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Résumé du Zèbre
Après 15 ans de mariage, la monotonie s’est installée entre Gaspard et sa femme Camille, une
enseignante. Parents de deux enfants : Natacha et Paul, le couple ne s’adonne plus aux plaisirs de
l’amour. Gaspard, notaire, plus connu sous le nom du « Zèbre », en raison de son caractère
indomptable, tente par tous les moyens de raviver la passion qui s’éteint au fur et à mesure qu’ils
vieillissent. Commençant par simuler une rupture, rejouant leur scène de rencontre, puis envoyant à
Camille des lettres d’amour anonymes, le Zèbre organise une série de stratagèmes des plus fous
pour reconquérir le cœur de sa femme et lui prouver que ces années n’ont pas porté préjudice à son
amour…Camille commence tout d’abord à suspecter son mari comme auteur de ces lettres, mais les
ruses s’enchainent et ses soupçons se dirigent peu à peu vers l’un de ses élèves, Benjamin. Après
une multitude de déclarations, de poèmes et de mots doux, des mois passent et Camille découvre
enfin que son mari est à l’origine de ces lettres d’amour. Mais lasse de son imagination extravagante,
de son esprit joueur et déçue de l’identité de l’auteur de ces lettres, Camille refuse alors de coopérer
à ces mises en scènes stupides. Mais le Zèbre ne renonce pas de sitôt et essaie encore plusieurs
tentatives risquées, comme une supposée relation avec une de ses collègues dans le but de rendre
Camille jalouse. Jusqu’au jour où sa femme, ennuyée de son manège, décide de le quitter.
Le Zèbre croit tout d’abord que sa femme joue le jeu. Mais il s’aperçoit vite que Camille vient
réellement de rompre. Quand Gaspard apprend qu’elle séjourne chez sa mère, il accourt chez elle et
la supplie de revenir, mais elle refuse catégoriquement. Il simule alors un suicide qui énerve au plus
haut point Camille, qui, désemparée face aux folies de son mari, le met une fois de plus à la porte.
Deux années plus tard, les enfants de Camille, après une visite chez leur père, informent leur mère de
la maladie de Gaspard. Celle-ci, inquiète, décide de retourner vivre chez le Zèbre. Elle y découvre
alors un homme affaibli, épuisé et desséché qui n’avait rien à voir avec son mari d’autrefois. Le
lendemain, le docteur lui annonce une leucémie… Mais le Zèbre, décidé à se battre jusqu’au bout,
accueille la nouvelle avec un semblant de joie : sa femme restera près de lui…Malheureusement,
l’avancée de la maladie l’oblige à aller à l’hôpital où la présence de sa femme n’est pas autorisée en
dehors des visites. Mais après s’être converti au catholicisme dans un monastère, le Zèbre meurt…
Malgré tout, avant de mourir, il prépare encore quelques machinations avec l’aide de son complice
et vieil ami Alphonse. Ainsi, à l’aide de quelques messages sur un répondeur, de quelques lettres,
d’un rendez-vous planifié dans une chambre d’hôtel ou d’une cassette vidéo, Gaspard parvient à
faire croire à sa femme qu’il n’est pas tout à fait mort, que son esprit est encore présent. Mais
Camille découvre bientôt le pot aux roses lorsqu’ Alphonse avoue la mission qui lui a été confiée.
Cela n’effleure en aucun cas son amour, car pour elle, Le Zèbre est toujours là, à ses côtés, et il le
sera toujours.
Etude du personnage de Gaspard Sauvage, dit le Zèbre.
Nous allons à présent analyser le personnage du Zèbre en soulignant surtout le fait que l’on ne
donne pas ou peu de descriptions physiques, en chercher la cause, puis nous insisterons sur sa
mentalité, sur toutes ses idées folles, sur le fait qu’il apparaît comme un homme sûr de ce qu’il
entreprend, mais, que, sans l’amour de sa femme, Gaspard apparaît comme un homme fragile,
affecté, et désorienté.
Comme je le disais, ce texte ne nous apprend pas grand-chose sur l’apparence du Zèbre. Et cela dans
le seul but ne pas « cataloguer » le personnage, pour pouvoir mieux s’y identifier...En fait, n’importe
quel homme pourrait être à sa place. N’importe quel couple pourrait connaître cette monotonie.
Le Zèbre est un homme qui ne manque pas d’imagination, on l’aperçoit dans l’originalité de ses
stratagèmes rocambolesques et de ses idées les plus folles pour renouer avec son épouse. Il est
vraiment déterminé à reconquérir Camille.
Il est également attentif à la relation qu’il entretient avec sa femme, à la recherche de la moindre
faille. C’est un homme bienveillant qui fera tout pour combler les désirs de son épouse.
Gaspard a également un esprit joueur, comme un enfant, source de ses procédés les plus
incroyables.
Passons maintenant aux relations diverses qu’il entretient avec les autres personnages, et tentons de
comprendre leurs conséquences.
Gaspard connaît sa femme Camille par cœur, il sait d’avance comment elle va réagir à tous ces
stratagèmes mais il persiste…
Nous observons, comme je le disais précédemment, que Gaspard a une mentalité non-accomplie.
Qu’il est resté un enfant, et, lorsque sa femme va le quitter pour de bon, il va s’éveiller, comprendre
que la partie est finie, que ce n’est plus un jeu.
Avec ses enfants, il est un père ordinaire. Il est assez complice avec son fils Paul, comme n’importe
quelle relation père-fils.
Cette famille possède des bons revenus, grâce au poste d’avocat de Gaspard, à celui d’institutrice de
Camille. Nous pouvons donc considérer qu’ils appartiennent à une classe sociale assez aisée.
C’est principalement Gaspard qui fait marcher le récit, c’est un peu le fil rouge de l’histoire, grâce à
ses nombreuses interventions…Camille suit, mais un peu dépassée et désespérée.
Au début, lorsque Gaspard veut ressusciter l’ardeur, il se prend au jeu…Mais quand il voit que sa
femme ne fait pas d’efforts, qu’elle ne participe pas, il ne renonce pas d’aussitôt et continue de plus
belle ses stratagèmes.
Quand elle le quitte, il croit enfin qu’elle prend part aux stratagèmes, mais quand il apprend que ça
ne fait pas partie du jeu, il s’effondre.
Lorsqu’il apprend sa maladie incurable, il est affecté psychologiquement. Mais lorsque sa femme et
ses enfants reviennent habiter à la maison, il reprend goût à la vie, décidé à contenter sa femme
jusqu’à sa mort et même après, ainsi qu’à se battre jusqu’au bout contre la maladie.
Comme nous le disions précédemment, l’auteur veut que l’on puisse s’identifier facilement au
personnage. Gaspard apparaît donc comme un homme assez banal.
Etude du passage : (c.f support visuel sur Microsoft PowerPoint 2010)
Le passage que nous avons choisi d’analyser se situe durant la période où Camille reçoit des lettres
d’amour anonymes. Elle commence alors à entrer dans un grande période de doute sur l’identité de
l’auteur. Son élève Benjamin, un Inconnu ou son mari et ses stratagèmes ?
Pendant ce temps, Gaspard commence à perdre confiance en lui, en ses projets…Le fait que sa
femme ne fasse pas d’efforts, ne puisse comprendre son but, celui de ramener la passion dans leur
« vieux » couple, commence à le décourager.
Le passage :
«Le Zèbre était las. Depuis bientôt un mois qu’il s’efforçait de remettre de la féerie dans leur couple,
il se heurtait sans cesse à la mauvaise volonté de Camille. Son ardeur fléchit. La réalité devenait
incontournable. Camille en avait assez de ses stratagèmes. Elle n’était plus qu’hostilité lorsqu’il lui
parlait de reconstituer une scène de leur passé d’amants.
La mort dans l’âme, Gaspard finit par admettre la faillite de son entreprise. L’habitude avait vaincu. Il
ne verrait pas leur amour renaître de ses cendres. Cette idée le consternait et lui donnait envie de
pleurer. Humiliation de la défaite. Désarroi de savoir leur passion à jamais enfuie. Colère devant son
impuissance.
Découragé, le Zèbre commençait à envisager les solutions bancales dont la plupart des hommes se
contentent, faute de mieux, pour continuer à vivre en ménage tout en satisfaisant leurs appétits
charnels et leur soif d’émotions fortes. Amer, il n’excluait pas d’imiter ces maris qui prennent une
maîtresse. Il se résignerait sans doute à ces cinq à sept fugaces, paradis des époux déçus qu’on dit
trop facilement légers. Adieu la romance éternelle. Bonjour les trahisons conjugales, les placards, le
mensonge, le vaudeville qui, comme les clowns, est drôle à la scène et triste à la ville. Il connaîtrait
alors les déclarations dans lesquelles on ne promet rien, les amours à responsabilité limitée, les
coucheries d’où le sentiment d’éternité est banni et où l’on prend sans se donner vraiment.
Les semaines s’écoulant, Gaspard passait progressivement du dépit à l’envie sincère de se prélasser
dans des sentiments sans grandeur. Epuisé, il voulait désormais goûter ces liaisons qui ne mobilisent
que superficiellement, se complaire dans une confortable médiocrité, alléger son existence en
forniquant avec détachement et désinvolture. Ne plus mettre son cœur en jeu fut son nouveau
principe. Gaspard rêvait à présent d’amours sans gravité.»
Vocabulaire:
Fugaces:
Qui ne dure que très peu de temps, éphémère.
Le vaudeville:
Comédie légère construite sur des malentendus.
En forniquant:
En commettant le péché de la chair.
Médiocrité :
Caractère de ce qui est insuffisant, qui représente peu d’intérêt, qui a peu de valeur.
Désinvolture :
Attitude trop décontractée, impertinence.
Commençons à présent l’analyse.
Nous avons remarqué plusieurs champs lexicaux développés dont celui de l’ennui, celui de l’obstacle,
de la tristesse et de l’épuisement, de la colère, de la défaite, de l’amour et de la passion, des péchés
et des trahisons, celui des couples et époux, et celui de la prise de décisions.
L’ennui, (rouge), tout d’abord, qu’éprouvent à la fois Camille et Gaspard. Camille, lasse des manèges
de son mari et celui-ci, ennuyé du manque de volonté de sa femme.
Nous remarquons en effet « désormais » et « à présent » (bordeaux) qui expriment le désir du
changement, ainsi que des verbes du type « commençait à envisager, voulait, se résignerait sans
doute, n’excluait pas » qui prouvent le souhait pour Gaspard de prendre certaines décisions dans le
but de résoudre cette lassitude installée au sein du couple.
Nous observons aussi certains mots du champ lexical de l’obstacle, « se heurtait,
incontournable » (vert) montrant que Camille est récalcitrante face à ces projets, tandis que son
mari, lui, s’efforce de trouver des solutions à leurs problèmes de couple. (rose)
En jaune, le champ lexical de la défaite apparaît. Révélant une comparaison : Pour Gaspard,
reconquérir sa femme est une sorte de guerre.
Ensuite, l’utilisation d’adjectifs ou de noms : «fléchit, la mort dans l’âme, désarroi, pleurer, son
impuissance, découragé, déçu, dépit, épuisé » (bleu foncé), signifie la tristesse et le dépit de Gaspard
qui ne sait plus que faire.
Les mots « colère, amer et consternait » (violet) indiquent que d’autres états d’âmes sont
déclenchés, comme la colère.
La présence des champs lexicaux de l’amour et de la passion (brun), ainsi que celui des couples et des
époux (bleu clair), révèle l’importance omniprésente de ces thèmes principaux.
En orange, le thème orange des péchés et de l’adultère sont développés, témoignant des
conséquences qu’une monotonie dans un vieux couple peut apporter.
Nous avons constaté également la présence d’indicateurs temporels qui donnent la fâcheuse
impression d’allonger le temps, témoignant du fait que, lors de cette période monotone et
ennuyeuse, Gaspard et Camille trouvent le temps terriblement long.
Ensuite, nous avons observé une construction particulière : Lorsque Gaspard annonce qu’il pourrait
peut-être avoir une maîtresse et ainsi, comme beaucoup d’hommes, commettre le péché d’adultère,
il annonce déjà quelques conséquences avec une forme intéressante : « Adieu la romance éternelle.
Bonjour les trahisons conjugales, les placards, le mensonge, le vaudeville qui, comme les clowns, est
drôle à la scène et triste à la ville. »
Nous soulignons donc le « Adieu » et le « Bonjour », qui indiquent ici, pour le premier, le départ d’un
bien indispensable pour le bonheur du couple, et pour le deuxième, l’arrivée de nouveaux problèmes
supplémentaires pour le couple.
Gaspard veut donc signaler ici l’apport de tous les points négatifs et les conséquences néfastes.
Nous distinguons également une comparaison, avec un clown. (soulignée)
« Bonjour les trahisons conjugales, les placards, le mensonge, le vaudeville qui, comme les clowns,
est drôle à la scène et triste à la ville. »
Le comparé est le vaudeville, les comparants sont les clowns.
Le clown, lorsqu’il fait son spectacle au cirque, fait rire les enfants quand il est sur scène, il est très
vraiment drôle. Mais quand il revient dans sa loge, il est triste. C’est comme s’il cachait sa tristesse
derrière un masque.
Pour le vaudeville, cette comédie construite sur des malentendus, tout le monde en rit bien
lorsqu’elle est jouée sur la scène. Mais lorsqu’on la présente en ville, au-milieu d’une misère
apparente, de malentendus innombrables. Elle passe moins bien et fait alors rappeler à certains des
souvenirs longuement enfouis, les rend tristes.
Analyse du thème :
La leucémie de Gaspard.
Nous allons vous parer de la leucémie de Gaspard et tenter de comprendre les conséquences
émotionnelles et physiques de Gaspard et de Camille.
Lorsqu’il apprend sa maladie, Gaspard, séparé de Camile, ne réagit pas avec une grande surprise.
Désespéré, la maladie l’arrange même. Mais le retour de Camille dans le foyer le fait immédiatement
changer d’avis. Il veut guérir au plus vite pour profiter de sa femme. Malheureusement, les examens
révèlent une leucémie qui s’aggrave de jour en jour. Mais, comme lorsqu’il s’était aperçu de
l’inefficacité de ses procédés, Gaspard est bien décidé à persévérer et à se battre jusqu’au bout.
Camille, elle, réagit autrement. Tout d’abord alarmée par l’arrivée d’Alphonse, l’ami de Gaspard,
Camille est stupéfaite de l’annonce de la maladie. Elle en reste muette et est vraiment inquiète pour
la santé de son mari. Mais pour elle, Gaspard est un homme plein de force de vie, si bien qu’aucun
cancer ne pourrait l’abattre. Elle croit dur comme fer à sa capacité de surmonter la maladie.
Avis personnel :
a)Chloé :
J’ai apprécié ce livre car nous pouvions apercevoir l’évolution de la relation amoureuse du couple
Gaspard et Camille. Parfois, j’ai eu du mal à interpréter quelques passages.
J’ai bien aimé les types de stratagèmes que Le Zèbre mettait en place.
Mais, face à la nonchalance de Camille, je me sentais découragée, lassée du livre.
J’avais parfois de la difficulté à concevoir certaines choses, car, à notre âge, le mariage, thème traité
dans le livre, nous est encore inconnu.
b) Mathilde :
Le vocabulaire du livre est très riche, ce qui donne parfois lieu à des phrases complexes.
Alexandre Jardin, l’auteur, a écrit plusieurs livres, mais le message qui y revient le plus souvent est la
lutte contre la déchéance de l’amour.
Le livre contient un grand nombre de métaphores, rendant la lecture plus difficile. J’ai trouvé
également intéressant le fait que le livre soit séparé en 3 parties. La première se termine lorsque
Camille décide fermement de quitter Gaspard sans remords. La deuxième se termine lorsque
Gaspard vient de mourir sous les yeux de sa femme.
Les passages se terminent donc à des moments-clés du livre. Nous pouvons en déduire que l’auteur,
à chaque instant important, veut commencer un nouveau chapitre, comme s’il voulait repartir à zéro,
tourner la page. Et que la vie des personnages, même perturbée, essaye de reprendre un cours
normal.