Programme alimentaire mondial

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Programme alimentaire mondial
ISSN 1020-1753 P0606/F4 500/6.06
P ro g r a m m e a l i m e n t a i re m o n d i a l
Rapport annuel 2005
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Programme alimentaire mondial - Rapport annuel 2005
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Programme alimentaire mondial
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Table des matières
4
PRÉFACE
18
CATASTROPHES NATURELLES
Le tsunami dans l’océan Indien
6
10
13
REGARD SUR 2005
22
L’AIDE
LE PAM
24
SOUTIEN
25
Le cyclone Stan
26
Niger: un pays oublié
EN CHIFFRES
LE TREMBLEMENT DE TERRE
DU CACHEMIRE
Contexte
Scènes de chaos
15
Problèmes d’accès
16
Résultats de l’évaluation
16
QUAKE JUMPERS
17
Les défis de demain
DE LA
NATIONAL FOOTBALL LEAGUE
Intervention d’urgence du PAM
29
Action humanitaire
14
DU RUGBY
Perspectives pour 2006
‘L’AXE DE LA PAUVRETÉ’
LES ENFANTS SOUFFRENT
30
LES CONFLITS
Darfour
32
Ouganda
33
Colombie
– POURQUOI
34
35
SITUATIONS POST-CONFLICTUELLES
42
COMMUNICATION ET PLAIDOYER
Sud Soudan
43
FOOD FORCE
44
Développement du site web
CRISES PROLONGÉES
Campagne publicitaire
au Royaume-Uni
Corée du Nord
36
Afrique australe
HAÏTI
38
FINANCEMENT ET RESSOURCES
39
LE SOUTIEN DES
DONATEURS PRIVÉS
41
La Marche mondiale
Marche mondiale contre la faim, 2005
45
PARTENARIATS
46
Appui aux services communs
47
Le soutien des célébrités
49
ANNEXES
Préface
Le
nombre et l’ampleur des catastrophes
naturelles en 2005 nous ont rappelé
brutalement que les hommes étaient partout
vulnérables à des crises aussi imprévues que meurtrières.
Presque toutes les régions du monde ont été touchées:
un tsunami gigantesque dans l’océan Indien, des
épisodes de sécheresse et des invasions de criquets
pèlerins en Afrique, un tremblement de terre au
Cachemire, des cyclones en Amérique centrale et aux
États-Unis, des inondations en Europe et en Asie. Des
centaines de milliers de personnes ont péri, des millions
d’autres ont perdu leurs moyens de subsistance, et
beaucoup sont encore traumatisées par le drame
qu’elles ont vécu.
le passage des cyclones. À la fin 2005, le PAM avait
distribué 4,2 millions de tonnes de vivres à
96,7 millions de personnes dans 82 pays.
L’année 2005 a aussi confirmé que notre stratégie était
la bonne – notre priorité suprême est de faire face aux
crises et de sauver des vies. Nous avons pu constater sur
place combien il importait d’améliorer le statut
nutritionnel et de renforcer la sécurité alimentaire des
populations à haut risque ainsi que les mécanismes de
survie avant que les catastrophes ne surviennent.
Des contributions généreuses ont permis au PAM
d’intervenir efficacement. Les crises de 2005 ont une
nouvelle fois montré que la souplesse était
Les événements de 2005 ont pesé lourdement sur la
communauté internationale en termes de capacités et
de ressources. Le PAM a dû répondre simultanément à
plusieurs crises majeures – parfois avec des ressources
insuffisantes – tout en maintenant entier son
engagement dans des zones de crise comme
l’Afghanistan, la République démocratique du Congo
et l’Iraq. Nous avons cependant relevé efficacement
certains des défis humanitaires les plus difficiles de
notre histoire, et nous avons aidé les gens à survivre et
à reconstruire leurs vies. Durant la même période, les
programmes de développement, dont le niveau était à
peine inférieur à celui de 2004, aidaient à lutter contre
la faim et à atténuer les risques dus aux chocs
extérieurs.
fondamentale pour agir de manière efficace et
rationnelle. L’aide la plus souple n’est assortie d’aucune
condition, ce qui permet au PAM de cibler ses activités
là où elles sont les plus nécessaires. Nous apprécions
toutes ces contributions faites au PAM – en espèces, en
nature, en personnel, en services – et nous
continuerons à élargir notre base de donateurs et à
multiplier les partenariats avec le secteur privé. L’un des
actes de générosité les plus marquants de 2005 a été la
décision du Comité international de rugby d’organiser
un match entre deux équipes représentant l’hémisphère
nord et l’hémisphère sud et de faire don de toutes les
recettes à notre opération de secours aux victimes du
tsunami. La rencontre a permis de réunir au total
3,3 millions de dollars.
projets éducatifs novateurs. Le film du PAM/UNICEF
All the invisible children, présenté au festival de Venise, a
appelé l’attention sur la lutte contre la faim des enfants,
et Food Force, l’un des jeux vidéo éducatifs les plus
appréciés dans le monde, apprend aux jeunes
générations ce qu’est la lutte contre la faim.
Nous appliquons notre énergie à réunir les
gouvernements, les organisations humanitaires, le
secteur privé et les particuliers pour former des
partenariats qui nous aideront à mieux répondre aux
crises et à donner aux enfants une chance de mener une
vie saine et productive. Les partenariats que nous avons
forgés nous ont aidés à lutter contre la faim en utilisant
nos ressources de manière plus rationnelle. Le PAM a
réaffirmé sa volonté de lutter contre le VIH/sida et de
réduire le fardeau de la pandémie sur les femmes et les
enfants. Nous avons aussi renforcé les synergies au sein
de la famille des Nations Unies de différentes manières,
y compris la coordination entre le PAM et d’autres
organismes des Nations Unies en Afrique australe, où
de nouvelles approches de programmation commune et
de partage des coûts sont en cours d’essai. Nous nous
sommes associés à la stratégie de riposte des Nations
Unies afin d’atténuer l’impact potentiel de la grippe
aviaire sur notre personnel et les gens que nous aidons.
Mais il reste encore beaucoup à faire pour éliminer la
faim. La famine et la pauvreté font chaque jour environ
25 000 morts, et 300 millions d’enfants dénutris et
affamés ont besoin de notre aide. Le nombre de
personnes qui souffrent de faim chronique est en
augmentation – 790 millions en 1995 contre
850 millions aujourd’hui – alors que le volume de l’aide
alimentaire fournie par les donateurs dans le monde a
diminué de moitié ces cinq dernières années. Pour la
première fois depuis des décennies, nous risquons de
perdre du terrain. Nous devons continuer à faire porter
nos efforts sur les millions d’enfants dans le monde qui
ont faim et qui ne reçoivent aucune aide, et à lutter
contre cette iniquité appelée la faim.
C’est au Soudan qu’a eu lieu la plus grande opération
consacrée à un seul pays en 2005. Au Darfour, le PAM
est venu en aide à environ 3,4 millions de personnes,
malgré d’énormes problèmes de sécurité, dans le cadre
d’une opération dont le montant total s’élevait à
398,7 millions de dollars. Au Niger, nous avons secouru
plus de 400 000 enfants, dont beaucoup souffraient de
malnutrition aiguë, et nourri environ 2,4 millions de
personnes grâce à notre opération d’urgence. Nous
avons apporté une aide à plus d’un million de victimes
des tremblements de terre en Asie du sud, où nous
avons été confrontés à des problèmes de logistique
colossaux, et dans le même temps nous sommes
intervenus au Guatemala et en El Salvador après
Cette année nous a douloureusement rappelé que le
PAM intervenait dans un grand nombre de crises
particulièrement difficiles et dangereuses. Plus de
90 pour cent de nos ressources de développement ont
été affectées aux pays les moins avancés et aux pays à
faible revenu et à déficit vivrier, en privilégiant les
zones où l’insécurité alimentaire était la plus grande,
afin de venir en aide aux plus vulnérables. Les
événements de 2005 nous ont aidés à cibler notre
action et à devenir plus méthodiques dans nos activités.
En septembre 2005, les chefs d’État et de gouvernement
se sont réunis pour approuver à l’unanimité les
objectifs du Millénaire pour le développement (OMD),
qui engagent chacun de nous à réduire la faim et la
pauvreté. Ils ont également fait savoir que le temps
était venu de créer des partenariats solides et élargis
afin de mobiliser la volonté politique et l’engagement
du public pour atteindre les OMD et éliminer la faim
parmi les enfants.
Le PAM reste attaché à la réalisation des OMD et nos
activités de communication ont été conçues dans ce
sens. En 2005, nous avons augmenté notre couverture
médias de 50 pour cent et nous sommes lancés dans des
4
James T. Morris
Directeur exécutif
Programme alimentaire mondial
5
Regard sur 2005
L’
année 2005 a été pour les milieux humanitaires
la plus éprouvante qu’ils aient jamais traversée
depuis la Seconde guerre mondiale. Le déferlement
implacable du tsunami dans l’océan Indien, la
sécheresse et les invasions de criquets pèlerins au Niger,
la poursuite du conflit au Darfour, les cyclones Katrina
et Stan et le tremblement de terre qui a dévasté le
Cachemire ont fait des centaines de milliers de morts
et détruit encore plus d’habitations et de moyens de
subsistance.
vendre leur bétail pour se procurer des denrées à des
prix toujours plus élevés. Dans tout le sud du pays, les
dispensaires signalaient une très forte augmentation des
admissions d’enfants dénutris.
L’urgence était particulièrement complexe. Le marché
s’effondrait et les négociants en céréales n’honoraient
plus les contrats d’achat de mil – l’aliment de base des
familles pauvres - destiné à l’aide alimentaire.
Contrairement à celle du tsunami, la crise nigérienne
n’avait pas retenu l’attention des médias et des
donateurs; les appels de fonds restèrent largement sans
effet jusqu’à ce que la chaîne de télévision satellitaire
de la BBC, alertée par les images du PAM, eut envoyé
en juillet une équipe de tournage dans les centres
d’alimentation thérapeutiques du Niger. Il était d’ores
et déjà trop tard pour de nombreux jeunes enfants qui
succombaient à la faim et à la malnutrition, mais
lorsque la communauté internationale eut pris
conscience de la gravité de la situation, les organismes
d’aide humanitaire reçurent enfin les fonds dont ils
avaient besoin. Le PAM a pu distribuer des rations
alimentaires d’urgence à 3 millions de personnes et
d’autres entités, notamment le Gouvernement nigérien,
sont venues en aide à 1,2 million d’autres victimes.
Dans l’année qui a suivi le tsunami, le PAM a secouru
2,2 millions de survivants dans le cadre d’une des
opérations de secours les plus complexes de son histoire,
allant de l’Indonésie aux côtes de la Somalie en passant
par les Maldives, le Myanmar, Sri Lanka et la
Thaïlande. Le PAM et ses partenaires des secteurs
public, privé et entrepreneurial ont travaillé jour et nuit
pour éviter que les maladies et la faim ne provoquent
une seconde vague de morts.
À l’aide d’une flotte imposante d’avions, de navires,
de chalands de débarquement, de camions et de trains,
nous avons coordonné la logistique aérienne et terrestre
de toute la famille des organismes des Nations Unies à
Aceh, en Indonésie, l’une des régions les plus dévastées.
Nous avons aidé 40 000 agents humanitaires, donateurs
et journalistes à atteindre la zone sinistrée grâce aux
Services aériens humanitaires des Nations Unies et
transporté des milliers de tonnes de produits
alimentaires, de fournitures médicales et d’abris.
En août et septembre, les cyclones Katrina et Rita ont
montré que le pouvoir de destruction de la Nature
pouvait être aussi redoutable dans les pays développés
qu’ailleurs. Le PAM a fourni une assistance logistique
aux États-Unis dans le cadre de l’aide offerte par les
Nations Unies. En octobre, à quelques centaines de
kilomètres plus au sud, le cyclone Stan faisait
1,5 million de sinistrés au Guatemala. L’ouragan et les
glissements de terrain qui suivirent balayèrent des
villages entiers, les cultures et les routes. Avec un
enfant sur deux souffrant déjà de malnutrition dans la
zone des hauts plateaux, la situation était critique et,
sans l’apport de fonds supplémentaires, l’état de santé
des enfants dans les zones sinistrées risquait fort de se
détériorer. À la fin de l’année, le PAM distribuait des
vivres à plus de 300 000 personnes.
À la fin de l’année, une grande partie de nos activités
s’était réorientée pour aider les communautés à se
remettre de la tragédie et améliorer l’état nutritionnel
des femmes et des enfants ainsi que l’accès aux services
de santé et d’éducation. Aucune n’aurait été possible si
les donateurs dans le monde entier n’avaient répondu
aussi massivement et rapidement à nos appels de fonds.
En avril 2005, une catastrophe d’une nature bien
différente se préparait dans un pays d’Afrique de
l’Ouest, le Niger. Une invasion de criquets pèlerins et le
manque de pluie avaient anéanti les cultures. Les
familles étaient de plus en plus nombreuses à devoir
Le 8 octobre, la terre a tremblé dans la zone frontalière
montagneuse qui sépare l’Inde et le Pakistan. Le séisme
6
Regard sur 2005
a fait plus de 70 000 morts et anéanti des écoles
entières pleines d’enfants. Le PAM est entré en action
pour fournir une aide alimentaire d’urgence à un
million de personnes avant l’arrivée du terrible hiver
himalayen, qui allait couper des centaines de milliers
de sinistrés de toute aide extérieure. Comme il avait
fallu répondre à un besoin sans précédent d’aide
humanitaire tout au long de l’année, les ressources des
donateurs avaient été sollicitées à l’extrême, et le PAM
a été à deux doigts de devoir interrompre son
indispensable service héliporté, faute d’argent. Une
fois encore les donateurs sont finalement venus à
notre secours.
l’agriculture (FAO) annonçaient en effet que
11 millions de personnes étaient en péril à Djibouti, en
Érythrée, en Éthiopie, au Kenya et en Somalie.
L’un des problèmes majeurs que doit affronter le
PAM tient au laps de temps qui s’écoule entre le
moment où survient une catastrophe et celui où les
dons arrivent. Les donateurs sont incroyablement
généreux dès lors qu’ils constatent par eux-mêmes la
gravité de la situation et se rendent compte qu’il suffit
d’un rien pour changer le cours des choses. Avec plus
de dons et moins de restrictions quant à leur utilisation,
le PAM est certain qu’il pourrait contribuer davantage
encore à l’objectif consistant à réduire la faim de
moitié d’ici 2015.
Dans la région du Darfour, au Soudan, la poursuite des
violences a rendu la livraison de l’aide alimentaire
d’urgence encore plus dangereuse et difficile. Dans
toute l’Afrique australe, le sida, la sécheresse et des
gouvernements affaiblis ont aggravé les pénuries
alimentaires, ce qui a causé la perte de milliers de vies
humaines et compromis l’avenir de millions d’enfants.
Tout au long de l’année, des millions de familles
souffrant de la faim ont poursuivi, très loin des feux de
la rampe, leur combat quotidien pour survivre. En Asie,
en Afrique et en Amérique latine, la malnutrition
chronique a continué à tuer chaque jour
18 000 enfants. D’innombrables enfants ont vu leur
avenir compromis par les maux physiques et les
difficultés d’apprentissage qui accompagnent la sousalimentation.
Les nouvelles ne sont cependant pas toutes mauvaises.
L’année dernière le PAM a mis fin à l’aide qu’il
apportait à la Chine depuis 26 ans, après avoir fourni
une aide alimentaire à 30 millions de personnes. Nous
attendons maintenant de la Chine, qui a arraché à la
pauvreté quelque 300 millions de ses propres citoyens,
qu’elle mette ses compétences au service d’autres pays
afin qu’ils réalisent des progrès aussi stupéfiants.
Nous avions à peine tourné la première page du
calendrier de 2006 qu’une nouvelle crise alimentaire se
profilait dans la Corne de l’Afrique; nos collègues de
l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
9
Le PAM en chiffres
OMD 1 Éliminer l’extrême pauvreté et la faim
BÉNÉFICIAIRES
96,7 MILLIONS DE PERSONNES QUI ONT FAIM DANS 82 PAYS
23,6 millions – projets de développement
35,0 millions – opérations d’urgence
10,5 millions – situations de conflit
6,0 millions – faillite économique
18,5 millions – catastrophes naturelles
38,1 millions – interventions prolongées de secours et de
redressement (IPSR)
79,5 millions de femmes et d’enfants
2,1 millions de réfugiés
8,3 millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays
1,3 million de rapatriés
OMD 3 Promouvoir l’égalité et l’autonomisation des femmes
PROJETS EN COURS
EN 2005
Programmes
de pays
Projets de
développement
Opérations
d’urgence
IPSR
Opérations
spéciales
TOTAL
35
27
51
49
35
52
333
pour cent des bénéficiaires étaient des femmes ou des jeunes filles
mille femmes occupaient des postes de responsabilité dans les comités de gestion
des produits alimentaires
10 millions de femmes ont reçu des rations alimentaires pour le ménage aux points de distribution
dans le cadre des distributions générales de vivres
4,8 millions de cartes de droit à la ration du ménage ont été établies au nom de femmes dans
le cadre des distributions générales de vivres
OMD 4 Réduire la mortalité infantile
58,2 millions d’enfants ont bénéficié d’une aide dans le cadre des opérations du PAM
8,1 millions d’enfants victimes de malnutrition ont bénéficié d’un soutien nutritionnel spécial
197
VOLUME DE L’AIDE ALIMENTAIRE
4,2 millions de tonnes de produits alimentaires distribués
2,5 millions de tonnes de produits alimentaires achetés
PROJETS
7
3
28
APPROUVÉS EN 2005
projets de développement, évalués à 31,7 millions de dollars
programmes de pays, évalués à 116 millions de dollars
opérations d’urgence /Compte d’intervention immédiate (CII),
projets évalués à 461,9 millions de dollars
14 IPSR évaluées à 1,2 milliard de dollars
18 opérations spéciales, évaluées à 332 millions de dollars
RECETTES ET DÉPENSES
2,8 milliards de dollars de contributions reçues
2,9 milliards de dollars de dépenses directes
3,1 milliards de dollars de dépenses totales
OMD 5 Améliorer la santé maternelle
2,5 millions de femmes vulnérables ont bénéficié d’un soutien nutritionnel supplémentaire
89 pour cent des femmes enceintes et mères allaitantes suivies ont reçu des aliments enrichis
en micronutriments
OMD 6 Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies
21
9
51
des 25 pays où la prévalence du VIH/sida est la plus élevée ont reçu une aide du PAM
millions de personnes touchées par le VIH/sida dans 38 pays ont reçu une aide alimentaire du PAM
pays ont reçu une aide au titre de programmes de lutte contre la tuberculose et d’activités
de prévention du VIH/sida
OMD 7 Assurer un environnement durable
PAYS EN
67,4
78
75
DÉVELOPPEMENT ET AIDE DU PAM
pour cent des ressources de développement dans les PMA
pour cent des produits alimentaires achetés (en tonnes) dans 75 pays en développement
pour cent de l’aide au développement du PAM dans 41 pays africains
OMD 2 Assurer l’éducation primaire pour tous
21,7 millions d’enfants scolarisés dans 74 pays ont reçu des repas scolaires/rations à emporter
48 pour cent étaient des filles
14
94
pour cent d’augmentation de la scolarisation dans les écoles bénéficiant de programmes
d’alimentation scolaire du PAM
pour cent des enfants suivent les cours toute l’année dans les écoles bénéficiant de programmes
d’alimentation scolaire
10
5,8 millions de personnes ont reçu une aide alimentaire du PAM pour les inciter à produire
des actifs ou à suivre une formation
35,5 millions de personnes ont reçu une aide alimentaire du PAM pour apprendre à résister aux
chocs climatiques et à préserver leurs moyens de subsistance
OMD 8 Mettre en place un partenariat mondial pour le développement
14
25
72
2 270
Partenaires de réserve
Évaluations conjointes des besoins d’urgence, avec la FAO et le HCR
Entreprises et entités privées ont apporté un appui sous forme de dons en espèces et en nature,
pour une valeur de 119 millions de dollars
Organisations non gouvernementales ont travaillé avec le PAM en 2005
11
Le tremblement de terre du Cachemire
CONTEXTE
ACTION
Le
La réaction de la communauté internationale a été
prompte et généreuse, avec le Japon, l’Union européenne
et les États-Unis en première ligne des activités de
secours et de sauvetage. Dans les quelques heures qui ont
suivi le séisme, des spécialistes du sauvetage, des chiens
renifleurs, des équipes médicales et du matériel ont été
mobilisés pour venir en aide aux victimes.
8 octobre au matin, un puissant tremblement
de terre a secoué la région montagneuse du
Cachemire; l’épicentre était situé juste à l’ouest de la
ligne de contrôle séparant les parties du territoire
administrées respectivement par le Pakistan et par
l’Inde. D’une magnitude de 7,6 sur l’échelle de Richter,
le séisme a fait en quelques secondes plus de
70 000 morts au Pakistan et dans le Cachemire sous
contrôle pakistanais – même si, du fait de l’éloignement
et de l’inaccessibilité du terrain, l’étendue et l’ampleur
de la catastrophe n’ont été connues que quelques
semaines plus tard.
HUMANITAIRE
Le PAM a été parmi les premières organisations
humanitaires internationales à faire parvenir des secours.
Moins de quarante-huit heures après la catastrophe,
il a dépêché des équipes dans les zones les plus touchées,
dans le cadre des trois missions d’évaluation
interinstitutions organisées par l’Équipe des Nations
Unies pour la gestion des opérations en cas de
catastrophe.
Des centaines de milliers de personnes ont perdu
maison, bétail et moyens de subsistance, dans une zone
s’étendant jusqu’à la capitale du Pakistan, Islamabad,
à quelque 100 km au sud, et au-delà de la frontière
afghane, plus de 150 km à l’ouest. Près de l’épicentre,
des villes et des villages ont été entièrement détruits immeubles jetés à terre, ponts effondrés et routes
bloquées par des milliers de glissements de terrain. La
capitale régionale, Muzaffarabad, a été détruite à
70 pour cent et quelque 15 000 de ses habitants ont
été tués. Environ 7 000 des victimes étaient des enfants,
morts sous les décombres de leurs écoles au moment
où les classes commençaient.
Mais on n’avait pas le temps d’attendre les évaluations.
Il fallait de toute évidence envoyer d’emblée des secours
d’urgence. Un avion cargo du PAM, un Iliouchine-76
chargé de fournitures médicales et de groupes
électrogènes, quitta l’entrepôt de fournitures
humanitaires des Nations Unies à Brindisi à destination
de Peshawar, dans la Province de la Frontière du
Nord-Ouest du Pakistan, suivi quelques heures après par
un Boeing 747 affrété qui transportait 80 tonnes de
biscuits à haute teneur énergétique enrichis de vitamines
et de micronutriments. Les biscuits étaient
particulièrement importants dans les premiers jours qui
ont suivi la catastrophe, quand les survivants qui avaient
perdu tous leurs ustensiles de cuisine ne pouvaient pas
préparer leurs repas.
À Balakot, ville commerçante et touristique jusqu’alors
prospère, il ne restait pas un seul bâtiment debout. Les
autorités pakistanaises, devant l’ampleur des dégâts, ont
décidé de reconstruire Balakot non pas sur le même
site, mais quelques kilomètres plus loin.
13
Le tremblement de terre du Cachemire
Dans la première semaine, le PAM avait réussi à secourir
quelque 76 000 personnes dans 35 villages du Cachemire
sous contrôle du Pakistan et dans la Province de la
Frontière du Nord-Ouest, à l’aide de camions, de deux
hélicoptères et même de chevaux de bât et de mules.
L’armée pakistanaise a prêté main forte à l’opération –
les soldats ont déposé leurs fusils et acheminé, à pied, les
produits jusqu’aux villages inaccessibles. De plus,
16 tonnes de nourriture ont été distribuées aux blessés
qui venaient se faire soigner à Muzaffarabad.
“C’
est peut-être le plus grand
défi logistique que la
communauté humanitaire ait jamais eu à
relever. L’ampleur des destructions ainsi
que la difficulté du terrain ont créé des
obstacles gigantesques. Avec l’hiver qui
arrive à grands pas, nous avons engagé
une course contre la montre.”
détachaient des flans des montagnes des milliers de
tonnes de roches et de boue qui venaient s’amasser sur
les routes à peine nettoyées.
Les opérations héliportées devaient donc continuer
pendant des mois après le tremblement de terre. Dans
son appel d’urgence, le PAM a demandé aux donateurs
100 millions de dollars pour poursuivre l’opération
héliportée pendant six mois, contre 546 millions de
dollars pour des produits alimentaires sur la même
période. Le financement des hélicoptères est
malheureusement resté problématique. À la fin de 2005,
l’appel des services aériens humanitaires n’avait atteint
que 50 pour cent de son objectif.
Amir Abdulla, Directeur régional du PAM pour le
Moyen-Orient, l’Asie centrale et l’Europe orientale.
routes menant aux zones sinistrées pour aller offrir
spontanément leur aide. Beaucoup d’entre eux
n’avaient malheureusement aucune idée de ce qu’il
fallait faire et les embouteillages qu’ils provoquaient
empêchaient l’arrivée de secours mieux organisés et
coordonnés. Dans les premiers jours, les principaux
besoins identifiés étaient des abris, des couvertures,
des fournitures médicales, des produits alimentaires et
de l’eau potable. Plusieurs semaines après, les bords
des routes étaient jonchés de tas de vêtements donnés
généreusement, mais inutiles.
Au cours des semaines suivantes, le PAM a continué
d’acheminer au Pakistan des denrées alimentaires et
d’autres produits depuis ses bases de Brindisi et de
Dubaï. Il a également affrété un avion géant, un
Antonov-124, pour envoyer au Pakistan deux
hélicoptères de transport lourd stationnés en Malaisie,
où ils appuyaient les opérations du PAM en faveur des
victimes du tsunami de décembre 2004. Un grand
nombre de routes avaient été coupées par des
glissements de terrain et les hélicoptères étaient
indispensables pour amener des secours aux rescapés; en
sa qualité d’organisme chef de file pour la logistique, le
PAM était chargé d’organiser les opérations héliportées
de la communauté humanitaire au Pakistan – les
Services aériens humanitaires des Nations Unies.
SCÈNES
Un autre problème s’est posé au PAM durant les
premiers jours: le manque d’ONG d’exécution
partenaires pour distribuer les fournitures à leur
arrivée dans la zone sinistrée. À de nombreuses
reprises, le PAM a dû s’appuyer sur des volontaires
pour assurer les distributions; dans certains cas, le
personnel a dû distribuer lui-même les secours depuis
l’arrière des camions du PAM.
DE CHAOS
Au lendemain du séisme, on assista à des scènes de
chaos. Des gens de bonne volonté affluaient sur les
14
Finalement, les efforts conjugués de la communauté
humanitaire, notamment le PAM et les autres
organismes d’aide des Nations Unies, les ONG
nationales et internationales et l’armée pakistanaise, ont
permis de secourir 440 000 personnes pendant la
première semaine – un résultat remarquable compte tenu
des problèmes de terrain et des obstacles logistiques à
surmonter. Mais il restait selon les estimations encore
560 000 personnes en détresse qui n’avaient encore reçu
aucune aide sous quelque forme que ce soit.
En dépit de ces problèmes, le PAM a réussi à monter la
plus grosse opération de transport héliporté de son
histoire, et a déployé une flotte de 14 MI-8, deux
KA30 et deux hélicoptères géants MI-26, capables de
transporter chacun une charge utile de 20 tonnes.
Des Chinooks de l’US Air Force et de la Royal Air
Force britannique sont venus en appui. L’armée
pakistanaise a déployé quelque 45 hélicoptères pour les
activités de secours et contribué au transport des vivres
et d’autres fournitures du PAM. Au total, vers la mijanvier 2006, les services aériens humanitaires avaient
transporté par voie aérienne 7 750 tonnes de vivres,
2 000 tonnes d’articles non alimentaires, dont des
tentes et des outils, ainsi que près de 16 000 passagers,
la plupart étant des personnes blessées ou sans
ressources parties de villages de montagne isolés pour
trouver une aide médicale ou un hébergement dans les
camps installés dans les vallées en aval.
PROBLÈMES D’ACCÈS
La destruction des voies d’accès terrestre aux villages de
montagne isolés continuait de gêner les opérations de
secours. Les ingénieurs de l’armée pakistanaise
travaillaient jour et nuit à déblayer les routes le long de
vallées escarpées, mais les répliques sismiques
15
Le tremblement de terre du Cachemire
RÉSULTATS
DE L’ÉVALUATION
Selon une évaluation conjointe réalisée à la fin octobre
par le PAM avec le soutien de l’UNICEF et d’Oxfam,
les ravages et les pertes causés par le tremblement de
terre étaient encore plus considérables qu’on ne l’avait
cru au premier abord, et 2,3 millions de personnes
allaient vraisemblablement avoir besoin d’aide
alimentaire pour passer l’hiver.
L’enquête a révélé l’existence de 2,5 millions de sansabri, essentiellement dans les zones rurales. Plus de la
moitié des ménages ruraux avaient perdu la totalité
ou presque de leurs réserves de céréales et un quart
du bétail avait péri dans le tremblement de terre. De
nombreux enfants souffraient de diarrhée ou de
maladies respiratoires. Environ 20 pour cent des
mères d’enfants de moins de deux ans n’allaitaient
plus, pour cause de maladie ou faute de lait.
LES
QUAKE JUMPERS
LES
Six des neuf districts pakistanais touchés par le séisme
faisaient déjà partie des zones particulièrement touchées
par l’insécurité alimentaire. Leurs habitants étaient
tributaires de l’agriculture de subsistance, de l’élevage du
bétail et des emplois rémunérés pendant la période de
soudure. Ils avaient tout perdu en l’espace de quelques
minutes. Avec l’hiver qui approchait rapidement, le froid
et la neige risquaient de provoquer une nouvelle
hécatombe. Le PAM a donc demandé que la priorité soit
accordée aux 200 000 personnes qui, selon les
estimations, vivaient dans les villages les plus
inaccessibles des vallées du Neelum, du Jhelum, du
Kaghan et du Naran, et qui seraient bientôt isolées par
la neige. Il fallait leur fournir des provisions pour l’hiver
ou les persuader de se replier dans les camps de tentes
installés à plus basse altitude. Beaucoup hésitaient
toutefois à quitter leurs terres, craignant de ne plus
jamais pouvoir y revenir.
En lançant son opération d’urgence en octobre, le PAM
s’était fixé pour tâche de fournir une aide alimentaire à un
million de personnes pendant les six mois suivants. En
novembre, l’objectif était atteint – en décembre, le PAM
avait nourri au total 1 060 000 personnes. À la fin de 2005,
nous avions livré plus de 37 000 tonnes de nourriture par
voie terrestre ou aérienne, avec des mules et des chevaux
de bât et même à pied. Des centaines de milliers de vies
humaines avaient été sauvées.
En janvier 2006, l’aide internationale s’est réorientée vers
le redressement, la remise en état et la reconstruction après
le tremblement de terre. Dans les mois qui viennent, le
PAM devrait lui aussi boucler son intervention d’urgence
et lancer une opération de secours et de redressement d’une
durée de deux ans. Mais entre-temps, la priorité essentielle
sera de sauver des vies durant les semaines hivernales.
L’équipement dont les hommes allaient avoir
besoin était étalé sur une grosse bâche à même
le sol: tentes, sacs à dos, radios VHF, téléphones
par satellite, boussoles et aliments déshydratés
en sachets. Pendant que l’équipe vérifiait son
paquetage, Nisar Malik expliquait le plan
d’action.
“J’ai passé beaucoup de temps ici et j’ai fait
beaucoup de prises de vue aériennes dans la
région”, confie-t-il.
A
lors que l’hiver s’installait dans les régions
montagneuses situées autour de
l’épicentre du tremblement de terre, des
équipes de montagnards aguerris surnommés
les quake jumpers étaient constituées pour
rallier les communautés sinistrées isolées
auxquelles les agents humanitaires n’avaient
pu encore accéder. Leur mission était de
préparer les populations à affronter les rudes
mois à venir.
“J’ai vite réalisé que ce qu’il manquait dans ces
activités de secours c’était une réelle connaissance
du mode de vie des populations montagnardes,
de leurs habitudes, de leurs migrations
saisonnières, de leurs mécanismes de survie.”
Plus d’un mois après le séisme, des dizaines de
milliers d’habitants des zones montagneuses
isolées étaient toujours coupés du monde, et le
temps commençait à manquer.
Les quake jumpers forment de petites unités
mobiles; c'est le cinéaste pakistanais
indépendant Nisar Malik qui en a eu l'idée.
Après des années de randonnées et de
tournage de documentaires dans la région
himalayenne, il connaît parfaitement le terrain
et ses habitants.
16
DÉFIS DE DEMAIN
Son concept de groupes de guides de montagnes
très compétents et bien équipés intervenant hors
des pistes balisées a été porté à l’attention du
PAM, qui a accepté de fournir l’appui aérien, le
matériel de communication par satellite et des
paquetages de survie en haute altitude pour
l’opération.
“Les hélicoptères ont déjà atteint de
nombreuses localités, et le déblayage des
glissements de terrain dans les principales
vallées progresse rapidement Mais les routes
de desserte secondaires de ces vallées sont
toujours coupées, et de nombreuses
communautés n’ont pas encore reçu d’aide.
C’est pourquoi nous devons aller là-haut et
aménager d’autres d’aires d’atterrissage.”
“Vous devez être entièrement autonomes et
avoir suffisamment de rations pour tenir au
moins quatre jours,” indiqua le cinéaste à
l’équipe d’intervention durant une session
de formation à la base de l’armée pakistanaise
d’Abbotabad, l’une des plaques tournantes
de l’opération de secours aux victimes du
tremblement de terre.
“Nous serons transportés par avion dans ces
zones isolées et établirons le contact avec les
populations. Nous évaluerons leurs besoins et
les aiderons à créer et à entretenir des platesformes pour les hélicoptères. Nous leur
indiquerons aussi le meilleur moyen de
recevoir et distribuer les secours qui leur
parviennent.”
17
Catastrophes naturelles
LE
TSUNAMI DANS L’OCÉAN INDIEN
PAM pour l’Asie, situé aux portes de Phnom Penh. Les
équipements de communication et le matériel
informatique provenaient du mécanisme de soutien à
Dubaï. Des biscuits enrichis avec des vitamines et des
sels minéraux furent acheminés depuis les dépôts en Inde
et au Bangladesh et distribués aux personnes qui en
avaient besoin à Sri Lanka et aux Maldives. Des
entrepôts mobiles furent envoyés d’Oslo, tandis que des
véhicules supplémentaires arrivaient d’Alicante, en
Espagne, et de Perth, en Australie.
Les
premiers signes alarmants d’un désastre
imminent dans l’océan Indien sont apparus
tôt le matin du dimanche 26 décembre 2004. Les
rapports initiaux, vagues et confus, indiquaient qu’un
puissant séisme s’était produit sous le fond de l’océan au
large de la côte nord-ouest de l’île indonésienne de
Sumatra. La secousse avait à son tour provoqué une
vague gigantesque, un tsunami. Peu de temps après,
l’onde déferlait sur les terres, battant en premier la côte
en Indonésie, puis frappant la Thaïlande, Sri Lanka,
l’Inde, les Maldives et enfin, sept heures plus tard,
la lointaine côte est de l’Afrique.
Les problèmes logistiques étaient
énormes. Quelque deux millions
de personnes avaient besoin de
produits alimentaires dans une
région s’étendant du sud-est au sud
de l’Asie et jusqu’en Afrique.
Beaucoup vivaient dans des zones éloignées et difficiles
d’accès même avant que le tsunami n’engloutisse des
communautés entières en même temps que des
infrastructures essentielles comme les routes, les voies
de chemin de fer, les ponts et les installations portuaires.
En deux endroits – Aceh en Indonésie et dans le nordest de Sri Lanka – la situation était encore compliquée
par d’interminables conflits armés.
Alors que le tsunami avançait à la vitesse d’un avion à
réaction à travers l’océan Indien, le PAM convoquait son
personnel clé dans son Bureau régional pour l’Asie à
Bangkok et dans ses bureaux de pays en Indonésie,
à Sri Lanka, en Inde, au Bangladesh, au Myanmar et au
Timor-Leste. Et comme les nouvelles provenant des
communautés frappées s’assombrissaient d’heure en
heure, il mit immédiatement à exécution des plans qui
formeraient en fin de compte l’une des opérations de
secours d’urgence et de redressement les plus complexes
et les plus ambitieuses de son histoire.
Car l’intervention fut immédiate, énergique et massive.
Des navires en mer, chargés de riz, furent déroutés vers
les zones ravagées par le tsunami. Un gigantesque pont
aérien fut organisé pour transporter les fournitures
d’urgence, produits alimentaires, camions, groupes
électrogènes et autres matériels depuis l’entrepôt des
fournitures humanitaires des Nations Unies à Brindisi, et
depuis le centre d’intervention en cas d’urgence du
Pour surmonter ces obstacles, le PAM, dut mobiliser
toutes ses forces logistiques, qui sont considérables. De
nouvelles voies d’approvisionnement furent ouvertes, à
l’aide d’hélicoptères, de péniches de débarquement et
d’entrepôts flottants. Des bureaux de terrain furent
ouverts dans les zones les plus touchées. Plus de
280 fonctionnaires du PAM en poste dans le monde
entier furent dépêchés sur place, ainsi que 250 agents
nationaux recrutés localement. Une nouvelle plate-forme
aérienne stratégique d’aide humanitaire fut mise en
service sur la base militaire de Subang, en Malaisie. En
deux mois, janvier et février, elle allait acheminer un
tonnage équivalent à celui qui transite par l’entrepôt de
Brindisi en un an – c’est dire l’importance du dispositif.
L’insuffisance des transports routiers s’est avérée d’emblée
un problème majeur, tant en Indonésie qu’à Sri Lanka.
C’est grâce à des partenaires du PAM dans le secteur
privé – notamment la société TNT, spécialisée dans le
transport international de fret et de courrier, la
18
Catastrophes naturelles
multinationale Unilever, dont le siège est aux Pays-Bas,
et la banque d’investissement Citigroup - que ce
problème a finalement pu être résolu. Moins d’une
semaine après le début de la crise, 30 camions faisaient
déjà chaque jour l’éprouvant trajet de 14 heures entre
Medan, au centre de Sumatra, et Banda Aceh à la pointe
nord de l’île. Au bout d’un mois, une centaine de
camions partaient chaque jour de Medan à destination
de Banda Aceh au nord, ou de Meulaboh, de l’autre côté
de la dorsale montagneuse de Sumatra, pour porter les
secours sur la côte ouest de l’île, qui avait été
particulièrement éprouvée.
Dans toutes ces activités ciblées, le but du PAM est de
donner aux groupes les plus vulnérables –enfants, femmes
enceintes, mères allaitantes, personnes âgées et
handicapés – la sécurité alimentaire dont ils ont besoin
pour consacrer leur temps et leurs efforts, non pas à
chercher de quoi manger, mais à retrouver un toit et des
moyens de subsistance.
En Indonésie, 582 000 personnes bénéficiaient de la
distribution générale de rations alimentaires complètes à
la fin 2005, une diminution considérable par rapport aux
1,2 million de bénéficiaires au point culminant de la
crise, fin avril. Les programmes d’alimentation scolaire
mis en place dans les zones touchées par le tsunami
distribuaient, à la fin de l’année, des collations à
338 000 enfants dans les écoles primaires; le programme
de santé et de nutrition maternelle et infantile
fournissait des aliments enrichis de nutriments à
38 000 mères allaitantes et femmes enceintes.
Au 9 janvier, le PAM avait acheminé 5 000 tonnes de
vivres dans les zones touchées par le tsunami à Sri Lanka,
assez pour nourrir 750 000 personnes. À la même date,
quelque 30 000 pauvres avaient été secourus dans des
régions isolées de Somalie. Aux Maldives, le PAM avait
organisé une distribution immédiate de biscuits enrichis
à 54 000 survivants, suivie de la distribution, par le biais
du gouvernement, d’une ration de deux mois à
41 000 sinistrés qui avaient perdu leur maison ou leurs
moyens de subsistance, et d’un programme
d’alimentation scolaire pour 25 000 enfants dans 63 îles.
Fin janvier, le PAM avait acheminé par voies aérienne,
terrestre et maritime au total 18 350 tonnes de produits
alimentaires à 1,27 million de victimes du tsunami dans
six pays de deux continents: Indonésie, Thaïlande,
Myanmar, Sri Lanka, Maldives et Somalie.
face à la crise, le PAM a lancé une seconde vague de
secours d’urgence. Des péniches de débarquement
chargées de conserves de poisson, de biscuits enrichis et
d’huile végétale ont été envoyées de Meulaboh. Le
déchargement des cargaisons n’a pas été facile, car le
séisme avait exhaussé la côte ouest de Nias de 2 à
3 mètres, faisant émerger le récif de corail qui ceinture
l’île. Une péniche s’est échouée en cours de
déchargement et un navire transportant des vivres du
PAM ainsi que d’autres secours a coulé après avoir heurté
un récif. Le PAM a malgré tout réussi à fournir une aide
alimentaire d’urgence à 562 000 personnes dans les
20 districts de Nias.
Lorsqu’un autre tremblement de terre de grande
magnitude a frappé l’île de Nias au large de la côte ouest
de Sumatra le 28 mars 2005, le PAM était prêt. En
l’espace de 12 heures, une équipe d’urgence,
accompagnée du Gouverneur de Nord-Sumatra, est
arrivée sur les lieux à bord d’un hélicoptère du PAM.
L’appareil a dû atterrir sur un terrain de football, la piste
d’atterrissage et la tour de contrôle de l’aéroport étant
inutilisables.
Au cours de l’année, le PAM a expédié à Sri Lanka
82 000 tonnes de nourriture qui ont permis d’aider
900 000 personnes au plus fort de l’opération d’urgence.
La distribution générale de vivres s’est achevée en
septembre; lui a succédé un programme de distributions
ciblées sur les groupes vulnérables. À la fin 2005, près de
350 000 personnes bénéficiaient de ces programmes. Le
programme d’alimentation scolaire couvrait
106 000 élèves des écoles primaires et le programme de
santé et de nutrition maternelle et infantile complétait
le régime alimentaire de près de 100 000 mères et
nouveaux-nés. Près de 37 000 Sri Lankais participaient
aux projets vivres-contre-travail mis en place pour
reconstruire les habitations et des infrastructures
essentielles telles que les ponts et les routes côtières.
L’opération est entrée dans une nouvelle phase en
juin, passant du secours d’urgence au redressement
à long terme. L’aide à la Thaïlande et au Myanmar
a pris fin au milieu de 2005, et les opérations de
redressement en Somalie et aux Maldives ont été
prolongées jusqu’à la fin de l’année. Dans les deux
pays les plus touchés – l’Indonésie et Sri Lanka – des
opérations de grande envergure ciblées sur des
groupes vulnérables sont programmées jusqu’à la
fin 2007.
À la fin avril, l’opération d’urgence en faveur des
victimes du tsunami tournait à plein régime, et
2,2 millions de personnes, dans six pays et sur deux
continents, recevaient l’aide alimentaire du PAM. Les
distributions de vivres atteignaient un volume total
de 190 000 tonnes.
L’équipe a trouvé une capitale en ruines. Selon les
estimations, 80 pour cent des bâtiments avaient été
endommagés. Plus de 48 000 personnes s’étaient
retrouvées sans abri du jour au lendemain. Pour faire
20
21
Catastrophes naturelles
L’AIDE DU RUGBY
Qu’
est-ce qu’une bande d’adultes tapant dans
un ballon en forme de vessie de porc sur
un terrain gazonné peut bien avoir à faire avec la
livraison de vivres aux victimes affamées du tsunami ?
Telle est la question à laquelle il a fallu répondre
rapidement en février, quand le Comité international
de rugby est venu proposer au PAM d’être l’unique
bénéficiaire des recettes d’un match de rugby qui
aurait lieu le 5 mars au stade londonien de
Twickenham.
L’idée du Comité international était de sélectionner
les meilleurs joueurs de l’hémisphère nord et de
l’hémisphère sud et d’organiser une rencontre des
deux équipes dans un lieu considéré comme la patrie
du rugby anglais. Le match serait retransmis en direct
par les télévisions de plus de douze pays, et tout
l’argent provenant de la vente des billets et des
sponsors iraient à des projets de reconstruction à
long terme du PAM dans les zones où le tsunami
avait fait le plus de dégâts.
participation des grands noms du Nord a été plus
difficile à négocier car beaucoup étaient déjà pris par
des rencontres entre clubs ou par l’impitoyable
tournoi annuel des six nations, où s’affrontent les
meilleures équipes européennes.
Forte de son expérience et de ses qualités, l’équipe
du Sud a nettement dominé son adversaire à
Twickenham. Même en termes de rugby, où les scores
élevés sont courants, la marge de sa victoire,
54 à19, a souligné sa supériorité.
Les joueurs des nations insulaires du Pacifique
avaient particulièrement à cœur de faire le voyage
en Angleterre pour participer à ce match. Pour eux
qui venaient de petites îles perdues au milieu d’un
vaste océan, les événements du 26 décembre 2004
étaient très réels et préoccupants.
Les joueurs de l’équipe du Sud l’ont bel et bien
remporté ce jour là mais, grâce au PAM, les
opérations de secours et de redressement en
Indonésie et à Sri Lanka, dont le financement futur
est ainsi assuré, seront à terme les grands gagnants
du match, qui a rapporté au total 3,3 millions
de dollars pour les opérations de secours du PAM
aux victimes du tsunami.
L’”équipe du Sud” a fait preuve d’un enthousiasme
dont semblait manquer son adversaire du nord. La
Aux Maldives, le PAM a mené à bien un programme
d’alimentation scolaire qui a permis de nourrir
24 000 élèves pendant sept semaines dans le semestre
débutant à la fin janvier 2005. À la demande du
gouvernement, il a prolongé son opération de
redressement jusqu’à la fin 2005 et ravitaillé
14 000 personnes déplacées par le tsunami.
volets, limité mais important. Les personnes
particulièrement vulnérables, à savoir les nouvelles
accouchées, les jeunes enfants et les personnes âgées,
ont reçu de la nourriture pendant trois mois, et le
programme gouvernemental de repas scolaires a été
renforcé dans les écoles de six provinces touchées par
le tsunami.
À la fin de l’année, le PAM distribuait une aide
alimentaire à plus de 28 000 personnes touchées par le
tsunami en Somalie, tandis qu’au Myanmar quelque
15 000 personnes participaient à des activités vivrescontre-travail (reconstruction des habitations, des routes,
des ponts et des jetées, nettoyage des puits et des étangs).
A la demande des autorités, le PAM a prolongé ses
opérations en Indonésie et à Sri Lanka jusqu’à la fin
2007. Afin de financer ses opérations en Indonésie, il
lance actuellement un appel de fonds pour un
montant de 196 millions de dollars, qui permettront
de venir en aide à près de 1,2 million de victimes du
tsunami. Pour Sri Lanka, il demande 48 millions de
dollars afin d’aider près de 350 000 personnes à
reconstruire leurs vies et leurs moyens de subsistance.
En Thaïlande, le PAM a défini, en consultation avec
le Gouvernement, un plan d’assistance en deux
22
23
Catastrophes naturelles
LE
CYCLONE
STAN
militaire américain. Grâce aux stocks positionnés dans
le pays, il a pu fournir au Gouvernement guatémaltèque
1 600 tonnes de vivres – une quantité suffisante pour
nourrir 70 000 familles pendant une semaine.
D
ébut octobre, en pleine saison cyclonique, une
tempête tropicale a commencé à se former dans les
Caraïbes. Elle a gagné en puissance sur le Golfe du
Mexique et s’est transformée en cyclone en atteignant
la péninsule du Yucatan. Le cyclone Stan a alors obliqué
vers le sud en direction de l’Amérique centrale, laissant
dans son sillage des paysages dévastés.
SOUTIEN DE LA NATIONAL FOOTBALL LEAGUE
à porter pour certaines personnes âgées. Sans la
moindre hésitation, ils les ont chargés sur leurs
épaules et ont pris le sentier étroit qui menait aux
tentes, travaillant dans la canicule jusqu’à ce que la
dernière ration soit livrée. Le tout sous le regard
émerveillé des enfants devant ces grands et doux
étrangers qui transpiraient et souriaient avec une
singulière détermination.
T
rois des plus célèbres footballeurs de la National
Football League des États-Unis (la FNL) se sont
rendus avec le PAM en Indonésie et à Sri Lanka, du
9 au 20 février, pour faire connaître la tragédie – et
apporter une aide personnelle. Amani Toomer,
receveur au sein de l’équipe des New York Giants,
s’est rendu dans les deux pays, tandis que Kurt
Warner, l’ancien quart arrière, est allé en Indonésie.
Tony Richardson, le All Star des Kansas City Chiefs,
les a rejoints à Sri Lanka le lendemain de la
rencontre du Pro Bowl. Les trois hommes, connus
partout aux États-Unis pour leurs prouesses
physiques et leur mental à toute épreuve, ont
montré un autre aspect de leur personnalité: la
générosité et la compassion.
Manifestement, des initiatives de grande ampleur
allaient être nécessaires pour répondre aux besoins
à long terme des sinistrés – surtout dans une région où
les taux de malnutrition chronique parmi les populations
autochtones maya dépassaient la moyenne nationale
de 49,3 pour cent, au sixième rang des taux les plus
élevés du monde.
Le pays le plus touché a été le
Guatemala, où les pluies
torrentielles et les glissements de
terrains ont englouti des villages
entiers sur les hauts plateaux. Deux
villages ont été déclarés fosses communes après que les
efforts déployés pour retrouver des corps eurent été
abandonnés face au risque de nouveaux glissements de
terrain. Plus de 650 personnes ont péri, et des centaines
de milliers d’autres ont perdu leur maison ou leurs
moyens de subsistance.
Le 27 octobre, le PAM lançait une opération d’urgence
d’un montant de 14 millions de dollars pour fournir des
secours alimentaires à 285 000 personnes
particulièrement démunies et vulnérables pendant trois
mois. 180 000 d’entre elles continueraient de recevoir
une aide alimentaire pendant trois mois supplémentaires
pour leur permettre de reconstruire leurs vies et leurs
communautés.
Quelques jours après la catastrophe, le PAM a commencé
à acheminer des biscuits à haute valeur énergétique
dans les zones les plus touchées, en utilisant un avion
À Noël, le PAM distribuait des vivres à plus de
300 000 victimes du cyclone.
Il y eut des moments inoubliables tout au long du
voyage: les enfants si fiers de montrer à Amani la
gestuelle du cricket, le jeu de balle qu’ils
connaissaient le mieux, ou encore ce jour où les
footballeurs sont allés remettre en état une école
dévastée par le tsunami à Galle, localité où le PAM
a un programme d’alimentation scolaire. Quelques
élèves étaient là, en spectateurs, à les regarder
poncer et peindre les murs. Petit à petit, d’autres les
ont rejoints puis, en deux trois temps trois
mouvements, tout le monde s’est saisi de papier de
verre et de pinceaux et s’est mis au travail.
Alors qu’ils assistaient à une distribution de vivres
dans un camp de déplacés à Banda Aceh, ils ont
remarqué que les sacs de rations étaient trop lourds
Le voyage a été instructif pour tout le monde. C’est
la femme de Toomer, Yola, qui a le mieux résumé les
sentiments de chacun: “Je m’attendais à voir des
gens tristes, effondrés et brisés, mais ce n’était pas
vraiment le cas. En fait, les gens travaillent, jouent,
se divertissent et se parlent. Nous avons rencontré
partout la même compassion et la même hospitalité,
malgré la tragédie. Les habitants nous ont fait une
place dans leur vie et ont voulu prendre soin de
nous pendant que nous essayions de les aider.”
24
25
Catastrophes naturelles
NIGER:
En
Maradi et Zinder. Ces résultats ont été largement
divulgués et évoqués dans les médias, mais leur
incidence sur le niveau des dons et la présence
d’organisations spécialisées dans le traitement de la
malnutrition a été nulle ou presque.
UN PAYS OUBLIÉ
2005, le Niger est tombé au 177 et dernier
rang de l’indicateur de développement humain
du Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD) – en clair, il est devenu officiellement le pays
le plus pauvre de la planète.
ème
Ce n’est qu’après que le PAM eut remis des images
tournées par ses soins à des organes de radiodiffusion,
immédiatement suivies par une série de reportages
accusateurs de la BBC en juillet, que le monde a enfin
pris conscience de la réalité – le Niger traversait une
crise grave. Au moins 2,5 millions de personnes
avaient besoin d’aide alimentaire.
Aucun pays au monde n’était moins bien équipé pour
faire face aux ravages conjugués de la sécheresse et des
invasions acridiennes d’une intensité cataclysmique qui
ont anéanti les récoltes en 2004, et ensuite à la
flambée des prix qui a mis les produits alimentaires de
base hors de portée des déshérités.
Bien que le PAM eut sonné l’alarme à la fin 2004 et
demandé à plusieurs reprises l’aide internationale dans
les premiers mois de 2005, son opération d’urgence,
dont l’objectif était de nourrir 400 000 personnes
parmi les plus vulnérables, a pâti d’un sousfinancement chronique. Le Gouvernement nigérien a
vidé ses stocks céréaliers d’urgence et mobilisé les
derniers actifs du Mécanisme national de sécurité
alimentaire pour essayer d’atténuer les pénuries
alimentaires. Pour ajouter aux difficultés, il était à peu
près impossible d’acheter des céréales en grandes
quantités dans une sous-région déjà en situation
de pénurie.
Les dons ont soudain afflué de toutes parts. Cinq prêts
distincts pour un montant total de plus de 20 millions
de dollars provenant du Compte d’intervention
immédiate ont permis d’accélérer l’opération. La
réaction était tardive, mais les distributions gratuites
dans tout le pays durant la période de soudure ont
permis d’éviter ce qui, autrement, se serait transformé
en catastrophe humanitaire.
INTERVENTION D’URGENCE
DU
PAM
Dans le cadre de leur opération d’urgence, le PAM et ses
partenaires ont pu distribuer des secours alimentaires à
près de trois millions de personnes – dont 2,3 millions
ont bénéficié des distributions générales dans la période
critique des trois mois précédant les récoltes.
En janvier, face aux préoccupations grandissantes
suscitées par l’état nutritionnel des jeunes enfants, le
PAM a mené, en collaboration avec Helen Keller
International, une enquête nutritionnelle qui a révélé
des taux de malnutrition alarmants dans les zones de
Le PAM a organisé les distributions selon une stratégie
en deux temps. Tout d’abord, le problème de l’insécurité
alimentaire générale a été traité par des distributions
générales systématiques et gratuites de produits de base,
qui ont commencé en juillet et se sont achevées début
octobre. Ensuite, pour remédier aux problèmes de
malnutrition, les centres nutritionnels ont distribué des
rations toutes prêtes aux enfants mal nourris ainsi qu’à
leurs mères et à leurs frères et sœurs. Plus d’un demi
million de personnes ont ainsi reçu des rations du PAM
et les distributions se sont poursuivies en 2006.
Les problèmes logistiques ont été considérables. Le
Niger est en effet un pays sans littoral. Les fournitures
26
Catastrophes naturelles
PERSPECTIVES
POUR
2006
Les perspectives immédiates du Niger pour 2006 sont
généralement sombres, en dépit d’abondantes récoltes
dans la plupart des régions. Les nouveaux stocks de
céréales ont permis au PAM et à ses partenaires de
gagner du temps, mais de toute évidence des centaines
de milliers de personnes, dans tout le Niger, auront
besoin d’aide pendant l’habituelle période de soudure,
voire avant pour beaucoup d’entre elles.
‘L’AXE
DE LA PAUVRETÉ’
LES ENFANTS SOUFFRENT
Les
images télévisées qui ont incité la
communauté internationale à mettre
la main à la poche avaient été prises dans des
centres de distribution alimentaire où des
jeunes enfants souffraient, et parfois
mouraient, de complications liées à la
malnutrition.
Face à la question pressante et persistante de la
malnutrition infantile, l’opération d’urgence du PAM a
été prolongée jusqu’à la fin mars 2006 et une place
particulière a été faite aux interventions
nutritionnelles. Les enfants en état de malnutrition
avancée mettent plusieurs mois à recouvrer la santé, et
le problème, parce qu’il est dû à la pauvreté, restera un
défi colossal dans les années qui viennent.
Chaque année au Niger, les taux de
malnutrition dépassent largement ceux
considérés comme constituant une situation
d’urgence. Chaque année au Niger, un enfant
sur quatre meurt avant l’âge de cinq ans. Ces
statistiques sont véritablement révoltantes.
Si la sécurité alimentaire est un facteur
déterminant, elle n’est que l’un des éléments
de l’ ‘axe de la pauvreté’ qui condamne année
après année tant d’enfants nigériens à une vie
brève et souffreteuse. L’aide alimentaire ne
peut à elle seule inverser cette tendance.
L’accès à l’eau potable, à l’hygiène et aux soins
de santé primaire est à peu près inexistant dans
une grande partie du Niger. Les taux
d’inscription scolaire sont parmi les plus bas du
monde. Paradoxalement, les pratiques
maternelles ont parfois des effets néfastes sur
les enfants. Les ruraux sont de plus en plus
souvent otages d’une spirale d’endettement
qui les vulnérabilise.
La question de l’endettement et de la paupérisation est
capitale pour appréhender le niveau des besoins pour
2006. Les Nigériens pauvres ont vendu leurs maigres
possessions pour survivre aux épreuves de 2005, et
souvent jusqu’à leur dernier bien. Dans les cas les plus
désespérés, ils ont cédé leur terre, compromettant ainsi
gravement la sécurité alimentaire de leur famille.
D’autres ont entièrement liquidé leurs troupeaux de
moutons et de chèvres et sont plus que jamais
tributaires du travail rémunéré dans les champs d’une
élite comparativement prospère.
C’est la pauvreté à l’état brut – la pauvreté
qui tue.
En 2006, il ne faudra pas seulement de la nourriture
mais aussi, et de toute urgence, du fourrage pour les
bêtes, des semences et des engrais; les ménages devront
reconstituer leurs troupeaux et se procurer de l’argent à
travers des projets générateurs de revenus.
d’urgence, des biscuits à haute valeur énergétique et des
mélanges maïs-soja riches en sels minéraux ont certes
été acheminés par avion jusqu’à l’aéroport international
de Niamey, mais l’essentiel des 54 000 tonnes
distribuées par le PAM ont dû être transportées par la
route depuis les ports de Lomé au Togo et de Cotonou
au Bénin. Les cargaisons en provenance de Cotonou
ont subi d’importants retards lorsqu’un pont, près de la
frontière entre le Bénin et le Niger, a été emporté par
les eaux, ce qui a obligé à faire un détour, puis à
installer un pont préfabriqué provisoire.
Les livraisons ont été menées à bien partout au Niger
en dépit des obstacles nombreux liés à la saison des
pluies, souvent jusqu’à des sites de distribution éloignés
desservis par des routes très sommaires.
28
– POURQUOI
La crise au Niger a eu un effet positif en ce sens que le
monde a pris conscience des réalités de l’existence dans
le pays le plus pauvre de la planète, des réalités qui sont
également celles de nombreuses régions d’Afrique de
l’Ouest, en particulier le Sahel. Le PAM est résolu à
changer les vies pour le mieux, mais remplir tous les
estomacs n’est que le commencement de la fin de la
pauvreté.
29
Les conflits
DARFOUR
solution politique au conflit qui ensanglante le Darfour
depuis le début de 2003, laissant quelque 1,75 million
de personnes confinées dans des camps et dans
l’impossibilité de revenir dans leur région d’origine pour
y reprendre une vie normale. Le conflit trouve aussi son
origine dans le sentiment, chez de nombreux
Darfouriens, qu’ils sont économiquement et
socialement marginalisés et ignorés dans l’accord de
paix qui a mis fin aux hostilités entre le nord et le
sud du pays.
L’
insécurité, qui a marqué la troisième année
consécutive de la crise humanitaire du Darfour,
dans l’ouest du Soudan, a entraîné une nouvelle
augmentation du nombre de personnes ayant besoin de
l’aide alimentaire d’urgence du PAM, et a rendu encore
plus dangereuse et difficile la tâche des hommes et des
femmes chargés d’apporter les secours. L’année s’est
terminée sans qu’aucune solution politique au conflit
ne soit en vue.
Grâce au soutien des donateurs et à sa souplesse
d’intervention, le PAM a toutefois relevé le défi en
amplifiant ses opérations, ce qui lui a permis d’apporter
une aide alimentaire à près de 2 millions de personnes
par mois au Darfour en 2005, avec un record de
2,7 millions de bénéficiaires – déplacés et populations
locales vulnérables – en octobre, juste avant les
récoltes.
Ces réalisations n’ont été possibles que grâce au soutien
des donateurs et au dur labeur du personnel du PAM, des
partenaires coopérants et des sous-traitants, malgré les
affrontements entre les groupes armés, les nouveaux
déplacements de population et les actes de banditisme
et de pillage qui ont coupé l’accès à certaines zones au
cours de l’année. De plus, les camions qui transportaient
les vivres ont été régulièrement pris en embuscade, et
les attaques se sont multipliées à partir de septembre.
Malheureusement, plusieurs chauffeurs sous contrat avec
le PAM ont perdu la vie dans ces incidents.
Au total, ce sont 438 000 tonnes d’aide alimentaire
du PAM qui ont été livrées en 2005 dans le cadre de
distributions générales dans les trois États du Darfour,
soit une moyenne de plus de 36 000 tonnes de
nourriture par mois. De plus, cette même année, le
PAM a renforcé ses programmes d’alimentation
complémentaire et d’alimentation thérapeutique dans
toute la région.
Les violations de l’accord de cessez-le-feu humanitaire
signé en avril 2004 par le Gouvernement du Soudan, le
Mouvement/Armée de Libération du Soudan (SLM/A)
et le Mouvement pour la Justice et l’Égalité (JEM) ont
été nombreuses. Les hostilités ont également pris la
forme de raids de milices contre des villages et des
camps de déplacés et de heurts entre tribus rivales. Les
civils ont continué d’être exposés à la violence au
quotidien, notamment aux violences sexuelles, au
harcèlement et aux réinstallations forcées.
La deuxième évaluation annuelle de la sécurité
alimentaire et de la nutrition au Darfour, réalisée en
septembre et plus détaillée que la première, a fait
apparaître une amélioration considérable de la situation
nutritionnelle. Le taux global de malnutrition aiguë a
été de 11,9 pour cent contre 21,8 pour cent en 2004,
et le taux de malnutrition aiguë grave est tombé à
1,4 pour cent, contre 3,9 pour cent en 2004. Ces
progrès ont été obtenus grâce à l’aide humanitaire, alors
que l’année avait commencé avec des récoltes
médiocres et que de nombreux observateurs prédisaient
une famine.
De plus, 2005 a été l’année des premières agressions
directes contre la communauté humanitaire - des
convois clairement identifiés ont été attaqués et des
agents de l’ONU et d’ONG ont été dépouillés, menacés
et malmenés. En octobre, trois membres nigérians des
forces de maintien de la paix de l’Union africaine ont
été tués par des hommes armés. Ce furent les premières
pertes de l’Union africaine au Darfour.
Mais pour que cette avancée soit durable il est essentiel
de continuer à apporter une aide alimentaire et d’autres
types d’aide, d’autant plus qu’il n’y a pas encore de
Les tensions au sein du SLM/A et entre le SLM/A et le
JEM ont entravé le déroulement des négociations de paix
30
d’Abuja, au Nigeria. En novembre, le Secrétaire général
de l’Organisation des Nations Unies, Kofi Annan, a
prévenu que la menace imminente d’un désordre
complet et de l’anarchie se précisait au Darfour.
L’ouverture d’une ligne aérienne entre le Darfour et
El Kufra, dans le sud de la Libye, a permis
d’augmenter la capacité de transport pendant la
saison des pluies, époque où les besoins d’aide
alimentaire sont les plus grands. Le couloir routier
libyen passant par Abéché, au Tchad, reste en service.
Les efforts déployés par le PAM pour étendre et
entretenir les couloirs d’accès routiers ont réduit la
nécessité d’avoir recours aux coûteuses livraisons par
voie aérienne. L’augmentation des capacités de
transport et de stockage a permis de prépositionner de
grandes quantités de produits alimentaires avant
l’arrivée de la saison des pluies.
Après la fin de la saison des pluies en novembre, le
PAM a ajouté des activités Vivres au profit de
l’éducation à ses programmes en cours, avec le
lancement d’un projet pilote au Darfour nord dans les
écoles où il était intervenu avant le conflit.
L’initiative a permis de nourrir plus de 10 500 enfants
des écoles maternelles et primaires. Le PAM prévoit
de l’étoffer encore en 2006, l’objectif étant de nourrir
près de 350 000 enfants du Darfour.
Le PAM a par ailleurs considérablement renforcé sa
présence au Darfour, avec plus de 400 sites desservis en
2005 contre 167 en décembre 2004. En avril, il a utilisé
la formule des prêts internes pour un montant de
66 millions de dollars afin d’éviter une rupture de la
chaîne d’approvisionnement; il a commencé à
prépositionner des vivres au Darfour ouest et à élargir
son groupe cible face à la détérioration de la sécurité
alimentaire, en particulier parmi les populations locales.
En décembre, l’acteur Mahmoud Yassin, Ambassadeur
du PAM contre la faim, s’est rendu à Khartoum et
dans les camps du Darfour sud, et a exhorté les
Arabes du monde entier à aider plus généreusement
les victimes des conflits du Darfour et du sud Soudan.
31
Les conflits
OUGANDA
COLOMBIE
2005
Le
a été une année d’espoir pour des
centaines de milliers d’habitants du
nord de l’Ouganda, où le conflit avec les rebelles de la
Lord’s Resistance Army (LRA), a donné quelques signes
d’essoufflement après 19 années d’affrontements
éprouvants pour les populations civiles. Des négociations
de paix ont été amorcées, dans un climat qui donnait à
penser que plusieurs chefs rebelles cherchaient une issue
à la crise.
rapport intitulé “L’état de l’insécurité
alimentaire dans le monde” (FAO 2005)
recense quelque 5 700 000 personnes sous-alimentées
en Colombie. En 2005, en se basant sur un rapport
d’évaluation des besoins établi conjointement avec le
CICR, le PAM a calculé que 366 000 déplacés
particulièrement vulnérables ne parvenaient à se
nourrir suffisamment et correctement, et qu’il fallait
par conséquent accroître l’aide alimentaire. Dans sa
nouvelle opération de secours et de redressement, il a
porté à six mois la durée de son programme d’aide
alimentaire aux nouveaux déplacés, prévue
initialement pour trois mois, et a ainsi pu secourir
160 000 déplacés supplémentaires par an, dont
80 000 n’étaient pas enregistrés.
Le PAM intervient massivement dans cette région,
où il nourrit plus de 1,45 million de déplacés entassés
depuis des années dans 135 camps surpeuplés et
insalubres, après avoir fui leur village par crainte des
raids de la LRA.
Le PAM est l’un des seuls fournisseurs d’aide humanitaire
dans le nord de l’Ouganda. Les déplacés vivent dans une
pauvreté extrême et disposent à peine du minimum vital
en matière d’alimentation, d’habillement, de soins
médicaux et d’assainissement. Les meurtres et les
enlèvements se sont multipliés au fil des années, et l’on
rapporte que de nombreux civils innocents sont torturés
et mutilés par les rebelles, qui leur tranchent les lèvres et
les oreilles.
L’étude PAM-CICR sur l’alimentation et les autres
besoins élémentaires dans six provinces visait à réunir
des données solides sur la situation socio-économique
des déplacés afin de contribuer à l’amélioration des
opérations de secours et d’assistance organisées par le
Gouvernement et les organisations humanitaires.
Selon les conclusions d’une enquête de santé et de
mortalité réalisée par le Ministère de la santé avec
l’appui technique de l’Organisation mondiale de la santé
(OMS), les taux de mortalité parmi les centaines de
milliers d’enfants déplacés par le conflit ougandais
restent supérieurs au seuil d’urgence. L’enquête, réalisée
avec l’appui du PAM, du Fonds des Nations Unies pour
l’enfance (UNICEF), du Fonds des Nations Unies pour
la population (UNFPA) et du Comité international des
secours, indique que, selon les estimations, le taux brut
de mortalité et la mortalité de enfants de moins de 5 ans
parmi les populations déplacées (des femmes et des
enfants à 80 pour cent), seraient supérieurs à un décès
pour 10 000 personnes par jour et deux décès pour
10 000 personnes par jour, respectivement.
de violence. La malnutrition n’y figurait pas – une
indication manifeste de l’efficacité des interventions
du PAM.
En 2005, les atrocités de la LRA ont marqué le pas,
de sorte que les habitants des camps ont eu davantage
accès aux terres fertiles avoisinantes pendant la saison
des semis. Avec la perspective d’une récolte
légèrement plus abondante – grâce notamment à des
distributions de semences et d’outils agricoles dans les
camps de déplacés – et au vu de l’insuffisance
persistante des dons, le PAM a décidé de ramener la
ration générale, à partir du mois de décembre, à
50 pour cent du besoin journalier minimum en
kilocalories. Les déplacés devront donc acheter ou
produire eux-mêmes les 50 pour cent restants – un
objectif que beaucoup auront du mal à atteindre dans
les mois précédant la récolte de juillet 2006.
La principales causes de mortalité relevées dans
l’enquête étaient le paludisme, le VIH/sida et les actes
32
Les statistiques ont montré que le revenu moyen des
familles déplacées atteignait à peine 42 pour cent du
salaire minimum légal (et 66 pour cent seulement du
niveau reconnu comme constituant le seuil de
pauvreté). Les familles dépensaient 58 pour cent de ce
maigre revenu en produits alimentaires, le reste allant
essentiellement au logement et aux charges diverses
(eau, électricité et gaz). Il ne leur restait que 6 et
3 pour cent de revenu disponible pour la santé et
l’éducation, respectivement – un sujet majeur de
préoccupation pour le PAM.
Le programme Vivres pour la création d’actifs, qui permet
au PAM d’aider les communautés se relevant d’un conflit
à créer des actifs humains et matériels et à construire des
infrastructures scolaires, a été étendu au district de Gulu
(Nil ouest) en 2005. Le PAM a aidé les communautés des
districts d’Arua, Yumbe et Koboko à installer près de
90 grands viviers collectifs pour améliorer leurs revenus et
a également aidé les écoles de Moyo et Adjumani à
construire plus de 190 logements d’enseignants.
Selon le rapport, 44 pour cent des enfants déplacés
d’âge scolaire ne fréquentaient aucun établissement ou
n’étaient même pas inscrits à l’école.
Dans la région de Lango, le PAM a distribué des
semences et des outils agricoles, ainsi que des colis de
vivres (trois mois de victuailles) à plus de 30 000 déplacés
des camps de Dokolo et Batta qui ont repris des activités
Vivres contre travail pour créer des actifs
communautaires (construction de 120 viviers collectifs,
réfection des routes et aménagement des parcelles
forestières).
Le PAM devra venir en aide à 499 000 personnes par
an pendant deux ans (jusqu’en mars 2007) en
Colombie. Il aura besoin pour ce faire de
49 220 tonnes de denrées alimentaires, d’un coût de
40,2 millions de dollars.
33
Situations post-conflictuelles
Crises prolongées
SUD SOUDAN
CORÉE
L’
En
année a bien commencé au Soudan, où la
signature de l’accord de paix du 9 janvier a mis fin
à 21 ans de guerre civile meurtrière entre le nord et le
sud du pays. Alors que la paix prenait ses marques, les
habitants du Sud Soudan chassés par le conflit ont
commencé à se réinstaller chez eux, au terme de longs
voyages à pied, en péniche, à bicyclette ou, pour les
plus chanceux, en camion. Avec la fin de la saison des
pluies en septembre, le flux a encore grossi. En
novembre, le PAM a fourni une aide alimentaire à un
nombre record de 253 000 rapatriés.
DU
NORD
ainsi qu’à l’aide prodiguée à 19 usines de fabrication
d’aliments enrichis pour les femmes et les enfants sousalimentés. Cinq bureaux auxiliaires implantés dans les
régions ont été fermés, et une grande partie des effectifs
internationaux ont été redéployés dans d’autres lieux
d’affectation.
2005, le PAM a aidé à nourrir 4,6 millions
de Nord-Coréens affamés, en majorité des
femmes et des enfants. Le chiffre est inférieur aux
prévisions (6,5 millions de bénéficiaires), une fois
encore pour cause de dons insuffisants. 293 000 tonnes
de produits alimentaires ont été distribuées, au lieu des
504 000 tonnes prévues. Des millions de nécessiteux ont
dû se débrouiller pendant des mois sans l’aide du PAM.
Les efforts engagés par le PAM pour abandonner
progressivement les livraisons par voie aérienne au profit
du transport routier, plus économique, ont donné de bons
résultats. L’opération spéciale de construction et de
déminage des routes a permis d’ouvrir à la circulation
600 km de routes, d’enlever et détruire 200 000 engins non
explosés et de réparer des tronçons d’une longueur totale
de 1 244 km. Elle a employé au total 1 520 Soudanais.
Elle a marqué un tournant historique: pour la première
fois, avec 55 pour cent du volume total, les livraisons
d’aide alimentaire par voie terrestre l’ont emporté sur les
livraisons par voie aérienne. En décembre, pour la
première fois depuis la guerre, le PAM a acheminé des
vivres par la route depuis Lokichoggio, dans le nord du
Kenya, jusqu’à Torit, au Soudan. L’amélioration du réseau
routier a par ailleurs réduit considérablement le coût de
l’accès de la population locale à la nourriture. De plus,
15 000 tonnes de produits alimentaires ont été livrées
par péniche dans les zones sud et de transition du
Soudan, y compris dans le cadre d’opérations inédites
de franchissement des lignes, qui ont permis de desservir
des communautés isolées dans le Shilluk et le long du
Nil et de ses affluents. En août, le PAM a transféré aux
autorités locales de Rumbek un aéroport rénové au coût
de 1,6 million de dollars, dans le cadre de l’opération
spéciale de remise en état et d’amélioration des grandes
infrastructures de transport.
Les rapatriés sont arrivés avec très peu de choses ou sans
bagages dans des communautés d’accueil déjà misérables.
L’aide aux rapatriés a été un élément essentiel de
l’opération d’urgence du PAM dans les zones sud, est et
de transition du Soudan, dans une année marquée par de
nombreux défis - dont des retards dans les versements des
donateurs et une récolte inférieure à la moyenne. Vers la
fin avril, le PAM n’avait que 26 pour cent des fonds
nécessaires pour son opération d’urgence. Des prêts
extraordinaires d’un montant de 35 millions de dollars
l’ont aidé à couvrir les besoins immédiats (68 000 tonnes
de nourriture), malgré la perte d’un temps précieux qui
aurait permis de prépositionner les stocks avant la saison
des pluies. Dans le sud, le PAM a été contraint de
recourir aux largages aériens, interrompus par la suite en
raison d’une pénurie de kérosène qui a sérieusement
entravé les opérations.
Comme le gouvernement nord-coréen n’était prêt à
envisager que des aides concernant les besoins à moyen
et long termes alors que le PAM était convaincu que
l’aide alimentaire demeurait indispensable, des
négociations ont été engagées en septembre; elles ont
débouché en février 2006 sur l’approbation, par le
Conseil d’administration du PAM, d’une opération de
secours et de redressement d’une durée de deux ans.
L’opération prévoit la livraison de 150 000 tonnes de
denrées à 1,9 million de Nord-Coréens: des aliments
produits dans le pays, enrichis de vitamines et de
minéraux pour les jeunes enfants et les femmes en âge
de procréer, et des rations de céréales pour les
communautés sous-employées afin d’aider les travaux
de construction ou de remise en état des petites
infrastructures agricoles et autres.
La suspension des opérations du PAM n’a fait qu’aggraver
les effets néfastes de la diminution des distributions de
rations de denrées de première nécessité subventionnées
par le Système public de distribution et a favorisé la
flambée des prix sur les marchés.
En août, les autorités nord-coréennes ont cependant
demandé au PAM et aux autres organisations
internationales de mettre fin à leur aide d’urgence avant
la fin 2005, en invoquant à l’appui de cette décision
l’amélioration des récoltes, la volonté de ne pas créer une
culture de la dépendance et le caractère “intrusif” des
contrôles. L’augmentation des dons de produits
alimentaires sans conditions de sources bilatérales,
essentiellement la Corée du Sud et la Chine, a été à
l’évidence un autre facteur.
Les membres du Conseil d’administration du PAM ont
indiqué que les conditions de fonctionnement
envisagées par le Gouvernement nord-coréen appelaient
de nouvelles négociations sur la définition des modalités
d’exécution de la nouvelle opération.
Fin décembre, comme demandé, le PAM a mis un terme à
ses distributions et aux activités de contrôle connexes,
A la fin de l’année, au titre de son opération d’urgence
pour les zones sud, est et de transition, le PAM avait
distribué 153 843 tonnes de nourriture à près d’un
million de bénéficiaires par mois en moyenne, avec un
chiffre record de 1,3 million de bénéficiaires en juin.
34
35
Crises prolongées
AFRIQUE
110 000 orphelins et enfants vulnérables dans le nord-est
du pays, dont beaucoup sont touchés par le VIH/sida.
un appel afin de trouver les 285 millions de dollars
nécessaires pour nourrir quelque 9,2 millions de
personnes particulièrement vulnérables – essentiellement
des femmes, des enfants, des orphelins et des personnes
vivant avec le VIH/sida.
AUSTRALE
Le
Bureau régional du PAM en Afrique australe est
passé d’une opération d’urgence à une opération
de secours et de redressement en janvier 2005. La nouvelle
intervention, d’une durée de trois ans moyennant un
budget de 621 millions de dollars, vise à aider les personnes
vulnérables à l’insécurité alimentaire et à l’impact du sida
à avoir accès aux denrées alimentaires de base. Le Lesotho,
le Malawi, le Mozambique, le Swaziland, la Zambie et le
Zimbabwe ont tous connu leur quatrième année
consécutive de pénurie alimentaire généralisée après des
aléas climatiques et des pénuries de semences, de
fertilisants et d’énergie. Le Malawi a enregistré sa plus
mauvaise récolte en dix ans.
Alors que la période de soudure s’allongeait, les
paysans ont commencé à épuiser leurs stratégies de
survie. Dans le sud de la Zambie, ils en ont été réduits
à se nourrir de bouillies brunâtres faites de brindilles et
de cendres de bois. En décembre, comme la réponse
des donateurs était encore insuffisante pour aider les
populations à tenir jusqu’aux prochaines récoltes, le
PAM a dû prendre le risque de contracter des emprunts
substantiels afin d’éviter une catastrophe humanitaire.
A la fin de l’année, la plupart des prêts n’étaient
toujours pas remboursés.
La période de soudure dure habituellement de janvier à
avril. C’est l’époque où la nourriture se raréfie et où les
prix flambent. Or, elle a débuté avec quatre mois
d’avance, dès la deuxième moitié de l’année précédente
dans certains pays. On estimait alors que 12 millions de
personnes auraient besoin de l’aide humanitaire pour
traverser les mois les plus difficiles. Le PAM a donc lancé
Le Lesotho et le Swaziland ont connu des problèmes
supplémentaires. L’impact du VIH/sida y a été encore
plus brutal que les pénuries alimentaires – les gens
étaient tout simplement trop malades pour planter de
HAÏTI
A Madagascar et en Angola, le PAM a continué de
nourrir des populations désespérées et sous-alimentées.
Madagascar a de nouveau enregistré des niveaux
élevés de malnutrition, surtout parmi les enfants, et a
essuyé des cyclones, moins violents toutefois que les
années précédentes. Les opérations ont été réduites un
peu plus en Angola, avec un effectif de 257 personnes
à la fin de l’année contre 813 douze mois plus tôt,
conséquence d’une baisse brutale des ressources
provenant des donateurs, malgré la persistance
de l’insécurité alimentaire dans la plupart des
zones rurales.
quoi se nourrir ou devaient puiser dans leurs maigres
revenus pour acheter des médicaments ou payer les
obsèques de leurs proches. Neuf des dix pays
enregistrant les taux de prévalence du VIH/sida les plus
élevés dans le monde se trouvent en Afrique australe.
En septembre, le Gouvernement angolais a examiné
une proposition qui l’engagerait à faire des repas
scolaires l’un des piliers de sa politique pour
l’enseignement primaire, et le PAM a continué de
plaider en faveur de l’augmentation des crédits publics
affectés à ce secteur.
Durant l’année, des dispositions ont été prises pour que
la Namibie bénéficie, tout comme les autres pays de la
région, de l’IPSR, qui permettra de nourrir plus de
On estime que 32 pour cent des enfants de moins de
6 ans souffrent de carences asymptomatiques en
vitamines A. De plus, 55 pour cent des femmes et
65 pour cent des enfants d’âge préscolaire sont
anémiques.
au moins un repas nourrissant par jour, fourni par le
bureau du PAM en Haïti.
E
lle est assise là, tête penchée, comme si elle
était en train de dormir ou de scruter un détail
de sa robe blanche. Ses boucles noires, pleines de
petites papillotes, ont cette teinte rougeâtre
caractéristique de la malnutrition.
Ce n’est que lorsque sa mère vient s’asseoir à
côté d’elle que Marie Carmel, 4 ans, réagit en levant
la tête. Ses yeux sont vides – il y a quatre mois, un
manque chronique de vitamines A l’a laissée
complètement aveugle.
Sa mère, Flerius, a donné naissance à dix enfants.
Elle en a perdu deux et a dû en donner deux autres,
tout simplement parce qu’elle ne pouvait pas les
nourrir.
et 150 femmes enceintes ou mères d’enfants
en bas âge reçoivent chaque mois une ration de riz,
de haricots, d’huile et de sel iodé. La participation
au programme du PAM signifie que Flerius est à
présent en mesure de nourrir les six enfants qui lui
restent.
Flerius est l’une des femmes qui bénéficient des
distributions d’aide alimentaire organisées par le
PAM au centre de soins de la ville côtière
d’Arcahaie, au nord de la capitale Port-au-Prince.
Quatre cents enfants de moins de 5 ans dénutris
Grâce à l’IPSR lancée en mai 2005, 550 000 Haïtiens
– dont une grande majorité de femmes et d’enfants
comme Flerius et Marie Carmel – sont sûrs de faire
36
L’extrême pauvreté, conjuguée à l’instabilité
politique, sociale et économique et à des
catastrophes naturelles récurrentes, a exacerbé la
vulnérabilité d’une grande partie de la population
haïtienne à l’insécurité alimentaire. Les jeunes
enfants, les femmes enceintes et les mères allaitantes
sont particulièrement exposés. Les troubles se sont
aggravés début 2004 avec le déclenchement d’une
insurrection urbaine qui a fait tomber le
gouvernement. Sont venues ensuite les inondations
de mai et septembre 2004, qui ont fait plus de
5 000 morts et provoqué des dégâts considérables.
Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère
occidental, et l’un des pays les plus défavorisés du
monde en développement. En 2005, il figurait au
153ème rang sur 177 pays selon l’indicateur de
développement humain du PNUD. Soixante-seize pour
cent des Haïtiens vivent avec moins de 2 dollars par
jour, et 55 pour cent avec moins de 1 dollar par jour.
L’aide alimentaire ne couvre que 55 pour cent de la
population et l’insécurité alimentaire quotidienne
touche 40 pour cent des foyers haïtiens. Avec
l’Afghanistan et la Somalie, Haïti figure parmi les trois
pays de la planète accusant le pire déficit calorique
quotidien par habitant (460 kilocalories/jour), et
2,4 millions d’Haïtiens n’ont pas les moyens de se
procurer les 2 240 calories quotidiennes minimum
recommandées par l’Organisation mondiale de la
santé (OMS).
La situation des enfants haïtiens est l’une des pires
de la région, avec des taux de mortalité infantile et
de mortalité des moins de 5 ans très élevés. La
malnutrition chronique est le problème nutritionnel
majeur parmi les enfants de moins de 6 ans, dont
32 pour cent présentent des retards de croissance les taux atteignant 48 pour cent dans plusieurs
régions.
37
Financement et ressources
G
râce à la confiance et à la générosité d’un nombre
croissant de donateurs publics et privés, le PAM
a pu mobiliser 2,76 milliards de dollars pour répondre
aux besoins des bénéficiaires à la hauteur des
évaluations pour 2005. En dernière analyse, seuls
82 pour cent de tous les besoins ont été satisfaits. En
termes de valeur, cela signifie que le PAM a été à court
d’environ 624 millions de dollars pour accomplir sa
mission, d’où des difficultés en particulier pour les
opérations d’urgence et les programmes de pays.
Des jumelages ont été mis en place en utilisant les
contributions en espèces du Fonds de contrepartie des
donateurs émergents et celles de donateurs publics et
privés, couplées avec des contributions en nature
provenant de pays admissibles à l’aide du PAM. Le
nouveau système a permis d’accélérer les distributions et
de faire parvenir de plus grandes quantités de nourriture
à des bénéficiaires plus nombreux.
Les poussées inflationnistes, la faiblesse du dollar
américain et la hausse des cours du pétrole ont entraîné
une augmentation substantielle des coûts, notamment
ceux des transports. A la rubrique transports terrestres,
entreposage et manutention, les coûts ont augmenté de
31 pour cent la tonne et les coûts du transport extérieur
de 32 pour cent. Cette évolution a nécessité d’importants
ajustements budgétaires pour les opérations en
Afghanistan, en Angola, en République démocratique
du Congo, en Érythrée, en Éthiopie, au Kenya, au Népal
et au Soudan.
Presque tous les dons faits au PAM ont été liés ou
affectés à des usages spécifiques par les donateurs.
Seules 3,3 pour cent des contributions reçues étaient
entièrement multilatérales, en espèces et non liées.
Avec des ressources supplémentaires et plus flexibles,
le PAM aurait été mieux à même d’acheter les denrées
requises immédiatement dans les situations d’urgence,
d’éviter la multiplication des ruptures
d’approvisionnement, de rembourser plus rapidement
les avances mises à sa disposition et de distribuer plus
efficacement des rations alimentaires régulières aux
bénéficiaires de ses aides. L’imprévisibilité de ses
ressources a mis à mal sa capacité à nouer des
partenariats solides et durables sur le terrain.
Le partage des coûts avec les institutions des Nations
Unies, les partenaires d’exécution et les gouvernements a
atténué la pression exercée par des coûts d’appui directs
en constante augmentation. Une politique de change et
de gestion stratégique est en cours d’élaboration; elle
permettra de mieux prévoir et absorber l’inflation des
coûts financiers liée aux fluctuations de change.
Outre l’insuffisance et l’imprévisibilité des ressources,
le calendrier des dons a eu un impact direct sur la
capacité du PAM à réagir efficacement aux situations
d’urgence imprévues.
Pour l’exercice biennal 2004-2005, le PAM a mobilisé
4,97 milliards de dollars, dont environ 56 pour cent
ont été versés en 2005. Il a eu la possibilité d’aller
chercher des ressources auprès de nouveaux donateurs
et d’acteurs privés et a pu ainsi diversifier sa base de
ressources. Cette base s’est encore élargie avec le
soutien accordé par 80 donateurs, soit une
augmentation de 43 pour cent par rapport aux
56 donateurs de 2001. Le PAM a également obtenu
des soutiens et des ressources financières directement
auprès de donateurs privés: 72 entreprises et entités
privées lui ont prodigué leur appui, avec des dons
en espèces et en nature d’une valeur de 119 millions
de dollars.
38
Le soutien des donateurs privés
La
formidable participation des donateurs
privés en 2005 a permis au PAM d’aider plus
de gens et de continuer à améliorer l’efficacité et
l’efficience globales de ses activités de sauvetage de
vies humaines. Le soutien des acteurs privés, qui
s’était manifesté pour la première fois par des dons
pour l’opération du PAM en faveur des victimes du
tsunami, n’a pas faibli durant l’année, avec des dons
d’un montant record pour les opérations d’urgence au
Niger, en Amérique centrale et au Pakistan. La
première campagne de collecte de fonds du PAM sur
l’Internet, en décembre, a suscité un formidable élan
de générosité.
Les entreprises partenaires sont restées fidèles au
PAM en 2005. TNT, spécialiste mondial du transport
express et de la livraison de courrier, a fait des dons
en espèces et en nature d’un montant de 14 millions
de dollars; le cabinet international de gestion et de
conseil The Boston Consulting Group a offert
5,8 millions de dollars sous forme de services. Spencer
Stuart, l’un des grands cabinets mondiaux de
recrutement de cadres supérieurs, a prêté son
concours dans le domaine des ressources humaines,
avec des prestations de services et un don en espèces.
De nouveaux partenaires comme la banque d’affaires
et d’investissement Citigroup ont aidé le PAM au
moment de la crise du tsunami. Leur engagement
auprès du PAM s’est ensuite traduit par le
financement de deux programmes d’alimentation
scolaire et par la mise en place du réseau des
entreprises partenaires pour la préparation et
l’intervention en cas d’urgence. La National
Postcode Loterij des Pays-Bas, premier partenaire du
PAM pour les dons réguliers, a recueilli des sommes
considérables pour les programmes d’alimentation
scolaire au Niger.
Dès le début de l’année, le PAM a été appelé à répondre
aux besoins immédiats des nombreux survivants du
gigantesque tsunami dans l’océan Indien. Face à l’ampleur
de la catastrophe, les donateurs privés se sont mobilisés et
ont apporté un appui sans précédent au PAM. Avec un
don de 50 millions de dollars versé par la Croix-Rouge
américaine et des initiatives novatrices comme le match
organisé par le Comité international de rugby au stade
londonien de Twickenham au profit des victimes du
tsunami (la recette s’est chiffrée en millions de dollars),
plus de 20 pour cent de l’opération du PAM lancée suite
au Tsunami ont été financés par des fonds privés.
Le Bureau régional du PAM en Asie a mis en oeuvre
une stratégie de collecte de fonds privés afin de trouver
de nouveaux donateurs à Hong Kong, en Inde et en
Corée du Sud, en misant sur la déductibilité fiscale des
dons des particuliers dans ces pays. En Amérique
latine, le PAM s’est attaché à lever des fonds dans les
différents pays, grâce notamment à un radiothon au
Honduras et au soutien du fabricant de produits de
nettoyage et d’hygiène Kimberly-Clark Pérou. Le
Bureau régional du PAM au Moyen-Orient a bénéficié
du généreux soutien de la Chambre de commerce de
Dubaï et de la Dubai Humanitarian City.
Un certain nombre d’entreprises sont venues rejoindre
le PAM lors de la crise du tsunami, et beaucoup ont
renforcé leur engagement par la suite. Unilever, l’un
des grands groupes mondiaux de l’emballage, de
l’alimentation, des produits d’entretien et des soins de
la personne, a fait un important don en espèces et a
fourni un soutien logistique pendant la crise du
tsunami, en prêtant sa flotte de camions et ses wagons
de chemin de fer au Sri Lanka. Danone, l’une des
principales multinationales de l’alimentation et des
boissons, a donné des biscuits et de l’eau pour les
victimes du tsunami, puis a élargi son engagement en
soutenant le programme d’alimentation scolaire du
PAM au Niger. Un partenaire de longue date,
International Paper, a lui aussi fait un don pour
l’opération du tsunami, tout en continuant à soutenir
généreusement les programmes d’alimentation scolaire
au Kenya.
Afin d’optimiser le potentiel et la visibilité de ses
collectes de fonds, le PAM s’est efforcé d’élargir le
cercle des Amis du PAM dans le monde entier.
Comme il a pu le constater aux États-Unis et au
Japon, ces comités l’ont aidé à se faire connaître, à
lever des fonds et à bénéficier de dons déductibles de
l’impôt sur le revenu.
39
Le soutien des donateurs privés
Friends of WFP – USA a collecté 7 millions de
dollars grâce à la générosité de plusieurs grandes
marques et de milliers de particuliers. L’Association
du Japon pour le Programme alimentaire mondial
a obtenu le statut d’ONG spécialement agréée, en
vertu de quoi tous les dons privés qui lui sont faits
sont désormais non imposables. Le Conseil
d’administration de l’Association, présidé par
Uichiro Niwa de la société Itochu, compte parmi ses
membres de hauts dirigeants d’entreprises japonaises Canon, Shiseido, BCG, TNT, Fuji Television
Network ou le Mizuho Financial Group, par exemple.
Afin de mieux faire connaître le PAM, le Conseil
japonais de la publicité a offert plus de 27 millions
de dollars sous forme d’annonces de service public
consacrées au PAM et ses activités.
Les collectes en ligne ont donné une plateforme
internationale aux particuliers désireux de soutenir le
PAM et ses programmes. En 2005, le PAM a collecté
le triple du montant de l’année précédente. Ce beau
résultat s’explique en partie par la campagne Gift of
Hope, qui a recueilli des fonds pour les projets
d’alimentation scolaire du PAM dans le quatrième
trimestre de l’année.
En juin 2005, un nouveau comité des Amis du PAM a
été créé, comme il se devait, dans le pays qui accueille
le siège du PAM. Le Comitato Italiano PAM, tel est
son nom, a commencé avec succès à mobiliser la
Le produit combiné de toutes ces collectes auprès
des particuliers a atteint 119 millions de dollars (dons
en espèces et en nature), soit 94 pour cent de plus
qu’en 2004.
société civile italienne dans le cadre de plusieurs
initiatives de collectes de fonds et de sensibilisation,
avec concerts, discothons et projet de marketing ciblé
en collaboration avec la Banca di Roma.
Le PAM a également obtenu l’agrément de déduction
fiscale au Royaume-Uni.
LA MARCHE
MARCHE
MONDIALE
2005
E
nsemble contre la faim: une Marche mondiale.
Cette campagne offre aux partenaires du PAM une
occasion exceptionnelle et hautement visible de
contribuer à la lutte mondiale contre la faim des enfants.
La Marche mondiale annuelle permet de sensibiliser
l’opinion, de collecter des fonds et d’encourager
l’adoption de mesures pour que les enfants n’aient plus
jamais faim. Le PAM a pour politique de partager la
notoriété et les recettes recueillies (selon des modalités
convenues avant la marche) avec les organisations
partenaires engagées dans la lutte contre la faim des
enfants et désireuses de contribuer au succès de la
manifestation.
La Marche mondiale du 12 juin 2005 a eu lieu dans
plus de 90 pays du globe. De nombreux bénéficiaires
de l’aide du PAM y ont participé. Au Mali, par
exemple, plus de 40 000 enfants (soit un cinquième
des 200 000 élèves bénéficiant du programme
d’alimentation scolaire du PAM) ont répondu présent
à l’appel, alors que beaucoup avaient dû faire des
kilomètres à pied ou à bicyclette pour rejoindre le
point de départ de la Marche. La participation a été
impressionnante, même dans des pays comme la
Sierra Leone et le Libéria où tout récemment encore
la guerre avait empêché ce genre de mobilisation
citoyenne.
La Marche est née d’une initiative de TNT, l’une des
entreprises partenaires du PAM. En 2003, les employés de
TNT en Asie ont commencé à organiser des marches afin
de faire connaître le PAM et de recueillir des fonds pour
ses programmes d’alimentation scolaire. Forte des bons
résultats obtenus, l’entreprise a organisé une deuxième
Marche en 2004 et a invité le personnel du PAM à y
participer aux côtés de ses employés et de leurs familles.
La Marche a réuni 40 000 personnes dans plus de
70 pays. TNT et le PAM ont ensuite décidé d’un commun
accord que l’événement serait géré par la PAM à compter
de 2006.
Au total, quelque 201 000 personnes ont participé à la
Marche, en 266 lieux et sur les 24 fuseaux horaires.
Depuis de début de 2005, le PAM s’efforce de faire de la
Marche mondiale l’un des piliers du combat qu’il mène
depuis dix ans en faveur de la réalisation du premier
objectif du Millénaire pour le développement, à savoir
éliminer la faim parmi les enfants d’ici à 2015. Le
partenariat pour la Marche mondiale regroupe aujourd’hui
des dizaines d’ONG locales et internationales et
d’entreprises privées.
Le site web interactif www.FightHunger.org soutient les
organisateurs de la Marche dans le monde entier, de même
que les marcheurs, les donateurs, les journalistes et autres
groupes concernés en facilitant la communication et la
création de réseaux. Chaque fois qu’un internaute clique
sur le site, les parrains de l’opération font un don de
0,19 dollar (montant équivalent au coût journalier moyen
d’un repas scolaire).
40
MONDIALE CONTRE LA FAIM,
41
Communication et plaidoyer
La
notoriété du PAM s’est nettement accrue en
2005, avec des mentions plus nombreuses
dans les grands médias internationaux et davantage de
publicité que dans toute la dernière décennie. Le
secret de cette réussite tient à la stratégie choisie, qui
consiste à saisir toutes les occasions de rappeler haut
et fort que la faim tue encore chaque année davantage
que le sida, le paludisme et la tuberculose réunis, tout
en cherchant des appuis pour répondre aux situations
d’urgence plus médiatisées, qu’il s’agisse du tsunami,
de la situation au Darfour et du séisme au Pakistan.
139 éditoriaux et lettres à la rédaction ont été envoyés
dans le cadre d’une vigoureuse campagne de
communication médias; ces envois ont été publiés
dans 98 journaux et magazines du monde entier,
dont le New York Times, The Economist et le
Financial Times.
du Conseil japonais de la publicité, qui a fait
connaître le problème de la faim et le PAM à des
millions de foyers japonais. La valeur de cette
publicité gratuite a été supérieure à 60 millions de
dollars, soit plus de dix fois le budget de la Division de
la communication.
Les actions de plaidoyer menées en association avec
des acteurs privés se sont multipliées en 2005. Le
PAM et les entreprises partenaires ont fait équipe pour
rencontrer les grands décideurs; des agences de
publicité ont mis leur talent au service du PAM en
créant gratuitement certaines de ses annonces; des
entreprises ont offert des espaces publicitaires dans les
journaux, à la télévision et à la radio. Rien qu’en
2005, des sociétés de logiciels ont offert de traduire et
commercialiser le jeu vidéo éducatif Food Force en
chinois, en italien et en japonais.
Comme il était bien décidé à ne pas se contenter de
citations dans la presse, le PAM a également produit
l’essentiel de son matériel promotionnel, et cela à très
bas coût. En 2005, 30 spots promotionnels ont été
diffusés à la télévision et 19 annonces ont été publiées
gratuitement dans des journaux internationaux et
locaux. De nombreuses célébrités qui nous
soutiennent ont prêté leur visage et leur voix à nos
spots promotionnels. Le PAM a eu le plaisir d’avoir
été choisi pour la deuxième année consécutive comme
sujet de la campagne publicitaire nationale pro bono
a été téléchargé près de 4 millions de fois, et le site
web www.food-force.com reçoit en moyenne plus
de 18 000 visiteurs par semaine. L’opération se
poursuit dans d’autres langues, avec un lancement
de la version japonaise en octobre, puis italienne
en janvier. Viendront ensuite le polonais, le chinois,
le français, le hongrois, le grec, l’arabe,
le norvégien et le hindi/anglais.
En
avril 2005, le PAM s’est aventuré dans une
contrée étrange et inconnue: l’industrie
des jeux informatiques. Un monde dangereux où
des entreprises multimilliardaires cannibalisent les
minuscules pousses, où des gamins inventifs et
malins ricanent à la mention du mot
“édutainment”, où la flamboyance du graphisme
et le luxe du plan-médias comptent davantage
qu’un contenu digne de ce nom.
Beaucoup d’industriels des jeux informatiques ont
évidemment remarqué l’irruption de ce nouveau
venu, mais ils ont fort heureusement bien réagi et
ne l’ont pas dévoré, mais au contraire aidé. Ainsi,
lorsque le serveur de Food Force s’est bloqué pour
cause d’embouteillage, juste après le lancement,
Yahoo! Games a très vite accepté d’héberger le jeu
gratuitement. Des géants des médias, Konami,
Shanda et Ubisoft, ont gracieusement offert leurs
services pour créer les versions japonaise, chinoise
et française, respectivement. Des créateurs de jeux
“sérieux” souhaiteraient être associés à un éventuel
Food Force II, et des articles flatteurs dans la presse
spécialisée, wired.com par exemple, renforcent
encore la crédibilité du projet.
Le produit de cette improbable rencontre s’appelle
Food Force – un jeu vidéo éducatif non violent, à
tout petit budget, pour parler aux enfants de la
faim et de l’aide humanitaire. Le lancement du jeu
au Salon du livre de Bologne, en Italie, avec en tout
et pour tout un site web et un communiqué de
presse, a été un pari un peu fou. Mais le succès a
été au rendez-vous: les médias internationaux se
sont immédiatement emparés de l’histoire, et en
juin il y avait déjà un million de joueurs.
Aujourd’hui, douze mois plus tard, Food Force
L’extraordinaire réussite de l’aventure Food Force
est un atout inestimable pour le PAM: le jeu a été
plébiscité par les adolescents qui, compliment
suprême, le trouvent “cool” (de même que le PAM,
par extension). Avec Food Force et sa communauté
de plus en plus large d’internautes, le PAM a
ouvert en 2005 une voie de communication directe
avec les décideurs de demain.
On October 8th
an earthquake buried thousands
of children now lost to their families
in the rubble of Kashmir.
Help the World Food Programme
lessen the pain of those who have survived.
Please donate.
w w w. w f p . o r g / d o n a t e
James Nachtwey/VII
WFP/S. Noorani
WFP/R. Skullerud
Le lobbying auprès des décideurs gouvernementaux
s’est nettement intensifié. Le nombre de personnalités
ayant visité des projets du PAM a augmenté de
39 pour cent par rapport à 2004 - des parlementaires,
des ministres et des membres de familles royales ont
fait le déplacement de la République tchèque, du
Danemark, de Thaïlande, du Royaume-Uni ou
États-Unis. Un bureau de liaison a été ouvert à Paris
afin d’accroître la notoriété du PAM dans les médias,
les entreprises et en France en général.
FOOD FORCE
After the tsunami
She counted on our help
One year later, she still needs our help.
Her school lunch costs just 19 cents a day —
a small price to pay for a brighter future.
Help us keep her hope alive.
A Loss We Ignored.
James Nachtwey’s photographs - including the one above that won a top prize in the
World Press Photo competition - tell stories of terror, hunger and pain in Darfur.
A contract photographer for TIME magazine and partner in WFP’s fight against hunger,
Nachtwey has captured the plight of over two million people struggling to survive in a world
that too easily ignores their suffering.
Thank you, James. For every frame you take, another set of eyes will open.
At least that is our hope.
www.wfp.org/donate
www.wfp.org/donate
42
43
Communication et plaidoyer
DÉVELOPPEMENT
Partenariats
Q
uelque 230 projets ont été exécutés en
partenariat, soit une augmentation de 6 pour cent
par rapport à 2004.
DU SITE WEB
A
ccessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7,
l’Internet offre la possibilité d’atteindre un public
beaucoup plus large que ne le ferait tout autre média. En
2005, le site www.wfp.org a été doté des moyens
techniques requis pour en exploiter pleinement le
potentiel.
nourriture au Kenya, au Pakistan, en Sierra Leone, en
Ouganda et en Zambie. L’expérience a été évaluée en
2005; l’équipe d’évaluation a conclu que les coûts
étaient maîtrisés en ce qui concernait la gestion des
points de livraison avancés, les transports secondaires et
les distributions finales. Le coût combiné du transport
secondaire et des distributions finales de nourriture est
resté inchangé ou a diminué, selon les pays, du fait des
possibilités d’améliorer les systèmes de distribution.
L’UNICEF est resté le principal partenaire du PAM
dans le système des Nations Unies, avec 140 projets
dans 68 pays, essentiellement dans les domaines de la
santé, de la nutrition et de l’alimentation scolaire. Le
PAM et l’UNICEF ont évalué conjointement
41 projets. Le mémorandum d’accord signé avec
l’UNICEF, révisé en juillet 2005, insiste sur la nécessité
de faire des évaluations rigoureuses afin de cibler l’aide
sur les populations dans le besoin et de clarifier les
responsabilités en matière d’évaluations de la sécurité
alimentaire et de la nutrition.
Le PAM a mis au point des outils de publication qui
permettent au service de l’information de mettre des
contenus en ligne sur le site aussi facilement que s’il
s’agissait de courriels. Les éditeurs Web pourront
désormais mettre en ligne communiqués de presse,
galeries photos, vidéos et articles directement depuis leur
ordinateur de bureau ou portable, d’un simple clic.
Auparavant, ce travail mobilisait deux ou trois
personnes.
La nouvelle technologie a été immédiatement testée, et
avec succès. Avec des mises à jour en temps réel après
le séisme au Pakistan, la salle de presse en ligne du
PAM est devenue l’une des principales sources
d’information humanitaire des grands portails
d’actualité que sont la BBC, Reuters Alertnet et The
Guardian Unlimited. Grâce à la nouvelle technologie
utilisée pour construire cet outil, les nouvelles du PAM
apparaissent plus fréquemment dans les résultats de
recherche de Google; un facteur clé qui a contribué au
doublement du nombre de consultations de la salle de
presse en ligne dès la fin de 2005. En 2006, les outils de
publication, qui permettent d’accéder à des pages en
douze langues, renverront également à d’autres sections
importantes du site.
formulé une série de concepts qui ont été mis en
images par la société de production Partizan. Les
séquences ont été tournées au Kenya en mai 2005.
Partizan a produit trois spots télévisés dont chacun
évoque la faim sous un angle différent, en montrant
non seulement comment elle affecte les Africains, mais
aussi en imaginant comment réagirait un Occidental
confronté à la faim pour la première fois de sa vie.
Dans l’un des spots, un homme d’affaires en costume
trois-pièces vit les difficultés quotidiennes qui sont le
lot de toutes les Africaines. On le voit piler du mil, un
bébé en pleurs accroché dans le dos, puis traîner un sac
d’aide alimentaire jusque dans “son” village. La
dernière image est en forme de question: “852 millions
de personnes vivent ainsi. Le pourriez-vous?”
CAMPAGNE PUBLICITAIRE
AU ROYAUME-UNI
L’
un des partenariats les plus insolites noués par le
PAM en 2005 a été une initiative commune avec
l’agence de publicité londonienne Leagas Delaney, qui
a conçu une campagne publicitaire pour sensibiliser les
téléspectateurs au problème de la faim chronique.
L’agence Leagas Delaney estime que le projet aurait
coûté jusqu’à 1 million de dollars au prix du marché.
Mais, tout comme Partizan, elle a travaillé
gratuitement.
En collaboration avec le bureau de liaison du PAM à
Londres, une équipe de créatifs de Leagas Delaney a
44
En 2005, le PAM a collaboré dans 73 pays avec
2 270 ONG (soit 260 organisations internationales et
2 010 organisations locales ou communautaires).
204 des 262 projets opérationnels ont été exécutés en
partenariat avec une ONG, un chiffre légèrement
supérieur à celui de 2004 (78 pour cent en 2005 contre
74 pour cent en 2004). Les partenariats du PAM avec
les ONG ont concerné le plus souvent les distributions
générales de nourriture (605 ONG) et les activités liées
au VIH/sida (497 ONG).
La FAO a été, par ordre de fréquence, le deuxième
partenaire du PAM, avec 87 projets dans 53 pays. Le
domaine de prédilection de la coopération a été
l’agriculture, et les deux institutions ont fait ensemble
41 évaluations de besoins. L’OMS et le PAM ont
collaboré dans le cadre de 71 projets dans 42 pays,
essentiellement dans les domaines de la santé, de la
nutrition et du VIH/sida. La collaboration entre l’OMS
et le PAM s’est beaucoup renforcée durant l’année, avec
des partenariats en augmentation de 61 pour cent
par rapport à 2004.
Un peu plus d’un millier d’ONG ont proposé des services
et des produits complémentaires, en augmentation de
41 pour cent par rapport à 2004 (de 718 à 1 014 ONG
partenaires). Toutefois, le pourcentage de projets ayant
bénéficié de services et produits complémentaires des
ONG a diminué de 3 pour cent entre 2004 et 2005,
passant de 38 à 35 pour cent.
Le HCR et le PAM ont continué à travailler ensemble
en 2005 pour assurer la distribution de rations
alimentaires complètes à plus de 2,1 millions de
réfugiés, 8,3 millions de déplacés et 1,3 million de
rapatriés dans 43 pays. Ils ont coopéré autour de
54 projets dans 37 pays, un chiffre en légère hausse par
rapport à 2004. Ils ont également collaboré pour
évaluer les besoins et créer des réseaux de distribution
répondant mieux aux attentes des réfugiées. Ils ont
focalisé leur attention sur le soutien aux écoles, les
programmes de formation des adultes et les activités
génératrices de revenus accompagnées de nourriture,
dans l’espoir que les réfugiés pourront devenir moins
tributaires de l’aide internationale.
Les deux institutions sont convenues en 2003 que le
PAM assurerait à titre pilote les distributions de
45
Partenariats
APPUI
L’ Entrepôt destineé aux interventions humanitaires
des Nations Unies a ouvert des dépôts régionaux de
matériel d’urgence afin de renforcer les capacités
d’intervention et de contenir les coûts. Fin 2005, le
PAM gérait quatre entrepôts régionaux: celui de
l’intervention d’urgence en Asie (au Cambodge); le
réseau d’intervention d’urgence en Amérique latine et
aux Caraïbes (au Panama); le dépôt humanitaire de
Dubaï, équipé pour les services informatiques; et
l’entrepôt destiné aux interventions humanitaires des
Nations Unies (en Italie).
AUX SERVICES COMMUNS
Les Services aériens humanitaires
du PAM et ceux des Nations Unies
ont fourni un appui aérien aux
opérations du PAM et à la
communauté humanitaire en 2005.
Le PAM a affrété des avions et des
hélicoptères. Il a totalisé 89 850 heures de vol, a exploité
quelque 90 appareils et a transporté 154 210 tonnes de
nourriture et d’articles non alimentaires, ainsi que
368 000 travailleurs humanitaires et représentants des
donateurs et des gouvernements.
Les partenaires de réserve du PAM ont fourni du
personnel et des équipements à certains services
communs (Centre logistique commun des Nations
Unies, Services aériens humanitaires des Nations Unies,
Système interinstitutions de télécommunications
sécurisées) qui sont venus renforcer l’action du PAM et
ont permis d’accélérer les interventions. L’Agence
suédoise des services de sauvetage a déployé
d’importants effectifs (43 personnes, dont 18 spécialistes
des communications et télécommunications, 16 dans
différents services et 9 en logistique). La Direction
norvégienne de la protection civile et de la planification
en cas d’urgence a détaché 37 personnes, devenant ainsi
le deuxième partenaire de réserve du PAM en termes
d’effectifs déployés. Les partenaires de réserve ont
surtout été nombreux dans les activités de services,
la logistique occupant le deuxième rang.
Le Centre logistique commun des Nations Unies a
dépêché 96 fonctionnaires internationaux dans deux zones
touchées par des catastrophes naturelles majeures (l’océan
Indien par le tsunami et l’Asie du Sud par un tremblement
de terre) et dans une situation d’urgence complexe
(République démocratique du Congo), tout en poursuivant
l’intégralité de ses opérations au Soudan. Après le tsunami,
il a joué un rôle majeur de coordination opérationnelle des
activités civiles et militaires (notamment en utilisant
massivement le matériel militaire de Banda Aceh), en
matière de gestion des formalités douanières, d’importation,
de Système d’information géographique et d’évaluation des
infrastructures. Au Pakistan, il a contribué à la création
d’une cellule de coordination du transport de fret (pour que
les moyens de transport soient prioritaires) et d’une base de
données pour le traçage des articles non alimentaires.
LE
Le monde du sport a continué à s’investir aux côtés du
PAM. Paul Tergat, recordman mondial du marathon
(et, cas unique parmi les Ambassadeurs du PAM,
ex-bénéficiaire de l’aide humanitaire) a représenté le
PAM dans de nombreuses rencontres. Des sportifs
mondialement connus ont accepté d’apparaître dans
les spots télévisés le célébrissime footballeur Kaka,
le pilote italien de formule 1 Jarno Trulli, et les
basketteurs vedette de la NBA - le Congolais
Dikembe Mutombo pour la version française,
Dirk Nowitzki pour l’allemand et Leandro Barbose
pour le portugais.
SOUTIEN DES CÉLÉBRITÉS
H
ollywood a plébiscité le PAM en 2005, et ses
stars ont mis leur renommée au service de la
lutte contre la faim. Penelope Cruz a été la vedette
d’une série d’annonces de service public créées en
interne par le PAM et diffusées gratuitement par des
chaînes de télévision du monde entier. D’autres
célébrités se sont mobilisées - l’acteur irlandais
Colin Farrell, le jeune footballeur prodige américain
Freddy Adu, ou encore James Elliott, vedette de
la série américaine Jag.
Les annonces ont été projetées sur des places
publiques, dans des trains, des aéroports, des cabinets
médicaux, des librairies, des avions et même des
ascenseurs. Le PAM a également fait son entrée dans
le monde du cinéma grâce aux acteurs et au réalisateur
de The Constant
Gardener – film basé
sur le roman de John
Le Carré – qui ont
été tellement
impressionnés par
l’assistance du PAM lors de leur tournage au Kenya
qu’ils ont réalisé un spot de 60 secondes avec Rachel
Weisz, vedette oscarisée pour son rôle dans le film. La
valeur du temps d’écran ainsi offert au PAM en 2005
est estimée à près de 60 millions de dollars.
Nick Farr Jones, ex-capitaine de l’équipe australienne
de rugby et quasi-vétéran des campagnes du PAM
(son engagement remonte au tout premier partenariat
du Comité international de rugby avec le PAM, en
2003), s’est rendu à Banda Aceh et a visité des projets
en Indonésie, avant de participer au match de rugby
du 5 mars organisé par le Comité au Royaume-Uni en
faveur des survivants du tsunami, qui a permis de
recueillir 3,3 millions de dollars.
La “diva aux pieds nus”, alias Cesaria Evora, l’une des
premières Ambassadrices du PAM contre la faim, a
promu le PAM dans ses concerts à Genève et Zurich.
Lauren Bush, porte-parole honoraire du PAM pour la
campagne mondiale de lutte contre la faim s’adressant
aux élèves américains, s’est exprimée sur les chaînes de
télévision NBC et Fox News et dans Vogue, Organic
Living et toute une série de journaux. Après avoir
visité les sites d’opérations du PAM au Guatemala, au
Cambodge et au Sri Lanka dans la zone du tsunami,
elle s’est rendue au Tchad (le voyage a été couvert par
MTV), au Lesotho et en Tanzanie.
En 2005, l’engagement de l’actrice italienne Maria
Grazia Cucinotta en faveur du PAM a porté ses fruits.
Le film All The Invisible Children - sept courtsmétrages sur des enfants réalisés par des grands noms
du cinéma, notamment John Woo, Spike Lee et
Ridley Scott, et dont elle est l’une des vedettes –
a été présenté au Festival de Venise.
46
47
Partenariats
Les musiciens de la Thievery Corporation ont prêté leurs
célèbres voix à la lutte contre la faim et ont inauguré leur
partenariat avec le PAM par un concert exceptionnel qui
a permis de recueillir 30 000 dollars pour les victimes du
tsunami. Ils sont ensuite apparus dans une série
d’annonces de service public et ont donné d’autres
concerts de bienfaisance à Rome et dans d’autres capitales.
Rapport annuel: 2005
apporter son aide dans les régions du monde les plus
diverses, et ça nous plaît.”
En octobre, le PAM a ajouté un patronyme prestigieux à
sa déjà longue liste de célébrités en la personne de la
Princesse Haya Bint Al-Hussein, fille du feu roi
Hussein de Jordanie et épouse du Vice-Président et
Premier Ministre des Émirats arabes unis et Emir de
Dubaï, Cheikh Mohammed bin Rashid al-Maktoum. La
Princesse Haya a rejoint le PAM en qualité
d’Ambassadrice de bonne volonté pour la lutte
mondiale contre la faim.
“C’est une affaire de feeling pour les gens”, explique Rob
Garza, fondateur de la Thievery Corporation il y a dix ans
avec Eric Hilton; “nous voyons comment le PAM parvient
à se déployer rapidement sur de nombreux fronts et à
48
49
Annexes
50
51
39 416
AUTRES2
6 040
OPÉRATIONS BILATÉRALES
1
5
79
15
100
0
2
88
10
100
3
2
2
81
12
100
5 009
20 868
299 235
186 249
112 985
63 969
389 081
12
8 625
20 992
1 333 542
790 229
543 313
117 299
1 480 457
45
51 390
80 470
82 769
2 811 441
2 072 988
738 453
228 678
3 254 748
28 088
15 940
12 148
SECOURS
Opérations d’urgence
IPSR
30 571
43
1
39
18
100
À l’exclusion des dépenses d’administration et d’appui aux programmes.
Les dépenses directes ne comprennent pas les CAI, le Fonds général, les comptes spéciaux, les coûts d’assurance et les fonds fiduciaires.
- : aucune dépense
0 : dépenses inferiéures à 500 dollars
OPÉRATIONS BILATÉRALES
461
12 696
DÉVELOPPEMENT
OPÉRATIONS SPÉCIALES
71 817
5
MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD
Pourcentage pour l’ensemble des régions
-
2
63 078
40 610
1 094 299
1 076 583
17 716
15 228
1 213 215
37
-
-
17 222
1 433
15 789
OPÉRATIONS BILATÉRALES
35
31 920
49 142
2
563
-
67 144
18 494
48 649
67 707
2
-
13 845
3 967
9 879
SECOURS
Opérations d’urgence
IPSR
65
100
0
0
100
100
OPÉRATIONS SPÉCIALES
26 408
DÉVELOPPEMENT
40 253
2
134
OPÉRATIONS BILATÉRALES
AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES
Pourcentage pour l’ensemble des régions
235
86 418
52 862
33 556
SECOURS
Opérations d’urgence
IPSR
OPÉRATIONS SPÉCIALES
86 788
5
Dépenses
Dépenses
%
2003
2002
EUROPE ORIENTALE ET CEI
Pourcentage pour l’ensemble des régions
1
1
5
77
16
100
1
1
90
8
100
2
2
3
86
7
100
%
6 020
9 012
326 263
155 817
170 446
76 226
417 521
14
8 695
43 975
1 202 709
757 281
445 427
126 364
1 381 743
48
118 115
794 372
60 628
1 670 055
992 990
677 066
256 458
2 899 628
Dépenses
2004
1
2
78
18
100
1
3
87
9
100
4
27
2
58
9
100
%
5
3
90
1
100
-
35
65
100
1
-
99
100
%
762 490
4 735
73 114
57 920
15 194
16 633
856 973
30
-
2 906
26 208
8 102
18 107
30 212
59 326
2
-
-
40 411
12 209
28 202
40 411
1
Dépenses
2004
89
1
9
2
100
-
5
44
51
100
-
-
100
100
%
Annexe 1: VENTILATION DES DÉPENSES OPÉRATIONNELLES1 PAR RÉGION ET CATÉGORIE D’ACTIVITÉS, 2002-2005 (en milliers de dollars)
21 724
360 182
317 652
42 530
SECOURS
Opérations d’urgence
IPSR
OPÉRATIONS SPÉCIALES
66 370
DÉVELOPPEMENT
454 316
29
1 864
OPÉRATIONS BILATÉRALES
ASIE
Pourcentage pour l’ensemble des régions
14 178
794 257
476 630
317 627
SECOURS
Opérations d’urgence
IPSR
OPÉRATIONS SPÉCIALES
89 075
DÉVELOPPEMENT
899 374
56
38 609
OPÉRATIONS BILATÉRALES
AFRIQUE SUBSAHARIENNE
Pourcentage pour l’ensemble des régions
36 651
1 282 791
867 053
415 738
SECOURS
Opérations d’urgence
IPSR
OPÉRATIONS SPÉCIALES
194 692
1 592 160
DÉVELOPPEMENT
TOTAL
Dépenses
Dépenses
%
2003
2002
Annexe 1: VENTILATION DES DÉPENSES OPÉRATIONNELLES1 PAR RÉGION ET CATÉGORIE D’ACTIVITÉS, 2002-2005 (en milliers de dollars)
9 932
2 699
55 670
35 879
19 792
15 774
84 076
3
-
461
41 185
10 295
30 890
31 831
73 477
3
-
-
35 874
8 018
27 856
35 874
1
Dépenses
2005
2 794
63 330
379 064
241 316
137 748
71 048
516 237
18
4 688
130 188
1 762 292
745 262
1 017 030
145 739
2 042 906
71
153 879
22
196 724
2 282 892
1 046 223
1 236 669
258 884
2 892 401
Dépenses
2005
12
3
66
19
100
-
1
56
43
100
-
-
100
100
%
1
12
73
14
100
0
6
86
7
100
5
0
7
79
9
100
%
52
53
194 692 1 282 791
686
1 420
1 086
2 390
41 051
1 139
4 995
22 221
108 988
311
Cap-Vert
1 625
République centrafricaine 1 378
Tchad
3 126
Congo
Congo, Rép. dém. du
0
1 388
454
18 849
1 170
954
1 340
4 356
1 910
1 522
4 242
4 127
4 189
2 703
8 822
3 781
2 595
Côte d’Ivoire
Djibouti
Érythrée
Éthiopie
Gabon
Gambie
Ghana
Guinée
Guinée-Bissau
Kenya
Lesotho
Libéria
Madagascar
Malawi
Mali
Mauritanie
Mozambique
Namibie
Niger
Rwanda
2 000
231
190
1 590
-
515
-
67
(15)
177
-
1 139
5 071
869
-
36 651
14 178
TOTAL POUR LA RÉGION 89 075 794 257
24 131
2 800
1 301
12 657
9 817
2 375
7 971
2 357
2 899
Afghanistan
Bangladesh
Bhoutan
Cambodge
Chine
Inde
Indonésie
Pôle d’Islamabad
Corée, Rép. pop. dém. de
Lao, Rép. dém. pop.
Maldives
Myanmar
Népal
Pakistan
Sri Lanka
1 472
4 880
7 309
4 865
434
11 060
57 095
101 879
1 116
131 546
10 312
16 333
-
945
41 827
89 291
18 228
Zambie
3 547
Zimbabwe
Autres dépenses régionales 113
9
-
13 720
796
-
3 596
-
383
-
96 380
2 999
30 282
22 956
3 282
1 406
2 476
1 015
-
Soudan
Swaziland
Tanzanie
Togo
Ouganda
1 027
20 588
8 441
-
457
2 839
-
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
2002
Sao Tomé-et-Principe
Sénégal
Sierra Leone
Somalie
Afrique du Sud
ASIE
Total
-
-
57
2
-
1 539
(1)
1
230
43
-
5
25
1
4
15
10
10
4
50
5
1
1
10
2
58
4
5
22
128
2
2
4
2
42
108
1
3
14
1
805
488
271
168
028
362
350
756
948
556
170
091
986
251
302
066
516
206
016
311
311
798
212
390
189
556
666
317
042
771
38 609 1 592 160
Opér.
bilat.
5 273
13 188
2 386
5 146
1 954
1 851
3 510
4 905
4 638
1 701
3 923
1 128
7 787
16 483
-
283
60
1 500
947
4 416
-
2 409
4 589
27
2 005
228 678
18 728
52 058
1 316
39
11 500
20 851
41 526
6 622
51 927
1 369
1 571
97
18 529
4 154
44 344
16 689
3 783
66 479
207 986
1
454
1 942
1 277
4 905
61 926
137 820
151
43 492
599
18
123
3 040
(19)
3 145
-
1 320
-
-
260
74
1 945
842
-
7 625
-
2 811 441 82 769
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
2003
Total
-
-
-
-
1 233
-
420
-
41
(6)
537
-
24
65
1
2
16
22
46
10
59
6
3
4
20
4
52
17
3
66
225
1
2
5
4
63
145
2
4
44
2
001
265
316
425
770
805
418
113
977
006
272
020
978
154
132
651
917
479
702
1
954
890
693
905
870
486
409
734
898
604
80 470 3 254 748
Opér.
bilat.
1 210
10 710
6 457
7 352
3 483
583
1 773
6 090
6 205
1 429
2 477
2 190
15 534
46
671
0
11 887
-
3 649
1 154
3 110
-
2 346
5 614
(6)
2 757
256 458
6 946
20 568
2 971
0
8 412
21 892
35 438
5 981
19 915
1 443
56
396
9 493
3 745
56 574
19 908
2 229
44 917
147 931
-
46
3 436
31 454
4 868
42 613
73 486
1 248
41 422
282
0
1 780
1 051
-
557
-
1 059
-
2 317
43
5 903
960
-
1 670 055 60 628
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
2004
Total
-
-
-
2 740
1 298
-
-
(11)
14
1 419
-
8
31
2
6
15
25
37
7
27
7
1
2
12
3
72
23
2
44
161
3
4
36
4
42
79
2
6
43
3
156
278
971
457
764
375
801
754
057
648
485
873
240
745
107
753
900
917
115
-
695
590
881
868
656
377
346
876
795
039
794 372 2 899 628
Opér.
bilat.
3 888
13 855
6 595
5 445
2 630
(1)
4 506
6 004
6 834
2 138
2 818
3 242
16 417
1 103
25 031
-
557
1 698
2 460
-
2 124
2 766
1 050
258 884
14 973
31 615
791
37 290
13 323
19 458
35 141
1 796
54 997
9 934
10
2 099
9 005
3 110
63 551
21 881
3 943
64 364
311 209
-
2 004
41 806
3 983
59 007
43 986
942
833
37 600
951
184
-
23
(99)
-
24
-
197
-
5 987
3 016
6 793
1 096
-
2 282 892 196 724
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
2005
12
-
60
-
2 523
1 608
1 837
1 864
-
-
(6)
-
Opér.
bilat.
1
12
9
7
10
11
70
102
3
135
36
2
19
14
484
851
675
764
251
060
815
735
491
142
966
800
242
494
899 374
45 374
89 291
19 286
100 045
2 999
31 688
25 432
457
3 866
21 597
8 441
-
Total
50 815
155 906
-
126 421
10 049
50 179
80 768
2 628
25 113
9 529
-
(0)
10 184
15 082
842
3 098
1 953
16 700
4 685
660
10 670
1 947
5 921
14 817
6 857
8
21 287
1 691
99 955
232
126 576
2 997
15 966
-
117 299 1 333 542
2 320
318
5 847
6 569
5 631
589
3 884
2 033
-
(0)
-
2
2 528
611
-
11 715
-
20 992
1 696
907
2
-
11
-
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
2003
54 809
160 631
2 014
133 176
10 051
56 747
86 399
589
6 511
27 157
9 529
-
Total
(0)
-
42
-
-
3 525
578
864
1
16
29
7
3
21
4
100
2
138
23
4
17
11
946
105
899
700
108
287
219
608
185
291
221
685
204
533
8 625 1 480 457
1 674
4 725
-
-
Opér.
bilat.
18 168
70 599
4 062
354 338
7 999
27 535
83 027
1 885
9 279
18 147
-
12 633
8 059
2 319
8 690
2 568
28 184
3 138
1 264
9 296
4 611
7 867
9 251
8 505
20 911
(136)
121 416
1 723
119 073
19 502
11 221
-
126 364 1 202 709
4 886
178
4 819
5 231
4 714
446
4 900
4 471
-
-
(2 667)
54
-
11 603
-
43 975
136
30 133
-
37
-
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
2004
23 054
73 017
4 376
389 290
8 816
32 766
87 741
446
6 785
13 788
18 147
-
Total
-
-
3 136
2 719
165
676
821
138
205
462
4
20
17
10
611
500
310
824
8 690
20 911
(2 803)
121 470
4 291
130
50
3
15
9
8 695 1 381 743
2 418
-
817
-
-
Opér.
bilat.
43 863
67 450
4 357
569 691
10 779
37 556
289
103 952
2 860
9 128
22 761
-
2 082
110 879
-
7
-
10 920
12 748
278
12 721
3 849
16 629
2 287
1 641
9 933
2 096
9 119
5 762
19 506
53 482
266
103 392
(66)
55 402
815
92 260
18 247
7 159
-
2 623
228
17 517
7 035
29 001
(0)
8
-
1 779
-
145 739 1 762 292 130 188
8 147
409
4 400
6 092
6 791
768
3 361
4 127
480
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
2005
Total
088
163
995
262
025
148
918
271
110
968
697
046
364
239
-
557
702
254
983
023
777
067
699
815
001
52 010
67 998
6 849
684 970
10 774
43 649
289
110 744
768
6 221
13 263
22 761
480
Total
18 861
45 470
791
44 069
18 768
22
35
6
61
17
2
4
12
3
79
22
5
64
336
3
50
3
62
50
3
3
40
2
-
1 375
0
-
1 061
358
-
039
938
287
158
933
4
9
16
49
60
719
119
910
771
795
12 986
133 768
(67)
55 410
4 664
94
35
2
9
9
4 688 2 042 906
548
-
(5)
-
-
Opér.
bilat.
-
693
360
257
-
619
-
-
(2)
100
2 119
-
22 2 892 401
Opér.
bilat.
Annexe 2: VENTILATION DES DÉPENSES OPÉRATIONNELLES1 PAR PAYS, RÉGION ET CATÉGORIE D’ACTIVITÉS, 2002-2005 (en milliers de dollars)
3 102
14 666
1 271
387
12 202
8 452
8 828
324
45 231
1 367
0
137
9 131
2 251
53 889
103 484
226
12 873
130
0
1 666
2 861
257
1 641
Angola
Bénin
Burkina Faso
Burundi
Cameroun
AFRIQUE SUBSAHARIENNE
GRAND TOTAL
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
2002
Annexe 2: VENTILATION DES DÉPENSES OPÉRATIONNELLES1 PAR PAYS, RÉGION ET CATÉGORIE D’ACTIVITÉS, 2002-2005 (en milliers de dollars)
54
55
66 370
64
-
Macédoine, ex-Rép. youg. de
Fédération de Russie
Serbie-et-Monténégro
Tadjikistan
Turkménistan
Autres dépenses régionales
TOTAL POUR LA RÉGION
86 418
3 149
43
13 843
13 905
40 098
-
2 099
278
1 437
5 208
Équateur
El Salvador
Guatemala
Guyana
Haïti
32
2 278
4 265
-
3
125
1 815
212
498
-
-
235
-
10
-
225
-
21 723
66
3 538
2002
26 408
TOTAL POUR LA RÉGION
13 845
2 517
1 874
11
216
-
378
993
794
440
-
2 131
2 556
5 702
5 208
3
5 303
1 859
2 243
897
86 787
3 149
43
14 104
13 779
40 108
-
2
3
3
5
454 316
955
14 595
Total
1 590
1 807
2 632
5 545
6 779
600
2 548
400
-
-
-
-
63 969
96
356
1 988
3 900
2 195
16
1 488
11
94
67 144
-
92
13 494
3 664
26 381
204
2 949
7 122
6 455
6 782
-
299 235
980
-
-
-
-
-
-
-
20 868
6 012
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
-
-
563
-
563
-
-
5 009
-
Opér.
bilat.
949
122
455
782
-
1 946
3 795
6 532
7 739
6 795
2 088
2 558
493
67 706
-
92
14 057
3 664
26 381
204
2
7
6
6
389 080
980
6 108
Total
2004
93
1 395
1 349
6 356
3 865
15
3 457
185
-
-
-
-
76 226
73
(1)
644
2 679
10 364
398
6 712
181
(3)
40 411
(33)
12 515
201
12 436
-
3 176
3 455
3 940
4 720
-
326 263
10
2 310
-
2 906
-
-
-
-
-
9 012
23
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
-
-
-
-
-
-
6 020
-
Opér.
bilat.
176
455
940
720
-
92
2 039
4 028
19 626
4 262
6 727
3 638
182
40 411
(33)
12 515
201
12 436
-
3
3
3
4
417 521
10
2 310
96
Total
-
28 088
54
461
-
-
30 571
-
1 644
28 928
-
40
338
870
068
006
499
218
722
754
302
39 613
71 817
1
13
2
6
7
4
2
31
2
40 253
4 164
5 125
4 755
308
Total
17 222
3 446
3 733
0
(3)
-
27 290
6 968
662
262
-
15 228 1 094 299
62
366
133
980
8 323
11 367
4 070
10 937
- 1 022 882
1 294
14 193
31 920
2 895
3 804
3 317
4
300
40 610
-
1 870
218
-
21
38 358
143
-
-
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
49 142
6 341
7 537
3 318
0
Total
62
366
29 293
8 166
8 995
3 197
55 148
63 078 1 213 215
0
11
11 367
4 070
10 959
63 067 1 124 307
15 630
-
-
Opér.
bilat.
7 022
16 633
70
3 102
7 021
4 202
2 238
30 212
5 234
6 274
1 958
30
1 350
73 114
(3 806)
191
28 771
(199)
500
13 920
1 831
32 419
(514)
26 208
2 859
2 189
187
-
(1)
4 735
(1 163)
-
5 898
-
2 906
-
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
2004
17 166
762 490
-
-
762 490
-
-
-
Opér.
bilat.
920
202
831
807
725
143 654
856 973
(4 898)
191
28 771
2 903
7 521
13
4
1
800
1
59 326
8 093
8 462
2 145
30
Total
À l’exclusion des dépenses d’administration et d’appui aux programmes.
Les dépenses opérationnelles telles que le Fonds général, les comptes spéciaux, les coûts d’assurance et les fonds fiduciaires, qui ne peuvent être ventilées par projet/opération figurent au-dessous du total de la colonne.
142
12 696
-
461
-
-
-
Opér.
bilat.
2003
Note:
Les montants négatifs représentent les ajustements financiers.
- = aucune dépense
0 = dépenses inferiéures à 500 dollars
(*) Y compris les fonds dans le cadre de la résolution 986 du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies relative à l’accord “Pétrole contre nourriture”.
2
1
AUTRES2
TOTAL POUR LA RÉGION
40
12 731
993
763
Libye
Maroc
1 338
Territoire palestinien
678
République arabe syrienne 1 075
Yémen
3 599
Autres dépenses régionales
7 499
2 722
2 826
554
4 218
1 748
MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD
1 647
3 251
4 744
92
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
Honduras
Nicaragua
Pérou
Autres dépenses régionales
Algérie
Égypte
Iran
Iraq*
Jordanie
-
-
134
-
261
(126)
-
-
6 040
-
Opér.
bilat.
2003
705
2 164
7 651
3 632
5 750
19
-
-
-
-
71 048
43
204
1 403
6 819
245
13 520
646
11 041
1 840
(0)
35 874
-
8 019
13 234
-
2 103
2 345
5 548
4 622
4
379 064
400
1 331
9 893
302
-
-
-
-
-
63 330
5 138
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
2005
(5 508)
15 774
34
(0)
3 900
6 988
4 452
402
31 831
1 530
6 828
3 207
345
8 806
55 670
-
16
24 432
527
11 330
723
18 634
8
41 185
2 110
2 255
1 103
-
9 932
-
-
9 932
-
-
-
Opér.
bilat.
45 (17 392)
2 699
-
2 326
-
374
-
461
159
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
2005
-
-
-
-
-
-
2 794
-
Opér.
bilat.
Annexe 2: VENTILATION DES DÉPENSES OPÉRATIONNELLES1 PAR PAYS, RÉGION ET CATÉGORIE D’ACTIVITÉS, 2002-2005 (en milliers de dollars)
5 178
44
2 031
399
Belize
Bolivie
Colombie
Cuba
République dominicaine
AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES
-
Albanie
Arménie
Azerbaïdjan
Géorgie
Kyrghizistan
2 378
3 993
3 794
5 215
-
360 182
889
10 993
EUROPE ORIENTALE ET CEI
TOTAL POUR LA RÉGION
Thaïlande
Timor-Leste
Autres dépenses régionales
Develop- Secours
Opér.
pement
spéciales
2002
Annexe 2: VENTILATION DES DÉPENSES OPÉRATIONNELLES1 PAR PAYS, RÉGION ET CATÉGORIE D’ACTIVITÉS, 2002-2005 (en milliers de dollars)
103
345
548
622
4
139 831
84 076
34
2 326
16
24 432
3 900
7 514
11 330
4 452
723
28 940
409
73 477
3 640
9 082
4 309
504
Total
204
2 107
8 983
245
21 473
4 279
11 041
7 590
19
35 874
-
8 019
13 234
-
2
2
5
4
516 237
400
1 331
15 074
Total
56
57
1 109 527
49 142
67 144
363 203
1 450 840
2 751 419
1 434 586
3 040 119
186 349
Pays à faible revenu et à déficit vivrier
Classement réel pour chaque année.
Secours uniquement.
3
12 696
Moyen-Orient et Afrique du Nord
À l’exclusion des dépenses d’administration et d’appui aux programmes.
26 408
Amérique latine et Caraïbes
2
66 372
Asie
1
89 076
Afrique subsaharienne
PAR RÉGION/GROUPE DE PAYS
128 684
194 692
6,5
13,6
34,1
45,8
95,7
66,1
100,0
15 228
31 919
63 968
117 298
210 974
151 163
228 678
Dépenses
Dépenses
%
2003
2002
Pays les moins avancés
PAR CATÉGORIE DE PAYS2
DÉVELOPPEMENT:
Secours uniquement.
2,8
2,7
5,8
28,9
59,8
83,1
63,1
100,0
36,5
1,6
2,2
11,9
47,7
90,5
47,2
100,0
%
89 748
56 420
40 411
402 488
1 329 073
1 828 126
1 407 530
1 926 513
Dépenses
2004
4,7
2,9
2,1
20,9
69,0
94,9
73,1
100,0
%
6,7
14,0
28,0
51,3
92,3
66,1
100,0
%
16 633
30 212
76 226
126 364
234 621
166 538
256 458
Dépenses
2004
6,5
11,8
29,7
49,3
91,5
64,9
100,0
%
2005
15 774
31 831
71 048
145 739
247 203
174 528
258 884
Dépenses
2005
71 445
73 016
35 874
450 113
1 908 030
2 427 089
1 936 349
2 541 776
Dépenses
Annexe 3: VENTILATION DES DÉPENSES OPÉRATIONNELLES1 PAR CATÉGORIE DE PAYS ET RÉGION, 2002-2005 (en milliers de dollars)
Classement réel pour chaque année.
40 784
Moyen-Orient et Afrique du Nord
3
40 253
Amérique latine et Caraïbes
À l’exclusion des dépenses d’administration et d’appui aux programmes.
86 418
Europe orientale et CEI3
2
426 553
Asie
1
883 332
1 227 541
932 308
1 477 483
Afrique subsaharienne
PAR RÉGION/GROUPE DE PAYS
Pays à faible revenu et à déficit vivrier
Pays les moins avancés
PAR CATÉGORIE DE PAYS2
DÉVELOPPEMENT ET SECOURS:
Dépenses
Dépenses
%
2003
2002
Annexe 3: VENTILATION DES DÉPENSES OPÉRATIONNELLES1 PAR CATÉGORIE DE PAYS ET RÉGION, 2002-2005 (en milliers de dollars)
6,1
12,3
27,4
56,3
95,5
67,4
100,0
%
2,8
2,9
1,4
17,7
75,1
95,5
76,2
100,0
%
OS
12%
IPSR
27%
Bilatéraux
BIL:
Les frontiéres indiquées sur la présente carte et les dénominations utilisées n’impliquent
ni reconnaissance ni acceptation officielles de la part des Nations Unies.
Source de données : ADII/PAM
DÉV
43%
OU
14%
Total dépenses opérationnelles:
73 millions de dollars
Total dépenses opérationnelles:
2 043 millions de dollars
OU
36%
DÉV.
7%
OS
6%
IPSR
50%
OS
1%
IPSR
42%
Amérique Latine et Caraïbes
58
Total dépenses opérationnelles:
516 millions de dollars
Opérations spéciales
Développement
DÉV:
OS:
Interventions prolongées
de secours et de
redressement
IPSR:
BIL.
1%
OU
47%
Opérations d’urgence
OU:
Catégorie d’activités
Asie
Afrique Subsaharienne
Total dépenses opérationnelles:
84 millions de dollars
OU
43%
DÉV.
19%
BIL.
12%
OS
3%
IPSR
24%
Moyen-Orient et Afrique du Nord
Annexe 4: VENTILATION DES DÉPENSES OPÉRATIONNELLES PAR RÉGION, 2005
DÉV.
14%
IPSR
78%
Europe Orientale et Cei
Total dépenses opérationnelles:
36 millions de dollars
OU
22%
Annexe 5: CONTRIBUTIONS TOTALES CONFIRMÉES POUR 2005 (en milliers de dollars)
Banque africaine de développement
Algérie
Andorre
Australie
Autriche
Azerbaïdjan
Bangladesh
Belgique
Bhoutan
Canada
Chine
Colombie
Cuba
République tchèque
Danemark
Commission européenne
Equateur
Egypte
El Salvador
Erythrée
Iles Faroe
Finlande
France
Allemagne
Grèce
Guatemala
Haïti
Saint-Siège
Honduras
Hongrie
Islande
Inde
Irlande
Israël
Italie
Japon
Jordanie
Kenya
Corée, Rép. de
Koweït
Liechtenstein
Luxembourg
Madagascar
Malaisie
Monaco
Namibie
Népal
Pays-Bas
Nouvelle-Zélande
Nicaragua
Nigéria
Norvège
Fonds OPEC
Pakistan
Panama
Pologne
Portugal
Privé(2)
Qatar
Fédération de Russie
Arabie saoudite
Sénégal
Singapour
Rép. slovaque
Slovénie
Afrique du Sud
Espagne
Sri Lanka
Suède
Suisse
Syrie
Thaïlande
Trinité-et-Tobago
Turquie
Ouganda
Royaume-Uni
Nations Unies
Emirats arabes unis
Etats-Unis d’Amérique
Venezuela
Total
Développement
RAIU*
CII
IPSR
Opérations
spéciales
0
3 080
0
6 407
1 855
0
14 347
0
0
37 281
1 750
0
0
0
28 469
6 170
0
327
0
0
0
6 979
6 957
27 733
0
0
307
10
465
0
0
8 745
205
17
12 385
8 182
0
4 000
100
0
0
0
0
79
0
2
0
500
1 908
0
0
30 253
100
0
2
50
113
8 177
0
0
0
0
0
0
0
0
1 727
196
0
5 618
1 281
0
15
200
0
14 623
90
0
27 258
1 000
1 500
3 703
0
15 793
0
0
0
4 925
0
25 861
1 000
0
864
866
10 375
116 306
0
0
0
60
285
6 954
14 074
21 877
308
0
0
0
0
55
384
2 298
6 063
0
1 948
52 900
0
10 311
200
500
0
4 575
0
591
36
0
0
29 579
3 481
0
33
9 706
950
0
0
100
0
3 950
99
5 000
3 262
0
15
0
94
0
4 466
0
15 202
4 490
285
230
0
1 650
0
30 586
7 009
957
328 701
1 500
0
0
0
22
0
0
0
0
0
4 839
0
0
0
0
1 000
0
0
0
0
0
0
588
411
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1 222
0
0
505
0
0
6
0
0
0
0
0
0
0
0
5 680
0
0
0
2 786
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1 591
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
500
8 067
0
22 613
2 489
812
0
8 602
0
72 060
0
407
0
370
5 639
114 259
0
0
0
46
0
5 839
15 979
17 506
3 229
0
0
0
0
0
95
21 927
9 061
33
9 949
79 622
0
0
80
0
19
2 493
0
329
0
0
149
63 529
1 915
0
0
15 571
150
0
0
50
651
6 408
100
6 000
0
36
0
0
0
5 385
3 711
0
58 844
19 094
0
24
0
1 200
60
35 163
65
1 000
759 515
500
0
0
0
2 906
0
0
0
0
0
9 459
0
0
0
0
5 687
24 286
0
0
0
0
0
2 339
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1 742
0
1 915
18 332
0
0
500
0
0
1 018
0
430
0
0
0
16 059
2 935
0
0
34 141
0
0
0
0
0
3 800
0
0
0
0
0
0
0
0
1 202
0
8 700
5 043
0
0
0
0
0
25 042
0
0
96 875
0
0
0
32
14 809
0
0
0
425
1
2 585
50
2 749
41
0
1 668
2 919
212
32
160
0
0
705
255
2 143
100
140
0
0
285
65
0
2 571
1 420
0
21 710
987
47
0
444
0
27
2 595
1
0
0
0
0
0
0
20
0
999
0
39
0
0
110
1 572
0
0
0
0
0
30
0
0
489
0
1 513
221
28
29
0
0
384
10 868
83
0
3 776
15
2 000
14 850
32
62 551
4 344
812
14 347
13 952
1
152 085
2 800
3 156
905
1 236
52 838
263 940
212
359
160
106
285
23 405
37 676
69 258
3 637
140
307
10
750
120
478
35 541
19 713
50
47 908
160 528
47
14 311
1 330
500
46
10 681
1
1 430
36
2
149
115 348
10 239
20
33
93 455
1 200
39
2
200
874
23 908
199
11 000
3 262
36
15
30
94
5 385
11 595
196
84 259
36 057
1 595
285
15
3 050
443
116 281
7 247
1 957
1 216 126
3 015
268 963
755 959
18 651
1 381 147
262 412
79 354
2 766 486
Contributions bilatérales(3)
Autres1
Total
103 103
1 Par exemple fonds fiduciaire, programme des administrateurs auxiliaires, contributions de contrepartie en espèces des gouvernements (CCEG)
et contributions confirmées des projets en attente.
2 Pour 2005, les contributions privées ne comprennent pas 45,4 millions de dollars de dons en nature de caractère exceptionnel.
3 Y compris 50 millions de dollars de la Croix-Rouge américaine.
59
Conseil d’administration du PAM 2005
Liste des sigles utilisés dans le présent document
JEM
Mouvement pour la Justice et l’Égalité
LRD
Lord’s Resistance Army
le développement
OMD
objectifs du Millénaire pour le développement
CAD
coûts d’appui directs
OMS
Organisation mondiale de la santé
CAI
coûts d’appui indirects
ONG
organisation non gouvernementale
CICR
Comité international de la Croix-Rouge
PFRDV
pays à faible revenu et à déficit vivrier
CII
Compte d’intervention immédiate
PMA
pays les moins avancés
PNUD
Programme des Nations Unies pour le développement
COD
coûts opérationnels directs
SLM/A
Mouvement/Armée de Libération du Soudan
FAO
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation
et l’agriculture
TTEM
transport terrestre, entreposage et manutention
HCR
Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés
UNFPA
Fonds des Nations Unies pour la population
IPSR
intervention prolongée de secours et de redressement
UNICEF
Fonds des Nations Unies pour l’enfance
AAP
dépenses d’administration et d’appui aux
programmes
États membres
BIRD
Malawi
Mexique
Pays-Bas
Nicaragua
Niger
Norvège
Pakistan
Pérou
Pologne
Fédération de Russie
Sénégal
Slovaquie
Suède
Suisse
République arabe syrienne
Thaïlande
Tunisie
États-Unis d’Amérique
Angola
Australie
Bangladesh
Canada
Chine
Congo (République du)
Cuba
Danemark
Éthiopie
Finlande
France
Allemagne
Haïti
Inde
Indonésie
Iran (Republique islamique d’)
Japon
Jamahiriya arabe libyenne
Banque internationale pour la construction et
Notes generales:
Sauf indication contraire, tous les montants sont libellés en dollars des États-Unis.
Sauf indication contraire, toutes les quantités de produits alimentaires sont exprimées en tonnes.
Les dépenses directes comprennent les produits alimentaires, les coûts de TTEM, les CAD, le transport extérieur et les autres COD
et ne comprennent pas les CAI et les dépenses AAP.
Dans certains tableaux, les totaux peuvent ne pas correspondre exactement, les chiffres ayant été arrondis.
Membres du Bureau du Conseil d’administration
S.E. M. Poul Skytte Christoffersen
Danemark (Président)
S.E. M. Mirza Qamar Beg
Pakistan (Vice-Président)
Les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) comprennent tous les pays à déficit vivrier (importateur net de céréales)
ayant un revenu par habitant inférieur au seuil utilisé par la Banque mondiale pour identifier les pays pouvant bénéficier de
l’assistance de l’Association internationale de développement et des conditions de prêt sur 20 ans de la Banque internationale
pour la construction et le développement (BIRD); appartiennent à la catégorie des PFRDV tous les pays des catégories I et II de la
Banque mondiale. Le seuil de revenu national brut par habitant pour 2003, sur la base de la méthode de l’Atlas de la Banque
mondiale, est de 1 465 dollars É.-U. En 2005, 82 pays avaient été rangés par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation
et l’agriculture (FAO) dans la catégorie des PFRDV.
La catégorie des pays les moins avancés (PMA), telle que définie par l’Organisation des Nations Unies, comprend “les pays à
faible revenu dont la croissance est entravée des handicaps à long terme, en particulier un niveau peu élevé de développement
des ressources humaines et/ou de graves faiblesses structurelles”. En 2005, 50 pays avaient été rangés dans la catégorie des PMA
par le Bureau du Haut Représentant pour les PMA, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en
développement.
Photographies:
M. Kiala Kia Mateva
Angola (Membre)
M. Patrick Saint-Hilaire
Haïti (Membre)
M. Alexander A. Titarenko
Fédération de Russie (Membre)
60
Page de couverture: PAM/Rein Skullerud/Pakistan; Table des matières:
PAM /Rein Skullerud/Pakistan; page 4: PAM/Robert Opp/Mali;
page 7: PAM/Ak Kimoto/Indonésie; page 8: PAM/Rein Skullerud/
Pakistan; page 9: PAM/Antonia Paradela/Soudan; page 10: PAM/
Evelyn Hockstein/Uganda - PAM/Antonia Paradela/Soudan; page 12:
PAM/Rein Skullerud/Pakistan; page 13: PAM/Martin Specht/Pakistan PAM/Rein Skullerud/Italie; page 14: PAM/Rein Skullerud/Pakistan;
page 15: PAM/Rein Skullerud/Pakistan; page 16: PAM/Martin
Specht/Pakistan; page 17: PAM/Peter Harris/Pakistan; page 18:
PAM/Rein Skullerud/Indonésie; page 19: PAM/Ak Kimoto/Indonésie;
page 20: PAM/Rein Skullerud/Indonésie; page 21: PAM/Rein
Skullerud/Indonésie - PAM/Mario Di Bari/Somalie - PAM/Sri Lanka;
page 22: PAM/Gerald Bourke/Hong Kong - PAM/Rein Skullerud/
Royaume-Uni; page 23: PAM/Guillaume Foliot/Sri Lanka; page 24:
PAM/Antonia Paradela/Sri Lanka - PAM/Dianne Kittle/Indonésie;
page 25: PAM/Alejandro Chicheri/Guatemala - PAM/Tania Moreno/
El Salvador; page 26: PAM/Martin Specht/Niger; page 27: PAM/Martin
Specht/Niger; page 28: PAM/Martin Specht/Niger; page 29: PAM/
Stephanie Savariaud/Niger; page 31: PAM/Antonia Paradela/Soudan;
page 32: PAM/Evelyn Hockstein/Ouganda; page 34: PAM/Boris
Heger/Soudan - PAM/Boris Heger/Soudan; page 35: PAM/Gerald
Bourke/Rép.pop.dém.de Corée; page 36: PAM/Anne Poulsen/Haïti;
page 37: PAM/Mike Huggins/Malawi; page 38: PAM/Martin
Specht/Pakistan; page 40: PAM/Ak Kimoto/Indonésie; page 41:
PAM/TPG/Hong Kong; page 44: PAM/Laura Melo/Kenya; page 45:
PAM/Ak Kimoto/Indonésie; page 46: PAM/David Orr/Pakistan PAM/Rein Skullerud/Pakistan; page 47: PAM video - PAM/Karla
Hershey/Rép.-Unie de Tanzanie; page 48: PAM/Peter Smerdon/
Soudan; page 49: PAM/Rein Skullerud/Pakistan; dos du livre: PAM/
Ak Kimoto/Indonésie
61
Table des matières
4
PRÉFACE
18
CATASTROPHES NATURELLES
Le tsunami dans l’océan Indien
6
10
13
REGARD SUR 2005
22
L’AIDE
LE PAM
24
SOUTIEN
25
Le cyclone Stan
26
Niger: un pays oublié
EN CHIFFRES
LE TREMBLEMENT DE TERRE
DU CACHEMIRE
Contexte
Scènes de chaos
15
Problèmes d’accès
16
Résultats de l’évaluation
16
QUAKE JUMPERS
17
Les défis de demain
DE LA
NATIONAL FOOTBALL LEAGUE
Intervention d’urgence du PAM
29
Action humanitaire
14
DU RUGBY
Perspectives pour 2006
‘L’AXE DE LA PAUVRETÉ’
LES ENFANTS SOUFFRENT
30
LES CONFLITS
Darfour
32
Ouganda
33
Colombie
– POURQUOI
ISSN 1020-1753 P0606/F4 500/6.06
P ro g r a m m e a l i m e n t a i re m o n d i a l
Rapport annuel 2005
www.wfp.org
Programme alimentaire mondial - Rapport annuel 2005
Division de la communication
Programme alimentaire mondial
Via Cesare Giulio Viola, 68/70 - 00148 Rome, Italie
Tél.: +39-066513-2628 • Fax: +39-066513-2840
Courrier électronique: [email protected]

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