Production agricole

Transcription

Production agricole
Un guide de prévention contre la contamination des résidus de pesticides
Un guide de précaution, basé sur la méthode HACCP, contre les résidus de pesticides a été élaboré afin
d’informer et d’aider l’ensemble de la filière de la production biologique. Ce guide est destiné aux
organismes certificateurs et aux professionnels. Il est le résultat d’une étude, effectuée par le Syndicat
Européen des transformateurs et Distributeurs de Produits de l’Agriculture Biologique, relative aux teneurs
en résidus de pesticides dans les produits biologiques bruts et transformés. L’objectif de cette étude était de
construire une vision claire sur le niveau de contamination des produits biologiques par des résidus de
pesticides afin d’obtenir une estimation des résultats obtenus en application de l’obligation réglementaire
de moyens. Différentes familles de produits ont été étudiées : céréales, fruits, légumes...
Pour classer les résultats d’analyse deux seuils ont été définis le premier correspondant à la limite
moyenne de détection des laboratoires. Le deuxième correspondant à la limite approchée entre un usage
supposé direct et une probable contamination environnementale. L’étude a mis en évidence une
disproportion dans la répartition des analyses effectuées, la majorité des analyses est observée dans la
famille des produits céréaliers avec un pourcentage de 63.20%. La deuxième constatation concerne les
molécules recherchées ; l’étude relève que les insecticides notamment les organochlorés sont les plus
recherchés. La troisième constation conclut que 93.7% des produits biologiques analysés sont exempts de
résidus de pesticides.
Liens utiles
http://www.eco-bio.info/accueil.html
http://www.fytoweb.fgov.be/FR/DOC/INLEIDING/residus.htm
PRODUITS /
MARCHES
Brèves
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
Production agricole
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
page 3
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
SOURCES
UTILES
Des chercheurs de L’INRA d’Avignon (France) ont étudié l’influence de la lumière et la température sur la
teneur en antioxydants (caroténoïdes : lycopène, ß-carotènes, Vitamine C et E) dans les fruits et légumes.
Les dits antioxydants ont un rôle important dans la prévention des maladies comme le cancer et les
maladies cardiovasculaires. L’étude a porté sur les fruits mûris sur pied et les fruits cueillis vert puis mis à
mûrir. Ainsi, pour mettre en évidence l’influence du rayonnement sur les teneurs en antioxydants du fruit,
des filtres photosélectifs ont été placés sur la plante autour des fruits. Les premiers résultats confirment
que la teneur en lycopène des tomates augmente avec le rayonnement reçu par le fruit au cours de sa
maturation jusqu’à une limite au-delà de laquelle l’accumulation de lycopène est réduite.
La température de conservation est un paramètre influant sur les tomates cueillies au stade orange ou
rouge. En effet, si la température de conditionnement est comprise entre 4°C et 12°C pendant 15 jours la
teneur maximale en vitamine C ne sera pas atteinte. Par contre la conservation à 12°C des tomates cueillies
au stade orange et rouge est préférable pour prolonger la synthèse du lycopène. Des analyses ont été
réalisées sur des tomates cerises récoltées au stade vert mature et mis à mûrir dans différentes conditions :
18°C, 25°C, ou 32°C, avec ou sans lumière. L'
augmentation de la température de 18°C à 25°C permet
d'
obtenir une maturation plus rapide.
Lien utile
http//www.inra.fr
CONSOMMATION
ET NUTRITION
De la lumières et la température pour augmenter la teneur en antioxydants
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
Une équipe d’ingénieurs des Ecoles de télécommunication et d’agronomie de l’université polytechnique de
Madrid (UPM), dirigée par José Maria Duran, a mis au point un prototype de robot destiné à travailler dans les
champs pour cueillir des fraises.
Le système pourra mesurer la taille du fruit pour connaître le moment exact de la cueillette, le prendre avec
une pince, le couper et même lui mettre un code barre sur la tige afin de pouvoir l’identifier avec toutes les
données concernant la cueillette.
Le robot réalise son travail grâce à deux caméras digitales qui l’informent de l’emplacement de la fraise et qui
détectent où se situent les masses rouges surmontées de vert par l’intermédiaire d’un système de détection de
couleur appuyé par un processus mathématique.
Lien utile
http://www.etsia.upm.es
Un insecticide qui tue en étouffant
Un organisme scientifique en Australie a mis en place un nouveau type d’insecticide. Ce produit ne sera pas un
poison, il empêchera la mue des insectes qui mourront étouffés sans affecter les autres organismes. Les
insectes sont amenés à changer leur carapace à diverses étapes de leur croissance. L’hormone responsable de
cette mue se nome l’ecdysone, elle active les récepteurs qui déclenchent le processus. Les chercheurs
australiens ont déterminé la forme des récepteurs et ils ont mis au point des molécules capables de les
désactiver. Ce nouvel insecticide est avantageux par rapport à ceux qui existent sur le marché : D’un côté,
seuls les insectes seront affectés. D’un autre côté, chaque espèce possédant un récepteur de forme différente,
on sera capable de créer des insecticides ne s’attaquant qu’à des espèces spécifiques.
Lien utile
http://www.cybersciences.com/cyber/3.0/N1436.asp
Les paramètres influant sur le rendement de paille
Le rendement en paille est fortement lié à la longueur des tiges même en faisant varier les paramètres
phytotechniques, ce résultat a été confirmé par des chercheurs de FSUA-Gembloux (unité de phytotechnie des
régions tempérées). Afin de caractériser la production de paille une série d’essai avait été effectuée sur la plate
forme de Lonzée. Ces essais avaient pour objectif d’étudier l’influence de la variété et des paramètres
phytotechniques tel que la fertilisation azotée ou les régulateurs de croissance sur le rendement en paille. Les
paramètres étudiés sont : le rendement en paille, le nombre d’épis par m², la longueur des tiges depuis le sol
jusqu’à la base de l’épi et les caractéristiques morphologiques transversales des tiges. Les expériences menées
consistent à :
- Cultiver des variétés de façon identique sur le site de Lonzée.
- Appliquer 8 modalités de fumure azotée à une même variété.
- Appliquer 12 modalités de régulateur de croissance.
Les résultats obtenus confirment que le rendement en paille est fortement lié à la longueur de la tige, au
nombre d’épis et dans une moindre mesure au diamètre extérieur.
Lien utile
http://www.fsagx.ac.be.
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
PRODUITS /
MARCHES
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
Un robot pour la cueillette des fraises
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BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
La transformation et la conservation des aliments
sont donc devenus les objets principaux d’une
grande industrie : l’agroalimentaire. En effet, cette
discipline n’a cessé d’évoluer pour maîtriser la
nature biologique et chimique des aliments et pour
suivre les changements des habitudes alimentaires.
Enfin, le processus même de conception du
produit alimentaire a dû évoluer pour prendre en
compte de nouvelles contraintes reliées au
transport sur de longues distances, aux techniques
d’emballage, à l’importance de l’étalage dans les
grandes surfaces… ; Le but fondamental étant de
fabriquer des produits alimentaires, de bonne
qualité et de meilleur goût, et de les disposer au
moment et à l'
endroit où ils sont nécessaires.
De ce fait, le défi majeur de l’industrie
agroalimentaire est à la fois de pouvoir faire face
aux exigences de la demande alimentaire, en terme
de volume et de diversité, et surtout de maîtriser
parfaitement la sécurité et la qualité des produits
alimentaires pour éviter toute consommation
d’aliments avariés.
L’irradiation est une méthode de conservation des
aliments relativement récente. Elle a suscité ces
dernières
années
plusieurs
réactions
et
controverses. En effet, l’irradiation des aliments
représente un procédé très prometteur dans la lutte
contre les maladies alimentaires. Elle peut aider à
prolonger la durée de vie des denrées alimentaires.
Elle évoque néanmoins des inquiétudes liées à tout
ce qui relève du nucléaire.
En fait, l’irradiation est une technique qui consiste
à soumettre une denrée alimentaire à l'
action des
rayonnements ionisants, à partir de radio-éléments
(cobalt 60 par exemple) ou d'
accélérateurs de
particules (soit particules accélérées, soit électrons
accélérés), permettant de prolonger leur
conservation ou d'
améliorer leur hygiène.
Elle a pour effet de retarder la maturation des
fruits et des légumes et en prolonge la durée de
stockage de plusieurs semaines à la température
ambiante. Elle inhibe également la croissance des
micro-organismes et des insectes dans les fruits,
les légumes secs, la farine et les grains, et détruit
les germes pathogènes dans les viandes, la volaille
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PRODUITS /
MARCHES
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
Ainsi et jusqu'
à la révolution industrielle, la
production alimentaire est demeurée rudimentaire;
les gens ne mangeaient que ce qu'
ils pouvaient
produire et conserver. Mais en raison des
changements démographiques et socioculturels,
une demande s’est créée pour des aliments plus
complexes et variés, de bonne qualité
nutritionnelle et bon marché.
La durée de conservation et la nature périssable
des produits agroalimentaires font de l’industrie
agroalimentaire une activité complexe qui a
recours à des techniques diverses.
Ces techniques de préservation se basent sur des
principes différents mais ont toutes pour
primordial objectif de conserver la qualité des
aliments et de les stocker le plus longtemps
possible pour pouvoir les consommer en toute
sécurité.
Parmi les techniques utilisées, on peut citer : le
traitement aseptique, la conservation par la chaleur
élevée (mise en conserve, stérilisation,
pasteurisation), par le froid, la déshydratation (à
chaud ou à froid), la pression osmotique élevée
(sucre ou sel), les additifs chimiques (acides
organiques, nitrites et nitrates…) et l’irradiation.
CONSOMMATION
ET NUTRITION
En fait, les denrées périssables se dégradent sous
l'
action d'
animaux (certains insectes et rongeurs),
de champignons ou de germes microbiens. Ces
dégradations provoquent des modifications de
texture, de couleur et de goût, et peuvent rendre un
aliment impropre à la consommation.
La conservation alimentaire : un souci
permanent
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
La conservation alimentaire a pour objet de
conserver les propriétés gustatives, nutritives et de
comestibilité des aliments. A l'
origine, elle était
utilisée pour augmenter la durée de conservation
de l'
aliment en dehors de son cycle de vie normal
ou de son état naturel.
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
Bien que l'irradiation soit l'une des méthodes de traitement alimentaire qui a fait l'objet des études les
plus sérieuses et les plus approfondies, son utilisation reste controversée dans de nombreuses régions
du monde. Un manque d'informations sur la technologie et ses bienfaits a engendré confusion et
malentendus, ce qui a eu pour effet de limiter son adoption par plusieurs pays. Quels sont l’intérêt et
la place de cette technique par rapport aux autres techniques de conservation ? Et quel est son
principe de fonctionnement et sa pratique actuelle ?
SOURCES
UTILES
L’irradiation des denrées alimentaires
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
Technologie et procédés
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
PRODUITS /
MARCHES
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
et les fruits de mer. Elle a ainsi l’intérêt de réduire
effectivement les pertes de denrées ainsi que les
maladies graves causées par des micro-organismes
comme la toxoplasmose, la salmonellose, la
listériose et le choléra.
L'
un des points forts de l’irradiation qui la
distingue des autres techniques est celui de pouvoir
traiter le produit dans son emballage final, à
condition que le matériau d'
emballage soit
compatible avec le type de rayonnement utilisé.
L'
irradiation alimentaire a aussi l'
avantage
indéniable de remplacer l'
utilisation d'
agents de
fumigation, notamment du dibromure d'
éthylène
(DBE), interdit depuis 1984, et d'
autres agents de
stérilisation comme l'
oxyde d'
éthylène et les
nitrites. Ces substances chimiques peuvent
favoriser le développement de cancers et
l'
irradiation
pourrait
avantageusement
les
remplacer.
L’irradiation :
une technique
conservation prometteuse
de
L’irradiation ne dure que le temps de l’exposition
aux rayons. Si elle est effectuée à l'
aide de
rayonnements non susceptibles de créer une
radioactivité induite, elle ne rend pas les produits
traités radioactifs. Des études menées par
l’Organisation mondiale de la santé, et beaucoup
d’autres, ont confirmé que l’irradiation est un
processus sûr qui ne diminue pas la valeur
nutritionnelle des aliments. De fait, les aliments
irradiés sont souvent plus salubres que des aliments
non irradiés. Toutefois, Les denrées traitées doivent
porter un étiquetage dans lequel la dénomination de
vente sera accompagnée des mots " traité par
ionisation " ou " traité par rayonnements ionisants ".
L’irradiation agit sur les denrées alimentaires par le
moyen de rayonnements dits ionisants. Elle
intervient au niveau de la composition moléculaire
et électronique de la matière.
En effet, la matière est composée d'
atomes
constitués d'
un noyau et d'
un nuage électronique. Si
un rayon accéléré rencontre un électron présent
dans la matière celui-ci sera éjecté en absorbant une
partie de l'
énergie du rayon ionisant - l'
énergie du
rayonnement est diminuée au fur et à mesure de sa
pénétration dans la matière - Le rayon sera dévié de
sa trajectoire et pourra, si son énergie résiduelle le
permet, éjecter d'
autres électrons. Un électron
éjecté pourra lui aussi éjecter d'
autres électrons
avant d'
être capturé par un noyau. On appelle ce
procédé l'effet Compton.
Il y a donc formation d'
ions par le déplacement
d'
électrons. Ces ions vont réagir en formant des
liaisons ioniques qui auront un effet sur les grosses
molécules,
en
particulier
sur
l’acide
désoxyribonucléique (A.D.N), de conséquences
importantes pour les organismes complexes comme
les insectes ou les micro-organismes. On pourra
donc tuer les organismes vivants, polluant
l'
aliment, sans effets majeurs sur l’aliment ionisé.
L'
énergie mise en œuvre dans l'
ionisation est très
faible et ne fait donc pas apparaître de radioactivité
par éjection des nucléons du noyau. L'
ionisation
n'
entraîne donc aucune toxicité aux doses
employées. Néanmoins, un soin particulier devra
être porté sur la santé des travailleurs exposés et sur
la question des déchets radioactifs. Des normes
strictes doivent être fixées dans ce sens.
Danger
potentiel
mais
processus maîtrisable
surtout
Par leur énergie, les rayonnements ionisants
peuvent traverser la matière, cependant, le pouvoir
de pénétration est différent pour chacun d’entre
eux. Lorsqu’un rayonnement pénètre la matière, il
lui transfère de l’énergie. La dose absorbée par la
matière caractérise ce transfert d’énergie. L’unité
de dose absorbée par la matière est le Gray (Gy)
qui est équivalent à un Joule absorbé par
kilogramme de matière. On peut aussi utiliser le
rad (100 rad = 1 Gy).
La dose d'
irradiation est limitée à 10 kGy car à
cette dose, il n'
y a pas de risque de toxicité. Les
risques sont, en général, associés à d'
autres
traitements plus classiques comme le froid et la
chaleur. Selon l'
effet recherché la dose d'
irradiation
varie :
Doses efficaces
(KGy)
0.03 à 0.1 KGy
1 à 3 KGy
1 à 6 KGy
15 à 50 KGy
60 KGy
Effets recherché
Inhibition de la germination
des bulbes et tubercules
Désinsectisation
Pasteurisation (radurisation)
Stérilisation
(radappertisation)
Inhibition de l'
activité
enzymatique
On pasteurise par cette technique essentiellement
des produits secs qui ont une mauvaise pénétration
de la chaleur comme la farine, les épices, les
aromates…
A faible dose, l'
ionisation sert à inhiber la
germination (pommes de terre, oignons, ail,
gingembre), à désinsectiser et déparasiter les
céréales, les plantes légumineuses, les fruits frais et
secs, les poissons et viandes, à ralentir le processus
physiologique de décomposition des fruits et
légumes frais.
A dose moyenne, l'
ionisation par irradiation permet
la prolongation de la conservation des poissons
frais, des fraises, l'
élimination des agents
d'
altération et des micro-organismes pathogènes sur
les fruits de mer, les volailles et viandes fraîches ou
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Soulignons que les techniques d'
irradiation des
produits de consommation citées plus haut ne sont
autorisés que dans la mesure où, à l'
issue de leur
traitement, ces produits ne présentent aucune
radioactivité résiduelle.
Les rayonnements X sont un rayonnement gamma de nature électromagnétique de fréquence
plus importante et surtout d'
origine différente. Les rayons X proviennent d'
atomes excités par
des électrons accélérés. Leur énergie est d'
environ 5 MeV.
Electrons
accélérés
Les électrons accélérés sont créés grâce à des accélérateurs de particules. Leur énergie est de
l'
ordre de 3 MeV pour les besoins en agroalimentaire. Les rayons X et les électrons accélérés
présentent une souplesse d'
utilisation car on peut arrêter leur production à volonté
contrairement aux rayons gamma. La pénétration des électrons est très faible ce qui limite leur
utilisation pour des traitements de surface ou pour des matières de faible épaisseur ou de faible
densité.
y a pas
Sinon ces trois techniques ont des effets identiques et homogènes, de plus il n'
d'
élévation significative de la température lors du traitement ce qui n'
endommage pas
l'
aliment.
Même si l'
aliment irradié ne peut devenir lui-même
radioactif, la réglementation actuelle exige que l'
on
en établisse l'
innocuité avant qu'
il ne soit inscrit sur
la liste d'
autorisation. Les États membres de
l'
Union Européenne peuvent maintenir des
restrictions ou des interdictions pour des produits
alimentaires irradiés, et ceci jusqu'
à l'
entrée en
vigueur de la liste communautaire complétée de
produits autorisés à être irradiés. Dans plusieurs
pays européens comme l'
Allemagne, l'
Autriche et
les pays scandinaves, seuls les herbes aromatiques
séchées, les épices et les condiments végétaux
peuvent être ionisés et étiquetés comme tels. La
France, la Belgique, l'
Italie, le Royaume-Uni et les
Pays-Bas autorisent l'
ionisation d'
un plus grand
nombre d'
aliments allant des pommes de terre, ail,
oignons aux crevettes, blanc d'
œuf et viande de
poulet. Aux Etats-Unis, l'
étiquetage d'
un aliment
qui a été ionisé ou qui contient un ingrédient qui a
été ionisé doit comporter le sigle "raduron" et le
terme "irradiated". L'
expression "cold pasteurised"
(pasteurisé à froid) est également acceptée. Depuis
le 11 septembre 2001, l'
utilisation des traitements
ionisants a augmenté significativement aux EtatsUnis notamment à cause de la crainte d'
une
contamination à l'
anthrax et autres menaces
biologiques.
Au Maroc, l’irradiation n’est pas encore utilisée à
grande échelle mais ses avantages indéniables et
son adoption par les pays de l’Union Européenne
vont bientôt changer la donne et inciteront les
producteurs et les exportateurs à s’intéresser à cette
technique et à envisager son utilisation.
Pour en savoir plus
www.aerial-crt.com/
www.iaea.org/
www.fda.gov/opacom/catalog/irradbro.html
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PRODUITS /
MARCHES
X
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
Gamma
CONSOMMATION
ET NUTRITION
Nature des rayonnements
Les atomes radioactifs sont des atomes dont les noyaux sont instables. Ils se réorganisent
spontanément pour former un noyau stable en émettant des rayonnements. Il en existe
naturellement mais en faible quantité dans la matière. On peut aussi en créer artificiellement
(comme le cobalt 60 par activation du cobalt dans une pile). Le rayonnement gamma est un
rayonnement électromagnétique comme la lumière visible mais avec une fréquence et une
énergie plus élevées (1.2 mégaélectronvolt (MeV) pour Cobalt 60). Il est émis pour que le
noyau arrive à l'
état stable.
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
Rayons
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
Parmi les rayons les plus utilisés par l’irradiation
on distingue 3 types de rayons : les rayons gamma,
les rayons X et les électrons accélérés.
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
Une pratique et des normes
SOURCES
UTILES
congelées, et l'
amélioration technique des aliments,
par exemple l'
augmentation du rendement en jus de
raisin ou la diminution de la durée de cuisson des
légumes déshydratés.
A forte dose, l'
ionisation permet la stérilisation
industrielle des viandes, volailles et fruits de mer,
des aliments prêts à l'
emploi, des rations
hospitalières et la décontamination de certains
additifs et ingrédients alimentaires comme les
épices, les gommes et les préparations d'
enzymes.
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
Brèves
Les bananiers aux Canaries traités à l’oxygène
La société Balten, responsable des approvisionnements en eau d’irrigation dans l’île de Ténériffe, aux
Canaries, a signé un contrat d’approvisionnement d’oxygène avec Air Liquide. Une installation qui permet
l’injection d’oxygène à haute pression dans une canalisation d’eau de 65 Km a été mise en place pour
optimiser l’utilisation de l’eau d’irrigation.
L’installation dispose d’un système automatique de télésurveillance qui mesure, instantanément, la qualité
d’eau et le débit à l’intérieur de la canalisation et régule la quantité d’oxygène à injecter. Ce système, simple et
autonome, est capable de détecter toute anomalie et de fournir des données statistiques pour l’historique et la
traçabilité. Il est très pratique pour les sites isolés où l’eau se fait peu abondante.
Les premières phases expérimentales, subventionnées par le Ministère Espagnol de l’Environnement, ont été
conduites en étroite collaboration avec l’Université de La Laguna et la société Balten. Elles ont abouti à des
résultats très satisfaisants.
En effet, l’utilisation de l’oxygène permet d’éviter la formation de sulfures dans l’eau d’irrigation,
généralement recyclée par épuration et traitement, et d’accélérer son épuration biologique, ce qui permet
d’économiser cette ressource naturelle de plus en plus rare.
Durant l’année 2004, les injections d’oxygène qui se faisaient de manière ponctuelle ont été suffisamment
prometteuses pour passer, en 2005, à une injection en continu.
Liens utiles
www.oieau.fr/
www.napac.fr/
Des endives plus fermes et de meilleure qualité
L’entreprise Hubert Capelle, en région Picardie, innove dans son processus de production d’endives. Le
résultat est une nouvelle variété appelée «Native», de meilleure qualité gustative et d’une fermeté plus
affirmée.
Tout d’abord, le nouveau procédé assure un contrôle rigoureux de la température de l’eau et de la teneur en
solution nutritive dans les bacs de forçage pour éviter tout excès ou carence. Un système de climatisation et de
ventilation permet de réguler la température au dixième de degrés et de paramétrer le temps de forçage. Le
forçage contrôlé permet ainsi d’avoir une endive aux recommandations de l’agriculture raisonnée.
Par ailleurs, un système de supervision de la ligne de production assure un suivi continu et permet de maîtriser
la traçabilité du produit final. Le contrôle 90
par radiographie aide à déterminer la taille exacte de chaque endive.
Ainsi, ce système de contrôle de la croissance et de supervision améliore la qualité et la productivité des
endives et garantit une meilleure traçabilité et une certification sans erreur.
Pour en savoir plus
www.endive.net/
Contact : Hubert Capelle
[email protected]
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
PRODUITS /
MARCHES
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
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TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
En collaboration avec plusieurs instituts universitaires italiens, une entreprise de télécommunication "Itel" a
développé une nouvelle application de la technologie des chambres réverbérantes dans l’industrie
agroalimentaire.
Cette technologie est connue pour être employée pour la mesure des radiations électromagnétiques. Elle a été
dans ce cas appliquée pour la désinfection du blé, des farines de blé, des graines de café, des légumes, des
fruits secs, etc., soit tous les produits traditionnellement traités avec de la phosphine, du bromure de méthyle et
autres pesticides qui, sur la base du protocole de Montréal, seront totalement abandonnés en 2005.
Le professeur Francesco Porcelli, de la faculté agricole de l'
université de Bari, explique que "Cette technologie
est économique, facilement contrôlable car basée sur la chaleur et bien plus efficace que les traitements
traditionnels : cela se traduit donc par un gros avantage compétitif pour les industries qui l'
emploieront".
Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement en France (CIRAD)
a déjà manifesté son intérêt pour cette technologie et a demandé à l’acquérir, notamment pour traiter les
grandes quantités de produits alimentaires qui arrivent dans les ports.
Le directeur d’Emitech de Corato, filiale d’Itel qui commercialise cette technologie, prévoit un chiffre
d’affaire de l’ordre de 220 millions de Dirhams (20 millions d’euros) ; en comptant uniquement les machines
destinées aux moulins et aux industries de fabrication de pâtes alimentaires.
Pour en savoir plus
www.emitech.it/
www.hc-sc.gc.ca/iyh-vsv/prod/micro-f-a_f.html
PRODUITS /
MARCHES
Nouvelle application des micro-ondes dans l’agroalimentaire
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
Un chercheur de la "Nuclear Agriculture and Biotechnology Division" du "Bhabha Atomic Research Centre",
Bombay, a breveté une nouvelle technique pour faire du jus de banane. Cette technique se veut simple,
efficace et économique, alors que jusqu’à présent, faire du jus de banane était un processus cher et compliqué.
En effet, il est difficile d’isoler les 85% d’eau de la banane ; lorsqu’on presse une banane, au lieu d’en extraire
le jus on obtient de la pulpe. En pratique, pour faire du jus de banane il fallait recourir à l’utilisation
d’enzymes. Le processus est, bien évidemment, coûteux et plus délicat.
Désormais, la nouvelle technique prévoit de remplacer le traitement enzymatique par un traitement dans des
tubes sans aucun additif. Les résultats obtenus sont impressionnants : en plus de la décompte occasionnée par
la non-utilisation d’enzymes, près de 85% du jus est extrait de la pulpe.
La simplicité de cette méthode lui ouvre beaucoup de possibilités pour une application industrielle à grande
échelle. Au niveau commercial également, la production de jus de banane et de nectar pourrait bénéficier de la
notoriété, déjà établie, des autres produits similaires (orange, pêche, mangue..).
Le jus de banane pourrait également intéresser les producteurs de vin en raison de sa teneur élevée en sucre.
Pour en savoir plus
www.barc.ernet.in/
www.bananier.fr/
CONSOMMATION
ET NUTRITION
Une nouvelle technique pour produire du jus de banane
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
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SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
PRODUITS /
MARCHES
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
Produits / Marchés
Brèves
Tomate cerise
L’Unité de recherche « Génétique et Amélioration des Fruits et Légumes » de l’Institut National de la
Recherche Agronomique (INRA-France), vient d’identifier une lignée de tomate, de l’espèce Lycopersicon
esculentum, aux fruits de très petite taille , de type cerise et aux caractéristiques aromatiques remarquables.
Les gènes et les régions chromosomiques de cette nouvelle lignée de type cerise ont été transférés dans
plusieurs lignées fermes et de bonne qualité agronomique. Ceci a permis de créer des génotypes de bonne
qualité organoleptique mais dont les fruits sont trop petits pour qu’ils soient exploités directement par les
circuits de production et de distribution. D’où la nécessité de pousser encore la recherche pour faire
progresser les connaissances fondamentales et les intégrer en vue de l’exploitation de la biodiversité de la
tomate.
Les chercheurs de l’INRA rappellent que si l’innovation variétale constitue une première étape dans
l’amélioration de la qualité organoleptique de la tomate, il ne faut pas exclure l’influence de nombreux autres
paramètres, à savoir : le suivi de règles optimales pour la conduite des cultures, le choix du stade de récolte,
la conservation après récolte et la commercialisation.
Ce programme de recherche s’insère parfaitement dans la nouvelle vision des sélectionneurs qui ne
s’adaptent plus uniquement aux besoins des producteurs et des distributeurs mais également aux souhaits des
consommateurs.
Pour en savoir plus
http://w3.inra.fr/
Contact
[email protected]
Lesieur Cristal investit dans l’huile de palme au Maroc
L’huile de palme fera bientôt son entrée sur le marché marocain des huiles. En collaboration avec la
Malaisie, Lesieur Cristal a réalisé un important investissement pour commercialiser l’huile de palme au
Maroc, la deuxième huile végétale la plus consommée au monde après l’huile de soja.
Un budget de 60 millions de DH a été consacré à la mise en place d’une filière complète de traitement des
huiles de palme qui s’appuie sur le processus de fractionnement avant raffinage. Deux produits sont issus de
la technique du fractionnement de cette huile : la fraction fluide, l’oléine, est utilisée dans la formulation
d’huiles de table ou de friture et la stéarine qui est plutôt destinée aux industries de margarine, à la biscuiterie
et à la savonnerie.
L’huile de palme est appréciée pour ses nombreuses qualités nutritives : cholestérol zéro, riche en
bêtacarotène et vitamine E, agent antioxydant connu pour ses effets contre le stress et la prévention du risque
d’infarctus.
Notons que la Malaisie est le premier producteur et exportateur d’huile de palme au monde. Pourtant
l’industrie malaisienne d’huile de palme est relativement jeune, elle comprend seulement 46 raffineries. Le
président de Lesieur Cristal annonce que cette huile a certainement de l’avenir au Maroc. Elle permettra une
diversification de produits à prix très compétitifs sur le marché national et international.
Contact
Lesieur Cristal
Tél : +212 (0) 22 67 93 00
Email : [email protected]
Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
page 10
Tomate « goûteuse »
Avec l’aide de spécialistes en biogénétique, la société Zérai’m de Gedera (Israël) vient de développer des
semences pour tomate dite « goûteuse » pouvant se développer dans une terre avec une eau à forte salinité.
Le marché mondial est estimé à 100 millions de tonnes.
Cette découverte a inversé le mode de raisonnement dans l’hybridation d’une nouvelle espèce de fruit. Au
lieu de récolter les ADN de plantes existantes ayant les caractéristiques désirées, ces chercheurs ont
sélectionné sur 50 000 variétés de tomates les semences adaptées au profil génétique souhaité pour faire
l’hybridation et obtenir une tomate qui ait du goût.
Il est à noter que la tomate en hébreu est un « fruit qu’on désire » (a’agvanyah) qui vient de a’gav : désirer,
convoiter), elle doit donc avoir du goût !
Pour en savoir plus
www.franceisrael.info
Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
page 11
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUITS /
MARCHES
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
Le groupe Anheuser-Busch, deuxième brasseur mondial, vient de créer une boisson qui contient à la fois la
bière et le café. C’est une bière contenant l’équivalent de la moitié d’une tasse de café, soit 54 milligrammes
de caféine, pour une canette pesant moins de 30 grammes.
La nouvelle bière est déclinée en plusieurs parfums : guarana, baie d’Amazonie, cerise, mûre, ginseng et
framboise. Si certains puristes auront quelques réticences à assimiler cette nouvelle boisson à une bière, elle
devrait plaire aux fêtards et aux amateurs de cocktail à la mode.
Notons que le groupe Anheuser-Busch est très connu aux Etats-Unis pour sa célèbre Bud, la bière la plus
vendue au monde.
Pour en savoir plus
www.anheuser-busch.com
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
Bière et café en une seule boisson
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
Des chercheurs de la société « Syngenta » (Royaume Uni), ont mis au point une nouvelle souche
transgénique de « riz doré » contenant 23 fois plus de bêta-carotène, ou « provitamine A », que la variété
originelle, présentée en 2000. Cette nouvelle variété contient jusqu’à 37 microgrammes de bêta-carotène par
gramme de riz, ce qui, de l’avis des experts, pourrait être suffisant pour fournir la totalité de l’apport
quotidien en provitamine A recommandé pour les enfants par le biais d’une alimentation standard à base de
riz. Le bêta-carotène est converti en vitamine A par l’organisme. Cette vitamine est essentielle pour prévenir
la cécité infantile qui, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, affecte jusqu’à 500 000 enfants chaque
année.
Cependant, des observateurs de Greenpeace ont déclaré que les chercheurs ne savent pas encore combien de
provitamine A reste préservée après la cuisson du riz et aucune étude concernant les risques pour
l’environnement ou la santé humaine n’a été menée. Les auteurs de cette découverte annoncent que « Avant
de se lancer dans la plantation à grande échelle de variétés nouvelles ou anciennes de riz doré, il
conviendrait d’attendre que des évaluations scientifiques indépendantes soient menées et que les autorités
gouvernementales se soient prononcées dans les pays où leur culture est envisagée ».
Syngenta a fait don de la nouvelle variété à la Commission Humanitaire du Riz Doré qui a salué la
découverte et a rappelé que même avec des niveaux élevés de vitamine A, le « riz doré » ne constitue pas en
soi la solution à la malnutrition dans les pays en voie de développement.
Pour en savoir plus
www.syngenta.com
SOURCES
UTILES
Un « riz doré » plus riche en bêta-carotène
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
PRODUITS /
MARCHES
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
Qualité et sécurité alimentaire
Les plantes aromatiques et médicinales au
Maroc : risque ou alternative à valoriser ?
Le Maroc est un producteur traditionnel des plantes aromatiques et médicinales, il est l’un des
principaux fournisseurs à l’échelle mondiale, de romarin, de verveine, de rose, de coriandre, de
menthe pouliot,…un fournisseur exclusif de plusieurs huiles essentielles comme l’armoise, la
camomille sauvage et la tanaisie annuelle. Hélas, toutes ces richesses n’ont pas pu être valorisées
industriellement : Les herboristes les utilisent en bloc sans analyser leur composition et certaines
entreprises les exportent uniquement en état brut. Une entrevue avec le professeur Mustapha
ISMAILI – ALAOUI, chercheur à l’Institut Agronomique et vétérinaire Hassan II (IAV), nous a
révélé les bienfaits de ces plantes, leur utilisation irrationnelle et l’importance de leur valorisation
industrielle.
Q. Quelles sont les vertus des plantes
aromatiques et médicinales ?
R. Nos anciens ont toujours utilisés les plantes
aromatiques et médicinales (PAM) et les ont
considérés comme des produits de santé. Ensuite,
avec le développement de l’humanité, on a
commencé à leur accorder une part importante en
matière de recherche et développement.
Toutefois, seule une partie infime du patrimoine
en plantes aromatiques et médicinales des pays
en voie de développement dont le Maroc a été
utilisée. Le Maroc dispose de plus de 500
espèces des PAM dont 30 sont exploités. Dans
les années 30 et 40, les industriels français ont
fabriqués chez eux des produits aromatiques à
base des matières premières recueillies du
Maroc, dans des zones géographiques comme :
Kenitra,
l’Oriental,
Tidass,
Oulémas,
Berkane…etc. Ainsi, l’industrie marocaine des
PAM n’a pas pu se développer au même rythme
que celles des pays développés. Autrement dit,
l’utilisation des PAM au Maroc n’a pas dépassé
le domaine de la médecine douce et l’exportation
de la matière première. Par ailleurs, la valeur
ajoutée est générée dans les pays développés
(80% des médicaments fabriqués dans les pays
développé sont à base des PAM). Chez nous
c’est toujours l’herboristerie traditionnelle.
Reconnaissons que dans les milieux ruraux
l’herboriste demeure la pharmacie de base pour
des personnes qui ne peuvent pas supporter les
frais de la médecine conventionnelle.
Q. Quel est le chiffre d’affaire réalisé au
Maroc par l’exportation des PAM ?
R. En terme de chiffre d’affaire, le Maroc réalise
environ 300 millions de dirhams
de
l’exportation des matières premières des plantes
aromatiques. Elles sont ensuite transformées
après avoir retiré leurs molécules et leurs
principes actifs et sont homologuées sous
forme de médicaments ou autres dispositifs
conventionnels. Les exploitants marocains
n’ont pas encore proposé une homologation ou
une réglementation qui permet la mise en
marché des PAM dans des grandes surfaces :
seules les infusions sont présentées dans les
rayons. Actuellement, dans les pays
développés, on remarque un retour au label
« nature et bio ». Et bon nombre des plantes
(aloé vera, romarin, camomille) ont séduit les
industriels et le consommateur. On déduit par
la suite que nous sommes des consommateurs
de nos produits mais après leur valorisation à
l’extérieur. Certainement, c’est un vrai système
qui peut constituer une alternative valable pour
le
développement
de
l’industrie
pharmaceutique, cosmétique ou diététique à
base des PAM.
Q. Pensez vous que ce manque à gagner
est dû au manque d’information sur ce
domaine ?
R. Il y a beaucoup de recherches qui sont menées
au sein des universités ou des instituts de
recherches, néanmoins il n’y a pas un
accompagnement qui peut traduire ces recherches
en projet de développement socioéconomique.
Comment ? Il faut une synergie d’effort : que
l’information circule, qu’elle soit regroupée et
diffusée au large public et surtout ne pas cibler tel
laboratoire ou telle institution. Les plantes
aromatiques et médicinales poussent partout,
c’est la loi de la biodiversité, donc il faut que les
idées soient utilisées partout. Chacun peut se
spécialiser dans un domaine précis. Il est
nécessaire d’impliquer la diversité scientifique,
c'
est-à-dire
impliquer
le
médecin,
Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
page 12
R. Tout produit qu’il soit naturel ou synthétique
peut présenter un degré de toxicité. Le sucre est
toxique si on l’utilise en overdose. Ce que je
peux recommander est d’utiliser ces plantes
d’une manière rationnelle. Ainsi, il est nécessaire
de connaître la composition chimique de ces
plantes.
Dans la nature, les PAM dégagent des odeurs,
soit pour séduire des gens ou des insectes soit
pour affronter d’autres. En effet, selon ce
système de séduction et de rejet les plantes
s’adaptent à l’environnement. Ces plantes sont
composées d’une centaine de molécules qui vont
réagir en fonction du besoin. Mais les non avisés
vont utiliser ces plantes en bloc. Ils n’ont ni les
compétences ni les moyens pour effectuer des
analyses scientifiques. D’autant plus qu’au
Maroc on remarque une carence en matière de
documents de vulgarisation qui peuvent
sensibiliser les gens à la période de la cueillette
des plantes et à la période où il faut l’éviter. Par
exemple : une overdose de thym attaque le foie
parce que le thym contient le phénol. Les PAM
Q. Dernièrement, on entend parler des
« Plantes aromatiques et médicinales
OGM » pour améliorer leur productivité,
quelle est votre position par rapport à ce
phénomène?
R. Personnellement je suis contre ce
phénomène de mode. Le bien être de l’individu
se fait dans le naturel, surtout quand il est
disponible et bon marché ! Les produits de la
médecine conventionnelle ont des effets
secondaires. Ces OGM sont fabriqués par la
même industrie et c’est difficile de contrôler
les résultats de leur utilisation à court terme.
Les OGM ont été développé dans un contexte
bien précis. Ils ont été créés pour répondre à
une sur- demande des produits dont la
production est limitée. C’est le cas du soja et
du maïs aux Etats-Unis. C’est vrai, les
chercheurs ont répondu à une demande à la
carte : ils ont répondu à un besoin qui est de
produire en grande quantité et ils ont proposé
un système viable scientifiquement mais pas
adapté à tous les systèmes de culture.
Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
page 13
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUITS /
MARCHES
R. Je suggère que le Ministère de la santé, les
médecins, les pharmaciens, les biologistes, les
botanistes et les chimistes s’organisent de
manière à former les herboristes à mieux
exploiter et valoriser leur métier. Ainsi nous
aurons une médecine non conventionnelle
scientifiquement approuvée et qui jouera
pleinement son rôle. Certains herboristes avisés
visitent parfois l’IAV pour vérifier la
composition des huiles essentielles. Mais tout
le monde n’a pas accès aux institutions de
recherche. Il faut que les professionnels de la
santé s’impliquent pour appuyer ce secteur.
Sans omettre que l’herboristerie constitue une
source de revenus pour beaucoup de gens!
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
Q. Quelle est l’autorité qui peut s’occuper
de cette mission ?
CONSOMMATION
ET NUTRITION
Q. À quel niveau les PAM sont considérées
comme des plantes toxiques ?
R. L’herboristerie à l’instar de la médecine
conventionnelle a une histoire où se mêle
réussite (guérison de maladie) et échec.
Malheureusement, l’herboristerie au Maroc
s’exerce informellement et à l’absence du
contrôle ce qui met en danger la vie du
consommateur.
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
R. Il existe plusieurs types d’exploitation des
PAM :
- 80% du patrimoine forestier relatif aux produits
aromatiques et médicinales géré par le Ministère
des eaux et forêts;
- Des terres en jachère, gérées par les communes
de la direction des affaires rurales et les
collectivités locales;
- Des cultures sous des contrats et des
adjudications délivrées par la direction des eaux
et forêts ;
- Et enfin des fermes des particuliers qui font la
culture des PAM comme la menthe, la verveine,
le géranium, le Jasmin, la coriandre, le safran, la
rose, etc. Ces cultures sont soient destinées à
l’export ou juste pour satisfaire le marché
national.
Q. Comment peut-on convaincre les
herboristes par ces formules purement
scientifiques ?
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
Q. Comment se fait l’exploitation des PAM
au Maroc ?
utilisées rationnellement agissent mieux que les
antibiotiques. On simule cette situation de la
mouche tuée par un marteau. On attaque la
mouche et la table ! Donc il faut faire attention
et alerter les herboristes non avisés.
SOURCES
UTILES
le biologiste, l’agriculteur, le ministère de la
santé pour régénérer un savoir faire commun et à
forte valeur ajoutée. C’est la politique suivie par
les chinois, les américains, les canadiens…
Conscients du retour vers la nature ces derniers
ont créé des centres de recherches et des
« collèges
de
thérapies »
(établissement
d’enseignement), des universités qui ont
développé des filières pour l’exploitation et la
valorisation des herbes aromatiques. Au Maroc,
on dispose plusieurs espèces de PAM mais on
n’arrive pas à les exploiter !
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
PRODUITS /
MARCHES
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
Q. A votre avis, avec l’avènement du libre
échange, l’entreprise marocaine est-elle
consciente de nouvelles exigences en
matière de qualité et traçabilité des PAM?
R. D’abord, il faut promouvoir la qualité par
l’appui des acquis et la création des nouveaux
produits pour conquérir des nouveaux marchés.
La promotion de la qualité passe aussi par la
traçabilité afin d’instaurer un système de
confiance avec le consommateur. La procédure
est simple : former les personnes qui produisent
la matière première et leur rapprocher la
technologie. Ils vont produire à la carte suivant la
traçabilité qu’on leur demande. Cette traçabilité
peut être élaborée suivant un cahier des charges
avec des organismes de certification.
Récemment, un atelier a été organisé à Fès par
l’USAID et le Ministère de l’agriculture sur la
promotion des PAM pour la création des
nouveaux produits. Ce procédé devrait
permettre la mise en place de systèmes de
production labellisée dans les milieux de
production. D’ailleurs, notre petite expérience*
avec le Ministère des eaux et forêts dans la
zone d’Errachidia, montre que ce modèle peut
être reproduit. Il s’agit de certifier les produits
depuis la zone délimitée par le Ministère des
eaux et forêts, la cueillette organisée au niveau
des groupements,
les méthodes de
transformation normalisées,
jusqu’à la
personne qui se charge de l’export.
* L’entreprise Tafilalet Arômes Méditerranée (TAROMED) lancée en 1999 pour trouver un moyen d’exploiter le
romarin d’une manière rationnelle et durable. Ce projet a été soutenu par le ministère des Eaux et Forêts, le
gouverneur d’Errachidia et par l’association Tafilaletet.
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
Brèves
La loupe solaire fait un vrai four ?
Une étude de « The Lancet », magazine médical anglais, et reprise par BBC News a montré que le fait de
tuer toute sorte de bactéries est facile, pas cher, et surtout efficace grâce à un effet de loupe. Comment ?
Grâce à un système de four solaire. Combinant des plaques de verre et un miroir incliné, le four solaire peut
servir à cuire, mais aussi à désinfecter. Car la température obtenue est suffisante pour "pasteuriser" les
liquides placés à l'
intérieur du four. L'
ajout de miroirs paraboliques ou d'
un peu d'
eau permet d'
atteindre des
températures encore plus élevées. Testé et validé en Inde avec diverses bactéries (E.coli, Staphyllocoque…),
ce dispositif a prouvé son efficacité. Une solution pour les pays en voie de développement et les petits
centres de soins de campagne confrontés au problème des matériels ou déchets médicaux à détruire ou
stériliser. C’est un suppléant à peu de frais à d'
autres dispositifs mille fois plus coûteux, comme un
incinérateur ou un autoclave.
Pour en savoir plus :
www.ekwo.org
Une palme pour sécuriser notre alimentation
On la trouve dans les carottes, le foie, les œufs, le beurre... La vitamine A est précieuse. Mais tout le monde
n'
a pas la chance d'
avoir à sa table une omelette ou salade de carotte signée. De part et d'
autre du globe, près
de 250 millions d'
enfants carencés en vitamine A, sont condamnés. Pour enrayer le phénomène, une
expérience a été menée au Burkina Faso par une équipe internationale composée de chercheurs de l'
Institut
de recherche pour le développement, de l'
Université de Montréal et de l'
Institut de recherches en sciences de
la santé. Les spécialistes ont prouvé que l'
huile de palme rouge pouvait réduire considérablement les
carences infantiles. Une grande campagne de production et d'
information sur les vertus du produit a permis
de baisser le seuil de carence de 62% à 30% chez les femmes et de 84,5% à 67% chez les plus petits.
Pour en savoir plus :
www.ird.fr/fr/actualites
www.futura-sciences.com
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Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
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TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUITS /
MARCHES
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
Des projets de recherche actuels visent à produire de nouveaux matériaux de référence pour minimiser le
risque d’empoisonnement des crustacés et des mollusques. Ces nouveaux matériaux seront en mesure
d’apporter plus de facilités en matière d’application des normes, des réglementations de sécurité alimentaire
et de surveillance de la concentration des toxines. L’industrie des crustacés et des mollusques est parmi les
secteurs les plus importants en europe. Cette industrie est menacée par les toxines qui présentent un risque
alimentaire pour la santé des consommateurs. Ils sont principalement : les toxines paralysantes (PSP) et les
toxines diarrhéiques (DSP). Des réglementations étaient mises en place pour définir les limites de sécurité.
La mise en œuvre de ces réglementations était difficile vue que les techniques d’analyses des laboratoires ne
permettent pas une meilleure fiabilité. D’où le programme norme, mesures et essais, financé par la
commission européenne qui est destiné à comparer et optimiser plusieurs techniques d’analyse et à produire
un matériau de référence pour les crustacés et les mollusques ayant une teneur certifiée et bien connue en
toxine PSP. Pour atteindre cet objectif, des liens de coopération ont été tissés entre 18 laboratoires. Le but est
de vérifier la fiabilité des méthodes de travail et d’améliorer la précision des résultats.
Pour en savoir plus :
www.europa.eu.int
www.dfo-mpo.gc.ca
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
Des crustacés et des mollusques propres à la consommation
CONSOMMATION
ET NUTRITION
Le MSC (MARINE STEWARDSHIP COUNCIL) est une organisation internationale à but non lucratif. Son
activité consiste à améliorer et à récompenser la gestion responsable des ressources marines. Elle a
également mis en place une norme de certification volontaire et indépendante pour les pêcheries durables et
bien gérées. Le MSC influence les choix des consommateurs grâce à un écolabel qui identifie les produits de
la mer durables.
Si les pêcheries du monde font des examens pour prouver la bonne pratique de leur activité, ils ne peuvent
pas convaincre pleinement les sceptiques. D’où l’importance de recourir à un organisme indépendant. Ainsi,
toute pêcherie, de grande ou petite taille, peut présenter sa candidature pour obtenir la certification MSC.
Les raisons de ces engagements sont : s’introduire sur de nouveaux marchés, valoriser sa production ou
maintenir un accès exclusif à la ressource.
Le programme MSC s’articule autour d’un ensemble de principes et critères pour la pêche durable utilisé
comme norme dans le programme de certification. Ces principes et critères ont été développés par le biais
d’un vaste processus international de consultation avec des scientifiques, des ONG, la filière pêche et
d’autres parties intéressées. Les principes de la norme MSC tiennent compte des éléments suivants:
1. L’état du/des stock(s) de poissons
2. L’impact de la pêcherie sur l’écosystème marin
3. Le système de gestion de la pêcherie
Pour en savoir plus :
www.msc.org
www.categorynet.co
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
Du bateau à l’assiette : une norme internationale pour valoriser les produits
de la mer
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
Consommation et nutrition
Les anti-oxydants… les nouveaux guerriers
Pendant longtemps, les anti-oxydants ont été utilisés dans les industries agro-alimentaires uniquement
pour réduire au minimum la dégradation des aliments durant l’entreposage. « Riche en antioxydant », « contre les radicaux libres », etc. autant de nouvelles allégations en vogue. Actuellement,
l’industrie agro-alimentaire s’oriente vers l’exploitation industrielle des alicaments : ces aliments qui
servent aussi de médicaments. La découverte de l’utilité des anti-oxydants pour l’organisme humain
font d’eux un nouveau créneau porteur pour l’agro-alimentaire. Qui sont ces nouveaux chevaux de
bataille ? quel effet exercent - ils sur notre organisme ? et, surtout dans quels aliments se cachent-ils ?
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
PRODUITS /
MARCHES
Les anti-oxydants…
L’anti-oxydant (ou antioxydant) est une substance
capable de neutraliser ou de réduire les dommages
causés par les radicaux libres dans l’organisme.
Les radicaux libres sont responsables de
l’oxydation des cellules de l’organisme
(phénomène important dans le vieillissement et
dans le développement des tumeurs, des cancers et
des maladies cardiovasculaires). L’anti-oxydant
agit sur ces radicaux libres et protège ces cellules
de la dégradation.
Des études scientifiques ont démontré que 90 %
des maladies seraient dues au phénomène
d’oxydation.
… effet anti-rouille
Ce phénomène d’oxydation s’appelle aussi « le
stress oxydant ». Il est responsable de la
dégradation des protéines, de l’ADN ou des
parois des cellules. Le Dr Joel Pincemail (Dr en
sciences Cliniques et Directeur scientifique de
Probiox) assimile le stress oxydant au processus
de dépôt de rouille sur le fer au contact de l’air.
De même, pour l’organisme l’oxygène n’est pas
un élément totalement inoffensif. Certes, il est à
l’origine de la production de l’énergie dans le
corps et tout simplement le maintient en vie,
mais sa toxicité se manifeste aussi dans la
formation des fameux radicaux libres.
Les anti-oxydants permettent ainsi de réduire la
puissance oxydante des molécules d’oxygène.
Ainsi, à titre d’exemple, une seule molécule du
béta-carotène permet de neutraliser plusieurs
centaines de molécules d’oxygène instables.
Différents facteurs favorisent le stress oxydant :
la cigarette, l’alcool, le manque d’anti-oxydants
dans l’alimentation, l’exposition au soleil et
l’exercice physique intense.
…des
régénérateurs
précurseurs
et
des
L’effet qu’exerce l’anti-oxydant sur le stress
oxydant a révélé l’existence de quatre familles
d’anti-oxydants : les neutralisateurs de l’oxygène,
les régénérateurs, les précurseurs et les
neutralisateurs de radicaux libres.
Les neutralisateurs de l’oxygène permettent de
réduire la puissance oxydante des molécules
d’oxygène. En plus du béta-carotène, font partie de
cette famille le super oxyde dimutase (une enzyme)
et le Co enzyme Q10 (ubiquone).
La famille des régénérateurs comprend l’acide
lipoique (impliqué dans les processus de
regénération des vitamine E et C et dans la
synthèse du glutathion par le corps) et la vitamine
C (capable de régénérer la vitamine E et agit
directement sur les oxydants et les radicaux).
Les précurseurs sont les molécules qui
interviennent directement dans la formation
d’enzymes anti-oxydants (exp. le selenuim qui
entre dans la formation du glutathion peroxydase)
et des acides aminés (exp. le N acetyl cysteine qui
entre dans la formation du glutathion).
Les neutralisateurs des radicaux libres ou
« briseurs de réaction en chaîne » transforment les
radicaux très réactifs en composés stables. Ces
anti-oxydants peuvent stopper complètement une
réaction jusqu’à ce que les radicaux soient
totalement consommés. Dans cette famille figurent
la vitamine E, le glutathion, les neutralisateurs
synthétiques et les polyphenols naturels (présents
dans la sauge, le romarin, le thé vert, le son du riz).
…des protecteurs de maladies
Plus de 200 maladies seraient liées à un
déséquilibre entre anti-oxydants et radicaux libres.
Des maladies telles que le cancer et les maladies
cardiovasculaires
et
coronariennes
sont
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page 16
…une course effrénée
Pour en savoir plus
www.antioxydant.com
www.chu-rouen.fr/ssf/prod/antioxydant.html
www.i-dietetique.com
www.naturamedic.com/the.htm
www.world-medical-clinic.com
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page 17
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
Selon un nouvel inventaire des aliments les plus
riches en anti-oxydant, les petits fruits rouges
(myrtille, mûre, framboise, etc.) sont bien
classés. De nouvelles recherches ont bousculé
l’idée selon laquelle les fruits sont en tête de la
liste et les détrônent au profit des légumineuses
(pois et haricots secs) qui ont une
La sagesse populaire reconnaît le rôle primordial
que joue la bonne alimentation sur la santé et les
consommateurs cherchent des aliments dont la
preuve a été faite qu'
ils sont bons pour la santé.
De nouvelles pistes de recherche sont lancées
pour mieux étudier les anti-oxydants et surtout
faire ressortir l’intérêt de combiner différents
aliments pour décupler leur pouvoir. Certains
industriels de l’agro-alimentaire ont déjà
commencé à exploiter les alicaments : les
produits riches en soja, en vitamines A et
D…font déjà des ravages dans les rayons des
supermarchés. Avis aux industriels marocains !
PRODUITS /
MARCHES
Le café, la tomate, le kiwi…riches en
antioxydants. On ne cesse de voir grandir la
famille des « riches en anti-oxydants ». La
plupart des défenses antioxydantes (vitamines,
oligoéléments) proviennent de l’alimentation.
Les colorations des fruits et les légumes
proviennent de pigments qui sont de puissants
anti-oxydants. Pour faire face aux effets délétères
de l’oxygène, notre alimentation doit contenir au
moins cinq portions de fruits et légumes par jour.
Auparavant, les grands ténors tels que la
vitamine C et la vitamine E ont été la principale
preuve de l’existence de l’anti-oxydant dans un
aliment : plus un aliment est riche en vitamine C,
plus on le considère comme pourvu d’un
potentiel anti-oxydant élevé. Actuellement, les
scientifiques mettent plus l’accent sur la
combinaison des fruits et légumes pour avoir un
plus grand potentiel anti-oxydant.
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
… dans l’alimentation
couleur soutenue. Les artichauts, connus avant
pour leur faiblesse en anti-oxydants, s’avèrent
riches en anti-oxydants selon des études récentes.
Les noix et certaines herbes et épices (exp.
l’origon et la cannelle) en sont aussi une sources
importantes. Par contre, certains aliments en sont
dépourvus. A titre d’exemple nous citons le
concombre et la pastèque.
Différentes méthodes ont été développé pour
mesurer le teneur d’un aliment en anti-oxydant.
Nous citons à titre d’exemple le test ORAC.
ORAC (Oxygen Radical Absorbance Capacity)
est un test développé aux Etats-Unis et pratiqué
en Europe par des laboratoires d’analyse
alimentaire et permet de mesurer et comparer le
potentiel anti-oxydant d’un aliment. Il détermine
ainsi le classement des aliments dans le palmarès
des plus riches en anti-oxydants (voir figure).
CONSOMMATION
ET NUTRITION
fortement corrélées à ce déséquilibre. On cite
aussi les maladies telles la cataracte, la
dégénérescence maculaire lié à l’âge (DMLA) et
les problèmes articulaires.
Les anti-oxydants permettent aussi de lutter
contre les signes de vieillesse dus essentiellement
à la destruction des cellules. Ils permettent aussi
de favoriser la réponse et la protection
immunitaires.
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
PRODUITS /
MARCHES
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
Brèves
Le chocolat diminue la pression artérielle
Selon les résultats d’une étude grecque publiés dans l’American Journal of Hypetension, le chocolat prend
soin de nos artères et aide à protéger le système cardio-vasculaire.
Ce nouvel effet vasodilatateur du chocolat noir est dû à l’action des flavonoïdes que l’on trouve en quantité
dans le cacao. Bon nombre d’études montrent que les aliments riches en flavonoïdes ont des effets
bénéfiques sur la santé cardio-vasculaire : ils exercent une action favorable sur les prostacyclines ;
médiateurs biologiques capables de fluidifier le sang. Le chocolat diminue aussi l’oxydation du choléstérol
LDL (mauvais cholesterol) responsable de la formation de plaques d’athérome dans les artères et augmente
le taux du HDL (bon cholestérol).
Le Dr Charalambos Vlachopoulos, de l’Université de médecine d’Athènes, a étudié 17 jeunes qui ont
consommé 100g du chocolat noir riche en anti-oxydants. Dans les 3 heures qui ont suivi l’intégration du
chocolat, le chercheur et son équipe ont mesuré chez chaque volontaire la dilatation des artères brachiales, la
vitesse de pulsation de la carotide et les taux sanguins d’anti-oxydants.
L’effet vasodilatateur du chocolat est prouvé : une heure après la consommation du chocolat, les artères des
jeunes se sont significativement dilatées (diminution de leur tension artérielle).
Pour en savoir plus
https://secure.lifescaneurope.com/fr
www.i-dietetique.com/
Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
page 18
Le café contre l’hypoglycémie
La consommation du caféine pourrait réduire les risques d’hypoglycémie pendant la nuit pour le diabète de
type 1 (diabète insulino-dépendant).Tel est le résultat d’une étude menée par une équipe de chercheurs
anglais.
Le Dr. Tristan Richardson de l’hôpital royal de Bournemouth a suivi 19 diabétiques du type 1 afin de relever
l’effet potentiel de la caféine sur l’hypoglycémie. Chaque patient a reçu un régime quotidien contenant de la
caféine. Les chercheurs ont trouvé que les diabétiques souffrent moins d’hypoglycémie pendant la nuit. En
effet, le temps moyen où le taux de sucre dans le sang est bas est de 49 minutes pour les patients ayant reçu
la caféine contre 132 minutes pour le groupe placebo : le café réduit donc la durée de l’hypoglycémie.
Le Dr. Richardson a souligné que c’est la première fois qu’on démontre l’influence de la caféine sur la durée
de l’hypoglycémie, surtout sur celle de la nuit. Comment la caféine réussit-elle à faire baisser la durée de
l’hypoglycémie ? Une nouvelle piste de recherche.
Pour en savoir plus
news.doctissimo.fr/article743.html
www.minerva-ebm.be/articles/ fr/
www.lifescaneurope.com/ fr/
Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
page 19
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUITS /
MARCHES
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Manchester en Angleterre a montré que la
consommation de fruits et de légumes à pigments jaunes et orangés pourrait contribuer à prévenir
l’apparition de l’arthrite rhumatoïde.
En se basant sur les données résultant d’une vaste étude épidémiologique, échelonnée sur 9 ans et portant sur
25.000 sujets, les chercheurs ont étudié le régime alimentaire de 88 sujets affligés d’arthrite rhumatoïde. Le
groupe témoin était constitué de 176 sujets ne présentant aucun signe de cette maladie inflammatoire.
L’étude a révélé que les sujets malades avaient consommé 40 % de bêta-cryptoxanthine et 20 % de
zéaxanthine en moins que les sujets en bonne santé. Ces deux substances ; anti-oxydants de la famille des
caroténoïdes, donnent aux fruits et aux légumes leurs couleurs jaune ou orangée.
Ainsi, les anti-oxydants présents dans les fruits et les légumes auraient une action anti-inflammatoire. Ils
pourraient même protéger les articulations contre la dégénérescence relative au processus inflammatoire,
lequel serait à l’origine de maladies comme l’arthrite rhumatoïde.
Pour en savoir plus
www.passeportsante.net/fr/Actualites/ Nouvelles
www.healthandfood.be/html/ fr/article/52
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
Des fruits et des légumes anti-inflammatoires
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
Une nouvelle étude menée à l’université Ohio de Columbus (Etats-Unis) a montré que le brocoli pourrait
prévenir et même lutter contre le cancer de la vessie.
Manger deux portions ou davantage de brocoli par semaine réduit de 44 % de risque de développer un cancer
de la vessie. Afin de déterminer le composé anti-cancer, les chercheurs ont isolé des substances chimiques du
brocoli : les glucosinolates (éléments présents naturellement dans les légumes croquants de la famille des
crucifères) et les isothiocyanates (issus des glucosinolates après masticage et digestion). Il s’est avéré, après
une série de tests, que les isothiocyanates étaient capables de stopper la prolifération des cellules
cancéreuses. De part sa richesse en fibres, en vitamines A, C, E, K et en acide folique, le brocoli diminue le
risque de développer un cancer, en particulier le cancer du colon.
Les crucifères (choux, brocoli, etc.) deviennent alors une famille de plus dans le jardin des alicaments ; ces
aliments qui nourrissent et préviennent ou soignent à la fois.
Pour en savoir plus
www.e-sante.be/be/magazine_sante/
bienetre.nouvelobs.com/Site/
SOURCES
UTILES
Brocoli…Adieu cancer de la vessie !
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
Des chercheurs de l’université d’Harvard ont montré que l’uridine ; substance présente dans la betterave
rouge ou la canne à sucre aurait des vertus contre les états dépressifs.
Cette substance qu’est une sorte de sucre amélioré (un des éléments de base de notre ADN) permettrait
également la synthèse de certains neurotransmetteurs dans le cerveau.
Le test a été certes réalisé sur des rats de laboratoires soumis à des épreuves de stress, mais les chercheurs
ont montré que l’uridine est au moins aussi efficace que les oméga 3 pour lutter contre les idées noires.
Encore, ont-ils montré que la conjugaison de l’oméga 3 et de l’uridine pourrait avoir un effet considérable
sur l’équilibre émotionnel.
Rappelons que les chercheurs ont trouvé que nous avons 9% de risques de développer une vraie dépression à
un moment de notre vie. Cette maladie, de plus en plus fréquente dans le monde entier, n’est pas uniquement
une maladie d’origine psychologique : elle est aussi liée à des facteurs environnementaux et nutritionnels :
Avis aux amateurs des beignets au sucre de canne frits dans l’huile de colza !
Pour plus d’information
www.passeportsante.net/fr/Nutrition/ EncyclopedieAliments
news.doctissimo.fr/article1512.html
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
PRODUITS /
MARCHES
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
La betterave rouge contre la dépression !
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page 20
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
Les fibres naturelles : un atout de compétitivité pour Ford
Institut marocain de l’information scientifique et technique - IMIST
page 21
PRODUITS /
MARCHES
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
Ford utilise actuellement 27 000 tonnes de matériaux recyclables dans ses voitures destinées au marché
européen comme des fibres ligneuses pour les tablettes arrière ou du coton pour l'
isolation phonique du
moteur ; ce sont prés de 267 pièces différentes faites de ressources renouvelables et 308 pièces à partir de
matériaux recyclables non métalliques.
FORD est bien avancé dans l’utilisation des composites qui constituent la quasi totalité des capots, calandres
et plaques de protection des réservoirs de ses véhicules. Ce constructeur a d’ailleurs été le premier à
introduire des pièces composites renforcées de fibres naturelles, en particulier pour la structure arrière des
véhicules "pick-up". Pour l’intérieur des portières de la Ford Mondeo par exemple, le constructeur américain
utilise des fibres naturelles de kénaf qui viennent des coopératives agricoles du Bangladesh. Après la récolte,
les fibres sont extraites des tiges puis acheminées jusqu'
en Europe, où elles sont traitées et combinées avec
du polypropylène. Le matériau ainsi formé est assemblé dans l'
usine de Genk (en Belgique) ; le kénaf est une
plante prometteuse, ces tiges sont plus légères que le plastique, elles absorbent l'
énergie en cas de choc et
assurent un bon renfort du polypropylène.
Le marché des biomatériaux est en pleine évolution et constitue une réelle opportunité pour les pays qui ne
possèdent pas des minerais en abondance.
Pour en savoir plus
http://europole-fibres.barsuraube.net/innovations.htm
http://kenafprojet2005.over-blog.com/
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
Les scientifiques savaient que la carotte avait des vertus anticancéreuses mais ignoraient lequel de ses
composants était à l’origine de ces effets. A l'
Université de Newcastle en Grande-Bretagne, une équipe de
chercheurs a découvert que le falcarinol -pesticide naturel présent dans la carotte- est cet élément recherché
et qu’il avait pour effet de diviser le risque du cancer par trois.
Les travaux ont concerné trois groupes de rats présentant des cellules pré-cancéreuses.
Dans le premier, les animaux consommaient, en plus de leur ration habituelle, des carottes crues. Dans le
deuxième, on donnait aux rats du falcarinol en supplément et en dose équivalente que le premier groupe.
Enfin, un troisième groupe de référence.
Au bout de 18 semaines, l'
incidence des tumeurs cancéreuses était diminuée de 30% chez les rats des deux
premiers groupes.
Les recherches évoluent actuellement dans le sens de la détermination du dosage et de la posologie de
falcarinol nécessaire pour prévenir le développement de cancers.
En attendant des résultats concrets, la consommation de carottes, même excessive, ne présente aucun danger
pour la santé humaine ; Il faut ingérer 400 kilos de carottes en une seule fois avant de pouvoir atteindre la
dose mortelle de ce pesticide naturel !
Pour en savoir plus
Journal of Agricultural and Food Chemistry, Février 2005
CONSOMMATION
ET NUTRITION
L’effet anti-cancer de la carotte
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
Brèves
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
Valorisation non alimentaire
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
Une collaboration entre l'
université de Penn State et la société ION POWER (Delaware) a abouti au
développement d’une pile à combustible microbienne (MFC) permettant à la fois de décomposer la matière
organique des déchets et d’augmenter la production de l'
hydrogène. Le principe de cette nouvelle pile,
dénommée BEAMR (BioElectrochemically-Assisted Microbial Reactor), se base sur l'
utilisation de
l'
hydrogène produit par la fermentation bactérienne.
Le fonctionnement normal d’une MFC se base sur les réactions d'
oxydoréduction impliquées dans les
processus de dégradation des déchets organiques par les bactéries, il consiste en fait à convertir les
composés carbohydratés en hydrogène. Ce processus génère une quantité limitée d'
hydrogène et des résidus
de type acide acétique. Les scientifiques américains ont toutefois réussi à augmenter le potentiel
électrochimique des bactéries et donc leur capacité à casser les molécules sous-produits de la fermentation en
appliquant une très faible tension (d'
environ 250 mV) à une MFC anaérobique. Ils ont ainsi pu récupérer sous
forme d'
hydrogène gazeux plus de 90% des protons et électrons issus de l'
oxydation d'
acétate par les
bactéries. L'
hydrogène dégagé est lui-même le combustible pour une pile qui produit la tension appliquée.
Cette simple stimulation permet de tirer de la biomasse quatre fois plus d'
hydrogène que la seule
fermentation. En théorie, le principe expérimenté par les chercheurs ne se limite pas aux composés
carbohydratés ; il pourrait être efficace avec n'
importe quelle matière organique biodégradable soluble.
Pour en savoir plus
http://resosol.org/SolPile/
www.clean-auto.com/
www.pile-a-combustible.com/
www.cea.fr/fr/pedagogie/Hydrogene/Combustible.html
Les plastiques biodégradables renversent la vapeur
A l’occasion d'
Interpack 2005, le salon mondial de l'
emballage qui a eu lieu en Allemagne du 21 au 27 avril,
la firme américaine NatureWorks LLC a annoncé que l’acide polylactique (PLA) qu’elle produit pourrait
bientôt atteindre des coûts de production proches de ceux du polyéthylène téréphthalate (PET). Ce serait le
premier matériau plastique biodégradable à pouvoir concurrencer le PET qui domine le marché.
La joint-venture réunissant les numéros 1 et 2 de la chimie mondiale Cargill et Dow, dont NatureWorks est
la filiale spécialisée dans la commercialisation des biopolymères PLA, avait réussi à élaborer un procédé qui
réduit la consommation des combustibles fossiles dans une proportion pouvant atteindre 50 % et qui diminue
considérablement les gaz à effet de serre. Le procédé est pourtant simple, il consiste à mettre du sucre de
maïs à fermenter pour créer des molécules d’acide lactique qui sont ensuite chauffées et traitées
chimiquement afin de déclencher la polymérisation. En principe il est possible d’utiliser de la biomasse ou
n’importe quel autre résidu ou matière agricole contenant des sucres fermentescibles.
NatureWorks LLC développe également une stratégie commerciale qui s’intéresse en particulier au secteur
de la grande distribution. En effet, les grandes enseignes de la distribution influencent fortement tous les
acteurs qui gravitent autour d’elles et forcent les tendances. En ciblant ce secteur, la firme américaine veut
générer un «effet d’attraction» qui va intervenir tout au long de la chaîne de production et de distribution. En
France par exemple, Auchan joue le jeu en manifestant son intérêt pour le PLA.
Pour en savoir plus
www.dowagro.com/about/who/indexfr.htm
www.cargill.com/
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
PRODUITS /
MARCHES
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
Un coup de pousse à la nature : produire plus d’hydrogène
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page 22
Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
page 23
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
Le Conseil Général et le Département d'
Agrologie de l'
Université de Cordoue (UCO) ont réalisé une étude
qui a ressorti l’intérêt de l’alperujo, résidu d’olive considéré comme hautement polluant et peu utilisable.
Selon cette étude, l’alperujo pourrait être valorisé en un excellent engrais organique pour l’oliveraie. L’étude
a été motivée par la réussite de l’utilisation de ce type d’engrais dans les cultures herbacées.
L’adaptation de cet engrais pour l’oliveraie et les plantations ligneuses a pris en considération la spécificité
de ces cultures ; le processus est plus lent. L’objectif premier a été d’améliorer le taux de dégradation de
l’engrais. Pour cela, l’alperujo subit une opération de compostage afin d'
éliminer l'
humidité du produit et
réduire les teneurs en azote et carbone qui empêchent sa dégradation dans le sol. Ensuite, l’alperujo est
amélioré en y ajoutant des résidus d’animaux à des proportions de formulation de 1/5 ou 2/5 en faveur de
l’alperujo.
Cet engrais naturel a été expérimenté, en collaboration avec la coopérative locale OLIPE, dans une
exploitation d’oliveraie à Montoro pour une culture extensive. Les résultats sont satisfaisants ; les arbres
traités avec l'
alperujo composté présentent davantage de nouveaux bourgeons et la grosseur du tronc est plus
importante que celle des autres oliviers.
Pour en savoir plus
www.uco.es/organiza/centros/etsiam/
Contact: Juan Vicente Giraldez Cervera, Departamento de Agronomia, ETSIAM, UCO
Tel: + 34 95 721 85 02, Fax : + 34 95 721 85 69
PRODUITS /
MARCHES
Valorisation d'un résidu d'olive en un engrais naturel
PRODUCTION
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SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
PRODUITS /
MARCHES
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
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Programmes de recherche
L’INRA au service du développement durable
La recherche agronomique joue un rôle important dans le développement durable. Au Maroc,
l’Institut National de la Recherche Agronomique est la principale institution mandatée pour mener
des activités de recherche agricole. Organisé en départements scientifiques et centres de recherche
régionaux, l’INRA lance des axes stratégiques de recherche et veille à leur réalisation. Il entretient
des relations de coopération et de partenariat dynamiques avec des organisations nationales et
internationales pour être au diapason de l’évolution de la recherche agronomique mondiale.
La recherche agronomique représente un moteur
important du processus de développement
durable. Elle a un rôle fondamental à jouer pour
mettre au point des systèmes de production et
de transformation économiquement efficaces,
économes en ressources naturelles, faiblement
polluants et adaptés aux contextes socioculturels des territoires qu’ils concernent.
Concrètement, la recherche agronomique est à
l’origine, non seulement de l’accroissement des
revenus des paysans, mais également de
protection des millions d’hectares de forêts,
d’herbages et de pâturages, de protection de la
biodiversité et de réduction des émissions de
carbone dans l’atmosphère.
Au Maroc, le système de recherche agricole et
agro-alimentaire englobe plusieurs acteurs, à
savoir : le Ministre de l'
Agriculture, du
Développement Rural et des Pêches Maritimes,
les établissements d’enseignement supérieur
(Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II,
Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès, etc.),
les associations et groupements professionnels
(exemple : la Fédération Nationale de
l’Agroalimentaire)
et
les
institutions
scientifiques publiques de recherche, tel
l’Institut
National
de
la
Recherche
Agronomique ( INRA).
L’INRA : la principale institution de
recherche agronomique du Maroc
Oeuvrant depuis près d’un siècle (depuis 1914)
pour la mise à niveau et la modernisation de
l’agriculture nationale, l’INRA est un
établissement public mandaté pour mener des
recherches agricoles.
La nécessité de s’adapter aux nouvelles données
de son environnement, a amené l’INRA à
adopter une nouvelle organisation pour
optimiser ses moyens et revoir les priorités de
recherche. L’année 2004 a été particulièrement
consacrée à la consolidation de la nouvelle
organisation et à l’élaboration des programmes
de recherche à moyen terme. En plus de la
planification stratégique pour une recherche
prospective et adaptée aux besoins nationaux,
l’INRA a renforcé sa politique de
régionalisation et de contractualisation de la
recherche.
L’INRA est chargé de :
procéder
aux
recherches
scientifiques, techniques ayant pour
objet
le
développement
de
l’agriculture et de l’élevage ;
effectuer les études prospectives, en
particulier celles qui portent sur le
milieu naturel ou qui ont trait à
l’amélioration
des
productions
végétales ou animales ;
entreprendre, soit de sa propre
initiative, soit à la demande des
particuliers, des essais sur les cultures à
améliorer ainsi que sur la production
animale et, d’une façon générale, de
mener
toutes
les
actions
expérimentales à caractère agricole
ou celles concernant la mise au point
de procédés de transformation et
d’utilisation des produits végétaux et
animaux ;
assurer, dans le cadre de ses
compétences,
le
contrôle
des
recherches,
études
ou
travaux
effectués pour le compte des
personnes publiques ;
assurer
la
diffusion
de
la
documentation relative tant à ses
propres
recherches
qu’à
celles
effectuées à l’étranger ;
étudier
et
déterminer
La finalité de la nouvelle organisation est de
doter l’institution de :
- une planification stratégique adéquate pour
renforcer les capacités prospectives d'
adaptation,
Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
page 24
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUITS /
MARCHES
Documents Scientifiques et Techniques
Le cotonnier au Maroc
Les agrumes au Maroc
Maladies troubles et ravageurs des
agrumes au Maroc
Le palmier dattier
Les légumineuses fourragères au
Maroc
Maladies et ravageurs des plantes
cultivées au Maroc
Culture de la canne à sucre au
Maroc
Introduction de la betterave sucrière
au Maroc. etc.
Documents Institutionnels
L’INRA : une stratégie de partenariat
dynamique
Pour être au diapason de l’évolution de la
recherche mondiale, l’INRA entretient des
relations de partenariat avec des organisations
nationales et internationales, des établissements
d’enseignement supérieur, de recherche et
développement, le secteur privé et la société
civile. L’année 2004 a vu la conclusion de 47
conventions et projets totalisant un coût global
d’environ 26 millions de DH à répartir sur la
durée des différents projets.
La coopération avec l’Union Européenne s’est
traduite par la mise en œuvre de cinq projets qui
portent sur :
- l’exploitation des génomes pour optimiser
l’utilisation de l’eau dans la culture du blé dur ;
- l’amélioration du blé dur et la stabilité du
rendement par les approches physiologique et
moléculaire ;
- l’amélioration des plantes fourragères
pérennes dans les systèmes méditerranéens ;
- la réalisation d’étude générale portant sur des
essais de cultures et de vulgarisation de résultats
de recherche dans la zone du nord ;la création
d’une base de données des résultats de recherche
- sur le semis direct en collaboration avec le
Centre de coopération Internationale en
Recherche
Agronomique
pour
le
Développement (CIRAD).
Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
page 25
CONSOMMATION
ET NUTRITION
Revue Al Awamia
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
Rapport d'
activités: 2003 , 2004
Revues
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
L’INRA est organisé en départements
scientifiques et centres de recherche. Il opère à
travers dix centres régionaux de la recherche
agronomique et 21 domaines expérimentaux
répartis sur le territoire national. Les projets de
recherche de l’INRA sont menés au sein de
trente unités de recherches hébergées par les
centres régionaux. A l’échelle centrale, ces
projets de recherche sont encadrés par dix
départements
scientifiques
à
vocation
disciplinaire.
Les axes stratégiques de recherche à l’INRA
concernent :
- la caractérisation, la préservation et la
valorisation des ressources naturelles;
- l’amélioration de la productivité, la
compétitivité et la durabilité de la production
agricole;
- l’amélioration de la qualité, la valorisation et
la diversification des productions végétale et
animale;
- l’analyse de la demande sociale et des
systèmes de production et des politiques
agricoles liées au développement régional et
local.
Sur le plan opérationnel, ces axes sont déclinés
en un ensemble de programmes de recherche
complémentaires classés en deux principaux
groupes, à savoir :
- les programmes régionaux de recherche
conçus pour mieux répondre aux besoins des
différentes filières de production et pour couvrir
l’ensemble du territoire national avec des divers
agrosystèmes ;
- les programmes thématiques à portée
nationale qui ont plutôt une connotation
horizontale servant à l’ensemble des
agrosystèmes et des filières de production.
La version finale des programmes régionaux de
recherche à moyen terme (PRMT 2005 - 2008)
a été établie. Dans ces PRMT, il a été retenu,
pour chacun des centres régionaux de l’INRA,
des orientations prioritaires de recherche qui ont
L’INRA diffuse des publications
riches et variées :
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
L’INRA : des axes stratégiques de
recherche
été déclinées en projets de recherche. Au total,
32 orientations de recherche ont été définies et
ont été déclinées en 74 projets de recherche
(Voir tableau 1).
SOURCES
UTILES
- de réaction et d'
anticipation de la demande
sociale de recherche agronomique;
- une politique de proximité en se basant sur la
régionalisation et la déconcentration de la
recherche;
- un système intégré de suivi, d'
évaluation et de
contrôle;
- une gestion intégrée et rationnelle des
ressources;
- une politique de valorisation de ses produits;
- une politique cohérente d'
information et de
coopération.
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
PRODUITS /
MARCHES
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
Si l’Organisation des Nations Unies pour
l'
Alimentation et l’Agriculture (FAO) reste l’un
des partenaires privilégiés de l’INRA,
l’adhésion de ce dernier au Groupe Consultatif
International pour la Recherche (CGIAR) a
permis de développer davantage la coopération
avec les instituts et les centres affiliés à ce
groupe. L’INRA a été actif aussi pour renforcer
son partenariat avec les pays de l’Amérique
Latine, en particulier avec l’Argentine et le
Pérou.
Les partenariats de recherche et de
développement au niveau national sont plutôt
axés sur l’apport en conseil, en information et en
formation, notamment auprès d’organismes de
développement et d’établissement de formation.
Le partenariat avec des organismes à caractère
non agricole se multiplie et la demande pour le
conseil et l’expertise de l’INRA devient de plus
en plus forte. C’est le cas du projet avec la
société des Autoroutes du Maroc qui porte sur
l’aménagement et l’entretien végétal des
dépendances vertes autoroutières et la
convention signée avec l’Office National des
Tableau 1 : Orientations de recherche prioritaires et nombre de projets
par centre régional de l’INRA
CRRA
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
Agadir
SOURCES
UTILES
Chemins de Fer pour le « désherbage des voies
ferrées au Maroc » .
De tout ce qui précède, nous constatons que
l’INRA est très actif en matière de recherche
agronomique. Il est appelé à continuer au même
rythme, sinon plus surtout que l’attitude de la
société vis-à-vis de la recherche en agriculture et
en alimentation est en train de changer
profondément. Les citoyens exigent une
alimentation plus saine, plus sûre et de meilleure
qualité. Ils veulent connaître l’origine de ce
qu’ils mangent et choisir leur nourriture en toute
connaissance de cause. Ces exigences doivent
donc être au cœur de notre politique de recherche
agronomique.
Ces nouvelles orientations en matière de
recherche agronomique nécessiteront une forte
participation du citoyen à l’établissement des
priorités de recherche. Des efforts sont donc à
déployer pour développer un système de
recherche solide, qui permettrait de répondre
pleinement aux exigences des consommateurs,
du secteur agricole et de la société dans son
ensemble.
Errachidia
Kénitra
Marrakech
Meknès
Oujda
Orientations de recherche prioritaires
Nombre
de projets
1. Amélioration de la productivité et de la qualité des fruits et légumes
2. Diversification et identification de nouvelles niches de production
agricole
4
1. Amélioration durable de la productivité et de la compétitivité du
palmier dattier
2. Amélioration des systèmes d’élevage intensifs des petits ruminants
3. Amélioration de l’utilisation et de la conservation des ressources
naturelles en milieu steppique et montagnard
1. Amélioration de la productivité et de la compétitivité des agrumes
2. Gestion intégrée et compétitivité des cultures maraîchères
1. Amélioration de l’oléiculture intensive
2. Diversification de l’arboriculture fruitière et développement des
techniques de protection et de multiplication du palmier dattier
3. Amélioration et diversification des systèmes de production en zones de
montagne du Haut Atlas
1. Intensification durable des grandes cultures
2. Gestion intégrée de l'
arboriculture
3. Amélioration et diversification des systèmes de production en zones de
montagne du Moyen Atlas
4. Conservation des ressources naturelles, protection de l’environnement
et biodiversité
1. Amélioration des systèmes de production animale des zones steppiques
du Maroc oriental à travers une gestion durable des ressources naturelles
Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
3
3
7
19
2
page 26
4.
5.
12
Amélioration de la production et valorisation des systèmes
d’élevages ovin et bovin en intensif, semi- intensif et extensif
PRODUITS /
MARCHES
6. Valorisation et amélioration de la qualité des produits et des sous
produits agricoles
1. Gestion durable des ressources naturelles (Eau, Sol)
2. Amélioration et conservation des ressources génétiques
Settat
3. Amélioration des systèmes de production animale
4. Productions alternatives et diversification de l’agriculture en zones
arides
16
5. Dynamiques technique et socio- économique de l’agriculture de l’aride
occidental et son impact sur le bien être des populations
Tadla
1. Amélioration de l’efficience d’utilisation de l’eau d’irrigation
2. Intensification raisonnée et diversification de la production agricole
4
3. Amélioration durable et diversification de l’agriculture en zones de
montagne
Tanger
1. Amélioration des systèmes de production caprins
2. Diversification et amélioration de la productivité et de la compétitivité
des principales cultures de la région
4
3. Préservation des ressources naturelles dans les provinces du Nord
Total
74
Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
page 27
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
Pour en savoir plus
http://www.inra.org.ma/
Contact
Tél. : +212 037770955 / +212 037772639
[email protected]
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
Rabat
CONSOMMATION
ET NUTRITION
2.
3.
Gestion durable des ressources naturelles par le développement
d’approches et d’outils d’aide à la décision
Amélioration génétique des principales espèces cultivées
Développement des outils de la biotechnologie et leur intégration
dans les programmes d’amélioration génétique
Diversification et amélioration de la productivité et de la
compétitivité des principales cultures de la région
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
1.
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
Tableau 1 : Orientations de recherche prioritaires et nombre de projets
par centre régional de l’INRA (suite)
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
Qualis, nouveau pôle de recherche
L’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA-France) a inauguré le 24 Juin 2005, un nouveau
pôle de recherche, nommé « Qualis », sur la qualité et la sécurité des aliments d’origine végétale. « Qualis »
réunit une équipe de recherche multidisciplinaire, une quarantaine d’agents permanents, qui travaille sur les
mécanismes liés à la qualité et à la prévention d’altérations des produits végétaux, les alternatives à la lutte
chimique, le développement d’outils de pilotage de la qualité et l’expertise auprès des instances
réglementaires et professionnelles. Basé à Bordeaux, Qualis anime aussi un programme régional sur la
sécurité sanitaire en partenariat avec le Pôle Agroalimentaire Aquitain.
Edifié sur une superficie de 1660 m2 dont 1100 m2 pour les laboratoires et 560 m2 pour la halle
technologique, la construction a coûté 3,6 M€ cofinancée par le Fonds Européen de développement rural,
l’INRA, la Région Aquitaine et les ministères de l’Agriculture et de la Recherche.
Notons que la qualité et la sécurité des aliments deviennent des préoccupations partagées par les
agriculteurs, les industriels et les consommateurs. La création de « Qualis », en tant que structure associant
recherche, développement et expertise, vient donc pour répondre aux attentes de ces différents acteurs au
niveau national, régional et européen.
Pour en savoir plus
http://w3.inra.fr/
Contact
Jean-Marc OLIVIER, Directeur de Qualis
[email protected]
Tél : 05 57 12 24 96
De nouvelles utilisations des lipides
L’Université d’Alberta (Canada) a lancé un programme de recherche sur l’utilisation des lipides. Il vise à
développer de nouveaux usages des lipides aussi bien en agroalimentaire que dans d’autres domaines tels
que les bio-lubrifiants, la cosmétique, la chimie et les bio-plastiques.
Le nouveau programme accueille une équipe de 41 chercheurs issus de la chimie organique, des sciences des
matériaux et du génie chimique qui travailleront sur les débouchés industriels des graisses et huiles issues du
canola, du lin, du soja et du suif animal qui ne sont pas encore utilisés à leurs pleines capacités.
Le Programme de recherche est sensé révolutionner l’emploi des oléagineux et des graisses animales
produits en Alberta, il représente 6,25 millions de dollars canadiens. Il est dirigé par Suresh Narine,
professeur de rhéologie, science des matériaux et physique des aliments à la faculté d’agriculture. Le
financement du projet est assuré par les agriculteurs, l’industrie de transformation des oléagineux et des
organismes de recherche provinciaux et fédéraux : Alberta Agricultural Research Institute, Alberta
CropIndustry Developpement Fund et Agriculture and Agri-Food Canada.
Pour en savoir plus
www.expressnews.ualberta.ca/
http://www.afns.ualberta.ca/
Contact
[email protected]
Tél : 492-9081
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
PRODUITS /
MARCHES
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
Brèves
Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
page 28
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
Pour des raisons de goût, certaines personnes n’apprécient pas le chou-fleur. En collaboration avec BBV
(Bretagne Biotechnologie Végétale), les chercheurs de l’Institut National de la Recherche Agronomique
(INRA-France) ont identifié trois molécules susceptibles d’influencer le comportement du consommateur
envers le chou-fleur : la sinigrine (composé sapide amer), l’isothiocyanate d’allyle (composé volatil
induisant des notes piquantes, type moutarde) et le dimethyltrisulfure (note chou). Les non-consommateurs
de chou-fleur semblent plus sensibles aux deux premières molécules et les gros consommateurs moins
sensibles à la troisième, ce qui suggère une plus grande tolérance au dimethyltrisulfure.
Un test rapide d’évaluation de la sensibilité des consommateurs à divers composés volatils et sapides a été
mis au point au cours de cette recherche. Pour ce faire, les chercheurs de l’INRA se basent sur des méthodes
physico-chimiques pour déterminer la composition de l’aliment en composé potentiellement sapides ou
aromatiques et des méthodes sensorielles pour caractériser l’odeur et la saveur du produit et évaluer les
capacités sensorielles de différentes catégories de consommateurs.
L’objectif de ce projet est de confirmer l’impact du goût amer sur les préférences des consommateurs pour
aider les sélectionneurs à trouver des croisements pour masquer ou atténuer ce goût d’amertume.
Pour en savoir plus
www.inra.fr
Contacts
[email protected]
[email protected]
PRODUITS /
MARCHES
Chou fleur...sans amertume!
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
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CONSOMMATION
ET NUTRITION
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
Un projet de recherche a été lancé par l’Université Laval au Québec afin de mettre au point des produits de
santé naturels, tirés du lait de vache, pour traiter certaines maladies inflammatoires auto-immunes, telles la
colite ulcéreuse, la maladie de Cohn et certains types d’arthrite.
Selon l’équipe de recherche, ce sont des hormones de croissances présentes dans le lait qui auraient des
propriétés anti-inflammatoires. La première partie du projet de recherche vise à étudier la composition
exacte de l’extrait bioactif du lait ; il s’agit de raffiner les connaissances sur les molécules bénéfiques
contenues dans les facteurs de croissance du lait. L’équipe mettra au point des procédés pour extraire les
différents facteurs contenus dans le lactosérum et le colostrum du lait. Elle testera ensuite ces molécules in
vitro, puis in vivo sur des rats de laboratoire, qui seront gravés d’ingrédients enrichis.
Ce projet de recherche est subventionné par le fonds de recherches canadien en sciences et génie et une
entreprise privée de Québec, Advitech, spécialisée dans le développement et la commercialisation
d’ingrédients bioactifs dérivés du lait.
Advitech a déjà mené des recherches prometteuses sur le traitement du psoriasis, une maladie auto-immune,
au moyen d’ingrédients du lait. Le psoriasis est non seulement une maladie auto-immune, comme la colite
ulcéreuse et la maladie de crohn, mais il s’accompagne également de poussées d’arthrite dans les
articulations périphériques et dans la colonne vertébrale, comme c’est aussi le cas pour la colite et le crohn.
Pour en savoir plus
www.ulaval.ca
[email protected]
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
Effets thérapeutiques du lait
Sources utiles
Réseau Proteus
Accessible via l’adresse URL : www.reseauproteus.net, « Passeportsanté.net » ou « réseau proteus » sont
deux appellations du portail canadien dédié à la santé et à la nutrition. Publié par Totalmédia inc.; filiale de
la fondation Lucie et André Chagnon (société philantropique canadienne active en matière de la promotion
de la santé et de la nutrition), ce portail a pour objectif d’offrir au grand public des informations fiables et
facilement accessibles sur la promotion de la santé, la prévention de la maladie, la nutrition et l’utilisation
judicieuse des médecines alternatives et complémentaires, en jonction avec la médecine conventionnelle.
Les fiches publiées sur Passeport.net sont rédigées de façon à faire ressortir les résultats significatifs des
recherches scientifiques les plus récentes.
Passeport.net se base aussi bien sur des sources primaires (ex. la base de données de Natural Standard) que
secondaires (ex. monographies de la Commission E d’Allemagne, de l’European Scientific Cooperative ou
de l’Organisation mondiale de la Santé). D’autres sources viennent compléter cette gamme, telles les
publications du National Center for Complementary and Alternative Medecine (Etats-Unis) et du National
Institute of Health (Etats-Unis).
Pour en savoir plus
www.reseauproteus.net
Portail de l’Agence Régionale de l’Information Scientifique et
Technique (ARIST)-Bourgogne
Accessible via l’adresse URL www.bourgogne-iaa.com, le portail « Bourgogne-iaa.com » a été réalisé en
2000 par l’ARIST-Bourgogne en collaboration avec l’Association Régionale des Industries Alimentaires
(ARIA). Le portail « Bourgogne-iaa.com » a pour objectif de faciliter l’accès aux informations pour les
industriels agro-Alimentaires et de promouvoir les acteurs régionaux de l’agro-Alimentaire : les entreprises,
les organismes de recherche et de formation ainsi que les institutions de la région Bourgogne. Il permet
également de multiplier les échanges entre ces différents organismes et ce avec le soutien du Secrétariat
d’Etat à l’Industrie.
Via ce portail, l’ARIST-Bourgogne permet l’accès à plusieurs services, notamment à l’annuaire des
entreprises opérant dans le secteur agro-alimentaire, l’annuaire des experts, l’annuaire des partenaires de
l’agro-alimentaire, des listes de diffusion et des forums de discussion, événements et manifestations ainsi
qu’aux normes en vigueur dans le domaine agro-industriel.
Pour en savoir plus
www.bourgogne-iaa.com/
SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
CONSOMMATION
ET NUTRITION
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
PRODUITS /
MARCHES
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUCTION
AGRICOLE
BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
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BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE
NUMERO 3 – OCTOBRE 2005
Du 8 au 11 Décembre 2005, à Agadir (Maroc), se tient le SIFEL Maroc 2005. Considéré comme pôle
international d’attraction de la filière fruits et légumes, le SIFEL Maroc 2005 est le point de rencontre entre
les filières fruits et légumes des pays du Maghreb et de l’Europe. L’édition de cette année verra la création
d’un nouveau site d’exposition viabilisé, 12.000 m² de surface d’exposition et plus de 300 exposants
représentant une quinzaine de pays.
En 2004, SIFEL Maroc a vu progresser le nombre des exposants de +86 % par rapport à 2003 et la surface
d’exposition de + 64 %
Pour plus d’information,
Consulter le site www.iec-morocco.com
TECHNOLOGIE
ET PROCEDES
PRODUITS /
MARCHES
QUALITE ET
SECURITE
ALIMENTAIRE
SIFEl Maroc 2005
CONSOMMATION
ET NUTRITION
Créé en 1998, le Centre Technique des Industries Agro-alimenatires (CETIA) a pour vocation d’améliorer la
compétitivité des entreprises du secteur agroalimentaire au Maroc et de promouvoir les technologies
innovantes. Il propose à ses clients une gamme complète de prestations. Il s’agit de :
diagnostics stratégiques;
diagnostics d’hygiène ;
études de marché, de faisabilité et de productivité ;
assistance dans le développement de nouveaux produits et l’amélioration des process;
assistance dans la mise en place d’un système qualité ;
analyses physicochimiques, microbiologiques et sensorielles.
Le CETIA dispose d’un staff de spécialistes qui travaillent en étroite collaboration avec des institutions
marocaines et étrangères spécialisées dans le domaine agro-alimentaire. Il est également et doté de moyens
matériels et techniques importants : des halles de technologie pour les préparations froides et chaudes, un
local pour le conditionnement et l’emballage, un local technique pour la maintenance, des laboratoires
d’analyses, une cellule de veille technologique et réglementaire, etc.
Le CETIA est implanté à Sidi Maârouf à Casablanca, il a été créé par la Fédération Nationale de
l’Agroalimentaire et le ministère de l’Industrie, du commerce et de la mise à niveau de l’économie.
Pour en savoir plus -*+&&
Bulletin d’information de l’Association R&D Maroc – Octobre / Novembre 2004
Contact
CETIA – Complexe des Centres techniques
Tél : 022 32 13 79
PRODUCTION
AGRICOLE
Le Centre Technique des Industries Agro-alimentaires (CETIA)
Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST
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SOURCES
UTILES
PROGRAMMES
DE RECHERCHE
Du 6 au 8 Décembre 2005 se tient à Dubai (Emirates Arabes Unis) le salon « the Middle East Natural
Products Expo 2005 ». Ce salon professionnel est consacré exclusivement aux produits naturels pour le
Moyen orient, l’Afrique du Nord et le continent Indien.
Ce salon est l’occasion pour les acteurs en agro-alimentaire, en médecine douce et en alimentation
biologique pour conclure des contrats d’affaires et connaître les nouveautés en matière de produits naturels.
Pour plus d’information, consulter l’adresse url suivante :
www.globallinksdubai.com/MNP/index
VALORISATION
NON ALIMENTAIRE
The Middle East Natural Products Expo 2005
L’abonnement au BIT agroalimentaire est gratuit pour sa première année de publication
(numéros trimestriels 1 à 4 - avril 2005 à janvier 2006).
A compter du numéro 5 (avril 2006), le tarif d’abonnement sera de 400 DH HT pour un
an, soit 4 numéros.
L’abonnement au BIT inclut un service d’alerte par courrier électronique, qui vous
apporte régulièrement des informations concernant le domaine agroalimentaire, relatives
à:
des opportunités d’affaires,
des événements majeurs : congrès, salons, manifestations…
des nouvelles publications et sources d’informations pertinentes,
des réponses rapides à des demandes d’informations ponctuelles (hors frais
éventuels d’achats d’informations)
je souhaite recevoir gratuitement les numéros 3 et 4 et profiter du service d’alerte jusqu’en avril 2006 *
je souhaite recevoir gratuitement les numéros 3 et 4 et je m’abonne dès à présent pour les 4 numéros
suivants (numéros 5 à 8) pour une valeur de 400 DH HT. Je souhaite également profiter du service
d’alerte jusqu’en avril 2007 *.
Nom : ……………………………………………………………………………………….………………………..……
Prénom :……………………………………………………………………………………………………………………
Raison sociale :…………………………………………………………………………………………………….………
…………………………………………………………….…………………………………………………………………
Adresse postale :……………………………………………………………………………………..………….………..
……………………………………………………………………………………………………… ………………………
Tél. : …………………………………………………………………………………………………..……………….……
Fax : ……………………………………………………..……………….……… ………………………………………
E-mail :……………………………………………………………………………………..……………..……………....
* ne pas oublier d’indiquer impérativement votre adresse e-mail
Envoyer le présent coupon d’abonnement dûment rempli par fax à l’attention de :
Mme Nassima Akariou,
Fax : 037 68 63 87
IMIST-Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST).
52, bd Omar Ibn El Khatab. B.P 8027-10 102 Agdal- Rabat.
Tél. : 037 68 14 62
Fax : 037 68 63 87
E-mail : [email protected]