ACTU-AFRIQUE Le - eduform afrique

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ACTU-AFRIQUE Le - eduform afrique
LE ROLE DE L’EDUCATION DANS LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE
Magazine
PREMIER MAGAZINE PANAFRICAIN DIGITAL D’INFORMATION EN ÉDUCATION
N°011 DE FÉVRIER 2015
UNESCO
Dr Jean Pierre Ilboudo
nommé Représentant
en Namibie
GRAND REPORTAGE
Conférence ministérielle régionale de l’Afrique
Le
CESAG,
une
subsaharienne sur l’éducation post-2015
puissante machine
Vers une position commune de l’Afrique à doter l’Afrique de
sur l’agenda mondial de l’éducation cadres compétents
Concours d’entrée au Centre Africain d’Etudes Supérieures
en Gestion (CESAG) - Année académique 2015/2016 P. 29
Lire l’appel à inscription
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
l ’émer gence de talents au service de l A
’ frique
Février 2015
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Imprimerie BCEAO
CENTRE AFRICAIN D’ETUDES
SUPERIEURES EN GESTION
L’émergence de talents
au service de l’Afrique
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EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPERIEURES EN GESTION
Présentation du CESAG
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HISTORIQUE
k
Le CESAG est un Établissement Public International
spécialisé dans la formation, le conseil et la recherche en gestion. Il a été créé en 1985, et placé depuis
1996 sous la tutelle de la Banque Centrale des États
de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour le compte des
États de l’Union Économique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA). Le Centre s’est rapidement hissé
au rang des meilleures écoles de management en
Afrique. Il constitue aujourd’hui une véritable alternative aux grandes écoles de management du Nord.
k
MISSION
Notre mission est de contribuer à l’intégration régionale,
par la formation, la consultation et la recherche en management, pour le développement durable de l’Afrique.
Afin de répondre à cette mission, le CESAG s’est engagé
dans un processus de repositionnement stratégique
avec pour contrat de performance, d’en faire un établissement d’enseignement supérieur et de recherche à
stature internationale. Pour ce faire, le Centre s’est doté
d’une nouvelle vision, de nouvelles valeurs organisationnelles et d’une offre pédagogique revisitée et réadaptée
aux tendances du marché international. Ces perspectives sont soutenues par des leviers de performance
centrés sur la bonne gouvernance, l’Assurance-Qualité
et la Gestion Axée sur les Résultats (GAR).
k
VALEURS ORGANISATIONNELLES
Pour répondre à cette mission, nous nous appuyons
sur des valeurs telles que le professionnalisme,
l’éthique, la satisfaction du client, le travail et la culture
de l’évaluation.
k
OBJECTIFS ET AXES STRATÉGIQUES
L’objectif du plan stratégique 2013 / 2017 est de
faire passer le CESAG d’un modèle d’institution de
formation professionnelle reconnue régionalement,
à une business school de stature internationale,
reconnue dans les meilleurs classements mondiaux.
Cette ambition s’articule autour d’axes stratégiques
majeurs tels que :
¯ Axe 1 : Le développement de la marque CESAG ;
¯ Axe 2 : L’investissement dans la qualité du process
«Produit» et de l’environnement de la pédagogie ;
¯ Axe 3 : Le développement des activités de Recherche
et de Formation du personnel ;
¯ Axe 4 : Le développement des relations avec les
entreprises et les alumni ;
¯ Axe 5 : L’accroissement de l’ouverture à l’inter-
VISION
national ;
Nous ambitionnons de positionner le CESAG comme :
«L’école de management africaine, de référence
mondiale, accessible à toutes les couches sociales,
intégrée à un réseau d’institutions prestigieuses,
dirigée par une équipe compétente et engagée,
laquelle utilise une technologie de pointe dans
un environnement de travail paisible où règnent la
transparence et l’équité,pour mettre à la disposition du
continent une élite professionnelle de managers».
¯ Axe 6 : La réorganisation de la Formation Initiale ;
¯ Axe 7 : La restructuration de la Formation Continue
(CESAG EXECUTIVE) ;
¯ Axe 8 : La réforme pédagogique et de nouveaux
programmes dynamiques et de qualité.
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
Février 2015
3
SOMMAIRE
P 6-7 Editorial
Reportage
P 22-24 Dossier P 26-33
Publi-Rédaction Bon à savoir P 34-36
P 12-14
Validation des acquis de
l’expérience, un tabou à briser
en Afrique francophone
P 6-7
Conférence ministérielle régionale de
l’Afrique subsaharienne sur l’éducation
post-2015: Vers une position commune de
l’Afrique sur l’agenda mondial de l’éducation
P 16-19
Le CESAG, une
puissante machine
à doter l’Afrique de
cadres compétents
P 12-14
PROGRAMMES DE DÉVELOPPEMENT DE LA
PETITE ENFANCE DE QUALITÉ
L’Afrique lance une
plateforme de collaboration
P 20-21
PÉNURIE D’ENSEIGNANTS:
L’école béninoise à
l’épreuve du volontariat
44
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
P 22-25
Agenda P 46-49
ZOOM P 52
Réflexion P 54-58
Actu-Afrique P 60-61
ZOOM SUR
Création d’un réseau francophone de
recherche pour les technologies informatisées
à l’école : Le réseau AFTIE P 42-43
RÉFLEXION
EDUCATION ET FORMATION EN AFRIQUE
Organisation professionnelle spécialisée
en communication globale pour le
développement de l’éducation en Afrique
Le rôle de l’éducation P 44-47
dans les perspectives de
développement de l’Afrique
Siège social : Cotonou - BENIN
Tél. : (229) 96 37 71 16 / 95 45 98 95
E-mail : [email protected]
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COORDONNATEUR GENERAL &
DIRECTEUR DE PUBLICATION
Bernardin AGBOKPE
CONSEILLERS À LA REDACTION
Jules AGANI
Honoré MEGBEMADO
Emilienne D. FAYOMI
GRAPHISME
Léonard TINDEDJROHOUN
ACTU-AFRIQUE
TOGO
P 49-59
Grève de la Synergie des Travailleurs du
Togo (STT) : Tous les établissements
scolaires fermés jusqu’à nouvel ordre
(229) 95 95 52 48 / 97 24 32 31
WESBMASTER
Francky ADEOSSI
REALISATION
Eduform Afrique
Copyright Octobre 2012
AFRICARICE
Recherche scientifique : Dr Harold
Roy-Macauley, nommé nouveau
Directeur général d’AfricaRice
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EDITORIAL
Validation des acquis
de l’expérience, un
tabou à briser en
Afrique francophone
H
éritage post colonial destructeur, le «
mythe du diplôme » résiste au temps
et retarde notre continent sur la voie
du développement. Ce phénomène
dangereux relève d’une bêtise dont certains nostalgiques du passé refusent obstinément de se départir. Universitaires pour la plupart, ils profitent
de leur position ou audience au sein de l’opinion
pour influer à tort sur toute volonté de faire bouger les lignes.
Cette conception académique place, selon sa hiérarchie des valeurs, le diplôme avant la compétence, contrairement au système anglophone où
prime le savoir-faire : « que sais-tu faire plutôt
que quel diplôme as-tu ? »
En Afrique francophone, on va plus à l’école pour
avoir des diplômes que pour acquérir des compétences. La fonction publique comme les entreprises privées ne recrutent que sur la base d’un
diplôme qui du reste, n’atteste en rien le niveau
réel d’étude de son détenteur, encore moins son
professionnalisme.
Du coup, de nombreux jeunes qualifiés dans le
système informel, mais excellents dans l’exercice
de leur métier, sont laissés sur les carreaux. Ainsi
dévalorisé, le travail manuel n’est perçu comme
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porte de sortie, qu’en cas d’échec scolaire.
Dans un contexte où la question du chômage des jeunes se trouve être un défi majeur pour les systèmes
éducatifs, doit-on continuer à faire l’apologie du diplôme au détriment du savoir-faire et de la compétence acquise en dehors du système classique ?
Le développement durable de l’Afrique exige que
soient promues toutes connaissances, compétences et
qualifications critiques. Pendant combien de temps,
la validation des acquis de l’expérience restera-t-il
encore un tabou dans l’espace francophone africain?
C’est à croire que le diplôme reconnu par l’Etat doit
être un « fétiche » réservé aux seuls initiés du secteur
formel de l’éducation. Alors, on conçoit mal qu’un
autodidacte ou autre praticien puisse accéder au parchemin de technicien supérieur ou d’ingénieur dans
un métier où son savoir-faire fait pourtant autorité.
La validation des acquis de l’expérience n’est pas encore rentrée dans nos mœurs, au grand bonheur des
conservateurs. Ailleurs, elle est déjà une voie d’accès
aux diplômes. Car toute personne engagée dans la vie
active depuis au moins 3 ans, peut se faire reconnaître officiellement ses compétences professionnelles
par un titre, un diplôme ou un certificat de qualification enregistré préalablement au répertoire national
des certifications professionnelles.
Face aux exigences de la globalisation, les décideurs
africains doivent désormais harmoniser leurs politiupture courageuse
courrag
geusse perper-ques éducatives. Seule une rupture
j ter les passerelles
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rables à la valorisation du savoir-faire
secteur informel.
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PUBLI-RÉDACTION
CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPÉRIEURES EN GESTION
Le CESAG, une puissante machine à
doter l’Afrique de cadres compétents
L
a référence dans le domaine de la formation des futurs
gestionnaires de l’Afrique a
un nom, le CESAG, un établissement public international spécialisé dans la formation, le conseil
et la recherche en management
qui affiche une volonté de se positionner parmi les meilleures Business Schools au monde, tout en
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s’efforçant d’être accessible à
toutes les bourses. Aujourd’hui, le
CESAG se positionne comme un
établissement d’enseignement
supérieur et de recherche à stature internationale qui forme aux
trois (3) cycles du LMD : Licence,
Master, Doctorat.
et Finance) qui officient dans
les différentes banques et
institutions financières (en Afrique, en Europe et
ailleurs dans le monde), etc…
Avec le soutien de ses
partenaires prestigieux
pédagogiques,
financiers ou institutionnels, le
CESAG est devenu une
vitrine de la formation de
haut niveau en Afrique francophone.
Des projets innovants et structurants
Beaucoup d’innovations vont
marquer cette nouvelle année.
Tout d’abord, le lancement de
la Grande Ecole pour former les
meilleurs bacheliers aux pratiques modernes du management
tout en les gardant sur le continent africain. L’incubateur d’en-
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PUBLI-RÉDACTION
Ce faisant, plus de 10 000
diplômés occupant
de hauts postes de responsabilités dans
les entreprises,
les administrations
publiques et privées
et les autres organisations, sont de purs
produits de l’établissement qui reste et
demeure une pépinière
de talents pour l’Afrique émergente puisque s’étant inscrit dans
une tradition d’excellence en
matière d’enseignement supérieur.
A titre d’exemple, on peut citer les
Directeurs d’hôpitaux travaillant
dans les différents structures sanitaires, les experts comptables
(63 diplômés à ce jour) devenus
associés dans des cabinets, les
économistes de la santé, les financiers d’entreprises et de marchés
(diplômés du Master en Banque
PUBLI-RÉDACTION
Prof Boubacar BAIDARI,
Directeur Général du CESAG
treprises, opérationnel depuis novembre 2014, va
encourager la créativité
et l’entrepreneuriat chez
les étudiants.
En raison des enjeux de la
Finance islamique, le CESAG a conçu un programme phare de formation
des cadres africains pour
réduire la dépendance
de l’Afrique vis-à-vis de
l’expertise internationale
en la matière.
Bénéficiant de la confiance de
partenaires institutionnels, le CESAG abrite deux (2) grands projets régionaux. Il s’agit du Projet
CLEAR de la Banque Mondiale en
matière de Suivi et Evaluation, et
du Projet Young African Leaders
Initiative (YALI) du Président OBAMA destiné à la formation en leadership des jeunes africains pour
développer leur créativité.
Enfin, le CESAG, en partenariat
avec Business Science Institute,
a lancé le Executive Doctorate
in Business Administration (EDBA)
pour susciter chez les cadres africains une réflexion sur les problématiques managériales actuelles
en vue d’impulser le changement
de leur environnement et être les
acteurs du développement de
l’Afrique.
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Le CESAG est aujourd’hui une
institution incontournable et une
véritable alternative aux grandes
écoles du Nord. Ses formations
sont adaptées aux réalités de
notre espace économique. Son
label de qualité et sa longue expérience en matière de formation lui confère un statut d’école
de référence en Afrique et dans
le monde.
Nous encourageons donc tous
les adeptes de l’excellence et
les talents de quelques couches
sociales que ce soit, à s’inscrire
au concours d’entrée du CESAG
au titre de l’année académique
2015/2016 qui aura lieu les 16 et
17 mai 2015.
Les inscriptions ont débuté le 12
février 2015. Pour tous renseignements complémentaires : www.
cesag.sn.
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REPORTAGE
Conférence ministérielle régionale de l’Afrique
subsaharienne sur l’éducation post-2015
Vers une position commune de l’Afrique
sur l’agenda mondial de l’éducation
L
’éducation post 2015 en Afrique a fait
l’objet d’une conférence ministérielle
de la région Afrique sub-saharienne
du 09 au 11 février 2015 à Kigali, capitale
du Rwanda. Organisée par L’UNESCO
en partenariat avec la Commission de
l’Union africaine, le gouvernement rwandais et d’autres partenaires de l’éducation pour tous (EPT), la rencontre s’est
tenue dans le contexte du mouvement
mondial de mobilisation pour la définition
de l’agenda de développement post2015. Galvanisés par l’Union africaine, les
chefs d’État et de gouvernement de la
région ont décidé de parler d’une seule et même voix au Forum mondial sur
l’Education, courant mai 2015 à Séoul
en République de Corée et au Sommet
des Nations Unies à New York en septembre 2015 où seront adoptés les objectifs
de développement durable post-2015
(ODD).
Y ont pris part, 45 ministres africains de
l’éducation, plus de 300 délégués et professionnels des médias, les membres des
groupes de la société civile et un certain
nombre de partenaires de l’Union africaine et de l’UNESCO. Etaient également
présents, Mme Julia Gillard, ancien premier ministre de l’Australie et président
du Partenariat mondial pour l’éducation
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ainsi que des représentants de l’Union
africaine et de l’UNESCO.
C’est le ministre rwandais de l’éducation,
le Pr. Silas LWAKABAMBA qui, au nom du
président Paul KAGAME, a donné le top
des travaux et ce, après une série d’allocutions.
On retiendra l’intervention du Commissaire aux ressources humaines, des
sciences et de la technologie de l’Union
africaine, le Dr Martial De Paul Ikounga,
qui a souligné la nécessité urgente pour
l’Union africaine de définir une position
commune concernant l’agenda mondial de l’éducation. Il s’est dit préoccupé
par la persistance des nombreuses disparités éducatives entre les pays d’une
même région. Toutes choses pouvant
être aggravées par l’impact de certains
phénomènes comme Ebola et le VIH/
Sida. Il a appelé les pays à promouvoir
la bonne gouvernance de l’éducation. Il
a également souligné les problèmes permanents de l’éducation et de la science qui pour lui, doivent être considérés
comme exclusifs, mais réciproques. « La
proposition est d’adopter un nouveau
principe considérant l’éducation comme une science » a-t-il déclaré mettant
en garde contre la tendance de pro-
REPORTAGE
duire des diplômés de l’éducation dont
les compétences ne sont pas liées aux
priorités nationales ou aux demandes du
pays. Il préconise alors une modification
du curriculum.
Le Commissaire Martial De Paul Ikounga,
sera suivi du Sous-directeur général de
l’UNESCO, Quian TANG qui, faisant un
petit rappel de la situation de l’EPT en
Afrique, a témoigné des progrès réalisés
en matière d’indice de développement
et de la parité filles-garçons qui a connu
un accroissement fulgurant. Toutefois,
il faut savoir corriger ce qui doit l’être
pour consolider les acquis a-t-il conseillé,
avant d’affirmer à son tour, que le forum
mondial de Seoul sera bien l’occasion
de formuler la position de l’Afrique par
rapport à l’agenda post 2015.
A sa suite, les représentants de la société
civile et de la Commission de l’Union africaine ainsi que le Directeur général de
l’UNESCO prendront la parole, l’un après
l’autre, pour rappeler l’urgence pour les
pays d’Afrique d’harmoniser leurs positions afin de parler d’une seule voix au
forum mondial sur l’éducation post 2015
de Seoul en mai prochain.
Mme Julia GILLARD, ancien premier mi-
nistre de l’Australie et Présidente du Partenariat mondial pour l’Education(PME),
regrette, pour sa part, que 50 millions
d’enfants sub-sahariens sont hors de
l’école tandis que les 250 millions qui y
ont accédé n’apprennent pas correctement. Sans compter la situation des
enfants handicapés, ceux des pays en
conflits et/ou confrontés à des catastrophes. Il y a lieu de se concentrer sur les
défis à venir afin d’atteindre le niveau
d’alphabétisme souhaité, plutôt que de
célébrer les progrès actuels réalisés, a-telle conseillé.
Enfin, le ministre LWAKABAMBA s’est félicité du choix porté sur son pays pour
abriter cette importante rencontre préparatoire du forum mondial annoncé.
Occasion pour lui de partager avec les
participants, les efforts du Rwanda, à
l’instar des autres pays d’Afrique, à la
réalisation des objectifs de l’Education
Pour Tous (EPT). Le Rwanda consent d’importants efforts pour soulager les ménages face aux contraintes liées aux frais
scolaires et à la nutrition des enfants. Son
pays travaille à développer une éduca-
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REPORTAGE
tion de qualité pour tous en partenariat
avec l’ensemble des acteurs et partenaires du secteur a-t-il souligné avant
de déclarer officiellement ouverte la
conférence.
Radioscopie des progrès et défis
La conférence a été l’occasion de passer en revue les progrès accomplis dans
chacun des 45 pays dans le secteur de
l’éducation depuis l’an 2000, ainsi que
les réflexions qui y sont menées en préparation de l’agenda post-2015.
Les questions débattues ont abordé
des thèmes allant de l’éducation et la
protection de la petite enfance (EPPE)
et l’Enseignement primaire universel
(EPU), aux besoins éducatifs des jeunes
et des adultes et l’alphabétisation. Elle
s’est également prêtée aux questions
relatives à la qualité, l’égalité, l’inclusion et l’égalité des sexes dans l’éducation sur le continent africain.
La conférence a noté les progrès remarquables accomplis dans le domaine de l’EPPE en ce qui concerne le
soutien des agences extérieures, grâce
à la forte mobilisation sociale et l’engagement politique qui a évolué depuis
lors. Le principal point faible observé
dans ce domaine est l’insuffisance des
financements nationaux.
Dans le domaine de l’enseignement
primaire universel, il a été constaté une
participation communautaire considérable depuis l’an 2000, avec un engagement politique très élevé et un
investissement public important. De
nombreux pays offrent un enseignement primaire gratuit. Cependant, de
graves problèmes ont été notés parmi lesquels, les questions relatives à la
qualité des enseignants, à l’égalité ainsi qu’aux taux élevés d’abandon et de
redoublement.
A propos de l’enseignement secondaire, la conférence a indiqué que les
taux d’achèvement se sont améliorés
depuis 2000, tant dans le premier cycle
que dans le second. Notant également
l’expansion significative de l’enseignement et des formations techniques et
professionnelles (EFTP), la conférence
a révélé que la couverture dans ce
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domaine a presque doublé passant
de 356 à 606 apprenants pour 100
000 habitants, et a presque triplé dans
l’enseignement supérieur, passant de
217 à 636 étudiants pour 100 000 habitants. La conférence a donc sollicité
un engagement supplémentaire dans
les domaines de l’EFTP à travers un financement national plus accru, en insistant sur l’aspect adéquation formation – emploi, de sorte à faire évoluer
dans l’opinion publique, la perception
négative du sous-secteur.
Quant au volet alphabétisation des
adultes, la conférence a noté que
beaucoup reste à faire. A cet effet,
gouvernements, partenaires et parties
prenantes du sous-secteur ont été appelés à plus d’efforts. Tout en notant le
manque d’engagement politique suffisant dans ce domaine et le fait qu’il
ne constitue pas un objectif prioritaire
dans de nombreux pays, la conférence a demandé une mobilisation sociale plus importante de façon à inverser
la tendance.
La conférence a par ailleurs indiqué
que malgré les progrès accomplis
dans le domaine de l’égalité entre les
sexes résultant de l’incorporation de
la dimension genre dans les politiques
Déclaration commune
Au terme de 72 heures d’exposés et
d’échanges, la conférence ministérielle de la région Afrique subsaharienne
sur l’éducation post-2015 a accouché
d’une déclaration. Celle-ci demande
à tous les partenaires de l’éducation en
Afrique de revoir leurs priorités, leurs stratégies et leurs objectifs pour l’après 2015,
au regard du contexte caractérisé par
de nouvelles perspectives et des défis
émergents. Elle prend acte de la décision des chefs d’État et de gouvernement encouragés par l’Union Africaine,
de rédiger une Position commune de
l’Afrique (PCA) post-2015, document
lancé conjointement par la Commission de l’Union africaine, la Commission
économique pour l’Afrique des Nations
Unies et la Banque africaine de développement (BAD).
La PCA traite de l’éducation, la formation et la recherche et ne considère pas
seulement l’éducation comme un droit
humain, mais aussi comme l’outil le plus
important pour réaliser toute la gamme
des objectifs de développement grâce
aux capacités humaines et au renforcement des compétences scientifiques,
technologiques et d’innovation.
Enfin, les participants à la conférence
ont approuvé l’objectif primordial qui
vise à «assurer une éducation équitable,
inclusive et de qualité et à promouvoir
les possibilités d’apprentissage tout au
long de la vie», pour tous.
Précisons par ailleurs que la Conférence
proprement dite a été précédée de la
réunion du Bureau de la Conférence
des Ministres de l’éducation de l’Union
Africaine (COMEDAF VI) le 8 février 2015
toujours à Kigali, pour discuter par avance de la position africaine sur le programme mondial de l’éducation post2015. Et ceci parce que la Commission
de l’Union africaine tenait à ce que les
résultats de la Conférence représentent
l’ensemble de l’Afrique sur le plan géographique et politique.
Bernadin AGBOKPE
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REPORTAGE
de la plupart
des
pays
d’Afrique subsaharienne,
les politiques
continuent de
se heurter à
des stéréotypes
culturels
bien enracinés
et au phénomène du mariage et des
grossesses précoces toujours
endémiques
sur le continent.
Concernant
la qualité de
l’éducation,
la conférence
note qu’elle a
été compromise à maints égards. L’évolution presque neutre, voire négative dans
certains cas, du financement de l’éducation est indexée. On cite également la
faible motivation des enseignants, le recrutement massif d’enseignants contractuels et communautaires avec peu ou
aucune supervision. On évoque enfin, la
question de la mise à disposition de manuels scolaires ou leur absence, encore
que là où ceux-ci sont disponibles, ils ne
sont toujours pas adaptés aux programmes scolaires.
Au sujet de la faiblesse des résultats
d’apprentissage dans certains pays, la
conférence a indiqué que le Programme
d’analyse des systèmes éducatifs de la
CONFEMEN (PASEC) révèle à quel point
les élèves atteignant le niveau minimal,
étaient trop peu nombreux, en particulier en lecture en Afrique de l’Ouest ; seulement 35 % des élèves de primaire du
niveau 5 atteignent le niveau minimal en
lecture dans 5 pays. De plus, le Consortium d’Afrique australe et orientale pour
le pilotage de la qualité de l’éducation
(SACMEQ) a également révélé des problèmes plus importants en mathématiques, en particulier en Afrique australe ;
quelques 28 % des élèves de primaire du
niveau 6 atteignent le niveau minimal en
mathématiques dans 9 pays.
BON A SAVOIR
PROGRAMMES DE DÉVELOPPEMENT DE
LA PETITE ENFANCE DE QUALITÉ
L’Afrique lance une
plateforme de collaboration
E
n marge de la Conférence ministérielle de la région Afrique subsaharienne sur l’éducation Post
2015, a été lancée une plateforme
régionale pour améliorer l’offre de
programmes de développement de
la petite enfance (DPE) de qualité en
Afrique ; le Pôle de qualité inter-pays
sur le développement de la petite enfance (PQIP-DPE) qui a vu le jour sous
l’impulsion du ministère de l’Education
et des Ressources humaines, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de Maurice, qui en
assurera le leadership.
Il s’agit d’une Plateforme régionale
pour le partage de connaissances,
l’apprentissage par les pairs et l’établissement d’une communauté de
pratiques, elle aura pour objectif général d’améliorer les politiques et pratiques éducatives dans le domaine du
DPE afin que « chaque enfant africain
ait un bon départ dans la vie par la
mise en œuvre de programmes de
DPE efficaces».
Le PQIP réunira représentants des ministères de l’Éducation de différents
pays, experts de l’éducation et de la
petite enfance, et partenaires stratégiques. Il poursuivra et amplifiera le
travail entamé par le Groupe de travail de l’ADEA sur le DPE, coordonné
par l’UNESCO depuis 2007.
Dans son discours, la ministre de l’Education et des Ressources humaines,
de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique de Maurice,
20 EDUFORM
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2015
Mme Leela Devi Dookun-Luchoomun,
a évoqué le taux de scolarisation préprimaire de 98% atteint par Maurice à
travers un système pré-scolaire fondé
sur les droits des enfants.
Aussi, a –t-il appelé les pays et organismes de développement à soutenir
le nouveau Pôle de qualité. « Nous ne
pouvons plus attendre. Chaque enfant
qui meurt à cause d’une maladie qui
aurait pu être prévenue… chaque en-
BON A SAVOIR
fant qui n’a pas accès à l’éducation… est
notre responsabilité. Nous avons le pouvoir
de changer la destinée des enfants et celle
de l’Afrique », ont été ses mots.
Aujourd’hui, près de la moitié des enfants qui
décèdent avant l’âge de 5 ans et un tiers
moitié des enfants non scolarisés vivent en
Afrique subsaharienne. Près d’un enfant sur
quatre (23 %) en âge de fréquenter l’école primaire n’est jamais allé à l’école ou a
abandonné l’école sans avoir achevé le cycle d’études primaires.
Asky
Source : ADEA
A propos de
l’ADEA
des enfants sous-alimentés sont africains.
Les enfants africains sont également ceux
qui ont les mères les moins éduquées : 30%
des femmes africaines de 15 à 24 ans et 50%
de celles qui ont plus de 25 ans sont analphabètes. Les enfants de ces mères sont
moins nombreux à fréquenter l’école et ceux
qui sont scolarisés réussissent moins bien que
leurs pairs.
L’Afrique est par ailleurs le continent qui
compte le plus d’enfants non-scolarisés au
niveau du primaire. D’après le rapport de
l’UNESCO 2012 sur l’éducation pour tous, la
L’ADEA est un réseau
panafricain dont la mission est d’informer et de
faciliter la transformation de l’éducation et
de la formation, en vue
du
développement
accéléré et durable de
l’Afrique.
Partenariat
entre ministres africains
de l’éducation et organismes de coopération
et de développement
qui la pilotent, l’ADEA
met en oeuvre des programmes de recherche, de dialogue sur les
politiques, de plaidoyer
et de réseautage, ainsi que de conseil et
de renforcement de capacités. L’ADEA est
hébergée par la Banque africaine de développement (BAD), son institution hôte.
Son Groupe de travail sur le développement
de la petite enfance (GTDPE) a vu le jour en
1998. Il a agi comme fer de lance pour le
DPE en Afrique à travers ses travaux de recherche, de dialogue, de plaidoyer et de
réseautage.
Le Pôle de qualité inter-pays sur le développement de la petite enfance (PQIP-DPE)
prend aujourd’hui la relève du GTDPE.
EDUFORM
21
EDUFORMAFRIQUE
AFRIQUEMAGAZINE
MAGAZINE EDITION
EDITION Février
Février 2015
2015 21
DOSSIER
Pénurie d’enseignants
L’école béninoise à
l’épreuve du volontariat
Depuis la rentrée scolaire d’octobre 2014,
l’école
béninoise
connaît un nouveau
type d’enseignants :
les volontaires. Recrutés par le gouvernement dans le cadre
de sa politique de lut-
te contre le chômage
des jeunes, ils ont
été déployés dans divers lycées et collèges
pour pallier à la pénurie d’enseignants que
connait le système
éducatif béninois. Malheureusement,
ces
«D’abord, nous sommes perçus comme
des gens venus
déranger. Les vacataires nous accusent
d’être venus arracher leur métier. Et
à chaque réunion,
le sujet à l’ordre du
jour, c’est comment
nous combattre.
Nous sommes psychologiquement attaqués. C’est à croire
epuis la grand’messe de
que nous avons eu
Dakar qui a permis en 2000
tort de répondre à
aux gouvernements afril’appel à candidacains de renouveler leurs engageture de l’Etat pour
ments à apporter une éducation
être volontaire ».
de qualité à tous leurs citoyens,
d’énormes progrès ont été enre-
D
22 EDUFORM
EDUFORM AFRIQUE
AFRIQUE
MAGAZINE EDITION
EDITION Février
Février
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Q MAGAZINE
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15
nouveaux venus dans
l’enseignement ont du
mal à exercer leur métier, car combattus
sur le terrain par des
enseignants honoraires, dits vacataires.
Par : Constant ADJAHOUNGBA
gistrés. Même si le taux de scolarisation en Afrique subsaharienne
reste le plus bas de toutes les régions, il est tout de même en net
progrès, passant de 58% à 76%
entre 1999 et 2008.
DOSSIER
Les efforts accomplis ont été plus
significatifs dans des pays comme
le Burkina Faso et le Burundi dont le
nombre d’enfants scolarisés a été
multiplié par trois, avec un taux de
fréquentation scolaire de 99% en
2008. A Djibouti, en Ethiopie, en
Guinée, à Madagascar, au Mali,
au Mozambique, au Niger et en
Tanzanie, le taux de scolarisation
a doublé. Le Bénin n’est pas du
reste.
Il s’agit là des résultats d’un train
de mesures incluant la suppression des frais de scolarité, une politique ambitieuse de construction
d’écoles et des actions ciblées
pour réduire les inégalités. Le taux
de scolarisation est donc resté en
hausse dans les deux ordres d’enseignement au point d’atteindre
89% dans le monde en développement.
Il en résulte un manque de près
de 20.000 enseignants du secondaire au Bénin. C’est du moins le
tableau qu’affiche le personnel
enseignant des lycées et collèges
selon Allassane Soumanou, ministre de l’enseignement secondaire,
de la formation technique et professionnelle, de la reconversion et
de l’insertion des jeunes (MESFTP
RIJ). Pour pallier à ce déficit, plusieurs initiatives ont vu le jour. C’est
ainsi que le personnel enseignant
des établissements secondaires
s’est constitué à plus 85% d’enseignants vacataires. Recrutés
par les chefs d’établissements et
payés par l’Etat au prorata des
heures de cours dispensées, ces
diplômés des facultés classiques
formeront au fil du temps, la grande majorité du corps enseignant.
Au Collège d’enseignement général « Les Pylônes » de Cotonou,
par exemple, on dénombre 71
enseignants fonctionnaires pour
210 vacataires. Selon le ministère
en charge de l’enseignement secondaire, le pourcentage de vacataires en zones rurales atteint
parfois 98%. Dans un tel contexte,
l’avènement des volontaires est
perçu par les vacataires comme
une pure provocation.
« Nous avons signé
un contrat avec
les écoles; après
la rentrée et en
pleine année scolaire, l’Etat recrute
d’autres personnes
et les envoie nous
remplacer sur
le terrain. A des
pères de famille engagés pour un job
de huit mois, on
arrache les classes
pour les remettre
aux volontaires.
Que vont-ils devenir ? Comment
Difficile cohabitation
l’Etat peut-il créer
Adolphe Samissou, jeune ensei- des emplois en
gnant volontaire affecté au Col- arrachant ceux des
lège « Les Pylônes » exprime sa dé- autres ? »
ception en ces termes : «D’abord,
23
EDUFORM
AFRIQUE
MAGAZINE EDITION
EDITION Février
Février 2015
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EEDUFORM
ED
DUF
UFORM AFRIQU
AFRIQUE
Q E MAGAZINE
DOSSIER
« Le gouvernement a
voulu nous dribbler.
Il y a le problème de
la sédentarisation
des enseignants
vacataires à résoudre. La question est
au niveau du cadre
de concertation
gouvernement-centrales syndicales.
C’est pour nous
contourner et vider
les enseignants vacataires que le gouvernement a sorti le
volontariat. Un seul
enseignant volontaire doit remplacer au
moins 5 enseignants
vacataires. Nous
avons compris que
l’objectif poursuivi
est plutôt politique...»
nous sommes perçus comme
des gens venus déranger. Les
vacataires nous accusent d’être
venus arracher leur métier. Et
à chaque réunion, le sujet à
l’ordre du jour, c’est comment
nous combattre. Nous sommes
psychologiquement attaqués.
C’est à croire que nous avons
eu tort de répondre à l’appel à
candidature de l’Etat pour être
volontaire ». Si l’affrontement
reste psychologique au Collège
« Les Pylônes », la tension paraît
plus vive au Collège Dantokpa
où les protagonistes ont failli en
venir aux mains.
Du côté des vacataires, les volontaires sont une menace pour
leur emploi : « Nous avons signé
un contrat avec les écoles; après
la rentrée et en pleine année scolaire, l’Etat recrute d’autres personnes et les envoie nous remplacer sur le terrain. A des pères de
famille engagés pour un job de
huit mois, on arrache les classes
pour les remettre aux volontaires.
Que vont-ils devenir ? Comment
l’Etat peut-il créer des emplois
en arrachant ceux des autres ? »
s’indigne Vincent Atindokpo, secrétaire général du syndicat national des enseignants vacataires
du Bénin (Synevab). Dans le souci
de protéger leur emploi, les vacataires du Collège Dantokpa se
sont organisés pour rendre la vie
difficile aux volontaires. D’après
un mot d’ordre de leurs responsables syndicaux, ils sont appelés
à se munir d’un sifflet pendant les
heures de cours. Au cas où un volontaire ferait irruption dans une
classe tenue par un vacataire,
celui-ci donnerait l’alerte avec
son sifflet et tous ses collègues répondront à son appel. Le spectacle s’est déjà produit dans l’éta-
2015
24 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février
Février 2015
blissement où les élèves ont eu
droit à deux enseignants pour un
même cours.
Des dessous stratégiques
« Le gouvernement a voulu nous
dribbler. Il y a le problème de la
sédentarisation des enseignants
vacataires à résoudre. La question est au niveau du cadre de
concertation
gouvernementcentrales syndicales. C’est pour
nous contourner et vider les enseignants vacataires que le gouvernement a sorti le volontariat.
Un seul enseignant volontaire doit
remplacer au moins 5 enseignants
vacataires. Nous avons compris
que l’objectif poursuivi est plutôt
politique. Les élections s’approchent et pour montrer que l’Etat a
créé beaucoup d’emplois, le gouvernement lance le recrutement
de volontaires pour annoncer
de gros chiffres d’emplois créés.
C’est dommage pour mon pays !»,
commente le secrétaire général
du
syndicat national des enseignants
vacataires du Bénin.
Si l’aspect
électoraliste semble difficile à
prouver, l’argument de la dribble
paraît par contre plausible ; car les
vacataires, fort de leur effectif, se
sont organisés en force de pression
pour imposer progressivement leur
reversement dans la fonction publique, comme ce fut le cas dans
l’enseignement primaire. Premier
Constant ADJAHOUNGBA
DOSSIER
acte stratégique, la sédentarisation : exiger du ministère de tutelle
des instructions à l’administration
des établissements afin qu’elle
attribue aux vacataires des heures de cours suffisantes pour les
mettre à l’abri du besoin d’aller
intervenir dans un autre établissement. Ainsi, passée cette requête, le bouchon sera poussé dans
le sens de l’atteinte de l’objectif
final. C’est bien ce schéma que
le gouvernement a voulu contrecarrer en s’appuyant sur des volontaires sous contrat taillé à dessein.
Tout en comprenant le dilemme
des chefs d’établissement, partagés entre le maintien des vacataires en activité et l’oisiveté des
jeunes volontaires mis à leur disposition, n’y-a-t-il pas lieu de couper la poire en deux en retirant
quelques classes aux vacataires
pour les affecter aux volontaires ?
Mieux vaut avoir vacataires et volontaires à moitié satisfaits que de
les voir se regarder en chiens de
faïence, l’un étant une menace
pour l’autre.
Premier acte stratégique, la sédentarisation : exiger du
ministère de tutelle
des instructions à
l’administration
des établissements
afin qu’elle attribue
aux vacataires des
heures de cours
suffisantes pour
les mettre à l’abri
du besoin d’aller
intervenir dans un
autre établissement.
Ainsi, passée cette
requête, le bouchon
sera poussé dans le
sens de l’atteinte de
l’objectif final.
25
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février
2015 25
Février 2015
ANNONCE
Groupes de travail national CODESRIA
APPEL À PROPOSITIONS 2015
Date limite: 15 Mars 2015
L
’un des véhicules les plus importants que le CODESRIA utilise pour mobiliser les capacités
de recherche au niveau national et
les orienter vers des réflexions organis
nisées a été le Programme Groupes
de travail national (GTN). Grâce à ce
mé
mécanisme le Conseil encourage les
che
chercheurs africains à organiser de
faç
façon autonome et de poursuivre la
rec
recherche sur les thèmes prioritaires
de leur choix. GTN ont été soutenus
par le Conseil dans plus de quarante
pays africains et ont abouti à certaines des études les plus intéressantes
sur la politique, l’économie et la société dans l’Afrique contemporaine.
Pour de meilleures institutions de
recherche du complément en Afrique, le Conseil exige maintenant
l’ancrage systématique de GTN dans
les départements universitaires, les
facultés et les centres de recherche
ainsi que les réseaux et les centres
de recherche indépendants. Toutes
les propositions soumises à GTN
CODESRIA ont, depuis 2007, été nécessaire pour démontrer cet ancrage
institutionnel et budget pour un atelier de diffusion de fin de l’étude. En
outre, afin de promouvoir la participation des communautés plus larges
dans la production et la consommation des connaissances, le Conseil
a également fournit maintenant des
ressources pour la diffusion de l’œuvre produite par GTN à des publics
nationaux dans les pays où les études sont entreprises. Les candidats
sont priés d’inclure une ligne à une
diffusion dans leurs budgets.
CODESRIA sollicite des propositions
pour la constitution du GNT sous son
subventions compétition 2015. Le
Conseil désire en particulier des propositions qui visent à souder recherche empirique structuré en réflexions
théoriques innovantes sur des questions nationales importantes. Propositions gagnantes seront financés
pour une période de 15 mois stricte
pendant lesquelles le travail doit être
complété. En raison de cette strictes
échéances, l’expérience passée par
les chercheurs dans leur domaine de
travail choisi et les travaux en cours
sur les projets proposés qui indiquent
une forte probabilité d’achèvement
dans les 15 mois sera ajouté avantages.
Tailles GTN varier dans le temps et
l’espace, mais la plupart des groupes
parrainés par le CODESRIA dans le
passé ont eu entre cinq et sept membres. Il est avantageux de veiller à ce
qu’un projet de GTN est multidisciplinaire dans la composition, sensible aux questions de genre à la fois
dans sa composition et les préoccupations de recherche, et accueillant
des jeunes chercheurs qui pourraient
simultanément gagneraient à être encadrés par leur participation dans le
projet de recherche.
GTN Les dossiers de candidatures
doivent contenir les éléments ci-dessous. Forfaits et dépourvues de tout
de ceux-ci seront jetés dans le processus de tri initial avant demandes
sont envoyées au comité d’examen
indépendant du Conseil.
- Lettre de motivation: Ce document d’une page doit présenter le
travail proposé du groupe, la liste de
tous les membres du groupe y compris leur affiliation institutionnelle,
adresses e-mail et numéros de téléphone et d’indiquer le coordonnateur
du groupe.
- CV: CV de tous les membres du
groupe détaillant leur coordonnées
complètes et affiliation institutionnelle
devraient
- Formulaire d’identification Terminé: le formulaire d’identification cijoint doit être dûment rempli
Proposition: propositions GTN peuvent se concentrer sur ne importe
quel sujet qui explore l’économie, la
politique, la culture, l’environnement
et la société dans un pays africain et
devrait:
- Énoncer clairement et de contextualiser les questions qui seront abordées; être de 10 pages (police: Times
New Roman; taille de la police: 12; interligne: deux);
- Explorez hypothèse pertinente et /
ou de revoir la documentation pertinente, y compris celle produite par le;
communauté locale de recherche;
- Discuter de la méthode (s) de recherche, qui sera utilisé dans l’étude;
Préciser la signification théorique et
pratique du travail;
- Fournir un plan de travail clair comportant des dates pour l’inauguration
26 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
et la finalisation du travail qui sera
entrepris;
- Spécifier les stratégies pour l’ancrage des activités du groupe au sein
d’une université africaine, ou d’un réseau ou d’un centre de recherche en
Afrique;
- Fournir une lettre signée par le responsable de l’institution;
- Indiquez une stratégie pour la diffusion des résultats des travaux du
groupe;
- Inclure un budget de plan pour la
réalisation du projet de recherche.
Tandis que les subventions à GNT
varient, subventions récentes ont oscillé entre USD7, 500 et USD20, 000.
En outre, alors qu’aucun format particulier est prescrit pour la présentation
du budget du GNT, il est recommandé que les budgets se adressent à ce
qui suit: A) la méthodologie atelier de
lancement des groupes; B) l’examen
à mi-parcours atelier pour évaluer
l’avancement des travaux du groupe
de travail national; C) finale de l’atelier / de diffusion où les résultats des
travaux du groupe seront présentés
à un large public; D) Le coût associé
à champ ou le travail d’archives entrepris par les membres du groupe;
E) Les honoraires des membres du
groupe; et F) Livres qui pourraient
être achetés par le groupe et qui seront logés dans la bibliothèque d’une
université africaine désigné, établis
réseau ou centre de recherche.
Toutes les propositions pour 2015
la concurrence GTN du CODESRIA
doivent être envoyées électroniquement au CODESRIA au plus tard le
15 Mars [email protected], 2015
au plus tard. Toutes les propositions reçues seront soumises à un
processus d’examen indépendant et
les candidats retenus seront informés
avant le 20 Avril 2015. Veuillez utiliser la ligne d’objet GNT 2015 dans
votre e-mail pour vous assurer que
votre application ne est pas perdu.
Programme Groupes de travail
national du CODESRIA,
CODESRIA,
Avenue Cheikh Anta Diop x Canal IV
BP 3304, CP 18524
Dakar, Sénégal.
Tél: + 221-33 825 98 22/23
Fax: + 221-33 824 12 89
E-Mail: [email protected]
Site Web: http://www.codesria.org
CALL FOR 2015 PROPOSALS
Deadline : 15 March 2015
O
ne of the most important vehicles that CODESRIA uses to mobilise national-level research
capacities and channel them into organised reflections has been the National Working Groups (NWGs)
Programme. Through this mechanism the Council encourages African researchers to autonomously organise
and pursue research on priority themes of their choice.
NWGs have been supported by the Council in over forty
African countries and have resulted in some of the most
interesting studies on politics, the economy and society
in contemporary Africa. To better complement research
institutions in Africa, the Council now requires the systematic anchorage of NWGs in university departments,
faculties, and research centres as well as independent
research networks and centres. All NWG proposals submitted to CODESRIA have, since 2007, been required
to demonstrate this institutional anchorage and budget
for an end-of-study dissemination workshop. Further,
to promote the involvement of wider communities in
knowledge production and consumption, the Council
also now provides resources for the dissemination of
the work produced by NWG to national audiences in the
countries in which studies are undertaken. Applicants
are requested to include a line for such dissemination in
their budgets.
CODESRIA invites proposals for the constitution of
NWGs under its 2015 grants competition. The Council
particularly desires proposals that seek to weld structured empirical research into innovative theoretical reflections on important national issues. Winning proposals
will be funded for a strict 15-month period during which
work should be completed. On account of this strict timelines, past experience by researchers in their area of
chosen work and ongoing work on projects proposed
that indicate a high likelihood of completion within 15
months will be added advantages.
NWG sizes vary over time and space but most of the
groups sponsored by CODESRIA in the past have had
between five and seven members. It is advantageous
to ensure that a proposed NWG is multidisciplinary in
composition, sensitive to gender issues both in its composition and research concerns, and accommodating
of younger scholars who might simultaneously benefit
from being mentored through their participation in the
research project.
NWG applications packages should contain the elements
below. Packages lacking any of these will be discarded
in the initial sorting process before applications are sent
to the Council’s independent review committee.
- Cover letter: This one-page document should introduce the proposed work of the group, list all group
members including their institutional affiliation, email
addresses and phone numbers and indicate the coordinator of the group.
- CVs: CVs of all group members detailing their full
contact information and institutional affiliation should
- Completed identification form: the attached identification form must be fully completed
Proposal: NWG proposals can focus on any topic that
explores the economy, politics, culture, environment and
society in any African country and should:
- Clearly state and contextualize the questions that will
be addressed; be 10 pages long (font: Times New Roman; font size: 12; line spacing: double);
- Explore relevant hypothesis and/or review relevant literature, including that produced by the; local research
community;
- Discuss the research method(s), which will be employed in the study; Spell out the theoretical and practical significance of the work;
- Provide a clear work plan including dates for the inauguration and finalisation of the work that would be undertaken;
- Specify strategies for anchoring the activities of the
group within an African university, or an African research network or centre;
- Provide a letter signed by the responsible of the Institution;
- Indicate a strategy for the dissemination of the results
of the work of the group;
- Include an outline budget for the realisation of the research project.
While grants to NWGs vary, recent grants have ranged
between USD7, 500 and USD20, 000. Also, while no
particular format is prescribed for the presentation of
the budget of an NWG, it is recommended that budgets
cater for the following: A) methodology workshop to
launch groups; B) mid-term review workshop to assess
the progress of the work of the NWG; C) final/dissemination workshop where the results of the work of the
group will be presented to a wider audience; D) The cost
associated with field or archival work undertaken by
group members; E) The honoraria of group members;
and F) Books that might be purchased by the group and
that will be lodged in the library of a designated African
university, established research network or centre.
All proposals for CODESRIA’s 2015 NWG competition
should be sent electronically to CODESRIA at nwg@
codesria.sn by 15 March, 2015 at the latest. All proposals received will undergo an independent review process and successful applicants will be informed by 20
April, 2015. Kindly use the subject line NWG 2015 in
your email to ensure your application does not get lost.
CODESRIA National Working Groups Programme,
CODESRIA,
Avenue Cheikh Anta Diop x Canal IV
BP 3304, CP 18524
Dakar, Senegal.
Tel: +221-33 825 98 22/23
Fax: +221-33 824 12 89
E-Mail: [email protected]
Website: http://www.codesria.org
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
Février 2015 27
ANNONCE
CODESRIA National Working Groups
ANNONCE
Programme pour le Dialogue
Politique en Afrique de l’Ouest
(PDWA)
Coopération Européenne
et Internationale (EIZ)
APPEL A CANDITURES
PROGRAMME DE BOURSES REGIONALES 2015
Konrad-Adenauer-Stiftung
Programme « Dialogue Politique en Afrique de l’Ouest »
Le bureau de la Konrad-Adenauer-Stiftung à Cotonou offre dans le cadre de son Programme
« Dialogue Politique en Afrique de l’Ouest » des bourses pour des candidats ayant accompli
leurs études d’un niveau licence/diplôme et qui veulent approfondir leur formation par des
études du niveau master dans la sous-région.
Avec son programme de bourse la Konrad-Adenauer-Stiftung soutient des étudiants d’un
niveau supérieur et ayant un engagement social ou politique exemplaire, et les prépare pour
des futures responsabilités dans les domaines politiques ou économiques, dans la recherche
ou les médias.
Conditions générales d’admission
x
Etre admis à une formation du niveau master dans une filière en sciences politiques,
économie, droit, sciences sociales ou journalisme dans un des pays de la sous-région
(Bénin, Burkina Faso, Cote d’Ivoire, Niger, Togo). Notez que les demandes de bourses
pour une formation dans des matières dites « techniques » (médecine, pharmacie,
génie civil, etc.) ne peuvent pas être prises en compte
x
Avoir des résultats universitaires supérieurs à la moyenne
x
Démontrer des qualités de leadership
x
Démontrer un intérêt politique vif et un engagement personnel au plan politique,
social, ou autre, prouvé par une participation active dans : les partis politiques ou
associations, les lycées ou écoles universitaires, les organisations religieuses ou
sociales
x
Adhérer aux idéaux de démocratie et de droits humains promus par la KonradAdenauer-Stiftung.
Pièces à fournir
1.
2.
Un formulaire de candidature dûment rempli et signé avec deux photos d’identité
récentes téléchargeable ici
Une lettre de motivation mettant en évidence la motivation pour le choix de la
formation et son utilité pour un futur engagement en société ainsi que le choix de la
Fondation Konrad Adenauer
3.
Un Curriculum Vitae complet
4.
Des copies de tous les diplômes universitaires et relevés de notes
5.
Deux lettres de référence
6.
Une preuve d’engagement social ou politique (cela peut être une des lettres de
référence)
7.
Une preuve d’admission au programme universitaire choisi
8.
Des informations détaillées sur le début des cours, leur durée et un tableau
récapitulatif des coûts associés
Seuls les dossiers de candidature complets seront examinés. En cas de suite favorable à une
candidature, des photocopies légalisées de toutes les pièces reçues en copies simples seront
exigées.
Les candidatures pour une bourse pour l’année 2015 doivent être envoyées au plus tard le
mardi 31 mars 2015 par email à [email protected] et par voie postale (prévoir la
livraison postale lente) à :
Konrad-Adenauer-Stiftung
Programme « Dialogue Politique en Afrique de l’Ouest »
01 BP 3304 R.P.
Cotonou / Benin
Une sélection initiale sera faite sur la base des dossiers. Seuls les candidats retenus seront
invités à un entretien à la Konrad-Adenauer-Stiftung. Le processus de sélection prendra deux
à trois mois.
Les dossiers déposés au-delà de la date limite ne seront pas pris en compte. Veuillez noter
que nous ne sommes pas en mesure de renvoyer les dossiers physiques aux candidats après
la fin du processus de sélection.
28 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
ANNONCE
Concours d’entrée au Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion
(CESAG) - Année académique 2015/2016
APPEL A INSCRIPTION
Nous invitons tous les adeptes de l’excellence et les talents de quelques couches sociales que
ce soit, à s’inscrire au concours d’entrée au titre de l’année académique 2015/2016 qui aura lieu
les 16 et 17 mai 2015.
Les inscriptions débutent le 12 janvier 2015.
Lieu d’inscriptions :
-CESAG Dakar, Avenue du Général De Gaulle
-Zone UEMOA : Agence Nationale de la BCEAO (Abidjan, Bamako, Bissau, Lomé, Cotonou,
Niamey, Ouagadougou).
-Zone CEMAC : Agence Nationale de la BEAC (Bangui, Brazzaville, Libreville, Malabo, N’Djamena,
Yaoundé).
-Burundi : Ministère de la Santé Publique et de lutte contre le Sida - BP 1820, Bujumbura.
-Ghana: Bank of Ghana, the Center for Training and Professionnal Development P.O. Box 2674,
Accra (Master en Banque et Finance).
-Gambie: Mr. Georges ABANGWU, Alliance franco-gambian, Kairaba Avenue.
-Guinée Conakry: Mr. Hamid WILANN, Directeur Général du CNPG.
Date de démarrage des enseignements : le jeudi 1er octobre 2015.
LE CESAG, L’EMERGENCE DE TALENTS AU SERVICE DE L’AFRIQUE
Plus d’informations
Adresse postale : Boulevard du Général De Gaulle
BP 3802 Dakar-téléphone + 221 33 839 73 60- fax : + 221 33 821 32 15
Site web: www.cesag.sn :
E-mail: [email protected]
29
EDUFORM
2015 29
EDUFORM AFRIQUE
AFRIQUE MAGAZINE
MAGAZINE EDITION
EDITION Février
Février 2015
ANNONCE
AFRICAN UNION
UNION AFRICAINE
UNIÃO AFRICANA
Addis Ababa, ETHIOPIA P. O. Box 3243 Telephone: 251-11-5517700 Fax: 251-11-551 7844
Website: www.au.int
DÉPARTEMENT DES RESSOURCES HUMAINES, DE LA SCIENCE ET DE LA
TECHNOLOGIE
PROGRAMME DE BOURSES MWALIMU NYERERE DE L’UNION
AFRICAINE
Appel spécial à candidatures de bourses 2015
Seulement pour les candidats ayant un handicap physique
Pour les Masters en Sciences sociales, Sciences naturelles, Ingénierie,
Mathématiques, Science de l’éducation et Sciences du Sport
DATE LIMITE: 31 MARS 2015
Le programme de bourses Mwalimu Nyerere de l'Union africaine a été lancé en 2007
dans le but de contribuer à la production et à la rétention du capital humain de haut
calibre de l'Afrique pour le développement durable du continent dans des filières
fondamentales du développement, tout en favorisant l'intégration régionale grâce à la
mobilité intra-africaine des étudiants. Le programme de bourses vise à permettre aux
jeunes Africains d'étudier dans les universités africaines de premier plan avec une
convention ayant force obligatoire pour les bénéficiaires qu’ils vont travailler dans un
pays africain pendant au moins la même durée de la période de bourses d'études après
l'obtention du diplôme.
Pour encourager la participation de jeunes étudiants africains ayant un handicap
physique permanent au niveau du troisième cycle dans les programmes de Masters et
les aider à atteindre leurs objectifs de l’'enseignement supérieur, la Commission de
l'Union africaine lance une invitation spéciale uniquement aux candidats ayant une
déficience physique pour étudier dans les universités africaines qui ont des
installations appropriées et de bons services pour les étudiants ayant un handicap.
Une lettre d’acceptation d’une université confirmant que le candidat sera admis et
suivra les cours à plein temps sera demandée à chaque candidat. Les étudiants doivent
satisfaire aux conditions académiques de haut niveau. Les candidats doivent
soumettre un certificat médical sur papier en-tête d’un hôpital ou d’un service,
avec les coordonnées complètes du médecin (numéro de téléphone, adresse
géographique et email).
30 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
• La déficience visuelle (perte de vue partielle ou totale, cécité)
• La déficience auditive (malentendant, surdité)
• Déficience motrice (Limitation fonctionnelle physique partielle ou totale)
LA BOURSE D’ÉTUDES
La bourse d’études couvre ce qui suit :
Frais de scolarité : Pour deux années académiques Maximum.
Rétributions: 500 US$ par mois pour aider aux frais de subsistance, d’alimentation,
de services utilitaires, de transport local et de médication.
Subventions pour les livres: une allocation de 500$EU par an pour l’achat des
livres et autres fournitures.
Billet d’avion : coût du transport aller-retour en classe économique par la voie la
plus directe entre le pays du bénéficiaire et la destination pour les études de
l’Institut hôte.
Allocation pour le voyage:
• Un versement unique de 250$EU pour contribuer au transport terrestre de
l’aéroport et les coûts y afférents.
• Un versement unique de 350$EU pour aider au transport et autres frais
aéroportuaires divers; depuis le départ de l’Institut hôte à la fin des études
avec succès.
Subvention pour ordinateur : un versement unique de 1.000$EU pour l’achat
d’un ordinateur portable et de ses accessoires.
NB: les Candidats doivent achever tous les travaux académiques dans la
période spécifiée du programme (pas plus de deux ans) puisque la bourse
n’est pas renouvelable ni ne peut être prolongée.
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
Février 2015 31
ANNONCE
Les handicaps physiques comprennent :
ANNONCE
CRITÈRES D’ÉLIGIBILITÉ
Pour être éligible pour la Bourse spéciale, le candidat doit :
i.
Être citoyen d’un État membre de l’Union africaine.
ii.
Avoir un Handicap physique.
iii.
Être âgé de moins de trente cinq (35) ans.
iv.
Être titulaire d’une Licence dans la filière pertinente, avec distinction Études
Supérieures. Le diplôme doit être délivré par une Université réputée.
v.
Avoir réalisé une performance universitaires remarquables tels que le prouve
l’attestation scolaire et les prix universitaires s’il y en a eu.
vi.
Avoir fourni une preuve d’admission pour suivre commencer un programme
de Master à plein temps dans une université reconnue d’un État membre de
l’Union africaine.
vii.
Être prêt à travailler au moins trois (3) ans dans un État membre de l’Union
africaine à la fin de ses études.
Aucune candidature ne sera acceptée sans une lettre d’admission d’une
université.
NB: Dans le but de promouvoir la mobilité intra-Afrique des étudiants, les
candidats sont encouragés à chercher l’admission dans les universités des pays
autres que le leur.
LES FILIÈRES D’ÉTUDES ÉLIGIBLES
Les filières d’études suivantes sont éligibles :
• Sciences sociales
• Sciences naturelles
• Ingénierie
• Mathématiques
• Science de l’Éducation
• Sciences du Sport
Les programmes des Masters devraient être d’une durée de deux ans.
32 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
Les candidats intéressés devraient remplir le formulaire de candidature dans le format PDF
aussi bien que les formulaires en feuilles de données EXCEL qui sont disponibles sur le
site web de l’Union africaine:
www.au.int/nyerere
Les postulants devraient soumettre leur candidature officielle qui comprendrait ce qui suit :
i.
Formulaire de candidature rempli
ii.
Photo récente format passeport
iii.
CV résumé avec les noms et les contacts de trois personnes de référence.
iv.
Copies certifiées conformes des diplômes académiques et des attestations
v.
Copie certifiée conforme du passeport ou de la Carte Nationale d’Identité
prouvant la nationalité
vi.
Certificat médical confirmant le handicap physique du candidat
vii.
Copie de la lettre d’admission d’une Université africaine reconnue
viii.
Deux (2) lettres de recommandation avec les contacts et les adresses.
ix.
Une lettre de motivation de 500 mots au plus qui explique pourquoi le
candidat a choisi cette filière d’études donnée et son importance pour le
développement de l’Afrique.
Notez que les copies numérisées de tous les documents ci-dessus cités devraient
être soumises.
Les candidats doivent scanner et produire des copies numérisées (convertis en format
PDF) de tous les documents ci-dessus cités et les envoyer à l’adresse de courriel
suivante :
[email protected]
En outre, deux (2) jeux de copies papier des documents ci-dessus cités doivent être
envoyées par la poste à l’adresse ci-dessous :
Mwalimu Nyerere Scholarship Programme
Education Division
Department of Human Resources, Science and Technology
African Union Commission
P.O. Box 3243
Addis Ababa, Ethiopia
DATE LIMITE : 31 mars 2015
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
Février 2015 33
ANNONCE
MÉTHODES DE SOUMISSION DE LA CANDIDATURE
ANNONCE
APPEL A CANDIDATURE
Nous recherchons pour le compte du magazine des Correspondants-Pays en
Afrique (Togo, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal, Algérie, Congo, Niger,
Maroc, Gabon, Ethiopie, Nigéria…)
- Un journaliste
- Un responsable des services généraux pour l’animation de nos Bureaux - Pays
Tâches
- Coordonner nos activités de presse
- Coordonner nos activités administratives et assurer le développement de nos
relations publiques
Profil
- Etre âgé d’au moins 25 ans révolus
- Avoir une expérience connue dans ce genre d’activité
- Avoir les aptitudes, compétences, potentiels pour tenir ce genre de poste
- Avoir une expérience ou des aptitudes en journalisme ou en communication,
- Une meilleure connaissance de l’éducation serait un atout
- Etre dynamique et capable de manager le bureau local
- Avoir des aptitudes en marketing et action commerciale
- Avoir grand sens de responsabilité
Pièce à fournir
- Un curriculum vitae détaillé
- Une lettre de motivation
- Une photo d’identité
A faire parvenir aux adresses suivantes [email protected] /
[email protected]
Date limite : 30 mars 2015
34 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
L
e Sommet sur l’enseignement supérieur en Afrique qui aura lieu en
mars 2015 au Sénégal fournira aux
dirigeants politiques et universitaires africains, aux experts, organisations - et amis
du continent - un cadre stimulant pour raviver leur intérêt pour le secteur de l’enseignement supérieur et évoquer l’avenir. « Ce sommet est un appel à l’action
qui marquera les prémisses d’un nouvel
agenda pour l’enseignement supérieur en
Afrique », a expliqué le Dr Tendai Murisa,
directeur de TrustAfrica, principale organisatrice du Sommet.
« A TrustAfrica, nous n’avons pas la prétention de détenir une expertise de l’enseignement supérieur. Nous nous prévalons
de notre capacité à réunir les Africains et
les amis de l’Afrique dans un cadre idéal
de concertation », a déclaré le Dr. Murisa.
Dans le cas de ce Sommet, il s’agira de réunir tous les acteurs de l’enseignement supérieur.
« Nous nous rendons compte qu’il existe une
certaine disharmonie et que de nombreuses
activités disparates sont en cours de mise
en œuvre. C’est pour cette raison que nous
avons eu l’idée d’un sommet continental
pouvant harmoniser les initiatives et peutêtre créer une nouvelle synergie ».
La Commission de l’Union africaine, l’Association des universités africaines, le CODESRIA (Conseil pour le développement
de la recherche en sciences sociales en Afrique), l’Institut africain de Développement
économique et de Planification, la National
Research Foundation d’Afrique du Sud et
la Banque africaine de développement fi
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
Février 2015 35
AGENDA
Sommet pour bâtir l’avenir de l’enseignement
supérieur en Afrique : Dakar du 10 au 12 mars 2015
AGENDA
gurent parmi les partenaires à l’organisation du Sommet dont le Sénégal est le pays
hôte. « Nos partenaires dans les pays du
Nord sont la Carnegie Corporation de New
York, la Fondation MasterCard et la Banque mondiale », a ajouté le Dr. Murisa, qui
a pris les rênes de TrustAfrica le mercredi
1eroctobre 2014.
« L’un des principaux processus que nous
tenons à marquer de notre empreinte à
TrustAfrica est le programme de développement de l’Afrique pour 2063 - ce que l’Afrique devrait être dans 50 ans. Nous pensons
que l’enseignement supérieur devrait faire
partie de ce genre de débat », explique le
Dr. Murisa.
« Nous pensons que toutes ces organisations sont dynamiques et influentes et
qu’en les réunissant nous pouvons raviver
l’intérêt pour l’enseignement supérieur et
le ramener à l’ordre du jour des programmes d’intervention ».
« Si l’enseignement supérieur doit jouer
un rôle essentiel pour la transformation de
l’Afrique, ce type d’investissement est nécessaire. Et si l’enseignement supérieur doit
contribuer à accroître la croissance en Afrique, de quel genre de diplômés avons-nous
besoin ? Quel est l’état des
relations entre le marché
et l’université en Afrique
et que doit-on faire ? »
Selon le Dr Murisa les organisateurs du Sommet en
sont à l’étape préliminaire
des contacts avec d’éventuels participants. «Nous
avons été agréablement
surpris par la réponse du
gouvernement du Sénégal,
qui a non seulement accepté d’être l’hôte officiel
du Sommet mais s’est également engagé à apporter
une contribution financière. A l’heure actuelle le
gouvernement est en train
de nous aider à inviter des
chefs d’Etat africains ».
Le Sommet sur l’enseignement supérieur
en Afrique aura lieu à Dakar du 10 au 12
mars 2015 et aura pour thème « Revitaliser
l’enseignement supérieur pour l’avenir de
l’Afrique ». Environ 500 participants devraient y participer.
Objectifs et organisation du Sommet
« L’intervention du gouvernement du Sénégal nous a permis d’officialiser le Sommet qui figure désormais sur le
calendrier des évènements importants de
l’Union africaine. Sur le plan politique une
forte adhésion s’est faite autour du Sommet
et c’est ce que nous espérions. Cette adhé
36 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
Le Sommet se prépare à accueillir 500 participants, tâche qui s’annonce ardue. Les
partenaires à eux seuls ont 250 personnes
qu’ils aimeraient inviter. « Si le nombre
de participants dépasse 500 personnes, le
Sommet sera difficile à gérer », souligne le
Dr. Murisa.
« Le Sommet a suscité un intérêt considérable et continuera de le faire. Nous craignons d’être submergés par les demandes
de participation ».
Dans un sens, a indiqué le Dr. Murisa, la
conférence a déjà commencé. Il a été demandé la préparation de certains documents
été commandés et une équipe a été mise en
place pour recueillir des contributions sur
ce que l’on appellera la Déclaration africaine sur l’enseignement supérieur.
Les organisateurs sont en train de prendre contact avec des conférenciers et des
syndicats de personnels non universitaires,
des universités et des étudiants à travers le
continent, pour recueillir
des contributions extensives car le nombre de
personnes pouvant se
retrouver à Dakar est limité. « Nous essayons de
faire en sorte que toutes
les différentes parties
prenantes soient représentées ».
formation que les participants – présents à
Dakar et ou non – pourront consulter et par
rapport auxquels ils pourront apporter leur
contribution.
« L’intégralité du Sommet sera retransmis
sur notre site Internet qui servira de plate-forme pour recueillir des contributions
relatives à la Déclaration et aux autres
processus », a déclaré le Dr. Murisa. Les
principales sessions seront diffusées en
direct. Il y aura des podcasts et les participants pourront et seront encouragés à faire
des commentaires.
« L’un des objectifs de notre plaidoyer est
de faire en sorte que l’enseignement supérieur en Afrique devienne l’une des principales priorités de l’Union africaine et que
les gouvernements eux-aussi redéfinissent
leurs priorités. Nous espérons que nos efforts donneront de l’impulsion à d’autres
initiatives après ces deux jours de rencontre ».
Pour plus d’information sur le sommet
visitez http://summit.trustafrica.org/
Le sommet en soit ne
consistera pas à présenter des articles ou documents. Il s’agira de mener
des discussions suscitant
de la réflexion. Le site Internet du Sommet publiera des documents d’inEDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
Février 2015 37
AGENDA
sion constitue l’une des principales étapes
que nous avons franchies dans la préparation du Sommet».
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38 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
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Une fiche d’inscription dûment remplie (à retirer au
secrétariat de l’Institut) ;
Une copie légalisée de l’acte de naissance ou de
la pièce nationale d’iden¬tité et copie légalisée des
diplômes ;
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Février 2015 39
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EDUFORM AFRIQ
40 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
9
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9
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en éducation(les acquis,
les défis et les perspectives du secteur éducatif,
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EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
Février 2015 41
ZOOM
Création d’un réseau francophone de recherche
pour les technologies informatisées à l’école
Le réseau AFTIE
Naissance d’un réseau de
chercheurs francophones
Un nouveau réseau international de chercheurs francophone vient de voir le jour.
Sous un format associatif,
le réseau AFTIE (Association francophone pour les
technologies informatisées
en éducation) s’est donné
comme objectif de réunir les
chercheurs
francophones
ayant un intérêt pour l’apprentissage et l’enseignement de l’informatique et
des technologies informatisées dans la sphère scolaire.
En quelques lignes, nous vous
proposons de resituer les enjeux initiaux qui ont prévalu à
sa création et les modalités
de son action.
De multiples travaux de recherche issus de communautés francophones ont été
menés au cours de ces vingt
dernières années, sur l’impor-
tance prise par l’utilisation
des technologies informatisées dans le milieu éducatif
et sur la nécessité de développer une culture technique, informatique et informationnelle chez l’ensemble
des acteurs concernés, enseignants, superviseurs et
élèves. Ils ont souvent montré la pauvreté ou l’absence
de conceptualisation chez
les utilisateurs, qu’il s’agisse
des logiciels de bureautique
(traitement de texte, tableur)
ou des moteurs de recherche sur le web par exemple.
La question insistante de l’informatique en éducation
Dès lors, la question de l’informatique est posée. Cette
dernière est tout à la fois une
science, qui étudie les
mécanismes de collecte et représentation de l’information
ainsi que les mécanismes de la programmation et un ensemble de techniques,
reposant sur des outils
pour traiter l’information, la communiquer
et la diffuser. Elle intervient dans tous
les processus se
déroulant derrière l’écran.
Il est vrai que
c’est le terme
« numérique »
qui est désormais au premier
plan. Il englobe aujourd’hui
plusieurs visions reliées à l’utilisation des technologies informatisées : enjeux sociaux
de l’utilisation des technolo-
42 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
gies ; technologie éducative
dans sa dimension conception ; approche didactique
concernant notamment l’utilisation de logiciels didactisés
conçus pour les apprentissages disciplinaires ; apprentissage de l’informatique ayant
trait à la science du traitement de l’information, organisée autour de l’algorithmique et la programmation.
Les dispositifs institutionnels
de certifications actuellement en vigueur en France
(B2I et C2I2E), sont centrées
sur l’appropriation de compétences.
Ils
présentent
l’inconvénient de ne pas
considérer les savoirs en jeu
lors des utilisations des technologies informatisées en insistant sur les savoir-faire et
les procédures. De plus, les
compétences à construire
ne trouvent aucune base
curriculaire dans les disciplines dispensées au cours de
l’enseignement obligatoire.
Or les programmes scolaires,
quelles que soient les disciplines et les niveaux de classe,
déterminent fortement l’activité pédagogique des enseignants.
Comment prendre en compte cette dimension informatique dès l’école primaire
? Cette question a récemment trouvé un certain écho
dans les médias, avec l’idée
de promouvoir la programmation, curieusement rebaptisée « codage », ce qui
réactualise des idées qui ont
connu une grande faveur
dans les années 1980.
Enjeu et mode de fonctionnement du réseau AFTIE
L’enjeu du réseau AFTIE
est d’abord de favoriser
l’échange, dans un cadre
francophone, autour des
questions d’apprentissage et
d’enseignement de l’informatique et des technologies
informatisées à l’école. Cela
concerne des chercheurs issus de différentes disciplines
: sciences de l’éducation,
informatique, sciences de
l’information-communication, psychologie, sciences
politiques, etc. Le réseau est
également ouvert aux professionnels et institutions.
Au-delà, une des finalités pratiques du réseau est
de contribuer à ce que les
élèves, tous les élèves, dès
le début de leur scolarité,
soient familiarisés avec ce
qui constitue désormais l’un
des fondements de la culture
générale portant sur le traitement de l’information.
Le réseau veillera donc à
amplifier la communication
autour de travaux en cours
ou achevés et d’en assurer
une diffusion élargie, aux
mondes de la recherche, aux
professionnels et institutions
éducatives. En effet, il ambitionne également de nourrir
la réflexion des acteurs politiques et des institutions publiques d’éducation des pays
membres, dans l’élaboration
de curricula et de dispositifs
de formation, en particulier
ceux des enseignants de
l’école obligatoire.
L’idée d’un réseau est
d’avancer de manière collective. Les projets donneront lieu à des fédérations
plus élargies de chercheurs
et professionnels. L’existence
d’un réseau a pour vertu de
partager davantage de ressources, d’accéder à davantage d’information et
d’aider à la construction de
réponses plus efficaces aux
projets poursuivis.
Tous les chercheurs francophones, tous les enseignants,
formateurs, superviseurs acteurs du domaine et intéressés par les problématiques
scientifiques liées à la question des technologies informatisées en milieu scolaire
sont bienvenus.
Un premier groupe de chercheurs, déjà investis dans de
multiples projets de recherches intégrant les problématiques
d’enseignement
de l’informatique
ont ainsi
créé AFTIE,
un
réseau international francophone
consacré
à l’enseignement
et
l’apprentissage de
l’informatique et des technologies informatisées à l’école.
François Villemonteix, Jacques Béziat, Béatrice DrotDelange, Georges-Louis Baron, Eric Bruillard et Vassilis
Komis sont les créateurs de
l’association Loi 1901 qui
constitue l’assise du réseau
AFTIE.
Le réseau AFTIE soutient dès
aujourd’hui plusieurs initiatives dans le champ :
ƒ La deuxième édition du
colloque éTIC, orienté plus
spécifiquement sur l’école
primaire, les 14, 15 et 16
octobre 2015 à l’université
de Cergy-Pontoise et le
colloque ATAMÉ (Artefacts
tactiles et mobiles en Education) qui aura lieu aux
mêmes dates.
ƒ Le colloque DIDAPRO (DIDASTIC) prépare sa 6e édition en janvier 2016 à Liège
Plusieurs revues du champ
s’intéressent déjà aux questions de pédagogie instrumentée : STICEF, FRANTICE
et ADJECTIF. Ces revues
feront écho aux activités
du réseau et offriront des
opportunités de réalisation
de numéros spéciaux sur
la question de l’enseignement de l’informatique, en
France, comme à l’étranger.
Prochainement, un site sera
créé et permettra d’adhérer à l’association AFTIE. La
création du site sera annoncée sur le site du portique
Adjectif.net.
par François Villemonteix
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
Février 2015 43
REFLEXION
LE ROLE DE L’EDUCATION
DANS LES PERSPECTIVES DE
DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE
Par Jean-Paul NGOUPANDE,
Ancien Premier ministre de la
République centrafricaine
I - L’EDUCATION, PRINCIPALE VICTIME DE LA
CRISE AFRICAINE
Lorsque l’Afrique subsaharienne se remettra
un jour de la crise dans laquelle elle est engluée depuis au moins deux décennies, elle
s’apercevra que le bilan est particulièrement
dramatique dans le secteur de l’éducation.
C’est que, d’une certaine façon, la situation a été banalisée à un point tel que plus
grand monde ne s’émeut de ce naufrage qui
dure depuis plus de vingt ans. De plus, cette
dimension de la crise africaine est masquée
par le côté spectaculaire des massacres interethniques ou des ravages du sida. Les statistiques illustrant le désastre ont cessé depuis
longtemps de susciter l’inquiétude. Elles font
partie du registre routinier des catastrophes
d’un continent en perdition. Les rapports des
44
Février 2015
44 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février
2015
experts nationaux et internationaux s’entassent dans les archives des ministères, recouverts d’une poussière de plus en plus épaisse,
dans l’indifférence d’Etats qui, dans leur majorité, n’en sont plus que de nom.
Même les états généraux ou les séminaires
organisés à grand tapage, et qui servaient
d’alibi à l’inaction il y a encore quelques années, ont cessé d’amuser la galerie.
La partie francophone du continent noir est
probablement la plus atteinte par cette déconfiture des systèmes d’éducation et de la
formation, sans aucun doute parce que sa
stratégie de généralisation de l’instruction
s’est inspirée de l’héritage dévoyé du mythe « ferriste « de l’école républicaine, laïque et obligatoire ; héritage dévoyé parce
que l’essentiel du message de Jules Ferry a
été noyé dans une « diplomania « qui, au
II - BREVE HISTOIRE DE L’ECOLE AFRICAINE
Revenons au point de départ. L’école telle que nous
l’avons connue est d’abord
le fruit de la colonisation, l’un
de ses apports les plus décisifs, et qui me conduisent
à estimer que celle-ci n’est
pas le mal absolu et la cause
exclusive de toutes nos difficultés, argutie que la culture
de l’irresponsabilité continue
de répandre sur le continent.
L’un des moments forts de
l’entreprise coloniale, qui
a confirmé une fois de plus
qu’elle n’est pas que domination brutale, exploitation
éhontée et injustices criantes mais aussi un proces-
sus universel de transfert de
modernité, a été l’ouverture
d’écoles, par les missionnaires d’abord puis par l’administration. Cette irruption de
l’instruction sous sa forme
systématisée et connectée
à la science moderne, a modifié en profondeur le visage
de l’Afrique coloniale. Elle a
supplanté l’organisation traditionnelle de la transmission
des savoirs basée sur l’oralité,
l’ésotérisme et l’utilitarisme.
Elle a étendu l’horizon de la
connaissance et modifié la
vision de la condition humaine transmise par la tradition
orale. Elle a ouvert l’Afrique
au monde moderne et à un
nouvel humanisme donnant
plus de place à chaque être
humain pris individuellement
en tant qu’il est en lui-même
une valeur autonome, c’està-dire une indépassable et
complète représentation de
l’humaine condition. La nouvelle vision de l’homme véhiculée par cette école venue
d’ailleurs confortait ainsi la
position de la responsabilité
individuelle qui est à la base
de l’humanisme contemporain. Là où les systèmes traditionnels de transmission de
la culture survalorisaient le
groupe et prêchaient la soumission totale à son autorité,
la nouvelle
organisation de l’éducation
faisait appel à la liberté et à
la raison, et donnait à chacun la possibilité d’être luimême maître de son destin.
Certes, cette école coloniale se caractérisait avant tout
par son extrême sélectivité,
qui en renforçait d’autant le
pouvoir d’attraction, surtout
dans les couches les plus
humbles de la population, qui
prenaient ainsi leur revanche
sur l’histoire. Il est exact que
les enfants des chefs coutumiers, parce qu’ils relevaient
d’une position sociale qui se
projetait en égal et même
en rival de ce que proposait l’enseignement colonial,
n’étaient pas les plus empressés à sa fréquentation.
On sait que la majorité des
dignitaires des sociétés traditionnelles, surtout en
Afrique sahélienne islamisée,
préférait l’école coranique
pour leur descendance, provoquant
ce renversement qui ressemblait fort à la dialectique du
maître et de l’esclave. La
nouvelle élite issue de ce système moderne devait jouer
un rôle primordial comme
auxiliaire de l’administration
coloniale puis, au moment
de l’indépendance, comme
relève de ce pouvoir étranger qui pliait bagages sous
l’effet des revendications
autonomistes conduites par
ces clercs occidentalisés qu’il
avait lui-même générés. Encore la dialectique du maître
et de l’esclave ! Cette écolelà avait privilégié un principe
simple : trier sévèrement les
meilleurs, à qui l’on apprendrait d’abord à lire, à écrire
et à compter. Les meilleurs
des meilleurs, c’est-à dire une
très infime minorité, seraient
ensuite sélectionnés pour
aller un peu plus loin, et devenir des cadres supérieurs.
La préoccupation d’assimilation culturelle n’était évidemment pas loin, pour cette France messianique issue
de la révolution de 1789, qui
voyait dans l’émergence de
cette nouvelle élite africaine
acquise à ses idéaux l’irrem
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
Février 2015
45
Février
2015 45
REFLEXION
lieu de conduire à l’excellence, a, au contraire, ruiné
durablement les chances
de décollage économique
et technologique, en raison
d’une tendance très nette
au nivellement par le bas.
Les autres « Afriques « s’en
sortent à peine moins mal, en
ce que la multiplication des «
années blanches « au cours
des douze dernières années
y est un peu plus atténuée.
Des dérives spécifiquement
francophones, nous parlerons par exemple à partir
de l’exemple dramatique
de la Côte d’Ivoire, dont
le premier président, Félix
Houphouët-Boigny, misa très
fort sur l’éducation, au point
de lui consacrer pendant
longtemps près de la moitié
du budget de l’Etat, mais qui
se retrouve aujourd’hui coincée par la crise récurrente
d’une école prise en otage
par les ratés de la démocratisation à la hussarde.
REFLEXION
plaçable relais de leur
diffusion sur un continent
en jachère.
III - UN ENORME INVESTISSEMENT PARTI EN FUMEE.
A l’heure de l’indépendance, l’Afrique subsaharienne dans son ensemble fit donc un choix
décisif, celui de la généralisation rapide et massive de l’éducation. Tous
les rapports de tous les
organismes
internationaux spécialisés dans le
financement et le suivi
des politiques éducatives
sont unanimes : aucune
autre région du monde
n’a autant mobilisé de
ressources
financières
pour le développement
de la scolarisation. Tout
s’est passé comme si
l’Afrique noire avait une
énorme soif d’éducation
après en avoir été sevrée
par l’approche sélective
des autorités coloniales.
La ruée vers l’école traduisait l’espoir de réussite
sociale dont la promotion
des anciens clercs à la
tête de l’Etat et des administrations des jeunes
nations était la parfaite
illustration. Pour devenir
ministres, directeurs généraux, directeurs, chefs
de service et patrons des
entreprises
parapubliques, il fallait obtenir des
diplômes, et les plus élevés possibles. L’ouverture
des vannes sous la pression de la forte demande sociale a d’abord
concerné le secondaire
entre 1960 et 1970, puis le
supérieur à partir du milieu des années soixante-
dix. Dans différents écrits
consacrés au sujet, je
donne des exemples et
des chiffres précis de cette évolution vertigineuse
sur l’ensemble du continent22. Je voudrais ici ne
reprendre que l’exemple
de mon pays, la République centrafricaine, qui
ne comptait en 1960 que
trois collèges publics pour
un million et demi d’habitants, dont un seul formait
au-delà de la troisième,
et seulement jusqu’en
première. Deux établissements secondaires catholiques limités au premier cycle complétaient
le dispositif étatique. Dix
ans plus tard, le nombre
d’établissements
avait
été multiplié par cinq et
les effectifs avaient décuplé. Dans cette progression extraordinaire, la
part de l’enseignement
technique et professionnel se caractérisait par
sa chétivité, tandis que
le secondaire général se
développait de manière
cancéreuse.
L’explosion quantitative
de l’enseignement supérieur a d’abord été
justifiée par cette arrivée
massive de bacheliers
due à cette généralisation du secondaire qu’il
n’était plus possible d’envoyer pour des études
universitaires à l’étranger,
en raison des coûts financiers.
Pour les anciennes colonies françaises d’Afrique,
un projet réaliste de regroupement avait été
conçu, qui consistait en
la création de centres
universitaires à caractère
46 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
46 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
sous régional. Ce projet relevait du
simple bon sens : pris individuellement, aucun de ces petits Etats
n’avait les moyens de financer à
lui tout seul une formation supérieure complète, de qualité, dans
tous les domaines. La Fondation
pour l’enseignement supérieur en
Afrique centrale (FESAC) regroupait ainsi trois des quatre pays de
l’ancienne AEF (Afrique équatoriale française) : Centrafrique,
Congo, Tchad. Mais l’expérience
ne dura pas longtemps. Très vite,
chacun décida de créer son université
nationale,
considérée
avant tout comme un symbole de
l’indépendance. Faute de moyens
financiers conséquents, et face au
boum démographique, les infrastructures explosèrent littéralement,
au début des années quatre-vingts.
Vingt ans après, la situation est proprement catastrophique. Des établissements prévus pour quelques
dizaines d’étudiants ont décuplé
leurs effectifs sans que les locaux
aient été tant soit peu agrandis.
Pour ne prendre qu’un exemple,
l’Université de Bangui, prévue au
départ, en 1973, pour trois cents
étudiants, en compte aujourd’hui
plus de trois mille, avec les mêmes
infrastructures. Les politiques d’ajustement structurel, mises en œuvre au
début des années quatre-vingt, ont aggravé le
manque de moyens. Sous
la pression du FMI et de la
Banque Mondiale, les crédits destinés au secteur de
l’éducation ont été fortement réduits, la nouvelle
priorité des budgets nationaux étant le remboursement de la dette extérieure. Ces réductions se
ressentaient naturellement
dans le domaine de l’équi-
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
47
Février
2015 47
Février 2015
REFLEXION
pement pédagogique et
des infrastructures en général, frappés par l’obsolescence et l’étroitesse,
avec les conséquences
que l’on peut deviner en
ce qui concerne la qualité de la formation. Des
étudiants en sociologie arrivent ainsi en licence en
n’ayant comme bagage
intellectuel, faute de livres
pour un travail personnel conséquent, que les
cours souvent superficiels
de professeurs eux-mêmes
démunis de tout. La démotivation a fini par gagner
ces derniers, mal payés
puisque les salaires sont
gelés depuis vingt ans pour
tous les degrés de l’enseignement. Il arrive souvent
qu’ils ne soient même pas
du tout payés. Ainsi les enseignants centrafricains,
comme les autres agents
de l’Etat, accumulent à
ce jour trente-deux mois
d’arriérés de salaires sur la
période 1990- 2002. L’une
des dispositions les plus récurrentes des programmes
d’ajustement structurel est
le freinage du recrutement
de nouveaux enseignants,
sur la base du principe
d’une arrivée pour deux
ou trois départs. S’ajoute
à cela la terrible saignée
opérée par la pandémie
du sida.
On a pu ainsi noter, toujours en Centrafrique où
le taux de prévalence du
fléau est officiellement
de 13 %, qu’au moins 10
% des instituteurs meurent
chaque année de sida. Le
taux est comparable pour
les enseignants du secondaire et du supérieur.
EDUFORM AFRIQUE Magazine
9
Le magazine panafricain
Y retrouvez toute l’information en éduédu
cation de toute l’Afrique
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Le magazine spécialisé
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acquis, les défis et les perspectives du
secteur éducatif, de l’Alphabétisation et
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Le magazine digital
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Le magazine distribué via internet
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à partir d’une base fournie) ou indirectement (par les réseaux sociaux) à des
centaines de milliers de lecteurs, qui y
accèdent partout
monde.
p
dans le m
PASSATION DE
CHARGES À L’OIF
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OLEY DIBBA-WADDA
à propos de ses
100 premiers jours
PREMIER MAGAZINE PANAFRIC
AIN DIGITAL D’INFORMATION
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Prof Géro Fulbert Amoussouga,
titulaire de la troisième chaire OMC
CIDI en Afrique installée au Béni n
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développement, la recherche
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EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
Janvier 2015 P.1 35
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Février 2015
TOGO
GRÈVE DE LA SYNERGIE DES
TRAVAILLEURS DU TOGO (STT)
Tous les établissements scolaires
fermés jusqu’à nouvel ordre
COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT
L
e gouvernement togolais a décidé mardi 17 février
2015 de procéder à la fermeture de tous les établissements scolaires de l’enseignement général et de
l’enseignement technique tant publics que privés à compter
de ce mardi même. Une mesure qui a été prise à la suite
des troubles constatées depuis plusieurs jours à l’occasion
du mouvement de grève déclenché par la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) pour des raisons, entre autre, liées
à l’amélioration des conditions salariales.
Cette semaine, alors que les négociations se poursuivent entre le gouvernement et les centrales syndicales sur la plateforme revendicative déposée par la STT, ces mouvements se
sont accentués’, précise le communiqué officiel.
Aux dernières nouvelles, la Synergie des travailleurs du
Togo (STT) a lancé un nouveau mot d’ordre de grève de trois
jours du 3 au 5 mars prochains. Une démarche qui, selon un
communiqué du gouvernement, sort du cadre syndical et est
illégal. En conséquence, poursuit le texte, le gouvernement
porte à la connaissance de tous les travailleurs que tous ceux
qui suivront un mot d’ordre de grève non conforme aux
dispositions légales et réglementaires régissant le droit de
grève, s’exposent aux sanctions prévues par la loi.
D
epuis quelques temps, les activités dans les
secteurs de l’Education, de la Santé et dans
l’Administration générale sont gravement
perturbées par des mouvements de grève lancés par
le regroupement de syndicats dénommé Synergie des
travailleurs du Togo (STT). Cette semaine, alors que
les négociations se poursuivent entre le gouvernement
et les centrales syndicales sur la plateforme revendicative déposée par la Synergie des Travailleurs du
Togo, ces mouvements se sont accentués. C’est ainsi
que des groupes d’élèves se sont mis à manifester sur
les voies publiques et à tenter de déloger les élèves
ou perturber les cours dans d’autres
établissements. Face à ces actes de nature à mettre en danger la sécurité et la
vie des élèves, de leurs enseignants et
de la population, le Gouvernement, a
décidé, en attendant que des solutions
idoines soient trouvées, la fermeture
temporaire de tous les établissements
scolaires de l’enseignement général
et de l’enseignement technique tant
publics que privés sur l’ensemble du
territoire national à compter du mardi
17 février 2015 jusqu’à nouvel ordre.
Le Gouvernement tient à rassurer la
population et en particulier la communauté éducative que toutes les dispositions seront prises pour une reprise des
cours dans les meilleurs délais. Enfin,
le Gouvernement réitère sa disponibilité à poursuivre les discussions avec
les centrales syndicales afin d’apporter des solutions
appropriées à la situation et permettre un aboutissement heureux de l’année scolaire.
Fait à Lomé, le 17 février 2015
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
Le Gouvernement
Février 2015 49
ACTU-AFRIQUE
TOGO
ACTU-AFRIQUE
BURKINA FASO
Santé de la reproduction
Lutte contre les grossesses non désirées et
précoces en milieu scolaire
Le CCEB a organisé les 03 et 05 février 2015 à Léo, un atelier de formation sur la santé de la reproduction des jeunes au profit des animateurs/
trices dudit. C’était en présence du secrétaire exécutif du CCEB Seydou
Ouédraogo. Les grossesses des adolescentes constituent de plus en plus un
sujet de préoccupation pour les Etats et la communauté internationale. Selon le fond des Nations Unies pour la population (UNFPA), environ 16millions
de filles âgées de 15 à 19 ans donnent naissance chaque année.
A
u Burkina Faso, la situation est encore plus
préoccupante. Le rapport de l’enquête démographique et de santé indique que 13% des adolescentes en milieu urbain et 29%en milieu rural sont
en grossesse ou sont des mères pour la première fois à
cet âge où la femme n’est pas encore mature. Dans les
zones d’intervention
du projet (Boromo,
Dori, Léo, Orodara
et Yako) selon les
données issues des
233 écoles primaires
et 41 établissements
secondaires, de 2011
à 2014, on compte 62
cas de grossesses non
désirées pour le primaire et 311pour le
secondaire. Malgré la
partialité de ces données, elles ne présentent que les seul cas
enregistrés. Les grossesses non désirées
constituent de nos
jours un phénomène entrainant de nombreuses conséquences comme les complications durant la grossesse et
lors l’accouchement qui demeurent les principales causes de décès par les adolescents. Une situation qui met
à nu la responsabilité des parents, des concernés, des
responsables éducatifs et de toute la société entière.
Au regard de l’ampleur du phénomène tant dans les écoles que dans la société, le CCEB a choisi de s’attaquer à
l’une de ces causes; les grossesses non désirées et précoces en milieu scolaire à travers un projet dénommé
«Projet de lutte contre les grossesses précoces et non désirées en milieu scolaire». Financé par l’ONG Diakonia
50 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
à travers son programme fonds commun genre, l’objectif
de ce projet est de contribuer à stabiliser les filles adolescentes en milieu scolaire dans les communes ciblées.
Selon le secrétaire exécutif du CCEB, Seydou Ouédraogo un des axes su projet est de développer des compétences au niveau local pour engager des procédures des
émissions radio,
d’autre types
d’information
et de plaidoyer
d’une part envers les parents
et les décideurs
locaux.
Et
d’autre part des
causeries de la
sensibilisation
et d’information
en direction des
élèves qui sont
les victimes de
ces situations at-il indiqué.
Il s’agit pour lui
d’amener
les
jeunes (ndlr; filles et garçons) à prendre conscience de
tout ce qu’ils font et le risque dans lequel se mettent à
travers un certain nombre d’actes. Ce projet doit toucher
le maximum de filles et de garçons en âge de procréer
étant dans le milieu scolaire, afin qu’ils soient informés
et imprégnés de tout ce qu’il ya autour de l’acte sexuel
et qu’ils soient beaucoup plus attentifs et prennent un
peu plus de précaution par rapport à ce type de comportement a-t-il relevé. Ce qui leur permettra d’avoir de
comportement responsable en matière de sexualité. Il a
en outre décrié la démission des parents qui fait que les
ADDA À CHANGY AU BUKINA FASO
enfants sont victimes en ce sens qu’ils refusent d’aborder la question de sexualité avec
leurs enfants, et du coup on les expose parce
que dans l’ignorance elles posent des actes à
risque.
A l’endroit des élèves, il les invite à s’ouvrir
et de communiquer avec les adultes responsables capables de leur apporter la bonne
information. Et de saisir l’opportunité de ce
programme pour pouvoir prendre véritablement conscience des risques dans lesquels
ils se mettent et aussi de protéger leur corps.
Pour les garçons, les conséquences ne sont
pas aussi plus dramatiques que pour les filles
a-t-il fait remarquer. Elles sont obligées souvent d’abandonner leurs études et quelques
fois chassées de leurs familles et elles sont les
seules à payer les pots cassés a-t-il expliqué.
Plus que les garçons c’est elles qui doivent
mieux connaitre leur corps, mieux prendre
conscience des risques et être ferme sur un
certain nombre de précaution quand d’une façon ou d’une autre elles doivent aller à l’acte
sexuel.
72 heures durant, les participants à l’atelier se
sont renforcé les capacités à travers les différents modules relatifs au thème développés
par le formateur du CCEB M. Biyen. Ils ont
en outre pris l’engagement d’être des relais du
réseau auprès de la communauté de base à travers des activités de sensibilisation et de plaidoyer sur la santé de la reproduction de jeunes
en vue de lutter contre les grossesses précoces
et non désirées en milieu scolaire.
En marge de cette session des animateurs, les
responsables coutumiers et religieux, les enseignants, la presse, les élèves se sont aussi en
atelier au cours duquel ils ont eu droit à une
présentation sur l’état des lieux des grossesses
non désirées et précoces dans la commune,
suivi d’échanges. Au regard de l’urgence de la
situation, les participants ont élaboré un programme d’activités à mener à travers la commune pour contribuer à lutter contre le phénomène des grossesses non désirées et précoces
en milieu scolaire. La première responsable
du CCEB/Sissili Assata Bationo/Ziba, s’est
félicité de la pleine participation de tous aux
différents échanges et de leur engagement à
faire de lutte contre les grossesses non désirées et précoces leur cheval de bataille dans
l’intérêt bien compris de tous.
Olivier Alexandre NIGNAN
AIB/Léo
« Il faut continuer à promouvoir le
soutien scolaire au Burkina Faso »
Jeudi, l’assemblée générale de l’association
Aide et développement durable en Afrique de
Changy, qui œuvre au Burkina Faso, a été l’occasion d’interroger son président Michel Martin.
Michel Martin - Président de l’ADDA à Changy
Quel bilan dressez-vous de
l’année 2014 ?
Le bilan est satisfaisant mais,
compte tenu du coup d’État qui
a vu le renversement du président du Burkina-Faso, Blaise
Campaoré, le déplacement de
trois membres de l’association
a dû être annulé. Il était programmé juste au moment même
de cette mini-révolution. Néanmoins, quelques actions ont pu
être menées à terme comme le
soutien scolaire avec l’achat,
d’un montant de 500 000 francs
CFA, de 1 000 cahiers, stylos et
crayons qui furent acheminés
dans les écoles par le représentant sur place de l’association
ou le soutien sanitaire pour 650
000 francs CFA.
Qu’en est-il des finances et
des effectifs ?
Par rapport à 2013, le bilan financier est satisfaisant. Il présente un solde créditeur avec
une bonne et saine gestion.
Quant au nombre d’adhésions,
l’effectif reste stable à une centaine de sympathisants.
Quelles sont vos perspectives
pour 2015 ?
Les projets pour 2015 sont
multiples avec, d’abord, l’envoi d’un container contenant
du matériel médical (don du
Dr Voyard), des vêtements, du
matériel sportif et des vélos.
L’association est en quête de
vélos ne servant plus mais en
bon état. Autres projets : terminer le programme de construction de latrines, poursuivre le
soutien scolaire, démarrer un
programme
d’électrification
des salles d’un collège, poursuivre la réalisation de jardins
des femmes ainsi que l’organisation de deux concerts afin de
financer l’envoi du container et
la «Choucroute party» du 24
octobre. Le séjour au BurkinaFaso de trois membres de l’association, en novembre 2015,
reste incertain.
AUTRE PRESSE
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
Février 2015 51
ACTU-AFRIQUE
BURKINA FASO
ACTU-AFRIQUE
MAURITANIE
2015, ANNÉE DE L’EDUCATION
Le paradoxe de l’école mauritanienne
Certains ne se sont pas retenus de rire, quand ils ont appris la décision
du gouvernement mauritanien de faire, de l’année 2015, une Année
de l’Education. Quelque part, ils n’ont pas tort de s’interroger sur cette
belle trouvaille, pour sortir des ténèbres l’école mauritanienne… ou ce
qui l’en reste.
L
e gouvernement aurait-il, enfin, décidé de réfléchir sur l’école d’aujourd’hui, afin d’envisager
la société de demain ? Question légitime, dans
la mesure même où tout le monde constate et déplore
l’état actuel de notre école où l’on apprend presque rien
et ce, pour plusieurs raisons : manque de motivation et,
souvent, hélas, de niveau des enseignants, perdus dans
des réformes en cascade, mal pensées, mal copiées-collées, salaires peu incitatifs, pesanteurs administratives,
déficience des équipements… Les défis sont énormes.
Du privé pour dynamiser ou… tuer le public ?
C’est au moment où l’école publique abordait sa descente aux enfers que les pouvoirs publics décidèrent
d’autoriser l’ouverture d’écoles privées. De programme
français, comme Le petit Centre ou Sahel, comme de
52 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
programme mauritanien ; du moins, ce qui en tient lieu.
Deux écoles en parallèle, comme naguère : l’une dite
« française », exclusivité, disait-on, des enfants négromauritaniens, l’autre « arabe », destinée aux enfants hassanophones. Un état de fait qui a consacré la séparation
de nombreuses jeunes générations mauritaniennes et affecté, négativement, le fondement de l’unité nationale
du pays.
L’école publique a souffert de l’arabisation érigée, selon
certains mouvements nationalistes négro-mauritaniens,
en un instrument politique sous-tendu par une idéologie
d’« oppression et d’exclusion ». Sur le terrain, l’arabisation à outrance s’est vite essoufflée et la « bourgeoisie
arabe » s’est tournée vers les écoles françaises implantées en Mauritanie, laissant, au bas peuple, une école
publique en retard sur le temps.
Outre le manque de
conception d’ensemble, gérant rationnellement les
réformes, l’école
publique est également victime de
ses « méthodes »
souvent importées
et mal digérées. La
dernière en date
– l’Approche Par
les Compétences
(APC) – a fait couler beaucoup d’encre et son greffage,
sur le système éducatif mauritanien,
tarde à prendre.
Quasiment tous ces problèmes ont fait l’objet des fameux Etats généraux de 2014. Même si l’on regretta
l’absence de certains partenaires de l’école, comme les
mairies, les participants y ont élaboré des recommandations appréciables. On attendait leur concrétisation.
Est-ce à cela que sera consacrée l’année 2015 ? Gros
challenge en perspective.
Si les écoles privées à programme français ont l’avantage de disposer de programmes bien ficelés et d’enseignants bien formés, outillés et motivés, avec des perspectives d’avenir prometteuses, en ce qui concernent
les études supérieures, les écoles privées sont devenues,
dans la majorité des cas, de véritables « boutiques ».
Un moyen comme un autre de se faire de l’argent, sans
se soucier de l’avenir des enfants. Elles ont poussé partout et font notamment le massacre en banlieue où les
parents se saignent aux quatre veines pour y envoyer
leur progéniture, désemparés et dégoûtés qu’ils sont
par l’école publique. Nombre de directeurs de ces écoles ne se soucient que de la paie ; les enfants et parents,
par le passage en classe supérieure.
L’équation est vite résolue par un véritable système
«pousse-pousse jusqu’au bac », une frontière difficile à
franchir. Dans ces écoles, on recrute n’importe qui pour
enseigner, faisant ainsi fi des textes qui régissent le recrutement des enseignants mauritaniens et étrangers.
Un laxisme à l’image de la Direction de l’enseignement
privé, au ministère de l’Education nationale. Il y a bientôt une année, un reporter du Calame s’y était rendu. Il
n’y avait trouvé aucune banque de données, le directeur
passait le plus clair de son temps dans les autres directions du département, à se demander quel diable l’avait
conduit là, si loin de l’école républicaine et démocratique.
Paradoxe : les
écoles françaises,
écoles de fils-àpapa
Les écoles privées « programme
français » sont des
écoles
réputées
«haut-de-gamme»,
réservées aux filsà-papa ; entendez,
bourgeois
aux
bourses bien garnies. Elles coûtent
donc très cher et
fonctionnent en cercles très fermés. Les enfants du président de la République, de ses ministres, secrétaires généraux, hauts cadres
de l’administration, des corps de défense et de sécurité
les fréquentent, avant de s’ouvrir les portes des grandes
écoles spécialisées : Faculté de médecine, Ecole polytechnique, Ecole des mines, Prytanée militaire et, dans
une certaine mesure, Ecole nationale d’administration,
de la magistrature et du journalisme, voire les universités privées.
Des écoles qui coûtent, non seulement, cher mais dont
l’accès s’obtient souvent, aussi, de façon « clandestine»:
leurs concours d’entrée sont ouverts et fermés sans information du public ; les interventions font le reste, ce
qui pousse certains à dire que les corps de défense et de
sécurité sont devenus des espèces de castes, pour ne pas
dire aristocratie.
Dans ces conditions, comment de tels gens, fussent-ils
les premiers responsables du pays, qui, notons-le au passage, ne se soignent pas dans nos centres de santé, n’empruntent pas nos moyens de transport, ne s’alimentent
même plus comme nous, sans parler de leur air, climatisé, à mille milles du nôtre, peuvent-elles se soucier de
l’avenir de notre école publique ? Soyons sérieux.
Nombre de Mauritaniens, particulièrement ceux du secteur, considèrent que décréter une année pour l’éducation est, certes, louable, mais demeure un énième leurre,
pour le bas-peuple, une basse politique de fuite en avant.
On voudrait se donner du temps, pour achever ce qu’il
reste d’école publique, qu’on ne s’y prendrait pas autrement. « Il y a longtemps qu’il fallait effacer le tableau,
bien trop surchargé » : jamais la saillie de feu Habib
Ould Mahfoudh n’aura été aussi vraie.
Ben Abdall
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
Février 2015 53
ACTU-AFRIQUE
MAURITANIE
ACTU-AFRIQUE
SENEGAL
Appui au secteur de l’éducation au Sénégal
La JICA et la Banque mondiale se donnent la main
De gauche à droite, M. Kato Ryuichi, Représentant résident de la JICA au Sénégal,
et Mme Vera Songwe, Directeur des opérations la Banque mondiale au Sénégal
L
a Banque mondiale et l’Agence japonaise de
coopération internationale (JICA) ont convenu
de renforcer leur collaboration dans leur appui
au Sénégal, en particulier dans le secteur de l’éducation. Un engagement pris par M. Kato Ryuichi, représentant résident de la JICA au Sénégal, et Mme
Vera Songwe, directrice des opérations de la Banque
mondiale au Sénégal et scellé lors de la signature, le
jeudi 29 janvier, au bureau de la Banque mondiale à
Dakar, d’un mémorandum entre les deux institutions
dans l’optique d’améliorer la performance du Comité
de Gestion de l’École (CGE) dans les établissements
scolaires du Sénégal.
Ce fut l’occasion pour M. Kato Ryuichi de rappeler
que, dans le cadre du Projet d’Amélioration de l’Environnement Scolaire Phase II (PAES2), financé par
la JICA, un système de gestion basé sur l’école avec
la participation des communautés locales dans la gestion des écoles et l’assurance d’une meilleure performance, a été testé et évalué dans les régions de Fatick
et de Kaffrine entre 2010 et 2012. « Ce modèle de
CGE ayant été jugé efficace, la Banque mondiale va
aider le Sénégal à l’étendre dans toutes les écoles publiques sénégalaises dans le cadre du Projet d’amé54 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
lioration de la qualité et de l’équité de l’Education
de Base (PAQEEB) qui bénéficie d’un financement de
la Banque mondiale de 22,8 millions de dollars », a
indiqué Mme Songwe.
La directrice des opérations de la Banque mondiale a
particulièrement insisté sur le partenariat entre le Sénégal, le Japon et la Banque mondiale pour la mise en
œuvre du Programme d’Amélioration de la Qualité,
de l’Équité et de la Transparence du secteur de l’Éducation et de la Formation (PAQUET-EF).
Mme Songwe et M. Ryuichi ont souligné la similarité
des objectifs de leurs institutions respectives dans le
secteur de l’éducation pour améliorer significativement l’apprentissage des sciences, des mathématiques
et de la technologie dans les écoles primaires (JICA)
et les collèges (Banque mondiale). À ce propos, le
représentant de la JICA a également indiqué qu’un
nouveau soutien de son pays sera mis en œuvre avant
la fin de cette année, pendant que la Banque mondiale
a commencé la mise en œuvre de deux projets dans
l’éducation de base (22,8 millions de dollars) et dans
la formation technique et professionnelle (35 millions
de dollars).
Julia Gillard rend visite à l’école
GS Rwamiko au Rwanda
L
ors d’une récente visite au
Rwanda, Julia Gillard, présidente du Conseil d’administration du Partenariat mondial
pour l’éducation, a rendu visite à
l’école GS Rwamiko dans le district rural de Gicumbi.
L’école compte plus de 1400 élèves en maternelle, primaire et secondaire et 30 enseignants. Mme
Gillard a discuté avec élèves,
enseignants et membres de l’association de parents d’élèves des
opportunités et des défis de l’éducation dans les régions rurales du
pays.
Save the Children, un partenaire du
GPE, met en œuvre le programme
«Faire progresser le droit de lire»
(Advancing the Right to Read) au
cours des trois premières années
du primaire. Le programme met
l’accent sur le renforcement des
cinq compétences de base en lecture (connaissance de l’alphabet,
sensibilisation phonologique/pho-
némique, vocabulaire, maîtrise et
compréhension).
Ce programme est basé sur des
évaluations régulières afin d’identifier les lacunes et mesurer les
améliorations; sur la formation des
enseignants, et sur la participation
communautaire et la mobilisation
pour soutenir l’apprentissage de
la lecture par les enfants.
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
GPE Secretariat
Février 2015 55
ACTU-AFRIQUE
PME
ACTU-AFRIQUE
UNESCO
Inauguration de la Semaine de l’apprentissage
mobile 2015 au Siège de l’UNESCO
« L’éducation est un impératif en termes de droits
de l’homme, de développement, de sécurité »
Malgré la croissance fulgurante des technologies
mobiles, trop de filles et
de femmes sont toujours
privées des opportunités
qu’elles offrent, notamment dans le domaine de
l’éducation. La nécessité
de réduire cet écart est
au cœur du message de
l’édition 2015 de la Semaine de l’apprentissage mobile, inaugurée par
la Directrice générale de
l’UNESCO, Irina Bokova,
et la Directrice exécutive
d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, au
Siège de l’UNESCO à Paris.
« L’éducation est un impératif en termes de droits
de l’homme, de développement, de sécurité, » a déclaré Irina Bokova lors de son discours d’inauguration. «C’est pour cela que nous devons tout mettre en
œuvre pour que chacun, fille ou garçon, puisse aller
à l’école, bénéficie d’un apprentissage approprié et
participe pleinement à la société. Ce n’est pas le cas
dans beaucoup de régions du monde. […] Les filles et
les femmes en sont les principales victimes. »
« Les technologies mobiles peuvent jouer le rôle de
catalyseur de l’éducation. Elles peuvent permettre
l’apprentissage lorsqu’il n’y a aucun livre, aucune
salle de classe, voire aucun enseignant. C’est tout
particulièrement important pour les filles et les fem-
56 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
mes qui abandonnent l’école et ont besoin d’une
deuxième chance, » a souligné Phumzile MlamboNgcuka.
Selon l’Union internationale des télécommunications,
«jamais une technologie n’a connu un engouement
aussi rapide au cours de l’histoire. » Parmi les sept
milliards de personnes sur Terre, plus de six milliards
ont maintenant accès à un appareil mobile fonctionnel. Cela signifie que la technologie mobile est désormais courante dans les régions où les femmes sont
défavorisées et les possibilités d’éducation limitées.
Cependant, elles sont encore trop nombreuses à ne
pas y avoir accès.
Dr Jean Pierre Ilboudo nommé
Représentant en Namibie
« Il existe encore une disparité entre les genres dans l’accès aux technologies mobiles, »
a annoncé Cherie Blair, l’une des intervenantes principales et fondatrice de la Fondation Cherie Blair pour les Femmes. «La
recherche montre qu’une femme d’un pays
à faible ou moyen revenu a 21% de chances en moins qu’un homme de posséder un
téléphone portable. En Afrique, les femmes
ont 23% de chances en moins qu’un homme
de posséder un téléphone portable. Ce chiffre atteint 24% au Moyen-Orient et 37% en
Asie du Sud. Les raisons citées par les femmes expliquant pourquoi elles ne possèdent
pas de téléphone portable incluent le prix
des téléphones et des offres, l’absence de
besoin et la peur de ne pas pouvoir maîtriser la technologie. »
La Semaine de l’apprentissage mobile se
veut une plateforme propice à la mise en
lumière de ces écarts, à l’échange et au partage des idées sur la façon dont ils peuvent
être comblés, ainsi qu’à la présentation de
ce qui fonctionne. Quatre-vingt ateliers sont
au programme de la Semaine pour renforcer
les capacités des praticiens de l’apprentissage mobile. Un forum des hauts responsables,
également au programme, examinera les façons de généraliser et de transposer à plus
grande échelle les interventions fructueuses
d’apprentissage mobile en vue de promouvoir l’égalité des genres dans l’éducation, et
discutera du rôle des technologies mobiles à
l’heure où la communauté internationale est
en train de développer de nouveaux objectifs pour l’éducation et le développement.
Cet événement rassemble des experts, des
décideurs politiques et des leaders du secteur privé de plus de 70 pays. Les membres
de la Commission des Nations Unies pour
le développement numérique, qui se réunit
à l’UNESCO les 26 et 27 février, participeront également au forum des hauts responsables.
UNESCO/Nora Houguenade
L
e Dr Jean Pierre Ilboudo
vient d’être nommé représentant de l’Unesco
en Namibie.
Précédemment, conseiller régional pour l’information et
la communication au bureau
Régional de l’Unesco à Dakar,
Jean Pierre Ilboudo a commencé sa carrière en 1974 comme
Journaliste à Radio Ouaga. Il
est titulaire d’un Doctorat en
Sciences de l’Information et
de la Communication obtenu
en Novembre 1992 à l’Université de Bordeaux 3.
Aussi, a –t-il formé plusieurs
promotions des journalistes
burkinabè à l’INAFEC, à la
FLASH (Université de Ouagadougou), au Centre de formation professionnelle de l’infor-
mation (aujourd’hui ISTIC) et
de journalistes et communicateurs africains au Centre interafricain d’études en radio rurale
de Ouagadougou (CIERRO).
Avant de rejoindre les Nations Unies, le Dr Jean Pierre
Ilboudo a occupé plusieurs
postes au niveau de l’administration burkinabè dont celui du
dernier Directeur de la Radiodiffusion Nationale sous la révolution d’Aout 1983. Il a été,
Directeur de la formation et de
la recherche au Ministère de
l’information et de la culture,
Secrétaire Général du même
Ministère.
Il prendra fonction le 7 Mars
prochain à Windhoek.
.
AUTRE PRESSE
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
Février 2015 57
ACTU-AFRIQUE
UNESCO
ACTU-AFRIQUE
AFRICARICE
Recherche scientifique
Dr Harold Roy-Macauley,
nommé nouveau Directeur
général d’AfricaRice
D
r Harold Roy-Macauley, de nationalité
Sierra Léonaise, a été nommé nouveau
Directeur général du
Centre du riz pour l’Afrique
(AfricaRice) lors de la session extraordinaire du Conseil
des ministres d’AfricaRice qui
s’est tenue le 6 février 2015, à
Kampala en Ouganda.
L’annonce a été faite par l’honorable Tress Bucyanayandi,
ministre Ougandais de l’Agriculture, de l’Industrie animale
et de la Pêche, en sa qualité
de président en exercice du
Conseil des ministres d’AfricaRice, organe suprême de supervision du Centre. Présidence
qu’assure son pays depuis décembre 2013 au terme de la 29e
session du Conseil
des ministres
à N’Djamena,
au Tchad.
Homme
du
sérail, Dr RoyMacauley a, à
son actif, près
de 30 années
d’expérience
dans la recherche agricole
avec une expertise étendue en leadership et gestion. Il est actuellement le Directeur exécutif du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement
agricoles (CORAF/WECARD), une organisation
sous régionale leader, qui coordonne et facilite les
activités de Recherche et développement (R & D)
dans 22 pays en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Aussi, le Dr Roy-Macauley connaît-il bien le
CGIAR pour avoir occupé auparavant le poste de
58 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Février 2015
Directeur régional du Centre international d’agroforesterie (ICRAF) en Afrique de l’Ouest et du Centre. Il a été consultant pour de
nombreuses organisations internationales et bilatérales dans
les domaines de la biosécurité
et des biotechnologies, et a été
le Directeur général du Centre
régional pour l’amélioration
de l’adaptation à la sécheresse
(CERAAS) au Sénégal, un centre de recherche et de formation
du CORAF/WECARD.
Dr Roy-Macauley parle couramment l’anglais et le français. Il a obtenu son doctorat en
biologie des plantes tropicales
en 1993 de l’Université Denis
Diderot, France, son Master en
sciences en biologie des plantes tropicales en 1988 de l’Université Pierre et Marie
Curie, France, et
sa licence
en science
avec mention
en
botanique
en 1982
de l’Université
de Sierra
Leone.
Lors de la session extraordinaire, le Comité des
experts nationaux (CEN) présidé par Dr Ambrose
Agona, Directeur général par intérim de l’Organisation nationale de recherche agricole de l’Ouganda (NARO), a rigoureusement étudié le rapport du
Conseil d’administration sur le processus de sélection et a recommandé au Conseil des ministres
la nomination de Dr Roy-Macauley. Le CEN est
composé des Directeur généraux des institutions
nationales de recherche agricole des pays membres
d’AfricaRice et sert de bras technique du Conseil
des ministres d’AfricaRice.
« Nous sommes ravis du processus de sélection
transparent et rigoureux adopté par le Conseil
d’administration d’AfricaRice » a déclaré l’honorable Tress Bucyanayandi, remerciant le président
du Conseil d’administration Dr Peter Matlon, avant
de dire son approbation de la conclusion à laquelle
il est parvenu. « Nous sommes sûrs que Dr RoyMacauley possède l’expérience en leadership, les
compétences et la vision requises pour faire avancer la noble mission d’AfricaRice ».
Remerciant le Conseil des ministres et le Conseil
d’administration, Dr Roy-Macauley a déclaré,
«c’est un honneur pour moi d’accepter ce très important défi avec un grand sens de responsabilité».
Il a ajouté que sa vision pour le Centre consiste
à positionner le riz, qu’il appelle «le nouvel or»
comme incontournable pour les économies des
pays producteurs de riz en Afrique et contribuant
au développement industriel et aux changements
des moyens d’existence des producteurs des zones
rurales, notamment les femmes impliquées dans la
production rizicole.
Dans le cadre de son mandat à AfricaRice, il a souligné l’importance de l’utilisation de beaucoup plus
d’applications des recherches en sciences de la vie
et des études socio-économiques de haut de gamme
dans les pôles de développement du secteur rizicole réunis par AfricaRice en vue de consolider les
changements profonds et significatifs qui s’opèrent
dans la chaîne de valeur du riz en Afrique.
Il a également exprimé son engagement à se rapprocher des systèmes de recherche agricole nationales
et régionales et d’innovation, des gouvernements
des États membres d’AfricaRice, des communautés économiques régionales, de l’Union africaine et
des partenaires internationaux en vue de répondre
de façon efficiente et effective, et d’influencer les
politiques rizicoles nationales, régionales et continentales.
Rendant hommage aux anciens Directeurs généraux d’AfricaRice, Dr Roy-Macauley a déclaré
qu’il va davantage s’appuyer sur l’héritage et les
réalisations forgées par ses prédécesseurs. Il a particulièrement mis en exergue son admiration pour «
l’important dynamisme d’excellence à AfricaRice
», promu par Dr Papa Abdoulaye Seck, ancien Directeur général d’AfricaRice et actuel ministre de
l’Agriculture et de l’Équipement rural du Sénégal.
Le Conseil des ministres, le Comité des experts
nationaux et le Conseil d’administration ont saisi
cette opportunité pour souligner les contributions
exceptionnelles faites par Dr Seck qui ont transformé AfricaRice et l’ont porté à de nouveaux niveaux
d’excellence.
Ils ont également exprimé leur profonde appréciation au Directeur général par intérim, Dr Adama
Traoré, pour avoir conduit le Centre avec constance, intégrité et efficience au cours des 18 derniers
mois. Et se sont dits pouvoir continuer à compter
sur son indéfectible appui lors de la transition de
leadership.
Dr Roy-Macauley prendra fonction à AfricaRice le
9 mars 2015.
Ousmanne Touré
Source : Africa Rice
EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION
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