Humart, projet européen / n°6, 2011, pp. 16-18
Transcription
Humart, projet européen / n°6, 2011, pp. 16-18
Le projet Humart HUMART projet européen Jacques MOREAU 1BSMB%¨DMBSBUJPOEF#PMPHOFTJHO¨FQBSMFTNJOJTUSFTFVSPQ¨FOTEFMś¨EVDBUJPOFOMśFTQBDFFVSPQ¨FOEFMśFOTFJHOFNFOU supérieur était créé. Afin de le structurer, des universitaires ont pris leur destinée en main et obtenu de la Commission EF #SVYFMMFT EFT ŻOBODFNFOUT QPVS MBODFS FO VO WBTUF projet à l’échelle européenne, le projet TUNING. Ce projet se poursuit toujours. Il a ouvert un volet particulier en 2010 pour s’intéresser plus particulièrement au secteur des sciences huNBJOFTFUEFTBSUTMFQSPKFU)6."35"VTFJOEFMśVOJWFSTJU¨ ces disciplines sont souvent les parents pauvres - ou en voie d’appauvrissement - mais elles jouent un rôle important, alternative aux sciences « dures » pour la formation d’esprits créatifs. C’est cette dimension de « création » qui unit les disciplines EFTBSUT"SDIJUFDUVSF#FBVY"SUTFU%FTJHO%BOTFFU5I¨¡USF .VTJRVFŘFUDśFTUFOMśBƌSNBOURVFDFTEJTDJQMJOFTUFOUFOUEF formuler une définition commune des compétences attendues de leurs diplômés. Ce travail est en cours. Le projet TUNING -F QSPKFU FVSPQ¨FO )6."35 RVJ DPODFSOF MFT EJTDJQMJOFT EFT humanités et des arts, s’inscrit dans le vaste projet européen E¨OPNN¨56/*/("MBTVJUFEFMBE¨DMBSBUJPOEF#PMPHOFMF NPOEFEFMśFOTFJHOFNFOUTVQ¨SJFVSFVSPQ¨FOEPJUGBJSFGBDF UPVUFT MFT DPOT¨RVFODFT EF DFUUF E¨DMBSBUJPO FU FO FOWJTBHFS toutes les implications. Pour ce faire, dès 2000, le projet euroQ¨FO56/*/(B¨U¨JOJUJ¨QBSMś6OJWFSTJU¨EF%FVTUPFO&TQBHOF FO QBSUFOBSJBU BWFD Mś6OJWFSTJU¨ EF (SPOJOHFO BVY 1BZT#BT et financé par la Commission Européenne. Son objectif était donc de mener un travail avec des universitaires représentants MśFOTFNCMFEFTQBZTDPODFSO¨TBŻORVśJMTE¨ŻOJTTFOUFOTFNCMF MFT NPZFOT QFSNFUUBOU MśFOTFJHOFNFOU TVQ¨SJFVS FVSPQ¨FO EFSFKPJOESFMFTPCKFDUJGTQPMJUJRVFTEV1SPDFTTVTEF#PMPHOF1, BVRVFMTFTPOUBKPVU¨TUS§TSBQJEFNFOUDFVYEFMB4USBU¨HJFEF Lisbonne 2. 1PVSMFQSPDFTTVTEF#PMPHOFTFS¨G¨SFSBVTJUFTTVJWants : kXXXPOEWMBBOEFSFOCFIPHFSPOEFSXJKTCPMPHOBz k FVSPQBFVMFHJTMBUJPO@TVNNBSJFTFEVDBUJPO@USBJOJOH@ ZPVUIMJGFMPOH@MFBSOJOHD@GSIUNz 1PVS MB 4USBU¨HJF EF -JTCPOOF TF z S¨G¨SFS BV TJUFT suivants : kFDFVSPQBFVFEVDBUJPOMJGFMPOHMFBSOJOHQPMJDZEPD@ en.htm » kFDFVSPQBFVFEVDBUJPOMJGFMPOHMFBSOJOHQPMJDZEPD@ fr.htm » N° 06 Ţ Novembre 2011 Dans un premier temps, neuf disciplines ont été choisies pour QBSUJDJQFSDFQSPKFU&UVEFTDPNNFSDJBMFTk#VTJOFTTz $IJmie, Sciences de la terre, Education, Etudes européennes, HisUPJSF.BUI¨NBUJRVFT'PSNBUJPOEFTJOŻSNJ§SFT1IZTJRVF%F MFTHSPVQFTEFUSBWBJMJTTVTEFDFTEJTDJQMJOFTPOU NJT BV QPJOU VOF N¨UIPEPMPHJF RVJ E¨ŻOJTTBJU VOF BQQSPDIF des différentes phases nécessaires au développement des curTVTEFTFSFFUFDZDMFTEFMśFOTFJHOFNFOUTVQ¨SJFVSDPOception et développement, mise en œuvre, évaluation et amélioration de leur qualité. La question de l’attibution des points de crédits a fait l’objet d’une attention particulière, notamment pour ce qui concernait la notion de « travail de l’étudiant » : prise en compte non plus seulement du nombre d’heures de cours, NBJTEFMśFOTFNCMFEFTBDUJWJU¨TDPVSTDPNQSJT RVFEPJUE¨WFMopper un étudiant pour réussir son cursus. Ainsi, il a été conWFOVRVśVOFBOO¨FEśFOTFJHOFNFOUTVQ¨SJFVSSFQS¨TFOUFSBJU &$54TPJUPVQPVSMFFSDZDMFRVJQFVUTśFƋFDUVFSFO PVBOT FUPV&$54QPVSMFFDZDMFRVJTFMPOMBEVS¨FEVFSDZDMFQFVUTśFƋFDUVFSFOPVBOT EFN©NFVO ECTS représenterait environ 25 heures de travail-étudiant, soit VOUPUBMEśFOWJSPOIFVSFTQBSBO-FUSBWBJMEFTHSPVQFTB ¨HBMFNFOU QPSU¨ TVS MF OPUJPO JNQPSUBOUF EF k DVSTVT GPOE¨T TVS EFT DPNQ¨UFODFT z VOF N¨UIPEPMPHJF B ¨U¨ E¨WFMPQQ¨F pour expliquer comment en mettre en œuvre les principes. En 2004, afin d’étendre la démarche entreprise, d’autres disciplines ont été ajoutées aux neuf premières, portant leur nomCSF USFOUFUSPJT 1BSNJT DFT EJTDJQMJOFT ŻHVSBJFOU DFMMFT EV TFDUFVS BSUJTUJRVF "SDIJUFDUVSF #FBVY"SUT FU %FTJHO %BOTF FU5I¨¡USF.VTJRVF-FTEJTDJQMJOFTEFT"SUTWJTVFMTMB%BOTF FUMF5I¨¡USFPOUNFO¨MFVSSFDIFSDIFEFGB¦PODPOKPJOUF¨UBOU E¨KSFHSPVQ¨FTEBOTMśBTTPDJBUJPO&-*"&VSPQFBO-JHVFPG*OTUJUVUJPOTPG"SUT -B.VTJRVFFTUSFQS¨TFOU¨FQBSMś"TTPDJBUJPO &VSPQ¨FOOFEFT$POTFSWBUPJSFT"&$ RVJSFHSPVQFBVKPVSEśIVJ FOWJSPO JOTUJUVUJPOT FVSPQ¨FOOFT EśFOTFJHOFNFOU TVpérieur. Cette association avait, dès l’année 2000, conduit un travail important qui avait abouti à une définition d’objectifs Q¨EBHPHJRVFTDPNNVOTQPVSMFFSDZDMF#BDIFMPS FUFDZDMF .BTUFS DFTkPCKFDUJGTQ¨EBHPHJRVFTEFMś"&$QPVSMFTFSFU FDZDMFTzBWBJFOU¨U¨BEPQU¨TFOQBSUPVTMFTNFNCSFT MPSTEFMś"TTFNCM¨F(¨O¨SBMFEFMśBTTPDJBUJPOJMTPOU¨U¨BƌO¨T FUDPNQM¨U¨TQBSDFVYBQQMJDBCMFTBVFDZDMF Chaque discipline a ainsi formulé dans un manuel ses caractéristiques propres, tant du point de vue des aspects professionnels des métiers auxquels elle pouvait préparer, que de la E¨ŻOJUJPOEFTDVSTVTFUGPSNBUJPOZQS¨QBSBOUOPUBNNFOUFO terme de compétences attendues par rapport aux Descripteurs EF %VCMJO 0OU ¨U¨ ¨HBMFNFOU E¨WFMPQQ¨T EFT TVKFUT DPNNF l’amélioration de la qualité, l’accréditation, les études de 3e DZDMF CBT¨FT TVS MB SFDIFSDIF BSUJTUJRVF FUD 5PVT DFT USBWBVY ont fait l’objet de publication par le projet TUNING 3. Le projet HUMART (2010-2012) "ŻOEFQSPMPOHFSMFUSBWBJMFOUSFQSJTMFTSFTQPOTBCMFTEV1SPjet TUNING ont souhaité réunir les disciplines relevant des Humanités et des Arts avec un certain nombre d’objectifs. Ce pro 1PVSU¨M¨IBSHFSDFTNBOVFMTDPOTVMUFSMFTJUFk XXXVOJEFVTUPPSHUVOJOHz 16 La lettre des écoles supérieures d’art Le projet Humart KFUSBTTFNCMFEFTSFQS¨TFOUBOUTEśJOTUJUVUJPOTEśFOTFJHOFNFOU TVQ¨SJFVSJTTVTEFQBZTFVSPQ¨FOT-FQSPKFUFTUMJNJU¨BV E¨DFNCSFTFTDPOMVTJPOTEPJWFOU©USFGPSNVM¨FTQPVS.BST &MMFTEFWSBJFOU©USFTVJWJFTBMPSTEśVOFQVCMJDBUJPO Les objectifs posés au départ étaient les suivants : 1. Un référentiel de compétences sectoriel pour les HuNBOJU¨TFUMFT"SUTGPOE¨TVSEFTEFTDSJQUFVSTBHS¨¨TQBSUPVT et couvrant les niveaux 3 à 8 du référentiel européen de qualifiDBUJPOQPVSMBGPSNBUJPOUPVUBVMPOHEFMBWJF&2'GPS-JGF-POH-FBSOJOH 2. Un rapport présentant des informations détaillées au TVKFUEFMśBQQSFOUJTTBHFGPSNFMJOGPSNFMFUOPOGPSNFMBVDPVST EFMśFOTFJHOFNFOUTFDPOEBJSFRVJQS¨DJTFSBJUMFTŻMJ§SFTEFGPSNBJUPOEVOJWFBVŻOEVDPMM§HF BVOJWFBV-JDFODF#BDIFMPS DFVOOJWFBVOBUJPOBMQPVSDIBDVOEFTQBZTQBSUJDJQBOU mais aussi par comparaison au niveau européen (identification EFTEJƋ¨SFODFTFUEFTQPJOUTDPNNVOT 3. Une proposition d’une échelle de points de crédits QPVSMFTOJWFBVYEFMś&2'QPVSMBGPSNBUJPOUPVUBVMPOHEF MBWJFFOSFMBUJPOBWFDMśJOJUJBUJWFFVSPQ¨FOOF&$7&5&VSPQFBO $SFEJUTGPS7PDBUJPOBM&EVDBUJPOBOE5SBJOJOHk$S¨EJUTFVSPQ¨FOTQPVSMBGPSNBUJPOQSPGFTTJPOOFMMFz 4. Un rapport proposant un lien entre les descripteurs EF%VCMJOFUMFTEFTDSJQUFVSTEFMś&2'QPVSMBGPSNBUJPOUPVUBV MPOHEFMBWJFQPVSDFRVJDPODFSOFMFEPNBJOFEFT)VNBOJU¨TFU EFT"SUT $POTUJUVUJPO EF HSPVQFT EF USBWBJM QPVS EJTDJQMJOFT OPOFODPSFDPODFSO¨FTQBSMFQSPKFU56/*/( 6. Identification par les disciplines impliquées dans le projet, de zones transfrontalières entre elles et/ou d’aires de recouvrement de différents de leurs champs d’études. 5SPJT SFODPOUSFT POU FV MJFV 5IFTTBMPOJRVF 0DUPCSF #JMCBP .BJ FU #SVYFMMFT 0DUPCSF FOUSF MFTRVFMMFT MFTHSPVQFTPOUQPVSTVJWJMFVSUSBWBJM-FQSPKFUBBJOTJVOFEVS¨F FYUS©NFNFOU DPVSUF GBVUF EF ŻOBODFNFOUT TVƌTBOUT -FTUSBWBVYTPOUFOUPVKPVSTFODPVSTJMTEPJWFOUFODPSF©USF QPVSTVJWJTDPNQM¨U¨TFUBWBOUEś©USFE¨ŻOJUJWFNFOUQVCMJ¨T recueillir un assentiment au-delà des représentants de la communauté universitaire directement impliqués dans le projet. Néanmoins, il est possible d’évoquer certaines des avancées. L’objectif principal était donc, à partir d’un modèle qu’avaient formulé les sciences sociales, de tenter d’établir une définition DPNNVOFEFDPNQ¨UFODFTQPVSMFTOJWFBVYEFMBHSJMMFEFT RVBMJŻDBUJPOTEFMBGPSNBUJPOUPVUBVMPOHEFMBWJF&2' $FUUF HSJMMFFTUPSHBOJT¨FFOIVJUOJWFBVYMFOJWFBVDPSSFTQPOEMB USBOTJUJPOFOUSFFOTFJHOFNFOUH¨O¨SBMFUVOJWFSTJU¨ŘFO'SBODF MF#BDDBMBVS¨BUMFOJWFBVDPSSFTQPOEMB-JDFODF#BDIFMPS MFOJWFBVBV.BTUFSFUMFOJWFBVBVEPDUPSBUQPVSDIBDVOEF ces niveaux, elle précise les connaissances, savoir faire et compétences à acquérir. Rapidement, les participants ont compris qu’il serait très difficile, d’une part, d’atteindre l’ensemble des objectifs proposés 4, d’autre part, d’atteindre pour certains d’entre eux un résultat idéal en tenant compte de l’ensemble des disciplines présentes. Néanmoins, ils ont, dès le départ, insisté sur l’importance de 4 Ainsi, par exemple, le référentiel pour les Arts ne EFWSBJU©USFE¨DMJO¨RVFQPVSMFTOJWFBVYFUTPJU#BDDBMBVS¨BU-JDFODF.BTUFS%PDUPSBU N° 06 Ţ Novembre 2011 cette démarche qui peut permettre de donner une cohésion à ce TFDUFVSUSPQTTPVWFOUNJTFOEBOHFSEBOTMFTVOJWFSTJU¨T"JOTJ en espèrent-t-ils un possible renforcement de leur position. En ce qui concernait la mise au point d’un référentiel de compétences commun, les participants ont décidé de diviser le travail : sciences humaines, d’une part, et disciplines des Arts d’autre part, ont donc poursuivi des réflexions parallèles. Au TFJO EV TFDUFVS EFT TDJFODFT IVNBJOFT Ř )JTUPJSF )JTUPJSF EF Mś"SU-JOHVJTUJRVF-JUU¨SBUVSF5I¨PMPHJFFU¨UVEFTSFMJHJFVTFT l’Histoire joue un rôle très actif auprès des nouvelles disciplines, du fait de son implication dès la première heure dans le projet TUNING, leur permettant ainsi de profiter de leur expérience pour avancer au mieux. Au sein du secteur des Arts, toutes les EJTDJQMJOFT BWBJFOU VO OJWFBV EśBWBODFNFOU JNQPSUBOU BZBOU toutes participé au projet TUNING à partir de 2004. Je n’évoquerai que quelques éléments de la réflexion en cours du secteur des Arts. Suite aux deux premières rencontres les HSPVQFTEFDFTFDUFVSŘ"SDIJUFDUVSF#FBVY"SUTFU%FTJHO%BOTFFU5I¨¡USF.VTJRVFPOUBCPVUJQSPQPTFSVOFBSDIJUFDUVSF spécifique pour un référentiel de compétences commun à leur secteur. Cette proposition vise à donner un sens plus proche de ce qui est au cœur des formations offertes par ce secteur. Cette proposition présente donc une architecture à plusieurs plans : 6O DBESF H¨O¨SBM WBMBCMF QPVS UPVT MFT OJWFBVY EV S¨G¨SFOUJFM qui comprend : une appellation commune pour le secteur qui SFHSPVQF DFT EJTDJQMJOFT FOTVJUF VO DPODFQU TQ¨DJŻRVF E¨finissant d’une part la finalité de tous les établissements de ce secteur et d’autre part concrétisant la source à partir de laquelle UPVUFTMFTDPNQ¨UFODFTTFSPOUJOŻOFFYQSJN¨FTFOŻOTFQUEJmensions qui déclinent ce concept spécifique. Ensuite, au plan de chacun des niveaux du référentiel, les savoirs, habiletés et attitudes seront à décliner à partir de chacune de ces sept diNFOTJPOT1S¨DJTPOTDFDBESFH¨O¨SBM 1) Appellation commune : « Disciplines des Arts de la Création et de la Scène (Creative and Performing Disciplines) ». Cette appellation commune a semblé aux disciplines de ce secteur DPSSFTQPOESF FƋFDUJWFNFOU DIBDVOF EśFOUSF FMMFT FMMF QSPjette ainsi une identité cohérente et reconnaissable. Un essai de définition de ce qu’est une « Discipline des Arts de la Création et de la Scène » a été formulé : Essai de définition des “Disciplines des Arts de la Création et de la Scène” - Ce qu’elles sont : le concept de “Disciplines des Arts de la Création et de la Scène” comprend un ensemble de champs de nature artistique et technique pour lesquelles la créativité, l’interprétation et l’exercice d’un jugement esthétique sont fondamentaux. Ces disciplines impliquent l’invention et la génération d’idées, de formes, d’images, de sons, de structures, de productions scéniques et de textes, qui peuvent être mis en oeuvre pour produire de nouveaux artefacts, espaces, produits ou procédés. - Ce qu’elles partagent et font : Les disciplines des Arts de la Création et de la Scène contribuent à l’expérience de vie en parité avec la science, la philosophie, la technologie. Elles ont la capacité à : persuader, subvertir, célébrer et confronter les traditions ; agir comme un agent culturel puissant ; fonder les aspirations individuelles afin d’aider les individus à apprécier les différences et construire un système 17 La lettre des écoles supérieures d’art Le projet Humart cohérent de valeurs. - Spécificités (ce qui les unit et les sépare) : La reconnaissance de ces valeurs communes signifie également, pour chacune des disciplines des Arts de la Création et de la Scène, la reconnaissance des spécificités et caractéristiques propres à chacune d’entre elles. seront confrontés » qu’il est possible de mettre en œuvre une « conception de la compétence comme mobilisation d’un ensemble de ressources ». Poser dans cet ordre la finalité de ces FOTFJHOFNFOUT QVJT MFT k EJNFOTJPOT z O¨DFTTBJSFT QPVS TB mise en œuvre et seulement après les savoirs attendus relève bien de cet esprit. 2) Concept unifiant, « Création et Créativité . Toutes les disciplines de ce secteur sont convenues de considérer que le cœur de leur activité touche à la création ou la créativité. L’ensemble des compétences qui sont posées comme objectifs de formation découlent de ce concept, à travers les sept dimensions qui sont évoqués ci-dessous, raison pour laquelle il a semblé très imporUBOUBVYSFQS¨TFOUBOUTEFTEJTDJQMJOFTEFDFTFDUFVSEśBƌDIFS clairement que toutes les institutions qui appartiennent à ce secteur sont, en premier lieu, consacrées à la création ou la créativité. Cette proposition des Disciplines des Arts et de la Scène devra ©USFDPOŻSN¨FQBSMFTQSPNPUFVSTEVQSPKFU)VNBSU&MMFO¨DFTTJUFSBEś©USFDPNQM¨U¨FQBSVOUSBWBJMRVJQPVSDIBRVFOJWFBV précisera les savoirs correspondants et le niveau de performance attendu. Il appartiendra ensuite à chacune des disciplines de compléter, si nécessaire, ce référentiel commun par des éléments spécifiques à leur domaine. 4FQUkEJNFOTJPOTzFMMFTFYQSJNFOUMFTEPNBJOFTEFDPNpétences indispensables pour réaliser ce concept de « Création et Créativité » : 'BCSJRVFS S¨BMJTFS TVS TD§OF UP QFSGPSN EFTTJOFS conceptualiser, . Repenser, considérer, et interpréter l’Humain, &YQ¨SJNFOUFSJOOPWFSFUSFDIFSDIFS . Théories, histoires et cultures, "TQFDUTUFDIOJRVFTFOWJSPOOFNFOUBVYFUDPOUFYUVFMT . Communication, collaboration et interdisciplinarité . Esprit d’initiative et d’entreprise. -FTk4BWPJSTzQBSUJSEFDFTkEJNFOTJPOTzPVEPNBJOFT de compétences - sont déclinés les Savoirs/Habiletés/Attitudes 5TBWPJSTE¨DMBSBUJGTQSPD¨EVSBVYUSBOTG¨SBCMFT RVJQBSticipent à leur acquisition et à leur réalisation. La démarche ainsi décrite peut sembler anodine, pourtant elle a son importance. Jusque là, il était posé que le référentiel indique, par niveaux, les Savoirs/Habiletés/Attitudes (KnowlFEHF4LJMMT$PNQFUFODFT DPSSFTQPOEBOUT BWFD JOEJDBUJPO EV niveau de performance attendu. La démarche entreprise par les disciplines des Arts et de la Scène illustre le principe « qu’une compétence ne se définit pas à partir de savoirs prédéterminés [mais qu’il faut] partir des situations et des pratiques sociales [pour] en inférer des compétences et identifier les savoirs, habiMFU¨TFUMFTBUUJUVEFTRVFDFTDPNQ¨UFODFTFYJHFOUDPNNFNPCJMJTBUJPOEśVOFOTFNCMFEFSFTTPVSDFTzRVFTPVMJHOF1IJMJQQF Perrenoud 6. Philippe Perrenoud 7 précise par ailleurs que c’est en cherchant « à savoir à quels problèmes les futurs adultes Par cette proposition d’architecture, les participants ont cherché à donner un sens à ce tableau, à montrer comment il est JTTV EF MB S¨BMJU¨ EF MFVST N¨UJFST FU MśFYQSJNF EF GB¦PO QMVT évidente. Par cette démarche qui tentait de trouver ensemble une cohérence nouvelle pour cet exercice, ces disciplines ont posé le principe fondateur d’un terrain de rencontre au niveau EF MB GPSNBUJPO TVQ¨SJFVSF 1BS MśBƌSNBUJPO EF E¨ŻOJUJPOT FU d’un discours communs, les représentants de ces disciplines ont tenté de mettre en valeur ce qui les unissait, ce qui constituait la spécificité de leur secteur. Ce processus a ce mérite, non des moindres… +BDRVFT.PSFBV Directeur des études du CNSMD de Lyon de 2002 à 2007, et son représentant à l’Association Européenne des Conservatoires (AEC), collaborateur du projet Polifonia 1 (dans le cadre du projet Tuning) de 2004 à 2007. Directeur du Cefedem Rhône-Alpes depuis 2007, et son représentant à l’AEC en participant au projet Polifonia 2 (2007-2010), ainsi que collaborateur régulier du projet INVITE (International Network for Vocal and Instrumental Teachers Education, groupe de travail européen consacré à la formation des enseignants de musique et de chant). Actuellement participant au projet HUMART (2010-2012). Par ailleurs, examinateur externe au Royal College of Music de Londres pendant 4 ans (2007-2011). 4FMPO MB UFSNJOPMPHJF FNQMPZ¨F QBS 11FSSFOPVE $G OPUFT TVJWBOUFT 1SPDIF EF MB UFSNJOPMPHJF BOHMPTBYPOOF ,OPXMFEHF4LJMMT $PNQFUFODFT FNQMPZ¨F QBS MF QSPKFU )VNBSUDFUUFUFSNJOPMPHJFUSBEVJUCJFOMFTFOTRVFMFTQBSUJDJpants concernés ont donné à ces termes. 11FSSFOPVE Quand l’école prétend préparer à la vie… Développer des compétences ou enseigner d’autres savoirs ?, 1¨EBHPHJFT&4'Q1IJMJQQF1FSSFOPVETPDJPMPHVFFTUQSPGFTTFVS Mś6OJWFSTJU¨ EF (FO§WF FU DPBOJNBUFVS BWFD .POJDB Gather Thuder du laboratoire de recherche Innovation-EducaUJPO'PSNBUJPO-*'& 7 Ibidem. N° 06 Ţ Novembre 2011 18 La lettre des écoles supérieures d’art