Platon République II, 369 be. Ce qui donne naissance à une cité

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Platon République II, 369 be. Ce qui donne naissance à une cité
Platon République II, 369 be.
Ce qui donne naissance à une cité, repris-je, c'est, je crois, l'impuissance où se trouve chaque individu de se suffire à
lui-même, et le besoin qu'il éprouve d'une foule de choses , ou bien penses-tu qu'il y ait quelque autre cause à l'origine
d'une cité ?
Aucune, répondit-il.
Ainsi donc, un homme prend avec lui un autre homme pour tel emploi, un autre encore pour tel autre emploi, et la
multiplicité des besoins assemble en une même résidence un grand nombre d'associés et d'auxiliaires ; à cet
établissement commun nous avons donné le nom de cité, n'est-ce pas ?
Parfaitement.
Mais quand un homme donne et reçoit, il agit dans la pensée que l'échange se fait à son avantage.
Sans doute.
Eh bien donc ! repris-je, jetons par la pensée les fondements d'une cité ; ces fondements seront, apparemment, nos
besoins.
Sans contredit.
Le premier et le plus important de tous est celui de la nourriture, d'où dépend la conservation de notre être et de notre
vie.
Assurément.
Le second est celui du logement - le troisième celui du vêtement et de tout ce qui s'y rapporte.
C'est cela.
Mais voyons ! dis-je, comment une cité suffira-t-elle à fournir tant de choses ? Ne faudra-t-il pas que l'un soit
agriculteur, l'autre maçon, l'autre tisserand ? Ajouterons-nous encore un cordonnier ou quelque autre artisan pour les
besoins du corps ?
Certainement.
Donc, dans sa plus stricte nécessité, la cité sera composée de quatre ou cinq hommes.
Il le semble.
Adam Smith, Recherches sur le Nature et les Causes de la Richesse des Nations, I, ch. 2, GF, p.81-84.
On n'a jamais vu de chien faire de propos délibéré l'échange d'un os avec un autre chien. On n'a jamais vu d'animal
chercher à faire entendre à un autre par sa voix ou ses gestes : Ceci est à moi, cela est à toi; je te donnerai l'un pour
l'autre. Quand un animal veut obtenir quelque chose d'un autre animal ou d'un homme, il n'a pas d'autre moyen que de
chercher à gagner la faveur de celui dont il a besoin. Le petit caresse sa mère, et le chien qui assiste au dîner de son
maître s'efforce par mille manières d'attirer son attention pour en obtenir à manger. L'homme en agit quelquefois de
même avec ses semblables, et quand il n'a pas d'autre voie pour les engager à faire ce qu'il souhaite, il tâche de gagner
leurs bonnes grâces par des flatteries et des attentions serviles. Il n'a cependant pas toujours le temps de mettre ce
moyen en oeuvre. Dans une société civilisée, il a besoin à tout moment de l'assistance et du concours d'une multitude
d'hommes, tandis que toute sa vie suffirait à peine pour lui gagner l'amitié de quelques personnes. Dans presque toutes
les espèces d'animaux, chaque individu, quand il est parvenu à sa pleine croissance, est tout à fait indépendant et, tant
qu'il reste dans son état naturel, il peut se passer de l'aide de toute autre créature vivante. Mais l'homme a presque
continuellement besoin du secours de ses semblables, et c'est en vain qu'il l'attendrait de leur seule bienveillance. Il sera
bien plus sûr de réussir, s'il s'adresse à leur intérêt personnel et s'il leur persuade que leur propre avantage leur
commande de faire ce qu'il souhaite d'eux. C'est ce que fait celui qui propose à un autre un marché quelconque; le sens
de sa proposition est ceci : Donnez-moi ce dont j'ai besoin, et vous aurez de moi ce dont vous avez besoin vous-mêmes;
et la plus grande partie de ces bons offices qui nous sont nécessaires s'obtiennent de cette façon. Ce n'est pas de la
bienveillance du boucher, du marchand de bière et du boulanger, que nous attendons notre dîner, mais bien du soin
qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme; et ce n'est jamais de
nos besoins que nous leur parlons, c'est toujours de leur avantage. (…)
Comme c'est ainsi par traité, par troc et par achat que nous obtenons des autres la plupart de ces bons offices qui nous
sont mutuellement nécessaires, c'est cette même disposition à trafiquer qui a dans l'origine donné lieu à la division du
travail. Par exemple, dans une tribu de chasseurs ou de bergers, un individu fait des arcs et des flèches avec plus de
célérité et d'adresse qu'un autre. Il troquera fréquemment ces objets avec ses compagnons contre du bétail ou du gibier,
et il ne tarde pas à s'apercevoir que, par ce moyen, il pourra se procurer plus de bétail et de gibier que s'il allait
lui-même à la chasse. Par calcul d'intérêt donc, il fait sa principale occupation des arcs et des flèches, et le voilà devenu
une espèce d'armurier. Un autre excelle à bâtir et à couvrir les petites huttes ou cabanes mobiles; ses voisins prennent
l'habitude de l'employer à cette besogne, et de lui donner en récompense du bétail ou du gibier, de sorte qu'à la fin il
trouve qu'il est de son intérêt de s'adonner exclusivement à cette besogne et de se faire en quelque sorte charpentier et
constructeur. Un troisième devient de la même manière forgeron ou chaudronnier; un quatrième est le tanneur ou le
corroyeur des peaux ou cuirs qui forment le principal revêtement des sauvages. Ainsi, la certitude de pouvoir troquer
tout le produit de son travail qui excède sa propre consommation, contre un pareil surplus du produit du travail des
autres qui peut lui être nécessaire, encourage chaque homme à s'adonner à une occupation particulière, et à cultiver et
perfectionner tout ce qu'il peut avoir de talent et d'intelligence pour cette espèce de travail.
Dans la réalité, la différence des talents naturels entre les individus est bien moindre que nous ne le croyons, et les
aptitudes si différentes qui semblent distinguer les hommes de diverses professions quand ils sont parvenus à la maturité
de l'âge, n'est pas tant la cause de l'effet de la division du travail, en beaucoup de circonstances. La différence entre les
hommes adonnés aux professions les plus opposées, entre un philosophe, par exemple, et un portefaix, semble provenir
beaucoup moins de la nature que de l'habitude et de l'éducation. Quand ils étaient l'un et l'autre au commencement de
leur carrière, dans les six ou huit premières années de leur vie, il y avait peut-être entre eux une telle ressemblance que
leurs parents ou camarades n'y auraient pas remarqué de différence sensible. Vers cet âge ou bientôt après, ils ont
commencé à être employés à des occupations fort différentes. Dès lors a commencé entre eux cette disparité qui s'est
augmentée insensiblement, au point qu'aujourd'hui la vanité du philosophe consentirait à peine à reconnaître un seul
point de ressemblance. Mais, sans la disposition des hommes à trafiquer et à échanger, chacun aurait été obligé de se
procurer lui-même toutes les nécessités et commodités de la vie. Chacun aurait eu la même tâche à remplir et le même
ouvrage à faire, et il n'y aurait pas eu lieu à cette grande différence d'occupations, qui seule peut donner naissance à une
grande différence de talents.
Mauss, Essai sur le don.
Passons maintenant au feu d'épreuve l'autre notion que nous venons d'opposer à celle de don et de désintéressement : la
notion d'intérêt, de recherche individuelle de l'utile. Celle-là non plus ne se présente pas comme elle fonctionne dans
notre esprit à nous. Si quelque motif équivalent anime chefs trobriandais ou américains, clans andamans, etc., ou
animait autrefois généreux Hindous, nobles Germains et Celtes dans leurs dons et dépenses, ce n'est pas la froide raison
du marchand, du banquier et du capitaliste. Dans ces civilisations, on est intéressé, mais d'autre façon que de notre
temps. On thésaurise, mais pour dépenser, pour “ obliger ”, pour avoir des “ hommes liges ”. D'autre part, on échange,
mais ce sont surtout des choses de luxe, des ornements, des vêtements, ou ce sont des choses immédiatement
consommées, des festins. On rend avec usure, mais c'est pour humilier le premier donateur ou échangiste et non pas
seulement pour le récompenser de la perte que lui cause une “ consommation différée ”. Il y a intérêt, mais cet intérêt
n'est qu'analogue à celui qui, dit-on, nous guide.
(…) Ce sont nos sociétés d'Occident qui ont, très récemment, fait de l'homme un “ animal économique ”. Mais nous ne
sommes pas encore tous des êtres de ce genre. Dans nos masses et dans nos élites, la dépense pure et irrationnelle est de
pratique courante; elle est encore caractéristique des quelques fossiles de notre noblesse. L'homo oecomomicus n'est pas
derrière nous, il est devant nous ; comme l'homme de la morale et du devoir; comme l'homme de la science et de la
raison. L'homme a été très longtemps autre chose; et il n'y a pas bien longtemps qu'il est une machine, compliquée d'une
machine à calculer.
D'ailleurs nous sommes encore heureusement éloigné de ce constant et glacial calcul utilitaire. Qu'on analyse de façon
approfondie, statistique, comme M. Halbwachs l'a fait pour les classes ouvrières, ce qu'est notre consommation, notre
dépense à nous, occidentaux des classes moyennes. Combien de besoins satisfaisons-nous ? et combien de tendances ne
satisfaisons-nous pas qui n’ont pas pour but dernier l'utile ? L'homme riche, lui, combien affecte-il, combien peut-il
affecter de son revenu à son utilité personnelle ? Ses dépenses de luxe, d'art, de folie, de serviteurs ne le font-elles pas
ressembler aux nobles d'autrefois ou aux chefs barbares dont nous avons décrit les moeurs ?
Est-il bien qu'il en soit ainsi ? C'est une autre question. Il est bon peut-être qu'il y ait d'autres moyens de dépenser et
d'échanger que la pure dépense. Cependant, à notre sens, ce n'est pas dans le calcul des besoins individuels qu'on
trouvera la méthode de la meilleure économie. Nous devons, je le crois, même en tant que nous voulons développer
notre propre richesse, rester autre chose que de purs financiers, tout en devenant de meilleurs comptables et de meilleurs
gestionnaires. La poursuite brutale des fins de l'individu est nuisible aux fins et à la paix de l'ensemble, au rythme de
son travail et de ses joies et - par l'effet en retour - à l'individu lui-même.
(..) Déjà, nous venons de le, voir, des sections importantes, des associations de nos entreprises capitalistes elles-mêmes,
cherchent en groupes à s'attacher leurs employés en groupes. D'autre part, tous les groupements syndicalistes, ceux des
patrons comme ceux des salariés, prétendent qu'ils défendent et représentent l'intérêt général avec autant de ferveur que
l'intérêt particulier de leurs adhérents ou même de leurs corporations. Ces beaux discours sont, il est vrai, émaillés de
bien des métaphores. Cependant, il faut le constater, non seulement la morale et la philosophie, mais même encore l'opinion et l'art économique lui-même, commencent à se hausser à ce niveau “ social ”. On sent qu'on ne peut plus bien
faire travailler que des hommes sûrs d'être loyalement payés toute leur vie, du travail qu'ils ont loyalement exécuté, en
même temps pour autrui que pour eux-mêmes. Le producteur échangiste sent de nouveau - il a toujours senti - mais
cette fois, il sent de façon aiguë, qu'il échange plus qu'un produit ou qu'un temps de travail, qu'il donne quelque chose
de soi; son temps, sa vie, Il veut donc être récompensé, même avec modération, de ce don. Et lui refuser cette
récompense c'est l'inciter à la paresse et au moindre rendement.
Durkheim, De la Division du travail Social (1893) ( PUF Quadrige, p. 180-181).
Mais si les sociétés supérieures ne reposent pas sur un contrat fondamental qui porte sur les principes généraux de la vie
politique, elles auraient ou tendraient à avoir pour base unique, suivant M. Spencer, le vaste système de contrats
particuliers qui lient entre eux les individus. Ceux-ci ne dépendraient du groupe que dans la mesure où ils dépendraient
les uns des autres, et ils ne dépendraient les uns des autres que dans la mesure marquée par les conventions privées et
librement conclues. La solidarité sociale ne serait donc autre chose que l'accord spontané des intérêts individuels,
accord dont les contrats sont l'expression naturelle. Le type des relations sociales serait la relation économique,
débarrassée de toute réglementation et telle qu'elle résulte de l'initiative entièrement libre des parties. En un mot, la
société ne serait que la mise en rapport d'individus échangeant les produits de leur travail, et sans qu'aucune action
proprement sociale vienne régler cet échange.
Est-ce bien le caractère des sociétés dont l'unité est produite par la division du travail ? S'il en était ainsi, on pourrait
avec raison douter de leur stabilité. Car si l'intérêt rapproche les hommes ce n'est jamais que pour quelques instants - il
ne peut créer entre eux qu'un lien extérieur. Dans le fait de l'échange, les divers agents restent en dehors les uns des
autres, et l'opération terminée, chacun se retrouve et se reprend tout entier. Les consciences ne sont que
superficiellement en contact; ni elles ne se pénètrent, ni elles n'adhèrent fortement les unes aux autres. Si même on
regarde au fond des choses, on verra que toute harmonie d'intérêts recèle un conflit latent ou simplement ajourné. Car, là
où l'intérêt règne seul, comme rien ne vient refréner les égoïsmes en présence, chaque moi se trouve vis-à-vis de l’autre
sur le pied de guerre et toute trêve à cet éternel antagonisme ne saurait être de longue durée. L’intérêt est, en effet, ce
qu'il y a de moins constant au monde. Aujourd'hui, il m'est utile de m'unir à vous - demain, la même raison fera de moi
votre ennemi Une telle cause ne peut donc donner naissance qu'à des rapprochements passagers et à des associations
d'un jour.
HAYEK, Droit, législation et liberté (T II, p. 132).
Friedrich August Hayek est un économiste et un philosophe politique contemporain. Dans son ouvrage intitulé Droit, législation et liberté, publié en
1976, il défend avec vigueur les sociétés modernes fondées sur le libre échange. Celles-ci reposent sur un ordre spontané, naturel, catallactique. “ Le
terme "catallactique" - écrit-il -a été tiré du verbe grec katallattein (ou kataliassein) qui signifiait originairement, et de façon éclairante, non
seulement "échanger" mais aussi "admettre dans la communauté" et "faire d'un ennemi un ami" … De là nous pouvons former un mot moderne,
catallaxie, que nous emploierons pour désigner l'ordre engendré par l'ajustement mutuel de nombreuses économies individuelles sur un marché. Une
catallaxie est ainsi l'espèce particulière d'ordre spontané produit par le marché à travers les actes de gens qui se conforment aux règles juridiques
concernant la propriété, les dommages et les contrats ” (Droit, législation et liberté).
C'est à vrai dire un caractère marquant de ces actes d'échange, qu'ils servent des buts différents et indépendants, propres
à chacun des partenaires - et qu'ainsi la même transaction sert de moyen pour les fins distinctes de l'une et l'autre partie.
Il est vraisemblable que les parties tirent d'autant plus d'utilité de l'échange que leurs besoins diffèrent davantage. Alors
qu'au sein d'une organisation les différents membres rendent service aux autres dans la mesure où ils sont amenés tous à
poursuivre les mêmes objectifs, dans une catallaxie ils sont poussés à contribuer aux projets des autres sans aucunement
s'en soucier et sans même les connaître.
Dans la Grande Société, nous contribuons tous en fait, non seulement à la satisfaction de besoins que nous ignorons,
mais parfois même à la réussite de desseins que nous désapprouverions si nous en avions connaissance. À cela nous ne
pouvons rien, car nous ignorons à quel usage les biens ou services que nous fournissons aux autres seront employés par
eux. C'est précisément le fait que nous aidions les autres à réaliser leurs projets sans y prendre part ou même les
connaître qui constitue la source de la puissance de la Grande Société. Aussi longtemps que la collaboration ne peut
naître sans la communauté de buts, les gens qui poursuivent des objectifs différents sont nécessairement des adversaires
qui luttent pour se réserver les mêmes moyens ; seule l'introduction du troc a créé la possibilité, pour divers individus,
d'être utiles les uns aux autres sans se mettre d'accord sur leurs objectifs finaux.
Lorsque l’on s'est pour la première fois rendu compte de cet effet de l'échange, grâce auquel les individus peuvent être
utiles les uns aux autres sans en avoir l'intention, une insistance exagérée a été mise sur la division du travail résultante,
et sur le fait que c'étaient leurs buts “ égoïstes ” qui les amenaient à se rendre service. C'est là une vue bien trop étroite
de la chose. La division du travail est largement pratiquée aussi au sein des organisations et les avantages de l'ordre
spontané ne dépendent pas de ce que les individus soient égoïstes au sens ordinaire du mot.
Jacques T. Godbout, L’Esprit du Don, La Découverte, Paris 2000, p. 18-19.
“ Et que dire de l'exemple suivant: “Un homme frappe à ma porte. Sa voiture est en panne en face de chez moi et il
voudrait téléphoner. Il me demande aussi de l'eau. En partant il sort 20 $ de sa poche et me les offre. Je refuse. Il me
présente alors sa carte en me disant: "J'espère bien pouvoir vous remettre ça un jour... le plus vite possible".” Le point
de vue utilitaire dominant aujourd'hui aurait dû conduire l'automobiliste à considérer que “c'était toujours ça de gagné”.
Or, tout se passe comme si les dettes, même dérisoires, étaient intrinsèquement dangereuses et insupportables. À moins
que l'on éprouve, tout simplement, un certain plaisir à rendre. Face aux dangers inhérents à tout don, l'argent et le
recours à une logique marchande sont les antidotes -à la fois contre-dons et contrepoisons - par excellence.
(…) Dans notre société, ce jeu est fréquent. Il est possible par exemple d'utiliser le rapport quasi marchand pour
interrompre une chaîne de dons. Ainsi, un couple invité à dîner apporte un cadeau tellement important (deux bouteilles
d'un très bon vin) que cela est interprété par les hôtes comme une volonté de ne pas rendre l'invitation. La suite leur
donne raison.
En suivant simplement l'ordre des réactions de nos interlocuteurs à l'évocation du don, nous avons, assez
bizarrement, accompli le parcours que suit le don effectif. Au départ, rien n'existe sauf des individus séparés qui, en tant
que tels, ne suivent que leur propre intérêt. Puis apparaît le don, presque trop beau, tonitruant, ou bien modeste et
insidieux. Mais qui crée un sentiment d'obligation. Soit l'obligation de rendre est assumée, et alors un circuit de
relations de personne à personne est établi, au sein duquel les biens nourrissent le lien. Soit elle est refusée grâce à un
contre-don monétaire immédiat, et l'on se retrouve à la case départ. À cette différence près que l'état initial de séparation
des individus égoïstes et calculateurs, qui semblait tout naturel et premier, apparaît désormais comme ce qu'il est aussi,
le résultat d'un refus de relations, terme aussi bien qu'origine, conséquence et effet tout autant que cause première.

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