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circuit Moyen Age et Renaissance au départ du château distance : 2.8km durée :1h30
1.La Collégiale Saint Jean Baptiste édifiée en 1094 par Geoffroy IV, est construite à l’extérieur du château et est abattue en 1798. Les anniversaires des Comtes du Perche et de leur famille y furent célébrés.
Il ne reste plus que la façade : arc en accolade.
2. La maison de la Chevesserie avec tourelle en tuiles en bois (maison privée) était la demeure du chanoine
Chefcier ou Chevécier, chargé de veiller sur le trésor de la collégiale et d’entretenir le chœur de cette dernière.
3. Le Château Saint Jean :
A la fin du Xème siècle, le comte de Chartres y installa l’un de ses fidèles nommé ROTROLDUS
dans le but de contenir les assauts normands. Un donjon de pierre remplaça alors de probables constructions de bois. Puis, les XIIème et XIIIème siècles virent l’ajout de sept tours et
d’un mur d’enceinte. Pendant la guerre de Cent Ans, il fut pris par les anglais et brûlé. Pendant la Renaissance, les Demoiselles d’Armagnac firent restaurer les deux tours d’entrée,
leur donnant leur aspect actuel, puis la citadelle fut prise pour la dernière fois pendant les
guerres de religion. A la Révolution, il servit de prison avant d’être racheté plusieurs fois par
des propriétaires qui essayèrent parfois de le restaurer, et même de le détruire !
Actuellement propriété de la ville, le château-musée Saint Jean abrite des salles d’expositions et le musée sur la vie du Perche au XIXème siècle.
4. Les Marches Saint Jean: Le château Saint-Jean, construit sur le bord sud-ouest du plateau, ne possédait qu’un seul accès sur la vallée de l’Huisne (actuellement la rue du Château). Le chemin était
très éloigné des habitants qui se trouvaient au pied du donjon (actuel quartier du Pâty). Au début du
XVIème siècle, pour faciliter les allées et venues du bourg au plateau, les moines de la collégiale Saint
Jean firent construire 155 marches parallèlement au « chemin des chevaux de Saint-Jean ».
5.Quartier du Pâty : Au XIIème s., Rotrou III, deuxième Comte du Perche, développe le quartier au pied du château.
Il logea ses officiers dans le pâturage voisin (d’où le nom de Pâty).
Après la construction des marches Saint Jean, de nombreuses industries d’étamines s’y sont
établies.
Dans la seconde moitié du XVème siècle, beaucoup de gentilshommes se firent construire de
véritables manoirs de ville avec tourelles et lucarnes ouvragées, des pignons aux rampants
délicats, et des gargouilles grimaçantes.
A l’angle des rues du Pâty et Bourg le comte : La maison de St Etienne ou de bois été frappée
d’alignement en 1950. Elle s’ornait en sa façade d’un groupe sculpté représentant la lapidation de St Etienne.(poutres exposées au château Saint Jean)
Au n°3, de la rue Bourg le Comte, l'immeuble de la Papotière tient son nom d'une très ancienne famille percheronne. Au milieu du XVIIe s, Louis l'Ecuyer, seigneur de la Papotière, secrétaire de feu la reine mère du roi Louis
XIV était bailli de Souancé et de Mondoucet. Cette maison restaurée au début du siècle et récemment a gardé
une belle lucarne au galbe flamboyant ornée d'une couronne et d'un blason.
Au n°4 : l’hôtel Michelet construit à la fin du XVème s pour une famille de marchands de fer : les Michelet. A la Révolution il devient la gendarmerie à pied de Nogent. En 1822 Louis Arsène Meunier, instituteur y installe son pensionnat.
Côté rue les sculptures appelées « bas de surmont » sont d’origine et représentent une chimère puis en face un
dragon ouvrant une gueule béante et tenant dans ses pattes griffues une jeune femme qu’il s’apprête à dévorer:
Ce quartier abritait un dragon. L’animal ne croquait que les jeunes gens, de préférences les jeunes filles. Tout le
monde se calfeutrait, pas question de laisser la moindre ouverture. Ce qui aiguisa la faim du dragon. Le boulanger
du Pâty, par distraction laissa la porte de son atelier ouverte alors qu’il travaillait dans son fournil. Le dragon s’y
engouffra, peu discrètement, et ouvrit une large gueule pour dévorer le boulanger. L’artisan ne perdit pas son
sang-froid, il défourna une énorme miche de pain et la fit glisser avec sa pelle dans la gueule du dragon qui
s’étouffa.
Au n°2 l'ancienne maison du Chapitre de l'église Notre-Dame du Marais (la plus importante
paroisse de la ville dont l'église fut abattue en 1798) a conservé sa tour et son échauguette de
briques.
L’église Notre Dame du Marais était située sur l’emplacement actuel de l’école Delfeuille. Elle
date du début du XIéme s. Simple chapelle appartenant au monastère de Saint Denis, en 1198
les moines cédèrent cette église à l’archidiacre de Chartres et fut reconstruite au XIV eme s
dans des proportions plus considérables et érigée en paroisse. Les ducs de Bretagne, seigneurs de Nogent, s’étaient fait représenter au portail de l’église. Le clocher devait être considérable car la flèche avait plus de 50 mètres de hauteur et renfermait 4 cloches. L’église fut
détruite en 1798 et les statues dispersées dans les diverses églises de Nogent.
Le nom de la rue des Poupardières vient du fait qu’au XIX eme s de nombreuses percheronnes étaient nourrices de
petits parisiens.
Sous le passage vous pourrez observer le bel encadrement de porte menant à l’ancienne école des Frères
Au n°6 : l’Hôtel de Carpentin dont le toit est remarquable par son élévation. (toit à la française).
Il fut habité par une vieille famille nogentaise : les Carpentins.
Face à l’hôtel Carpentin sur la droite : 3, 5 rue du Pâty: l’Ecu de Bretagne. Les ornements encadrant les ouvertures donnant sur la cour nous font penser qu’elle a été construite vers le milieu du XVI ème s.
La plupart des propriétaires de cette demeure étaient des commerçants, marchands fripiers, fabricants d’étamines. Aujourd’hui ce bâtiment et celui qui le jouxte, situé au n° 7 de la rue du Pâty sont les locaux d’une galerie
d’art.
Le lavoir de la rue des Bouchers. En février 1851 intervint le vote d’une loi visant à aménager les lavoirs publics et
cela suite aux épidémies de choléra de 1830 et 1850. L’obligation fut faite aux communes, dans le dessein
d’améliorer l’hygiène, de construire des lavoirs ouverts à tous.
6. A l’angle de la rue du croc et de la rue de Ronne se trouve la maison bien conservée du sire de Méréglise
(XVIème s) avec ajouts de lucarnes au XIXème s. Vers 1900, on la désignait sous l’appellation de « Grand’Maison ».
Sur la façade se trouvaient deux tourelles à encorbellement qui ont disparu au cours des siècles. A la suite c’est
non loin de la tour d’Ardenay rue Saint Lazare que naquit Remy Belleau en 1528, poète de la Pléiade dont la
maison natale fut détruite durant la seconde Guerre Mondiale.
Dans cette rue également, en 1101, Geoffroy IV, comte du Perche fonda une léproserie, sous l’évocation de Saint
Lazare. Les derniers vestiges ont disparu en 1902.
Rue du Docteur Desplantes (ancien maire de 1892 à 1898) ouverte en 1905 après avoir abattu le grenier à sel afin
de faire passer le tramway. Il était la propriété des demoiselles Lubin de Grandmaison. Cette maison possédait de
longues ouvertures étroites, elle avait servi de temple protestant sous la Réforme.
7. La Maison du Bailli:
Au numéro 47 de la rue Saint Laurent se trouve la maison du Bailli qu’on appelait « la maison
blanche ». L’inscription au dessus de l’entrée de cet hôtel renaissance tient du jeu de mot. En effet,
il abrita Pierre DURANT (bailli de l’abbaye Saint Denis puis de la ville de Nogent-le-Rotrou en 1568)
et son épouse Blanche FÉBVRIER. Cette demeure abrita les commissaires au roi à la rédaction des
coutumes du Grand Perche à laquelle participa Rémy Belleau. Actuel bureau du collège Arsène Meunier.
8. Le Porche Saint Laurent était l’entrée de l’abbaye Saint Denis fondée au XIIème s par Geoffroy
III, en signe de repentir. Sous les arcs se trouve l’ancienne boîte aux lettres où l’on déposait la
correspondance aux moines.
Au dessus, le prieuré, logis du prévôt (actuellement demeure privée), permettait de surveiller
l’église Saint Laurent par une fenêtre.
L’Eglise Saint Laurent accolée au porche, fût d’abord une chapelle dédiée à Sainte MarieMadeleine. Après l’édification de l’abbaye, elle fut destinée aux paroissiens du bourg Saint Denis.
Au XIIIème s, elle est entièrement rebâtie avec l’adjonction d’un clocher-tour quadrangulaire au XIVème s.
Aujourd’hui, elle abrite un chef-d’œuvre du XVème s, la « mise au tombeau », un ensemble sculpté de l’école
d’Auxerre, mettant en scène huit personnages réunis autour du Christ ayant subit de fortes restauration dans les
années 60. Jean René Meliand (Margon 1782 – Nogent le Rotrou 1831) Après un apprentissage de 10 ans dans
l’atelier de David (1748-1825), il revient à Nogent où il enseigne le dessin, l’aquarelle et la peinture. Dans l’église
Saint Laurent, sur les murs de la nef, on peut voir le Martyre de Saint Laurent qui date de 1805.L’exactitude dans
le dessin et le soin méticuleux apporté dans les détails caractérisent le talent de Méliand.
9. L’Abbaye Saint Denis fut fondée en 1029 par Geoffroy III, comte de Rotrou. Terminée en 1077, elle atteignait
une longueur de 76 mètres. Son plan consistait en une nef comprenant sept travées, et encadrée de bas-côtés.
5 membres de la famille des Rotrou furent enterrés dans ce transept.
Il reste la première travée de la nef et le chœur avec déambulatoire donnant sur trois
chapelles rayonnantes. Il subsiste la salle capitulaire et l’ancienne maison des hôtes
qui est l’actuel tribunal.
Au premier niveau : un triforium.
Les moines bénédictins y enseignaient la lecture et le catéchisme.
Du XIIème au XIVème s : L’abbaye était très riche et puissante.
L’abbaye ferme en 1788. En 1806, Napoléon premier créa le collège et lycée dans
l’enceinte de l’abbaye, une partie était occupée par la caserne puis la prison.
La Maison des Hôtes : La voie qui traversait Nogent faisait partie de l’un des multiples réseaux menant à St Jacques
de Compostelle et était très fréquentée par les pèlerins qui s’y rendaient. Réservée aux voyageurs et aux pèlerins,
la Maison des Hôtes répond à l’obligation d’hospitalité faite aux moines bénédictins.
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10.Rue de la jambette dans l’enceinte du collège Arsène Meunier (ancien collège Rémy Belleau)se situe la statue en
pierre de Remy Belleau exécutée par René Iché en 1943. Elle est le seul lien qui relie le poète
à sa ville natale.