Production agricole
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Production agricole
Un guide de prévention contre la contamination des résidus de pesticides Un guide de précaution, basé sur la méthode HACCP, contre les résidus de pesticides a été élaboré afin d’informer et d’aider l’ensemble de la filière de la production biologique. Ce guide est destiné aux organismes certificateurs et aux professionnels. Il est le résultat d’une étude, effectuée par le Syndicat Européen des transformateurs et Distributeurs de Produits de l’Agriculture Biologique, relative aux teneurs en résidus de pesticides dans les produits biologiques bruts et transformés. L’objectif de cette étude était de construire une vision claire sur le niveau de contamination des produits biologiques par des résidus de pesticides afin d’obtenir une estimation des résultats obtenus en application de l’obligation réglementaire de moyens. Différentes familles de produits ont été étudiées : céréales, fruits, légumes... Pour classer les résultats d’analyse deux seuils ont été définis le premier correspondant à la limite moyenne de détection des laboratoires. Le deuxième correspondant à la limite approchée entre un usage supposé direct et une probable contamination environnementale. L’étude a mis en évidence une disproportion dans la répartition des analyses effectuées, la majorité des analyses est observée dans la famille des produits céréaliers avec un pourcentage de 63.20%. La deuxième constatation concerne les molécules recherchées ; l’étude relève que les insecticides notamment les organochlorés sont les plus recherchés. La troisième constation conclut que 93.7% des produits biologiques analysés sont exempts de résidus de pesticides. Liens utiles http://www.eco-bio.info/accueil.html http://www.fytoweb.fgov.be/FR/DOC/INLEIDING/residus.htm PRODUITS / MARCHES Brèves QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE Production agricole TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 3 VALORISATION NON ALIMENTAIRE PROGRAMMES DE RECHERCHE SOURCES UTILES Des chercheurs de L’INRA d’Avignon (France) ont étudié l’influence de la lumière et la température sur la teneur en antioxydants (caroténoïdes : lycopène, ß-carotènes, Vitamine C et E) dans les fruits et légumes. Les dits antioxydants ont un rôle important dans la prévention des maladies comme le cancer et les maladies cardiovasculaires. L’étude a porté sur les fruits mûris sur pied et les fruits cueillis vert puis mis à mûrir. Ainsi, pour mettre en évidence l’influence du rayonnement sur les teneurs en antioxydants du fruit, des filtres photosélectifs ont été placés sur la plante autour des fruits. Les premiers résultats confirment que la teneur en lycopène des tomates augmente avec le rayonnement reçu par le fruit au cours de sa maturation jusqu’à une limite au-delà de laquelle l’accumulation de lycopène est réduite. La température de conservation est un paramètre influant sur les tomates cueillies au stade orange ou rouge. En effet, si la température de conditionnement est comprise entre 4°C et 12°C pendant 15 jours la teneur maximale en vitamine C ne sera pas atteinte. Par contre la conservation à 12°C des tomates cueillies au stade orange et rouge est préférable pour prolonger la synthèse du lycopène. Des analyses ont été réalisées sur des tomates cerises récoltées au stade vert mature et mis à mûrir dans différentes conditions : 18°C, 25°C, ou 32°C, avec ou sans lumière. L' augmentation de la température de 18°C à 25°C permet d' obtenir une maturation plus rapide. Lien utile http//www.inra.fr CONSOMMATION ET NUTRITION De la lumières et la température pour augmenter la teneur en antioxydants BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 Une équipe d’ingénieurs des Ecoles de télécommunication et d’agronomie de l’université polytechnique de Madrid (UPM), dirigée par José Maria Duran, a mis au point un prototype de robot destiné à travailler dans les champs pour cueillir des fraises. Le système pourra mesurer la taille du fruit pour connaître le moment exact de la cueillette, le prendre avec une pince, le couper et même lui mettre un code barre sur la tige afin de pouvoir l’identifier avec toutes les données concernant la cueillette. Le robot réalise son travail grâce à deux caméras digitales qui l’informent de l’emplacement de la fraise et qui détectent où se situent les masses rouges surmontées de vert par l’intermédiaire d’un système de détection de couleur appuyé par un processus mathématique. Lien utile http://www.etsia.upm.es Un insecticide qui tue en étouffant Un organisme scientifique en Australie a mis en place un nouveau type d’insecticide. Ce produit ne sera pas un poison, il empêchera la mue des insectes qui mourront étouffés sans affecter les autres organismes. Les insectes sont amenés à changer leur carapace à diverses étapes de leur croissance. L’hormone responsable de cette mue se nome l’ecdysone, elle active les récepteurs qui déclenchent le processus. Les chercheurs australiens ont déterminé la forme des récepteurs et ils ont mis au point des molécules capables de les désactiver. Ce nouvel insecticide est avantageux par rapport à ceux qui existent sur le marché : D’un côté, seuls les insectes seront affectés. D’un autre côté, chaque espèce possédant un récepteur de forme différente, on sera capable de créer des insecticides ne s’attaquant qu’à des espèces spécifiques. Lien utile http://www.cybersciences.com/cyber/3.0/N1436.asp Les paramètres influant sur le rendement de paille Le rendement en paille est fortement lié à la longueur des tiges même en faisant varier les paramètres phytotechniques, ce résultat a été confirmé par des chercheurs de FSUA-Gembloux (unité de phytotechnie des régions tempérées). Afin de caractériser la production de paille une série d’essai avait été effectuée sur la plate forme de Lonzée. Ces essais avaient pour objectif d’étudier l’influence de la variété et des paramètres phytotechniques tel que la fertilisation azotée ou les régulateurs de croissance sur le rendement en paille. Les paramètres étudiés sont : le rendement en paille, le nombre d’épis par m², la longueur des tiges depuis le sol jusqu’à la base de l’épi et les caractéristiques morphologiques transversales des tiges. Les expériences menées consistent à : - Cultiver des variétés de façon identique sur le site de Lonzée. - Appliquer 8 modalités de fumure azotée à une même variété. - Appliquer 12 modalités de régulateur de croissance. Les résultats obtenus confirment que le rendement en paille est fortement lié à la longueur de la tige, au nombre d’épis et dans une moindre mesure au diamètre extérieur. Lien utile http://www.fsagx.ac.be. SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE PRODUITS / MARCHES TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE Un robot pour la cueillette des fraises Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 4 BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 La transformation et la conservation des aliments sont donc devenus les objets principaux d’une grande industrie : l’agroalimentaire. En effet, cette discipline n’a cessé d’évoluer pour maîtriser la nature biologique et chimique des aliments et pour suivre les changements des habitudes alimentaires. Enfin, le processus même de conception du produit alimentaire a dû évoluer pour prendre en compte de nouvelles contraintes reliées au transport sur de longues distances, aux techniques d’emballage, à l’importance de l’étalage dans les grandes surfaces… ; Le but fondamental étant de fabriquer des produits alimentaires, de bonne qualité et de meilleur goût, et de les disposer au moment et à l' endroit où ils sont nécessaires. De ce fait, le défi majeur de l’industrie agroalimentaire est à la fois de pouvoir faire face aux exigences de la demande alimentaire, en terme de volume et de diversité, et surtout de maîtriser parfaitement la sécurité et la qualité des produits alimentaires pour éviter toute consommation d’aliments avariés. L’irradiation est une méthode de conservation des aliments relativement récente. Elle a suscité ces dernières années plusieurs réactions et controverses. En effet, l’irradiation des aliments représente un procédé très prometteur dans la lutte contre les maladies alimentaires. Elle peut aider à prolonger la durée de vie des denrées alimentaires. Elle évoque néanmoins des inquiétudes liées à tout ce qui relève du nucléaire. En fait, l’irradiation est une technique qui consiste à soumettre une denrée alimentaire à l' action des rayonnements ionisants, à partir de radio-éléments (cobalt 60 par exemple) ou d' accélérateurs de particules (soit particules accélérées, soit électrons accélérés), permettant de prolonger leur conservation ou d' améliorer leur hygiène. Elle a pour effet de retarder la maturation des fruits et des légumes et en prolonge la durée de stockage de plusieurs semaines à la température ambiante. Elle inhibe également la croissance des micro-organismes et des insectes dans les fruits, les légumes secs, la farine et les grains, et détruit les germes pathogènes dans les viandes, la volaille Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 5 PRODUITS / MARCHES QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE Ainsi et jusqu' à la révolution industrielle, la production alimentaire est demeurée rudimentaire; les gens ne mangeaient que ce qu' ils pouvaient produire et conserver. Mais en raison des changements démographiques et socioculturels, une demande s’est créée pour des aliments plus complexes et variés, de bonne qualité nutritionnelle et bon marché. La durée de conservation et la nature périssable des produits agroalimentaires font de l’industrie agroalimentaire une activité complexe qui a recours à des techniques diverses. Ces techniques de préservation se basent sur des principes différents mais ont toutes pour primordial objectif de conserver la qualité des aliments et de les stocker le plus longtemps possible pour pouvoir les consommer en toute sécurité. Parmi les techniques utilisées, on peut citer : le traitement aseptique, la conservation par la chaleur élevée (mise en conserve, stérilisation, pasteurisation), par le froid, la déshydratation (à chaud ou à froid), la pression osmotique élevée (sucre ou sel), les additifs chimiques (acides organiques, nitrites et nitrates…) et l’irradiation. CONSOMMATION ET NUTRITION En fait, les denrées périssables se dégradent sous l' action d' animaux (certains insectes et rongeurs), de champignons ou de germes microbiens. Ces dégradations provoquent des modifications de texture, de couleur et de goût, et peuvent rendre un aliment impropre à la consommation. La conservation alimentaire : un souci permanent VALORISATION NON ALIMENTAIRE La conservation alimentaire a pour objet de conserver les propriétés gustatives, nutritives et de comestibilité des aliments. A l' origine, elle était utilisée pour augmenter la durée de conservation de l' aliment en dehors de son cycle de vie normal ou de son état naturel. PROGRAMMES DE RECHERCHE Bien que l'irradiation soit l'une des méthodes de traitement alimentaire qui a fait l'objet des études les plus sérieuses et les plus approfondies, son utilisation reste controversée dans de nombreuses régions du monde. Un manque d'informations sur la technologie et ses bienfaits a engendré confusion et malentendus, ce qui a eu pour effet de limiter son adoption par plusieurs pays. Quels sont l’intérêt et la place de cette technique par rapport aux autres techniques de conservation ? Et quel est son principe de fonctionnement et sa pratique actuelle ? SOURCES UTILES L’irradiation des denrées alimentaires TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE Technologie et procédés SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE PRODUITS / MARCHES TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 et les fruits de mer. Elle a ainsi l’intérêt de réduire effectivement les pertes de denrées ainsi que les maladies graves causées par des micro-organismes comme la toxoplasmose, la salmonellose, la listériose et le choléra. L' un des points forts de l’irradiation qui la distingue des autres techniques est celui de pouvoir traiter le produit dans son emballage final, à condition que le matériau d' emballage soit compatible avec le type de rayonnement utilisé. L' irradiation alimentaire a aussi l' avantage indéniable de remplacer l' utilisation d' agents de fumigation, notamment du dibromure d' éthylène (DBE), interdit depuis 1984, et d' autres agents de stérilisation comme l' oxyde d' éthylène et les nitrites. Ces substances chimiques peuvent favoriser le développement de cancers et l' irradiation pourrait avantageusement les remplacer. L’irradiation : une technique conservation prometteuse de L’irradiation ne dure que le temps de l’exposition aux rayons. Si elle est effectuée à l' aide de rayonnements non susceptibles de créer une radioactivité induite, elle ne rend pas les produits traités radioactifs. Des études menées par l’Organisation mondiale de la santé, et beaucoup d’autres, ont confirmé que l’irradiation est un processus sûr qui ne diminue pas la valeur nutritionnelle des aliments. De fait, les aliments irradiés sont souvent plus salubres que des aliments non irradiés. Toutefois, Les denrées traitées doivent porter un étiquetage dans lequel la dénomination de vente sera accompagnée des mots " traité par ionisation " ou " traité par rayonnements ionisants ". L’irradiation agit sur les denrées alimentaires par le moyen de rayonnements dits ionisants. Elle intervient au niveau de la composition moléculaire et électronique de la matière. En effet, la matière est composée d' atomes constitués d' un noyau et d' un nuage électronique. Si un rayon accéléré rencontre un électron présent dans la matière celui-ci sera éjecté en absorbant une partie de l' énergie du rayon ionisant - l' énergie du rayonnement est diminuée au fur et à mesure de sa pénétration dans la matière - Le rayon sera dévié de sa trajectoire et pourra, si son énergie résiduelle le permet, éjecter d' autres électrons. Un électron éjecté pourra lui aussi éjecter d' autres électrons avant d' être capturé par un noyau. On appelle ce procédé l'effet Compton. Il y a donc formation d' ions par le déplacement d' électrons. Ces ions vont réagir en formant des liaisons ioniques qui auront un effet sur les grosses molécules, en particulier sur l’acide désoxyribonucléique (A.D.N), de conséquences importantes pour les organismes complexes comme les insectes ou les micro-organismes. On pourra donc tuer les organismes vivants, polluant l' aliment, sans effets majeurs sur l’aliment ionisé. L' énergie mise en œuvre dans l' ionisation est très faible et ne fait donc pas apparaître de radioactivité par éjection des nucléons du noyau. L' ionisation n' entraîne donc aucune toxicité aux doses employées. Néanmoins, un soin particulier devra être porté sur la santé des travailleurs exposés et sur la question des déchets radioactifs. Des normes strictes doivent être fixées dans ce sens. Danger potentiel mais processus maîtrisable surtout Par leur énergie, les rayonnements ionisants peuvent traverser la matière, cependant, le pouvoir de pénétration est différent pour chacun d’entre eux. Lorsqu’un rayonnement pénètre la matière, il lui transfère de l’énergie. La dose absorbée par la matière caractérise ce transfert d’énergie. L’unité de dose absorbée par la matière est le Gray (Gy) qui est équivalent à un Joule absorbé par kilogramme de matière. On peut aussi utiliser le rad (100 rad = 1 Gy). La dose d' irradiation est limitée à 10 kGy car à cette dose, il n' y a pas de risque de toxicité. Les risques sont, en général, associés à d' autres traitements plus classiques comme le froid et la chaleur. Selon l' effet recherché la dose d' irradiation varie : Doses efficaces (KGy) 0.03 à 0.1 KGy 1 à 3 KGy 1 à 6 KGy 15 à 50 KGy 60 KGy Effets recherché Inhibition de la germination des bulbes et tubercules Désinsectisation Pasteurisation (radurisation) Stérilisation (radappertisation) Inhibition de l' activité enzymatique On pasteurise par cette technique essentiellement des produits secs qui ont une mauvaise pénétration de la chaleur comme la farine, les épices, les aromates… A faible dose, l' ionisation sert à inhiber la germination (pommes de terre, oignons, ail, gingembre), à désinsectiser et déparasiter les céréales, les plantes légumineuses, les fruits frais et secs, les poissons et viandes, à ralentir le processus physiologique de décomposition des fruits et légumes frais. A dose moyenne, l' ionisation par irradiation permet la prolongation de la conservation des poissons frais, des fraises, l' élimination des agents d' altération et des micro-organismes pathogènes sur les fruits de mer, les volailles et viandes fraîches ou Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 6 Soulignons que les techniques d' irradiation des produits de consommation citées plus haut ne sont autorisés que dans la mesure où, à l' issue de leur traitement, ces produits ne présentent aucune radioactivité résiduelle. Les rayonnements X sont un rayonnement gamma de nature électromagnétique de fréquence plus importante et surtout d' origine différente. Les rayons X proviennent d' atomes excités par des électrons accélérés. Leur énergie est d' environ 5 MeV. Electrons accélérés Les électrons accélérés sont créés grâce à des accélérateurs de particules. Leur énergie est de l' ordre de 3 MeV pour les besoins en agroalimentaire. Les rayons X et les électrons accélérés présentent une souplesse d' utilisation car on peut arrêter leur production à volonté contrairement aux rayons gamma. La pénétration des électrons est très faible ce qui limite leur utilisation pour des traitements de surface ou pour des matières de faible épaisseur ou de faible densité. y a pas Sinon ces trois techniques ont des effets identiques et homogènes, de plus il n' d' élévation significative de la température lors du traitement ce qui n' endommage pas l' aliment. Même si l' aliment irradié ne peut devenir lui-même radioactif, la réglementation actuelle exige que l' on en établisse l' innocuité avant qu' il ne soit inscrit sur la liste d' autorisation. Les États membres de l' Union Européenne peuvent maintenir des restrictions ou des interdictions pour des produits alimentaires irradiés, et ceci jusqu' à l' entrée en vigueur de la liste communautaire complétée de produits autorisés à être irradiés. Dans plusieurs pays européens comme l' Allemagne, l' Autriche et les pays scandinaves, seuls les herbes aromatiques séchées, les épices et les condiments végétaux peuvent être ionisés et étiquetés comme tels. La France, la Belgique, l' Italie, le Royaume-Uni et les Pays-Bas autorisent l' ionisation d' un plus grand nombre d' aliments allant des pommes de terre, ail, oignons aux crevettes, blanc d' œuf et viande de poulet. Aux Etats-Unis, l' étiquetage d' un aliment qui a été ionisé ou qui contient un ingrédient qui a été ionisé doit comporter le sigle "raduron" et le terme "irradiated". L' expression "cold pasteurised" (pasteurisé à froid) est également acceptée. Depuis le 11 septembre 2001, l' utilisation des traitements ionisants a augmenté significativement aux EtatsUnis notamment à cause de la crainte d' une contamination à l' anthrax et autres menaces biologiques. Au Maroc, l’irradiation n’est pas encore utilisée à grande échelle mais ses avantages indéniables et son adoption par les pays de l’Union Européenne vont bientôt changer la donne et inciteront les producteurs et les exportateurs à s’intéresser à cette technique et à envisager son utilisation. Pour en savoir plus www.aerial-crt.com/ www.iaea.org/ www.fda.gov/opacom/catalog/irradbro.html Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 7 PRODUITS / MARCHES X QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE Gamma CONSOMMATION ET NUTRITION Nature des rayonnements Les atomes radioactifs sont des atomes dont les noyaux sont instables. Ils se réorganisent spontanément pour former un noyau stable en émettant des rayonnements. Il en existe naturellement mais en faible quantité dans la matière. On peut aussi en créer artificiellement (comme le cobalt 60 par activation du cobalt dans une pile). Le rayonnement gamma est un rayonnement électromagnétique comme la lumière visible mais avec une fréquence et une énergie plus élevées (1.2 mégaélectronvolt (MeV) pour Cobalt 60). Il est émis pour que le noyau arrive à l' état stable. VALORISATION NON ALIMENTAIRE Rayons PROGRAMMES DE RECHERCHE Parmi les rayons les plus utilisés par l’irradiation on distingue 3 types de rayons : les rayons gamma, les rayons X et les électrons accélérés. TECHNOLOGIE ET PROCEDES Une pratique et des normes SOURCES UTILES congelées, et l' amélioration technique des aliments, par exemple l' augmentation du rendement en jus de raisin ou la diminution de la durée de cuisson des légumes déshydratés. A forte dose, l' ionisation permet la stérilisation industrielle des viandes, volailles et fruits de mer, des aliments prêts à l' emploi, des rations hospitalières et la décontamination de certains additifs et ingrédients alimentaires comme les épices, les gommes et les préparations d' enzymes. PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 Brèves Les bananiers aux Canaries traités à l’oxygène La société Balten, responsable des approvisionnements en eau d’irrigation dans l’île de Ténériffe, aux Canaries, a signé un contrat d’approvisionnement d’oxygène avec Air Liquide. Une installation qui permet l’injection d’oxygène à haute pression dans une canalisation d’eau de 65 Km a été mise en place pour optimiser l’utilisation de l’eau d’irrigation. L’installation dispose d’un système automatique de télésurveillance qui mesure, instantanément, la qualité d’eau et le débit à l’intérieur de la canalisation et régule la quantité d’oxygène à injecter. Ce système, simple et autonome, est capable de détecter toute anomalie et de fournir des données statistiques pour l’historique et la traçabilité. Il est très pratique pour les sites isolés où l’eau se fait peu abondante. Les premières phases expérimentales, subventionnées par le Ministère Espagnol de l’Environnement, ont été conduites en étroite collaboration avec l’Université de La Laguna et la société Balten. Elles ont abouti à des résultats très satisfaisants. En effet, l’utilisation de l’oxygène permet d’éviter la formation de sulfures dans l’eau d’irrigation, généralement recyclée par épuration et traitement, et d’accélérer son épuration biologique, ce qui permet d’économiser cette ressource naturelle de plus en plus rare. Durant l’année 2004, les injections d’oxygène qui se faisaient de manière ponctuelle ont été suffisamment prometteuses pour passer, en 2005, à une injection en continu. Liens utiles www.oieau.fr/ www.napac.fr/ Des endives plus fermes et de meilleure qualité L’entreprise Hubert Capelle, en région Picardie, innove dans son processus de production d’endives. Le résultat est une nouvelle variété appelée «Native», de meilleure qualité gustative et d’une fermeté plus affirmée. Tout d’abord, le nouveau procédé assure un contrôle rigoureux de la température de l’eau et de la teneur en solution nutritive dans les bacs de forçage pour éviter tout excès ou carence. Un système de climatisation et de ventilation permet de réguler la température au dixième de degrés et de paramétrer le temps de forçage. Le forçage contrôlé permet ainsi d’avoir une endive aux recommandations de l’agriculture raisonnée. Par ailleurs, un système de supervision de la ligne de production assure un suivi continu et permet de maîtriser la traçabilité du produit final. Le contrôle 90 par radiographie aide à déterminer la taille exacte de chaque endive. Ainsi, ce système de contrôle de la croissance et de supervision améliore la qualité et la productivité des endives et garantit une meilleure traçabilité et une certification sans erreur. Pour en savoir plus www.endive.net/ Contact : Hubert Capelle [email protected] SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE PRODUITS / MARCHES TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 8 Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 9 TECHNOLOGIE ET PROCEDES SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE En collaboration avec plusieurs instituts universitaires italiens, une entreprise de télécommunication "Itel" a développé une nouvelle application de la technologie des chambres réverbérantes dans l’industrie agroalimentaire. Cette technologie est connue pour être employée pour la mesure des radiations électromagnétiques. Elle a été dans ce cas appliquée pour la désinfection du blé, des farines de blé, des graines de café, des légumes, des fruits secs, etc., soit tous les produits traditionnellement traités avec de la phosphine, du bromure de méthyle et autres pesticides qui, sur la base du protocole de Montréal, seront totalement abandonnés en 2005. Le professeur Francesco Porcelli, de la faculté agricole de l' université de Bari, explique que "Cette technologie est économique, facilement contrôlable car basée sur la chaleur et bien plus efficace que les traitements traditionnels : cela se traduit donc par un gros avantage compétitif pour les industries qui l' emploieront". Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement en France (CIRAD) a déjà manifesté son intérêt pour cette technologie et a demandé à l’acquérir, notamment pour traiter les grandes quantités de produits alimentaires qui arrivent dans les ports. Le directeur d’Emitech de Corato, filiale d’Itel qui commercialise cette technologie, prévoit un chiffre d’affaire de l’ordre de 220 millions de Dirhams (20 millions d’euros) ; en comptant uniquement les machines destinées aux moulins et aux industries de fabrication de pâtes alimentaires. Pour en savoir plus www.emitech.it/ www.hc-sc.gc.ca/iyh-vsv/prod/micro-f-a_f.html PRODUITS / MARCHES Nouvelle application des micro-ondes dans l’agroalimentaire QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE Un chercheur de la "Nuclear Agriculture and Biotechnology Division" du "Bhabha Atomic Research Centre", Bombay, a breveté une nouvelle technique pour faire du jus de banane. Cette technique se veut simple, efficace et économique, alors que jusqu’à présent, faire du jus de banane était un processus cher et compliqué. En effet, il est difficile d’isoler les 85% d’eau de la banane ; lorsqu’on presse une banane, au lieu d’en extraire le jus on obtient de la pulpe. En pratique, pour faire du jus de banane il fallait recourir à l’utilisation d’enzymes. Le processus est, bien évidemment, coûteux et plus délicat. Désormais, la nouvelle technique prévoit de remplacer le traitement enzymatique par un traitement dans des tubes sans aucun additif. Les résultats obtenus sont impressionnants : en plus de la décompte occasionnée par la non-utilisation d’enzymes, près de 85% du jus est extrait de la pulpe. La simplicité de cette méthode lui ouvre beaucoup de possibilités pour une application industrielle à grande échelle. Au niveau commercial également, la production de jus de banane et de nectar pourrait bénéficier de la notoriété, déjà établie, des autres produits similaires (orange, pêche, mangue..). Le jus de banane pourrait également intéresser les producteurs de vin en raison de sa teneur élevée en sucre. Pour en savoir plus www.barc.ernet.in/ www.bananier.fr/ CONSOMMATION ET NUTRITION Une nouvelle technique pour produire du jus de banane PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE PRODUITS / MARCHES TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE Produits / Marchés Brèves Tomate cerise L’Unité de recherche « Génétique et Amélioration des Fruits et Légumes » de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA-France), vient d’identifier une lignée de tomate, de l’espèce Lycopersicon esculentum, aux fruits de très petite taille , de type cerise et aux caractéristiques aromatiques remarquables. Les gènes et les régions chromosomiques de cette nouvelle lignée de type cerise ont été transférés dans plusieurs lignées fermes et de bonne qualité agronomique. Ceci a permis de créer des génotypes de bonne qualité organoleptique mais dont les fruits sont trop petits pour qu’ils soient exploités directement par les circuits de production et de distribution. D’où la nécessité de pousser encore la recherche pour faire progresser les connaissances fondamentales et les intégrer en vue de l’exploitation de la biodiversité de la tomate. Les chercheurs de l’INRA rappellent que si l’innovation variétale constitue une première étape dans l’amélioration de la qualité organoleptique de la tomate, il ne faut pas exclure l’influence de nombreux autres paramètres, à savoir : le suivi de règles optimales pour la conduite des cultures, le choix du stade de récolte, la conservation après récolte et la commercialisation. Ce programme de recherche s’insère parfaitement dans la nouvelle vision des sélectionneurs qui ne s’adaptent plus uniquement aux besoins des producteurs et des distributeurs mais également aux souhaits des consommateurs. Pour en savoir plus http://w3.inra.fr/ Contact [email protected] Lesieur Cristal investit dans l’huile de palme au Maroc L’huile de palme fera bientôt son entrée sur le marché marocain des huiles. En collaboration avec la Malaisie, Lesieur Cristal a réalisé un important investissement pour commercialiser l’huile de palme au Maroc, la deuxième huile végétale la plus consommée au monde après l’huile de soja. Un budget de 60 millions de DH a été consacré à la mise en place d’une filière complète de traitement des huiles de palme qui s’appuie sur le processus de fractionnement avant raffinage. Deux produits sont issus de la technique du fractionnement de cette huile : la fraction fluide, l’oléine, est utilisée dans la formulation d’huiles de table ou de friture et la stéarine qui est plutôt destinée aux industries de margarine, à la biscuiterie et à la savonnerie. L’huile de palme est appréciée pour ses nombreuses qualités nutritives : cholestérol zéro, riche en bêtacarotène et vitamine E, agent antioxydant connu pour ses effets contre le stress et la prévention du risque d’infarctus. Notons que la Malaisie est le premier producteur et exportateur d’huile de palme au monde. Pourtant l’industrie malaisienne d’huile de palme est relativement jeune, elle comprend seulement 46 raffineries. Le président de Lesieur Cristal annonce que cette huile a certainement de l’avenir au Maroc. Elle permettra une diversification de produits à prix très compétitifs sur le marché national et international. Contact Lesieur Cristal Tél : +212 (0) 22 67 93 00 Email : [email protected] Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 10 Tomate « goûteuse » Avec l’aide de spécialistes en biogénétique, la société Zérai’m de Gedera (Israël) vient de développer des semences pour tomate dite « goûteuse » pouvant se développer dans une terre avec une eau à forte salinité. Le marché mondial est estimé à 100 millions de tonnes. Cette découverte a inversé le mode de raisonnement dans l’hybridation d’une nouvelle espèce de fruit. Au lieu de récolter les ADN de plantes existantes ayant les caractéristiques désirées, ces chercheurs ont sélectionné sur 50 000 variétés de tomates les semences adaptées au profil génétique souhaité pour faire l’hybridation et obtenir une tomate qui ait du goût. Il est à noter que la tomate en hébreu est un « fruit qu’on désire » (a’agvanyah) qui vient de a’gav : désirer, convoiter), elle doit donc avoir du goût ! Pour en savoir plus www.franceisrael.info Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 11 TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUITS / MARCHES QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION Le groupe Anheuser-Busch, deuxième brasseur mondial, vient de créer une boisson qui contient à la fois la bière et le café. C’est une bière contenant l’équivalent de la moitié d’une tasse de café, soit 54 milligrammes de caféine, pour une canette pesant moins de 30 grammes. La nouvelle bière est déclinée en plusieurs parfums : guarana, baie d’Amazonie, cerise, mûre, ginseng et framboise. Si certains puristes auront quelques réticences à assimiler cette nouvelle boisson à une bière, elle devrait plaire aux fêtards et aux amateurs de cocktail à la mode. Notons que le groupe Anheuser-Busch est très connu aux Etats-Unis pour sa célèbre Bud, la bière la plus vendue au monde. Pour en savoir plus www.anheuser-busch.com VALORISATION NON ALIMENTAIRE Bière et café en une seule boisson PROGRAMMES DE RECHERCHE Des chercheurs de la société « Syngenta » (Royaume Uni), ont mis au point une nouvelle souche transgénique de « riz doré » contenant 23 fois plus de bêta-carotène, ou « provitamine A », que la variété originelle, présentée en 2000. Cette nouvelle variété contient jusqu’à 37 microgrammes de bêta-carotène par gramme de riz, ce qui, de l’avis des experts, pourrait être suffisant pour fournir la totalité de l’apport quotidien en provitamine A recommandé pour les enfants par le biais d’une alimentation standard à base de riz. Le bêta-carotène est converti en vitamine A par l’organisme. Cette vitamine est essentielle pour prévenir la cécité infantile qui, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, affecte jusqu’à 500 000 enfants chaque année. Cependant, des observateurs de Greenpeace ont déclaré que les chercheurs ne savent pas encore combien de provitamine A reste préservée après la cuisson du riz et aucune étude concernant les risques pour l’environnement ou la santé humaine n’a été menée. Les auteurs de cette découverte annoncent que « Avant de se lancer dans la plantation à grande échelle de variétés nouvelles ou anciennes de riz doré, il conviendrait d’attendre que des évaluations scientifiques indépendantes soient menées et que les autorités gouvernementales se soient prononcées dans les pays où leur culture est envisagée ». Syngenta a fait don de la nouvelle variété à la Commission Humanitaire du Riz Doré qui a salué la découverte et a rappelé que même avec des niveaux élevés de vitamine A, le « riz doré » ne constitue pas en soi la solution à la malnutrition dans les pays en voie de développement. Pour en savoir plus www.syngenta.com SOURCES UTILES Un « riz doré » plus riche en bêta-carotène PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE PRODUITS / MARCHES TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE Qualité et sécurité alimentaire Les plantes aromatiques et médicinales au Maroc : risque ou alternative à valoriser ? Le Maroc est un producteur traditionnel des plantes aromatiques et médicinales, il est l’un des principaux fournisseurs à l’échelle mondiale, de romarin, de verveine, de rose, de coriandre, de menthe pouliot,…un fournisseur exclusif de plusieurs huiles essentielles comme l’armoise, la camomille sauvage et la tanaisie annuelle. Hélas, toutes ces richesses n’ont pas pu être valorisées industriellement : Les herboristes les utilisent en bloc sans analyser leur composition et certaines entreprises les exportent uniquement en état brut. Une entrevue avec le professeur Mustapha ISMAILI – ALAOUI, chercheur à l’Institut Agronomique et vétérinaire Hassan II (IAV), nous a révélé les bienfaits de ces plantes, leur utilisation irrationnelle et l’importance de leur valorisation industrielle. Q. Quelles sont les vertus des plantes aromatiques et médicinales ? R. Nos anciens ont toujours utilisés les plantes aromatiques et médicinales (PAM) et les ont considérés comme des produits de santé. Ensuite, avec le développement de l’humanité, on a commencé à leur accorder une part importante en matière de recherche et développement. Toutefois, seule une partie infime du patrimoine en plantes aromatiques et médicinales des pays en voie de développement dont le Maroc a été utilisée. Le Maroc dispose de plus de 500 espèces des PAM dont 30 sont exploités. Dans les années 30 et 40, les industriels français ont fabriqués chez eux des produits aromatiques à base des matières premières recueillies du Maroc, dans des zones géographiques comme : Kenitra, l’Oriental, Tidass, Oulémas, Berkane…etc. Ainsi, l’industrie marocaine des PAM n’a pas pu se développer au même rythme que celles des pays développés. Autrement dit, l’utilisation des PAM au Maroc n’a pas dépassé le domaine de la médecine douce et l’exportation de la matière première. Par ailleurs, la valeur ajoutée est générée dans les pays développés (80% des médicaments fabriqués dans les pays développé sont à base des PAM). Chez nous c’est toujours l’herboristerie traditionnelle. Reconnaissons que dans les milieux ruraux l’herboriste demeure la pharmacie de base pour des personnes qui ne peuvent pas supporter les frais de la médecine conventionnelle. Q. Quel est le chiffre d’affaire réalisé au Maroc par l’exportation des PAM ? R. En terme de chiffre d’affaire, le Maroc réalise environ 300 millions de dirhams de l’exportation des matières premières des plantes aromatiques. Elles sont ensuite transformées après avoir retiré leurs molécules et leurs principes actifs et sont homologuées sous forme de médicaments ou autres dispositifs conventionnels. Les exploitants marocains n’ont pas encore proposé une homologation ou une réglementation qui permet la mise en marché des PAM dans des grandes surfaces : seules les infusions sont présentées dans les rayons. Actuellement, dans les pays développés, on remarque un retour au label « nature et bio ». Et bon nombre des plantes (aloé vera, romarin, camomille) ont séduit les industriels et le consommateur. On déduit par la suite que nous sommes des consommateurs de nos produits mais après leur valorisation à l’extérieur. Certainement, c’est un vrai système qui peut constituer une alternative valable pour le développement de l’industrie pharmaceutique, cosmétique ou diététique à base des PAM. Q. Pensez vous que ce manque à gagner est dû au manque d’information sur ce domaine ? R. Il y a beaucoup de recherches qui sont menées au sein des universités ou des instituts de recherches, néanmoins il n’y a pas un accompagnement qui peut traduire ces recherches en projet de développement socioéconomique. Comment ? Il faut une synergie d’effort : que l’information circule, qu’elle soit regroupée et diffusée au large public et surtout ne pas cibler tel laboratoire ou telle institution. Les plantes aromatiques et médicinales poussent partout, c’est la loi de la biodiversité, donc il faut que les idées soient utilisées partout. Chacun peut se spécialiser dans un domaine précis. Il est nécessaire d’impliquer la diversité scientifique, c' est-à-dire impliquer le médecin, Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 12 R. Tout produit qu’il soit naturel ou synthétique peut présenter un degré de toxicité. Le sucre est toxique si on l’utilise en overdose. Ce que je peux recommander est d’utiliser ces plantes d’une manière rationnelle. Ainsi, il est nécessaire de connaître la composition chimique de ces plantes. Dans la nature, les PAM dégagent des odeurs, soit pour séduire des gens ou des insectes soit pour affronter d’autres. En effet, selon ce système de séduction et de rejet les plantes s’adaptent à l’environnement. Ces plantes sont composées d’une centaine de molécules qui vont réagir en fonction du besoin. Mais les non avisés vont utiliser ces plantes en bloc. Ils n’ont ni les compétences ni les moyens pour effectuer des analyses scientifiques. D’autant plus qu’au Maroc on remarque une carence en matière de documents de vulgarisation qui peuvent sensibiliser les gens à la période de la cueillette des plantes et à la période où il faut l’éviter. Par exemple : une overdose de thym attaque le foie parce que le thym contient le phénol. Les PAM Q. Dernièrement, on entend parler des « Plantes aromatiques et médicinales OGM » pour améliorer leur productivité, quelle est votre position par rapport à ce phénomène? R. Personnellement je suis contre ce phénomène de mode. Le bien être de l’individu se fait dans le naturel, surtout quand il est disponible et bon marché ! Les produits de la médecine conventionnelle ont des effets secondaires. Ces OGM sont fabriqués par la même industrie et c’est difficile de contrôler les résultats de leur utilisation à court terme. Les OGM ont été développé dans un contexte bien précis. Ils ont été créés pour répondre à une sur- demande des produits dont la production est limitée. C’est le cas du soja et du maïs aux Etats-Unis. C’est vrai, les chercheurs ont répondu à une demande à la carte : ils ont répondu à un besoin qui est de produire en grande quantité et ils ont proposé un système viable scientifiquement mais pas adapté à tous les systèmes de culture. Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 13 TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUITS / MARCHES R. Je suggère que le Ministère de la santé, les médecins, les pharmaciens, les biologistes, les botanistes et les chimistes s’organisent de manière à former les herboristes à mieux exploiter et valoriser leur métier. Ainsi nous aurons une médecine non conventionnelle scientifiquement approuvée et qui jouera pleinement son rôle. Certains herboristes avisés visitent parfois l’IAV pour vérifier la composition des huiles essentielles. Mais tout le monde n’a pas accès aux institutions de recherche. Il faut que les professionnels de la santé s’impliquent pour appuyer ce secteur. Sans omettre que l’herboristerie constitue une source de revenus pour beaucoup de gens! QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE Q. Quelle est l’autorité qui peut s’occuper de cette mission ? CONSOMMATION ET NUTRITION Q. À quel niveau les PAM sont considérées comme des plantes toxiques ? R. L’herboristerie à l’instar de la médecine conventionnelle a une histoire où se mêle réussite (guérison de maladie) et échec. Malheureusement, l’herboristerie au Maroc s’exerce informellement et à l’absence du contrôle ce qui met en danger la vie du consommateur. VALORISATION NON ALIMENTAIRE R. Il existe plusieurs types d’exploitation des PAM : - 80% du patrimoine forestier relatif aux produits aromatiques et médicinales géré par le Ministère des eaux et forêts; - Des terres en jachère, gérées par les communes de la direction des affaires rurales et les collectivités locales; - Des cultures sous des contrats et des adjudications délivrées par la direction des eaux et forêts ; - Et enfin des fermes des particuliers qui font la culture des PAM comme la menthe, la verveine, le géranium, le Jasmin, la coriandre, le safran, la rose, etc. Ces cultures sont soient destinées à l’export ou juste pour satisfaire le marché national. Q. Comment peut-on convaincre les herboristes par ces formules purement scientifiques ? PROGRAMMES DE RECHERCHE Q. Comment se fait l’exploitation des PAM au Maroc ? utilisées rationnellement agissent mieux que les antibiotiques. On simule cette situation de la mouche tuée par un marteau. On attaque la mouche et la table ! Donc il faut faire attention et alerter les herboristes non avisés. SOURCES UTILES le biologiste, l’agriculteur, le ministère de la santé pour régénérer un savoir faire commun et à forte valeur ajoutée. C’est la politique suivie par les chinois, les américains, les canadiens… Conscients du retour vers la nature ces derniers ont créé des centres de recherches et des « collèges de thérapies » (établissement d’enseignement), des universités qui ont développé des filières pour l’exploitation et la valorisation des herbes aromatiques. Au Maroc, on dispose plusieurs espèces de PAM mais on n’arrive pas à les exploiter ! PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 PRODUITS / MARCHES TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 Q. A votre avis, avec l’avènement du libre échange, l’entreprise marocaine est-elle consciente de nouvelles exigences en matière de qualité et traçabilité des PAM? R. D’abord, il faut promouvoir la qualité par l’appui des acquis et la création des nouveaux produits pour conquérir des nouveaux marchés. La promotion de la qualité passe aussi par la traçabilité afin d’instaurer un système de confiance avec le consommateur. La procédure est simple : former les personnes qui produisent la matière première et leur rapprocher la technologie. Ils vont produire à la carte suivant la traçabilité qu’on leur demande. Cette traçabilité peut être élaborée suivant un cahier des charges avec des organismes de certification. Récemment, un atelier a été organisé à Fès par l’USAID et le Ministère de l’agriculture sur la promotion des PAM pour la création des nouveaux produits. Ce procédé devrait permettre la mise en place de systèmes de production labellisée dans les milieux de production. D’ailleurs, notre petite expérience* avec le Ministère des eaux et forêts dans la zone d’Errachidia, montre que ce modèle peut être reproduit. Il s’agit de certifier les produits depuis la zone délimitée par le Ministère des eaux et forêts, la cueillette organisée au niveau des groupements, les méthodes de transformation normalisées, jusqu’à la personne qui se charge de l’export. * L’entreprise Tafilalet Arômes Méditerranée (TAROMED) lancée en 1999 pour trouver un moyen d’exploiter le romarin d’une manière rationnelle et durable. Ce projet a été soutenu par le ministère des Eaux et Forêts, le gouverneur d’Errachidia et par l’association Tafilaletet. SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE Brèves La loupe solaire fait un vrai four ? Une étude de « The Lancet », magazine médical anglais, et reprise par BBC News a montré que le fait de tuer toute sorte de bactéries est facile, pas cher, et surtout efficace grâce à un effet de loupe. Comment ? Grâce à un système de four solaire. Combinant des plaques de verre et un miroir incliné, le four solaire peut servir à cuire, mais aussi à désinfecter. Car la température obtenue est suffisante pour "pasteuriser" les liquides placés à l' intérieur du four. L' ajout de miroirs paraboliques ou d' un peu d' eau permet d' atteindre des températures encore plus élevées. Testé et validé en Inde avec diverses bactéries (E.coli, Staphyllocoque…), ce dispositif a prouvé son efficacité. Une solution pour les pays en voie de développement et les petits centres de soins de campagne confrontés au problème des matériels ou déchets médicaux à détruire ou stériliser. C’est un suppléant à peu de frais à d' autres dispositifs mille fois plus coûteux, comme un incinérateur ou un autoclave. Pour en savoir plus : www.ekwo.org Une palme pour sécuriser notre alimentation On la trouve dans les carottes, le foie, les œufs, le beurre... La vitamine A est précieuse. Mais tout le monde n' a pas la chance d' avoir à sa table une omelette ou salade de carotte signée. De part et d' autre du globe, près de 250 millions d' enfants carencés en vitamine A, sont condamnés. Pour enrayer le phénomène, une expérience a été menée au Burkina Faso par une équipe internationale composée de chercheurs de l' Institut de recherche pour le développement, de l' Université de Montréal et de l' Institut de recherches en sciences de la santé. Les spécialistes ont prouvé que l' huile de palme rouge pouvait réduire considérablement les carences infantiles. Une grande campagne de production et d' information sur les vertus du produit a permis de baisser le seuil de carence de 62% à 30% chez les femmes et de 84,5% à 67% chez les plus petits. Pour en savoir plus : www.ird.fr/fr/actualites www.futura-sciences.com Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 14 Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 15 TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUITS / MARCHES SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE Des projets de recherche actuels visent à produire de nouveaux matériaux de référence pour minimiser le risque d’empoisonnement des crustacés et des mollusques. Ces nouveaux matériaux seront en mesure d’apporter plus de facilités en matière d’application des normes, des réglementations de sécurité alimentaire et de surveillance de la concentration des toxines. L’industrie des crustacés et des mollusques est parmi les secteurs les plus importants en europe. Cette industrie est menacée par les toxines qui présentent un risque alimentaire pour la santé des consommateurs. Ils sont principalement : les toxines paralysantes (PSP) et les toxines diarrhéiques (DSP). Des réglementations étaient mises en place pour définir les limites de sécurité. La mise en œuvre de ces réglementations était difficile vue que les techniques d’analyses des laboratoires ne permettent pas une meilleure fiabilité. D’où le programme norme, mesures et essais, financé par la commission européenne qui est destiné à comparer et optimiser plusieurs techniques d’analyse et à produire un matériau de référence pour les crustacés et les mollusques ayant une teneur certifiée et bien connue en toxine PSP. Pour atteindre cet objectif, des liens de coopération ont été tissés entre 18 laboratoires. Le but est de vérifier la fiabilité des méthodes de travail et d’améliorer la précision des résultats. Pour en savoir plus : www.europa.eu.int www.dfo-mpo.gc.ca QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE Des crustacés et des mollusques propres à la consommation CONSOMMATION ET NUTRITION Le MSC (MARINE STEWARDSHIP COUNCIL) est une organisation internationale à but non lucratif. Son activité consiste à améliorer et à récompenser la gestion responsable des ressources marines. Elle a également mis en place une norme de certification volontaire et indépendante pour les pêcheries durables et bien gérées. Le MSC influence les choix des consommateurs grâce à un écolabel qui identifie les produits de la mer durables. Si les pêcheries du monde font des examens pour prouver la bonne pratique de leur activité, ils ne peuvent pas convaincre pleinement les sceptiques. D’où l’importance de recourir à un organisme indépendant. Ainsi, toute pêcherie, de grande ou petite taille, peut présenter sa candidature pour obtenir la certification MSC. Les raisons de ces engagements sont : s’introduire sur de nouveaux marchés, valoriser sa production ou maintenir un accès exclusif à la ressource. Le programme MSC s’articule autour d’un ensemble de principes et critères pour la pêche durable utilisé comme norme dans le programme de certification. Ces principes et critères ont été développés par le biais d’un vaste processus international de consultation avec des scientifiques, des ONG, la filière pêche et d’autres parties intéressées. Les principes de la norme MSC tiennent compte des éléments suivants: 1. L’état du/des stock(s) de poissons 2. L’impact de la pêcherie sur l’écosystème marin 3. Le système de gestion de la pêcherie Pour en savoir plus : www.msc.org www.categorynet.co VALORISATION NON ALIMENTAIRE Du bateau à l’assiette : une norme internationale pour valoriser les produits de la mer PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE Consommation et nutrition Les anti-oxydants… les nouveaux guerriers Pendant longtemps, les anti-oxydants ont été utilisés dans les industries agro-alimentaires uniquement pour réduire au minimum la dégradation des aliments durant l’entreposage. « Riche en antioxydant », « contre les radicaux libres », etc. autant de nouvelles allégations en vogue. Actuellement, l’industrie agro-alimentaire s’oriente vers l’exploitation industrielle des alicaments : ces aliments qui servent aussi de médicaments. La découverte de l’utilité des anti-oxydants pour l’organisme humain font d’eux un nouveau créneau porteur pour l’agro-alimentaire. Qui sont ces nouveaux chevaux de bataille ? quel effet exercent - ils sur notre organisme ? et, surtout dans quels aliments se cachent-ils ? SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE PRODUITS / MARCHES Les anti-oxydants… L’anti-oxydant (ou antioxydant) est une substance capable de neutraliser ou de réduire les dommages causés par les radicaux libres dans l’organisme. Les radicaux libres sont responsables de l’oxydation des cellules de l’organisme (phénomène important dans le vieillissement et dans le développement des tumeurs, des cancers et des maladies cardiovasculaires). L’anti-oxydant agit sur ces radicaux libres et protège ces cellules de la dégradation. Des études scientifiques ont démontré que 90 % des maladies seraient dues au phénomène d’oxydation. … effet anti-rouille Ce phénomène d’oxydation s’appelle aussi « le stress oxydant ». Il est responsable de la dégradation des protéines, de l’ADN ou des parois des cellules. Le Dr Joel Pincemail (Dr en sciences Cliniques et Directeur scientifique de Probiox) assimile le stress oxydant au processus de dépôt de rouille sur le fer au contact de l’air. De même, pour l’organisme l’oxygène n’est pas un élément totalement inoffensif. Certes, il est à l’origine de la production de l’énergie dans le corps et tout simplement le maintient en vie, mais sa toxicité se manifeste aussi dans la formation des fameux radicaux libres. Les anti-oxydants permettent ainsi de réduire la puissance oxydante des molécules d’oxygène. Ainsi, à titre d’exemple, une seule molécule du béta-carotène permet de neutraliser plusieurs centaines de molécules d’oxygène instables. Différents facteurs favorisent le stress oxydant : la cigarette, l’alcool, le manque d’anti-oxydants dans l’alimentation, l’exposition au soleil et l’exercice physique intense. …des régénérateurs précurseurs et des L’effet qu’exerce l’anti-oxydant sur le stress oxydant a révélé l’existence de quatre familles d’anti-oxydants : les neutralisateurs de l’oxygène, les régénérateurs, les précurseurs et les neutralisateurs de radicaux libres. Les neutralisateurs de l’oxygène permettent de réduire la puissance oxydante des molécules d’oxygène. En plus du béta-carotène, font partie de cette famille le super oxyde dimutase (une enzyme) et le Co enzyme Q10 (ubiquone). La famille des régénérateurs comprend l’acide lipoique (impliqué dans les processus de regénération des vitamine E et C et dans la synthèse du glutathion par le corps) et la vitamine C (capable de régénérer la vitamine E et agit directement sur les oxydants et les radicaux). Les précurseurs sont les molécules qui interviennent directement dans la formation d’enzymes anti-oxydants (exp. le selenuim qui entre dans la formation du glutathion peroxydase) et des acides aminés (exp. le N acetyl cysteine qui entre dans la formation du glutathion). Les neutralisateurs des radicaux libres ou « briseurs de réaction en chaîne » transforment les radicaux très réactifs en composés stables. Ces anti-oxydants peuvent stopper complètement une réaction jusqu’à ce que les radicaux soient totalement consommés. Dans cette famille figurent la vitamine E, le glutathion, les neutralisateurs synthétiques et les polyphenols naturels (présents dans la sauge, le romarin, le thé vert, le son du riz). …des protecteurs de maladies Plus de 200 maladies seraient liées à un déséquilibre entre anti-oxydants et radicaux libres. Des maladies telles que le cancer et les maladies cardiovasculaires et coronariennes sont Institut marocain de l’information scientifique et technique - IMIST page 16 …une course effrénée Pour en savoir plus www.antioxydant.com www.chu-rouen.fr/ssf/prod/antioxydant.html www.i-dietetique.com www.naturamedic.com/the.htm www.world-medical-clinic.com Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 17 TECHNOLOGIE ET PROCEDES SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE Selon un nouvel inventaire des aliments les plus riches en anti-oxydant, les petits fruits rouges (myrtille, mûre, framboise, etc.) sont bien classés. De nouvelles recherches ont bousculé l’idée selon laquelle les fruits sont en tête de la liste et les détrônent au profit des légumineuses (pois et haricots secs) qui ont une La sagesse populaire reconnaît le rôle primordial que joue la bonne alimentation sur la santé et les consommateurs cherchent des aliments dont la preuve a été faite qu' ils sont bons pour la santé. De nouvelles pistes de recherche sont lancées pour mieux étudier les anti-oxydants et surtout faire ressortir l’intérêt de combiner différents aliments pour décupler leur pouvoir. Certains industriels de l’agro-alimentaire ont déjà commencé à exploiter les alicaments : les produits riches en soja, en vitamines A et D…font déjà des ravages dans les rayons des supermarchés. Avis aux industriels marocains ! PRODUITS / MARCHES Le café, la tomate, le kiwi…riches en antioxydants. On ne cesse de voir grandir la famille des « riches en anti-oxydants ». La plupart des défenses antioxydantes (vitamines, oligoéléments) proviennent de l’alimentation. Les colorations des fruits et les légumes proviennent de pigments qui sont de puissants anti-oxydants. Pour faire face aux effets délétères de l’oxygène, notre alimentation doit contenir au moins cinq portions de fruits et légumes par jour. Auparavant, les grands ténors tels que la vitamine C et la vitamine E ont été la principale preuve de l’existence de l’anti-oxydant dans un aliment : plus un aliment est riche en vitamine C, plus on le considère comme pourvu d’un potentiel anti-oxydant élevé. Actuellement, les scientifiques mettent plus l’accent sur la combinaison des fruits et légumes pour avoir un plus grand potentiel anti-oxydant. QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE … dans l’alimentation couleur soutenue. Les artichauts, connus avant pour leur faiblesse en anti-oxydants, s’avèrent riches en anti-oxydants selon des études récentes. Les noix et certaines herbes et épices (exp. l’origon et la cannelle) en sont aussi une sources importantes. Par contre, certains aliments en sont dépourvus. A titre d’exemple nous citons le concombre et la pastèque. Différentes méthodes ont été développé pour mesurer le teneur d’un aliment en anti-oxydant. Nous citons à titre d’exemple le test ORAC. ORAC (Oxygen Radical Absorbance Capacity) est un test développé aux Etats-Unis et pratiqué en Europe par des laboratoires d’analyse alimentaire et permet de mesurer et comparer le potentiel anti-oxydant d’un aliment. Il détermine ainsi le classement des aliments dans le palmarès des plus riches en anti-oxydants (voir figure). CONSOMMATION ET NUTRITION fortement corrélées à ce déséquilibre. On cite aussi les maladies telles la cataracte, la dégénérescence maculaire lié à l’âge (DMLA) et les problèmes articulaires. Les anti-oxydants permettent aussi de lutter contre les signes de vieillesse dus essentiellement à la destruction des cellules. Ils permettent aussi de favoriser la réponse et la protection immunitaires. PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE PRODUITS / MARCHES TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 Brèves Le chocolat diminue la pression artérielle Selon les résultats d’une étude grecque publiés dans l’American Journal of Hypetension, le chocolat prend soin de nos artères et aide à protéger le système cardio-vasculaire. Ce nouvel effet vasodilatateur du chocolat noir est dû à l’action des flavonoïdes que l’on trouve en quantité dans le cacao. Bon nombre d’études montrent que les aliments riches en flavonoïdes ont des effets bénéfiques sur la santé cardio-vasculaire : ils exercent une action favorable sur les prostacyclines ; médiateurs biologiques capables de fluidifier le sang. Le chocolat diminue aussi l’oxydation du choléstérol LDL (mauvais cholesterol) responsable de la formation de plaques d’athérome dans les artères et augmente le taux du HDL (bon cholestérol). Le Dr Charalambos Vlachopoulos, de l’Université de médecine d’Athènes, a étudié 17 jeunes qui ont consommé 100g du chocolat noir riche en anti-oxydants. Dans les 3 heures qui ont suivi l’intégration du chocolat, le chercheur et son équipe ont mesuré chez chaque volontaire la dilatation des artères brachiales, la vitesse de pulsation de la carotide et les taux sanguins d’anti-oxydants. L’effet vasodilatateur du chocolat est prouvé : une heure après la consommation du chocolat, les artères des jeunes se sont significativement dilatées (diminution de leur tension artérielle). Pour en savoir plus https://secure.lifescaneurope.com/fr www.i-dietetique.com/ Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 18 Le café contre l’hypoglycémie La consommation du caféine pourrait réduire les risques d’hypoglycémie pendant la nuit pour le diabète de type 1 (diabète insulino-dépendant).Tel est le résultat d’une étude menée par une équipe de chercheurs anglais. Le Dr. Tristan Richardson de l’hôpital royal de Bournemouth a suivi 19 diabétiques du type 1 afin de relever l’effet potentiel de la caféine sur l’hypoglycémie. Chaque patient a reçu un régime quotidien contenant de la caféine. Les chercheurs ont trouvé que les diabétiques souffrent moins d’hypoglycémie pendant la nuit. En effet, le temps moyen où le taux de sucre dans le sang est bas est de 49 minutes pour les patients ayant reçu la caféine contre 132 minutes pour le groupe placebo : le café réduit donc la durée de l’hypoglycémie. Le Dr. Richardson a souligné que c’est la première fois qu’on démontre l’influence de la caféine sur la durée de l’hypoglycémie, surtout sur celle de la nuit. Comment la caféine réussit-elle à faire baisser la durée de l’hypoglycémie ? Une nouvelle piste de recherche. Pour en savoir plus news.doctissimo.fr/article743.html www.minerva-ebm.be/articles/ fr/ www.lifescaneurope.com/ fr/ Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 19 TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUITS / MARCHES QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Manchester en Angleterre a montré que la consommation de fruits et de légumes à pigments jaunes et orangés pourrait contribuer à prévenir l’apparition de l’arthrite rhumatoïde. En se basant sur les données résultant d’une vaste étude épidémiologique, échelonnée sur 9 ans et portant sur 25.000 sujets, les chercheurs ont étudié le régime alimentaire de 88 sujets affligés d’arthrite rhumatoïde. Le groupe témoin était constitué de 176 sujets ne présentant aucun signe de cette maladie inflammatoire. L’étude a révélé que les sujets malades avaient consommé 40 % de bêta-cryptoxanthine et 20 % de zéaxanthine en moins que les sujets en bonne santé. Ces deux substances ; anti-oxydants de la famille des caroténoïdes, donnent aux fruits et aux légumes leurs couleurs jaune ou orangée. Ainsi, les anti-oxydants présents dans les fruits et les légumes auraient une action anti-inflammatoire. Ils pourraient même protéger les articulations contre la dégénérescence relative au processus inflammatoire, lequel serait à l’origine de maladies comme l’arthrite rhumatoïde. Pour en savoir plus www.passeportsante.net/fr/Actualites/ Nouvelles www.healthandfood.be/html/ fr/article/52 VALORISATION NON ALIMENTAIRE Des fruits et des légumes anti-inflammatoires PROGRAMMES DE RECHERCHE Une nouvelle étude menée à l’université Ohio de Columbus (Etats-Unis) a montré que le brocoli pourrait prévenir et même lutter contre le cancer de la vessie. Manger deux portions ou davantage de brocoli par semaine réduit de 44 % de risque de développer un cancer de la vessie. Afin de déterminer le composé anti-cancer, les chercheurs ont isolé des substances chimiques du brocoli : les glucosinolates (éléments présents naturellement dans les légumes croquants de la famille des crucifères) et les isothiocyanates (issus des glucosinolates après masticage et digestion). Il s’est avéré, après une série de tests, que les isothiocyanates étaient capables de stopper la prolifération des cellules cancéreuses. De part sa richesse en fibres, en vitamines A, C, E, K et en acide folique, le brocoli diminue le risque de développer un cancer, en particulier le cancer du colon. Les crucifères (choux, brocoli, etc.) deviennent alors une famille de plus dans le jardin des alicaments ; ces aliments qui nourrissent et préviennent ou soignent à la fois. Pour en savoir plus www.e-sante.be/be/magazine_sante/ bienetre.nouvelobs.com/Site/ SOURCES UTILES Brocoli…Adieu cancer de la vessie ! PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 Des chercheurs de l’université d’Harvard ont montré que l’uridine ; substance présente dans la betterave rouge ou la canne à sucre aurait des vertus contre les états dépressifs. Cette substance qu’est une sorte de sucre amélioré (un des éléments de base de notre ADN) permettrait également la synthèse de certains neurotransmetteurs dans le cerveau. Le test a été certes réalisé sur des rats de laboratoires soumis à des épreuves de stress, mais les chercheurs ont montré que l’uridine est au moins aussi efficace que les oméga 3 pour lutter contre les idées noires. Encore, ont-ils montré que la conjugaison de l’oméga 3 et de l’uridine pourrait avoir un effet considérable sur l’équilibre émotionnel. Rappelons que les chercheurs ont trouvé que nous avons 9% de risques de développer une vraie dépression à un moment de notre vie. Cette maladie, de plus en plus fréquente dans le monde entier, n’est pas uniquement une maladie d’origine psychologique : elle est aussi liée à des facteurs environnementaux et nutritionnels : Avis aux amateurs des beignets au sucre de canne frits dans l’huile de colza ! Pour plus d’information www.passeportsante.net/fr/Nutrition/ EncyclopedieAliments news.doctissimo.fr/article1512.html SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE PRODUITS / MARCHES TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE La betterave rouge contre la dépression ! Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 20 BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 Les fibres naturelles : un atout de compétitivité pour Ford Institut marocain de l’information scientifique et technique - IMIST page 21 PRODUITS / MARCHES SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE Ford utilise actuellement 27 000 tonnes de matériaux recyclables dans ses voitures destinées au marché européen comme des fibres ligneuses pour les tablettes arrière ou du coton pour l' isolation phonique du moteur ; ce sont prés de 267 pièces différentes faites de ressources renouvelables et 308 pièces à partir de matériaux recyclables non métalliques. FORD est bien avancé dans l’utilisation des composites qui constituent la quasi totalité des capots, calandres et plaques de protection des réservoirs de ses véhicules. Ce constructeur a d’ailleurs été le premier à introduire des pièces composites renforcées de fibres naturelles, en particulier pour la structure arrière des véhicules "pick-up". Pour l’intérieur des portières de la Ford Mondeo par exemple, le constructeur américain utilise des fibres naturelles de kénaf qui viennent des coopératives agricoles du Bangladesh. Après la récolte, les fibres sont extraites des tiges puis acheminées jusqu' en Europe, où elles sont traitées et combinées avec du polypropylène. Le matériau ainsi formé est assemblé dans l' usine de Genk (en Belgique) ; le kénaf est une plante prometteuse, ces tiges sont plus légères que le plastique, elles absorbent l' énergie en cas de choc et assurent un bon renfort du polypropylène. Le marché des biomatériaux est en pleine évolution et constitue une réelle opportunité pour les pays qui ne possèdent pas des minerais en abondance. Pour en savoir plus http://europole-fibres.barsuraube.net/innovations.htm http://kenafprojet2005.over-blog.com/ QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE Les scientifiques savaient que la carotte avait des vertus anticancéreuses mais ignoraient lequel de ses composants était à l’origine de ces effets. A l' Université de Newcastle en Grande-Bretagne, une équipe de chercheurs a découvert que le falcarinol -pesticide naturel présent dans la carotte- est cet élément recherché et qu’il avait pour effet de diviser le risque du cancer par trois. Les travaux ont concerné trois groupes de rats présentant des cellules pré-cancéreuses. Dans le premier, les animaux consommaient, en plus de leur ration habituelle, des carottes crues. Dans le deuxième, on donnait aux rats du falcarinol en supplément et en dose équivalente que le premier groupe. Enfin, un troisième groupe de référence. Au bout de 18 semaines, l' incidence des tumeurs cancéreuses était diminuée de 30% chez les rats des deux premiers groupes. Les recherches évoluent actuellement dans le sens de la détermination du dosage et de la posologie de falcarinol nécessaire pour prévenir le développement de cancers. En attendant des résultats concrets, la consommation de carottes, même excessive, ne présente aucun danger pour la santé humaine ; Il faut ingérer 400 kilos de carottes en une seule fois avant de pouvoir atteindre la dose mortelle de ce pesticide naturel ! Pour en savoir plus Journal of Agricultural and Food Chemistry, Février 2005 CONSOMMATION ET NUTRITION L’effet anti-cancer de la carotte VALORISATION NON ALIMENTAIRE Brèves TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE Valorisation non alimentaire BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 Une collaboration entre l' université de Penn State et la société ION POWER (Delaware) a abouti au développement d’une pile à combustible microbienne (MFC) permettant à la fois de décomposer la matière organique des déchets et d’augmenter la production de l' hydrogène. Le principe de cette nouvelle pile, dénommée BEAMR (BioElectrochemically-Assisted Microbial Reactor), se base sur l' utilisation de l' hydrogène produit par la fermentation bactérienne. Le fonctionnement normal d’une MFC se base sur les réactions d' oxydoréduction impliquées dans les processus de dégradation des déchets organiques par les bactéries, il consiste en fait à convertir les composés carbohydratés en hydrogène. Ce processus génère une quantité limitée d' hydrogène et des résidus de type acide acétique. Les scientifiques américains ont toutefois réussi à augmenter le potentiel électrochimique des bactéries et donc leur capacité à casser les molécules sous-produits de la fermentation en appliquant une très faible tension (d' environ 250 mV) à une MFC anaérobique. Ils ont ainsi pu récupérer sous forme d' hydrogène gazeux plus de 90% des protons et électrons issus de l' oxydation d' acétate par les bactéries. L' hydrogène dégagé est lui-même le combustible pour une pile qui produit la tension appliquée. Cette simple stimulation permet de tirer de la biomasse quatre fois plus d' hydrogène que la seule fermentation. En théorie, le principe expérimenté par les chercheurs ne se limite pas aux composés carbohydratés ; il pourrait être efficace avec n' importe quelle matière organique biodégradable soluble. Pour en savoir plus http://resosol.org/SolPile/ www.clean-auto.com/ www.pile-a-combustible.com/ www.cea.fr/fr/pedagogie/Hydrogene/Combustible.html Les plastiques biodégradables renversent la vapeur A l’occasion d' Interpack 2005, le salon mondial de l' emballage qui a eu lieu en Allemagne du 21 au 27 avril, la firme américaine NatureWorks LLC a annoncé que l’acide polylactique (PLA) qu’elle produit pourrait bientôt atteindre des coûts de production proches de ceux du polyéthylène téréphthalate (PET). Ce serait le premier matériau plastique biodégradable à pouvoir concurrencer le PET qui domine le marché. La joint-venture réunissant les numéros 1 et 2 de la chimie mondiale Cargill et Dow, dont NatureWorks est la filiale spécialisée dans la commercialisation des biopolymères PLA, avait réussi à élaborer un procédé qui réduit la consommation des combustibles fossiles dans une proportion pouvant atteindre 50 % et qui diminue considérablement les gaz à effet de serre. Le procédé est pourtant simple, il consiste à mettre du sucre de maïs à fermenter pour créer des molécules d’acide lactique qui sont ensuite chauffées et traitées chimiquement afin de déclencher la polymérisation. En principe il est possible d’utiliser de la biomasse ou n’importe quel autre résidu ou matière agricole contenant des sucres fermentescibles. NatureWorks LLC développe également une stratégie commerciale qui s’intéresse en particulier au secteur de la grande distribution. En effet, les grandes enseignes de la distribution influencent fortement tous les acteurs qui gravitent autour d’elles et forcent les tendances. En ciblant ce secteur, la firme américaine veut générer un «effet d’attraction» qui va intervenir tout au long de la chaîne de production et de distribution. En France par exemple, Auchan joue le jeu en manifestant son intérêt pour le PLA. Pour en savoir plus www.dowagro.com/about/who/indexfr.htm www.cargill.com/ SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE PRODUITS / MARCHES TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE Un coup de pousse à la nature : produire plus d’hydrogène Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 22 Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 23 TECHNOLOGIE ET PROCEDES SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE Le Conseil Général et le Département d' Agrologie de l' Université de Cordoue (UCO) ont réalisé une étude qui a ressorti l’intérêt de l’alperujo, résidu d’olive considéré comme hautement polluant et peu utilisable. Selon cette étude, l’alperujo pourrait être valorisé en un excellent engrais organique pour l’oliveraie. L’étude a été motivée par la réussite de l’utilisation de ce type d’engrais dans les cultures herbacées. L’adaptation de cet engrais pour l’oliveraie et les plantations ligneuses a pris en considération la spécificité de ces cultures ; le processus est plus lent. L’objectif premier a été d’améliorer le taux de dégradation de l’engrais. Pour cela, l’alperujo subit une opération de compostage afin d' éliminer l' humidité du produit et réduire les teneurs en azote et carbone qui empêchent sa dégradation dans le sol. Ensuite, l’alperujo est amélioré en y ajoutant des résidus d’animaux à des proportions de formulation de 1/5 ou 2/5 en faveur de l’alperujo. Cet engrais naturel a été expérimenté, en collaboration avec la coopérative locale OLIPE, dans une exploitation d’oliveraie à Montoro pour une culture extensive. Les résultats sont satisfaisants ; les arbres traités avec l' alperujo composté présentent davantage de nouveaux bourgeons et la grosseur du tronc est plus importante que celle des autres oliviers. Pour en savoir plus www.uco.es/organiza/centros/etsiam/ Contact: Juan Vicente Giraldez Cervera, Departamento de Agronomia, ETSIAM, UCO Tel: + 34 95 721 85 02, Fax : + 34 95 721 85 69 PRODUITS / MARCHES Valorisation d'un résidu d'olive en un engrais naturel PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE PRODUITS / MARCHES TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 Programmes de recherche L’INRA au service du développement durable La recherche agronomique joue un rôle important dans le développement durable. Au Maroc, l’Institut National de la Recherche Agronomique est la principale institution mandatée pour mener des activités de recherche agricole. Organisé en départements scientifiques et centres de recherche régionaux, l’INRA lance des axes stratégiques de recherche et veille à leur réalisation. Il entretient des relations de coopération et de partenariat dynamiques avec des organisations nationales et internationales pour être au diapason de l’évolution de la recherche agronomique mondiale. La recherche agronomique représente un moteur important du processus de développement durable. Elle a un rôle fondamental à jouer pour mettre au point des systèmes de production et de transformation économiquement efficaces, économes en ressources naturelles, faiblement polluants et adaptés aux contextes socioculturels des territoires qu’ils concernent. Concrètement, la recherche agronomique est à l’origine, non seulement de l’accroissement des revenus des paysans, mais également de protection des millions d’hectares de forêts, d’herbages et de pâturages, de protection de la biodiversité et de réduction des émissions de carbone dans l’atmosphère. Au Maroc, le système de recherche agricole et agro-alimentaire englobe plusieurs acteurs, à savoir : le Ministre de l' Agriculture, du Développement Rural et des Pêches Maritimes, les établissements d’enseignement supérieur (Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès, etc.), les associations et groupements professionnels (exemple : la Fédération Nationale de l’Agroalimentaire) et les institutions scientifiques publiques de recherche, tel l’Institut National de la Recherche Agronomique ( INRA). L’INRA : la principale institution de recherche agronomique du Maroc Oeuvrant depuis près d’un siècle (depuis 1914) pour la mise à niveau et la modernisation de l’agriculture nationale, l’INRA est un établissement public mandaté pour mener des recherches agricoles. La nécessité de s’adapter aux nouvelles données de son environnement, a amené l’INRA à adopter une nouvelle organisation pour optimiser ses moyens et revoir les priorités de recherche. L’année 2004 a été particulièrement consacrée à la consolidation de la nouvelle organisation et à l’élaboration des programmes de recherche à moyen terme. En plus de la planification stratégique pour une recherche prospective et adaptée aux besoins nationaux, l’INRA a renforcé sa politique de régionalisation et de contractualisation de la recherche. L’INRA est chargé de : procéder aux recherches scientifiques, techniques ayant pour objet le développement de l’agriculture et de l’élevage ; effectuer les études prospectives, en particulier celles qui portent sur le milieu naturel ou qui ont trait à l’amélioration des productions végétales ou animales ; entreprendre, soit de sa propre initiative, soit à la demande des particuliers, des essais sur les cultures à améliorer ainsi que sur la production animale et, d’une façon générale, de mener toutes les actions expérimentales à caractère agricole ou celles concernant la mise au point de procédés de transformation et d’utilisation des produits végétaux et animaux ; assurer, dans le cadre de ses compétences, le contrôle des recherches, études ou travaux effectués pour le compte des personnes publiques ; assurer la diffusion de la documentation relative tant à ses propres recherches qu’à celles effectuées à l’étranger ; étudier et déterminer La finalité de la nouvelle organisation est de doter l’institution de : - une planification stratégique adéquate pour renforcer les capacités prospectives d' adaptation, Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 24 TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUITS / MARCHES Documents Scientifiques et Techniques Le cotonnier au Maroc Les agrumes au Maroc Maladies troubles et ravageurs des agrumes au Maroc Le palmier dattier Les légumineuses fourragères au Maroc Maladies et ravageurs des plantes cultivées au Maroc Culture de la canne à sucre au Maroc Introduction de la betterave sucrière au Maroc. etc. Documents Institutionnels L’INRA : une stratégie de partenariat dynamique Pour être au diapason de l’évolution de la recherche mondiale, l’INRA entretient des relations de partenariat avec des organisations nationales et internationales, des établissements d’enseignement supérieur, de recherche et développement, le secteur privé et la société civile. L’année 2004 a vu la conclusion de 47 conventions et projets totalisant un coût global d’environ 26 millions de DH à répartir sur la durée des différents projets. La coopération avec l’Union Européenne s’est traduite par la mise en œuvre de cinq projets qui portent sur : - l’exploitation des génomes pour optimiser l’utilisation de l’eau dans la culture du blé dur ; - l’amélioration du blé dur et la stabilité du rendement par les approches physiologique et moléculaire ; - l’amélioration des plantes fourragères pérennes dans les systèmes méditerranéens ; - la réalisation d’étude générale portant sur des essais de cultures et de vulgarisation de résultats de recherche dans la zone du nord ;la création d’une base de données des résultats de recherche - sur le semis direct en collaboration avec le Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD). Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 25 CONSOMMATION ET NUTRITION Revue Al Awamia QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE Rapport d' activités: 2003 , 2004 Revues VALORISATION NON ALIMENTAIRE L’INRA est organisé en départements scientifiques et centres de recherche. Il opère à travers dix centres régionaux de la recherche agronomique et 21 domaines expérimentaux répartis sur le territoire national. Les projets de recherche de l’INRA sont menés au sein de trente unités de recherches hébergées par les centres régionaux. A l’échelle centrale, ces projets de recherche sont encadrés par dix départements scientifiques à vocation disciplinaire. Les axes stratégiques de recherche à l’INRA concernent : - la caractérisation, la préservation et la valorisation des ressources naturelles; - l’amélioration de la productivité, la compétitivité et la durabilité de la production agricole; - l’amélioration de la qualité, la valorisation et la diversification des productions végétale et animale; - l’analyse de la demande sociale et des systèmes de production et des politiques agricoles liées au développement régional et local. Sur le plan opérationnel, ces axes sont déclinés en un ensemble de programmes de recherche complémentaires classés en deux principaux groupes, à savoir : - les programmes régionaux de recherche conçus pour mieux répondre aux besoins des différentes filières de production et pour couvrir l’ensemble du territoire national avec des divers agrosystèmes ; - les programmes thématiques à portée nationale qui ont plutôt une connotation horizontale servant à l’ensemble des agrosystèmes et des filières de production. La version finale des programmes régionaux de recherche à moyen terme (PRMT 2005 - 2008) a été établie. Dans ces PRMT, il a été retenu, pour chacun des centres régionaux de l’INRA, des orientations prioritaires de recherche qui ont L’INRA diffuse des publications riches et variées : PROGRAMMES DE RECHERCHE L’INRA : des axes stratégiques de recherche été déclinées en projets de recherche. Au total, 32 orientations de recherche ont été définies et ont été déclinées en 74 projets de recherche (Voir tableau 1). SOURCES UTILES - de réaction et d' anticipation de la demande sociale de recherche agronomique; - une politique de proximité en se basant sur la régionalisation et la déconcentration de la recherche; - un système intégré de suivi, d' évaluation et de contrôle; - une gestion intégrée et rationnelle des ressources; - une politique de valorisation de ses produits; - une politique cohérente d' information et de coopération. PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE PRODUITS / MARCHES TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 Si l’Organisation des Nations Unies pour l' Alimentation et l’Agriculture (FAO) reste l’un des partenaires privilégiés de l’INRA, l’adhésion de ce dernier au Groupe Consultatif International pour la Recherche (CGIAR) a permis de développer davantage la coopération avec les instituts et les centres affiliés à ce groupe. L’INRA a été actif aussi pour renforcer son partenariat avec les pays de l’Amérique Latine, en particulier avec l’Argentine et le Pérou. Les partenariats de recherche et de développement au niveau national sont plutôt axés sur l’apport en conseil, en information et en formation, notamment auprès d’organismes de développement et d’établissement de formation. Le partenariat avec des organismes à caractère non agricole se multiplie et la demande pour le conseil et l’expertise de l’INRA devient de plus en plus forte. C’est le cas du projet avec la société des Autoroutes du Maroc qui porte sur l’aménagement et l’entretien végétal des dépendances vertes autoroutières et la convention signée avec l’Office National des Tableau 1 : Orientations de recherche prioritaires et nombre de projets par centre régional de l’INRA CRRA PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION Agadir SOURCES UTILES Chemins de Fer pour le « désherbage des voies ferrées au Maroc » . De tout ce qui précède, nous constatons que l’INRA est très actif en matière de recherche agronomique. Il est appelé à continuer au même rythme, sinon plus surtout que l’attitude de la société vis-à-vis de la recherche en agriculture et en alimentation est en train de changer profondément. Les citoyens exigent une alimentation plus saine, plus sûre et de meilleure qualité. Ils veulent connaître l’origine de ce qu’ils mangent et choisir leur nourriture en toute connaissance de cause. Ces exigences doivent donc être au cœur de notre politique de recherche agronomique. Ces nouvelles orientations en matière de recherche agronomique nécessiteront une forte participation du citoyen à l’établissement des priorités de recherche. Des efforts sont donc à déployer pour développer un système de recherche solide, qui permettrait de répondre pleinement aux exigences des consommateurs, du secteur agricole et de la société dans son ensemble. Errachidia Kénitra Marrakech Meknès Oujda Orientations de recherche prioritaires Nombre de projets 1. Amélioration de la productivité et de la qualité des fruits et légumes 2. Diversification et identification de nouvelles niches de production agricole 4 1. Amélioration durable de la productivité et de la compétitivité du palmier dattier 2. Amélioration des systèmes d’élevage intensifs des petits ruminants 3. Amélioration de l’utilisation et de la conservation des ressources naturelles en milieu steppique et montagnard 1. Amélioration de la productivité et de la compétitivité des agrumes 2. Gestion intégrée et compétitivité des cultures maraîchères 1. Amélioration de l’oléiculture intensive 2. Diversification de l’arboriculture fruitière et développement des techniques de protection et de multiplication du palmier dattier 3. Amélioration et diversification des systèmes de production en zones de montagne du Haut Atlas 1. Intensification durable des grandes cultures 2. Gestion intégrée de l' arboriculture 3. Amélioration et diversification des systèmes de production en zones de montagne du Moyen Atlas 4. Conservation des ressources naturelles, protection de l’environnement et biodiversité 1. Amélioration des systèmes de production animale des zones steppiques du Maroc oriental à travers une gestion durable des ressources naturelles Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST 3 3 7 19 2 page 26 4. 5. 12 Amélioration de la production et valorisation des systèmes d’élevages ovin et bovin en intensif, semi- intensif et extensif PRODUITS / MARCHES 6. Valorisation et amélioration de la qualité des produits et des sous produits agricoles 1. Gestion durable des ressources naturelles (Eau, Sol) 2. Amélioration et conservation des ressources génétiques Settat 3. Amélioration des systèmes de production animale 4. Productions alternatives et diversification de l’agriculture en zones arides 16 5. Dynamiques technique et socio- économique de l’agriculture de l’aride occidental et son impact sur le bien être des populations Tadla 1. Amélioration de l’efficience d’utilisation de l’eau d’irrigation 2. Intensification raisonnée et diversification de la production agricole 4 3. Amélioration durable et diversification de l’agriculture en zones de montagne Tanger 1. Amélioration des systèmes de production caprins 2. Diversification et amélioration de la productivité et de la compétitivité des principales cultures de la région 4 3. Préservation des ressources naturelles dans les provinces du Nord Total 74 Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 27 SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE Pour en savoir plus http://www.inra.org.ma/ Contact Tél. : +212 037770955 / +212 037772639 [email protected] QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE Rabat CONSOMMATION ET NUTRITION 2. 3. Gestion durable des ressources naturelles par le développement d’approches et d’outils d’aide à la décision Amélioration génétique des principales espèces cultivées Développement des outils de la biotechnologie et leur intégration dans les programmes d’amélioration génétique Diversification et amélioration de la productivité et de la compétitivité des principales cultures de la région VALORISATION NON ALIMENTAIRE 1. TECHNOLOGIE ET PROCEDES Tableau 1 : Orientations de recherche prioritaires et nombre de projets par centre régional de l’INRA (suite) PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 Qualis, nouveau pôle de recherche L’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA-France) a inauguré le 24 Juin 2005, un nouveau pôle de recherche, nommé « Qualis », sur la qualité et la sécurité des aliments d’origine végétale. « Qualis » réunit une équipe de recherche multidisciplinaire, une quarantaine d’agents permanents, qui travaille sur les mécanismes liés à la qualité et à la prévention d’altérations des produits végétaux, les alternatives à la lutte chimique, le développement d’outils de pilotage de la qualité et l’expertise auprès des instances réglementaires et professionnelles. Basé à Bordeaux, Qualis anime aussi un programme régional sur la sécurité sanitaire en partenariat avec le Pôle Agroalimentaire Aquitain. Edifié sur une superficie de 1660 m2 dont 1100 m2 pour les laboratoires et 560 m2 pour la halle technologique, la construction a coûté 3,6 M€ cofinancée par le Fonds Européen de développement rural, l’INRA, la Région Aquitaine et les ministères de l’Agriculture et de la Recherche. Notons que la qualité et la sécurité des aliments deviennent des préoccupations partagées par les agriculteurs, les industriels et les consommateurs. La création de « Qualis », en tant que structure associant recherche, développement et expertise, vient donc pour répondre aux attentes de ces différents acteurs au niveau national, régional et européen. Pour en savoir plus http://w3.inra.fr/ Contact Jean-Marc OLIVIER, Directeur de Qualis [email protected] Tél : 05 57 12 24 96 De nouvelles utilisations des lipides L’Université d’Alberta (Canada) a lancé un programme de recherche sur l’utilisation des lipides. Il vise à développer de nouveaux usages des lipides aussi bien en agroalimentaire que dans d’autres domaines tels que les bio-lubrifiants, la cosmétique, la chimie et les bio-plastiques. Le nouveau programme accueille une équipe de 41 chercheurs issus de la chimie organique, des sciences des matériaux et du génie chimique qui travailleront sur les débouchés industriels des graisses et huiles issues du canola, du lin, du soja et du suif animal qui ne sont pas encore utilisés à leurs pleines capacités. Le Programme de recherche est sensé révolutionner l’emploi des oléagineux et des graisses animales produits en Alberta, il représente 6,25 millions de dollars canadiens. Il est dirigé par Suresh Narine, professeur de rhéologie, science des matériaux et physique des aliments à la faculté d’agriculture. Le financement du projet est assuré par les agriculteurs, l’industrie de transformation des oléagineux et des organismes de recherche provinciaux et fédéraux : Alberta Agricultural Research Institute, Alberta CropIndustry Developpement Fund et Agriculture and Agri-Food Canada. Pour en savoir plus www.expressnews.ualberta.ca/ http://www.afns.ualberta.ca/ Contact [email protected] Tél : 492-9081 SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE PRODUITS / MARCHES TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE Brèves Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 28 TECHNOLOGIE ET PROCEDES Pour des raisons de goût, certaines personnes n’apprécient pas le chou-fleur. En collaboration avec BBV (Bretagne Biotechnologie Végétale), les chercheurs de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA-France) ont identifié trois molécules susceptibles d’influencer le comportement du consommateur envers le chou-fleur : la sinigrine (composé sapide amer), l’isothiocyanate d’allyle (composé volatil induisant des notes piquantes, type moutarde) et le dimethyltrisulfure (note chou). Les non-consommateurs de chou-fleur semblent plus sensibles aux deux premières molécules et les gros consommateurs moins sensibles à la troisième, ce qui suggère une plus grande tolérance au dimethyltrisulfure. Un test rapide d’évaluation de la sensibilité des consommateurs à divers composés volatils et sapides a été mis au point au cours de cette recherche. Pour ce faire, les chercheurs de l’INRA se basent sur des méthodes physico-chimiques pour déterminer la composition de l’aliment en composé potentiellement sapides ou aromatiques et des méthodes sensorielles pour caractériser l’odeur et la saveur du produit et évaluer les capacités sensorielles de différentes catégories de consommateurs. L’objectif de ce projet est de confirmer l’impact du goût amer sur les préférences des consommateurs pour aider les sélectionneurs à trouver des croisements pour masquer ou atténuer ce goût d’amertume. Pour en savoir plus www.inra.fr Contacts [email protected] [email protected] PRODUITS / MARCHES Chou fleur...sans amertume! PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 29 CONSOMMATION ET NUTRITION VALORISATION NON ALIMENTAIRE SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE Un projet de recherche a été lancé par l’Université Laval au Québec afin de mettre au point des produits de santé naturels, tirés du lait de vache, pour traiter certaines maladies inflammatoires auto-immunes, telles la colite ulcéreuse, la maladie de Cohn et certains types d’arthrite. Selon l’équipe de recherche, ce sont des hormones de croissances présentes dans le lait qui auraient des propriétés anti-inflammatoires. La première partie du projet de recherche vise à étudier la composition exacte de l’extrait bioactif du lait ; il s’agit de raffiner les connaissances sur les molécules bénéfiques contenues dans les facteurs de croissance du lait. L’équipe mettra au point des procédés pour extraire les différents facteurs contenus dans le lactosérum et le colostrum du lait. Elle testera ensuite ces molécules in vitro, puis in vivo sur des rats de laboratoire, qui seront gravés d’ingrédients enrichis. Ce projet de recherche est subventionné par le fonds de recherches canadien en sciences et génie et une entreprise privée de Québec, Advitech, spécialisée dans le développement et la commercialisation d’ingrédients bioactifs dérivés du lait. Advitech a déjà mené des recherches prometteuses sur le traitement du psoriasis, une maladie auto-immune, au moyen d’ingrédients du lait. Le psoriasis est non seulement une maladie auto-immune, comme la colite ulcéreuse et la maladie de crohn, mais il s’accompagne également de poussées d’arthrite dans les articulations périphériques et dans la colonne vertébrale, comme c’est aussi le cas pour la colite et le crohn. Pour en savoir plus www.ulaval.ca [email protected] QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE Effets thérapeutiques du lait Sources utiles Réseau Proteus Accessible via l’adresse URL : www.reseauproteus.net, « Passeportsanté.net » ou « réseau proteus » sont deux appellations du portail canadien dédié à la santé et à la nutrition. Publié par Totalmédia inc.; filiale de la fondation Lucie et André Chagnon (société philantropique canadienne active en matière de la promotion de la santé et de la nutrition), ce portail a pour objectif d’offrir au grand public des informations fiables et facilement accessibles sur la promotion de la santé, la prévention de la maladie, la nutrition et l’utilisation judicieuse des médecines alternatives et complémentaires, en jonction avec la médecine conventionnelle. Les fiches publiées sur Passeport.net sont rédigées de façon à faire ressortir les résultats significatifs des recherches scientifiques les plus récentes. Passeport.net se base aussi bien sur des sources primaires (ex. la base de données de Natural Standard) que secondaires (ex. monographies de la Commission E d’Allemagne, de l’European Scientific Cooperative ou de l’Organisation mondiale de la Santé). D’autres sources viennent compléter cette gamme, telles les publications du National Center for Complementary and Alternative Medecine (Etats-Unis) et du National Institute of Health (Etats-Unis). Pour en savoir plus www.reseauproteus.net Portail de l’Agence Régionale de l’Information Scientifique et Technique (ARIST)-Bourgogne Accessible via l’adresse URL www.bourgogne-iaa.com, le portail « Bourgogne-iaa.com » a été réalisé en 2000 par l’ARIST-Bourgogne en collaboration avec l’Association Régionale des Industries Alimentaires (ARIA). Le portail « Bourgogne-iaa.com » a pour objectif de faciliter l’accès aux informations pour les industriels agro-Alimentaires et de promouvoir les acteurs régionaux de l’agro-Alimentaire : les entreprises, les organismes de recherche et de formation ainsi que les institutions de la région Bourgogne. Il permet également de multiplier les échanges entre ces différents organismes et ce avec le soutien du Secrétariat d’Etat à l’Industrie. Via ce portail, l’ARIST-Bourgogne permet l’accès à plusieurs services, notamment à l’annuaire des entreprises opérant dans le secteur agro-alimentaire, l’annuaire des experts, l’annuaire des partenaires de l’agro-alimentaire, des listes de diffusion et des forums de discussion, événements et manifestations ainsi qu’aux normes en vigueur dans le domaine agro-industriel. Pour en savoir plus www.bourgogne-iaa.com/ SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE VALORISATION NON ALIMENTAIRE CONSOMMATION ET NUTRITION QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE PRODUITS / MARCHES TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUCTION AGRICOLE BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 30 BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 3 – OCTOBRE 2005 Du 8 au 11 Décembre 2005, à Agadir (Maroc), se tient le SIFEL Maroc 2005. Considéré comme pôle international d’attraction de la filière fruits et légumes, le SIFEL Maroc 2005 est le point de rencontre entre les filières fruits et légumes des pays du Maghreb et de l’Europe. L’édition de cette année verra la création d’un nouveau site d’exposition viabilisé, 12.000 m² de surface d’exposition et plus de 300 exposants représentant une quinzaine de pays. En 2004, SIFEL Maroc a vu progresser le nombre des exposants de +86 % par rapport à 2003 et la surface d’exposition de + 64 % Pour plus d’information, Consulter le site www.iec-morocco.com TECHNOLOGIE ET PROCEDES PRODUITS / MARCHES QUALITE ET SECURITE ALIMENTAIRE SIFEl Maroc 2005 CONSOMMATION ET NUTRITION Créé en 1998, le Centre Technique des Industries Agro-alimenatires (CETIA) a pour vocation d’améliorer la compétitivité des entreprises du secteur agroalimentaire au Maroc et de promouvoir les technologies innovantes. Il propose à ses clients une gamme complète de prestations. Il s’agit de : diagnostics stratégiques; diagnostics d’hygiène ; études de marché, de faisabilité et de productivité ; assistance dans le développement de nouveaux produits et l’amélioration des process; assistance dans la mise en place d’un système qualité ; analyses physicochimiques, microbiologiques et sensorielles. Le CETIA dispose d’un staff de spécialistes qui travaillent en étroite collaboration avec des institutions marocaines et étrangères spécialisées dans le domaine agro-alimentaire. Il est également et doté de moyens matériels et techniques importants : des halles de technologie pour les préparations froides et chaudes, un local pour le conditionnement et l’emballage, un local technique pour la maintenance, des laboratoires d’analyses, une cellule de veille technologique et réglementaire, etc. Le CETIA est implanté à Sidi Maârouf à Casablanca, il a été créé par la Fédération Nationale de l’Agroalimentaire et le ministère de l’Industrie, du commerce et de la mise à niveau de l’économie. Pour en savoir plus -*+&& Bulletin d’information de l’Association R&D Maroc – Octobre / Novembre 2004 Contact CETIA – Complexe des Centres techniques Tél : 022 32 13 79 PRODUCTION AGRICOLE Le Centre Technique des Industries Agro-alimentaires (CETIA) Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 31 SOURCES UTILES PROGRAMMES DE RECHERCHE Du 6 au 8 Décembre 2005 se tient à Dubai (Emirates Arabes Unis) le salon « the Middle East Natural Products Expo 2005 ». Ce salon professionnel est consacré exclusivement aux produits naturels pour le Moyen orient, l’Afrique du Nord et le continent Indien. Ce salon est l’occasion pour les acteurs en agro-alimentaire, en médecine douce et en alimentation biologique pour conclure des contrats d’affaires et connaître les nouveautés en matière de produits naturels. Pour plus d’information, consulter l’adresse url suivante : www.globallinksdubai.com/MNP/index VALORISATION NON ALIMENTAIRE The Middle East Natural Products Expo 2005 L’abonnement au BIT agroalimentaire est gratuit pour sa première année de publication (numéros trimestriels 1 à 4 - avril 2005 à janvier 2006). A compter du numéro 5 (avril 2006), le tarif d’abonnement sera de 400 DH HT pour un an, soit 4 numéros. L’abonnement au BIT inclut un service d’alerte par courrier électronique, qui vous apporte régulièrement des informations concernant le domaine agroalimentaire, relatives à: des opportunités d’affaires, des événements majeurs : congrès, salons, manifestations… des nouvelles publications et sources d’informations pertinentes, des réponses rapides à des demandes d’informations ponctuelles (hors frais éventuels d’achats d’informations) je souhaite recevoir gratuitement les numéros 3 et 4 et profiter du service d’alerte jusqu’en avril 2006 * je souhaite recevoir gratuitement les numéros 3 et 4 et je m’abonne dès à présent pour les 4 numéros suivants (numéros 5 à 8) pour une valeur de 400 DH HT. Je souhaite également profiter du service d’alerte jusqu’en avril 2007 *. Nom : ……………………………………………………………………………………….………………………..…… Prénom :…………………………………………………………………………………………………………………… Raison sociale :…………………………………………………………………………………………………….……… …………………………………………………………….………………………………………………………………… Adresse postale :……………………………………………………………………………………..………….……….. ……………………………………………………………………………………………………… ……………………… Tél. : …………………………………………………………………………………………………..……………….…… Fax : ……………………………………………………..……………….……… ……………………………………… E-mail :……………………………………………………………………………………..……………..…………….... * ne pas oublier d’indiquer impérativement votre adresse e-mail Envoyer le présent coupon d’abonnement dûment rempli par fax à l’attention de : Mme Nassima Akariou, Fax : 037 68 63 87 IMIST-Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST). 52, bd Omar Ibn El Khatab. B.P 8027-10 102 Agdal- Rabat. Tél. : 037 68 14 62 Fax : 037 68 63 87 E-mail : [email protected]