C5 : L ` HY G I E N E D E S SA U V E T E U R S SO M M A I R E

Château de Valabre
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C5 : L’HYGIENE DES SAUVETEURS ....................................................................................... 1
SOMMAIRE............................................................................................................................ 1
L’HYGIENE DES SAUVETEURS .............................................................................................. 2
1. LAVAGE DES MAINS ..................................................................................................................2
2. HYGIENE PERSONNELLE .............................................................................................................2
3. VETEMENTS ...........................................................................................................................2
4. CHAUSSURES ..........................................................................................................................3
5. HYGIENES DES PETITES PLAIES ....................................................................................................3
6. LIEUX D'AISANCES ...................................................................................................................3
7. ÉLIMINATION DES EAUX USEES ....................................................................................................3
8. ÉLIMINATION DES DECHETS ET DES ORDURES ..................................................................................4
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Le rôle de l'équipe médicale sera de surveiller l'hygiène corporelle de tous les
sauveteurs. Cette fonction pourra plus particulièrement revenir à l'infirmier, qui est
proche des sauveteurs. L'infirmier se préoccupera du lavage des mains avant les
repas, de l'hygiène personnelle au retour d'intervention et des problèmes
d'échauffement lies aux vêtements.
1. LAVAGE DES MAINS
Tous les sauveteurs seront obligés, avant chaque repas de se laver les mains
avec une eau préalablement désinfectée. Cette installation sera mise à l'entrée
du réfectoire.
2. HYGIENE PERSONNELLE
Il sera difficile que chaque sauveteur puisse prendre des douches, cela
entraînerait une trop grande consommation d'eau : tous les sauveteurs se
laveront à chaque retour du site de la catastrophe dans des cuvettes,
bassines…
Il sera interdit de se baigner dans les marécages, les cours d'eau, les canaux
ou les lacs, à cause des risques de bilharziose. Si le lieu de la catastrophe se
trouve sur le bord de mer, il sera peut-être envisagé que les sauveteurs
puissent se baigner dans l'eau de mer.
3. VETEMENTS
Pour permettre une cohésion de tout le détachement, la circulaire de la
direction de la sécurité civile a fixé la tenue d'intervention sur le site d'une
catastrophe : c'est une combinaison de couleur bleu marine, faite dans une
matière synthétique “le Kermel ®”. Cette matière a été étudiée pour les
interventions des sapeurs-pompiers sur le territoire français, elle est résistante
à la chaleur, mais elle trop fragile pour les travaux dans les décombres, où elle
se déchire facilement. Lorsque les sauveteurs utilisent des vêtements en
matière synthétique, pour effectuer un travail difficile, dans un environnement
hostile, il va se produire des échauffements au niveau des aisselles, de
l'entrecuisse. L'infirmier devra surveiller ces échauffements, pour éviter qu'ils ne
s'infectent. il pourra conseiller aux sauveteurs de porter de préférences des
sous-vêtements en coton.
Chef de Section Sauvetage Déblaiement – SDE 3 – V 06.1
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4. CHAUSSURES
La circulaire de la direction de la sécurité civile fixe le type de chaussures à
utiliser lors d'une catastrophe. Ces chaussures seront des bottes à lacets ou
des "'rangers". Ce type de chaussure permet au pied d’être bien maintenu,
quelle que soit la typographie du terrain. Avec ce type de chaussures, il se
produit un échauffement du pied, la transpiration va provoquer une macération
du pied, puis des mycoses peuvent se développer. Pour éviter l'apparition de
mycoses, l'infirmier insistera sur une bonne hygiène des pieds avec l'utilisation
de chaussettes en coton; un lavage fréquent des pieds avec un bon séchage à
chaque retour du site de la catastrophe. L'infirmier pourra préconiser l’utilisation
de talc ou de pevaryl ® : poudre à mettre dans chaque chaussure.
5. HYGIENES DES PETITES PLAIES
L'infirmier devra surveiller les petites plaies ou excoriations pour éviter qu'elles
ne s'infectent. Pour cela, il proposera à chaque retour du site de la catastrophe,
une antisepsie de toutes plaies et excoriations.
L'hygiène sur le cantonnement sera l'affaire de tous, et non pas uniquement de
l'équipe médicale qui aura pour rôle de donner les conseils techniques auprès
du commandement.
6. LIEUX D'AISANCES
Des feuillées devront être installées dans les campements, à au moins
100 mètres des points d'alimentation d'eau et des structures d'hébergement.
Elles seront constituées d'une tranchée de 30 centimètres de larges avec une
profondeur de 60 centimètres.
Elles seront entourées de bâches, afin d'essayer de créer un minimum
d'intimité.
Ces latrines seront désinfectées et recouvertes de terre 2 fois par jour; avec du
chlorure de chaux à 10 %, du Crésylol sodique à 5 %, sinon un mélange
constitué d'un litre d'eau de Javel additionnée de neuf litres d'eau.
S'il fait chaud, on adoptera les mêmes mesures, pour les urinoirs.
7. ÉLIMINATION DES EAUX USEES
Pour éliminer les eaux usées, on creusera une fosse soit à main d'homme
(avec des pelles), soit au bulldozer.
Cette fosse pourra être équipée d'un filtre constitué d'un vieux bidon d'essence,
rempli de charbon de bois, tissu,
Elle sera installée loin du point de prélèvement d'eau.
Cette fosse sera surveillée et désinfectée pour éviter tout risque de
contamination infectieuse.
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8. ÉLIMINATION DES DECHETS ET DES ORDURES
Tous les déchets d'ordures ménagères devront être mis dans des sacs
plastiques.
Ils seront ensuite entreposés dans une fosse éloignée de la collectivité, qui
aura été creusée soit à main d'hommes (avec des pelles), soit au bulldozer.
Cette fosse sera recouverte de terre tous les jours et désinfectée par du
chlorure de chaux à 10 %.
Les problèmes d’hygiène des détachements de catastrophe se posent avant,
pendant et après celle-ci.
Avant la catastrophe, il faudra vacciner le personnel, et surveiller l'état de santé
physique, mais aussi psychologique des sauveteurs susceptibles de partir.
Juste avant le départ, il faudra informer les sauveteurs sur les risques sanitaires
du pays et leur donner éventuellement une chimio-prophylaxie contre le
paludisme.
Sur le site de la catastrophe, il faudra surveiller l’hygiène alimentaire des
sauveteurs, l’hygiène corporelle. Il faudra peut-être poursuivre une chimioprophylaxie contre le paludisme. Au niveau des victimes il faudra essayer de se
rapprocher le plus possible des normes de l’hygiène hospitalière, pour éviter
toutes infections nosocomiales.
Après la catastrophe, une fois de retour en France, il faudra surveiller sur le
plan physique et psychologique tous les sauveteurs ayant participé à cette
catastrophe.
L’hygiène dans les détachements d'intervention de catastrophe concerne toute
l’équipe médicale, et non pas uniquement le médecin. Chaque membre de
l’équipe médicale par ses connaissances apportera sa pierre à l’édifice.
Le pharmacien, qui n’est pas prévu dans la composition des détachements,
participera à la qualité de l'eau et à la stérilisation du matériel, en plus de la
gestion du matériel.
Le vétérinaire apportera ses connaissances sur l’hygiène alimentaire et sur la
nuisance des animaux.
L’infirmier participera aux soins des victimes, à l’hygiène corporelle des
sauveteurs et à la stérilisation du matériel avec le pharmacien.
Le médecin aura un rôle de "chef d'orchestre" au sein de toute l’équipe
médicale.
Chef de Section Sauvetage Déblaiement – SDE 3 – V 06.1
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