Par sympathie

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Par sympathie
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L’Institut de la Mémoire Audio-visuelle Juive,
Le Monitoring des Activités Racistes et Antisémites
avec le soutien de
l’Union des Etudiants juifs de Belgique
présentent
dans le cadre du cycle de conférences :
Comment éviter un génocide dans le futur?
Le Génocide arménien
de Laurence Jourdan
documentaire - France - 52 mn – 2005- une production de Phares et Balises
Suivi d’un débat
En présence de :
Viviane Teitelbaum : présidente d’IMAJ, députée bruxelloise
Maître Edouard Jakhian : ancien bâtonnier au barreau de
Bruxelles, modérateur
Dr Yves Ternon : historien
Caroline Safarian : comédienne et auteur
Dr Joel Kotek : historien, politologue
Vente de livres : La librairie la Licorne
Le 13 décembre à 20h00
Salle Dupréel, av Jeanne 44
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Avec le soutien de la Communauté française de Belgique
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Par sympathie
Par sympathie
Charles Szwajcer
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Par sympathie
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Ouverture :
Lundi de 13h30 à 18h30
du Mardi au Samedi de 10h à 18h30
Avenue Louise 38 • 1050 Bruxelles
Tél: 02/512.24.75 • Fax: 02/512.89.77
Par sympathie
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Le Génocide Arménien de Laurence Jourdan
documentaire - France - 52 mn – 2005 - une production de Phares et Balises
Il y a 90 ans, le 24 avril 1915, l'arrestation de plus de 600 notables et
intellectuels arméniens lors d'une rafle ordonnée à Constantinople par les
nationalistes Jeunes-Turcs alors au gouvernement dans l'Empire Ottoman,
scellait le destin des deux tiers des Arméniens d'Anatolie. Accusés de
complot au profit des Russes alors que la Turquie venait de s'engager dans la
Première Guerre Mondiale aux côtés de l'Allemagne et de l'AutricheHongrie, entre un million et un million et demi d'Arméniens furent victimes
entre 1915 et 1916 d'une politique de déportations et de massacres.
L'intention de ce film est de raconter cette page d'histoire tout en replaçant
les faits dans le contexte géopolitique complexe du début du siècle. C'est au
travers de la parole de différents acteurs et/ou témoins de cette tragédie que
nous sommes invités à observer l'origine, la nature et les enjeux du génocide
arménien. Ainsi, la parole de diplomates occidentaux en poste dans l'Empire
Ottoman que nous découvrons au travers de la lecture de dépêches rédigées à
l'époque, se conjugue-t-elle à celle des survivants du génocide dont les
témoignages ont été recueillis depuis plusieurs années par la diaspora.
Restituée par le biais de documents d'archives, la voix des autorités
ottomanes qui se pose en contrechamp des deux premières, nous expose
parallèlement les motivations et les mesures prises par le Triumvirat d'Enver,
Talaat et Djemal pacha, respectivement ministres de la Guerre, de l'Intérieur
et de la Marine.
Peut-on prévenir un génocide et à quelles conditions ?
La définition que nous donnons au terme « génocide » est tiré de l'article 6
du Statut de Rome, acte fondateur de la Cour pénale internationale. Un
génocide est l'extermination, physique, intentionnelle, systématique et
programmée d'un groupe ethnique, national, religieux ou « racial ». C'est un
cas extrême de crime contre l'Humanité.
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Annie & Bernard
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Par
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PLASTORIA
Famille Wajs
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Même si le terme « génocide » est devenu, sous la plume de journalistes,
synonyme de « massacre », nous en retenons l’usage dans le sens restreint
défini par la Cour pénale internationale.
Depuis le récent génocide des Tutsis, les historiens et politologues se sont
interrogés sur l’identité des méthodes qui conduisent des Etats à exterminer
une population entière. Notamment André Thieblemont dans son ouvrage
L’usage des pratiques de propagande et de coercition de masse1 revient sur
six points qui caractérisent la préparation d’un génocide : le déplacement de
populations à grande échelle, le fichage systématique, la création de milices
d’autodéfense, l’action psychologique, le quadrillage territorial, les
hiérarchies parallèles.
Puisque le déroulement sinistre de mise en place d’un génocide semble
reconnu par la communauté des historiens, il nous paraît vital, actuellement,
de faire un travail d’éducation pour lutter contre toutes les velléités
d’extermination d’un peuple par un autre. Certains auteurs préconisent des
mesures d’alerte (early warning) et vont jusqu’à programmer les moyens à
mettre en oeuvre pour secourir les populations qui pourraient se retrouver
dans un tel danger. Gareth Evans et Mohamed Sahnoun utilisent les termes
de “responsabilité à protéger”. Nous ne pouvons plus ignorer aujourd’hui la
responsabilité des nations dans les génocides que le XX siècle a connus.
Mais ces propositions d’actions préventives sont encore de simples vœux
pieux dans la mesure où ni les Etats, ni l’ONU ne manifestent actuellement la
volonté politique de les mettre en œuvre.
Notre devoir est de dénoncer les négationnismes, qui tous commencent par le
brouillage des mots, par la banalisation des faits : ce qui s’est passé n’est pas
un génocide mais un massacre, une simple guerre, des combats
interethniques…
Et c’est pourquoi les bonnes intentions et le « plus jamais ça » ne suffisent
pas. Notre devoir, pour nous-mêmes, est de rester vigilants et de connaître les
mécanismes génocidaires.
1
André Thieblemont L’usage des pratiques de propagande et de coercition de
masse, PUF, 1999
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Par sympathie
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CAROLINE SAFARIAN Le négationnisme a provoqué un
choc pour moi, c’est pour cela que j’ai écrit « Papiers
d’Arménie ». En écrivant, j’ai eu la sensation de laisser une
trace, là où elles ont toutes été effacées. La pièce parle du déni
du génocide des Arméniens, et des conséquences que cela
engendre, nonante ans plus tard, sur les générations suivantes.
Lorsqu’on aborde ce genre de sujet, on remet inévitablement en
cause l’humanité de chacun d’entre nous, et cette humanité,
n’est pas quelque chose qui se laisse facilement questionner,
même si le génocide nous concerne tous.
JOEL KOTEK est Docteur de l’Institut d’Etudes politiques
de Paris et enseigne à l’ULB, l’IEP de Paris et de Dijon. Il est
l’auteur de nombreux ouvrages et articles qui touchent
directement à la question des génocides. Il a occupé pendant
quatre ans la position de directeur de la formation au Mémorial
de la Shoah de Paris. C’est à son initiative que le mémorial s’est
ouvert à l’étude des autres génocides, notamment des Tutsis et
des Arméniens. Il veille à organiser, chaque année, une
formation autour du génocide des Arméniens et de sa négation,
notamment avec Claire Mouradian et Yves Ternon.
YVES TERNON est Docteur en histoire. Il a consacré l’essentiel
de son oeuvre à des recherches sur les génocides perpétrés au
XXe siècle et est aujourd’hui un spécialiste reconnu de l’étude du
négationnisme dans une dimension comparatiste. Il a notamment
publié LES ARMENIENS, HISTOIRE D’UN GENOCIDE,
Points Histoire, 1996.
EDOUARD JAKHIAN Avocat, ancien bâtonnier du barreau de
Bruxelles et juge suppléant honoraire. Il a présidé la
Commission des droits de l’homme de l’Union internationale des
avocats avant d’être l’un des avocats, pendant plus de vingt ans,
du gouvernement belge devant la Cour européenne des droits de
l’homme à Strasbourg. Il a également présidé le Comité des
Arméniens de Belgique. Il préside aujourd’hui la Fondation
Bernheim.
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Etat des lieux du génocide des Arméniens
Yves Ternon est un historien, qui le premier, s’est attelé à la tâche de revisiter les
documents sur le génocide arménien et sur le négationnisme aussi obsessionnel
qu'absurde de la Turquie. Dans ces 20 dernières années il a dépouillé beaucoup
d'archives dont ceux concernant Mardin. Ce lieu comme d’autres, s’inscrit dans un
empire ottoman multiethnique et multiconfessionnel. Cet endroit a une double
spécificité, à la fois géographique et religieuse. C’est pourquoi, nous choisissons de
rappeler quelques circonstances concernant cette région montagneuse de
Mésopotamie, berceau des civilisations où vivait une mosaïque de chrétientés en
plein pays kurde.
Le travail effectué par Yves Ternon, sur ce lieu particulier, éclaire et met en
perspective la déportation et les massacres en masse des populations arméniennes
d’Anatolie exécutées durant la Première Guerre mondiale par le gouvernement Jeune
turc. L’exemple de ce qui s’est passé dans ce lieu spécifique permet de comprendre à
la fois la complexité, et comme dans d’autres génocides, la collaboration apportée
par des populations locales au pouvoir turc.
Dans le « vilayet » de Diarbékir, les Kurdes ont beaucoup massacré en 1895. A
Mardin, Musulmans et Chrétiens ont offert ensemble une bonne résistance aux
agressions des Kurdes. En août 1914, l'Empire ottoman connaît une mobilisation
générale. C'est la chasse à l'homme. En mars 1915, la situation change à Mardin. Le
Dr. Rechid, chef des assassins, homme de confiance du gouvernement fera jouer un
rôle essentiel aux Kurdes.
A Mardin, dès la fin de 1914, on assiste à des perquisitions, des arrestations sur
dénonciation. Les Arméniens comprennent qu'ils sont menacés. Ils ont vu les
notables de la communauté, arrêtés et torturés, pour avouer des caches d'armes
imaginaires. Trois personnages identifiés par les témoins seront présents à chaque
convoi, à chaque destruction. Au total, 95% de la population sera exterminée.
Ce travail sur ce lieu spécifique et bien d’autres ouvrages ensuite, ont ramené
l’attention sur ce génocide et sa reconnaissance par diverses instances
internationales.
Une historiographie est à entreprendre, à l’instar des Klarsfeld pour les Juifs
d’Europe, en descendant jusqu'au nominal, de sorte à pouvoir dire de manière
irréfutable le nom et l'histoire du plus grand nombre de victimes. C'est une nécessité
pour accomplir le travail de deuil, c'est une forme de thérapie pour les descendants.
Les génocidaires n’avaient pas prévu que tout ceci se transmettrait de génération en
génération, se transporterait dans les chairs des vivants de demain et que, ceux-là
n'auraient d'autre choix, dans le monde qui serait le leur, dans une langue étrangère,
sur un sol inconnu, que de réclamer la vérité pour se construire en tant qu'individu.
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