Novembre - Décembre 2006 - Conseil Général du Haut-Rhin

Transcription

Novembre - Décembre 2006 - Conseil Général du Haut-Rhin
haut -rhi
Le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin
le dossier
06 - N°12
0
2
e
r
b
m
e
c
é
D
Novembre-
Plongée au
cœur des centres
médico-sociaux
de Saint-Louis
Un reportage de Bérengère Béhotas
Pendant cinq jours, Haut-Rhin
Magazine s’est immergé dans la vie
quotidienne des centres médicosociaux de Saint-Louis. Des travailleurs médico- sociaux qui,chaque jour,
apportent leur soutien à une population de plus en plus en détresse.
Dans le quotidien des assistantes sociales
Les personnes en situation de précarité et celles
aux revenus moyens
vivent très difficilement
dans la région de SaintLouis. Zone frontalière
avec la Suisse, le Sud
Alsace a souvent été
considéré comme un
« Eldorado » générant un
flux important de populations, et notamment,
ces dernières années,
un grand nombre de
réfugiés de l’Est et de
pays africains. Des gens
pour qui le rêve tourne
vite à la désillusion. Les
emplois ne sont plus au
rendez-vous. La vie y est
chère et les loyers particulièrement élevés.
Ces réalités, les agents
départementaux des
deux centres médicosociaux de Saint-Louis
y sont confrontés
chaque jour.
Haut-Rhin magazine
les a suivis, pendant cinq
jours, dans leur quotidien.
1er jour
CMS de Saint-Louis, 11 rue de Huningue
26 travailleurs sociaux exercent aux CMS de Saint-Louis
Ce jour-là,Sylviane Rosse,assistante
sociale des secteurs de Village-Neuf
et de Huningue va rendre visite à
une jeune maman qu’elle suit
depuis plus de deux ans. Au début,
la jeune femme vivant seule était
sans ressources, sans emploi et
attendait son premier enfant. Un
dispositif social a alors été mis en
place pour l’aider. Assistante sociale,
conseillère en économie sociale et
familiale, sage-femme et puéricultrice l’ont accompagnée pendant
plusieurs mois. Après un long travail
de mise en confiance,la jeune femme
a accepté la mise en place d’une aide
Le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin
Sylviane Rosse, en visite à domicile
14
éducative pour elle et son enfant.
Aujourd’hui, elle commence à s’en
sortir et a enfin quelques pistes pour
un emploi.« Il a fallu attendre qu’elle
soit prête pour pouvoir agir efficacement. » souligne Sylviane Rosse.
Des situations comme celles-ci, les
assistantes sociales de Saint-Louis
en rencontrent tous les jours.
Une population diversifiée
Des femmes seules, mais pas uniquement, des jeunes sans diplôme,
des pères de familles se rendent,
chaque jour, au centre médicosocial.Beaucoup d’entre eux font une
demande de Revenu Minimum
d’Insertion (RMI) « Ce n’est pas
évident de les faire rebondir.Les gens
sont paumés.Ils se découragent
facilement. Certains deviennent
même agressifs tant leur situation
leur est insupportable.» témoigne
Rebecca Kuhn,assistante sociale sur
le secteur de Saint-Louis.Cette agressivité,les travailleurs sociaux doivent
apprendre à la gérer et surtout les
secrétaires médico-sociales qui sont
les premières interlocutrices :« nous
prenons de plein fouet leurs problè-
mes, ils veulent voir une assistante
sociale sur le champ » déclare
Marie-Anne Meyer. Toutes ont suivi
des formations de gestion du stress
et sur l’accueil des personnes en difficulté. Les secrétaires canalisent le
flux des gens et évaluent les demandes. Aujourd’hui leurs compétences
se sont énormément élargies. « On
fait un premier tri grâce à un mini
questionnaire car les assistantes
sociales travaillent uniquement sur
rendez-vous. Cela nous permet de
gérer en fonction de la demande,de
l’urgence et si cela ne nous concerne
pas directement, d’orienter les gens
vers des structures spécialisées ».
Bien souvent, les gens attendent le
dernier moment pour prendre
contact avec le centre. « Ils viennent
lorsque leur situation s’est bien
dégradée : impayés de factures
depuis plusieurs mois,menace d’expulsion, fin de droits… » fait remarquer Rebecca Kuhn « et les solutions
ne sont pas immédiates. » Outre les
différences d’origine sociale,Sylviane
Rosse signale que l’accompagnement ne se fait pas de la même
façon qu’il s’agisse d’un homme ou
le dossier
Novembre-Décembre N°12
Un CMS,
c’est quoi ?
L’ assistante
sociale est aussi
une femme
de terrain
Favoriser l’autonomie
Les assistantes sociales sont là pour
tous ces gens, qui à un moment de
leur vie ont besoin d’aide. Elles
interviennent dans tous les domaines de la vie :logement,santé,aides
éducatives et relationnelles,difficultés administratives, aides financières,alimentaires et professionnelles.
Elles reçoivent les personnes en
difficulté,les informent et les conseillent.Elles se rendent à leur domicile.
Elles font des évaluations sociales
dans le cadre de l’Aide Sociale à
l’Enfance et des procédures d’expulsion. « Les gens sont vraiment en
grande précarité,même les familles
Rebecca Kuhn
qui ont du travail ont du mal à s’en
sortir » souligne Valérie Franqueira,
assistante sociale. Pour les aides alimentaires, elle sollicite le réseau associatif, telles que les associations
Saint Vincent de Paul et Caritas.Pour
Katia Fuchs,assistante sociale sur le
secteur de Saint-Louis, l’esprit
d’équipe est primordial : «Nous
organisons régulièrement des
réunions pour confronter nos expériences. C’est intéressant d’avoir un
regard extérieur. » Généralistes de
la solidarité, les assistantes sociales
s’impliquent à tous les niveaux pour
augmenter les chances des familles
de retrouver une vie stable et auto-
Kathia Fuchs
Les CMS de Saint-Louis
nome. Un travail conséquent, avec
plus de 1 000 personnes par mois à
gérer et autant d’appels téléphoniques sur chacun des deux sites.
Les deux centres médico-sociaux de l’Espace Solidarité de
Saint Louis couvrent les cantons
de Huningue et de Sierentz.
Ils sont 26 agents encadrés par
Nathalie Stich, chef de service.
L’aide à l’insertion
« Les assistantes sociales ont su
m’orienter correctement. Elles sont
très performantes » déclare A.B, en
attendant Estelle Basquillon, assistante sociale,dans le couloir du CMS
rue de Huningue. Bénéficiaire du
Revenu minimum d’insertion depuis
deux ans, il a décidé de créer très
prochainement son entreprise informatique. Depuis le 1er janvier 2004,
le Conseil Général a l’entière responsabilité du pilotage du revenu minimum d’insertion sur son territoire.
Les assistantes sociales instruisent
et suivent les dossiers RMI et les
versements sont effectués par la
Caisse d’allocations familiales (CAF).
Cependant,une des problématiques
de Saint-Louis est le manque de
structures d’insertion. « En dehors
du RMI, il n’y a pas grand-chose à
leur proposer » souligne Geneviève
Mattler, assistante sociale spécialisée RMI. Le constat aujourd’hui est
alarmant, le nombre de bénéficiaires du RMI a doublé en quatre ans.
Les outils tels que les contrats
d’insertion,les mesures d’accompagnements et le partenariat avec
les professionnels de l’insertion
permettent aux assistantes sociales
de soutenir les usagers dans la
recherche d’emploi.
C’est un centre médico-social.
Un lieu d’écoute, d’aide, d’orientation et de conseil à la personne. Structure de proximité,
il permet au Conseil Général
d’exécuter au mieux l’une de ses
principales compétences :
l’action sociale. Il en existe
41 dans le département, répartis
dans 13 espaces solidarité (ex-circonscriptions médico-sociales).
Les services sont gratuits
et confidentiels.
Ils s’adressent à tous les HautRhinois âgés de 0 à 60 ans
où ?
11 rue de Huningue
68300 Saint-Louis
Ouvert au public tous les jours
de : 8h30-12 h/ 13h30-17h
61 rue de Mulhouse
68300 Saint-Louis
Nathalie Stich, chef de service
Protection de l’enfance
Ouvert au public
tous les matins
(excepté le lundi) : 8h30 -12h
les après-midis :
uniquement les lundis et jeudis
de : 13h30 -17h (sauf rendez-vous)
Permanences hors résidences
administratives :
Sierentz le jeudi matin sur RDV
Huningue le mardi après-midi
sur rendez-vous
Blotzheim le mardi matin
sur RDV
Renseignements :
03 89 70 91 80
Prévention et suivi dans le cadre
de la protection de l’enfance sont
les missions prioritaires des travailleurs médico-sociaux. Des mesures d’aides éducatives, administratives ou judiciaires peuvent
être proposées aux familles.
haut-rhin
d’une femme : « avec les hommes,
le travail est plus délicat.Ils viennent
plus tardivement.Ils ont attendu que
tout s’écroule autour d’eux et
arrivent chez nous en espérant une
réponse concrète et rapide. A la
différence,les femmes viennent plus
tôt et le contact est plus facile ».
15
e
2
jour
Gestion de la vie quotidienne
Rencontre de Fanny Lambert, conseillère en économie sociale et familiale
Le
ki fé
koi
Les assistantes sociales
orientent, aident et
accompagnent les personnes
et les familles.
Les secrétaires médico-sociales
assurent un premier accueil
physique et téléphonique
La conseillère en économie
sociale et familiale (CESF) aide
les familles à devenir plus
autonomes dans la gestion
de la vie quotidienne.
Le chef de service
est le garant des missions
d’aides à la personne et de
la protection de l’enfant.
Il est chargé notamment de
l’encadrement technique et
administratif, de l’animation
de l’équipe médico-sociale
et de la coordination de l’action
avec les partenaires internes
et externes.
Chiffres 2005
C’est une jeune femme à
l’allure sportive et décontractée qui me reçoit dans son
bureau, rue de Huningue.
Arrivée il y a à peine un an au
Conseil Général, Fanny Lambert est la seule conseillère
en économie sociale et familiale (CESF) de l’espace solidarité de Saint-Louis. Sollicitée
par ses collègues du centre
social, par des partenaires
extérieurs ou directement par
les personnes en difficulté,
elle intervient le plus souvent
pour aider les gens dans la
gestion de leur vie quotidienne.
« Je les aide à gérer leur budget et à
s’organiser.Je vais chez eux.Je fais avec
eux. » Son rôle principal est de les
aider à devenir autonome mais elle
intervient également au niveau de
l’hygiène et de l’alimentation.« Je garde
toutes les publicités, les recettes faciles et pas chères, avec les produits de
saison, pour leur donner des idées de
menu ».Environ deux fois par semaine,
Fanny Lambert fait des visites à domicile. Cet après-midi, elle va se rendre
chez une famille qui a beaucoup de
« On est tous
dans un même
bateau. Si je vois
que je suis toute
seule à ramer,
j’arrête ».
Fanny Lambert
mal à s’organiser.« Ils ont des
papiers partout,dans la boîte
à gants, dans les assiettes…
Lors de ma deuxième visite,
je leur ai demandé de ranger
toutes leurs factures dans
une même pochette ». Car la
famille doit faire des efforts
et montrer qu’elle a envie de
s’en sortir. « On est tous dans
un même bateau. Si je vois
que je suis toute seule
à ramer, j’arrête ». Fanny
Lambert apporte également
son appui technique pour les
déclarations de surendettement. « J’en fait une dizaine par mois,
c’est énorme. La projection dans l’avenir est limitée pour ces gens-là. ». Les
situations que la conseillère rencontre sont toutes très difficiles : « on
entre dans l’intimité des gens. Ils se
mettent à nu». Son rendez-vous vient
d’arriver, un homme d’une cinquantaine d’années entre dans le bureau :
« J’ai tout faux. Je bois, je fume, je suis
divorcé, j’ai des dettes...Rien ne va !»
déclare-t-il sans autre préambule. Et,
la journée ne fait que commencer…
L’insertion autrement
412 évaluations sociales
425 demandes d’aides
financières effectuées par
les travailleurs médico-sociaux
de Saint Louis
Le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin
850 bénéficiaires RMI
16
Utiliser le théâtre comme outil d’insertion. Et de façon générale,utiliser
la culture pour créer un lien social et
redonner espoir et confiance aux
personnes en difficulté : c’est le pari
qu’ont tenté les travailleurs sociaux
du Conseil Général à destination des
bénéficiaires du Revenu minimum
d’insertion (RMI) de l’Espace Solidarité de Saint-Louis. Au total, neuf
volontaires,d’univers très différents
ont participé à l’aventure. Pendant
six mois,ils ont travaillé assidûment,
avec Geneviève Koechlin, une metteuse en scène professionnelle.
Concrètement,ils ont participé à l’élaboration d’une pièce de théâtre, de
l’écriture au travail du corps et de la
voix.La cohabitation n’a pas toujours
été évidente mais a porté ses fruits.
En juin 2005, les acteurs sont montés sur la scène du Triangle à Huningue pour jouer leur pièce « Un jour
ou l’autre, il faudra bien qu’on nous
marie ». Le projet a reçu les éloges
de la presse locale. Cette expérience
réussie a été génératrice d’énergie
positive pour ces acteurs d’un jour
qui par la suite sont devenus acteurs
de leur vie. Il s’agit d’une action
d’insertion réussie pour les nombreux partenaires de ce projet :
Conseil Général,mairies,associations
caritatives,Maison de l’Emploi mais
aussi pour le Théâtre du Triangle. Ils
ont travaillé pendant plusieurs mois,
main dans la main, pour que ce
projet aboutisse et que les “comédiens “ s’intègrent de nouveau dans
la société.
le dossier
Novembre-Décembre N°12
L’éducation au cœur des familles
3 e jour
Rencontre avec Jérôme Batoula, éducateur spécialisé
des règles simples. Les rythmes de
vie ne sont plus respectés et l’enfant
a du mal à se construire.« J’ai mis six
mois pour que toute une famille
mange ensemble, autour d’une
table.C’est un moment privilégié de
discussion. On recoud toute une
famille autour d’une table ».
« Je milite pour
qu’on aille voir un
éducateur spécialisé comme on va
voir un médecin »
Jérôme Batoula
Elles viennent. Elles racontent. Jérôme Batoula prend des notes. L’enfant est violent ou il ne veut pas obéir,
il répond ou ne veut plus aller à
l’école…. Autant de situations qui
illustrent un malaise que Jérôme
Batoula interprète comme un
symptôme :« c’est souvent à travers
l’enfant que vous découvrez que tout
va mal dans une famille ».
L’absence de règles
Jérôme Batoula prend en charge,
actuellement, une vingtaine de
familles. Les problèmes sont récurrents : beaucoup de parents ne
savent plus transmettre certaines
valeurs fondamentales ou inculquer
L’importance des réseaux
Après avoir rencontré séparément
chaque membre de la famille,Jérôme
Batoula se rend chez eux : « je vois
comment ils s’organisent. Je suis un
peu instrumentalisé.Chaque membre de la famille essaie de m’avoir
de son côté ». La visite dure un peu
plus d’une heure J’entre un peu dans
leur intimité. Certains vous racontent même leur sexualité. »
Pressés,les parents espèrent souvent
une solution rapide mais la réalité
est toujours trop complexe. Jérôme
Batoula met en place avec eux un
projet d’intervention avec des objectifs et les moyens de les atteindre.
L’aboutissement de ces projets
nécessite quelque fois l’implication
d’un réseau, comme par exemple le
Centre Médico-PsychoPédagogique (CMPP)
de Mulhouse, l’Aide
Sociale à l’Enfance
(ASE), les psychiatres
privés ou le milieu
associatif. « L’année
dernière, je me suis
occupé d’une jeune
fille,plutôt bonne élève
et qui subitement ne
voulait plus aller à
l’école.Par le biais d’une
association, nous
l’avons envoyée travailler pendant plusieurs
mois dans une ferme
en Suisse, chez une famille. La
démarche lui a énormément plu.
Loin de ses parents, elle a pu analyser sa situation,revaloriser le rôle de
la structure familiale et intégrer la
notion de rythmes de vie, notamment le rythme de travail ».
Jérôme Batoula souhaite rappeler
qu’aujourd’hui il y a moins de tabous
et que les gens osent davantage se
confier. Cette évolution facilite son
travail,tout du moins,dans le contact
avec la famille. Il regrette cependant
qu’aller voir un éducateur spécialisé
ne soit pas encore entré dans les
mœurs. « Je milite pour qu’on aille
voir un éducateur spécialisé comme
on va voir un médecin, que cela ne
soit pas stigmatisé.Aujourd’hui,c’est
encore une honte. Nous avons
encore beaucoup de travail d’information, de sensibilisation et d’éducation à faire» .
Le
ki fé
koi
L’éducateur spécialisé (E.S)
s’adresse aux jeunes en
difficulté qu’il soutient et
dont il assure le suivi au sein
du milieu familial.
Chiffres 2004
Interventions de l’ES :
58 % chez des familles
monoparentales
29 % chez des familles
de 1ère union
13 % chez des familles
recomposées
Permanences :
Tous les mercredis de 10h-12 h
au 61 rue de Mulhouse à
Saint Louis
Dans le Haut-Rhin, les postes
d’éducateurs spécialisés dans
les espaces solidarité existent
depuis 1981 pour éviter les placements systématiques.12 personnes occupent aujourd’hui
ce poste dans le Département,
un par espace solidarité.
haut-rhin
Ce matin-là,rue de Mulhouse, Jérôme Batoula
est de permanence.Il reçoit des familles pour du
conseil éducatif.Cela fait
quinze ans qu’il exerce à
l’espace solidarité de
Saint-Louis. Depuis le
début de sa carrière, il
rencontre des jeunes en
difficulté et intervient
dans leur famille. Le rôle
d’un éducateur spécialisé est avant tout d’être
un homme de terrain et
un homme de proximité.
Jérôme Batoula insiste
pour que les parents fassent la
démarche de venir le voir.« Sans eux,
je ne peux rien faire.Le plus souvent,
ce sont les mères qui prennent l’initiative.Ce sont elles qui remuent ciel
et terre pour régler la situation.»
17
4 e jour
Le
ki fé
koi
Le médecin territorial
Il prend en charge les activités
cliniques du Centre
Médico-social.
La puéricultrice
assure le suivi de l’enfant,
des familles .
Elle intervient à la demande
des familles.
La sage-femme
effectue des consultations
prénatales. L’essentiel de son
activité est le suivi médicopsychosocial des futurs parents.
Consultations gratuites
pour les nourrissons
de 0 à 6 ans
Chiffres 2005
95 séances de consultations
1 169 examens réalisés
Plus de 600 assistantes
maternelles agrées
Signalement
d’enfant en danger
119, numéro vert national
24h/24h, 7J/7
Le magazine du Conseil Général du Haut-Rhin
L’appel est gratuit
et n’apparaît pas sur
les relevés du téléphone.
18
La protection maternelle et infantile
L’univers des enfants
Des mamans avec leurs enfants et
quelques papas patientent dans la
salle d’attente du CMS, rue de
Huningue. Des enfants en bas âge
jouent entre eux.D’autres s’amusent
avec les livres et les jeux du centre.
Les consultations de la protection
maternelle et infantile ont lieu toute
la matinée. « Je préfère venir ici que
d’aller chez le médecin. C’est plus
chaleureux » déclare Sabah, une
jeune maman venue faire ausculter
son bébé de 16 mois.
Les partenariats avec les structures
collectives, que ce soit les hôpitaux,
la clinique Saint-Louis ou encore le
service de pédiatrie de Mulhouse
sont très importants.
Deux fois par mois, une lectrice
intervient en salle d’attente et propose livres et comptines aux enfants.
« Cela permet de sensibiliser l’enfant aux livres,car beaucoup d’entre
eux n’ ont pas forcément cette
opportunité» déclare Véronique
Dietrich.
Poids, alimentation et
sommeil
Bilan de santé
dans les écoles
« Nous vérifions la courbe du poids,
l’alimentation, le sommeil de l’enfant » déclarent Véronique Dietrich,
médecin du centre et Marie-Claire
Danner,puéricultrice.En fonction de
l’âge, le médecin fait aussi les différents vaccins obligatoires (diphtérie,
tétanos,polio,BCG…) ». Les mamans
en profitent pour poser toutes leurs
questions. « Aujourd’hui, les papas
sont de plus en plus présents ;ils sont
même souvent plus angoissés que
les mamans » remarque Marie-Claire
Danner. La consultation est obligatoire tous les mois jusqu’au sixième,
avec pour objectif la surveillance du
développement psychomoteur. Ce
n’est pas un moment toujours
évident pour l’enfant qui a souvent
du mal à tenir en place mais aussi
pour les professionnels « il y a beaucoup de bruits, les enfants pleurent.
Nous avons une population très
cosmopolite et donc qui ne parle pas
forcément notre langue. Cela nous
demande un travail supplémentaire.
Il faut réussir à comprendre le
parent et voir si lui aussi a compris
ce qu’on lui a dit. Parfois nous avons
recours à des interprètes. C’est très
épuisant. » témoigne Véronique
Dietrich. Lorsqu’il y a une
vulnérabilité chez l’enfant,
lorsqu’il est prématuré ou
handicapé,la puéricultrice
se rend directement au domicile des personnes.« Cet
après-midi, je vais me rendre chez une famille dont
l’enfant, âgé de trois ans
n’est toujours pas propre.
Le CMS est de plus en plus
dans l’accompagnement.
Le médecin et la puéricultrice interviennent également dans les écoles
maternelles pour des bilans de santé.
« On repère les déficits sensoriels,
l’évolution et les troubles du langage
» raconte Véronique Dietrich «malheureusement pour les enfants en
difficultés, il n’y a pas beaucoup de
structures dans le secteur ». L’an
passé,910 enfants ont été auscultés
dans les quarante-cinq écoles
maternelles .
Suivi des grossesses
Béatrice Janot, en tant que sagefemme, assure le suivi des grossesses à l’espace solidarité de Saint-Louis.
Elle consulte tous les avis de grossesse de son secteur. Si la patiente
est mineure,si la déclaration de grossesse est tardive ou par exemple s’il
s’agit d’une grossesse gémellaire,
Béatrice Janot prend directement
contact avec la personne, pour lui
proposer son assistance.Cet
après-midi, la sage-femme
a rendez-vous avec une
jeune femme mineure.
« C’est son premier enfant.
Je lui ai proposé la préparation à la naissance. Elle est
au septième mois. Je vais
essayer de la voir au moins
trois quatre fois avant
l’accouchement ». la sagefemme intervient aussi
dans le cadre d’animations
scolaires auprès des classes
de troisième pour présenter le centre de planification, parler des différents
modes de contraception et
des tests de grossesse.
le dossier
Novembre-Décembre N°12
5e jour
le dispensaire anti-tuberculeux
Promotion de la santé
Dispensaire
antituberculeux :
Autre lieu, autre ambiance. Le
dispensaire anti-tuberculeux situé
rue de Mulhouse. Aujourd’hui, c’est
le jour des consultations. Une vingtaine de personnes attendent dans
la salle d’attente pour être auscultées par le Dr Thomas, médecin pneumologue. Le dispensaire assure la
prévention et le dépistage de la
tuberculose.Il prend aussi en charge
le suivi de l’entourage de la personne
atteinte par la maladie.
Plus de 600 personnes ont été examinées l’an passé par le dispensaire
et plus de 1000 radios ont été réalisées. « On ne fait plus les radios au
centre, elles sont faites en ville.
Le patient revient ensuite au dispensaire» déclare Agnès Martin, secrétaire médico-social.
La maladie touche actuellement pas
moins de 6 000 personnes en France
par an. Une soixantaine de cas ont
été déclarés dans le département en
2005. La lutte contre la tuberculose
se fait à la fois par son dépistage,son
traitement précoce et par sa vaccination préventive par le BCG des
enfants, adolescents et jeunes
adultes. Le dispensaire travaille avec
de nombreux partenaires :des hôpitaux, la santé scolaire et aussi de
nombreuses structures sociales.
61 rue de Mulhouse
à Saint – Louis
03 89 89 81 88
Quand ?
Mardi : 8h-12h / 13h- 17h
Vendredi : 9h-12h /
Consultations médicales
Mardi : 9h30-12h
Chiffres 2005
668 personnes examinées
1138 radios réalisées
En juillet 2005, le Conseil
Général a choisi de continuer
à exercer ses compétences
en matières de lutte contre
la tuberculose. Il existe deux
dispensaires dans le nord du
département (Colmar et
Guebwiller) et quatre dans
le sud ( Thann, Mulhouse,
Saint-Louis et Altkirch).
Les dispensaires sont ouverts
à tous,adultes et enfants et
sont gratuits.
Les Espaces solidarité du Département
ESPACE SOLIDARITE
GUEBWILLER
1, rue Jean Schlumberger
68500 Guebwiller
Tél. 03 89 74 98 19
ESPACE SOLIDARITE
COLMAR VALLEE
15, avenue de Paris
68006 Colmar
Tél. 03 89 30 68 80
ESPACE SOLIDARITE MULHOUSE CAF-NATIONS
Espace Médico-Social
Nations
18, rue du Docteur
Alphonse Kienzler
68200 Mulhouse
Tél. 03 89 33 59 01
ESPACE SOLIDARITE
COLMAR PLAINE
5, rue Messimy
68000 Colmar
Tél. 03 89 30 67 42
ESPACE SOLIDARITE
MULHOUSE - DOLLER
Espace Solidarité Cité
61, rue de Pfastatt
68200 Mulhouse
Tél. 03 89 59 65 00
ESPACE SOLIDARITE
MULHOUSE - DROUOT
Espace Solidarité Drouot
28, rue du 57e Régiment
de Transmissions
68100 Mulhouse
Tél. 03 89 36 56 66
ESPACE SOLIDARITE
MULHOUSE - GRAND EST
38b, rue de Mulhouse
68400 Riedisheim
Tél. 03 89 31 88 11
ESPACE SOLIDARITE MULHOUSE - GRAND OUEST
1, rue de Gascogne
68270 Wittenheim
Tél. 03 89 57 24 25
ESPACE SOLIDARITE
THANN
24, rue Anatole Jacquot
68800 Thann
Tél. 03 89 35 73 79
ESPACE SOLIDARITE
SAINT-LOUIS
11, rue de Huningue
68300 Saint-Louis
Tél. 03 89 70 91 86
ESPACE SOLIDARITE
SAINTE-MARIEAUX-MINES
7, avenue Robert Zeller
68160 Sainte-Marieaux-Mines
Tél. 03 89 58 74 02
haut-rhin
ESPACE SOLIDARITE
ALTKIRCH
16, rue du Château
68134 Altkirch Cedex
Tél. 03 89 08 98 91
19