Fiche niveau 3ème Histoire des Arts

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Fiche niveau 3ème Histoire des Arts
Fiche niveau 3ème
Histoire des Arts
Période :
Le XXè siècle et notre époque
Domaine artistique :
Arts du langage, arts du son, arts du
visuel
Thématique :
Arts, Etats et pouvoir
Arts, techniques, expression
Problématique : Comment le conflit nord-irlandais est-il évoqué par les artistes ?
Cartel de l'oeuvre
Titre
Zombie
Auteur
The Cranberries (paroles par
Dolores O'Riordan)
Samuel Bayer (réalisateur du
clip)
Album
No Need to Argue
Date de
réalisation
1994
Genre
Rock
Enregistrem Windmill Lane Studios, Dublin
ent
Nature de
l'œuvre
Chanson et clip vidéo
Localisation https://www.youtube.com/watc
h?v=6Ejga4kJUts
Qu’est‐ce qu’un clip ? Le clip ou vidéo‐clip (en anglais : music video) est une œuvre audiovisuelle. L’origine du
mot « clip » vient de l’anglais dans le sens de « extrait ». Généralement de courte durée, le clip est réalisé dans
le but de faire la promotion d'une chanson, ou plus généralement d’un artiste (ou d'un groupe). Le clip participe
en grande partie à la construction de l'image de l'artiste.
L’histoire du clip remonte au début du cinéma. Dès 1894, on trouve les « illustrated songs » qui sont des
performances musicales accompagnées de projections d'images fixes sur plaques de verre. En 1940 aux USA
apparaissent des « soundies » sortes de juke‐boxs qui diffusaient des chansons avec un petit film de 3 minutes
en noir et blanc par un système de lentilles et de miroirs. On appelle également soundies ces petits films. En
1964 en France apparait le « scopitone » (du grec scopein ‐ regarder ‐ et tonos ‐ tonalité), juke‐box avec
écran (équivalent français du soundie) diffusant des films en couleur. En 1975 sort "Bohemian Rhapsody" de
Queen qui est souvent considéré comme le premier clip. En 1981, MTV (Music TeleVision), la 1ère musicale
chaine musicale en continu, est lancée. Le 1er clip qui l'inaugure est "Video killed the radio star" des Buggles. En
1984 "Thriller" de Michael Jackson, change à jamais le concept du clip : 14 minutes construites comme un film.
Dès lors, une véritable construction scénaristique se met en place. L'image ne sert plus de faire‐valoir à la
musique. Les deux éléments se servent mutuellement.
L'auteur et le contexte
THE CRANBERRIES:
The Cranberries est un groupe de rock irlandais, populaire dans les années 1990. Le groupe comprend quatre
membres, tous originaires des alentours de Limerick, dans l'Ouest de l'Irlande : Dolores O'Riordan au chant, à la
guitare et aux claviers, Noel Hogan à la guitare et son frère Mike à la basse, et Fergal Lawler à la batterie.
Dolores O'Riordan est l’auteur des textes du groupe. Ceux-ci font transparaître ses prises de position politiques
(comme dans Zombie ou Bosnia qui s’opposent aux guerres civiles), patriotiques (God be with you qui chante
l’Irlande) ou engagées (Icicle Melt est un hymne contre l’avortement). Dolores O’Riordan ne dissimule nullement
ses opinions politiques et religieuses en interview. Catholique traditionnaliste, franchement hostile à l’avortement
et montrant une certaine sympathie à l’égard de l’IRA (le mouvement n’a pas encore déposé les armes à
l’époque), celle‐ci choque par sa personnalité militante, par ailleurs hostile à l’occupation du Nord de l’Irlande
par les troupes britanniques.
CONTEXTE
En Irlande du Nord, un conflit entre Catholiques et Protestants dure depuis très longtemps. Pour le
comprendre, il faut remonter jusqu’à la fin du 16e siècle où les principales causes apparaissent: la colonisation,
la confiscation des terres par Henri VIII et la religion.
En 1919, le Sinn Féin /ʃɪn ˈfeɪn/, parti sécessionniste, et l’IRA, Armée Républicaine irlandaise, font une vraie
guerre d’indépendance contre les Britanniques. Cette lutte aboutit, en 1920, à l’autonomie de l’Irlande
(Government of Ireland Act), mais aussi à sa division, avec notamment la création de l'Etat libre d'Irlande en 1922
qui ne comprend pas l'Irlande du Nord.
Le conflit nord‐irlandais, appelé aussi « the Troubles », est une période de violence et d'agitation politique en
Irlande du Nord (Ulster) dans la seconde moitié du XXe siècle. Il débute à la fin des années 1960 et est
considéré comme terminé entre 1997 et 2007 selon les interprétations.
À la fin des années 60, en Irlande du Nord, les Catholiques sont soumis à d’importantes discriminations, c’est
pourquoi ils organisent des manifestations pour obtenir l’égalité avec les Protestants. Cependant, cela provoque
des frictions entre les deux communautés religieuses. L'opposition entre républicains et nationalistes
(principalement catholiques) d'une part, loyalistes et unionistes (principalement protestants) d'autre part sur
l'avenir de l'Irlande du Nord entraîne une montée de la violence qui dure pendant trente ans.
Elle est le fait de groupes paramilitaires républicains, comme l'IRA provisoire dont le but est de mettre fin à
l'autorité britannique en Irlande du Nord et de créer une République irlandaise sur l'ensemble de l'île, et
loyalistes, comme l'Ulster Volunteer Force formée en 1966 pour stopper ce qu'il perçoit comme la détérioration
du caractère britannique du pays, mais aussi d'émeutes populaires et des forces de sécurité de l'État, l'Armée
britannique et la police.
Le conflit nord‐irlandais est diversement défini par plusieurs de ses acteurs, soit comme une guerre, un conflit
ethnique, une guérilla ou une guerre civile. Ce conflit dégénère souvent en combat armé, en émeutes et en
attentats à la bombe. Il affecte la vie quotidienne de la plupart des Nord‐Irlandais, ainsi qu'incidemment celle
des Anglais et des Irlandais dans le Sud de l'île. En plusieurs occasions entre 1969 et 1998, ce conflit manque de
se transformer en une véritable guerre civile. A retenir par exemple le Bloody Sunday, le 30 janvier 1972, où 14
hommes dont 7 adolescents sont morts lors d’une manifestation, tués par les soldats britanniques.
Le 22 mai 1997, il y a eu un référendum pour la paix, mais il n’a jamais été appliqué. Le 10 avril 1998, des
accords de paix causent des soubresauts de violence.
La reconnaissance par le gouvernement britannique pour la première fois de la « dimension irlandaise », le
principe que le peuple de l'île d'Irlande dans son ensemble puisse résoudre les problèmes entre le Nord et le Sud
par consentement mutuel, sans intervention extérieure, permet d'obtenir l'accord des nationalistes et des
républicains. Elle établit aussi en Irlande du Nord un gouvernement consociatif, composé obligatoirement
d'unionistes et de nationalistes.
Maintenant, nous savons que même s’il y a presque autant de catholiques que de protestants en Irlande du
Nord, (43% de catholiques et 54% de protestants), il y a des inégalités dans cette société. Aujourd’hui, la paix
est en voie d’être maintenue. L’IRA a déposé les armes en échange d’un pouvoir politique et du retrait d’une
partie des troupes anglaises.
Analyse de l'œuvre
1/Lecture descriptive (ou dénotative) :
Le 20 mars 1993, l'IRA fait exploser deux bombes dans le centre-ville de Warrington, en Angleterre. Les
explosions tuent deux enfants : Johnathan Ball (3 ans), tué immédiatement, et Tim Parry (12 ans), décédé cinq
jours plus tard à l'hôpital. Leur décès provoque une vague de réprobation envers l'IRA. Cette explosion suit de
quelques semaines une attaque avortée contre un dépôt de carburant à Warrington.
Alors qu'ils sont en tournée en Angleterre, les Cranberries apprennent l'événement. Dès lors, la chanteuse du
groupe, Dolores O'Riordan, prend la plume et va écrire Zombie : "Encore une tête qui pend/Un enfant est
évacué lentement/Qui sommes-nous, trompés."
Si le morceau ne sort qu'un an plus tard, en 1994, après que l'IRA a signé un cessez-le-feu, Zombie va
connaître un immense succès et l'album No Need To Argue s'écoulera à plus de 15 millions d'exemplaires.
La chanson comporte une guitare lourde riff, qui, non caractéristique de la bande sonore habituelle, s'apparente
davantage au mouvement grunge / metal alternatif sonore qui a été populaire à la moitié des années 1990.
La chanson comporte des phases de guitare électrique dominantes et des phases de chants plus calmes. La
vidéo mélange le noir et blanc et la couleur. On peut distinguer plusieurs parties : le groupe qui joue de la
musique, des enfants qui jouent à la guerre et des soldats armés, en noir et blanc, le tout dans une ville qui
semble dévastée par la guerre, et une scène avec la chanteuse couverte de peinture dorée devant une grande
croix avec des enfants, également dorés, armés d’arcs et de flèches. Toutes ces scènes illustrent parfaitement
les thèmes qui sont développés dans les paroles de la chanson : la famille , la religion, la guerre, la violence et
la mort.
2/ Lecture interprétative (ou connotative) :
Les scènes en noir et blanc sont des scènes de vie qui pourraient être réelles, ce qui est souligné par l’usage du
noir et blanc, qui donne un côté « reportage de guerre» à la vidéo, un côté réaliste qui rappelle les images en
noir et blanc des grandes dernières guerres.
Le parallèle entre les enfants et les soldats est très net, les enfants sont sales, jouent avec une forte violence,
l’un d’eux est même peut-être mort à la fin du clip, qui s’ouvre sur un gros plan sur un enfant et se ferme de la
même façon. Le mot clé de la chanson prend alors tout son sens, les « zombies » sont les enfants qui n’ont
rien vu d’autre que la violence du conflit nord-irlandais et sont conditionnés à la violence. Mais on peut aussi
l’associer aux soldats, qui par définition obéissent à des ordres, et donc ne réfléchissent pas, tels des « zombies
». C’est donc de la part du groupe une critique de l’armée britannique, en référence par exemple aux diverses
fois où les soldats ont tiré dans la foule de manifestants catholiques.
Les images des enfants et celles des soldats ne sont pas sans rappeler celles de guérilla urbaine.
Les musiciens sont quant à eux parfois filmés en plongée ou en contre-plongée, avec parfois des gros plans,
probablement pour souligner que toutes les autres images se passent tout autour d’eux. Les gros plans sur la
chanteuse nous permettent de voir clairement la colère qu’elle exprime, et qui est aussi exprimée par
l’utilisation de guitares lourdes et saturées dans la musique.
Sur un mur, en couleur, on voit les noms de Bobby Sands, Francis Hughes, Patsy o’hara, Ray Mc Creesh,
Kevin Lynch, et Tom Mc Ilwee, six des 10 personnes décédés lors d’une grève de la faim en 1981 dans une
prison en Irlande car ils demandaient le statut de « prisonnier politique ». Ils furent considérés comme des «
martyrs républicains ». Ceci trouve son écho dans la partie où la chanteuse est couverte de peinture dorée
devant une grande croix avec des enfants, également dorés, armés d’arcs et de flèches, partie qui fait
clairement référence au martyr de Saint Sébastien, un saint martyr romain, qui aurait été tué lors de
persécutions antichrétiennes au début du IVe siècle. Il est souvent représenté dans les arts, attaché à un
poteau, le corps transpercé de flèches.
Saint Sébastien, par Le Sodoma (1525).
Huile sur canevas, 206 × 154 cm,
Galerie Palatine, Florence.
Image extraite du clip de Zombie
Les très gros plans sur la chanteuse à ces moments accentuent l’importance de ses sentiments, et
principalement sa douleur, reprise dans la musique par une lenteur du tempo et une mélancolie, et expliquée
dans les paroles comme celle ressentie à la suite de la perte d’un enfant, qui était devenue chose quasi banale
dans ce conflit: "Another mother's breakin'/ heart is taking over". Cette idée existe aussi dans l’utilisation du
mot « zombie » dans la chanson, qui associé à « in your head » (dans ta tête), peut s’expliquer par la mort des
enfants qui continue de hanter les pensées de leur famille, tels des zombies.
Ont été ajoutés à ce tableau dans le clip les enfants, qui sont clairement le coeur du message engagé du
groupe. Les gros plans sur leurs visages nous montrent également leur douleur et leurs cris, et le fait qu’ils
sont armés d’arcs et de flèches peut signifier que la douleur de ce peuple est avant tout causée par les enfants,
de part leur souffrance et leurs disparitions mais aussi leur embrigadement. Cette partie est en couleur, et
contraste donc avec le reste du clip, le coupant du réalisme présenté dans les autres moments (ceux en noir et
blanc). La présence du doré sur les corps peut signifier le passage de l’humain en divin, comme le plomb
transformé en or en alchimie, à travers la mort et le martyr ; ces images semblent se situer en lieu divin, à michemin entre le paradis et l’enfer.
Cette oeuvre est donc clairement et sans ambiguïté engagée, contre les violences en Irlande du Nord qui
faisaient encore rage à l’époque de la chanson, soulignant le déchirement des familles, dénonçant le « lavage
de cerveau » dont ont fait l’objet à la fois les soldats britanniques mais aussi les enfants grandissant dans un
tel climat de violence.
La chanson fait la morale à tous ces gens qui font la guerre comme pour leur dire qu'ils se souviendront à vie
de toutes les morts qu'ils auront engendrées : « in your head they are dyin' » (dans votre tête ils meurent). La
chanson évoque au début du 2ème couplet un rappel concernant l’insurrection de Pâques en 1916 (« it’s the
same old theme since nineteen sixteen »). Déjà, à l’époque, une partie de la population irlandaise souhaitait
faire partie de la République irlandaise (qui fut déclarée indépendante en 1922) ou du moins devenir
indépendante de la Grande Bretagne. L’idée n’est donc pas nouvelle, et les violences à répétition non plus.
Les Cranberries sont un des nombreux groupes qui se sont prononcés contre la guerre. Les musiciens John
Lennon, U2 et Sinead O'Connor sont parmi ces autres artistes. Zombie était un cri contre l'attentat qui a tué les
deux jeunes enfants à Warrington. La chanteuse Dolores O'Riordan a affirmé que Zombie parle de "la lutte pour
l'indépendance irlandaise qui semble durer une éternité." Ils ont écrit Zombie comme une "chanson pour la
paix, la paix entre l'Angleterre et l'Irlande."
Oeuvres liées, prolongements, etc...
Chanson:
U2 Sunday Bloody Sunday – chanson engagée, sur le même thème
Tableau:
Saint Sébastien, par Le Sodoma (1525).
Informations pouvant être utiles:
IRA:
L'IRA signifie Irish Republican Army ou Armée Républicaine Irlandaise. Il s'agît d'une organisation paramilitaire
nationaliste irlandaise créée en 1919, qui combat l'autorité britannique en Irlande dans le but de réaliser l'union
et l'indépendance de cette dernière. À sa création l'IRA soutenait les objectifs du Sinn Féin, sa branche politique,
qui souhaitait l'indépendance de l'Irlande vis‐à‐vis du Royaume‐Uni, mais ces deux organisations se
différenciaient par leurs moyens de lutte. L'IRA se constitua au cours de la guerre d'indépendance en 1919‐
1922, durant laquelle elle mena des combats de guérilla.
Après le retrait de l'Irlande du Commonwealth en 1948, l'IRA réorienta ses activités pour, cette fois, libérer
l'Irlande du Nord de la tutelle britannique et créer une République irlandaise unifiée.
À la fin des années 1960, la minorité catholique de l'Irlande du Nord lança une campagne énergique pour
améliorer son statut politique, économique et social. Après les violentes émeutes à Londonderry du 12 au 16
août 1968, le maintien de l'ordre en Ulster fut confié le 18 août 1969 à l'armée britannique. Les violences
reprirent à Belfast et à Londonderry au cours du mois de juin 1970. L'IRA bénéficia alors d'une popularité
grandissante auprès de la population et ses actions terroristes contre les activistes protestants et l'armée
britannique augmentèrent sensiblement.
Un désaccord en 1969 quant à l'utilisation de tactiques terroristes provoqua la scission de l'IRA en deux
organisations distinctes : une organisation radicale, l'IRA provisoire, qui organisa des assassinats et autres actes
terroriste; et l'organisation principale, l'IRA officielle, qui recherchait des solutions pacifiques. Les «provisoires»
intervinrent progressivement, depuis leur base dans la république d'Irlande, en faveur des catholiques de l'Ulster,
auxquels ils fournissaient des cadres et des armes. Le gouvernement britannique donna alors la permission, le
10 août 1971, de faire interner, sans procès, les chefs de l'IRA, et refusa d'accorder le statut de prisonniers
politiques à leurs militants. Son intransigeance coûta la vie à dix des membres de l'IRA à la suite d'une grève de
la faim à la prison de Long Kesh, près de Belfast.
Le 31 août 1994, après vingt‐cinq ans de lutte et de longues négociations entre le dirigeant actuel de l'IRA,
Gerry Adams, et le gouvernement britannique, l'IRA annonça un cessez‐le‐feu sans condition, promettant
d'interrompre les opérations militaires et d'engager des négociations de paix. En 1998 le processus de paix
apporte une « fin » au conflit : la reconnaissance par le gouvernement britannique pour la première fois de la «
dimension irlandaise » amène l’IRA à déposer les armes en échange d’un pouvoir politique et du retrait d’une
partie des troupes anglaises.
Loyalistes: Protestants fidèles à la Grande-Bretagne
Républicains: Catholiques souhaitant l'indépendance
Easter Rising 1916 (Insurrection de Pâques):
L’insurrection de Pâques 1916, parfois appelées les « Pâques sanglantes », est un chapitre marquant de
l’histoire irlandaise. Les faits se sont cantonnés à la ville de Dublin et n’ont pas été relayés dans le reste de
l’Irlande. Malgré tout cet événement fait partie de la mémoire collective des Irlandais.
=> http://www.guide-irlande.com/culture/histoire-irlandaise/conflit-britannico-irlandais/insurrection-de-paques1916/

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