« Le CESAG est une véritable alternative aux grandes écoles du
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« Le CESAG est une véritable alternative aux grandes écoles du
Passation de charges à l’OIF Second forum sur le secteur éducatif Michaelle Jean prend les Le Bénin opte rennes de l’organisation pour la rupture Magazine premier magazine panafricain digital d’information en éducation n°010 de janvier 2015 Pr. Boubacar BAIDARI « Le CESAG est une véritable alternative aux grandes écoles du Nord » Concours d’entrée au Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG) - Année académique 2015/2016 Lire l’appel à inscription EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 P.1 35 l ’émer gence de talents au service de l ’A frique Imprimerie BCEAO CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPERIEURES EN GESTION L’émergence de talents au service de l’Afrique 2 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPERIEURES EN GESTION Présentation du CESAG k HISTORIQUE k Le CESAG est un Établissement Public International spécialisé dans la formation, le conseil et la recherche en gestion. Il a été créé en 1985, et placé depuis 1996 sous la tutelle de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour le compte des États de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Le Centre s’est rapidement hissé au rang des meilleures écoles de management en Afrique. Il constitue aujourd’hui une véritable alternative aux grandes écoles de management du Nord. k MISSION Notre mission est de contribuer à l’intégration régionale, par la formation, la consultation et la recherche en management, pour le développement durable de l’Afrique. Afin de répondre à cette mission, le CESAG s’est engagé dans un processus de repositionnement stratégique avec pour contrat de performance, d’en faire un établissement d’enseignement supérieur et de recherche à stature internationale. Pour ce faire, le Centre s’est doté d’une nouvelle vision, de nouvelles valeurs organisationnelles et d’une offre pédagogique revisitée et réadaptée aux tendances du marché international. Ces perspectives sont soutenues par des leviers de performance centrés sur la bonne gouvernance, l’Assurance-Qualité et la Gestion Axée sur les Résultats (GAR). k VALEURS ORGANISATIONNELLES Pour répondre à cette mission, nous nous appuyons sur des valeurs telles que le professionnalisme, l’éthique, la satisfaction du client, le travail et la culture de l’évaluation. k OBJECTIFS ET AXES STRATÉGIQUES L’objectif du plan stratégique 2013 / 2017 est de faire passer le CESAG d’un modèle d’institution de formation professionnelle reconnue régionalement, à une business school de stature internationale, reconnue dans les meilleurs classements mondiaux. Cette ambition s’articule autour d’axes stratégiques majeurs tels que : ¯ Axe 1 : Le développement de la marque CESAG ; ¯ Axe 2 : L’investissement dans la qualité du process «Produit» et de l’environnement de la pédagogie ; ¯ Axe 3 : Le développement des activités de Recherche et de Formation du personnel ; ¯ Axe 4 : Le développement des relations avec les entreprises et les alumni ; ¯ Axe 5 : L’accroissement de l’ouverture à l’inter- VISION national ; Nous ambitionnons de positionner le CESAG comme : «L’école de management africaine, de référence mondiale, accessible à toutes les couches sociales, intégrée à un réseau d’institutions prestigieuses, dirigée par une équipe compétente et engagée, laquelle utilise une technologie de pointe dans un environnement de travail paisible où règnent la transparence et l’équité,pour mettre à la disposition du continent une élite professionnelle de managers». ¯ Axe 6 : La réorganisation de la Formation Initiale ; ¯ Axe 7 : La restructuration de la Formation Continue (CESAG EXECUTIVE) ; ¯ Axe 8 : La réforme pédagogique et de nouveaux programmes dynamiques et de qualité. EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 3 SOMMAIRE P 6-7 Editorial Reportage P 22-24 Dossier P 26-33 Entretien exclusif Bon à savoir P 34-36 Gd Reportage P 38-45 P 14-20 Quartier latin ou numérique, les Béninois ont enfin choisi ! P 6-7 Passation de charges à l’OIF Michaelle Jean prend officiellement les rennes de l’organisation P 22-24 Pr. Boubacar BAIDARI, Directeur Général du CESAG : « Le CESAG est aujourd’hui une institution incontournable et une véritable alternative aux grandes écoles du Nord » P 14-20 Recherche pour le développement Un défi pour l’Afrique P 26-33 Deuxième Forum UNESCO sur l’éducation à la citoyenneté mondiale 44 P 50 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 Second forum sur le secteur éducatif : Le Bénin opte pour la rupture P 42-49 Agenda P 46-49 ZOOM P 52 Réflexion P 54-58 Actu-Afrique P 60-61 ZOOM sur Association des Universités Africaines (AUA) : Présentation Réflexion Les femmes et l’éducation P 60 EDUCATION ET FORMATION EN AFRIQUE Organisation professionnelle spécialisée en communication globale pour le développement de l’éducation en Afrique Siège social : Cotonou - BENIN Tél. : (229) 96 37 71 16 / 95 45 98 95 P 62-66 E-mail : [email protected] Site :eduformafrique.org COORDONNATEUR GENERAL & DIRECTEUR DE PUBLICATION Bernardin AGBOKPE CONSEILLERS à LA REDACTION Jules AGANI Honoré MEGBEMADO Emilienne D. FAYOMI Actu-Afrique Washington P 68-69 Partenariat mondial pour l’éducation, Le Conseil d’Administration a approuvé 260,2 millions $US de financements destinés à six pays GRAPHISME Léonard TINDEDJROHOUN (229) 95 95 52 48 / 97 24 32 31 WESBMASTER Francky ADEOSSI REALISATION Eduform Afrique Copyright Octobre 2012 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 5 5 EDITORIAL Quartier latin ou numérique, les Béninois ont enfin choisi ! A près février 2007, le second forum sur le secteur de l’éducation au Bénin s’est tenu du 17 au 19 décembre 2014 à Coto- nou. L’une des ruptures opérées à l’issue des travaux de ces assises nationales et qui a fait l’unanimité, est le retrait pur et simple du rapport général, d’un bout de phrase d’une légendaire citation d’Emmanuel Mounier : « Bénin, quartier latin de l’Afrique ». Autrement dit, le forum a refusé de faire d’une citation incomplète, un label. Depuis des générations en effet, Dahoméens devenus Béninois traînent en héritage cette citation avec beaucoup de fierté sans s’interroger sur son sens et sa portée. Car à l’origine, le philosophe français écrivait bien ceci : « Le Dahomey est le quartier latin de l’Afrique ; mais cet intellectualisme teinté de méchanceté et de mesquinerie est de nature à retarder le développement du pays ». Un cynisme à peine voilée qu’on transforme en compliment. Selon des témoignages, l’auteur exprimait ses profonds sentiments au terme d’un 66 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier Janvier 2015 2015 séjour au Dahomey où l’opportunité lui a été offerte de rencontrer diverses autorités et personnalités du pays. Mais tard vaut mieux que jamais pour une prise de conscience. Si la maitrise de la langue a valu hier au Dahomey le qualificatif de quartier latin, force est de reconnaître aujourd’hui que cela n’a profité qu’au colon qui s’en est abondamment servi comme arme de domination. Il est indéniable que l’élite béninoise, maintenue dans un passéisme, s’opposera à toute idée nouvelle. C’est bien le cas de certains nostalgiques qui combattent de toute leur force l’approche par compétence (APC) alors que le slogan « Bénin quartier latin d’Afrique » n’a fait qu’entretenir dans la tête du citoyen, le mythe d’intellectualisme. Ce mythe qui renforce le reflexe du fonctionnariat, produit des théoriciens invétérés, des déracinés, étrangers sur leur propre territoire et ne consommant que ce qui vient d’ailleurs. Conséquence, certains jeunes fraîchement sortis des universités ou écoles ne savent rien faire d’autre que de parler Français ; d’autres ne jurent que par leurs diplômes, des diplômés sans emploi. Fort heureusement, le second forum sur l’éducation au Bénin a pris de nouvelles orientations en faveur de la compétence et du savoir-faire. Le slogan « Bénin, quartier numérique d’Afrique » a été bien accueilli. Tard vaut mieux que jamais. Bernadin AGBOKPE EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 Janvier 2015 77 8 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 9 10 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 11 12 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 13 Entretien exclusif Pr. Boubacar BAIDARI Directeur Général du CESAG « Le CESAG est aujourd’hui une institution incontournable et une véritable alternative aux grandes écoles du Nord » Au titre de l’année académique 2015 – 2016, le Professeur Boubacar BAIDARI, Directeur Général du Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG), prestigieux établissement public international spécialisé dans la formation, le conseil et la recherche en management, a officiellement ouvert les inscriptions au concours d’entrée au Centre. Aussi, le Directeur Général a-t-il lancé, toujours pour cette année académique, la Grande Ecole faite de plusieurs innovations pour matérialiser sa volonté de faire de son école, une véritable «Business Schools» et l’incubateur d’entreprises, afin d’encourager la créativité et l’entrepreneuriat chez ses étudiants. En voici plus de précisions dans un entretien exclusif accordé à votre magazine. Propos recueillis par Bernadin AGBOKPE 14 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 2015 Entretien exclusif Que peut-on dire du CESAG lorsqu’il s’agit de le présenter à ses futurs étudiants ? Le CESAG est un établissement public international spécialisé dans la formation, le conseil et la recherche en management. Il assure une formation de qualité aux cadres futurs gestionnaires de notre continent. Le Centre est une pépinière de talents pour l’Afrique émergente qui s’inscrit dans une tradition d’excellence en matière d’enseignement supérieur. Le CESAG affiche une volonté de se positionner parmi les meilleures Business Schools du monde, tout en s’efforçant d’être accessible à toutes les bourses. Quelle est la vision qui soustend la création du CESAG ? et quelles sont ses différentes activités L’Institution, créée en 1982 émane de la volonté des Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEAO). L’objectif initial était de doter les pays de la zone d’une institution de formation en management, afin de contribuer à l’intégration régionale par la formation, le conseil aux entreprises et la recherche appliquée. EDUFORMAFRIQUE AFRIQUEMAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 EDUFORM 2015 15 Entretien exclusif A la suite de la liquidation de la de la CEAO, organisme de tutelle du CESAG jusqu’en 1995, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), sollicitée par les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire OuestAfricaine (UEMOA) soucieux de conserver les acquis de la CEAO en matière d’intégration régionale, a repris le CESAG et l’a doté d’une large autonomie de gestion pour 16 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier 2015 16 Janvier 2015 lui permettre de poursuivre sa mission avec plus d’efficacité. L’offre pédagogique couvre plusieurs domaines de la gestion tels que : l’Expertise Comptable, la Banque et la Finance, la Santé (Economie de la Santé et Gestion des Services de Santé), l’Audit et le Contrôle de Gestion, l’Ingénierie de la Formation, la Gestion des Projets, la Gestion des Ressources Humaines, le Marketing, les Langues, la Gestion des PME/PMI, etc. Le CESAG qui se positionne aujourd’hui comme établissement d’enseignement supérieur et de recherche à stature internationale forme aux trois (3) cycles du LMD : Licence, Master et Doctorat in Business Administration (EDBA), dont la 1ère promotion sera lancée en janvier 2015 en partenariat avec Business Science Institute. Les principales activités du CESAG sont : -la formation (initiale et executive) à travers 06 pôles de compétences dans différents domaines de la gestion ; -Le service conseil aux entre Comment le CESAG a-t-il déjà impacté le développement de l’Afrique (vue panoramique de son palmarès ?) Le CESAG a formé plus de 10 000 diplômés occupant de hauts postes de responsabilités dans les entreprises, les administrations publiques et privées et autres organisations. Ces diplômés sont des gestionnaires confirmés et acteurs de la lutte contre la pauvreté. A titre d’exemple, on peut citer les Directeurs d’hôpitaux travaillant dans les différents structures sanitaires, les experts comptables (63 diplômés à ce jour) devenus associés dans des cabinets,, les économistes de la santé, les financiers d’entreprises et de marchés 17 EDUFORM 2015 17 EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 Entretien exclusif prises (renforcement des capacités, outils en termes de gouvernance, management et leadership) ; -La recherche appliquée : un des axes prioritaires du CESAG, l’institution envisage de mettre en place un laboratoire de recherche appliquée en collaboration avec les chercheurs des universités partenaires, afin d’encourager les publications scientifiques. Entretien exclusif (diplômés du Master en Banque et Finance) qui officient dans les différentes banques et institutions financières (en Afrique, en Europe et ailleurs dans le monde), etc… Plus récemment, la mise sur pied du programme LPGEO PME/PMI en partenariat avec TOTAL sacré « prix de l’innovation 2014». Avec le soutien de ses partenaires prestigieux pédagogiques, financiers ou institutionnels, le CESAG est devenu une vitrine de la formation de haut niveau en Afrique francophone. Quelles sont les innovations pour cette rentrée ? Beaucoup d’innovations vont marquer cette nouvelle année. Tout d’abord, le lancement de la Grande Ecole pour matérialiser sa volonté d’être une véritable «Business Schools» et de l’incubateur d’entreprises pour encourager la créativité et l’entrepreneuriat chez ses étudiants. En raison du développement de la finance islamique dans la sous-région, l’institution va prendre en compte cette 18 18 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier Janvier 2015 2015 Votre mot de fin et lancement officiel des inscriptions au concours ? Le CESAG est aujourd’hui une institution incontournable et une véritable alternative aux grandes écoles du Nord. Ses formations sont adaptées aux réalités de notre espace économique. Son label de qua- Entretien exclusif nouvelle donne et introduire la finance islamique dans ses programmes de formation et apporter sa contribution au renforcement des compétences dans ce domaine. Bénéficiant de la confiance de partenaires institutionnels, le CESAG abrite deux (2) grands projets régionaux innovants et structurants. Il s’agit du Projet CLEAR de la Banque Mondiale en matière de Suivi et Evaluation, et du projet Young African Leaders Initiative (YALI) destiné à la formation en leadership des jeunes pour développer leur créativité. Enfin, le CESAG, en partenariat avec Business Science Institute lance, au courant du mois de janvier 2015, un Executive Doctorate in Business Administration (EDBA). lité et sa longue expérience en matière de formation lui confère un statut d’école de référence en Afrique et même dans le monde. Nous encourageons donc tous les adeptes de l’excellence et les talents de quelques couches sociales que ce soit, à s’inscrire au concours d’entrée au titre de l’année académique 2015/2016 qui aura lieu les 16 et 17 mai 2015. Les inscriptions débutent le 12 janvier 2015. 19 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 2015 19 Entretien exclusif Lieu d’inscriptions : -CESAG Dakar, Avenue du Général De Gaulle -Zone UEMOA : Agence Nationale de la BCEAO (Abidjan, Bamako, Bissau, Lomé, Cotonou, Niamey, Ouagadougou). -Zone CEMAC : Agence Nationale de la BEAC (Bangui, Brazzaville, Libreville, Malabo, N’Djamena, Yaoundé). -Burundi : Ministère de la Santé Publique et de lutte contre le Sida - BP 1820, Bujumbura. -Ghana: Bank of Ghana, the Center for Training and Professionnal Development P.O. Box 2674, Accra (Master en Banque et Finance). -Gambie: Mr. Georges ABANGWU, Alliance franco-gambian, Kairaba Avenue. -Guinée Conakry: Mr. Hamid WILANN, Directeur Général du CNPG. Date de démarrage des enseignements : le jeudi 1er octobre 2015. LE CESAG, L’EMERGENCE DE TALENTS AU SERVICE DE L’AFRIQUE 20 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 Janvier 2015 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 21 REPORTAGE Passation de charges à l’OIF Michaelle Jean prend officiellement les rennes de l’organisation 22 2015 22 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 REPORTAGE D ésignée le 30 novembre 2014 par les chefs d’État et de Gouvernement de l’OIF lors du 15ème Sommet de la Francophonie tenu à Dakar au Sénégal, la canadienne Michaëlle Jean, a été officiellement installée dans ses nouvelles fonctions de secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ce 05 janvier 2015 et ce, au terme d’une cérémonie fort simple de passation de service avec le Secrétaire général sortant, Monsieur Abdou Diouf, au siège de l’OIF à Paris. Cérémonie précédée d’une brève tête à tête au cours de laquelle les deux personnalités ont eu à échanger sur les principales orientations de l’Organisation et discuter de la mise en œuvre de la Déclaration du Sommet de Dakar, selon le commu- niqué de l’Organisation. Plus haut responsable de l’OIF, la Secrétaire générale a un mandat de quatre ans et assume trois grandes missions en vertu de la Charte de la Francophonie. En plus d’être porteparole politique et représentante officielle de l’Organisation au niveau international, elle met en œuvre l’action politique et diplomatique de la Francophonie. Elle veille aussi à la mise en œuvre de la coopération multilatérale francophone en collaboration avec les quatre opérateurs de la Francophonie (Agence universitaire de la Francophonie, TV5Monde, Association internationale des maires francophones et l’Université Senghor d’Alexandrie). Première femme et premier non EDUFORM 2015 23 23 EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 REPORTAGE Africain, la nouvelle Secrétaire générale est née le 6 septembre 1957 à Port-au-Prince en Haïti, Gouverneure générale et commandante en chef du Canada de 2005 à 2010. Grand Témoin de la Francophonie aux Jeux olympiques et paralympiques de Londres 2012, elle est aussi depuis 2011 Chancelière de l’Université d’Ottawa. Mme Jean vient de conclure le mois dernier, un mandat de plus de 4 ans à titre d’Envoyée spéciale de l’UNESCO 24 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier Janvier 2015 2015 pour Haïti et a également fait carrière pendant plus de 18 ans à la télévision publique canadienne, la Société Radio-Canada. Michaëlle Jean est la troisième personne à occuper le poste de Secrétaire général de la Francophonie. Elle succède à Abdou Diouf, Secrétaire général de 2003 à 2014, et à Boutros Boutros-Ghali, Secrétaire général de 1998 à 2002. Le magazine panafricain Y retrouvez toute l’information en éducation de toute l’Afrique Le magazine spécialisé Rien que de l’information en éducation(les acquis, les défis et les perspectives du secteur éducatif, de l’Alphabétisation et de la recherche en Afrique) ORIENTATION SCOLAIRE, UNIVERSITAIRE ET PROFESSIONNELLE EN AFRIQUE REPORTAGE EDUFORM AFRIQUE Magazine 43È SESSION DES PAYS MEMB RES DE L’ECOLE INTERETATS DES SCIENCES ET MÉDECINE VÉTÉR INAIRE (EISMVV)) La cause banalisée du Le Pr François chômage et du sous- élu préside Adébayo Abiola nt du Conseil des emploi des jeunes ministres de l’Eismv PREM IER MAGA ZINE PANA FRICA IN DIGIT AL D’ INFOR MATIO N EN ÉDUCATION N°008 DE SEPTEMBRE 2014 Le magazine digital Utilise une des dernières technologies de diffusion de la presse écrite, offrant toutes les commodités requises (téléchargement, impression, etc) Le magazine distribué via internet GRAND REPORTAG E Conférence Intern ationale du RO Les enjeux, défis actuels et perspecCARE édition 2014 tives de la Adressé directement (par newsletters professionnelle au Bénin au centre des réforflexmation ions EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITIO N Septembre 2014 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITIO N Septembre 2014 à partir d’une base fournie) ou indirectement (par les réseaux sociaux) à des centaines de milliers de lecteurs, qui y accèdent partout dans le monde. PROBLÉMATIQUE DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE DES JEUNES EN AFRIQUE PREMIER COLLOQUE INTERNATIONALDU DILEEC Explorer les liens ou La jeunesse africaine victime les interactions entre de l’hypocrisie et du manque "Education", "Formation" et de volonté politique "Développement Humain" Avec PREMIER MAGAZINE PANAFRICAIN DIGITAL D ’ INFORMATION EN ÉDUCATION N°007 DE JUIN 2014 Rayonnez à l’échelle africaine et internationale GRAND REPORTAGE Education pour Tous d’ici à 2015 L’Unesco et le Partenariat Mondial pour l’Education séduits par les prouesses et l’audace du Gouvernement congolais EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Juin 2014 1 Plus d’info sur www.eduformafrique.org ou écrivez à [email protected] Tél. : +229 96 37 71 16 Cotonou - Rép. du 25Bénin EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 25 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Août 2013 dossier Recherche pour le développement Un défi pour l’Afrique Entre le développement et la recherche s’établit une relation de cause à effet.La recherche répond aux interrogations du développement. La révolution industrielle au XIXe siècle est le fait de découvertes et innovations qui favorisent l’industrialisation. La «grappe d’innovations» qui survient, est d’une ampleur telle que la révolution industrielle marque une véritable rupture au niveau des techniques, impactant de façon décisive les Structures sociales, économiques et politiques des « Le continent n’a enregistré que 0,6% des demandes mondiales de brevets, contre 51% en Asie. Il ne consacre que 0,4% des dépenses intérieures brutes à la R-D, contre 1,6% pour l’Asie. Si les innovations se multiplient, leur valeur, leur qualité, leur pertinence et leur impact sont éclipsés par l’insuffisance des investissements dans la production et la commercialisation du savoir. La situation est d’autant plus délicate qu’il y a une pénurie de scientifiques et d’ingénieurs hautement qualifiés...» pays. Pour une Afrique en quête de développement, la recherche apparaît donc comme un défi contre lequel, tous les efforts doivent fédérer pour des solutions endogènes aux besoins de mieux être des populations et ce, dans un esprit d’ouverture. Défi dont les gouvernants africains et institutions régionales et internationales mesurent toute l’importance, qui reste d’actualité malgré les éclaircis qui pointent à l’horizon. Voici ce qu’en dit, M. Carlos I l suffit d’ouvrir un magazine ou un journal à grand tirage pour en apprendre sur les innovations qui déferlent sur l’Afrique, du M-Pesa, service de transfert d’argent par téléphone mobile inventé au Kenya et qui a révolutionné les pratiques bancaires en Afrique, au Square KilometerArray, le plus grand et le plus puissant radiotélescope jamais construit 26 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 2015 Lopes, Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), pour qui faire progresser le programme de l’Afrique sur la science, la technologie et l’innovation (STI) et l’appliquer effectivement à la transformation économique constitue le nouveau défi du continent. Il soutient dans la présente réflexion que « l’Afrique peut inventer: brûler les étapes dans des domaines inattendus ». Par : Brice ASKY au monde, qu’abrite l’Afrique du Sud. On est bien loin d’un sentiment largement répandu! Ces réalisations africaines constituent-elles une surprise? Pas vraiment! L’Afrique a la science et l’innovation de pointe dans le sang depuis l’antiquité. Mais ses réalisations lui ont rarement été dossier attribuées ou simplement portées sur la place publique. Elles vont d’équations algébriques formulées il y a environ 35 000 ans par le génie des bâtisseurs des pyramides, au savoir astronomique extraordinaire du peuple Dogon en passant par les chefsd’œuvre architecturaux de Tombouctou ou du Grand Zimbabwe. Faire progresser le programme de l’Afrique sur la science, la technologie et l’innovation (STI) et l’appliquer effectivement à la transformation économique constitue le nouveau défi du continent. Selon le Rapport de l’UNESCO sur la science 2010, la recherche-développement (R-D) en Afrique attire encore moins de fonds publics que les secteurs militaire, éducatif ou sanitaire. Une enquête menée en 2012 par l’UA/NEPAD dans 19 pays africains montre que seuls le Malawi, l’Ouganda et l’Afrique du Sud investissent plus de 1% de leur PIB dans la R-D, contre de 0,2% à 0,5% pour les autres. Le rapport précité de l’UNESCO souligne que l’Afrique ne consacre que 0,3% du PIB en moyenne à la R-D. C’est sept fois moins que l’investissement réalisé dans les pays industrialisés. Le continent n’a enregistré que 0,6% des demandes mondiales de brevets, contre 51% en Asie. Il ne consacre que 0,4% des dépenses intérieures brutes à la R-D, contre 1,6% pour l’Asie. Si les innovations se multiplient, leur valeur, leur qualité, leur pertinence et leur impact sont éclipsés par l’insuffisance des investissements dans la production et la commercialisation du savoir. La situation est d’autant plus délicate qu’il y a une pénurie de scientifiques et d’ingénieurs hautement qualifiés. En 2007, on ne comptait que 164 chercheurs pour un million d’Africains, contre une moyenne mondiale de 1081. En dépit de ce retard sur le reste du monde, on assiste à un engouement suscité par l’adoption rapide des nouvelles technologies et la multiplication du pôle d’innovation peu coûteux, qui contribuent à faire avancer le programme de transformation du continent. Des pays africains comme le Kenya, le Rwanda, le Maroc, le Nigéria ou l’Afrique du Sud, ont les moyens de décoller à l’instar de pionniers de la technologie comme la Chine, la République de Corée ou le Brésil, au cours de précédentes révolutions technologiques. La montée de la Chine, par exemple, a eu lieu en seulement trois décennies, grâce aux réformes introduites par Deng Xiaoping qui ont permis d’affranchir plus de 400 millions de personnes de la pauvreté. Le principal ingrédient de ce succès a été la création de nombreuses zones économiques spéciales et de leurs groupements industriels. En seulement quinze ans d’existence, les groupements contribuaient pour la moitié de la production industrielle brute de haute technologie de la Chine et un tiers des exportations de la même catégorie. Aujourd’hui, la Chine est la deuxième économie du monde. Si d’autres pays ont réussi, l’Afrique devrait avoir pour ambition de faire de même. Le continent montre déjà des potentialités et des possibilités pour ce faire. « La montée de la Chine, par exemple, a eu lieu en seulement trois décennies, grâce aux réformes introduites par Deng Xiaoping qui ont permis d’affranchir plus de 400 millions de personnes de la pauvreté....» 27 EDUFORMAFRIQUE AFRIQUEMAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 2015 27 EDUFORM dossier Pourquoi maintenant ? « Le continent profite aussi de la crise de la zone euro ou de l’augmentation des coûts unitaires chinois, par exemple, pour améliorer sa compétitivité et diversifier ses exportations vers de nouveaux marchés tels que les BRICS..» Sur le plan de la croissance économique, l’Afrique fait bonne figure. La prédominance accrue de la paix, l’amélioration de la gouvernance et la forte demande intérieure ont rétabli la confiance des investisseurs. L’investissement étranger direct (IED) augmente plus rapidement que dans les autres régions du monde. Le continent profite aussi de la crise de la zone euro ou de l’augmentation des coûts unitaires chinois, par exemple, pour améliorer sa compétitivité et diversifier ses exportations vers de nouveaux marchés tels que les BRICS. Cela, ajouté à l’augmentation des recettes provenant des exportations de matières premières, permet aux gouvernements africains d’allouer davantage de fonds aux activités en matière de STI et de commencer à sortir du piège de la faible valeur ajoutée. Certains pays investissent déjà dans les secteurs innovants des énergies renouvelables et propres; grâce à ses ressources abondantes et inexploitées en énergies renouvelables, l’Afrique a les moyens de passer rapidement à un nouveau modèle techno-économique propre. La prise de conscience croissante de l’impact de la dégradation environnementale et des changements climatiques a permis l’émergence de nouvelles priorités de R-D, telles que les technologies d’énergie propre ou la bioagriculture. D’après l’Institut de l’énergie de la Commission européenne, 0,3% de l’ensoleillement des déserts du Sahara et du Moyen-Orient pourrait satisfaire la totalité des besoins énergétiques de l’Europe. L’évolution démographique de l’Afrique, notamment l’urbanisation rapide, offre des possibilités, à condition de faire un usage approprié du dividende démographique 2015 28 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier Janvier 2015 dans les stratégies de développement. D’après les prévisions, dans moins de trois générations, 41% de la jeunesse mondiale sera africaine. En 2050, ces jeunes représenteront plus d’un quart de la main-d’œuvre mondiale. Une comparaison peut être établie avec les marchés émergents d’Asie, dont 40% de la croissance économique rapide enregistrée entre 1965 et 1990 est attribuable à une augmentation de la population en âge de travailler. La jeunesse africaine, rompue à l’utilisation des technologies numériques, pourrait aider à accélérer l’industrialisation. Selon les prévisions, d’ici à 2030, 50% des Africains vivront dans des villes. De grands groupes de population vivant à proximité les uns des autres permettent des économies d’échelle et une interaction plus étroite de personnes compétentes et qualifiées qui partagent leurs connaissances et leurs innovations. Les villes africaines génèrent déjà près de 55% du PIB total du continent. Grâce à une croissance plus forte, les pays africains pourraient rivaliser avec les pays développés où les villes génèrent environ 90% du PIB. Les possibilités de croissance économique, de réduction de la pauvreté, de développement humain et d’innovation sont considérables. Le secteur informel africain, souvent critiqué, est justement un des environnements les plus inventifs. C’est un terrain fertile pour une innovation économe et pour des entrepreneurs tenaces capables de transformer littéralement des déchets en trésor : des instruments divers aux tondeuses à gazon, des pompes à eau à tous les outils dont on peut avoir besoin dans cet environnement. Les technologues de cette économie informelle représentent un énorme réservoir de talents autochtones que l’Afrique doit associer à son processus d’industrialisation. Le secteur informel représente une part très importante de l’économie. Il a toujours été associé à la pauvreté croissante et à de mauvaises conditions d’emploi. Il attire maintenant des investissements de la part d’entrepreneurs qui cherchent à réduire les coûts salariaux, les pensions de retraite et autres prestations sociales. dossier Organiser le secteur informel et reconnaître qu’il joue un rôle d’activité rentable contribueront à mieux exploiter le potentiel de STI de l’Afrique ainsi qu’à le faire reconnaître et à l’enregistrer officiellement. La démocratisation des TIC offre à l’Afrique des possibilités de sauter l’étape de l’industrialisation et combler le fossé technologique. L’Afrique contourne déjà les étapes traditionnelles grâce à des outils tels que les technologies sans fil, la bande passante satellitaire et les technologies mobiles peu coûteuses qui exigent des infrastructures physiques relativement légères et à peu de frais. Ecobank a bâti une plate-forme de transactions financières qui couvre actuellement trente-cinq pays, tandis qu’Airtel est numéro un mondial en matière d’application de tarifs communs pour l’utilisation de la téléphonie et de données, dans 18 pays. Le continent est bien placé pour absorber, adapter et exploiter les vastes quantités de connaissances scientifiques et techniques déjà disponibles dans le monde afin de résoudre ses propres problèmes socioéconomiques, qui vont de l’agriculture à la santé en passant par l’environnement. L’intégration économique régionale permettrait d’aller plus loin. Sans une forte intégration, la petite taille des marchés de la plupart des pays restera un handicap. L’Afrique devrait adopter le concept de locomotives en vertu duquel des pôles principaux devront entraîner tous les autres. « Grâce à une croissance plus forte, les pays africains pourraient rivaliser avec les pays développés où les villes génèrent environ 90% du PIB. Les possibilités de croissance économique, de réduction de la pauvreté, de développement humain et d’innovation sont considérables...» Les espoirs de l’Afrique en matière de STI L’Afrique est actuellement le deuxième marché de téléphonie mobile dans le monde. Le taux de pénétration du mobile est passé de 1% en 2000 à 54% en 2012, soit un nombre d’utilisateurs de téléphones mobiles supérieur à celui des États-Unis, de 29 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 29 Janvier 2015 dossier « L’Afrique est actuellement le deuxième marché de téléphonie mobile dans le monde. Le taux de pénétration du mobile est passé de 1% en 2000 à 54% en 2012, soit un nombre d’utilisateurs de téléphones mobiles supérieur à celui des États-Unis, de l’Inde ou de l’Europe...» l’Inde ou de l’Europe. L’Afrique a usé de son génie propre pour élargir le domaine d’utilisation du téléphone mobile. La téléphonie mobile et les initiatives électroniques sont en train de révolutionner tout un ensemble de secteurs. Elles aident par exemple les agents de soins de santé à toucher des bénéficiaires dans des zones reculées ; elles permettent aussi l’accès instantané des agriculteurs aux informations sur les marchés ainsi que l’organisation de salles de classe virtuelles et l’observation des élections. On assiste à un essor continu d’applications personnalisées développées par des Africains, au nombre desquelles figurent des innovations comme Mafuta-go, Afritab et le smartphone VMK elikia. Ces innovations sont mues par le souci de trouver un équilibre qualité-prix tenant compte du faible pouvoir d’achat sur le continent. Il existe actuellement 90 projets bénéficiant d’appui spécial, appelés « pôles » et destinés à stimuler l’innovation, l’esprit d’entreprise et les infrastructures de R-D. Il s’agit de pôles d’innovation, de pôles technologiques, de parcs scientifiques et technologiques, d’incubateurs et d’accélérateurs installés dans plus de 20 pays africains. De nouveaux incubateurs poussent toutes les deux semaines. Les exemples en sont iLab du Libéria, Co-CreationHub du Nigéria, qui se concentrent sur l’utilisation du capital social et de la technologie, et des incubateurs de TIC au Sénégal. L’Afrique aura bientôt aussi des villes technologiques comme celle de Konzo, au Kenya, appelée aujourd’hui, et à juste titre, la Silicon Savannah. De grandes sociétés informatiques comme IBM, Samsung, Google, PwC, Nokia/Siemens ou Huawei ont installé des laboratoires ou ont leur siège africain au Kenya. Le Parc de scientifique et technologique de l’Afrique du Sud couvre des secteurs comme les technologies de l’information, les biosciences et les technologies vertes. L’exploi- 30 Mars 2014 30 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 tation minière industrielle est l’un des nombreux domaines d’intervention de l’Innovation Hub du Botswana. Autre exemple : la recherche agricole et les biosciences, qui sont les domaines d’intervention du Pôle de l’Institut international de recherche sur l’élevage d’Afrique orientale et centrale (ILRI-BecA). Des investissements existent aussi dans les nanotechnologies, les produits pharmaceutiques et les nouveaux matériaux. Le continent procède également à l’essai de technologies sophistiquées. Au nombre des exemples figurent: Joule, une voiture électrique; Ahrlac, le premier avion de type chasseur qui sera fabriqué et monté en Afrique; LifanX-60, une voiture de sport conçue pour l’Afrique, actuellement assemblée en Éthiopie; ainsi qu’une industrie aérospatiale en plein essor au Maroc et en Tunisie. À l’instar de Toyota, lors de sa création, certaines de ces ambitions passent inaperçues. Mais il s’agit d’un commencement qui peut s’avérer essentiel pour maîtriser la courbe d’innovation. Et maintenant ? La création d’industries scientifiques, innovantes et de pointe attire des ressources humaines qualifiées. Certains éléments laissent penser que plusieurs des économies à forte croissance d’Afrique telles que le Nigéria, l’Afrique du Sud et le Ghana, ont considérablement intensifié la rétention des travailleurs instruits. La prochaine phase consistera à faire revenir les membres qualifiés de la diaspora. Des similitudes peuvent être établies avec la création de parcs scientifiques dans plusieurs pays d’Asie, notamment l’Inde, qui a déclenché le retour d’anciens migrants techniciens et chercheurs formés à l’étranger en raison de l’histoire de l’évolution du marché. Pourquoi les Africains doivent-ils continuer de se rendre à l’extérieur pour la recherche et la formation alors que des innovations sophistiquées voient le jour sur le continent? Il existe une forte corrélation entre la valeur du système d’enseignement supérieur d’un pays et sa capacité générale d’innovation. Selon le Recueil de données mondiales sur l’éducation2011 de l’UNESCO, l’enseignement secondaire en Afrique Premièrement, des mesures telles que l’amélioration de la formation des ressources humaines pour leur permettre d’acquérir des compétences techniques, par exemple, ainsi que la promotion des liens entre entreprises et instituts d’enseignement et de recherche s’avèrent indispensables pour hisser l’Afrique aux niveaux supérieurs des chaînes de valeurs mondiales. Des enseignements peuvent être tirés du succès enregistré par le Brésil ces quatre dernières décennies. Environ 80 % des premières universités brésiliennes possèdent au moins un incubateur, et plusieurs œuvrent à la création de parcs scientifiques et technologiques, établissant des liens plus étroits entre le monde universitaire et celui du travail. Deuxièmement, les progrès de l’Afrique en matière de science, technologie et innovation doivent s’apprécier dans un cadre plus réglementé qu’ont connu les autres continents lorsqu’ils faisaient leur bond rapide. Les droits de propriété intellectuelle ont tellement évolué qu’aujourd’hui ils sont tout sauf conviviaux pour les nouveaux auteurs. Il ne suffit plus de protéger les systèmes de savoir autochtones, les pratiques, les innovations et les techno- dossier a connu un développement considérable ces dernières années, mais reste toujours à la traîne de toutes les autres régions du monde. Un grand fossé demeure s’agissant de la qualité de l’enseignement dispensé. Peu d’universités africaines offrent des formations et des programmes de recherche sanctionnés par des diplômes supérieurs qui tiennent compte des besoins de connaissance de l’économie, sans oublier que le coût général de l’enseignement supérieur est prohibitif. « Deuxièmement, les progrès de l’Afrique en matière de science, technologie et innovation doivent s’apprécier dans un cadre plus réglementé qu’ont connu les autres continents lorsqu’ils faisaient leur bond rapide. Les droits de propriété intellectuelle ont tellement évolué qu’aujourd’hui ils sont tout sauf conviviaux pour les nouveaux auteurs...» EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Mars 2014 31 EDUFORM 2015 31 dossier « Quatrièmement, les problèmes de l’Afrique ne sont pas exceptionnels. Pour soutenir la concurrence, participer à l’économie mondiale et y être reconnu comme un acteur à part entière en Afrique, il conviendra d’accorder une place de choix à la science, à la technologie et à l’innovation dans les plans nationaux de développement sur le continent...» logies. Une ambition beaucoup plus audacieuse s’avère nécessaire pour hisser l’Afrique dans les chaînes de valeurs mondiales et lancer le continent dans l’acquisition de nouvelles technologies. Troisièmement, un certain nombre de conditions détermineront si l’Afrique peut réaliser une révolution technologique. Au nombre de celles-ci figurent le financement adéquat, le renforcement des liens avec les institutions universitaires et de recherche; l’accès à des ressources humaines qualifiées; et l’accès à une infrastructure fiable, notamment la communication, l’énergie et le transport. Sans infrastructure adéquate, de nouveaux développements technologiques et scientifiques sont tout simplement impossibles. Quatrièmement, les problèmes de l’Afrique ne sont pas exceptionnels. Pour soutenir la concurrence, participer à l’économie mondiale et y être reconnu comme un acteur à part entière en Afrique, il conviendra d’accorder une place de choix à la science, à la technologie et à l’innovation dans les plans nationaux de développement sur le continent et de parvenir à améliorer l’investissement en faveur de la recherche-développement, ainsi que l’efficacité et la cohérence des politiques. 32 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 Mars 2014 Les institutions mondiales de financement et les organismes de développement bilatéral doivent également mettre au point des stratégies plus exhaustives pour intégrer la science, la technologie et l’innovation dans leurs efforts de développement. Le succès de la Chine peut être attribué à la priorité accordée dans sa stratégie nationale de développement aux politiques visant à améliorer les perspectives de croissance à long terme, notamment les politiques en matière de technologie, de développement institutionnel et du capital humain. Conclusion En conclusion, pour saisir les occasions qui s’offrent à elle et faire fond sur les progrès remarquables qu’elle a accomplis jusqu’ici, l’Afrique se doit d’aller au-delà de la somme totale de ses capacités individuelles. Elle doit certes s’appuyer sur les capacités existantes, les atouts et les compétences de ses populations ainsi que de ses institutions, mais surtout, elle ne connaîtra le succès que si, et seulement si, elle réalise son intégration. Carlos Lopes . À la suite de sa nomination par le Secrétaire général de l’ONU, M. Carlos Lopes est devenu en septembre 2012 le huitième Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique, avec rang de Secrétaire général adjoint. Il a occupé de mars 2007 à août 2012 les postes de Directeur général de l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) à Genève et de Directeur de l’École des cadres du système des Nations Unies à Turin, avec rang de Sous-Secrétaire général. Avant cela, M. Lopes a été Sous-Secrétaire général de l’ONU et Directeur des affaires politiques au cabinet du Secrétaire général de 2005 à 2007. M. Lopes a largement contribué à la recherche dans le domaine du développement. Spécialiste du développement et de la planification stratégique, il a écrit ou édité 22 livres et a enseigné dans des universités et institutions académiques à Lisbonne, Coimbra, Zurich, Uppsala, Mexico, São Paulo et Rio de Janeiro. Outre qu’il appartient à un grand nombre de réseaux académiques, il a contribué à la création d’organisations non gouvernementales et d’institutions de recherche en matière de sciences sociales, notamment en Afrique. Il siège actuellement au conseil d’administration ou au comité consultatif ou éditorial d’une dizaine d’institutions, dont la Fondation Kofi Annan, l’Institut international de planification de l’éducation de l’UNESCO, le Centre international de Bonn pour la conversion, l’Institut universitaire de Lisbonne (ISCTE), l’Institut Ethos, l’Institut de hautes études internationales et du développement (Genève),et de revues telles que Géopolitique Africaine, AfricanSociologicalReview et AfricanIdentities. Carlos Lopes est titulaire d’un doctorat en histoire de l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne), ainsi que d’un master de recherche obtenu à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève. Il lui a également été décerné le titre de docteur honoraire en sciences sociales de l’Université de Cândido Mendes (Rio de Janeiro, Brésil).www.uneca.org/fr. 33 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier Mars 2014 2015 33 dossier Qui est Carlos Lopes annonce Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) APPEL A CANDIDATURES Réseaux de recherche comparative 2015 Le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) est une organisation de recherche panafricaine créée en 1973 et qui a pour objectif général de promouvoir la recherche en sciences sociales en Afrique. Le programme des Réseaux de recherche comparative (RRC) est un outil initié par le CODESRIA pour encourager et promouvoir le développement et la consolidation d’une perspective d’analyse comparative dans la recherche en sciences sociales en Afrique. Le programme des RRC a pour but de contribuer à la constitution d’un important corpus d’études comparatives théoriquement innovant et fondé sur des recherches empiriques rigoureuses produites par des chercheurs africains et de la diaspora. Il soutient des travaux qui utilisent des cadres d’analyse temporels et spatiaux au niveau national, sous régional et régional. Le Programme des RRC du CODESRIA encourage le travail comparatif intra-africain qui explore et exploite la nature variée des réalités sociales en Afrique ainsi que des études qui engagent le continent dans une conversation avec d’autres régions du monde, plus particulièrement le Sud global. Les thèmes prioritaires pour la constitution de nouveaux RRC en 2015 sont les suivants : 1. Enseignement supérieur, TIC et internationalisation : les mutations du paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche ; le néolibéralisme, son évolution et les réponses de l’Afrique ; 2. Changement climatique, ressources et développement : la nouvelle ruée vers l’Afrique ; transformation agraire et développement agricole ; ajout de valeur, développement des secteurs industriels et des services ; 3. Santé et bien-être : systèmes de santé publique, lutte contre les épidémies, systèmes de sécurité et de protection sociales ; 4. Politique et gouvernance : droits humains, citoyenneté, mouvements sociaux et dynamisme des engagements civiques, paix, sécurité et État de droit ; 5. Genre, jeunesse, culture et politique sociale transformative : nouvelles frontières de l’activisme ; accomplissement de soi dans des contextes mondiaux dynamiques ; construction de systèmes politiques plus inclusifs ; évolution des façons d’être ; évolution des modes de représentation 6. Intégration régionale et continentale, mobilité et Diaspora africaine : l’évolution des modes d’engagement ; la diaspora et la définition de la future Afrique ; la circulation à l’ère des barrières frontalières ; réconciliation de l’intégration vers le haut et de l’autonomisation de la base ; 7. Connaître et engager le reste du monde : rencontres africaines avec la mondialisation ; étude des autres régions du monde ; relations sud-sud; puissances émergentes, et; étude comparative des expériences historiques du développement et de la gouvernance ; 8. Penser le futur : études prospectives ; planification et moyens de faire face à l’incertitude en Afrique. Appel à candidatures : Lauréats Dates limites : Lauréats (28 février 2015) Le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) lance un appel à candidatures pour la constitution de Réseaux de recherche comparative (RRC) sur les thèmes identifiés ci-dessus. L’appel s’adresse aux chercheurs basés dans les universités et centres de recherche en Afrique. Les candidats sont priés de mettre clairement en exergue le caractère comparatif de leur travail dans tous les aspects de leurs propositions, en particulier sur la conception de leur étude, le choix et la justification des unités de comparaison, la méthodologie et les activités de recherche qui permettront d’aborder les questions posées. Le Comité de sélection indépendant éliminera toute proposition qui ne répondra pas à ces exigences. Un RRC est constitué de de trois (3) à cinq (5) membres. Il est important dans la composition du RRC de veiller à la multidisciplinarité, à la prise en compte du genre et à l’intégration de jeunes chercheurs. Les dossiers de candidature sont constitués des documents suivants. Veuillez noter que toute candidature ne contenant pas les différents éléments exigés ne sera pas prise en compte. •Une proposition comprenant les sections suivantes : introduction ; formulation et contextualisation de la question ; brève revue de la littérature et / ou hypothèses concurrentes ; conception de l’étude et méthodologie de recherche ; importance de l’étude au niveau théorique et pratique; tous les progrès éventuels effectués ou obtenus sur ce sujet et un bref résumé du budget et du plan de travail. Les propositions ne devront pas dépasser dix (10) pages et doivent être rédigées sous format Word (type de police : Times New Roman, taille de police : 12; interligne : double). Les budgets sommaires qui doivent accompagner les propositions, prendront en considération la durée de vie des RRC qui est de quinze (15) mois (délai strict). La preuve de recherches antérieures dans le domaine de travail choisi qui pourraient contribuer à l’achèvement rapide du projet sera un atout supplémentaire. Les subventions allouées pour les RRC sélectionnés varient selon l’étude et les groupes. Cependant, il est important de noter, à titre indicatif, que les subventions accordées varient entre 15 000 USD et 35 000 USD. Aucun format spécifique n’est retenu pour la présentation du budget, mais les ressources allouées par le Conseil devront couvrir les li- 34 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 gnes suivantes : o Le travail de terrain à entreprendre par les membres du réseau ; o La documentation à acquérir pour le travail du RRC ; o Les honoraires des membres du RRC pour le travail qu’ils effectueront; o Un atelier de revue à mi-parcours du RRC pour une évaluation des progrès réalisés ; o Un atelier final. •Une lettre d’accompagnement contenant une liste des membres du réseau et son/ses coordinateur (s) ainsi que leurs adresses e-mail et numéros de téléphone •Les CV de tous les membres du réseau contenant leurs coordonnées complètes, y compris les numéros de téléphone et adresses e-mail •La fiche d’identification remplie Pour l’année 2015, la date limite de soumission des propositions est fixée au 28 février 2015. Les résultats de la sélection seront publiés avant le 31 mars 2015. Dans la dernière semaine d’avril 2015, le CODESRIA organisera un atelier méthodologique à l’intention des RRC sélectionnés. Lors de l’envoi de votre candidature, veuillez mentionner ‘Proposition de RRC 2015’ dans la ligne Objet de votre courrier électronique pour éviter toute perte. Toutes les candidatures doivent être envoyées par courrier électronique. APPEL A CANDIDATURES Évaluateurs Le CODESRIA lance un appel à candidatures pour l’évaluation des propositions de recherche de réseaux mettant en relief l’expérience du candidat dans le domaine de la recherche comparative et/ou de de recherche comparative (RRC 2015). Cette annonce s’adresse aux chercheurs hautement qualifiés l’enseignement de la méthodologie de recherche comparative d’Afrique et de la diaspora, ayant une grande expérience dans la conduite de recherche comparative et/ou l’enseignement de la méthodologie de recherche comparative. Les évaluateurs auront essentiellement comme tâche de lire, commenter, noter et classer les propositions de RRC enregistrées. De modestes honoraires sont prévus pour ce travail d’évaluation. Les évaluateurs pourront être invités dans le cadre de contrats séparés, à servir également comme personnes ressources lors des ateliers • Une copie remplie de la fiche d’identification jointe à cette annonce. Lors de l’envoi de votre candidature, veuillez mentionner ‘Évaluateur CRN 2015’ dans la ligne Objet de votre courrier électronique pour éviter toute perte. La date limite de soumission des candidatures est fixée au 31 janvier 2015. Les résultats de la sélection seront publiés avant le 28 février 2015. Toutes les candidatures doivent être envoyées par courrier électronique. Réseaux de Recherche Comparative méthodologiques organisés à l’endroit des membres des RRC. CODESRIA Les dossiers de candidature à envoyer au CODESRIA doivent contenir les pièces suivantes : B.P. 3304, CP 18524, Dakar, Senegal • Une lettre d’accompagnement d’une page • Un CV contenant les coordonnées complètes, y compris les numéros de téléphone et e-mail, Avenue Cheikh Anta Diop X Canal IV Tel. (221) 33 825 98 21/22/23, Fax : (221) 33 824 12 89, E-mail : [email protected], Site web: http://www.codesria.org/, Facebook: http://www.facebook. com/pages/CODES EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 35 annonce Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) annonce Appels à projets Agriculture durable et résiliente FACCE JPI, l’initiative européenne de programmation conjointe sur l’agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique ouvre un appel à projets intitulé Research in Sustainable and Resilient Agriculture. Cet appel à propositions vise à soutenir l’innovation et la création de valeur à partir de la biomasse et des bioraffineries, en lien avec l’intensification des systèmes de production agricole et les changements climatiques. Il se compose de trois sous-thèmes : • Le ciblage spatial de l’utilisation des terres pour augmenter la production et l’utilisation efficace de la biomasse. • Le développement de marchés et de services. • L’intensification des systèmes d’agriculture et la gestion des terres. ► Date limite de soumission des pré-propositions : 4 mars 2015. À consulter sur le net : • Texte de l’appel à projets • Plateforme de candidature Contacts : [email protected] Bernard Dreyfus Directeur général délégué à la Science Retrouvez les appels à projets s’inscrivant dans les domaines de recherche ou d’activité de l’IRD sur l’Intranet :intranet.ird.fr/appels-a-projets 36 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 annonce Concours d’entrée au Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG) - Année académique 2015/2016 APPEL A INSCRIPTION Nous invitons tous les adeptes de l’excellence et les talents de quelques couches sociales que ce soit, à s’inscrire au concours d’entrée au titre de l’année académique 2015/2016 qui aura lieu les 16 et 17 mai 2015. Les inscriptions débutent le 12 janvier 2015. Lieu d’inscriptions : -CESAG Dakar, Avenue du Général De Gaulle -Zone UEMOA : Agence Nationale de la BCEAO (Abidjan, Bamako, Bissau, Lomé, Cotonou, Niamey, Ouagadougou). -Zone CEMAC : Agence Nationale de la BEAC (Bangui, Brazzaville, Libreville, Malabo, N’Djamena, Yaoundé). -Burundi : Ministère de la Santé Publique et de lutte contre le Sida - BP 1820, Bujumbura. -Ghana: Bank of Ghana, the Center for Training and Professionnal Development P.O. Box 2674, Accra (Master en Banque et Finance). -Gambie: Mr. Georges ABANGWU, Alliance franco-gambian, Kairaba Avenue. -Guinée Conakry: Mr. Hamid WILANN, Directeur Général du CNPG. Date de démarrage des enseignements : le jeudi 1er octobre 2015. LE CESAG, L’EMERGENCE DE TALENTS AU SERVICE DE L’AFRIQUE Plus d’informations Adresse postale : Boulevard du Général De Gaulle BP 3802 Dakar-téléphone + 221 33 839 73 60- fax : + 221 33 821 32 15 Site web: www.cesag.sn : E-mail: [email protected] 37 EDUFORM 2015 37 EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 annonce AFRICAN UNION UNION AFRICAINE UNIÃO AFRICANA Addis Ababa, ETHIOPIA P. O. Box 3243 Telephone: 251-11-5517700 Fax: 251-11-551 7844 Website: www.au.int DÉPARTEMENT DES RESSOURCES HUMAINES, DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNOLOGIE PROGRAMME DE BOURSES MWALIMU NYERERE DE L’UNION AFRICAINE Appel spécial à candidatures de bourses 2015 Seulement pour les candidats ayant un handicap physique Pour les Masters en Sciences sociales, Sciences naturelles, Ingénierie, Mathématiques, Science de l’éducation et Sciences du Sport DATE LIMITE: 31 MARS 2015 Le programme de bourses Mwalimu Nyerere de l'Union africaine a été lancé en 2007 dans le but de contribuer à la production et à la rétention du capital humain de haut calibre de l'Afrique pour le développement durable du continent dans des filières fondamentales du développement, tout en favorisant l'intégration régionale grâce à la mobilité intra-africaine des étudiants. Le programme de bourses vise à permettre aux jeunes Africains d'étudier dans les universités africaines de premier plan avec une convention ayant force obligatoire pour les bénéficiaires qu’ils vont travailler dans un pays africain pendant au moins la même durée de la période de bourses d'études après l'obtention du diplôme. Pour encourager la participation de jeunes étudiants africains ayant un handicap physique permanent au niveau du troisième cycle dans les programmes de Masters et les aider à atteindre leurs objectifs de l’'enseignement supérieur, la Commission de l'Union africaine lance une invitation spéciale uniquement aux candidats ayant une déficience physique pour étudier dans les universités africaines qui ont des installations appropriées et de bons services pour les étudiants ayant un handicap. Une lettre d’acceptation d’une université confirmant que le candidat sera admis et suivra les cours à plein temps sera demandée à chaque candidat. Les étudiants doivent satisfaire aux conditions académiques de haut niveau. Les candidats doivent soumettre un certificat médical sur papier en-tête d’un hôpital ou d’un service, avec les coordonnées complètes du médecin (numéro de téléphone, adresse géographique et email). 38 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 La déficience visuelle (perte de vue partielle ou totale, cécité) La déficience auditive (malentendant, surdité) Déficience motrice (Limitation fonctionnelle physique partielle ou totale) LA BOURSE D’ÉTUDES La bourse d’études couvre ce qui suit : Frais de scolarité : Pour deux années académiques Maximum. Rétributions: 500 US$ par mois pour aider aux frais de subsistance, d’alimentation, de services utilitaires, de transport local et de médication. Subventions pour les livres: une allocation de 500$EU par an pour l’achat des livres et autres fournitures. Billet d’avion : coût du transport aller-retour en classe économique par la voie la plus directe entre le pays du bénéficiaire et la destination pour les études de l’Institut hôte. Allocation pour le voyage: Un versement unique de 250$EU pour contribuer au transport terrestre de l’aéroport et les coûts y afférents. Un versement unique de 350$EU pour aider au transport et autres frais aéroportuaires divers; depuis le départ de l’Institut hôte à la fin des études avec succès. Subvention pour ordinateur : un versement unique de 1.000$EU pour l’achat d’un ordinateur portable et de ses accessoires. NB: les Candidats doivent achever tous les travaux académiques dans la période spécifiée du programme (pas plus de deux ans) puisque la bourse n’est pas renouvelable ni ne peut être prolongée. EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 39 annonce Les handicaps physiques comprennent : annonce CRITÈRES D’ÉLIGIBILITÉ Pour être éligible pour la Bourse spéciale, le candidat doit : i. Être citoyen d’un État membre de l’Union africaine. ii. Avoir un Handicap physique. iii. Être âgé de moins de trente cinq (35) ans. iv. Être titulaire d’une Licence dans la filière pertinente, avec distinction Études Supérieures. Le diplôme doit être délivré par une Université réputée. v. Avoir réalisé une performance universitaires remarquables tels que le prouve l’attestation scolaire et les prix universitaires s’il y en a eu. vi. Avoir fourni une preuve d’admission pour suivre commencer un programme de Master à plein temps dans une université reconnue d’un État membre de l’Union africaine. vii. Être prêt à travailler au moins trois (3) ans dans un État membre de l’Union africaine à la fin de ses études. Aucune candidature ne sera acceptée sans une lettre d’admission d’une université. NB: Dans le but de promouvoir la mobilité intra-Afrique des étudiants, les candidats sont encouragés à chercher l’admission dans les universités des pays autres que le leur. LES FILIÈRES D’ÉTUDES ÉLIGIBLES Les filières d’études suivantes sont éligibles : Sciences sociales Sciences naturelles Ingénierie Mathématiques Science de l’Éducation Sciences du Sport Les programmes des Masters devraient être d’une durée de deux ans. 40 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 Les candidats intéressés devraient remplir le formulaire de candidature dans le format PDF aussi bien que les formulaires en feuilles de données EXCEL qui sont disponibles sur le site web de l’Union africaine: www.au.int/nyerere Les postulants devraient soumettre leur candidature officielle qui comprendrait ce qui suit : i. Formulaire de candidature rempli ii. Photo récente format passeport iii. CV résumé avec les noms et les contacts de trois personnes de référence. iv. Copies certifiées conformes des diplômes académiques et des attestations v. Copie certifiée conforme du passeport ou de la Carte Nationale d’Identité prouvant la nationalité vi. Certificat médical confirmant le handicap physique du candidat vii. Copie de la lettre d’admission d’une Université africaine reconnue viii. Deux (2) lettres de recommandation avec les contacts et les adresses. ix. Une lettre de motivation de 500 mots au plus qui explique pourquoi le candidat a choisi cette filière d’études donnée et son importance pour le développement de l’Afrique. Notez que les copies numérisées de tous les documents ci-dessus cités devraient être soumises. Les candidats doivent scanner et produire des copies numérisées (convertis en format PDF) de tous les documents ci-dessus cités et les envoyer à l’adresse de courriel suivante : [email protected] En outre, deux (2) jeux de copies papier des documents ci-dessus cités doivent être envoyées par la poste à l’adresse ci-dessous : Mwalimu Nyerere Scholarship Programme Education Division Department of Human Resources, Science and Technology African Union Commission P.O. Box 3243 Addis Ababa, Ethiopia DATE LIMITE : 31 mars 2015 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 41 annonce MÉTHODES DE SOUMISSION DE LA CANDIDATURE GRAND REPORTAGE Second forum sur le secteur éducatif Le Bénin opte pour la rupture Après son premier forum sur le secteur de l’éducation en février 2007, le Bénin vient de tenir le second de l’ère démocratique du 17 au 19 décembre 2014 au palais des congrès de Cotonou. D écidée en conseil des ministres le 20 février 2013, l’organisation de ces assises s’inscrit dans la vision post 2015 d’un nouveau programme pour le développement du secteur de l’éducation, puisqu’en dépit des progrès substantiels réalisés dans l’amélioration du système éducatif béninois, d’importants défis restent à relever pour lever les entraves au processus de développement du capital 42 42 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier2015 2015 humain. Face à la mondialisation, le Bénin doit s’adapter aux transformations internationales tout en accélérant et en renforçant les différents chantiers de développement politique, économique et social dans le cadre de la vision prospective d’ici à l’an 2025, «vision Alafia La Rupture Il s’agit ici de partir des réalités du monde contemporain, de l’actualité des problèmes du pays, pour concevoir le nouveau système éducatif et de formation, en rupture avec le système actuel qui a prouvé ses limites à assurer une véritable insertion socioculturelle et professionnelle à la jeunesse. Le mot peut paraître fort pour les uns ou peut être perçu comme du déjà entendu pour les autres. Mais pour les organisateurs, il ne s’agit pas de jouer sur des concepts, encore moins, de ressasser les complaintes traditionnelles. Il est question de consolider les acquis, de créer, à travers le terme de rupture, le déclic qui permettra de faire courageusement le diagnostic sincère et objectif de tous ces maux dont souffre le système éducatif béninois et qui l’empêchent d’assurer la formation d’un citoyen, véritable acteur de développement. Pour y parvenir, et par souci de convergence et de synergie, il faut trouver des conditions, des mécanismes et des cadres de concertation et de prévention des conflits qui permettent de faire de ces espaces d’éducation et de formation, un sanctuaire et le symbole construit de consensus national. C’est là, la raison d’être de ces assises qui permettront d’assurer l’avenir du citoyen béninois à travers l’éducation, aussi bien formelle que non formelle, c’està-dire, une éducation inclusive, garante de l’instauration de la paix, de la prospérité et qui, en fin de compte, ne donnerait nullement place à une quelconque exclusion sociale. La cérémonie officielle Le Chef de l’Etat, le Président Boni Yayi, a officiellement ouvert les travaux placés sous le thème central « Quel homme nouveau pour le Bénin ? » Mais avant, plusieurs personnalités se sont succédées au pupitre, pour leur allocution, notamment, le Directeur de cabinet du ministère de l’enseignement secondaire de la formation technique et professionnelle, de la reconversion et de l’insertion des jeunes (MESFTPRIJ), Mohamed Gibigaye, pour le mot de bienvenue du comité technique d’organisation. Le Président du Conseil national de l’éducation (CNE), Professeur Paulin Hountondji, a pour sa part, fait un bref diagnostic du système éducatif actuel. Il cite pêle-mêle la corruption, l’abus d’autorité, l’abus sexuel, le problème du contenu et des méthodes d’enseignement, la méthode de l’Approche par Compétence amenée par l’Amérique du Nord pour améliorer la compétitivité des entreprises, la paresse de certains enseignants doublée d’un esprit mercantile de EDUFORM 43 EDUFORMAFRIQUE AFRIQUEMAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 2015 43 GRAND REPORTAGE 2025 », qu’il s’est donnée et qui constitue aujourd’hui encore, la pierre angulaire et le cadre de référence dans le processus de son développement. Ainsi donc, le pays s’est engagé pour un forum de rupture, ce qui suppose un dispositif légal adéquat, une nouvelle politique nationale de l’éducation, la mise en place de réformes structurelles qui découleront de la nouvelle politique afin d’aller à une seconde génération de plan de développement du secteur. GRAND REPORTAGE mauvais aloi, qui se font eux-mêmes vendeurs de polycopies et notes de cours parfois remplies de fautes, et qui obligent les apprenants à les acheter sous peine d’échecs aux examens. « A l’Université, c’est pire car l’enseignant est celui qui dispense le cours et propose les examens », a-t-il déploré. Pour lui donc, le deuxième forum sur le système éducatif béninois vient à point nommé pour corriger l’échec du premier et permettre de trouver des solutions durables aux défis face auxquels se trouve confrontée, l’éducation béninoise. « Il faut que nous parvenions à nous mettre d’accord sur ce que notre système éducatif sera. Il n’est pas interdit de rêver que chaque apprenant maîtrise le Français et l’écrive sans trop de faute… Nous rêvons d’un Bénin où l’apprenant qui sort d’une formation, ne devienne pas un simple écrivain, fier d’être un diplômé sans emploi », a-t-il ironisé. A sa suite, Anne Vincent, Représentante résidente de l’Unicef et chef de file des Partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation a peint, statistiques à l’appui, le tableau sombre du système éducatif national. Elle martèle que 7 enfants de 11 ans sur 44 EDUFORM 44 EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 2015 10 terminent le cycle primaire, moins de 7 enfants de 12 à 15 ans sur 10 sont scolarisés au premier cycle de l’enseignement secondaire, et à peine plus de 3 enfants sur 10 le sont au second cycle de l’enseignement secondaire. Face à cette situation inquiétante, elle a préconisé que l’on pose les bases d’une rupture pour instaurer dès à présent, une politique assurant un continuum cohérent et harmonisé de l’enseignement maternel au cycle supérieur, réaffirmant l’engagement des partenaires à aider le Bénin pour la mise en œuvre des conclusions du forum. « Nous sommes préoccupés par les diplômés sans emploi. Nous sommes préoccupés par le fait que 05 mois de cours sur 09 donnent 93% de taux de réussite…», tel est le cri de cœur du président de la fédération nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Bénin (FENAPEB), Epiphane Azon qui dit espérer de ce deuxième forum, une révolution dans le système éducatif béninois afin que désormais, les enfants soient 09 mois sur 09 en classe avec leurs enseignants devant eux. Hassane Adilou, Directrice régionale de l’Unesco, représentant la Directrice générale empêchée, a félicité le Bénin pour cette courageuse initiative avant d’indiquer que le forum du Bénin se tient à la veille du sommet de Kigali sur la problématique du secteur de l’éducation en Afrique, prévu pour février 2015. Selon elle, l’Afrique a besoin d’un système éducatif intégré et inclusif axé sur les performances. «Nous espérons que les résultats de ce forum peuvent instruire d’autres foras dans la sous-région... Nous invitons les participants à identifier les bonnes pratiques que le Bénin pourra partager avec d’autres pays », a-t-elle exhorté. Le Ministre d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et Coordonnateur général de l’organisation du forum, Profes- GRAND REPORTAGE seur François Adébayo Abiola, a relevé que l’éducation béninoise fait face à des incohérences que les 49 recommandations issues du premier forum n’ont pas réussi à corriger. Pour lui, l’objectif des assises est de promouvoir les valeurs citoyennes, l’employabilité et l’insertion professionnelle des jeunes. Et pour y parvenir, le diagnostic stratégique du secteur est réalisé, les ateliers thématiques et de validation du Conseil national de l’éducation sont faits et les résultats des concertations régionales existent pour relayer la perception du système éducatif béninois à la base. « Ce second forum doit être celui de la rupture » a annoncé le Chef de l’Etat, le Président Boni Yayi pour qui, les défis du système éducatif interpellent non seulement le Bénin, mais aussi le continent africain et même le monde entier. « Ces défis sont identiques à chacun des Etats africains même si certains ont réalisé plus de progrès que d’autres », a-t-il fait remarquer. Dans cette optique, il estime que le forum doit privilégier au cours de ses travaux, les domaines de la formation technique et professionnelle pour assurer l’adéquation formation-emploi. « Il n’est rien de pire pour une nation que l’oisiveté de la frange sensée être la plus active de sa po- pulation. Ce triste paradoxe, quotidiennement affiché dans nos villes et campagnes doit disparaître de nos paysages. Car, les voies du succès, de la renaissance africaine se trouvent en Afrique, dans chacun de nos pays, dans notre capital humain.», a-t-il conclu. Les panels d’experts Le premier acte du forum après la cérémonie d’ouverture officielle des travaux, a été la conférence inaugurale de David Godonou Houinsa, enseignant chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) et coordonnateur du collège des experts du comité scientifique. Abordant le thème « Du processus organisationnel aux perspectives pour le post 2015 », l’expert coordonnateur est parti des tenants et aboutissants du forum pour rappeler à l’esprit des participants, la finalité du processus qu’est l’élaboration d’une nouvelle politique éducative au profit du Bénin et ce, à la lumière des engagements et des défis pour le post 2015. De cette communication, trois principaux axes EDUFORM 2015 45 45 EDUFORMAFRIQUE AFRIQUEMAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 GRAND REPORTAGE second forum ont étudié avec minutie et réalisme, les divers diagnostics réalisés. Des confrontations d’idées ont jailli les grands axes et orientations stratégiques qui détermineront les réformes à impulser au système éducatif béninois. Il urge donc d’asseoir les bases d’une réelle rupture avec le système actuel, car le temps de l’Etat providence est d’ores et déjà révolu. Les grandes articulations des recommandations sont retenus pour permettre de créer un nouveau modèle d’homme dans notre pays. Il s’agit de l’accès de tous à l’éducation, la possibilité d’accéder à un emploi à travers sa formation et enfin, la gestion transparente axée sur les résultats du secteur. C’est à ce prix que le Bénin prendra son essor économique sur la base d’une éducation de qualité. La communication a été enrichie de multiples contributions des participants, chacun y allant de son centre d’intérêt. Trois panels ont servi de supports aux travaux du second forum : « L’accès pour tous à l’éducation (accès, équité, qualité, architecture de l’offre)», conjointement animé par M. Baba-Moussa et M. Akplogan ; « L’adéquation Formation / Recherche Développement / Emploi », avec pour communicateurs le Pr Jean-Claude Codjia et le Dr Valentin Agon ; « Amélioration de la gouvernance du secteur de l’éducation », animé par le Pr Gouda et le Dr Capo-Chichi. Toutes les communications ont été enrichies de débats et contributions. Au total, convaincus que le temps est venu de changer de remède, de sortir des logiques actuelles pour la satisfaction des populations, les participants au 46 46 EDUFORM EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 2015 La fin des travaux du forum est assortie d’un rapport général dont teneur suit. Le forum sur l’éducation s’est tenu au palais des congrès à Cotonou du mercredi 17 au vendredi 19 décembre 2014. Le forum a connu la participation de tous les acteurs de l’éducation. Au terme des travaux qui ont enregistré de larges et fructueux débats, les participants ont pris les options suivantes : Le deuxième forum de l’éducation est effectivement un forum de rupture dans la mesure où il ambitionne d’ancrer ses repères stratégiques dans la vision Bénin Alafia 2025 et dans les orientations économiques y afférentes. Deuxièmement, il ambitionne de rompre définitivement avec le mythe ‘d’akowé’ pour s’inscrire dans la perspective de : « qu’est-ce que tu sais faire et non qu’est-ce que tu connais. » Troisièmement, cette nouvelle politique ambitionne d’introduire systématiquement l’enseignement dans les langues nationales, dans les écoles et établissements à partir de la rentrée académique 2015-2016 De fixer l’âge d’entrée à la maternelle à 4 ans révolu et l’âge d’entrée à l’éducation de base à 6 ans révolu De rendre obligatoire l’éducation de dence en vue d’une prise conséquente de décision, Vu que les participants ont fortement demandé que soit mise en place un cadre opérationnel et pertinent de suivi de la mise en œuvre des recommandations du forum, Vu que l’itinéraire méthodologique d’élaboration des documents de planification découlant des résultats du forum a été adopté Recommande que : L’Approche par compétence soit objectivement évaluée pour des décisions conséquentes dans un bref délai. Que le processus d’élaboration du nouveau système éducatif de rupture s’inspire des causes de l’échec du programme national d’édification de l’école nouvelle. Que les Ecoles Normales privées d’instituteurs soient assainies en mettant en place un mécanisme d’accréditation et d’accompagnement en vue de l’assurance qualité. EDUFORM 47 EDUFORMAFRIQUE AFRIQUEMAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 2015 47 GRAND REPORTAGE base qui commence après la maternelle jusqu’à la fin de l’actuelle classe de troisième soit un cycle de 10 ans. De subordonner l’accès et l’orientation au cycle secondaire, technique et professionnel à l’obtention du BEPC et de la moyenne et sur la base de critères bien précis tenant compte des aptitudes de l’apprenant. D’introduire de façon progressive et soutenue les technologies de l’information et de la communication dans tous les compartiments du système éducatif. D’assurer un financement massif au système éducatif sur la base d’une loi y afférente, à élaborer et à faire adopter par le parlement dans un bref délai. De définir un nouveau profil de l’enseignant qui conditionne l’entrée dans les ENI à l’obtention du Baccalauréat. De réglementer l’accès à l’université dans une proportion fixée par l’instance d’orientation. De développer dès la maternelle chez l’apprenant l’esprit de curiosité, de créativité et d’invention. De procéder à une réécriture des curricula en tenant compte des repères stratégiques de la nouvelle politique. Aussi, les participants, dans leur appréciation du système éducatif, ont-ils pris les résolutions ci-après : Vu la validation des résultats du diagnostic stratégique sous réserve de la prise en compte des observations formulées par les participants, Vu la validation des axes des réformes, sous réserve de la prise en compte des observations formulées par les participants, Vu que les participants ont fortement recommandé que les axes soient traduits en réformes structurelles visant à bâtir un nouveau système éducatif et de formation et par conséquent une nouvelle politique éducative Vu que les participants ont recommandé que le coût des réformes soit évalué et que les conséquences découlant de la mise en œuvre de ces réformes soient mises en évi- GRAND REPORTAGE Que les trois axes de réformes structurelles soient traduits sous forme d’un document de politique de réforme du système éducatif et de formation, c’està-dire un cadre logique, cohérent, assorti d’indicateurs de performance, un mécanisme de suivi évaluation, un cadre institutionnel de pilotage et de gestion des réformes, le coût du projet, la stratégie de mise en œuvre etc. Que le document de projet de réforme soit soumis au gouvernement au plus tard le 28 Février 2015, par le ministre d’Etat. Que le gouvernement prenne les mesures idoines pour le démarrage effectif et rapide de la mise en œuvre des réformes, dans un court délai, à sa convenance, en vue de permettre le démarrage rapide du processus d’élaboration du nouveau PDDSE 2016-2025. Que les documents de programmations stratégiques débouchant sur l’élaboration du PDDSE 2016-2025, soient élaborés et soumis au gouvernement par le Ministre d’Etat, Président du comité d’organisation du deuxième forum sur le secteur de l’éducation au plus tard fin Avril 2015. Que le document de projet de réformes structurelles du système éducatif et de formation ainsi que les projets de documents de programmations stratégiques, devant déboucher sur le nouveau PDDSE, soient validés suivant une approche impliquant les principaux acteurs, c’est-à-dire les principaux ministères sectoriels impliqués dans le processus du forum. Le CNE, les experts, le STP-PDDSE, les partenaires sociaux, les promoteurs privés d’enseignements, les associations des Parents d’élèves et d’étudiants, les étudiants, les ONGs intervenants dans le secteur, les PTF, les personnes ressources etc. Que le processus d’élaboration du projet du document de réformes struc48 EDUFORM 48 EDUFORM AFRIQUE AFRIQUE MAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 2015 turelles du système éducatif et des projets de documents de programmations stratégiques devant déboucher sur le nouveau PDDSE 2016-2025, soit gérés conformément aux dispositions du conseil des ministres en sa séance du 20 Février 2013, notamment en ce qui concerne l’organisation du deuxième forum. A cet effet, les participants au Forum recommandent fortement que le ministre d’Etat, prenne dans les meilleurs délais à sa convenance, les dispositions requises pour la suite conséquente du processus. Que les résultats des plans stratégiques issus des travaux du forum servent absolument de cadres stratégiques pour l’élaboration du PDDSE 2016-2025. Que les dispositions idoines soient prises au vu des résultats du forum et dans les délais requis afin de donner : Premièrement au STP-PDDSE, l’ancrage institutionnel lui permettant d’assurer véritablement son rôle de gestion opérationnelle du secteur de l’éducation à l’interface des différents sous-secteurs y afférents. Permettre l’élaboration du PTA 2015 STP-PDDSE sur la base des indications GRAND REPORTAGE subséquentes aux résolutions annexées au Forum Mettre à disposition du STP-PDDSE, via les différents ministères des sous-secteurs de l’éducation, les moyens financiers matériels et humains requis à cette fin. Que le STP-PDDSE prenne les dispositions nécessaires pour que le PDDSE 2015-2025 soit élaboré et soumis à l’adoption par le gouvernement au plus tard fin Octobre 2015 étant donné que les deux plans stratégiques issus du forum sont soumis à l’adoption par le gouvernement au plus tard fin Avril 2015. Que le dialogue social soit amélioré de manière à sauvegarder le temps scolaire, l’école étant une institution sacrée qui ne doit nullement être l’objet d’un quelconque malaise social. Que les relations entre les partenaires sociaux c’est-à-dire le gouvernement, les syndicats et le patronat s’inscrivent dans une logique de prévention et de veille sociale avec une fréquence rapprochée. Que le gouvernement exploite favorablement les résultats de la commission du partenariat public-privé sur l’appui de l’Etat aux établissements privés d’enseignement et de formation en tenant compte de l’environnement national et régional et ce, sur la base de référents et critères bien définis. En outre le forum recommande au regard de la vision clairement exprimée par le Chef de l’Etat de faire du Bénin « le quartier numérique de l’Afrique », de construire une ville numé- rique au Bénin. Cette ville qui comprendra des infrastructures d’accès à la connexion haut débit, des immeubles intelligents, des centres de données et de formations, abritera aussi une université numérique du Bénin. Chaque étudiant, chaque enseignant doit également être doté d’un ordinateur portable et connecté et de ressources numériques. Fait à Cotonou le 19 décembre 2015 Le Forum EDUFORM 49 EDUFORMAFRIQUE AFRIQUEMAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier Janvier 2015 2015 49 A G E ND A Deuxième Forum UNESCO sur l’éducation à la citoyenneté mondiale De : Mercredi 28 Janvier 2015 À : Vendredi 30 Janvier 2015 Présentation L’éducation à la citoyenneté mondiale (ECM) est l’un des domaines d’action stratégiques du Programme de l’UNESCO pour l’éducation (2014-2017) et l’une des trois priorités de l’Initiative mondiale du Secrétaire des Nations Unies pour l’éducation avant tout (GEFI) lancée en septembre 2012. S’appuyant sur les résultats du premier Forum (Bangkok, décembre 2013) qui visait à clarifier le concept d’éducation à la citoyenneté mondiale, ce deuxième Forum cherchera à définir les grandes lignes des politiques éducatives à suivre au niveau mondial, leur mise en œuvre au niveau national et le développement des partenariats, à la lumière de l’agenda post-2015. Plus d’Information Le forum aura lieu: le 28 janvier 2015 à le 30 janvier 2015 à Paris, France. Plus d’information: [email protected] Liens Pratiques L’éducation à la citoyenneté mondiale Organisation(s) associée(s) : Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) 50 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 L e Sommet sur l’enseignement supérieur en Afrique qui aura lieu en mars 2015 au Sénégal fournira aux dirigeants politiques et universitaires africains, aux experts, organisations - et amis du continent - un cadre stimulant pour raviver leur intérêt pour le secteur de l’enseignement supérieur et évoquer l’avenir. « Ce sommet est un appel à l’action qui marquera les prémisses d’un nouvel agenda pour l’enseignement supérieur en Afrique », a expliqué le Dr Tendai Murisa, directeur de TrustAfrica, principale organisatrice du Sommet. « A TrustAfrica, nous n’avons pas la prétention de détenir une expertise de l’enseignement supérieur. Nous nous prévalons de notre capacité à réunir les Africains et les amis de l’Afrique dans un cadre idéal de concertation », a déclaré le Dr. Murisa. Dans le cas de ce Sommet, il s’agira de réunir tous les acteurs de l’enseignement supérieur. « Nous nous rendons compte qu’il existe une certaine disharmonie et que de nombreuses activités disparates sont en cours de mise en œuvre. C’est pour cette raison que nous avons eu l’idée d’un sommet continental pouvant harmoniser les initiatives et peutêtre créer une nouvelle synergie ». La Commission de l’Union africaine, l’Association des universités africaines, le CODESRIA (Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique), l’Institut africain de Développement économique et de Planification, la National Research Foundation d’Afrique du Sud et la Banque africaine de développement fi EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 51 A G E ND A Sommet pour bâtir l’avenir de l’enseignement supérieur en Afrique : Dakar du 10 au 12 mars 2015 A G E ND A gurent parmi les partenaires à l’organisation du Sommet dont le Sénégal est le pays hôte. « Nos partenaires dans les pays du Nord sont la Carnegie Corporation de New York, la Fondation MasterCard et la Banque mondiale », a ajouté le Dr. Murisa, qui a pris les rênes de TrustAfrica le mercredi 1eroctobre 2014. « L’un des principaux processus que nous tenons à marquer de notre empreinte à TrustAfrica est le programme de développement de l’Afrique pour 2063 - ce que l’Afrique devrait être dans 50 ans. Nous pensons que l’enseignement supérieur devrait faire partie de ce genre de débat », explique le Dr. Murisa. « Nous pensons que toutes ces organisations sont dynamiques et influentes et qu’en les réunissant nous pouvons raviver l’intérêt pour l’enseignement supérieur et le ramener à l’ordre du jour des programmes d’intervention ». « Si l’enseignement supérieur doit jouer un rôle essentiel pour la transformation de l’Afrique, ce type d’investissement est nécessaire. Et si l’enseignement supérieur doit contribuer à accroître la croissance en Afrique, de quel genre de diplômés avons-nous besoin ? Quel est l’état des relations entre le marché et l’université en Afrique et que doit-on faire ? » Selon le Dr Murisa les organisateurs du Sommet en sont à l’étape préliminaire des contacts avec d’éventuels participants. «Nous avons été agréablement surpris par la réponse du gouvernement du Sénégal, qui a non seulement accepté d’être l’hôte officiel du Sommet mais s’est également engagé à apporter une contribution financière. A l’heure actuelle le gouvernement est en train de nous aider à inviter des chefs d’Etat africains ». Le Sommet sur l’enseignement supérieur en Afrique aura lieu à Dakar du 10 au 12 mars 2015 et aura pour thème « Revitaliser l’enseignement supérieur pour l’avenir de l’Afrique ». Environ 500 participants devraient y participer. Objectifs et organisation du Sommet « L’intervention du gouvernement du Sénégal nous a permis d’officialiser le Sommet qui figure désormais sur le calendrier des évènements importants de l’Union africaine. Sur le plan politique une forte adhésion s’est faite autour du Sommet et c’est ce que nous espérions. Cette adhé 52 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 Le Sommet se prépare à accueillir 500 participants, tâche qui s’annonce ardue. Les partenaires à eux seuls ont 250 personnes qu’ils aimeraient inviter. « Si le nombre de participants dépasse 500 personnes, le Sommet sera difficile à gérer », souligne le Dr. Murisa. « Le Sommet a suscité un intérêt considérable et continuera de le faire. Nous craignons d’être submergés par les demandes de participation ». Dans un sens, a indiqué le Dr. Murisa, la conférence a déjà commencé. Il a été demandé la préparation de certains documents été commandés et une équipe a été mise en place pour recueillir des contributions sur ce que l’on appellera la Déclaration africaine sur l’enseignement supérieur. Les organisateurs sont en train de prendre contact avec des conférenciers et des syndicats de personnels non universitaires, des universités et des étudiants à travers le continent, pour recueillir des contributions extensives car le nombre de personnes pouvant se retrouver à Dakar est limité. « Nous essayons de faire en sorte que toutes les différentes parties prenantes soient représentées ». formation que les participants – présents à Dakar et ou non – pourront consulter et par rapport auxquels ils pourront apporter leur contribution. « L’intégralité du Sommet sera retransmis sur notre site Internet qui servira de plate-forme pour recueillir des contributions relatives à la Déclaration et aux autres processus », a déclaré le Dr. Murisa. Les principales sessions seront diffusées en direct. Il y aura des podcasts et les participants pourront et seront encouragés à faire des commentaires. « L’un des objectifs de notre plaidoyer est de faire en sorte que l’enseignement supérieur en Afrique devienne l’une des principales priorités de l’Union africaine et que les gouvernements eux-aussi redéfinissent leurs priorités. Nous espérons que nos efforts donneront de l’impulsion à d’autres initiatives après ces deux jours de rencontre ». Pour plus d’information sur le sommet visitez http://summit.trustafrica.org/ Le sommet en soit ne consistera pas à présenter des articles ou documents. Il s’agira de mener des discussions suscitant de la réflexion. Le site Internet du Sommet publiera des documents d’inEDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 53 A G E ND A sion constitue l’une des principales étapes que nous avons franchies dans la préparation du Sommet». A G E ND A Kenya Nairobi accueille l’année prochaine la 1 Conférence sur l’éducation en Afrique de l’Est ère L es mardi 14 avril 2015 et mercredi 15 avril 2015, se tiendra l’année prochaine à Nairobi, au Kenya, la 1ère Conférence sur l’éducation en Afrique de l’Est. Une initiative collaborative et inclusive régionale impliquant les éducateurs, les consultants, les fournisseurs de services et les organisations à tous les niveaux. Cet événement de 2 jours est conçu pour augmenter considérablement les possibilités pour connecter tous les acteurs publics et privés dans le système de l’éducation comme une stratégie visant à renforcer la capacité des établissements d’enseignement dans la région, non seulement pour répondre aux besoins éducatifs émergents, mais aussi des besoins économiques. Placée sous l’approbation du ministère de l’Éducation, sciences et la technologie du Kenya, l’EAEF mettra au défi les participants à considérer l’éducation dans de nouveaux moyens face à des questions éternelles de l’Afrique de quantité et de qualité de l’éducation à tous les niveaux. Le programme comprendra des sessions plénières, des présentations d’experts, des présentations, des ateliers thématiques regroupés, et des sessions plus détendues, avec des séances de café et des affiches ont été développés pour favoriser une plus grande interaction entre les participants. 54 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 4ème FORUM MONDIAL DES APPRENTISSAGES TOUT AU LONG DE LA VIE UNESCO-Paris – 5 et 6 février 2015 « Apprentissages tout au long de la vie pour tous : Une volonté partagée, un défi à relever » R endre possible à chacun d’apprendre tout au long de sa vie tout ce qui lui est nécessaire : cette grande idée, condition pour la paix et le progrès, fait consensus. Cependant la réalité est loin de l’idéal. D’où viennent les écarts ? Quels sont les freins et les facteurs de réussite, quels sont les préalables ? Où sont les leviers ? Qui peut quoi pour qui, et quand ? Quelles sont les grandes voies sur lesquelles nous avons à conjuguer les expériences et nos réflexions afin de dynamiser notre action vers un but commun, dans l’heureuse union de nos complémentarités ? Nous en avons sélectionné quatre, qui donneront lieu à quatre grands ateliers de réflexion internationaux : 1. Améliorer les conditions d’accès aux savoirs fondamentaux pour tous, de la petite enfance jusqu’à la fin de vie, 2. Agir, éduquer et former pour une santé durable, 3. Reconnaître et développer le rôle des entreprises dans les apprentissages tout au long de la vie, 4. Reconnaître et faire émerger des compétences interculturelles. EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 55 A G E ND A Paris INSTITUT UNIVERSITAIRE DES METIERS D’AVENIR (IUMA) INTERNATIONAL UNIVERSITY OF MANAGEMENT AND ADMINISTRATION du Groupe DANALE IUMA est une institution de formation et d’Examen pour les diplômes reconnus par l’Etat et par le CAMES et s’illustre par le système (LMD). La Meilleure référence après le BAC, ou le BTS, c’est l’Institut Universitaire des Métiers d’Avenir (IUMA). IUMA vous prépare aux DIPLOMES D’ETAT FRANÇAIS. IUMA ouvre ses portes cette année par des formations en Administration et Gestion des Entreprises. CONTACTS Tél. 21 03 00 98 / 96 42 49 30 03 B.P. 2555 Cotonou E-mail : [email protected] Site web www.iuma danale.com La qualité fait toujours la différence - Exigez la qualité 56 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 GRAND REPORTAGE INSTITUT UNIVERSITAIRE DES METIERS D’AVENIR (IUMA) INTERNATIONAL UNIVERSITY OF MANAGEMENT AND ADMINISTRATION du Groupe DANALE Tél. 21 03 00 98 / 96 42 49 30 - 03 B.P. 2555 Cotonou E-mail : [email protected] - Site web www.iuma danale.com CONTACTS : Les 5 raisons pour choisir IUMA/DANALE 1- Le Groupe DANALE construit sa notoriété au Bénin et à l’international, 2- IUMA établit un partenariat actif avec les sociétés et se veut l’Université de l’Entreprise 3- IUMA assure aux étudiants diplômés une insertion professionnelle exceptionnelle. Son objectif est de trouver des débouchés et des emplois à tous les étudiants en moins de 3 mois à la fin de leur formation 4- Nos valeurs communes : discipline, succès, esprit d’ouverture et excellence 5- Mieux que l’ambition, l’épanouissement dans des formations adaptées aux ambitions et à l’épanouissement de chacun. PIECES A FOURNIR : Une demande manuscrite adressée au Directeur de IUMA, précisant l’année et la filière ; Une fiche d’inscription dûment remplie (à retirer au secrétariat de l’Institut) ; Une copie légalisée de l’acte de naissance ou de la pièce nationale d’iden¬tité et copie légalisée des diplômes ; Quatre (04) photos d’identité récentes ; Deux (02) enveloppes timbrées au nom de l’étudiant ou du parent/tuteur de l’étudiant AFRIQUE EDITION internationales Janvier 2015 57 En plus de ces raisons IUMA offre des cours àEDUFORM distance avecMAGAZINE des universités EDUFORM AFRIQ Le magazine panafricain Y retrouvez toute l’information en éducation de toute l’Afrique Le magazine spécialisé Rien que de l’information en éducation(les acquis, les défis et les perspectives du secteur éducatif, de l’Alphabétisation et de la recherche en Afrique) Le magazine digital Utilise une des dernières technologies de diffusion de la presse écrite, offrant toutes les commodités requises (téléchargement, impression, etc) Le magazine distribué via internet Adressé directement (par newsletters à partir d’une base fournie) ou indirectement (par les réseaux sociaux) à des centaines de milliers de lecteurs, qui y accèdent partout dans le monde. 58 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 QUE Magazine Avec Rayonnez à l’échelle africaine et internationale Plus d’info sur www.eduformafrique.orgou écrivez à [email protected] EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 59 ZOOM Association des Universités Africaines (AUA) Présentation L ’Association des Universités Africaines (AUA) a été créée à Rabat au Maroc le 12 Novembre 1967 suivant des recommandations faites à une conférence précédente organisée à Antananarivo à Madagascar par l’Organisation des Nations unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) en Septembre 1962. C’est une organisation de choix et un forum de consultation, d’échange d’information et de coopération entre les institutions d’enseignement supérieur en Afrique. Elle représente la voix de l’enseignement supérieur en Afrique au niveau des organes régionaux et internationaux et soutient la formation de réseaux par les institutions de l’enseignement supérieur en matière d’enseignement, de recherche, d’échange et de diffusion d’informations. Mission La mission de l’AUA est d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur en Afrique, d’intensifier sa contribution au dévelop- à l’intérieur et à l’extérieur du continent. Objectifs pement de l’Afrique par le renforcement de la collaboration entre ses institutions membres en offrant des appuis à leurs fonctions principales d’enseignement, d’apprentissage, de recherche et d’engagement communautaire ; et en facilitant une réflexion critique et la création de consensus autour des questions affectant l’enseignement supérieur et le développement de l’Afrique. Vision Maintenir l’AUA comme la voix de représentation de la communauté de l’éducation supérieure africaine 60 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 •promotion de la coopération entre les institutions d’enseignement supérieur en Afrique • collecte, classification et dissémination de l’information sur l’enseignement supérieur et la recherche particulièrement en Afrique • facilitation de la coopération entre ses membres et le monde académique international • étude, publication et plaidoyer pour les besoins des institutions d’enseignement en Afrique • facilitation d’échange d’informations et d’expériences entre les membres de la communauté académique et la promotion des meilleures pratiques Site Internet : www.aau. org (français) Secrétaire Général : Pr Étienne Éhouan Éhile, Enseignant-chercheur Président de l’université d’Abobo-Adjamé rebaptisée « université Nangui Abrogoua » en septembre 2012 lors de sa réouverture. EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 61 reflexion LES FEMMES ET L’EDUCATION Par Fatoumata SIRE DIAKITE, Présidente de l’APDF du Mali Pour traiter de la femme et de l’éducation, je me limiterai au cas du Mali. Le Mali est un pays continental qui compte environ 10 millions d’habitants, dont 51,3 % de femmes. 67 % de la population a moins de vingt-cinq ans. 50 % de ces 67 % sont des filles. Cela dit bien toute l’importance des filles et des femmes dans le pays. Une étude a été réalisée sur l’éducation des filles au Mali et, plus précisément, sur différentes contraintes liées à leur éducation. Dans leurs réponses, elles parlent de l’excès des travaux domestiques. En effet, quand les filles quittent l’école, elles reviennent à la maison travailler auprès de leur mère. Ces tâches domestiques ne laissent donc pas de temps pour réviser ou apprendre les leçons. Elles font évidemment partie de la préparation des filles à leur vie future d’épouse et de mère qui continue à prendre le pas sur la vie active et professionnelle. Parallèlement, les filles sont confrontées à la violence physique. En 1999, mon ONG a réalisé une étude sur les violences faites aux filles à l’école. Ces violences conditionnent l’abandon ou la poursuite de leur scolarisation. Les chiffres sont dramatiques. Les filles sont l’objet de harcèlement sexuel, de la part des enseignants et aussi des autres élèves masculins. Cela n’a pas lieu seulement au Mali, mais dans presque tous les pays du monde. Une autre contrainte est la grande distance qui sépare l’école de leur résidence. Souvent, les filles doivent parcourir de cinq à sept kilomètres à pied pour rejoindre l’école la plus proche. Dans de telles situations, les parents décident souvent de les retirer de l’école. Il se trouve aussi que l’école se limite seulement à six classes dans certains villages. Au-delà, la fille doit quitter son village pour continuer son cycle ailleurs, avec tous les risques que cela 62 Janvier 2015 62 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 Les filles et jeunes femmes non scolarisées ont aussi été interrogées. Elles ont émis le regret de n’avoir pas été à l’école pour la simple raison qu’elles sont dépendantes économiquement et socialement de leur conjoint. Cet état de dépendance les met aussi dans un état de vulnérabilité sur le plan social en ce qui concerne les violences et la connaissance de leurs droits. Un groupe d’hommes a également été interrogé. Ils ont reconnu que la scolarisation des filles était un acquis. Ils sont favorables à la scolarisation des filles, car ils pensent qu’une fille scolarisée a beaucoup plus pitié de ses parents quand ceux-ci deviennent pauvres et qu’elle peut les soutenir économiquement. Les raisons évoquées sont donc plus affectives que politiques. Parmi les contraintes liées à la scolarisation des filles, il y a aussi l’insuffisance de structures, c’est-à-dire les écoles, et l’insuffisance du nombre d’enseignants et d’enseignantes. Ceci s’accompagne d’autres difficultés, telles que les mariages précoces, les grossesses non désirées ou précoces, la délinquance. L’absence de contrôle sur la fille est un problème souvent cité par les parents qui ont été interrogés. Les parents pensent qu’ils n’ont pas de contrôle sur elle lorsqu’elle quitte la maison pour aller à l’école. Ce type d’inquiétude est d’autant plus fréquent que la mère n’a pas été scolarisée : elle pense alors que sa fille peut évoquer toutes sortes de prétextes pour sortir et faire autre chose. De même, la perte des valeurs est une des craintes qui sont liées à la scolarisation des filles. Monsieur Ndoye a parlé du fait que l’école française a été assimilée à la colonisation. Je pense que cette mentalité demeure dans certaines parties de l’Afrique. L’école française est alors assimilée à la perte de valeurs chez la jeune fille, à la peur de ne pas être une « bonne épouse et une bonne mère ». Des raisons économiques peuvent également expliquer la faible éducation des filles en Afrique. La pauvreté est un facteur très important par rapport à la scolarisation des filles. À ce niveau, la famille va être amenée à faire un choix entre envoyer un garçon ou une fille à l’école. L’éducation des garçons est considérée comme un investissement à long terme pour la famille parce que le garçon reste à la maison, alors que l’éducation de la fille est considérée comme une perte de temps et de ressources, car elle est appelée à se marier et à fonder un foyer ailleurs. La famille paternelle subit alors une perte, alors que, si c’est un garçon, elle a réalisé un investissement. Les multiples et intempestives réformes de l’enseignement au Mali contribuent à cette situation. Après la NEF (nouvelle école fondamentale), on a pratiqué la pédagogie convergente : on apprend aux enfants à parler d’abord leur langue nationale, jusqu’à la cinquième année, puis, au fur et à mesure, on introduit le français. Cette multiplication des réformes, devenues quasi-annuelles, constitue une catastrophe pour le pays, car les enseignantes et les ensei- gnants ne reçoivent pas de formation en conséquence et les élèves ne suivent plus. En outre, les parents refusent que leurs enfants parlent le bobo [?] ou le bambara à l’école au lieu du français, parce qu’ils considèrent que le français constitue une ouverture sur le monde, plus que la langue bambara ou la langue peule. Les réformes en faveur de l’apprentissage des langues nationales ont donc entraîné une certaine démotivation des parents. Les filles peuvent être aussi victimes de la tradition et de la mauvaise interprétation de la religion, surtout musulmane. Les groupes religieux ont aussi été interrogés dans le cadre de l’étude. Les résultats montrent que les catholiques sont beaucoup plus favorables à l’éducation des filles que la communauté musulmane, qui pense que l’éducation en langue française détourne la fille de sa religion ; mais c’est un autre débat. Des progrès ont été réalisés en terme de taux de scolarisation des filles. Le taux de scolarisation prend en compte les medersas et les écoles coraniques. En 1997-1998, le taux de scolarisation est de 32,6 % pour les filles et de 47 % pour les garçons. Néanmoins, ces taux sont parmi les plus bas en Afrique. Ces données se reflètent au niveau du triangle femme-éducation-emploi. Si on prend le nombre de femmes salariées, comparé au nombre d’hommes, évidemment le taux des femmes est inférieur à celui des hommes. Quand on examine ce taux par rapport à l’enseignement, on s’aperçoit qu’il y a plus de femmes EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 63 Janvier 2015 63 reflexion peut entraîner (absence de logement, difficulté de nourriture). Cela constitue aussi un facteur d’abandon des études pour les filles. reflexion dans les niveaux inférieurs de l’enseignement. Plus le niveau d’enseignement s’élève, moins il y a de femmes. Dans les matières scientifiques, c’est aussi le cas. Je suis moi-même enseignante d’anglais. Nous sommes plus nombreuses dans les langues et la littérature que dans les sciences. Les séries scientifiques ont été longtemps considérées comme des séries de garçons, ce qui est aussi le cas en France. La même situation de discrimination est visible au niveau de l’administration scolaire. Il y a moins de femmes dans les instances de prise de décision. Dans l’histoire du Mali, il y a eu une seule femme ministre de l’Éducation et cela n’a pas duré, après plus de quarante ans d’indépendance. Il n’y pas de femmes qui soient rectrices d’université — l’université est récente au Mali. Il y a moins de femmes directrices ou fondatrices d’écoles. L’éducation est considérée comme l’un des facteurs essentiels, sinon le facteur essentiel, du développement. Dans l’équation éducation-développement, bien que les femmes constituent plus de la moitié de la population au Mali et qu’elles soient de grands agents du développement de ce pays, elles sont victimes d’inégalité et de discrimination quand il s’agit d’éducation. Le taux de scolarisation des filles est très faible. Si l’éducation est un droit fondamental, cela doit être vrai pour tous les individus et les femmes sont aussi des individus. Pourquoi ne pourraientelles donc pas bénéficier complètement de ce droit ? Ces questions sont posées. Malgré la volonté politique affichée par le Mali en 1962 de faire une éducation de masse et de qualité, on en est encore presque au point de départ avec les différentes réformes de l’enseignement qui mettent en cause les acquis. Aujourd’hui, au Mali, les élèves ne redoublent plus une classe. Il y a une centaine d’élèves par classe. Tout le monde a le droit d’aller en classe supérieure, même si la moyenne de l’élève est inférieure à zéro. En tant qu’enseignante, j’y vois un sabotage du système de l’enseignement dans nos États. Le redoublement n’est pas 64 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 64 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 synonyme d’efficacité, mais que cent élèves passent dans la classe supérieure, avec moins de zéro de moyenne, entraîne à la longue une dévalorisation de l’éducation et risque de créer des citoyens illettrés. Néanmoins, il existe des raisons endogènes à ce facteur de non-scolarisation ou d’insuffisance de scolarisation des filles. Comme je l’ai dit plus tôt, il n’apparaît pas rentable pour une famille de les scolariser. Le contenu des programmes ne reflète pas le besoin des populations et encore moins le besoin des femmes. Ce sont des contenus stéréotypés où « Fatoumata balaie la cour » et « Mamadou joue au ballon ». Ces contenus ne préparent pas les filles à une vie active. D’autre part, l’école ne débouche plus forcément sur un emploi. Jusqu’en 1980, avant le programme d’ajustement structurel, l’école dé- bouchait automatiquement sur un emploi donné par le gouvernement. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Les parents pensent donc que c’est une perte de temps de garder la fille à l’école si c’est pour terminer au chômage. On juge préférable d’enlever les filles de l’école à l’âge de quinze ans pour qu’elles se marient. Les raisons exogènes de cette insuffisance d’éducation des filles proviennent des politiques macroéconomiques internationales. Les programmes d’ajustement structurel des années quatre-vingt sont en grande partie responsables du faible niveau de scolarisation en Afrique. Ces programmes ont porté pour l’essentiel sur les secteurs sociaux, dont l’éducation, la santé et l’emploi. La dévaluation du franc malien en 1994 a aussi porté un coup très dur à l’éducation des filles, parce qu’il fallait alors faire un choix entre éducation des filles et des garçons. Le coût économique est devenu tel, que les fa- milles se trouvent dans des situations de paupérisation permanente. De plus, les multiples politiques et exigences des partenaires au développement, qui n’ont aucune considération pour les besoins et les objectifs du pays, n’ont pas été sans conséquences. Le FNUEF s’intéresse à la santé et à la reproduction ; il sait donc ce qu’il faut faire. L’OMS est préoccupée par la question des mutilations génitales féminines ; elle sait donc ce qu’il faut faire. Le PRIL est concerné par les droits de l’homme ou par les droits de l’enfant ; il sait donc ce qu’il faut faire. Mais tout cela se fait sans aucun égard pour les objectifs et les besoins des pays. Il y a donc une contradiction entre le concept d’éducation lié au développement et les politiques qui y sont De la même manière, les différentes conférences sur l’éducation — de Jom- EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION 65 Janvier 2015 65 Janvier 2015 reflexion associées. Ce sont les mêmes partenaires qui nous disent que la condition du développement est l’éducation et qui, en même temps, nous disent qu’ils ne peuvent plus financer ces secteurs, quand ils savent que les pays n’ont pas les moyens de le faire par leurs propres moyens. On nous dit qu’il faudrait licencier des enseignants et des enseignantes. Mais de tels licenciements impliquent la nécessité de fermer des écoles ou d’accepter des classes de plus de cent élèves. Et, si les enfants ne vont alors plus à l’école, cela entraîne un retard dans le développement. Toutes ces exigences sont contradictoires. On nous dit que nous devons nous développer et que cela passe par l’éducation, mais en même temps on nous impose une baisse des budgets de l’éducation. On nous demande de ne plus recruter les enseignantes et enseignants en nombre suffisant, alors qu’il est impossible d’avoir cent enfants dans une classe et d’espérer qu’après six ans d’études ils sortent avec un bagage suffisant. Les partenaires au développement donnent ainsi l’impression de vouloir nous maintenir dans la sous-scolarisation et dans la dépendance éternelle et, ceci, dans tous les domaines. La Banque mondiale a reconnu — vingt ans après ! — qu’elle avait échoué et qu’elle s’était trompée de politique macro-économique dans nos États. Quel gâchis ! reflexion tien et de Dakar — ont prôné l’éducation pour tous en l’an 2000. En 2000, on s’est aperçu qu’il n’y avait eu que 1 % d’avancement. On a reporté l’échéance à 2015. Ces conférences donnent l’impression de ne pas connaître les véritables besoins des pays africains, en particulier, et des pays en voie de développement, en général. Elles donnent l’impression de ne pas connaître les réalités du terrain. tions financières internationales sont présentes. Mais il est important qu’il y ait une concertation entre les institutions présentes à ces grandes conférences et les institutions financières internationales, afin que tous puissent parler le même langage à partir des réalités du terrain. Comme exemple concret, en tant qu’ONG, nous n’avons pas attendu, nous avons compris depuis fort longtemps ces diffé- féminines, les élections. Nous abordons tous les besoins des femmes au quotidien. Nous avons traduit la déclaration universelle des droits de l’homme en langue nationale bambara, en peul, en songhaï et en soninké. Nous l’avons diffusée sous forme de livres ou de cassettes audio que nous avons distribuées aux radios rurales pour qu’elles mettent ces informations à la disposition des populations. En conclusion, il a été dit qu’éduquer un homme, c’est éduquer une personne et qu’éduquer une femme, c’est éduquer toute une nation. Partant de cela, la société a tout à gagner d’un enseignement non discriminatoire qui contribue à instaurer des relations plus égalitaires et plus justes entre les hommes et les femmes, d’une part, et qui permette aux femmes de prendre une part très active aux changements socio-économiques et politiques de notre pays. Il y a aussi un problème au niveau des États qui refusent de donner les véritables chiffres des taux de scolarisation des enfants. En disant que le taux de scolarisation est de 12 %, un pays est classé dernier et n’a donc pas une bonne image sur le plan international. Certains États préfèrent donc gonfler les chiffres de scolarisation, en contradiction avec les réalités du terrain. Quand ces conférences évoquent l’éducation pour tous en 2000 ou en 2015, j’ignore si les institu- rentes politiques internationales de développement qui consistent à faire un pas en avant et deux pas en arrière dans tous les domaines. Au niveau de mon ONG, nous avons essayé de nous intéresser concrètement aux femmes, en leur parlant un langage accessible en langue nationale, et en les informant sur un certain nombre de domaines : les droits des femmes, la citoyenneté de la femme, les avantages de la possession des actes d’état civil, les dangers pour la santé et pour les droits des femmes de la pratique des mutilations génitales 66 EDUFORM EDUFORMAFRIQUE AFRIQUEMAGAZINE MAGAZINE EDITION EDITION Janvier 2015 66 Janvier 2015 Il a été aussi constaté que, quand une femme est éduquée, au moins à un niveau élémentaire d’éducation, cela se reflète positivement sur la vie sociale et économique de la famille et du ménage. Cette femme est encline à envoyer sa fille à l’école. Le problème de l’éducation des filles et des femmes en Afrique n’est pas un manque de volonté politique, mais plus un problème au niveau des institutions internationales qui ne voient pas l’impact ou qui veulent maintenir l’Afrique encore sous domination et sous dépendance en essayant de couper les budgets des secteurs sociaux dont l’éducation. L’avenir de l’Afrique dépend évidemment et surtout des femmes et des jeunes, sans pour autant exclure les hommes. EDUFORM AFRIQUE Magazine Le magazine panafricain Y retrouvez toute l’information en éducation de toute l’Afrique Le magazine spécialisé Rien que de l’information en éducation(les acquis, les défis et les perspectives du secteur éducatif, de l’Alphabétisation et de la recherche en Afrique) Le magazine digital Utilise une des dernières technologies de diffusion de la presse écrite, offrant toutes les commodités requises (téléchargement, impression, etc) Le magazine distribué via internet Adressé directement (par newsletters à partir d’une base fournie) ou indirectement (par les réseaux sociaux) à des centaines de milliers de lecteurs, qui y accèdent partout dans le monde. 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Ces nouveaux financements reflètent avec force les priorités absolues du Partenariat mondial : augmenter l’accès à l’éducation de base dans les pays fragiles, améliorer la qualité de l’éducation et l’efficacité des enseignants, produire des résultats mesurables et faire progresser l’éducation des filles. « Ce financement est essentiel, à un moment où 58 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire ne sont toujours pas scolarisés » a déclaré Julia Gillard, Présidente du Conseil d’Administration du Partenariat mondial pour 68 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 l’éducation. « Tous les enfants devraient avoir accès à l’école et à des enseignants efficaces pour être capable d’apprendre et de contribuer au développement de leur communauté et de leur nation, » a-t-elle ajouté. « Si nous voulons atteindre les objectifs de l’Éducation pour tous, nous devons garantir un financement adéquat disponible en provenance de sources intérieures comme extérieures » a dit Alice Albright, Directrice générale du Partenariat mondial pour l’éducation. « Tandis que les financements des bailleurs consacrés à l’éducation ont diminué de dix pourcent depuis 2010, le Partenariat mondial a augmenté de manière constante ses propres financements en matière d’éducation, en particulier pour les enfants vivant dans les pays les plus pauvres, souvent fragiles ou touchés par des conflits. » Les six nouveaux financements s’appuient sur des réussites passées et contribueront à mettre en œuvre les plans d’éducation nationaux élaborés par la République centrafricaine, la Guinée, le Guyana, le Kenya, le Laos et le Nigéria. Le financement de 15,5 millions $US destiné à la République centrafricaine sera axé sur la restauration du système éducatif du pays, gravement endommagé au cours du récent conflit. Ce financement garantira la scolarisation des enfants les plus marginalisés et un plus grand soutien aux enseignants des communautés. Il améliorera également l’environnement pédagogique grâce au recrutement de nouveaux enseignants, à la fourniture de manuels scolaires, au rétablissement de la gouvernance de base, à la construction et à la réparation des écoles et à la fourniture de matériel scolaire. Le financement de 37,8 millions $US destiné à la Guinée sera axé sur l’amélioration de l’accès et de l’apprentissage pour les enfants marginalisés, ainsi que sur le renforcement des capacités de gestion du Ministère de l’éducation. Le Guyana recevra un don de 1,7 millions $US afin d’améliorer et de renforcer les résultats de l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul des enfants en maternelle et première année du cycle primaire. Ce financement permettra également de perfectionner la qualité des services destinés aux enfants les plus pauvres et défavorisés des régions isolées. Le financement de 88,4 millions $US destiné au Kenya aidera à l’amélioration de la qualité de l’apprentissage, en particulier pour les enfants les plus marginalisés des communautés rurales et nomades. Il visera également le renforcement de la gouvernance, de la gestion et de la responsabilité au niveau des écoles et soutiendra le développement de politiques d’amélioration de l’accès, de l’équité et de la qualité en matière d’éducation. La République démocratique populaire du Laos recevra également 16,8 millions $US pour améliorer la qualité de l’éducation grâce à l’association d’un soutien à la gestion basée sur l’école et de l’introduction d’une nouvelle approche pédagogique en matière d’enseignement de la lecture en langue lao. Le financement de 100 millions $US destiné au Nigéria viendra en appui aux cinq états du Nord de Jigawa, Kaduna, Kano, Katsina et Sokoto, où vivent la plupart des enfants défavorisés du pays. Le financement sera axé sur l’amélioration des écoles et des résultats de l’apprentissage, l’inclusion des filles dans l’éducation de base, ainsi que sur un suivi et évaluation solide dans le secteur de l’éducation. Le Conseil d’Administration a également lancé le processus d’élaboration d’un nouveau Plan stratégique pour le Partenariat mondial pour l’éducation. Ce nouveau plan sera axé sur la façon dont le partenariat parviendra au mieux à produire des résultats mesurables en matière d’éducation pour les enfants des pays à faible revenu. Le Plan stratégique actuel couvre la période 2012 – 2015. Le nouveau Plan stratégique devrait être lancé fin 2015. Le Conseil d’administration a publié une déclaration déplorant l’attaque d’une école à Peshawar au Pakistan et la mort violente de nombreux étudiants, enseignants et autres employés de l’école innocents. EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015 69 actu-afrique Washington Le magazine digital accessible a partir de smartphone et tablettes (ipad, android...) sur la plateforme www.eduformafrique.org ou sur google.fr EDUFORM AFRIQUE Magazine, le magazine qui vous suit dans vos deplacements 70 EDUFORM AFRIQUE MAGAZINE EDITION Janvier 2015
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