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Le quartier historique du Pâty
Au XIIes., Rotrou III, deuxième Comte du Perche, développe le
quartier au pied du château. Il logea ses officiers dans le pâturage voisin (d’où le nom de Pâty).
Après la construction des marches Saint Jean, de nombreuses
industries d’étamines s’y sont établies.
Dans la seconde moitié du XVe s., beaucoup de gentilshommes
se firent construire de véritables manoirs de ville avec tourelles et lucarnes ouvragées, des pignons aux rampants délicats, et des gargouilles grimaçantes.
A l’angle des rues du Pâty et Bourg le Comte : La maison de St Etienne ou de
bois était frappée d’alignement en 1950. Elle s’ornait en sa façade d’un groupe
sculpté représentant la lapidation de St Etienne. (poutres exposées au château
Saint Jean)
Au n°3, de la rue Bourg le Comte, l'immeuble dit de la Papotière tient son nom
d'une très ancienne famille percheronne. Au milieu du XVIIe s, Louis l'Ecuyer,
seigneur de la Papotière, secrétaire de feu la reine mère du roi Louis XIV était
bailli de Souancé et de Mondoucet. Cette maison restaurée au début du siècle a
gardé une belle lucarne au galbe flamboyant ornée d'une couronne et d'un blason.
Au n°4 : l’hôtel Michelet construit à la fin du XVe s pour une famille de marchands de fer : les Michelet. A la Révolution il devient la gendarmerie à pied de
Nogent. En 1822 Louis Arsène Meunier, instituteur y installe son pensionnat.
Côté rue les sculptures appelées « bas de surmont » sont d’origine et représentent
une chimère puis en face un dragon ouvrant une gueule béante et tenant dans ses
pattes griffues une jeune femme qu’il s’apprête à dévorer: Ce quartier abritait un
dragon. L’animal ne croquait que les jeunes gens, de préférences les jeunes filles.
Tout le monde se calfeutrait, pas question de laisser la moindre ouverture. Ce qui
aiguisa la faim du dragon. Le boulanger du Pâty, par distraction laissa la porte de
son atelier ouverte alors qu’il travaillait dans son fournil. Le dragon s’y engouffra, peu discrètement, et ouvrit une large gueule pour dévorer le boulanger. L’artisan ne perdit pas son sang-froid, il défourna une énorme miche de pain et la fit
glisser avec sa pelle dans la gueule du dragon qui s’étouffa.
Les archives mentionnent la procession du dragon et indique son cheminement,
au XV/XVIe s.
Au n°2 cette ancienne maison a conservé sa tour et son échauguette de briques,
elle se situe près de l'église Notre-Dame du Marais, dont l'église fut abattue en
1798.
L’église Notre Dame du Marais était située sur l’emplacement actuel de l’école
Delfeuille. Elle date du début du XIes. En 1198, les moines cédèrent cette église
à l’archidiacre de Chartres et fut reconstruite au XIVe s dans des proportions
plus considérables et érigée en paroisse. Les ducs de Bretagne, seigneurs de Nogent, s’étaient fait représenter au portail de l’église. Le clocher devait être considérable car la flèche avait plus de 50 mètres de hauteur et renfermait 4 cloches.
L’église fut détruite en 1798 et les statues dispersées dans les diverses églises de
Nogent.
Le nom de la rue des Poupardières vient du fait qu’au XIX e s de nombreuses
percheronnes étaient nourrices de petits parisiens.
Sous le passage vous pourrez observer le bel encadrement de porte menant à
l’ancienne école des Frères
Au n°6 : l’Hôtel de Carpentin dont le toit est remarquable par son élévation.
(toit à la française).
Il fut habité par une vieille famille nogentaise : les Carpentins.
Face à l’hôtel Carpentin sur la droite : 3, 5 rue du Pâty: l’Ecu de Bretagne. Des
ornements encadrant les ouvertures donnant sur la cour nous font penser qu’elle
a été construite vers le milieu du XVIes.