Seine-Saint-Denis le magazine

N°49
AVRIL 2016
Les yeux
dans les Jeux
221 MILLIONS D'EUROS
D'INVESTISSEMENT
22
24
30
Un budget 2016 placé sous le double signe
de la solidarité et de l’avenir.
Les Jeux 2024 en Seine-Saint-Denis, un rêve
pour cette championne native de Bondy.
Médaillé d’or aux JO de 1924, Lucien Michard
reste un grand nom du cyclisme français.
Budget 2016
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Muriel Hurtis
Lucien, l’Olympien
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L’homme qui répare les femmes • Pour sa
14e Rencontre, l’Observatoire départemental
des violences envers les femmes recevait Denis
Mukwege. Ce gynécologue-obstétricien, prix
Sakharov 2014, soigne les victimes de viol en
République démocratique du Congo.
Espoir masculin • Il est Stanois, il a 19 ans et vient d’être
césarisé. C’est La Tête haute que Rod Paradot a tenu à
remercier tous ceux qui avaient cru en lui, à commencer
par sa maman. Un discours émouvant et un talent certain.
To
tr
Ba
sc
le
Chapelle Vidéo • Saint-Denis. Elle a exposé à New York, Buenos Aires, Sydney et revient dans sa ville Saint-Denis pour
créer deux œuvres vidéo inspirées par la chapelle qui les abrite. Sylvie Blocher, la Dionysienne, s’intéresse ici à la
religion et à la mort.
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Ch
d’
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pa
Tous à bord du GPE • Du 11 mars au 22 mai, l’exposition Les Passagers du Grand Paris Express donne à voir les futurs
tracés et gares du super-métro attendu pour 2024. Des réalisations qui concerneront largement la Seine-Saint-Denis.
Banlieues Bleues • Airelle Besson Quartet a mis le feu sur
scène lors de l’ouverture de la nouvelle édition du festival
le 18 mars dernier à Saint-Ouen.
Challenge • Le 19 février, un défi était lancé à une vingtaine
d’élèves de troisième en stage à la SNCF : trouver un
nouveau service pour améliorer les déplacements des
passagers. Le tout présenté à un jury de professionnels. 603048 SSDMAG_N49-02-03 photos_sr.indd 3
Basket au féminin • Mercredi 9 mars, la Journée
pour elles organisée par le basket UNSS 93 a
réuni une quarantaine de jeunes participantes
au gymnase Antonin-Magne de La Courneuve.
Le but : développer la pratique du basket-ball
féminin en club.
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La revue du web
INTERCONNEXION
#SSD93
Ça se passe en Seine-Saint-Denis
À la soirée Choc des légendes organisée
par le RM Boxing de Saint-Ouen le 5 mars
à l’Île-Saint-Denis.
CHIFFRES À L’APPUI
Le festival Hors Limites en Seine-Saint-Denis c’est :
www.dailymotion.com/video/x3wk6bn_le-chocdes-legendes-2016-a-l-ile-des-vannes_sport
144
invités
109
rencontres
64
lieux
hors-limites.fr/
LU DANS LA PRESSE
Femmes de la Maison
des Babayagas, nous
voulons vieillir autrement.
Un combat politique.
AVOIR L’ŒIL
Physalis alkekengi au jardin médiéval des murs à pêches
à Montreuil.
#InstameetMontreuil #SSD93 par @elricoelmagniÔco
Le 16 février dernier, Thérèse Clerc, militante
féministe de 88 ans, nous a quittés. Elle était
notamment la cofondatrice de la Maison
des Babayagas, un immeuble autogéré et
féministe, accueillant des femmes de plus
de 60 ans. En cette Journée internationale
des droits des femmes, sa présidente, AnneMichelle Vrillet, explique en quoi la vieillesse
est une question politique cruciale.
leplus.nouvelobs.com/contribution/14914888-mars-maison-des-babayagas-on-repartau-combat-les-femmes-doivent-se-repolitiser.html
4
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Sommaire
06 Agenda
SHORTS ET CRAMPONS
Les compétitions, les rendez-vous de
quelques-uns des principaux acteurs
sportifs du département.
18 Service public
10 À la une
Faites vos Jeux
Le Département et le Comité de candidature de Paris – Seine-SaintDenis aux Jeux de 2024 lancent une grande concertation ouverte à
tous. Toute proposition est bienvenue...
L’HÉRITAGE DES JEUX
Équipements sportifs, logements
et transports bénéÔcieront à tous
durant des décennies.
21 Associations
LE SPORT POUR TOUS
L’Intégrathlon vise à rassembler
handicapés et valides sur un même
terrain de jeu.
22 Service public
Stéphane Troussel
président du Conseil
départemental
de la Seine-Saint-Denis
Nous avons besoin que les
habitants apportent leurs
idées et disent comment ils
voient 2024. Soyons capables
de faire des Jeux qui nous
ressemblent, qui nous
rassemblent, avec des projets
ouverts sur le monde.
(Retrouvez l’interview page 13)
UN BUDGET DE VÉRITÉ
Le Département veut continuer
à construire malgré la baisse des
dotations.
Ils et elles font
24 la Seine-Saint-Denis
MURIEL HURTIS
La championne du monde
d’athlétisme soutient la candidature
de Paris – Seine-Saint-Denis aux
Jeux.
30 Mémoire
LUCIEN L’OLYMPIEN
Lucien Michard, cycliste natif
d’Épinay, a décroché l’or au cours
des JO de Paris de 1924.
Les athlètes de water-polo du Cercle des nageurs de Noisy-le-Sec rêvent des Jeux
2024 en Seine-Saint-Denis. Tout comme les sœurs escrimeuses en couverture de
ce numéro Lauren Rembi à gauche et Joséphine Jacques-André-Coquin à droite.
Le magazine d’information du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis \ N°49 \ AVRIL 2016 \ CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LA
SEINE-SAINT-DENIS 93006 BOBIGNY CEDEX \ Tél. 01 43 93 94 67 // [email protected] // Directeur de la rédaction : Olivier Cessot \ Rédactrice en
chef : Sabine Cassou [email protected] \ Rédaction : Isabelle Lopez - [email protected] \ Georges Makowski - [email protected] - Christophe Lehousse
- [email protected] \ Ont collaboré à ce numéro : S. Coye, M. Orboin \ Photothèque : Valérie Melle - Betty Sotot \ Secrétariat : Sylvie Dorr \ Photos
de couverture : E. Garault, Presse Sports \ Direction artistique et maquette : JBA \ d’après la maquette originale de La Commune \ Secrétariat de
rédaction : JBA \ Abonnements [email protected] \ Crédits photo : F. Bajande, Cie succursale, DNPB, N. Gouhier, J. Guillaume, S. Hitau, Y. Kellerman,
J-L Luyssen, T. Michel, N. Moulard, F. Perville, Presse Sports, F. Rondot, D. Ruhl, Sipa/AP, P. Thiébaut, C. Vootz, Wes Peden \ Impression Public Imprim
\ Distribution : Champar , Isa + \ Tirage : 660 000 exemplaires \ N° ISSN : 1969-9727 \ Directeur de la publication : Stéphane Troussel, président du
Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis \ www.seine-saint-denis.fr \ Imprimé sur du papier sans chlore. \ Pour toutes réclamations concernant
la diffusion du magazine, écrivez à : [email protected] si vous habitez à : Aubervilliers, La Courneuve, L’Île Saint-Denis, Pierremtte, Saint-Denis, Stains, Villetaneuse, Saint-Ouen, Bagnolet,
Bobigny, Drancy, Montreuil, Les Lilas, Le Pré Saint-Gervais, Pantin, Romainville, Le Bourget, Dugny, Épinay-sur-Seine. [email protected] si vous habitez à : Aulnay-sous-Bois,
Bondy, Clichy-sous-Bois, Coubron, Gagny, Gournay-sur-Marne, Le Blanc-Mesnil, Le Raincy, Les Pavillons-sous-Bois, Livry-Gargan, Montfermeil, Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne,
Noisy-le-Grand, Noisy-le-Sec, Rosny-sous-Bois, Sevran, Tremblay-en-France, Vaujours, Villemomble, Villepinte.
Imprimé
sur papier
recyclé
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Le 14 avril
Le 14 avril
HUMOUR
NOISY-LE-SEC
Bled runner
Une grosse dose
d’humour, saupoudrée
de tendresse et
d’impertinence.
Le nouveau spectacle
de Fellag se savoure
le 14 avril.
Théâtre des Bergeries,
5 rue Jean-Jaurès,
Noisy-le-Sec,
01 41 83 15 20
6
à Neuilly-Plaisance
Samedi 9 avril
Dimanche 10 avril 2016
de 10h à 18h
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de 10h à 19h
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illustra
et
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Écrite et mise en scène
par Nelly Quette, Entre
deux tempêtes fait se
rencontrer La Tempête
de Shakespeare et Une
tempête d’Aimé
Césaire : une pièce
vivante et pertinente
sur le néo-colonialisme
d’aujourd’hui. Jouée
avec des masques,
l’œuvre de la compagnie Mystère Bouffe
est très commedia
dell’arte.
mysterebouffe.com
À 20 h, au Palais des
Fêtes, 28 avenue
Paul-VaillantCouturier,
Romainville
01 49 15 55 26.
WEEK
WEEK-END
-END
NOIR
NOIR
rs
Mystère Bouffe
tempête contre le
néo-colonialisme
DU
DU
ntre et d
éd
co
en
ROMAINVILLE
LITTÉRATURE Jusqu’au 16 avril
14e
SALON
LIVRE
POLICIER
THÉÂTRE
Des lectures
sans limite
Salle des Fêtes
11 avenue du Maréchal Foch
ENTRÉE
LIBRE
9-10 et 14 avril
LITTÉRATURE
NEUILLY-PLAISANCE
ET SAINT-OUEN
Banlieue noire
Amateurs de polars,
thrillers et romans
noirs, le début du mois
d’avril a de quoi vous
ravir, avec deux
événements à ne pas
manquer ! Les 9 et
10 avril se tiendra en
effet la 14e édition du
Salon du livre policier
de Neuilly-Plaisance
(à la salle des fêtes,
11 avenue du Maréchal-Foch), rassemblant plus d’une
trentaine d’auteurs et
illustrateurs français.
Suivie quelques jours
plus tard d’une
rencontre du festival
Paroles de polar de
Folies d’encre. Cette
librairie audonienne
(51 avenue GabrielPéri) invite tous les
deux mois des
écrivains à dialoguer,
et le prochain
rendez-vous, organisé
le 14 avril avec le
festival Hors Limites
(lire ci-contre), mettra
à l’honneur Dominique
Manotti. De quoi
frissonner de plaisir !
DANS TOUT LE DÉPARTEMENT. Plus que quelques
jours pour profiter du festival de littérature Hors
Limites 2016: pas de panique, des dizaines de rendezvous sont encore programmés, tous plus alléchants
les uns que les autres. Comme cette visite de la cité de
la Muette avec les artistes Claire Angelini et Hélène
Gaudy, un concert dessiné avec Zeina Abirached et le
pianiste Stéphane Tsapis, une visite de la basilique de
Saint-Denis suivie d’une lecture du Royaume d’Emmanuel Carrère par le comédien Denis Lavant, ou encore
une des nombreuses rencontres avec le dessinateur
iranien Mana Neyestani, le prix Goncourt Laurent
Gaudé, Maylis de Kerangal et le prix Médicis Étranger
2015 Hakan Günday, etc. Et, en guise de feu d’artifice
final, un concert-lecture en compagnie de l’inclassable
Fabio Viscogliosi, entouré du musicien Rodolphe Burger
et de l’artiste Jochen Gerner.
Programme complet sur: hors-limites.fr
Éloïse Guénéguès,
déléguée générale de l’association
Bibliothèques en Seine-Saint-Denis
« Hors Limites s’intéresse à toutes
les formes de la création : la
littérature, bien sûr, mais aussi
d’autres modes d’écriture tels la
danse, le théâtre, etc. Pour les
auteurs aussi, interroger le besoin
d’écrire est une chose naturelle. »
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Agenda
Jusqu’au 14 avril
Le 30 avril
FESTIVAL
CONCERT
VILLETANEUSE ET
AUBERVILLIERS
BOBIGNY
Manu Dibango
en mode groovy
Une rencontre
qui match
Le 4 mai
JEUNE PUBLIC
LES LILAS
À pas de canard
Mêlant marionnette,
danse et vidéo, ce
Couac, librement
inspiré du Vilain petit
canard d’Andersen,
invite les enfants dès
2 ans à un poétique
voyage initiatique.
Théâtre du
Garde-Chasse:
181 bis rue de Paris,
Les Lilas,
01 43 60 41 89
Pour ses 10 ans, le
festival Concordan(s)e
présente sept duos de
chorégraphes et
écrivains, dont trois
créations. Alors que
l’événement s’achève,
l’une de ces perles
reste à découvrir : It’s
a match, spectacle de
Raphaëlle Delaunay et
Sylvain Prudhomme
sur le thème de la
rencontre, créé lors
d’une résidence
départementale au
collège Pierre-AndréHouël de Romainville.
«It’s a match»: 13
avril à La Chaufferie,
univ. Paris 13, 99 av.
Jean-Baptiste-Clément, Villetaneuse, et
14 avril au Grand
Bouillon, 2 ter rue du
Moutier, Aubervilliers, concordanse.
com
Jusqu’au 29 avril
EXPOSITION
BOBIGNY
Enfants de la guerre
Qu’est-ce que grandir après la
Deuxième Guerre mondiale et la
Shoah ? C’est ce que révèlent les
albums souvenirs, journaux de bord,
comptes rendus de kermesses et de
visites culturelles, dessins d’enfants
accueillis dans les foyers et colonies
de l’Union des Juifs pour la
résistance et l’entraide (UJRE).
À découvrir aux Archives
départementales.
54 avenue du
Président-Salvador-Allende,
Bobigny, 01 43 93 97 00,
archives.seine-saint-denis.fr
Inclassable, Manu
Dibango l’est depuis
toujours mais il va
vous surprendre
encore avec son
Afrikadelik, un résumé
de ses innuences et de
son répertoire aux
rythmes toujours aussi
endiablés mais dans un
style et avec des
orchestrations plus
épurés et plus groove.
Canal 93:
63 avenue
Jean-Jaurès,
Bobigny,
01 49 91 10 50,
canal93.net
FESTIVAL Les 15, 16 et 17 avril
Et maintenant, jonglez!
Les meilleurs jongleurs de la planète ont rendez-vous
à La Courneuve en avril. Ils viennent du Japon, d’Allemagne, d’Espagne, du Portugal ou de Grande-Bretagne pour
26 spectacles de très haut niveau. Retrouvez les massues
virevoltantes du New-Yorkais Wes Peden, couronné de
plusieurs prix internationaux. Ne ratez pas le final, place
de la Fraternité, qui réunira artistes professionnels et
50 amateurs. La Maison des Jonglages, qui organise ce
festival depuis 2008, est devenue en 2015 la première scène
conventionnée Jonglage(s) de France.
festival.maisondesjonglages.fr/
À La Courneuve.
Treize spectacles gratuits, treize spectacles payants.
Réservation: 01 49 92 61 61
[email protected]
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Les 23 et 24 avril
MOTO
TREMBLAY-EN-FRANCE
Deux roues
de caractère
Amateurs de motos,
rendez-vous au circuit
Carole les 23 et 24 avril
pour le rassemblement
Iron Bikers, avec des
centaines de motos de
caractère des années 60
et 70 ou dans l’esprit,
pour des roulages libres,
des démo, une bourse
aux échanges et toute la
gamme Harley-Davidson
disponible à l’essai.
Rue départementale 40,
Tremblay-en-France,
circuit-carole.com
ENVIRONNEMENT Au printemps
Ils volent, nous rêvons
Jusqu’au 30 mai
EXPOSITION
SAINT-DENIS
Quand l’art parle
Textes politiques ou
censurés, paroles des
favelas, sentences
religieuses... L’artiste
Sylvie Blocher donne
à voir et entendre
Les mots qui manquent
au musée d’art et
d’histoire de Saint-Denis.
22 bis rue Gabriel-Péri,
Saint-Denis,
artsvisuels.seine-saintdenis.fr
8
DANS LES PARCS DÉPARTEMENTAUX.
À poils, à plumes ou à écailles, certains animaux et insectes nous fascinent car ils possèdent une capacité
dont l’être humain rêve: voler. Un rêve
que les parcs départementaux vous
invitent à poursuivre.
Au parc Georges-Valbon, une exposition photographique de toute beauté
vous donnera accès à un instant magique, impossible à voir à l’œil nu: la
captation des acrobaties des papillons
( jusqu’en octobre).
Au parc du Sausset, une autre exposition vous fera découvrir comment
les animaux, des ptérosaures aux oiseaux d’aujourd’hui, se sont adaptés
à ce mode de déplacement (du 7 mai
jusqu’en octobre).
Le parc Jean-Moulin – les Guilands met à l’honneur deux espèces,
méconnues et souvent effrayantes:
les chouettes et hiboux (exposition
jusqu’au 1er mai), et les chauves-souris
(sortie nocturne le samedi 23 avril à
20 h, places limitées).
Le dimanche 24 avril à 14 h 30, vous
pourrez même apprendre à construire
des nichoirs à oiseaux et des abris à
chauve-souris. Si vous ne pouvez patienter jusque là, une animation similaire est prévue le dimanche 10 avril
à 11 h et à 14 h au parc de la Bergère.
Informations et inscriptions:
parcsinfo.seine-saint-denis.fr
(rubrique Le calendrier des parcs).
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Agenda
Avril
16 et 17 avril
Samedi 9 avril
FOOTBALL
BASEBALL FEMININ
BOXE THAÏ
Le Red Star :
montera,
montera pas ?
TREMBLAY-EN-FRANCE
LA COURNEUVE
Les Tomcat Girls s’offrent
une belle première
Golden Fight 4
Ofmciellement, le Red
Star ne joue que le
maintien. Mais le
promu en Ligue 2
réalise un parcours
exceptionnel : début
mars, tous les voyants
étaient encore au vert
(et blanc). Pour la
montée, tout se jouera
sans doute en avril,
avec un déplacement
à Metz (22 avril) et la
réception d’une équipe
coriace, Bourg-enBresse (29 avril).
À chaque saison, la cause du
baseball féminin progresse un peu
plus au Tomcat Baseball Club de
Tremblay. Ce club, fondé en 2012,
pouvait déjà se targuer d’être le
premier en France à posséder une
équipe de baseball entièrement
féminine. Cette année, nouvelle
avancée : les 16 et 17 avril, le
sympathique et très militant club
du 93 organise au parc des sports
Georges-Prudhomme un grand
tournoi de baseball féminin seniors
avec trois invitées de marque : les
Korriganes de Vitré, les Blue Sox
France de Paris et les Storm de
Lagny. Il s’agira là d’une première
en France, tout simplement. Jusqu’à
très récemment, les femmes
devaient en effet, à partir de 16 ans,
passer au softball, un dérivé plus
doux du baseball. « En organisant ce
tournoi, on veut aller encore plus loin
dans la promotion du baseball
féminin et arriver à constituer un
championnat en 2017 », explique
Jef Labouze, le président du
Tomcat Baseball Club.
Go, Tomcat Girls, go !
tomcatbaseball.fr
8 et 9 avril
RUGBY A 7
TOURNOI D’ATLANTA
Trois Louves
en course
pour les Jeux
Cet été, le rugby à 7
fera son entrée aux
Jeux de Rio. Et avec
lui, sans doute trois
joueuses de l’AC Bobigny 93. Mais avant,
Caroline Ladagnous,
Pauline Biscarat et
Clémence Gueucier
doivent s’aguerrir dans
les tournois du Sevens
World Series, dont
celui d’Atlanta.
BOXE
OLYMPIQUE
SAMSUN, TURQUIE
Sarah et
Souleymane
à la conquête
des Jeux
Aux Jeux olympiques,
la première victoire
c’est la qualimcation.
Deux boxeurs de
Seine-Saint-Denis vont
essayer de gagner leur
billet pour Rio au
tournoi de qualimcation
olympique continental
de Samsun en Turquie.
Seuls les deux
mnalistes de chaque
catégorie seront
sélectionnés. Et c’est
possible ! Championne
du monde 2008 et dix
fois championne de
France, Sarah
Ourahmoune (Boxing
Beats Aubervilliers)
fait partie de l’élite
mondiale. À 34 ans,
ce sera sa dernière
chance de participer
aux Jeux. Souleymane
Cissokho (Top Rank
Bagnolet, 25 ans),
champion du monde
universitaire (- 69 kg),
a aussi les armes pour
s’imposer.
I
Direction de la Communication - graphiste : Aude Chazotier - Janvier 2015 - 40 ex
Du 9 au 17 avril
Le Derek Boxing
organise une soirée
avec le premier tournoi
féminin international,
le tournoi international
Golden Fight, la mnale
du championnat de
France pro - 66 kg et
la rencontre entre le
Français Kevin Renahy
et le Thaïlandais
Payakdam.
Gymnase BéatriceHess: 43 avenue du
Général-Leclerc,
La Courneuve
*390Š)7
4-)66)*-8 83-7)7
.)9(
-1
Le 5 mai
COURSE
SUR ROUTE
PIERREFITTESUR-SEINE
41es Foulées
pierreÔttoises
Organisée par
l’AS Pierremtte, cette
course ouverte à tous
permet de se mesurer
à des internationaux,
des copains et surtout
à soi-même sur 5 ou
10 km.
mairie-pierrefitte93.
fr/Formulaires/
Inscription-auxFouleesPierrefittoises
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À la une
Le village olympique en Seine-Saint-Denis, je trouve
que c’est une belle idée. C’est bien pour le département comme c’est bien
pour les Jeux parce que la candidature s’enrichit de la jeunesse,
du dynamisme et du cosmopolitisme de ce territoire. »
Bernard Chambaz, écrivain en résidence en 2015
au Red Star et au Flash de La Courneuve
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Lancement de la concertation sur les Jeux 2024
Faites vos Jeux
Durables, dynamiques... les Jeux 2024,
auxquels Paris et la Seine-Saint-Denis sont
candidats, se veulent aussi démocratiques.
Aux côtés de la capitale, le Département
lance ainsi une grande concertation.
Dossier réalisé par Christophe Lehousse
et Georges Makowski
Photographies Éric Garault, Yonathan Kellerman
Un projet de coulée verte entre le parc Georgestard travailler dans les sciences du sport, consiValbon et le Stade de France ; un appel à lancer
dère que les Jeux ne serait «que du positif» pour
le département.
un grand concours olympique de start-up liées au
sport, émanant d’un habitant de Pantin. C’est ce
Benoît Faillard, professeur d’EPS au collège Jeanqu’on peut déjà découvrir en furetant un peu sur le
Jaurès de Pantin, abonde dans le même sens. Cet
site participatif concertation.paris2024.org lancé
enseignant dynamique, qui s’apprête à emmeà l’occasion de la présentation du projet olympique
ner cette année ses élèves dans un beau projet
le 17 février dernier.
pédagogique à vélo entre
Parce que les Jeux ne doivent
Rocamadour et la dune du
pas s’imposer aux habitants
Pyla, croit à l’exemplarité du
mais au contraire les implisport mais il voit une condiquer pleinement, le comité de
tion à respecter pour que
C’est le pourcentage de Franciliens
candidature des Jeux olymces Jeux soient un succès:
piques et paralympiques a favorables à la candidature de Paris/Seine- «Il faut que les habitants
décidé d’associer la populapuissent voir la couleur de
Saint-Denis pour les Jeux de 2024
tion au plus près de l’événeces Jeux. J’espère donc que
(étude TNS Sofres en date du 8 février dernier).
ment. La Seine-Saint-Denis,
des places seront mises de
qui hébergerait pas moins de six sites olympiques
côté pour les centres sociaux, les clubs et les maisi Paris obtenait les Jeux, se joint à cette démarche
sons de quartier, de manière à ce que des jeunes de
novatrice.
Seine-Saint-Denis puissent vraiment assister aux
Jusqu’au 30 septembre prochain, date de clôture
compétitions.»
des propositions (cf. encadré), chacun est donc
prié de faire ses Jeux, de rêver un peu et de proUne chance pour les jeunes
poser, beaucoup.
Mais bien entendu, l’impact sur le département
de la méga-manifestation ne serait pas que sporVoir la couleur des Jeux...
tif. «Du point de vue économique, l’organisation
Anonymes et personnalités ont ainsi déjà comdes Jeux serait un réel accélérateur, témoigne ainsi
mencé à s’exprimer pour donner des contours à
Francis Dubrac, entrepreneur dans le BTP basé à
leurs desseins. Ces Jeux, c’est d’abord une belle
Saint-Denis. L’arrivée du Grand Paris Express, la
place faite au sport et aux équipements sportifs.
ligne Roissy – Charles-de-Gaulle express, la ligne 11…
«J’aimerais tellement pouvoir aller au Stade de
tout cela permettrait un transfert de centralité vers
France en 2024 pour y suivre les épreuves d’athla Seine-Saint-Denis. Cela constituerait une vraie
létisme», s’enthousiasme Maëlle Hamon, 16 ans,
chance, particulièrement pour les jeunes.» On pourinscrite depuis 4 ans au CA Montreuil 93. Cette
rait aussi ajouter la construction du Village des
spécialiste du demi-fond, qui souhaiterait plus
médias à Dugny et du Village olympique
66 %
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et paralympique sur le site de Pleyel – l’ÎleSaint-Denis qui seraient reconvertis après coup
en logements dont une part de logements sociaux.
À l’image de Londres 2012, qui avait organisé des
olympiades culturelles en amont des Jeux proprement dits, la culture pourrait aussi se nourrir de
cet événement. C’est en tout cas l’avis de Mathieu
Bauer, directeur du Nouveau Théâtre de Montreuil, qui se dit inspiré par les liens entre sport
et théâtre: «J’ai eu la chance d’assister aux entraînements de l’équipe de France de rugby des moins
de 20 ans à Marcoussis. Le travail au joug, la précision des passes... Tout est millimétré, à la façon
d’un danseur ou d’un musicien.»
Un bénéfice pour la santé publique
Élargir un maximum l’impact de ces Jeux, c’est
aussi le point de vue de Thierry Bouillet, oncologue
à l’hôpital Avicenne de Bobigny. Pour ce créateur
de l’association Cami, qui s’appuie sur le sport dans
la lutte contre le cancer, la santé publique pourrait
aussi retirer un bénéfice des Jeux. «Aujourd’hui,
on observe une nette augmentation du nombre de
cancers liés à la surcharge pondérale et au mode de
nutrition. Or les Jeux mettent en évidence des personnes qui font du sport, en tirent des bénéfices physiques et du plaisir. Cela a été prouvé: une jeune fille
qui commence le sport entre 12 et 22 ans a 30 % de
chances supplémentaires d’éviter un cancer du sein
à l’âge adulte!», souligne le spécialiste.
Économie, culture, environnement, santé: dans
tous ces domaines, les Jeux 2024 pourraient donc
avoir de grandes répercussions en Seine-SaintDenis. Mais sans doute y a-t-il autant de visions de
l’événement qu’il y a d’habitants dans le département… Et vous, comment voyez-vous vos Jeux?
Benoît
Caranobe,
ancien
gymnaste à
Noisy-le-Grand,
médaillé de
bronze au
concours
général
à Pékin 2008
12
« Lorsque, au club,
des jeunes me
demandent quel
est mon souvenir
des Jeux, je leur
parle du partage
des émotions.
Les athlètes
médaillés ont la
chance de vivre
quelque chose
d’exceptionnel et,
pour moi, le plus
important, c’est
de véhiculer ce
que j’ai vécu. »
Zahia
Ziouani,
cheffe
d’orchestre
de l’ensemble
symphonique
Divertimento
de Stains
Si la Seine-Saint-Denis et Paris obtenaient les Jeux, le
badminton serait un des sports mis à l’honneur au Bourget.
Actuellement, le Département possède déjà de beaux
atouts dans cette discipline avec les joueurs du Club
Badminton Aulnay-sous-Bois : Laurent Constantin (bas
gauche), Sarah Sicard (b.d), et Andrea Vanderstukken (h.g)
et Marie Batomene (h.d) et Baptiste Carême.
« Les Jeux
symbolisent le
plaisir, l’excellence,
la fraternité.
C’est l’un des
rares moments
où l’on peut
fédérer toutes
les diversités.
Mon métier
de musicienne
me permet de
découvrir toutes
les cultures du
monde et c’est
également possible
avec le sport. »
Moussa
Tambadou,
sauteur en
longueur
handisport
au CA
Montreuil 93,
vice-champion
du monde au
poids en 2013
« Les Jeux en
2024, ce serait
un gros gros truc
pour moi. Et puis,
ça ouvrirait plein
de portes. Pour
le handisport
bien sûr, avec
de meilleures
installations,
mais pour tout
le monde ! Ça
créerait des
emplois, ça
développerait les
transports… »
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3 questions à...
Stéphane Troussel
président du Conseil
départemental
de la Seine-Saint-Denis
Le dossier de candidature à l’organisation
des Jeux est déposé auprès du CIO. La
Seine-Saint-Denis y tient une place de
choix. Vous êtes conÔant en vos chances ?
Oui j’y crois… Les Jeux olympiques et paralympiques sont une opportunité pour la Seine-SaintDenis mais la Seine-Saint-Denis elle-même est une
chance pour faire gagner la candidature de Paris.
Nous avons des atouts : la jeunesse du territoire,
son dynamisme, la capacité d’accueillir des équipements, des sites préexistants, des sportifs de haut
niveau et une population diverse et populaire. Tout
cela sera décisif…
Vous aussi, faites vos Jeux !
Lancé lors de la soirée de présentation de la
candidature Paris 2024 le 17 février dernier, le site
collaboratif concertation.paris2024.org attend vos
propositions pour l’organisation de futurs Jeux à Paris
et en Seine-Saint-Denis. Ouvert aux contributions de
tous les citoyens, il est organisé en trois grandes
thématiques : « sport et société », « développement
économique et territorial » et « Jeux, fête et
participation ». Le but du jeu : que les Français – et bien
entendu les Séquano-dionysiens – s’approprient un
maximum la manifestation. Soumises aux votes de la
communauté des inscrits, les suggestions sont les
bienvenues jusqu’au 30 septembre 2016. Le comité de
candidature se penchera ensuite sur les
100 propositions ayant réuni le plus de suffrages pour
les incorporer éventuellement au projet olympique.
Alors, piochez dans votre boîte à idées !
Certaines personnes s’inquiètent du
coût de ces Jeux et de leur impact écologique… Ont-ils vraiment tort ?
Ceux qui soutiennent cette candidature (sportifs, collectivités locales…) sont tous d’accord pour
organiser des Jeux économiquement et écologiquement responsables. Nous n’avons aucune
volonté de supernu ou de tape-à-l’œil. Cette candidature doit être en accord avec nos messages :
maîtrise de l’argent public et respect des enjeux
environnementaux. La plupart des grandes infrastructures existent déjà, telles le Stade de France
ou le Vélodrome. Cette candidature sera un accélérateur pour les projets de la Seine-Saint-Denis : je
pense aux futures lignes de transports, comme le
métro du Grand Paris Express, décidées bien avant
celle-ci. Faisons la démonstration, au lendemain de
la COP21, qu’il est possible d’avoir des ambitions
très fortes pour créer une nouvelle ville durable.
Une large concertation est lancée auprès
des habitants. Quelle en est la Ônalité ?
Nous devons nous confronter à tous ces questionnements et apporter des réponses. Mais pas
seulement. Avec Mathieu Hanotin, conseiller délégué au sport et à l’organisation des grands événements, nous avons la volonté que tout ne vienne
pas d’en haut. Nous avons besoin que les habitants
amènent leurs idées et disent comment ils voient
2024. Soyons capable de faire des Jeux made in
Seine-Saint-Denis, des Jeux qui nous ressemblent,
qui nous rassemblent avec des projets culturels,
éducatifs ou sportifs ouverts sur le monde. Aux
couleurs de l’olympisme bien sûr…
Propos recueillis par Sabine Cassou
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P
s
Le calendrier olympique
en quelques dates :
La Seine-Saint-Denis
7 octobre 2016
• Le Stade de France
date limite de dépôt du 2e volet du dossier
olympique: «Gouvernance, aspects
juridiques et financement des sites»
3 février 2017
date limite de dépôt du 3e et dernier volet:
«Livraison, expérience et héritage en
termes de sites olympiques»
Avril 2017
visites de la commission d’évaluation
13 septembre 2017
élection de la ville-hôte à Lima (Pérou)
Les concurrents
de Paris - Seine-Saint-Denis :
Los Angeles, Rome et Budapest
Les Jeux
en quelques chiffres :
70%
DES COMPÉTITIONS SE DÉROULERAIENT SUR
DES SITES DÉJÀ EXISTANTS et 25 % sur des sites
temporaires, à l’image des pavillons accueillant le tir, le
badminton et le volley-ball au Bourget. La marque de
Jeux à taille humaine
70 000
postes de bénévole nécessaires durant les Jeux
14
Ce fut déjà le théâtre des exploits des Bleus
en 98 ou du relais 4x100m féminin en 2003.
Ce haut lieu du sport, basé à Saint-Denis,
accueillerait les cérémonies d’ouverture et de
clôture des Jeux et l’une des épreuves-reines
de la quinzaine: l’athlétisme. Il y aurait ensuite
un bis repetita pour les Jeux paralympiques, en
septembre 2024.
Le centre aquatique
•de
Saint-Denis/Aubervilliers
Un bassin de 50 mètres, plusieurs tours de
plongeon, 15 000 places durant la compétition
ramenées ensuite à 2 500: cette piscine
olympique serait l’un des fleurons des Jeux
et aiderait grandement à combler le retard du
département en matière de bassins. C’est le
seul site permanent qui devra être construit
spécifiquement pour les Jeux 2024.
village olympique Pleyel
• Le
– Bords de Seine
À cheval sur les villes de l’Île- Saint-Denis,
Saint-Ouen et Saint-Denis, le village pourra
accueillir jusqu’à 17 000 athlètes. Niché en bord
de Seine, ce site allie un cadre idyllique et un
intérêt patrimonial: le restaurant des athlètes
se trouverait par exemple dans la grande nef de
la Cité du cinéma. Ce serait vraiment le cœur
battant des Jeux puisque la plupart des sites de
compétition seraient situés dans un rayon de
10 km.
• Les pavillons sportifs au Bourget
Volley-ball, badminton et tir olympique: ces
trois disciplines se dérouleraient dans des
structures temporaires construites au Bourget.
Fidèle aux exigences du CIO, le comité de
candidature a privilégié le caractère éphémère
de ces sites pour ne pas laisser par la suite des
bâtiments inexploités.
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au cœur du projet olympique
Piscine de Marville
• Le Centre des médias au Bourget
Situé au parc des expositions du Bourget (qui
a récemment accueilli la COP21), ce Centre doit
pouvoir accueillir 25 000 journalistes pendant
la compétition. Un Village des médias, d’une
capacité d’hébergement de 4 000 personnes, est
également prévu à Dugny. À l’image du Village
olympique et paralympique, cette structure serait
ensuite reconvertie en logements.
Pavillons sportifs
• La piscine de Marville
Devant accueillir le water-polo, cet équipement,
situé dans le parc interdépartemental des sports
de Marville, à La Courneuve, fera l’objet d’une
rénovation.
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8 mars 2016 • Bondy. À l’occasion de la Journée des droits
des femmes, le président Stéphane Troussel a assisté à
un atelier de sensibilisation « Jeunes contre le sexisme »
mené par l’Observatoire des violences envers les femmes
au collège Pierre-Brossolette.
9
d
u
17 mars 2016 • Le Bourget. La Maison des Solidarités
a été inaugurée en présence de Stéphane Troussel,
président, de Frédéric Molossi, vice-président
chargé de l’enfance et de la famille et de Pierre
Laporte, vice-président chargé de la solidarité.
Décès • Aubervilliers. Ancien maire d’Aubervilliers de
2008 à 2014, Jacques Salvator est décédé le vendredi
11 mars. Engagé et toujours à l’écoute, l’élu socialiste aura
beaucoup œuvré pour sa ville et le département.
12 mars 2016 • Bobigny. 432 assistant.e.s maternel.le.s formé.e.s en 2012 et 2013 ont été invité.e.s à recevoir
leur attestation de formation en présence de Stéphane Troussel.
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ts
»
s
9 mars 2016 • La Courneuve. À deux mois de l’Euro 2016, les élus du département et Steve Marlet, directeur sportif
du Red Star et ancien international ont lancé l’opération du CDOS 93 et du RDS 93 « Joue ton Euro dans ta ville »,
un tournoi de foot à cinq entre collégiens dont les finales auront lieu le 10 juillet.
ra
17 mars 2016 • Saint-Denis. C’est au cœur du futur site
olympique (si la candidature de Paris - Saint-SeineDenis est retenue), que les meilleurs sportifs des clubs
du comité FSGT ont été mis à l’honneur en présence
de Stéphane Troussel et de Mathieu Hanotin,
conseiller départemental délégué au sport.
13 mars 2016 • Saint-Denis. L’exercice de
simulation Sequana a mobilisé pendant une
semaine de nombreux services d’Île-de-France,
dont une vingtaine d’agents du département.
L’objectif : être prêt en cas de crue du siècle.
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13 mars 2016 • Bondy. Co-fondateur du Bondy blog, le
réalisateur Mohamed Hamidi jouait à domicile lors
de la présentation de son film La Vache. Une comédie
célébrant le vivre ensemble, notamment appréciée
par la ministre de la Culture, Audrey Azoulay.
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Service
public
Équipements publics
L’héritage des Jeux
S’ils sont organisés à Paris et en Seine-SaintDenis, les Jeux olympiques et paralympiques
dureront bien au-delà de 2024.
Équipements sportifs, logements, transports
bénéÔcieront à tous – et particulièrement
aux jeunes – durant des décennies.
Par Georges Makowski Photographie ©Paris
2024-Luxigon-Air-Images.net
18
Avril 2025. Nathalie est contente, elle ira
samedi encourager son petit-fils Clément lors de
ses premiers championnats départementaux de
natation. Depuis Clichy-sous-Bois, elle ne mettra que 20 minutes en Grand Paris Express pour
rejoindre le centre nautique près de Pleyel, comme
en 2024 lorsqu’elle avait assisté avec Clément à la
médaille d’or de la France lors du relais 4x100m
olympique. Auparavant, en voiture, il fallait au
moins 45 minutes, voire deux fois plus dans les
bouchons du samedi.
Voilà ce qui devrait arriver si Paris et la SeineSaint-Denis obtenaient l’organisation des Jeux
olympiques et paralympiques de 2024, dont les
principales structures sont envisagées dans notre
département. Et ce ne seront pas des «éléphants
blancs», ces bâtiments construits spécialement
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pour une grande occasion et qui, une fois la fête
passée, demeurent sous-utilisés, avec une note
bien salée à avaler.
Non, ces équipements, la Seine-Saint-Denis en
a besoin, tel le nouveau centre aquatique. Situé à
proximité du Stade de France, il aura une capacité
Ces équipements,
la Seine-Saint-Denis
en a besoin.
de 15 000 spectateurs. Il accueillera les épreuves
de natation, de plongeon, de natation synchronisée.
Après les Jeux, il deviendra un centre aquatique
dédié à la compétition et aux loisirs avec une capacité réduite à 2 500 personnes. Ce sera le troisième
bassin de 50 m de notre département, clairement
sous-équipé : la moitié des élèves entrent en 6e sans
savoir nager. La piscine de Marville à La Courneuve serait également complètement rénovée
pour accueillir les épreuves de water-polo.
Transports accélérés
En cas d’obtention des Jeux, le village olympique
et paralympique serait aménagé sur les bords de
Seine. Il s’étendrait sur les communes de SaintDenis, Saint-Ouen et L’Île-Saint-Denis. Ce village
de Pleyel – Bords de Seine s’étendra sur une superficie de 50 hectares, dont 5,7 de plan d’eau. Après
la fête olympique, il devrait être transformé en
3 500 logements. Pendant les Jeux, la plupart des
athlètes (85 %) seraient logés à moins de 30 minutes
de leur site de compétition. La station Pleyel sera
desservie par les lignes 13, 14, 15, 16 et 17 du métro
plus la ligne D du RER.
Les projets de transport du Grand Paris seraient
accélérés, une aubaine pour la Seine-Saint-Denis
qui comprend des zones d’habitation enclavées.
Mais un atout aussi pour le dynamisme économique
du secteur : l’aéroport de Paris – Le Bourget (qui
accueillera le centre principal des médias) sera,
par exemple, desservi par le Grand Paris Express.
Le dossier de candidature parle d’un « axe Paris
– Seine-Saint-Denis », et le monde entier aurait
effectivement les yeux tournés vers notre département. De quoi lui donner une image plus juste : celle
d’un territoire jeune, multiculturel, dynamique.
Le point
de vue de...
Abdel Sadi
Vice-président chargé des relations
internationales et européennes, de la
coopération décentralisée
Notre département, par la
formidable diversité de sa
population, parait tout désigné
pour être un acteur essentiel de la
candidature de Paris pour les Jeux
olympiques et paralympiques 2024.
Avec 2 500 associations tournées
vers l’international, soutenues et
accompagnées pour nombre d’entre elles
par le centre ressource départemental
Via le Monde, la Seine-Saint-Denis est
un département tourné vers le monde,
qui pourrait accueillir au mieux le
village olympique ainsi qu’un certain
nombre d’épreuves sportives. Avec deux
aéroports, un réseau de transports
de qualité, le Stade de France, notre
département possède les infrastructures
nécessaires ; au-delà du sport,
l’événement devrait profiter au
développement du 93.
La Seine-Saint-Denis aime
les grands événements
Au cours des vingt dernières années, tous les plus
grands événements français ont eu lieu en SeineSaint-Denis. En 1998, le monde entier avait les yeux
tournés vers le Stade de France : la Seine-Saint-Denis
avait su faire du Mondial une grande fête populaire.
En 2003, le public du Stade de France avait offert aux
Championnats du monde d’athlétisme une ambiance
inégalée. De mémoire d’athlète, jamais un stade n’avait
ainsi encouragé ses athlètes ! En 2007, la Coupe du
monde de rugby se déroule en France pour la première
fois. La Seine-Saint-Denis accueille chaleureusement
l’équipe d’Afrique du Sud. Cela lui a porté chance
puisqu’elle a remporté la mnale ! Et en novembre 2015,
c’est au Bourget que le monde s’est réuni pour la
COP21. Enmn, cette année, l’Euro de football aura une
fois encore la Seine-Saint-Denis et son Stade de
France pour écrin. Succès garanti !
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ATHLÉTISME Trésor Makunda, athlète du
TAEKWONDO Trois fois champion du
HALTÉROPHILIE RaÔk Arabat souffre
CA Montreuil 93, est déÔcient visuel.
Quadruple médaillé paralympique, il vise
pour les Jeux de Rio la médaille d’or
sur 200 m et 400 m. Une belle manière
d’achever sa carrière pour ce coureur
de 32 ans.
monde en moins de 61 kg, Bopha Kong,
du club de Bondy, est l’athlète français
de référence en para-taekwondo. Tout
récemment, cette discipline est entrée
au programme des Jeux paralympiques
de Tokyo 2020.
d’une paralysie des jambes. Aux
championnats d’Europe d’haltérophilie,
il a obtenu la troisième place en
soulevant 187 kg dans la catégorie des
moins de 88 kg. Il s’entraîne au club de
La Courneuve.
Chrono
Handisport: des talents made in Seine-Saint-Denis
Depuis de nombreuses années, des athlètes handisport font briller les couleurs
de la Seine-Saint-Denis aux Jeux paralympiques.
Une excellence qui se conjugue au passé comme au présent.
Par Maëliss Orboin et Christophe Lehousse
BASKET Blandine Belz, c’est Capitaine
Courage chez les Bleues. Après un
accident en handball, la jeune femme
s’est mise au basket fauteuil en 2008.
À Rio, celle et qui évolue au Saint-Ouen
handibasket aura la chance de vivre ses
deuxièmes Jeux.
20
FOOTBALL À 22 ans, Yvan Wouandji a déjà
connu la magie des Jeux, à Londres. Il y a
décroché l’argent avec l’équipe de France
de cécifoot, s’inclinant en Ônale contre le
Brésil. Défenseur, cet habitant de Rosny
s’entraîne dans un club limitrophe du
département, à l’AS Saint-Mandé.
CYCLISME Olivier Donval, malvoyant,
et son guide John Saccomandi
(CM Aubervilliers à l’époque) ont fait
vibrer de nombreux supporters en
enlevant le bronze en tandem sur route
à Pékin en 2008, puis le titre mondial
en 2011.
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s
Michel Harranger, président
de l’association Sports et loisirs
Toulouse-Lautrec d’Aulnay
« Nous accueillons des
personnes porteuses
de handicap pour leur
proposer des activités
sportives telles
l’athlétisme, le basket
ou la pétanque.
L’Intégrathlon, nous y
participons depuis les tout
débuts, en 2010. C’est un
événement qui permet à
nos adhérents de découvrir
d’autres sports et qui fait
la part belle à la pratique
partagée, insufÔsamment
développée. Avec des
événements comme
celui-là, les gens s’ouvrent,
l’incompréhension ou la
gêne se font plus rares. »
Association
L’Intégrathlon, les joies
du sport pour tous
Cette manifestation emblématique du département
vise à rassembler handicapés et valides autour d’un
moment de sport synonyme de partage et de plaisir
Des moments de découverte,
d’étonnement et de fête… C’est
le cocktail de l’Intégrathlon, qui
connaîtra prochainement sa 7e édition, du 6 au 10 avril. Cet événement
fort en émotions entend réunir tout
le monde, valides comme handicapés,
sur un même terrain de jeu.
Des clubs de tout le département
feront ainsi découvrir leur pratique
au grand public, comme l’Ourcq
Can’ohé Club Sevranais, présent
depuis la toute première édition.
«Au départ, c’était un petit défi parce
que nous n’avions pas de savoir-faire.
Et puis, c’est devenu une belle aventure. On est convaincus qu’en réunissant valides et non-valides à
travers le sport, on fait du bien aux
gens», explique Pascal Mauny, président de l’OCCS, qui organisera
cette année encore un parcours en
L’Intégrathlon, du 6 au
10 avril: retrouvez le
programme complet sur
integrathlon.com
canoë sur le canal de l’Ourcq. Tir à
l’arc, escalade ou encore rugby: au
total, plus de 50 activités sportives
seront représentées au cours d’un
week-end ouvert au grand public
(et dès le mercredi 6 avril à l’intention des scolaires).
Du côté du TAC Gym de Tremblay,
on répondra aussi présent avec
un parcours proposé au gymnase
Guimier. Depuis un an, avec l’aide
d’un entraîneur spécialisé, le TAC
a ouvert un créneau le samedi qui est
réservé à l’accueil d’enfants autistes.
«À mon avis, ce qui reste à faire, c’est
de multiplier les manifestations du
type Intégrathlon, insiste son président Renaud Favero. Il faut aussi
apporter un maximum de renseignements aux handicapés désireux de
faire du sport.» Christophe Lehousse
Pôle sport
handicap
Le Département étudie
avec le mouvement sportif
et l’ensemble des acteurs
concernés la possibilité de
créer un pôle sport handicap.
Il serait situé au stade
départemental de La Motte
à Bobigny, à proximité de
l’hôpital Avicenne, du
département Staps de
Paris 13 et de l’école
d’inmrmières. Centre de
ressources et lieu de pratique,
cette structure serait une
première nationale et un atout
dans la perspective des Jeux
paralympiques de Paris 2024.
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Un budget qui
prépare l’avenir
Avec le budget 2016, voté le 10 mars, le Département
a voulu envoyer un signal : continuer à construire
l’avenir malgré une situation contrainte,
marquée par la baisse des dotations.
«Un budget de vérité.» C’est
avec ces mots que le président
du Conseil départemental, Stéphane Troussel, a désigné le budget adopté le 10 mars en salle
des séances avec 20 voix pour,
18 contre et 4 abstentions. L’exercice budgétaire 2016 doit en effet
composer avec une situation financière difficile, marquée notamment par la baisse continue des
dotations de l’État (moins 22 millions d’euros pour 2016).
Pour autant, pas question pour le
Département de se renier sur ses
ambitions de développement pour
22
le territoire. Construction de collèges, création de places en crèche
et transports: à travers ces trois
grands axes, la Seine-Saint-Denis
prépare encore et toujours l’avenir.
« La renationalisation
du RSA peut être une
très bonne chose. »
Mais le Département continuera
aussi de faire le pari de la culture
et du sport à travers sa politique
volontariste de parcours éducatifs
et artistiques en collèges ou l’accompagnement d’une compétition
comme l’Euro 2016 de football.
Une politique d’investissement
qui a été rendue possible par la
conjonction de deux facteurs: un
effort de bonne gestion dans les
dépenses et, surtout, une attitude
de combat vis-à-vis de l’explosion
des dépenses sociales. Cette année
c’est donc 4,6 % d’augmentation
pour le budget d’investissement.
Depuis 2004 et les lois de décentralisation, les Départements assument en effet le paiement des trois
principales allocations de solidarité, dont le RSA (Revenu de
solidarité active). Or, notamment
dans un territoire aussi fragilisé
que la Seine-Saint-Denis, ces
dépenses ont explosé sans que
la compensation de l’État ne
suive. Ainsi, on estime actuellement que sur un RSA de
524 euros mensuels, 150 euros
proviennent directement des
Séquano-dionysiens quand un
habitant des Hauts-de-Seine paie
seulement 75 euros. Face à cette
situation extrêmement inégali-
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taire, Stéphane Troussel et la majorité départementale ont décidé
de ne pas budgéter pour 2016 de
hausse supplémentaire du RSA.
Pour Daniel Guiraud, 1er vice-président chargé des finances «la renationalisation du RSA peut être une
très bonne chose si les modalités de
renationalisation sont équitables».
Pour maintenir sa politique d’investissements, la majorité a par
ailleurs dû se résoudre à actionner un autre levier: l’impôt sur
le foncier bâti augmentera cette
année de 9,5 %, atteignant environ
23 euros par an par propriétaire.
«Mais nous nous situons toujours
en-dessous de la moyenne nationale du taux d’imposition», a fait
remarquer Stéphane Troussel.
Christophe Lehousse
Le point
de vue de...
Le budget 2016 dans ses grandes lignes
BUDGET TOTAL milliARDS d´euros
2,3
dont Investissement
221 MILLIONS D´EUROS
et fonctionnement
1,8 milliard D´EUROS
607 millions d’euros seront dépensées
par le Département en 2016 pour financer
les seules allocations de solidarité
(APA, RSA et PCH).
62,2 %
Soit 1,16 milliard d'Euros
dépensé pour le bouclier social
19,1 %
Soit 341 millions d'Euros
de dépenses de personnel
18,7 %
pour les autres dépenses
(réseau routier, jeunesse, culture, sports et loisirs, logement)
INVESTISSEMENT
Daniel Guiraud
1er Vice-président
chargé des Ônances
Je tiens à souligner la très
grande difficulté du Conseil
départemental pour assurer
l’équilibre du budget 2016, compte
tenu du poids des contraintes tout
à la fois économiques, sociales
et financières qui pèsent sur les
Départements. Sans modification
des paradigmes actuels, la situation
sera encore plus critique au cours des
prochains exercices. C’est pourquoi
à l’heure de la création au 1er janvier
2016 de la Métropole et de quatre
Territoires (Est Ensemble, Plaine
Commune, Grand Paris Grand Est et
Paris Terres d’Envol), une réforme
d’envergure est, aujourd’hui plus que
jamais, indispensable.
• construction de collèges pour 52 millions d’euros
• au moins 400 nouvelles places en crèche et 5 projets
de Maisons des assistantes maternelles (MAM) en 2016
• 26,9 millions d’euros pour des projets tels le prolongement du T1 vers
l’est ; le remplacement de la Õotte du T1 et la création d’un bus TZen3
entre Pantin et Les Pavillons-sous-Bois
• prolongement de la ligne 12, Ônancé pour 2016 à hauteur
de 2,4 millions d’euros ; prolongement de la ligne 11 et de la 14
(2,3 millions d’euros investis par le Département en 2016)
Pour suivre la séance du 10 mars et retrouvez
toutes les informations : seine-saint-denis.fr/12959
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Ils et elles
font
la SeineSaint-Denis
Tout sportif rêve de gagner à la maison. Pour moi, c’est
l’un des meilleurs souvenirs de ma carrière!»
Muriel Hurtis, championne du monde d’athlétisme
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Muriel Hurtis
Elle court, elle court,
la candidature !
Elle reste pour toujours l’un des quatre visages
radieux du 4x100m féminin tricolore sacré aux
Mondiaux d’athlétisme de Saint-Denis en 2003.
La native de Bondy nous parle de la candidature
de Paris – Seine-Saint-Denis aux Jeux 2024.
J’imagine que vous aimeriez bien vivre des Jeux
en Seine-Saint-Denis ?
Évidemment! C’est le département dans lequel j’ai grandi et où
j’ai découvert l’athlé, alors vous
pensez bien… J’ai eu la chance de
faire les Championnats du monde
à Saint-Denis en 2003, et ça reste
l’un des meilleurs souvenirs de
ma carrière. Il y avait une de ces
ambiances… on était à la maison et
on a gagné! Tout sportif rêve de ça. C’est vrai que, jeune, vous
n’étiez pas plus attirée
que ça par le sport ?
Oui, c’est vrai (rires). Petite fille,
j’étais assez timide et casanière
et le sport ne m’intéressait pas
particulièrement. Et puis, un
jour, au collège Jean-Pierre-Timbaud à Bobigny, M. Patrick Royer,
mon professeur d’EPS, a voulu
me faire essayer l’athlétisme au
club de Bobigny. Il trouvait que
j’étais douée pour ça. Au début, je
me suis montrée réticente mais comme des
copines m’avaient dit
que c’était sympa, je
m’y suis mise et j’ai
tout de suite accroché. Enfin, j’ai quand
même fait la sourde
oreille de la 6e à la 4e.
“Le sport de À la fin de ma carrière,
haut niveau je suis d’ailleurs repassée voir M. Royer pour
m’a appris le
remercier d’avoir
à être
autant insisté pour me
à l’écoute
transmettre sa passion. Vous êtes une ambassadrice sportive de
la candidature 2024.
Les Jeux, vous voyez
ça comme une chance
pour le département ?
Oui, bien sûr. Si on les
obtient, on aura forcément les aménagements qui vont de pair.
De nouveaux transports vont sortir de
terre, ainsi que de nouvelles infrastructures
sportives ou encore de des autres.”
nouveaux logements,
Qu’est-ce que
puisque le village
le sport de haut
olympique, également situé dans
niveau vous a apporté ?
le département, devrait ensuite
Beaucoup de choses. De la
être transformé en zone résiden- confiance en moi, le goût de l’eftielle. Tout ça constitue un héri- fort, de la force de caractère pour
tage qui est forcément intéressant
rebondir après un échec. Il m’a
pour le territoire. aussi appris à être à l’écoute des
Propos recueillis
par Christophe Lehousse
Photographies Éric Garault
autres et, tout simplement, il m’a
fait voyager, m’a permis d’élargir
mon horizon.
Dans votre carrière, vous
avez une relation particulière au relais. Pourquoi ?
Pour son côté collectif sans doute.
C’est vrai que, quand on pense
athlé, on pense avant tout épreuve
individuelle. Et le relais permet au
contraire de retrouver les autres
athlètes, d’apprendre à connaître
l’autre. Surtout, on a une pression
différente parce qu’on a envie de
se surpasser pour l’autre.
Suivez-vous la relève sur
4x100m comme sur le 4x400m ?
Oui, bien sûr. J’ai suivi les nouveaux records cet hiver des jeunes
Stella Akakpo ou Carole Zahi sur
60m. La relève est bien là. Sur
4x100m, il y a du potentiel pour
Rio, comme sur 4x400m d’ailleurs,
avec un bon alliage entre l’expérience et la jeunesse. Et je serai
au Brésil pour les encourager au
plus près! Retrouvez l’interview complète de Muriel
Hurtis sur seine-saint-denis.fr/12970
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FLORIAN BRUZZO
LAUREN REMBI
24 ans après
Barcelone…
Sourire en pointe
« Les Jeux, je ne pense qu’à ça. »
Florian Bruzzo veut avant tout parler
des Jeux de Rio, devenus son idée mxe.
Dans la foulée de leur bon Euro de
janvier, le sélectionneur de l’équipe de
France de water-polo et ses protégés
ont la possibilité d’aller chercher leur
ticket pour les Jeux de cet été lors
d’un tournoi à Trieste, du 3 au 10 avril.
Ce serait un véritable exploit, la
dernière participation des Bleus à des
JO remontant à Barcelone 92. Mais
le natif de Montreuil a très longtemps
joué au club de Noisy-le-Sec avant de
l’entraîner, rêve évidemment aussi
des Jeux de 2024. « Des Jeux en
Seine-Saint-Denis, ce serait génial.
Surtout avec le water-polo se jouant
sur le territoire ! Et puis, vous ne
pouvez pas vous imaginer le potentiel
sportif encore inexploité qu’il y a ici...»
« Mon coach s’occupe
des compétitions.
Il me dit de courir,
je cours, même si j’ai
beaucoup travaillé
la semaine. L’objectif,
c’est Rio ! »
THOMAS JORDIER
Elle a son billet pour Rio ! L’escrimeuse
de l’AS Bondy Lauren Rembi ira aux
Jeux avec l’équipe de France d’épée.
« Ce seront mes premiers Jeux et
je n’irai pas pour faire du tourisme
mais pour monter sur la boite ! » Avec
un peu de chance, elle ira à Rio avec
sa sœur Joséphine Jacques-André
Coquin, elle aussi épéiste tricolore.
Pas de rivalité entre elles : « Quand
j’avais 8-10 ans, je lui faisais la tête
quand elle me battait en compet’.
Au moins deux heures ! Maintenant,
nous discutons ensemble entre
les manches, c’est ma sœur avant
d’être une adversaire. » Lauren est
en troisième année de droit et rêve
de devenir juge pour enfants. « Mais
avec la préparation olympique,
c’est catastrophique... pas assez de
temps ! » Depuis sa qualimcation,
Lauren reçoit plus de messages
d’encouragement. « J’apprécie leur
soutien, c’est bienveillant. » Alors,
n’hésitez pas à lui envoyer les vôtres !
Rio est à 400 mètres…
« Le Cercle des nageurs
noiséens est un club
fondé par des
passionnés de waterpolo. Aujourd’hui,
c’est l’un des quatre
meilleurs clubs
formateurs en France. »
Retrouvez le portrait complet sur seinesaint-denis.fr/12103
26
Spécialiste du 400 mètres, Thomas
Jordier cherche à se qualimer
« depuis un an et demi pour les Jeux
olympiques ». En accord avec son
coach Randy Fondelot, l’athlète
du Tremblay AC fait l’impasse
sur la saison en salle et les stages
internationaux. « J’ai préféré faire
comme l’année dernière, ce qui
avait bien fonctionné. » Thomas
s’entraîne neuf fois par semaine plus
les compétitions. « Certaines servent
d’entrainement, les interclubs par
exemple. » Déjà champion d’Europe
espoir, Thomas Jordier vise le titre
européen senior en juillet. Il doit
abaisser son record personnel (45’50)
et réaliser les minimas pour les
JO (45’10). En attendant, Thomas
enchaîne les tours et les tours...
« L’hiver, c’est le moment le plus ingrat
pour les athlètes. Mais c’est nécessaire
et important, je travaillerai la vitesse
après. Sur 400 mètres, il faut être
endurant mais aussi très rapide… »
« Paris 2024,
j’en rêve !
Pendant les Jeux,
on se rapproche,
on a l’impression
que tous les gens
sont nos copains ! »
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Ma Seine-Saint-Denis
La bibliothèque MargueriteYourcenar à Rosny-sous-Bois
« C’est la bibliothèque du quartier
Boissière. Son directeur, Arab
Boudine, m’a demandé d’animer
un atelier d’écriture scénaristique,
puis je suis venue y écouter
Charles Juliet, un auteur que
j’adore. C’est vraiment un lieu
d’échanges et de mixité qui
fait réellement un travail
magniÔque d’accès à la culture. »
La Croix de Chavaux
à Montreuil
« Étudiante, j’ai vécu 10 ans
à Montreuil. Quand j’y
repasse, j’ai un sentiment
toujours très nostalgique.
J’ai l’impression de
connaître cette place depuis
toujours et, quand j’y suis, je
me revois 20 ans plus tôt,
vivant en colocation, des
rêves plein la tête. Depuis,
elle s’est développée, sans
moi. C’est devenu un endroit
branché, très artistique
alors que cela ne l’était pas
du tout. À mon époque,
c’était très populaire ;
aujourd’hui, il y a davantage
de diversité. Le cinéma a
changé de place, la librairie
aussi ; ils se sont agrandis
mais sont toujours là. C’est
pour moi l’incarnation du
temps qui passe. »
Cinq dates
1967 Naissance
à Limoges
2002 Prix de
l’association
Beaumarchais pour
Pierre et Papillon
2006 Prix Globe de
Cristal pour Les Petits
meurtres en famille
2007 Premier
roman : Le Lendemain
Gabrielle
2016 4e roman :
Les indociles
Murielle Magellan
Romans, scenarii, mise en scène... La plume
de Murielle Magellan ne se cantonne pas
à une forme d’écriture. Dans son dernier
livre, Les indociles, elle dresse un portrait
tout en Ônesse et en audace d’une Don
Juan au féminin, attestant s’il le fallait
encore du talent de cette auteure installée
à Rosny-sous-Bois depuis 15 ans.
Propos recueillis par Stéphanie Coye
Photographies R. Espalieu, F. Rondot, F. Aguilhon
Le Stade de France à Saint-Denis
« J’adore le sport. Il nous apprend quelque chose
de nous-même et possède une sorte de frénésie,
de tension dramatique, qui m’est toujours apparue
comme un résumé de mes affres psychologiques.
Je vais régulièrement au Stade avec mon Ôls
adolescent. Ce lieu est magniÔque du point de vue
esthétique, vraiment beau. Ce qui fait que, quand
on y est, on ressent quelque chose qui va au-delà
du match auquel on assiste. »
Retrouvez l’interview de
Murielle Magellan sur
seine-saint-denis.fr/12986
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GROUPE « SOCIALISTES, RADICAUX ET GAUCHE CITOYENNE »
Un budget responsable et ambitieux
N
otre budget pour 2016 est avant
tout marqué par le maintien d’un
très haut niveau d’investissements, en
FRÉDÉRIC MOLOSSI
Vice-président chargé de augmentation de 4,6%. Avec plus 221
l’enfance et de la famille millions d’euros consacrés aux transports en commun, à la petite enfance,
à l’éducation ou à l’emploi, la majorité
fait le choix de l’avenir.
Contraints à une hausse de 9,5% de la
taxe sur le foncier bâti, bien moindre
que dans les Départements gérés par
la droite (+ 66% dans le 78, + 29% dans
le 91 et le 95), nous poursuivons notre
combat pour la prise en charge par
l’Etat du RSA au nom de la solidarité
nationale et de l’égalité entre les territoires.
Cette ambition est rendue possible par
la maîtrise des dépenses de fonctionnement et de notre endettement.
EELV, EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS
Inventons le droit du travail du 21 siècle !
e
L’
écologie s’inscrit clairement dans
le budget départemental voté le
jeudi 10 mars.
FRÉDÉRIQUE DENIS
Présidente
de groupe
L’agriculture urbaine, le développement de l’économie sociale et
solidaire, le projet départemental
d’insertion: le Département de la
Seine-Saint-Denis veut répondre à
son échelle aux enjeux du réchauffement climatique et de la hausse
continue du chômage.
seuls! Ainsi, les élues écologistes du
département demandent au gouvernement de stopper une politique
dictée par le MEDEF!
Pour créer de l’emploi, il faut partager le temps de travail, instaurer un
revenu universel d’existence, une
gestion partagée des entreprises et
engager la transition écologique.
COORDONNÉES
Conseil départemental,
3 esplanade Jean-Moulin
93000 Bobigny
groupe.socialiste.cg93@
gmail.com
01 43 93 93 53
LES ÉLU.E.S DU GROUPE
Nadège Abomangoli
Emmanuel Constant
Michel Fourcade
Daniel Guiraud
Mathieu Hanotin
Bertrand Kern
Florence Laroche
Frédéric Molossi
Zaïnaba Saïd-Anzum
Magalie Thibault
Stéphane Troussel
Corinne Vallls
COORDONNÉES
Conseil départemental
3 esplanade Jean-Moulin
93000 Bobigny
groupe.ecologiste.
[email protected]
LES ÉLU.E.S DU GROUPE
Nadège Grosbois,
Frédérique Denis
C’est en inventant le droit du travail
du 21e siècle, que nous gagnerons la
bataille du chômage et de l’écologie!
Mais nous ne pourrons pas y arriver
GROUPE COMMUNISTE, CITOYEN, FRONT DE GAUCHE,
POUR UNE TRANSFORMATION SOCIALE ET ÉCOLOGIQUE
Stop à l’austérité : la Seine-Saint-Denis
n’est pas un coût à réduire !
BELAÏDE
BEDREDDINE
Président de groupe
28
L
e vote du budget du Conseil départemental ne met pas fin à notre
opposition à l austérité gouvernementale. Nous restons déterminé.e.s à
obtenir de l’Etat l’arrêt de la baisse
de ses dotations (DGF dotation globale de fonctionnement). Nous serons
attentifs aux conditions de renationalisation du financement du RSA. Aujourd’hui nous sommes en désaccord
avec le Premier ministre. Il veut mettre
à contribution les départements pour
couvrir une partie de cette dépense.
Où est le progrès si l’Etat ne prend
pas en intégralité le financement
de cette allocation ? Où est notre
exigence du retour de la solidarité
nationale ? Nous sommes tout aussi
attentifs au traitement infligé aux communes. La baisse de la DGF, c’est aussi
« non » pour les villes et leurs services
publics ! On lâche rien.
COORDONNÉES
Conseil départemental
Hôtel du Département
93 006 Bobigny Cedex
[email protected]
elusfrontdegauchecg93.fr
Tél : 01 43 93 93 68
Fax : 01 41 50 11 95
LES ÉLU.E.S DU GROUPE
Dominique Attia
Pascal Beaudet
Belaïde Bedreddine
Silvia Capanema
Dominique Dellac
Meriem Derkaoui
Pascale Labbé
Pierre Laporte
Abdel-Madjid Sadi
Azzedine Taïbi
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Tribunes
COORDONNÉES
3, esplanade Jean-Moulin
93 006 Bobigny Cedex
@Républicains_93
01 43 93 93 42
LE GROUPE LES RÉPUBLICAINS
Budget 2016 : la majorité socialiste
abandonne les familles !
SÉVERINE MAROUN
Conseillère
départementale
1ère Maire adjointe
d’Aulnay-sous-Bois
S
i la hausse de 9,5 % de la taxe sur
le foncier bâti va impacter les
finances de nombreux foyers de notre
département, la majorité PS a aussi
décidé d’abandonner davantage
les familles en supprimant les subventions de fonctionnement aux
crèches municipales.
Cette décision met en péril le bon
fonctionnement de nombreuses
crèches de notre département et
prouve un réel manque d’ambition
concernant l’activité et le dévelop-
pement des accueils de nos jeunes
enfants.
Aulnay-sous-Bois perd ainsi près
de 780 000 €, Saint-Denis plus de
870 000 €, les Pavillons-sous-Bois
280.000€!
Malgré la mobilisation des élus Les
Républicains, ce sont, au total, près
de 9 millions d’euros qui ont été
supprimés. La petite enfance devient
donc la variable d’ajustement de l’exécutif socialiste dans son plan d’économie.
LE GROUPE UDI-MODEM
Avec la gauche, toujours plus d’impôts !
YVON KERGOAT
Conseiller
départemental
de Sevran-Villepinte
L
e budget 2016 du département
traduit la méthode déplorable de
gestion de la gauche, qui consiste à
présenter un magnifique catalogue de
dépenses avec des « Plans » de toutes
sortes et à se demander ensuite « Comment va-t-on financer? » Ainsi, le plan
petite enfance se trouve amputé
de 9 millions d’€ ! Et comme si cela
ne suffisait pas, les socialistes votent
une énième augmentation d’impôt :
+10% pour la Taxe Foncière. La
gauche pense que ceux qui ont économisé toute leur vie pour acheter
leur logement sont des riches ! Ne
les laissons pas nous leurrer, les
locataires eux aussi subiront cette
hausse (y compris ceux des HLM) qui
sera répercutée sur leur quittance.
CONTRE l’augmentation des impôts
HERVÉ CHEVREAU
Président
de groupe
e 10 mars, la majorité socialiste
et communiste du Conseil départemental a choisi d’augmenter
les impôts. NOUS AVONS VOTÉ
CONTRE cette décision, conformément à notre promesse électorale de
nous opposer à toute hausse de la fiscalité.
Malheureusement, cette augmentation de 9,5 % de la taxe foncière a
été adoptée : le taux du foncier bâti
passera de 14,88 à 16,29 %, sur les
COORDONNÉES
groupe.udi.cg93@
gmail.com
UDI Conseil
départemental de
la Seine-Saint-Denis
@UDI_CG93
www.udi-cg93.fr
01 43 93 47 53
LES ÉLU.E.S DU GROUPE
Aude Lagarde
Hamid Chabani
Yvon Kergoat
Gérard Prudhomme
Nous n’avons pas la même conception
de la justice sociale ! L’équation de la
majorité socialiste c’est - de services
et + d’impôts.
GROUPE CENTRISTE
L
LES ÉLU.E.S DU GROUPE
Jean-Michel Bluteau
Mohamed Ayyadi
Christine Cerrigone
Michèle Choulet
Katia Coppi
Gaëtan Grandin
Stephen Hervé
Séverine Maroun
Vijay Monany
Sylvie Paul
Marie-Blanche Piétri
Martine Valleton
prochaines feuilles d’impôts locaux.
C’est une mauvaise nouvelle pour les
propriétaires, qui paient cette taxe, et
pour les locataires dont les loyers vont
augmenter. Sachant que notre territoire abrite de nombreuses copropriétés en difficulté, ce ne sont donc pas
des riches qui seront touchés ! Cette
hausse de la taxe foncière rappelle
simplement que le bon sens ne guide
pas les actions de la majorité départementale.
COORDONNÉES
groupecentriste93
@gmail.com
LES ÉLUS DU GROUPE
Hervé Chevreau
Marie Magrino
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Ci-dessous : Lucien Michard en 1922.
Ci-dessus, Lucien Michard aux JO de 1924 soutenu
par son père. Il vient de remporter la médaille d’or
du 1 000 mètres sur piste à la Cipale.
1924-2024
Lucien l’Olympien
Lucien Michard, natif d’Épinay et membre du Club vélocipédique
dionysien, a tout remporté, jusqu’à une médaille d’or aux Jeux
olympiques de 1924 à Paris. Une méga-star à l’époque.
Par Isabelle Lopez
Photographies Presse Sports, Gallica.bnf
«On le vit un beau jour arriver au Parc des
Princes en compagnie de son papa, s’aligner dans
la course de la Médaille et la gagner.» En 1921, le
jeune Michard n’a pas 17 ans. Et déjà le journal Le
Sporting titre: «Et surtout qu’on n’y touche pas!».
Lucien s’annonce comme «l’un des plus beaux
représentants du muscle français» aux Olympiades
prochaines de 1924. Il est cycliste amateur et il
faut qu’il le reste pour pouvoir y participer. Le
journaliste loue «son style qui se défend et qui va
en s’améliorant chaque jour, ses belles aptitudes, son
démarrage qui n’est pas à dédaigner, la facilité avec
30
laquelle il soutient un effort et le poursuit jusqu’au
poteau avec une énergie farouche».
Une star de 21 ans
Quand les Jeux olympiques de Paris ont lieu, Lucien
a 21 ans. Ce sont les huitièmes olympiades de l’ère
moderne et les dernières pour Pierre de Coubertin. Le baron veut prouver au monde entier que
Paris et la France sont capables d’accueillir les
athlètes dans des compétitions confraternelles.
Sept cents journalistes couvrent les compétitions.
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Mémoire
Au plus près de l’évènement, certains vont même
jusqu’à prendre place dans la nacelle d’un ballon
pour suivre les sportifs.
Et, pour la première fois, la TSF retransmet des
épreuves olympiques en direct.
Lorsque Lucien Michard se présente sur la piste
de la Cipale(1) aux cotés du Hollandais Meijer et du
Français Cugnot, il est déjà une star: champion de
France de vitesse amateur à 19 ans et champion du
monde amateur à 20 ans. Le Môme – comme on le
surnomme – est un fin tacticien et il est très véloce.
Le sprinter le plus rapide du monde
Il va triompher aux Jeux olympiques de Paris
(lire encadré). Ses amis cyclistes, comme le Dionysien Lucien Faucheux, en prennent leur parti:
«Le Môme me battait presque toujours.» Dans un
portrait croisé pour Match (l’ancêtre de ParisMatch), il décrit l’homme: «Michard parle peu, il
est froid d’aspect. Mais quand on a son estime et sa
confiance, c’est pour toujours (…). Michard est un
adversaire pas commode mais c’est un ami agréable.»
Michard aux Jeux
olympiques de Paris
Au départ, Cugnot est à la corde et Michard à
l’extérieur. Cugnot mène lentement le premier tour
et, activant progressivement, est en pleine action
aux 200 mètres. À ce moment, Michard donne
à fond, passe Cugnot et mle vers la ligne d’arrivée
pendant que Meijer mnit sur sa roue après avoir
rencontré une belle résistance de Cugnot pour la
deuxième place. C’est alors la classique cérémonie
protocolaire : le drapeau français est hissé au faîte
du mât pendant que Michard fait un tour
d’honneur très applaudi, aux sons d’une
Marseillaise non moins classique.
Scratch olympique 1 000 m
1er Lucien Michard (France)
sur cycles Baggi-Samyn
2e Jacob Meijer (Hollande) à une longueur
3e Jean Cugnot (France) à une roue
Extrait du Cyclo-sport du 31 juillet 1924
Une méningite
cérébro-spinale
le retint entre la vie
et la mort.
Enfant, Lucien habitait Villa des Glycines à Épinay, une belle maison bourgeoise. Presque toujours
premier de sa classe, il jouait du piano. C’était un
enfant très entouré par sa famille. Sa mère et sa
sœur sont ses premières fans, elles découpaient
tous les articles qu’elles trouvaient pour les coller
dans des livres de caisse.
Sa maman raconte dans Match comment, à 13 ans,
il tomba gravement malade. «Une méningite cérébro-spinale le retint plusieurs jours entre la vie et
la mort. Par miracle, alors qu’on désespérait de le
sauver, son tempérament triompha et il survécut. Il
lui fallut de nombreux mois pour se remettre.» Les
docteurs l’encouragèrent à faire du sport.
Du haut de son 1,70 m pour 63 kilos, Michard glanera tout au long de sa carrière 13 titres de champion de France, 6 titres de champion du monde de
vitesse et 5 records mondiaux sur piste. Il décède à
l’âge de 82 ans dans le sud de la France après avoir
réalisé ce qu’il avait toujours rêvé de faire: «Une
ferme avec de nombreuses bêtes, et tout cela loin de
l’animation des grandes villes».
(1) La Cipale est l’abréviation affectueuse du vélodrome
municipal situé à Vincennes.
Une photo issue de l’album photo personnel de Lucien
Michard. Tous nos remerciements à Sophie, sa nièce, pour
l’accès aux archives qui ont permis l’écriture de cet article.
Une vie bien rangée
Le « Jeune Crack de Saint-Denis », comme on le
surnomme, s’entraine au Club vélocipédique
dionysien (CVD) fondé en 1892. Dans les colonnes
de la Pédale, son entraineur de père raconte en
1924 le quotidien du champion. Levé à 7 heures,
couché à 9 heures. Jamais de tabac, ni d’alcool,
juste « de l’eau rougie ». Lucien s’entraine le matin
sur la route. Il fait 10 à 15 km sans pousser à fond.
En rentrant chez lui, il fait 20 minutes de culture
physique : « L’après-midi au vélodrome, il fait 10
à 15 km au train, roulant au hasard des pelotons.
Puis, généralement, il fait un sprint ou deux, et de
préférence avec le concours d’un tandem, surtout
lorsqu’il approche d’une épreuve importante. »
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Le Département de la Seine-Saint-Denis vous présente
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