CigaleMag n°6

Transcription

CigaleMag n°6
sommaire
4
9
CITY GUIDE
Paris à la carte
Bons plans gourmands
Le Salon du Chocolat en cinq pays
PARIS ENQUÊTE Instituts, les hommes aussi !
CINÉ ET + SI AFFINITÉS
12
ÉVÉNEMENT La
14
ART ET CULTURE
18
19
20
Fondation Brigitte Bardot a vingt ans
À lire et à voir
Bons plans théâtre
Le Théâtre du Gymnase
RESTOS -30  Lunch et shopping
SECRETS DE VIGNE Beaujolais, nous voilà !
PARIS NOCTURNE François Marcantoni
CITY ZEN
Aquagym
22
SPORT
23
ABONNEMENT
24
L'INVITÉ DE TONY GOMEZ
26
LA CHRONIQUE D'ANNABELLE MILOT
28
Anne et les 5 sens
IN AND OUT par Tony Gomez
NOUVELLES TECHNOLOGIES par Fabrice Collaro
À CONTRE-TENDANCE Des abeilles sur le toit de l'Opéra
30
31
Edito
PARIS PLAISIR
François-Xavier Demaison
Hélène de Fougerolles
SECRETS DE TENDANCE
CIRCULEZ !
L'autre XIIIe
33
ESCAPADE
41
S'ÉCHAPPER EN FAMILLE
42
PARIS-AILLEURS
Guinguettes sur la Marne
La Flandre en deux peintres
CIGALE ET MOI
La recette de Cuisine TV
BOULANGER Olivier Gestin
46
SECRETS DE CUISINE
47
HISTOIRE DE
48
SECRETS DE CHEFS
Le gâteau de la Toussaint face à Halloween
Frédéric Lalos
PLAISIRS D'AUTOMNE
C
igale refuse la morosité de l’automne. Cette
saison n’est pas seulement la période de la
Toussaint, mais aussi celle où les feuilles (d’impôts) se ramassent à la pelle et où la pluie vous
tombe dessus. Alors, n’hésitez pas à vous mettre
aux abris, dans une atmosphère ouatée comme un
hammam ou un SPA. Il n’existe pas de meilleur
endroit pour se ressourcer et se changer les idées
par une journée maussade. L’occasion aussi pour
les femmes, comme pour les hommes, de prolonger l’été en préparant l’hiver. Des mains expertes
vous bichonneront et vous feront oublier, l’espace
de quelques heures, spleen et soucis. Ragaillardis, vous pourrez ensuite faire un tour au salon
du chocolat, humer les fragrances du cacao, excellent anti-dépresseur. Ceux épris d’exotisme et
de charme s’aventureront dans le XIIIe arrondissement de Paris. Ceux qui préfèrent concilier culture
et tourisme pourront être tentés par une escapade
en Flandre. Le Thalys vous met en moins de deux
heures à Bruxelles et guère plus à Ostende où des
tableaux de James Ensor sont exposés. Enfin, les
inconditionnels de la nuit pourront s’amuser à Pigalle sur les traces du roi de la pègre, Marcantoni.
Et puis, Cigale fait son mea-culpa. Dans notre numéro précédent, une phrase malencontreuse a attribué à Dalida, une dispute mémorable entre elle
et Brassens. Or, c’était entre Bruno Coquatrix et le
compositeur de l’Auvergnat. On se devait de rectifier et en profiter pour renouveler notre hommage
à ceux qui ont quitté l’Olympia pour l’Olympe.
Françoise Lemoine
fl[email protected]
Vous voulez nous faire part de vos bons plans, vos coups de cœur, vous voulez voir apparaître une nouvelle rubrique,
nous envoyer votre témoignage pour illustrer un dossier ?
Écrivez-nous à : [email protected]
Direction, administration, rédaction : 36, rue Scheffer - 75116 Paris - Tél. 01 45 05 19 43 – Directrice de la Rédaction : Françoise Lemoine : fl[email protected] – Rédacteur
en chef : Christian Rol : [email protected] – Directrice artistique : Sighild Blanc : [email protected] - Service photo : Nicolas Schiffmacher : [email protected]
– Ont collaboré à ce numéro : Alexandre Dousson, Fabrice Collaro, Arsène Corvec, Éric Fosse, Tony Gomez, Anne Loustau, Annabelle Milot, Jean-Guy Muriel Publicité : Infrarouge, Hubert
Chambon : [email protected], Nicolas Imbert : [email protected] - Tél. 01 55 90 95 51 – Directeur de la publication : Jildas Mahé : [email protected]. Cigale est édité par la
société Taliesin 36, rue Scheffer - 75116 Paris - Tél. 01 45 05 19 43. SARL au capital de 10 000 €. Imprimé en France.
En couverture : photo de Nicolas Schiffmacher.
PARIS PLAISIR
S
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Paris 0
MAQUILLAGE À L’ŒIL
Trois conditions sont requises pour se
faire maquiller gratuitement : être libre
quelques heures dans la journée, se
présenter sans rendez-vous à 13h30
à l’atelier de maquillage du 19, rue
Pierre Levée et s’en remettre aux élèves
cornaqués par des pros sourcilleux.
En prime, l’on vous tire le portrait dont
deux exemplaires vous sont remis.
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4 CIGALE OCTOBRE
Paris
À LA CARTE
se cu lti ve r
O
Portes
ouvertes
Du 17 au 19 novembre l’Association
d’Anvers aux Abbesses ouvre au grand
public 130 ateliers d’artistes dans les 18e
et 9e arrondissements.
• Tél : 01 42 54 64 56
www.anvers-aux-abbesses.com
se di st ra ire
O
Jeu
de Paume
Paris accueille du 29 octobre au 5 novembre
prochain sur le « Carreau » du court de Paris,
l’Open de France International de Jeu de
Paume. C’est l’occasion de découvrir le
dernier parquet de Paris (à son âge d’or du
XVIe au XVIIe, Paris intra-muros comptait
pourtant plus de 300 salles), et surtout l’origine d’expressions passées dans le langage
courant telles que « tomber à pic », « qui va
à la chasse perd sa place » ou encore « prendre la balle au bond ». Ce tournoi majeur
au côté de celui de Londres, Melbourne et
New York, verra s’affronter les plus grands
joueurs mondiaux. Parmi eux, le maître
incontesté de la discipline : L’Australien
Robert Fahey, 8 fois Champion du monde,
détenteur de 27 tournois du Grand Chelem
dont 7 Open de France. L’expérience du
maître devra faire face cette année à l’endurance et la force du Jeune Steve Virgona
son challenger.
• Club du Jeu de Paume et Squash de Paris
29 octobre au 5 novembre 2006,
74 ter, rue Lauriston - XVIe
Tél : 01 47 27 46 86
Entrée libre pour l’ensemble du tournoi
se di st ra ire
4
Premières
séances
Donner aux enfants le goût du cinéma est
le but de la Mission cinéma de la Mairie de
Paris. Après avoir attiré plus de 5 000 spectateurs en 2005 pour sa première édition,
Mon premier festival se déroulera cette
année du 25 au 31 octobre, dans sept salles
de cinéma Art et Essai. Au programme : une
dizaine de films en avant-première, autant
de ciné-concerts avec notamment Nosferatu
de Murnau et Le pirate noir d’Alan Parker
ainsi qu’un coup de cœur à Cary Grant. Enfin, des personnalités du cinéma viendront à
la rencontre des enfants.
• www.monpremierfestival.org
se cu lti ve r
0
Frimousses
au Palais de Tokyo
Pour la quatrième année consécutive,
l’UNICEF lance l’opération « Frimousses de Créateurs », dont la marraine et
ambassadrice est Laetitia Halliday. À
cette occasion quatre-vingts créateurs
et VIP ont mis leur talent et imagination
au service des enfants en réalisant de
superbes poupées griffées, uniques et
originales. Les 11 et 12 novembre la
collection sera exposée au grand public
au Palais de Tokyo. Ensuite, elle sera
vendue aux enchères, le 16 novembre, à
Drouot Montaigne.
• Palais de Tokyo
13, avenue du Président Wilson - XVIe
• Drouot Montaigne
15, avenue Montaigne - VIIIe
Faites-nous part de vos bons plans, adresses, coups de cœur… écrivez-nous à [email protected]
PARIS PLAISIR
Bons plans
GOURMANDS
hi st oi re
© D.R.
5
vi n
45
La cuvée
Michou
« Issu d’une vendange parfaitement saine parvenue à maturité
grâce à une météo clémente, le vin de cette cuvée se présente
dans une robe aux reflets grenat et cyclamen profonds. L’attaque
en bouche confirme les notes florales et fruitées à la fois fraîches
et charnues qui ponctuent ce très beau millésime. » Francis Gourdin, Œnologue et Conseil des vignes de la Mairie de Paris pourrait
parler ainsi des heures de la Cuvée 2005 de « clos Montmartre »
qui met Michou à l’honneur. Le plus célèbre « cabaretier » de Paris
est touché par cette marque d’estime qui vient de la butte la plus
chère à son cœur « Montmartre ». Et c’est vrai que de l’estime, il
en mérite Michou. Un des derniers « people » à ne jamais refuser
de prendre la pause au côté d’un montmartrois de passage, un des
derniers « Monsieur » à ne jamais manquer son rendez-vous avec
un public fidèle, fut-il composé chaque dernier dimanche du mois
de pensionnaires de la maison de retraite voisine. Le conseil « dégustation » de Francis Gourdin : « servi de préférence à l’apéritif,
accompagné de petites cochonnailles, ce vin pourra aussi arroser
dignement des farandoles de légumes, volailles et viandes rouges
grillées au barbecue ». Pour le déguster, une seule adresse :
• Commanderie du Clos Montmartre
9 bis, rue Norvins - XVIIIe - www.commanderiemont.com
su cr é
5
Fontaine
au chocolat
Tout l’hiver, Cacao et Chocolat propose aux promeneurs une
fondue au chocolat aux fruits frais. Cette douce incongruité
de chaud et de froid est à savourer sans complexe après une
ballade initiatique de l’île Saint-Louis à deux pas des quais de
Seine. Déguster le chocolat autrement, mélanger les genres
et les saveurs (comme les célèbres ganaches aux piments),
essayer d’attraper le petit melon au fond de la barquette
en attendant un gage hypothétique ou réel selon l’humeur,
sélectionner pommes, raisins, kiwis, fraises, cerises et melons
devrait satisfaire notre besoin permanent de découverte.
• Boutiques Cacao et Chocolat
63, rue St Louis en L’île - IVe
de 10 H 30 à 19 H 30 tous les jours
Les pastoyeurs
sont de retour
Grâce au travail de plusieurs passionnés, il n’y aura plus seulement les médiévalistes qui sauront que le « Pastoyeur », au
moyen âge, était un artisan qui mettait en pâtes des produits
salés ou sucrés. En effet, « l’atelier des Pastoyeurs » réunissant des pâtissiers parisiens chevronnés a relevé le défi de
lui redonner jour. Pour sa semaine « Coup de Cœur » qui se
déroulera du 23 au 29 octobre cette association a sélectionné
la Tartelette Pomme Citron Rhubarbe parmi un choix de sept
recettes de tartes aux pommes que vous retrouverez chez votre
artisan Pastoyeur tout au long de l’opération. Un peu plus tard,
les Pastoyeurs reprendront le combat à l’occasion de la fête des
rois. Pour celle-ci les Pastoyeurs ont élaboré, après recherches
à la grande bibliothèque, un gâteau en pâte d'origine médiévale
appelé la "Mieule des pastoyeurs". À découvrir début 2007.
• L'adresse de votre artisan Pastoyeur le plus proche
de chez vous vous sera communiquée en appelant
le 01 45 39 32 52 (demander Patrick ou Jean Paul)
lit té ra tu re
55
Des livres
et des assiettes
Quand l’écrivain Daniel Picouly reçoit… on s’en souvient. Au
menu, un brunch préparé par Franck Paget, chef du Hyatt, où
alternent produits de saison et buffets sucrés et salés… arrosés
de champagne. Mais la vraie nourriture de ce rendez-vous
dominical animé par M. Picouly reste la gourmandise de l’esprit.
Chaque brunch est placé sous l’actualité littéraire de l’invité. Et là
ce sont plus de deux heures d’échange dans un salon convivial
et intime propice aux confidences. Invité de la première séance,
Richard Bohringer a ouvert le bal. Si comme lui, les prochains
invités partagent leur esprit, leur vivacité et leur générosité,
aucun doute alors que ce brunch littéraire va nous apprendre à
aimer les dimanches.
Prochains rendez-vous :
12 novembre : Yann Queffelec, La mer album réalisé avec Philip
Plisson, Éditions La Martinière, et son dernier roman Mineure
10 décembre : Patrick Rambaud, Le chat botté, Grasset.
• Hôtel Hyatt Regency Paris Madeleine
24, boulevard Malesherbes - VIIIe
de 12h à 14h45 - 55€ par personne (champagne compris)
service voiturier offert
réservation conseillée au 01 55 27 12 34
CIGALE OCTOBRE 5
PARIS PLAISIR
Planète
chocolat
par Jildas Mahé
COLAT
LE SALON DU CHO
Du 28 octobre au 1er novembre, le chocolat tient son Salon Porte
de Versailles et devrait, cette année encore, faire rêver 100 000
amateurs. Pour vous guider dans ce dédale de cacao, Cigale
vous offre un tour du monde en cinq chocolatiers sans prendre
un tour de taille…
Madame Setsuko
© D.R.
JAPON
stand C68
Artisan chocolatier implanté à Tokyo depuis 1950 sous le nom de
Mary Chocolate, leur production rassemble chocolats fins, marrons
glacés, cookies, gâteaux glacés et autres gelées aux fruits. À l'occasion
du Salon du Chocolat, les visiteurs pourront apprécier le raffinement
des chocolats à l'oriental de leur nouvelle marque “Madame Setsuko”. Des créations originales parmi lesquelles la ganache fleurie ou
au thé vert. Madame Setsuko participe aussi au coffret des saisons de
12 chocolats réalisés par 12 chocolatiers différents. Ils ont réalisés le
chocolat du mois de mars baptisé “balade printanière” qui est fourré
ganache et dont le motif représente des fleurs de cerisier. Les coffrets
seront vendus en exclusivité sur la boutique du salon au prix de 15 €.
Tous les bénéfices seront reversés à l’association de la Voix de l’Enfant
parrainée par Carole Bouquet.
© D.R.
7-1-14 Ohmori-Nishi - Ohta-Ku - 143-8508 Tokyo - Japon
Tél : 00 81 3 3763 5115 - www.mary.co.jp
RUSSIE
Octobre Rouge stand C84
Octobre Rouge est l’un des plus anciens et
des plus importants centres de production
de confiseries en Russie, dont les bâtiments
s’étendent sur une superficie de près de six
hectares. C’est le royaume de la confiserie
et du chocolat en Russie ! Tous les chocolats
qu’ils réalisent sont de très grande qualité et
fabriqués à la main. Octobre Rouge se présente pour la première fois en France afin de
présenter sur le salon toute la gamme de ses
spécialités.
Bersenevckay embakment 6 - Moscou - Russie
Tél : 00 7 495 230 37 49 - [email protected]
6 CIGALE OCTOBRE
PARIS PLAISIR
BRETAGNE
SYRIE
Ghraoui
stand C34
© D.R.
Entre chocolats…
Chocolat à 80 % de cacao subtilement marié au Loukoum, aux
noisettes grillées, aux cacahuètes
caramélisées, au fondant, au café, à
la pâte des pistaches vertes d’Alep,
ou encore à l’écorce d’orange
confite, le raffinement des compositions tient à l'origine non transformée de la graine aromatique
des cacaoyers de la Côte d’Ivoire
et du Venezuela et à la qualité des
fruits parfumés, gorgés de soleil,
des vergers et palmeraies de Syrie.
18, rue de Port Maria - 56170 Quiberon
Tél : 02 97 50 06 83 - www.chocolatleroux.com
FRANCE
Jadis et Gourmande stand D46
La France sera merveilleusement représentée lors de ce
salon. Alors, pour aller au plus simple et être certain de
trouver de la qualité, de la création, de l’animation, de la
personnalisation, le tout onctueusement recouvert d’une
épaisse couche de passion, nous avons décidé de vous
accompagner dans le monde de Jadis&Gourmande.
Cet artisan qui possède 4 boutiques à Paris travaille ses
productions avec du pur beurre de cacao et de la couverture chocolat noir à 72 % de cacao. De cette
composition classique naissent alors des créations uniques : des cartes postales thématiques
(bravo, merci, croque-moi…) en chocolat et…
expédiables grâce à leurs boîtes spéciales, des
cœurs en chocolat noir sur lesquels un message personnalisé se fait attendre, ou encore
des bouteilles en volume en chocolat au
lait ou noir garnies de dragées chocolatées.
On pourrait continuer car la gamme de ce
« producteur d’idées en chocolat » est longue. Mais ce serait vous priver des surprises
qui vous attendent sur son stand… où les
échantillons seront nombreux.
… et délices sucrés
La gamme de confiseries se compose principalement de fruits
confits : amandes fraîches enroulées délicatement dans l’écorce
d’orange amère, aubergines miniatures, petites poires enrobées,
figues et noix vertes et pommes rosées des pentes de Bloudane.
Le joyau des spécialités Ghraoui reste l’exceptionnel abricot
glacé, alliant le parfum des pistaches vertes d’Alep au moelleux
du célèbre abricot de Damas. Un dicton syrien dit que celui
qui en goûte en garde, pour toujours, la nostalgie…
www.ghraouichocolate.com
© S.B.
88 boulevard de Port Royal - 75005 Paris
Tél : 01 43 26 17 75 - www.jadisetgourmande.fr
stand C56
Fleuron de la confiserie et de la chocolaterie haut de gamme
en Orient, la Maison « Ghraoui » revient pour la troisième
année à Paris, forte de son Prix spécial d'honneur de l'édition
2005. Fondée en 1805 à Damas, la maison Ghraoui ouvre,
en 1996, une nouvelle unité de production du chocolat et de
la confiserie de luxe dans la banlieue de Damas. Cette dynamique lui permet d’élargir une gamme riche de plus de cent
variétés différentes en conservant un savoir-faire ancestral.
La Maison Ghraoui est devenue très vite une référence de
la chocolaterie et de la confiserie haut de gamme en Orient,
sa renommée s’étend aujourd’hui à tout le Moyen-Orient
et dans les principales capitales de Méditerranée. À l'occasion du Salon du chocolat 2006, abritée dans l'un des plus
imposants stands du Salon, la fameuse maison damascène
proposera la dégustation de toute sa gamme de douceurs,
évocatrice d’évasion et d’exotisme : plus de cent gourmandises issues de l’héritage de la gastronomie syrienne et présentera des créations inédites.
Classé 1 ex-aequo Meilleur
Chocolatier de France au Guide
des Croqueurs de Chocolat en
octobre 2003, depuis 1989, Lorraine et Henri Le Roux portent
fièrement leur Coq d'Or du Guide des Gourmands, décerné pour
leurs admirables et célébrissimes
"CBS" = caramels au beurre salé,
encore inégalés malgré toutes les
copies. Ils ont d’ailleurs lancé un
livre "Caramel & beurre salé"
– éditions du Cherche Midi – co-écrit par Henri Le
Roux et Bénédict Beaugé. 12 années de fidélité au salon
du chocolat avec de grands classiques tels que "Alibert"
(thym et citron vert), "Szechwan" (poivre de Szechwan et
nougatine), "Suzette" (praliné aux noix) et encore d’autres
alliances insolites à venir découvrir : "Fraise-Poivre noir"et
"Tomate-Basilic". Ils participent aussi au coffret des saisons pour la Voix de l’Enfant avec le chocolat du mois de
juin, "esprit de jardin", une ganache coulée sur une pâte
de fruits à la tomate avec une note de basilic.
er
© Ghraoui
Le Roux
Salon du Chocolat
Paris Expo - porte de Versailles - Hall 5
Tous les jours de 10 h à 19h
(nocturne le samedi 28 octobre jusqu’à 21h)
M° : Porte de Versailles, Balard - Bus : PC 1, 80, 39
Tarif : adultes 12 € et enfants jusqu’à 12 ans 6€
(gratuit - de 3 ans)
CIGALE OCTOBRE 7
PORTE DE VERSAILLES
DU
28 OCTOBRE AU 1ER NOVEMBRE
Un cadeau découverte
vous sera offert
sur le stand Ghraoui
sur présentation
de ce journal
DÉCOUVREZ
LES DOUCEURS DE L'ORIENT
AU SALON DU CHOCOLAT 2006
Rendez-vous au stand C56 - hall 5
www.ghraouichocolate.com
Maison fondée en 1805 à Damas • Prix spécial d’honneur Salon du Chocolat 2005
PARIS ENQUÊTE
Instituts
de beauté
par Françoise Lemoine
SI
LES HOMMES AUS
Ils se bichonnent, nos hommes. Eux aussi, soucieux de leur
apparence, veulent sauver leur peau. Et, fait nouveau : ils ne
rasent plus les murs pour pousser la porte d’un institut, d’un
SPA ou encore d’un hammam. Pour autant ce ne sont pas tous
des métrosexuels comme on les appelle maintenant, même si
c'est un phénomène propre aux grandes métropoles.
C
ertes, le candidat affiche un
profil aisé, bien éduqué. Il
travaille souvent dans la publicité,
le show-business, les médias. Il
prend soin de son corps sans pour
autant être homosexuel. En revanche, il est un brin narcissique. Dans
un milieu professionnel de plus en
plus compétitif, l’homme se doit
surtout de rester jeune et dans le
coup. Les industries cosmétologiques ont senti le filon. Plus besoin
d’emprunter la crème de madame
pour faire peau neuve. En 2005, la
cosmétique masculine représentait
10 % du marché total français. La
Fédération des industries de la parfumerie notait une augmentation
de 35 % du chiffre d’affaires, ces dix
dernières années. En 2001, 21 %
des hommes utilisaient une crème
pour le visage. Selon l’Oréal, ils seront un sur deux en 2015. En tête,
le pionnier Biotherm, qui a suc-
cessivement lancé plusieurs lignes
anti-âge. En 2002 Clarins Men lui
emboîte le pas, puis Vichy Homme
avec Mag. Enfin, Lancôme ne peut
être en reste et propose le 2 octobre dernier Cool et Mat, première
gamme de soins masculins. Roc s’y
met également mi-novembre avec
une nouvelle famille de soins pour
hommes. Mais bien avant eux, c’est
Nickel, numéro trois en France,
qui avait fait le pari, en 1996, de se
CIGALE OCTOBRE 9
PARIS ENQUÊTE
démarquer de l’univers féminin. La
marque française ouvrait, en plus,
la voie de l’humour en proposant
le soin éclat Belle Gueule ou encore
l’anti-rides Silicon Valley.
Réservé aux hommes
© Nuxe
Espaces hommes, boutiques, shoppings, parfums, spécialement créés
pour la gent masculine, fleurissent partout. 40 % des amateurs
de thalasso seraient des hommes,
tout comme 30 % de la clientèle
de la chirurgie esthétique. 50 % y
auraient recours pour la calvitie,
25 % pour les paupières, le restant
se partageant entre les hanches, le
double menton et le ventre. C’est
vrai que dans ce monde de brut il
n’y a pas de mal à se faire du bien.
Et nous, les femmes, sommes mal
placées pour leur jeter la pierre.
Eux aussi ont bien le droit de se
préoccuper de leur physique et de
leur image.
10 CIGALE OCTOBRE
Les instituts de beauté l’ont bien
compris. Certains sont même réservés uniquement aux hommes. Ainsi
à la Bastille, ils sont reçus dans un
espace de 900 mètres carrés. « Beaucoup viennent pour l’épilation du dos,
des épaules et du torse », explique un
responsable. Les sportifs ne seraient
donc plus les seuls à se préoccuper
de leur duvet corporel. Une étude
réalisée par Ipsos en janvier 2005
l’a effectivement constaté. Près
d’un homme sur cinq admet s’épiler. Au Printemps Homme, Nickel
a ouvert un institut qui leur est
spécifiquement réservé. Quelques
allées plus loin, au SPA Nuxe, ils
sont un sur cinq à profiter des soins
esthétiques : « Ils sont de plus en plus
nombreux, constate Marina, la responsable. Mais bien moins organisés
que les femmes, ils ont du mal à trouver le temps de venir. C’est dommage
car c’est une clientèle intéressante. Ils
sont à l’écoute, suivent les conseils et
sont beaucoup moins exigeants que
leur compagne. Avant c’étaient les
femmes qui achetaient les produits
pour eux, maintenant ils viennent
eux-mêmes s’approvisionner. » Il arrive bien sûr que des petits coquins
demandent des soins plus ambigus.
« On leur explique gentiment que ce
n’est pas le genre de la maison. Ils
n’insistent pas », plaisante Marina.
Sweet Homme
Au nouveau hammam de Boulogne, « Les Cents Ciels », même
constat. Dans ce lieu magique et
raffiné ouvert le vendredi, samedi,
dimanche, les hommes peuvent
rester entre eux les lundis soirs et
mener une vie de nabab entre les
murs en tadelakt. « Les hommes
d’aujourd’hui sont de plus en plus
enclins à s’occuper d’eux, observe le
jeune directeur Mathieu Bergon.
Au début ils sont sur la réserve, mais
ils se prennent vite au jeu. » Surtout
PARIS ENQUÊTE
quand ils goûtent au massage à
quatre mains : le pied ! On comprend pourquoi il est si apprécié
par la gent masculine. « Les Orientaux souhaiteraient bien des gestes
plus équivoques mais on leur fait
vite comprendre qu’ils se sont trompés
d’adresse », poursuit Mathieu Bergon, qui insiste pour qu’on fasse
la distinction entre hammam et
spa. « Les clients apprécient les vertus
du hammam qui, grâce aux effluves d’eucalyptus, décongestionne les
bronches. Ici on vient surtout pour
se relaxer après une journée stressante
de travail ». Idem au Spa Nuxe 32
Montorgueuil, fréquenté par 40 %
d’hommes. Les architectes, avocats,
artistes qui habitent le quartier des
Halles apprécient ce cadre zen et
épuré qui s’étend dans un ancien
chai sur 1000 mètres carrés. « Au
début ils viennent accompagnés de
leur femme, mais ils y prennent vite
goût, confie Sandra, esthéticienne.
La plupart viennent d'une à quatre
fois par mois. Nous sommes complets
jusque décembre ». Tout est prétexte
à se faire chouchouter : manucure,
pédicure, massage. Bien sûr tout
cela a un coût. Très élevé, même.
Il faut compter des séances de 80 à
180 €, voire plus. Mais quand on
aime, on ne compte pas.
Nickel Printemps Homme
64, boulevard Haussmann - IXe
Tél : 01 42 82 64 75
Spa Nuxe Printemps de la Beauté
64, boulevard Haussmann - IXe
Tél : 01 42 82 52 52
Les Cent Ciels
45bis, avenue Édouard Vaillant
92100 Boulogne-Billancourt
Tél : 01 46 20 07 01 - www.lescentciels.fr
© Nuxe
Spa Nuxe
32, rue Montorgueil - Ier
Tél : 01 55 80 71 40
CIGALE OCTOBRE 11
ÉVÉNEMENT
…et
Bardot créa
la Fondation
par Christian Rol
ARDOT A
B
E
T
IT
IG
R
B
N
IO
T
LA FONDA
20 ANS
© Heripret
Le 28 septembre dernier, Brigitte Bardot célébrait un double
anniversaire : ses 72 printemps et les 20 ans de sa Fondation en
faveur des animaux. Cet anniversaire de mariage d’amour entre
la Belle et les Bêtes ponctue la vie d’une femme de cœur. Son
meilleur rôle.
A
la fin du mois de septembre,
Brigitte Bardot se rappelait au
bon souvenir des Français qui n’ont
jamais cessé de l’aduler ; à la fois
pour sa beauté sans égal, ses films
mythiques, sa liberté de mœurs et
de ton, et pour sa croisade sans relâche en faveur des animaux maltraités, sacrifiés et torturés.
Bébés phoques
Ce combat commencé il y a une
trentaine d’années, quand l’actrice en rupture de ban se rendait
sur la banquise pour dénoncer les
brutes qui, à coup de gourdins,
massacraient les bébés phoques (le
carnage continue mais sans camé-
12 CIGALE OCTOBRE
ras), est devenu une manière de
sacerdoce à laquelle des milliers de
fidèles dans le monde se joignirent
quand la Fondation Brigitte Bardot
fut créée à Saint-Tropez en 1986.
Reconnue d’utilité publique par
le Conseil d’État en 1992, l’entité
est aujourd’hui en mesure de recevoir des dons et des legs exonérés
des droits de succession (une cinquantaine de legs de particuliers
par an) et une force avec laquelle
les gouvernements, français, et
bien au-delà, doivent désormais
compter. 600 000 donateurs répartis dans plus de 60 pays et plus de
350 délégués et inspecteurs – qui
interviennent juridiquement en
France – et le Dalaï Lama comme
membre d’honneur, donnent une
vague idée de l’ampleur de la mission commencée sous les quolibets
des cyniques et perpétuée jusqu’à ce
jour malgré les pièges médiatiques
et politiques.
Maltraitances
Aujourd’hui les combats et les actions de la Fondation Brigitte Bardot sont protéiformes et toujours
légitimés par la barbarie qu’autorisent tous les prétextes. L’expérimentation animale, l’extermination des
singes d’Afrique et d’Asie, les maltraitances dans les zoos et les cirques, le commerce de la fourrure, les
ÉVÉNEMENT
animaleries, les conditions d’abattage des animaux de boucherie, les
conditions de transport, les « traditions ancestrales » qui autorisent la
corrida ou les « ours dansants » en
Europe de l’Est etc., sont autant
de raisons d’être et d’empêcher de
torturer en rond. Groupe de pression autant que d’intervention, avec
ses ramifications dans le monde,
la Fondation s’est également fixée
l’objectif de soigner et de recueillir
les animaux qui échappèrent aux
mains de leurs bourreaux. La Mare
Auzou, dans l’Eure, a vu le jour
grâce à la générosité des donateurs
qui peuvent s’enorgueillir de voir ce
domaine immense transformé en
« refuge et maison de retraite pour
animaux ». Des chats, des chiens,
des chevaux, des ânes y coulent des
jours heureux en toute liberté après
avoir été abandonnés, maltraités ou
« utilisés » par nos chers contemporains. D’autres domaines déclinés
sur le même mode, mais plus exotique, existent aussi au Chili, en Afrique, en Thaïlande, en Indonésie ou
en Chine.
Pourquoi ?
Éditions du Rocher
19,90 
© N. Schiffmacher
« Les Français ont le cœur dur et la
tripe molle » écrivait le tempétueux
Bernanos, un autre philanthrope.
Pas tous heureusement ; et encore
moins Brigitte Bardot, l’incarnation de la femme française dans le
monde qui, les larmes aux yeux,
confiait, lors de son double anniversaire au théâtre Marigny, que ce
combat en faveur des animaux était
ce dont elle était la plus fière. Qui a
dit que la beauté et la bonté cohabitaient mal ?
Bon anniversaire Madame.
© Heripret
Double anniversaire
Fondation Brigitte Bardot
28, rue Vineuse - XVIe
Tél : 01 45 05 14 60
CIGALE OCTOBRE 13
ART ET CULTURE
À lire
Sur le ring
CHAMPIONS !
© Richard Aujard
E
n bons parisiens qui
croisent régulièrement
Richard Aujard, les rédacteurs de Cigale ne pouvaient manquer la sortie
de Champions, rétrospective de plus de dix années
de boxe. Une décennie
parmi les plus marquantes
pour le noble art que n’a
pas manqué d’immortaliRichard Aujard - Éditions Marval - 39  ser tout aussi noblement le
photographe et réalisateur de films Richard Aujard. Cet album riche
d'inédites photos « coup de poing » est un florilège des plus grands
champions des années 90, ceux qui ont marqué l’histoire au cours de
combats devenus mythiques : Mike Tyson, Evander Holyfield, Christophe et Fabrice Tiozzo, Riddick Bowe, Terry Norris, Julio-César Chavez,
Felix Trinidad, etc. Mais aussi ceux qui composent la grande famille
de la boxe : Don King et les grands promoteurs, les entraîneurs, les
soigneurs, les sparing-partners, les sans-grade… Richard Aujard,
passionné, a su se faire adopter, tissant des liens amicaux avec ces
grands sportifs, les suivant jusque dans les vestiaires et les salles
d’entraînement. De nombreuses personnalités, toutes férues de boxe,
contribuent par de courts textes à rendre hommage à ces grands
champions : Éric Cantona, Mickey Rourke, Béatrice Dalle, Joey Starr,
Jean-Claude Bouttier… même Jake LaMotta, figure emblématique
des rings, remet les gants en préfaçant l’ouvrage.
À lire
À lire… et à voir
Africa Trek
RENCE
A
DERNIÈRE CONFÉ
lexandre et Sonia Poussin ont entrepris de remonter l’Afrique à pieds, du cap de Bonne Espérance au lac de Tibériade. Trois ans et trois mois
de marche le long de la vallée du Rift en Afrique de
l’Est, pour refaire symboliquement le premier voyage
du premier homme, de l’australopithèque à l’homme
moderne. 14 000 kilomètres qu'ils relatent dans Africa Trek, deux tomes magiques parus en 2004, et dans
un DVD en 12 épisodes paru en avril. Pour attiser encore notre soif d'aventure, ils ont entrepris une série
de conférences à travers la France. Si vous voulez
partager les péripéties d'Alexandre et Sonia, partis
à l'aube du nouveau millénaire sans sponsor, sans
autre bagage qu'un petit sac de 7 kilos, sans GPS,
sans autres ressources que l'extrême générosité
des Africains, précipitez-vous le vendredi 10 novembre au Club des Explorateurs à 18h15, 184, boulevard
Saint-Germain (www.africatrek.com).
Éditions Robert Laffont - 22 
Éditions Mk2
19,82 
NOS CINÉMAS DE
QUARTIER
Les salles obscures de la ville lumière
L
e plus bel écrin pour un film reste la salle où il est projeté. Destiné aux amoureux
du « ciné-vrai » qui n’ont pas envie d’être taxés de poussiéreux nostalgiques pour
cause de mépris des complexes aseptisés et interchangeables qui fleurissent le long
des voies rapides, le livre d’Alain Potignon nous rassure en nous faisant découvrir
des îlots de résistance… à deux pas de chez nous. En effet, la capitale compte encore quelques dizaines de salles de caractère toujours en activité, restées fidèles à
leurs principes de programmation. Ce sont elles qui font l’incroyable richesse de l’offre cinématographique dont Paris peut s'enorgueillir, à l’heure où les grands circuits
ne misent plus que sur les succès du box-office. D’autres salles encore, affectées à
d’autres activités ou simplement fermées dans l’attente improbable d’une résurrection, n’ont pas tout perdu de leur décor d’origine. Cet album veut leur rendre hommage en immortalisant des atmosphères au goût de « dernière séance ». Si différents
qu’ils soient les uns des autres, ces lieux constituent le patrimoine architectural du
cinéma. Ils sont chargés des émotions de générations de spectateurs.
Alain Potignon, Éditions Parigramme - 21 
14 CIGALE OCTOBRE
ART ET CULTURE
À voir
IBLE RÊVE
BREL OU L'IMPOSS
C'était au temps…
À voir
U
n des succès du spectacle musical en 2006 , dans lequel les chansons de
Brel seront tantôt chantées, tantôt dites. Trois personnages pour recréer
les passions, les souffrances, les joies et les rêves d'un homme de défi, allant
toujours plus loin, de l’Olympia aux plateaux de cinéma, de Don Quichotte
aux Îles Marquises, bravant la mort, parcourant les mers sur son bateau et le
ciel dans son avion… toujours en quête d’un impossible rêve. André Nerman
incarne Brel à la perfection, et Manon Landowski apporte une touche pleine
de grâce et de beauté à ce spectacle.
Offre Cigale : 1 place achetée (21 ) = 1 place offerte
Pour profiter de l’offre : téléphoner et réserver
de la part de Cigale.
Au Théâtre du Tambour Royal - 94, rue du Faubourg du Temple - XIe
Réservations : 01 48 06 72 34
Du mercredi au samedi à 21h jusqu'au 31 janvier 2007.
À voir
Marivaux à Montmartre
STANCE
L
LA DOUBLE INCON
e très sympathique Théâtre Michel Galabru (ancien Conservatoire Maubel), situé entre Abbesses
et Blanche, au pied de Montmartre, était le cadre idéal
pour recevoir la pièce préférée de Marivaux La Double
Inconstance. C’est à cette conclusion qu’est également
parvenue la compagnie « Les Paravents » qui joue avec
« respect de l’auteur et le plaisir de jouer ». À l'issue du spectacle, vous saurez si un premier amour peut résister à l’adresse subtile du pouvoir !
Offre Cigale : 12  sur présentation de ce numéro !
Les jeudis, vendredis et samedis à 20h30 et dimanches à 16h30
jusqu'au 26 novembre, avec des relâches les 11 et 12 novembre
Théâtre Michel Galabru - 4, avenue de l’Armée d’Orient - XVIIIe
Réservation : 01 42 64 33 89
À voir
…Entre filles
TAGNE
CREUSER LA MON TS
N
AVEC LES DE
Du 8 novembre 2006 au 6 janvier 2007 à 22h
Du mercredi au samedi - Rés. : 01 43 27 88 61
Théâtre Le Guichet Montparnasse
15, rue du Maine - XIVe
M° Gaité, Montparnasse, Edgar Quinet.
Devenir
mon idole
UNE HÉROÏNE DE
TROP
Q
ui n'a pas
rêvé une
fois dans sa vie
de côtoyer son
idole ?
Entrez
dans un univers
où se mêlent humour déjanté et intrigue policière ! Être fan de Stella Frechfess, la reine
du polar érotique, c'est déjà limite, mais vouloir devenir son égal peut devenir dangereux
car il ne peut y en avoir qu'une, et celles qui
s'y frottent y laissent forcément des plumes !
L'écriture et la mise en scène d'Antoine
Schoumsky, dont c'est la deuxième pièce,
nous réservent bien des surprises !
Offre Cigale :
1 place achetée = 1 place offerte
Pour profiter de l’offre :
téléphoner et réserver
de la part de Cigale.
Au Théâtre des Deux Rêves
5, passage de Thionville - XIXe
Réservations : 01 42 39 89 95
Mardis et mercredis à 21h30,
dimanches à 18h30 (jusqu'au 15 novembre)
U
ne pièce de filles, qui discutent entre femmes de leur « homme »… surtout quand
elles le partagent. Julie attend un amant qui ne vient pas. Une enquêtrice sonne à
sa porte. Julie accepte par dépit de répondre aux questions, de moins en moins scrupuleuses… . Le trio classique (le mari, la femme et la maîtresse) fait éclater la loi du genre
grâce à des dialogues crus et émouvants. Une pièce jouée à guichets fermés l'année
dernière qui a fait un tabac au Zanzibar Théâtre. Un texte brillant (Virginie Roussel),
des comédiennes époustouflantes (Lauriane Escaffre, Amandine Degenne), une mise
en scène efficace (Caroline Marchetti) ; c’est drôle, cru, féminin… courez-y !
Offre Cigale : 13  (à la place de 19 )
sur présentation de ce numéro !
CIGALE OCTOBRE 15
ART ET CULTURE
FOCUS
Le
grand saut
© N. Schiffmacher
par Françoise Lemoine
MNASE
Y
LE THÉÂTRE DU G
Le Gymnase, reconnu pendant de longues années comme le
temple de l’humour, a dû se reconvertir. Comme de nombreux
théâtres, il a fallu qu’il trouve des solutions pour attirer le
chaland. Dominique Couves, directeur artistique, mais aussi
scénariste, a donc décidé d’élargir le répertoire et d’ouvrir deux
autres petites salles.
O
n connaissait la superbe salle
de 800 places, sorte de bonbonnière rouge et or, qui a accueilli
Coluche, Thierry Le Luron, Smaïn.
Depuis un an, deux petites salles,
l’une de soixante-douze places, prévue pour de jeunes artistes, l’autre
de cent quarante places, ouvrent
leurs portes : « La programmation
est éclectique. Ce sont souvent des
coups de cœur », confie Dominique
Couves. C’est d’ailleurs le cas avec
la pièce de Pedro Almodovar Patty
16 CIGALE OCTOBRE
Diphusa, qui se joue actuellement
à 22h15. Une pièce déjantée avec
des personnages baroques, hauts en
couleur, au maquillage outrancier
et bien sûr, perchés sur des talons
aiguilles… Il y a là la star du porno,
interprétée remarquablement par
Emmanuelle Rivière et David Babadjanian dans le rôle du travesti.
Les amateurs du metteur en scène
espagnol seront comblés.
« Aujourd’hui, il y a de plus en plus
de spectacles mais de moins en moins
de spectateurs, remarque le directeur
artistique. Un théâtre ne peut donc
plus se permettre de se spécialiser dans
un domaine. Pour moi c’est une bonne chose, mais il faut trouver la perle
rare qui fera recette ».
C’est vrai qu’ils ne sont pas nombreux les artistes qui remplissent
une salle. Une dizaine à tout casser :
Jean-Marie Bigard, Dany Boon,
Michel Boujenah, et étrangement
l’animateur Arthur qui d’ailleurs
fait son show ce mois-ci.
FOCUS
ART ET CULTURE
Théâtre du Gymnase
38, boulevard Bonne Nouvelle - Xe
Tél : 01 42 46 79 79
© N. Schiffmacher
Côté pièces, pas facile non plus de
faire le bon choix : « Le boulevard est
de moins en moins apprécié, constate
Dominique Couves. Je préfère donc
donner sa chance à un auteur contemporain qui proposera une comédie. »
Chaque semaine il reçoit une quinzaine de pièces. Pour retenir son
attention, plusieurs critères, même
s’il assure les lire toutes : « l’écriture,
le rythme, le vécu dramatique. Bref
que la pièce me plaise. »
Si on est arrivé à un tel marasme,
c’est selon le directeur artistique, lié
à internet qui, en cassant les prix,
a tout chamboulé : « la jauge n’est
plus la même, poursuit le scénariste.
Certes, cela amène du monde, mais
c’est moins rentable. La production a
donc moins d’argent pour acheter de
la qualité. » Terrible constat…
Un peu d’histoire. C’est en 1820 que
le théâtre du Gymnase est construit.
À cette époque, les pièces retenues
prônent les vertus bourgeoises et
civiques, mais le public se lasse des
bons sentiments. En 1844, le directeur Délestre-Poiron, cède la place à
Montigny, qui change de répertoire.
Celui-ci opte pour les situations scabreuses, scandaleuses, les turpitudes
froides. Des œuvres de Balzac, Emile
Augier, Georges Sand, Alexandre
Dumas Père et fils, retiennent son
attention. En 1926, Henri Bernstein
devient directeur du Gymnase, puis
treize ans plus tard, il est remplacé
par Madame Paul Rolle qui monte
notamment, Les enfants terribles de
Jean Cocteau… En 1962 c’est au
tour de Marie Bell de prendre les rênes de cette salle prestigieuse. En août
1985, Jacques Bertin, déjà administrateur lui succède. C’est toujours lui
qui assume la direction du théâtre.
CIGALE OCTOBRE 17
RESTOS -30 
Lunch & shopping
Colette
Pas étonnant qu’on ait l’estomac
dans les talons en entrant chez Colette, puisque la mode et la cuisine
se marient en ce lieu situé près du
Palais Royal, Paris 1er. Entre deux
essayages on peut descendre se restaurer au sous-sol. Le cadre n’est pas
très intime et il faut hausser le ton
pour se faire entendre, mais qu’importe quand on a un petit creux
et qu’on est pressé. D’autant que
la cuisine légère et souvent végétarienne est à la hauteur du service,
prévenant et compétent. Malgré le
rush, les garçons en tee-shirt blanc
gardent le sourire. En plat, vous
aurez le choix entre une délicieuse
moussaka de courgettes et salade
(14,50 €), ou, pour le même prix,
un blanc de poulet et salade de
lentilles. Pour finir vous pourrez
déguster le carré au citron ou le rectangle à la framboise de chez Fauchon, mais en fonction des jours.
La carte change quotidiennement.
L’originalité de ce lieu est également
son « Water-bar », qui propose pas
moins de quatre-vingts eaux…
Café Flamant
Quand on sort la panse pleine de chez
Flamant, difficile d’en partir les mains
vides. Dans cette boutique de déco,
située place Furstemberg, on peut
acheter aussi bien des meubles, de la
vaisselle, des photophores, des petites
cuillères, que des fleurs et de la peinture. On se croirait presqu'à la maison.
Toutes les pièces y sont reconstituées :
la cuisine avec sa rutilante cuisinière
chromée, la salle à manger et le sa-
213, rue du Faubourg Saint-Honoré
Ier - Tél : 01 55 35 33 90
Ouvert du lundi au samedi
de 11h à 19h
n’oublie pas les végétariens et les
appétits d’oiseau sujets au régime
(les cabines d’essayage ne sont qu’à
quelques mètres de la corbeille de
pain)… En journée, la brasserie
se métamorphose en salon de thé,
cosy et feutré.
64, boulevard Haussmann
IXe - Tél : 01 42 82 50 00
www.printemps.com
lon dans les tons taupes ou chocolat,
la chambre d’enfant, etc. C’est dans
cette ambiance cosy et conviviale que,
accoudés à des tables en pierre bleue
de Belgique, vous apprécierez ces
belles salades copieuses, notamment
aux trois saumons (18€) ou encore
les tartines gratinées à la figue (15€).
D’autres préféreront commencer par
un potage maison (carottes coriandre
ou crème d’avocat) et continuer par
une souris d’agneau, ballotin de haricots verts et gratin dauphinois (18€).
Pour terminer, un grand choix de pâtisseries de notre ami Gérard Mulot
(8€). Sans prétention mais d’excellente qualité.
8 rue de Furstemberg - Ve
Tél : 01 56 81 12 40
Ouvert jusqu’à 17h
© Flamant
18 CIGALE OCTOBRE
D’abord il y a la coupole géante qui
plane au-dessus des conversations
et des assiettes comme une voûte
céleste et prodigue une délicieuse
confusion des esprits. Sommesnous dans un palais viennois ou
dans une brasserie « européenne »
perchée au sommet d’un gratte-ciel
américain ? Non, vous êtes bien au
6e étage du Printemps de la Mode
où le designer Didier Gomez a été
prié d’actualiser la décoration du
restaurant le plus « shopping » du
moment. Au sol et aux murs, l’effet
« hall de gare futuriste » de la nouvelle déco vous incitera à commander le menu fort complet et varié à
25 €. Les meilleurs produits (bulots, huîtres d’Oléron, aile de raie
poêlée) s’affichent à la carte qui
© Printemps Haussmann
© Colette
Printemps Haussmann
SECRETS DE VIGNES
Beaujolais
,
nous voilà !
par Jean-Guy Muriel
Cela commence comme un conte de Noël
LEÇON N°6
pour s’achever en « promo » ordinaire….
U
ne antique coutume voulait en effet que l’on fêtât
Noël et l’An nouveau avec
le vin du même nom. En 1935, la
réglementation « débloquait » les vins
nouveaux le 15 décembre seulement.
La profession, plus prosaïque, réclama de précéder l’Avent. Aussi, laïcité
et commerce obligent, la date fut en
1951 avancée au 15 novembre.
Le « Beaujolais nouveau » prend alors
son indépendance profane. Oublié,
l’édit du Duc de Bourgogne qui
maudit en 1395 le « très mauvais et
déloyal plant de gamay, moult nuisible à créature humaine. » La convivialité et ses arômes intéressés balaient la
tradition voulant qu’un bon vin « fît
ses Pâques en cave ».
La mode frappe d’abord Lyon, « arrosée par trois fleuves, le Rhône, la
Saône et le Beaujolais ». Elle gagne
Paris dans les années 70 pour aborder
Quai de Bercy, portée par des parlementaires émérites et une campagne
de promotion magistralement orchestrée par l’Interprofession. Edgar
Faure s’en mêle, oublieux au passage
des vins de son Jura électoral, pourtant très supérieurs. Mais c’est Frédéric Dard qui parachève le triomphe
du nectar : Bérurier ne sort plus sans
son Juliénas.
La vogue submerge ensuite le monde
entier. Même les Japonais s’y mettent, grâce aux 747, étoiles modernes
portant la bonne bouteille, ce nouvel
évangile des buveurs.
Des saints surgissent, tel Georges
Duboeuf, et Villefranche sur Saône
dispute à Beaujeu le rôle de capitale
de la nouvelle Rome. La foi déplaçant
les tonneaux, des hérésies surgissent.
Les Côtes-du-rhône et autres Touraine entendent séduire les adeptes
du vin nouveau : du côté de Tours,
Henry Marionnet commence une
épopée qui mènera au sommet ses
gamay de vallée.
C’est au point qu’un tiers des Beaujolais (plus de 500 000 hl) se vinifie
en « primeur ».
La magie opère encore, malgré la
désaffection qui frappe l’appellation
depuis quelques années déjà.
Car le tsunami a dilué la qualité, et
l’on moque encore l’arôme de « banane » qui masquait – bien mal – les
émanations d’acétate d’isoamyle,
conséquence pénible d’une fermentation malolactique mal conduite.
On est loin de la « horde sauvage de
fleurs et de petits fruits », célébrée
par le lyrisme de Jules Chauvet.
Clochemerle, faut-il le rappeler, est
en Beaujolais.
Alors faut-il encore
boire du Beaujolais
nouveau ?
Oui, si l’on accepte le dogme qui
affirme : l’essentiel est de savoir avec
qui l’on boit, avant de juger ce que
l’on boit. Le « Beaujolais nouveau »
reste symbole de joie populaire et
franchouillarde.
Non, si l’on considère, plus aristocratiquement, que la fête véritable se passe
heureusement de dates obligatoires.
Surtout que l’un et l’autre choix ne
sauraient interdire de boire du vin
de qualité.
En résumé, évitez les vins nouveaux :
ce qui se fait trop vite tutoie rarement l’excellence. Et si vous aimez le
Beaujolais, préférez ses crus.
Ces 10 apôtres valent parfois le détour, de Saint-Amour à Moulin à
Vent. Et allez goûter, toute l’année,
le Brouilly servi « Chez Denise »,
l’un des derniers vrais bistrots de Paris, rue des Prouvaires.
En dégustant vos rognons sauce
moutarde, une nostalgie heureuse
vous envahira et vous ferez la paix
avec ce vin de copains, dont la réputation s’évapore doucement, comme
votre ivresse.
Sic transit gloria mundi….
CIGALE OCTOBRE 19
PARIS NOCTURNE
Les
élégances
parisiennes
par Christian Rol
ÇOIS
N
DE MONSIEUR FRA
© C. Rol
Que serait la ville lumière sans l’ombre et le clair-obscur des truands
de jadis qui firent sa légende ? François Marcantoni, héros de la
Résistance et voyou d’honneur, rangé des voitures mais roulant
encore carrosse, se souvient pour nous d’un Paris hors-la-loi et
hors du temps dont il fut l’une des grandes figures.
D
errière des rideaux de velours
pourpre, des filles en tenue légère ondulent, frémissantes dans la
pénombre tamisée d’un bar discret
du 16e arrondissement. Des effluves de Havane, une bouteille de
champagne et des fauteuils écarlates accueillent François Marcantoni – « Monsieur François » – qui
s’inscrit dans ce décor de polar
avec l’élégance d’un banquier d’affaires. « Cet endroit me rappelle Les
Calanques, le bar merveilleux que je
possédais rue Quentin-Bauchart avec
Toto, le frère de Tino Rossi. Tous les
20 CIGALE OCTOBRE
amis du Milieu venaient chez nous et
les artistes les plus grands également.
Une fois, j’ai bien cru que ma dernière heure était arrivée quand Émile
Buisson, l’ennemi public N°1 de
l’époque et l’inspecteur Borniche qui
l’a traqué des années se sont croisés
chez moi. Heureusement, Borniche
ne l’a pas reconnu sinon c’était le carnage.» En Corse viscéral, François
Marcantoni se souvient à regret
du Pigalle de sa jeunesse. « Nous
les Corses, nous tenions Pigalle. Il
n’en reste rien de ce que j’ai connu.
Les Corses de Pigalle se sont décimés
au point qu’il n’en reste plus. Maintenant, quand j’y retourne, je vais
chez mon ami Michou. D’ailleurs, le
Paris dans lequel j’ai évolué ma vie
durant a complètement disparu. » Ce
constat n’empêche nullement l’ami
d’Alain Delon – depuis l’époque de
Toulon quand la star était encore
un jeune marin inconnu en partance pour l’Indochine – de confier
son amour immodéré pour la capitale. « J’y cultive la nostalgie des jours
heureux et moins heureux. À l’époque
j’avais du pouvoir et je connaissais
tout le monde. Les Guérini, Francis le
PARIS NOCTURNE
Belge, Jo Renucci, mon grand ami Jo
Attia, etc. Finalement, la seule chose
qui n’a pas vraiment changé c’est le
Quai des Orfèvres (NDLR : le quartier général de la police française) ;
et ce n’est pas mon lieu préféré. 13
ans ferme et l’affaire Markovic, cela
modère l’attendrissement. » D’autres
lieux, d’autres visages. Ainsi, le
Louis XIV, un restaurant de la Porte
Saint-Martin où Monsieur François
retrouvait Michel Simon en compagnie de femmes de petite vertu.
« Il adorait ces filles qui étaient nos
amies, et moi j’aimais beaucoup cet
homme ». Devant une telle « pointure » on est dans ses petits souliers,
surtout pour lui demander s’il lui
vient l’idée saugrenue de se refaire
une « Santé » parfois. « La prison est
au n°42 très exactement et, en effet,
j’y suis allé à six reprises. En fourgon
cellulaire, et puis plus tard en homme
libre. Je n’y ai pas que de mauvais
souvenirs malgré six séjours prolongés ;
et pas toujours dans le quartier VIP.
Notamment en juillet 1944 quand la
Milice a maté durement une mutinerie. Bilan : 40 morts ». Et d’ajouter
drôlement « Finalement j’aurais dû
faire Polytechnique parce que Centrale ne m’a pas toujours réussi. »
Avec le soir qui tombe et le champagne qui relève la verve de Monsieur
François, un Paris à la Gabin mâtiné
de Lino Ventura remonte à la surface
de ses souvenirs. « J’ai Paris chevillé
au cœur. Ici j’ai tout vécu : la peur, l’argent, la faim, les braquages, l’amour, le
Dom Pérignon, la prison, la trahison
et la fidélité. Je vous parle d’un Paris
révolu quand il y avait des valeurs et du
respect. Même chez les voyous. »
Il faut avoir rencontré le dernier d’entre eux pour en être convaincu.
© C. Rol
Monsieur François,
le milieu et moi de A à Z
Éditions Le Cherche-Midi - 17 €
CIGALE OCTOBRE 21
SPORT
Jetez-vous
à l'eau
par Françoise Lemoine
AQUAGYM
© D.R.
L’aquagym à Paris, ce n’est pas la mer à boire. Alors pourquoi ne
pas se jeter à l’eau pour poursuivre les bienfaits de l’été. D’autant
que les vertus de cette discipline sont multiples, comme celle
de sculpter, sans effort, sa silhouette.
L
e rêve. Plongé dans l’eau, on bénéficie, en effet, de la fameuse
poussée d’Archimède. On se plaint
donc rarement de courbatures après
un cours de gym aquatique. « L’eau
a plusieurs propriétés physiques, explique Mauricette Lapeyre, professeur
depuis l’ouverture de la piscine de
Sèvres (Haut de Seine) en 1979.
D’abord, elle stimule l’organisme
en sollicitant la thermo-régulation,
puis elle a un pouvoir massant et un
autre relaxant si la température dépasse 28°». Le corps médical, lui
aussi, convaincu des bienfaits de
cette discipline, le recommande
à ses patients. Ce phénomène de
mode ne cesse donc de s’amplifier,
surtout qu’il n’est pas nécessaire de
savoir nager, les exercices ayant lieu
souvent dans le petit bassin. Là encore, grâce à la pression de l’eau, on
pourra galber ses cuisses, mais aussi
stimuler la circulation veineuse et
22 CIGALE OCTOBRE
lymphatique, excellente réponse aux
problèmes de cellulite. Bien sûr, il
ne faut pas s’attendre à des miracles
dès les premiers cours. Pour être sûr
d’obtenir de bons résultats, mieux
vaut prévoir deux entraînements par
semaine. Si le nombre de places le
permet, car les cours sont rapidement complets. Succès oblige.
Pour mieux contrôler cette discipline, le ministère de la Jeunesse et des
Sports a décidé, en 1985, de faire le
ménage. Seuls les maîtres nageurs
sont, maintenant, autorisés à enseigner cet exercice. Une unité de
valeur « Aquagym » a même été prévue dans leur cursus : « Depuis cette
date, on nous permet d’encadrer les
intéressés, mais bénévolement », déplore Mauricette. Cela n’empêche
pas cette jeune femme énergique,
d’assurer sept heures de cours par
semaine dans le cadre de la gymnastique volontaire.
Les cours d’aquagym sont de plus
en plus répandus dans les piscines
parisiennes et franciliennes. Elles
ont lieu généralement à l’heure du
déjeuner ou le soir, car priorité aux
scolaires.
Saint-Germain
12, rue Lobineau - VIe Tél : 01 43 29 08 15
Réservation le matin même
Château-Landon
31, rue du Château-Landon - Xe
Tél : 01 55 26 90 35
Tous les jours à 12h30 sans réservation
Neuilly-sur-Seine (92)
Centre aquatique, 27-31 bd Inkermann
Tél : 01 41 92 02 20
Sèvres (92)
19, rue Diderot - Tél : 01 45 34 05 08
Voir d’autres adresses sur le site :
www.sport.paris.fr
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Le pain, indispensable
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L'INVITÉ DE TONY GOMEZ
11 septembre 2001.
Alors qu’il habite
Manhattan, où il
travaille pour une
société spécialisée
dans la fiscalité,
François Xavier
François-Xavier
Demaison assiste
à l’effondrement
Demaison
Tony Gomez : François Xavier, ton parcours est hallucinant, mais ce qui me frappe le plus c’est ta capacité à faire de quelque chose de mal, quelque chose de bien…
F.-X. Demaison : C’est exactement ça ! Une conséquence
heureuse suite à un choc. On a tous des chocs dans la
vie : une rupture, une maladie, on se fait lourder dans son
boulot… Du coup on est amené à se poser des questions
plus fondamentales que celles que l’on se pose au quotidien… J’ai pris du recul par rapport à la vie que j’avais qui
était assez «successful». J’avais fait science po, une maîtrise
de droit, j’étais dans un grand cabinet international, ça se
passait plutôt bien, mais j’étais passé aussi par le Cours
Florent… J’ai fini par réalisé que mon rêve d’enfant je
l’avais enseveli au profit d’une carrière standard et que fi-
24 CIGALE OCTOBRE
Il décide alors de
tout plaquer et de
se consacrer à son
unique passion :
© D.R.
PARIS
DE MANHATTAN À
des tours jumelles.
le théâtre.
nalement on ne vivait qu’une fois et qu’il fallait vivre sa
passion. Parce que la vie est bien courte et fragile !
Lorsque tu reviens à Paris pour exercer ton métier
de comédien, la chance te sourit lors de la représentation de ton spectacle au Gymnase, à laquelle
assiste un certain Samuel le Bihan…
Il me propose avec beaucoup d’enthousiasme de me produire. On a connu deux ans et demi difficile puisqu’on
s’est pris deux trois portes dans la gueule mais finalement
le succès est arrivé très vite. On a créé le spectacle au théâtre des Mathurins le 1er mars 2005 et on a eu le premier
taux de remplissage de Paris pendant six mois ! Puis on
est allé de théâtre en théâtre vers de plus grandes salles.
« Je m'amuse
comme un fou ! »
Samuel a vraiment fait un travail de
producteur mais aussi d’accompagnateur et de directeur artistique…
Avec lucidité tu as su capter l’univers caricatural du milieu dans
lequel tu étais auparavant. Tes
personnages sont fous et décalés
comme l’animateur de séminaire,
ou le vieux boxeur à la retraite…
Ce qui m’intéressait, c’était de partir
d’une réalité qui souvent nous pèse
un peu. Par exemple le quotidien
normé d’une boîte américaine et de
partir en vrille là-dedans ! C’est ça
qui m’excite en fait, ça me plaît !
Mais c’est aussi ce qui intéresse
les spectateurs !
En tous les cas le spectacle est un
gros succès. Il m’a permis de faire
de la radio sur France Inter avec Stéphane Bern au Fou du Roi. Cela m’a
ouvert les portes de Canal Plus où
j’étais chroniqueur l’année dernière.
Et surtout je fais du cinéma puisque
je tourne en ce moment avec Balasko, Jugnot et Clavier, le remake de
l’Auberge Rouge !
Les choses vont très vite pour toi
finalement !
J’ai beaucoup de chance, mais je
travaille aussi énormément ! Quand
tu m’as connu je venais de claquer
mon boulot, je n’avais pas un rond
devant moi… Les choses sont tellement en train de se mettre en place
que je commence à gagner mieux
ma vie que lorsque j’étais fiscaliste !
Et je m’amuse comme un fou !
François-Xavier Demaison
et Samuel Le Bihan,
producteur
de son spectacle.
© D.R.
L'INVITÉ DE TONY GOMEZ
François-Xavier
Demaison
en 3 dates
11 septembre 2001 : une seconde
naissance pour moi.
2 décembre 2002 : ma rencontre avec
Samuel Le Bihan.
6 octobre 2006 : mon premier jour de
tournage sur L'Auberge Rouge.
en 3 lieux
Le Bistro 31, 31, avenue Théophile
Gaultier, XVIe. J’y déjeune après le Fou
du Roi.
L'Hôtel Murano, où je suis toujours bien
accueilli par Stéphane Jacques. Murano
Urban Resort, 13, boulevard du Temple, IIIe.
Le quartier de Montmartre où j’habite.
actu
Théâtre
Demaison
Du mardi au vendredi à 21h30
à la Gaîté Montparnasse. Par
François-Xavier Demaison, Eric
Théobald, Mickaël Quiroga et
Samuel Le Bihan, mise en scène
par Eric Théobald.
Radio
Le Fou du Roi
© D.R.
Avec Stéphane Bern. Du lundi au
samedi à 11h sur France Inter.
CIGALE OCTOBRE 25
LA CHRONIQUE D'ANNABELLE MILOT
«Le cochon de ma fille…
et le mien !»
ITÉ DE…
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MON INCRU
Hélène de
photos : Nicolas Schiffmacher
Hélène de Fougerolles est
une comédienne à multiples
facettes. Mais à la vue de ses
objets intimes, elle s'avère être également
une femme de coeur et une mère pleine
de tendresse et de complicité avec
sa petite fille. Visite guidée dans l'univers
de cette actrice plus qu'attachante.
son actu
Jeanne Poisson,
Marquise
de Pompadour
Diffusé le 16
et le 17 octobre 2006
à 20H50 sur France 2.
© D.R.
Actu télé
Actu ciné
Les Aristos
De Charlotte de Turckheim,
avec Charlotte de Turckheim
et Jacques Weber. Sortie le 20 septembre 2006.
Pardonnez-moi
De Maïwenn.
Sortie le 22 novembre 2006.
26 CIGALE OCTOBRE
Les 16 et 17 octobre à 20h50
sur France 2 sera diffusé Jeanne
Poisson, Marquise de Pompadour, série dans laquelle tu as le
rôle principal. Qu'est-ce qui t'a
séduite dans ce rôle ?
Je trouve que c'était une femme incroyablement moderne. Elle a marqué l’Histoire sans être marquée par
elle. Elle n'a pas été reine et pourtant
on parle encore d’elle avec des trémolos dans la voix. Maîtresse du roi
pendant vingt ans, elle est non seulement parvenue à trouver sa place
mais a par ailleurs énormément
apporté à la France. Notamment en
ce qui concerne l'architecture. C’est
vraiment un parcours hors norme.
Presqu’une leçon…
On peut te voir également en ce
moment au cinéma à l'affiche du
film Les Aristos. Alors Rigoine
de Fougerolles Hélène – de ton
vrai nom – est-elle plus proche
du monde des aristos ou de la
roturière Jeanne Poisson ?
Un peu plus proche de Jeanne Pois-
son, et encore, c'était une grosse
bourgeoise… Finalement je dois être
assez proche d’une grosse bourge !
Dans Les Aristos, on te voit affublée d'une horrible perruque
et d'un poireau tout poilu sur
la joue. Dans La Pompadour, tu
alternes avec différents postiches,
et dans Incontrôlable ce sont tes
dessous de bras qui sont mis à
mal… Pourquoi s'attaque-t-on
autant à ta pilosité ?
Je crois que c'est moi qui dois avoir
un problème psy ! Dans Incontrôlable, j’ai insisté pour ajouter des poils
sous mes bras. Dans Les Aristos, le
poireau c'est moi aussi. De même
pour le surplus des poils entre les
sourcils. Pour La Pompadour, ça
m'a bien arrangée qu’on me coiffe,
car sans ça on m'aurait prise pour la
chanteuse Desirless et non pour une
marquise. J’aime bien me transformer, ça fait partie du métier !
Peux-tu me raconter ta « toute
première fois »… Celle où tu as
rencontré Vincent Perez ?
LA CHRONIQUE D'ANNABELLE MILOT
féré»
«Mon sac à main pré
Fougerolles
© D. Desrue
J'avais vingt ans, sur le tournage de La Reine Margot. J'étais figurante-silhouette et lui était le jeune premier du cinéma français. J'étais folle d'amour
pour lui, je devais lui tenir une porte… sans rire, c'était un grand moment
d'émotion. Et voilà qu'un peu plus de dix ans plus tard, c'est lui qui me court
après et nous nous retrouvons amants. Bon… pour les besoins de la fiction !
Tu seras bientôt à l'affiche de Pardonnez-moi, un film de Maïwenn, tu
peux nous en dire un mot ?
C'est une perle rare, Maïwenn. Elle a fait un film absolument sublime. Elle
a réussi à toucher tout le monde avec une histoire extrêmement personnelle, à faire rire des choses graves.
Dans ce film il y a aussi Pascal Gregory, qui joue le père de famille.
Il est l'un des comédiens fétiches de Patrice Chéreau. Et à ce propos
j'ai été surprise de voir dans ta biographie que tu n'avais jamais fait
de théâtre.
Je n'aime pas ça. J’avoue que je m'y ennuie souvent. J'ai pris des cours,
plus jeune, je ne peux pas dire pour autant que je possède une formation
théâtrale. En fait, mes professeurs étaient des acteurs ratés qui m'ont plus
dégoûtée du théâtre qu'autre chose. Mais, petite confidence, j'ai rencontré
un homme génial, Stéphane Druet, qui m'a fait une proposition… Je vais
peut-être essayer… Mais je ne me bats pas pour prendre le rôle des autres !
Quels sont tes projets ?
Si tout va bien, je dois tourner un film de Denis Parent avec Alexandra
Lamy au mois de mars-avril 2007 en Corse.
On a beaucoup parlé boulot. Que fais-tu de ton temps libre ? As-tu
des hobbies ?
Oui, je peins. Actuellement, je prends des cours du soir de peinture à l'huile aux Beaux-Arts de Paris. Deux fois par semaine, nous peignons des hommes nus, à partir de vrais modèles. La première fois je me suis dit : quelle
aubaine ! Mais au final, c'est bizarre de voir un homme nu pendant trois
heures, figé devant vous. Comme en plus j'adore dessiner les détails, fixer
l'anatomie d'un homme trop longtemps finit par être gênant… et mon
goût du détail ne me laisse jamais le temps de terminer en trois heures…
Heureusement, ma prof Mélissa ne m'en tient pas trop rigueur, elle est très
sympa, et s'adapte à tous les niveaux.
Tu es née le 25 février 1973 et moi le 26 février 1973… à un jour près,
nous étions jumelles cosmiques, ça te fait quoi ?
Jumelles cosmiques ? ! (rires) Écoute, je ne sais pas, on peut peut-être se
rouler une pelle pour fêter ça !
Euh ? ! Ça ne va pas être possible, j'ai une réputation de tombeuse
d'hommes à entretenir !...
«Bracelet ayant appartenu
à ma grand-mère»
Signes particuliers
o Les grains de beauté o Sensible o
Aurait aimé être dirigée par Luc Besson
mais comme celui-ci arrête… Quitte à
choisir, aimerait travailler avec Spielberg
o Marraine de l'association "Marie
rêves d'espoir" qui réalise les rêves des
enfants très malades (L'Housserie,
49220 Gené, 02 41 61 22 85) o
Ancienne collectionneuse de bibelots cochons en tout genre
o A déjà déménagé 12 fois o A écrit un livre pour enfant
que sa cousine a illustré : « une petite preuve d'amour pour
ma fille ». o Pas encore éditée, avis aux amateurs o Sa fille
Shana a failli s'appeler Lune Milla Rose o Se maquille et se
déguise toujours pour l'anniversaire
de sa fille o A fait
des écoles pour
préparer les Artsdéco mais n'a pas
été prise
Ses préférences
B Restaurant : Le Coin des Gourmets, 5, rue Dante,
Paris Ve. « Dans ce restaurant, j'ai appris à mon mari que
j'étais enceinte. C'est tout simple et super bon. »
B Hôtel : Le Murano, 13, boulevard du Temple, Paris IIIe.
B Quartier : Le Marais.
B Film : Nikita, de Luc Besson.
B Actrices : Julian Moore dans The Hours, Uma
Thurman dans Kill Bill, Anne Parillaud dans Nikita,
Meryl Streep dans Sur la route de Madison.
B Pièce de théâtres : Ta bouche, mise en scène
par Stéphane Druet.
B Livre : Les Noces barbares de Queffélec.
« C'est le livre qui m'a donné envie de lire. »
B Parfum : Eau des Vanilliers, de L'Occitane.
rs pour
«Pas besoins de coudans ce
les
rel
ua
aq
peindre des
orte partout
petit bloc que j'emp avec moi.»
CIGALE OCTOBRE 27
SECRETS DE TENDANCE
Anne
et les
par Anne Loustau
5 sens
« Dieu a inventé le chat pour que l’homme ait un tigre à caresser
chez lui » (Victor Hugo). Le règne animal est tendance et c’est
devant cet être animé dépourvu de parole que nous allons nous
© D.R.
Ce n’est pas une vie de chien et ni Tinkerbell,
chien de Paris Hilton, ni Place Vendôme, celui
de Magloire ne vous diront le contraire. On ne
refuse rien à nos VIP (Very Important Pet) et
selon votre échelle de valeur vous pouvez être
totalement glamours ou absolument régressifs.
Quoiqu’il arrive ces petites bêtes craignent le
froid, ainsi quatre collections vestimentaires sont
élaborées chaque année. Un Chien dans l’Île
vous propose un large éventail allant du manteau
de tweed à la marinière emblématique de J-P
Gaultier (dont c’est les trente ans d’anniversaire
dans sa profession) sans parler des accessoires,
etc. L’habit ne fait pas le moine : ces adorables
créatures n’en deviennent pas pour autant des
humains, et leurs charmants maîtres ne doivent
pas oublier leur civisme quant à la propreté de
nos trottoirs.
Un Chien dans l’île - 18, rue Budet - IVe
Tél : 06 16 72 83 74
© D.R.
mettre à quatre pattes.
Quoi de neuf dans nos cuisines ? Vous donnez votre
langue au chat ? L’encre de seiche parfume nos
mets les plus improbables. Ainsi notre traditionnelle
quenelle à la couleur laiteuse se métamorphose. Ce met
particulièrement humble s’habille en robe du soir : noire.
Après l’effet de curiosité, dû à cette couleur sépia, l’arôme
iodé de ce mollusque contentera vos papilles.
Anne Loustau
• Petite main chez Chanel
• Assistante de studio
chez Ungaro
28 CIGALE OCTOBRE
• Chambre syndicale
de la haute couture
parisienne
• École de broderie
haute couture
Lesage
2004 : Créatrice
de broderies, broches
et bijoux fantaisies
SECRETS DE TENDANCE
© D.R.
Le roi des animaux inspire
les accessoires de mode et les
fashionistas ne donnent pas
leur part au lion. Et c’est en
broche ou en collier que cette
majestueuse crinière brodée de
strass ornera vos tenues.
Cast - à partir de 80 €
11, rue de l’Annonciation - XVIe
Un conseil pour réveiller l’animal qui
sommeille en vous. Atteindre le bienêtre en vous plongeant dans un bain,
retrouvant ainsi votre milieu originel.
À cela, ajouter quelques gouttes de
White Musk et s’encanailler grâce à cette
fragrance envoûtante qui vous laissera
basculer vers des sensations instinctives. En
effet, le musc fait partie des rares matières
animales entrant dans la composition
des parfums, mais cette fragrance, suivie
depuis 25 ans par The body shop, est le
premier musc de synthèse, 100 % "sans
cruauté", fidèlement aux convictions de la
marque… Alors ne cherchez pas la petite
bête et laissez vous aller à la bestialité !
White Musk - The Body Shop
www.thebodyshopinternational.com
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© D.R.
Pour rugir de plaisir, la
lingerie s’inspire de motifs de
la savane empruntés aux félins.
Il sera de bon ton d’afficher
toute notre féminité à travers
nos décolletés, point fort de
l’hiver. Et avec discrétion, nous
pourrons laisser suggérer l’étoffe
de nos balconnets. Attention !
À dompter avec mesure car le
mâle ne pourra pas y résister.
Jungle Fever chez HUIT
39€90 et culotte 25€
Tél (lectrices) 02 99 22 86 50
CIGALE OCTOBRE 29
SECRETS DE TENDANCE
In and out
par Tony Gomez
Coups de cœur
Nouvelles technologies
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par Fabrice Collaro
spécialiste TF1 des nouvelles technologies
IN
La souris révolutionnaire de Logitech
Un duo : Pierre Palmade et Pierre Richard
À l’affiche de Pierre et Fils, Pierre Palmade et Pierre Richard
offrent le duo le plus émouvant de cette rentrée théâtrale.
Flirtant avec les registres de la dérision et de l’émotion, le
spectacle est une réussite totale et nous fait assister par une
succession de saynètes aux retrouvailles d’un père et d’un
fils que tout semble séparer. C’est un plaisir que de retrouver
sur scène l’immense Pierre Richard, et un Pierre Palmade très
inspiré par cette quête de paternité et d’identité. À voir.
Pierre et Fils - Théâtre des Variétés - 2, boulevard
Montmartre - IXe - locations : 01 42 33 09 92
OUT
La série américaine du soir
Fini la réunion familiale autour du film du dimanche soir ! Exit
également le Cinéma le mardi soir sur les grandes chaînes
hertziennes… Au profit de quoi ? Des séries américaines
bien sûr ! Cette déferlante, source d’audimat sans précédent,
ne laisse guère le choix aux téléspectateurs. Désormais il
nous faut suivre des enquêtes criminelles au cœur de Miami
où des opérations de la dernière chance dans des blocs
opératoires plus qu’improbables. En espérant que les saisons
se suivent sans trop se ressembler…
30 CIGALE OCTOBRE
La caméra Xbox Live® Vision
Lancée sur le marché il y a 1 an, La Xbox 360 est la
plus puissante console de jeux vidéo et de divertissement
du marché. Non seulement cette machine est la seule à
offrir du contenu en haute définition, mais en plus elle
permet aux joueurs de se connecter entre eux via internet. On peut donc faire une partie endiablée avec des
copains situés à l'autre bout du monde ! Jusqu'à présent
on pouvait leur parler tout en jouant, grâce à un casque
et un micro. Désormais on va même se voir, avec la mini
caméra Life vision. Pour jouer, mais aussi faire du chat
vidéo, et c'est gratuit, puisque sur internet ! Enfin, le
joueur pourra aussi se prendre en photo, le personnage
du jeu aura alors son visage. Reste à savoir si vous serez
assez beau pour vos partenaires de jeu…
Ce nouvel accessoire sort au prix conseillé de 49 € TTC
Le poids plume de Samsung
© D.R.
« Ah ! la belle chose que de savoir quelque chose ! »,
S’exclame Monsieur Jourdain dans la comédie-ballet de
Molière, Le Bourgeois Gentilhomme, écrite en 1670 pour le
divertissement du roi. Au vingt-et-unième siècle, c’est JeanMarie Bigard et sa joyeuse troupe qui, sans en changer une
ligne, nous en offrent une adaptation moderne et brillante.
L’édition DVD est un véritable outil pédagogique, bien utile
puisqu'inscrit au programme de l’Éducation nationale…
Le Bourgeois Gentilhomme - disponible en DVD
TF1 Éditions - prix constaté : 23€99. - www.bigard.com
© D.R.
Un objet : Le Bourgeois gentilhomme
Après les souris au pointeur laser et équipée de patins
en téflon pour mieux glisser sur le tapis, voici une
innovation qui devrait simplifier la vie de ceux
qui désirent se déplacer rapidement parmi de
multiples pages Web ou des tableaux volumineux : la MX Revolution est équipée d'une mollette
dont le mode de défilement en roue libre permet de parcourir de longs
documents à la vitesse voulue. Il suffit d’une pichenette pour faire défiler
10 000 lignes d’un document Microsoft Excel® en sept secondes. alors
qu'avec une molette de défilement classique, il faut 500 tours et sept minutes pour couvrir la même distance… en clair, Logitech a en quelque
sorte réinventé la roue !
Prix conseillé de ce bijou de technologie : 99,99 € TTC
La tendance est au slim-phones, et le fabricant sud coréen nous propose un
produit exceptionnel, à peine plus épais qu'une carte de crédit (6,9 mm),
et d'une incroyable légèreté (66 g ), ce téléphone portable nouvelle génération se glisse dans n'importe quelle poche de costume
sans la déformer ! Transmission par bluetooth, appareil
photo de 2 millions de pixels, lecteur MP3, et même
le mode avion, qui permet de l'utiliser sans perturber
l'électronique de bord, bref, voici un condensé de technologie que je vous recommande absolument.
Prix du SGH-X820 : 299 € TTC
© D.R.
Le Marché Paul Bert vient tout juste de célébrer ses soixante
ans ! Cette institution située au cœur des puces de Saint Ouen
fait depuis plus d’un demi-siècle le bonheur des décorateurs
du monde entier. Vous pouvez y dénicher l’objet insolite que
tout le monde vous enviera, du meuble de bistrot parisien aux
objets des années 30, 40, 60 et même 70. Ainsi, Paul Bert
contribue à faire de Paris le plus grand marché d’antiquités
du monde où amateurs et professionnels partagent la même
passion pour les objets rares et mystérieux.
Marché Paul Bert - Puces de Saint-Ouen
96, rue des Rosiers - 18, rue Paul Bert - Saint-Ouen
Tél : 01 40 11 54 14 - www.parispuces.com.
© D.R.
Un lieu : le Marché Paul Bert
FOCUS
À CONTRE-TENDANCE
abeilles
fourmillent
Les
© N. Schiffmacher
par Françoise Lemoine
PÉRA
SUR LE TOIT DE L'O
Des ruches à Paris. Qui l’eut cru ? Et même que les abeilles se
portent mieux dans la capitale que dans nos campagnes.
U
ne plaisanterie ? Eh bien non :
« À cause des cultures il y a moins
de fleurs en zone rurale qu’à Paris, témoigne Jean Paucton, qui a installé
voilà vingt ans, cinq ruches sur le
toit de l’Opéra face aux Galeries Lafayette. Dans le quartier elles ont tout
ce qu’il faut, déclare cet homme jovial. Elles se trouvent à deux longueurs
d’ailes du Palais Royal où l’on compte
six cents tilleuls, une source de nectar
extraordinaire, mais aussi aux Tuileries et dans de nombreux squares. Là
elles ont le choix entre les marronniers
et les acacias. De plus, la flore mellifère
est présente presque toute l’année avec
une abondance exceptionnelle de mars
à août. La flore des champs, est, elle,
devenue peau de chagrin ».
Les abeilles butinent dans un rayon
de 3 km. Le Parc des Buttes Chaumont ne leur fait donc pas peur.
Une ruche au balcon
Ancien accessoiriste de l’Opéra,
Jean Paucton est tombé dans le miel
il y a une vingtaine d’années. Après
avoir pris des cours d’apiculture, ce
personnage haut en couleurs décide
d’acheter une ruche et la place sur
son balcon, rue de Richelieu à Paris. Mais la concierge ne l’entend
pas de cette oreille. La ruche doit
déguerpir. Il pense alors aux toits
de l’Opéra Garnier. Un beau jour
du mois de mai 1985, sans rien dire
à personne, il installe un socle, au 3e
étage, à l’abri des vents dominants.
Les pensionnaires mènent une telle
CIGALE OCTOBRE 31
À CONTRE-TENDANCE
activité qu’il faut augmenter le
nombre de hausses dans lesquelles
se trouvent les alvéoles dorées gorgées de miel. Le provisoire devient
du définitif et les ruches font des
petits. Chacune fournit entre 30 et
100 kg de miel. Des pots de 125 gr
sont vendus à l’Opéra de Paris et
chez Fauchon : « Il y a davantage
d’articles sur le miel que sur les danseurs », ironise Jean Paucton.
Du miel rouge
FOCUS
client n’a été piqué », se félicite Alan
Mc Allorum, assistant de direction.
L’ expérience est aussi très appréciée
par les voisins, qui trouvent cela atypique ». Mi-septembre Michèle et Armand, un couple d’apiculteurs ont
réalisé la première récolte de miel
de l’hôtel. Tout de blanc vêtu, enfumoir à la main pour faire fuir les
abeilles des hausses, Armand, barbe
et cheveux poivre et sel, montre, satisfait, ces alvéoles obturées de cire
et fait goûter le miel. Délicieux ce
goût mentholé grâce aux tilleuls butinés par les abeilles sur l’Esplanade
des Invalides. Les clients de l’hôtel
pourront d’ailleurs l’apprécier chaque matin, au petit-déjeuner.
Hôtel Eiffel Park
17 bis, rue Amélie - VIIe
Tél : 01 45 55 10 01
La couleur du miel dépend des
fleurs butinées, mais aussi de ce que
les abeilles récoltent. Ainsi, il est arrivé qu’il soit rouge… En fait, les
abeilles avaient butiné les colorants
d’un pâtissier du quartier. D’autres
disent que c’était la grenadine des
clients du Café de la Paix…
Pas d'alvéoles dans
les tuyaux de Beaubourg
L’expérience a également été tentée
à Beaubourg, mais elle s’est révélée
de courte durée : trop de bruit généré par les tuyaux d’aération. Six
ruches ont également été posées à
l’Opéra Bastille, mais elles ont été
retirées à cause des travaux : « Dommage. Avec le Canal Saint-Martin
tout près, elles s’y plaisaient bien. »,
confie Jean Paucton. Plus pédagogiques on trouve également des ruches
au Parc de la Villette et aussi dans
les jardins du Luxembourg où des
cours d’apiculture sont dispensés.
Face à la tour Eiffel, l’hôtel Eiffel
Park, a lui aussi installé trois ruches en mai dernier. De 60 000 et
130 000 abeilles fourmillent dans
chacune d’elles. Des cloisons en bois
les tiennent à distance des clients,
qui viennent prendre leur petit-déjeuner sur le toit de l’hôtel : « Aucun
32 CIGALE OCTOBRE
© N. Schiffmacher
Petit-déjeuner
à l'Hôtel Eiffel Park
ESCAPADE
L'autre
XIII
© C. Rol
e
par Christian Rol
Les
tours
austères
de
China Town ne sont pas
une fatalité du chiffre 13.
Du quartier de la Butte aux
Cailles à la prison de la Santé
il n’y a qu’un pas que vous
franchirez
allègrement
en
passant par la Cité fleurie et la
Manufacture des Gobelins,
un recoin charmant du 13e
arrondissement.
CIGALE OCTOBRE 33
ESCAPADE
10H05
5, rue de la Butte aux Caille
© N. Schiffmacher
Les bijoux
de Nico
9H00
La boulangerie Legendre animée par
une équipe jeune et sympathique
ouvre au n° 2, rue de la Butte aux
Cailles. Bars et restaurants bon marché
(notamment le mythique Temps des
Cerises) regardent la jeune boutique de
Nicolas et Sylvia avec sympathie. Plutôt en phase avec l’esprit du coin – fort
pouvoir d’achat, week-ends dans la
Creuse et références « ethniques » – Les
Bijoux de Nico proposent des réalisations néo-hippies où l’ambre et l’argent
s’entrelacent autour des bagues, colliers,
bracelets et boucles d’oreilles nés de
leur imagination. Leur plus ? Ils créent
des pièces uniques sur commande.
Tél : 01 45 88 92 53
34 CIGALE OCTOBRE
située place Verlaine, au centre du
« village ». L’eau de source provient
d’un puits artésien de 582 mètres
de profondeur et vous assure un
bien être à 28 degrés où vous vous
loverez en même temps que dans
une architecture Art Nouveau (bassin en plein air quand les beaux
jours reviennent). Cette même eau
de source, pure et sans calcaire,
est consommable grâce à la fontaine qui trône devant la piscine
depuis 1999. Le folklore du quartier consiste pour ses habitants à
se munir de bouteilles et bidons et
de venir puiser le précieux liquide
que les multinationales n’ont pas
encore privatisé.
Tél : 01 45 89 60 05
M° Place d’Italie
© N. Schiffmacher
La « Butte » en question culmine
à 64 m d’altitude et tiendrait son
nom de Monsieur Pierre Caille qui
fit là sa première acquisition immobilière en 1543 lorsque le quartier
était encore situé à Gentilly. Îlot
« authentique » entre la révolution
haussmannienne et les tours années 60 de notre China Town local
(hélas, si peu pittoresque contrairement au grand frère new-yorkais
plus généreux avec sa communauté
asiatique) la Butte aux Cailles,
parsemée de maisons fleuries et de
ruelles sereines, revendique à son
tour l’estampille de « village ». Pour
vous mettre dans le bain, commencez la journée par une heure de dos
crawlé dans la plus ancienne piscine de Paris (construite en 1924)
© N. Schiffmacher
28° le matin
© C. Rol
Piscine de la Butte
aux Cailles
10H30
4, rue de la Butte aux Cailles
La cave
du Moulin Vieux
La Bièvre qui coule encore dans les
artères souterraines du quartier n’en-
courage visiblement pas ses habitants à
mettre de l’eau dans leur vin (au printemps et à certaines heures de la nuit,
les environs évoqueraient presque les
fêtes de Bayonne plutôt que l’austérité parisienne). Jean Yves, caviste installé là depuis 10 ans, conseille avec le
sourire une clientèle fidèle. Dommage
qu’il s’en aille bientôt comme nous l’a
confié son vendeur ; on se consolera
avec les prix très doux qui accompagnent le départ proche.
Tél : 01 45 80 42 38 - M° Place d’Italie
10H55
21, rue de la Butte aux Cailles
Monsieur Schakmundès est apiculteur
depuis trente ans et natif de la Butte
aux Cailles où il vend son propre miel.
Ses ruches disséminées dans Paris et
les Bois de Vincennes et Boulogne ont
précédé la mode actuelle qui érige les
Si la physionomie de la Butte aux Cailles et ses ruelles
ravissantes (passages Sigaud, Barrault, rue Alphand) n’a
pas changé, l’esprit n’a plus grand-chose à voir avec le
passé résolument libertaire, voire anarchiste qui en fit sa
renommée. Bien sûr la trogne rogue de Louise Michel
s’affiche encore en vitrine chez les Amis de la Commune
de Paris (45, rue des Cinq Diamants) et quelques jeunes
gens de bonne famille déguisés en Che Guevarra battent
le pavé à la recherche d’une révolution introuvable. La
nouvelle population s’incarne plus certainement dans
la clientèle des Cailloux, le café à l’angle de la rue de la
Butte et des Cinq Diamants où, dans un décor jaune et
dénudé, des créatifs chauves aux lunettes rectangulaires,
des jeunes filles tatouées et des couples à piercing conjuguent leur spleen au présent imparfait en évoquant très
sérieusement le dernier livre d’Amélie Nothomb, le prochain Delerme et le dilemme Sarkozy/Royal.
abeilles en bienfaitrices de la diététique
– comme l’huile d’olive il y a quelques
années. Bien dans son quartier dont il
suit l’évolution bobo avec bienveillance,
il se souvient avec nostalgie des truands
qui y trouvaient refuge et des coups de
pétard retentissant il y a encore une
vingtaine d’années. « Ici, on est aux portes de Paris et avant la construction du
métro aérien tout proche, tous les grands
voyous qui étaient tricards venaient se
réfugier ici en attendant l’accalmie. »
Sa verve à la Boudard coule comme le
miel qu’on dégustera avec une même
gourmandise.
Tél : 01 45 81 43 48
[email protected]
www.lesabeilles.biz
M° Corvisart, Glacière, Place d’Italie
11H25
Rue des Cinq Diamants
© N. Schiffmacher
© C. Rol
Les «Abeilles»
de Monsieur
Schakmundès
© N. Schiffmacher
ESCAPADE
Bobos et babas
sur la Butte
CIGALE OCTOBRE 35
Le Temps des Cerises
Cette « société coopérative ouvrière de production à capital variable » –
d’après les statuts – est plus qu’un restaurant ; c’est une institution pour
tous ceux qui aiment les bons petits plats pas chers dans un contexte
communard et post-soixante-huitard. Le décor historique accueille une
clientèle bigarrée désireuse de déguster le foie gras maison avec brioche
(13 €), les joues de cochon braisées à l’ancienne (14 €) et des menus
très complets de 9,50 € à 22, 50 €.
Tél : 01 45 89 69 48. M° Corvisart ou Place d’Italie.
© N. Schiffmacher
20, rue de la Butte aux Cailles
© N. Schiffmacher
12H10
14H30
51, rue Croulebarbe
Atelier reliure
© N. Schiffmacher
© C. Rol
© N. Schiffmacher
ESCAPADE
36 CIGALE OCTOBRE
En descendant quelque peu
jusqu’au boulevard Auguste
Blanqui par les ruelles tendues
de lierre – ou en passant par
la rue Daviel où s’exposent de
belles maisons plus proches de
Cabourg que de la Place d’Italie – vous rejoindrez bientôt le
calme de la rue Croulebarbe où
Marie-Noëlle Grimaud anime
son atelier de reliure face aux
arbres du square René le Galle
où coule encore un bras de Bièvre à ciel ouvert. Ici, l’on débroche les livres puis on les recoud
selon les méthodes ancestrales, on remet d’équerre et l’on
« grecque » (on troue avant de
recoudre) puis on les recouvre
de cuir gravé selon la fantaisie
des « élèves » – souvent du 3e
âge – qui viennent ici pour la
convivialité. « La restauration est
loin d’être une pratique austère ;
cela s’apparente même à un art
puisque nous habillons autant
que nous réparons les livres endommagés. Cela contribue à développer son imagination et sa
personnalité comme beaucoup de
travaux manuels d’ailleurs ». Et
cette ancienne comptable qui
n’aime pas les chiffres de s’ériger en avocate de la belle ouvrage à l’ère du très ennuyeux outil
informatique.
Tél : 01 43 31 55 50
M° Glacière, Corvisart,
Gobelins
ESCAPADE
rature
quartier litté
15H25
Brouillard
au Pont de Tolbiac
© C. Rol
Mobilier National
nufacture des Gobelins qui exerce
son magistère sur les environs. La
Journée européenne du patrimoine nous ouvrit les portes de cette
belle institution et nous autorisa à
contempler d’autres pièces, et notamment les horloges opulentes qui
ornent habituellement les bureaux
et salons des Princes qui nous gouvernent. Les orfèvres en charge de
la réfection des joyaux de la Couronne nous incitent à penser qu’il
serait grand temps de remettre les
pendules à l’heure.
16H30
42, avenue des Gobelins
Manufacture
des Gobelins
L’avenue des Gobelins qu’on rejoint en remontant la Croulebarbe doit sa réputation
à ses embouteillages quasi permanents
mais surtout à sa Manufacture mondialement connue. Les mêmes techniques de
lissage sont utilisées depuis le XVIIe siècle
quand Jean Gobelin fonda les fabriques
de haute lisse qu’Henry IV puis Colbert
élargirent à d’autres tapissiers et tisserands. Sous l’égide de Charles Le Brun,
premier « pinceau » du roi Soleil, l’institution se consacra à l’ameublement des
résidences royales et à la confection des
présents diplomatiques. Aujourd’hui 120
lissiers travaillent encore selon les techniques d’origine devant un public convié
avec parcimonie. À noter que l’enceinte
elle-même, ses jardins et ses bâtiments aux
mains des ouvriers, valent le détour.
Tél : 01 44 08 52 00 - M° Gobelins
© C. Rol
© D. R.
Dans ce recoin fort peu fréquenté
du XIIIe l’histoire s’agrippe à chaque pavé et pan de mur. Les locaux
du Mobilier national rue Croulebarbe se réfugient derrière une
façade grandiloquente qui nous ramène aux fastes du Trocadéro. Derrière le portique, s’entasse une infime partie du patrimoine de l’État
(mobilier des ministères et autres
usines à gaz) destiné à être restauré
par les lissiers et « infirmiers » de
tapis et tapisseries (4 ans d’études)
dans la grande tradition de la Ma-
© C. Rol
Recherche de livres épuisés, d'éditions
originales et de manuscrits, littérature
des XIXe et XXe siècles.
Librairie Éric Fosse
12, rue Puis de Chavannes - XVIIe
[email protected]
Rue Croulebarbe
© D. R.
Il faisait bon se promener dans les rues escarpées du XIIIe arrondissement de Paris, regarder
les rayons de la merveilleuse librairie Le Dilettante à l'époque où elle n'avait pas encore
déménagé dans le VIe, succès oblige, chercher
la pièce rare dans les étales de la foire aux
livres du boulevard Blanqui quand les libraires
n'avaient pas encore délaissé cette brocante ancestrale. Époque révolue peut-être, mais le XIIIe
a toujours su parler aux livres et les écrivains
qui y vivaient ou y écrivaient savaient mettre en
valeur les trésors cachés de ce quartier.
Du faubourg Saint-Marcel, dont les mérites
étaient déjà vantés par Sébastien Mercier dans
son Tableau de Paris, au cours de la Bièvre encore visible au XIXe siècle et dont Huysmans,
le grand Huysmans, en 1905 s'attristait de la
disparition, dans son superbe
livre Croquis parisiens.
Quant au XXe siècle, la gent
littéraire n'est pas en reste
avec en premier lieu le plus
grand des écrivains policiers,
Léo Malet, et son inoubliable
Brouillard au pont de Tolbiac
ou encore Alexandre Vialatte,
le plus parisien des Auvergnats qui, vivant plusieurs années au 158 rue de la Santé,
su, en 1978, dans ses magiques Dernières nouvelles de
l'homme, faire une véritable
déclaration d'amour à ce quartier au charme suranné mais si représentatif de
l'esprit parisien avant que les promoteurs sans
scrupule et les bobos dans l'air du temps aient
transformé la place d'Italie en un musée de
non-art à ciel ouvert.
Non, vraiment, il reste les livres pour s'imprégner de l'air plus frais d'un autre temps et en
savourer toutes les finesses. Alors, lisez les
yeux fermés, cela vous fera du bien.
CIGALE OCTOBRE 37
ESCAPADE
17H15
Croulebarbe révèle ses trésors plus ou moins
cachés. Le Château de la Reine, rue Gustave
Geffroy, raconte la saga de la famille Gobelin
omniprésente dès 1500. Malheureusement,
les visites ne sont pas ouvertes au public avant
Rue Gustave Geffroy
le retour du printemps. En 1999 l’ultime restauration du château permit à des particuliers
d’acquérir des appartements dans ce site magnifique où l’on peut encore voir un escalier à
vis et une tour du XIVe siècle. La vie de château
Dans le même périmètre – entre l’avenue des à un prix : 6 000 € du mètre carré.
Gobelins et Auguste Blanqui – le quartier M° Gobelins
© C. Rol
La Vie de Château
de la Reine Blanche
18H40
38 CIGALE OCTOBRE
© N. Schiffmacher
© N. Schiffmacher
Le boulevard Arago s’étire tranquillement depuis le
bas des Gobelins jusqu'à Denfert-Rochereau à l’ombre des marronniers, de la prison de la Santé et des
dernières vespasiennes. Au 43, Catherine Teissandier cumule les fonctions et expose régulièrement les
sculptures sensuelles de son maître et artiste de prédilection André Del Debbio. La galerie est également
vouée à défendre des peintres et à accueillir chaque
dimanche le groupe de country blues de son musicien
de mari. « Nous sommes des enfants des années 70 et
nous déclinons l’art sous toutes ses formes. » De La Lutte
des Peuples à Walt Disney dont elle fut une ambassadrice en France, Catherine Teissandier a prolongé
son parcours jusqu’à l’édition de magazines pour
enfants (Dora l’exploratrice , gros carton dans les kiosques) et France Télévision qui lui doit le programme
Les Zouzous. « La galerie c’est ma danseuse. Je ne gagne
pas d’argent mais je n’en perds pas pour autant. Et je ne
prends que 30 % sur les œuvres vendues. » Que penser
du quartier ? « J’y vis depuis 35 ans et je n’en changerais
pour rien au monde. C’est assez méconnu mais c’est un
quartier d’artistes et truffé d’ateliers. Toute la génération
d’adolescents du baby-boom issus du musée expérimental
Rodin (à deux pas) sont devenus des artistes. Aujourd’hui,
cette bande existe encore et apporte au 13e une âme bohème. » Au Bon petit Diable, les vernissages fleurent
bon le Flower Power. Au son des guitares folk, sous
les marronniers et la tête dans les étoiles on perpétue
encore un peu l’utopie d’un monde plus beau…
© N. Schiffmacher
Galerie
le Bon Petit Diable
© N. Schiffmacher
43, boulevard Arago
ESCAPADE
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Musée Minéralogique
tronomes pas trop argentés flatteront
leurs papilles avec la cuisine délicate
de Christophe Accary qui concocte
un foie gras mi-cuit en terrine arrosé
de Porto et des plats de viande et de
poisson dignes des adresses les plus
prestigieuses. On y vient pour l’accueil, le calme, le cadre sans esbroufe,
les nappes blanches et le rapport qualité prix. (menu-carte : 32 € - menu
(déjeuner uniquement ) : 20 €.
M° Gobelins - Tél : 01 43 31 71 18
www.restaurant-anacreon.com
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La Cité Fleurie
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© N. Schiffmacher
65, boulevard Arago
70, la menace d’une destruction pure et
simple incita de futurs grands artistes
(notamment Serge Benoit, lire notre
Focus) à se battre en squattant les lieux
jusqu’à ce que les vandales en col blanc
abandonnent leurs funestes projets.
Aujourd’hui, la Cité fleurie compte plus
de trente ateliers, de splendides maisons
rachetées par l’État et louées une bouchée de pain à des artistes qui découvrent le charme discret de la bourgeoisie
plutôt que les affres de la bohème.
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19H20
À moins de refaire le chemin à l’envers et de revenir à la Butte aux cailles
où les nuits sont aussi belles que les
jours, ou bien de traverser la rue qui
vous mènera au Quartier latin voisin,
n’espérez pas vous encanailler aux
abords des Gobelins. Plus propice
aux soirées placides (malgré l’avenue
du même nom bardée de cinéma) le
périmètre des Gobelins s’ouvre sur
quelques bonnes tables à ne pas négliger. Ainsi l’Anacréon, derrière ses
rideaux anachroniques, où les gas-
rue
Des chalets suisses, des arbres et des
fleurs précèdent de peu la sinistre prison de la Santé et ses hauts murs noirs.
Étrange autant que charmante, cette
cité unique à Paris doit son existence à
un promoteur qui construisit en 1878
une série d’ateliers avec des matériaux
provenant du démontage de l’Exposition universelle. Rodin, Bourdelle,
Maillol y feront patiner leurs œuvres
alors que Gauguin, Modigliani y vécurent quelque temps. Dans les années
FOCUS
ESCAPADE
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par Christian Rol
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SELON SERGE BEN
Il est squatter, sculpteur, marathonien
© N. Schiffmacher
et
peintre.
Serge
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et
son
épouse occupent l’atelier n° 25 de la
Cité fleurie depuis 1974.
ous les amateurs de marathon,
de cross-country ou de jogging
au Luxembourg connaissent Serge
Benoit. Un petit homme fluet blanchi
sous le harnais, courtois et toujours
dans le peloton de tête qui évoque plus
volontiers ses performances physiques
que son art. « La course à pied me fait
un bien fou », confie-t-il au milieu de
ses œuvres qui emplissent la belle maison de la Cité fleurie. « À une époque,
je me sentais tellement enfermé que cela
a inspiré mon travail ; au point même
que j’ai dû trouver un autre exutoire
pour évacuer les toxines et fuir l’atelier.
C’est ainsi que j’en suis venu à avaler
les kilomètres. » L’autodidacte qui n’a
pu faire les Beaux-Arts a travaillé en
usine tout en se frottant à la ferronnerie d’art et en suivant les cours du
soir. L’art figuratif, dont il conserve ses
premières réalisations, doit largement
à ses maîtres Rodin, Brancusi ou Arp.
Avant qu’il ne s’oriente définitivement
vers le constructivisme, pour ne pas
dire le futurisme italien du début XXe
qu’il paraphrase. Ce tournant décisif
déroutera les béotiens mais enchantera
les amateurs d’Art contemporain qui
verront dans ses formes carrées et ses
enchevêtrements de matériaux divers,
40 CIGALE OCTOBRE
les statues de l’île de Pâques stylisées
et bien d’autres allégories puisées aux
sources de son goût pour la machine.
« Avant de vivre ici, nous avons passé
deux ans au Québec dans les années 60
où j’ai un peu vécu de mon art quand je
faisais du figuratif. D’ailleurs un de mes
« Christ » trône au Musée de l’Oratoire
Saint Joseph à Montréal. Un particulier
à qui je l’avais vendu l’a donné au musée avant de mourir ». Squatters pendant tout le septennat de Giscard à la
Cité fleurie, Serge et sa femme sont
aujourd’hui parmi les plus anciens locataires de cette enclave végétale qu’on
regarde comme un prolongement du
rêve communautaire des années 70.
Ce que Serge dément. « Ici, les rapports
sont courtois mais sans plus. La plupart
des gens ici sont des enseignants qui
manifestent un réflexe corporatiste en
restant entre eux. Et il y a la nouvelle génération d’artistes, individualistes, pour
ne pas dire distants. Moi, j’ai connu
l’usine et la vache enragée. D’ailleurs,
à une époque je n’étais même plus à la
Sécurité Sociale ».
Aujourd’hui, Serge Benoit vend ses pièces (il en achète aussi) et alimente régulièrement Drouot de ses œuvres dont
son propre fils est également un pro-
moteur zélé. Des sculptures à 13 000 
côtoient des tableaux plus modestes au
milieu d’un véritable musée contemporain encombré d’outils et d’instruments
qui ont façonné son œuvre et sa vie. La
vie d’un véritable artiste.
© N. Schiffmacher
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Serge
Benoit
en 3 dates
1954 : le centre d’apprentissage.
Avril 1974 : mon arrivée à la Cité fleurie.
1975 : la naissance de mon fils.
en 3 lieux
Courcebœuf : le village de la Sarthe de
mon enfance.
Le XVe, où je suis arrivé à l'âge de 11 ans.
La Cité Fleurie, où j’habite.
65, boulevard Arago - M° Gobelins
Atelier ouvert les premiers samedis du mois
de 14h à 19h
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S'ÉCHAPPER EN FAMILLE
La
Marne
sans taxis
© Canauxrama
par Christian Rol
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Tél : 01 42 39 15 00
www.canauxrama.com
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GUINGUETTES ET
MUSETTE
On oublie souvent que Paris n’est qu’à quelques milles fluviaux
du pays des guinguettes et du bal musette. Les bateaux de la
compagnie Canauxrama sont là pour nous le rappeler, et nous
transporter dans le temps et l’espace depuis la Seine jusqu’aux
bords de Marne.
P
rolonger la Seine par la Marne – à
moins que cela ne fût le contraire
– est une aubaine géographique pour
tous ceux qui préfèrent les lenteurs de
la navigation en eau douce à l’autoroute. La source du périple se situe
dans le port de l’Arsenal qui ouvre
calmement ses écluses à notre attention. Quand la mise en Seine est effectuée, Notre-Dame derrière nous,
salue une dernière fois ceux qui s’en
vont. Bientôt, de chaque côté de notre frêle esquif, l’architecture mégalo
futuriste (et déjà ringarde) de Bercy
constitue le dernier bastion de l’Occident que nous fuyons pour une vue
meilleure. Bercy beaucoup…
Un Paris moins glamour et plus industrieux, et même franchement
déprimant, succède aux bureaux
high-tech. Heureusement les quais
d’Ivry et les paysages sans grâce laissent vite place au confluent de la
Marne dominé par l’étrange Chinagora, immense pagode en béton qui
prodigue soudain à notre fleuve pla-
cide des reflets de Mékong. L’écluse
Saint-Maurice nous ramène en France où les noms de Delacroix, Sade et
Verlaine sont évoqués par un guide
érudit et toujours disponible. La
maison natale de l’un, l’asile de fous
des autres (l’hôpital Esquirol plus
précisément) défilent lentement dans
un paysage de saules pleureurs et de
rives arborescentes où l’automne,
en teintes fauves, s’est déjà réfugié.
La coquette Marne déploie alors ses
charmes secrets et s’ouvre à nous
comme une Venise verte où les cygnes et les hérons glissent et cohabitent gracieusement avec les amateurs
d’aviron et les canards. Des pavillons
popu où il doit faire bon vivre précèdent des maisons à colombages hors
de prix où se sont échoués les taxés
de la Marne ; d’autres demeures, plus
élégantes encore, attendent au fond
d’un parc la baisse de l’immobilier et
l’hiver qui s’en vient. Cette province
retirée à quelques kilomètres de Paris se gagne en patience quand les
écluses passées lentement taquinent
notre curiosité. Les Impressionnistes
ne reconnaîtraient probablement pas
ces rives mais on ne saurait en nier
l’envoûtement nostalgique qu’elles
prodiguent. Une nostalgie alimentée par la sono de nos hôtes qui diffuse des airs d’accordéon auxquels les
âmes sensibles (dont l’auteur de ces
lignes) ne résisteront pas. Nogent
est déjà derrière nous quand nous
dépassons les guinguettes légendaires (Gégène, l’ancien bal Convert,
Martin Pêcheur) en compagnie
de Jean Gabin qui tourna La belle
équipe de Duvivier dans les environs.
Au Petit Robinson, autre guinguette
mythique, nous attend un déjeuner
au bord de l’eau (ou sur l’herbe, c’est
selon). Là encore, les airs de musette,
une chanteuse à voix – celle de Piaf
justement – et le décor pétrifié d’une
France révolue – Front Popu, petit
vin blanc et joies simples – escortent
notre mélancolie jusqu’au dessert au
bord du long fleuve transit.
CIGALE OCTOBRE 41
PARIS-AILLEURS
culture
à portée de voies
Léon Spilliaert
(Autoportrait)
James Ensor
(Autoportrait)
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De Paris, on est vite rendu au plat pays, cher à Jacques Brel,
surtout avec le Thalys, fleuron du transport européen. Ainsi, Paris
est à 1h25 de Bruxelles et à 2h40 d’Ostende. Alors, pourquoi ne
pas envisager une escapade en Flandre par ces belles journées
d’automne ?
D
’autant qu’actuellement on peut
conjuguer tourisme et culture grâce à de superbes expositions de deux
peintres avant-gardistes : James Ensor
à Ostende, Léon Spilliaert à Bruxelles. L’occasion donc de découvrir ou
de revoir la capitale belge, musée vivant, avec ses maisons raffinées aux
couleurs abondantes. On pourra flâner dans les galeries Saint-Hubert, un
grand passage où se nichent depuis
1846, magasins de dentelles, librairies d’art et salon de thé, sans parler
42 CIGALE OCTOBRE
de l’incontournable Grande Place.
Sur les quatre parvis, les maisons de
négociants rivalisent d’imagination
pour montrer leur richesse. Là, des
statues baroques juchées au sommet
d’une demeure, ici des ornementations gothiques flamboyantes. Le
touriste n’a qu’à lever les yeux pour
admirer cette architecture baroque
qui fait le charme de Bruxelles. Il
pourra ensuite poursuivre sa flânerie en se rendant aux musées royaux
des Beaux-Arts de Belgique où une
rétrospective de l’œuvre de Léon
Spilliaert (1881-1946) est présentée
jusqu’au 4 février 2007. Pour célébrer
le soixantième anniversaire de la mort
de l’artiste, Anne Adriaens-Pannier,
commissaire de l’exposition a mis
deux ans pour réunir deux cents de
ses œuvres : « 95 % appartiennent à des
collections privées provenant en grande
partie de Belgique, mais aussi de Paris,
déclare cette jeune femme passionnée
par son sujet. Le musée d’Orsay nous a
prêté deux œuvres pour l’exposition. ».
PARIS-AILLEURS
Vertige,
de Léon Spilliaert
Léon Spilliaert
le solitaire
Léon Spilliaert est un artiste atypique. Plutôt que de suivre une formation académique, il a préféré se
fier à son imagination. On peut être
déconcerté par ces tableaux souvent
très sombres, qui représentent des
portraits, des paysages de bord de
mer ou des femmes de pêcheurs :
« Ces œuvres souvent peintes à l’encre
de chine ou au fusain démontrent un
caractère solitaire, précise la commissaire de l’exposition. Pour moi,
Spilliaert n’est pas vraiment un pein-
tre, c’est un touche à tout, influencé
par un art intimiste ».
James Ensor
sans masque
Ce n’est pas le cas de son ami James
Ensor, comme lui, né à Ostende. À
l’occasion des vingt ans du musée
d’Art moderne-sur-Mer (PMMK)
une exposition est consacrée à cet
artiste (1860-1949), jusqu’au 25 février 2007. Connu tardivement pour
ces œuvres satiriques, voire subversives, comme sa toile la plus célèbre :
L’entrée du Christ à Bruxelles , Ensor a
influencé beaucoup d’artistes et inspiré l’expressionnisme et le réalisme.
Masques, situations carnavalesques,
scènes macabres et surprenante passion pour les raies, fourmillent dans
les œuvres de cet avant-gardiste.
«Ensor dit de lui-même qu’il change
de style comme de chemise », confie
Willy Van den Bussche, commissaire de l’exposition et conservateur du
musée. Outre les trente-cinq œuvres
d’Ensor, plus de deux cents tableaux
d’artistes de renom, tels : Courbet,
Monet, Gauguin, Picasso, Magritte, Alechinsky et autres peintres
d’avant-garde, tapissent les murs du
musée moderne. À force de vouloir
en montrer trop, on s’y perd un peu,
mais c’est aussi l’occasion de voir ou
revoir des œuvres extravagantes.
Dans le port d'Ostende
Après tant d’abondance, un petit tour à la découverte d’Ostende
pour s’oxygéner. La ville en ellemême n’a rien d’extraordinaire. La
preuve on n’a pas hésité à installer
la Grande Roue juste devant la cathédrale. Une verrue. En revanche,
on peut flâner au marché le long
des quais où l’on trouve pêle-mêle :
poissons, fleurs, légumes à des prix
imbattables. Ensuite, une petite
Entrée du Christ à Bruxelles, de James Ensor
CIGALE OCTOBRE 43
Carnet de route
Avec Thalys :
Paris-Bruxelles à partir de 49€
en Comfort 2 et 130€ en Comfort,
Paris-Ostende : respectivement 58€ et
144€. Enfant accompagnant
les adultes : 50 % de réduction.
Réservation Thalys :
08 92 35 35 36 (0,34€ la minute)
ou dans toutes gares et agences
de voyages agrées.
www.thalys.com
Tourisme Belgique Flandre et Bruxelles:
6, rue Euler, 75008 Paris - 01 56 89 14 42.
www.tourismebelgique.com
Musées royaux des Beaux Arts :
3, rue de la Régence - 1000 Bruxelles
Ouvert de 10 à 17 h. Fermé le lundi,
1er et 11 novembre. Prix : 9€
© De Kievitch
Musée d’art moderne-sur-mer (PMMK)
Romestraat 11 Ostende.
Ouvert de 10 à 18h. Fermé le lundi.
Prix : 10€
© De Kievitch
halte sur la plage de sable fin de 9
km, pour observer au loin les nombreux cargos. En cette saison les
nombreuses cabines en bois blanc
auront disparu. Comme chaque
année, les propriétaires ont dû, le
1er octobre, les démonter et faire
« plage nette »… Dommage. Cela
ne manquait pas de charme. Côté
gastronomie, Ostende a quelques
atouts. Jusqu’au 25 mars 2007,
treize restaurateurs ostendais, unissent leurs efforts pour proposer
un menu dégustation (entre 80 et
90€), servi au restaurant très design du casino.
Destination évasion
Un saut dans le Thalys et ces échappées belles sont à la portée de tous.
Non seulement les billets du TGV
européen sont valables sur les trains
intérieurs belges, mais en plus, les
visiteurs de l’exposition Ensor, bénéficieront d’une réduction (8€ au lieu
de 10). Alors pourquoi se priver…
SECRETS DE CUISINE
La
recette de
en 3 dates
9 septembre 2000 : Première diffusion
de l’émission « côté cuisine » sur France3
Bourgogne Franche-Comté.
15 Août 2001 : Je quitte Lyon. Premier
appartement à Paris.
14 avril 2001: Lancement de Cuisine.tv
en 3 lieux
Marché de la création, quai de Saône à Lyon.
Mosquée de Paris pour les massages
et son fabuleux thé à la menthe.
L’Arpège, le restaurant d’Alain Passard où je
rêve d’aller.
en 3 produits
Amandes et noisettes enrobées
de Valrhona (Equinoxe).
La pâte à tartiner en tube de Sébastien
Gaudard, Délicabar au Bon Marché.
Chocolat noir 75% de la maison Bonnat
à Voiron (Isère) – origine Cote d’Ivoire.
POUR 4 PERSONNES
>>>
1 pintade d'1,2 kg coupé en 8 morceaux • 1 belle grappe de raisin
chasselas • 8 cèpes bouchons nettoyés et émincés • 2 échalotes pelées et
coupées en 2 dans la longueur • 4 gousses d'ail en chemise • 20 g de beurre •
2 cl d'huile d'olive • 20 cl de vin blanc sec • sel et poivre noir du moulin
> Chauffez l'huile d'olive et le beurre
les sucs pour qu’ils puissent se
dissoudre dans le vin blanc. Laissez
réduire 2 minutes à feu modéré.
dans une sauteuse, puis salez et
poivrez les morceaux de pintade,
disposez-les côté peau sur la matière
grasse chaude, ajoutez l’ail et
l’échalote.
> Disposez les morceaux de pintade
au centre de la sauteuse bien
serrés les uns contre les autres
puis tout autour les champignons,
les échalotes, l’ail et les grains de
chasselas, couvrir et laisser mijoter
4 à 5 minutes sur feu doux. Servir
et déguster sans attendre.
> Colorez la volaille de chaque côté sur
feu modéré. Débarrassez ensuite ces
morceaux sur une grille, en laissant
l’ail et l’échalote dans la sauteuse.
> Dans la même sauteuse, ajoutez
les cèpes et cuire 5 minutes en les
retournant délicatement à mi-cuisson.
Retirez toute la garniture de la
sauteuse et jetez l’excédent de gras.
> Remettre la sauteuse sur feu vif
puis déglacez avec le vin blanc sec,
grattez à l’aide d’une spatule en bois
le fond de la sauteuse pour récupérer
© D.R.
Carine Teyssandier
© D.R.
© Cuisine TV
Fricassée de pintade
aux cèpes et aux chasselas
actu
Télévision
Fiches cuisine
Tous les jours à 12H sur Cuisine.tv,
disponible sur le câble et Canal
Sat. Plus d’infos et de recettes
sur www.cuisine.tv.
46 CIGALE OCTOBRE
Côté cuisine
Tous les samedis, 17H45 sur
France3 Bourgogne-Franche
Comté.
Livre
Fiches cuisine
Je prépare la version papier
de Fiches cuisine, une surprise
pour le printemps.
FOCUS
HISTOIRE DE BOULANGER
défis
formation
Les
de la
OLIVIER GESTIN
© N. Schiffmacher
par Arsène Corvec
C
© N. Schiffmacher
hez lui, le pain est pétri devant les
clients qui se pressent depuis 1 an
pour honorer ses créations (pain aux
figues, aux raisins ou aux noix ; miches de campagne et baguettes de tradition). « Je me suis installé à 37 ans, ce
qui peut paraître tard, car entre-temps,
La boulangerie
j’ai travaillé pendant 10 ans chez un
d’Olivier Gestin
meunier à la formation des artisans
boulangers qui souhaitaient utiliser le
est une vitrine sur
levain naturel. Par ailleurs, je testais
un métier qu’il a
différentes farines dans le but de créer
épousé dès l’âge de de nouvelles sortes de pain. »
De son expérience dans la formation
14 ans, quand, ainsi – la sienne et celle des autres– Olivier Gestin retient plusieurs princiqu’il le dit lui-même, pes fondamentaux : « la vocation ne
il est tombé dans le fait pas tout. Si un jeune tombe sur
un patron « difficile », il ne continuera
pétrin pour ne plus
pas. Moi, j’ai eu la chance, en tant
qu’apprenti, de rencontrer des gens qui
jamais en sortir.
m’ont transmis la passion pour ce métier. Comme patron, je tente de communiquer cet état d’esprit auprès de la
nouvelle génération. On dit qu’elle ne
veut rien faire mais je sais que si l’on
instaure la confiance et le respect, on
est payé en retour. D’ailleurs, je suis sur
le point d’embaucher une jeune fille
que j’ai déjà rencontrée et je n’ai pas la
moindre appréhension quant à son sérieux et ses compétences. En cela, je suis
convaincu d’une chose : si les employés
sont mauvais, c’est que le patron n’est
pas très bon ».
Au 35, place Saint-Ferdinand
(XVIIe) cette menace semble définitivement écartée.
La Boulangerie
Tél. 01 45 74 05 65
[email protected]
CIGALE OCTOBRE 47
SECRETS DE CHEF
Toussaint
Halloween
La
contre
par Arsène Corvec
C'EST DU GÂTEAU
© C. Rol
Chaque année, depuis l’importation commerciale de la fête
d’Halloween en lieu et place de la Toussaint, les Français
honorent leurs parents défunts coiffés de citrouilles, déguisés en
sorcières et en mastiquant des bonbons. Face à cette offensive
grotesque Gontran et Sylvie Julien opposent depuis 2001 le
gâteau de la Toussaint. Désormais, la Fête des morts est aussi
celle des bons vivants.
L
’histoire a commencé en 2001
quand Olivier Humann, vicaire
de la paroisse Saint Philippe du Roule dans le 8e arrondissement de Paris,
las de voir ses ouailles succomber
aux sirènes halloweeniennes décidait
d’exhumer une recette pâtissière du
XVIIIe siècle à des fins « évangélisatrices ». Gontran et Sylvie Julien,
tous deux patrons d’une pâtisserie
parisienne employant trente-deux
personnes, et sensibles à cet argument, furent les premiers à mettre la
main à la pâte de ce qui allait devenir
48 CIGALE OCTOBRE
le « gâteau de la Toussaint ». Depuis,
l’idée a fait tâche d’huile et la France entière s’est mise à l’heure de ce
« projet pastoral » qui, au même titre
que la galette des Rois ou la bûche de
Noël, trônera en bonne place sur les
tables – y compris celles des athées.
« Nous avons emboîté le pas au père
Humann, confie Sylvie Julien, par
conviction religieuse mais aussi parce
que Halloween est une fête puritaine,
plutôt sinistre, qui ne correspond ni à
nos traditions ni à notre éducation.
Sans parler de cette débauche commer-
ciale assez indécente au moment d’une
fête catholique ». Bien sûr les esprits
chagrins avanceront que ce gâteau
de la Toussaint est à son tour une
excellente opération commerciale
qui, pendant les 20 jours où il est en
vente, gonflera largement le chiffre
d’affaires de ses zélateurs. « Nous ne
gagnons pas d’argent dans cette opération puisque nous vendons à prix
coûtant. La fabrication nous coûte
environ 32  et nous le vendons 15 
avec, en prime, la distribution gratuite
de cartes saintes ». La contre-offensive
SECRETS DE CHEF
concerne presque toute la France
boulangère avec, pour les plus grosses entreprises artisanales, 500 à 600
gâteaux vendus à cette période de
l’année dans un laps de temps très
court. Trois conditions régissent
cette démarche : la recette doit être
respectée à la lettre, ainsi que le prix
de vente et le décorum religieux qui
participe de la liturgie. L’Église est
très attentive à cette mission évangélique et ne transige pas avec les
escrocs : un artisan qui n’avait pas
respecté ces règles élémentaires a dû
payer 5000  d’amende pour, sinon
« hérésie », du moins contrefaçon.
Enfin, la démarche n’est pas que
populaire puisque, pour une fois,
les petits marquis des médias ont
suivi leurs auditeurs et spectateurs.
« Contre toute attente les médias nous
ont largement épaulés. Même Gérard
Miller, que nous redoutions avant de
répondre à une invitation télévisée, a
jugé que notre cause était parfaitement
louable. » Gageons que le charme
de Sylvie Julien est un argument
supplémentaire qui a probablement
largement pesé dans la balance ; une
balance heureusement épargnée
grâce à la légèreté du meilleur gâteau
de l’année… qui n’a donc rien d’un
étouffe-chrétien.
Gâteau de la Toussaint
POUR 8 PERSONNES
CUISSON 15-20 MIN
>>> 1 fouet ou spatule • 1 casserole • 1 récipient • 1 couteau
• 1 moule
>>> Pour la dacquoise pistache • poudre amande (750 g) • sucre
glace t.p.t (750 g) • blanc (750 g) • sucre (200 g) >>> Pour la crème
chiboust au citron • crème fleurette (500 g) • pulco citron (250 g) •
sucre (100 g) • jaunes (500 g) • poudre à flan (70 g) • feuille gélatine
(12 g) • blancs (1/2 litre) • sucre (200 g)
>> Préparation de la dacquoise pistache
> Mélanger la poudre d’amande avec le sucre glace et la pistache
broyée
> Battre les blancs en ajoutant le sucre
> Mélanger ensuite l’amande et les blancs
> Dresser à la poche à petite douille à l’intérieur d’un cercle en rond
> Cuire 15 à 20 minutes à 220°C
> Laisser refroidir et réserver
>> Préparation de la mousse au citron
> Faire bouillir la fleurette avec le jus de citron Pulco
> Dans un récipient, mélanger le sucre, les jaunes et la poudre à flan
> Au premier bouillon, verser la crème dans l’appareil
> Faire bouillir le tout jusqu’à épaississement
> Ajouter la gélatine molle
> Pendant ce temps, monter les blancs en neige avec le sucre
> Lorsque les blancs sont bien durs, incorporer délicatement les blancs
à la préparation avec un fouet ou une spatule
>> Fabrication du gateau
> Dès que la mousse au citron est prête, en garnir la dacquoise
> Pour une meilleure tenue, placer le gateau finalisé au congélateur
Boulangerie-Salon de thé Julien
73, avenue Franklin Roosevelt - VIIIe
M° St Philippe du Roule
Tél. 01 42 56 19 81
Pour obtenir ce bel effet
caramelisé, les professionnels ou amateurs
éclairés pourront saupoudrer la mousse au
citron de sucre roux et
passer brièvement au
chalumeau…
© C. Rol
© C. Rol
astuces
CIGALE OCTOBRE 49
SECRETS DE CHEF
Chaque mois, un artisan boulanger-pâtissier
vous propose ses recettes gourmandes.
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Le pain, l'env
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recette
© N. Schiffmacher
de Frédéric Lalos
Maître Boulanger, Meilleur Ouvrier de France 1997
Petit pain viennois
POUR 12 PETITS PAINS
PRÉPARATION 30 MIN
CUISSON 15 MIN
>>>
260 g de farine • 5 g de levure • 30 g de beurre • 20g de sucre • 40 g d’oeufs
• 6 g de sel •110 g de lait froid
>>>
1 batteur
>> Étapes de fabrication
> Pétrissage : 5 minutes en 1
re
vitesse.
Puis 12 minutes en 2e vitesse
> Température de la pâte : 24,5° C
> Pointage (temps de repos) :
15 minutes
> Pesée : 40 g pour chaque petit pain
viennois
> Détente : 20 minutes
> Apprêt : 3 heures à 25° C
> Cuisson : 12 à 15 minutes dans un four
à 180 ° (Thermostat 6)
>> Fabrication
> Pesez tous les ingrédients. Mettre tous
les ingrédients dans le batteur, excepté
le beurre.
> À l’aide d’un batteur, pétrir pendant 5
minutes en 1re vitesse, puis pendant 7
minutes en 2e vitesse.
> Ajoutez le beurre en 1
re
vitesse et pétrir
encore pendant 5 minutes en 2e vitesse.
À la fin du pétrissage, la température de
la pâte doit être de 24,5° C.
> Laissez la pâte se reposer pendant 15
minutes. Peser la gamme de petits pains
50 CIGALE OCTOBRE
souhaitée (12 x 40 g) et laissez la pâte
se détendre pendant 20 minutes.
> Façonnez
les petits pains au lait. Et
laissez pousser la pâte pendant 3 heures
à 25 ° C à l’abri des courants d’air.
> Toute
la gamme doit être « dorée »
(badigeonnée d’œuf) au moment de la
mise au four.
> À l’aide de ciseaux, coupez les petits
pains viennois. Cuire pendant 12 à 15
minutes, suivant les formes, dans un
four à 180 ° C, thermostat 6.
>> Astuces et conseils
> Lorsque le beurre a été incorporé à la
pâte, il convient de la pétrir le moins
longtemps possible car le beurre perdrait
son goût. Cette phase de pétrissage
a essentiellement pour fonction de
mélanger le beurre à la pâte afin qu’il
n’en reste plus de trace.