La science Antarctique et les liens bipolaires : une stratégie pour le

Transcription

La science Antarctique et les liens bipolaires : une stratégie pour le
Antarctic Science and
La science Antarctique et
Bipolar Linkages:
A Strategy for Canada
les liens bipolaires :
une stratégie pour le Canada
Canadian Polar Commission
Canadian Committee for Antarctic Research
Commission canadienne des affaires polaires
Comité canadien de la recherche Antarctique
Foreword
Avant-propos
The strategy presented here is the result of a
process initiated by the Canadian Committee for
Antarctic Research in 1998. A discussion paper
was released in 1999 to seek input from a wide
range of interested parties and led to publication
of workshop proceedings dealing with Arctic and
bipolar Science1. Input from the workshop and
from other sources led to a revised discussion
paper, Antarctic and Bipolar Science: A Strategic Plan for Canada, September 11, 2000. Based
on the results of the discussion paper, a series of
strategic objectives were developed. These emphasize research collaboration and bipolar linkages, and include measures which would enhance Canada’s role as a party to the Antarctic
Treaty and enable the Government of Canada to
meet its treaty obligations.
I would like to thank all who participated in
the development of this strategy document
either by attending the workshop or through correspondence. I would also like to acknowledge
the efforts of CCAR members who played a key
role in this initiative, and to extend a special
thanks to Prof. Warwick Vincent, Chair of CCAR
(1998–2001) for his leadership in undertaking
this endeavor.
Special thanks also to Dr. Fred Roots (Antarctic Adviser to CPC), Dr. Wayne Pollard
(current Chair of CCAR) and Dr. Olav Loken (Secretary to CCAR), for their commitment and guidance in the preparation of this strategy paper.
La stratégie exposée ci-après est le résultat d’un processus
engagé par le Comité canadien de la recherche antarctique
en 1998. Un document de consultation publié en 1999 pour
faire appel aux commentaires d’un large éventail de parties intéressées a donné lieu à la publication du compte
rendu d’un atelier sur la science antarctique et bipolaire1.
En se basant sur les commentaires obtenus à l’atelier et
sur l’information fournie par d’autres sources, les responsables ont produit un document de consultation révisé,
Science antarctique et bipolaire : Un plan stratégique pour
le Canada, 11 septembre 2000. Compte tenu des résultats
du document de consultation, on a fixé une série d’objectifs. Ces objectifs mettent l’accent sur la collaboration en
recherche et sur les liens bipolaires. Ils incluent des
mesures visant à renforcer le rôle du Canada en tant que
partie au Traité sur l’Antarctique et à permettre au gouvernement du Canada de remplir ses obligations en rapport avec le Traité.
J’aimerais remercier tous ceux qui ont contribué à la
production de ce document en participant à l’atelier ou en
nous envoyant des commentaires par écrit. J’aimerais
également exprimer ma gratitude envers les membres du
CCRA qui ont joué un rôle crucial dans cette initiative et
remercier en particulier le Pr Warwick Vincent, président
du CCRA (1998–2001) pour son leadership.
Un merci spécial aussi à M. Fred Roots (conseiller pour
l’Antarctique de la CCAP), à M. Wayne Pollard (président
du CCRA) et à M. Olav Loken (secrétaire du CCRA), pour
leurs efforts et les conseils qu’ils nous ont fournis au cours
de la rédaction de cet exposé de stratégie.
Steven C. Bigras
Executive Director
1. “Antarctic and Bipolar Science”, a report of a workshop held at the Arctic Institute of North America,
Calgary, Alberta, 1999. Edited by Olav H. Loken and
Kevin Hall, 45p.
Steven C. Bigras
Directeur exécutif
1. « Science antarctique et bipolaire», compte rendu d’un atelier tenu
à l’Arctic Institute of North America, Calgary, Alberta (1999).
Révisé par Olav H. Loken et Kevin Hall, 45 p.
Table of Contents
Foreword
Table des matières
2
Executive Summary
Introduction
2
Avant-propos
4
Résumé
7
4
Introduction
7
The Antarctic Treaty 8
Convention for the Conservation
of Antarctic Seals 10
Convention on the Conservation of
Antarctic Marine Living Resources 10
Protocol on Environmental Protection
to the Antarctic Treaty 12
Scientific Committee on Antarctic
Research (SCAR) 13
Council of Managers of National
Antarctic Programs (COMNAP) 15
Antarctic Science 16
Le traité sur l’Antarctique 8
Convention pour la protection des phoques
de l’Antarctique 10
Convention relative à la conservation des ressources
biologiques marines de l’Antarctique 10
Protocole au Traité sur l’Antarctique, relatif
à la protection de l’environnement 12
Comité scientifique de la recherche
antarctique (CSRA) 13
Conseil des directeurs des programmes nationaux
relatifs à l’Antarctique (COMNAP) 15
Science antarctique 16
Canada and the Antarctic 20
Scientific Activities 20
Commercial Activities 23
Activities within ATCM 24
Le Canada et l’Antarctique 20
Activités scientifiques 20
Activités commerciales 23
Activités dans le cadre des RCTA
Strategy and Recommendations
Conclusion
29
List of Acronyms
26
Stratégie et recommandations
Conclusion
30
29
Liste des acronymes
30
26
24
Executive Summary
Résumé
“Antarctic Science and Bipolar Linkages: A Strategy for Canada” was prepared to help Canada
better meet its obligations under the Antarctic
Treaty System. The paper reviews the international context of Antarctica, Canada’s involvement in the various structures, and Canadian
activities regarding Antarctica; and it makes
three recommendations for government action.
The Antarctic treaty designates Antarctica
as an area devoted to “peace and science”. Canada ratified the Treaty in 1988, when it became a
non-consultative party, but has not identified any
ongoing resources for a sustained Antarctic research program.
Canada also ratified the Convention on the
Conservation of Antarctic Marine Living Resources (CCAMLR) in 1988, but remains conspicuously absent from the work of the CCAMLR
Commission, the executive body under the convention. Despite its political commitment to sustainability of global marine resources, and the
growing concern over the international trade in
illegally harvested fish species, Canada has not
instituted import controls or promulgated regulations concerning the marketing of endangered
Antarctic species.
In 1991 Canada and 30 other nations signed
the Protocol on Environmental Protection to the
Antarctic Treaty, which entered into force in
1998. Canada has not ratified this document, and
is therefore unable to regulate the activities of
Canadian nationals operating in Antarctic; nor is
Canada a member of the Committee on Environ-
Le présent rapport a été rédigé pour aider le Canada à
mieux remplir ses obligations dans le cadre du système du
Traité sur l’Antarctique. Il examine le contexte international de l’Antarctique, l’engagement du Canada dans les
diverses structures ainsi que les activités canadiennes pertinentes, et il fait trois recommandations au gouvernement.
Le Canada a ratifié le Traité sur l’Antarctique en 1988,
lorsqu’il est devenu partie non consultative au Traité qui
désigne l’Antarctique comme un territoire consacré à des
activités pacifiques et à la science. Cependant, le Canada
n’a pas affecté de ressources permanentes pour un programme de recherche antarctique soutenue.
Le Canada a aussi ratifié la Convention relative à la conservation des ressources biologiques marines de l’Antarctique (CCRBMA) en 1988. Néanmoins, il n’a pas participé
aux travaux de son corps dirigeant, la Commission de la
CCRBMA. Malgré son engagement politique pour la durabilité des ressources marines à l’échelle mondiale et l’inquiétude croissante à propos du commerce international
des espèces de poisson pêchées illégalement, le Canada
n’a pas adopté de mesures de contrôle des importations ou
de règlement sur la commercialisation des espèces menacées de l’Antarctique.
En 1991, le Canada et 30 autres pays ont signé le Protocole au Traité sur l’Antarctique, relatif à la protection de
l’environnement qui est entré en vigueur en 1998. Le Canada n’a pas ratifié ce document. Il n’est donc pas en mesure
de réglementer les activités des ressortissants canadiens
en Antarctique, et comme il n’est pas membre du Comité
pour la protection de l’environnement qui applique le Protocole, il ne peut pas participer à l’élaboration de politiques
et à la prise de mesures internationales visant à protéger
l’environnement d’un sixième de la planète Terre.
4
mental Protection which implements the Protocol, and therefore cannot take part in developing
international policies and action that protect the
environment of one-sixth of planet Earth.
Many Canadian scientists, from different scientific institutions and universities, are engaged
in Antarctic research. They are funded by granting agencies or as part of on-going research
programs, but for field support they rely heavily
on the Antarctic programs of foreign countries.
Without dedicated resources, Canada cannot
sustain any long-term activities that reflect our
interests and priorities.
The Canadian Strategy for Antarctic Science
outlines three recommendations that will, if
implemented, ensure Canada lives up to its international obligations.
Bon nombre de scientifiques canadiens, de différents
établissements et universités, font de la recherche antarctique, bénéficiant de l’aide des organismes subventionnaires ou oeuvrant dans le cadre de programmes de
recherche permanents, mais pour le soutien sur le terrain
ils dépendent beaucoup des programmes antarctiques des
autres pays. S’il ne consacre pas de ressources à la cause,
le Canada ne pourra pas mener d’activités à long terme qui
refléteront nos intérêts et nos priorités.
La Stratégie canadienne pour la science antarctique
expose trois recommandations. Si elles sont appliquées,
ces recommandations garantiront que le Canada remplit
ses obligations internationales.
Le Canada devrait mettre sur pied un programme canadien de recherche sur l’Antarctique (PCRA).
Le Canada devrait centraliser la recherche antarctique
canadienne en travaillant avec d’autres organismes à la formulation des objectifs de la science qui refléteront ses
besoins en information en rapport avec l’Antarctique. Il
faudrait créer une fondation chargée de financer la participation du Canada à la science antarctique. Les coûts seraient d’environ 500 K$ par année au début. Ensuite, ils
augmenteraient et atteindraient 2 millions au cours des
quatre années qui suivraient l’instauration du programme.
Canada should establish a Canadian Antarctic
Research Program (CARP).
CARP should serve as a focus for Canadian Antarctic research, working with relevant agencies
and organizations to articulate science objectives that reflect Canada’s need for information
from and about Antarctica. A foundation should
be established to fund Canadian participation in
5
Antarctic science. Initial costs are estimated at
approximately $ 500k per year, increasing to
2 million over the next four years after the program becomes more established.
Le Canada devrait ratifier le Protocole relatif à la protection de l’environnement le plus tôt possible.
La pression continue de s’intensifier. En effet, de plus en
plus de pays s’inquiètent du fait que le Canada n’ait pas
ratifié le Protocole relatif à la protection de l’environnement. Le Canada devrait le ratifier le plus tôt possible en
promulguant une loi nationale qui l’autorisera à réglementer les activités de ses ressortissants en Antarctique.
Canada should ratify the Protocol on Environmental Protection as soon as possible.
International pressure continues to mount as
more and more countries express their concern
about Canada's failure to ratify the Protocol on
Environmental Protection. Canada should ratify
the Protocol as soon as possible by enabling
domestic legislation that will allow Canada to regulate the activities of its nationals in Antarctica.
Le Canada devrait devenir membre actif de la Commission
de la Convention relative à la conservation des ressources
biologiques marines de l’Antarctique (CCRBMA).
Le Canada ne participe pas aux travaux de la Commission
de la CCRBMA qui vise à garantir la gestion durable des
ressources biologiques de l’océan Antarctique. Malgré
son désir de préserver les stocks de poisson à l’échelle
internationale, le Canada n’a pas encore fourni un appui
scientifique et politique à la Commission. En outre, selon
des rapports récents de la Commission, le Canada serait
impliqué dans le commerce d’espèces de poisson pêchées
illégalement.
Canada should become an active member of the
Convention on Conservation of Antarctic Marine
Living Resources (CCAMLR) Commission.
Canada is conspicuously absent from the work of
the CCAMLR Commission, which seeks to ensure
sustainable management of the living resources
of the Southern Ocean. In spite of our commitment to the protection of international fish stocks,
Canada has yet to lend its scientific and political
support to the Commission. Recent Commission
reports have also implicated Canada in the trade
of illegally harvested fish species.
6
Introduction
Introduction
In 1988 Canada ratified the Antarctic Treaty as a
non-consultative party. As a signatory to the
Treaty, Canada agreed to ensure that “in the
interest of all mankind Antarctica shall continue
forever to be used exclusively for peaceful purposes and shall not become the scene or object
of international discord”.
In 1994 Canada became an associate member of the Scientific Committee for Antarctic
Research (SCAR); and after presenting evidence
of continuing interest in science in Antarctica
through substantial research there and the formation of a National Committee to communicate
with SCAR, became a full member in 1998. The
Canadian Polar Commission (CPC) is Canada’s
adhering body to SCAR; it maintains contact
through its subsidiary, the Canadian Committee
for Antarctic Research (CCAR).
This document, which proposes a strategy
for Canada’s effective participation in Antarctic
science, is divided into three sections. The first
outlines the international context with a focus on
Antarctic science, and is followed by an overview of Canada’s current involvement in Antarctic matters. The final section deals with the strategy, and recommends measures to fulfill Canada’s Antarctic Treaty responsibilities, increase
research opportunities for Canadian scientists in
the Antarctic, and enable science in Antarctica,
undertaken by Canadians and through co-operative international research and sharing of scientific knowledge, to be relevant to Canadian issues
and needs. These measures will also create a
greater awareness in Canada of Antarctic science and bipolar linkages.
En 1988, le Canada a ratifié le Traité sur l’Antarctique en
tant que partie non consultative. En signant le Traité, le
Canada a convenu « qu’il est de l’intérêt de l’humanité tout
entière que l’Antarctique soit à jamais réservée aux seules
activités pacifiques et ne devienne ni le théâtre ni l’enjeu de
différends internationaux ».
En 1994, le Canada est devenu membre associé du
Comité scientifique pour les recherches antarctiques
(CSRA), et après avoir présenté la preuve de son intérêt
continu pour la science en Antarctique – par d’importantes
recherches dans cette région et la formation d’un comité
national chargé de communiquer avec le CSRA – il en est
devenu membre à part entière en 1998. La Commission
canadienne des affaires polaires (CCAP) représente le
Canada au sein du CSRA. Par l’entremise de son Comité
canadien de la recherche antarctique (CCRA), elle entretient des contacts avec le CSRA.
Le présent document, qui propose une stratégie pour
la réelle participation du Canada à la science antarctique,
comprend trois sections. La première décrit le contexte
international en mettant l’accent sur la science antarctique
et présente un aperçu des forces et des faiblesses de la
contribution canadienne aux dossiers antarctiques. La
dernière section porte sur la stratégie et recommande des
mesures pour que le Canada s’acquitte de ses responsabilités à l’égard du Traité sur l’Antarctique, augmente les possibilités de recherche pour les scientifiques canadiens dans
l’Antarctique et facilite l’exécution de travaux scientifiques
en Antarctique entrepris par des Canadiens et dans le cadre
d’une coopération internationale favorisant le partage de la
connaissance scientifique en rapport avec les intérêts et
les besoins du Canada. De telles mesures sensibiliseront
davantage la population canadienne à la science antarctique et aux liens bipolaires.
7
The Antarctic Treaty
Le traité sur l’Antarctique
Scientific activities have been conducted in
Antarctica since the early explorers crossed the
60°S parallel in the 18th century, and Canadians
have been involved in Antarctic science for a
hundred years. During the first half of the 20th
century several countries made territorial claims
to various parts of the continent. The International Geophysical Year (IGY) of 1957–58, which
brought a great increase in scientific activity in
Antarctica, presented an opportunity to avoid
possible problems with conflicting claims and
establish a means to facilitate continued international scientific collaboration. This led to development of the Antarctic Treaty. Signed in 1959
by representatives of twelve countries, the Treaty
entered into force in 1961. Its main features
include:
●
prohibition of military activity;
●
freedom and international cooperation in scientific research and exchange of information;
●
suspension of claims of territorial sovereignty;
●
prohibition of nuclear explosions or disposal
of radioactive waste.
The Treaty, ratified by 45 countries as of July
2002, has established a system of governance for
all areas south of 60 degrees south latitude,
administered through Antarctic Treaty Consultative Meetings (ATCM), in which all parties to the
Treaty are entitled to participate. There are two
categories of membership in the ATCM: Consultative (voting) status is open to all parties that
have demonstrated their commitment to the
Antarctic and the objectives of the Treaty by conducting significant nationally supported re-
L’Antarctique est le théâtre de travaux scientifiques depuis
l’époque où les premiers explorateurs ont traversé le 60e
parallèle S au XVIIIe siècle, et des Canadiens contribuent à
l’activité depuis 100 ans. Durant la première moitié du XXe
siècle, plusieurs pays ont revendiqué des territoires dans
les diverses parties du continent. Quand l’Année géophysique internationale (AGI), en 1957–1958, a suscité une
hausse considérable de l’activité scientifique en Antarctique, la possibilité d’éviter d’éventuels problèmes de
revendications conflictuelles et la nécessité de trouver un
moyen de maintenir la collaboration scientifique internationale fructueuse sont devenues évidentes. Voilà pourquoi on a conclu le Traité sur l’Antarctique. Le Traité signé
en 1959 par les représentants de 12 pays est entré en vigueur en 1961. Ses principales caractéristiques sont :
●
l’interdiction de mesures de caractère militaire;
●
la liberté en matière de coopération internationale
pour la recherche scientifique et l’échange de renseignements;
●
la suspension des revendications de souveraineté territoriale;
●
l’interdiction des explosions nucléaires et de l’élimination de déchets radioactifs.
Le Traité, qui avait été ratifié par 45 pays en juillet
2002, a établi un système de gouvernance pour tous les
territoires situés au sud du 60e degré de latitude sud, système administré par les réunions consultatives des parties
au Traité sur l’Antarctique (RCTA). Tous les pays qui ont
adhéré au Traité peuvent participer à ces réunions. Il y a
deux catégories de membres aux RCTA. La première
regroupe toutes les parties consultatives (avec droit de
vote) qui ont prouvé leur engagement envers l’Antarctique
et les objectifs du Traité en faisant d’importantes recherches appuyées à l’échelle nationale. L’autre est composée
8
des parties non consultatives qui défendent les objectifs du
Traité sans toutefois remplir les exigences nécessaires
pour obtenir le statut de partie consultative.
Le Canada est une partie non consultative au Traité.
Des Canadiens et certaines institutions canadiennes entreprennent d’importantes recherches et activités commerciales en Antarctique en rapport avec le territoire visé par le
Traité. Cependant, le gouvernement du Canada n’organise
pas ces activités dans le cadre d’un programme national. Le
Canada joue tout de même un rôle actif aux RCTA.
Depuis 1961, les parties au Traité ont négocié trois
accords internationaux et pris plus de 200 résolutions et
décisions sur la gouvernance et la gestion d’un territoire
équivalant à un sixième de la planète dans l’hémisphère
austral. Les accords internationaux sont les suivants :
●
la Convention pour la protection des phoques de
l’Antarctique (CPPA), 1972;
●
la Convention relative à la conservation des ressources
biologiques marines de l’Antarctique (CCRBMA), 1980;
●
le Protocole au Traité sur l’Antarctique, relatif à la protection de l’environnement (PPE), 1991.
Le Traité, les accords internationaux, les résolutions et
les décisions constituent ce qu’on appelle le système du
Traité sur l’Antarctique.
search; and Non-consultative Parties, which support the objectives of the Treaty but do not qualify for Consultative status.
Canada is a non-consultative party to the
Treaty. Canadians and Canadian institutions collectively undertake significant research and
business activities in Antarctica and in relation to
the Treaty area; but the Government of Canada
does not organize these activities into a national
program. Nevertheless, Canada plays an active
role in the ATCM.
Since 1961, Treaty parties have negotiated
three international agreements and more than
200 resolutions and decisions dealing with governance and management of the southern onesixth of the planet. The international agreements
are:
●
the Convention for the Conservation of Antarctic Seals (CCAS), 1972;
●
the Convention for the Conservation of
Antarctic Marine Living Resources, (CCAMLR), 1980; and
●
the Protocol on Environmental Protection to
the Antarctic Treaty, (PEP), 1991.
9
Convention pour la protection des
phoques de l’Antarctique
Collectively, the Treaty, the international
agreements, the resolutions and decisions are
known as the Antarctic Treaty System (ATS).
D’après cette convention, les parties contractantes ont
convenu d’établir un système de permis pour réglementer
l’exploitation de chacune des différentes espèces de phoques de l’Antarctique et de faire rapport chaque année sur
toutes les activités de chasse au phoque au sud du 60 e
degré de latitude sud, en indiquant le nombre de phoques,
leur âge, leur sexe, etc. Le Canada a adhéré à la Convention
en 1990; le gouvernement canadien a donc l’obligation de
recueillir ces renseignements que doit fournir l’industrie
de la pêche et de la chasse au phoque.
Convention for the Conservation
of Antarctic Seals
Under this Convention, contracting Parties agree
to establish a permit system regulating the harvesting of each of the different species of Antarctic seals, and to report annually on all sealing
activities south of 60 degrees south latitude,
including the number taken, age, sex, etc. Canada
adhered to the Convention in l990, and as such
the Canadian government is obliged to collect this
information from the seal-fishing industry.
Convention relative à la conservation des
ressources biologiques marines de
l’Antarctique
Convention on the Conservation of
Antarctic Marine Living Resources
The Convention on the Conservation of Antarctic
Marine Living Resources (CCAMLR) is concerned
with conservation of all marine resources of the
Southern Ocean, from krill to whales to seabirds.
It has a permanent Secretariat, an executive
body, the CCAMLR Commission, which has
formed a Scientific Committee to ensure an adequate knowledge base, and a number of specialized activities such as the CEMP (CCAMLR Ecosystem Monitoring Programme).
CCAMLR has some features different from
other components of the Antarctic Treaty System. Its area of responsibility includes all waters
south of the Antarctic Convergence2 which is the
northern limit of the Antarctic marine ecosystem; it is open to adherence by countries that are
La Convention relative à la conservation des ressources
biologiques marines de l’Antarctique (CCRBMA) concerne
la protection de toutes les ressources marines de l’océan
Antarctique dont la gamme s’étend du krill aux oiseaux de
mer, en passant par les baleines. Il y a un secrétariat permanent et un corps dirigeant, la Commission du CCRBMA,
qui a formé un comité scientifique pour créer une base de
connaissances convenable et réalisé un certain nombre
d’activités spécialisées telles que le PSE (programme de
surveillance des écosystèmes de la CCRBMA).
La CCRBMA a certaines caractéristiques qui la distinguent des autres composantes du système du Traité sur
l’Antarctique. Sa sphère de responsabilité inclut toutes les
eaux situées au sud de la convergence antarctique, c’està-dire la zone délimitant la partie nord de l’écosystème
marin antarctique2. Les pays qui ne sont pas parties au
Traité sur l’Antarctique peuvent adhérer à la Convention
(par exemple, la Namibie et la Communauté européenne).
2. The Antarctic Convergence is the boundary between
the cold surface waters that circulate around the
Antarctic continent and the main water masses of the
Pacific, Atlantic and Indian Oceans. It is a major biological boundary in the world ocean: its position is
subject to seasonal and long-term changes, but for
legal purposes, it is deemed to be an irregular line that
follows meridians and parallels around Antarctica. It
follows the 60°S latitude in a large section, but in others it is as far north as 45°S.
2. La convergence antarctique est l’endroit où se rencontrent les
eaux froides de surface qui circulent autour du continent antarctique et les principales masses d’eau des océans Pacifique, Atlantique et Indien. C’est un point de démarcation biologique majeur
dans l’océan à l’échelle mondiale : l’endroit est sujet à des variations saisonnières et à long terme, mais à des fins juridiques, il est
sensé être une ligne irrégulière qui suit les méridiens et les parallèles autour de l’Antarctique. Il suit le 60e degré de latitude S dans
une vaste section, mais dans d’autres sections il s’étend au nord
jusqu’au 45e degré Sud.
10
not party to the Antarctic Treaty (Namibia and
the European Community are examples), and it
works cooperatively with the United Nations
Food and Agriculture Organization in monitoring
and regulating fisheries on the high seas. It can
thus have influence and some control over activities of fishing vessels of any nation, whether a
party to the Treaty or not.
Canada adhered to the Convention in 1988,
but has not joined the Commission. Canadian scientists and institutions have been involved in
several of the scientific activities.
CCAMLR is noteworthy for being the first
international resource management agreement
to be based on the concept of ecosystem functions and protection as distinct from management of commercially valuable species. To carry
out this principle successfully, it is necessary to
have adequate scientific knowledge and continued research and monitoring. This principle is
now the basis of Canada’s Oceans Act. Current
major issues being addressed by CCAMLR
include:
●
regular reporting of catches of krill, finfish,
and sea mammals;
●
illegal, unregulated and unreported fishing in
the Convention area;
●
development of an internationally recognized fisheries management plan for each
main area of the Southern Ocean, and the
development of an international Catch Documentation Scheme to control the marketing of fish;
Les responsables de la Convention collaborent avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture à la surveillance et à la réglementation des pêches
en haute mer. La Convention peut donc exercer une influence et un certain contrôle sur les activités des navires de
pêche de n’importe quel pays, peu importe s’il adhère au
Traité sur l’Antarctique, ou non.
Le Canada a adhéré à la Convention en 1988, mais ne
s’est pas joint à la Commission. Des scientifiques et des
institutions du Canada participent à plusieurs activités
scientifiques.
La CCRBMA est reconnue comme la première entente
internationale sur la gestion des ressources qui repose sur
le concept d’une distinction entre d’une part, la dynamique
et la protection des écosystèmes, et d’autre part la gestion
des espèces ayant une valeur commerciale. Pour bien
appliquer ce principe, il faut avoir une connaissance scientifique suffisante et faire des recherches et une surveillance continuelles. C’est sur ce principe que repose maintenant la Loi sur les océans du Canada. Actuellement, la
CCRBMA s’occupe, entre autres, des questions suivantes :
●
la déclaration à intervalles réguliers des prises de krill,
de poissons et de mammifères marins;
●
la pêche illégale non réglementée et non déclarée dans
la zone visée par la Convention;
●
l’élaboration d’un plan de gestion des pêches reconnu
à l’échelle internationale pour chacune des principales
zones de l’océan Antarctique et l’établissement d’un
système international de documentation sur les prises
pour contrôler la commercialisation du poisson;
●
les enquêtes synoptiques sur la biomasse qui constitue la base alimentaire du krill dans des zones cruciales de l’océan Antarctique;
11
●
●
●
●
synoptic surveys of the biomass of the krill
food base in key areas of the Southern Ocean;
issues of seabird by-catch in longline fisheries (which are threatening the survival of
some major species of birds); and
issues of marine debris.
●
les prises accessoires d’oiseaux de mer dans le cadre
de la pêche à la palangre (une menace pour la survie
de certaines espèces d’oiseaux);
les problèmes des débris marins.
Protocole au Traité sur l’Antarctique,
relatif à la protection de l’environnement
Protocol on Environmental
Protection to the Antarctic Treaty
Le texte du Traité sur l’Antarctique, qui a été rédigé en
1959, n’inclut pas le terme « environnement », mais depuis
le début, la protection de l’environnement est une source
de préoccupations majeure pour les parties au Traité. En
1991, plus de 30 pays, dont le Canada, ont signé le Protocole
au Traité sur l’Antarctique, relatif à la protection de l’environnement. Celui-ci est entré en vigueur en janvier 1998
après avoir été ratifié par toutes les parties consultatives.
Les signataires du Protocole ont convenu qu’il faut
protéger l’environnement antarctique et les écosystèmes
qui en dépendent et désigné l’Antarctique comme une
réserve naturelle consacrée à la paix et à la science. Les
activités devront être planifiées et menées de manière à
limiter les effets nuisibles sur l’environnement antarctique.
Le Protocole expose un certain nombre de principes directeurs concernant les activités dans l’Antarctique. Il est
appliqué par les parties au TA qui ratifient le document et
qui adoptent une loi nationale visant à faire observer ses
dispositions. Jusqu’ici, 29 pays ont ratifié le Protocole.
Un Comité pour la protection de l’environnement
(CPE) a été constitué pour surveiller la mise en œuvre du
Protocole. Le comité donne des conseils et fait des recommandations aux parties en ce qui a trait à l’application des
dispositions du Protocole. Il surveille les effets de l’application sur l’environnement, ce qui comprend des évaluations
environnementales et la gestion des zones protégées. Il
présente des rapports directement aux RCTA.
Although the text of the Antarctic Treaty, written
in 1959, does not include the word environment,
environmental protection has from the outset
been a major concern of Treaty parties. In 1991
more than 30 countries, including Canada,
signed the Protocol on Environmental Protection
to the Antarctic Treaty, and it entered into force
in January 1998 after ratification by all consultative parties.
Signatories to the Protocol agree on the need
to protect the Antarctic environment and dependent and associated ecosystems, and have designated Antarctica as a natural reserve devoted
to peace and science. Activities shall be planned
and conducted so as to limit adverse impacts on
the Antarctic environment. The Protocol sets out
a number of guiding principles dealing with the
conduct of activities in Antarctica, and AT parties
that have ratified it – 29 to date – pass domestic
legislation to enforce its provisions.
The Committee for Environmental Protection (CEP), which reports directly to the ATCM,
oversees implementation of the Protocol. It provides advice and recommendations to the parties, and monitors the environmental effects of
12
the implementation, including environmental
assessment activities and the management of
protected areas.
Canada has not ratified the Protocol, and is
therefore not entitled to CEP membership, but is
an observer at CEP meetings. As a signatory
Canada has confirmed to the ATCM that it
“has every intention to respect the objects and
purposes of the Protocol and to support the comprehensive protection of the Antarctic environment”. However, Canada has no domestic legislation to back up this statement.
Le Canada n’a pas ratifié le Protocole, il ne peut donc
pas nommer des représentants au CPE, mais il agit comme
observateur aux réunions du CPE. En tant que signataire,
le Canada doit se garder de commettre des actes qui sont
contraires aux buts et aux principes déclarés du Protocole.
Le Canada a confirmé à la RCTA qu’il comptait respecter
les buts du Protocole et appuyer la protection générale de
l’environnement antarctique. Cependant, le Canada n’a
pas de loi nationale qui étaie cette déclaration.
Comité scientifique de la recherche
antarctique (CSRA)
Le Comité scientifique de la recherche antarctique (CSRA)
est un comité du Conseil international pour la science (CIS)
non gouvernemental. Ce comité qui avait été formé pour
planifier et coordonner les programmes sur la science
antarctique pour l’AGI a été restructuré en 1958. Il est
donc antérieur au Traité sur l’Antarctique. Il a pour but
d’entreprendre, de promouvoir et de coordonner la recherche scientifique en Antarctique. Le CSRA est un organisme multidisciplinaire qui peut faire appel à l’expertise
d’un groupe international de spécialistes représentant un
grand nombre de domaines scientifiques. Il constitue l’une
des principales tribunes pour la coordination, les échanges
de renseignements et la planification des aspects scientifiques des grands programmes de recherche antarctique.
Sur demande, le CSRA peut fournir un avis scientifique
international indépendant au système du Traité sur l’Antarctique. Le Canada s’est joint au CSRA en tant que membre associé en 1994, et en 1998, il en est devenu membre
à part entière.
Le CSRA exerce son activité par l’entremise de
groupes de travail qui oeuvrent dans des domaines comme
la biologie, les sciences de la terre, la biologie humaine et la
médecine. Il compte aussi des groupes de spécialistes qui
Scientific Committee on Antarctic
Research (SCAR)
The Scientific Committee on Antarctic Research
(SCAR) is a committee of the non-governmental
International Council for Science (ICSU). Originally formed to plan and coordinate the Antarctic science programs for the IGY (1957–58), it
was restructured in 1958, and thus predates the
Antarctic Treaty. The purpose of SCAR is to initiate, promote and coordinate scientific research
in Antarctica. SCAR is an interdisciplinary organization that can draw on expertise of an international mix of specialists from many scientific
disciplines. It is a key forum for coordination,
information exchange, and planning the scientific aspects of major Antarctic research programs.
Upon request, SCAR also provides international,
independent scientific advice to the Antarctic
Treaty System. Canada joined SCAR as an associate member in 1994 and became a full member
in 1998.
SCAR operates through a series of Working
13
Groups dealing with scientific disciplines, including Biology, Geoscience and Human Biology and
Medicine. Groups of Specialists address broader
fields such as Environmental Affairs and Conservation, and Antarctic Neo-tectonics. When SCAR
was formed, Antarctic research operated mainly
through national programs based at stations built
and run by the respective countries. International coordination of observing programs ensured
effective synoptic coverage, but exchanges of
personnel were rare and multinational programs
were few. Now, by contrast, international exchanges have become the norm and there are
many multinational multi-disciplinary and globally connected projects. As an example, the first
station built as a multinational rather than national facility is under construction at Concordia
Dome by France and Italy. The distinctions between national and international programs have
blurred; nevertheless, because funding for research must come from national budgets, the
concept of “national programs” remains important within SCAR.
Originally SCAR was mainly a regional scientific coordinating mechanism, but with the advent of remote sensing, telecommunications,
and the increasingly common perception of the
world as a global ecosystem, other world wide
scientific programs – in meteorology and oceanography, for example – have become increasingly interested in Antarctica. As a result, SCAR
is involved in some global science programs that
include both polar regions, notably the International Geosphere-Biosphere Program (IGBP) and
s’occupent de questions plus générales, notamment les
affaires environnementales, la protection et la néo-tectonique antarctique. Quand le CSRA a été formé, la recherche antarctique s’effectuait surtout par l’entremise de
programmes nationaux dans les stations construites et
administrées par les pays respectifs. La coordination internationale des programmes d’observation assurait une couverture synoptique efficace, mais les échanges de personnel étaient rares et les programmes multinationaux peu
nombreux. Maintenant, les échanges internationaux sont
devenus la norme, et de nombreux projets pluridisciplinaires multinationaux sont réalisés à l’échelle de la
planète. Exemple : la France et l’Italie sont en train de construire la première station qui sera un centre multinational,
et non pas un établissement national, au Dôme Concordia.
Les distinctions entre les programmes nationaux et les programmes internationaux se sont estompées. Néanmoins,
comme le financement de la recherche doit provenir des
budgets nationaux, le concept de « programmes nationaux »
demeure important au sein du CSRA.
Au début, le CSRA était essentiellement un mécanisme de coordination scientifique régional, mais vu l’introduction de la télédétection et des télécommunications
et comme le monde est de plus en plus considéré comme
un écosystème planétaire, d’autres programmes scientifiques d’envergure mondiale – en météorologie et en
océanographie, par exemple – affichent un intérêt croissant pour l’Antarctique. Ainsi, le CSRA participe à des programmes de science planétaire qui incluent les deux régions polaires, notamment le Programme International
Géosphère-Biosphère (PIGB) et le Programme mondial de
recherches sur le climat (PMRC). Les événements politiques en Europe ont des répercussions en Antarctique. La
Fondation européenne de la science, par exemple, par-
14
the World Climate Research Program (WCRP).
Political developments in Europe also manifest
themselves in Antarctica. The European Science
Foundation, for instance, sponsors the European
Polar Ice Coring Antarctica Program (EPICA).
SCAR is currently reviewing its operations to
ensure it remains effective in initiating and coordinating Antarctic research and in advising the
intergovernmental Antarctic Treaty system on
scientific issues.
raine le Programme européen pour le carottage de la glace
dans l’Antarctique (EPICA).
Actuellement, le CSRA fait une revue de ses activités
pour maintenir son efficacité dans la réalisation et la
coordination de la recherche antarctique et continuer de
bien conseiller les responsables du système intergouvernemental du Traité sur l’Antarctique sur les questions
scientifiques.
Conseil des directeurs des programmes
nationaux relatifs à l’Antarctique
(COMNAP)
Council of Managers of National
Antarctic Programs (COMNAP)
Le COMNAP est un organisme indépendant associé au
CSRA et au STA, qui a été formé en 1988 pour coordonner
et mettre en place des systèmes de soutien logistique et
opérationnel efficaces. Il joue un rôle crucial dans : la mise
au point de systèmes d’information sur les vols vers
l’Antarctique; l’élaboration de mécanismes de protection
pour limiter les répercussions environnementales; la création de technologies nouvelles et améliorées pour les
opérations en milieu polaire; l’établissement d’un code du
transport maritime en Antarctique; et plusieurs autres
opérations comme les interventions d’urgence, les protocoles de télécommunication et la sélection du personnel.
Le COMNAP, qui collabore parfois avec le CSRA, fournit
d’importants conseils techniques d’experts pour les réunions en rapport avec le Traité sur l’Antarctique et contribue ainsi à la gouvernance efficace de l’Antarctique.
Le Canada est devenu membre à part entière du
COMNAP en 1998. Il était alors représenté par le secteur
de l’Étude du plateau continental polaire de Ressources
naturelles Canada. Le Canada est particulièrement intéressé aux aspects environnementaux et opérationnels du
travail du COMNAP en rapport avec les systèmes de soutien à la science polaire internationale.
COMNAP, formed in 1988, is an independent
body federated with SCAR and ATS that coordinates and ensures the efficiency of logistics and
operational support systems. It plays a key role
in developing flight information systems for
Antarctica, safeguards to limit environmental
impacts, new and improved technologies for
polar operations, an Antarctic Shipping Code,
and in several other areas including emergency
response, telecommunications protocols and
personnel selection. COMNAP, sometimes in
cooperation with SCAR, provides important
expert technical advice to the Antarctic Treaty
Meetings, and thus contributes to effective governance of Antarctica.
Canada became a full member of COMNAP
in 1998, with the Polar Continental Shelf Project
of Natural Resources Canada as the adhering
body. Canada is particularly interested in the
environmental and operational issues addressed
by COMNAP in regard to support systems for
international polar science activities.
15
Antarctic Science
Science antarctique
The Antarctic Treaty requires that adhering parties demonstrate a continuing interest in conducting scientific research in the region; the Environmental Protocol identifies Antarctica as a
region of ‘peace and science’; SCAR’s mandate is
to promote and coordinate scientific activities,
and finally, COMNAP’s role is to ensure effective,
efficient and environmentally responsible logistical support for scientific programs in Antarctica.
During the International Geophysical Year
(1957–58), 12 nations operated a record 55 scientific stations within the Treaty area. Since
then, the number of stations has declined, but
the number of countries involved has increased,
and during the austral winter of 2001, 18 countries operated 34 over wintering stations (Argentina had 6, Australia 3 and the USA had 3,
including the South Pole Station). Some 200 scientists and support staff spend the winter at
these sites. During the summer period when
access is easier, the level of activity increases
and several summer-only field stations and research vessels are activated, and it is estimated
that close to 4,000 scientists and support staff
work onshore and offshore in the treaty area during a typical summer season.
The number of field stations is an indicator of
the level of activity in Antarctica and in surrounding waters, but they do not reflect the
whole story. With recent advances in satellite
and communications technology, an increasing
tendency to share field data and samples among
scientific groups around the world, and the
Le Traité sur l’Antarctique exige que les adhérents manifestent un intérêt continu pour la recherche scientifique
dans la région. Le Protocole relatif à l’environnement désigne l’Antarctique comme une région consacrée à la paix
et à la science. Le CSRA a pour mission de promouvoir et
de coordonner les activités scientifiques et en fin de
compte, le rôle du COMNAP vise à garantir le soutien logistique efficace, efficient et respectueux de l’environnement
pour les programmes scientifiques réalisés en Antarctique.
Durant l’Année géophysique internationale (1957–
1958), 12 pays ont exploité un nombre record (55) de stations scientifiques, dans la zone visée par le Traité. Depuis
lors, le nombre de stations a diminué, mais le nombre de
pays impliqués a augmenté, et durant l’été austral 2000,
17 pays ont exploité 37 stations d’hiver (Argentine cinq,
Australie trois et États-Unis trois, incluant la station du pôle
Sud). Quelque 200 scientifiques et employés de soutien
passent l’hiver à ces endroits. Durant l’été, quand l’accès
est plus facile, le degré d’activité augmente. Plusieurs stations et navires de recherche qui sont ouverts seulement
en été reprennent leur activité. On estime à près de 4 000
le nombre de scientifiques et d’employés de soutien qui
travaillent à terre et au large des côtes dans la zone visée
par le Traité, durant la saison estivale.
Le nombre de stations sur le terrain est un indicateur
du degré d’activité en Antarctique et dans les eaux environnantes, mais vu les récents perfectionnements dans la
technologie des satellites et des communications, le partage des données de terrain et des échantillons entre les
groupes de scientifiques des diverses parties du monde
tend à augmenter. Et comme l’étude de l’Antarctique s’inscrit de plus en plus dans un contexte de recherche planétaire, il est maintenant possible de réaliser certaines
16
increasing extent to which study of the Antarctic
is a part of global research, it is now possible to
conduct some forms of Antarctic research from
almost anywhere.
Significant investments are required to sustain these activities. The US National Science
Foundation’s Antarctic budget is in the order of
US$ 225 million/year, and in addition other US
agencies spend an estimated $15 million/year.
Other countries also invest significant amounts
in Antarctic research each year. For example,
Italy (which does not operate a winter base)
spends some US$ 50 million/year, Finland US$
1.2 million/year, Korea US$ 5.5 million/year
and the Netherlands US$ 1.2 million/year.
The scientific activities cover a wide range of
disciplines within the physical, biological and
social sciences. Examples of multinational Antarctic research relevant to the rest of the world
include: work on ozone depletion in the upper
atmosphere, first discovered in Antarctica and
now causing concern in all high latitude regions;
meteorological and ocean circulation studies,
important in understanding global circulation
systems and their links to global climate change;
studies of ice sheet ice cores, which yield important data on past climatic conditions; investigations of the ice sheet volume changes that affect
global sea level; and geological and geophysical
studies that improve our understanding of global geological processes.
Biological studies range from investigations
of the adaptation of bacteria and viruses to extreme conditions, to the population dynamics of
economically important large marine mammals
formes de recherche antarctique à peu près n’importe où.
Les programmes sur le terrain sont importants, mais ils ne
reflètent pas l’ensemble de la situation.
Des investissements importants sont nécessaires pour
maintenir ces activités. Le budget que consacre à l’Antarctique la National Science Foundation des États-Unis est de
l’ordre de 225 millions $US par année, et d’autres organismes américains y consacrent à peu près 15 millions $
par année. D’autres pays investissent aussi des sommes
considérables dans la recherche antarctique chaque
année. Exemple : l’Italie (qui n’exploite pas de base d’hiver)
y consacre environ 50 millions $US par année, la Finlande,
1,2 million $US, la Corée, 5,5 millions $US, et les Pays-Bas,
1,2 million $US.
Les activités scientifiques couvrent une vaste gamme
de disciplines relevant des sciences physiques, biologiques
et sociales. Les exemples de la recherche impliquant
plusieurs pays et des liens qui existent entre la recherche
et les importantes questions auxquelles sont confrontés
les autres pays du monde incluent : l’appauvrissement de
l’ozone dans la haute atmosphère, dont les répercussions
biologiques et sur les humains suscitent maintenant de
grandes préoccupations dans toutes les régions de haute
latitude (problème constaté d’abord en Antarctique); les
autres résultats des études météorologiques ainsi que les
études sur la circulation des océans qui sont importants
pour la compréhension des systèmes de circulation planétaire et leur rapport au changement de climat mondial; les
études sur les carottes de glace prélevées dans les nappes
glaciaires qui fournissent des données importantes sur les
conditions climatiques du passé; les changements de volume de la nappe glaciaire qui influent sur le niveau de la
mer à l’échelle planétaire; et les études géologiques et géophysiques qui nous aident à comprendre les processus
géologiques mondiaux.
17
that help in establishing sustainable harvest limits and maintain a healthy oceanic ecosystem.
Antarctic evolutionary biology is of particular
interest in view of the continent’s isolation from
other land masses. Studies of life forms in very
cold environments contribute to our understanding of evolution and of mechanisms that
prevent freezing. Recent discoveries of bacteria
that suggest life may exist in subglacial lakes
beneath the ice sheet have attracted much attention, and further studies are planned.
Research in human biology and medicine
explores human low-temperature physiology,
changes in circadian rhythms under conditions
of prolonged natural light and darkness, nutrition
and metabolic processes, viral infection in small
isolated groups, and the common dysfunctions
of Antarctic winter groups.
Because of the extreme and isolated nature
of Antarctic living, it is important to investigate
how the living and working environments can
be structured to minimize stress and maximize
comfort and efficiency; to study the course of
human adaptation at the individual and group
levels; and then to apply the results to improve
personnel selection and training, stress prophylaxis and intervention, and re-entry to the home
environment at the end of deployment. Some
aspects of the natural environment of Antarctica
are regarded as analogous to planetary environments (e.g., on Mars). For this reason, space
agencies view, support, and conduct studies in
Antarctica as a prelude to planetary exploration.
The Polar Regions offer excellent opportuni-
La gamme des études biologiques s’étend des recherches sur l’adaptation des bactéries et des virus aux
conditions extrêmes jusqu’à la dynamique des populations
de gros mammifères marins qui ont une importance économique, études qui aident à établir des limites pour l’exploitation durable et à maintenir un écosystème océanique
sain. La biologie évolutionniste de l’Antarctique revêt un
intérêt particulier car le continent est isolé des autres
masses de terre. Les études sur les formes de vie qui existent dans les environnements très froids nous aident à
comprendre les processus de l’évolution et les mécanismes qui empêchent la congélation. Les récentes découvertes de bactéries qui laissent supposer qu’il pourrait y
avoir de la vie dans les lacs sous-glaciaires ont suscité un
grand intérêt, et d’autres études sont prévues.
La recherche en biologie humaine et en médecine
examine des questions comme la physiologie humaine
dans les zones de basse température, les changements du
rythme circadien en périodes d’éclairage naturel et d’obscurité prolongées, le processus de nutritions et les réactions métaboliques, les infections virales dans les petits
groupes isolés ainsi que les dysfonctionnements courants
dans les groupes qui passent l’hiver en Antarctique.
Comme l’Antarctique est un milieu extrême et isolé, il
importe : de déterminer comment les milieux de vie et de
travail peuvent être structurés de manière à minimiser le
stress et à maximiser le confort et l’efficience; d’étudier le
processus d’adaptation des humains sur le plan individuel
et collectif; et, par la recherche, d’établir et d’appliquer les
résultats, pour améliorer la sélection et la formation du
personnel, d’insister sur la prophylaxie et l’intervention et
de faciliter le retour dans le milieu habituel à la fin de l’affectation. Certains aspects de l’environnement naturel de
l’Antarctique sont considérés comme des analogues pour
18
ties for ionospheric studies that, in view of man’s
quest for space, help us understand and predict
the important ‘space weather’. The high latitude,
and high altitude of Antarctica offer a unique
‘porthole’ for astronomical and astrophysical
studies.
Antarctic science is very relevant to Canada
because high-latitude science in both hemispheres deals with similar ecosystems, weather
dynamics, seasonal variations on land, in the sea
and in the atmosphere, and with operations in
remote localities. The astrophysical and geomagnetic aspects of the high latitude geospace are
linked, and to understand them and to make predictions, research in both polar regions is essential. There is also a growing realization of the
need for a global perspective on issues such as
ocean and atmospheric circulation patterns.
Canada therefore has much to gain from participating in Antarctic science, as it will give our
scientists new insights about our own arctic
regions. The expertise and experience that Canadian scientists and researchers bring from our
North will in turn help advance Antarctic science, to the benefit of all humanity.
l’étude de l’environnement d’autres planètes (p. ex., Mars).
C’est pourquoi les agences spatiales soutiennent et réalisent des études en Antarctique comme un prélude à l’exploration des planètes.
Les régions polaires offrent d’excellentes occasions
d’examiner les phénomènes ionosphériques qui, dans l’optique de la conquête de l’espace par l’homme, nous aident à
comprendre et à prédire les importants climats spatiaux. Les
hautes latitude et altitude de l’Antarctique offrent un créneau
unique pour les études astronomiques et astrophysiques.
La science antarctique est très pertinente pour le
Canada parce que la science des hautes latitudes, dans les
deux hémisphères s’intéresse aux écosystèmes semblables, à la dynamique du climat, aux variations saisonnières sur les terres, dans la mer et dans l’atmosphère ainsi
qu’aux activités dans des localités éloignées. Les aspects
astrophysiques et géomagnétiques de l’espace circumterrestre au-dessus des hautes latitudes sont liés, et pour les
comprendre et faire des prédictions, la recherche dans les
deux régions polaires est essentielle. En outre, on constate
de plus en plus la nécessité d’examiner les tendances de la
circulation océanique et atmosphérique dans une perspective planétaire. Donc, le Canada tirerait de nombreux avantages de sa participation à la science antarctique car nos
scientifiques pourront acquérir de nouvelles connaissances sur nos régions arctiques. Au bout du compte, l’expertise et l’expérience apportées par les scientifiques et les
chercheurs canadiens qui s’intéressent à notre Nord
aideront à faire progresser la science antarctique, ce qui
profitera à l’humanité tout entière.
19
Canada and the Antarctic
Le Canada et l’Antarctique
Scientific Activities
Activités scientifiques
Canadian scientists have contributed to Antarctic research over many years in fields including
human psychology, marine and fresh water biology, microbial ecology of extremophiles, geology,
geomorphology, stratospheric studies, and remote sensing studies of glacial rebound3. Canadian scientists have typically worked as part of
the national programs of other countries, and
over the last few years Canadian scientists have
cooperated with more than a dozen countries in
this way. These foreign Antarctic programs continue to provide generous field support to Canadian scientists, and have contributed significantly to the development of Canadian competence
in Antarctic science. The fact that so many Canadian scientists have been invited to participate in
national Antarctic programs shows that Canadian expertise is valued within the Antarctic science community.
Since participation by Canadians in Antarctic research activities has mainly been on an individual basis, expertise is scattered among many
universities and government institutes across
the country. This situation provides for a wide
Pendant de nombreuses années, des scientifiques canadiens ont contribué à la recherche antarctique dans des
domaines incluant la psychologie humaine, la biologie
marine et des eaux douces, l’écologie microbienne des
extrêmophiles, la géologie, la géomorphologie, les études sur
la stratosphère et les études sur le rebond glaciaire 3 au
moyen de la télédétection. En général, les scientifiques canadiens travaillent dans le cadre des programmes nationaux
des autres pays, et ces dernières années, certains ont participé aux travaux de plus d’une douzaine de pays. Ces programmes antarctiques étrangers continuent de fournir un
soutien substantiel sur le terrain aux scientifiques canadiens
et ont grandement contribué au développement des compétences canadiennes en science antarctique. Le fait qu’un
si grand nombre de scientifiques canadiens aient été invités
à participer à des programmes antarctiques nationaux montre que l’expertise canadienne est fort appréciée dans les
milieux de la science antarctique.
Comme les Canadiens ont surtout participé à la recherche antarctique sur une base individuelle, l’expertise
est éparpillée entre les nombreuses universités et les multiples établissements gouvernementaux des diverses
régions du pays. Ainsi, les intérêts et les perspectives sont
très diversifiés, et cette situation devrait se maintenir, mais
3. Canadian Polar Commission, Canadians in Antarctic
and Bipolar Science. Polaris Paper #12, 1997, 42p.
Canadian Polar Commission, “Bibliography of
3. Commission canadienne des affaires polaires, Les Canadiens et la
science antarctique et bipolaire. Rapport Polaris, 1997, no. 12, 42p.
Commission canadienne des affaires polaires, « Bibliography
20
diversity of interest and perspectives, which
should be preserved, but it lacks the stability and
the capacity for long-term planning required for
an institutional commitment to Antarctic science. There was no such commitment at all until
an Act of Parliament in 1991 established the
Canadian Polar Commission with a bipolar, as
distinct from Arctic, mandate4. This was a major
step forward, but the CPC remains an advisory
body and has no mandate or funds to support
Antarctic science activities. When Canada became
a party to the Antarctic Treaty, the Government
did not provide for financial support for a national scientific effort in Antarctica.
The CPC, on behalf of Canada became an
associate member of SCAR in 1994 and a full
member in 1998. As a condition of full membership the Canadian Committee for Antarctic Research (CCAR) was established in 1998, under
the sponsorship of CPC to which it reports. Primary responsibilities of the CCAR include: providing information and advice to CPC on Antarctic and bipolar scientific matters; coordinating
and reporting on Canadian activities in SCAR
working groups; fostering and facilitating cooperation among Canadian scientists working in
Antarctica; and serving as a communications
link between the Canadian and international
Antarctic science communities, and with other
Canadian scientists.
In line with Canada’s role as an AT party and
its full membership in SCAR, CCAR has taken a
leadership role in developing a more assertive
Canadian role in Antarctic science. The “oppor-
le Canada n’a pas la stabilité et la capacité nécessaires pour
planifier à long terme un engagement institutionnel au
chapitre de la science antarctique. Aucun engagement de
ce genre n’avait été pris avant la promulgation, en 1991,
d’une loi du Parlement qui créait la Commission canadienne des affaires polaires dont le mandat avait une dimension bipolaire, au lieu d’être restreint à l’Arctique4. L’adoption de la loi a marqué une avance majeure, mais la CCAP
n’est qu’un organisme consultatif; elle n’est pas chargée de
fournir un soutien aux activités scientifiques antarctiques,
et elle ne possède pas les fonds nécessaires. Lorsque le
Canada a adhéré au Traité sur l’Antarctique, le gouvernement n’a pas prévu de fournir une aide financière pour promouvoir une action scientifique nationale en Antarctique.
En 1994, la CCAP est devenue membre associée du
CSRA, au nom du Canada, puis en 1998 elle en est devenue
membre à part entière. Pour respecter une condition
imposée aux pays qui veulent devenir membres à part
entière du CSRA, en 1998 on a créé le Comité canadien de
la recherche antarctique (CCRA) qui relève de la CCAP. Les
principales responsabilités du CCRA : fournir des renseignements et des conseils à la CCAP sur les questions scientifiques antarctiques et bipolaires; coordonner et faire
rapport sur les activités canadiennes au sein des groupes
de travail du CSRA; promouvoir et faciliter la coopération
entre les scientifiques canadiens qui travaillent en Antarctique; et assurer la liaison entre les milieux scientifiques
antarctiques du Canada et des autres pays, et avec les
autres scientifiques canadiens.
Conformément à sa mission en tant que partie au TA et
membre à part entière du CSRA, le CCRA a joué un rôle de
premier plan pour renforcer le rôle du Canada en rapport
avec la science antarctique. Jusqu’ici, les scientifiques
canadiens sont entrés dans le domaine de la science
Canadian Contributions to Antarctic and Bipolar Science”. 1997 (Mim.), 312p.
Canadian Polar Commission, “Antarctic and Bipolar Science”, report of a Workshop at the Arctic Institute of North America, Calgary, October 16, 1999.
45p. (Appendix C).
4. Adams, W.P., P.F. Burnet, M.R. Gordon, and E.F.
Roots, “Canada and Polar Science”. Department of
Indian Affairs and Northern Development, 1987,
115p. (ISBN 0-662-15414-2).
of Canadian contributions to Antarctic and Bipolar Science ».
1997 (Polyc.), 312 p.
Commission canadienne des affaires polaires, « Science
antarctique et bipolaire », compte rendu d’un atelier tenu à
l’Arctic Institute of North America, Calgary, 16 octobre 1999.
45 p. (annexe C).
4. Adams, W.P., P.F. Burnet, M.R. Gordon et E.F. Roots, « Le Canada et le Science polaire ». Ministère des affaires indiennes et du
nord, 1987, 115 p. (ISBN 0-662-15414-2).
21
tunistic” ways through which Canadian scientists
have been involved until now have meant, with
few exceptions, that individual Canadian scientists, in concert with scientists from countries
with national Antarctic programs, become part
of scientific projects whose importance and priorities are recognized, accepted, funded and
decided by other countries. Increasingly, Canadians now seek to participate in defining the scientific issues and in developing new projects, especially with regard to projects of bipolar nature
that are of special interest to Canada. To achieve
this requires support for a more proactive Canadian approach to Antarctic science. Leading
Canadian scientists, with the backing of appropriate Canadian institutions, and adequate financial support, should participate in defining the
scientific issues and planning activities in Antarctica that are important to Canada and to which
Canadian scientists can contribute.
Some recent science support programs can
help in this respect5. But it is not sufficient just to
be involved in the planning phase: Canadians
must be able to influence the research plan, and
to participate in the research itself. This requires
human and financial resources – which must
come from Canadian sources.
A communication and coordination structure is needed to unite Canadian activities in a
national Canadian Antarctic Research Program
(CARP). There is no current source of finds for
this; although the CPC provides support for
CCAR activities and related coordination, publication and publicity, people with other principle
antarctique par des moyens « opportunistes », c’est-à-dire
que, sauf quelques exceptions, les scientifiques canadiens,
avec leurs homologues des autres pays qui ont participé à
des programmes antarctiques nationaux, se sont associés
à des projets scientifiques dont l’importance et les priorités
sont reconnues acceptées, financées et décidées par
d’autres pays. Maintenant, les Canadiens tentent de plus
en plus de participer à la définition des questions scientifiques et à l’élaboration de nouveaux projets, notamment
les projets de nature bipolaire qui présentent un intérêt
particulier pour le Canada. Pour cela, il faut préconiser une
approche canadienne plus proactive à l’égard de la science
antarctique. D’éminents scientifiques canadiens, qui bénéficieraient du soutien des institutions canadiennes concernées et d’une aide financière suffisante, devraient participer à la détermination des questions scientifiques et à la
planification des activités en Antarctique qui sont importantes pour le Canada et auxquelles des scientifiques canadiens pourraient contribuer.
Certains programmes de promotion de la science mis
sur pied dernièrement peuvent fournir une aide à cet
égard5. Mais il ne faut pas se contenter de participer à la
phase de planification. Pour influencer le plan de recherche antarctique et garantir que la participation des scientifiques canadiens à la science antarctique importante
pour notre pays, le Canada doit fournir les ressources humaines et financières nécessaires à la recherche. Il faut
aussi mettre en place une structure de communication et
de coordination pour que les différentes activités canadiennes s’inscrivent dans le cadre d’un programme national
de recherche antarctique canadienne (PRAC). Actuellement, aucune aide financière n’a été prévue à cette fin. La
CCAP fournit un soutien aux activités du CCRA qui couvre
la coordination, la publication et la publicité, mais pour les
5. The International Opportunity Fund of NSERC, and
the Going Global – Science and Technology Programme of the Department of Foreign Affairs and
International Trade (DFAIT).
5. Le Fonds d’initiative internationale du CRSNG, et Horizon le
monde – Programme scientifique et technique du ministère des
Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI).
22
responsibilities furnish the substantive and scientific input into CCAR and coordinate Canadian
Antarctic activities, on a voluntary or ad hoc basis.
The Canadian Arctic/Antarctic Exchange
Program (CAAEP) was established in 1996 to
encourage Canadian participation in Antarctic
research. The program provides preferred access to logistical support for foreign scientists
wishing to study in Arctic Canada, in return for
access to Antarctic facilities for Canadian scientists. Operated by the Polar Continental Shelf
Project (PCSP) in consultation with CCAR, the
program has received some financial support
from DFAIT, and typically supports 3–4 scientists each year; but recent budgetary constraints
have curtailed its effectiveness.
importantes contributions scientifiques au CCRA et la coordination des activités antarctiques canadiennes, ce sont
des gens qui ont d’autres principales responsabilités qui
font le travail sur une base volontaire ou sporadique.
Le Programme d’échanges Arctique-Antarctique du
Canada (PEAAC) a été mis sur pied en 1996 pour encourager la participation canadienne à la recherche antarctique. Il offre un accès privilégié au soutien logistique à des
scientifiques étrangers qui désirent faire des études sur
l’Arctique canadien, en contrepartie de l’accès aux installations antarctiques pour les scientifiques canadiens. Le
programme appliqué par l’Étude du plateau continental
polaire (EPCP) en collaboration avec le CCRA a reçu une
aide financière du MAECI. En général il fournit chaque
année un soutien à 3–4 scientifiques, mais les récentes contraintes budgétaires ont réduit son efficacité.
Commercial Activities
Activités commerciales
Several Canadian companies are active in Antarctica. Most prominent are the tour operators
and the air charter companies. From the mid
1980’s Canadian tour operators have played a
key role in developing ship-borne tourism and in
establishing private sector tourist facilities for
mountain climbing, trekking, and other activities
in the interior of the continent.
Canadian air charter companies with extensive experience in arctic conditions continue a
long tradition of providing air services, usually
by Twin Otter, to the national Antarctic programs of several countries. In addition, several
companies supply goods and services such as:
housing and buildings, snow vehicles, coldweather gear, airport construction, and RADAR-
Plusieurs entreprises canadiennes sont actives en Antarctique. On note surtout la présence de voyagistes et de compagnies de vols nolisés. Depuis le milieu des années 80, des
voyagistes canadiens jouent un rôle clé dans le développement du tourisme maritime et la mise en place d’installations touristiques du secteur privé pour l’alpinisme, la randonnée pédestre et d’autres activités dans l’intérieur du
continent.
Des compagnies canadiennes de vols nolisés qui possèdent une vaste expérience des conditions ambiantes
dans l’Arctique fournissent depuis longtemps des services
de transport aérien, habituellement par Twin Otter, pour
les programmes antarctiques nationaux de plusieurs pays.
En outre, plusieurs entreprises fournissent des biens et
des services, notamment le logement, les véhicules pour
terrains enneigés, le matériel pour les régions froides, la
23
SAT imagery. There are no firm figures on the
value of Canada’s Antarctic-related trade – but
Canada is widely considered to be the only country that makes a net commercial profit from
Antarctic operations.
According to the Environmental Protocol the
Government of Canada must ensure that the
activities of tour companies based in this country
remain consistent with the Protocol. Canada,
however, has not ratified the Protocol, and has
no domestic legislation to ensure compliance. As
long as this situation persists, Canada risks becoming a “flag of convenience” for Antarctic tour
operations.
construction d’aéroports et l’imagerie RADARSAT. On ne
possède pas de chiffres fermes sur la valeur du commerce
du Canada en rapport avec l’Antarctique – mais le Canada
est grandement considéré comme le seul pays à tirer un
profit net des opérations en Antarctique.
Comme les voyagistes sont établis au Canada, le gouvernement du Canada doit veiller à ce que les activités
soient conformes au Protocole relatif à l’environnement.
Autrement dit, le gouvernement donne son « sceau d’approbation ». Cependant, le Canada n’a pas ratifié le Protocole et n’a pas de loi nationale visant à garantir la conformité. Tant que cette situation durera, le Canada pourra
devenir un pavillon de complaisance pour les voyages
touristiques en Antarctique.
Activities within ATCM
Activités dans le cadre des RCTA
Since the appointment of a Canadian Ambassador for Circumpolar Affairs in 1994, Canada
has had consistent representation at ATCMs and
thus effective reporting to DFAIT and other
affected government departments. But because
Canada is a non-consultative member and has
not yet ratified the Environmental Protocol, the
representatives of one of the largest polar countries in the world cannot participate fully in
ATCM activities. The other ATS parties express
concern about the lack of Canadian ratification,
Depuis la nomination de l’ambassadeure canadienne aux
Affaires circumpolaires, en 1994, le Canada est continuellement représenté aux RCTA, et ainsi le MAECI et les
autres ministères concernés sont informés de ce qui se
passe. Mais comme le Canada est membre non consultatif
et n’a pas encore ratifié le Protocole relatif à l’environnement, les représentants de l’un des plus grands pays
polaires au monde ne peuvent pas participer pleinement
aux activités des RCTA. Les autres parties au STA s’inquiètent du fait que le Canada n’ait pas ratifié le Protocole et à
trois reprises ont adopté des résolutions priant instam-
24
and have passed resolutions on three occasions
urging Canada to correct the situation. To date,
the Government of Canada has not taken action
to ratify the Protocol.
It is recognized that the ratification process
would be complicated by the Canadian governance structure. However, some 29 countries,
many of them with a federal constitution, have
had the political will to overcome procedural
barriers and ratify the Protocol.
Canada is a very active participant in environmental programs under the auspices of the
Arctic Council and has developed considerable
expertise in polar environmental affairs. Among
the eight Arctic countries, all but Iceland are parties to the Antarctic Treaty, and except for Denmark and Canada all are consultative members.
Canada has not played a significant role in similar Antarctic issues where its expertise and experiences could contribute significantly to the protection of the Antarctic environment in the common interest of humanity.
A similar situation exists in regard to Antarctic marine living resources. Canada is not a member of the CCAMLR Commission, in spite of the
Canada’s role in some international fisheries
issues, e.g., in the UN debate on international
fish stocks, and the ecosystem approach to
resource management that underlies both the
Canada Oceans Act and the CCAMLR. Canadian
membership in the Commission would lend
political as well as technical support to CCAMLR.
ment le Canada de remédier à cette situation. Jusqu’ici, le
gouvernement du Canada n’a pris aucune mesure pour
ratifier le Protocole.
On sait que la structure de gouvernance canadienne
compliquerait le processus de ratification. Cependant,
quelque 29 pays, dont bon nombre ont une constitution
fédérale, ont manifesté la volonté politique de surmonter
les obstacles administratifs et ratifié le Protocole.
Le Canada participe très activement aux programmes
environnementaux sous l’égide du Conseil de l’Arctique, et
il a acquis une expertise considérable en rapport avec les
questions environnementales polaires. Les huit pays de
l’Arctique, sauf l’Islande, sont parties au Traité sur l’Antarctique, et tous sont membres consultatifs, sauf le Danemark et le Canada. Le Canada n’a pas joué un rôle significatif dans les dossiers antarctiques semblables lorsque son
expertise et son expérience auraient pu contribuer sensiblement à protéger l’environnement antarctique, dans l’intérêt de l’humanité.
La situation est à peu près la même en ce qui a trait aux
ressources biologiques marines de l’Antarctique. Le Canada
n’est pas membre de la Commission de la CCRBMA, malgré
le fait qu’il joue un rôle dans certains dossiers des pêches à
l’échelle internationale, p. ex., dans le débat des NU sur les
réserves internationales de poisson et la méthode de gestion
des ressources en fonction des écosystèmes qui sous-tend
la Loi sur les océans du Canada et la CCRBMA. Si le Canada
était membre de la Commission, cela apporterait un soutien
politique et technique à la CCRBMA.
25
Strategy and Recommendations
Stratégie et recommandations
As a signatory to the Antarctic Treaty, it is important for
Canada to become a fully engaged member of the Antarctic research community. Canadians have a keen interest
in polar issues: environmental concerns such as Arctic
contaminants, ozone depletion, and climate change have
all caught public attention. Many take pride in Canada’s
leadership in promoting Arctic environmental protection,
and would like to see similar action in Antarctica. Unfortunately, Canada does not have a national policy to deal
with Antarctic matters.
Since the knowledge-based Antarctic Treaty dedicates Antarctica to peace and science there are close links
between Antarctic science and policies affecting Antarctica. A Canadian Strategy for Antarctic Science will be a
crucial element in such a policy.
Recommendations are as follows:
Il importe qu’en tant que signataire du Traité sur l’Antarctique, le
Canada devienne membre à part entière des groupes qui préconisent la recherche antarctique. Les Canadiens s’intéressent vivement aux questions polaires, notamment aux problèmes environnementaux comme celui des contaminants de la faune arctique, la
réduction de la couche d’ozone et le changement de climat, qui ont
attiré l’attention du public canadien. Bon nombre de gens sont fiers
du leadership du Canada au chapitre de la protection de l’environnement dans la région Arctique et estiment que nous devrions
poursuivre des objectifs semblables en Antarctique. Malheureusement, le Canada n’a pas de politique nationale préconisant l’examen des questions antarctiques.
Comme le Traité sur l’Antarctique, qui est basé sur la connaissance, consacre l’Antarctique à des activités pacifiques et à la
science, la science antarctique et les politiques influant sur l’Antarctique sont intimement liées. Une stratégie canadienne pour la science antarctique sera un élément crucial d’une telle politique.
Les recommandations sont les suivantes :
The Government of Canada should establish
and fund a Canadian Antarctic Research
Program (CARP) to support and facilitate
Canadian Antarctic research priorities.
Le gouvernement du Canada devrait mettre sur pied
et financer un programme canadien de recherche
antarctique (PCRA) pour promouvoir les priorités de
la recherche antarctique canadienne.
CARP will serve as a focus for Canadian Antarctic research,
and in concert with other agencies and organizations will
articulate Canadian science objectives that reflect Canada’s
needs for scientific information from and about Antarctica.
In cooperation with other agencies and organizations
involved with Antarctic research, CARP will coordinate and
facilitate Canadian links with the international Antarctic science community, liase with national programs of other
countries and will provide and facilitate funding for participation in planning and conduct of research. Such a program will provide scientific knowledge that is important to
Canada, contribute to innovative polar technology, enhance our polar expertise and help ensure the training of a
future generation of polar scientists.
CARP will encourage international collaboration in
Antarctica, pooling financial and human resources and
fostering synergy among scientists. The research pro-
Le PCRA centralisera la recherche antarctique canadienne, et avec
d’autres organismes, il formulera les objectifs de la science canadienne qui refléteront les besoins du Canada en matière d’information scientifique en rapport avec l’Antarctique. Avec les autres
organismes concernés par la recherche antarctique, le PCRA coordonnera et assurera la liaison du Canada avec la communauté scientifique internationale qui s’intéresse à l’Antarctique, établira des
liens avec les programmes nationaux des autres pays et fournira
des crédits pour la planification et l’exécution de la recherche. Un
tel programme apportera une connaissance scientifique importante pour le Canada, contribuera à la mise au point de technologies
polaires innovatrices, renforcera notre expertise polaire et aidera à
garantir la formation d’une future génération de scientifiques des
affaires polaires.
26
gram will help Canada meet its international science and
research obligations, address issues of global importance,
and will enhance Canada’s links with the international science and technology community.
The establishment of CARP is consistent with many
of the goals and objectives outlined in Canada’s Arctic
policies and initiatives such as Canada’s Northern Dimension, the Going Global program, reports by the Advisory
Council on Science and Technology Expert Panel on Canada’s Role in International Science and Technology, and
the report of the NSERC-SSHRC Task Force on Northern
Science. And finally, it will demonstrate clearly to the scientific as well as the political parts of the Antarctic community that Canada is making a significant commitment
to fulfilling its obligations under the Antarctic Treaty.
CARP will provide valuable information for Canadian
policy makers, and help Canadian scientists establish
closer links with foreign scientists. It will enable Canadian
scientists to participate in setting the Antarctic research
agenda, ensure that Canada’s global environmental
issues are being addressed and that Canadians will benefit from the scientific knowledge base.
A foundation should be established to facilitate and
manage the research program. It will work with sciencebased public and private sector agencies to ensure that
Antarctic research is focused and financed. A board of
directors will review and allocate funding for the research
activities. The foundation will be accountable to Canadians and will report publicly and regularly on the progress
of the research projects. Initial costs for CARP are estimated at approximately $ 500k per year, increasing to
2 million over the next four years after the program
becomes more established.
Le PCRA encouragera la collaboration internationale en Antarctique, la mise en commun des ressources humaines et financières
ainsi que la synergie entre les scientifiques. Le programme de
recherche aidera le Canada à respecter ses obligations internationales en matière de science et de recherche, se penchera sur des
questions d’importance planétaire et renforcera les liens du Canada avec la communauté internationale des sciences et technologies.
La création du PCRA concorde avec bon nombre des buts et
objectifs énoncés dans les politiques et initiatives du Canada en rapport avec l’Arctique, notamment le volet nordique de la politique
du Canada, le programme Horizon le monde, les rapports du Conseil consultatif des sciences et de la technologie – Groupe d’experts
sur le rôle du Canada pour la science et à la technologie internationales, et le rapport du groupe de travail sur la science nordique
du CRSNG-CRSH. En fin de compte, elle indiquera clairement aux
scientifiques et aux politiques de la communauté antarctique que le
Canada s’engage d’une manière significative à remplir ses obligations aux termes du Traité sur l’Antarctique.
Le PCRA fournira des renseignements précieux aux décideurs
canadiens et aidera les scientifiques canadiens à nouer des liens
plus étroits avec les scientifiques étrangers. Il permettra aux scientifiques canadiens d’aider à dresser la liste des travaux de recherche à effectuer et garantira la prise en charge des problèmes
environnementaux planétaires du Canada, et ainsi les Canadiens
profiteront de la base de connaissances scientifiques.
Il faudrait créer une fondation pour faciliter et gérer le programme de recherche. La fondation collaborera avec les organismes à vocation scientifique des secteurs public et privé pour
veiller à ce que la recherche antarctique soit ciblée et financée.
Un conseil d’administration qui fera une revue et affectera des
crédits à la recherche gérera la fondation. Celle-ci devra rendre
compte aux Canadiens et faire rapport régulièrement au public sur
l’avancement des projets de recherche. Les coûts seraient d’environ 500 K$ par année au début. Ensuite, ils augmenteraient et
atteindraient 2 millions au cours des quatre années qui suivraient
l’instauration du programme.
27
Canada should ratify the Environmental
Protocol as soon as possible.
Le Canada devrait ratifier le Protocole relatif à
l’environnement le plus tôt possible.
There are similarities in the objectives of the Environmental Protocol to the Antarctic Treaty and the Environmental Protection Strategy of the Arctic Council. Canada
should also demonstrate its support for environmental
protection in the south-polar region by ratifying the Protocol and by passing enabling legislation as soon as possible. Such legislation will allow Canada to regulate the
activities of its nationals in Antarctica, and thus, demonstrate Canada’s commitment to its Antarctic Treaty obligations and alleviate the concerns of many treaty parties.
Until it has done so the apparent discrepancy between
Canada’s strong support for Arctic environmental protection and its relative inactivity on similar issues in Antarctica will remain.
Les objectifs du Protocole au Traité sur l’Antarctique, relatif à la protection de l’environnement et ceux de la Stratégie de protection de
l’environnement du Conseil de l’Arctique sont semblables. Le Canada devrait prouver son soutien à la protection de l’environnement
dans la région polaire australe en ratifiant le Protocole et en adoptant le plus tôt possible une loi d’habilitation. Une telle loi permettra
au Canada de réglementer les activités de ses ressortissants en
Antarctique et donc de prouver sa détermination à respecter ses
obligations aux termes du Traité sur l’Antarctique, et atténuera les
préoccupations de bon nombre de parties au Traité. D’ici là, il y
aura toujours un écart bien évident entre le ferme appui du Canada
à la protection de l’environnement arctique et sa relative inactivité
dans des dossiers semblables en Antarctique.
Le Canada devrait devenir membre actif de la
Commission de la Convention relative à la
conservation des ressources biologiques marines de
l’Antarctique (CCRBMA).
Canada should join and become an active
member of the CCAMLR Commission.
Canada is also conspicuously absent from the work of the
CCAMLR Commission, which seeks to ensure sustainable
management of the living resources of the Southern
Ocean. Canada is committed to sustainable management
of fish stocks and should, as a leader in international
resource management, provide political, scientific and
technical expertise to support the work of the CCAMLR
Commission. Membership on the Commission would also
help Canadian authorities control the marketing in Canada of unregulated, illegal, and unreported fish from
Antarctic waters.
Le Canada ne participe pas aux travaux de la Commission de la
CCRBMA qui vise à garantir la gestion durable des ressources
biologiques de l’océan Antarctique. Le Canada tient à assurer la gestion durable des réserves de poisson et, en tant que leader de la
gestion des ressources à l’échelle internationale, à fournir une
expertise politique, scientifique et technique pour appuyer le travail de la Commission de la CCRBMA. S’il était membre actif de la
Commission, cela aiderait les autorités canadiennes à exercer un
contrôle sur la commercialisation au Canada de poisson provenant
des pêches illégales, non réglementées et non déclarées dans les
eaux antarctiques.
28
Conclusion
Conclusion
The Canadian Strategy for Antarctic Science and Bipolar Linkages provides a solid
framework for Canada to build a credible
research program in Antarctica. Implementing its recommendations now will
demonstrate Canada’s commitment to
participate in the global effort to understand and to protect the Antarctic environment and its marine resources. By participating in Antarctic research Canadian scientists will also gain knowledge critical to
the understanding of our own polar regions.
La Stratégie canadienne pour la science antarctique
et les liens bipolaires fournit un cadre solide pour
que le Canada puisse mettre en place un programme
de recherche crédible en Antarctique. L’application
de ces recommandations prouvera la détermination du Canada à participer à l’effort mondial pour
la compréhension et la protection de l’environnement antarctique et de ses ressources marines. En
participant à la recherche antarctique, les scientifiques canadiens pourront acquérir les connaissances essentielles à la compréhension de nos propres régions polaires.
29
List of Acronyms
Liste des acronymes
ASOC
AT
ATCM
ATS
CARN
CCAR
AGI
Année géophysique internationale
ASOC Antarctic and Southern Ocean Coalition
CARN Réseau canadien de recherches antarctiques
CCAP Commission canadienne des affaires polaires
CCAR Comité canadien pour la recherche antarctique
CCRBMA Convention relative à la conservation des
ressources biologiques marines de l’Antarctique
CIS
Conseil international pour la science
CISA Comité international pour les sciences arctiques
COMNAP Conseil des directeurs des programmes
nationaux relatifs à l’Antarctique
CPE
Comité pour la protection de l’environnement
CPPA Convention pour la protection des phoques de
l’Antarctique
CRC
Programme des chaires de recherche du Canada
CRSNS Conseil de recherches en sciences naturelles et
en génie
CSRA Comité scientifique de la recherche antarctique
ÉPCP Étude du plateau continental polaire
EPICA Programme européen pour le carottage de la
glace dans l’Antarctique
FARO Forum for Arctic Research Operators
FCI
Fondation canadienne pour l’innovation
FCRA Fondation canadienne pour la recherche
antarctique
FMN Fonds mondial pour la nature
IAATO International Association of Antarctic Tour
Operators
MAECI Ministère des Affaires étrangères et du
Commerce international
ONG Organisations non gouvernementales
PIGB Programme International Géosphère-Biosphère
(PIGB)
PMRC Programme mondial de recherche sur le climat
PSE
Programme de surveillance des écosystèmes de
la CCRBMA
RCTA Réunions consultatives du Traité sur l'Antarctique
RNCan Ressources naturelles Canada
STA
Système du Traité sur l’Antarctique
TA
Traité sur l’Antarctique
UICN Union internationale pour la conservation de la
nature
Antarctic and Southern Ocean Coalition
Antarctic Treaty
Antarctic Treaty Consultative Meeting
Antarctic Treaty System
Antarctic Research Network
Canadian Committee for Antarctic
Research
CCAMLR Convention on the Conservation of
Antarctic Marine Living Resources
CCAS Convention for the Conservation of
Antarctic Seals
CEMP CCAMLR Ecosystem Monitoring
Programme
CEP
Committee for Environmental
Protection
CFAR Canadian Foundation for Antarctic
Research
CFI
Canadian Foundation for Innovation
COMNAP Council of Managers of National
Antarctic Programs
CPC
Canadian Polar Commission
CRC
Canadian Research Chairs program
DFAIT Department of Foreign Affairs and
International Trade
EPICA European Polar Ice Coring Antarctica
FARO Forum for Arctic Research Operators
IAATO International Association of Antarctic
Tour Operators
IASC International Arctic Science Committee
ICSU International Council for Science
IGBP International Geosphere-Biosphere
Program
IGY
International Geophysical Year
IUCN International Union for the
Conservation of Nature
NGO Non-Governmental Organizations
NSERC Natural Sciences and Engineering
Research Council
NRCan Natural Resources Canada
PCSP Polar Continental Shelf Project
SCAR Scientific Committee on Antarctic
Research
WCRP World Climate Research Program
WWF World Wildlife Fund
30
Photos: Cover, Canadian Space Agency; pages 5, 9,
20 and 24, Kathleen Conlan.
Tous droits réservés Commission canadienne des affaires
polaires, 2002
Design : Eiko Emori Inc.
Photos : Couverture, Agence spatiale canadienne; pages 5, 9, 20
et 24, Kathleen Conlan.
© Canadian Polar Commission, 2002
Conception graphique : Eiko Emori Inc.
Canadian Committee for Antarctic Research
Comité canadien de la recherche Antarctique
Canadian Polar Commission
Suite 1710, Constitution Square
360 Albert Street
Ottawa, Ontario K1R 7X7
Canada
Tel: (613) 943-8605
Fax: (613) 943-8607
Toll-free: 1-888-POLAR01
E-mail: [email protected]
Internet: www.polarcom.gc.ca
Commission canadienne des affaires polaires
Suite 1710, Constitution Square
360, rue Albert
Ottawa, Ontario K1R 7X7
Canada
Tél. : 613 943-8605
Téléc. : 613 943-8607
Sans frais : 1-888-POLAR01
Courriel : [email protected]
Internet : www.polarcom.gc.ca