ERIC-EMMANUEL SCHMITT Oscar et la dame rose
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ERIC-EMMANUEL SCHMITT Oscar et la dame rose
ERIC-EMMANUEL SCHMITT Oscar et la dame rose Tout le monde a forcément entendu parler un jour du dernier volume de la Trilogie de l’invisible, intitulé Oscar et la dame rose. Sinon, vous n’aurez plus qu’un souhait après avoir lu cette chronique : vous précipiter pour l’acheter. Croyez-moi, ce n’est pas l’envie qui vous en manquera. Et si, par hasard, vos neurones associent Eric-Emmanuel Schmitt à des œuvres théâtrales, détrompez-vous ! Cet ado rebelle commencera sa carrière d’écrivain en se lançant dans le théâtre, en effet. Mais après quelques publications seulement, le voici déjà devenu un romancier jeune et dynamique! Rassurez-vous, Eric-Emmanuel Schmitt a fait court (100 pages en gros caractères) et bien, cette fois-ci : un chef d’œuvre que nous pouvons lire en une heure, montre en main. Et aux flemmards qui n’aiment pas lire, je répondrai tout simplement qu’une heure d’étonnement vaut mieux qu’une heure perdue. L’auteur nous narre l’histoire d’Oscar, un petit bonhomme atteint d’une maladie incurable. Il a su admirablement aborder le thème de la condition humaine à travers les lettres d’un petit garçon leucémique, sans pour autant susciter trop de pitié, puisque l’humour est très présent. Comment rire de la mort ? Cette question peut sembler déplacée, mais avec Oscar, tout est possible. Même atteint d’un cancer et plus proche de la mort que jamais, Oscar restera fort, plus fort que ses parents, que les médecins et même que Mamie-Rose, avec qui il tissera une amitié hors du commun. Il sera le plus courageux jusqu’à la fin… de sa vie. Oscar défendra durant douze jours mémorables, les douze derniers, que ce n’est pas sa maladie qui l’empêchera d’être lui-même. D’ailleurs, il n’hésitera pas à porter sa leucémie ouvertement et sans tabous. Et n’ayez pas peur, même si ce roman parle de la religion catholique, il n’est pas du genre : « Dieu est notre sauveur, ayez la foi mes enfants, que Dieu vous bénisse, Amen ». Loin de là. Oscar, au début, ne croit pas du tout en Dieu, il est très sceptique et nous donne une image de Dieu plutôt singulière. Mais peu à peu, il nouera une relation forte et étonnante avec Lui. Un Dieu très présent, mais très en retrait aussi. En effet, l’auteur se refuse à jouer les donneurs de leçons, il tente simplement de nous faire réfléchir en disant des choses simples avec des mots simples. Voilà tout l’art d’Eric-Emmanuel Schmitt. Dans ce roman, Oscar nous donne une bonne leçon qui nous révèle le véritable secret de la vie : il faut vivre chaque jour comme si c’était le premier. Bref, n’hésitez plus, dévorez ce roman ! Je peux vous assurer que l’auteur a fait bonne pêche cette fois-ci. En racontant cette histoire par le biais d’un gosse bourré d’optimisme et d’humour, il a déjà séduit des milliers de lecteurs, et il n’aura aucune peine à vous séduire vous aussi Christel Germanier