Images de la France dans l`oeuvre de Céline

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Images de la France dans l`oeuvre de Céline
SOCIÉTÉ D’ÉTUDES CÉLINIENNES
Catalogue
Diffusion
Les Autodidactes
53, rue du Cardinal-Lemoine
75005 Paris
01 43 26 95 18
Traduction et transposition
Actes du XVIIe Colloque international
Louis-Ferdinand Céline
Milan, 4-6 juillet 2008
2 volumes
ISBN : 2-913193-17-X et 978-2-913193-6
2009, 388 et 76 pages
Prix public : 63 €
Denise Aebersold : Des « petits trucs (…) géniaux » au « (grand) truc » magique de l’inversion.
Anne Baudart : Trois transpositions d’œuvres de Céline.
Johanne Bénard : Échos de théâtre.
Isabelle Blondiaux : Du corps verbal au corps verbal.
Olga Chtcherbakova : « Rien à chiquer pour les coupures. Monstrueux outrage ! » ou le Voyage en russe
dans les années 30.
Corinne Chuat : L.-F. Céline en écrivain-mage : transe, transposition, transfiguration.
David Fontaine : Le français, « langue de traduction » : un spectre célinien.
Marie Hartmann : Transposition et traduction : la transposition de Chateaubriand dans les trois derniers
romans de Louis-Ferdinand Céline.
Tomohiro Hikoé : Céline à travers Ôé, roman autobiographique et enfants.
Pascal Ifri : Voyage au bout de la nuit en anglais : d’une traduction l’autre.
Cécile Inglessis Margellos : « Voyage au bout de Céline ».
Suzanne Lafont : Les tribulations du guéridon Louis XV de Mort à crédit à Rigodon.
Éric Mazet : John Marks, John Hugo Edgar Puempin Marques (1908-1967), traducteur anglais de
Céline.
Olivier Moncharmont : Transposition du mythe du « Péril jaune » dans Bagatelles pour un massacre.
Christine Sautermeister : Entre histoire et politique : Céline en allemand.
Anne Seba-Collet : Mon bard(e)-à-moi : Shakespeare et Céline.
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Questions sur la responsabilité
de l’écrivain au sortir de
la Seconde Guerre mondiale
Actes de la journée d’études Céline – Paulhan
Paris, 20 novembre 2007
ISBN : 2-913193-15-3
2008, 112 pages
Prix public : 29 €
Bernard Baillaud et André Derval : D’une improbable journée.
François Gibault : Céline, Paulhan et Dubuffet.
Bernard Baillaud : Louis-Ferdinand Céline au miroir du fonds Paulhan.
Martyn Cornick : Défendre la France : la correspondance Jean Paulhan – Armand Petitjean.
Philippe Roussin : Céline et Paulhan : terreur ou rhétorique.
Marie Hartmann : La responsabilité des écrivains – Céline : le réquisitoire contre les contemporains.
Gisèle Sapiro : L’intellectuel a-t-il le droit à l’erreur ? Le débat sur la responsabilité de l’écrivain au prisme des procès de l’épuration.
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Études céliniennes
N° 5 – Hiver 2009-2010
ISSN : 1779-3432
ISBN : 2-913193-18-5
2010, 190 pages
Prix public : 25 €
Études :
Véronique Flambard-Weisbart : Céline et Robert Allerton Parker
Éric Mazet : Céline à Sartrouville
Pierre-Marie Miroux : Hazebrouck : sur les traces d’Alice et de Céline
Greg Hainge et Kane X Faucher : Une voix déplacée : la ventriloquie chez Céline ou Pour en finir avec
le jugement historique
Lectures :
Nächte der Aufklärung – Lettres à Marie Canavaggia, 1936-1960 – Ungeheure Größen : Malaparte Céline - Benn – Poétique du Messie. L’origine juive en souffrance
Documents :
Une photo de jeunesse de Céline avec ses parents
Complément au Dossier Isak Grünberg
L.-F. Céline, Lettre à sa fille
Anne Baudart, Incipit de Voyage et portrait de Céline
Éric Mazet, Tovaritch, un fim, deux amis, quelques noms, quelques dates, un figurant et quelques photos
Chroniques :
Céline au théâtre en 2009 – Céline trimballé sur les rails de l’histoire
Résumés / Abstracts
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Études céliniennes
N° 4 – Hiver 2008
ISSN : 1779-3432
ISBN : 2-913193-16-1
2008, 172 pages
Prix public : 25 €
Études :
Johanne Bénard : Céline transposé : l’adaptation des romans de Céline au théâtre
Yoriko Sugiura : Stratégie de l’humour chez Céline : une lecture deleuzienne
Émile Brami : Céline et le cinéma : les tentatives d’adaptation
Joël Boilard et David Décarie : Figures et roman dans Voyage au bout de la nuit
Éric Mazet : Le voyage de février 1937 à New York
Lectures :
Louis-Ferdinand Céline – Céline à Bezons, 1940-1944 – « Ein Wildes Produkt » – Mort à crédit LouisFerdinand Céline – Céline e altri francesi – Céline medico e malato – As-tu lu Céline ? – L.-F. Céline
et Karl Epting – Céline, les derniers secrets
Documents :
Gabriel Bonvalot, L’Asie inconnue
Maurice-Ivan Sicard, « Force littéraire 1933 »
Chroniques :
Le Colloque de Milan, juillet 2008 – La Nord-Sud : entretien avec Igor Futterer – Professor Y à la Berliner Volksbühne – Une sourée Céline à l’Institut français de Prague
Bibliographie :
Traductions des œuvres de L.-F. Céline : 1996-1999, Addenda.
Traductions des œuvres de L.-F. Céline : 2000-2004.
Résumés / Abstracts
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Études céliniennes
N° 3 – Automne 2007
ISSN : 1779-3432
ISBN : 2-913193-14-7
2007, 184 pages
Prix public : 25 €
Études :
Anna Kareninová : La publication de l’œuvre de Céline en tchèque depuis les années trente
Alice Stašková : La réception critique de Céline en Tchécoslovaquie
Véronique Flambard-Weisbart : L’innocence perdue : de Céline à Leiris
Tonia Tinsley : Le chant des sirènes : la subversion des personnages de la mythologie classique dans
Scandale aux abysses
Otto H. Becker : Nouvelles perspectives sur le gouvernement de Vichy et L.-F. Céline à Sigmaringen,
à partir de sources locales
Éric Mazet : Margaret Severn, Drena Beach et autres étoiles dans la nuit de Céline
Lectures :
Céline épistolier – Je pense souvent à Louis-Ferdinand Céline – Leben und Werl Louis-Ferdinand
Célines 1894-1961 – Louis-Ferdinand Céline und Deutschland – Céline, Portrait de l’artiste en psychiatre – Céline et ses compagnonnages littéraires, Rimbaud, Molière
Documents :
Jean Secret, Les Classiques embarbelés
Chronique :
Norden de Frank Castorf
Bibliographie :
Traductions des œuvres de L.-F. Céline : 1996-2000.
Résumés / Abstracts
31
Études céliniennes
N° 2 – Automne 2006
ISSN : 1779-3432
ISBN : 2-913193-11-0
2006, 138 pages
Prix public : 25 €
Études :
Nathalie Baginski : Un cinéma dans le citron
Denise Aebersold : « Désacadémiser la langue… qu’elle palpite plus qu’elle ne raisonne… » Échos et
incidences
Pascal Fouché : « Tous les éditeurs sont des charognes »
Lectures :
Metaphorai, Poétique des genres et des figures chez Céline – Images d’exil, Louis-Ferdinand Céline
1945-1953 – Matière et lumière, La mort dans l’œuvre de Louis-Ferdinand Céline – Misère de la
littérature, terreur de l’histoire, Céline et la littérature contemporaine – Céline vociférant ou l’art de
l’injure – Les amis d’Augustin Tuset
Documents :
Louis-Ferdinand Céline : Trois cartes postales de Leningrad
Éric Mazet : Entre Mort à crédit et Bagatelles pour un massacre, Mea Culpa et autres petits écrits, chronologie
Dossier de presse : propos rapportés dans Le Voltaire, Gaston Derycke, Lucien Descaves
Bibliographie :
Traductions des œuvres de L.-F. Céline : 1985-1989, Addenda.
Traductions des œuvres de L.-F. Céline : 1990-1995.
Résumés / Abstracts
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Études céliniennes
N° 1 – Automne 2005
Conçue dans le prolongement des activités de la Société des études
céliniennes (SEC) et en complément des Actes de colloques internationaux,
la revue Études céliniennes a pour programme de donner une nouvelle tribune aux travaux en cours sur l’œuvre et la vie de L.-F. Céline.
ISBN : 2-913193-08-0
2005, 146 pages
Prix public : 25 €
Études :
Olga Chtcherbakova : La Réception en Russie soviétique de Voyage au bout de la nuit de 1933 à 1991.
David Décarie : Le Masque dans Guignol’s Band.
Marie Hartmann : La Vision célinienne de l’Histoire dans Semmelweis.
Éric Mazet : Céline et Rimbaud.
Lectures :
Lettres à Antonio Zuloaga – Les Livres de la mère – Dictionnaire Céline – Céline : « Je ne suis pas
assez méchant pour me donner en exemple » – Une grande génération – Céline et le grand mensonge.
Chronique :
Colloque international de Budapest, juillet 2004 : Céline et la médecine.
Documents :
La Revue anarchiste, n°XVIII, octobre 1933 :
Nobody : Voyage au bout de la nuit.
Bardamu : Infortunée Violette Nozières ! (Points de vue d’un solitaire).
Bibliographie :
Traductions des œuvres de L.-F. Céline : 1985-1989.
Résumés / Abstracts
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Goétie de Céline
par Denise Aebersold
ISBN : 2-913193-13-0
2008, 416 pages
Prix public : 65 €
L’approche mythocritique entend donner aux grandes créations artistiques modernes une
profondeur insoupçonnée en exhumant leur contenu sacré latent, déguisé ou dégradé. S’il est
une œuvre littéraire qui s’inscrit bien dans cette perspective, c’est celle de Céline, « absolument antireligieux » – contradiction flagrante dans les termes – où les extrémismes antinomiques, la violence, l’abjection trouvent des résonances particulièrement fortes pour rejoindre
un sacré goétique qui, pourrait-on dire, resurgit en « lapsus Dei ».
La goétie est une magie noire. C’est encore, selon les propres termes de l’écrivain, une
« foi dans l’ombre » dont le texte littéraire pourrait bien figurer le rituel privilégié.
Procédant à une lecture qui se réclame de Carl Gustav Jung, Gaston Bachelard, Mircéa
Eliade, Gilbert Durand, cette étude interroge l’imaginaire célinien : elle décrypte ses métaphores de la nuit, dont elle rappelle qu’elles sont un destin, et montre comment, à partir de
ces images, se compose un monde goétique de « l’outre-là » qui a mené l’auteur, par la force
de ses tropismes, au bout de la nuit, dans le Nord. L’analyse synoptique d’un Voyage.
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L’Envers de l’histoire
contemporaine
Étude de la « trilogie allemande »
de Louis-Ferdinand Céline
par Marie Hartmann
ISBN : 2-913193-10-2
2006, 270 pages
Prix public : 60 €
À partir de 1955 et jusqu’à sa mort en 1961, Céline élabore ce qu’on a appelé « la trilogie
allemande » : D’un château l’autre, Nord et Rigodon. Prenant comme point de départ le séjour
forcé de Pétain et du reste de la Collaboration à Sigmaringen en Bavière (au moment du débarquement des Alliés), cette trilogie raconte la traversée de l’Allemagne défaite, par Céline,
Lili, sa femme et Bébert le chat, associés à des compagnons d’infortune.
Avec un parti pris d’une mauvaise foi jamais démentie et parfois insoutenable pour le lecteur, Céline détaille l’histoire contemporaine dans tous ses aspects : politiques, polémiques,
poétiques. Ce cycle allemand se présente comme une réécriture et une négation de l’histoire,
comme dévoilement des soubassements meurtriers de l’Histoire, comme invention d’une autre
Histoire dont Céline met en valeur la composante musicale. Reprenant le titre d’un roman de
Balzac, cette étude s’intitule en conséquence : l’Envers de l’histoire contemporaine.
Le choix d’un tel titre est l’indice de la distance critique du commentaire. À la société
secrète de saints bienfaiteurs qu’évoque Balzac, s’oppose la description des « réprouvés » de
Sigmaringen que Céline présente faussement comme des martyrs. En effet, outre la connaissance précise de l’histoire contemporaine, la lecture de ces romans nécessite pour tout lecteur
d’accepter un pacte inconfortable entre stupeur incrédule, rejet total et ironie, c’est-à-dire
compréhension du double ou du triple sens. À ces conditions il peut rentrer dans un texte qui
suscite volontairement les passions en brouillant les règles de connivence qui régissent habituellement le lien entre auteur et lecteur.
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Matière et lumière
La mort dans l’œuvre de
Louis-Ferdinand Céline
par Pierre-Marie Miroux
ISBN : 2-913193-09-9
2006, 438 pages
Prix public : 65 €
À qui l’aborde pour la première fois, l’œuvre de Céline paraîtra foisonnante, décousue,
voire « débraillée », à la ressemblance de l’auteur lui-même, dans ses dernières années, à
Meudon : le clochard prophète de l’Apocalypse ! Mais à la lire et relire, on découvre qu’il en
est peu qui soient aussi construites et finement élaborées que celle-là. Au fil de ses livres,
pamphlets compris, Céline tisse sans fin un réseau de thèmes obsédants qui se croisent de
mille façons pour former une œuvre complexe, à la manière de ces dentelles dont il rappelle
toujours le souvenir, tant elles ont marqué son imaginaire, depuis son enfance, passage Choiseul, où sa mère en faisait commerce : « Dentelle et guipure à la main. » Le cœur de ce réseau,
noyau central d’où tout rayonne, c’est la Mort, rencontrée dans sa pire violence sur les champs
de bataille de Flandre en 1914. Depuis, disait-il, « je l’ai constamment à mes côtés », et il en
décline toutes les facettes imaginables, des plus sinistres aux plus éclatantes, des plus charnelles aux plus féeriquement désincarnées. C’est cette dentelle de la Mort que ce livre s’emploie patiemment à démonter, tentant de suivre chaque fil pour voir comment il se noue aux
autres et comprendre comment est faite cette toile à la fois si crue et si aérée où l’homme,
d’un même mouvement et à l’instar de Ferdinand dans Mort à crédit s’« écrabouille dans la
lumière et la bidoche ».
36
Céline – Portrait de l’artiste
en psychiatre
par Isabelle Blondiaux
Tirage limité à 200 exemplaires
ISBN 2-913193-06-6
2005, 358 pages
Prix public : 55 €
« Fascisme » et « folie » font certainement partie des mots prononcés le plus souvent
lorsqu’il est question de Louis-Ferdinand Céline. Significativement, la folie se présente en
thème structurant de l’œuvre, qui elle-même ne laisse subsister aucun doute sur l’engagement
politique de l’homme. Appliquée à l’écrivain, la notion de folie ne désigne pas nécessairement
une maladie ou une structure pathologique, elle renvoie aussi à un rapport, celui du lecteur à
ce qu’il reçoit comme inassimilable ou insupportable dans l’œuvre.
Cette folie des écrits de Céline ne saurait de toute façon être réduite à une thématique,
même privilégiée, ou à l’expression de fantasmes de l’artiste ou de ses commentateurs. Le
délire, avatar majeur de cette folie, est d’abord une stratégie de création, une poétique. Chez
Céline, écrivain mais aussi médecin, la folie et son écriture se produisent sur le mode de la simulation et du jeu. En ce sens, la reconstitution de sa culture médicale et psychanalytique, la
détermination de la manière dont cette culture, notamment à travers les figures de l’hystérie,
structure son imaginaire, permettent de préciser un portrait de l’artiste en psychiatre où le discours de la folie ne définit pas une pathologie mais, littéralement, la mise en œuvre du processus créateur.
37
Céline vociférant
ou l’art de l’injure
par Christine Sautermeister
ISBN : 2-913193-03-X
2003, 352 pages (réimpression à 100 exemplaires)
Prix public : 51 €
Attaque verbale, l’injure a de multiples significations : elle peut être réaction de défense,
libération de l’affect, dénonciation et vengeance, haine et rejet de l’autre, provocation, pur
plaisir de la joute verbale ou simple jeu de mots d’esprit tendancieux. Toutes ces facettes, plus
ou moins accentuées selon l’ouvrage considéré, se retrouvent chez Céline dont on a souligné
de tout temps le goût pour la controverse et la polémique. Le but de l’auteur n’est-t-il pas,
dès Voyage au bout de la nuit, de « tout dire » de la méchanceté des hommes et de communiquer au lecteur l’émotivité du narrateur ? Ce programme d’écriture suppose la complicité de
ce lecteur appelé à adhérer à la violence et à la virtuosité de l’insulteur vis-à-vis de l’injurié,
car la complicité est la condition sine qua non de l’acceptation de l’injure.
Le scandale de la dérive antisémite célinienne entraîne des modifications dans la stratégie
injurieuse de l’auteur d’après-guerre qui, tout en continuant son travail de dénonciation,
renchérit sur la provocation, l’accusation et l’auto-injure, inverse les rôles de persécuteurpersécuté, jouant ainsi avec son lecteur et avec sa propre culpabilité jamais avouée comme
telle.
Au delà du code lexical et métaphorique propre au genre, Céline a fait de l’injure une part
intégrante de son art du langage, la renouvelant non seulement par ses néologismes mais en
l’insérant dans un réseau sémantique, syntaxique et rythmique qui en intensifie l’effet.
38
Le dialogue dans l’œuvre
romanesque de Céline
Tirage limité à 180 exemplaires
ISBN 2-913193-05-6
2004, 314 pages
Prix public : 45 €
Dans sa structure même, discontinue, erratique, le dialogue reprend certains des grands
thèmes de la poétique célinienne : la mort, la violence et la finitude de l’être. L’interruption,
le caractère haché des échanges, correspondent aux visions d’un monde miné, particulièrement
dans les romans d’après-guerre, Féerie I et II, D’un château l’autre, Nord et Rigodon.
À l’explosion des bombes, à l’éparpillement des objets, correspond l’atomisation des individus et de leur parole. Le chaos sonore empêche qu’on s’écoute, qu’on s’entende. Il reflète
le chaos relationnel et social préexistant, dont il n’est qu’un des effets et qu’il accentue. Le
dialogue remplit un objectif rhétorique, celui de souligner la précarité des échanges humains.
L’identité des locuteurs n’est pas toujours précisée, et leur multiplicité renforce le brouillage
de la communication. Le cri, le hurlement constituent la modalité récurrente des propos. Pour
le reste, la répétition des mêmes répliques témoigne de l’égocentrisme et de l’indifférence
mutuelle générale.
Via l’indétermination et le brouillage de la communication, Céline montre la réduction à
l’anonymat collectif. L’omniprésence du narrateur, reprenant en charge les paroles brouillées
et indistinctes, est alors lisible comme une lutte contre l’effacement de toute voix singulière
dans ce monde de bruits et de cris.
Le Groupe de recherches céliniennes est constitué d’une équipe internationale de chercheurs présentant régulièrement leurs travaux dans le cadre de colloques organisés par la
Société d’études céliniennes.
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Céline épistolier
Actes du XIe Colloque international
Louis-Ferdinand Céline
Amsterdam, 5-7 juillet 1996
ISBN : 2-913193-00-5
1998, 216 pages
Prix public : 54 €
Dalia Alvarez Molina : Viance, le Bardamu espagnol.
Sonia Anton : La Facture stylistique des lettres à Joseph Garcin.
Johanne Bénard : « Surtout quand on est femme ».
Isabelle Blondiaux : Hystérie et représentations du féminin dans la correspondance de Céline.
Jean-Louis Cornille : La Leçon du manuscrit.
Nicole Debrie : L’Enjeu esthétique de Bagatelles pour un massacre.
Philippe Destruel : L’Inventeur pourrissant.
Michael Donley : Céline et Couperin.
Véronique Flambard-Weisbart : D’une parole sans nom.
Pascal A. Ifri : La Correspondance de Céline comme art poétique.
Vera Maurice : Les Timbres du Danemark.
Isabelle Milkoff : Céline, « l’Abominable Homme des lettres ».
Élise Noetinger : La Canne de Mr Sleen.
Patricia Roth : Les Fictions de la prison danoise dans Féerie I et dans la correspondance.
James Steel : Le Grand ordonnateur.
Régis Tettamanzi : Le Style de l’antisémitisme.
Tonia Tinsley : Un Regret de Céline.
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Classicisme de Céline
Actes du XIIe Colloque international
Louis-Ferdinand Céline
Abbaye d’Ardenne, 3-5 juillet 1998
ISBN : 2-913193-01-3
1999, 362 pages
Prix public : 57 €
Sonia Anton : La Place de la rhétorique amoureuse dans les lettres de L.-F. Céline.
Isabelle Blondiaux : Céline, lecteur de Montaigne.
Jean-Louis Cornille : Céline clââsssique (sic).
Alain Cresciucci : Céline classique.
Philippe Destruel : Extases céliniennes. Lectures de Guignol’s Band.
Michael Donley : « D'un quolibet l’autre ! » ou la « grande altercaterie » célinienne.
Michaël Ferrier : La Chanson dans l’œuvre de Céline.
Véronique Flambard-Weisbart : D’une émotion néo-classique. Céline et les nouveaux intellectuels
français.
Greg Hainge : Céline classique anti-classique.
Pascal A. Ifri : Le Classicisme dans l’œuvre et l’esthétique de L.-F. Céline.
Vera Maurice : Mémoires d’un mémoire.
Isabelle Milkoff : L’Illusion comique célinienne.
Pierre-Marie Miroux : Le « Petit crétin » ou l’enfant handicapé mental dans l’œuvre de Céline.
Pierre-Edmond Robert : Temps perdu, Temps retrouvé – Mea culpa– nouveaux voyages.
Patricia Roth : Le Sublime célinien.
Catherine Rouayrenc : Céline entre juron et injure.
Christine Sautermeister : Céline vociférateur. L’injure dans Voyage au bout de la nuit.
Philippe Scheidecker : La Place de Skoda dans Semmelweis.
Mie-Kyong Shin : La Bohême littéraire montmartroise.
Alice Stašková : Transfigurations d’un procès. Les narrataires céliniens dans Féerie pour une autre fois I.
41
Pesanteur et féerie
Actes du XIIIe Colloque international
Louis-Ferdinand Céline
Prague, 11-13 juillet 2000
ISBN : 2-913193-02-1
2001, 332 pages
Prix public : 58 €
Denise Aebersold : La Catastrophe : pesanteur et disgrâce dans Mort à crédit.
Astrid Arndt : « Das war wie’n Hammer ! » Le retentissement célinien chez Peter Weiss et Rodolf Dieter
Brinkmann.
Johanne Bénard : Pesanteur et féerie. L’impondérable lettre de prison.
Isabelle Blondiaux : Hallucination et Poétique chez Céline.
Corinne Chuat : Le Terrible poids des grimoires de Féerie.
Jean-Louis Cornille : Série noire.
Hervé Couchot : Céline et le biopouvoir. Quelques perspectives de lecture.
David Décarie : L’Appel de la féerie. Du ballon de Mort à crédit au Fulmicoach de Bagatelles.
Philippe Destruel : Le Corps s’écrie. Les enjeux du corps souffrant dans Féerie pour une autre fois.
Michaël Ferrier : Céline-Perec, le match du siècle. Poids lourd contre poids léger.
Véronique Flambard-Weisbart : Céline entre ciel et terre, ou l’écriture du transport.
David Fontaine : La « Gaîté » du français. Céline à la recherche d’une légèreté perdue du français ?
Greg Hainge : L’Insoutenable pesanteur de l’être et l’esthétique imperceptible. L’épisode de la brique
dans Rigodon.
Marie Hartmann : L’Allusion dans Nord.
Pascal A. Ifri : La Fonction et le rôle du lecteur-narrataire de Voyage au bout de la nuit.
Maroussia Klimova : Céline en Russie.
Michela Lorenzi : Dans une jambe de danseuse.
Patricia Roth : Céline entre la pesanteur et la grâce.
Christine Sautermeister : « Parlez-moi d'amour… » ou les mots tendres du narrateur célinien.
Mie-Kyong Shin : Quelques aspects de la réception de Céline de 1945 à 1956.
Alice Stašková : Prose de la vie, légèreté de la poésie. Voyage au bout de la nuit : un jeu d’opposition ?
James Steel : Le Retour de Wotan.
Régis Tettamanzi : Trois représentations de la transfusion sanguine dans l’entre-deux-guerres (Zweig,
Giraudoux, Céline).
42
La Démesure
Actes du XIVe Colloque international
Louis-Ferdinand Céline
Paris, 5-7 juillet 2002
Tirage limité à 130 exemplaires
ISBN 2-913193-04-8
2003, 338 pages
Prix public : 60 €
Denise Aebersold : Entre Satanisme et « Catharisme ». Les voies réversibles de l’extrême chez Céline.
Johanne Bénard : Titre et démesure : Bagatelles pour un massacre.
Corinne Chuat : L.-F. Céline et le rêve du Livre total : une Féerie multimédiatique.
Jean-Louis Cornille : Le Procédé du Bleu du ciel.
David Décarie : Avaler le cosmos : allégorie et figure du Juif dans Bagatelles pour un massacre.
Philippe Destruel : Céline chronographe (la trilogie allemande).
Michaël Ferrier : Céline chez les Grecs.
Véronique Flambard-Weisbart : Voyage au bout de la nuit : une poétique de l’extravagance.
David Fontaine : La sexualité comme véhicule de l’antisémitisme dans les pamphlets.
Marie Hartmann : L’imitation de Jésus-Christ.
Pascal A. Ifri : La séduction par l’agression et la démesure : les rapports narrateur/narrataire dans Mort
à crédit.
Suzanne Lafont : Les métamorphoses de Dandin.
Isabelle Milkoff : Démesure pour démesure : Céline et la question des camps.
Pierre-Marie Miroux : Danser et boiter dans l’œuvre de Céline.
Tom Quinn : « Une immense, universelle moquerie » : mémoire démesurée de guerre démesurée –
Céline, Voyage au bout de la nuit et la Grande Guerre.
Catherine Rouayrenc : Démesure et… mesures.
Christine Sautermeister : Bande de guignols : les joutes de Sosthène et de Ferdinand.
Alain Schaffner : Une enfance à crédit. Mort à crédit : récit d’enfance et démesure.
Alice Stašková : De Baryton à Réséda – un dialogue socratique démesuré.
Régis Tettamanzi : Démesures médicales : le cancer chez L.-F. Céline.
Alain Vergneault : « Mesures de la démesure ».
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