les codes à barres

LES CODES À BARRES
a collecte automatique des
données à l’aide des technologies de l’identification naît
de l’exigence de saisir des
informations rapidement et
sans erreurs dans des systèmes de traitement, en alternative aux procédures de
saisie manuelle sur papier ou au clavier.
L’identification automatique permet
Sont constitués d’une séquence de barres verticales
noires et blanches contenant une information
codée selon des règles déterminant, pour chaque
caractère, la position et les dimensions des barres.
Les codes à barres se distinguent en fonction de la technologie de lecture à laquelle ils font
appel. Ces technologies sont :
À BALAYAGE LINÉAIRE
une connexion directe, sûre et rapide
entre la phase d’acquisition et celle de
les données sont lues en décodant un balayage unique du symbole;
À BALAYAGE PAR LIGNES SUPERPOSÉES OU MULTILIGNES
traitement au sein du système informatique. Les avantages qui en découlent
sont nombreux, parmi lesquels une ex-
les données sont lues en décodant plusieurs balayages, un sur chaque ligne constituant le
symbole;
ploitation en temps réel et la réduction
À BALAYAGE D’IMAGE
des erreurs et des coûts.
les données sont lues en décodant une image matrice du symbole.
Mais, par-dessus tout, l’identification
automatique est à la racine même
Bien que les codes à barres soient des images graphiques en deux dimensions, les codes à
de tout système de traçabilité et de
balayage linéaires sont qualifiés d’unidimensionnels et ceux des deux autres groupes sont
suivi de la qualité, ceci se traduisant
aussi par la nécessité de disposer d’un
appelés bidimensionnels.
Le tableau 1 résume les principales caractéristiques des codes unidimensionnels les plus
système standardisé et de mettre en
utilisés actuellement.
œuvre une réelle logique de filière.
Aujourd’hui encore, la technologie
d’identification automatique la plus
Nous proposons ci-dessous une description des codes linéaires les plus courants, tous conformes
aux normes CEN (Comité Européen de Normalisation) et de leurs domaines d’application respectifs:
courante est incontestablement celle
utilisant des codes à barres, car c’est
elle qui offre encore le meilleure rap-
SYMBOLOGIE
SET
CARACTÈRE
2/5 ENTRElacé
CODE 39
10 NUM.
VARIABLE
10 NUM.
VARIABLE
26 ALPHA 7 spéc.
ASCII
VARIABLE
port performances/prix sur un nombre
impressionnant d’applications, mais
on voit toutefois poindre d’autres
technologies qui commencent à susciter un vif intérêt par leur caractère
innovant, venant d’ailleurs compléter
Code 128
LONGUEUR
START/STOP
AUTOVÉRIFICATION
CARACTÈRE DE UTILISATION
CONTRÔLE
LIBRE
1 START/1 Stop OUI
1 UNIQUE
OUI
OPTIONNEL
OPTIONNEL
OUI
OUI
3 START
OUI
OUI
DIFFÉRENTS
OUI
1STOP
EAN 8
10 NUM.
FIXE 8
1 UNIQUE
OUI
OUI
NON
EAN 13
10 NUM.
FIXE 13
1 UNIQUE
OUI
OUI
NON
plutôt que remplacer le code à barres.
UPC/A
10 NUM.
FIXE 12
1 UNIQUE
OUI
OUI
NON
Parmi celles-ci, on notera : celles ba-
UPC/E
10 NUM.
FIXE 6
1 UNIQUE
OUI
OUI
NON
sées sur la radiofréquence ou RFID
(Radio Frequency Identification), sans
pour autant négliger la reconnaissance vocale, les systèmes de vision
artificielle, ou les systèmes exploitant
la biométrie ou les cartes à puce.
2 DATACollection !"#$$%&'()*&'+%,&%-./% 0120
Tableau 1 – Caractéristiques des codes à barres linéaires les plus usités.
• Le code 2/5 i (Entrelacé) - Appelé également ITF
(Interleaved Two of Five), il est structuré selon une
solution d’interpénétration entre caractères constitués de barres noires et de caractères constitués de barres blanches.
Il présente une haute densité d’information (jusqu’à 32 caractères),
exclusivement de type numérique. Il est utilisé pour les emballages et
est actuellement courant dans les milieux industriels et commerciaux.
Il peut parfaitement être remplacé par le Code 128 sous-ensemble C,
uniquement numérique lui aussi.
• Le code 39 - Développé dès 1974 par Intermec, il traite des informations alphanumé-
Choix du type de code
L’efficacité d’un système d’identification dépend du choix
du type de code. Ce dernier est parfois très simple, comme
dans le cas des produits destinés à la grande distribution,
où l’utilisation du code EAN (aujourd’hui GS1, cf. infra) est
obligatoire. Mais il est parfois indispensable de connaître
exactement ce qui doit être codé, l’espace disponible pour
le code et le système d’impression et de lecture qui seront
utilisés, ainsi que l’éventuelle nécessité d’exploitation du
code dans une filière ouverte ou fermée (propriétaire).
riques, uniquement en lettres majuscules. Grâce à sa densité d’infor-
Ci-dessous, vous trouverez les codes bidimensionnels les plus cou-
mation liée à la présence de lettres et de chiffres, il est fréquemment
rants.
rencontré dans plusieurs domaines d’application, tant en version
standard qu’en versions modifiées.
• PDF417 - Code multiligne largement utilisé au plan
• Le code EAN-128, aujourd’hui GS1128, à ne pas confondre avec le code
mondial, pouvant mémoriser jusqu’à 1 850 caractères
alphabétiques ou 2 710 caractères numériques sur un
maximum de 90 lignes et 30 colonnes. Le niveau de correction est
librement programmable entre 0 (aucune correction) et 8 (correction,
à barres 128, est un standard employant des identifiants numériques pour créer les messages. Il est surtout utilisé dans la supply
redondance et sécurité maximum).
chain de la grande distribution sous forme de licence GS1. Cette
symbologie est fondée sur le Code-128. Elle s’avère extrêmement
• Codablock F - Code multiligne basé sur le code
128 pouvant mémoriser jusqu’à 2 725 caractères
souple d’emploi et permet notamment de codifier des informations
alphabétiques ou 5 450 caractères numériques sur un maximum de
supplémentaires concernant les unités logistiques, ce en utilisant
44 lignes de 62 caractères. Il n’a pas de correction des erreurs. Dans
les identifiants précités.
ce cas, la sécurité est garantie par la hauteur des différentes lignes
qui peut être augmentée à souhait.
• Le code EAN (European Article Numbering)
- Disponible dans les deux versions EAN 8 et
• Data Matrix - Code à matrice très compact pouvant
EAN 13, respectivement avec huit et treize caractères, il constitue
la symbologie utilisée dans des produits de grande consommation
mémoriser jusqu’à 2 335 caractères alphabétiques ou
3 116 caractères numériques. Particulièrement adapté
et notamment dans la grande distribution. C’est ainsi que l’EAN-8
au marquage direct sur les articles.
correspond à la symbologie code à barres de la codification GTIN-8
du système GS1 ; l’EAN-13 correspondant au standard GTIN-13 de
GS1 et étant surtout utilisé dans la grande distribution.
• QR Code - Code à matrice développé par Nippondenso
pouvant mémoriser jusqu’à 1 520 caractères alphabétiques ou 2 509 caractères numériques. Particulièrement
• Le code EAN-128, aujourd’hui GS1-128,
à ne pas confondre avec le code à barres
adapté au marquage direct sur les articles.
128, est un standard employant des identifiants numériques pour
créer les messages. Il est surtout utilisé dans la supply chain de la
• Maxi Code - Développé par UPS en 1989 pour le tri,
grande distribution sous forme de licence GS1. Cette symbologie est
bandes transporteuses, c’est un code à dimension fixe
fondée sur le Code-128.
(environ un pouce carré) et d’une capacité constante de 100 caractères.
Il est constitué par la section transversale d’une grille hexagonale,
Elle s’avère extrêmement souple d’emploi et permet notamment de
codifier des informations supplémentaires concernant les unités
logistiques, ce en utilisant les identifiants précités.
la classification et l’identification rapide des colis sur
avec finder central en “oeil de bœuf”. Il permet de lire à une vitesse
allant jusqu’à 2,8 m/s.
DATACollection !"#$$%&'()*&'+%,&%-./% 0120 3
Voici, de nouveaux codes à haute densité d’information.
Le code GS1 DATABAR
(ex code RSS) Le GS1 DataBar est
une nouvelle symbologie développée
par GS1 et précédemment appelée RSS
(Reduced Space Symbol) qui, du fait de
la confusion avec les flux du même nom,
a finalement été rebaptisée. Il s’agit
d’un code à barres linéaire qui utilise les
identifiants des applications (déjà utilisés
dans la symbologie GS1-128) pour codifier
sur un espace extrêmement réduit le
GTIN et éventuellement toute information
supplémentaire (par exemple, numéro de
lot, poids net, prix, etc.).
GS1 DataBar
GS1 DataBar Stacked Omnidirectional
GS1 DataBar Truncated
GS1 DataBar Stacked
GS1 DataBar Expanded
GS1 DataBar Expanded Stacked
GS1 DataBar Limited(tm)
La symbologie GS1 DataBar répond à une série de besoins plus exigeants
qui ne sont nullement satisfaits actuellement avec la symbologie EAN/
Il existe 7 typologies de codes à barres GS1 DataBar:
GS1 DataBar Omnidirectional, GS1 DataBar Truncated, GS1 DataBar
UPC. C’est le cas notamment de la codification à barres :
- des produits de faible dimension ;
Stacked et GS1 DataBar Stacked Omnidirectional permettent la codification GTIN 14. Il s’agit de symboles plus petits que les codes à barres
- des produits dont les étiquettes ne peuvent supporter l’impression
d’un code à barres normal de type EAN-13;
EAN-13 ou UPC-A. Chacun de ces symboles fournit un flag d’union
pour indiquer l’existence d’un composant composite 2D. GS1 DataBar
- des produits à poids variables (e.g. fruits frais, laitages, salai-
Omnidirectional et GS1 DataBar Stacked Omnidirectional permettent la
sons, etc.)
lecture omnidirectionnelle (des caisses dans la GDO). Le GS1 DataBar
Limited est destiné à l’identification de produits très petits, il permet la
À partir du 1er janvier 2014, la symbologie GS1 DataBar viendra conforter
(à l’occasion d’un choix volontaire) la symbologie EAN/UPC dans le cadre
de la codification des produits en vente auprés de la grande distribution.
codification sur 14 chiffres, en utilisant les indicateurs 0 ou 1, et l’union
L’écheance de 2014 a été fixée pour permettre aux entreprises d’adapter leur systèmes de scanning et de collecte des données au nouveau
Chaque symbole a une longueur variable, avec une capacité maximale de
74 caractères. Même dans ce cas, les 2 symbologies fournissent un flag
standard GS1.
d’union pour le composant composite 2D. Contrairement au symbole à
Le système GS1 est un moyen irremplaçable pour optimiser le cycle
barres GS1-128, les GS1 DataBar Expanded et GS1 DataBar Expanded
production-distribution-consommation, en termes d’efficacité et de ré-
Stacked permettent la lecture scanner omnidirectionnelle.
duction des coûts.
Le GS1 DataBar complète le système GS1 (e.g. symbologie EAN/UPC,
La famille des symboles Composant Composite (CC) constitue la nouvelle
symbologie 2D, qui sera utilisée par GS1 et ajoutée aux symbologies
GS1-128, ITF-14), en introduisant de nouvelles fonctionnalités sur le
point de vente.
linéaires sur les nouvelles applications. Un symbole linéaire associé à
un symbole 2D est défini comme symbole composé.
des flags composants composites 2D. Le GS1 DataBar Expanded et le
GS1 DataBar Expanded Stacked codifient tous l’Application Identifier (AI).
Le code CS Ce standard combine un code à barres linéaire avec un code en 2D basé sur
PDF417 ou sur MicroPDF. Le premier des deux composants du symbole est indiqué comme
Linear Component (LC) et le deuxième comme Composite Component (CC).
Ce dernier existe en trois versions de différentes capacités :
4 DATACollection !"#$$%&'()*&'+%,&%-./% 0120
• CC-A. Capacité de 56 chiffres basée sur MicroPDF;
• CC-B. Capacité de 338 chiffres basée sur MicroPDF
et mot de passe établi par l’UCC/EAN;
• CC-C. Capacité de 2361 chiffres, sous standard
PDF417 et mot de passe de l’UCC/EAN.
Un des concepts fondamentaux du Symbole Composite CS est celui du “linking” ou lien. Son composant
composite (CC) en 2D est imprimé en même temps
que le composant linéaire (LC) qui détient toujours
l’information primaire d’identification du produit.
Le CC comprend en outre un
mot spécifique codifié confirmant le fait que la donnée
respecte le standard UCC/EAN
Fig. 1 – Symbole composé
avec RSS-14.
présent dans le code linéaire.
Lorsque c’est possible, la
fonction inverse avec le lien
résident est activée.
Fig. 2 – Symbole composé
avec RSS-14 Limited.
Cette fonction de linking est importante pour éviter que les deux symboles soient lus
et décodés séparément et génèrent ainsi des erreurs.
Le composant linéaire (LC) peut être au standard
UCC/EAN ou de type RSS, décrit précédemment. Les
figures 1, 2, 3 et 4 illustrent plusieurs exemples de
symboles composites (CS),
caractérisés par des caractères de différente densité.
Ces mêmes figures montrent
que le Composant Composite
CC est positionné de manière
différente en fonction de la
symbologie linéaire utilisée:
Fig. 3 – Symbole
composé avec EAN-13.
en particulier, lorsqu’un espace subsiste entre les
deux symboles, comme dans le cas du EAN-13, la
fonction de linking peut être obtenue en introduisant
Exigences de qualité
des codes
Les normes fixent les exigences précises
écis
concernant la qualité d’impression
on que
le code doit avoir pour pourvoir être
tre lu
par des lecteurs eux-mêmes fabriqués
qués
pour lire des codes imprimés selon
on ces
normes.
Vérificateurs
Honeywell.
Les normes régulent la qualité
de chaque code différemment,
mais il existe également des spécifications à caractère générique,
e,
valables pour toutes les typologies
ies
de codes, de lecteurs, pour l’imprespression, les vérificateurs, etc. Nous listons
ci-dessous quelques-unes des caractéristiques
téristiq
que les codes à barres linéaires et multilignes doivent garantir:
• la variation de la dimension des barres noires et blanches doit être
comprise dans certaines limites de tolérance.
Il faut savoir que le processus d’impression peut entraîner un
élargissement ou un resserrement des barres noires par rapport
aux blanches (bavures, coulures, etc.) et mettre ainsi le code hors
tolérance.
• le respect de la quiet zone, c’est-à-dire de la zone blanche située
sur le côté des codes.
Le non-respect de cette spécification est une des causes les plus fréquentes d’illisibilité des codes à barres, notamment dans la grande
distribution où des informations commerciales sont imprimées
trop près du code barres.
• le respect des contrastes d’impression surtout en cas d’impression
sur des fonds colorés, sachant que les lecteurs sont à lumière rouge
et que, par exemple, un fond jaune correspond pour le lecteur à un
fond gris pour nos yeux.
Il existe dans le commerce, des vérificateurs dédiés, portables ou de
laboratoire, permettant de manière économique, un contrôle simple
et rapide de la qualité des codes à barres.
à chaque extrémité de cet espace, une ligne de marquage “irrégulière”: des lignes courbes et non droites,
qui pourraient être lues comme des barres.
Fig. 4 – Symbole composé
avec UCC/EAN-128.
La vérification effectuée avec un lecteur commercial, comme on le
voit souvent faire, n’a en revanche aucune valeur, tant parce que,
pour des raisons commerciales, le lecteur n’est pas en mesure de lire
au-delà des spécifications, comme parce qu’il n’est pas en mesure
de fournir une évaluation. Il dira simplement “j’ai lu/je n’ai pas lu”,
sans donner aucun information supplémentaire, et surtout pas sur
une éventuelle détérioration du processus d’impression en cours.
DATACollection !"#$$%&'()*&'+%,&%-./% 0120 5