HOURIA AïCHI / LES DÉBATS / 09 JUIN 2012

s'impose dans la vie de cet écrivain au point de générer des problèmes émotionnels avec
l'épouse de celui­ci. La pièce "Une femme en papier" propose également une halte sur la
décennie du terrorisme vécu par l'Algérie à une certaine période, se voulant un plaidoyer
contre l'oubli envers ceux qui ont été victimes des assassinats ciblant des artistes de
renom à l'exemple d'Abdelkader Alloula et de Azzedine Medjoubi.
D'une durée d'une d'heure, cette pièce, présentée à l'occasion de la journée nationale de
l'artiste, a laissé une forte impression chez les spectateurs et les amoureux des arts
Houria
Aïchi / Les débats / 09 juin 2012
dramatiques grâce à la qualité de la thématique qu'elle aborde.
Farid D.
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Point a la ligne
Une «chaouïa» nommée Houria Aïchi
Elle est l'ambassadrice, par excellence, de la musique chaouie. Dotée d'une très belle voix,
puissante, pure et âpre. Houria Aïchi prête sa voix au répertoire sacré de sa région natale
pour lui donner un écho international. Habitée par le patrimoine poétique et musical
authentique des Aurès, notre artiste est surtout connue par sa note personnelle et
talentueuse. Elle vit ses chants, ce qui sublime davantage sa voix. Née au cœur des Aurès,
dans la ville de Batna, Houria fit ses premiers pas dans la musique et le chant aux côtés
de sa grand­mère, qu'elle accompagnait, dès son enfance ­elle avait 7 ans­ dans les fêtes
familiales. En sa qualité de célèbre "âzria" (sorte de troubadour au féminin), la grand­mère
transmet à sa petite­fille les techniques vocales et le répertoire de la chanson chaouie
traditionnelle. Un butin précieux que Houria tâchera, dans un avenir lointain, d'interpréter
aux quatre coins du monde, après avoir enregistré inlassablement, dans sa mémoire de
petite fille, les chants des femmes des villages oubliés des Aurès. De sa grand­mère,
Houria héritera la pratique du "bendir" (tambourin). La voix libre des Aurès est issue d'une
famille où la musique est omniprésente. "Chanter fait partie de la vie, de l'éducation des
filles, cela coule de source. Apprendre le répertoire chaoui va de soi", explique­t­elle. Elève
brillante, Houria Aïchi a suivi des études secondaires à Constantine, puis a fréquenté
l'université d'Alger et achevé sa formation supérieure de sociologue en France. Elle n'a
cependant pas cessé de chanter durant ses études, pour son propre plaisir et celui de ses
amis. Houria Aïchi continue de partager sa passion du chant chaoui avec un public
disséminé aux quatre coins de la planète, ce qui confirme, du moins, qu'elle "transmet
l'émotion du chant chaoui à d'autres sensibilités", comme elle le dit elle­même.
Par Malik Bellil
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