Rapport Annuel 2012 du Coordonnateur

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Rapport Annuel 2012 du Coordonnateur
Rapport de coordination de l’Équipe de pays du Gabon 2012
A. Principaux événements politiques et en matière de développement
L’année 2012 a été essentielle celle du renforcement des réformes envisagées par le Gouvernement pour la modernisation
du pays et de la poursuite du cap sur l’émergence.
L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football par le Gabon et la Guinée Equatoriale a focalisé
l’attention en début d’année. Cet événement a été une opportunité pour la réalisation, au Gabon, d’importantes
infrastructures sportives, routières, hôtelières, aéroportuaires, de travaux d’électrification, etc. Le coût de ces
investissements a été évalué entre 300 et 400 milliards de francs CFA. Cet événement international, qui a rassemblé des
milliers de jeunes pendant près d’un mois, a donné l’occasion à la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, présidée par la
Première Dame du Gabon, d’organiser une campagne de sensibilisation et de mobilisation contre le sida au Gabon et en
Afrique. Baptisée « CAN sans sida », cette campagne a été soutenue par l’ONUSIDA et des sportifs de renom dont le
footballeur international camerounais Samuel Eto’o et la légende du football, le brésilien Pelé.
Un des faits marquants de l’année écoulée a été la présentation officielle par le Premier Ministre, à la communauté des
partenaires extérieurs du Gabon, du Plan Stratégique Gabon Emergent 2011-2016. Ce nouveau plan national de
développement vise à optimiser le secteur pétrolier et minier, valoriser les ressources agricoles, aquacoles et d’élevage,
valoriser les ressources halieutiques, gérer de façon durable les ressources forestières et renforcer le capital humain. C’est
avec la charge de réaliser ce programme ambitieux qu’un gouvernement dit « de mission » a été mis en place en février.
Dans le cadre du Plan directeur national d’infrastructures, le Président de la République a annoncé le lancement de la
nouvelle phase du processus d’aménagement global du territoire. Ce plan sera exécuté à travers plusieurs programmes qui
touchent aux secteurs de la santé, de l’éducation, du logement de l’eau, de l’énergie, des infrastructures routières et des
infrastructures sanitaires. Les programmes, déclinés en 114 projets intégrés et cohérents, nécessiteront un investissement
de 12 mille milliards de francs CFA sur cinq ans, entre 2012 et 2016. Les dépenses liées à l’organisation de la CAN 2012
relèvent de cadre.
Sur le plan économique, la situation reste marquée par la poursuite des performances enregistrées en 2011 avec cependant
un léger ralentissement de la croissance en 2012 de 6.1%. Cette progression de l’activité économique est soutenue par le
dynamisme du secteur hors pétrole (+8,7%), tirée par l’industrie du bois qui a bénéficié d’une offre suffisante des grumes, du
renforcement des capacités internes de production et de transformation ainsi que la vigueur de la demande des pays
asiatiques, la mise en exploitation de nouveaux gisements miniers (Manganèse de Ndjolé et or de Bakoukou) et le regain du
volume d’activité de la branche BTP, imputable à l’accélération des travaux d’infrastructure relatifs à l’organisation de la CAN
2012 et la poursuite des autres chantiers prévus dans le Schéma directeur national des infrastructures.
Le secteur pétrolier, qui a bénéficié de la hausse des prix internationaux du pétrole, malgré une légère baisse en volume, a
affiché un taux de croissance de 0.8% en 2012 après le recul de 2,4% enregistré en 2011.
Le taux d’inflation devrait demeurer relativement modéré (2,7% en moyenne annuelle à fin Novembre 2012 contre 1.1% à la
même période en 2011). En revanche, les prix des produits alimentaires ont connu un fléchissement à fin novembre 2012
(1.6% en novembre contre 8,3% en octobre 2012) sous l’effet de la suspension des taxes indirectes sur certains produits de
première nécessité pour lutter contre la vie chère.
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En 2013, l’économie gabonaise devrait afficher une croissance d’environ 6,0%, tirée par le secteur hors pétrole. Le
dynamisme du secteur hors pétrole, notamment dans les activités de transformation du bois, des mines et des BTP, est la
traduction de la volonté du gouvernement de diversifier l’économie gabonaise. Le taux d’inflation en 2013 devrait être de
3.0% environ.
Sur le plan environnemental, le Gabon, conformément à son engagement à poursuivre la lutte contre les émissions de gaz à
effet de serre, a présenté sa seconde communication nationale sur les changements climatiques, en trois axes : i)
l’inventaire des gaz à effet de serre produits au Gabon dans les secteurs de l’énergie, les déchets et procédés industriels,
l’agriculture, les changements d’affectation des terres et la foresterie ii) les mesures d’atténuation des émissions des gaz à
effet de serre dans les secteurs ciblés et iii) la vulnérabilité du Gabon et les mesures d’adaptation qui s’imposent. Pour
rendre la lutte contre les émissions des gaz à effet de serre plus efficace, le Gouvernement s’est fixé les objectifs suivant :
développer la connaissance sur les changements climatiques, mettre en place un dispositif d’observation du climat et
informer et sensibiliser le public et les élus.
Sur le plan politique, deux sujets ont particulièrement focalisé l’attention : l’exigence de la biométrie aux futures élections et
la tenue d’une conférence nationale souveraine. Sur le premier sujet, plusieurs réunions de concertation ont eu lieu entre la
majorité présidentielle et l’opposition, sous l’arbitrage de l’administration qui a été instruite pour aboutir le projet de la
biométrie afin d’assurer une meilleure transparence du système électoral à compter du scrutin des élections locales de 2013.
Quant à la question de la conférence nationale souveraine, le Gouvernement y a opposé une fin de non-recevoir, estimant
que « Ni les Institutions de la République, ni les intérêts supérieurs de la Nation, ni l’intégrité du territoire ne sont menacés
d’aucune manière que ce soit et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels n’est pas interrompu ».
En novembre, le Gabon a été élu membre du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies avec 187 voix. Il y siègera
pour une période de trois ans à compter du 1er janvier 2013.
Parmi les grandes décisions du Gouvernement en 2012, il convient de retenir :
- La mise en place d’une Matrice des indicateurs de la Protection de l’Enfant, en application de l’article 19 de la Convention
des Nations Unies relative aux droits de l’enfant. La matrice est un instrument indicatif des mesures destinées à aider le
Gouvernement à suivre les tendances des problèmes liés aux doits de l’enfant. A ce titre, elle sert de support de base à
l’Observatoire national des Droits de l’Enfant créé par décret en novembre 2006.
- L’adoption du projet de loi d’orientation relative au Développement Durable. Ce texte fixe les principes et les objectifs
fondamentaux de l’action des pouvoirs publics, des opérateurs économiques et de la société civile pour assurer un
développement durable du Gabon axé sur le bien-être des générations actuelles et futures au moyen d’une économie qui
utilise de manière rationnelle et efficace, les ressources naturelles. Aux fins d’application du projet de loi, un cadre
institutionnel a été mis en place.
- L’adoption du projet de loi portant organisation du régime de la Sûreté et de la Sécurité Radiologique et Nucléaire et des
Garanties qui définit les cadres institutionnel et législatif du régime y relatif avec notamment la création de l’Agence de la
Sûreté et de la Sécurité Radiologique et Nucléaire et des Garanties.
- L’accord du Président de la République pour l’organisation à Libreville d’une conférence internationale sur le sida. La
décision a été prise par le Chef de l’État gabonais à l’issue d’une audience qu’il a accordée en septembre 2012, en marge
de la 67e Assemblée générale des Nations Unies, au Directeur exécutif de l’ONUSIDA venu lui présenter le bilan de la
résolution 1983 sur le renforcement de la lutte contre le VIH/sida.
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B. Progrès dans la mise en œuvre de la réforme des Nations Unies
1. Contribution de l'Équipe de pays au Plan national de développement/à la Stratégie de réduction de la pauvreté
Avec l’appui de l’OMS, le Gouvernement a procédé à une expertise de son programme élargi de vaccination (PEV). L’étude
menée à cet égard, a fait ressortir les forces et faiblesses du programme. Au niveau des points positifs, il ressort que le
Gabon dispose d’une bonne coordination du PEV au niveau central, d’une bonne couverture vaccinale en général, conserve
bien ses vaccins, archive correctement les carnets de vaccination et dispose d’une ligne budgétaire sécurisée pour l’achat
des vaccins et des consommables et pour le fonctionnement du PEV. Cependant, les faiblesses se caractérisent par la non
maîtrise du dénominateur, l’insuffisance de la planification, de la supervision, du suivi-évaluation et des moyens roulants,
une capacité de stockage insuffisante, des chaînes du froid non conformes aux normes OMS-UNICEF, une absence de
communication pour le PEV, etc. Au vu de ces problèmes, il a été recommandé d’harmoniser le dénominateur à tous les
niveaux, d’élaborer le plan pluriannuel complet 2012-2015, d’actualiser les directives PEV, de renforcer la capacité de
stockage des vaccins en dotant les structures sanitaires d’une chaîne du froid selon les normes OMS-UNICEF, de doter les
régions et départements en groupes électrogènes, d’améliorer la gestion des stocks en vaccins et consommables et de
poursuivre le plaidoyer auprès des partenaires pour le soutien au PEV et la surveillance sur les plans technique et financier.
Avec l’appui de l’UNICEF, le Gouvernement a réalisé le rapport de l’analyse de situation des enfants sans acte de naissance
au Gabon. Le rapport a été adopté en conseil des ministres à la fin du mois de décembre.
Le PNUD la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), ont conduit conjointement l’élaboration du Rapport du Gabon sur
l’état de la gouvernance en Afrique. Les résultats de ce rapport, et en ligne avec le Programme national de bonne
gouvernance, ont permis de faciliter la contribution active du Gabon au forum africain sur la gouvernance tenue au Botswana
du 16 au 18 octobre 2012.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’Action du Programme National de Bonne Gouvernance, le PNUD a signé avec
l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF) et la Commission Nationale de Lutte contre l’Enrichissement Illicite, une
convention d’appui à l’opérationnalisation de ces institutions de lutte contre la corruption. Le résultat majeur de cet accord de
partenariat a été l’élaboration et la validation du premier Document de Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption et le
Blanchiment des Capitaux au Gabon.
Au niveau du secteur clé de l’habitat, le PNUD et l’ONUHABITAT ont soutenu le Gabon dans l’élaboration d’une étude
diagnostique du secteur de l’habitat. Cette étude est le premier jalon pour l’élaboration d’une Stratégie Nationale de l’Habitat
et du Développement Urbain au Gabon.
Le PNUD, en partenariat avec le Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation et
sous la coordination de celui-ci, a lancé en 2012 le processus d’élaboration de la Stratégie Nationale de la Décentralisation
et de la Déconcentration par l’élaboration d’une analyse situationnelle.
En appui à la décentralisation et dans les domaines de la réduction de la pauvreté et du développement durable, à travers
ART GOLD, 14 Plans de développement locaux (PDL) ont été élaborés sur les 49 départements que compte le Gabon (soit
28,6%). Les PDL sont un outil de développement rural, d'économie locale, de renforcement des capacités techniques et
financières, de mobilisation du secteur privé, de la coopération internationale et décentralisée et de prise en compte du
Genre dans la planification locale. Fin 2012, ART GOLD a été considéré par le gouvernement comme une approche efficace
et innovante de la décentralisation et du développement local; ce qui s’est traduit par la signature de la 2è phase et
l’augmentation (50%) de sa contribution financière. La réplication s’étendra à 5 provinces sur les 9 que compte le Gabon.
Dans le cadre du projet d’adaptation en Afrique (AAP), le Gabon a bénéficié de l’appui du PNUD dans l’élaboration d’une
Stratégie d’adaptation du littoral gabonais face aux effets des changements climatiques. La mise en œuvre de cette stratégie
permettra de protéger près de 885 km de zone côtière et d’outiller le Gabon pour la mise en place d’un cadre institutionnel
de gestion de la zone côtière. L’identification des mesures de renforcement des capacités scientifiques et techniques,
l’appropriation de technologies et pratiques innovantes de réhabilitation et de gestion durable des zones côtières devraient
permettre une meilleure adaptation du Gabon aux phénomènes liés au changement climatique. Le projet a permis de doter
la Direction Générale de la Météorologie en équipements de base de données climatiques indispensable à la planification
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stratégique d’adaptation à long terme et à une gestion adéquate des risques auxquels la zone côtière est exposée. La mise
en service des stations météorologiques de Cocobeach et Mayumba est venue renforcer les capacités de collecte et
d’analyse des informations scientifiques sur le climat et la dynamique de la zone côtière du Gabon.
Conscient du fait que le déficit de protection sociale est un facteur susceptible d’entraver l’atteinte des objectifs de réduction
de la pauvreté et ceux du millénaire pour le développement, et pour traduire sa volonté de faire de la protection sociale un
instrument de développement du capital humain, le Gouvernement a décidé d’élaborer et de mettre en œuvre une Politique
nationale de protection sociale (PNPS). Outre la Constitution et le projet de société « l’avenir en confiance », cette politique
tire sa justification des engagements internationaux de l’État gabonais, notamment la Déclaration tripartite de Yaoundé sur la
mise en œuvre du Socle de Protection Sociale (2010) ainsi que les Conventions et Recommandations pertinentes de l’OIT.
L’élaboration de la PNPS a été appuyée par trois agences du SNU, il s’agit du BIT, de l’UNICEF et du PNUD. Ainsi,
conformément à ses orientations stratégiques, la politique nationale de protection sociale se fixe les axes stratégiques
suivants : 1) Renforcer, harmoniser et étendre les dispositifs de protection sociale existants, 2) Promouvoir des mécanismes
pour garantir une sécurité de l’emploi et un revenu minimal aux populations, 3) Promouvoir l’accès de tous, notamment les
populations pauvres et les groupes vulnérables aux services sociaux de base.
Le Gouvernement assurera le leadership dans la mise en œuvre de la PNPS mais dans un cadre de concertation avec les
autres acteurs du secteur dont le SNU. Ainsi, un accent particulier sera mis sur les principes (i) de proximité, (ii) de
complémentarité et de synergie, (iii) de dialogue social inclusif, (iv) de transparence et de bonne gouvernance et (v) de
participation.
Avec l’appui de l’OMS et des autres agences, 45 cadres ont été formés à l’élaboration des comptes nationaux de la santé.
Des questionnaires pour la collecte des données ont été élaborés et reproduits et 110 enquêteurs formés afin de collecter
les données au niveau provincial
1.1 Mise en œuvre du cadre d’accélération des OMD
L’appui dans ce domaine a donné lieu aux résultats suivants :
- le 4eme Rapport de progrès des OMD est en cours de préparation
- la synthèse d’une première consultation sur l’agenda post 2015 a été réalisée et un projet de feuille de route a été élaboré
-la rencontre consultative régionale pour les OMD et l’agenda post 2015 par les jeunes leadeurs s s’est tenue à Malabo
- la sensibilisation de jeunes et des parlementaires sur les OMD a été entreprise
- les capacités de coordination de la planification ont été renforcées
-30 sectoriels et coordonateurs de projets et programme ont été formés en planification, suivi évaluation des projets et
programmes.
1.2 Feuilles de route
1.2.1
Réduction de la mortalité maternelle et infantile
La mise en œuvre de la feuille de route par l’OMS, l’UNFPA et l’UNICEF a permis d’obtenir les résultats suivants :
-
Revue de la Feuille de Route et élaboration d’un plan d’opérationnalisation pour la période 2013-2015.
-
Appui à l’amélioration de la couverture vaccinale qui passe de 75 à 83 % de couverture Penta 3
-
Appui à la campagne nationale de vaccination avec comme résultats : 67% d’enfants vaccinés contre la rougeole, 71%
supplémentés en vitamine A et 64% déparasités au cours d’une campagne organisée au mois de janvier 2012.
-
118 agents de santé ont eu leurs capacités renforcées sur l’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant (ANJE) dans
4 localités du pays conformément à la stratégie nationale ANJE.
4
-
147 prestataires formés / supervisés sur la Gestion Active de la Troisième Phase de l’Accouchement, la Prise en
Charge de l’Hémorragie du Post Partum, la Prévention de la Transmission Mère-Enfant du VIH et gestion de la lactation
-
Analyse des goulots d’étranglement de la PTME (Prévention de la Transmission du VIH de la Mère à l’Enfant) assorti
d’un plan d’élimination de cette transmission.
-
Réalisation de la revue du Programme Elargi de Vaccination. Les composantes suivantes ont été analysées : Gestion
du PEV à tous les niveaux ; Evaluation de de la gestion efficace des vaccins (EGEV) ; Réalisation d’une Enquête de
Couverture Vaccinale (ECV) et enfin inventaire de la chaine de froid qui est en cours. Toutes ces informations serviront
à l’élaboration d’un plan pluriannuel du PEV complet (PPAC).
-
Réalisation d’une Enquête CAP sur la vaccination en vue de compléter les informations recueillies lors de la revue du
PEV et permettre l’élaboration d’un PPAC qui prend en compte les aspects relatifs à la communication.
-
Les capacités de 300 agents communautaires ont été renforcées sur les 4 pratiques essentielles pour la survie de
l’enfant.
-
3400 élèves du primaire et du secondaire de Libreville, Ntoum et de la Nyanga sensibilisés sur la santé sexuelle et
reproductive des adolescents et jeunes.
1.2.2
Initiative pour l’Harmonisation de la santé en Afrique (HHA)
Afin d’aider le pays à créer les conditions nécessaires pour faciliter l’élaboration de plans, de coûts et de budgets fondés sur
des données factuelles un appui technique et financier a été apporté dans la réalisation des Comptes Nationaux de la
santé, dont les activités de collecte des données sont en cours. A cet égard, 45 cadres ont été formés à l’élaboration des
Comptes Nationaux de Santé, 6 questionnaires de collecte des données financières ont été élaborés et reproduits et 110
enquêteurs formés)
1.2.3
Statistiques de l’éducation
Dans le cadre de la mise en œuvre de la Feuille de Route sur les Statistiques de l’Education, l’Equipe Pays, à travers l’action
conjointe de l’UNFPA, de l’UNICEF et de l’UNESCO a permis les réalisations suivantes :
i.
Les capacités institutionnelles ont été renforcées en matière de conception, d’administration et de
développement de systèmes d’information pour la gestion de l’Education (SIGE).
Ce résultat est le fruit de la coopération élargie avec la CEEAC, la Banque Africaine de Développement, l’ADEA et les
services nationaux chargé des SIGE en Afrique centrale. Le Plan d’action régional va renforcer la coopération en
matière de SIGE
ii.
Les outils de collecte ont été améliorés, grâce à la coopération entre les services nationaux et l’appui
technique
Les questionnaires ont été ainsi révisés et imprimés
iii. Le mécanisme de suivi et évaluation est amélioré avec la mise en place du comité technique fonctionnel de suivi
comprenant tous les principaux acteurs de la production des statistiques. Le Ministère de l’Éducation a accueilli
plusieurs autres départements dont l’alphabétisation, après le dernier remaniement ministériel.
iv. Les décideurs politiques en Éducation ont été davantage sensibilisés sur l’urgence à combler le retard dans la
production des statistiques
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v. Le partenariat a été renforcé avec les ressources mobilisées à hauteur de 80 000 dollars (Fonds d’urgence
UNESCO) pour la production de l’annuaire, du Bulletin d’analyse statistique et du dépliant.
La mise en œuvre est en cours
Il convient de noter qu’en plus de l’action de l’UNCT, le partenariat s’est élargi à la BAD, la CEEAC et l’ADEA
Par ailleurs, dans le cadre du renforcement des capacités nationales pour la collecte, l’analyse et l’utilisation des données,
plusieurs cadres de la Direction générale des statistiques ont été formés sur la collecte et l’analyse des données
statisques et sur le logiciel RODATAM dans le cadre de la base de données IMIS
Enfin, un appui technique dans l’élaboration du document technique sur le recensement de la population et du logement
2013 a été apporté au Gouvernement.
1.2. Enquête Démographique et de Santé
Les résultats préliminaires de l’EDS ont été publiés par le Gouvernement. Le rapport final sera disponible au début de
l’année 2013.
2. Coordination/Gestion de l'aide/Déclaration de Paris
Le Premier Ministre a présenté à la communauté des partenaires extérieurs du Gabon, le Plan Stratégique Gabon Emergent
2011-2016. Ce nouveau plan national de développement vise à optimiser le secteur pétrolier et minier, valoriser les
ressources agricoles, aquacoles et d’élevage, valoriser les ressources halieutiques, gérer de façon durable les ressources
forestières et renforcer le capital humain. C’est avec la charge de réaliser ce programme ambitieux qu’un gouvernement dit
« de mission » a été mis en place en février.
Après le forum de haut niveau de Busan sur l’efficacité du développement, le Bureau du Coordonnateur Résident a
accompagné le pays pour faciliter la participation du Gabon aux concertations régionales sur la mise en œuvre de l’Accord
de Partenariat de Busan. Il s’est agi essentiellement de faire le point sur l’état de mise en œuvre du Partenariat de Busan,
encore embryonnaire, et de mettre en exergue les défis qui sont, à cet égard : i) une meilleure diffusion du Plan stratégique
Gabon Emergent (PSGE); ii) l’amélioration du système de production statistique; iii) l’amélioration de l’appropriation des
activités de la coordination de l’aide au niveau de l’administration et des parties prenantes traditionnelles (société civile,
Partenaires techniques et financiers; iv) l’implication des représentants du secteur privé et du parlement dans la coordination
de l’aide; v) l’opérationnalisation du cadre de suivi et évaluation du PSGE; et vi) la promotion de la bonne gouvernance.
En prenant en compte ces défis, le Coordonnateur résident des Nations Unies a, au cours d’une réunion du Comité Conjoint
d’Orientation Stratégique et de Concertation entre le Gouvernement et les Partenaires Techniques et Financiers du Gabon,
présidée par le Premier Ministre, attiré l’attention sur la nécessité de centrer désormais les efforts sur la mise en œuvre du
Partenariat de Busan.
3. UNDAF/Programmation conjointe
3.1 Revue annuelle de l'UNDAF / Évaluation de l'UNDAF
La première revue de l’UNDAF 2012-2016 sera finalement conduite en 2013. A cet égard, les groupes thématiques sont en
train d’être mis en place ainsi que le plan de suivi-évaluation.
4. Programmes conjoints
Des discussions auront lieu au sein de l’UNCT pour décider d’un nouveau programme conjoint. Celui-ci pourrait être axé sur
l’appui au système de production de statistiques.
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4.1
Le Projet de sécurité humaine
I.
Résultats
Les principaux résultats enregistrés durant l’année 2012 par les agences impliquées dans le cadre du projet conjoint de
sécurité humaine sont les suivants :
-
II.
76 producteurs et fonctionnaires des services provinciaux de l’agriculture ont bénéficié de formation sur les
techniques agricoles, la transformation et la commercialisation des produits agricoles, soit un taux de réalisation de
63% ! (FAO)
2 missions de sensibilisation ont été conduites à l’endroit des groupements d’intérêt économique mixte constitués
par les bénéficiaires du projet sur l’importance et la nécessité de mettre en pratique les formations reçues (PNUD) ;
200 bénéficiaires directs dans les provinces du Haut Ogooué et de l'Ogooué Lolo (FAO) ;
63 personnes (formateurs) formées sur la structuration des organisations professionnelles agricoles (FAO) ;
290 agents de la santé ont été formés sur la santé reproductive et la santé infantile dans la zone du projet (OMS)
2.400 kits d’accouchements et 95.000 sachets de SRO ont été achetés et remis au Ministre de la santé (OMS)
1 600 moustiquaires remises à Mr le Ministre de la Santé sur les 35.000 prévues ; (OMS)
70 leaders communautaires et représentants des jeunes ont reçu une formation sur le VIH/SIDA, (UNICEF) ;
570 kits scolaires ont été distribués à des élèves devenus orphelins du fait du SIDA ou des enfants issus des
familles vulnérables, (UNICEF) ;
694 hommes, femmes et enfants ont été sensibilisés sur les SGBV, l'abus sexuel et l'exploitation dans des
communautés cibles, (UNHCR)
16 points focaux et personnel du partenaire sur 25 prévus ont été formés sur les SGBV, l'abus et l'exploitation
sexuels dans des communautés cibles, soit un taux de réalisation de 260% ; (UNHCR) ;
34 projets relatifs aux activités génératrices de revenu (AGR) des associations des bénéficiaires ont été financés
(PNUD) ;
Une évaluation à mi-parcours du projet a été conduite (UNHCR)
Moyens Financiers
Ce sont en tout USD 645,403 qui ont été dépensés durant l’année 2012 par les 5 agences du SNU dans le cadre du projet
conjoint de sécurité humaine..
III.
Contraintes de mise en œuvre
Au niveau d’au moins 3 Agences sur 5 (FAO, PNUD et OMS), l’inadéquation entre les résultats attendus d’un côté et les
ressources allouées pour les réaliser de l’autre, a continué de constituer une des principales contraintes de mise œuvre du
projet.
L’absence de partenaire de mise en œuvre également continue de se faire sentir au niveau notamment du PNUD.
La non disponibilité des points focaux (mis à part ceux de la FAO et du HCR) a été un élément assez contraignant de la
mise en œuvre du projet en général. Mais c’est particulièrement lors des réunions du comité de coordination du projet qu’elle
se fait sentir le plus. Une autre difficulté tout aussi importante en relation avec les points focaux est la collecte des données
lors de l’élaboration des rapports annuels.
IV.
Initiatives pour remédier à la situation
La révision budgétaire à laquelle le projet a procédée a permis d’atténuer les effets de cette contrainte liée à l’inadéquation
entre les résultats attendus et les ressources allouées.
En faisant appel aux agents du partenaire de mise en œuvre du HCR et à d’autres collègues disponibles (notamment ceux
de la FAO et du HCR), le PNUD a su trouver une formule qui lui a permis d’aller de l’avant. Mais le retard accusé est grand
et il reste peu de temps au projet.
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V.
Besoins non atteints
Il y a encore au niveau de chaque agence 3 à 4 activités qui restent encore à être finalisées car toutes les activités du projet
sont soit totalement exécutées, soit sur le point de l’être.
Mais c’est le financement des projets des bénéficiaires qui reste la principale préoccupation pour le temps qui reste au
projet. Toutefois, il y a lieu de signaler qu’au niveau de l’agence responsable c’est-à-dire le PNUD, des dispositions ont été
récemment prises de manière à alléger la procédure et permettre un plus rapide traitement des dossiers restants.
5. Approche harmonisée des procédures de remise d'espèces (HACT)
Le rapport du consultant chargé de la microévaluation n’a pas encore été remis aux Agences (PNUD, l’UNFPA et l’UNICEF).
Des efforts continuent d’être menés pour que le rapport attendu soit effectivement disponible.
6. Genre
Avec l’appui du bureau sous-régional du Haut commissariat des droits humains à Yaoundé (Cameroun), les points focaux
genre de l’UNCT ont vu leurs capacités renforcées.
7. VIH/sida
7.1
Mise en œuvre du Plan d’action annuel 2012
Le pan de travail conjoint sur le SIDA basé sur la division du travail a été adopté et mis en œuvre à 95.6% du montant
global de 416 645 US $. La prévention du SIDA: taux de mise en œuvre 99.5% ; traitement du SIDA: taux de mise en œuvre
86.3% ; suivi et évaluation : taux de mise en œuvre 100% Rapport conjoint détaillé sur chaque résultat et produit fait dans le
Joint Programme Monitoring System (JPMS).
7.2
Appui à la mise en œuvre du Plan stratégique national (PSN) de lutte contre le VIH-sida
La revue du PSN en cours et le développement du nouveau PSN 2013-2017 a bénéficié d’un appui conjoint du SNU à
travers la structure de l’ONUSIDA.
7.3
Mise en œuvre du plan d’action UN Cares
Le Plan d’action de UN Cares a été mis en œuvre et revue par l’équipe conjointe en novembre 2012. Plusieurs
recommandations destinées à redynamiser l’équipe UN Cares en 2013 ont été formulées.
8. Droits humains
Formation des professionnels des médias sur les droits humains, santé de la reproduction et la planification familiale comme
un droit fondamental de la personne
9. Coordination de la préparation aux urgences et aux secours
9.1
Préparation : Validation du plan de contingence UN
Le Plan de contingence des Nations Unies pour la prévention et la gestion des catastrophes ainsi que le plan sectoriel
destiné à préciser le rôle de chaque agence a été actualisé par les points focaux des agences sous la conduite du HCR. Il
est actuellement en attente de validation.
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9.2
Secours : Appui à l’élaboration du Plan d’urgence national de prévention/gestion des catastrophes
Un Plan d’urgence national a été validé et adopté par le Gouvernement. Le document a bénéficié, lors de son élaboration,
de l’expertise technique de UNOCHA et des autres agences du SNU.
10. Sécurité
La SRA 2012 a été réalisée mais elle arrive à sa fin de validité au premier trimestre 2013 donc elle est en cours de
confection pour l’année 2013 et sera exposée à la SMT pour approbation et envoi à DSS. Une contribution sera demandée
aux différentes agences sous la forme d’une évaluation de leurs programmes que DSS analysera en vue d’une insertion
dans le SRA.
Le niveau de sécurité minimum existe de lui-même à Libreville et dans tout le Gabon cependant le taux bas de réponses aux
Radio Checks rend relatif le Security awareness des staffs puisqu’il est obligatoire. Le deuxième moyen de renforcer le
niveau minimum de sécurité est l’évaluation des bureaux qui est en cours de finalisation et qui devrait mettre à la disposition
des Chefs d’agences les mesures de renforcement de la sécurité sur les lieux de travail.
L’actualisation du plan de sécurité est en cours. Il est cependant souhaitable que les agences comprennent que les
contributions périodiques demandées sont parties intégrantes du plan de sécurité.
La plupart des recommandations faites dans les procès-verbaux des SMT sur le plan des mesures de sécurité sont suivies
par la plupart des agences, cependant des contraintes budgétaires se sont imposées comme frein à la mise en œuvre de
certaines recommandations engageant des dépenses d’un certain niveau. D’autre part, les conditions décriées
d’hébergement des agences sont en cours de résolution avec les prochains déménagements hors Cité de la Démocratie
et/ou infrastructures gouvernementales comme le ministère de la santé ou des Finances
Aucune mesure spécifique ne semble avoir été mise en œuvre durant le cycle 2011-2012 ; un programme devra être conçu
et mis en œuvre pour l’année en cours concernant le renforcement de capacité des membres de la SMT. Ce programme
sera centré sur les présentations de Security level systems (SLS), Security Risk management (SRM), Security Risk
Management (SRM).
Les mesures prises au cours de l’année écoulée ne sont pas visibles. Des mesures et recommandations communes aux
agences du SNU/Libreville devront être édictées par le nouveau SA et faire l’objet d’un suivi périodique aboutissant à des
recommandations au niveau de la SMT
11. Mesures spéciales visant à intégrer les Agences de l'ONU non résidentes dans les processus de l'Équipe de
pays
-Comme chaque année, le bureau du Coordonnateur Résident a couvert les activités de plus d'une dizaine d'agences non
résidentes. Celles-ci ont, chaque fois que cela a été possible lors de leurs missions au Gabon, rencontré les membres
l'Équipe de pays pour consultation et/ou dans le cadre de la mise en œuvre de leurs programmes au Gabon.
11.1
ONU-Habitat
Âpres l’élaboration de l’Étude Diagnostique du Secteur de l’Habitat et du Développement Urbain (EDHU) du Gabon en 2011,
ONU-Habitat et le PNUD ont co-organisés les 1er et 02 septembre 2012, l’Atelier National de Validation dudit document. Le
document de diagnostic ainsi validé vient combler un vide dans la connaissance du secteur et l’orientation des
investissements en s’appuyant sur une analyse bien menée. Les participants à l’Atelier ont montré, par leurs disponibilité et
leur détermination, la qualité et la pertinence des interventions et débats, leur intérêt aux questions relatives à un habitat
adéquat et à un développement urbain harmonieux. L’Atelier a été l’occasion, pour le Gouvernement, d’illustrer sa volonté de
compter désormais ce secteur dans ses priorités et de tout mettre en œuvre pour le développer.
Les participants à l’atelier tiennent également beaucoup à la mise en œuvre concertée de la Stratégie Nationale de l’Habitat
et du Développement Urbain et à une bonne gouvernance urbaine dans le secteur. Ils ont recommandé, à cette fin :
9
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la mise en place d’une instance nationale coordinatrice des actions des différents acteurs du développement urbain ;
l’opérationnalisation de l’observatoire urbain existant par le renforcement de ses capacités ;
la dotation de chaque ville d’une stratégie de développement urbain ou d’un profil urbain avec la participation de l’État à travers
des contrats de ville (contrat-plan État-Collectivité) ;
l’accélération de l’effectivité de la décentralisation (loi 15/96) par le transfert des compétences aux collectivités
territoriales décentralisées et l’implication des élus locaux dans l’élaboration des outils d’aide à la décision ;
l’implication du secteur privé à la gestion urbaine au travers des formules de Partenariat Public-Privé.
L’Atelier a, enfin, donné l’opportunité, au Système des Nations-Unies et particulièrement au PNUD et à ONU-HABITAT, de confirmer
leur engagement à accompagner les efforts du Gouvernement dans ce secteur qualifié de hautement stratégique et de développer un
plaidoyer toujours plus dense, en vue de mobiliser la Communauté des Bailleurs de Fonds à appuyer l’élaboration et la mise en
œuvre d’une stratégie assortie d’un plan d’actions pour le secteur.
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