage), les découvreurs et explorateurs
de pays, expositions et spectacles.
Ce numéro 11 célèbre aussi les dix
ans d’existence du journal, évoque sa
fondation avec Madame Doucet et propose
de revenir sur ces dix dernières années
dans l’actualité, la technique, la langue, la
mode, la chanson. 2006-2016 : difficile de
cerner une décennie, de reconnaître à coup
sûr ce qui déjà fait date, ce qui marque un
tournant, une étape, un début. On a essayé
de capter une atmosphère et de repérer
l’essentiel en mêlant souvenirs-souvenirs
et enquête minutieuse. Mais vous avez un
droit de réponse dans le prochain numéro
Repérez l’un de nous dans le lycée (facile,
vous avez déjà la photo ... à vieillir à peine !)
et confiez-lui un oubli majeur, une pépite
cachée dans cette rétrospective somme
toute très partiale.
A moins que sur le thème de la NUIT, dossier
du prochain numéro, ou sur quelque autre
sujet qui vous tient à cœur, vous n’ayez
une proposition d’article. Rédigez, nous
sommes là pour vous faire entendre.
Agnès Devillard
L’UNSS Danse
De nouveaux guides
5 révélations choc…
Réflexion Philosophique
Étudier à l’étranger (2)
Escapade parisienne
La double inconstance
Japan Festival 3
4
5
6
7
8
8
9
Dossier
Naissance d’un journal
Dix raisons d’être heureux Dix résolutions Dix Commandements
Dix films, Dix livres
Dix spots incontournables
Dix événements
Dix chansons
Dix inventions
Dix expressions
Le Grenier
10
10
11
11
12
13
14
15
15
16
17
Les experts
Film, Série
18
Livres19-20
Le Popolyptic’
L’équipe de rédation
Clémentine Audebert, Hugo Beaufreton, Ariane
Brizard, Clotilde Corcelle, Imany Czubowski,
Maïwen Deflandre, Vinciane D esbois , Victoria Devy, Antoine Francelle, Pauline Galmiche, Jeanne Gasnier,Paul Gervaise,Emma
Hubert, Alice Jeanjacques,Lola Loubet, Maël
Ravard, Hugo Richard, Maëlle Roussel,Ambre
Seigneur, Ophélie Sordet, Inès Tilin, Elie
Toquet, Malo Toquet, Amélie Vanderberghe,
Anna Venon, Marin Chapoutot, Jean-Sébastien
Gey, Brieuc Massicard, Gaspar M.
Direction de la rédaction :Agnès Devillard, Isabelle Knor, Caroline Gaume
Maquette : C. Gaume
Imprimerie spéciale
POPOLYPTIC’
2
- LA VIE DU LYCÉE –
Paul-Louis Courier est en route
pour les championnats de France
de l’UNSS danse !
C
ertes... mais qu’est-ce que c’est que l’UNSS ? C’est
l’Union Nationale des Sports Scolaires qui propose des activités encadrées par un professeur d’EPS
du lycée et pratiquées seulement par des élèves volontaires. Selon les affinités du professeur et les demandes
des élèves, il peut s’agir de handball, de rugby, de cross,
d’athlétisme ou d’équitation ...
Jusqu’à présent, personne ne s’était aventuré en
danse au lycée ... jusqu’à ce que des élèves de TMD
décident de former un groupe de danseurs (Jazz et
Contemporain) et de présenter une chorégraphie aux
Championnats Académiques de Danse UNSS, à Loches,
le 9 mars dernier. Et le groupe est arrivé premier ! Il se
retrouvera donc le 9 mai à Romans-sur-Isère, près de
Grenoble, pour affronter tous les lycées de France en
compétition...
J’ai participé plusieurs fois aux Championnats de
France avec mon Collège. C’est tout naturellement que
j’ai proposé à des élèves de ma classe de se lancer dans
l’aventure. Ils ont tous de suite été partants. Au départ,
on était 10, mais comme on devait se réunir une fois par
semaine et s’investir à fond, on a en a perdu 3 en cours
de route. Le groupe s’est donc retrouvé une heure et
demie le vendredi au Conservatoire, depuis le mois de
janvier, pour travailler sur la chorégraphie. On a choisi
le thème de l’intimité. Les danseurs ont pu s’exprimer
sur «auto-portrait», «duos-contact», «solitude» etc...
Plusieurs musiques ont été proposées, trois morceaux
ont été choisis. Ensuite, le travail a avancé et a évolué
selon les suggestions de chacun.
La chorégraphie présentée à Loches dure 8 minutes,
mais elle va être retravaillée pour Le Championnat de
France : « on peut toujours s’améliorer » déclarent les
danseurs. Il faut la faire adhérer le plus possible à l’argument : « Face au jugement, au regard de l’autre ; face
au contact doux, timide, cru... Pour en revenir à l’innocente enfance ; face à l’absence de lâcher-prise, l’intimité finit par éclater au grand jour. Comment suis-je face à
la puissance du groupe, je suis... intime ».
Rendez-vous dans le prochain Popolyptic’ pour l’annonce des résultats. En attendant, on croise les doigts !
Lila Geneix
Le goût du sans
L
e mardi 26 janvier à 18h, un concert a eu lieu dans
la salle polyvalente de Paul-Louis Courier.
Deux belles voix, une guitare, un piano et même une
assistante percussions : tout pour un petit moment
sympa. Nous n'avons même pas eu à chercher des
places à travers la foule (25 personnes …) avant que le
concert ne commence.
Le répertoire doux et un peu mélancolique a été
dynamisé par des chansons joyeuses et l'organisation
un peu bancale a apporté une ambiance plutôt
conviviale.
Après un tonnerre d'applaudissements à petite
échelle pour les artistes, la MDL a lancé une tombola
pleine de rebondissements (si si, je vous assure). À la
clef, une trousse Beatles, des cordes de guitare et une
affiche du concert dédicacée, bref, de quoi faire rêver.
Prochainement, venez grossir le nombre de
spectateurs dans les concerts, on passe toujours un
excellent moment, vous ne serez pas déçu !
Maï D.
POPOLYPTIC’
3
- LA VIE DU LYCÉE –
De nouveaux
guides
de présentation, nous pouvions par contre dessiner
des symboles ou des dessins.
Pour terminer la formation, nous
avons fait un débat sur une phrase
d’Anne Frank écrite dans son journal,
« Je continue à croire, malgré tout, en
la bonté innée des hommes » Nous
avons débattu pendant une demiheure un mercredi après-midi. Eh
oui, on avait cours le mercredi aprèsmidi ! À l’issue de cette formation,
les « jeunes guides » ont présenté
l’exposition par groupe de 2, devant
des classes différentes et à deux
reprises.
C
omme vous l’avez sûrement
remarqué, il y a eu une
exposition au CDI sur Anne Frank
et de nombreuses classes l’ont
visitée. Mais savez-vous que ces
visites ont été guidées par des
élèves et non par des professeurs
ou des documentalistes ? Ces
élèves ont eu la chance d’avoir une
formation pour cette exposition.
Je ne vais pas vous parler d’Anne Frank parce que
cela n’aurait aucun intérêt puisque l’exposition a fait
son boulot. Je vais plutôt vous parler de cette fameuse
formation.
Tout d’abord, les élèves participant à cette formation
sont tous germanistes que ce soit du collège ou du
lycée. Pendant trois jours, une personne membre de
l’association « La Maison Anne Frank » et venue nous
donner des cours. C’est grâce à cette même association
que l’exposition a eu lieu au lycée. Pendant trois jours,
nous étions dispensés de cours mais nous avons
travaillé de 8h30 à 11h30 et de 13h à 16h.
« Je continue à croire,
malgré tout, en la bonté
innée des hommes »
Notre intervenante nous a proposé différentes
activités. Nous avons d’abord découvert les différentes
personnes dans l’entourage d’Anne par groupe de 4 ou
5. Puis nous avons étudié l’histoire de l’Allemagne et
celle d’Anne entre 1918 et 1945. Nous nous sommes
aussi entraînés à présenter l’exposition et à parler en
continu.
En dehors du contexte de l’exposition, nous avons
fait une autre activité très intéressante. L’intervenante
nous a dit : « L’ONU a trouvé une nouvelle île dans le
Pacifique. Cette île est régie par différents droits ou
devoirs. Prenez 5 articles de la Déclaration Universelle
des Droits de l’Homme. Ensuite présentez-les au reste
de la classe dans un langage autre que le français. »
Bien sûr, nous ne devions écrire aucun mot sur la fiche
J’ai trouvé cette formation très
intéressante et instructive. L’intervenante était
très sympa et le sujet de l’exposition porte aussi
sur l’actualité d’aujourd’hui. Malheureusement
l’exposition n’est plus au lycée. L’intervenante est
revenue reprendre les toiles et nous remettre en tant
que guides de l’exposition, un diplôme attestant de
cette formation.
Les TMD en
spectacle
Paul G.
Image: Maison Anne Frank
L
es TMD nous ont préparé un spectacle qui
s’est tenu le vendredi 4 mars en salle Poly. Au
programme, chant, musique et danse, à travers 16
morceaux extrêmement variés, allant de Mozart aux
Jackson Five.
Même si je ne suis pas très sensible à la musique
uniquement instrumentale (avec un concerto
pour flûte et piano de Romberg, et au Bransle des
Lavandières notamment), j’ai trouvé que les élèves
étaient époustouflant et talentueux, j’ai adoré les
danses comme la chorégraphie créée par Anaïs, Aurore
et Léa (à partir de Run Boy Run de Woodkid) ainsi que
les danses sur A time to Fear (The Art of noise) et J’ai
vu (Niagara).
Ce répertoire très varié nous a montré la grande
diversité des thèmes et genres abordés en classe de
TMD.
POPOLYPTIC’
4
Maï D.
- LA VIE DU LYCÉE –
5 Révélations
chocs sur ….
Mme Piquet
4. Particularités de certains livres
1. Institutrice, prof spécialisée, documentaliste :
quel CV !
Vous pensiez qu’on était documentaliste à vie ? Que
nenni ! En effet, Mme Piquet a d’abord été institutrice pendant dix ans, elle s’occupait principalement
de CM2. Elle a ensuite travaillé en tant que prof spécialisée en aidant des enfants en difficulté. Au fur et à
mesure, Mme Piquet s’est aperçue qu’arpenter les bibliothèques lui plaisait davantage, et hop, c’était parti
pour le CAPES de documentaliste. (Vous voyez, pas de
stress, on peut toujours
changer
d’orientation.)
2. Voyageuse
dans l’âme
Eh oui, vous ne le
saviez sûrement pas,
mais Mme Piquet a
travaillé à travers
toute la France :
Orléans, Tours mais
aussi dans le 95 et
puis dans un endroit
un peu plus perdu au
fin fond de l’Alsace.
Comme quoi, on
voyage beaucoup plus en étant documentaliste qu’en
étant CPE (voir interview de M. Godefroy) …
3. Attention au seau !!
Maintenant que nous connaissons la plus grosse gaffe
du cuisinier et du CPE, place à celle de Mme Piquet :
« Il était une fois une professeure de CM2 qui devait
passer une inspection. Derrière la porte de sa salle, le
seau d’eau qui servait à nettoyer le tableau était bien
rempli, mais ... … La suite ? Un indice : un bas de pantalon mouillé.»
Quels livres sont les plus empruntés ? Sûrement les
Hunger Games au vu du box office du début d’année.
Et les moins empruntés ? « Il y en a tellement … »
nous a-t-elle répondu. Mais selon elle, cela reste
quand même le rayon philo qui contient les livres les
plus neufs. Alors n’hésitez pas pour une future thèse
sur ce sujet, au CDI vous aurez tous les livres à votre
disposition.
Quel est le livre le plus volé ? Mme Piquet nous a
répondu du tac au tac « C’est sans aucun doute Moi,
Christiane F. 13 ans droguée prostituée ». Les élèves
auraient-ils honte d’emprunter ce livre ? Cela semble
l’explication la plus probable. Alors, soyez gentil, essayez de vous faufiler discrètement vers le CDI et rendez le livre, personne ne vous verra !
5. La p’tite vie au CDI
Si Mme Piquet est bien connue des élèves, elle nous
avoue qu’il faut des années pour que certains profs
mettent
les
pieds dans le
CDI. Mettre en
place des projets pour tout le
lycée est un vrai
travail sur la
durée, mais depuis 9 ans, elle
a eu le temps
de rentrer en
contact
avec
tout le monde.
Si Mme Piquet
réclame parfois
le silence, elle
est la première
bavarde à avoir
quelque chose à raconter, et pardonne facilement les
plus bruyants. (Mais ne parlez quand même pas trop
fort ...)
Et un bonus pour la route : Hobbies, hobbies ?
Mais que peut bien faire une documentaliste à part
lire ? Facile : de la marche tous les mardis et de la chorale, beaucoup de chorale, depuis longtemps …
POPOLYPTIC’
5
V.D. et J. G.
- LA VIE DU LYCÉE –
Réflexion
Philosophique
no 3
Étudier à
l’étranger, ça
vous tente ?
Le Lycée des Excellences
Maintenant que nous avons achevé
la partie fastidieuse de la préparation
au voyage, nous pouvons parler de
l’expérience en elle-même, qui passe
par l’émerveillement mais aussi par la
perplexité qui nous envahit lorsqu’on
découvre un pays.
2e Partie
P
aul-Louis Courier, le Lycée des Excellences. Sans
pression. D’ailleurs chacun sait que passé la
porte du lycée, il va devenir un génie. Pas de question.
Pas de choix. Pas de soucis. Easy. Bon, alors, certes, il
faut choisir une filière et une option si possible : TMD,
Bachibac, Abibac, Section euro …
Un éventail de possibilités pour devenir l’être le
plus recherché par de futurs employeurs !
Plus besoin de conseillers d’orientation, de fac ou
même de King Kong. Et on veut que ça se sache, parce
que le meilleur lycée, c’est le nôtre ! Alors, à chaque
fin de lettre, Paul-Louis Courier signe « le lycée des
excellences », au cas où on oublierait, on n’est jamais
trop prudent.
D’ailleurs selon nos informations, Descartes et
Grammont en sont malades ! Verts de jalousie comme
on dit dans le milieu ! Ils perdent des clients … Pour
contrecarrer le slogan, on dit même que Descartes
voulait adopter le nom de « Super lycée qui déchire,
ici on vous file des bonbons » mais bon, ce ne sont que
des bruits de couloirs.
Alors, l’emballage est-il le reflet du produit ?
Les Ailes
L
orsque je suis arrivée à Seattle (État de Washington), dès le premier instant cela m’a sauté au
visage : le « culture shock », ce qui comme vous pouvez le deviner, signifie « le choc des cultures ». Ce sont
toutes ces petites variantes du quotidien, ces activités,
ces comportements à la fois si proches et si lointains
qu’on n’imagine pas qu’ils puissent être faits autrement. Je dis bien « dès le premier instant » : en arrivant à l’aéroport – après avoir passé la douane fébrilement – je découvre enfin ma famille d’accueil, Joe,
Jennifer et leurs enfants et je…leur fais la bise ! Mais
je me rends compte que Joe est très mal à l’aise et que
les autres membres de la famille essaient de m’imiter
consciencieusement pour me rendre mes bisous. Ah !
Première boulette ! Aux États-Unis on ne fait pas la
bise pour se saluer ; on se serre la main ou on se fait
un câlin si on se connaît bien mais pas d’embrassade
à la française. Je comprends maintenant, d’où vient le
mot « French kiss »…
Ensuite, nous nous dirigeons vers un supermarché car Jennifer veut gentiment acheter de la nourriture que j’aime. Et là aussi : « astonishment »
(=stupéfaction). Le magasin, ÉNORME, propose tout
en quantités gargantuesques, les pommes s’achètent
en cartons de 20, les steaks hachés surgelés par 50,
les bouteilles de lait font « one gal » ce qui équivaut
à 3,7 litres. De plus, le supermarché a un très grand
rayon électroménager mais aussi des rayons meubles,
vêtements, décoration, une jardinerie et même une
véritable pharmacie ! C’est un vrai centre commercial
à la seule différence que tout provient de la même
POPOLYPTIC’
6
- LA VIE DU LYCÉE –
marque…celle du magasin…Ah, les multinationales
américaines !
Nous remontons enfin dans la voiture (une voiture
9 places tout de même… avec 12 « cup holders » (les
socles pour les gobelets) au cas où on aurait envie
de boire un café et un coca en même temps…) et je
demande si nous sommes loin de la maison, car je me
sens un peu nauséeuse après ce voyage. Ma famille
d’accueil me répond que non, pourtant nous arrivons
45 minutes plus tard chez eux !
Les Américains n’ont pas du tout la même notion
des distances que les Français. Ma famille m’emmenait à la danse deux fois par semaine, ce qui leur faisait un aller-retour d’une heure et ils trouvaient ça
court ! Pendant l’été, nous avons fait un « road trip »
pour aller à San Francisco. Comme nous voulions visiter des villes sur la route, nous ne roulions QUE 5
heures par jour, mais Joe m’a dit qu’une fois ils étaient
descendus à Disneyland en Californie en l’espace de 2
jours seulement (regardez la carte) !
faire les courses ou se balader dans la rue est une
réelle découverte ; mais au bout de quelques mois,
lorsque l’émerveillement s’est un peu estompé, que
l’hiver arrive et que votre famille vous manque plus
que d’habitude, il ne faut pas se laisser happer par
l’émotion qui vous submerge. Ce changement d’émotions est assez typique car on rentre dans une routine
mais cela ne veut pas dire que votre expérience est
ratée, loin de là, il faut rester curieux et ne pas se replier sur soi-même. Cette relation plus stabilisée avec
votre famille d’accueil vous donnera l’opportunité de
la rendre plus profonde et forte.
C’est normal d’appréhender un peu le voyage car il
va forcément chambouler votre quotidien et vous devrez faire des concessions et des efforts d’adaptation
mais le plus important reste de vouloir découvrir, de
s’intéresser aux personnes qui vous entourent, globalement, de vivre cette expérience pleinement. Si un
respect et une confiance mutuels s’installent avec la
famille, elle vous laissera faire vos propres choix et
vous pourrez vous dispenser de certaines activités
lorsque vous n’en aurez pas envie. Il suffit juste d’être
sincère et à l’écoute et votre relation deviendra facile
et agréable.
Alors... Lancez-vous !
Lola Loubet
Escapade
parisienne
L’heure des repas est aussi différente, aux ÉtatsUnis, comme en Angleterre, on mange vers 18h ,ce qui
nous laisse la possibilité de ressortir, d’aller faire des
courses après le dîner. Au début ce fut une expérience
un peu étonnante pour moi qui mangeais souvent
vers 20h30 en France ; mais ma famille m’a expliqué
qu’elle ne trouvait pas bon pour la santé de se coucher
juste après avoir mangé sans avoir eu le temps de digérer. Cela me parut être une raison tout à fait valable,
comme quoi il est bon de rester ouvert d’esprit !
Je finirai par donner une dernière anecdote qui
concerne la messe du dimanche car lorsque je suis
rentrée en France, ce fut une interrogation récurrente
de la part de mes proches. Je n’avais jamais assisté à
une messe en dehors d’un mariage ou d’un enterrement mais pourtant j’ai trouvé ça très intéressant…
du moins les premiers mois ! Les premiers mois vous
êtes comme dans un film d’aventure, tout est nouveau, intéressant, époustouflant. Simplement aller
S
amedi 27 février. Ciel dégagé, températures
frisquettes, brise un brin piquante. Pas de grasse
matinée pour les élèves de 505, 531, 509 et 641,
ainsi que pour six de leurs professeurs. Rendez-vous
pris à huit heures trente devant le château de Tours.
Direction Paris. Midi et demie. Arrivée au Palais Royal
pour un pique nique sous le soleil d’hiver. Mais pas le
temps de trop s’appesantir sur les bancs du jardin, il
faut filer en face ! Le Louvre.
À nous la demeure royale convertie en un prestigieux
musée, sous les commentaires éclairants d’une
conférencière. Et ça fait quelque chose tout de même
d’assister au sacre de Napoléon, de voir l’allégorie de
la liberté se dresser drapeau tricolore au poing, de
croiser le regard d’une certaine Joconde… Rencontre
étonnante avec ces peintures, ces sculptures
appartenant à la mémoire collective. La victoire de
Samothrace, La Vénus de Milo, Le Radeau de la Méduse.
Double cadeau en prime : découverte de la galerie
POPOLYPTIC’
7
- LA VIE DU LYCÉE –
Christophe Lange, coll. Comédie
Française
d’Apollon et du trésor des Rois de France, ainsi qu’un
rayon de soleil illuminant la sculpture d’Antonio
Canova, Psyché ranimée par le baiser de l’Amour... Cela
a quelque chose de magique et de magnifique. On ne
dirait plus du marbre…
Ensuite, à nouveau pas le temps de s’émerveiller
devant les vitrines, on décolle pour une promenade
à travers Paris. Ou un voyage dans le temps. Un
saut pour quelques heures dans l’univers de Bel
Ami, roman de Guy de Maupassant. D’anciennes
galeries où paraissaient les belles dames, la Bourse,
l’Opéra Garnier. Être un peu grisé par l’atmosphère
étourdissante des grands boulevards haussmanniens,
l’effervescence de la ville Lumière. Petit saut à
la Madeleine, qui comme son nom ne l’indique
pas, est une église. En descendre les marches à la
manière de Georges Duroy, héros séducteur du récit
précédemment cité. L’obélisque et le Sénat. Paris qui
s’agenouille devant notre puissance nouvelle (ou
pas). Enfin viennent trois quarts d’heure de presque
liberté, à dépenser joyeusement avec ses amis sur les
Champs Élysée.
On est quand même bien content de se retrouver au
chaud pour partager un repas au Carrousel du Louvre.
Et filons ensuite à la Comédie Française pour le clou
de cette journée ! Cyrano de Bergerac d’Edmond
Rostand, modernisé par la mise en scène de Denis
Podalydès. Écrite en 1897, cette pièce a su traverser
les années et fait partie de ce patrimoine classique
à protéger. Un triangle amoureux : Cyrano, Christian
et Roxane. Cyrano est un homme éloquent, ayant de
l’esprit mais qui se trouve trop laid à cause de son
nez et refuse alors de se déclarer à Roxane. Christian
quant à lui, est beau ; cependant «devant les femmes,
[il] ne sait que se taire». Alors à eux deux, ils décident
de former «un héros de roman» pour séduire Roxane.
«Je serai ton esprit, tu seras ma beauté.» Le pacte est
scellé. La Comédie Française est un décor somptueux
pour «les mots chers et fous» de Cyrano. Trois
heures de grand théâtre (avec entracte) qu’on ne
sent pas filer. Trois heures d’aventures, de batailles,
de combats épiques. Trois heures à entendre la voix
vibrante des comédiens. Trois heures d’amour et de
poésie. Trois heures au côté de cette langue claire et
éblouissante. Alors c’est évident, ça claque un peu, ça
émeut, ça ne laisse pas indifférent. Pour preuve : 18
salves d’applaudissements.
Pour conclure, une escapade bien agréable,
incroyable, géniale (vous pouvez inclure ici tous vos
adjectifs laudatifs préférés). Bref ça valait largement
ces (quelques) heures de sommeil manquées ! YPC
La Double
inconstance des
642
J’ai bien aimé…
la pièce, c’était comique, surtout le moment où
Trivelin s’est fait taper par Arlequin. Mais ce qui m’a
déçue, c’est de ne pas avoir vu Arlequin avec sa tenue
traditionnelle et Silvia avec sa tenue de paysanne.
(Yaha)
le décor, le jeu des acteurs, la mise en scène,
l’humour de la pièce, mais le dernier acte était moins
drôle. (Quentin)
les scènes entre le prince et Silvia et le décor du
fond avec vue du balcon. On s’y croyait vraiment.
L’intérieur de la Comédie française est magnifique !
(Nawel)
la pièce ; je l’ai trouvée plus comique que le livre.
J’ai préféré le début, lorsque l’on découvre les
personnages. (Julie T.)
l’impression d’avoir vue sur une vraie rue de Paris.
Les décors et les effets spéciaux étaient très bien
faits. (Medhi)
J’ai beaucoup aimé…
le début de la pièce qui donne l’impression d’une
répétition et l’évolution des costumes au fur et à
mesure. Les décors qui sont très bien faits avaient
l’air réels. (Julie H.)
les décors et la mise en scène, surtout le
moment où le prince prend son bain. Le
théâtre de la Comédie française est un endroit
magnifique et chargé d’histoire. Les acteurs
étaient superbes et jouaient très bien. (Rébecca)
la pièce en elle-même, les acteurs étaient très
professionnels et les décors exquis. (Matthieu)
cette représentation portée par de très bons
acteurs, bien qu’elle m’ait parue un peu longue dans
les vingt dernières minutes. (Jules)
la pièce et le jeu des comédiens. Les décors étaient
magnifiques, presque réels. La modernité de la pièce
m’a surprise, surtout Lisette avec ses claquettes
roses. (Elise)
POPOLYPTIC’
8
- LA VIE DU LYCÉE –
la pièce. C’était la première fois que j’allais au théâtre
et je n’ai pas été déçu. C’est différent du cinéma. (Sami)
la pièce, surtout le moment où Lisette essayait de
faire un regard séduisant à Arlequin. (Nisrine)
J’ai adoré …
la pièce. Le rôle et l’acteur du prince étaient géniaux.
Mais je n’ai pas aimé le rôle de Silvia car je l’ai trouvé
étrange. Les décors étaient très beaux et bien travaillés.
On ne s’ennuie pas car c’est plutôt dynamique et ça
rebondit par moments.(Tim)
la pièce. Les comédiens étaient très bien, les décors
parfaits. Le fait d’avoir lu la pièce en cours, permettait
de mieux l’apprécier. Cela donne envie de retourner au
théâtre. (Manon)
Cette pièce était comique, moderne, précise.
(Maxime)
Brigitte Enguerrand, coll. Comédie
Française
Une très belle pièce avec un de superbes décors :
tout l’espace du plateau était utilisé. La pièce était très
vivante mais m’a quand même parue longue. (Henri)
Le décor, les costumes et les comédiens étaient très
beaux. Même si la pièce est assez longue, elle passe
assez vite. (Louanne)
C’était une découverte, je n’avais jamais vu de
représentation théâtrale en vrai. J’ai eu un peu de mal
à comprendre au début mais cela m’a énormément plu
car c’était une nouvelle expérience. (Wassila)
Je ne m’attendais pas à un si joli décor et ne pensais
pas rigoler avec une pièce de théâtre mais les acteurs
ont très bien joué et cette pièce m’a beaucoup plu. Je
n’étais jamais au théâtre et j’y retournerais volontiers.
(Simon)
Voir cette pièce de théâtre était une super expérience.
(Eden)
Japan festival
V
ous avez sûrement entendu parler d’un festival
extraordinaire au cœur de Tours pour les
geeks, fans de mangas ou tout simplement pour les
petits curieux : le Japan Festival Tours ! Pour ceux qui
l’auraient raté ou qui ne sauraient pas de quoi il s’agit,
le Popolyptic est là pour vous.
Pour cette deuxième année, le Japan nous a proposé
une multitude d’activités, une expo extrêmement
intéressante, des cosplays sublimes et une ambiance
à vous couper le souffle. Le thème du festival :
Steampunk. Pour ceux qui voient là un mot barbare,
le steampunk est un courant esthétique, d’origine
littéraire. Il prend ses références dans la révolution
industrielle londonienne, la science-fiction et le
monde apocalyptique. Nous avons pu croiser, ce
week-end-là, de jeunes steampunkers dont certaines
parties du corps étaient remplacées par des éléments
mécaniques, masques à gaz greffés sur le visage par
exemple.
À ce rassemblement, tous les courants se retrouvent,
les mangas comme les geeks ou encore les fans de
Youtubeurs. C’était l’occasion d’y rencontrer certains
youtubers comme Bob Lenon, Le Joueur du Grenier…,
de pouvoir assister à un concert de CrysAlys Zone Beta,
chanteuse hologramme fort célèbre (pour ceux qui ne
connaissent pas, elle est un peu comme Hatsune Miku
des Vocaloïd).
C’était aussi l’occasion de s’initier à toutes sortes de
traditions japonaises telles que le Shôgi (les échecs
japonais), l’origami, la calligraphie et de découvrir
le théâtre japonais peu connu en France. Lors de ce
week-end, de nombreux dessinateurs étaient présents
et disponibles dont les célèbres dessinateurs des
« Cités d’Or » ou encore « Il était une fois la vie ». Au
même étage qu’eux, une exposition sur des œuvres
animées franco-japonaises, Candy par exemple, était
organisée. Et bien évidemment, qui dit « Japon », dit
« jeux vidéos » ! On pouvait tout à fait jouer à nos
jeux préférés avec ou contre nos amis, ou bien tout
simplement jouer contre un(e) parfait(e) inconnu(e).
Pour tous les amateurs de cosplay (transformation
en son héros ou héroïne préféré(e) dans le moindre
détail), de nombreux exposants proposaient des
accessoires, costumes , perruques… afin de donner vie
à notre idole.
Mais comment faire ce voyage sans découvrir
la nourriture japonaise ? Déguster des Ramens,
délicieuses nouilles japonaises si appréciées de Naruto,
en sirotant une Ramune, limonade typiquement
japonaise. Découvrir les Onigiris, petits triangles de riz
salés ou sucrés et dont l’intérieur est garni de thon par
exemple, ou ces fameux Bentos, petits plats japonais
préparés dans ces petites boîtes trop Kawaii, connues
dans le monde entier.
Pour ma part, très impatiente de retrouver ce
monde qui est devenu le mien, je me suis enfin sentie à
ma place au milieu de tous ces passionnés. Cela fait du
bien d’avoir notre festival sur le Japon. En tout cas, je
m’y suis bien amusée et espère sincèrement pourvoir
y retourner l’année prochaine et vous y croiser.
POPOLYPTIC’
9
Le petit loup solitaire
- 10 ANS ! –
Naissance d’un
journal
Renseignements pris auprès
de Madame Doucet, première
rédactrice en chef de Popolyptic
... en l’an 2006.
V
ous le voyez souvent ou de temps en temps,
dans les mains d’un élève ou sur un bureau, un
présentoir, mais savez-vous comment il est né ?
Quelques effets secondaires
Le journal a gagné plusieurs fois le premier prix d’un
concours de beauté des sourcils. Nan, je déconne, il a
gagné trois fois le premier prix du concours CLEMI, qui
est un concours de journaux lycéens. Il faut envoyer
trois numéros du journal en janvier et il y a un jury
qui choisit le meilleur lycée. Enfin le meilleur journal
lycéen. Oui mais il y en a trois à chaque fois ... C’est
compliqué cette histoire ! Ces premières places ont
d’ailleurs permis de gagner, entre autres, un appareil
photo et une imprimante.
x.
Le principe actif ?
Les journalistes. Le journal est donc né il y a dix
ans, à l’initiative de deux élèves de seconde qui
avaient le crayon qui les démangeait et avec l’aide
de Mme Doucet, professeur de français. Elle dirigea
d’ailleurs l’équipe journalistique, souvent constituée
d’une dizaine d‘élèves, pendant six ans (avec l’aide
de Mme Bovani). Les élèves se réunissaient deux fois
par semaine le mercredi et un autre jour qui pouvait
varier, mais qui était souvent le vendredi.
Les excipients ?
Locaux, matériel, mise en page ... Toute l’histoire du
journal s’est, à peu près, passée toujours au même
endroit : la mezzanine du CDI. Au début, la mise en
page se faisait au lycée (dans la mezzanine justement)
et par les élèves mais comme c’est long et compliqué,
maintenant, on exploite une prof qui le fait chez elle.
Le système d’imprimerie, par contre, n’a pas changé :
on a toujours fait imprimer à l’extérieur par Corep.
Et vous savez pourquoi ? parce que le lycée facture
trop cher ... Quatre à cinq cent exemplaires de chaque
numéro étaient donc tirés chez cet imprimeur et
assemblés à la main (eh oui !) au lycée, par les vaillants
journalistes, le résultat faisant huit à douze pages.
La conséquence
assemblage savant ?
de
ce
schmilblick/cet
Les sujets. La première année, les écrivains en herbe
ont sorti cinq numéros et parlaient de ce dont ils
avaient envie sur le moment : l’actualité, le cinéma, les
jeux, les livres (oui, il existe des gens qui aiment parler
de livres, je sais, c’est étrange, mais que voulez vous ?),
enfin bref, un peu de tout. Mais la 2e année, ils ont eu
une illumination et le « dossier spécial » est apparu !
Il perdure encore aujourd’hui, soit dit en passant.
Quelques exemples en vrac de dossiers spéciaux : les
déchets, les cheveux, le blanc, la nuit ...
10
bonnes
raisons d’être
heureux
1. Se régaler avec les chocolats de Noël puis enchaîner avec la galette et les œufs de Pâques.
2. Prendre un café bien chaud avec ses potes quand
il fait un froid de canard.
3. Être enseveli sous un tas de couettes en plein
hiver.
4. Faire un gâteau et chocolat et lécher la casserole.
5. Passer une soirée entre amis avec pizza, bon film
ou match de foot.
6. Se sentir tout neuf en sortant de la piscine.
7. Voir les jours qui rallongent.
8. Ne rien faire un après-midi, juste une tasse de thé
et un livre.
9. Jouer aux cartes en famille.
10. Sentir le vent sur son visage.
POPOLYPTIC’
10
- 10 ANS ! –
10 Bonnes
Résolutions qu’on Les Dix
ne tient JAMAIS
Commandements
du Lycéen
intéressant, et comme ça, j’aurais pas écrit tout ceci
pour rien ;-)
Maï D.
1. Arrêter de fumer : c’est ce qu’on se dit tous mais
une fois que t’as commencé, ce n’est pas « cette année
promis j’arrête » qui va faire disparaître l’addiction.
Par contre, « Cette année encore, je touche pas à la
clope », ça, c’est bien.
2. Perdre du poids/Faire attention à son
alimentation/Se mettre au régime... : C’est juste
impossible, avec tout le foie gras, le chocolat qui nous
reste après les repas des fêtes... et puis la galette,
ensuite Pâques. De toutes façons, t’as encore de la
marge, l’été c’est pas tout de suite.
3. Travailler plus : bah oui, on se dit tous allez, je
m’y mets... mais en fait non parce qu’on passe déjà
beaucoup de temps en cours, et que s’amuser c’est
mieux ;). En plus, t’as toujours le p’tit frère ou la p’tite
sœur qui regarde la télé et mine de rien, les dessins
animés, c’est chouette. De toute façon, le Bac c’est
dans longtemps...
4. Faire du sport : OK, il y a le réchauffement
climatique, n’empêche faire un footing sous la flotte
avec les pieds qui s’enlisent dans la gadoue et se peler
les miches un dimanche matin, bah on repassera, hein!
Pour le reste du temps, vu qu’on a décidé de bosser
plus...
5. Être exemplaire (plus ou moins) : en même
temps, si t’es le seul à prendre ce genre de décision...
en plus tous tes copains ont décidé d’étaler leurs
bonnes résolutions qu’ils arrivent à tenir, EUX !
6. Ranger sa chambre : Pour quoi faire ?
Sérieusement dans 2 minutes, il faudra ressortir des
trucs...
7. Se sentir heureux le samedi matin quand il
pleut.
8. Se coucher plus tôt (en semaine) : on ne peut
pas, les profs nous chargent trop de travail. Comment
ça, je passe des heures sur mon téléphone ? Il faut bien
décompresser un peu après les cours...
9. Être moins connecté : How is it possible ? Avec
tous les jeux et les DVD qu’on a eus à Noël ? Et pis,
les séries américaines reprennent après la « pause
hivernale »... (argument imparable) Disons que le
monde est contre toi.
10. Lire le Journal : car c’est cool, c’est frais, c’est
I
l y a quelques millénaires, un homme appelé
Moïse apporta sur terre la parole de dieu : Les Dix
Commandements. Mais bon, tous ces trucs, c’est un peu dépassé (les
tablettes n’étaient même pas tactiles !) … Donc, en
l’honneur des dix ans du Popolyptic’, on a pensé à
dépoussiérer toutes ces vieilleries sous le titre bien
plus accrocheur des Dix Commandements du Lycéen.
1. Premièrement, l’école est laïque, donc tu ne
croiras pas en Dieu (en tout cas tu ne le montreras
pas au lycée). En fait, tu ne croiras en rien, ça tombe
bien, tu es un adolescent blasé qui n’en n’a rien à faire.
2. Le matin, quand le réveil sonnera, tu grappilleras
cinq minutes de sommeil supplémentaires pour
compléter ta nuit.
3. Tu arriveras en retard en cours et tu inventeras
une excuse bidon qui ne convaincra pas tes profs.
4. Tu ne commettras pas de triche (ou alors sans te
faire prendre) et tu ne convoiteras pas la note de ton
voisin (tu n’avais qu’à réviser).
5. Tu n’écouteras pas en cours, question de principe.
6. À la cantine, quel que soit l’endroit où tu te
trouves dans la file, tu râleras parce que ceux d’à côté
avanceront toujours plus vite.
7. Ton téléphone sonnera quand tu seras en cours
et tu prétendras avoir oublié de l’éteindre.
8. Quand tu rentreras chez toi, tes parents te
demanderont pourquoi tu fais la gueule, et ça
t’énervera.
9. Tu te coucheras tard car au dernier moment tu te
rendras compte que tu as zappé un contrôle, Facebook
te l’a fait oublier (Il est vicieux hein ?).
10.Tu feras du dimanche un jour sacré ; pendant
six jours tu travailleras et tu feras ton ouvrage mais
le septième est le jour du repos : tu ne feras aucun
ouvrage (Tant pis pour le DM).
POPOLYPTIC’
11
Elie et Malo
- 10 ANS ! –
Retour vers le…
A
h, les films ! Au cinéma comme en DVD, ils
ont bercé notre enfance comme celle de
nos parents. Ils peuvent nous faire angoisser, rire,
réfléchir voire même pleurer. Alors pour les 10 ans
du Popolytic’, on vous propose un petit retour dans
le passé à la découverte ou à la redécouverte des
meilleurs films de ces dix dernières années.
En 2006, sort l’avant-dernier film des péripéties de
Jack Sparrow. On se souvient tous de Davy Jones, cet
« homme-poisson » portant une barbe en tentacules,
effet d’une malédiction. C’est dans ce volet de Pirates
des Caraïbes que notre chère Elizabeth Swan et notre
beau Will Turner cesseront l’aventure.
Sors ta baguette magique, ton chaudron et
abracadabra… Eh oui Harry Potter nous emmène,
en 2007, en compagnie de ses deux meilleurs amis,
Ron et Hermione, dans les sombres secrets de l’Ordre
du Phénix. Harry a revu dans l’épisode antérieur la
résurrection de Voldemort, cependant personne ne le
croit. Comment va-t-il faire alors que ce dernier veut
reconstituer son armée et que Dolores Ombrage, qui
a pris la direction de Poudlard, s’acharne sur notre
jeune sorcier ?
Mets ton costume, sors ta Batmobile et va à la
rescousse de Gotham City. Eh oui, le sombre héros
des éditions DC COMICS est de retour dans un second
volet en 2008 pour sauver sa ville d’une terrible
menace. Avec l’aide de l’inspecteur Jim Gordon, il
va essayer d’arrêter le Joker, un dangereux tueur en
série qui possède un humour noir et sordide.
Des hommes bleus vivant en communion avec la
nature… on penserait aux Schtroumpfs… Mais ce
film signé James Cameron a, en 2009, révolutionné
la 3D avec des graphismes époustouflants, des
personnages attachants et une histoire qui nous
emmène sur la planète Pandora, grâce à Jake Sully
qui doit infiltrer les Na’vis. Avatar a changé à jamais
notre vision du cinéma.
« Vers l’infini et au-delà ! » Buzz l’éclair, Woody et
tous ses amis reviennent, en 2010, dans Toy Story
3. Ils vivent maintenant dans une crèche. Dans ce
nouvel environnement, iIs vont devoir en plus de
survivre, déjouer les plans du méchant Lostro, l’ours
en peluche rose parfumé à la fraise qui règne en
tyran sur leur nouvelle maison.
« Pas de bras, pas de chocolat », Intouchable, ce film
sorti en 2011 qui retrace la rencontre entre un riche
tétraplégique et un jeune de la cité à l’avenir incertain
est très émouvant. Avec ce film inspiré de faits réels,
cette amitié ainsi qu’Omar Sy se sont imposés dans le
cœur des Français.
Un homme en collant, un autre body buildé vert
colérique et un troisième dans une boîte de conserve
rouge… on reconnaîtra bien évidemment les
Avengers. L’équipe de choc entre en scène en 2012.
Le redoutable Loki (le frère du dieu Thor) a réussi à
accéder au Cube Cosmique (le Tesseract) et possède
un pouvoir illimité. Nos héros doivent à tout prix
le récupérer s’ils ne veulent pas voir leurs mondes
respectifs anéantis.
La famille Sacquet revient en 2013 dans le second
film de Bilbo Le Hobbit La désolation de Smaug. On
retrouve notre cher Hobbit parti avec Gandalf le Gris
et treize nains dont le chef n’est autre que ThorinEcu-De-Chêne (le prince du Royaume perdu). Notre
petite confrérie est partie reconquérir ce territoire
qui est pour l’instant occupée par le terrifiant
dragon Smaug. C’est dans ce film que Bilbo dérobe le
Précieux à Gollum.
Qui dans la galaxie, pourrait tuer pour un Walkman
et une cassette audio de disco ? Star-Lord bien
entendu ! Une nouvelle fois, en 2014, les éditions
Marvel sortent un film pour tous leurs fans. Cinq
ex-prisonniers se sont ralliés pour sauver la galaxie
de Ronan, un super vilain qui menace d’utiliser une
pierre violette au pouvoir infiniment destructeur
pour réduire à néant la galaxie et étendre son pouvoir.
Je parle bien évidement des Gardiens de la Galaxie.
« Que la force soit avec toi ! » Le septième épisode
de Star Wars est sorti cette année 2015 pour le
plus grand bonheur de tous les fans et adeptes du
jedisme. Dans ce volet, 30 ans se sont écoulés depuis
les événements du Retour du Jedi. Luke Skywalker
qui est le dernier Jedi a disparu et la galaxie a besoin
de lui pour être sauvée.
10 Livres
Le petit loup solitaire
La voleuse de livres, Markus Zusak
Très beau livre, bien que triste, traitant de la
seconde guerre mondiale, mais pas que. L’écriture est
très originale car ce n’est pas une personne banale
qui raconte l’histoire, mais la mort en personne...
Broadway Limited. Un diner avec Cary Grant,
Malika Ferdjoukh
Jocelyn Brouillard, jeune Français de 16 ans et
des bananes, débarque à New York en 1948 et se
retrouve par erreur à la pension Giboulée (pension
réservée aux filles). Toutes les demoiselles sont
danseuses, actrices, elles courent les castings et
Jocelyn, jeune pianiste, se sent légèrement submergé
par ce tourbillon. Mais tout n’est pas aussi rose qu’il
n’y paraît...
POPOLYPTIC’
12
- 10 ANS ! –
Entre chiens et loups, Malorie Blackman
Les rôles sont inversés : vous voyez la ségrégation?
Eh bien c’est pareil, mais cette fois-ci les noirs sont
au pouvoir. Ajoutez en plus une histoire d’amour
impossible… Bonne lecture !
Tobie Lolness, Timothée de Fombelle
Dans un immense monde arbre, de minuscules êtres
humains vivent, s’aiment et se poursuivent comme si
on observait l’humanité au microscope.
Zouk, Pierre Bottero
Pierre Bottero réussit une fois de plus à nous
transporter dans son univers en abordant un sujet très
sérieux… Anouck, dite Zouk, a une passion, la danse,
qu’elle partage avec sa meilleure amie Maiwenn. Mais
un jour, elles s’éloignent l’une de l’autre : Zouk, obsédée
par son poids et Maiwenn, follement amoureuse...
Reckless, Cornelia Funke
Imaginez un tout monde caché derrière un miroir
où les contes sont la réalité... Mais n’imaginez pas un
monde rose bonbon comme les contes de Perrault,
non. Allez plutôt voir du côté de Grimm et de la fin
bien sanglante de Cendrillon.
Valentine, Vanyda
Ce n’est pas un roman, mais un roman graphique.
Quelle différence ? L’histoire de Valentine nous touche
car on s’identifie facilement à elle, et une fois le livre
refermé, une seule envie, celle de recommencer.
Le chagrin du roi mort, Jean-Claude Mourlevat
Dans une petite île perdue, dans une mer gelée, la vie
se passe paisiblement pour deux frères jusqu’à ce que
la cupidité et l’envie de pouvoir d’un prince détruisent
à jamais cette paix, engageant l’île dans une immense
guerre perdue d’avance. Histoires dans l’histoire,
rendez-vous manqués, volte-face....toute l’histoire est
à l’image de l’humour assez (voire très) noir.
Will & Will, John Green et David Levithan
Les deux auteurs aux styles complètement différents
s’accordent et arrivent à nous faire rire tout en
abordant des sujets difficiles. Beau livre sur l’amitié et
l’homosexualité.
Au bonheur des ogres, Daniel Pennac
Benjamin Malaussène exerce le métier peu connu
de bouc émissaire au Grand Magasin. Grand frère
parfait hébergeant toute sa fratrie, aidant tous les
malheureux croisant sa route, le voilà quand même
suspect numéro 1 dans une enquête portant sur le
Grand Magasin. Premier tome d’une assez longue
série, le ton est donné dès la première page :
«En fait de Père Noël, j’en vois un, moi, [...] qui dresse
sa formidable silhouette d’anthropophage»
Ariane, Alice
Les 10 spots
incontournables
de Tours
Bagels & Coffee (13, rue du Commerce et rue Michelet) : Lorsqu’on a peu de temps pour déjeuner et
qu’on a envie d’un café généreusement couvert de
chantilly et de caramel.
La Briocherie (13, place Général Leclerc, c’est-àdire place de la Gare !) Pour vaincre l’ennui des transports en commun, rien de mieux qu’une brioche fourrée !
Palais du Raja (113, rue Colbert) Si vous aimez la
cuisine indienne et ses épices, vous apprécierez les
plats de ce restaurant. Et si vous êtes plutôt d’humeur
cocooning, vous pouvez commander à emporter.
Le jardin Botanique (35, boulevard Tonnellé) parce
que c’est le plus grand jardin du centre-ville et qu’il
possède une ferme, des tortues, des flamants roses,
des perroquets, des kangourous, un arboretum, une
fontaine et j’en passe...
Les bords de Loire et leur guinguette Imaginezvous, une musique entraînante, un coucher de soleil
sympa qui se reflète sur la Loire et vos amis qui partagent un verre avec vous... Enchanteur, non ?
Les Cinémas Studio (2, rue des Ursulines) car il y a
toujours un film à voir à l’affiche, qu’il faut bien utiliser nos chéquiers Clarc et qu’un petit tour au self nous
permet de déguster une super tarte.
Les Beaux-Arts Un jardin, des bancs, un grand soleil,
des potes, un jeu de carte, des sourires et beaucoup
de rires … Un petit bout de paradis ! (Accessoirement,
toboggan et tourniquet sont également disponibles).
Désir des mets (134, rue Colbert). Parce que c’est
à côté du lycée, parce qu’un sandwich tartiflette
(pomme de terre, lardons, oignons, fromage fondant =
un régal), andalou, ou saumon c’est tout de même bien
agréable, parce que la baguette est délicieuse et que le
pain, c’est LA BASE du sandwich.
Le vieux Tours et la place Plum’ : La place Plumereau, la multitude de café, de restaurants, des petites
ruelles pavées, un vendeur de glaces délicieuses, des
maisons à colombages, un bout de ciel bleu et une
rêverie...
Si on s’éloigne un peu du centre de Tours pour se
perdre dans Joué-Lès-Tours on peut apercevoir Le
temps Machine (Parvis Miles Davis, 45-49 rue des
Martyrs, Joué-Lès-Tours) ; salle de concerts pour
styles musicaux en tous genres, possédant aussi un
POPOLYPTIC’
13
- 10 ANS ! –
centre avec sa bibliothèque et ses dizaines de CD, vinyls à consulter et découvrir. Pour ceux qui ont monté
un groupe, l’équipe du TM vous permet de venir répéter dans ses locaux !
Lola et Les Popolypticiens
Déjà dix ans…
M
ais que s’est-il passé en dix ans ? Dix ans et
dix scandales, dix ans et des événements marquants parfois terribles …
2006 : Non, je ne vais pas vous parler du fameux
coup de tête que Zidane met à Materazzi, non, mais du
Kaiser. La légende du football, Franz Beckenbauer, le
président de l’équipe nationale d’Allemagne est sous
pression à cause de l’obtention douteuse du Mondial
2006.
2007 : Cette année-là, Nicolas Sarkozy bat avec 53%
des voix Ségolène Royal, la droite reste au pouvoir. 2008 : En janvier, Jérôme Kerviel, un opérateur de
marché français, salarié de la Société Générale, est
jugé responsable civilement, à hauteur de 4,82 milliards d’euros, des pertes de la banque qui l’emploie.
Celles-ci résultent de la liquidation de ses prises de
positions sur des contrats à terme. Mais c’est aussi le
début de la crise économique mondiale, je laisse vos
profs d’économie vous raconter.
2009 : Non, non, je ne vais pas vous parler du scandale de la chanson du rappeur Orelsan mais du procès
des laboratoires Servier et de leur fondateur Jacques
Servier, 90 ans, poursuivis pour la commercialisation
entre 1976 et 2009 du Médiator qui aurait provoqué
la mort de 500 à 2 000 personnes.
2010 : L’année est marquée par une soif de liberté.
C’est le début des révolutions arabes. La plupart des
États arabes sont des régimes autoritaires, minés par
la corruption. Le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi, un marchand ambulant, s’immole par le feu à Sidi
Bouzid, au sud de Tunis, c’est le début d’une série
d’émeutes.
2011 : Nous aurions pu parler de l’affaire DSK mais
je ne souhaite pas faire de politique, du coup, on va
parler du scandale du piratage téléphonique par News
International. Cette affaire politique et médiatique
commence en 2011 au Royaume-Uni : des employés
du journal New of world, filiale de News corporations,
auraient accédé illégalement à des enregistrements
vocaux personnels de personnalités importantes,
pendant les années 2000.
2012 : La fraude dans le sport est tristement à l’hon-
neur cette année : des soupçons de tricheries pendant les JO, le cas Lance Armstrong, des suspicions de
match truqué en handball. On soupçonne un joueur de
l’équipe de handball de Montpellier d’avoir parié la
défaite de son équipe à Cesson.
2013 : « Heureusement, il y a Findus ! ». On a tous
entendu parler de cette affaire, la viande de cheval
dans les lasagnes Findus certifiées pur bœuf. Mais je
pense que vous ne savez pas que des carcasses de chevaux britanniques, contaminés par un médicament
interdit par la Commission Européenne, ont ��������
été�����
vendues en France. Cela jette le trouble sur la traçabilité
et le contrôle alimentaire en Europe.
2014 : Commémoration du débarquement du 6 juin
1944. Eh oui, cela faisait 70 ans que le débarquement
avait eu lieu en Normandie, je ne vais pas vous refaire
le cours de troisième, mais le débarquement a permis
la libération de l’Europe et la fin de la guerre.
2015 : JE SUIS CHARLIE et PRAY FOR PARIS retentissent dans la France et dans le monde entier. Le 7
janvier 2015 vers 10h30, les frères Kouachi pénètrent
les locaux du journal Charlie Hebdo avec des fusils
d’assaut et y abattent onze personnes, dont huit
membres de la rédaction. Le 8 janvier, Amedy Coulibaly assassine une policière municipale de Montrouge,
Clarissa Jean-Philippe. Le lendemain, il prend en
otage les clients, de confession juive, d’une supérette.
Le RAID doit intervenir, 4 personnes sont tuées par
Amedy Coulibaly
La France est touchée mais le monde aussi : quarante-quatre chefs d’État et de gouvernements participent à Paris à une marche en souvenir des victimes
des attentats, le dimanche 11 janvier 2015, qui rassemble plus d’un million et demi de personnes, tandis que sur deux journées, plus de quatre millions de
Français défilent sur tout le territoire.
Mais malheureusement, le soir du 13 novembre, lors
d’un match amical entre la France et l’Allemagne, pendant un concert du groupe de Rock américain Eagles of
Death Metal au Bataclan, à la terrasse de restaurants,
la France subit les plus meurtriers et les plus lâches
des attentats, les victimes ne sont plus des cibles précises mais de gens comme vous et moi.
POPOLYPTIC’
14
H.R
- 10 ANS ! –
Dix inventions du
10 chansons
e
21
siècle (enfin
qu’on regrette
d’avoir entendues presque)
1. « Moustache » (Twin twin) Grâce à cette chanson,
la France a fini à la dernière place de l’Eurovision, ce
qui n’était encore jamais arrivé. En même temps,
quand on l’écoute...
2. « Pas là » (Vianney) La première phrase donne
le ton « Je suis une cruche » … que peut-on rajouter
à cela ? Et le refrain, mon dieu, le refrain « Mais t’es
pas là, mais t’es où? Mais t’es où? (pas là, pas là...)
Pourquoi ?
3. « Andalouse » (Kenji Girac) Une autre chanson
cul-cul qui parle d’amour avec une recherche de
paroles superficielles et des rimes qui ne riment pas
(comme « espagnoles » avec « épaules » !)
4. « Christine » (Christine & the Queen) Une voix
agaçante, un refrain qui ne veut pas dire grand chose
« Je ne tiens pas debout, le ciel coule sur mes mains... »,
une mélodie déprimante. Vraiment non, je ne vois pas
le buzz ici.
5. « On verra » (Nekfeu) : Hein ! Hein !
6. « Le Petit Bonhomme en Mousse » (Patrick
Sébastien) : En plus d’être une chanson avec des
paroles stupides et enfantines, cet air nous trotte dans
la tête pendant parfois des jours entier. SOS suicide,
me voici...
7. « On écrit sur les murs » (Kids United) Mais
arrêtons de faire chanter nos vieilles chansons
françaises par des gamins à voix de crécelles ! Où va
la chanson française ? Il n’y a plus que des reprises...
8. « Paranoïa » (Jul) On prend un mot, qu’on répète
23 fois, on rappe en short et chemise hawaïenne,
on fait une tête de bulldog et des mimiques risibles
devant la caméra, et c’est bon, on pense avoir sorti le
titre du siècle...
9. « Sapé comme jamais » (Maitre Gim’s) Je ne
trouve même plus les mots... Sympa la pub pour Coco
Chanel !
10. « Boum Boum Boum » (Mika) : Une chanson
sur le fait qu’il fait « boum, boum, boum » et que ça
réveille tout le monde ... Bien bien, en tout cas, ça fait
mal aux oreilles !
Maï. D. et les Popolypticiens
1. GPS : Le Global Positioning System (GéoPositionnement par Satellite) est un inventé dans les
années 1960 par l’armée américaine. Oui, je sais, 1960
ne fait pas partie du 21e siècle mais le grand public ne
peut accéder au GPS qu’à partir des années 2000. Le
GPS sert à se géo-localiser avec un récepteur (souvent
un boîtier) à partir d’un émetteur (satellite). Ce n’est
qu’à partir de 2004 que le boîtier-récepteur apparaît
dans les voitures.
2. Smartphone : l’invention a révolutionné le monde
de la communication et de la téléphonie au début du
21e siècle. L’IBM Simon, le premier smartphone, a été
conçu en 1992 et commercialisé en 1994. Nokia est
le principal fabricant de smartphones à l’époque. En
2007, Apple lance l’iPhone et Samsung le Samsung
Galaxy en 2008. Le marché explose et en 2014 :
1,301 milliard de smartphones sont vendus dont 18,2
millions en France.
3. Réseaux sociaux : Classmates.com est le premier
réseau social en 1995. Le but ? Retrouver ses anciens
camarades de classe. Depuis, beaucoup de réseaux
sociaux ont vu le jour, mais avec ses 1,49 milliards
d’utilisateurs actifs dans le monde en juillet 2015, je
vous demande d’accueillir : Facebook ! Créé en 2004
par Mark Zuckerberg, « Facebook vous permet de
rester en contact avec les personnes qui comptent
dans votre vie » . Twitter, arrivé en 2006, compte en
2016 316 millions d’utilisateurs actifs grâce à ses
créateurs : Jack Dorsey, Evan Williams, Biz Stone et
Noah Glass. Il fonctionne sur le principe du tweet,
petit message s’adressant soit à une personne soit à
un groupe. Il existe aujourd’hui de nombreux réseaux
sociaux pour divers supports comme la photo, la vidéo
ou tout simplement le texte.
4. Google : Le moteur de recherche le plus utilisé
aujourd’hui a été créé en 1996 par Larry Page et
Sergey Brin. Il s’appelait alors BackRub. Le nom
de Google n’apparaît qu’en 1998. L’entreprise s’est
ensuite développée dans la messagerie électronique
(Gmail), dans les cartes géographiques virtuelles
(Google Maps et Google Earth), dans le partage de
vidéo (Youtube), dans les appareils mobiles (Android),
dans la navigation web (Google Chrome) et dans les
réseaux sociaux (Google+).
5. MP3 : C’est en 1998 que le premier lecteur MP3
portable sort sous le nom de MPMan F10. C’est un
POPOLYPTIC’
15
- 10 ANS ! –
format de compression audio qui permet à l’oreille
humaine de percevoir le son comme non compressé.
En 2001, arrive le lecteur MP3 le plus vendu au monde,
je parle bien sûr de l’iPod. Il est aujourd’hui décliné en
de multiples versions. Apple a mis au point plusieurs
logiciels de lecture et de gestion de bibliothèque
musicale.
6. DVD : Aujourd’hui, lorsque vous achetez un film
ou une série, deux formats sont disponibles : le DVD et
le Blu-ray. Mais pourquoi y en a t- il deux ? Revenons
quelques années en arrière. Le DVD est un disque
optique, c’est-à-dire un disque utilisé pour sa mémoire
et son stockage afin qu’il soit lu par un ordinateur ou
un autre lecteur. Le CD et le Blu-ray sont des disques
optiques. Le Digital Versatile Disc (Disque Numérique
Polyvalent) a été créé en 1995. C’est aujourd’hui le
format vidéo numérique le répandu dans le monde. Le
Blu-ray, lui, n’est arrivé qu’en 2000. Grâce à son rayon
laser bleu violet, le Blu-ray a une plus grande capacité
de stockage que le DVD qui, lui, a un rayon laser rouge.
Mais pour lire les disques Blu-ray, il faut un lecteur
Blu-ray.
7. Box Internet : Cette petite boite que nous avons
tous chez nous a été mise pour la première fois sur le
marché français en 2002 par Free. Mais c’est Fastweb,
une entreprise italienne, qui a lancé la première
offre « triple play » en 2001. Mais qu’est-ce donc ce
triple play ? C’est une offre qui permet d’avoir l’accès
à Internet, au téléphone et à la télévision grâce à un
boîtier (la box !). Ce boîtier reçoit les données par câble
et les redistribue aux différents récepteurs connectés.
8. TNT : La Télévision Numérique Terrestre apparaît
en France en 2005. Elle a pour but de remplacer
la Télévision Analogique Terrestre. L’analogique
enregistre des signaux sur une même amplitude alors
que le numérique les enregistre sur deux amplitudes.
L’analogique est apparu dans les années 50-70.
Aujourd’hui, le numérique est partout.
9. Youtube : Ce géant du partage de vidéo a été créé
en février 2005 par Steve Chen, Chad Hurley et Jawed
Karim. Racheté en 2006 par Google, il est aujourd’hui
le troisième site le plus visité devant Google, Facebook
et Dailymotion. Il offre au monde entier toutes sortes
de vidéos.
10, Polpolyptic’ : Ce journal lycéen fête cette année
ses 10 ans. Implanté dans un lycée tourangeau, il est
accessible dans l’enceinte de ce bâtiment pour le prix
exceptionnel de 0 €. Son nom est inspiré de celui de
son lycée : Paul-Louis Courier, situé dans le centreville de Tours, à côté de la cathédrale Saint-Gatien.
Aujourd’hui ce petit journal est composé d’une équipe
de journalistes chevronnés qui jour et nuit travaillent
dur pour l’alimenter en articles divers et intéressants.
Paul G.
10 Expressions
Petit top 10 d’expressions « jeunes » à
destination aussi des jeunes, parce qu’on a
beau en utiliser tous les jours, on ne sait pas
toujours comment les définir !
1. Swag : ce terme d’origine anglaise date du... XVIe
siècle ! Il est notamment utilisé par Shakespeare dans
sa pièce Songe d’une nuit d’été, et se traduit alors par «
fanfaronner », « se la raconter »... ce qui n’est pas tout
à fait le sens que nous lui donnons aujourd’hui !
Quelqu’un qui a le swag, de nos jours, c’est quelqu’un
qui a un style vestimentaire tendance, classe, mais
décalé, original. Un peu plus que « cool » quoi !
Par contre, si quelqu’un vous dit : « Swag ton pull,
tu l’as piqué à ta grand-mère ? », vous pouvez vous
vexer, car swag est alors utilisé au second degré. Cette
personne vient de vous dire que votre pull est ridicule,
démodé, bref, clairement, il se moque de vous...
2. Yolo : c’est un acromyne qui vient de l’anglais «
you only live once », ce qui correspond à un carpe diem
un peu moins huppé. Il est principalement employé
pour justifier les pires débilités :
18 décembre, 3h du matin.
« - Action, chiche ou vérité ? – Action. – Va te promener
en sous-vêtements dans la rue.… – Yolo, j’y vais ! »
(Ceci est un exemple hein ! Je ne porte aucun jugement
sur ce genre de gage !)
3. Bien ou bien ? un conseil : évitez cette question si
vous vous adressez à un dépressif...
4. Baleck : diminitut-if/ion de l’expression « je m’en
bas les c******s » (restons poli). Le fait que cette partie
de l’anatomie soit typiquement masculine n’empêche
pas les filles d’utiliser cette expression !
5.Thug (ou thug life): signifie « voyou, gangster » en
anglais, et désigne ben... des voyous. Mais l’expression
est aussi utilisée au second degré, comme quand on
fait un doigt d’honneur dans le dos d’un prof qui vient
de nous coller... C’est pas très intelligent, mais pas très
risqué... sauf si le prof se retourne vivement !
Thug life, c’est aussi la philosophie de vie de Tupac (un
rappeur américain des années 1990) : il désigne par
là les gens issus de milieux défavorisés, qui partent
de rien, mais qui vont néanmoins surmonter tous
les obstacles pour atteindre leurs objectifs. C’est un
dénonciation des idéologies socialement oppressives
qui peuvent nous affecter négativement une fois
adulte, tant elles ont baigné notre enfance. On est donc
très loin des thug-voyous d’aujourd’hui...
6. Genre : marque la suspicion ou la surprise
(« Genre ! T’es sérieux là ? »). Très utilisé par nous,
POPOLYPTIC’
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- 10 ANS ! –
adolescents, de peur d’avoir affaire à un mytho...
7. J’avoue : rien à voir avec le fait de reconnaître un
crime. Cette expression signifie « J’approuve ce que tu
viens de dire. / Je suis d’accord avec toi. » Mais comme
les jeunes, c’est bien connu, sont des flemmards, on
préfère opter pour un « j’avoue », beaucoup plus court
et donc moins fatiguant.
8. Trop pas : sans doute horrible à entendre pour
un-e prof de français, cette expression est synonyme
de « vraiment pas » : « J’ai trop pas envie d’aller en
maths ! / C’est trop pas juste ! »
9. Avoir le seum : vient d’un terme arabe. Ça signifie
être déçu, en colère, déprimé/triste. Oui, tout ça à la
fois ! Quand on vous dit qu’à l’adolescence, on a les
hormones en vrac !
10. Kiffer / être en kiff sur : d’après le dictionnaire
(si, si, c’est dans le dico !), ça veut dire « prendre
du plaisir ». Attendez deux secondes avant de
vous emballer, espèce d’adolescents bouillonnants
d’hormones ! Le plaisir n’a pas qu’une dimension
érotique, hein ! On peut très bien prendre du plaisir en
écoutant de la musique, en mangeant du chocolat, en
lisant un bon livre, en profitant du soleil... On dit bien
« je kiffe cette musique » ou « je suis en kiff sur les
T-shirt à rayures en ce moment ! ». Vous voyez, aucune
dimension érotique là dedans ! Vous l’aurez compris,
kiffer, ça veut dire aimer, adorer, tout simplement !
Voilà ! C’est la fin de ce top 10 ! Bien sûr, il est nonexaustif, mais je devais écrire un article de journal, pas
une encyclopédie ^^ !
Le Grenier
I
Ambre
l s’apprête à monter au grenier. Jeune garçon, il
passait beaucoup de temps dans cette pièce ni tout
à fait ici, ni tout à fait ailleurs. Un monde à part, peuplé
de songes presque chimériques. Il soulève la trappe.
Pour pouvoir accéder à ce lieu un brin mystérieux, il
faut descendre l’échelle. Auparavant, cela lui semblait
toujours être une aventure extraordinaire. Après
toutes ces années, il se transforme à nouveau en
explorateur d’un temple perdu, inaccessible
Une étrange lumière filtre à travers les carreaux
sales qu’on ne prend plus la peine de laver. Ici, rien n’a
véritablement bougé. Les choses prennent doucement
la poussière, elles s’effritent doucement. Il se courbe
un peu. Il ne sait pas exactement ce qui l’a poussé à
revenir là. Peut- on vraiment comprendre cet élan de
nostalgie, qui de manière irrépressible, vous envahit
et vous invite à le suivre ?
Il se tourne légèrement et croise deux regards émus,
attendris, amoureux. Le mariage de ses parents. Il
saisit le cadre entre ses mains pour tenter de rendre
la photo jaunie plus nette. Ils ont vingt ans. Ils sont
jeunes. Ils ont toute la vie devant eux, ils ont tout à
construire, ils ont tout à imaginer. Qu’est ce qui aurait
pu bousculer leurs espérances ? Car c’est bien l’espoir
qui fait battre leur cœur sur cette image et c’est ce
qu’il trouve le plus beau.
À côté il y a le landau qui a promené les enfants. Dans
le salon en bas, on a conservé des clichés, pris lors de
vacances au bord de la mer. Son père tenait les deux
aînés par la main et sa mère s’occupait du plus jeune,
babillant joyeusement dans cette sorte de couffin
roulant. On s’arrêtait manger une glace, on allait à la
plage. C’était la première fois qu’il voyait cette étendue
bleutée, où il aurait pu, où il aurait tant voulu se perdre
par la suite.
Dans une vieille malle, il retrouve un ours en peluche.
Le sien. Le tissu est rêche, abîmé, usé. Pourtant, il ne
peut s’empêcher de le presser contre lui, contre son
cœur. À ce petit jouet, il en a confié des peines et
des secrets. Le soir, ayant du mal à s’endormir, il l’a
souvent étreint. Comme pour beaucoup d’enfants,
il est devenu son ami, une ombre protectrice mais
dont on doit se défaire une fois que l’on est devenu
trop grand. Au fond, il y a également d’autres jouets.
Un train en métal quelque peu rouillé que son père
lui avait offert pour ses dix ans. Il était magnifique.
La peinture est maintenant écaillée. Une locomotive,
deux wagons, des rails, des cailloux, des bâtonnets,
des brins d’herbes. S’imaginer des mondes avec ça.
Enfant, on sait se contenter de peu. L’inaccessibilité de
ces jeux à présent ne les rend que plus sublimes.
Il retrouve aussi la boîte à musique que mamie
actionnait le soir quand il le lui demandait. Il tourne
plusieurs fois le carrousel. La mélodie envahit la pièce.
Il y a dans ces quelques notes, ces simples notes des
accents d’enfance. Il n’en faut pas plus pour lui mettre
le cœur en vrac. La musique est inhérente à nos vies ;
elle la rythme, elle l’entraîne, elle l’accompagne et
souvent ces instants mémorables sont accompagnés
d’un air particulier.
Une liasse de copies rangées soigneusement
dans des boîtes en carton, de la primaire à la fin
de l’université. Il prend un paquet au hasard ; des
rédactions du collège. Il y a certaines maladresses
dans ses formulations qui le font sourire. Se souvenir.
L’odeur de craie, la sonnerie toujours ponctuelle, les
dictées, la règle en bois, les heures d’ennui passées à
regarder les nuages défiler et l’envie de les rejoindre.
Parfois il passe devant une école et à voir tous ces
enfants courir, quelque chose se produit qui lui tord le
cœur, le ramène en arrière, le rajeunit.
POPOLYPTIC’
17
- Les experts –
Pourrait-on rembobiner le film ? Au grenier, on
entasse les bobines de nos vies. Des photos, des
papiers, des livres aux pages jaunies, aux visages
flous, aux lettres effacées. Tout cela n’a plus de sens.
On y entasse une part de nous-mêmes, de ce que l’on
a été et ce que l’on ne sera plus, mais qui éclaire ce
que l’on deviendra. On y entasse des petits bouts
d’hier, de menus objets qui sont les preuves que l’on
a existé, grandi, aimé. Nos racines profondes.
Il n’est pas venu là dans un but particulier. Ou peutêtre pour retrouver un peu de paix et de sérénité dans
cette familiarité. Ça ravive des cendres qu’il croyait
éteintes pour toujours. Des souvenirs. Autrefois il
les considérait comme assassins. Il les refoulait en
permanence. Aujourd’hui il a réussi à s’en détacher et
à les considérer comme des fragments, des morceaux
d’étoile importants, ceux de sa propre vie, sa propre
histoire. Ce passé est une part en nous, une part de
nous, qu’on le sache ou non, qu’on l’accepte ou non.
Parfois la nostalgie lui rend visite. Cette nostalgie
contre laquelle il se s’est souvent battu. La douleur
du retour. Mais quand on avance, où est le port
d’attache, comment s’accrocher à quelque chose de
tangible ?
YPC
Ciné
Demain
de Mélanie Laurent et Cyril Dion
Demain, les animaux vivront dans un environnement
adapté à leur bien-être.
Demain, nous trierons tout ce qu’il sera possible de
trier.
Demain, nous ne ferons qu’emprunter les ressources
de notre planète.
Demain, les systèmes politiques innoveront pour
fonctionner en accord avec la situation de notre
monde.
Demain, des jardins publics cultivables occuperont
les espaces libres des villes.
Demain, les énergies renouvelables remplaceront les
énergies fossiles.
Demain, l’économie locale sera relancée grâce à des
monnaies locales.
Demain, l’éducation et la politique répondront aux
attentes de la population.
Demain,
Nous nous allierons.
Nous nous développerons
Nous inventerons.
Nous serons plus solidaires
Nous nous améliorerons.
Nous nous surpasserons.
Demain,
Nous ferons que ça change.
Mais aujourd’hui,
Imaginez…
Rendez-vous compte.
Voyez ceux qui sont déjà à l’œuvre
Ecoutez ceux qui partagent leur expérience d’un
fonctionnement différent
Tout est devant vous,
Tout est là…
Réalisable puisque les solutions existent déjà.
C’est aujourd’hui que ça change.
Mené par Cyril Dion et Mélanie Laurent, « Demain »
est un film documentaire moderne et rythmé par une
bande son de bonne musique. Les deux réalisateurs
vous entraînent à travers le monde pour découvrir
des projets novateurs en cours de réalisation.
Ils interviewent des spécialistes dans différents
domaines comme la pollution, le réchauffement
climatique, la pauvreté, les systèmes éducatifs,
l’économie et la politique, à travers plusieurs
continents et dans des cultures et milieux sociaux
très divers.
Le documentaire enthousiasmant a eu un succès
inattendu. Il existe également sous forme de livre.
Allez jeter un coup d’œil au site : www.demain-lefilm.
com !
Vyara
Séries
Orphan Black
S
arah Manning, 28 ans, est de retour après
avoir disparu 10 mois. À la gare, elle voit une
femme se jeter sous un train. Elles sont identiques.
Sarah prend son identité afin de la dépouiller. Ce
qu’elle ignore encore, c’est qu’elle et la suicidée
sont clones, qu’il y en a d’autres, que de grosses
organisations sont dans l’ombre et que personne
n’est totalement digne de confiance. En bref c’est le
début des emmerdes.
Une bonne série sur la base du clonage humain,
avec son lot de magouilles, de plans tordus, de
personnages jamais noirs ou blancs, des bonnes
scènes d’humour puis d’angoisse. Un première
saison géniale, captivante, une deuxième moins
POPOLYPTIC’
18
- Les experts –
légère et plus sombre, une troisième que je vais
commencer de suite et une quatrième prévue pour
avril 2016 sur BBC America.
Mentions spéciales à Tatiana Maslany qui
joue quand même 13 personnages différents à
la perfection et à Jordan Gavaris pour la dose
d’humour qu’il apporte.
Maï. D.
Arrow
J’ai suivi cette série depuis le début et malgré
une première saison qui met du temps à bien
démarrer, les suivantes ont été remarquables,
d’où ma désagréable surprise en constatant que
depuis la fin de la saison 3, le rythme s’essouffle,
les intrigues sont de plus en plus WTF. On a été
bombardé d’actions dans les épisodes précédents
et maintenant, on voit bien qu’il n’y a plus autant
d’idées qu’auparavant…
Quel dommage, espérons que les réalisateurs vont
vite redresser la barre sinon je pense que cette série
va bientôt finir abandonnée sur une île déserte (oui,
je sais, pour l’humour on repassera).
Maï. D.
Bris de vers. Les
émeutiers du XXe siècle
Anthologie, Ed. Bruno
Doucey
Livres
Le Quatrième Mur
Sorj Chalandon
M
la guerre, en même temps que les rêves de Georges
et de Samuel.
On ressort de ce livre avec un sentiment
d’impuissance et d’amertume : à quoi sert-il de
rêver ? Est-ce inutile face à tant de barbarie ?
Sorj Chalandon va à l’essentiel. Ses mots sont
justes, ses phrases courtes et percutantes. Son roman
est bouleversant.
Le Quatrième Mur est hanté par ses expériences
passées. Il a été reporter de guerre et a couvert de
nombreux conflits pour le journal Libération. Il fut
notamment l’un des premiers journalistes à entrer
dans les camps palestiniens de
Sabra et Chatila au lendemain des
massacres.
C’est un roman qui reste
malheureusement d’actualité, où
l’amour et l’espoir sont engloutis
par le sang et les larmes versés.
Certes les thèmes abordés sont
violents et graves…
Mais ne vous laissez pas
décourager car les aspects
historiques et les puissantes
descriptions en valent la peine !
Clément Petit
etteur en scène de théâtre, Samuel rêve de
monter l’Antigone d’Anouilh à Beyrouth, en
pleine guerre du Liban, dans les années 80. Mais il
tombe gravement malade et charge Georges, jeune
activiste de gauche, de mener son projet à terme.
Délaissant sa femme et sa fille, Georges part pour le
Liban. Il va devoir arracher deux heures à la guerre,
le temps d’une représentation, et réunir des acteurs
issus de différents horizons politiques et religieux :
druzes, palestiniens, chrétiens, chiites, phalangistes...
Le jeune homme se retrouve au milieu de l’enfer et
découvre vite toute l’horreur et l’absurdité du conflit.
Au théâtre, le quatrième mur est une façade
imaginaire que les acteurs construisent entre eux
et le public pour les protéger de la réalité. Dans le
roman, ce mur va être pulvérisé par les violences de
« Mon verre s’est brisé comme un éclat de
rire »
Guillaume Apollinaire, Nuit Rhénane, in Alcools
À
l’occasion de la manifestation poétique « Le
Printemps des Poètes », une anthologie paraît :
Bris de vers Les émeutiers du XXe siècle, regroupant
quelques fleurs des jardiniers du siècle dernier :
Apollinaire, Éluard, Vian, Prévert, Aragon…
Poésie de la modernité (nouvelles formes tel que
le calligramme, nouveaux rythmes, nouveaux vers…),
poésie engagée car poésie profondément marquée
par les guerres, les massacres, les révoltes.
Une voix d’une humanité qui a connu l’inhumanité.
POPOLYPTIC’
19
- Les experts –
Ce recueil présente une pluralité de thèmes, regroupés
en quinze chapitres, un choix de poètes important
(120 sont ici représentés). Des noms parfois familiers
et d’autres à découvrir, qui, pour tous, ont beaucoup à
nous révéler et à nous apprendre. Un voyage à travers
divers univers, une époque, un jardin aussi grand que
magnifique.
N.B : L’anthologie de l’édition 2015 du Printemps
des Poètes, intitulée L’insurrection poétique Manifeste
pour vivre ici est actuellement disponible au CDI et est
également particulièrement percutante.
Le voyage de Phoenix
YPC
Jung Éditions Quadrants, 19.99 €
J
ung est un auteur de bandes dessinées d’origine
coréenne, notamment connu pour son œuvre
autobiographique Couleur de peau : Miel (en trois
tomes) relatant son adoption par une famille belge.
Aujourd’hui, il publie Le voyage de Phoenix, où il mêle
les destins d’un jeune coréen adopté par une famille
aux Etats-Unis, des membres de cette famille, d’une
femme elle-même troublée par le mystère de ses
origines mais également ceux d’un jeune tranfuge de
Corée du Nord.
Le récit est très fort et habilement mené. On se
plonge entièrement dans celui-ci
avec le dessin mais également grâce
au texte. La narration, rythmée par
des retours en arrière, des ellipses et
changeant souvent de personnages
est intéressante et nous garde éveillé.
De plus, l’évocation de la guerre entre
les deux Corées, des conditions de
certains camps en Corée du Nord,
l’ancre dans un contexte particulier
et permet de découvrir celui-ci d’une
autre manière.
Enfin, cette histoire autour de familles recomposées
ou éclatées est réellement touchante. Jung sait
peindre, écrire ces liens familiaux, complexes parfois
à appréhender et pourtant si puissants. C’est un
tourbillon de questionnements (autour d’un passé
brumeux par exemple), de sentiments et d’émotions
qui peuvent réellement émouvoir. Pour conclure, c’est
une lecture, tantôt amusante, tantôt bouleversante,
sonnant juste et amenant à réfléchir.
YPC
Prenez soin du chien
J.M Erre Points, 7,30 €
E
nvie d’une petite pause ? D’une lecture agréable
et hilarante entre deux énormes bouquins de
Zola ? D’un roman policier au suspense déroutant ?
J.M Erre a pensé à vous !
Même si à première vue on pourrait penser que Prenez soin du chien est un documentaire animalier sur
nos fidèles amis les toutous, il n’en est rien, bien au
contraire. Le roman apparaît tout d’abord comme un
récit humoristique, jonglant entre humour léger et
humour noir, puis petit à petit se dessine une enquête
policière au suspense omniprésent qui nous tenaille
jusqu’à la fin, nous réservant un dénouement des plus
déroutants et sensationnel.
Paris, 5 et 6 rue de la Doulce Belette, deux immeubles
face à face. C’est là que tout commence. On s’observe,
on s’épie, on s’espionne, on se déteste et on se venge.
C’est ce que vivent les locataires des deux immeubles
en permanence. Ils sont d’ailleurs tous aussi déjantés
les uns que les autres : un auteur de feuilletons radio,
Max Corneloup, un peintre sur œufs, Eugène Fluche,
un auteur de romans érotiques, Lazare Montagnac, un
cinéaste fou, Monsieur Zamora, une petite vieille aliénée et son chien, Madame Brichon et Hector, une véritable commère, la concierge Madame Ladoux, ou encore un éleveur de gerbilles ou un gosse intenable qui
s’improvise peintre sur les animaux de l’immeuble…
Bref, de quoi foutre les jetons. La méfiance règne et les
catastrophes ne font qu’envenimer la situation. Quand
un premier cadavre est découvert, ça dégénère, l’inspecteur Taneuse mène l’enquête.
« À mon avis, un virus a dû faire des ravages dans cet
immeuble. Le 5, rue de la Doulce-Belette ? L’annexe du
service psychiatrique des Hôpitaux de Paris ! »
Eh oui, en plus de son histoire et de ses personnages
loufoques et improbables, J.M Erre adopte un procédé
d’écriture tout aussi original et insolite : il compose
son histoire grâce aux extraits des journaux intimes
de deux des locataires, des lettres envoyées et des emails échangés entre ses personnages, permettant de
mener une histoire à un rythme
effréné, au suspense haletant et
totalement délirante.
Donc conclusion : Lisez ce livre,
vous ne serez pas déçu !!
Emma H.
POPOLYPTIC’
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