Le modèle du Développement à long terme de l

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Le modèle du Développement à long terme de l
Rowing New Brunswick Aviron
We acknowledge the financial support of
the Government of Canada through
Sport Canada, a branch of
the Department of Canadian Heritage.
www.rowingcanada.org
Nous reconnaissons l’appui financier du
gouvernement du Canada par l’entremise de
Sport Canada, une direction générale du
ministère du Patrimoine canadien.
Avant-propos
4
Introduction
5
Pourquoi avons-nous besoin du DLTA?
6
Comment appliquer le cadre d’ACSV
8
Les athlètes à spécialisation tardive et le DLTA
9
Les 10 facteurs principaux influençants le DLTA 10
Capacité d’entraînement 12
Les phases du DLTA
15
Modèle de développement
des participants de RCA
16
Prise de conscience
17
Premier contact/Recrutement
17
Enfants actifs
18
S’amuser grâce au sport
18
Apprendre à s’entraîner
18
S’entraîner à s’entraîner
20
Apprendre à faire de la compétition
22
S’entraîner à faire de la compétition
24
S’entraîner à gagner
26
S’entraîner à gagner 2
27
Compétitions pour la vie
28
Actif pour la vie
29
Implications pratiques du DLTA
30
Mise en œuvre
32
Conclusion
33
Calendrier annuel des compétitions
34
Tableau des distances de course
35
Glossaire
36
Bibliographie
37
Remerciements
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ROWING CANADA AVIRON
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Au Canada, le sport c’est pour la vie (ACSV) est un mouvement qui préconise une croissance et un
développement sains par le sport, bien pratiqué, de sorte que les gens puissent avoir le plaisir de faire de
l’activité physique toute la vie et exceller dans le sport. Rowing Canada Aviron (RCA) souscrit au mouvement
ACSV compte tenu du soutien que celui accorde aux trois principaux objectifs de notre organisation - 1) gagner
des médailles d’or; 2) augmenter la participation dans notre sport; et 3) bâtir une organisation durable. Ce
mouvement connaît non seulement une popularité grandissante auprès des organisations sportives, mais
aussi auprès des intervenants dans le milieu scolaire, de la santé, de la vie active et des loisirs.
Or, RCA a adopté les principes du DLTA et oeuvre en faveur des fondements du système intégré de
développement sportif en aviron en partenariat avec les associations provinciales d’aviron, les clubs membres
et les autres organisations qui interviennent dans la communauté dans le domaine de la santé et du bienêtre. Adeptes des principes du DLTA, nous érigeons les fondations d’une organisation solide, forte sur la scène
internationale et animée par une volonté d’augmenter le nombre rameurs dans toutes les phases – nous
assurant que notre sport et les bienfaits sur la santé, la vie sociale et la forme physique s’y rattachant, sont
offerts et accessibles à tous.
La version canadienne du DLTA s’appuie sur le principe de base « d’un programme d’entraînement, de
compétition et de récupération fondé sur l’âge de développement; le niveau de maturité d’un individu
plutôt que sur l’âge chronologique », tout en tenant compte de la nature unique du système sportif et de la
culture d’ici. Au cours des dernières années, les organisations sportives au Canada ont configuré davantage
le modèle pour satisfaire aux besoins en développement des athlètes et ont réexaminé les services et les
programmes de développement dans leur discipline pour les harmoniser aux principes du DLTA. Avec le
DLTA, le mouvement ACSV représente un véritable changement de paradigme dans la façon d’administrer et
de livrer le sport et l’activité au Canada.
RCA veille au
développement
de ce modèle
au sein de nos
programmes.
Pour RCA, la mise en place du DLTA ouvre la voie aux athlètes et au développement du programme partout
au pays. Il témoigne de la nature unique du développement des athlètes en aviron et détermine les méthodes
et les structures les mieux adaptées pour soutenir l’excellence dans la performance et les bienfaits pour la
vie, aux personnes qui pratiquent l’aviron pour la santé et le loisir. Comme l’une des premières organisations
sportives nationales s’étant ralliée au modèle de développement à long terme de l’athlète et l’ayant adopté,
Rowing Canada Aviron continue son rôle de leader dans le domaine.
Ayant complété son plan axé sur le DLTA et la révision du système de compétition, RCA porte maintenant
son attention sur l’information et la communication à ses membres ainsi que sur la collaboration avec les
associations provinciales d’aviron pour mettre en pratique le modèle du DLTA applicable à l’aviron. Cette
approche comprend l’adoption de mesures nécessaires à tous les niveaux du sport pour remanier la structure
du programme et le calendrier des compétitions.
Au fur et à mesure que les changements prennent place, nous actualisons nos connaissances et ajustons nos
programmes et nos ressources d'après les idées novatrices et les informations les plus récentes. Cette mise
à jour du document du modèle du DLTA comprend les nouvelles acquisitions de connaissances et intègre
maintenant les besoins des athlètes ayant un handicap et l’approche par étape de l’aviron adapté. Il met en
relief l’entraînement, les compétitions et la récupération convenables au développement du rameur ayant un
handicap pour l’ensemble des stades. Notre modèle tient aussi compte de la place qu’occupe la phase de «
Compétitions pour la vie » qui renferme les rameurs aimant s’entraîner et participer à des compétitions au
sein du club sans nécessairement faire partie de l’« élite sportive » (performance de haut niveau).
Le succès de RCA dans sa volonté de donner suite aux objectifs du DLTA doit sa réussite à l’immense
collaboration et au travail d’équipe de ses nombreux bénévoles. RCA félicite ses bénévoles pour leur
contribution et leur leadership et se réjouit de la perspective d’assurer l’impact que mérite ce modèle au sein
de notre programme.
4
p l an d e d é v e l o p p e m e n t à l ong t e r m e d e l ’ a t h l è t e
Le DLTA veut offrir aux athlètes un programme optimal d’entraînement, de compétition et de récupération
tout au long de leur carrière afin de leur permettre :
• de réaliser leur plein potentiel sportif;
• de jouir d’une participation à vie en aviron et à d’autres activités physiques.
ACSV comprend que le développement est un processus à long terme – il n’existe pas de raccourci. Les
enfants ont besoin d’apprendre les notions fondamentales de l’activité physique – de maîtriser les habiletés
générales liées au mouvement et les habiletés sportives de base – en participant à une multitude de sports
variés et d’activités physiques pendant qu’ils sont jeunes. La maîtrise des habiletés liées au mouvement et la
bonne forme physique sont essentielles pour tout le monde, particulièrement pour les athlètes qui participent
à des sports de spécialisation tardive comme l’aviron. Le DLTA contribue également à la santé et procure une
satisfaction pour la vie par la pratique de l’aviron et d’autres activités physiques. Nous devrions être rassurés
du fait que les enfants n’ont pas à commencer à pratiquer l’aviron dans leur jeune âge (avant 11 à 16 ans)
pour exceller. En fait, la spécialisation précoce en aviron peut nuire au développement à long terme.
Le DLTA définit une méthode de développement précise et continue. Il offre aux entraîneurs, aux
administrateurs, aux clubs et aux autres intervenants en aviron une compréhension claire de la façon dont ils
peuvent mieux soutenir les athlètes dont ils sont responsables. En outre, il offre aux athlètes une idée et une
compréhension précises de ce qu’ils doivent arriver à accomplir, et à quelle phase de leur développement, afin
d’exceller au niveau élite.
Les programmes d’entraînement, de compétition et de récupération sont fondés sur l’âge de développement
de l’athlète plutôt que sur son âge chronologique, et ils sont conçus pour optimiser le développement durant
les périodes sensibles de capacité d’entraînement. Le DLTA tient également compte du développement
physique, mental, émotionnel et cognitif de tous les participants.
Le DLTA offre les avantages suivants :
• établir une méthode de développement claire et cohérente pour les athlètes en aviron;
• orienter l’évaluation du système actuel afin d’en déterminer les forces, les faiblesses et les incohérences;
• orienter les entraîneurs dans la planification de programmes d’entraînement, de compétition et de
récupération conséquents avec les principes de croissance et de maturation permettant aux athlètes
d’atteindre des performances optimales, et encourager la pratique du sport pour la vie;
• orienter les entraîneurs dans l’élaboration de programmes de rattrapage pour les rameurs à
spécialisation tardive;
• améliorer le recrutement et le développement des jeunes rameurs;
• aider les rameurs canadiens à réaliser de meilleures performances, de façon plus constante au niveau
élite, pour tous les programmes et d’année en année;
• offrir le cadre permettant la création d’un programme de développement convenable qui repose sur les
directives stade par stade pour tous les rameurs.
Le présent aperçu :
• fournit une description des principes sur lesquels repose le ACSV;
• détermine les périodes sensibles de capacité d’entraînement et comment celles-ci s’appliquent à l’aviron;
• définit le cadre de travail du DLTA applicable à l’aviron, y compris les objectifs, les réalisations principales
et les éléments propres à chacune des phases de développement;
• met en lumière certaines des implications pratiques pour les compétitions, l’équipement, les clubs, les
athlètes, les parents, le recrutement, ainsi que comment et quand apprendre à ramer;
• définit certaines des étapes à suivre pour la mise en œuvre du DLTA;
• décrit les exigences additionnelles requises pour l’aviron adapté et les athlètes ayant un handicap.
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Les rameurs canadiens excellent sur
la scène internationale et le Canada
est considéré comme une force en
aviron. Alors pourquoi avons-nous
besoin du DLTA? Brièvement, disons qu’il
est nécessaire pour continuer à nous
démarquer sur la scène internationale
et pour augmenter le nombre d’adeptes
du sport de l’aviron au pays.
Le DLTA contribue également au développement national. Il peut
aider les clubs à trancher sur certains problèmes, notamment :
• comment attirer les gens vers l’aviron et les fidéliser;
• comment offrir un programme de développement convenable,
efficace et agréable pour tous les rameurs;
• comment la structure de compétition peut répondre aux besoins
des rameurs de partout au Canada et à toutes les phases de leur
développement;
• quels programmes devraient être élaborés afin d’encourager la
participation et soutenir les initiatives pour les athlètes ayant un
handicap.
Les athlètes qui réussissent sur la scène internationale, et qui
souhaitent continuer sur cette voie doivent continuer à apprendre
et à s’améliorer. Si leur développement cesse, de meilleurs athlètes
prendront rapidement leur place.La même règle s’applique au
système canadien d’aviron. Nous devons continuer à apprendre et
à nous améliorer si nous voulons demeurer en tête. Par ailleurs, le
succès des rameurs canadiens sur la scène internationale n’a pas
toujours été constant au fil des ans et dans les divers programmes.
Nous avons connu bien des fluctuations, et certains programmes
ont connu un succès plus constant que d’autres. Que pouvons-nous
faire pour diminuer de telles fluctuations et constamment solidifier
tous nos programmes année après année? De quelle façon et dans
quelle mesure le système actuel favorise-t-il le développement et
la performance de l’athlète? Quel rôle y joue-t-il? Quels aspects
pouvons-nous améliorer? Le DLTA nous guide dans l’analyse du
système canadien d’aviron, met en évidence les incohérences et les
lacunes et nous aide à trouver des solutions.
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Des spécialistes techniques du sport ont dressé la liste des lacunes
dans le système sportif canadien et de leurs conséquences sur la
participation et la performance des athlètes. Le DLTA a été développé
par des scientifiques du sport et des spécialistes techniques afin de
combler ces lacunes. Voici quelques-unes des principales observations
de ces spécialistes1 :
• les programmes d’entraînement et de compétition sont fondés sur
l’âge chronologique plutôt que sur l’âge de développement;
• les programmes d’entraînement ne tirent pas pleinement profit
des périodes sensibles de capacité d’entraînement;
• les programmes d’entraînement et de compétition durant
les phases de développement insistent trop sur les résultats
à court terme (gagner et la participation aux courses), plutôt
que sur le cheminement (entraînement de la forme physique et
perfectionnement des techniques);
• les rameurs débutants ont tendance à participer à des
compétitions avant même de maîtriser les habiletés techniques;
• l’entraînement destiné aux adultes et à l’élite est imposé aux
jeunes ou aux athlètes en développement;
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• les méthodes et les programmes d’entraînement élaborés pour les
athlètes masculins sont imposés aux athlètes féminines;
• les habiletés générales liées au mouvement et au sport ne sont
pas enseignées adéquatement;
• les programmes d’éducation physique dans les écoles, les
programmes de loisirs et les programmes de compétition élite sont
mal intégrés;
• les entraîneurs les plus expérimentés et dont les connaissances
sont les plus approfondies sont encouragés à travailler au
niveau élite; les entraîneurs qui œuvrent auprès des athlètes
en développement manquent généralement de formation, des
compétences nécessaires, d’expertise et d’expérience;
• les rameurs ayant un handicap sont trop souvent poussés à
participer aux compétitions malgré le fait qu’ils ne maîtrisent pas
les habiletés techniques et physiques nécessaires pour diriger
l’embarcation avec efficacité.
Voici quelques-unes des conséquences associées à ces lacunes :
• les enfants n’ont pas de plaisir parce que les programmes sont
conçus pour des adultes et sont centrés sur les résultats plutôt que
sur le cheminement;
• des enfants et des adultes présentent peu d’habiletés liées
au mouvement, peu de compétences et ne sont pas en bonne
condition physique;
• les athlètes sont orientés dans différentes directions par l’école, le
club, l’organisme provincial et l’équipe nationale;
• des athlètes errent dans les zones grises du système (c’est-à-dire
qu’ils n’arrivent pas à réaliser leur plein potentiel et abandonnent
le sport);
• des athlètes sont frustrés par le manque de soutien intégré et
cohérent qui les aiderait à mieux performer;
• aucun développement systématique en vue de la prochaine
génération d’athlètes internationaux;
• des performances internationales irrégulières;
• des blessures, du surmenage et de la frustration.
Le système sportif dans son ensemble et le système d’aviron doivent
tenir compte des principes de croissance et de maturation afin d’offrir
aux athlètes tout ce dont ils ont besoin aux diverses phases de leur
développement.
1 Pour une liste complète des conséquences et des lacunes, voir Au Canada, le
sport c’est pour la vie, p. 17
ROWING CANADA AVIRON
7
Les quatre et cinq premières étapes du modèle du DLTA (jusqu’à Apprendre à
faire de la compétition) se caractérisent par les phases clés de croissance et de
maturation où le corps de l’athlète est beaucoup plus réceptif à l’égard des stimuli
d’entraînement particulier. Ces « périodes sensibles de capacité d’entraînement
» sont fonction de l’âge de développement et sont non spécifiques à l’aviron.
Les stades plus avancés du modèle du DLTA (à partir d’Apprendre à faire de la
compétition) se caractérisent principalement par des objectifs et des cibles de
performance en aviron plutôt que par la croissance et la maturation.
Compte tenu du nombre élevé d’athlètes qui s’adonneront à l’aviron à un âge plus
avancé (après les phases qui sont marquées par des changements biologiques),
très peu parmi eux s’intégreront aisément à un seul des stades du DLTA. Il est plus
fréquent de constater qu’un athlète appartient au stade d’Apprendre à s’entraîner
pour ce qui a trait à la technique de l’aviron, mais d’Apprendre à faire de la
compétition ou de S’entraîner à la compétition sur le plan des capacités physiques
et de l’expérience.
8
Athlètes ayant un handicap
Pour toutes les phases, nous avons tenu compte des
athlètes ayant un handicap. Dans plusieurs cas, les
objectifs de la phase sont les mêmes pour les athlètes
ayant ou non un handicap. Toutes les différences ou
les besoins particuliers d’un programme ont été mis
en évidence.
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L’aviron est un sport à spécialisation tardive. Que très peu d’athlètes
seront initiés au sport de l’aviron en fin de phase d’Apprendre à
s’entraîner [avant le pic de croissance soudaine-rapide]. La majorité
s’initiera au sport que beaucoup plus tard. En conséquence :
• L’aviron ne joue pas de rôle direct aux phases d’Enfant actif et
de S’amuser grâce au sport. Par contre, ces stades, peu importe
l’âge, jouent un rôle important dans l’acquisition du savoir-faire
physique, de l’estime de soi, du développement de l’agilité,
de la flexibilité ainsi que des habiletés sportives générales qui
serviront plus tard aux rameurs.
• Les athlètes commencent à pratiquer l’aviron en général vers
ou après le pic de croissance soudaine-rapide – une étape
cruciale dans le développement de plusieurs habiletés clés dont
la technique, la capacité aérobique et la force. Les entraîneurs
en aviron n’ont peut-être pas l’occasion : 1) d’identifier le pic de
croissance soudaine – rapide et 2) de tirer profit des moments
opportuns de capacité d’entraînement qui y sont associés.
• Le bagage sportif et le degré de maturation des rameurs à
spécialisation tardive influeront sur leur progression en aviron.
Les athlètes à spécialisation tardive profiteront d’un programme
qui fera état de leurs capacités (capacités physiologiques, ainsi
que celles liées à l’entraînement de la discipline, la préparation
psychologique, l’analyse du mouvement, la nutrition,
l’hydratation, la récupération, etc.) et taillera sur mesure un
plan d’entraînement pour pallier les lacunes.
• Les athlètes à spécialisation tardive s’intègrent mal aux phases
du DLTA. Le niveau de compétence en aviron correspond dans
tous les cas au niveau d’Apprendre à ramer. Quant aux autres
aptitudes, elles varient selon le bagage et l’entraînement
sportifs ainsi que selon l’âge de développement.
• Les athlètes qui ont un handicap tendent à s’adonner à l’aviron
plus tard dans leur vie avec des bagages sportifs variés. Selon
la nature du handicap (congénital ou accidentel), l’athlète aura
peut-être à réapprendre beaucoup de fondements du mouvement.
Le réapprentissage des fondements influera sur la vitesse avec
laquelle l’athlète progressera vers un stade plus avancé.
Les entraîneurs (et autres) sont invités à utiliser le cadre du DLTA pour :
• évaluer les athlètes à spécialisation tardive et personnaliser
l’entraînement pour pallier les « lacunes »;
• comprendre la progression ou la séquence de développement
des techniques d’aviron, des techniques tactiques, de la
préparation psychologique et comprendre les besoins en
équipement et en entraînement des athlètes à différents stades
de développement;
• établir le type d’entraînement convenable pour un athlète à
un âge de développement donné, peu importe ses habiletés
en aviron; les rameurs débutants devront parfois effectuer des
entraînements physiques à l’ergomètre ou en pratiquant un
sport complémentaire jusqu’à ce que la maitrise de la technique
soit suffisante pour l’appliquer sur l’eau;
• les entraîneurs devront faire preuve de patience afin de ne pas
précipiter le développement des athlètes à spécialisation tardive
et veiller à ce qu’ils développent les habiletés sportives de base
nécessaires pour les belles performances et le plaisir de ramer
pour la vie.
ROWING CANADA AVIRON
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Les facteurs suivants constituent la recherche,
les principes et les outils sur lesquels se fonde le DLTA.
1. règle des 10 ans
Des études scientifiques ont démontré qu’un athlète talentueux doit
s’entraîner environ dix ans, ou 10 000 heures, pour atteindre un niveau
élite. À titre d’exemple, le comité olympique des États-Unis a découvert
qu’il faut en moyenne 13 ans à un athlète pour faire partie de l’équipe
olympique et 15 ans pour remporter une médaille aux Jeux olympiques.
Le développement de l’athlète n’est pas un processus à court terme.
Les objectifs de performance à court terme ne doivent pas nuire au
développement à long terme de l’athlète.
Pour les athlètes ayant un handicap, la progression jusqu’au statut
d’élite est fonction de la nature du handicap (congénital ou accidentel),
du bagage sportif et de l’expertise liée au sport pratiqué.
2. fondements
Les habiletés générales liées au mouvement – telles que l’agilité,
l’équilibre, la coordination et la vitesse (l’ABC) – et les habiletés
sportives de base – telles que courir, sauter, lancer, frapper le ballon du
pied, attraper et nager – constituent le fondement de tous les autres
sports. On dit qu’un enfant possède les notions du savoir-faire physique
lorsqu’il ou elle maîtrise les fondements du mouvement et les habiletés
sportives de base. Il est souhaitable que les enfants développent de
telles habiletés avant le début de la poussée de croissance soudainerapide de l’adolescence. Une personne qui ne maîtrise pas les habiletés
générales liées au mouvement éprouvera de la difficulté à participer à
une variété de sports et aura moins d’occasions de réussite sportive et
de satisfaction à vie dans la pratique d’activités physiques.
Un enfant ayant un handicap devrait avoir la possibilité d’apprendre
le plus de mouvements de base possibles. On modifiera les activités
au besoin.
3. Spécialisation
SpécialisationL’aviron est un sport de spécialisation tardive. Nous
dépendons donc d’autres composantes du système sportif, notamment
les écoles, les centres récréatifs et les autres sports, pour donner aux
enfants des possibilités de développer leurs « habiletés physiques »
(durant la phase S’amuser grâce au sport) ainsi que la vitesse et la
souplesse de base (durant la phase Apprendre à s’entraîner). Les athlètes
ont besoin de participer à une gamme variée de sports et d’activités
physiques durant les phases S’amuser grâce au sport et Apprendre à
s’entraîner de façon à réussir dans un sport de spécialisation tardive
comme l’aviron.
Le DLTA déconseille fortement la spécialisation hâtive dans les sports
de spécialisation tardive. La spécialisation avant l’âge de 10 ans dans
les sports de spécialisation tardive contribue à un développement
physique non équilibré, au développement inapproprié de la gamme
de mouvements de base et de compétences sportives, aux blessures
occasionnées par le surmenage et à l’épuisement précoce.
4. Âge de développement
Le DLTA est fondé sur l’âge de développement, et non sur l’âge
chronologique. Nous franchissons tous les mêmes phases de
développement, de la petite enfance à l’adolescence, cependant,
ce qui diffère selon les individus, c’est le moment où ces phases
se produisent, la vitesse à laquelle le développement se fait et son
ampleur. Vers la fin de l’enfance et durant l’adolescence, les athlètes
de même âge chronologique peuvent présenter des écarts de quatre
ou cinq ans sur le plan du développement physique. Les entraîneurs
doivent comprendre ces différences de développement et en tenir
compte lorsqu’ils conçoivent des programmes d’entraînement et
sélectionnent les athlètes.
Le DLTA est fondé sur l’âge de développement. Vers la fin de l’enfance
et au début de l’adolescence, il n’est pas rare de rencontrer des athlètes
de même âge chronologique présenter un écart de 4 ou 5 ans sur
le plan du développement physique. Les athlètes de cet exemple ont
tous le même âge chronologique mais à des degrés de maturation
différents. Les athlètes ne peuvent donc pas tous suivre exactement le
même entraînement.
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5. Capacité d’entraînement*
Tous les systèmes physiologiques peuvent être développés, mais il
existe des périodes du développement au cours desquelles le corps réagit
particulièrement bien à un type d’entraînement précis. Proposer le bon
type d’entraînement au moment opportun coïncidant avec les périodes
sensibles aidera l’athlète à réaliser son plein potentiel génétique.
*Consulter une description plus approfondie des dix facteurs aux pages 12, 13 et 14.
6. Développement physique,
mental, cognitif et émotionnel :
une approche holistique
Le DLTA prend en considération l’athlète dans son ensemble. À chaque
phase, les entraîneurs devraient tenir compte du développement
émotionnel, mental et cognitif de chaque athlète, en plus de son
développement physique, lorsqu’ils planifient les programmes
d’entraînement, de compétition et de récupération.
7. Périodisation
PériodisationLa périodisation offre un cadre de travail permettant
d’organiser l’entraînement (p. ex., le mode, le volume, l’intensité, la
fréquence de l’entraînement), les compétitions et la récupération en
fonction d’un horaire logique et scientifique de sorte à atteindre la
performance optimale au moment voulu. Un plan de périodisation
tient compte de la croissance et de la maturation, et les principes liés
à la capacité d’entraînement devraient être élaborés relativement à
chacune des phases de développement de l’athlète.
8. Planification du calendrier
de compétition
Le système de compétition révèle ou démolit un athlète : le système
et le calendrier des courses devraient soutenir le développement à long
terme de l’athlète et se modeler sur celui-ci. Les différentes phases de
développement comportent diverses exigences selon le type, la fréquence
et le niveau de compétition. À certaines phases de développement (par
exemple S’entraîner à s’entraîner), l’entraînement et le développement
devraient avoir la priorité sur la compétition et le résultat à court terme.
Lors de phases ultérieures, il devient plus important pour les athlètes de
faire l’expérience d’une gamme de situations compétitives et de bien
performer à des épreuves de haut niveau.
On doit mettre sur pied une structure de compétition efficace pour
l’aviron adapté offrant des occasions de compétition au pays pour les
rameurs ayant un handicap. L’ouverture et la flexibilité dont feront
preuve les organisateurs de régate favoriseront l’accès à des épreuves
compétitives convenables et adaptées aux compétences des athlètes
en développement.
9. Alignement et intégration
du système
Le DLTA reconnaît que l’éducation physique, les sports à l’école, les
activités de loisirs et les sports de compétition sont interdépendants.
À titre d’exemple, en tant que sport de spécialisation tardive, l’aviron
dépend des écoles et des autres sports pour donner aux enfants la
possibilité de développer un savoir-faire physique de base et une
condition physique qui sont le fondement de toute une vie à la fois
d’activité physique et d’excellence sportive.
Pour que le système fonctionne bien, toutes les composantes du
système d’aviron canadien – les clubs, les écoles, les associations
provinciales, Rowing Canada Aviron, et les régates – dans toutes les
régions, doivent être intégrées et se régler les unes par rapport aux
autres. Ils doivent se soutenir mutuellement, avoir des fonctions bien
définies, et comprendre comment ils contribuent à l’ensemble du
développement de l’athlète. Au même titre que les athlètes au sein
d’une équipe de vitesse doivent intégrer et régler leurs mouvements
les uns par rapport aux autres, les intervenants du système d’aviron
doivent intégrer et régler leurs activités.
Les rameurs performent mieux dans un système d’aviron (et dans un
sport) qui est bien défini, constant et qui repose sur un ensemble de
principes cohérents. Le DLTA permet aux rameurs de déterminer les
possibilités qui leur sont offertes et de comprendre le cheminement
qu’ils doivent suivre. S’ils souhaitent pratiquer leur sport au niveau
élite, ils sauront (en général) quel type de programme d’entraînement,
de compétition et de récupération ils doivent suivre à chaque phase;
à quel moment ils doivent commencer à se spécialiser en aviron;
et ce qu’ils doivent accomplir pour progresser dans le système. Les
athlètes (et leurs parents) seront au fait de ce qui leur convient le
mieux en matière de programmes, d’entraînement, d’équipements,
de compétitions et d’autres services nécessaires au soutien de leur
développement à long terme. Dans un système où les divers éléments
sont intégrés et harmonisés, les rameurs seront moins susceptibles
d’errer dans les zones grises.
10. Amélioration continue
Quoique le DLTA soit fondé sur la meilleure recherche scientifique
disponible et sur des preuves empiriques, les connaissances et la
compréhension continuent toujours d’évoluer. Le DLTA devrait réagir
devant les innovations propres à l’aviron, les intégrer et, dans certains
cas, susciter d’autres recherches. L’étude et l’évaluation de nouveaux
concepts venant enrichir les programmes destinés aux athlètes ayant
un handicap et à l’aviron adapté offriront des moyens stimulants et
innovateurs de grossir les rangs de la communauté de l’aviron.
ROWING CANADA AVIRON
11
La capacité d’entraînement fait référence au degré de réponse d’un
individu au stimulus de l’entraînement à différentes phases de son
développement durant la croissance et la maturation. Quoique toutes
les capacités physiologiques soient toujours susceptibles de répondre à
l’entraînement, il existe des périodes sensibles dans le développement
d’une capacité particulière durant lesquelles l’entraînement est
le plus efficace. Ces périodes sont désignées comme étant des
« fenêtres d’entraînement optimal ». L’entraînement adéquat durant
ces périodes sensibles est essentiel pour les individus afin d’obtenir
un gain optimal.
Des preuves scientifiques ont démontré que les êtres humains
manifestent une grande variété de réactions à un stimulus donné sur
le plan de l’ampleur et du rythme. Cette variabilité souligne le besoin
d’une approche à long terme dans le développement de l’athlète, de
sorte que les athlètes qui réagissent plus lentement ne soient pas
laissés pour compte.
Les scientifiques du sport ont reconnu cinq capacités physiques
(les cinq piliers de l’entraînement et de la performance) : endurance,
force, vitesse, habiletés sportives et flexibilité. En ce qui concerne
l’endurance et la force, les périodes sensibles d’entraînement sont
fondées sur l’âge de développement; plus précisément, le début
de la poussée de croissance en période d’adolescence. Quant à la
vitesse et à la flexibilité, les périodes critiques de développement sont
fondées sur l’âge chronologique. Il faut toutefois prendre note qu’en
moyenne, les filles y arrivent à un âge chronologique plus précoce que
les garçons. Cinq autres éléments tout aussi importants sont venus
enrichir la conception d’un plan complet et holistique pour l’athlète
en développement; il s’agit de la stature/structure, la psychologie, les
études, la subsistance et le socioculturel.
Les cinq piliers de l’entraînement
Endurance
EnduranceLa période cruciale de capacité à l’entraînement se produit
au début de la croissance soudaine-rapide, communément reconnue
comme le pic de croissance de l’adolescence. Les athlètes doivent
mettre l’accent sur l’entraînement des aptitudes en aérobie à mesure
que leur rythme de croissance accélère; la puissance aérobique doit
être introduite progressivement après la décélération du rythme de
croissance. La capacité en aérobie et la puissance sont des qualités
essentielles en aviron.
FORCE
Chez les filles, il existe deux périodes critiques de développement
de la force : la première suit immédiatement la croissance soudainerapide et la deuxième survient dès l’apparition des premières règles.
Chez les garçons, la période critique pour la force commence 12 à 18
mois après la croissance soudaine-rapide.
Vitesse
Il existe deux périodes optimales d’entraînement pour la vitesse.
Durant la première période, l’entraînement devrait insister sur le
développement de l’agilité et de la rapidité; durant la deuxième
période, l’entraînement devrait plutôt porter sur le développement de
la filière énergétique anaérobique alactique. Chez les filles, la première
période d’entraînement pour la vitesse survient entre l’âge de 6 et
8 ans et la deuxième période survient entre l’âge de 11 et 13 ans.
Chez les garçons, la première période d’entraînement pour la vitesse
survient entre l’âge de 7 et 9 ans et la deuxième période survient entre
l’âge de 13 et 16 ans.
En moyenne, le système nerveux d’un
Taille atteinte (% de croissance post-natale)
enfant est entièrement développé dès
optimale pour acquérir les fondements
120
du mouvement et une gamme d’habiletés
le système nerveux
100
sportives générales se situe avant le
80
la courbe de
croissance générale
60
regain de croissance.Le système hormonal
subit un développement rapide durant
l’adolescence, ce qui constitue la période
40
0
optimale pour développer la capacité
le système hormonal
20
0
Modifié de Scammon, 1930
12
l’âge de 10 ans. Par conséquent, la période
COURBES DE CROISSANCE
5
10
l’âge (ans)
anaérobique et la force. La courbe de
15
20
croissance générale illustre la croissance
globale du système osseux, des organes et
des cellules.
p l an d e d é v e l o p p e m e n t à l ong t e r m e d e l ’ a t h l è t e
Habiletés sportives
à la vitesse, aux habiletés sportives et à la flexibilité surviennent
bien avant que les enfants ne commencent à pratiquer l’aviron. La
communauté d’aviron devrait envisager d’établir des relations avec
les écoles, les centres de loisirs et d’autres sports pour promouvoir et
soutenir l’entraînement approprié au cours de ces premières étapes.
Chez les filles, la période optimale d’entraînement pour les habiletés
sportives survient entre l’âge de 8 et 11 ans; chez les garçons, elle a lieu
entre l’âge de 9 et 12 ans avant le regain de croissance. Durant cette
période, les enfants devraient développer leur savoir-faire physique ce
qui signifie apprendre et exploiter les fondements du mouvement et
les habiletés sportives qui constituent la base de tout sport. De telles
compétences rendent plus faciles pour les enfants l’apprentissage et
l’excellence dans les sports de spécialisation tardive comme l’aviron.
Flexibilité
Pour les athlètes qui ne profitent pas de ces périodes propices à
l’entraînement, les entraîneurs devront concevoir et mettre sur pied
des programmes personnalisés afin de remédier aux lacunes.
À la fois chez les filles comme chez les garçons, la période optimale
d’entraînement pour la flexibilité survient entre 6 et 10 ans. De plus,
une attention particulière doit être accordée à la flexibilité durant le
pic de croissance.Les périodes optimales d’entraînement relativement
L’excellence en sport et le fait de demeurer physiquement actif sont
tous deux tributaires du bon type d’entraînement réalisé au moment
opportun de la phase de développement.
Moments opportuns pour développer de façon
ptimale les
le composantes physiques
optimale
FEMMES
PIC DE CROISSANCE
HABILETÉS
MOTRICES
VITESSE 2
VITESSE 1
ENDURANCE
AÉROBIE
FLEXIBILITÉ
FORCE 1 & 2
RYTHM
RYTHME DE CROISSANCE
NIVEAU DE MATURATION
moins de 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20+
Âge chronologique
PIC DE CROISSANCE
HOMMES
Niveau de
maturation
Âge
chronologique
FLEXIBILITÉ
HABILETÉS
MOTRICES
VITESSE 1
ENDURANCE
AÉROBIE
FORCE
VITESSE 2
RYTHME DE CROISSANCE
DÉVELOPPEMENT PHYSIQUE, MENTAL – COGNITIF, ÉMOTIONNEL
Adapté et modifié de Balyi et Way, 2005
ROWING CANADA AVIRON
13
Cinq éléments additionnels
Stature/structure
Cette composante tient compte des stades de croissance du corps
humain par rapport aux périodes critiques de maturation. La mesure
de la stature (taille de la personne) prise avant, pendant et après la
maturation est un moyen de suivre le progrès de la croissance, pouvant
servir de guide à l’entraîneur et aux parents. Le suivi de la croissance
de la stature fournit une indication sur l’âge de développement
afin de pouvoir tenir compte des périodes sensibles de capacité
d’entraînement de la force et de l’endurance. Dans la majorité des cas,
les athlètes à spécialisation tardive ont terminé leur croissance. Par
contre, les athlètes à croissance tardive qui pratiquent l’aviron peuvent
tirer profit d’un entraînement ciblé établi selon le pic de croissance
soudaine-rapide. Des tests devront être effectués pour établir les forces
et les faiblesses en fonction de la structure.
Psychologie
La pratique de l’aviron constitue un défi autant sur le plan physique que
mental – en entraînement et en compétition. La capacité de maintenir
sa concentration est l’une des compétences essentielles à la qualité
de la performance à tous les stades de l’aviron et de tous les sports.
Souvent, on néglige d’initier les athlètes à cet aspect de l’entraînement
dès les premières phases. Toutefois, il est communément admis que
l’athlète doit être initié à établir des objectifs, à faire abstraction des
distractions, à se motiver et à composer avec la pression et à mettre
ces compétences en pratique à tous les stades de son développement
sportif afin de mieux gérer les situations de stress qu’il rencontrera au
fur et à mesure que s’élève le niveau de compétition.
Subsistance
La subsistance comprend une grande variété de composantes qui
ont pour objectif commun de reconstituer les stocks du corps pour
préparer le rameur pour l’entraînement, la compétition et la gestion
de sa vie. Les sujets traités sont : la nutrition, l’hydratation, le sommeil,
le repos et la régénération. Tous ces éléments ont un rôle à jouer au
sein du plan d’entraînement. Les variantes sur le plan de la subsistance
reposent sur l’âge de développement du rameur ainsi que sur les
objectifs de performance au sein de l’ensemble de la périodisation.
D’ailleurs, les activités externes à l’environnement d’entraînement
seront scrutées pour assurer un contrôle sur la récupération du rameur
au fur et à mesure que celui-ci progresse sur le chemin de l’excellence
et s’adonne à l’entraînement à temps plein.
14
Études
L’école et les études composent une partie importante de la vie de
l’athlète et ont certainement un impact sur la réussite du rameur
dans l’avenir. Au Canada, un rameur peut poursuivre son programme
d’études et son cheminement vers l’excellence en aviron de la phase
Apprendre à s‘entraîner jusqu’à la phase de S’entraîner à la compétition,
inclusivement. Par contre, dès que le rameur fait partie du Centre
national d’entraînement (S’entraîner à gagner I), il est plus difficile
de concilier les exigences de l’entraînement et des compétitions au
programme d’études.
L’entraînement et le calendrier des compétitions devraient s’adapter au
calendrier scolaire et se plier devant les différentes demandes que celuici impose aux rameurs de niveau secondaire, collégial ou universitaire.
Les volumes d’entraînement et le calendrier des compétitions doivent
tenir compte de ces demandes pour assurer la réussite scolaire et la
réussite en aviron. Il est déconseillé de compromettre les idéaux en
éducation dans les premières phases du DLTA.
Socioculturel
Le volet socioculturel du sport n’est pas à négliger et demande
une bonne planification. L’exposition à des cultures variées amène
une ouverture sur le monde, y compris la connaissance des autres
communautés ethniques et la diversité nationale. Lors des périodes
de compétition à l’extérieur, les séances de récupération peuvent
inclure des informations sur l’endroit de la compétition, notamment
son histoire, sa géographie, son architecture, sa cuisine, sa littérature,
sa musique, ses arts visuels. Un programme bien structuré peut offrir
beaucoup plus que le voyagement entre l’hôtel et le site de régate lors
des compétitions à l’extérieur.
La socialisation par le sport doit aussi tenir compte de l’ensemble des
valeurs et des normes de la sous-culture du sport qui seront véhiculées
par la participation au sport. En soi, l’activité socioculturelle n’est ni
une distraction négative ni une interférence en compétition.
Le cadre du DLTA met en évidence les éléments clés de chaque phase
pour l’aviron. Il ne faut surtout pas oublier que le développement
de l’athlète est un processus continu, et non une séquence d’étapes
distinctes, au cours duquel les habiletés sportives, l’entraînement,
les compétitions et la récupération deviennent progressivement
plus précis et spécialisés. À titre d’exemple, les enfants évoluent
de l’apprentissage des fondements du mouvement, à l’acquisition
d’habiletés sportives générales et nautiques, vers l’apprentissage des
habiletés générales en aviron (aviron de couple et de pointe dans une
variété d’embarcations), à la spécialisation soit en aviron de couple ou
de pointe et, par la suite, à la spécialisation quant à un siège et à une
catégorie d’embarcation en particulier.
p l an d e d é v e l o p p e m e n t à l ong t e r m e d e l ’ a t h l è t e
Au Canada, le sport c’est pour la vie
Tous les Canadiens
Actif pour
la vie
S’entraîner à gagner 2
Excellence
S’entraîner à gagner
Compétitif
S’entraîner à la compétition pour la vie
Mieux être de la nation
Seniors
Apprendre à la compétition
S’amuser grâce au sport
Enfants
Enfants actifs
Prise de conscience
Apprendre à s’entraîner
Premier contact
Savoir-faire physique
S’entraîner à s’entraîner
Le modèle du DLTA de RCA décrit douze
phases de la naissance au bel âge et
fournit des directives pour un programme
propre à l’aviron quant aux techniques, aux
compétitions et à la récupération convenables
pour le développement de l’athlète selon son
stade. Au Canada, nombre d’athlètes viennent
à l’aviron relativement tardivement dans leur
développement. À la lecture du document,
bien se rappeler que tous les rameurs (jeunes,
athlètes ayant un handicap, adultes ou à
spécialisation tardive) débutent à la phase de
« Apprendre à s’entraîner » et progressent sur
le chemin de l’« excellence », la « Compétition
pour toute la vie », ou « Actifs pour la vie ».
L’objectif des phases d’initiation – Apprendre
à s’entraîner – est de développer des aptitudes
techniques.
Deux autres phases ont aussi été ajoutées :
L’objectif des stades de Prise de conscience et
Premier contact/Recrutement est d’informer
les personnes sur l’ensemble des activités
auxquelles elles peuvent prendre part et
de leur offrir des occasions d’explorer ces
activités. Une première expérience positive
est un premier pas important pouvant mener
une personne ayant un handicap à pratiquer
des activités sportives de façon récréative
ou compétitive. La période suivant l’incident
ayant entraîné un handicap est une période
de transition et de changement important
pour la plupart des personnes concernées
qui, pour la plupart, n’ont plus accès de la
même façon à certaines activités qui faisaient
partie de leur quotidien et ne connaissent pas
nécessairement toutes les activités sportives
et récréatives qui leur sont offertes.
Adapté de la présentation Au Canada, le sport c’est pour la vie, janvier 2011
ROWING CANADA AVIRON
15
16
p l an d e d é v e l o p p e m e n t à l ong t e r m e d e l ’ a t h l è t e
PÉRIODISATION
RÉGATES
PÉRIODES
OPTIMALES DE
LA CAPACITÉ
D’ENTRAÎNEMENT
S’amuser
ACCENT MIS SUR
L’ENTRAÎNEMENT
Vitesse
Flexibilité
Flexibilité
Vitesse 1
Développement
physiologique
11 à 15
12 à 16
S’entraîner à
s’entraîner
Développement physiologique
et apprentissage
de la compétition
15 à 19 +/-
Simple
Habiletés sportives
Développement
des habiletés
Force 1 and 2 (f)
Simple / Double
Double
Double
Université
Provinciales / Jeux du Canada
Clubs / écoles / régionales
Force (m)
Force
Endurance,
force et vitesse propres au sport
Vitesse 2 (m)
Endurance aérobie (m)
Endurance aérobie (f)
Vitesse 2 (f)
Endurance
générale
19 à 23 +/-
23 +/-
S’entraîner
à gagner
Double / Triple
Internationales
Nationales
23 +/-
S’entraîner
à gagner 2
Performance
Double / Triple
Améliorer et conserver
la force, la vitesse,
l’endurance et
les aptitudes connexes
Améliorer la technique
Apprentissage de la
compétition
Apprendre à faire S’entraîner à faire
de la compétition de la compétition
Habiletés sportives Habiletés générales Aviron de pointe et de couple :
générales;habiletés liées liées à l’aviron
technique dans
au bateau
les conditions de courses
(de couple)
Développement
des habiletés
8 à 11
9 à 12
6à8
6à9
Apprentissage du plaisir/
Développement des fondements
du mouvement
0à6
Habiletés liées aux
fondements du mouvement
PHASE
filles
garçons
Apprendre à
s’entraîner
S’amuser grâce
au sport
DÉVELOPPEMENT
DES HABILETÉS
ÂGE
Enfants
actifs
Forme physique,
bien-être et plaisir
Entraînement
axé sur un but
Santé
En tout temps
Actif pour
la vie
Modèle de développement des participants de RCA
Prise de conscience
Les possibilités de faire du sport pour les personnes ayant un
handicap sont souvent méconnues. D’ailleurs, il est fort probable
que les personnes devenues handicapées à la suite d’un incident ne
connaissent pas les activités qui leur sont offertes comme l’aviron.
RCA et les clubs d’aviron doivent favoriser la création de programmes
pour les personnes ayant un handicap et en faire la promotion dans
le milieu des personnes handicapées, notamment dans les centres de
réadaptation, les écoles et d’autres organisations sportives adaptées.
Premier contact/Recrutement
Les clubs d’aviron n’ont qu’une seule occasion de créer un
environnement positif pour les futurs rameurs ayant un handicap. Ce
n’est pas toujours facile pour les membres potentiels d’effectuer la
première visite au club d’aviron du coin et les études révèlent que si
leur premier contact avec l’aviron est décevant, il y a de forts risques
qu’ils ne touchent plus jamais à l’aviron et qu’ils adoptent un mode
de vie plus sédentaire.
ROWING CANADA AVIRON
17
Âge : 0-6 ans
Âge : filles 6-8 ans
garçons 6-9 ans
Aperçu
Aperçu
Objectif principal
lié à l’âge de développement :
Objectif principal
lié à l’âge de développement :
Apprendre des habiletés motrices fondamentales
Maîtriser les habiletés fondamentales liées au mouvement.
L’activité physique doit être agréable et faire naturellement partie
du quotidien de l’enfant. Les jeunes enfants sont physiquement actifs
par le jeu organisé ou non.
Les enfants doivent être encouragés à participer à une gamme variée
de sports et d’activités physiques afin de développer les habiletés
fondamentales liées au mouvement.
Pour des informations supplémentaires sur ces étapes, se reporter à
« Développer le savoir-faire physique : un guide pour les parents
d’enfants âgés de 0 à 12 ».
Aperçu
Apprendre à ramer et s’amuser en embarcation
À la phase d’Apprendre à s’entraîner, les enfants sont suffisamment
développés sur le plan physique pour apprendre et maîtriser les habiletés
sportives générales. On doit leur donner la possibilité de participer à une
grande variété d’activités physiques et sportives. C’est aussi un moment
propice au développement de la vitesse et de l’agilité.
Les enfants (avant le pic de croissance soudaine-rapide) devraient
être initiés à une variété d’activités nautiques comme le kayak, la voile,
l’aviron et le canoë par le biais de programmes de courte durée et
d’activités non organisées.
« S’amuser en embarcation » aidera les enfants à développer les
habiletés liées aux sports nautiques et aux manoeuvres de base
en embarcation, la confiance sur l’eau au fur et à mesure qu’ils se
familiarisent avec les réactions d’une embarcation; glisser, virer, basculer,
équilibrer et chavirer, et comment ces déplacements sont influencés
par le vent et l’eau. De telles habiletés d’initiation aux sports nautiques
devraient être développées dans le cadre d’activités agréables dans un
environnement sûr.
Tous les nouveaux rameurs débuteront au stade Apprendre à s’entraîner
en ce qui concerne les aptitudes propres à l’aviron. En fait, il s’agit de
l’occasion en or pour enseigner les techniques d’aviron de base. Les
compétences techniques apprises à cette phase constituent les assises
sur lesquelles s’appuieront les techniques plus avancées. Bien maîtrisées,
les techniques diminueront le risque de blessure et amélioreront le
confort en embarcation.
PRINCIPAUX OBJECTIFS – ÂGE DE DÉVELOPPEMENT
VOLUMES D’ENTRAÎNEMENT
Filles 8 ans – début de l’adolescence
garçons 9 ans – début de l’adolescence
• Développer les compétences physiques et la confiance dans une
gamme d’habiletés sportives générales.
• Développer la vitesse et l’agilité.
PRINCIPAUX OBJECTIFS – PROPRES À L’AVIRON
• Développer l’aisance et la confiance en embarcation et jouer dans
l’eau, sur l’eau et autour de l’eau.
• Développer les habiletés liées à l’eau et les manoeuvres de base en
embarcation.
• Apprendre les compétences de base en aviron.
18
• Pour les préadolescents, la pratique de l’aviron devrait se dérouler
lors de programmes saisonniers de courte durée ou de camps
d’aviron (par exemple, camp d’une semaine ou 2-4 séances /
semaine pour la saison courte).
• Participer à une grande variété de sports ou d’activités
physiques pour développer la vitesse, l’agilité, les compétences
fondamentales du sport ainsi que l’aptitude en aérobie générale.
• Continuer à travailler la flexibilité (en intégrant des exercices
d’étirement lors de l’échauffement et la récupération hors de l’eau).
p l an d e d é v e l o p p e m e n t à l ong t e r m e d e l ’ a t h l è t e
Le symbole signifie que l’information
n’est pas liée à « l’âge de développement »
de l’athlète.
TECHNIQUE
• Développer les compétences élémentaires de couple (comme indiqué
dans le cours de moniteur d’Apprendre à ramer), y compris : la
séquence du coup de base en aviron, la prise, l’équilibre, la posture,
le travail de la pelle.
• Développer les manoeuvres de base en embarcation (par exemple,
le virage, le déplacement à reculons, la direction, l’immobilisation,
l’arrivée au quai et le transport de l’embarcation).
• Développer des compétences de base en communication propres à
l’aviron – donner des ordres clairs à partir de l’embarcation ou de
l’extérieur de celle-ci et y réagir.
ÉQUIPEMENT
• 1x, 2x (compétition et de loisirs / excursion, offrir la possibilité de
tester le savoir-faire dans des embarcations plus instables).
• Pour les préadolescents : le kayak pour eaux calmes, eaux agitées ou
de mer, la pirogue à balancier, le canot et le dériveur léger aideront
à stimuler l’apprentissage des manoeuvres de base en embarcation
tout en s’amusant. • Certains exercices à l’ergomètre peuvent offrir un divertissement et
favoriser le développement technique. Pour les athlètes à spécialisation
tardive, les exercices à l’ergomètre peuvent servir au développement
de la condition physique.
• Réglage : initier les rameurs aux concepts
de réglage : position du cale-pied, hauteur du portant.
• Comprendre comment transporter et ranger une embarcation,
effectuer une inspection de sécurité de base et ajuster un cale-pied.
TACTIQUE
• Se concentrer sur la maîtrise des manoeuvres de base en
embarcation, la sécurité et les compétences en aviron essentielles au
déroulement sécuritaire d’une course en régate. • Initier les athlètes aux règles de base, le modèle et les types d’ordre
en course en les intégrant aux séances d’entraînement (par exemple,
l’alignement côte à côte, le glissement en ligne droite, le départ
à partir d’une position fixe, le « Attention, GO », et les ordres
communiqués par les juges sur la trajectoire de l’embarcation).
• Valoriser l’éthique de la course équitable et sécuritaire.
COMPÉTITION
• Intégrer les épreuves de compétences / les obstacles en
entraînement.
• Intégrer des compétitions amicales à la fin d’Apprendre à ramer ou
dans des camps saisonniers. • Intégrer le sprint court (moins de 100 m) aux séances d’entraînement.
MODE DE VIE
• Introduire les notions de base en matière de nutrition, d’hydratation
et de sécurité.
• Se vêtir convenablement selon les conditions météorologiques
(chaleur et froid).
• Mettre l’accent sur le plaisir.
• Encourager la pratique de l’aviron dans le cadre d’une vie saine et
active.
ENCADREMENT
• Les moniteurs d’Apprendre à ramer / Apprendre à ramer pour
l’aviron adapté
• Parcours 123
AVIRON ADAPTÉ
• Effectuer une première classification des athlètes pour les
intégrer dans la bonne catégorie.
• S’assurer d’un réglage optimal – y compris les sangles de
retenue et le siège – pour maximiser le confort et diminuer
le risque de blessure.
• Tenir compte des quatre facteurs principaux de réglage pour
les rameurs à siège fixe :
1) éliminer le chevauchement des pelles
2) ajuster l’écartement
3) ajuster la charge
4) ajuster le siège de soutien.
ROWING CANADA AVIRON
19
Apprendre à ramer en couple, Développer au maximum les aptitudes en aérobie
Aperçu
Sur le plan physique, la phase de S’entraîner à s’entraîner se caractérise
par le début de la poussée de croissance chez l’adolescent (mesurée
par le taux maximum de croissance) et constitue l’étape clé pour le
développement de solides aptitudes de base en aérobie et en force
musculaire. Il s’agit également du stade où l’on remarque facilement
les écarts dans le degré de maturation. Les entraîneurs doivent ajuster
le programme d’entraînement de chaque athlète, en fonction de son
degré de maturité : précoce, normal ou tardif. Un entraîneur compétent
tiendra également compte de l’impact qu’apportent les différents degrés
de maturation sur les performances et la sélection y compris l’interaction
ÂGE : début de l’adolescence (selon la définition de la poussée
de croissance soudaine-rapide- taux maximal de croissance).
La transition au stade d’Apprendre à faire de la compétition se
produit lors du ralentissement de la poussée de croissance.
PRINCIPAUX OBJECTIFS – ÂGE DE DÉVELOPPEMENT
• Développer les aptitudes en aérobie (début-milieu de S’entraîner à
s’entraîner).
• Développer la force et la vitesse (en phase avancée de S’entraîner à
s’entraîner).
PRINCIPAUX OBJECTIFS – PROPRES À L’AVIRON
• Exploiter les nouvelles dimensions de son corps et le gain en force
pour faciliter la bonne posture dans l’embarcation et la capacité à
réagir aux conseils techniques.
• Maîtrise la technique de couple.
• Gagner de l’expérience au sein d’un équipage (2x, 4x).
VOLUMES D’ENTRAÎNEMENT
• 6-9 séances/semaine (total).
• 3-6 séances d’aviron/semaine (sur l’eau ou à l’ergomètre).
• Participer à des sports complémentaires comme le ski de fond,
la course, le cyclisme, le patinage de vitesse et la natation, mais
seulement 1 ou 2 de niveau compétitif.
• Plan annuel reposant sur une périodisation simple ou double.
• Résultats à l’ergomètre contribuent au suivi de l’amélioration de
l’athlète et non pour le comparer aux autres athlètes. À ce stade,
les résultats à l’ergomètre favorisent grandement les athlètes à
« développement précoce ». Présenter les résultats à l’ergomètre
en fonction du poids (par exemple par kg).
• Consolider le développement de la vitesse (les adaptations
neurologiques) par des exercices d’explosivité de courte durée (par
exemple, des segments de 10 coups) à la fin de l’échauffement
durant toute l’année.
• Pour éviter les microtraumatismes répétés, s’assurer que le volume
et l’intensité de l’entraînement progressent à un rythme adapté au
corps du rameur et à sa technique.
• Un athlète à spécialisation tardive (avec bagage sportif) peut être
en forme et posséder une aptitude solide en aérobie. Toutefois,
le volume d’entraînement doit être progressif. Toute blessure
préexistante qui peut avoir une occurrence sur l’entraînement doit
être connue des entraîneurs.
20
entre le développement social, émotionnel et physique à ce stade. Pour
aider les athlètes, les informer des changements physiologiques qui
peuvent influer sur les capacités physiques comme la coordination,
l’équilibre et la souplesse ainsi que sur la performance relativement à
celle des autres membres du groupe.
Durant cette phase, insister sur l’ENTRAÎNEMENT, la compétition étant
reléguée au second plan. Des participations répétées à des courses (y
compris la préparation à la compétition et le déplacement) réduisent le
temps d’entraînement et peuvent porter atteinte à la consolidation des
aptitudes techniques de base essentielles à ce stade.
TECHNIQUE
• Continuer de développer des compétences dans des embarcations
de couple (1x, 2x) dans une variété de conditions.
• Maîtriser la technique de couple, perfectionner la technique pour un
glissement efficace de l’embarcation.
• Insister sur le ratio, le travail de la pelle, l’efficacité, l’application de
la puissance, l’équilibre.
• Apprendre à ramer à différentes positions (chef de nage, moteur,
rameur de proue).
• Continuer la maîtrise du langage d’aviron et des habiletés en
communication.
• Perfectionner le travail d’équipe – respect, soutien, réaction,
adaptation aux différents partenaires.
ÉQUIPEMENT
• Embarcations de compétition : 1x, 2x, 4x.
• Apprendre à régler une embarcation et à la démonter.
• Apprendre à reconnaître les problèmes de réglage de base et
comment ils influent sur la technique (angle et hauteur du calepied, inclinaison, levier intérieur). Le réglage personnalisé n’est pas
nécessaire.
• Exiger le respect des équipements incluant : l’entretien régulier
des embarcations (lavage de la coque, des coulisses, des dames
de nage), le signalement des marques d’usure ou des dommages
ainsi que l’adoption de mesures de précaution lors du transport, du
rangement ou de l’arrivée au quai.
TACTIQUE
• Apprendre les rudiments de la planification d’une course, y compris
le départ avec ou sans ponton de départ, le départ rapide, la
cadence et le sprint final.
• Apprendre les règles de base de la compétition.
• Apprendre à composer avec les difficultés d’une épreuve sur le plan
physique et psychologique.
• Apprendre à prendre la responsabilité de manoeuvrer une
embarcation et à adopter une approche de résolution de problème
quant à l’entraînement en harmonie avec le développement cognitif.
• Les athlètes voudront gagner, mais on insistera d’abord sur le plaisir,
l’effort, l’amélioration et les bonnes performances techniques.
p l an d e d é v e l o p p e m e n t à l ong t e r m e d e l ’ a t h l è t e
COMPÉTITION
MODE DE VIE
• Épreuves de compétence chronométrées, épreuves de longue
distance (tête de rivière). • Intégrer les sprints de courte distance (100 m) aux séances
d’entraînement.
• Participer aux régates du club et de la région.
• Participer aux épreuves dans une variété d’embarcations de couple
(1x, 2x, 4x).
PRÉPARATION PSYCHOLOGIQUE
• Initier aux notions de la psychologie du sport/de la préparation
mentale; expliquer le rôle de la préparation mentale et comment
elle s’intègre dans l’ensemble du programme d’entraînement et de
compétition de l’athlète.
• Introduire les habiletés mentales :
- profil de performance ;
- motivation; initier aux concepts de l’établissement d’objectifs et
de la rigueur en entraînement et en compétition;
- la tenue d’un carnet d’entraînement;
- aptitudes de concentration; développer la capacité de composer
avec les distractions en entraînement et en compétition.
• Insister sur la relation entre l’effort et le progrès quant à la réalisation
des objectifs personnels.
• Approfondir les notions de base et les connaissances en matière
de nutrition, d’hydratation et de sécurité déjà discutées au stade
d’Apprendre à s’entraîner, et encourager les athlètes à écouter
leur corps. • Introduire les compétences en gestion du temps quant à
l’entraînement et la compétition.
• Valoriser la responsabilisation et l’autonomie des athlètes.
• Aider les athlètes à comprendre comment les changements
physiques peuvent influer sur les performances.
• Les changements dans la performance ainsi que l’habileté
subjective peuvent affecter directement l’estime de soi de l’athlète
ainsi que son statut social parmi ses pairs.
ENCADREMENT
• Le PNCE pour l’entraîneur de RCA (Partie 1 et 2).
AVIRON ADAPTÉ
• Assurer la classification appropriée des
athlètes par des classificateurs certifiés
avant la course.
• Transition vers des embarcations de course
avant l’augmentation de l’intensité et du
volume d’entraînement.
• Surveiller la présence de
microtraumatismes répétés susceptibles
de se développer en raison du volume
accru d’entraînement, notamment pour les
athlètes BÉ et TB.
• Créer des occasions de course
significatives.
ROWING CANADA AVIRON
21
Apprendre à ramer en pointe, Former des rameurs de compétition
Aperçu
Durant la phase Apprendre à faire de la compétition, l’entraînement insiste
de plus en plus sur le développement de l’endurance, de la force et des
habiletés propres au sport, pour l’épreuve du 2 000 mètres. Les aptitudes
en aérobie acquises à la phase de S’entraîner à s’entraîner continuent de
se perfectionner en fonction des exigences physiques élevées de l’épreuve
du 2 000 m. L’objectif principal de cette étape est d’APPRENDRE les
rudiments de la compétition en donnant toutes les occasions possibles aux
athlètes de les exploiter en participant à différents types de compétition.
C’est-à-dire, apprendre à adopter la bonne technique en aviron, effectuer
le coup en composant avec la fatigue, participer à des courses dans
ÂGE : (Filles 15 à 19+; GARÇONS 16 à 19+)
La transition de la phase S’entraîner à s’entraîner à celle
d’Apprendre à faire de la compétition est déterminée par 1) la
fin de la poussée de croissance (lorsque la décélération rapide
de la croissance se transforme en décélération lente) et 2) la
réalisation des objectifs clés propres à l’aviron de S’entraîner à
s’entraîner.
L’état de préparation de S’entraîner à faire de la compétition
repose sur 1) les compétences, 2) les performances lors de
régates ciblées et lors de tests à l’ergomètre et 3) une solide
formation en entraînement.
PRINCIPAUX OBJECTIFS – ÂGE DE DÉVELOPPEMENT
• Consolider le développement des filières énergétiques aérobiques,
la force, ainsi que les filières anaérobiques.
•Instaurer le développement de l’endurance en anaérobie une fois la
maturité sexuelle atteinte.
La plupart des objectifs sont désormais liés au développement propre à
l’aviron, plutôt qu’à l’âge de développement.
PRINCIPAUX OBJECTIFS – PROPRES À L’AVIRON
• Développer l’endurance, la force, la vitesse et les compétences propres
à la pratique de l’aviron pour l’épreuve du 2 000 m.
• Aptitudes en 1x, 2x, 4x, sous une variété de conditions.
• Apprendre l’aviron de pointe et développer des aptitudes en 2 -,
4 - et 8 +.
• Disputer des épreuves avec confiance dans une variété de régates et
de situations de course (y compris les compétitions pour l’alignement
et les essais chronométrés).
• Développer les techniques de manoeuvre de direction, de glissement
vers l’avant, du coup d’aviron et de maintien de la cadence.
• Développer des aptitudes dans la prise de décision en mode
autonome à propos de l’entraînement, des compétitions et des
manoeuvres de l’embarcation.
• Perfectionner et bien assimiler les routines relatives aux entraînements
et à la compétition.
22
diverses conditions, ou épreuves et mettre au point des routines qui se
rapportent à l’épreuve et à sa préparation.
Durant cette étape, l’entraînement et les compétitions exigent de plus
en plus d’engagement de la part des athlètes qui sont intéressés par la
haute performance. L’entraînement se démarquera de plus en plus de
celui de la « Compétition pour la vie ». À la fin d’Apprendre à faire de la
compétition, une petite partie des athlètes commenceront à se spécialiser
dans les épreuves pour les poids légers. Les athlètes participeront à des
camps d’entraînement du centre régional/provincial pour profiter d’un
entraînement, d’un encadrement et de compétitions de qualité.
VOLUMES D’ENTRAÎNEMENT ET
ENTRAÎNEMENT PHYSIQUE
• 6-12 séances/semaine (au total), la plupart seront propres à l’aviron.
• Plan annuel à périodisation double.
• Sélectionner deux compétitions majeures, les autres compétitions
viennent compléter l’entraînement et l’expérience de course. • Insister sur l’endurance, la force et la vitesse propres à l’épreuve du
2 000 m en aviron.
• Poursuivre l’entraînement des aptitudes en anaérobie lactique
instauré en fin de S’entraîner à s’entraîner.
• Consolider le développement de la vitesse incluant des exercices
d’explosivité de courte durée (10 coups) à la fin de l’échauffement
durant toute l’année.
TECHNIQUE
• Poursuivre le perfectionnement et la consolidation des
compétences de couple dans une variété d’embarcations.
• Apprendre à ramer en pointe (des deux côtés), en privilégiant les
petites embarcations; utiliser les plus grandes embarcations pour la
variété, pour s’amuser et pour développer davantage la vitesse et
la rapidité.
• Consolider le développement des habiletés propres à l’équipage
et à la compréhension de la dynamique d’équipage et du travail
d’équipe.
• Perfectionner le développement des compétences concernant la
direction, le glissement vers l’avant, le coup d’aviron et le maintien
de la cadence.
• Développer la capacité de s’entraîner et de disputer des épreuves
dans différentes conditions de vent et d’eau.
ÉQUIPEMENT
• Embarcations de compétition 1x, 2x, 4x, 2-, 4-, 8+.
• Comprendre et appliquer les principes de base en matière de
réglage (par exemple, l’écartement, le levier intérieur, l’inclinaison).
• Personaliser le réglage si la situation le justifie. Être en mesure de
sentir une différence dans le réglage. • Mener soigneusement une inspection quant à l’état d’une
embarcation pour une compétition.
p l an d e d é v e l o p p e m e n t à l ong t e r m e d e l ’ a t h l è t e
TACTIQUE
• Apprendre à bien effectuer le coup d’aviron sous la pression et
malgré la fatigue.
• Disputer des épreuves dans des conditions variées (vent debout,
vent arrière, vent latéral, eaux agitées, parcours balisés, têtes de
rivière) et dans une variété d’embarcations et de positions dans
l’embarcation.
• Apprendre à disputer une épreuve en tête, à la fin ou au centre du
peloton et en mode autonome. • Consolider le développement de la force mentale et de la capacité à
composer avec l’effort physique et mental de l’épreuve.
• Perfectionner l’approche quant à la planification de course, à la
cadence, au départ et au sprint final ainsi qu’à l’adaptation du plan
aux conditions de course.
• Apprendre à analyser les performances de façon objective. Analyser
la performance avec professionnalisme et objectivité.
• Les athlètes voudront gagner, toutefois on insistera d’abord sur
l’expérience qu’apporte chaque compétition, sur le développement
des aptitudes de course et sur la technique du coup d’aviron en
course dans diverses conditions.
COMPÉTITION
• Participation à des régates locales, régionales, provinciales et les
régates, nationales pour les performances de pointe (par exemple,
Canadian Henley, CSSRA, CCA).
• Essais chronométrés et sélection de l’alignement.
• Se concentrer sur les épreuves du 2 000 m mais aussi sur les
épreuves de plus longue durée (tête de rivière).
• Intégrer les
courses et les simulations de course à l’entraînement.
• Effectuer
les tests provinciaux et nationaux à l’ergomètre.
• Participation
aux compétitions multisports comme les Jeux d’été du Canada, les
Western Canada Summer Games.
PRÉPARATION PSYCHOLOGIQUE
• Auto-évaluation et auto-sensibilisation aux compétences
psychologiques en sport à l’aide d’un questionnaire.
• Initiation aux habiletés mentales:
- techniques de relaxation;
- technique de visualisation/de représentation;
- préparation à l’épreuve et récupération (régate se déroulant sur
plusieurs jours);
- comprendre l’impact de la pression en entraînement, en
compétition, et en qualification.
• Consolider le travail sur la gestion des réactions émotives devant
des situations de plus en plus exigeantes.
MODE DE VIE
• Perfectionner les stratégies personnelles à l’égard de la nutrition,
de l’hydratation, de l’échauffement, de la récupération et de la
réadaptation.
• Offrir des services de soutien spécialisés comme des psychologues
du sport, des physiothérapeutes, des nutritionnistes, des experts en
musculation et en conditionnement physique. • Inviter les athlètes à se renseigner sur les possibilités de
perfectionnement afin qu’ils puissent faire des choix éclairés (par
exemple, à quelle université étudier, où s’entraîner).
• Se concentrer sur la conciliation des exigences de l’entraînement,
des études et de la vie en général. • Développer des trucs pour composer avec les déplacements. • Adopter uniquement l’aviron comme sport de compétition (utiliser
les autres sports comme entraînement complémentaire).
ENCADREMENT
• Le PNCE de l’entraîneur de performance de RCA (Compétition
–Développement).
• Considérer les programmes d’accompagnement ou les occasions de
travailler avec un entraîneur plus expérimenté.
• Modules multisports du PNCE, volet compétition et développement.
AVIRON ADAPTÉ
• Créer des occasions significatives de course.
• Régler sur mesure les embarcations en tenant compte des
équipements spécialisés ou sur mesure incluant le siège et les
prothèses.
• Toujours vérifier la présence de microtraumatismes répétés
susceptibles de se développer en raison de l’intensité et des
volumes accrus des entraînements propres à l’aviron.
ROWING CANADA AVIRON
23
Aperçu
Se responsabiliser comme athlète et rameur d’élite
Pendant la phase de S’entraîner à la compétition, les athlètes deviennent
des rameurs de compétition de haut niveau, de plus en plus disciplinés
en entraînement et qui prennent la responsabilité de leur performance.
Les athlètes à ce stade visent le podium et peuvent atteindre le succès
dans les compétitions à l’échelle nationale et internationale, toutefois,
ils sont toujours des athlètes et des rameurs en formation. En début
de phase, il faut s’attendre à ce que les athlètes passent une partie
de l’année au Centre de développement national; en fin de phase, il
faut s’attendre à ce que les athlètes passent toute l’année au Centre
d’entraînement.
En début de phase de S’entraîner à la compétition, les athlètes seront
en mesure de gagner des épreuves aux Jeux du Canada en petites
embarcations et de réaliser régulièrement de belles performances en
petites embarcations aux régates à l’échelle nationale. Ils peuvent avoir
été sélectionnés pour une équipe U23 ou encore participer avec succès à
des compétitions de haut niveau sous la bannière de leur université. Au
fur et à mesure qu’ils progressent, ils peuvent réaliser des performances
dignes d’un podium à la Coupe du monde ou aux Championnats du
monde (où ils voudront gagner) même si on ne s’attend pas à de telles
réussites. En fin de phase de S’entraîner à la compétition, les athlètes
seront en mesure de réaliser régulièrement de belles performances aux
régates internationales et de remporter des médailles.
ÂGE : Les athlètes progressent vers la phase de S’entraîner à la
compétition lorsqu’ils maîtrisent les compétences techniques,
possèdent une solide base en entraînement pour composer avec
l’augmentation de l’intensité et du volume et satisfont tous les
objectifs des phases antérieures. Les athlètes amélioreront leur
performance sur une base régulière, se rapprochant des normes
de l’équipe nationale aux régates à l’échelle nationale.
• Plan annuel à périodisation double.
• Toujours insister sur l’endurance, la force et la vitesse pour l’épreuve
du 2 000 m en aviron.
• Préparer des plans d’entraînement, de compétition et de récupération
sur mesure à l’occasion.
• Consolider le travail de musculation et de flexibilité pour éviter les
blessures et corriger les déséquilibres musculaires.
• Les athlètes peuvent pratiquer d’autres sports comme entraînement
complémentaire lors de la saison morte ou du repos annuel. • En début de phase de S’entraîner à la compétition, les athlètes de
moindre poids devront choisir entre la catégorie poids légers ou libre.
L’état de préparation à la phase de S’entraîner à gagner est
fonction des performances aux régates clés (par ex. CCA) et les
résultats à l’ergomètre.
PRINCIPAUX OBJECTIFS – ÂGE DE DÉVELOPPEMENT
Ne s’applique pas. L’entraînement de S’entraîner à la compétition et la
progression à la phase S’entraîner à gagner reposent entièrement sur
la performance et la capacité à composer avec le volume et l’intensité
des entraînements et non sur l’âge de développement.
PRINCIPAUX OBJECTIFS – PROPRES À L’AVIRON
• Perfectionner davantage l’endurance, la force, la vitesse et les
compétences pour l’épreuve du 2 000 m en aviron.
• Perfectionner davantage les techniques de course incluant la
préparation mentale, les stratégies de course et la capacité de
composer avec une variété de conditions et de situations. • Disputer des épreuves avec brio, régulièrement peu importe les
conditions, et en conservant une bonne technique à haute cadence
malgré le facteur fatigue et la pression. • Posséder tous les outils pour se responsabiliser quant à
l’entraînement, la performance, l’équipement et les autres aspects se
rapportant à l’aviron. • Réaliser de solides performances aux régates à l’échelle internationale.
• Capables de composer avec le volume d’entraînement, l’intensité,
l’environnement et les exigences du Centre national d’entraînement.
VOLUMES D’ENTRAÎNEMENT ET
ENTRAÎNEMENT PHYSIQUE
• Comme prévu par l’entraîneur de l’équipe nationale. Les intensités et les
volumes d’entraînement varient tout au long du cycle d’entraînement,
mais en général il faut prévoir 12 séances/semaine au minimum.
24
TECHNIQUE
• Début de la spécialisation dans un type d’embarcation et une position.
• Perfectionner davantage la technique de glisse de l’embarcation.
ÉQUIPEMENT
• Embarcation de course élite.
• Réglage sur mesure (sous la direction des entraîneurs pour les équipages).
• Capacité à régler sa propre embarcation.
TACTIQUE
• Mettre à l’épreuve différentes stratégies. Faire des erreurs et
apprendre de ses erreurs est une étape essentielle du processus de
maturation à titre d’athlète de haute performance.
• Perfectionner et personnaliser les techniques de course, y compris
la préparation précédant la course, la stratégie de course,
l’échauffement et la récupération.
• Les athlètes doivent viser le podium et peuvent très bien remporter du
succès à l’échelle nationale et internationale, cependant, l’objectif principal
consiste toujours à apprendre à mieux ramer et à ramer plus fort.
COMPÉTITION
• Compétitions à l’échelle nationale et internationale (y compris
la Coupe du monde, les Championnats du monde U23 et les
Championnats du monde).
• Intégration régulière de segments compétitifs, d’essais chronométrés,
et de simulations de course en entraînement.
• Se concentrer sur les épreuves du 2 000 m mais aussi sur les épreuves
de plus longue durée (tête de rivière).
p l an d e d é v e l o p p e m e n t à l ong t e r m e d e l ’ a t h l è t e
• Participation continue pour des fins de classement aux tests à
l’ergomètre de niveau national.
PRÉPARATION PSYCHOLOGIQUE
• Instaurer le concept de la force mentale et de ses composantes
clés : conviction, motivation, concentration, gestion de la pression,
composer avec la douleur physique et émotive et le mode de vie.
• Choisir deux des composantes susmentionnées de la force mentale en
fonction des besoins du groupe. On peut par exemple, se concentrer
en hiver sur la motivation et la concentration tandis qu’à l’approche
des compétitions, on peut porter une attention particulière sur
comment composer avec la pression et la conviction. • Stimuler la consignation et le contrôle quotidiens des entraînements –
auto-supervision.
• Stimuler l’utilisation des habiletés mentales de base telles que
l’établissement d’objectifs et la visualisation.
• Organiser des séances d’informations de groupe.
• Diriger des séances privées pour stimuler le développement de
l’information chez le rameur (séance sur mesure) et stimuler
l’utilisation des compétences mentales efficaces pour hausser la
qualité de l’entraînement et de la course. • Élaborer des stratégies pour gérer les déséquilibres inhérents à ce
mode de vie.
MODE DE VIE
• Les actions et le comportement de l’athlète influent sur le passage à
l’entraînement à temps plein.
• Perfectionner les stratégies qui aideront à composer avec les
déplacements à l’étranger.
• Offrir un soutien spécialisé à l’athlète comme l’accès à un psychologue
du sport, un physiothérapeute, un nutritionniste, un expert en
musculation et en condition physique.
ENCADREMENT
• PNCE pour l’entraîneur de haute performance de RCA (niveau avancé).
• Programme d’études avancées de l’INFE.
• PNCE pour l’entraîneur de haute performance de RCA (au Centre
national d’entraînement).
ROWING CANADA AVIRON
25
Performer : pas de regret, pas d’excuse
Aperçu
Les athlètes de la phase S’entraîner à gagner s’entraîneront à
temps plein au Centre national d’entraînement ou au Centre national de
développement. Ils seront dignes de médailles aux régates internationales
grâce à leurs performances régulières sur la scène internationale. Le but
est réellement de « s’entraîner à gagner ». À ce stade, les gains de vitesse
seront progressifs. La plupart des améliorations de la performance
seront le résultat d’une meilleure préparation et exécution de course
qui découlent d’une grande expérience de compétition, de la maturité
ainsi que de l’amélioration de la préparation psychologique et de la force
mentale. Une meilleure gestion de la nutrition, de l’hydratation, de la
récupération/régénération et de la réhabilitation peut aussi se traduire
par des gains supplémentaires en performance.
ÂGE : La transition vers S’entraîner à gagner repose sur la
performance.
• Perfectionner la préparation d’avant course, l’échauffement et la
récupération et le bilan d’après course.
PRINCIPAUX OBJECTIFS – ÂGE DE DÉVELOPPEMENT
Non applicable.
PRINCIPAUX OBJECTIFS – PROPRES À L’AVIRON
• Gagner des médailles à la Coupe du monde, aux Championnats du
monde, aux Jeux olympiques et aux Jeux paralympiques.
VOLUMES D’ENTRAÎNEMENT ET
ENTRAÎNEMENT PHYSIQUE
• Comme prévu par l’entraîneur de l’équipe nationale ou du
développement. • Plan annuel à périodisation double ou triple.
• Intégrer des périodes de repos au calendrier pour éviter les
blessures ou le surmenage physique ou psychologique.
• Se concentrer sur la réalisation de gains progressifs sur le
plan physiologique par une personnalisation plus poussée du
programme d’entraînement (basé sur des tests physiologiques).
•
Développer davantage la force musculaire et la souplesse pour
éviter les blessures et corriger les déséquilibres musculaires.
TECHNIQUE
• Perfectionner la technique et corriger les problèmes techniques.
• Connaître les problèmes techniques qui peuvent être liés à une
blessure, la perte de flexibilité ou le déséquilibre musculaire et
traiter le problème sous-jacent.
• S’entraîner dans une variété d’embarcations tout au long de
l’année, mais en privilégiant les petites embarcations.
ÉQUIPEMENT
• Embarcations de compétition de haut niveau.
• Collaborer avec les fabricants d’équipements pour développer et
tester des innovations dans l’équipement.
• Perfectionner le réglage et l’ajuster au gabarit du rameur.
TACTIQUE
• Perfectionner les techniques de course et les stratégies et envisager
différentes options.
26
COMPÉTITION
• CCA, compétitions internationales (incluant la Coupe du monde,
les Championnats du monde, les Jeux olympiques et les Jeux
paralympiques).
• Intégration régulière de segments compétitifs, des essais
chronométrés, et de simulations de course en entraînement.
• Se concentrer sur les épreuves du 2 000 m mais aussi sur les
épreuves de plus longue distance (tête de rivière).
• Tests à l’ergomètre de niveau national.
PRÉPARATION PSYCHOLOGIQUE
• Consolider le développement de thèmes relatifs à la force mentale,
aborder les thèmes qui n’ont pas été touchés et établir des
stratégies personnelles et de groupe pour exploiter avec efficacité
chacune des composantes.
• Optimiser l’effort quotidien – se donner un but et une intention à
toutes les séances.
• Mettre au point des plans de course et des routines personnalisées
et de groupe voulant optimiser la préparation, la course ainsi que
l’évaluation et la réflexion d’après-course.
• Stimuler l’utilisation régulière des habiletés mentales.
• Croire à la victoire.
• Valoriser la bonne communication avec l’entraîneur.
• Développer davantage (et maintenir) la force mentale par des épreuves
en situation difficile (en entraînement et en compétition officielle).
MODE DE VIE
• Les athlètes doivent se considérer comme des athlètes à temps
plein et gérer et organiser leur vie en conséquence.
• Toujours fournir des services spécialisés tels que les psychologues
du sport, les physiothérapeutes, les nutritionnistes, les
physiologistes et les experts en musculation et en conditionnement
physique.
ENCADREMENT
• PNCE de l’entraîneur de haute performance de RCA.
p l an d e d é v e l o p p e m e n t à l ong t e r m e d e l ’ a t h l è t e
Performer : s’entraîner et
faire de la compétition intelligemment
Aperçu
Les besoins en matière d’entraînement, de compétition et de récupération
d’un athlète qui se trouve en phase S’entraîner à gagner depuis au moins
un cycle quadriennal ne sont pas les mêmes que ceux d’un athlète qui
commence cette même phase. L’accent devrait être mis sur la prévention
des blessures et le fait que l’athlète aime la compétition et l’entraînement
au plus haut niveau tout en conservant (ou améliorant) ses capacités
techniques, physiques, compétitives et ses aptitudes connexes.
ÂGE : Les athlètes qui font partie de la phase S’entraîner à gagner
depuis au moins un cycle quadriennal.
PRINCIPAUX OBJECTIFS – ÂGE DE DÉVELOPPEMENT
Non applicable.
PRINCIPAUX OBJECTIFS – PROPRES À L’AVIRON
• Fidéliser les athlètes de haut niveau.
• Continuer à aimer la compétition et l’entraînement au plus haut niveau.
• Continuer à ramer toujours bien et remporter des médailles en
Coupe du monde, Championnats du monde et aux Jeux olympiques
ou paralympiques.
• Mettre l’accent la récupération, la régénération et les autres
services qui peuvent aider les athlètes à éviter les blessures qui
mettraient fin à leur carrière.
VOLUMES D’ENTRAÎNEMENT ET
ENTRAÎNEMENT PHYSIQUE
• Les athlètes peuvent jouir de pauses plus longues et/ou plus
fréquentes ou des changements dans l’entraînement (par exemple,
certains athlètes cessent de s’entraîner à un haut niveau après les
Olympiques pour une période de 6 à 18 mois).
• Varier les stimuli d’entraînement et les environnements, tels
que les partenaires d’entraînement, les lieux d’entraînement,
les entraîneurs, les embarcations et la structure d’entraînement.
Parfois, un seul changement peut occasionner des améliorations.
PRÉPARATION PSYCHOLOGIQUE
• Appliquer personnellement et comme équipage toutes les
composantes de la force mentale et les compétences mentales qui
s’y rapportent chaque jour en entraînement et dans les courses. • Auto-supervision efficace – les rameurs ont désormais les données
des années précédentes et savent comment se surpasser sur une
base quotidienne.
• Stimuler la bonne communication avec l’entraîneur.
• Former des
équipages efficaces qui communiquent bien entre eux. • Comprendre et « vivre » dans l’environnement de haute performance.
• Utiliser des stratégies efficaces de récupération mentale;
personnalisées au rameur, tout en s’assurant que l’athlète récupère
bien mentalement et physiquement tous les jours.
• Croire à la
victoire; développer un haut niveau de conscience de soi/comprendre
comment gagner à nouveau après une victoire et comment gagner
après un échec – composer avec le succès et l’échec.
• Intégrer des pauses fréquentes et/ou plus longues ou des
changements pour éviter le surmenage psychologique. S’efforcer de
proposer des activités motivantes et intéressantes.
MODE DE VIE
• Intégrer fréquemment des pauses ou des changements.
• À ce stade, stimuler le développement des autres intérêts de la vie
(travail et famille) de l’athlète, « du renouveau », offrir une stabilité
et faciliter la transition vers la retraite.
TECHNIQUE, ÉQUIPEMENT, TACTIQUE, COMPÉTITION, ENCADREMENT : selon S’entraîner à gagner 1
ROWING CANADA AVIRON
27
Aperçu
Les rameurs de « Compétitions pour la vie » s’entraînent pour des
compétitions précises, consacrant beaucoup de temps et d’énergie
à l’entraînement et à la compétition, mais sans être sur la voie de la
« haute performance ». Ils ne sont pas des athlètes à temps plein. La
pratique de l’aviron et la compétition d’aviron peuvent occuper une
place importante, mais elles sont intégrées à la vie de l’athlète au
même titre que d’autres engagements et intérêts.
Tout comme les athlètes de « Actifs pour la vie », ceux de
« Compétitions pour la vie » ont des bagages sportifs et des niveaux
d’habiletés variés. Cette phase comprend à la fois les rameurs juniors
ÂGE : Les athlètes qui sont « compétitifs pour la vie » se
démarqueront de ceux qui aspirent à la haute performance dès
la phase d’Apprendre à faire de la compétition compte tenu de
l’engagement plus important en temps. Les athlètes peuvent
joindre la catégorie « Compétitfs pour la vie » dès Apprendre
à faire de la compétition, S’entraîner à la compétition ou
S’entraîner à gagner.
La transition vers « Actifs pour la vie »
repose largement sur les objectifs individuels et n’est pas liée à
des repères de développement, d’âge ou de performance.
PRINCIPAUX OBJECTIFS – ÂGE DE DÉVELOPPEMENT
Non applicable.
PRINCIPAUX OBJECTIFS – PROPRES À L’AVIRON
• Aimer l’expérience de course et goûter au succès.
• Perfectionner les compétences techniques et la performance.
• Maintenir/améliorer les aptitudes en endurance, en force et en vitesse
propres à l’aviron.
VOLUMES D’ENTRAÎNEMENT ET
ENTRAÎNEMENT PHYSIQUE
• Varie en fonction des objectifs. Envisager au moins 3 ou 4 séances
par semaine d’entraînement en aviron pour stimuler l’amélioration
de la performance.
• Intégrer l’entraînement complémentaire pour maintenir la
motivation, prévenir les blessures et favoriser la récupération.
• Le volume et l’intensité de l’entraînement seront établis en fonction
du temps disponible pour le repos et la récupération.
• Étant donné que les athlètes avancent en âge ou sont confrontés à
des facteurs de stress additionnels, on doit prévoir une plus grande
récupération entre les séances de haute intensité afin d’éviter les
microtraumatismes répétés et optimiser l’adaptation à l’entraînement.
• Étant donné que les athlètes avancent en âge, on doit porter
une attention particulière au maintien de la flexibilité et de la
force musculaire afin de prévenir les blessures et de maintenir et
d’améliorer la technique.
TECHNIQUE
• Améliorer et perfectionner la technique.
• Inviter les rameurs à pratiquer l’aviron dans différentes
28
plus âgés (ceux qui sont au-delà du stade de développement qui
caractérise la phase S’entraîner à s’entraîner) et les rameurs seniors
qui n’ont pas la volonté ni le potentiel pour devenir des athlètes de
S’entraîner à la compétition. Cette catégorie peut également renfermer
les maîtres qui ont commencé la pratique de l’aviron à l’âge adulte et
les rameurs de haute performance à la retraite.
« Compétitions pour la
vie » se distingue d’Apprendre à faire de la compétition, de S’entraîner
à la compétition et de S’entraîner à gagner par 1) la performance et
2) les objectifs de compétition distincts de ceux d’Actifs pour la vie.
Beaucoup d’athlètes sautent d’une catégorie à l’autre au rythme de
leurs intérêts et de leurs besoins.
embarcations, à différentes positions dans l’embarcation de pointe
et de couple. • Connaître l’impact sur la technique occasionné par le déclin de la
force musculaire et de la flexibilité en raison du vieillissement.
ÉQUIPEMENT
• Régler tout au long de la vie l’équipement pour l’adapter au déclin
de la force musculaire, de la flexibilité et de l’équilibre en raison du
vieillissement.
• L’équipement bien entretenu de taille appropriée est nécessaire
pour une pratique de l’aviron agréable, sécuritaire et sans blessure.
• Personnaliser le réglage pour améliorer la performance.
TACTIQUE
• Perfectionner les stratégies de course.
COMPÉTITION
• Régates à l’échelle locale, régionale, provinciale, nationale ou
internationale selon les objectifs.
• Courses en eau libre, tête de rivière et sprint.
PRÉPARATION PSYCHOLOGIQUE
• Développer des stratégies pour gérer les réactions émotives se
rapportant à la compétition.
• Perfectionner les stratégies qui contribuent à la performance de
compétition, y compris les habiletés en représentation mentale, la
force mentale et l’établissement des objectifs.
MODE DE VIE
• Intégrer l’entraînement et les courses dans un mode de vie qui
comprend d’autres engagements et intérêts.
• Reconnaître que le changement dans les responsabilités et les
engagements indépendants de l’aviron peuvent affecter l’entraînement,
la récupération et la performance.
AVIRON ADAPTÉ
• Les épreuves adaptées devraient être intégrées normalement
aux régates à l’échelle locale/régionale/provinciale, y compris
la possibilité de former des équipages mixtes (composés de
rameurs ayant un handicap et de rameurs sans handicap).
p l an d e d é v e l o p p e m e n t à l ong t e r m e d e l ’ a t h l è t e
Aperçu
Les rameurs « Actifs pour la vie » pratiquent surtout l’aviron pour le
plaisir, la forme physique, la satisfaction personnelle, la santé, le bienêtre et des raisons sociales. Cette catégorie renferme des athlètes
d’âge, de bagage sportif et de niveaux d’habileté variés. Puisque
l’aviron est un sport à faible impact qui peut se pratiquer à intensité
peu élevée, il convient très bien pour demeurer actif d’un jeune âge à
un âge avancé. Actif pour la vie comprend les escapades en aviron et
l’aviron en eaux libres.
ÂGE : La transition vers Actif pour la vie repose essentiellement
sur les objectifs personnels et n’est pas liée à des repères de
développement, d’âge ou de performance.
PRINCIPAUX OBJECTIFS – ÂGE DE DÉVELOPPEMENT
• Maintenir ou améliorer la condition physique générale, notamment
la souplesse, la capacité aérobique, la force musculaire.
PRINCIPAUX OBJECTIFS – PROPRES À L’AVIRON
• Plaisir, forme physique, santé et côté social.
• Consolider le développement des compétences.
VOLUMES D’ENTRAÎNEMENT/PHYSIQUES
• Libre.
• Maintenir un mode de vie actif grâce à l’aviron.
• Entraînement de l’endurance, de la force et de la souplesse.
• Encourager l’entraînement complémentaire afin de maintenir la
force musculaire, la souplesse et l’amplitude des articulations,
notamment pour les muscles moins sollicités en aviron.
TECHNIQUE
• Améliorer et perfectionner la technique pour des sorties sur l’eau
agréable, sans risque de blessure et avec la satisfaction de s’être
amélioré.
Équipement
• Régler l’équipement pour l’adapter aux changements en force, en
souplesse et en équilibre au cours des étapes de la vie.
• Les équipements bien entretenus et de taille appropriée sont
nécessaires pour rendre les sorties sur l’eau agréable, sécuritaire et
sans risque de blessure.
TACTIQUE
Compte tenu de la réorientation de Sport Canada vers
la structure du DLTA, une occasion en or s’offre à tous
les sports de procéder à un remaniement en profondeur.
Avec un peu de recul, on s’aperçoit que le sport de
l’aviron occupe une position unique pour tenir compte des
besoins des gens pour toute leur existence. En effet, par
sa pratique, par le développement et le maintien de tous
les systèmes physiques dans un équilibre, ce sport à faible
impact, à faible risque de blessure satisfait complètement,
mais sans vague tous les besoins de bien-être sur le plan
social, mental et spirituel. Considérant l’intérêt à long
terme qu’il crée, l’aviron compte parmi les quelques sports
qui peuvent globalement accompagner l’athlète tout au
long de sa vie grâce aux différents types d’embarcation
offerts et le défi que représente la maîtrise parfaite de la
technique. Par conséquent, les spécialistes du sport de tous
les niveaux seraient avisés de se régler stratégiquement
sur les besoins imminents de la population vieillissante
de notre pays en réalisant d’abord notre capacité unique
d’offrir une solution complète, préventive et à faible coût.
Anne Sproull,
coordonnatrice, Apprendre à ramer,
Vancouver Rowing Club
COMPÉTITION
• Les athlètes Actifs pour la vie sont libres de participer à des
compétitions s’ils le souhaitent bien que celles-ci n’occupent pas
une place prépondérante dans cette catégorie. • Participer à des compétitions amicales pour le plaisir et pour
peaufiner les compétences en embarcation.
• Les athlètes Actifs pour la vie peuvent également choisir de
participer à des escapades en aviron et des épreuves en eaux libres.
PRÉPARATION PSYCHOLOGIQUE
• L’exercice est utilisé comme outil pour réduire le niveau de stress.
MODE DE VIE
• Intégrer l’aviron à une vie saine et active.
Non applicable.
ENCADREMENT
AVIRON ADAPTÉ
• Même à des niveaux d’entraînement modéré, un équipement
convenable occupe une place importante pour maintenir
une pratique de l’aviron sécuritaire et sans risque de
blessure particulièrement pour les athlètes BÉ et TB où les
microtraumatismes répétés des membres supérieurs peuvent
agir sur la mobilité quotidienne.
• La formation des entraîneurs de RCA n’a pas encore été
développée pour cette tranche de rameurs.
• Le nombre de membres de cette catégorie connaît une croissance
au sein de RCA. Compte tenu du vieillissement de la population,
il est nécessaire de développer et d’apporter un soutien à cette
tranche de rameurs.
ROWING CANADA AVIRON
29
Le DLTA comporte des implications pratiques pour les athlètes, les parents,
les entraîneurs, les associations provinciales d’aviron et les clubs ainsi
que pour le recrutement, le système de régate et l’équipement.
Athlètes / Parents
Le DLTA offrira un cadre pour les athlètes et les parents afin qu’ils
comprennent les fondements de la condition physique et son importance
relativement à un mode de vie sain et à la réussite dans le sport de
compétition. Il aidera les parents à comprendre le développement
physique, mental, cognitif et émotionnel de leurs enfants et comment
ces aspects ont un effet sur la participation, l’entraînement et la
performance. Le DLTA aidera également les parents à comprendre
les exigences particulières liées à l’hydratation, à la nutrition et à la
récupération chez les enfants en croissance.
Le DLTA présentera aux athlètes un portrait bien défini du cheminement
qui s’offre à eux et de ce qu’ils devraient ou ne devraient pas faire à
chacune des phases de leur développement. Il donnera aux athlètes et
aux parents une meilleure connaissance pour se faire les défenseurs
des programmes, de l’entraînement, de l’équipement, des régates et
des services de soutien qui sont essentiels au développement à long
terme. Une méthode de développement continue, présentée clairement
et fondée sur un ensemble de principes cohérent aidera chaque
intervenant du système sportif à déterminer le rôle qu’il a à jouer afin
de mieux soutenir le développement des athlètes sous sa responsabilité.
Des parents qui comprennent mieux les étapes du développement de
chaque phase du DLTA favoriseront davantage l’approche holistique et
mieux équilibrée du développement de l’athlète.
Entraîneurs
Pour qu’il ait du succès, le DLTA doit disposer d’entraîneurs
hautement qualifiés et formés au niveau du développement. Les
entraîneurs en développement doivent comprendre en quoi les
aspects du développement mental, cognitif, émotionnel et physique
ont un effet sur la participation, l’entraînement, la compétition et la
performance. Ils doivent comprendre et être en mesure d’appliquer les
recommandations du DLTA. Le DLTA aura une incidence significative
sur le Programme national de certification des entraîneurs, y compris
sur la documentation propre à l’aviron.
Le système sportif canadien a besoin de créer des conditions qui
garantiront que des entraîneurs bien formés, bien rémunérés et à plein
temps sont en poste au niveau du développement, non seulement au
niveau élite. Cela jettera les bases de l’excellence athlétique et d’une
population physiquement active à long terme.
30
p l an d e d é v e l o p p e m e n t à l ong t e r m e d e l ’ a t h l è t e
Clubs
Constituant l’épine dorsale du système d’aviron canadien, les
clubs seront touchés par les changements apportés aux régates, à
l’entraînement et à l’équipement à la suite de la mise en œuvre du
DLTA. En outre :
• le DLTA offrira aux clubs une orientation valable pour
l’élaboration de programmes efficaces dans les catégories
novice, junior, senior, maîtres et de l’aviron adapté;
• la base en habiletés liées à l’éducation physique et aux sports
nautiques développée durant les phases S’amuser grâce au
sport et Apprendre à s’entraîner facilitera l’apprentissage de
l’aviron chez les athlètes et touchera la façon de structurer et
d’enseigner les programmes destinés aux novices;
• les clubs devraient envisager de former des partenariats avec
les écoles, les centres récréatifs et les autres sports dans le but
d’offrir des programmes qui contribuent au développement
des habiletés liées aux sports nautiques et aux manoeuvres en
embarcation durant la phase Apprendre à s’entraîner;
• les clubs peuvent évaluer leur programme en fonction du DLTA
et déterminer les changements ou les ajustements à apporter à
celui-ci sous réserve des priorités propres au club.
ÉQUIPEMENT
• On favorisera l’apprentissage de l’aviron en 4x et en 2x et on
reportera l’apprentissage de la technique en pointe en début
de phase d’Apprendre à faire de la compétition. Il se peut
que ces directives amènent des modifications dans la flotte
d’embarcations de certains clubs.
• Les athlètes devraient apprendre et s’entraîner au moyen
d’un équipement qui convient à leur taille (grandeur, poids et
proportions). Les flottes d’embarcations devraient comprendre
de l’équipement qui convient à des corps plus petits et plus
légers, notamment des coques plus petites et des rames plus
courtes.
• Les embarcations devraient être réglées conformément à la
taille, à la force et aux proportions de ceux qui les utilisent.
• Les embarcations devraient donner aux novices la sensation de
l’aviron sur le plan de l’équilibre, de la glisse et du rythme.
• La sécurité est cruciale. Les clubs d’aviron et les entraîneurs
devront porter une attention particulière sur le choix de
l’équipement qui favorise l’apprentissage dans un environnement
sécuritaire, par exemple pour les bateaux plus « susceptibles de
chavirer ». Il est parfaitement convenable de chavirer pourvu que
l’environnement soit sécuritaire et supervisé.
Système de régates
Le calendrier des régates et des compétitions influence et, dans
certains cas, oriente la façon dont les programmes d’aviron sont
structurés et dirigés. Pour que le DLTA soit efficace, il doit être appuyé
par un système de régates qui est le reflet des principes sur lesquels
repose le développement à long terme de l’athlète. Un système de
régates qui appuie le DLTA pourrait, par exemple :
• mettre l’accent sur les épreuves d’aviron en couple (1x, 2x,
4x) au niveau junior, tandis que les événements d’aviron de
pointe seraient intégrés durant la phase Apprendre à faire de la
compétition;
• mettre l’accent sur des petites embarcations (1x, 2x, 2-)
au niveau junior, tandis que les épreuves impliquant des
embarcations plus grandes seraient offertes pour varier
l’entraînement et ajouter au plaisir;
• offrir une gamme variée d’expériences de courses aux athlètes
de la phase S’entraîner à s’entraîner;
• introduire des épreuves de poids léger lorsque les athlètes ont
cessé de grandir;
• être structuré de sorte à encourager et à permettre le
développement de l’endurance générale durant la phase
S’entraîner à s’entraîner;
• être structuré de sorte à reconnaître que, jusqu’à la fin de la
phase de s’entraîner à s’entraîner, l’entraînement et le degré de
maturité devraient avoir priorité sur la performance;
• définir des catégories de course qui, le plus possible,
soutiennent l’entraînement et la compétition fondés sur l’âge
de développement;
• être structuré de sorte que tous les rameurs puissent participer à
des régates qui correspondent à leur degré d’habiletés et puissent
vivre l’expérience de la réussite à un certain niveau, que ce soit à
l’échelle locale, régionale, provinciale ou nationale. Le système de
régates devrait faire la promotion de courses serrées afin d’éviter
des situations où les embarcations franchissent la ligne d’arrivée avec
de grands écarts de temps. Il devrait également offrir aux rameurs
des défis et une vision des possibilités, particulièrement pour ceux qui
désirent faire partie de l’élite.
Des progrès ont été accomplis à certains égards, comme
l’intégration du DLTA aux ateliers d’entraîneurs du Programme
national de certification des entraîneurs de RCA. De plus, Rowing
Canada Aviron a effectué une étude approfondie des structures
de compétition à la suite de recommandations visant à ajuster la
structure et le calendrier des régates. La priorité est d’abord de
communiquer ces recommandations, d’informer les intervenants et
de mettre ces recommandations en application étape par étape, avec
la participation de tous les associés et de tous les intervenants.
ROWING CANADA AVIRON
31
Ce document révisé apporte des commentaires additionnels et des pistes de
solution quant au développement du DLTA pour l’aviron. Il offre un aperçu du DLTA,
définit les principes sur lesquels se fonde le DLTA, met en évidence le cadre des
phases ainsi que les objectifs et les éléments clés liés à chacune des phases, et il
souligne les implications pratiques pour le système d’aviron canadien.
Dans le cadre d’étapes subséquentes, Rowing Canada Aviron prévoit :
• élaborer et décrire en détail les programmes d’entraînement, de compétition et de
récupération propres à chacune des phases, de S’entraîner à s’entraîner, à S’entraîner
à gagner au sein du PNCE et autres occasions de formation pour entraîneur;
• préparer des documents de référence distincts qui communiqueront les principes
du DLTA et offriront des lignes directrices particulières aux entraîneurs, aux
athlètes, aux parents et aux clubs;
• utiliser le DLTA pour réviser le système d’aviron existant, déceler les
incohérences et les faiblesses du système et de la méthode de développement,
et trouver des solutions qui soutiendront le DLTA. Les priorités immédiates
visent l’examen du système de régates et de la formation des entraîneurs.
Nous reconnaissons que la mise en œuvre du DLTA exigera des changements dans
le système de régates, les programmes des clubs, l’équipement et la formation des
entraîneurs, et que les clubs, les organisateurs de régates, les écoles et les entraîneurs
auront besoin de soutien lors de cette mise en œuvre. Certains de ces changements
peuvent être apportés rapidement; d’autres se feront de façon plus progressive.
Nombre de ces changements sont interdépendants. À titre d’exemple, le DLTA
recommande que les athlètes apprennent l’aviron en couple avant l’aviron de pointe,
et qu’ils l’apprennent à bord de petites embarcations. Pour mettre en œuvre une telle
recommandation, certains clubs devront changer leur flotte d’embarcations pour
offrir davantage d’embarcations pouvant accommoder un, deux, ou quatre rameurs
en couple et deux rameurs sans barreur. Cela occasionne des dépenses coûteuses et
sera fait de façon graduelle. En outre, cela pourrait exiger de modifier la structure
d’entreposage des embarcations. Ces changements doivent être coordonnés à ceux
apportés au système de régates afin que les athlètes disposent d’embarcations qui
correspondent aux épreuves offertes. Les clubs auront également à tenir compte
de la façon dont cette recommandation et les changements apportés à la flotte
d’embarcations toucheront la sécurité, la structure des programmes, le calendrier, la
production de revenus et leur relation avec les autres utilisateurs des bassins d’eau.
De tous les plans, l’élément
le plus important
est probablement la
communication et la
formation continues
prospectives sur le DLTA.
Le DLTA est un travail en cours d’élaboration. Il sera révisé et adapté afin d’y
intégrer la nouvelle recherche, les preuves empiriques et les idées novatrices. Nous
demandons, et nous serons heureux de recevoir, les commentaires et les suggestions
des entraîneurs, des administrateurs de clubs, des athlètes et des autres parties
intéressées et touchées par le DLTA. Toutefois, nous reconnaissons également que
nous devons procéder à la mise en œuvre si nous voulons que le DLTA profite aux
rameurs. Nous souhaitons établir un plan pratique et convivial fondé sur la meilleure
information disponible, puis nous l’adapterons au besoin.
Compte tenu du soutien et de la promotion de l’approche du DLTA pour le
développement de l’athlète et la prestation du sport par les gouvernements des
provinces et des territoires ainsi que le gouvernemnet fédéral, les associations
provinciales continueront de jouer un rôle important dans sa mise en application
pour en relever les incohérences et donner des pistes de solution pour harmoniser
les programmes à venir en collaborant avec les clubs.
De tous les plans, l’élément le plus important est probablement la communication
et la formation continues prospectives sur le DLTA.
32
p l an d e d é v e l o p p e m e n t à l ong t e r m e d e l ’ a t h l è t e
Le DLTA se traduit par une volonté de mettre sur pied un programme de
développement convenable. En fait, il s’agit de l’adoption d’une approche à long
terme, claire et systématique qui se concentre sur les athlètes et leurs besoins – à
tous les niveaux. Les rameurs qui profitent d’un entraînement, de compétitions et
d’un soutien qui cadrent bien avec leurs besoins au moment opportun ont tous les
outils pour atteindre leur plein potentiel génétique et jouir de la pratique de l’aviron
toute la vie. Une bonne préparation contribue largement à la réussite d’un athlète.
Le DLTA s’inscrit donc comme le champion de la bonne préparation à tous les stades
et dans tous les aspects du développement des athlètes.
Grâce au DLTA, tous les athlètes et les intervenants qui les encadrent peuvent
déterminer ce qui convient ou ne convient pas en cours de développement. En effet,
il aide chaque athlète à tracer sa propre voie et à établir ses objectifs.
Le DLTA se
définit donc comme le pilier sur lequel repose le succès du système d’aviron autant
sur le plan du nombre de participants que sur le nombre de médailles remportées
dans les compétitions de haut niveau. Investir dans un cadre qui favorise le
développement d’athlètes qui aiment l’aviron, qui remportent des médailles et qui
demeurent actifs en aviron pour de longues années à venir semble une décision
fort judicieuse.
« De l’école secondaire jusqu’aux Jeux olympiques tout correspondait à mon stade
de développement. Je devais quand même faire l’effort, mais tout allait bon train
et il y avait suffisamment de défis pour susciter mon intérêt. Mon histoire n’aurait
pas été la même s’il n’y avait pas eu de telles occasions de développement ou si
elles avaient été présentées dans un ordre différent, c’est-à-dire, à un moment qui
ne me permettait pas d’en profiter pleinement. Ce sont ces étapes présentées à des
moments opportuns que le DLTA vise à offrir aux rameurs canadiens, peu importe
leur âge. »
Jon Beare,
Membre de l’équipe nationale, athlète olympique, entraîneur et
vice-président du développement des athlètes, Rowing British-Columbia
ROWING CANADA AVIRON
33
Apprendre à
s’entraîner
S’entraîner à s’entraîner
Apprendre à
faire de la
compétition
S’entraîner à faire
de la compétition
Volets
Développement
et Haute
performance
S’entraîner à
gagner
S’entraîner à
gagner 2
Actif pour
la vi
Janv.
Févr.
E
Mars
E
Avr.
Mai
Juin
Juill.
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
34
p l an d e d é v e l o p p e m e n t à l ong t e r m e d e l ’ a t h l è t e
Le tableau indique la distance du parcours et le système
musculaire visé et l’applique à la phase appropriée selon la
fenêtre optimale de capacité à s’entraîner (le plan de DLTA
applicable à l’aviron, aux pages 12-13).
ROWING CANADA AVIRON
35
Adaptation : se rapporte aux changements fonctionnels et/ou
morphologiques observés dans un organisme en réaction à un stimulus
ou à une série de stimuli. Les modes généraux d’adaptation sont
semblables chez les individus et ils ont été clairement définis par la
recherche physiologique. Cependant, le degré de l’adaptation dépend
du bagage génétique de l’individu.
Âge chronologique : se rapporte à l’âge de la personne selon sa
date de naissance.
Âge de développement : se rapporte à la phase de développement
d’un individu, fondée sur des critères physiques, émotionnels, sociaux
et cognitifs.
Apparition des premières règles : se rapporte à l’apparition
des premières règles au début du cycle menstruel.
Aptitudes connexes : désignent la base de connaissances et
d’expérience d’un athlète. Les aptitudes connexes comprennent les
procédures d’échauffement et de relaxation, les exercices d’étirement,
la nutrition, l’hydratation, le repos, la récupération, la régénération, la
préparation mentale ainsi que l’affûtage et la performance de pointe.
Lorsque les athlètes réalisent leur potentiel génétique et qu’ils ne
peuvent plus s’améliorer sur le plan physiologique, ils peuvent améliorer
leur performance en utilisant à leur avantage les aptitudes connexes.
Au Canada, le sport c’est pour la vie (ACSV) est un
mouvement qui vise à améliorer la qualité du sport et de l’activité
physique au Canada. Le mouvement ACSV cherche à rallier le sport,
l’éducation, la récréation et la santé, et à uniformiser les programmes
communautaires, provinciaux et nationaux.
Capacité d’entraînement : se rapporte au bagage génétique des
athlètes relativement à leur réaction personnelle à des stimuli précis
et à leur façon de s’y adapter. Malina et Bouchard (1991) ont défini
la capacité d’entraînement comme étant « la sensibilité au stimulus
de l’entraînement liée au développement des individus à différentes
phases de la croissance et de la maturation ».
Croissance : désigne les changements observables, étape par étape,
et mesurables relativement à la taille du corps, notamment la hauteur,
le poids et le pourcentage d’adiposité.
Croissance et maturation : termes souvent utilisés en association
qui sont parfois synonymes. Cependant, chacun fait référence à des
activités biologiques distinctes.
Développement : se rapporte à l’interrelation entre la croissance et
le développement, en relation avec le passage du temps. Chez l’enfant,
le concept de développement comprend les aspects social, émotionnel,
intellectuel et moteur.
Développement à long terme de l’athlète (DLTA) : est
un modèle de développement en sept stades, intégrant l’entraînement,
la compétition et la récupération, qui oriente l’expérience de chaque
personne en matière de sport et d’activité physique, de l’enfance à
l’âge adulte.
Fondements du mouvement (habiletés motrices) :
désignent l’ensemble des habiletés liées au mouvement qui forme la
base de tous les sports et de l’activité physique.
Habiletés sportives générales : se rapportent à l’ensemble des
habiletés sportives qui forme la base de tous les sports.
36
Maturation : se rapporte aux changements qualitatifs du système,
à la fois sur le plan structurel et fonctionnel, dans l’évolution de
l’organisme vers l’atteinte de sa maturité.
Périodisation : désigne la structure des périodes d’entraînement
à court et à long terme, de compétition et de récupération visant à
réaliser des performances optimales au moment requis.
• Périodisation simple : une période préparatoire et une période de
compétition durant l’année.
• Périodisation double : deux périodes préparatoires et deux périodes
de compétition durant l’année.
• Périodisation triple : trois périodes préparatoires et trois périodes
de compétition durant l’année.
• Périodisation multiple : compétition à l’année tout en maintenant
les habiletés physiques et techniques.
• Mésocycle : désigne une portion d’un programme composée
d’un nombre prédéterminé de microcycles, visant à atteindre un
objectif précis conformément aux priorités de la phase ou de la
période du plan d’entraînement annuel. En règle générale, un
mésocycle comprend une priorité ou un élément dominant de
l’entraînement et il est composé de deux à quatre microcycles
dont la charge d’entraînement respective peut varier en fonction
du mode en ascendance ou en alternance. À la fin d’un mésocycle,
un test ou des compétitions sont généralement prévus afin
d’évaluer la mesure selon laquelle les objectifs d’entraînement ont
été atteints.
• Microcycle : désigne une série de séances d’entraînement
et de périodes de récupération qui s’étendent sur quelques
jours, généralement une semaine. La séquence des séances
d’entraînement dans le cadre d’une période donnée repose sur les
exigences sur le plan physiologique, technique et psychologique
et sur la fatigue qui en résulte des séances en question, de
sorte à optimiser la quantité de stress imposé à l’organisme de
l’athlète. La succession de deux à quatre microcycles constitue
habituellement un mésocycle.
Périodes sensibles de capacité d’entraînement : désignent
une phase du développement d’une capacité particulière lorsque
l’expérience ou l’entraînement a un effet optimal sur le développement.
Sur le plan physiologique, ces périodes correspondent au moment où le
corps d’un individu réagit le plus à un stimulus particulier.
Savoir-faire physique : c’est la maîtrise des habiletés de base
propres au mouvement ou propres à un sport qui permettent à
l’enfant de prendre conscience de son environnement et d’y réagir
de façon appropriée pour bouger avec confiance et de faire preuve
de maîtrise dans toutes sortes d’activités physiques. Il favorise
la participation et la performance à long terme, au meilleur de
sa capacité. Le savoir-faire physique est la pierre angulaire de la
participation et de l’excellence en matière d’activité physique et
de sport. Il se développe idéalement avant le regain de croissance
à l’adolescence. Le savoir-faire constitue la base du concept Au
Canada, le sport c’est pour la vie.
Taux de croissance maximum : désigne le taux maximal de
croissance en hauteur.
p l an d e d é v e l o p p e m e n t à l ong t e r m e d e l ’ a t h l è t e
Alpine Integration Model. Alpine Canada Alpin, Comité consultatif de la haute performance, 1999.
BALYI, I. “Sport system building and long-term athlete development in Canada. The situation and solutions”, Coaches Report, vol. 8, no 1 (été
2001), p. 25-28.
BAR-OR, O, (éditeur). The Child and the Adolescent Athlete, Balckwell Science Ltd., Oxford, Royaume-Uni, 1996.
BLOOM, B. Developing Talent in Young People, New York: Ballantines, 1985.
BALYI, I., R. WAY, S. NORRIS, C. CARDINAL & C. HIGGS. “Canadian Sport for Life. Long-term Athlete Development Resource Paper”,
Vancouver, C.-B., Centres canadiens multisports, 2005.
ERICSSON, K.A. et N. CHARNESS. “Expert Performance. Its Structure and Acquisition”, American Psychologist, (août 1994), p. 725-747.
MALINA, R.M. et C. BOUCHARD. Growth, Maturation, and Physical Activity, Champaign, Ill.: Human Kinetics (1991).
ROBERTSON, S. et R. WAY. « Développement à long terme de l’athlète : un modèle élaboré au Canada ». EntranîInfo, vol. 11, no 3, p. 6-12.
RUSHALL, B. “The Growth of Physical Characteristics in Male and Female Children”, Sports Coach, vol. 20, (été 1998), p. 25-27.
SANDERSON, L. “Growth and Development Considerations for the Design of Training Plans for Young Athletes”, Ottawa: CAC, SPORTS, vol.10,
no 2 (1989).
SCAMMON, R.E. “The Measurement of the Body Childhood”. Éditeurs Harris et.al. The Measurement of Man. Minneapolis: University of Minnesota
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SportMap: A Blueprint for Sport Excellence. PacificSport, 2001.
STAFFORD, I. “Coaching for Long-Term Athlète Development”. The National Coaching Foundation, Coachwise, Leeds (2005).
TENNER, J.M. “Growing Up”. Scientific American (1973), 9.
VIRU, A. “Adaptation in Sports Training”, CRC Press, Boca Raton (1995), p. 310.
VIRU, A., J. LOKO, A. VOLVER, L. LAANEOTS, K. KARLESOM et M. VIRU. “Age periods of accelerated improvements of muscle strength, power, speed
and endurance in age interval 6 to 18 years”, Biology of Sport, Varsovie, vol. 15, no 4 (1998), p. 211-227.
ROWING CANADA AVIRON
37
Le premier tour d’horizon du plan de DLTA a été réalisé par un groupe de travail constitué des personnes suivantes :
Istvan Balyi
Ian Moss
Dr. Volker Nolte
Rebecca Orr
Terry Paul
Alan Roaf
Brenda Taylor
Carolyn Trono
Richard Way
Institut national de formation des entraîneurs, PacificSport Victoria et Advanced Training and Performance Ltd.
Directeur exécutif, Rowing Canada Aviron
Entraîneur en chef de l’équipe masculine et professeur adjoint, University of Western Ontario
Responsable du développement national, Rowing Canada Aviron
Entraîneur pour le développement national, Rowing Canada Aviron
Directeur du sport de haut niveau, Rowing Canada Aviron
Championne du monde et olympique
Directrice du développement des entraîneurs, Rowing Canada Aviron
Chef de projet du programme ACSV
Un deuxième groupe a été formé pour mettre à jour le présent document et approfondir les idées liées
au DLTA et aux athlètes avec handicap. Le groupe était constitué des personnes suivantes :
Brenda Taylor
Martin George
Colleen Miller Courtney Pollock
Rebecca Thomas (Orr)
Colin Higgs
Carolyn Trono
Victoria City Rowing Club
Responsable du développement national de RCA – aviron adapté
Responsable du développement national de RCA
Classificatrice de la FISA
Classificatrice de la FISA
Spécialiste du DLTA
Directrice du développement des entraîneurs, Rowing Canada Aviron
Autres examinateurs :
Peter Cookson, Jeff Dunbrack, Kristen Barnes
Nous remercions les entraîneurs et les spécialistes qui nous ont fait part de leurs idées, de leurs
connaissances spécialisées et de leurs commentaires en mars 2005 ainsi qu’en 2009 et 2010.
Laryssa Biesenthal, Rowing Canada Aviron
Craig Pond, Colombie-Britannique
Carol Love, Ontario
Bob Sawler, Nouvelle-Écosse
Ian McFarlane, Ontario
Brenda Taylor, Colombie-Britannique
Dr. Volker Nolte, Ontario
Mike Thompson, Ontario
Courtney Pollock, Ontario
Rick Crawley, Colombie-Britannique
Alan Roaf, Rowing Canada Aviron
Chuck McDiarmid, Manitoba
Mike Spracklen, Rowing Canada Aviron
Al Morrow, Rowing Canada Aviron
Lesley Thompson, Ontario
Rebecca Orr, Rowing Canada Aviron
Terry Paul, Rowing Canada Aviron
Howie Campbell, Colombie-Britannique
Gwen Prillo, Sport Canada
Walter Martindale, Alberta
Karol Sauvé, Québec
Siobhan McLaughlin, Saskatchewan
Anne Renée-Thibault, Québec
Kim Norris, Nouveau-Brunswick
Carolyn Trono, Rowing Canada Aviron
Rédactrice Brenda Taylor
Traductrice Hélène Thomas
Conceptrice Barbara Moore
Coordonnatrices de la production Carolyn Trono, Rebecca Thomas, Barbara Moore
Mention de source
Page 3 . . . . . . . . . . Dans le sens horaire à partir du coin
supérieur droit :
Tracey Sanders (ORP.ca), Katherine Herman,
Kevin Light, Fred Loek, Renate Hodges,
Joel Rogers
Page 4 . . . . . . . . . . Haut : Jackie Skender, bas : Renate Hodges
Pages 6-7. . . . . . . . Presse canadienne
Page 8 . . . . . . . . . . Dans le sens horaire à partir du coin
supérieur gauche : Fred Loek,
Robin Duncan, Katherine Herman
Page 9 . . . . . . . . . . Tom Hawker
Pages 10-11 . . . . . Katherine Herman
Page 14 . . . . . . . . . Renate Hodges
Page 17 . . . . . . . . . Fred Loek
38
Page 18 . . . . . . . . . Fred Loek
Page 21 . . . . . . . . . Renate Hodges, bas : avec l’autorisation
de Rowing BC
Pages 22-23 . . . . . Kevin Light
Page 25 . . . . . . . . . Jackie Skender
Page 27 . . . . . . . . . Robin Duncan
Page 30 . . . . . . . . . Joel Rogers
Page 31 . . . . . . . . . Fred Loek
Pages 32-33. . . . . . Dans le sens horaire à partir du coin
supérieur gauche : Lindsey Boland,
Fred Loek, Joel Rogers, Kevin Light
Page 35 . . . . . . . . . Inconnu
Page 37 . . . . . . . . . Christine Eastgaard
P lan D E D É V E L O P P E M E N T À L O N G T E R M E D E L ’ A T H L È T E
www.rowingcanada.org
www.rowingcanada.org
We acknowledge the financial support of
the Government of Canada through
Sport Canada, a branch of
the Department of Canadian Heritage.
Nous reconnaissons l’appui financier du
gouvernement du Canada par l’entremise de
Sport Canada, une direction générale du
ministère du Patrimoine canadien.
ISBN 978-0-9877573-2-6