Week-end à Groix avec le SCA 2000 apnée 22 au 24 juin 2013

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Week-end à Groix avec le SCA 2000 apnée 22 au 24 juin 2013
Week-end à Groix avec le SCA 2000 apnée
22 au 24 juin 2013
Chic ! Cette année encore, le SCA 2000 apnée m’accueille pour son court séjour chasse et/ou apnée
en Bretagne. Après la presqu’ile de Crozon, ce sera Groix. Le rendez-vous est fixé directement à
l’hôtel Ty Mad proche de l’embarcadère à Port Tudy et nous sommes nombreux à avoir réservé une
place dans le dernier bateau du vendredi soir, à 19h30, pour faire la traversée Lorient-Groix.
Les prévisions météo ne sont pas des plus favorables : le vent se lève et devrait souffler fort samedi
et dimanche.
La traversée va d’ailleurs nous donner un petit aperçu de ce qui nous attend : tant que le bateau
navigue dans la rade de Lorient, tout se passe bien mais dès que nous aurons passé les limites du
port, les premiers effets de la houle se font sentir sur les passagers.
Un des bateaux qui assurent la traversée Groix-Lorient
Nos gentils organisateurs Thierry et Guillaume ont anticipé le mauvais temps à venir qui pourrait
compromettre le programme initial de pêche sous marine et poids constant en apnée et nous ont
incité à nous munir de jeux de carte ou autre permettant de « tuer » le temps agréablement si la
mise à l’eau se révélait impossible.
A 20h15, nous débarquons du bateau, chargés de tout le matériel pour pratiquer notre sport favori
(sans oublier la ceinture de plomb, dont le poids est directement proportionnel à l’épaisseur de la
combinaison) et les indispensables glacières, preuves de notre optimisme sans faille et supposées
nous permettre de rapporter en région parisienne, sans rupture de la chaîne du froid, notre pêche
miraculeuse de ces 3 jours…
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L’arrivée à Port Tudy
Installation rapide à l’hôtel et dîner ; la plupart d’entre nous se couchera tôt pour être en forme le
lendemain.
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Samedi matin, après un solide petit-déjeuner, c’est le briefing. Guillaume nous annonce qu’il va sortir
en bateau faire une reconnaissance des lieux avec Jeff et Renaud, nos encadrants chasse locaux qui
connaissent bien la région. Tout le monde y croit et nous avons donc rendez-vous à 9h30, en tenue
et sur la jetée pour embarquer à bord des 3 zodiacs.
Les équipages prêts à en découdre
Cap sur l’épave du Cyrano, un remorqueur fluvial de 34 m qui repose sur 14/15 m de fond. Affecté à
une flottille de dragueur de mines, il déclenchera le 28 janvier 1944 l’explosion d’une mine qui le
coule en quelques minutes. La mer est formée et il faut se tenir debout sur les bateaux pour pouvoir
encaisser les chocs du à la houle. Après quelques hésitations et ronds dans l’eau pour trouver l’épave
à l’aide des sondeurs, elle est enfin repérée et les 3 embarcations sont ancrées à proximité. Les
équipes sont constituées autour des moniteurs et vu les creux, les consignes données sont strictes :
personne ne s’éloigne de son encadrant.
L’épave du Cyrano
Après quelques plongées d’échauffement, nos apnées verticales nous permettent enfin de découvrir
l’épave. L’eau est verte et l’on n’y voit pas à 50 cm jusque vers 12/13 m où là, par bonheur, on fini
par avoir 2 mètres de visibilité ce qui nous permettra d’admirer l’épave sous toutes ses coutures.
Au bout d’une demi-heure, nous remontons les uns après les autres sur les bateaux mais avec plus
ou moins de facilité. Les retardataires seront maudits car la houle s’est nettement accentuée et le
fait d’être à bord ainsi ballotté en attendant les autres a donné le mal de mer à plus d’un.
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Ils sont assis blancs et silencieux à l’arrière des bateaux et subissent avec beaucoup de philosophie
les sarcasmes du groupe.
Les locaux suggèrent alors de se rapprocher de la côte pour se protéger au maximum du vent. Pour
des raisons de sécurité, compte tenu des conditions de navigation difficile, les 3 bateaux décident de
rester très proches les uns des autres. Nous nous remettons à l’eau à proximité de la côte et d’un
petit sec. Mais nous sommes (trop) nombreux sur une petite superficie et surtout très (trop)
bruyants : les écailles se tiendront à distance et nous rentrerons tous bredouilles de cette première
sortie, mais contents d’avoir pu nous mettre à l’eau malgré des conditions difficiles.
En fin de matinée, malheureusement, le vent redouble d’intensité. La sortie en mer de l’après midi
est fort compromise et fini par être annulée, les bateaux ne pouvant sortir du port. Qu’à cela ne
tienne, nous irons voir la mer, de la terre, en reliant Port Tudy au phare de Pen Men par le sentier
littoral. Une randonnée d’une douzaine de kilomètres, avec le vent de face à l’aller puisque nous
marchons plein ouest !
Nous atteignons le sentier littoral en gravissant quelques marches au bout de la jetée et arrivons
rapidement à Port Lay, le plus petit port de France dixit l’office du tourisme.
Le charmant petit port de Port Lay
Le petit groupe du samedi après midi prêt à affronter les rafales de vent
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Nous avons de la chance : le soleil est généreux et seulement troublé par quelques rares ondées.
Grâce au vent qui souffle en permanence, les nuages passent vite et nous séchons rapidement.
Au départ du circuit, la mer est souvent cachée par la végétation (haies et arbres) mais une fois passé
la pointe du Grognon, les vues sur la côte sont beaucoup plus dégagées et très belle.
Nous arrivons au phare de Pen men, terme de notre ballade. Il est temps de penser au retour pour
arriver à l’heure à l’hôtel histoire de ne pas rater l’apéro.
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Le phare de Pen Men
Le lendemain, le temps ne s’est pas amélioré : le vent souffle plus fort encore et l’état de la mer
empêche toute sortie des bateaux le matin. L’équipe « rando » de la veille s’étoffe de nouveaux
participants et nous décidons de découvrir l’autre côté de l’ile, c'est-à-dire la côte sud, réputée
sauvage et découpée. Avec la houle, le spectacle devrait être garanti.
Nous quittons Port Tudy et traversons Le Bourg pour atteindre la mer à Port Saint-Nicolas, un abri
naturel pour les bateaux.
Nous rejoignons alors le sentier côtier qui surplombe la mer et offre des points de vues magnifiques
aux noms évocateurs : la pointe du Rohir, le trou et la pointe de l’Enfer, la baie des Curés…
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Nous poursuivons le sentier jusqu’au point de vue du Palud et c’est le retour en ligne droite jusqu’à
Port Tudy, en traversant à nouveau Le Bourg. On ne plaisante pas avec le déjeuner !
Les randonneurs du dimanche
Dimanche après midi, le vent n’est pas tombé et la bonne humeur des participants commence à en
prendre un coup. Puisqu’il parait peu raisonnable de sortir les bateaux du port, une partie du groupe
prend l’initiative de louer une voiture pour traverser l’ile et se mettre à l’eau à proximité de la pointe
des Chats. Objectifs : ramasser des araignées histoire de ne pas rentrer les glacières vides à Paris.
Plusieurs rotations seront organisées par Eric pour acheminer tous les cueilleurs à l’endroit choisi
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pour la mise à l’eau. L’initiative porte ses fruits puisque quelques araignées seront effectivement
capturées.
Jeff accepte quand à lui de braver les vagues pour amener un petit groupe de courageux (ou
d’inconscients) sur son bateau et tenter de rejoindre la pointe des Chats en rasant la côte. Après un
quart d’heure de navigation houleuse, la moitié de l’équipage se met à l’eau, fait 3 descentes et
constate que la visibilité est… nulle !
Petit détour pour saluer les plongeurs du premier groupe et échanger quelques mots avec eux : ils
sont certes à l’abri… mais le poisson aussi ! Retour au port, sans regrets : nous aurons pris un grand
bol d’air iodé et de montagnes russes. Suite du programme : désalinisation à l’hôtel et…
… réhydratation sur le port !
Les prévisions pour le lendemain évoluent et le vent devrait tomber. Mais la visibilité ne s’améliorera
que dans plusieurs jours. La plupart d’entre nous décide d’écourter le séjour et de prendre le bateau
plus tôt que prévu le lendemain matin. Quelques uns profiteront de l’ile malgré tout jusqu’au bout
en finalisant l’achat de souvenirs au Bourg.
A l’insu de notre plein gré, les activités de ce week-end ont été, au final, très différentes de celles du
programme initial. Certes, nous n’aurons passé que peu de temps dans l’eau et sans vider la mer.
Mais la bonne humeur générale aura eu raison des caprices du vent et chacun aura pu profiter des
apparitions généreuses du soleil pour voir l’ile différemment, à pied ou à vélo.
Un grand merci à tous les participants pour leur accueil chaleureux et à ceux qui ont organisé les
aspects logistiques et veillé efficacement sur notre sécurité, en mer comme à terre.
Caroline
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