le magazine - Seine-Saint

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le magazine - Seine-Saint
MAI - JUIN 2010
NOUVELLE SÉRIE / N° 13
LE MAGAZINE
Sommaire du N° 13 // Mai - Juin 2010
3 // Instantanés
Grand format
Vivre ensemble
18 // LA MAIN TENDUE
AUX ÉLÈVES AGITÉS, aider les
jeunes exclus à ne pas rester seuls.
20 // VISITE GUIDÉE, un cadre
de vie adapté pour nos aînés.
Département durable
28 // CHASSEUR D’ÉCORCES
Expo-photos d’écorces d’arbres venus
du monde entier.
Fiche pratique
© D. RUHL
30 // BÉNÉFICIER D’UNE AIDE
MÉNAGÈRE
Le 8 avril, le Conseil général a
voté un budget en déséquilibre,
pour protester contre l’attitude
de l’État qui n’a toujours pas
compensé certaines charges.
Explications.
Réussir
12 // PORTRAIT DE LAURENT
BINET, ce jeune enseignant vient
d’obtenir le prix Goncourt du 1er
roman.
14 // DES ENTREPRISES
À EFFETS TRÈS SPÉCIAUX,
2000 entreprises dans la filière des
industries techniques de l’image.
LE DÉPARTEMENT RECRUTE
POUR LES SERVICES DE PMI
ET DES CRÈCHES
© F. BAJANDE
6 // « UN BUDGET DE RÉVOLTE »
Le guide
Tribune
22 // EXPRESSION DES GROUPES
POLITIQUES
Solidaire
24 // LA MONTÉE EN PUISSANCE
du forum des jeunes.
26 // OBÉSITÉ INFANTILE,
LA PRÉVENTION AVANT TOUT,
la surcharge pondérale atteint 19,3 %
des enfants de 4 ans en Seine-SaintDenis.
31 // SPÉCIAL MUSIQUE
Les coups de cœur de la rédaction.
36 // LES RENDEZ-VOUS SPORT :
Cyclisme, football et tennis.
38 // À VOS CABAS !
La sélection de sept marchés forains
à travers le département. Tous sont
colorés, variés, diversifiés et empreints
d’histoire.
N°13 // Mai - Juin 2010 // CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SEINE-SAINT-DENIS 93006 BOBIGNY CEDEX // Tél.: 0143939467 Fax: 0143939450 // [email protected] // Directeur de la rédaction: Benoît Pichard // Directeur adjoint de la rédaction:
Jean-Stéphane Migot // Rédactrice en chef: Sabine Cassou - 0143939460 - [email protected] // Rédaction: Isabelle Lopez - 0143939419 - [email protected] //
Georges Makowski - 0143939469 - [email protected] // Alain Martins - 0143937744 - [email protected] // Ont collaboré à ce numéro: Claude Bardavid,
Nadège Dubessay, Camille Renard // Photothèque: Nicole Halley - 0143939454 // Thomas Zarka - 014393 7743// Secrétariat: Sylvie Dorr - 0143939467 //
Couverture: JBA // photos: Daniel Ruhl // Direction artistique: JBA d’après maquette originale Euro RSCG C&O // Secrétariat de rédaction: Marie-Laure Treussart //
Maquette: Aurélie Houeix // Chef de production: Alain Faulcon // Impression et distribution: Imprimerie Grenier // Tirage: 600000 exemplaires // N° ISSN: 19699727 // Directeur de la publication: Claude Bartolone, président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis // www.seine-saint-denis.fr // Imprimé sur du papier sans
chlore.
imprimé sur papier recyclé
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© D. RUHL
Instantanés » LA SEINE-SAINT-DENIS AU QUOTIDIEN
// 6 mai 2010
// du 4 au 8 mai 2010
Noisy-le-Grand // La Seine-Saint-Denis a accueilli
les meilleures équipes féminines scolaires à
l’occasion du championnat de France UNSS
de volley-ball.
© D. RUHL
© D. RUHL
Bobigny // Les conseillers généraux de la Seine-Saint-Denis et leur président, Claude Bartolone ont déployé sur le fronton
du bâtiment Picasso une grande banderole de 20 mètres de long et 1,5 mètre de large. Il y est inscrit la formule « Département
menacé, services publics en danger », pour dénoncer l’étranglement financier du Département par l’État et les menaces qui pèsent
sur tous les services publics décentralisés.
// 3 mai 2010
Bobigny // Jean-Charles Nègre, vice-président du Conseil général
chargé de l’insertion, de la politique sociale et de la formation
professionnelle, a reçu la médaille de chevalier de la Légion d’honneur
des mains d’Anicet Le Pors, ancien ministre de la Fonction publique, en
présence de Marie-George Buffet, des ministres Alain Marleix, Christian
Blanc et de nombreuses personnalités.
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
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© D. RUHL
Instantanés » LA SEINE-SAINT-DENIS AU QUOTIDIEN
// 2 avril 2010
// 6 mai 2010
Villetaneuse // Claude Bartolone, président du Conseil
général et député de la Seine-Saint-Denis, a lancé les travaux
de rénovation et d’extension du gymnase de l’université
Paris 13, aux côtés de Jean-Loup Salzmann président de
l’université et d’Olivier Dubaut, sous-préfet de Saint-Denis.
Grâce à cette extension (financée par le Conseil général à
hauteur de 4 millions d’euros sur le coût total de 5,5 millions),
le gymnase pourra bénéficier aux collégiens et aux
associations sportives de Villetaneuse.
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© D. RUHL
© F. BAJANDE
La Courneuve // Des jeunes du collège Jean-Vilar ont participé, aux côtés de jeunes artistes de la Nouvelle-Orléans, à la comédie
musicale Ain’t Misbehavin, montée par Troy Poplous, dans le cadre des actions musicales de Banlieues Bleues soutenues par le
Conseil général.
// Du 20 au 28 avril 2010
Aulnay-sous-Bois // Durant une semaine, le réalisateur
Alain Tasma a pris possession d’une salle de classe du collège
Pablo-Neruda pour y tourner une adaptation du roman de Thierry
Joncquet Ils sont votre épouvante, vous êtes leur crainte.
Sept élèves ont fait leurs débuts devant la caméra.
© D. RUHL
La Courneuve // Pour sa 2e édition,
le festival « Rencontre des jonglages »
a réuni une trentaine d’artistes et de
compagnies du monde entier, avec
des spectacles allant du jonglage
traditionnel aux expérimentations
es plus contemporaines.
// 31 mars 2010
Bobigny // Dans le cadre de la convention « Médias et Diversité », signée avec la
Fondation TF1, le Conseil général de la Seine-Saint-Denis a organisé une réunion
d’information sur le dispositif de formation aux métiers de l’audiovisuel du groupe
TF1. Les jeunes intéressés ont rencontré des responsables de la fondation, des
jeunes des promotions précédentes, et ont ainsi pu préparer une candidature.
© S. DE BOUTRAY
© B. GÉMINEL
// 24, 25 et 26 avril 2010
© D. RUHL
// 31 mars 2010
Bobigny // Les jeunes élus du Conseil général des
collégiens se sont réunis en commissions de travail
à l’IUT de Bobigny afin de préparer la séance plénière
du mois de juin. Sujets abordés : l’alimentation et
la nutrition au collège, la santé et la prévention des
risques, le sport ainsi que l’international et la culture
de paix.
// 10 mai 2010
Saint-Ouen // Claude Bartolone, président du Conseil général
s’est rendu au collège Michelet accompagné d’Abdelhak Kachouri,
vice-président du Conseil régional d’Île-de-France, Mathieu Hanotin,
vice-président chargé de l’éducation et de Jacqueline Rouillon,
maire de Saint-Ouen pour constater les dégâts causés par un début
d’incendie criminel. Claude Bartolone a annoncé que les services
départementaux allaient travailler avec la municipalité pour améliorer la
sécurité des lieux.
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1 Grand format
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© S. FRANÇOISE
© F. BAJANDE
© P. NUSSBAUM
© D. RUHL
Grand
format
1
Avec la réforme
des collectivités
territoriales, les actions
du Département se
limiteraient
alors à ses
compétences légales :
la voirie
départementale, la
construction, l’entretien
des collèges et la
solidarité.
INTERVIEW// CLAUDE BARTOLONE, PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL,
DÉPUTÉ DE LA SEINE-SAINT-DENIS
« Un budget de révolte »
© D. RUHL
Alors que la dette de l’État vis-à-vis de la Seine-Saint-Denis ne cesse de croître,
le 8 avril dernier, le Conseil général a tapé du poing sur la table en inscrivant en recette
les 75 millions d’euros que l’État doit aux habitants de la Seine-Saint-Denis.
Le jeudi 8 avril 2010, Claude Bartolone, président du Conseil général, aux côtés de Gilbert Roger et de Josiane Bernard, a mis l’état en demeure de régler
sa dette envers la Seine-Saint-Denis.
Vous venez d’adopter « un
budget de révolte ». Pourquoi ?
36 millions cette année alors que les
Hauts-de-Seine ne payent rien, ou encore
la suppression de la taxe professionnelle
qui nous fait perdre 10 à 20 millions cette
année. Avec le budget 2010, nous avons
choisi de taper du
poing sur la table.
Dans la vie, il y a ceux qui acceptent de
subir et ceux qui choisissent d’agir. Avec
ce budget de révolte, nous avons voulu
agir fort et dire
« trop, c’est trop ».
« POUR 2010, L’ÉTAT NOUS
Voilà des années que
DOIT 75 MILLIONS D ’EUROS
En quoi
le gouvernement
ET IL S’OBSTINE À NE PAS
consiste
nous transfère des
NOUS LES PAYER. »
ce « budget
compétences sans
de révolte » ?
les moyens qui
C’est simple. Pour 2010, l’État nous doit
vont avec. Voilà des années que sa dette
75 millions d’euros et il s’obstine à ne pas
à l’égard de notre département s’accroît.
L’État nous doit 640 millions depuis 2004. nous les payer. J’ai donc proposé d’inscrire
cette somme en recettes dans notre budget
Voilà des années que des mesures injustes
pour forcer le gouvernement à honorer sa
nous frappent de plein fouet, comme
dette.
le « ticket modérateur », qui nous coûte
Le Conseil général va-t-il être
mis sous la tutelle de l’État ?
Bien sûr que non ! Et c’est tant mieux
quand on sait que le gouvernement
n’est même pas capable de stopper
l’hémorragie de ses propres déficits
publics. Nous sommes dans un État de
droit et il y a des procédures. Le préfet
a transmis notre budget à la Chambre
régionale des comptes qui, elle-même, se
tournera vers nous pour nous proposer
des mesures permettant d’équilibrer ce
budget. À ce moment-là, nous mettrons
au vote un nouveau budget, tout
simplement. La menace de mise sous
tutelle n’est finalement qu’une réaction
de panique de l’État. Il sent bien que les
Français ont compris que les difficultés
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
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vous inspire ?
dans les difficultés que connaissent
J’ai naturellement réservé un accueil
les départements. Maintenant il faut
républicain au nouveau préfet dans mon
aller plus loin. Je veux que l’on sorte
département. J’ai besoin qu’il réussisse
des petites polémiques politiciennes.
dans ses missions de sécurité pour m’aider
Je veux rassembler la Seine-Saint-Denis
à faire grandir le département en matière
car l’enjeu est
Comment
d’emploi, de développement économique
trop grand
« JE VEUX RASSEMBLER
envisagezet de mieux vivre. Je ne veux plus jamais
pour se diviser.
LA SEINE-SAINT-DENIS CAR
vous
voir dans mon département ces scènes
Aujourd’hui, je
L’ENJEU EST TROP GRAND
l’avenir ?
de caillassages, de violences et de petites
tends la main
POUR
SE
DIVISER.
»
Je suis
délinquances du quotidien. La sécurité
à toutes les
résolument
des habitants ne doit pas être prise en
forces politiques
optimiste. Depuis deux ans, à chaque
otage par des querelles partisanes. J’avais
du département, de la gauche à la
fois que nous avons entamé un combat
d’ailleurs moi-même pris l’initiative de
droite, en passant par le centre et les
politique, nous l’avons gagné. J’ai fait
réunir tous les élus de la Seine-Saint-Denis,
écologistes, pour réclamer au nom de
condamner le gouvernement devant le
toutes couleurs politiques confondues, à
tous les habitants les moyens de faire
Conseil d’État pour son désengagement
l’occasion d’une rencontre avec le préfet de
entrer la Seine-Saint-Denis dans le
en matière de protection de l’enfance.
police de Paris, le 2 octobre dernier.
21e siècle. Je tends la main aussi aux
associations, organisations syndicales,
J’ai obtenu de l’État qu’il réagisse face
Le Président de la République
enseignants, policiers, petites et
aux emprunts toxiques souscrits par le
moyennes entreprises, défenseurs de
s’est rendu le mois dernier
Conseil général avant mon arrivée. Et, tout
l’environnement, citoyens, pour porter
en Seine-Saint-Denis pour
récemment, le rapport Jamet commandé
d’une même voix la demande d’un plan
annoncer des mesures en
par le Premier ministre, a établi que les
de rattrapage pour le département. Nous
matière de sécurité.
départements connaissent des difficultés
avons besoin de plus de policiers pour
Qu’en pensez-vous ?
bien réelles. C’est un fait, notre voix
En effet, j’ai même eu l’occasion d’avoir
notre sécurité, de plus d’enseignants
porte. Je crois que si la mobilisation se
quelques échanges vifs avec le chef de
pour éduquer nos enfants, de plus de
poursuit, nous pouvons gagner le combat
l’État à la suite de sa venue… Je suis
personnel médical pour faire renaître
du budget de révolte, c’est-à-dire obtenir
très respectueux de nos institutions
une véritable politique de santé
un remboursement au moins partiel de
républicaines, et
publique. Bref,
la dette de l’État pour mettre ces moyens
à ce titre, je me
nous avons
nouveaux dans l’éducation et la solidarité.
« NOUS AVONS BESOIN
réjouis toujours
besoin d’égalité
D’ÉGALITÉ RÉPUBLICAINE.
Comment faire pour amplifier
de la venue du
républicaine. Elle
ELLE NE VIENDRA PAS
cette mobilisation ?
Président de la
ne viendra pas par
PAR
MAGIE
(...)
»
Nous avons remporté une première
République dans
magie, mais par
manche. Nous avons en effet réussi à
mon département.
des actes politiques
poser le débat de la décentralisation et
Mais je regrette que les annonces faites
courageux.
du rôle des collectivités locales en France.
ce jour-là n’aient pas été à la hauteur des
Un nouveau préfet a été
Nous avons aussi réussi à convaincre les
besoins. Qui peut croire qu’un simple
nommé. Qu’est-ce que cela
Français de la responsabilité de l’État
renfort de cars de CRS ou quelques
caméras de surveillance supplémentaires,
puissent suffire à ramener la tranquillité
dans nos quartiers ? Ce dont nous avons
besoin, chacun le sait, c’est de 400 policiers
supplémentaires et de moyens pour la
justice. Au-delà, nous avons besoin que la
police soit respectée dans toute l’étendue
de ses missions. Il nous faut à la fois
une police de proximité pour rassurer
et prévenir, une police d’investigation
pour enquêter et démanteler les réseaux
et une police d’intervention pour
mener des opérations de rétablissement
Le Conseil général poursuit son effort pour améliorer l’accueil de la petite enfance.
© F. BAJANDE
des départements sont la conséquence
d’un choix politique du gouvernement ne
visant qu’à réaliser des économies sur le
dos des services publics pour financer son
bouclier fiscal.
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© D. RUHL
© D. RUHL
© D. RUHL
CE QU’ILS ONT DIT ...
STÉPHANE TROUSSEL
PRÉSIDENT DU GROUPE
SOCIALISTE ET GAUCHE
CITOYENNE
GILLES GARNIER
PRÉSIDENT DU GROUPE
COMMUNISTE ET CITOYEN POUR
UNE ALTERNATIVE À GAUCHE
LUDOVIC TORO
PRÉSIDENT DU GROUPE
UMP-NOUVEAU CENTRE
« Le gouvernement et ses relais
« Quand la Seine-Saint-Denis se révolte,
comme lorsque nous avions exigé de
l’État des moyens pour l’éducation en
1998, elle porte des revendications qui
dépassent largement son territoire.
En général, la Seine-Saint-Denis est
le premier domino de l’ensemble des
changements à apporter dans ce pays.
Depuis des années, nous nous battons
pour obtenir de l’État ce qu’il nous doit.
Dernièrement, nous sommes allés à la
Halde (Haute autorité de lutte contre les
discriminations et pour l’égalité), déposer
le dossier de la Seine Saint-Denis, qui
l’a jugé recevable. Le département peut
porter plainte contre le gouvernement
qui discrimine la Seine-Saint-Denis.
Car c’est ici, dans ce département,
qu’il y a besoin d’une autre politique,
courageuse, qui s’attaque aux injustices
et aux inégalités. Une nouvelle fois, la
Seine-Saint-Denis ne se plaint pas, elle
porte plainte ! »
médiatique ne doit pas cacher votre
décision d’augmenter massivement les
taxes payées par les habitants de notre
département. Par cette inscription de
recettes irréelles, vous nous montrez
votre incapacité à conduire un budget
honnête et sincère. Ne faites pas de
ce département un contre-pouvoir au
gouvernement, une annexe de la rue de
Solférino, un outil de votre ascension
reconnue dans la hiérarchie du parti
Socialiste. Agissez avec les lois, respectez
les règles de la démocratie, et nous
serons à vos côtés pour rechercher tous
les financements possibles pour la SeineSaint-Denis et toutes les économies
réalisables pour ce budget. Vous faites
appel à des pratiques dangereuses
pour la démocratie de notre pays et
condamnables pour le bon fonctionnement
de nos collectivités. Notre département a
besoin de calme, de sérénité et de règles
et vous ne donnez pas cet exemple. »
départementaux veulent donc l’épreuve
de force. Il faut donc parler et agir plus
fort. Nous y sommes prêts, car nous n’avons
pas l’intention de renoncer à notre ambition
pour la Seine Saint-Denis sans livrer bataille.
Nous n’avons pas l’intention de faire le sale
boulot à la place du gouvernement. Pour
une raison simple, au fond : notre pays,
depuis plus de deux siècles, a la passion
de l’Egalité et a la faiblesse de penser qu’il
a un message universel à porter pour
le monde. Et bien, je vous le dis, nous avons
la faiblesse de penser que la Seine SaintDenis a un message à porter pour
le pays tout entier. Nous avons la faiblesse
de penser que c’est ici que tout se joue
pour la République, que c’est ici qu’elle
doit montrer qu’elle est capable de tenir
sa promesse d’égalité, que nos quartiers
populaires et ses habitants ne sont pas
un problème pour le pays mais une partie
de la solution aux problèmes du pays. »
de l’ordre quand cela est nécessaire.
Malheureusement, je constate qu’au
nom d’une idéologie anti-fonctionnaires,
le gouvernement supprime des postes
d’enseignants, du personnel médical, mais
aussi des policiers. C’est regrettable. Quoi
qu’on en dise, on ne fera jamais plus de
sécurité avec moins de policiers ni plus
d’éducation avec moins d’enseignants.
Quels sont les grands chantiers
du Conseil général pour
les mois qui viennent ?
Bien entendu, les difficultés financières
que nous connaissons impactent nos
projets. Mais dans ce contexte tendu, je
souhaite que nous nous concentrions
sur l’essentiel. Le plan petite enfance
va continuer à se déployer. Nous avons
déjà obtenu des résultats formidables et
nous allons continuer à créer des places
d’accueil pour les petits enfants.
Les travaux de sécurisation des collèges
vont s’amplifier pour sanctuariser l’espace
d’étude de nos adolescents. L’agence
de développement économique va se
réorienter pour préparer la sortie de
« Monsieur le président, votre coup
crise et attirer de nouvelles entreprises et
de nouveaux emplois. Enfin, j’ai chargé
Stéphane Troussel, vice-président du
Conseil général et nouveau président de
l’Office départemental HLM, de porter une
attention toute particulière à de nouveaux
dispositifs d’accès au logement de qualité.
Comme chaque année, un euro dépensé
sera un euro utile à la vie des habitants de
la Seine-Saint-Denis.
LE VOTE
POUR
17 voix (groupe
PS et Gauche
citoyenne)
ABSTENTIONS
12 voix (groupe
communiste et
citoyen)
CONTRE
11 voix (groupe UMP-NC et
Jean-Jacques Karman du groupe
communiste et citoyen).
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
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1 Grand format
CHIFFRES DU BUDGET DÉPARTEMENTAL 2010
Voilà des années que le
gouvernement transfère au
Département des compétences
sans recevoir les moyens
financiers qui vont avec.
Conséquence, la dette de
l’État vis-à-vis de la Seine-SaintDenis ne cesse de s’alourdir :
640 millions d’euros depuis 2004.
Des difficultés financières qui
impactent de nombreux projets.
Rien que pour cette année,
le chiffre de la dette atteint
75 millions. Une somme que le
Conseil général a décidé d’inscrire
dans son budget 2010, afin de
mettre l’État en demeure de
régler son dû (lire l’interview
de Claude Bartolone en page 7)
et de pouvoir ainsi mettre
des moyens nouveaux dans
l’éducation et la solidarité.
640 M€
c’est la dette de l’État vis-à-vis
de la Seine-Saint-Denis (transferts de
compétences non compensés depuis 2004)
La suppression de la taxe
professionnelle représente
10 M€
de perte financière dès cette année
Trois mesures d’urgence
pour la Seine-Saint-Denis
L’État doit nous rendre
BUDGET GÉNÉRAL
1 910,93 M€
BUDGET DE FONCTIONNEMENT
1 659,19 M€
75 M€
10 M€
compensation de la suppression
de la taxe professionnelle
36 M€
exonération pour 2010 du ticket modérateur
de la taxe professionnelle
BUDGET D’INVESTISSEMENT
251,74 M€
10
29 M€
abondement exceptionnel pour compenser
les allocations de solidarité nationale
(Apa, RMI / RSA handicap)
13,59 M€
Prévention
spécialisée
(éducateurs
de rue)
Allocation RSA
PERSONNES
HANDICAPÉES
PERSONNES
ÂGÉES
207,4 M€
87,1 M€
dont
54,9 M€
pour l’accueil
des enfants
en foyer
dont
64,97 M€
pour l’aide
à domicile
108 M€
pour l’accueil
des enfants
en foyer
150,8 M€
328,7 M€
220,99 M€
328,7 M€
AIDE SOCIALE
À L’ENFANCE
63,7 M€
Aide sociale à
l’hébergement
des personnes
âgées
28,48 M€
Prestation
de
compensation
du handicap
(+ 77 % par
rapport
à 2009)
111,48 M€
INSERTION
RÉPARTITION
DU BUDGET 2010
89 M€
Prise en charge
des frais
d’accueil en
établissement
au titre de l’aide
sociale
à l’hébergement
COLLÈGES
1,2 M€
achat de nouveaux
mobiliers
3,6 M€
accès au numérique
et équipements
informatiques
23 M€
dont
3,7 M€
pour la sécurisation
des établissements
Adaje
5,4 M€
Crèches
départementales
7,5 M€
ACCOMPAGNEMENT
SOCIAL
11,1 M€
40,2 M€
Maintenance des locaux
et grosses réparations
MODE
D’ACCUEIL
DE LA PETITE
ENFANCE
12,9 M€
12,2 M€
poursuite des
rénovations, extension
et construction
de collèges
Fonds social pour
le logement (FSL)
11,1 M€
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
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© A. LEJARRE
2 Réussir
PORTRAITS // LAURENT BINET
Le prof au prix Goncourt
Enseignant en Seine-Saint-Denis, Laurent Binet vient d’obtenir le prix Goncourt
du premier roman 2010 avec « HHhH »*, un livre entre fiction et réalité.
Gabcik et Kubis. Pendant
militaire à Kosice. » Tout en
une dizaine d’années, Laurent
enseignant le français au
Binet n’a eu de pensées
lycée Blanqui de Saint-Ouen
écrit un récit
que pour eux. Ces deux
et au lycée Feyder d’Épinayd’inspiration
résistants, l’un Tchèque et
sur-Seine, il consacre tous
surréaliste
l’autre Slovaque, parachutés
ses loisirs à accumuler
« Forces et
par Londres pour éliminer
une impressionnante
faiblesses de nos
muqueuses »
le chef de la Gestapo et des
documentation sur la Seconde
(Éd. Le Manuscrit) Guerre mondiale et à lire tout
services secrets, celui qui
fut l’organisateur de la
ce qui a trait à cette période.
solution finale - c’est-à-dire
« C’est la seule fois dans toute
publie « La vie
professionnelle
l’extermination des Juifs - le
l’histoire de la Deuxième Guerre
de Laurent B. »
SS Reinhard Heydrich.
mondiale, dit-il, qu’un dignitaire
(Éd. Little Big
« Mon père m’en avait parlé
nazi de cette importance est abattu
Man) et livre un
quand j’étais petit. Mais, j’ai été
lors d’un attentat. » S’il est inscrit
regard acéré
sur la condition
amené à découvrir plus en détail
roman sur la couverture, n’en
d’enseignant.
cette histoire lorsque j’ai accompli
croyez rien. Il s’agit en vérité
mon service militaire en Slovaquie,
d’un récit qui ne vous lâche
en 1997. J’ai été envoyé là-bas pour donner
plus dès que vous l’abordez.
des cours de français dans une académie
C’est par des allers-retours que Laurent
Parcours
2000
2004
12
Binet procède entre pages historiques
et réflexions personnelles. « Cette forme
d’écriture s’est imposée à moi tout à fait
naturellement. Je ne voulais pas raconter cette
histoire comme une histoire ordinaire pour
mieux conforter la véracité du récit. »
De ses dix années de lycée, il garde
un très bon souvenir. « Je crois que mes
élèves dans l’ensemble m’aimaient bien. J’ai
eu des classes dures mais aussi des classes
exceptionnelles. » Au lycée Blanqui,
il participe à la mise en place de la
convention Zep-Sciences Po afin de créer
une voie d’accès à des élèves méritants.
Cette année, il enseigne la sémiologie à
l’Université de Saint-Denis.
Claude Bardavid
* HHhH, acronyme de « Himmlers Hirn heisst
Heydrich », ce qui signifie « le cerveau d’Himmler
s’appelle Heydrich ».
© N. KLIMBERG
LA 3 D
Le festival 3Découverte est soutenu par le
Conseil général, la Drire et mis en œuvre
par l’Agence de développement Seine-SaintDenis Avenir.
TENTEZ L’EXPÉRIENCE !
A
Après
Ap
le succès mondial d’Avatar, la 3D débarque dans nos vies…
ett la Seine-Saint-Denis lui ouvre les bras.
« Nous faisons comme les frères Lumiè
Lumière,
ère
il y a un siècle
siècle. Nous passons de ville en vill
ville een
installant notre matériel de projection 3D en
parallèle du projecteur pellicule. Notre tournée
nous emmènera deux jours au cinéma AndréMalraux de Bondy, deux jours à l’Écran de SaintDenis, au Trianon à Romainville, à Louis-Daquin
au Blanc-Mesnil, à Yves-Montand à Livry-Gargan
et aux 39 marches à Sevran. Des séances seront
réservées aux scolaires et d’autres au grand
public », explique Nathalie Klimberg, la
responsable du festival 3Découverte.
Si vous n’avez jamais vu un film en
relief, rendez-vous dans les cinémas
publics de ces villes, du 4 au 14 juin. Un
festival itinérant et gratuit vous y attend
avec des films, des courts-métrages, des
concerts et des documentaires en 3D.
L’an dernier, ce festival a réuni 4 000
spectateurs. Ce festival grand public est
précédé d’un forum professionnel dédié
aux technologies de l’image (3D-S, réalité
augmentée et réalité virtuelle). 2 000 m2
pour présenter les dernières nouveautés en
matière de captation, de postproduction,
de visualisation et de diffusion de la 3D.
Un espace de démonstration et de mise
en situation des produits où les écoles
supérieures, laboratoires de recherche et
centres de formation professionnelle sont
associés. Ils participeront à des actions de
vulgarisation scientifique. S’y presseront
aussi industriels du secteur, producteurs,
entrepreneurs, fabricants et chercheurs de
plus de quarante pays. Une quarantaine
de conférences et d’ateliers. Dimension 3,
un forum pour exposer le savoir-faire
européen en matière de 3D.
Isabelle Lopez
EN SAVOIR +
EN COMPÉTITION
Pour la première fois, Dimension 3
propose une compétition ouverte
à tous les types de contenus 3D.
Court ou long-métrage, fiction ou
documentaire, jeu vidéo, CD rom,
animation. Amateurs et grosses
pointures internationales avaient
jusqu’au 15 mai pour y participer.
Le jury décernera six prix ainsi que
trois prix spéciaux. Le 1er pour les
effets visuels, le 2e pour l’image
et le 3e pour le contenu
autostéréoscopique (film en relief
visible sans lunettes).
Pour les professionnels : Dimension 3
du 1er au 3 juin à la Plaine Saint-Denis,
www.seinesaintdenisavenir.fr
Pour le grand public : Le festival
3Découverte du 4 au 14 juin à Bondy,
Romainville, Le Blanc-Mesnil,
Livry-Gargan et Sevran
wwwdimension3-expo.com
AVANT-PREMIÈRE
/////////
Magic Journey to Africa, le premier
long-métrage de fiction européen 3DS où se
mêlent images réelles et effets spéciaux est
programmé lors de 3Découvertes. L’histoire
d’une petite fille qui voyage sur un cheval ailé
au cœur des paysages africains.
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
13
2 Réussir
Les lapins crétins, c’est eux
Mélanger prise de vue réelle et intégration 3D, voilà une des spécialités d’Akama studio, une
entreprise installée à Aubervilliers. Alors avec la saga des lapins crétins qui veulent aller sur la lune,
Alexandre Ada et Cédric Jeanne s’en donnent à cœur joie. On leur doit aussi d’excellentes pubs
pour Wilkinson, Kitkat, Nescafé, le Prince de Lu. fr-fr.facebook.com/akamastudio
ou www.akamastudio.com/
AU B ER VILLIER S
© DR
Avec 2 000
entreprises dans
la filière des
industries
techniques
de l’image et
services associés,
la Seine-SaintDenis est devenue
le pôle européen
de la production
audiovisuelle et
multimédia.
DES ENTREPRISES À E F
M O N TREU IL
Ceci n’est pas une photo
Iron Man, Astérix aux Jeux olympiques, La dernière légion. Les effets
spéciaux de ces films à grand spectacle ont été en partie réalisés à
Montreuil par Artizanal studio. À la tête de cette entreprise, Sébastien
Haure, alias Stuzzi. Cet artiste de la 3D crée aussi de toutes pièces des
personnages terriblement charnels et troublants. Laissez-vous prendre
au piège de la modélisation ! stuzzi.free.fr/
14
© PROPRIÉTÉ DE LÉGENDE ET GAUMONT
© STUZZI 3D ARTIZANAL STUDIO
Texte : Isabelle Lopez
SA INT-OUEN
Version originale sous-titrée
Ceux qui aiment « boire un film » jusqu’à la dernière
goutte, connaissent forcément Titra-film qui apparaît
en toute fin de générique. Une société créée en
1933 et installée à Saint-Ouen où elle sous-titre pour
le cinéma depuis et vers toutes les langues, dans
tous les alphabets. À son palmarès : Alice au pays
des merveilles, Avatar, La princesse et la grenouille,
La rafle (ici en photo),… www.titrafilm.com/
Nominé aux Oscars
Petit bijou de la 3D, French Roast, créé par Fabrice O. Joubert s’est fait remarquer dans de nombreux festivals internationaux,
Siggraph, Anima mundi. Produit à Montreuil par Pumpkins factory, ce court-métrage d’animation s’est fait doubler aux Oscars
par d’autres Français. Le collectif H5 et son Logorama, reparti avec la prestigieuse statuette…
Frenchroast.fr ou making-of-french-roast.blogspot.com/
© PUMKINS FACTORY / BIBO FILMS
M O N TREU IL
© JANGO GAME
© PROPRIÉTÉ DE LÉGENDE ET GAUMONT
E FFETS TRÈS SPÉCIAUX
É P I NAY- SU R- SEIN E
Sauvegarde du patrimoine
On connaît les studios Éclair à Épinay, moins leurs
laboratoires numériques. Pourtant grâce à eux, Peau
d’âne, Les tontons flingueurs, Fantômas, Le corniaud,
La grande vadrouille n’ont pas pris une ride. Éclair
rassemble les documents disponibles sur l’œuvre ou
se rapproche de ceux qui l’ont réalisée comme Claude
Pinoteau, alors assistant réalisateur sur Orphée.
www.eclair.fr
SA INT-DENI S
Monde persistant en 3D
Un MMORPG* gratuit et intelligent ? Si, si, ça existe. Avec Discovery
Online, le joueur peut accumuler des points en répondant à des QCM sur
l’histoire, la géographie, l’économie et pas seulement en tuant des monstres.
Jango Game, une jeune société de Saint-Denis en a racheté la licence
pour l’Europe et l’Afrique du Nord. Démarrant au 15e siècle, au temps des
grandes découvertes, le jeu met en scène un jeune moussaillon qui voyage
d’Europe aux confins de l’Asie. www.mixmaster.fr/
www.mmo-discoveryonline.com
* MMORPG : jeux vidéo en ligne massivement multijoueurs.
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
15
Vivre
ensemble
3
Aboubacar // Le Blanc-Mesnil //
Que de bonheur et de joie !!!
Envoyez-nous
vos photos
Chaque mois dans le magazine, une sélection
de vos meilleurs clichés sera publiée.
Drôles, insolites ou émouvantes, ces images
témoignent de votre vie en Seine-Saint-Denis.
http://www.seine-saint-denis.fr/
Envoyez-nous-vos-photos.html
Marcelle // Noisy
-le-Grand //
Près de chez moi,
il y a un petit bois.
esnil //
Esra // Le Blanc-M
amie !
ure
ille
me
Ma
e amie
Rien de mieux qu’un
us.
toujours là pour vo
olet //
Gabriela // Bagn
a.
Os
et
Sahra
Junaid // Noisy-le-Grand //
Ma nièce Shayna et moi.
Elle vient de faire une sieste.
Adeline // La Courneuve //
Patinage sur le grand lac du parc
de La Courneuve.
16
Annie // Montreuil //
Mes 3 enfants, et moimême. Je suis mère
célibataire et ce n’est pas
tous les jours facile. Malgré
cela, il y a de bons moments
quand même.
Maurice // La Courneuve //
Balade sur le pont Iris au parc
de La Courneuve, un matin
d’hiver.
ous-Bois //
Soel // Aulnay-s
i cuisine !
qu
i
mo
Ce soir c’est
urget //
Ouassila // Le Bo
Vive la mariée !
Basma // Aubervi
lliers //
Basma, 3 mois, la
fatigue
après un grand voya
ge.
Samia // Le Bourget //
Manel avec son plus beau sourire.
Laurence //
Rosny-sous-Bois
//
Brandon et sa petite
sœur Alicia.
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
17
© REA
3 Vivre ensemble
En juin, une charte engagera le Conseil général et l’Inspection académique à travailler ensemble sur la question du décrochage scolaire.
RENTRÉE DES CLASSES
La main tendue aux élèves agités
À la rentrée 2010, l’objectif est clair : aucun enfant inscrit dans un collège de la SeineSaint-Denis ne doit se retrouver seul face à lui-même après une exclusion temporaire.
Un avertissement, puis un blâme, quand
ces sanctions n’ont pas les effets escomptés,
le chef d’établissement peut exclure l’élève
une journée, une semaine1, voire un mois.
Exclusion temporaire ! Tous les collèges de
France sont concernés, mais on ignore l’ampleur du fléau, faute de chiffres. Impossible
de savoir combien de jeunes sont touchés en
Seine-Saint-Denis : 1 000 ? 2 000 ? Davantage ?
L’exclusion définitive par contre est quantifiée. On en dénombre près de 900 pour la
seule année 2008-2009 dans les 120 collèges
publics de notre département.
Pour en arriver à une exclusion, il faut s’en
être pris à des personnes ou à des biens :
« avoir insulté son professeur », « avoir vidé
des extincteurs, mettant en danger l’ensemble de la communauté éducative ».
Pour enrayer ce phénomène, depuis 2008, le
Conseil général a apporté son soutien à onze
projets locaux, structures municipales ou associatives accueillant les élèves exclus temporairement. Là, les collégiens travaillent
la notion de sanction au travers de groupes
de parole sans aggraver leur retard scolaire.
Trois cents d’entre eux ont ainsi pu être pris
en charge.
18
AVEC DE L’AIDE, ÇA MARCHE !
À Stains, l’association pour la promotion
culturelle intercommunautaire stanoise
(Apcis) est l’une de ces pionnières. Sur l’année scolaire 2008-2009, elle a accueilli 56
élèves du collège Maurice-Thorez. Le travail
porte ses fruits : 90 % des collégiens ayant
participé à l’expérience n’ont plus de problèmes de discipline.
Situés à seulement quelques encablures
du collège, les locaux de l’Apcis sont bien
connus au Clos Saint-Lazare. Implantée depuis vingt ans dans ce quartier difficile, l’association dirigée par Zorica Kovacevic est appréciée des familles : « À Stains, 42 % des familles
sont monoparentales. Ce sont elles qui nous ont demandé il y a huit ans de prendre en charge leur collégien exclu. Elles étaient sûres qu’entre 9 h et 18 h
il ne serait pas dans la rue. La première année, on
a fonctionné grâce au seul soutien du Conseil général. »
Tous les matins, le collégien exclu passe au
collège chercher son travail auprès du professeur principal. Il revient dans les locaux
de l’Apcis où il fait ses devoirs. Les professeurs viennent dans les locaux de l’Apcis
soutenir leurs élèves pendant les recréa-
tions. Le symbole est fort. « Ici ils sont en terrain neutre, ni à l’école, ni dans la rue. Ils sont
très impliqués », explique Zorica. L’après-midi
est consacrée aux activités socio-éducatives :
temps de parole, rencontre avec les parents,
théâtre-forum où les jeux de rôle permettent
de rejouer la scène en trouvant d’autres manières de se comporter pour ne pas repasser
à l’acte. « Ils ne sont jamais plus de cinq par salle.
S’ils se sont fait exclure, c’est que ce sont des jeunes
agités. Notre volonté est de répondre aux familles. »
Le Conseil général proposera en juin ce dispositif à l’ensemble des collèges du département, dans le cadre d’un appel à projets.
L’objectif est de le généraliser dès la rentrée
2010. Isabelle Lopez
1- Au-delà de huit jours, seul le conseil
de discipline peut en décider.
EN SAVOIR +
La Mission de prévention des conduites
à risques invite Maryse Esterle-Hedibel,
sociologue à l’université de Lille, qui présentera
ses travaux sur les processus d’absentéisme
et de décrochage scolaire, le 22 juin à la
bourse du travail de Bobigny de 12 h à
14 h.
Pour découvrir son travail : cesdip.fr
PIERREFITTE
© DR
COURBET PRÉPARE
LA COUPE DU MONDE 2010
MATHIEU HANOTIN
Ma prise de fonction a été
marquée par une série de faits
de violence aux abords des
collèges. La plupart du temps,
les collégiens qui se prêtaient
à ces agissements, étaient
des élèves exclus de leur
établissement. Ce contexte nous
a conduit à prendre en charge
la question du décrochage
scolaire. Je ne voulais plus que
ces jeunes soient en situation
d’errance, livrés à eux-mêmes.
D’où ce dispositif d’accueil des
élèves exclus. Notre volonté,
faire du slogan « zéro exclu dans
la rue », une réalité.
Avec les villes et à la demande
des établissements, nous
accompagnons sa mise en
place, techniquement et
financièrement.
Le Département a joué un vrai
rôle en impulsant ce dispositif
alors même que le temps de
l’exclusion scolaire relève de
la compétence de l’Éducation
nationale.
Pour permettre la réussite
de tous les jeunes, un
investissement beaucoup
plus important de l’Éducation
nationale dans la prise en charge
du décrochage scolaire, à toutes
ses étapes, est indispensable.
MATHIEU HANOTIN
VICE-PRÉSIDENT DU
CONSEIL GÉNÉRAL CHARGÉ
DE L’ÉDUCATION, DE LA
CITOYENNETÉ ET DE LA LUTTE
CONTRE LES DISCRIMINATIONS
© D. RUHL
« Zéro exclu
dans la rue »
Un vrai studio de télévision a été installé au collège Gustave-Courbet pour suivre la Coupe
du monde de football et s’initier au métier de journaliste sportif.
Des ballons de foot, le drapeau de
l’Afrique du Sud… au collège GustaveCourbet de Pierrefitte, on vit déjà à l’heure
de la Coupe du monde. Pour préparer
l’événement, l’établissement vient
d’être équipé d’un studio de télévision.
Somptueux cadeau offert par TF1, il
est destiné à initier une soixantaine
d’élèves au journalisme sportif. Inauguré
le 11 mars par le président directeur
général du groupe TF1, Nonce Paolini et
Claude Bartolone, président du Conseil
général… l’équipement n’a rien à envier
au studio professionnel. Banc de montage,
caméra, éclairage ont été obtenus grâce à
la convention Médias et Diversité signée
par le Conseil général de la Seine-SaintDenis et TF1 qui entendent promouvoir
les projets professionnels des jeunes du
département. Un projet à dimension
éducative mené en partenariat avec
Sport’A Vie. L’association qui promeut
la lutte contre les discriminations par
le sport est une habituée des longues
distances. Après Séoul en 2002, Athènes
en 2004 et Singapour, elle emmènera une
vingtaine de collégiens en Afrique du Sud.
Coup d’envoi de la compétition le 11 juin !
Une subvention exceptionnelle de
30 000 euros a été accordée par Odyssée
Jeunes au collège Gustave-Courbet de
Pierrefitte, pour subventionner son voyage
en Afrique du Sud. Isabelle Lopez
EN SAVOIR +
Odyssée Jeunes participe chaque année
aux frais de voyage scolaire de 6 000 collégiens
pour 150 projets. Seuls les enseignants ou chefs
d’établissement des collèges de la Seine-SaintDenis sont habilités à déposer un dossier
de subvention.
www.odysseejeunes.com
courriel : [email protected]
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
19
3 Vivre ensemble
visite guidée >>
LES COULISSES DE LA SOLIDARITÉ EN SEINE-SAINT-DENIS
© F. BAJANDE
AUTONOMIE
UN CADRE DE VIE
ADAPTÉ POUR NOS AÎNÉS
La Courneuve
Le Conseil général de la Seine-Saint-Denis amplifie ses
efforts pour les seniors. Zoom sur la maison de retraite
Jean-Viollet à La Courneuve. Un véritable lieu de vie où les
différentes générations aiment se mélanger.
Dans la salle du rez-de-chaussée,
des chants inhabituels. Une poignée
d’enfants, le visage paré d’un masque
d’éléphant, se produisent devant des
spectateurs visiblement aux anges.
Les enfants, ce sont ceux de l’école
maternelle Charlie-Chaplin. Les
spectateurs, ce sont les résidents de la
maison de retraite Jean-Viollet. « Nous
travaillons cette année sur la différence et le
handicap, explique l’enseignante Carole
20
Hennebois. Il m’a semblée intéressant de créer
des liens avec les personnes âgées ».
C’est ainsi que depuis trois mois, des
résidents de Jean-Viollet viennent
en voisins, chaque jeudi après-midi,
rencontrer les enfants. Denise et Marcelle
sont accueillies en véritables stars. Elles
leur ont expliqué combien ils avaient de
la chance d’aller à l’école maternelle.
Car elles n’ont pas connu ça, de leur
temps… « Ils sont si gentils, attentionnés.
Ils n’ont pas encore appris la méchanceté »,
s’enthousiasme Marcelle, du haut
de ses 90 ans. « Ça remue, dit-elle, de
rencontrer ces enfants. Je pense à tout ce que
j’ai vécu. J’ai trois enfants et je les retrouve,
là ». Pour Bastien Thomas, le directeur
de l’établissement, « ces rencontres
intergénérationnelles sont bénéfiques pour tout
le monde. Beaucoup de personnes âgées ne
voient pas ou peu leurs petits-enfants. Et pour
beaucoup d’enfants de l’école, leurs grands-
L’EHPAD JEAN-VIOLLET
Ouvert depuis février 2009, l’Ehpad Jean-Viollet
(Établissement d’hébergement pour personnes âgées
dépendantes) de l’association Le Moulin vert à La
Courneuve, accueille quatre-vingts résidents. Les
personnes acceptées ici sont toutes dépendantes et
bénéficient d’une aide médicale constante. La
convention qui lie l’établissement à l’aide sociale
permet d’accueillir tout le monde, sans sélection
d’ordre financier. En cas d’incapacité du résident et de
la famille à honorer la totalité de la tarification, le
Conseil général, via l’aide sociale, verse
le complément.
parents sont loin. Lorsque les enfants arrivent,
les cris, les mouvements créent une animation
naturelle ». Aujourd’hui, le lien semble
bien présent et la complicité évidente.
« Les animations, les ateliers, la restauration
font partie du soin, insiste Bastien. Nous ne
sommes pas dans un hôpital, mais dans un
lieu de vie ! »
LA VIE EN COULEURS
Et la vie, on l’affiche avec les couleurs.
Un sol orange vif marque l’accueil alors
que le premier étage affiche un bleu
généreux, le deuxième, un rose fuchsia
et le troisième, un violet éclatant.
Dans les salles de vie commune, des
fauteuils de style Louis-Philippe, parés
de la couleur parme ou vert olive. Des
thèmes dans chaque salle (oiseaux, mer,
musiciens…). Pratique pour ne pas se
perdre et pour « créer des repères spatiotemporels.
Trois infirmières, 14 aides soignantes,
18 auxiliaires de vie, un médecin
coordinateur, une infirmière
coordinatrice, une psychologue et des
kinésithérapeutes répondent chaque
jour aux besoins de chacun.
Voilà pour le côté médical. Et puis,
Karine l’animatrice veille à proposer
régulièrement des activités. Une
coiffeuse se déplace. Des ateliers
mémoire sont au programme, ainsi que
de la gymnastique douce. Les personnes
âgées peuvent se rendre au marché et à
la bibliothèque.
Colette nous convie dans sa chambre
lumineuse aux murs clairs. Ses meubles
personnalisent l’endroit. La dame aux
« soixante-dix-neuf printemps », nous
présente Arthur, le poisson rouge.
« Normalement, on n’a pas le droit d’avoir des
animaux, sourit-elle , mais celui-là, il ne dit
rien ! ». Si elle reconnaît « râler parfois »,
elle avoue que dans l’ensemble, « ça se
passe bien ici ». Les photos de ses enfants
et petits-enfants meublent la vitrine
qui fait le coin. Et puis, il y a le tricot,
sa passion. Elle a confectionné deux
souris, un chat… « Faudra voir pour les
portables, je pourrais faire des étuis ». Tiens,
pourquoi pas. Demain, elle ira en parler
au directeur.
Nadège Dubessay
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
21
© DR
Tribune
STÉPHANE
TROUSSEL
Vice-président
du Conseil général
Conseiller général
de La Courneuve
© DR
Groupe socialiste
et Gauche citoyenne
Conseil général, 3 esplanade
Jean-Moulin 93 000 Bobigny
Pour nous contacter : 01 43 93 93 57
[email protected]
Fax : 01 43 93 77 50
BALLY
BAGAYOKO
Conseiller général de
Saint-Denis nord-est
© DR
Groupe communiste et citoyen
pour une alternative à gauche
Conseil général, 3 esplanade JeanMoulin 93000 Bobigny
Tél. : 01 43 93 93 68
Fax : 01 43 93 92 50
Courriel : [email protected]
http://communistescitoyenscg93.net
CLAUDE
CAPILLON
Conseiller général
et adjoint au maire
de Rosny-sous-Bois
www.claudecapillon.fr
Groupe Union pour
la Seine-Saint-Denis
Conseil général, 3 esplanade
Jean-Moulin 93 000 Bobigny
Tél. : 01 43 93 93 42
Fax : 01 43 93 92 53
[email protected]
22
GROUPE SOCIALISTE
ET GAUCHE CITOYENNE
Pourquoi notre
Département
se révolte ?
GROUPE COMMUNISTE
ET CITOYEN POUR
UNE ALTERNATIVE
À GAUCHE
Retraites : sauvons les
retraites des (futurs)
retraités !
GROUPE UNION POUR
LA SEINE-SAINT-DENIS
Collèges :
les priorités
du département
sont ailleurs
Les élu-e-s du groupe : Jean-Michel Bluteau, Claude Capillon,
Vincent Capo-Canellas, Jacques Chaussat, Raymond Coënne, Katia Coppi,
Pierre Facon, Stéphane Salini, Michel Teulet, Ludovic Toro
e budget du Département pour 2010
restera certainement dans l’histoire
de la Seine-Saint-Denis comme un
moment de vérité. La vérité d’élus pris entre
le marteau gouvernemental et l’enclume de
la crise économique. C’est conscients de cette
réalité que le 8 avril, les élu(e)s du Groupe
socialiste et Gauche citoyenne ont conçu,
avec le président Bartolone, un budget de
révolte.
Le gouvernement est responsable de la
dégradation des marges de manœuvre du
Conseil général. La « réforme » de la taxe
professionnelle se traduit par une perte
d’au moins 10 millions d’euros. D’année
en année, l’écart se creuse également entre
le coût réel et le coût estimé par l’État
L
algré les efforts consentis par les
salariés, les réformes précédentes
n’ont rien réglé. L’emploi est en
berne, la démographie stagne, et les patrons
refusent de rogner leurs profits : tout cela fait
du financement des retraites une équation à
plusieurs inconnues. Les garanties attachées
aux droits à la retraite sont si faibles que les
plus jeunes pensent qu’ils n’en auront pas !
La crise n’arrange rien : le Gouvernement
en profite pour mettre un point final
à la réforme des retraites dès 2010. Les
régressions engagées depuis 1993 sont
amenées à être poursuivies. Messieurs Fillon
et Woerth, prétendent qu’il n’existe plus de
ressource supplémentaire. La seule solution
qu’ils proposent, c’est l’allongement de la
M
vec une population de 1 416 000
habitants (dernier recensement
de 2004) pour une superficie
de 236 km2, la Seine-Saint-Denis est le 7e
département le plus peuplé en France mais
le 5e pour la proportion des moins de 25
ans. Malgré une communication en pointe
sur les collèges, il faut regarder la réalité
en face : le département réduit les crédits
sacrifiant l’avenir des quelque 70 000
collégiens de la Seine-Saint-Denis.
En 5 ans, l’investissement du Conseil
général dans les collèges a baissé de 34 %.
A
pour le financement des allocations qui
relèvent de la solidarité nationale (Allocation
personnalisée d’autonomie, Revenu de
solidarité active, Prestation de compensation
du handicap). Au total, l’État nous doit
640 millions depuis 2004 ! Cette situation
n’est pas propre à notre département. Même
M. Leroy, président du Conseil général du
Loir-et-Cher et président du groupe Nouveau
Centre de l’Assemblée nationale, annonce :
« Je suis parvenu à l’équilibre mais c’est sans doute
la dernière année ». Un aveu de défiance au sein
même de la majorité présidentielle ! Alors,
que le gouvernement, vaillamment défendu
par l’UMP départementale, balaie devant sa
porte et ne s’aventure pas à dire que nous
n’avons pas préparé sérieusement ce budget !
« Oui, certains Départements sont dans une situation
financière périlleuse », a récemment reconnu
M. Pierre Jamet, directeur général des services
du Rhône en mission auprès du Premier
ministre. Ce rapport est public, qu’en fait le
Premier ministre ? Silence. Cela n’a pourtant
pas été faute d’avertir : tout au long du mois
de janvier, le président Bartolone n’a cessé
d’alerter le Préfet, Bercy, mais également
Matignon et l’Élysée.
La crise économique que nous subissons
fait plus que jamais sentir sa morsure. Les
Départements sont abandonnés à leur sort
alors même que les prestations qu’ils paient
relèvent de la solidarité nationale. Alors
que faire ? Revoir à la baisse notre politique
culturelle et sportive ? Supprimer nos actions
en faveur des jeunes, du développement
économique, de l’avenir en un mot ? C’est ce
que propose le président du groupe UMP de
l’Assemblée nationale, M. Copé, qui considère
ces dépenses comme « inutiles ». Nous ne
nous y résignons pas.
Cette révolte initiée en Seine-Saint-Denis
reçoit un écho au-delà de notre département
et par-delà les clivages politiques. Pour
réussir, ce combat doit rassembler toutes
les forces vives de la Seine-Saint-Denis,
politiques, sociales, culturelles, éducatives,
économiques, sportives… Nous en appelons à
chacune et chacun d’entre vous afin d’obtenir
le remboursement de la dette de l’État, le
respect de la décentralisation et la poursuite
de nos actions au service de la population.
durée de cotisation, la remise en cause de
la retraite à 60 ans et l’affaiblissement de
la répartition au profit d’un accroissement
de la capitalisation. L’objectif est clair : il
s’agit de remettre en cause le programme
établi au lendemain de la Seconde Guerre
mondiale, par l’affaiblissement des
mécanismes redistributifs et solidaires,
notamment pour les femmes et les bas
salaires. On fait payer aux plus modestes
l’ajustement que la crise a rendu nécessaire.
C’est sordide. Les propositions du Medef et
du Gouvernement visent donc à ménager
les profits des grandes entreprises, et
surtout ne pas toucher aux inégalités.
Pourtant cette réforme pourrait aussi être
l’occasion de les réduire, en augmentant
le taux de cotisation plutôt que d’allonger
le temps passé à travailler. La situation en
Seine-Saint-Denis montre l’absurdité de cette
escalade. Les besoins sociaux sont en constante
évolution. Les besoins de financement sont
par conséquent en progression continue,
a fortiori en temps de crise. De même que
nous n’avons pas accepté que l’État nous
serre la ceinture lors du budget, nous ne
pouvons pas tolérer que les habitants de la
Seine-Saint-Denis paient la note d’une crise
provoquée par les magnats de la finance.
La gauche française a un rôle crucial dans
cette affaire. Elle doit régler ses ambiguïtés et
former un front commun avec le mouvement
social et soutenir ses revendications. Le
maintien de l’âge légal de départ à 60 ans, la
prise en compte de la pénibilité, le taux de
remplacement au minimum de 75 % pour
une carrière complète, sont des principes
incontournables.
- 12 MILLIONS entre le budget 2007 et le
Taux de réussite au diplôme national du brevet des collèges
budget 2010 pour les constructions neuves
(moyenne toutes séries)
Construisons ensemble un autre monde,
une autre vie. Profitons de cette réforme
pour renverser le partage de la valeur ajoutée
en faveur du travail, et non plus du capital.
Profitons de cette réforme pour remettre le
travail à sa juste place : il doit y avoir une
vie après lui, pour consacrer son temps à
l’épanouissement personnel, la vie de famille
et l’engagement bénévole en faveur de causes
que l’on croit justes. C’est ça, notre vision
d’une société véritablement durable pour
tous.
85
81,7
- 6 MILLIONS entre le budget 2009 et le
budget 2010 pour la maintenance dans les
collèges
80
81,8
79
79,1
77,2
77,4
74,9
73,5
70
budget 2010 pour les actions éducatives en
direction des collégiens.
Taux de réussite
du brevet national
78,7
78,7
75
- 3,4 MILLIONS entre le budget 2009 et le
82,6
74,9
73,2
Taux de réussite
du brevet académie
de Créteil
Taux de réussite
du brevet
Seine-Saint-Denis
70,8
69,5
65
(SOURCES : INSPECTION
ACADÉMIQUE ET CONSEIL
GÉNÉRAL DE LA SEINESAINT-DENIS)
60
2005
2006
2007
2008
2009
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
23
4 Solidaire
24
FORUM DES JEUNES
CONVAINCANTS
Impulsé par le Conseil général, le Forum des jeunes
s’intéresse à l’emploi et à l’insertion. Texte : Isabelle Lopez
Diplômé d’un bac +5 en géographie de la santé,
Kanoush Moghadam, 28 ans est le référent de la
commission emploi / insertion1 au Forum des jeunes :
« On veut faire comprendre que les jeunes se réveillent. Au
Forum, beaucoup d’entre nous sont engagés sur le terrain par
ailleurs. Ce que j’apprécie c’est qu’on dit les choses telles qu’on
les vit, sans compromis, sans hiérarchie. »
Kanoush essaie de monter son entreprise tout en
continuant à enchaîner les CDD. Avec l’énergie qui
le caractérise, il a présenté le Forum des jeunes à la
journée de la création d’entreprise, le 23 novembre
à la Chambre de commerce et d’industrie : « Notre
participation a été un gros succès. On ne s’y attendait pas. »
Le Forum des jeunes est d’ores et déjà invité à
renouveler l’expérience l’année prochaine. Face à un
sujet aussi complexe que l’emploi, Kanoush reste très
modeste « l’emploi et l’insertion dépassent largement le cadre
du Forum et du département. C’est pourquoi nous préférons
mettre en avant les politiques qui existent déjà. Il y a des
dispositifs d’insertion professionnelle et nous voulons que cela
se sache. » Depuis l’installation du Forum des jeunes, en
octobre 2009 (créé en 2007), différents contacts ont été
pris pour prendre le pouls de l’emploi dans
ce département. « Aussi étonnant que cela puisse paraître,
il y a beaucoup de postes à pourvoir dans notre département.
Des postes qualifiés, comme des comptables par exemple.
Le nombre de jeunes diplômés est très important en Seine-SaintDenis, beaucoup de bac + 3… et le taux de ceux qui touchent
le RSA y est élevé. » Pour Kanoush, les entreprises ne
jouent pas toujours le jeu. « Elles préfèrent embaucher des
gens qualifiés qui viennent d’ailleurs et qui ne restent pas. Moi
ça ne me dérange pas de faire ma vie ici, pour construire. »
1- Deux autres commissions ont été créées. La première pour lutter contre
les discriminations participe à Stop aux clichés, la prochaine campagne
de l’Anacej (association nationale des conseils d’enfants et de jeunes),
la seconde pour faire connaître le Forum travaille avec la Fing (fondation
internet nouvelle génération) sur la notion de démocratie participative.
EN SAVOIR +
Les 16-30 ans habitant, travaillant, étudiant
en Seine-Saint-Denis sont les bienvenus
au Forum des jeunes.
Inscription et renseignement : 01 43 93 40 95
demandez Mohamed ou Elena.
Mail : [email protected] ou [email protected]
© DR
DES ENGAGEMENTS FORTS
© F. BAJANDE
AZZEDINE TAÏBI
VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL
GÉNÉRAL CHARGÉ DU SPORT,
DE LA JEUNESSE ET DE
L’ÉDUCATION POPULAIRE
Je suis très fier de l’engagement
des jeunes du Forum des
jeunes de la Seine-Saint-Denis,
créé en 2007 et installé
officiellement, le 2 octobre
dernier, en présence de plus
de 300 personnes. Depuis,
les séances de travail ont été
nombreuses et studieuses afin
d’avancer très concrètement
pour faire vivre et faire partager
leurs projets.
Je suis fortement attaché au fait
que les jeunes soient forces
de proposition et initiateurs
de leurs propres projets.
Le Forum est en mesure
de devenir un espace
de propositions et d’actions
incontournable pour les
institutions, tant pour
le Conseil général, que pour
d’autres qui ont aussi besoin
d’entendre et d’écouter
leurs paroles, leurs idées,
leurs critiques.
Les jeunes pourront interpeller
et formuler des propositions
dans divers domaines comme
l’accès à l’emploi, à la formation,
à la santé ou encore les
discriminations.
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
25
4 Solidaire
OBÉSITÉ INFANTILE,
la prévention avant tout
© REA
On est foutu on mange trop, dit la chanson. En Seine-Saint-Denis, on mise sur la
prévention pour lutter contre l’épidémie d’obésité. Regard sur
le travail mené dans les centres de protection maternelle et infantile (PMI).
L’obésité touche aujourd’hui près d’un enfant sur six en France, soit deux fois plus qu’il y a dix ans. Comment dépister les problèmes
de surpoids et les prévenir ?
PMI départementale, rue de l’Union, à
Noisy-le-Sec. Une puéricultrice prodigue des
conseils aux parents. Sur la table de pesée,
un tout-petit se laisse faire sagement. Là,
durant trois mois, l’équipe a proposé aux
parents un questionnaire détaillé sur les
habitudes alimentaires de leurs enfants,
les activités physiques, la sédentarité, le
sommeil… On s’attarde sur le nombre de
repas pris dans la journée, les portions.
Mais aussi sur le nombre d’heures passées
devant la télé, l’ordinateur… « On s’est aperçu
qu’il existe de gros déséquilibres alimentaires,
avec des enfants le plus souvent sédentaires, qui
mangent six fois par jour ou qui bénéficient de
repas trop copieux, avec des quantités identiques
26
à celles des adultes. Les nuggets, les chips, les
sodas reviennent également souvent dans les
habitudes alimentaires », constate l’équipe de
la PMI. Ici, comme dans tous les centres de
PMI du département, l’équipe s’efforce de
promouvoir l’allaitement maternel.
Un moyen très efficace, notamment, de
lutte contre l’obésité. « Une sage-femme
conseillère en lactation aide les mamans sur
place ou à domicile », précise-t-on. Et là
aussi comme ailleurs, lorsque le risque
est présent, les professionnels orientent.
« Plutôt que de prescrire un régime, toujours très
contraignant et souvent voué à l’échec, nous nous
focalisons sur un seul facteur, explique Sylvette
Giraud, responsable de circonscription.
Par exemple, si un enfant boit du coca toute
la journée, nous conseillons de supprimer
cette boisson, rien de plus. » Ainsi, il sera
recommandé de stopper les grignotages
ou de ne pas dépasser quatre repas
par jour, avec des quantités adaptées à
l’âge de l’enfant. Et puis, il faut bouger,
sortir, marcher… Bref, rien de bien
insurmontable.
PRÉVENIR LES RISQUES
Au sein des centres de PMI
départementaux, un travail en réseau est
mené pour lutter contre ce fléau avec les
villes, les médecins traitants et scolaires
mais aussi avec le Repop 93*. « Il nous fallait
« Plus l’enfant est jeune,
plus il est facile de changer
ses habitudes »
poussette, pour dire que lorsque l’on emmène
son enfant à la crèche, on peut le faire à pied
dès qu’il sait marcher », explique Jeannine
Cuesta. Avec toutes ces petites choses de
tous les jours, grâce au travail mené ici
sans relâche, la courbe retrouvera le bon
chemin.
LA SURCHARGE
PONDÉRALE ATTEINT
19,3 % DES ENFANTS
DE 4 ANS*
Nadège Dubessay
* Repop 93, réseau de prévention et de prise
en charge de l’obésité.
Tél. : 01 47 34 92 39
Mail : [email protected]
© F. BAJANDE
des outils. Depuis plusieurs années déjà, pour
chaque enfant l’Indice de masse corporelle, le
fameux IMC (poids / taille2 - ndlr) est calculé à
chaque consultation et la trace de corpulence
tracée, explique Jeannine Cuesta, médecin,
chef de service de la PMI au Conseil général.
Une formation spécifique a été suivie par les
médecins, mais aussi par tous les professionnels :
puéricultrices, auxiliaires de puériculture,
psychologues, sages-femmes… ». La diététicienne
du service des crèches départementales et
la diététicienne municipale sont également
associées. Régulièrement, les parents sont
conviés à des réunions d’information
animées par les puéricultrices et les
auxiliaires de puériculture où l’on propose
le livret « À table », rempli de conseils et
de recettes culinaires. « Et puis, nous disons
aux parents que même tout petit, l’enfant peut
participer aux séances de baby-gym ou de bébés
nageurs. Nous menons une campagne, Stop la
© F. BAJANDE
La pédiatre Michèle Arboy-Lehmann est spécialiste
de l’obésité chez l’enfant et l’adolescent, viceprésidente de Repop 93, réseau de prévention et de
prise en charge de l’obésité. Une structure innovante
qui a intégré les médecins de PMI, ceux des hôpitaux
et les pédiatres libéraux. « Il est prouvé
scientifiquement que seule la prévention agit
efficacement. Car une fois l’obésité installée, il est très
difficile et extrêmement long d’en sortir, dit-elle
d’emblée. Pour beaucoup de parents, un enfant obèse
ne peut pas être malade. Ils ne pensent pas que leur
enfant peut souffrir de diabète, d’hypertension et
même de cholestérol. Les informer des risques
encourus dès l’enfance les fait souvent réagir. » Le
seul facteur de prévention, c’est d’observer sur la
courbe de l’IMC s’il existe un rebond précoce
d’adiposité. Normalement, la courbe de corpulence
monte jusqu’à l’âge de 1 an pour s’inverser et
redescendre, jusqu’à l’âge de 6-7 ans. Elle remonte
ensuite jusqu’à l’âge adulte. C’est le rebond
d’adiposité. Chez les enfants à risque d’obésité, ce
rebond peut survenir très tôt, dès l’âge de 2 ans.
Tracer cette courbe de corpulence dès la naissance
permet de réagir si besoin le plus tôt possible. « Il faut
régler le problème alimentaire avant l’adolescence,
insiste Michèle Arboy-Lehmann. Plus l’enfant est jeune
et plus il est facile de changer ses habitudes ».
L’obésité est devenue un phénomène
de santé publique. Un véritable fléau
qui gagne toujours plus de terrain,
avec 16 % de personnes en
surcharge pondérale, contre 3 % il y a
seulement trente ans… En SeineSaint-Denis parmi les enfants âgés de
4 ans*, ce chiffre atteint 19,3 %.
La prévention reste la meilleure arme
pour inverser la donne. La surveillance
du poids et de la taille du nouveau-né
jusqu’à 6 ans fait partie, entre autres,
des missions quotidiennes de la PMI.
70 % des enfants entre 0 et 2 ans du
département sont suivis en PMI et
56 % des 2-6 ans.
* Données issues des bilans de santé
éffectués en écoles maternelles sur 50%
des enfants de 4 ans.
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
27
© DR
5 Département dur a
Depuis 1999, Cédric Pollet a parcouru près d’une trentaine de pays et identifié environ 500 espèces de plantes à écorces remarquables.
EXPO-PHOTOS DANS LES PARCS DÉPARTEMENTAUX
CHASSEUR D’ÉCORCES
Photographe botaniste, Cédric Pollet
court le monde à la recherche d’arbres aux
écorces extraordinaires. Il se découvre cette
passion alors qu’ingénieur paysagiste, il
photographie des plantes et des jardins
pour son activité professionnelle. « C’est
ainsi que la photo est devenue mon métier
et que je me suis spécialisé dans la photo de
plantes. » Avec l’arrivée des beaux jours,
vous pourrez admirer ses photos, 24
panneaux installés en plein air et assister
à un atelier grand public les dimanches
30 mai, 20 juin, 12 septembre et 10 octobre
dans les quatre parcs départementaux
qui accueillent l’exposition. On pourra
28
découvrir bien sûr des écorces d’arbres
bien connus en France comme le pin
parasol, l’arbousier ou le chêne mais
également des essences exotiques comme
l’arbre à encens du Yémen ou celles
provenant des Galapagos, du Tibet ou du
Japon. De chacune de ses expéditions,
Cédric Pollet rapporte en accord avec
les jardins botaniques, des échantillons
de graines, de bois d’écorce qui l’ont le
plus surpris. « Les gens peuvent les toucher, les
sentir, parfois même les goûter. » Ces valises
pédagogiques seront à la disposition
de tous les participants aux ateliers
(scolaires et grand public). « Elles permettent
de comprendre, explique le photographe,
toutes les stratégies d’adaptation développées
par les arbres pour se reproduire, se protéger
et grandir. » Sur plus de 100 000 espèces
d’arbres dans le monde, Cédric Pollet en a
observé plusieurs milliers. « J’ai photographié
près de 500 espèces différentes, dit-il. J’espère en
fin de carrière pouvoir atteindre le millier… »
Originaire de Nice, il a la chance d’avoir à
portée d’objectif un patrimoine botanique
riche et varié grâce à des microclimats
qui permettent aux plantes d’Australie,
d’Afrique du Sud ou de Madagascar de
s’acclimater. Ses prochaines destinations
l’enverront peut-être au Sri Lanka, au
sultanat d’Oman, en Namibie ou au Brésil
à la recherche de l’arbre tant convoité à
l’écorce si belle et si rare. Claude Bardavid
© DR
Dans le cadre de l’année
de la biodiversité, une très
belle exposition photos
consacrée aux écorces
d’arbres, réalisée par
Cédric Pollet, circule dans
les parcs départementaux.
PRENEZ DATE
Parc départemental du Sausset
du 4 mai au 13 juin
Parc départemental de l’Île-SaintDenis du 16 juin au 1er août
Parc départemental GeorgesValbon du 4 août au 19 septembre
Parc départemental Jean-Moulin Les Guilands du 22 septembre au
10 octobre
able
PLAN ÉNERGIE CLIMAT TERRITOIRE
Le carbone ne doit plus faire
son « one man show »
C’est à une large concertation
qu’invitait le Conseil général lors des
journées du développement durable, le 12
avril dernier. Comment essaimer les bons
comportements ? Comment développer
une culture de la mobilité pour construire
une ville durable ? Comment construire
une ville solidaire ? Des tables rondes qui
ont permis à des représentants d’entreprise,
de bailleurs sociaux, de collectivités locales,
d’experts d’apporter des réponses et de
faire part de leur expérience. De nombreux
intervenants ont souligné la nécessité
de jouer collectif, de mettre au diapason
les démarches personnelles et celles de
la société. Pierre Radanne, président de
l’association 4D et de Futur Facteur 4
traduisait ce besoin avec ses mots qui ont
fait mouche : « Aujourd’hui, 2050 peut paraître
loin mais c’est plus proche de nous que mai 68. Un
galopin d’aujourd’hui aura 48 ans en 2050. On
© D. RUHL
En se dotant d’un plan
énergie climat territoire,
le Département veut
contribuer à atténuer les
effets du changement
climatique en
Seine-Saint-Denis.
La journée s’achève par une séance du Conseil de développement durable en présence de Claude
Bartolone, président du Conseil général et de Josiane Bernard, vice-présidente chargée
de l’environnement.
ne peut pas se défiler sur les jeunes. C’est toute la
société française qu’il faut prendre dès maintenant
en formation continue car il s’agit ni plus ni
moins d’un changement de civilisation ». Ouvrir
le débat et passer à l’acte, de nombreux
intervenants l’ont déjà fait en particulier en
matière de mobilité. Pour Francis Beaucire,
géographe, « nos convictions prennent corps dans
les premières années de la vie. Elles deviennent
notre système de référence. Aujourd’hui, pour
penser l’avenir, ce sont les enseignants de 40 ans
qui ont à apprendre de leurs élèves de 10-12 ans…
Tant que le carbone fera son « one man show »,
on ne pourra pas imaginer d’autres modes de
développement. » Cette rencontre a confirmé
que la réussite passait par l’engagement de
chacun à son niveau : les entreprises doivent
assumer pleinement leur responsabilité
sociale et environnementale, l’État doit
légiférer et contrôler, les citoyens modifier
leur comportement de consommation et
de déplacements, les associations susciter
ces changements, les collectivités locales
agir sur tous leurs leviers. Le Département,
quant à lui, est prêt à prendre toute sa place
pour la réussite de ce plan. Claude Bardavid
EN SAVOIR +
Contact : direction de l’Eau et
de l’Assainissement – Service
Hydrologie urbaine et Environnement
Tél. : 01 43 93 68 00
Pour l’accès des jeunes au logement
Le Conseil général a alloué une aide de 200 000 euros à l’organisme HLM Efidis pour la construction
de 40 logements locatifs sociaux au 308-310 rue de Rosny à Montreuil-sous-Bois. Face à une crise
du logement sans précédent depuis 1945, le Département contribue depuis quelques années à la
production d’une offre nouvelle de logements sociaux, par l’attribution de subventions directes aux
bailleurs sociaux. Les deux objectifs assignés à ces aides sont, d’une part, de favoriser la construction
de logements sociaux neufs et, d’autre part, de faciliter tout particulièrement l’accès des jeunes au
logement en leur réservant 25 % des logements de chaque programme.
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
29
guide
pratique
76LeFiche
Bénéficier d’une aide ménagère
L’aide ménagère permet au bénéficiaire de demeurer
à son domicile. Elle apporte :
• soit une aide sous la forme de services ménagers, assurés
par une personne employée par un organisme agréé. Son nombre
d’heures ne peut excéder 30 h par mois.
• soit s’il n’existe pas d’organisme agréé dans la commune un
versement en espèces permettant de rémunérer une personne
intervenant à domicile.
1
Peut en bénéficier toute personne résidant en SeineSaint-Denis depuis plus de 3 mois, âgée de 65 ans et
plus, ou de plus de 60 ans reconnue inapte au travail et ne
disposant pas de ressources supérieures au plafond du minimum
vieillesse.
2
A voir, préalablement fait une demande d’Allocation
départementale personnalisée d’autonomie (ADPA)
ayant abouti à un rejet au motif d’un classement en GIR 5 à 6.
3
EN SAVOIR +
Adressez-vous au centre communal d’action sociale (CCAS)
et / ou au service social de votre commune pour le retrait
et le dépôt du dossier, avec toutes les pièces justificatives
nécessaires.
NOTRE ASTUCE // Les aides ménagères ne sont pas cumulables entre elles, ni avec l’ADPA. Pour la percevoir en
espèces, les demandeurs de nationalité étrangère, disposant d’un titre de séjour doivent pouvoir justifier d’au moins 15 ans de résidence ininterrompue en France métropolitaine avant l’âge de 70 ans.
Le Département recrute
PAR VOIE STATUTAIRE
( OU À DÉFAUT CONTRACTUELLE )
DIRECTION ENFANCE ET FAMILLE / SERVICE DIRECTION ENFANCE ET FAMILLE /
DE PROTECTION MATERNELLE ET INFANTILE SERVICE DES CRÈCHES
DES PUÉRICULTRICES SUR DES FONCTIONS
DE DIRECTEUR(TRICE) DE CENTRE DE PMI
CADRE D’EMPLOI DES PUÉRICULTRICES TERRITORIALES
(RÉF : MAGPMI/PUÉRICULTRICE)
Vous travaillez dans l’un des 120 centres départementaux de PMI
auprès d’un public varié. Vous participez aux missions
départementales de prévention et de promotion de la santé de la
famille et de l’enfant. Vous organisez et coordonnez les activités du
centre de PMI, assurez la gestion administrative, logistique et
budgétaire du centre et de l’équipe, encadrez les auxiliaires de
puériculture, réalisez des visites à domicile et participez à
l’évaluation et au suivi des assistantes maternelles.
Diplôme d’État de puéricultrice ou diplôme conforme aux directives
européennes. Expérience professionnelle de trois années souhaitée.
DES RESPONSABLES D’ÉTABLISSEMENT D’ACCUEIL
DU TOUT-PETIT (CRÈCHE) H/F
CADRE D’EMPLOI DES PUÉRICULTEURS(TRICES) OU,
SELON LES DISPOSITIONS DU DÉCRET DU 20 FÉVRIER
2007 DES INFIRMIERS(ÈRES) OU ÉDUCATEURS(TRICES)
DE JEUNES ENFANTS (REF : MAG/CRECHES/DIR)
Vos principales missions sont d’assurer la direction et la gestion de
la structure qui vous est confiée, de favoriser le travail ainsi que la
dynamique d’équipe, de garantir la qualité de l’accueil des enfants
et de leurs familles à travers un projet d’établissement adapté, de
développer le partenariat local.
Notions en matière de gestion administrative, budgétaire et des
ressources humaines. Savoir encadrer, coordonner et animer une
équipe. Être disponible, à l’écoute et savoir travailler en réseau.
Merci d’adresser vos candidatures en indiquant les références du poste, accompagnées d’un CV, à [email protected]
ou par courrier à : Monsieur le président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis.
Direction du personnel – Bureau du recrutement. 93 006 Bobigny cedex.
Retrouvez les profils de poste détaillés et l’ensemble des postes vacants sur : www.seine-saint-denis.fr/-les-offres-d-emploi-.html
30
7 Le guide
MUSIQUE
DANSE
FESTIVAL
THÉÂTRE
JEUNE PUBLIC
MUSIQUE
FESTIVAL
DE SAINT-DENIS
© S. CHAMBERG / FESTIVAL SAINT-DENIS
Basilique cathédrale de Saint-Denis //
Du 1er juin au 1er juillet 2010
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
31
7 Le guide
RENCONTRES CHORÉGRAPHIQUES
INTERNATIONALES DE SEINE-SAINT-DENIS
© L. DUFRESNE
M
élanie Demers est une
jeune chorégraphe
canadienne, invitée
pour la deuxième
année consécutive aux
Rencontres. « La renommée internationale
des rencontres est telle, c’était un honneur
d’y être invitée ! » Mélanie Demers a fait
connaissance avec la directrice des
Rencontres, Anita Mathieu à Montréal. Elle
était à la recherche d’artistes, comme elle
le fait de part le monde. Voilà pourquoi les
spectateurs de la Seine-Saint-Denis peuvent
découvrir chez eux des créateurs d’Algérie,
Italie, Afrique du Sud, Autriche, États-Unis,
Grèce, Suisse, Allemagne, Norvège, Israël,
Belgique, Taïwan, Australie !
« Être programmée aux Rencontres, reprend
Mélanie Demers, a changé la façon dont
les autres perçoivent mon travail, c’est une
caution. Mais le plus important, est d’être cette
année invitée pour une création. » La jeune
Québécoise a reçu carte blanche. Avec
une aide financière, administrative,
la coproduction lui offre des moyens
nouveaux. « Je peux davantage me consacrer à
l’écriture de l’œuvre, utiliser sept danseurs. Ma
pièce Junkyard Paradise (Paradis dépotoir)
oscille entre la grâce et la désolation. Je pars de
ce moment lorsque l’on rêve, où on l’on glisse vers
le cauchemar. Le monde est à la fois beau et laid.
J’essaie de savoir comment profiter de la beauté
Chaque année au mois de mai, le monde de la danse contemporaine a les yeux tournés vers
la Seine-Saint-Denis, là où la création se révèle.
tout en étant conscient de la laideur. »
Les Rencontres sont pour les chorégraphes
une occasion rare de présenter leur travail
à des publics différents et des diffuseurs,
toujours très nombreux. « Cela permettra
peut-être de donner à ma pièce une durée de vie
un peu plus longue », espère Mélanie. « Après
les précédentes Rencontres j’ai présenté mon
travail à Milan, Bruxelles… c’est extraordinaire ! »
Elle attend également de « voir le travail
d’autres artistes. Ils me nourrissent, me
montrent d’autres possibilités. » Pour les
jeunes chorégraphes, les Rencontres sont
souvent un tremplin. Bien avant l’Opéra
Garnier, c’est là que la France à découvert
la Sud-Africaine Robyn Orlin. Souhaitons à
Mélanie Demers la même trajectoire !
Georges Makowski
Les Rencontres chorégraphiques
internationales de Seine-Saint-Denis
sont soutenues par le Conseil général
de la Seine-Saint-Denis.
De Visu // À la découverte des canaux
©S. GRINBERG
Du 29 mai au 29 août
32
Après les Cités jardins en 2009, le jeu concours De Visu invite à
découvrir le patrimoine des canaux en Seine-Saint-Denis. Pour
gagner les nombreux lots, deux épreuves : le questionnaire qui
entraîne dans l’histoire et l’environnement des canaux et le jeu
de piste, qui explore le territoire de Pantin. Tout l’été, des indices
vous aident dans votre recherche !
Retrouvez le livret jeu dès le 29 mai sur les péniches de l’été du
canal, l’Ourcq en fêtes et sur les sites Internet www.seine-saintdenis.fr et www.tourisme93.com.
Jeu concours réalisé par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis en partenariat
avec le Comité départemental du tourisme 93.
Festival de Saint-Denis
© S. CHAMBERG
© S. CHAMBERG
Classique et éclectique
Certes, le festival de Saint-Denis demeure l’un des rendez-vous des
amoureux du classique. Mahler est toujours au programme, avec
désormais Daniele Gatti à la tête de l’Orchestre national de France
dans la symphonie n° 4. Dix ans après que le festival
les ait placés en haut de l’affiche, les virtuoses Hélène Grimaud
(piano) et Renaud Capuçon (violon) ont souhaité s’y retrouver en
récital. Mais même dans le classique, Saint-Denis innove. Pour la
première fois en France, Maxime Vengerov troque son archet pour
une baguette. Le même soir, Laurence Equilbey restitue fidèlement
le Requiem de Fauré, puis revisite Mozart, Bach, Purcell avec
l’ensemble Private Domain, les DJ Murcof et Para One !
Le festival pousse plus loin son goût de l’éclectisme et de
l’excellence musicale. Il célèbre les 400 ans de la mort d’Henri
IV en proposant le Requiem des Rois de France de Du Caurroy,
qui fut joué lors de ses funérailles. Mais à cela il ajoute l’énergie
foisonnante de Goran Bregovic, inspiré encore une fois par la
Reine Margot, dont le destin lui rappelle celui des femmes prises
dans la tourmente de l’histoire serbe. Entre classique et innovation,
pourquoi choisir ? Georges Makowski
FESTIVAL DE SAINT-DENIS // DU 1ER JUIN AU 1ER JUILLET
Informations/réservations : 01 48 13 06 07
www.festival-saint-denis.com
Le festival de Saint-Denis est soutenu par le Conseil général.
Apiculture :
produire du miel
en ville
Créer des objets
décoratifs en
papier mâché
Du 12 au 13 juin et du 10 au
11 juillet - 2 jours de stages
Des miels fins et de très bonne
qualité sont récoltés… en ville !
L’apiculture en ville présente
l’avantage de bénéficier d’une
flore riche, variée et annuelle.
Le maître des mouches à miel
Cédric Chenevière vous invite
à apprendre l’élevage
des abeilles et la récolte
du succulent nectar dans
ce contexte particulier.
2 juillet - une journée
de stage
Sculpture de grande taille ou
bijou fin, avec le papier mâché
vous réaliserez des créations
originales avec un matériau
de récupération simple et
facile à se procurer. Encore
faut-il maîtriser les techniques
d’assemblage pour réussir
à modeler son objet selon
l’aspect souhaité. Wabé,
artiste sculptrice, dévoile son
savoir-faire et son expérience.
© S. ROZIER
© WABÉ
© J.-L; CHAPERON
3
IDÉES
DE STAGE
SAVOIR FAIRE
ET DÉCOUVERTE
Les teintures
naturelles : indigo
et plantes
à couleur
8 et 9 juillet - 2 jours
Sandrine Rozier a à cœur
de partager son talent de
teinturière pour apporter
des couleurs lumineuses et
durables aux vêtements et
papiers. Elle utilise des plantes
tinctoriales que chacun peut
retrouver facilement, pour
mettre en œuvre chez soi
ces techniques ancestrales
aux rendus incomparables.
EN SAVOIR +
SAVOIR FAIRE
ET DÉCOUVERTE
Avec le Comité départemental
du tourisme 93
Tél. : 0 820 820 186
ou 02 33 66 74 67
www.lesavoirfaire.fr
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
33
7 Le guide
FESTIVAL MÉTIS
CÔTÉ COURT,
FESTIVAL DU FILM
COURT EN
SEINE-SAINT-DENIS
HINDI ZAHRA
2 juillet, 18 h //
Parvis de la Basilique
cathédrale // Saint-Denis
Coup de blues oriental, soul
urbaine, groove, rythmes
gnaoua, trip pop et vibrations
du désert : Hindi Zahra est
la nouvelle diva berbère, une
grande voix du Maghreb.
www.festival-saint-denis.
com/metis
Tél. : 01 48 13 06 07
© DR
© DR
Dimanche 11 juillet, 15 h
MUSIQUE
FESTIVAL
MUSICOPARC
Du 19 juin au 18 juillet
ROSNY-SOUS-BOIS
PARC DECESARI
Tél. : 01 48 12 27 80
www.rosny93.fr
Samedi 19 juin, 21 h
Mory Kanté - Guinée
Les talents de celui qu’on appelle
le « griot électrique » dépassent
largement son tube mondial Yéké
Yéké. Adolescent, il passe de
la kora à la guitare électrique,
pour revenir aujourd’hui à des
instruments plus traditionnels.
Samedi 3 juillet, 21h
The Gladiators - reggae
Harmonies vocales entrecroisées,
mélodies imparables, imprégnation
soul, inspiration rastafarienne,
assise magique basse-batterieguitare, tout y est et cela fait d’eux
une légende vivante du reggae.
THÉÂTRE DE VERDURE
Samedi 10 juillet, 15 h
So Kalmery – brakka, session
acoustique
Le chanteur guitariste, joueur de
oud etc., originaire de République
démocratique du Congo, pratique
avec une intensité volcanique un
blues folk aux harmonies et aux
rythmiques sophistiquées.
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Du 9 au 19 juin // Ciné 104 à Pantin
La rétrospective Du corps à l’image
explore la figure du corps en 70 films,
performances, concerts, table ronde
sur la censure, inédits… Outre les deux
compétitions, le festival propose un
focus sur Le corps de Thomas (spécial
Thomas Salvador) à découvrir en vidéos
inédites. Et les concerts de Charlemagne
Palestine, FareWell Poetry, Melissa
Cascarino… www.cotecourt.org
Tél. : 01 48 91 24 91
Dimanches
électROSNYques
DJs rêveurs pour douce, ambiance
dominicale dans le très beau
théâtre de verdure.
Samedi 17, dimanche 18 juillet,
15 h
Carlton Rara - blues haïtien,
session acoustique
Mère haïtienne et père français :
il marie les rythmes traditionnels
des tambours vaudou au blues.
Cet amoureux du théâtre
compose le sien en créole ou
en anglais, alterne exhortations
et chuchotements, fougue et
nonchalance.
BASILIQUE CATHÉDRALE
11 juin, 22 h 15
BASILIQUE CATHÉDRALE
17 juin, 20 h 30
Private Domain
L’oud selon Smadj
Iko alias Laurence Equilbey revisite
Mozart, Bach, Purcell, Fauré et
Schubert. Avec Accentus, Paul
& Louise, DJ Murcof, Para One,
Rosemary (Moriarty), Marc Collin.
LÉGION D’HONNEUR
13 juin, 17 h
David Fray - piano
Bach, sonate en Fa mineur (violon
et piano), sonate en Sol majeur
(violon et piano), Mozart, sonate en
Do majeur pour piano à 4 mains,
Schubert, variation à 4 mains en
La Bémol majeur.
BASILIQUE CATHÉDRALE
14 juin, 20 h 30
(création). La fine fleur de la world
méditerranéenne réunie pour
autour du oud dans tous ses états.
Avec Natacha Atlas chant, Mehdi
Haddab oud, Ibrahim Maalouf
trompette, Shyamal Maitra
tablas, Cem Yildiz voix, balama
et saz, Smadj oud, création,
programmation et direction.
BASILIQUE CATHÉDRALE
19 juin, 20 h 30
Motets & Fireworks
de Haendel
FESTIVAL
DE SAINT-DENIS
Tél. : 01 48 13 06 07
www.festival-saint-denis.com
LÉGION D’HONNEUR
8 et 9 juin, 20 h 30
Renaud Capuçon (violon)
et Hélène Grimaud (piano)
Sonate pour violon et piano n° 2
de Schumann, sonate de Ravel,
sonate n° 1 de Brahms.
BASILIQUE CATHÉDRALE
10 juin, 20 h 30 et
LÉGION D’HONNEUR
11 juin, 20 h 30
Requiem de Fauré –
œuvres sacrées de Puccini
Karina Gauvin soprano, David Bizic
baryton, Ensemble orchestral de
Paris, Chœur Accentus, Laurence
Equilbey direction. « Un Requiem
doux comme moi-même », disait
Fauré, où la musique, aérienne,
raffinée est presque immatérielle.
Arias du Messie, d’Alexender
Balus, de Salomon, de Samson et
de l’Ode pour la Sainte-Céile
Avec Sandrine Piau soprano,
Ensemble Pulcinella, Ophélie
Gaillard, violoncelle et direction.
LÉGION D’HONNEUR
15 juin, 20 h 30
Michael Barenboïm
(violon) et Karim Said (piano)
4 pièces pour violon et piano op.7
de Webern, sonate pour violon
et piano de Janacek, Fantaisie
pour violon et piano op 47 de
Schoenberg, sonate n° 10 en Sol
Majeur op 96 de Beethoven.
BASILIQUE CATHÉDRALE
16 juin, 20 h 30
Symphonie n° 5
de Beethoven - concerto
pour violon de Beethoven
Ray Chen violon, Ensemble
Orchestral de Paris, Maxim
Vengerov direction.
Symphonie n° 4
de Mahler
Avec Christine Oelze soprano,
Orchestre national de France,
Daniele Gatti directeur musical.
BASILIQUE CATHÉDRALE
22 juin, 20 h 30
Elisabeth, Ann et Mary
Elisabetha Regina d’Inghilterra
de Rossini, Maria Stuarda, Anna
Bolena de Donizetti. Avec Patrizia
Ciofi soprano, Laura Polverelli
mezzo soprano, Orchestre
National d’Île-de-France, Yoël
Elvi direction musicale, Paolo
Carignani direction.
BASILIQUE CATHÉDRALE
24 et 25 juin, 20 h 30
Stabat Mater
de Poulenc – concerto pour
trompette et orchestre de Haydn
Avec Sophie Marin-Degor
soprano, Alison Balsom trompette,
Chœur de Radio France, Matthias
Brauer chef de cœur, Orchestre
national de France, Daniele Gatti
directeur musical, Alain Altinoglu
direction.
FESTIVAL
MUSICOPARC
THÉÂTRE // LES MISÉRABLES
24, 25 et 26 juin, et 1er, 2 et 3 juillet // Château des Cèdres // Montfermeil
350 figurants revisiteront, pour la troisième année consécutive, l’oeuvre de Victor Hugo
lors du spectacle historique de nuit.
Samedi 26 juin, 21h //
Rosny-sous-Bois //
Parc Decesari
Au moment où les papys
effrontés du Social club
font déferler la vague
cubaine, lui, met les
boléros et autres guajiras
à l’heure électro, puis
revient aux chansons
épurées de son enfance.
Son dernier album
s’annonce soul et cuivré.
BASILIQUE CATHÉDRALE
29 juin, 20 h 30
Vendredi 25 juin
Samedi 3 juillet
Les frères Taloche –
Symphonie n° 4
de Brahms – Mort et
humour
Duo comique phare de la télé
franco-belge, ces stars du mime
burlesque reviennent avec leurs
nouveaux sketches : à la plage, au
resto, dans un avion ou dans un
jeu vidéo.
Samedi 26 juin
Ben l’oncle soul – concert
Qu’il reprenne Bob Marley, Pink
Martini ou les Spice Girls, ce jeune
prodige transforme tout ce qu’il
touche en petites pépites de R & B
et de blues.
After : Valery Boston –
concert
Du funk à la musette en passant
par le reggae, la soul et le ska,
ce joli brin de fille martiniquaise
accompagnée de son orchestre
séduit son public par des textes
doux dingues et une voix jazzy.
Jeudi 1er juillet
Bisso Na Bisso – concert
Collectif de rappeurs francocongolais, Bisso na Bisso – « entre
nous » en lingala, ce sont sept
stars du hip-hop (Passi, Arsenik, 2
Bal’, Neg’ Marrons, Mel Groove),
qui se retrouvent autour de leurs
racines et la musique afro de leur
enfance.
Vendredi 2 juillet
Audéyoann – humour
Elle, c’est une Coluche au féminin,
lui, un grand macho pince-sansrire et à eux deux, ils ont trouvé la
recette miracle : autodérision, bons
mots et loufoqueries.
Yvan Le Bolloc’h - humour
et musique
Le « JC », de Caméra Café s’est
mis à la guitare flamenco ! Entouré
de 6 musiciens, il sème la panique
sur toutes les scènes de France
avec un show hors norme, 50 %
sketches et 50 % musique gipsy !
After : Le Bal des
Martine – concert
En samba, en biguine ou en slow,
en valse, en swing ou en calypso,
tous les plus grands succès de la
chanson y passent.
Jeudi 8 juillet
Drôles de mecs - humour
et hip-hop
Cinq jeunes survoltés enchaînent
acrobaties et break dance avec un
furieux sens du comique, qu’ils se
moquent des touristes japonais,
de Gilbert Montagné ou qu’ils
parodient vos séries télé préférées.
Vendredi 9 juillet
Cumbia Ya – concert
Rondeur des cuivres et chaleur
des percussions, voix envoûtantes
et mélodies piquantes, c’est un
vrai voyage entre Colombie et
Argentine auquel invitent ces onze
musiciens.
Samedi 10 juillet
transfiguration de Strauss, Les
quatre derniers Lieder de Strauss
Avec Anja Harteros soprano,
Orchestre philarmonique de Radio
France, Myung-Whun Chung
direction musicale.
BASILIQUE CATHÉDRALE
1er juillet, 20 h 30
Thamos, roi d’Égypte
de Mozart – Symphonie
n° 31 de Mozart
Avec Andreas Wolf basse, Chœur
de chambre Les Éléments, Joël
Suhubiette direction, Le Cercle
de l’Harmonie, Jérémie Rohrer
direction.
MUSIQUE
& HUMOUR
SHOW SOUS
LES PALMIERS
Du 24 juin au 10 juillet
NOISY-LE-GRAND
ESPACE MICHEL-SIMON
36 rue de la République
Tél. : 01 49 31 02 02
www.espacemichelsimon.fr
Jeudi 24 juin
Féfé – concert
Après 10 ans de succès avec
Saïan Supa Crew, Féfé lance sa
carrière solo, à la croisée du hiphop, du funk, de la chanson, de la
soul et du blues. Sur scène il est
entouré d’un combo basse-guitarebatterie-clavier.
Original H / Baron
Black/ Sonora6
© ROMULOSANS
© DR
RAUL PAZ
THÉÂTRE
MONTFERMEIL
CHÂTEAU DES CÈDRES
24, 25 et 26 juin
et 1er, 2 et 3 juillet
Les Misérables
Dans le cadre magnifique du
château des cèdres, tout près de
la fontaine où Cosette allait remplir
ses seaux, venez assister à un
spectacle son et lumière retraçant
le chef-d’œuvre de Victor Hugo.
350 figurants donneront vie à cette
formidable galerie de personnages.
Plus de 600 costumes en
provenance de l’opéra de Varsovie,
des effets spéciaux, des chevaux,
de la musique, de la danse pour un
spectacle haut en couleurs. Il est
possible de dîner sur place, trois
menus sont proposés.
Spectacle : adulte 17 €, enfant 5 €
Spectacle et dîner : adulte 40 €,
enfant 18 €.
Renseignements
et réservations :
Tél. : 01 41 70 32 66
ou 06 14 91 14 20
[email protected]
Nuit de la Caraïbe
After : jeudi 8 et vendredi
9 juillet : Karaoké
Soirée détente et convivialité au
café des Arts. Franchissez le pas :
montez sur scène et chantez à
votre tour !
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
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35
7 Le guide
LES RENDEZ-VOUS SPORT
BIGMAT AUBER 93 AU TOUR DE NORMANDIE
Toujours dans l’allure
Du 22 au
28 mars,
l’équipe cycliste
BigMat-Auber
Aubervilliers
93 disputait
le Tour de Normandie. Un
beau début de saison avec
de nouvelles ambitions.
Parmi toutes les équipes cyclistes,
Les P’tits gars d’Auber ont une place à
part, avec toujours leurs supporteurs
sur le bord de la route. Cela fait 17 ans
qu’ils sont sur le circuit professionnel,
à des niveaux divers mais toujours
présents. Une longévité unique dans les
pelotons. Stéphane Javalet l’explique
par « l’importance du club. Il constitue une
base solide pour atteindre le haut niveau ».
Le CM Aubervilliers est un réservoir de
talents, les jeunes se forment à la route
dans les équipes juniors et amateurs
et certains rejoignent les pros. Comme
Niels Brouzes qui a débuté chez les
amateurs puis est devenu pro, il y a
neuf ans. À vingt ans, il avait écouté les
conseils des Bourguignon, Gouvenou…,
des calibres diplômés ès Tour de
France et classiques. Désormais, c’est
lui le capitaine de route. Il connaît
les parcours, c’est lui aujourd’hui qui
appelle Stéphane Javalet en queue de
peloton, pour préparer avec lui « un
coup de bordure avant la bosse. »
UNE ÉQUIPE SOLIDE
« Au cours de ces dix-sept années, reprend
Stéphane Javalet, selon les budgets, les
ambitions de l’équipe professionnelle étaient
plus ou moins élevées. Mais nous avons
toujours été soutenus par le Conseil général. »
Le Département est resté à leurs côtés,
car l’équipe première était intégrée
dans un projet sportif valorisant
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© JACQUES GUILLAUME
Georges Makowski
Stéphane Javalet (gilet noir), directeur sportif de l’équipe cycliste BigMat-Auber motive
ses troupes entre les deux étapes du jour.
l’ensemble du développement du club.
Un club où tout le monde a sa place,
depuis l’école de cyclisme, les amateurs,
le BMX, le tandem handisport…
Alors, lorsque l’enseigne BigMat est
revenue sur le maillot d’Auber cette
année, toute l’équipe a respiré un peu
mieux. « Cela va nous permettre de garder les
jeunes que nous formons, détaille Stéphane
Javalet, de construire un groupe plus solide. »
De quoi avoir plus d’ambition et espérer
quitter la catégorie UCI Continental (3e
échelon international).
RÉVÉLER LES JEUNES
TALENTS
En attendant ce jour, l’équipe d’Auber
aborde l’étape Forges-les-Eaux / Elbeuf.
Fabien Bacquet l’avait remportée
l’an passé. Un tracé pour sprinteurs,
avec une montée en lacets qui étire
le peloton. Des conditions favorables à
Fabien et son physique de gymnaste. Petit
mais puissant, il n’a pas de mal pour
grimper. Il compte sur Nadir Haddou
pour l’emmener dans sa roue en bonne
position pour le sprint. Seulement au
pied de la montée, Nadir est sur le bord
de la route et attend une roue avant…
Le peloton n’a pas traîné et il doit faire
l’effort dans la montée alors que devant,
ça accélère. Nadir va-t-il pouvoir aider
Fabien ? Dans la voiture, Stéphane est
tendu. Les liaisons radio avec les coureurs
sont interdites, pas moyen de savoir ce
qui se passe devant… Après l’arrivée,
on apprend que Fabien est troisième
derrière la vedette Jimmy Casper et
Nadir, dixième ! Une belle performance
dans ce Tour de Normandie, réputé pour
révéler les jeunes talents. La victoire est
pour bientôt…
© DR
À l’attaque, lors de Cholet-Pays de Loire, les filles de l’ESGL93-GSD Gestion montrent leur beau maillot rose. Christine Majerus et Mélanie
Bravard termineront toutes deux sur le podium.
UN PETIT POUCET DANS LE PELOTON
Si l’équipe cycliste féminine des Lilas et du Pré Saint-Gervais ne dispose pas
du plus grand budget, elle sait se faire respecter de l’élite mondiale.
compétitions internationales, chipant les
rares et précieux points UCI aux équipes
professionnelles. « L’équipe est très homogène,
explique le manager, Jacques Gautier. Sur les
treize, il y en a toujours une qui brille. » Avec des
résultats remarquables, comme en Chine le
9 mai, lors la Coupe du monde où Aurore
Verhoven se classe 7e. « Et pourtant aucune des
filles de l’ESGL93-GSD Gestion n’est professionnelle.
Toutes sont soit étudiantes, soit travaillent »,
reprend Jacques Gautier. Si les femmes
empruntent les mêmes routes que celles des
hommes, les équipes ne disposent pas du
même budget. « Le budget des équipes féminines
est cinq fois moins important et le cyclisme féminin
a du mal à attirer les sponsors, déclare André
Mignot. Sans l’aide du Conseil général, nous n’y
parviendrions pas. » Georges Makowski
Tennis
Un petit As aux Lilas
©M. FRANCOTTE / L’ÉQUIPE
« L’an dernier l’ESGL93-GSD Gestion a
terminé à la dix-septième place au classement de
l’UCI (Union cycliste internationale). Au vu des
résultats de début saison, cette année nous pouvons
espérer une place dans les 10 meilleures équipes
du monde ! », s’exclame André Mignot de
l’Entente sportive Gervaisienne et Lilasienne
93. Het Volk, Tour des Flandres, les filles
montrent leur maillot rose dans toutes les
Quentin Halys, âgé de 14 ans et
licencié au Tennis club des Lilas, a
remporté la 28e édition du Tournoi
des Petits As de Tarbes. Cette
compétition rassemble les meilleurs
joueurs de 12 à 14 ans venant d’une
cinquantaine de pays. En s’imposant
en finale face à l’Américain Noah
Rubin (6-1, 6-2), il succède à certains
de ses prestigieux aînés, tels que
Richard Gasquet (1999) ou encore
Rafael Nadal (2000).
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
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7 Le guide
À VOS CABAS !
© F. BAJANDE
Colorés, variés, diversifiés, empreints d’histoire, une centaine de marchés
forains animent les communes de la Seine-Saint-Denis. Promenade dans
quelques uns d’entre eux.
GÉANT
Saint-Ouen 1 Avec plusieurs millions de visiteurs chaque année, le marché au Puces de Saint-Ouen est l’une des toutes premières
destinations touristiques d’Île-de-France. Composé de 16 marchés ouverts les samedis, dimanches et lundis, il accueille plus de 2000
commerçants. Classé en zone de protection du patrimoine, il peut être découvert lors de visites organisées par l’office de tourisme de
Saint-Ouen.
BIO-ÉQUITABLE
CHINEUR
Noisy-le-Grand
5 Faïences,
porcelaines, verreries,
meubles anciens…
la brocante de Noisyle-Grand rassemble
une trentaine de
professionnels, le 3e
samedi de chaque
mois.
38
© B. GOUÉDARD
CONVIVIAL
Rosny-sous-Bois
4 Après l’achat des fruits et
légumes, quoi de plus agréable
qu’un rafraîchissement ou une
boisson chaude ? La buvette
du marché des Boutours à
Rosny-sous-Bois, permet aux
chalands et aux commerçants
de passer un moment
de détente.
© B. GOUÉDARD
© B. GOUÉDARD
Le Blanc-Mesnil
3 Créé en septembre 2009, le marché des
producteurs se déroule le deuxième dimanche de
chaque mois, au sein du marché forain, rue Pierre et
Marie-Curie, au Blanc-Mesnil. Éleveurs de canards,
producteurs de pommes, viticulteurs, boulangers…
s’y côtoient. Dans le cadre de son Agenda 21,
la commune souhaite développer et diversifier
cette activité commerciale.
© B. GOUÉDARD
LES
ADRESSES
HISTORIQUE
Saint-Denis 2 Au Moyen Âge, des milliers de chalands se pressaient de toute l’Europe pour venir
à la foire du Lendit, située entre Paris et l’abbaye de Saint-Denis. Le marché de Saint-Denis lui a succédé.
Avec près de 300 commerçants, il demeure encore l’un des tous premiers marchés d’Île-de-France.
1 Marché aux puces
de Saint-Ouen
Porte de Clignancourt,
Avenue Michelet
et rue Jean-Henri-Fabre
samedi, dimanche, lundi
COLORÉ
2 Marché de Saint-Denis
Places Jean-Jaurès
et Pierre-Dupont
mardi, vendredi, dimanche
Bobigny
6 Matinées exotiques,
accents du Sud, couleurs
chatoyantes, les mardis,
jeudis et dimanches,
au marché ÉdouardVaillant, à Bobigny.
© B. GOUÉDARD
3 Marché du centre
de Blanc-Mesnil
Avenue Jean-Baptiste-Hurel
2e dimanche de chaque mois
4 Marché des Boutours
à Rosny-sous-Bois
Rue Victor-Hugo
mercredi, samedi
5 Marché du centre
de Noisy-le-Grand
Avenue Aristide-Briand
dimanche
LILIPUTIEN
6 Marché Édouard-Vaillant
à Bobigny
Rue de Vienne
mardi, jeudi, dimanche.
© B. GOUÉDARD
Neuilly-Plaisance
7 Coincé dans un angle de
la place Stalingrad à NeuillyPlaisance, avec sa dizaine de
commerces alimentaires et un
fleuriste, le marché du Plateau
d’Avron ravitaille la population
de ce lieu commun à NeuillyPlaisance, Rosny-sous-Bois et
Villemomble.
7 Marché de NeuillyPlaisance
Place Stalingrad
vendredi
Seine-Saint-Denis.fr / mai - juin 2010 / n° 13
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