La 12ème Conférence mondiale UIC ERTMS, organisée avec

Transcription

La 12ème Conférence mondiale UIC ERTMS, organisée avec
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 7 / 2016
La 12ème Conférence mondiale UIC ERTMS, organisée avec Infrabel, s’est
ouverte à Bruxelles en présence du Ministre fédéral belge de la Mobilité :
700 participants issus des 5 continents et 22 exposants se sont réunis autour du
thème "ERTMS – Gérer les investissements à long terme dans la sécurité face à un
monde en rapide mutation”
(Bruxelles, 1er mars 2016) La 12ème édition de la Conférence mondiale ERTMS, organisée
conjointement par l'Union internationale des Chemins de fer (UIC) et Infrabel, le gestionnaire de
l'infrastructure belge, a été inaugurée le 1er mars au Centre de conférence The Square de
Bruxelles en présence de 700 participants, représentant 30 pays répartis dans le monde entier.
La cérémonie d'ouverture s'est déroulée avec la participation de Mme Jacqueline Galant, Ministre
fédérale belge de la Mobilité, de M. Jean-Pierre Loubinoux, Directeur général de l'UIC, M. Luc
Lallemand, CEO d'Infrabel, M. Josef Doppelbauer, Directeur exécutif de l'Agence ferroviaire
européenne (ERA), M. Philippe Citroën, Directeur Général de l'UNIFE, M. Libor Lochman,
Directeur exécutif de la CER, M. Alfred Veider, Thales, principal sponsor de la Conférence, Mme
Kerstin Schreiber, Directrice générale de Funkwerk AG, CI-GSM.
Mme Jacqueline Galant, Ministre fédérale belge de la Mobilité, a déclaré: “L'ERTMS est une
grande réussite industrielle pour l'Europe. Il est devenu actuellement la référence dans le monde
entier. L'ERTMS est synonyme de sécurité et d'interopérabilité”.
“Le secteur ferroviaire belge, à l'instar du secteur ferroviaire européen, est engagé dans une
mutation importante. Le défi qu'affronte la Belgique au même titre que la plupart des autres pays
européens, tient à la nécessité de réussir la transition entre la signalisation nationale et l'ERTMS
sans compromettre la sécurité, la capacité et la continuité de son système ferroviaire. Je suis ravie
que la Belgique soit l'un des pays les plus avancés dans le déploiement de l'ETCS sur son réseau
ferré. La sécurité est ma priorité", a-t-elle ajouté.
Avant de poursuivre : “L'implication de toutes les parties prenantes – gestionnaires d'infrastructure,
opérateurs ferroviaires, autorités nationales et européennes, et industriels - est la condition sine
qua non à respecter pour garantir une migration coordonnée et sans équivoque du système
ferroviaire européen vers l'ERTMS”.
Elle conclut en déclarant : “Je souligne que d'ici 2022, la Belgique aura, conformément au plan
directeur, équipé l'intégralité de son réseau en ERTMS. Cela signifie un accroissement de la
sécurité, de la fiabilité et de la capacité du réseau national".
Mr Jean-Pierre Loubinoux, Directeur général de l'UIC a mis en exergue les quatre facteurs qui
détermineront la dimension future de l'ERTMS:
En premier lieu, le facteur géographique. “L'ERTMS ne devrait plus être considéré simplement
comme un système européen unifié; il nous faut évoluer vers un ERTMS mondial, un GRTMS. …
dans ce contexte, l'UIC a la volonté de contribuer pleinement à l'expansion géographique de
l'ERTMS à travers les standards ferroviaires internationaux (IRS) qu’elle est en train d'élaborer
sous forme de spécifications volontaires dans l'intérêt de tous les membres mondiaux.” “Il est
essentiel de préserver la cohérence et la vision complète du système ferroviaire (avec toutes ses
interfaces).”
Considérant le deuxième volet, la dimension fonctionnelle, il souligne que “le secteur des
opérateurs ferroviaires à l'intérieur et à l'extérieur de l'Europe doit définir clairement ses
spécifications fonctionnelles (FRS), avec des différentes déclinaisons propres aux différentes
régions.” … Il déclare ensuite : “Les informations tirées de l'ETCS avec l'appui de systèmes
intelligents et de la numérisation doivent alimenter une vision systémique du rail sans se limiter au
contrôle des blocks et de la vitesse. Le succès commercial des activités ferroviaires en constitue
désormais le moteur."
Le troisième facteur est le progrès technique. “L'ERTMS doit être appréhendé définitivement
comme une application numérique. … Un défi d'importance croissante tient à l'intégration de la
cyber-sécurité dans les exigences de l'ERTMS à fin de protéger le système. Une autre évolution
passionnante concerne l'intégration du positionnement par satellite pour l'exploitation des lignes en
milieu "hostile" ou des lignes régionales éloignées. … Nous devons insister fortement sur les
enjeux de simplification des processus et de réduction des coûts.
Finalement, l'ERTMS est un système complexe, et l'UIC se félicite de la décision de la
Commission européenne visant à réduire le nombre de versions et à favoriser l'alignement des
systèmes embarqués sur la nouvelle version, de manière à restreindre les combinaisons,
comprimer les coûts d'installation et faciliter les mises à jour futures. Tous ces aspects et les
pistes susceptibles de préserver l'avenir d'un système ERTMS dans un monde changeant,
caractérisé par des exigences plus élevées et l'entrée de nouvelles technologies - surtout en
raison de la révolution numérique - seront discutés en profondeur pendant la conférence avec la
participation active des industriels, des opérateurs et des décideurs.”
M. Luc Lallemand, CEO d'Infrabel, a déclaré : “Nous sommes convaincus que l'ETCS est une
nécessité. Une nécessité pour obtenir un niveau de sécurité plus élevé sur le réseau ferré. Une
nécessité pour réaliser un espace ferroviaire européen unique. Une nécessité pour moderniser nos
équipements et optimiser notre gestion grâce à la standardisation et les économies d'échelle.
Il a ajouté : “Nous sommes encore confrontés à un ensemble de challenges que nous devons
relever rapidement et sur tous les registres. Aussi devons-nous oeuvrer pour une approche qui soit
acceptée à travers l'ensemble du secteur, une approche à laquelle tous peuvent adhérer. De mon
point de vue, deux priorités stratégiques s'imposent actuellement. En premier lieu, nous avons
besoin de ce que nous pourrions qualifier de stabilisation technologique. Pour être clair : Je ne dis
pas que le système ETCS et la technologie sous-jacente ne doivent plus évoluer. Mais nous
devons veiller à ce que le produit plus ou moins mature que nous avons maintenant ne soit pas
compromis par des extras qui ne répondront pas nécessairement à un intérêt essentiel. C'est
pourquoi je dis aujourd'hui : gelons temporairement les ambitions du développement de l'ETCS et
terminons les travaux en cours en mettant l'accent sur le déploiement! Des résultats tangibles,
c'est ce que nous devons à la collectivité!"
"Il y a également le volet financier de l'affaire, autrement dit la légitimité économique de l'opération.
Or des améliorations sont attendues sur ce point pour toutes les parties prenantes. L'ETCS ne
bénéficiera d'un large soutien qu'au prix d'un certain équilibre entre coûts et avantages pour
chacun des acteurs. Cela ne se limite pas aux gestionnaires d'infrastructure, ni aux propriétaires
de matériel roulant qui sont les véritables utilisateurs de l'ETCS mais les industriels doivent aussi
être en mesure de démontrer la viabilité économique de manière convaincante. Coûts et bénéfices
doivent se répartir également entre l'ensemble des partenaires.
Il conclut: “Parmi les problèmes évoqués, la nécessité d'une discipline constitue souvent le
dénominateur commun. Discipline pour n'acheter que des produits standards, mais également
discipline pour ne proposer que des produits standards.
Mais on attend des autorités publiques un cadre financier stable. Une condition importante pour
permettre à toutes les parties prenantes de bâtir un modèle économique viable. Or cela également
requiert une certaine rigueur.
Seule une telle approche pourra légitimer économiquement un montage caractérisé par un coût
d'investissement significatif et un cycle de vie relativement court.
Alors nous auront trois gagnants : les utilisateurs de l'ERTMS, le secteur industriel et, avant tout, la
collectivité qui profitera d'un mode de transport plus sûr!"
M. Josef Doppelbauer, Directeur exécutif de l'ERA, a déclaré : “L'ERTMS s'inscrit dans une longue
histoire, nous sommes à la croisée des chemins et avons atteint un point de non retour. Nous
devons passer de la phase de développement à la phase industrielle de l'ERTMS. Avec la plateforme des parties prenantes de l'ERTMS, nous allons instaurer une compatibilité complète. Nous
devons agir pour conférer une portée mondiale à l'ERTMS de manière à réduire les coûts
d'exploitation. Pour atteindre cet objectif, il importe de s'en tenir aux principes de base et surtout la
discipline. Discipline dans la mise en oeuvre des fonctionnalités, des spécifications complètes.
Nous avons besoin des deux composantes : la stabilité du système et une entière compatibilité.
Par ailleurs, nous devons être ouverts face à l'avenir, par exemple en intégrant la technique
satellitaire. Il est indispensable de sécuriser les investissements actuels dans l'ERTMS. Il conclut
en déclarant : "L'ERTMS est l'épine dorsale du réseau de signalisation numérique ferroviaire de
demain"
CONTACTS
Dr. Marc Antoni, Directeur du Département Rail System de l'UIC [email protected]
Barbara Mouchel, Département Communication UIC: [email protected]