L`évaluation dans le système LMD

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L`évaluation dans le système LMD
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
Université Constantine 1
Faculté des Lettres et des Langues
Département des lettres et langue française
L’évaluation dans le système LMD : regards croisés sur les
deux rives de la Méditerranée
Argumentaire
L’évaluation est aujourd’hui au cœur des préoccupations des institutions universitaires au niveau
national et international au regard de son importance pour les étudiants, pour les enseignants, pour
les gestionnaires ainsi que pour la société. Cet intérêt s’est accru ces dernières décennies suite à un
contexte international qui prône l’homogénéisation des certifications et des diplômes dans une
perspective de mobilité des individus et de transfert des connaissances. En Europe, cette
uniformisation s’est concrétisée par la mise en place d’un « système de grades académiques
transparents » promulgué suite à la déclaration de Boulogne (1999) et dont l’objectif principal est
de faciliter la comparabilité des diplômes et d’assurer la qualité de l’enseignement supérieur. Leur
acquisition se fait à l’issue de trois cycles d’enseignement comprenant la licence qui se déroule en
trois années, le master qui sanctionne deux années d’études et le doctorat obtenu à l’issue de trois
années de travail de recherche.
L’Algérie, à l’instar des pays européens et de ses voisins magrébins, adopte à partir de 2004 le
système LMD dans le but d’aligner son système de formation et de certification avec le reste du
monde tout en prenant en considération la réalité locale. Ce renouvellement concerne autant les
programmes de formation que les pratiques pédagogiques. Partie intégrante du processus de
formation, l’évaluation connait aussi un regain d’intérêt dans la mesure où de nouveaux principes
sous-tendent ses conceptions et ses pratiques ancrées totalement dans la logique de l’autonomisation
de l’étudiant (MESRS, 2009), dans une perspective de professionnalisation et de socialisation.
Ainsi, l’objectif du colloque est de porter un regard sur l’évaluation dans le cadre de ce nouveau
contexte institutionnel et pédagogique afin de s’interroger sur ses orientations politiques et
éducatives, ses soubassements théoriques, ses finalités, ses pratiques, ses dispositifs et leur ancrage
dans les nouvelles technologies, sur ses effets sur la qualité de la formation ainsi que sur ses
perspectives. Ces interrogations seront abordées selon une approche comparative, avec l’expérience
européenne et magrébine, dans le but d’alimenter et de renforcer les écrits curriculaires nationaux
ainsi que dans le but de rendre transparents les certifications et les diplômes locaux dans l’espace
européen ainsi que dans l’espace maghrébin.
Quoiqu’ouvert à d’autres thématiques, ce colloque sera tout particulièrement attentif aux thèmes
suivants :
1-
La (les) politique(s) d’évaluation dans le système LMD
Le basculement d’un système de formation à un autre est le résultat de nouvelles orientations de
la politique éducative d’un pays. Bien qu’édictées par des facteurs sociétaux ainsi que par un
contexte international en perpétuelle mouvance, les finalités du système éducatif d’un pays sont
amplement inspirées des valeurs locales et de l’image du citoyen que la société cherche à former.
Par rapport à ce contexte, il y a lieu de saisir les rapports qui s’établissent entre ces nouvelles
orientations et l’évaluation dans le système LMD. Il est possible de les approcher en tentant de
réunir quelques éléments de réponse aux questions suivantes : quelles politiques éducatives
régissent l’évaluation dans le système LMD ? Quels rôles assignent-elles à l’évaluation au regard
des finalités qu’elles cherchent à atteindre ? Quelle structuration permettent-elles à l’évaluation
au niveau méso et micro du curriculum ? Quelles influences ont les politiques européennes et
magrébines sur les politiques locales ? Dans ce sens, comment s’articulent les politiques
évaluatives locales avec les politiques d’évaluation européennes et maghrébines ?etc.
2-
Les fondements de l’évaluation dans le système LMD.
Un choix curriculaire suppose un ancrage et des principes théoriques susceptibles de fournir les
contours des modèles d’évaluation qui guideront les concepteurs de curriculums et d’outils
d’évaluation de manière générale, et les praticiens de manière particulière. Dans ce sens, il serait
pertinent de s’interroger sur les modèles d’évaluation qui sont au cœur du système LMD. Quels
sont les principaux invariants qui les composent ? Quelles appropriations sont faites de ces
modèles par les praticiens ou par les enseignants ? Quelles incidences sur leurs représentations et
sur leurs pratiques évaluatives ? Quelles compatibilités avec les modèles théoriques
d’enseignement ? Quelles convergences ou quelles divergences existent entre les modèles
locaux et les modèles soutenant les systèmes de formation européen et magrébin ? Quelles
conséquences auront-elles sur la standardisation des certifications ?etc.
3-
L’évaluation dans les programmes de formation du système LMD
La mise en application des principes du système LMD concerne des disciplines variées.
L’hétérogénéité de leurs contenus au regard des domaines et des parcours de formations
proposés suppose des traitements différents de l’évaluation au niveau des programmes. C'est
pourquoi l’objectif est d’examiner de près ce traitement dans le cadre du processus
d’enseignement-évaluation ainsi que ce qu’il engendre comme dispositifs. Dans cette
perspective, les questionnements peuvent s’articuler autour des constituants de ces dispositifs et
sur les pratiques qu’ils sous-tendent. Pour cela, il convient de s’interroger sur les objets qui sont
au cœur du processus d’enseignement-évaluation. Quelle est leur nature ? Comment se
manifestent-ils dans les référentiels d’évaluation ? Quelles fonctions de l’évaluation sont
privilégiées au regard de ces référentiels ? Quels outils sont mobilisés pour l’évaluation de ces
objets ? De quels modèles de mesure relèvent ces outils ou ces instruments d’évaluation ? Dans
quelle mesure les évaluations locales assurent la transférabilité des crédits et des diplômes ?
Quelles sont les influences des évaluations européennes et maghrébines sur les évaluations
locales ? Où se situent-elles? etc.
4- L’évaluation dans le système LMD et la formation à la pédagogie universitaire
L’évaluation dans le cadre du système LMD suppose des pratiques adaptées aux impératifs du
nouveau régime et à l’hétérogénéité des formations et des profils des étudiants. D’après ces
données, les enseignants sont confrontés à un double défi, celui de l’évaluation des
apprentissages d’un nombre important d’étudiants selon une perspective quantitative et celui de
l’évaluation des apprentissages de ce même nombre dans une perspective qualitative (MESRS,
2009). Au regard de cette double fonction de l’évaluation qui promeut les valeurs de la
réussite, de la responsabilité et de l’autonomie (ibid.), il est nécessaire de réfléchir sur un
accompagnement personnalisé des enseignants à travers une formation à la pédagogie
universitaire. Cette réflexion peut porter principalement sur la nature et les apports de cette
formation aux pratiques évaluatives dans le contexte du LMD. Celle-ci ne peut s’opérer qu’à
partir d’un état des lieux des problèmes auxquels sont confrontés les enseignants quant à
l’évaluation des acquis de leurs étudiants. Ce bilan est nécessaire pour la mise en place d’un
dispositif de formation qui prend en considération les spécificités des disciplines enseignées et
des publics auxquels est destiné l’enseignement.
Il est privilégié dans le cadre de ce colloque les réflexions qui sont menées conjointement avec
les expériences européennes et maghrébines afin d’échanger sur les formations à l’évaluation
mises en place et qui pourraient renforcer les approches locales dans le but d’assurer la qualité
de l’enseignement au supérieur.
5- Les apports des nouvelles technologies à l’évaluation dans le système LMD
Aujourd’hui, il est indéniable de ne pas reconnaitre la place qu’occupe les nouvelles
technologies de l’information et de la communication dans la vie sociale de manière générale et
dans la formation de manière particulière. Au vu de leur importance, ce colloque leur réserve
un axe afin de débattre la question de leurs apports à l’évaluation des acquis des étudiants. Sans
prétendre à l’exhaustivité, ce débat peut s’articuler autour des questions suivantes : quel rôle est
attribué aux nouvelles technologies de l’information et de la communication dans l’évaluation
des acquis des étudiants ? Quel est la nature ou le type de ces technologies qui intervient dans
les pratiques évaluatives ? Quel usage est-il fait de ces technologies pour évaluer les étudiants ?
Quels sont leurs apports quant à la validation des acquis des étudiants ? Quelles influences ont
les dispositifs européen et maghrébin sur les dispositifs d’évaluation locaux ?etc.
En interrogeant le cadre de référence théorique de l’évaluation ainsi que son cadre
opérationnel, l’idée est de réunir décideurs, chercheurs, et praticiens afin de faire un état des lieux
de l’évaluation des apprentissages dans le sillage de ce nouveau régime qui, dans une approche
systémique, tend à saisir les rapports de l’évaluation avec les niveaux décisionnels du curriculum et
dans une approche comparative, le degré de son rapprochement des standards internationaux.
Comité scientifique du colloque
Dr. Mohand Amokrane Aït Djida, université de Chlef, Algérie
Pr. Marie-Françoise Fave-Bonnet, université Paris-Ouest Nanterre la Défense, France
Dr. Nawel Boudechiche, Université El Tarf, Algérie.
Dr. Farid Bitat, université Constantine 1, Algérie
Pr. Yahia Cheikh Salah, université Constantine 1, Algérie
Dr. Pierre François Coen, université de Fribourg, Suisse
Dr. Christophe Dierendonck, université du Luxembourg, Luxembourg
Pr. Vincent Dupriez, université Catholique de Louvain, Belgique
Dr. Mohammed El Khatib, université Al-bayt, Jordanie
Pr. Abdelkader Guellel, université d’Oran, Algérie
Pr. Fatiha Kaddari, université Sidi Mohammed Ben Abdellah, Fes, Maroc
Pr. Malika Kebbas, université Saad Dahleb Blida, Algérie
Pr. Salah Khennour, université Ouargla, Algérie
Dr. Dahmane Lardjane, Conseiller pédagogique, Directeur Edudz, université de Montréal
Dr. Abdelali Merdaci, université Constantine 1, Algérie
Pr. Jean Moscarola, université de Savoie, Sphinx France
Dr. Aldjia Outaleb-Pellé, université de Tizi Ouzou, Algérie
Dr. Cécile Perret, université de Savoie, France.
Pr. Mohamed Radid, université Hassan II Mohamadia, Casablanca, Maroc
Pr Abdesslem Sahraoui, université Constantine 1, Algérie
Dr. Jean-Pascal Simon, université Joseph Fourier, Grenoble, France.
Dr. Emmanuel Sylvestre, Unil, Centre de Soutien à l’enseignement, université de Lausanne Suisse.
Dr. Nathalie Younes, université Blaise Pascal, France
Conférenciers invités
Pr. Marie-Françoise Fave-Bonnet, université Paris-Ouest Nanterre la Défense, France
Pr. Mohamed Radid, université Hassan II, Casablanca, Maroc
Dr. Nathalie Younes, Maitre de Conférences, Université Blaise Pascal, France et vice-présidente de
l’Admee Europe.
Pr. Jean Moscarola, Professeur Emérite, université de Savoie, Conseiller Scientifique à Sphinx
Développement, France.
Dr. Emmanuel Sylvestre, Maitre de conférences, Président de la section suisse AIPU, unil,
université de Lausanne.
Pr. Abdelrhani Elachqar, Vice-Doyen, Faculté des Sciences Dhar El Mahraz, université de Fès,
Maroc
Comité d’organisation
Responsable : Mme Zineb Haroun, département de lettres et langue française, université
Constantine 1
Mme Lilia Boumendjel, département de lettres et langue française, université Constantine 1
Mlle Amel Mechhoud, département de lettres et langue française, université Constantine 1
Mlle Leila Bourzem, département de lettres et langue française, université Constantine 1
Mme Fouzia Meslouh, département de lettres et langue française, université Constantine 1
Mlle Imen Achour, département de lettres et langue arabe, université Constantine 1
Mlle Chaima Derradji, département de lettres et langue arabe, université Constantine 1
Mlle Soumya Kermiche, département de lettres et langue arabe, université Constantine 1
Mlle Wided Maalem, département de lettres et langue arabe, université Constantine 1
Modalités de soumission des communications
Les propositions de communication (communications orales ou posters) sont à envoyer en une page
(voir fiche résumé), format word, Times New Roman , taille 12, comportant les coordonnées des
auteurs, leur cv (une page maximum ) et un résumé. Les propositions de communication sont à
envoyer à l’adresse suivante : [email protected]
Contacts :
Personne : Mme Haroun Zineb
Département de lettres et langue française
Faculté des Lettres et des Langues université Constantine 1
Route Ain El Bey, Constantine 25017
Courriel : [email protected]
Langues de communication
Les langues de communication du colloque sont le français, l’arabe et l’anglais
Calendrier
Date limite de soumission des propositions : 15 mai 2014
Notification aux auteurs : 30 juin 2014
Réception des textes finaux des communications : 01 septembre 2014
Notification définitive aux auteurs : 15 septembre 2014
Début des travaux du colloque : 27 octobre 2014
Programme
Le colloque se déroulera sous forme de conférences introductives aux axes du colloque et sous
forme d’ateliers de communication des travaux de recherche autour des thématiques du colloque.
Des sessions de posters seront présentées entre les sessions de travaux en ateliers. Les critères de
présentation des posters seront communiqués ultérieurement.
Fiche de résumé
Nom :
Prénom :
Fonction ou grade :
Etablissement de rattachement :
Courriel :
Téléphone :
Adresse postale :
Titre de la communication :
Résumé d’une page :