ARCHIRAAR GALLERY COMMUNIQUÉ DE PRESSE LE GESTE

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ARCHIRAAR GALLERY COMMUNIQUÉ DE PRESSE LE GESTE
ARCHIRAAR GALLERY White cube: Rue de la Tulipe 31A Tulpstraat ‐ 1050 Brussels Black cube: Rue de la Tulipe 35A Tulpstraat ‐ 1050 Brussels Thursday > Saturday ‐ 1 > 6 pm (and by appointment) 0032(0)479 58 46 60 – [email protected] ‐ www.archiraar.com COMMUNIQUÉ DE PRESSE LE GESTE DE L’ADMONITEUR Commissariat: Septembre Tiberghien Exposition: 15 janvier au 05 mars 2016 Vernissage: Jeudi 14 janvier 2016 ‐ de 18h à 21h Suite à l’invitation d’Archiraar, la critique d’art et curatrice Septembre Tiberghien a proposé à cinq artistes de la galerie et trois invités d’investir les deux espaces d’exposition de la rue de la tulipe. L’exposition intitulée Le geste de l’admoniteur se pose à la fois comme une expérimentation à l’attention du spectateur et une réflexion sur le processus de création. À la Renaissance, les peintres ont mis au point plusieurs subterfuges pour permettre au regard de se focaliser sur un détail précis de la composition. Ainsi, hormis l’usage de la perspective, qui permet de faire converger les lignes de fuite en un seul point, les artistes se sont également servis d’un personnage qui regarde en direction du spectateur et pointe de l’index l’action principale à regarder dans le tableau. Cet acte de désignation a été 1
nommé par Alberti, le premier historien de l’art, le geste de l’admoniteur. Admoniteur : celui qui avertit (vient d’admoneo, qui signifie « avertir »). Ce mot qui évoque une science antique du voir, une façon de regarder au‐delà du visible et du cadre pourrait tout aussi bien s’appliquer de nos jours au théâtre, au cinéma (le fameux regard caméra) ou encore à la publicité. Avertir, c’est tout autant prévenir, anticiper une action à venir pour la rendre lisible et intelligible aux yeux de tous, que prendre à parti un témoin et ainsi l’impliquer. Chacun à leur manière, les artistes choisis pour cette exposition viennent renseigner le spectateur sur la possible lecture à adopter de leur œuvre. Takahiro Kudo propose une lettre en langage codé, qui ne peut être décryptée qu’à l’aide de l’index, pour accéder à l’intimité du message qu’elle recèle. Comme un code morse, une pulsation anonyme, la vidéo de Marc Buchy révèle le moment quasi imperceptible où les images affleurent et se succèdent à la surface de l’œil, coincée entre la rétine et la paupière. En soumettant ses modèles à un éblouissement impromptu et violent avant la prise de vue photographique, Gilles Ribero immortalise les réactions à la surface du visage. Caroline Le Méhauté lie l’infiniment grand et l’infiniment petit en donnant à entendre le grondement de la Terre et le crépitement ténu de la stratosphère. L’invisible, l’impalpable, Roman Moriceau s’en saisit également comme d’un leitmotiv : il diffuse dans l’espace d’exposition un parfum d’exotisme destiné à éveiller les sens du spectateur. Inscrivant sa démarche à la suite d’une tradition picturale séculaire, Falcone vient dévoiler les couches sous‐jacentes de la peinture comme autant de réminiscences fantomatiques. Proche de la position du conservateur ou de l’artisan‐restaurateur, Sylvio Marchand répare ou corrige des objets pour en dévoiler l’artifice. Enfin, le dialogue qui s’est instauré entre Marie Lelouche et Septembre Tiberghien autour d’une « sculpture instantanée » vouée à la disparition favorise une lecture panoramique de l’œuvre et procède à un renversement de la notion d’auteur. L’espace du Black cube permet quant à lui de mettre à jour les intentions des artistes à travers le récit de leur création. Il se constitue comme le double négatif du White cube. L’œuvre, invisible, y est évoqué de façon circonstancielle, permettant aux spectateurs de deviner ou d’approfondir sa connaissance de celle‐ci. Textes, esquisses et notes de toutes sortes y sont épinglés de manière à révéler l’œuvre finale sous un autre jour. Les deux espaces fonctionnent comme des vases communiquant, le spectateur passant de l’un à l’autre, sans qu’un parcours lui soit recommandé. S’il ne fait aucun doute que l’art est une question de langage, voire de message, l’artiste est sans doute celui qui est le plus à même de pointer ce qui dans son œuvre fait sens. 1
André Chastel, Le geste dans l’art, éd. Liana Levi, 2008. Voir le chapitre « L’art du geste à la Renaissance » à partir de la p.36 et suivantes. À PROPOS DE LA GALERIE Alexis Rastel (né à Lille en 1978) vit et travaille à Bruxelles et Paris. Suite à sa formation d’architecte DPLG à l’EAPB (École d’Architecture de Paris‐Belleville), il a fondé la galerie Archiraar en 2012. Le premier espace de la galerie, White cube (31a rue de la Tulipe), a été ouvert en 2013 avec l’exposition Chronotopie et une installation urbaine. Le deuxième espace, Black cube (35A rue de la Tulipe), a été inauguré en 2014. Ces espaces accueillent depuis leurs ouvertures des expositions personnelles d’artistes contemporains. Depuis 2015, la galerie collabore avec des institutions internationales Onomato à Düsseldorf et le CIAC Bourbourg. Sa première exposition collective sera organisée par Septembre Tiberghien en 2016. Archiraar a participé notamment aux foires d’art contemporain YIA Art Fair au Carreau du Temple à Paris (2014‐2015), Art Paris Art Fair au Grand Palais (2015) et Art on Paper à BOZAR à Bruxelles (2015). À PROPOS DES ARTISTES DE LA GALERIE Caroline Le Méhauté (née à Toulouse en 1982 ‐ France) vit et travaille à Bruxelles. Suite à sa formation à l’École des Beaux‐arts de Marseille (2007), elle a participé avec des installations in situ à l’exposition collective Égarements dans le cadre du Festival des arts éphémères dans le Domaine départemental du Château d’Avignon en 2013 (organisé par le FRAC PACA). Elle a réalisé les expositions personnelles, Cocotrope, au Château de Servières de Marseille (2011), Linked & Keep us posted au Bloc B de Dublin (2012). Ses résidences récentes ont été au Loft de la Collection de la famille Servais (Bruxelles 2012‐2013) et à la Fondation d‘entreprises Vacances Bleues, réseau des mécènes du sud (Marseille 2014). L’exposition personnelle Le Calcul des moments à La Médiatine (2014) et l’exposition collective Indent à La Société (2015) sont quelques exemples de son actualité à Bruxelles. Falcone (né à Palerme en 1990 ‐ Italie) vit et travaille à Gand et à Milan. Pendant sa formation à l’Accademia di Belle Arti de Brera à Milan (2008‐2009), à l’ERG (École de Recherche Graphique) à Bruxelles (2010‐2013) et à la KASK (Koninklijke Academie voor Schone Kunsten) à Gand (2013‐2015), il a réalisé une performance pendant le vernissage de l’exposition de Luc Tuymans à BOZAR (2011) et a participé à l’exposition collective Tranlation(s) au Bruxelles Congress (2012). En 2015, il a eu des expositions personnelles, dont In.visibile à Alson gallery (Milan) en présence d’une pièce du Tintoret (1518‐1594) et Ermetism I & II à la galerie Archiraar (Bruxelles) et à Croxhapox (Gand). Il a été sélectionné par le Courtauld Institute de Londres pour une exposition collective en 2016, Artificial realities. Cette exposition sera accueillie par plusieurs institutions internationales jusqu’en 2017. Takahiro Kudo (né à Osaka en 1984 – Japon) vit et travaille à Gand. Pendant sa formation au College of Art de Kanazawa (Japon), il a aussi étudié au département Prothèses et Orthèses au Kobe College of Medical Welfare (2006‐2010). En Europe, il a poursuivi sa formation de 2010 à 2013 à la KASK (Koninklijke Academie voor Schone Kunsten) de Gand. Il a notamment participé aux expositions collectives Night of the Musea au SMAK de Gand (2008), Womb au oude verbrandingsoven MIWA à Sint Niklaas (2010) et à Input/Output au De Bond de Bruges (2013). Il a réalisé les expositions personnelles suivantes : Isolation au studio310c de Melle (2012), Things – seas au Cultuurcentrum Knokke‐Heist (2013) et « Method of standardisation » à Archiraar Gallery (2015). Il a remporté les prix du Président du Kanazawa College of Art (2010) et le Stichting René Bruynseraede‐
De Witte (2012). Roman Moriceau (né en France en 1976) vit et travaille à Berlin et Paris. Suite à sa formation à l’École des Beaux‐arts d’Angers, il a travaillé pour la Maison Martin Margiela et a réalisé une exposition personnelle en 2003 à Tokyo. En 2015, il a participé notamment aux expositions collectives Form Follows Informations à la Biennale Internationale Design Saint‐Étienne, Eidôlon à la galerie Xenon (Bordeaux), à la galerie Derouillon (Paris) et à la galerie Kai Erdmann (Hambourg). Il a réalisé les expositions personnelles Corrélations au Musée des Beaux‐arts d’Angers (2013), Dust à la galerie Derouillon (2014), Smog au Kunsthaus de Jesteburg en Allemagne (2015) et Tristes Trópicos à la galerie Archiraar (2015). Sylvio Marchand (né en France en 1985) vit et travaille à Paris. Après une formation à l’ESAD (École Supérieure d’Art et de Design) à Valenciennes (2008), il a poursuivi ses études à l’École des Beaux‐arts de Toulouse (2011). Il a participé notamment aux expositions collectives Contre nature au Lieu‐commun de Toulouse (2012), ème
Mauvaises graines au 45 TER à Montreuil (2013) et au 59 Salon de Montrouge (2014). Il a réalisé les expositions personnelles De la survivance à la galerie Jeune Création à Paris (2012), Les écorces à la galerie Onomato de Düsseldorf (2013) et Hypocentres à la galerie Archiraar (2014). Il a été en résidence à la Cité internationale des arts de Paris (2011‐2012) et au Gastatelier des Kulturamtes de Düsseldorf (2013). À PROPOS DES ARTISTES INVITÉS Gilles Ribero (né à Bondy en 1985 ‐ France) vit et travaille à Bruxelles. Après une formation à l’Institut Français de Géopolitique à Paris (2008‐2010), il a commencé une formation artistique à l’École supérieure des arts de l’image Le 75 en section Photographie (2010‐2013). Il poursuit actuellement sa formation au Fresnoy ‐ studio national des arts contemporains à Tourcoing (2014‐2016). Il a participé notamment aux expositions Chambre en ville à la Maison des arts de Schaerbeek (2012), Les 14 chouchous du collectif Cli‐Clac à Recyclart (2013), Rock your Dummy au Photobookfest à Paris (2014), Lucie au Point Culture à Louvain‐La‐Neuve (2014), Hors pistes Bruxelles au Cinéma Galeries (2015) et Speaking in Tongues à la Galerie du Botanique de Bruxelles (2015). Marc Buchy (né en 1988 à Metz) vit et travaille à Bruxelles. Suite à une formation à l’Institut Supérieur des arts de St Luc à Tournai en section Photo‐Vidéo (2007‐2010), il a poursuivi ses études à Hogeschool Sint‐Lukas de Bruxelles (2010‐2012) et à l’IHEAP New‐York (2015‐2016). Il a participé notamment aux expositions collectives Nachtlicht à Hoensbroek (2012), Beyond the Dutch Moutain Video à Schunck de Heerlen (2013), Keep Me Posted ! à Morgenstern Foundation Berlin (2012), Frame2014 à Glasgow (2014), la nuit de l’instant à Marseille (2014), (PHOSPHENE) dans la Maison d’Odile Repolt & François Huet à Bruxelles (2014) et Summer Chaud à Keitelman Gallery Bruxelles (2015). Il a fait une résidence au Greylight Projects à Hoensbroek aux Pays‐Bas (2012). Marie Lelouche (né en 1984 à Saint‐Junien ‐ France) vit et travaille en France. Pendant sa formation aux Beaux‐
arts de Paris (2006‐2008), elle a fait un échange avec l’Hongik University (2007). Elle a poursuivi sa formation aux Beaux‐arts de Strasbourg (2009) et à l’université de la Sorbonne à Paris (2011). Actuellement, elle poursuit un doctorat en collaboration avec l’Université du Québec à Montréal et le Fresnoy ‐ studio national des arts contemporains à Tourcoing (2014‐2016). Elle a participé notamment aux expositions collectives Traversée oblique à la Malterie de Lille (2012), Made in Friche à la Friche belle de mai de Marseille (2013). Elle a réalisé les expositions personnelles suivantes : Marie Lelouche à Galerie 13.1 de Séoul (2006), Variation in Building à la Galerie Alberta Pane de Paris (2012) et Instant sculpture à VoyonsVoir de Aix‐en‐Provence (2014). À PROPOS DE LA COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION Septembre Tiberghien (née à Montréal en 1984 ‐ Canada) vit et travaille à Bruxelles. Suite à son master de recherche en Histoire de l’art contemporain à l’Université Paris I Panthéon‐Sorbonne (2008‐2010), elle a été Chargée d’exposition au FRAC Nord‐Pas de Calais à Dunkerque (2011). En 2015, elle a été commissaire du stand de la Fédération Wallonie‐Bruxelles à Art Brussels et programmatrice à l’ISELP. Elle publie régulièrement dans l’art même, Flux News, H‐Art et dans le journal Hippocampe. Elle est membre de l ‘ABCA et du comité de rédaction de la revue Facettes (réseau 50° nord). 

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