L`ESCLAVAGE De l`Antiquité à la Renaissance

L’ESCLAVAGE
De l’Antiquitéà la
Renaissance
NOM :
PRENOM :
BINOME :
FICHE 1 : AU TEMPS DES PHARAONS
LE TRAVAIL DANS LES MINES D’OR
Ces malheureux travaillent jour et nuit à extraire l’or
de Nubie pour le Pharaon. Les galeries qu’ils creusent se
tordent en suivant les filons. Les mineurs portent des
flambeaux attachés au front. Ils font tomber les fragments de
roche. Ils sont constamment surveillés par des gardiens qui
les accablent de coups. De jeunes enfants ramassent et
portent au-dehors le minerai que brisent, dans les mortiers de
pierre, des ouvriers âgés de plus de trente ans. Tous
travaillent entièrement nus.
D’après Agatharchide de Cnide, Périple de la mer Eythrée
(vers 150 av JC)
DOCUMENT A
DOCUMENT A
DOCUMENT B : Ramsès II (XIIIe siècle av JC)
tenant des prisonniers étrangers.
1) Qui fait-on travailler à l’intérieur des mines ? Pourquoi ?
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2) Trouve deux éléments par lesquels l’auteur souligne les conditions de vie terribles de ces esclaves.
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DOCUMENT B
3) Comment le bas-relief met-il en évidence la supériorité du Pharaon sur les prisonniers ?
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FICHE 2 : AU TEMPS DES HEBREUX
DOCUMENT A
DOCUMENT B
L’EXODE
Mon père était un nomade. Il est descendu en
Egypte où il a vécu en émigré avec le petit nombre
de gens qui l’accompagnaient. Là, il était devenu
une grande nation, puissante et nombreuse. Mais les
Egyptiens nous ont maltraités, ils nous ont mis dans
la pauvreté, ils nous ont imposé un dur esclavage.
Alors, nous avons crié vers le Seigneur, le Dieu de
nos pères, et le Seigneur a entendu notre voix. Le
Seigneur nous a fait sortir d’Egypte sous la conduite
de Moïse, par sa main forte et son bras étendu, par
des signes et des actions extraordinaires.
D’après Deutéronome, 36, 5-8
L’EXIL
ET LE DEBUT DE LA DIASPORA*
[En 587 av JC] Nabuchodonosor, roi de
Babylone, fit égorger les fils du roi de Juda. Il
creva les yeux du roi et l’emmena en captivité à
Babylone. Puis il brûla le Temple, le palais du
roi et toutes les maisons de Jérusalem, il démolit
la muraille. Il déporta à Babylone tous ceux qui
avaient échappé à l’épée, et ils devinrent
esclaves.
D’après le Second Livre des Rois 25,
versets 7, 9 et 11
La diaspora* : du grec « semer », la dispersion
d’un peuple hors de son territoire d’origine.
DOCUMENT A
1) Qu’est-il arrivé aux Hébreux en Egypte ?
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DOCUMENT C Atlas des Empires, Payot, 1993
2) Qui a conduit les Hébreux hors
d’Egypte ?
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DOCUMENT B
3) Qu’est-il arrivé à Jérusalem en 587 ?
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4) Que devient la population juive ?
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DOCUMENTS B ET C
5) Où est conduite la population de Jérusalem ?
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FICHE 3 : AU TEMPS DES GRECS
L’ESCLAVE VU PAR DEUX ATHENIENS DU IVe SIECLE AV JC
Sans les objets de nécessité, il est impossible de vivre et de bien vivre. On ne
saurait donc concevoir de ménage sans certains instruments. Or, parmi les
instruments, les uns sont inanimés, les autres vivants. L’esclave est un instrument
vivant. Si chaque instrument pouvait exécuter de lui-même son travail, alors les
chefs de famille se passeraient d’esclaves.
Aristote, Politique, Livre I.
Pour les esclaves, la méthode d’éducation qui semble particulièrement
convenir pour les bêtes est un très bon moyen pour leur apprendre à obéir. Si en
flattant leurs appétits tu satisfais leur estomac, tu pourras en tirer beaucoup.
Xénophon, Economique, XIII, 9.
1) A quoi Aristote compare-t-il les esclaves ?
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2) A quoi Xénophon compare-t-il les esclaves ?
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3) Selon Xénophon quel est le meilleur moyen d’obtenir ce que l’on veut d’un esclave ?
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A l’aide de ces vases ou coupes grecques du IVe et du Ve siècle, essaye de retrouver quelques tâches
qu’accomplissaient les esclaves. Indique tes réponses dans les cadres correspondants.
Indice : le métal récupéré servait à faire
des pièces de monnaie.
Identifie chaque personnage de ce vase grec du Ve siècle représentant une scène d’école :
Élève (il y en a deux) ; le pédagogue (esclave qui accompagne l’élève) ; grammatiste ; cythariste
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FICHE 5 : AU TEMPS DES ROMAINS
DOCUMENT A
L’institution de l’esclavage existait à Rome depuis les temps anciens, mais
le nombre d’esclaves que possédaient les Romains ne prit de l’importance qu’à
partir du IIe siècle av JC, lorsque les guerres constantes, de même que la piraterie,
amenèrent des centaines de milliers de captifs sur le marché. Jules César en vendit
une fois 53 000. Délos devint un grand marché d’esclaves, capable d’admettre et
de répartir 10 000 esclaves par jour. Tout comme à Athènes, les esclaves étaient
utilisés à grande échelle dans les mines, où les conditions de vie sont très dures.
Ces esclaves appartiennent à l’Etat. Les riches propriétaires achetaient des
esclaves pour mettre en valeur leurs terres agricoles. C’est d’ailleurs à cette tâche
que les esclaves étaient le plus employés. Les esclaves privés qui vivaient le
mieux étaient cependant les esclaves urbains affectés à des tâches domestiques.
(…)
La condition générale des esclaves romains était très voisine de celle des
esclaves grecs. Ils avaient très peu de temps libre. Un esclave pouvait recevoir sa
liberté en échange de ses bons services ou pouvait l’acheter en accumulant des
économies (le pécule). Mais, s’il s’enfuyait et était repris, il pouvait être marqué
au fer rouge ou mis à mort. S’il était libéré d’une façon légale, il devenait un
citoyen romain. L’affranchi (libertus) continuait à appartenir à la famille de son
ancien maître et les deux étaient liés par des obligations mutuelles. L’affranchi
portait le nomen (nom) et le praenomen (prénom) de celui qui l’avait libéré,
ajoutant généralement son propre nom (cognomen).
Trois grandes révoltes d’esclaves eurent lieu au cours de l’histoire romaine
(et ne furent écrasées qu’avec peine), les deux premières en Sicile (vers 139-132
et 104-100 av JC), à une époque où de grandes quantités d’esclaves de même
nationalité étaient réunis. La troisième eut lieu en Italie, en 73-71 av JC et fut
dirigée par le gladiateur Spartacus. Un grand nombre d’esclaves de nationalité et
de langue communes avaient été réunis. Les esclaves impliqués visaient à
s’emparer d’un territoire et à y vivre librement, et non pas à détruire l’institution
de l’esclavage. L’ancien berger originaire de Thrace fut finalement vaincu et
6 000 esclaves révoltés crucifiés le long de la via Appia qui mène à Rome.
Il existe peu de renseignements fiables sur le nombre d’esclaves à Rome, et
encore moins dans toute l’Italie, aux diverses époques ; de même qu’à Athènes, il
se peut qu’ils se soient montés à environ un esclave pour trois membres de la
population adulte libre.
D’après le Dictionnaire de l’Antiquité, Robert Laffont, 1993, pp. 388-389
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DOCUMENT A
1) Quelles sont les deux raisons de l’augmentation du nombre des esclaves à Rome ?
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2) Qui des esclaves d’Etat ou des esclaves privés vit le mieux ? Pourquoi ?
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3) Parmi les esclaves privés, quels sont ceux qui ont les meilleures conditions de vie ?
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4) Quels sont les deux moyens d’être affranchis (libérés) ?
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5) Que risque un esclave fugitif ?
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6) Cite une raison qui favorise la révolte des esclaves.
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7) A quel tâche était employé l’esclave Spartacus ?
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FICHE 6 : AU MOYEN ÂGE EN OCCIDENT
DOCUMENT A
LA JUSTIFICATION DE L’ESCLAVAGE PAR L’EGLISE
Les écrits des Pères de l’Eglise ont fourni des justifications à la servitude. Au début du V e
siècle, l’évêque Saint Augustin, dans La Cité de Dieu, avance une argumentation souvent reproduite au
Moyen Âge : « La cause première de l’esclavage est le péché qui a soumis l’homme au joug de
l’homme, et cela n’a pas été fait sans la volonté de Dieu qui ignore l’injustice et a su répartir les peines
comme salaire des coupables ». L’esclavage apparaît ainsi comme la sanction des pêchés de l’homme.
D’après L’Histoire n°280, octobre 2003, p. 43
DOCUMENT B
LES SERFS NE SONT PAS DES ESCLAVES
Passé l’An Mil, l’encadrement seigneurial finit par unifier les conditions juridiques : il n’existe
plus au XIe siècle que des manants subissant le commandement seigneurial. Les seigneurs, maîtres de
la terre, n’entretiennent plus des troupeaux d’esclaves mais prélèvent le fruit du travail des paysans
installés sur leurs terres. Une partie marginale des hommes appartient cependant toujours directement
aux seigneurs : ce sont les serfs. En Europe orientale, le servage se maintiendra jusqu’au XIXe siècle.
D’après P. Boucheron, L’Histoire n°280, octobre 2003, p. 45
DOCUMENT A
1) Comment Saint-Augustin justifie-t-il l’esclavage ? (Formule ta réponse sans recopier la phrase du texte)
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DOCUMENT B
2) Qu’est-ce qui conduit à la disparition de l’esclavage en Europe occidentale ? Par quoi l’esclavage est-il
remplacé ?
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FICHE 7 : AU MOYEN-ÂGE DANS LE MONDE MUSULMAN
DOCUMENT A
La traite désigne le commerce des esclaves organisé entre des zones
d’approvisionnement et des zones de vente.
L’esclavage est le fait de faire travailler des individus privés de liberté.
A l’aide du DOCUMENT A, propose une légende pour les documents ci-dessous et indique entre parenthèse
s’il s’agit de traite ou d’esclavage. (Source iconographique Histoire n°280, octobre 2003)
DOCUMENT B
LEGENDE
DOCUMENT C
LEGENDE
1) Quel élément indique qu’il s’agit d’une
ville musulmane ?
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DOCUMENT D
LEGENDE
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FICHE 8 : AUX AMERIQUES AU XVIe SIECLE
DEUX POINTS DE VUE SUR LA COLONISATION ESPAGNOLE
DOCUMENT A
« Les Indiens étant par leur nature, esclaves, barbares, incultes et
inhumains, s’ils refusent d’obéir à d’autres hommes plus parfaits, il est juste de les
soumettre par la force et par la guerre ».
Jean Guinès de Sepulveda,
Débats de Valladolid (1550)
DOCUMENT B
« Les Espagnols se comportèrent à la manière des tigres et des lions les
plus cruels. En quarante ans sont morts plus de douze millions d’êtres vivants,
hommes, femmes et enfants. Ces gens qu’on appelle chrétiens les ont rayés de la
terre de deux façons : la première ce furent les guerres injustes et cruelles ; la
seconde fut l’oppression et la servitude la plus dure, féroce qu’aient jamais subies
les bêtes ou les humains à cause du désir insatiable de l’or ».
Bartolomé de Las Casas, Relations des voyages et des découvertes des Espagnols
(1542)
DOCUMENT A
1) Selon Sépulveda qu’est-ce qui justifie la mise en esclavage des Indiens ?
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DOCUMENT B
2) Selon Las Casas, quelles sont les deux raisons de l’extermination des Indiens par les Espagnols ?
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