Garder la foi Keeping faith

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Garder la foi Keeping faith
Bruce
Wallace
Keeping faith
Garder la foi
S
D
ometime in 2015, Pope Francis is expected to
produce a papal encyclical setting out the Roman
Catholic Church’s response to ecological and environmental challenges. The Pope has already signalled that
he regards environmental issues as a concern to the
Church, and his interest is merely the latest sign of an
awakening within religious communities to the connection between spirituality and the science and economics
of climate change.
Not all Christians — or followers of other faith traditions — see a place for religion in this debate. Many regard
their faith as strictly a matter of personal morality and
choose to leave issues like climate change to the secular
arena. Others are skeptical of scientific claims that human
activity is capable of altering what they see as God’s design
for the planet, calling the warnings of global warming — or
attempts to control it — a dangerous human conceit.
For all climate change activists’ insistence that the science speaks for itself, it is clear that many people approach
the issue from the perspective of personal values. That
means engaging with those who see the world through a
religious prism and come to the climate change debate as
a moral question. Because as the ethical dimensions of the
issue emerge, it has become harder for religious thinkers to
keep their heads down. Does climate change carry greater
risks for the world’s poor? Do the policy measures we use to
try to solve the problem have unequal effects? Do people of
faith see a moral obligation to preserve Creation for future
generations?
Climate change asks hard questions of all faith traditions and philosophies. The writers in this issue of Policy
Options look at religion and the environment from a Christian perspective, but their words are merely a jumping-off
point for what must be a larger conversation between faiths
and also between the religious and the secular worlds.
Operating from the premise that the current scientific-political focus has failed to illuminate a path to sustainability,
the Christian writers point to signs in the Scripture that call
upon us to protect the natural world. They make a connection between the moral limits of individualism and the
physical limits the earth imposes on human life. And they
editor
xxx
rédacteur en chef
ans une encyclique attendue en 2015, le pape
­François devrait préciser la réponse de l’Église
catholique aux défis environnementaux actuels. Il a déjà
indiqué que l’Église se préoccupe de la question, un intérêt
qui vient souligner l’éveil des communautés religieuses au
rôle de la spiritualité face à la science et à l’économie des
changements climatiques.
Tous les chrétiens — ou les croyants d’autres confessions — n’ont pas le même avis sur la place de la religion
dans ce débat. Certains estiment que la foi est affaire
de morale personnelle et que les enjeux environnementaux relèvent strictement du monde profane. D’autres
doutent que l’activité humaine puisse modifier le
dessein de Dieu et qualifient tout avertissement contre
le réchauffement planétaire — ou toute tentative d’en
contrôler les effets — de dangereuse manifestation de
vanité terrestre.
Les écologistes ont beau répéter que les preuves scientifiques sont irréfutables, certains chrétiens préfèrent donc
s’en tenir à leurs convictions intimes. D’où la nécessité de
s’ouvrir à ceux qui observent le monde à travers un prisme
religieux et qui se joindront au débat uniquement s’ils y
voient un enjeu moral. Et comme les dimensions éthiques
du problème apparaissent de plus en plus clairement, les
penseurs religieux ne peuvent les ignorer. Les changements
climatiques font-ils courir un risque accru aux pauvres de la
planète ? Les solutions préconisées aggravent-elles les inégalités ? Les croyants ont-ils l’obligation morale de préserver
la création pour les générations futures ?
Les changements climatiques soulèvent d’épineuses
questions pour chaque confession et philosophie religieuse. Les auteurs ayant collaboré à ce numéro tentent d’y
répondre en examinant le lien entre religion et environnement d’un point de vue chrétien. Ils visent ainsi à élargir
le débat interconfessionnel tout comme le dialogue entre
les mondes profane et religieux. Partant du principe que
l’approche politico-scientifique a échoué à tracer la voie de
la durabilité, ils ont trouvé dans les Saintes Écritures une
invitation à protéger le monde naturel. Ils font le lien entre
les limites morales de l’individualisme et les limites physiques imposées par la Terre à la vie humaine. Et ils jugent
POLICY OPTIONS
JANUARY-FEBRUARY 2015
3
editor | rédacteur
see the preservation of nature as essential to our sense of
community.
“God always forgives, but the earth does not,” Pope
Francis said in a speech in Rome last year, foreshadowing
the encyclical to come. “Take care of the earth so it does
not respond with destruction.” Amen.
la préservation de la nature indispensable à notre esprit de
communauté.
« Dieu pardonne toujours, mais la nature ne pardonne jamais », a dit l’an dernier le pape François dans un
discours prononcé à Rome, ajoutant qu’« il faut protéger la
Terre pour éviter qu’elle ne s’autodétruise ». Ainsi soit-il.
T
O
ackling climate change questions from a religious perspective is not a traditional approach to writing about
public policy debate in Canada. But it reflects the kind of
fresh thinking we’ve tried to bring to Policy Options since
I became editor in the fall of 2012. It is therefore a fitting
issue to finish on, as we turn the editorship over to Dan
Gardner, an award-winning journalist who is perfectly suited to taking a refurbished magazine and digital platform
into new territory for policy writing.
Policy Options holds a singular place in the Canadian
policy community, partly by virtue of its longevity and
largely by the force of its previous editors. But technological upheaval has wreaked havoc in media and the policy
environment, requiring the magazine to adapt to the times.
Change meant a search for new voices and a greater mix of
perspectives. It required making the print magazine more
visually appealing and building a digital platform that can
now be fully exploited going forward. And it meant setting
Canadian policy issues in the context of global currents,
pushing us all to lift our chins a bit to see the country in a
less insular light.
Change is always unsettling, and I am grateful for
the unflinching support of Graham Fox and the IRPP
board throughout the process. I was also fortunate to
work with a wonderful group of colleagues who produce
the magazine, and who embraced the journey with good
humour and enthusiasm. For Policy Options, the best
days still lie ahead. n
n pourra s’étonner de l’angle religieux sous lequel nous
abordons la question. Mais cette approche inattendue illustre le type de réflexion originale que nous avons
tenté d’insuffler à Options politiques depuis que j’en ai pris
la direction à l’automne 2012. Ce numéro me semble donc
tout désigné pour terminer mon mandat et passer le flambeau au nouveau rédacteur en chef, le réputé journaliste Dan
­Gardner, qui saura à coup sûr mener la revue et sa plateforme numérique réinventées vers de nouveaux horizons.
La place singulière d’Options politiques dans le paysage
politique canadien s’explique par sa longévité mais surtout
par la qualité de ses précédents rédacteurs en chef. Face
aux avancées technologiques qui bouleversent les médias et
l’environnement politique lui-même, la revue doit toute­
fois s’adapter à son époque. C’est pourquoi nous avons
sollicité de nouvelles voix, multiplié les points de vue,
enrichi sa présentation visuelle et conçu une plateforme
numérique désormais pleinement exploitable. Nous avons
de même inscrit les enjeux canadiens dans les grands courants planétaires en prenant une certaine hauteur pour les
éclairer de façon plus globale.
Tout changement suscite des appréhensions. D’où ma
reconnaissance envers Graham Fox et le Conseil de l’IRPP
pour leur indéfectible appui à ce processus de transformation. Ce fut aussi un privilège de travailler avec un groupe
de collègues exceptionnels, qui ont participé à l’aventure
avec enthousiasme et entrain. Nul doute que les meilleurs
jours d’Options politiques sont à venir. n
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