spiruline france

Transcription

spiruline france
JANVIER 2004
[NDLR : une nouvelle présentation de ce bulletin avait été annoncée en
décembre, mais, après essai, nous l'avons abandonnée car trop compliquée
et pas plus pratique : donc, connexions lentes, prenez encore patience pour
avoir les images !]
Agitation par bateau télécommandé à hélice
Application d'un cadeau de Noël très apprécié des petits-enfants (et un vieux rêve du grand-père) :
(photos J.P. Jourdan)
Cultivez votre spiruline sur Mars !
C'est là qu'a "atterri" Spirit le 4 janvier
(Photo NASA/JPL)
Au moment où la NASA nous bombarde de photos de Mars, l'Agence Spatiale Européenne publie le rapport annuel 2002
(sic) sur le projet MELISSA. La lecture de ce rapport conduit à deux impressions fortes :
- qu'un jour on va effectivement cultiver et récolter de la spiruline sur Mars puisque des professionnels étudient
calmement cette activité
- mais que ce jour est encore lointain car les chercheurs chargés de ce programme en sont encore à utiliser le
milieu Zarrouk, à chercher pourquoi les spiralées deviennent droites, pourquoi il se forme parfois un excès
d'exopolysacharide gênant pour la récolte, comment récolter, comment laver la biomasse récoltée…
Autrement dit ces chercheurs refont le même parcours que nous il y a dix ans… sans apparemment demander à ceux qui
ont déjà l'expérience. Mais, bon, rien ne vaut l'expérience personnelle, et peut-être vont-ils trouver des choses qui nous
seront utiles (car leurs moyens scientifiques sont en principe puissants). Par exemple dans ce rapport on lit que les
ultrasons sont une bonne méthode de récolte. On étudie aussi la désalinisation du milieu de culture par osmose inverse et
électrodialyse, cette dernière étant jugée préférable.
Le rapport est assez elliptique, mais suggère que la biomasse sera consommée fraîche sous forme d'une crème à 1,5 % de
matière sèche et 0,03 % de salinité totale. La méthode d'obtention de ce produit est le rinçage de la biomasse concentrée
avec de l'eau pure. Elle fait l'impasse sur le fait que la spiruline éclate souvent au contact de l'eau pure (c'est du moins
notre expérience).
Mais qu'auront trouvé les chercheurs de MELISSA durant 2003 ? Faudra-t-il attendre 2005 pour l'apprendre ?
Et MELISSA a déjà 15 ans d'âge !
Question : faut-il entrer en rapport avec les équipes de chercheurs du projet MELISSA pour les conseiller, ou bien vaut-il
mieux les laisser chercher et faire seuls leur expérience ?
"Conte de Noël"
E-mail reçu chez Antenna Technologie à Genève, finalement assez touchant et que nous vous offrons à titre de conte de Noël. Nul doute que nous aurons des
nouvelles de la chatte :
De : Barbara Delfosse <[email protected]>
Date : Mon, 05 Jan 2004 14:48:58 +0100
À : [email protected]
Objet : RENSEIGNEMENTS URGENTS
J'ai adopté trois chatons abandonnés sur un parking. Il y avait 3 mâles et
une toute petite femelle. Ils ont été vermifugés et traîtés pour les puces.
Ses frères sont beaux, grands, forts, poils brillants. Par contre la petite
femelle ne grandit presque pas (1/4 de la corpulence de ses frères), elle
est toujours malade, mais a toujours guéri jusqu'ici. Or, voici 15 jours,
un de ses frères à attrapé un rhume; en trois jours d'antibiotique, il
n'avait plus rien. Très fragile elle a attrapé le rhume; soignée avec le
même traitement que son frère, elle a continué à être malade de plus en
plus. Mon vétérinaire, après l'avoir à nouveau auscultée, m'a laissé
sous-entendre qu'il s'agissait certainement du virus du sida (VIF),
l'équivalent du sida (HIV) chez l'humain. Et, comme pour l'humain il
n'existe pas de traitement, il n'en existe pas non plus pour les félins. Je
crois qu'un problème à toujours une solution et je me suis lancée dans une
recherche sur internet. c'est ainsi que j'ai découvert la spirulina. Après
une étude rapide, je suis allée à la pharmacie chercher de la Spirulina
100%. Je suis retournée et j'ai ouvert les capsules pour mélanger la proudre
de Spirulina avec de l'eau. j'en ai rempli une seringue et l'ai fait boire
à la petite chatte. A mon grand étonnement, elle a bu avec avidité, et ce
qui m'a le plus étonné, c'est de voir un de ses frères boire directement dans
le récipient. Les animaux, d'instinct, reconnaissent à l'odorat les
bienfaits des plantes. J'ai donc continué de lui administrer la Spiruline.
Chaque jour, je vois son état s'améliorer ; le lendemain, alors qu'elle ne
s'alimentait plus depuis trois jours, elle à bu de l'eau, le lendemain, elle
à bu du lait concentré mélangé à un jaune d'oeuf, le troisième jour, elle à
mangé du wiskas (veau, poulet, carottes) et le soir, elle s'est lavée. Son
nez coule beaucoup moins, sa conjonctivite est presque guérie - j'utilise
aussi du Terramicine ophtalmique. Elle ne sort plus du tout, je la garde à
l'intérieur au chaud, elle va faire ses besoins dans son bac. A nouveau, elle
ronronne. Ce soir en rentrant de mon travail, je vais la nettoyer
enitèrement avec un gant humidifié avec de la Spiruline. Si j'ai pris
contact avec vous, c'est pour obtenir plus de renseignements en français sur
les dernières expériences et résultats sur la Spiruline. En effet, beaucoup
de sites scientifiques sont en anglais. J'espère que vous pourrez m'aider,
car la Spiruline détient peut-être une ou des solutions à bien des maladies.
En vous remerciant d'avance, recevez Messieurs, mes meilleurs voeux pour
2004. Et n'oublions pas que les plus grandes découvertes se sont faîtes ...
par hasard.
Barbara : [email protected]
INDE
De Madurai (Tamil Nadu), Denis von der Weid a écrit le 10 janvier une bien belle lettre qu'on aimerait pouvoir citer intégralement :
"Chers amis,
Notre travail d'ici est vraiment indispensable pour l'amelioration de la sante de la petite enfance. De voir tous ces enfants, souvent en
lambaux avec quelques rares kilos, se "jeter"sur nos boules spi-mais et la supplication des meres de continuer la distribution est un
moment inoubliable.
2003 se referme..laissons nous surprendre par quelques joies essentielles et heureux moments dans ce monde rapace et cruel !
Quelques nouvelles de nos programmes en Inde :
Bombay : Dans le plus grand bidonville de Bombay (pres d’un millions d’habitants, dans une situation inimaginable d’horreur) nous
commencons un programme de spirulina rehabilitation nutritionelle pour 1200 enfants de 1 a 2ans ( lutte contre le retard physique et
mental dans cette periode cruciale du developpement neuronale.)
Ce programme est aussi un test clinique et scientifique a grande echelle sur l’impact de la spirulina. Cela nous aidera a reveiller les
sceptiques impenitents de l’OMS et l’UNICEF…pour lesquels la malnutrition n’est toujours pas une priorite !!
Madurai : L’ecopark d’Antenna est un succes : 30 bassins de spirulina produisent 100kg./mois qui sont distribues aux enfants denutris
de villages voisins ou vendus a des ONG du Tamilnadu. Ce sont plus de 4000 enfants beneficiaires, le reste etant vendu pour equilibrer le
budget qui malheureusement ne l’est pas encore. Nous serons dans l’obligation de nous transformer en entreprise commerciale en
vendant d’avantage de spiruline a savoir env. 2/3 de la production pour assurer l’autofinancement. La cooperation Suisse ( DDC)
realisera une expertise en 2004…ainsi nous aurons des chiffres “officiels”. L’on veut nous forcer a faire de la malnutrition une affaire
rentable : ! Est-il juste d’exiger d’une ONG le tour de force de rentabiliser la spirulina sans aide publique ? Lorsqu’il s’agit de
catastrophe ou d’aide d’urgence, personne demande de rembourser ! La petite enfance (0 – 5 ans) meurtrie et denutrie de l’extreme
pauvrete pourrait parfaitement echapper a cette situation dramatique, si les autorites publiques (UNICEF, OMS, FAO, les cooperations
au developpement, l’UE, etc decidaient de contribuer partiellement a des programmes de rehabilitations nutritionelles en exigeant des
gouvernements d’appliquer une politique appropriee a l’elimination de la faim et de la malnutrition…"
DE LILLE A DJERBA
(Photos Olivier Verbruggen)
Olivier Verbruggen à Lille écrit le 14 janvier :
"Evidemment pour les bananes, c'est un peu long à Lille :
le cycle normal du bananier est de 18 mois en Guadeloupe ; il m'a fallu
attendre 7 ans pour mon premier bananier et 4 ans pour celui là ...
Mais on a goûté les 2 premières hier, elles sont bonnes."
Il a sûrement la main verte !
En tous cas il récolte la spiruline de son premier bassin (photo ci-dessus = 1,8 m²), qui, elle, ne met que quelques jours à pousser !
Dominique Delobel à Djerba (Tuniise) écrit le 19 janvier :
"Ici les choses s'accellerent :dans une semaine nous aurons 200 m2 de bassin sous
serre tunnel. Nous sommes en train de boucler la creation d'une SARL
tunisienne".
TCHAD
Yacoub Idriss ([email protected]) termine la rédaction de sa thèse
de doctorat sur la spiruline du Tchad à l'Université de Belfort.
Sa soutenance aura lieu le 20 Février 2004 à l'UTBM, 90100 Sevenans, Tel:
0384583188.
Nous lui souhaitons une belle réussite.
NIAMEY (Niger)
Jean-Claude Wallon (Codégaz) communique :
"Avec Christian Savart nous avons effectivement fait une mission d'étude de faisabilité à Niamey. Les besoins en spiruline dans ce pays sont importants et le
développement d' unités de production serait bien venu. Nous avons rencontré un partenaire motivé et compétent avec lequel nous comptons bien réaliser une
ferme de 200 m2 en deux étapes ; je prends l'option de couvrir les bassins avec des tunnels réalisés en fer à béton, recouverts de plastique anti UV. A Niamey il y
a parfois des vents de sable, de très forts ensoleillements entre mars et juin, sans compter la saison des pluies, cela fait pas mal d'inconvénients pour des bassins
ouverts. C'est une réalisation modeste, car l'Evêché ne veut pas prendre trop de risques a priori et je les comprends, mais rien n'empêchera d'augmenter plus
tard la surface si tout fonctionne bien. Le dossier est bien avancé et nous avons déposé des demandes de financement dont nous attendons les réponses."
KOUDOUGOU (Burkina Faso)
Claude Napias (AT France) a visité la ferme en Octobre 2003, et Pierre Ancel y accompagne un groupe de journalistes fin janvier pour la
pose de la première pierre du projet Nayalgué de 3000 m².
Un des grands bassins de Koudougou (photo Jean-Claude Napias)
TULEAR (Madagascar)
"Quel beau cadeau de bonne année que m'avez offert ! surtout pour les enfants et les malades qui vont bénéficier de la
spiruline ainsi produite" écrit Mme Vola le 20 janvier à ses donateurs suisses (Antenna Technologie + Mr Brentini) qui
lui assurent un nouveau financement d'un montant total de 10.000CHF pour la réalisation de l'extension du site actuel.
La zone de distribution de la spiruline va s'agrandir jusqu'à Ihosy.
Vola poursuit : "Lors de mon voyage a Tana, j'ai depose le dossier du projet de realisation de 1500m2 de culture de
spiruline aupres de la Direction des Etudes et de la Programmation de notre Ministere. Le Directeur m'a promis de faire
le necessaire pour que ce projet soit retenu. Le President est tres partant pour ce projet. Il a envoye des gens pour
constater la realite a Toliara.
Ce projet a deux volets: un volet d'exploitation de spiruline et un volet de Formation et Recherche (voir en fichier
attaché le dossier de ce projet).[…]
Une autre bonne nouvelle, un medecin fondateur d'une association sur la Nutrition et Securite alimentaire a
Madagascar et qui travaille avec l'UNICEF, m'a contacte quand j'etais toujours a Tana. Cette association pourrait
faire partie de nos partenaires. Elle ve s'occuper du cote sante, c'est a dire, elle s' occupera le suivi de l'effet benefique
de la spiruline sur les enfants et les malades traites avec de la spiruline dans les differents centres de distribution. En
premier lieu, la zone d'intervention sera la zone sud de Madagascar et plus tard nous tacherons de monter un autre
projet pour d'autres zones cibles a Madagascar.
Nous sommes en train de monter une association dont l'objectif est d'etendre la consommation de spiruline a beaucoup
de regions. Le but final est de monter une usine pour la traiter et produire des produits faciles a distribuer et a usages
multiples: consommation, produits pharmaceutiques et produits cosmetiques (c'est un projet souhaite par ce medecin).
A propos du stage, un etudiant de l'IH.SM a effectue un stage sur la technologie de culture de spiruline chez nous. Il a eu
son diplome de Technicien superieur. Il travaille actuellement dans une entreprise de peche en attendant le demarrage
du grand projet."
Plan de masse de la ferme de spiruline de 1500 m² en projet :
(cliquer pour agrandir)
MALI
Jacques Falquet, de retour du Mali, rapporte une bonne surprise : il y a trouvé par hasard, près de Mopti, une lagune de
plus de 50 hectares, qui contient de la spiruline. Il nous envoie une photo de cette souche :
Un aspect très intéressant de cette lagune : des poissons y vivent ! Depuis longtemps nous rêvons à une co-culture de
poissons et de spiruline, les poissons assurant l'agitation. A suivre.
TAMANRASSET (Algérie)
Targuinca informe :
"Abdelkader Hiri compte organiser une rencontre sur la Spiruline à Tamanrasset au mois d'avril prochain (dates à préciser). Seront
invités notamment des représentants du ministère de l'agriculture et du croissant rouge algériens. Il souhaite aussi inviter des Européens
(entre 15 et 20 personnes) et prendra en charge les frais de séjour pendant la rencontre + un circuit touristique dans le Hoggar
(l'hébergement, les repas, le circuit touristique offerts). Les participants doivent juste payer leurs billets d'avion.
Si cette offre vous intéresse, merci de bien vouloir en faire part assez rapidement à Sonia Salès : [email protected]."
Abdelkader a démarré depuis quelques mois une culture de spiruline au sein de son "village touristique" à Tamanrasset.
CREUFOP (Sète)
Nicolas Fisk écrit du CREUFOP (organisme dépendant de l'Université de Montpellier), où il effectue un stage :
"Nous sommes un groupe d'étudiant du CREUFOP à Sète (Master de chef de projet
en aquaculture) et nous avons pour projet de monter une structure de
production de Spiruline. Dans le groupe de travail, nous sommes intéressés par les perspectives
d'avenir et les bienfaits de la Spiruline. Personnellement, j'ai travaillé
un an dans la production de Spiruline (Alpha Biotech) et un autre membre du
groupe à réalisé un stage à Aquamer en septembre 2000 sur le suivi d'une
culture artisanale de Spiruline".
M. Nicolas FISK, [email protected]
M. Philippe FAURE, [email protected]
M. Matthieu MOUMAS, [email protected]
J.P. Jourdan est allé à Sète prendre contact avec ces trois jeunes sympathiques qui ont un projet de production de spiruline quelque part
dans le sud de la France.
France-Spiruline
Quelques précisions supplémentaires extraites de leur site :
France-Spiruline - 2, rue du petit grenier - 84000 Avignon, Tél : 04 90 82 20 70
Web : www.france-spiruline.com <http://www.france-spiruline.com/>
mailto : [email protected]
<http://www.france-spiruline.com/>
(Unité de production d'Alpha-Biotech en Bretagne, qui fournit les spécialités à base de spiruline vendues par France-Spiruline)
En partenariat avec le laboratoire des substances naturelles de la faculté de pharmacie d'Angers, nous avons mis en évidence une
très forte activité antiradicalaire du phytopigment : la phycocyanine.
Alpha Biotech a mis au point le premier extrait liquide de spiruline titrée en phycocyanine et possède un savoir-faire unique dans
l'extraction et la concentration de ce phytopigment.
L'extrait utilisé dans la composition de nos produits, contient la fraction hydrosoluble de la spiruline : protéines, acides aminés,
enzymes, sucres, vitamines hydrosolubles, phycocyanine, sels minéraux.
Ces process ont fait l'objet d'un dépôt de brevet et d'une publication dans la revue : Biotechnology techniques 13 : 877-881, 1999.
Le titre est "Clarification and concentration with membrane technology of a phycocyanin solution extracted from spirulina
platensis". Ces travaux ont été réalisés en collaboration avec le laboratoire de génie des procédés, CRTT de Saint-Nazaire.
Notre procédé d'extraction, réalisé sans élévation de température, offre l'avantage de garder les molécules actives sous leur forme
native.
Comme indiqué dans un précédent Bulletin, cette société a l'intention d'aider des pays du tiers-monde.
Pour le moment, elle publie le Manuel de culture de J.P. Jourdan dans la rubrique "Actuellement" de son site. Un premier pas ?
ARCHIVES DE PEDIATRIE
Suite aux précédentes interventions, TECHNAP vient de réagir vigoureusement auprès de la revue qui avait publié un article
particulièrement malheureux sur la spiruline de Koudougou. Voici des extraits des lettres envoyées à la revue :
Bourg la Reine, le 14 janvier 2
À Monsieur le Professeur Michel Odiè
À Monsieur le Docteur Michel Dehan
Directeur de la Rédac
157, rue de la
Porte-deTrivaux,
BP
92141 Clamart ce
Résumé
L’étude1 menée à Koudougou (B.F) par les Dr B. Branger et al pour évaluer l’action de la spiruline conclut à son inefficacité pour guérir les enfants malnutris. Cette étude vient
casser les efforts des ONG s’appuyant sur la spiruline pour combattre la malnutrition,
TECHNAP, collectif de ces ONG, venant après les responsables scientifiques qui ont noté les erreurs relevées dans le protocole suivi, proteste pour sa part contre une série de
contrevérités qui discréditent la spiruline.
Il est du devoir de TECHNAP de dire que les prix de vente cités pour la spiruline sont inexacts, que la spiruline n’est pas produite pour être exportée en occident,– les besoins en
afrique dépassant l’offre –, que les références bibliographiques évoquées sont traitées de façon disqualifiantes, que l’étude bibliographique elle-même est indigente et qu’une
enquête sur le terrain auprès des personnes en charge des enfants malnutris auraient évité aux auteurs d’être aussi péremptoires dans leurs affirmations.
Messieurs,
[1]
Le collectif TECHNAP est atteint par l’étude portant sur l’utilisation de la spiruline, publiée dans les « Archives de pédiatrie », étude concluant à son inefficacité pour remédier aux
conséquences de la malnutrition.
TECHNAP, ONG engagée dans la lutte contre la malnutrition, en particulier par son implication dans la production de spiruline au Bénin, à Pahou, est un collectif rassemblant des ON
ayant les mêmes motivations et méthodes dans le domaine de la nutrition. CODEGAZ, ONG produisant de la spiruline à Koudougou au Burkina Faso, fait partie de ce collectif.
L’équipe scientifique de notre association a, pour sa part, avisé votre rédaction par lettre du 11/01/2004 des erreurs majeures relevées au niveau du protocole qui invalident les
conclusions de l’étude. Pour mémoire, nous reprenons seulement ici la lacune essentielle, qui était l’absence presque totale du contrôle de l’ingestion de la spiruline par les enfants.
En tant que président de TECHNAP, je m’élève contre les autres inexactitudes de cette étude.
1. Bien que n’étant pas en charge de la ferme de Koudougou, TECHNAP en connaît le fonctionnement, ayant souvent à comparer les performances respectives et similaires des
installations de Pahou (Bénin) et de Koudougou (Burkina Faso). Aussi, lisant ce qui a été publié « sur le coût manifestement élevé de la spiruline pour beaucoup de familles »,
TECHNAP se demande d’où viennent les chiffres surprenants cités dans l’article. CODEGAZ ne sera pas en peine pour rétablir la vérité, mais encore une fois citer des prix faux e
dissuasifs ne peut que décourager ceux qui ont l’intention de promouvoir la spiruline.
2. En fin d’article, on lit : « cette conclusion ne remet pas en cause le principe des fermes de spiruline, dont la production peut être exportée en Occident en particulier,
permettant le recueil de devises, dans des indications diverses comme la supplémentation à l’effort ou lors des régimes amaigrissants ».
Venant après l’assertion de l’inefficacité de la spiruline en tant que moyen de renutrition, c’est le coup de pied de l’âne : outre le ton condescendant voire méprisant de cette
phrase, elle s’avère de plus inexacte, le principe des fermes de spiruline mises en place progressivement par TECHNAP, comme par CODEGAZ, étant la lutte contre la
malnutrition, pour une part, et l’utilisation par la population locale du reste de la spiruline ainsi produite.
La spiruline produite à Koudougou, ou à Pahou, n’est pas du tout exportée en Occident comme indiqué, mais consommée totalement en Afrique de l’Ouest. A noter que les
productions de Koudougou et de Pahou ne suffisent pas à la demande. Une bonne partie de la spiruline est prescrite par les médecins Burkinabés, ou béninois, qui ne doutent pas
pour leur part de l’efficacité de ce micronutriment. CODEGAZ pourra vous fournir des données exactes. Et TECHNAP peut lui aussi témoigner de l’ampleur des besoins béninois
3. page 430, en bas de page, il est indiqué : « Au total, dans cette étude, il n’a pas été trouvé d’avantage à proposer la spiruline comme complément alimentaire à la dose de 5g
contredisant les allégations non fondées de quelques références, souvent électroniques, ou fondées sur des études sans groupe témoin. »
Cette affirmation montre malheureusement bien l’état d’esprit des auteurs, puisque ces derniers considèrent que ce qui a pu être écrit sur les effets de la spiruline dans les cas de
malnutrition est erroné, faisant partie d’un « véritable culte » voire nimbé de charlatanisme « électronique » (traduire : sur support Internet).
TECHNAP s’étonne qu’on puisse refuser de voir la réalité : Depuis près d’un demi siècle, les observations montrant l’efficacité de la spiruline pour lutter contre la
malnutrition s’accumulent. De nombreuses thèses attestent son rôle positif et de très nombreuses communications scientifiques ont dévoilé son contenu par des analyses chimique
biologiques poussées, les substances identifiées validant à posteriori les effets observés. Cela relève-t’il de l’imagination ?
Doit-on taxer d’illusion les succès obtenus sur le terrain par les personnels soignants en contact avec les enfants souffrant de malnutrition, constatant la réussite de leurs
efforts et redemandant de la spiruline ? Ce n’est pas scientifique mais cela devrait inciter les auteurs de l’article à plus de modestie et de prudence.
Toutes les études n’ont certes pas la même importance. Il est pourtant regrettable que les auteurs ne mentionnent pas comme référence des études telles que: « Spirulina, a
nutrition booster » des Dr Thinakar Vel & Pr Dr N Edwin, Department of Pædiatrics, Madurai Medical College, Madurai, Tamil Nadu, India (1999), et dont le sérieux n’est pas à
mettre en doute.
Les « quelques » références mentionnées par les auteurs concernant la spiruline dépassent aujourd’hui le millier. Il apparaît malheureusement ainsi que, à la fois le travail
bibliographique qui aurait dû précéder l’étude, et les contacts avec des organismes médicaux ayant déjà l’expérience de la spiruline dans le Tiers-Monde, n’ont pas été effectués
avec le sérieux nécessaire.
4. en fin de compte, TECHNAP, collectif rassemblant des ONG se souciant de promouvoir la spiruline pour combattre la malnutrition, proteste en leur nom contre les aberratio
de cet article.
TECHNAP considère que, outre le fond, la forme de l’article est préjudiciable aux démarches humanitaires en cours dans le monde entier, qui s’appuient sur la spiruline da
la lutte contre la faim.
Laisser de telles contrevérités se répandre dans l’opinion, c’est commettre une injustice contre ceux qui luttent pour améliorer l’alimentation des malnutris, en insinuant le
doute, notamment chez les médecins et les organismes de santé.
En conséquence, et en application du droit de réponse, nous demandons la publication de cette lettre dans votre journal et demandons aux auteurs de revoir les conclusions de
leur article.
L’importance des dommages causés par cet article risquant d’être considérable, nous serions contraints à une action juridique si les rectifications qui s’imposent n’étaient pas
publiées.
Nous vous prions, Messieurs, de recevoir nos salutations.
Claude Darcas
Président
Commentaire sur
"Essai de la Spiruline comme complément alimentaire
dans la prise en charge de la malnutrition du nourrisson
au Burkina-Faso"
(de B BRANGER, JL CADUDAL M DELOBEL et al)
Cet essai prospectif comparatif, supervisé par un pédiatre épidémiologiste, a été mis en place selon des critères classiques.
Il a comparé trois modes de renutrition d’enfants des deux sexes âgés de trois mois à trois ans. Le recrutement inclut tous ceux qui se sont présentés en un mois
(novembre 2000) dans les cinq Centres de renutrition et d’éducation nutritionnelle (CREN) préalablement sélectionnés. Ont été exclus a priori après un examen
clinique pédiatrique les enfants atteints d’une affection chronique cardiaque, osseuse, endocrinienne ou malformative.
La comparaison porte sur trois modes de renutrition
— régime traditionnellement proposé par les CREN, y compris l’éducation nutritionnelle qu’ils dispensent ; il complète l’allaitement maternel avec des
apports de bouillies ;
— adjonction à ce régime d’un apport de spiruline, 5 g par jour en granulés conditionnée en flacons opaques et hermétique ;
— ajout à ce régime enrichi d’un supplément de poisson, deux sardines à l’huile par semaine.
L’hypothèse qui sous-tend ce mode d’approche suppose que si la spiruline est active les critères biologiques de surveillance seront améliorés par rapport à ceux
du régime qui n’en comporte pas ; mais que si son apport, étant donné sa composition, n’est pas suffisant à assurer un certain nombre de besoins en protéines,
lipides et vitamines liposolubles, le complément fourni par la sardine - classique - pourrait encore améliorer le résultat (effet multiplicatif, dit la discussion du
compte-rendu) par rapport à celui de la spiruline isolée. Cet essai est donc comparatif, observant l’efficacité relative des apports, en conditions réelles de terrain,
sans aucune prétention explicative du mode d’action de la spiruline.
La répartition des enfants a été tirée au sort avant le début de l’essai, stratifiée par site de telle sorte que chaque site comprenne les trois types de régime, situation
nécessaire à la validité des comparaisons. Ce type de répartition est en effet habituellement choisi pour éviter que des considérations locales n’introduisent un
biais dans l’échantillonnage et n’interdise ultérieurement les comparaisons entre les groupes.
Les critères de jugement sur lesquels s’appuie la comparaison sont, à l’inclusion dans l’étude, de deux ordres : nutritionnels, autrement dits biologiques d’une
part (6), sociologiques de l’autre (8) et mixtes (5). Des critères proprement biologiques quatre sont directement mesurés, poids, taille, périmètre brachial,
présence ou non d’œdèmes, deux sont dérivés , Z scores tenant compte de l’âge et de la taille. Des critères mixtes, l’un est nécessaires au calcul des Z scores,
l’âge, le second, le sexe établit deux catégories parallèles, les trois autres explorent l’interface médico-sociale, la présence de plus de deux maladies chez l’enfant,
son allaitement maternel encore exclusif jusqu’à l’entrée dans l’étude, et une hospitalisation en cours d’étude témoignant d’une maladie intercurrente grave. Les
critères sociologiques, fort intéressants en eux même , ne sont pas pris en compte dans ce comentaire.
Les enfants ont été suivis trois mois à partir de l’inclusion. Les mesures, renouvelées aux jours, 15, 30, 60 et 90 pour chacun d’eux, concernent la taille, le poids,
le périmètre brachial et le périmètre crânien (dont les résultats ne sont pas fournis). Dans ces conditions, 181 enfants ont participé à l’étude qui annonce l’analyse
des résultats de 165 d’entre eux, 5 étant décédés et 11 en traitement à l’hôpital de Koudougou. Ils sont également répartis dans les trois groupes, soit 60, 61 et 61,
mais les données exposées dans les tableaux font état respectivement de 54, 56 et 55 enfants. Les comparaisons ont fait appel à des techniques statistiques
élaborées, variables suivant les données analysées, mais basées sur la comparaisons des trois groupes d’enfants.
En s’appuyant sur ces méthodes statistiques complexes, l’analyse multivariée en particulier “qui a comparé les centres “en tenant compte d’éventuelles
différences à l’inclusion ”, le rapport conclut globalement que “cette étude ne montre pas d’efficacité de la spiruline par rapport à la renutrition habituelle aux
doses prescrites “. La discussion complète en soulignant que “les difficultés opérationnelles représentent une difficulté générale dans ce genre d’essai “ et que
“les constantes biologiques sont d’examen difficile : elles ne semblent pas non plus modifiées “.
Ces affirmations peuvent alors être discutées dans la logique même de l’étude.
Groupes d’enfants
Les précautions méthodologiques ont été prises dans une organisation systématique de recherche du hasard pour répartir les enfants . Mais il se trouve, comme le
précise le Tableau II de l’étude, que sur les critères biologiques retenus, trois, l’un direct le périmètre brachial, les deux autres dérivés, les Z scores, sont
significativement différents d’un groupe à l’autre à l’inclusion . Ces groupes ne sont donc pas comparables ; et même s’il “ n’y a(vait) pas de différence observée
entre les trois groupes pour l’évolution du poids pour l’âge “, la comparaison est discutable, ce que laisse entendre le commentaire du Tableau en annonçant ” Il
sera tenu compte de ces différences dans l’analyse“ (p 11); la comparaison est d’autant plus discutable que le groupe 2, qui a reçu la spiruline sans supplément
sardine, est celui dont les deux Z scores de départ sont les moins déficitaires, et qui donc auraient le moins besoin d’un apport de complément et que c’est
également celui dont les œdèmes, témoin de la malnutrition protéino-calorique, sont les moins importants, même si la différence n’est ici pas significative. La
figure 5 précise cependant que l’essentiel de la différence de Z score poids-âge porte sur le groupe 3 (avec sardine) et qu’en évolution c’est le groupe dont ce
critère a le plus progressé.
Critères sanguins
L’étude de Madurai a bien montré l’intérêt et la valeur des marqueurs sanguins, hémoglobine en particulier, de la malnutrition. Il en effet connu que c’est à elle
que sont consacrées en priorité les protéines obtenues par un organisme en dénutrition.
Pour ce travail, 50 enfants ont pu être suivis sur ce type de critères. L’annexe II du dossier en donne les résultats qui auraient mérité un traitement plus élaboré
qu’un tableau annexe. En effet, l’hémoglobinémie initiale montre que le groupe spiruline était le moins atteints par la dénutrition (9,1 g/l contre 8,7 et 6,9) ce que
confirme la numération (3,9 M / l contre 3,2 et 3,5), données significatives, confirmant les données des Z scores. Les valeurs moyennes fournies (sans leur
variabilité, écart-standard) ne permettent pas de pousser l’analyse plus avant comme l’avait permis l’étude de Madurai.
Au total
Il existe une dissociation manifeste entre la complexité des outils de traitement statistique et la rusticité de la saisie des données. La première ne peut en aucun
cas compenser la seconde. Les études à venir devraient tenir compte de ces contraintes.
La prudence d’épidémiologistes universitaires est parfaitement compréhensible lorsqu’ils affirment ne pas mettre en évidence d’activité statistiquement prouvée
de la spiruline dans l’étude qu’ils ont supervisée. L’évidence clinique pour tous les acteurs de terrain de l’action de la spiruline, confortée par les données
recueillies à Madurai, mais toujours suspecte aux yeux de “scientifiques”, devrait inciter à remettre en question l’organisation de ce genre d’analyses sur le
terrain (ce que la conclusion de l’étude laisse d’ailleurs entendre) plus que son efficacité.
B Weber
23 octobre 2002
Spiruline
Projet de protocole
en renutrition
La spiruline, algue des eaux saumâtres, est utilisée traditionnellement comme complément alimentaire par des populations africaines et sud américaines de zones
arides.
Il existe de nombreuses observations étayant l’opinion d’observateurs de bonne foi que cet apport de protéines, de sels minéraux et d’oligo-éléments en
proportions constantes parfaitement définies par des études analytiques répétées, constitue un complément nutritionnel préventif de carences fréquentes dans ce
type de climat. Le travail du Dr Thinakar Vel et du Pr N Edwin à Madurai, en Inde, confirme qu'un apport pendant six semaines d'un gramme par jour à des
enfants malnutris, de 1 à 6 ans, rétablit une hémoglobinémie, une protidémie normale chez la majorité d'entre eux.
Le présent protocole vise à apprécier, en condition réelle de terrain, si l'apport régulier d’une dose aussi faible de spiruline en complément des mesures
habituelles améliore l’état nutritionnel d’enfants amenés en consultation dans un centre de renutrition (CREN).
Matériel et méthodes
Population
La population concernée est constituée par les enfants amenés aux centres de nutrition de ………. Dans les conditions de vie au Burkina-Faso, cette demande de
consultation peut être considérée comme témoignant d'une perception par les parents de la malnutrition que confirmera l'examens systématique initial.
Inclusion
Sont inclus dans l’étude tous les enfants sevrés dont les parents acceptent de donner régulièrement un complément nutritionnel de 2 g par jour de
spiruline avec le repas du matin.
L’attribution “spiruline” est faite par tirage au sort préalable du rang chronologique de l’entrée dans l’étude. Il est connu des personnels impliqués dans la
distribution des sachets de spiruline et des observateurs qui dépouilleront les résultats. Le tirage au sort aboutit à constituer deux lots : l’un pour lequel la
spiruline sera donnée dès le tirage au sort et pendant trois (minimum selon Madurai) ou huit semaines (en fonction de l’expérience de Dakar) ; l’autre où cet
[2]
apport ne sera fourni que trois (ou huit) semaines plus tard , alors que celui du premier groupe sera arrêté. Il est espéré que le tirage au sort, sur une effectif
relativement nombreux (à calculer approximativement sur la fréquentation des CREN) permettra de constituer de groupes d’âge et de dénutrition assez proche
pour que la comparaison spiruline/témoin soit utile. De toutes façons les enfants dont les parents ont accepté ne seront pas privés de cet apport (immédiat ou
retardé)
Ce protocole d'observation simple compare l'ensemble des enfants recevant cette supplémentation à ceux ne la recevant pas sur
- 1) des critères physiologiques classiques, poids, périmètre brachial ;
- 1 bis) : si le financement est possible un bilan hématologique (au besoin en pratiquant un tirage au sort dans les échantillons qu’il faudrait alors
prédéterminer)
- 2) la fréquence d'apparition des pathologies les plus fréquentes que favorise cette malnutrition et qu'elle aggrave.
A partir du tirage au sort et selon les effectifs recrutés, seront constitués des groupes aussi homogènes que possible en fonction d'une part de l'âge, de l'autre de la
gravité de l'insuffisance pondérale. En particulier, seront répertoriés dans un groupe particulier les enfants suspectés à l'inclusion de SIDA sur la concordance de :
orphelin de un ou les deux parents ou maman malade et l'une des affections étiquetées
bronchite
diarrhée
dermatose
et /ou abcès
Exclusion
Sont exclus de fait de l’étude les enfants dont les parents ont refusé de supplémenter l’alimentation quotidienne en spiruline. Une case sera prévue sur la feuille
de recueil des données (qu’elle indique SPIRULINE ou HABITUEL) qui sera remplie comme pour les enfants inclus, suivis ensuite sans distinction aux CREN.
A l’analyse des résultats ce groupe constituera un groupe témoin dont certaines données permettront des comparaisons de comparaison (fréquence des maladies
recensées, par exemple) complémentaires de celles de l’ensemble témoin/spiruline ayant accepté la supplémentation.
Sont exclus de l’étude les enfants porteurs d’une affection aiguë diagnostiquée en évolution, d’un kwashiorkor ou d’un marasme ; les enfants déjà traités pour
une dénutrition aiguë par la spiruline ; les enfants encore au sein, même en complément d’une alimentation.
Seront séparés in fine, isolés de l'étude proprement dite mais inclus dans un groupe particulier et analysés à part, les enfants ayant présenté au cours de ces trois
mois les signes d’une dénutrition aiguë alors traités selon les méthodes habituelles du centre de nutrition.
Critères d’observation
Tous les mois si possible et systématiquement à chaque consultation de début décembre à fin février, enregistrés par les auxiliaires de santé sur une fiche
individuelle :
-les courbes de poids
-les périmètres brachiaux
-l'appréciation de la prise ou non par l'enfant de la spiruline proposée
-l'apparition pendant la période considérée d'une ou de plusieurs maladie(s) intercurrente(s) qualifiée(s) de
bronchite
diarrhée
paludisme
autre
Pratique
Les données seront recueillies sur des fiches préparées à l'avance comportant les éléments habituels de surveillance des CREN, complétées par un tableau dont
les cases à cocher (oui / non / ?) répertorient :
- l'acceptation initiale ou le refus des parents à l'ajout de spiruline au régime
- l'appréciation du nutritionniste à chacune des consultations ultérieures de l'apport effectif par les parents à l'enfant de la spiruline distribuée.
- les éléments du diagnostic de SIDA à l'inclusion
- les quatre catégories de maladies survenues ou non en cours de protocole
- les dénutritions aiguës survenues en cours de protocole et traitées au centre.
Ces fiches porteront en caractères apparents la mention soit SPIRULINE soit HABITUEL. Elles seront battues avant le début du protocole comme un jeu de
cartes et distribuées aux CREN par paquets issus de ce mélange. C'est la mention portée sur la fiche utilisée par les nutritionnistes dans l'ordre où elle est
distribuée - et dont la date de consultation initiale permettra de vérifier qu'aucun biais de tirage au sort n'est intervenu-, qui déterminera le régime proposé aux
parents de l'enfant.
La supplémentation en spiruline sera systématiquement proposée à tous les parents venus consulter aux Cran participant à l'étude. En cas de refus de leur part, la
case REFUS correspondante sera cochée mais la fiche remplie aux consultations ultérieures quelles portent la mention SPIRULINE ou HABITUELLE dont elles
constitueront au dépouillement une section particulière (témoins des témoins). La proportion de refus fournira une indication sur l'acceptabilité actuelle de la
spiruline qui peut ultérieurement servir de prévision à sa diffusion au Burkina-Faso.
L'étude sera commencée le premier jour de décembre et la spiruline administrée pendant six semaines. Les inclusions dans l'étude seront poursuivies jusqu'au 15
janvier afin d'augmenter la probabilité de revoir les enfants au moins deux fois (avant le 15 mars). Il sera demandé aux parents de ramener l'enfant au moins
chaque mois, y compris après la fin des six semaines d'administration de la spiruline. Si les consultations sont plus fréquentes, les différentes rubriques des fiches
seront toutes remplies à chacune des consultations. C'est au dépouillement, et en fonction de la fréquence de ces recueils, que seront déterminés les intervalles de
mesure des paramètres (au minimum deux fois à un mois d'intervalle).
Critères de jugement
Ils seront évalués en deux séries de comparaisons entre témoins et enfants ayant effectivement reçu de la spiruline (les enfants dont les parents ont refusé la
proposition constituant, s'ils sont assez nombreux, un groupe témoin au 2e degré), qualitative et quantitative.
Critères qualitatifs
D'une part le nombre d'enfants ayant diminué leur retard pondéral, celui de périmètre brachial (et / ou des indices Z score taille/poids taille/
âge, âge/poids qui en sont dérivés) de X% ;
d'autre part le nombre d'enfants ayant présenté une maladie intercurrente (et éventuellement, plus spécifiquement, telle ou telle des quatre
maladies repérées).
Critères quantitatifs
Différence de valeur absolue des poids moyens à chaque fin de mois (ou de période) des groupes témoins et spiruline et
Différence des gains moyens de poids au premier et au second mois d'administration (et / ou de des indices Z score).
Interprétation des résultats
Elle concernera donc des conditions réelles d'utilisation telles qu'elles sont applicables dans les structures locales que sont les CRENs. Il s'agit moins en effet de
prouver que la spiruline améliore les critères biologiques de la nutrition que de montrer qu'elle permet une meilleure croissance des enfants malnutris à qui elle
peut être proposée. La structure du protocole dont la validité tient aux conditions de recueil de l'information, homogène avec les pratiques locales et déjà
opérantes, permet des recoupements qualitatif / quantitatif qui compensent largement, pour la finalité recherchée le double insu difficile sinon impossible à
pratiquer dans les conditions locales.
Lettre à la rédaction :
de Archives de pédiatrie
Paris, le 11 janvier 2004
À Monsieur le Professeur Michel Odièv
À Monsieur le Docteur Michel Dehan,
Directeur de la rédaction
Hôpital Antoine-Béclè
157, rue de la Porte-de-Triv
BP
92141 Clamart ce
To the Editor of Archives de pédiatrie.
By publishing the article Spirulina as a food supplement in case of infant malnutrition in Burkina Faso (10, 2003, 421-431) your journal has
unintentionally done a great disservice to undernourished children everywhere for, no doubt, it will dissuade many doctors and aid organizations from
recommending or giving Spirulina to kwashiorkor and other severely undernourishedchildren.
Probably you submitted this article to peer reviewal ; and generally such major flaws as are noted in the article's protocol are picked up in peer review.
Unfortunately, there are not many reviewers who have had personal "hands on" experience with the growing of or the administration of Spirulina to children in
Developing Country villages.
The conclusion that Spirulina has no value cannot be taken seriously because the product was given to the mothers to administer it in the home - between
weekly visits to the renutrition center. With no intention of criticizing these mothers, anyone who has had experience with such matters in Africa (or elsewhere)
knows there is no proof that the Spirulina was actually consumed by the test children. The custom in such circumstances is that the superior food is given to the
man of the house or sold at the village market to provide a little badly-needed cash.
A recent enquiry we made among the people who participated in the Burkina-Faso test shows that in only one region most of the children had been
hospitalised. In the other centers, most of the Spirulina doses were given to the mothers each week, but the numbers of doses they actually gave to the children
was not registered or otherwise verified.
Also, it has to be noticed that the weight gain of the children receiving the traditional renutrition is quite insufficient, probably for the same reasons. At
least, the test had the merit of showing this difficulty to the people in charge of some of the centers : since then, whatever type of renutrition, they now hospitalise
the children to check that they actually receive the renutrition.
Lastly, protein-energy malnutrition is only partially measured by anthropometric criteria, especially for the kwashiorkor victims (loss of edemas).
Hematological, serological, and at least behavioral progression do not necessarily follow closely the anthropometric measurements.
Our suggestion to the authors is to, for the next time, adopt a more serious protocol and make sure your tests are carried out correctly.
Better yet, observe the children who are being fed Spirulina and discuss these children's cases with their mothers and renutrition center personnel. There's
nothing so convincing as success.
[3]
[4]
R. Fox , Algologue
Technap scientific advisor
Y. Pagnon , pédiatre
Technap scientific advisor
[5]
B. Weber , anesthésiste-réanimateur
Technap scientific advisor
LOGICIEL DE SIMULATION
1. Modifications
Le logiciel SPIRPAC, aussi bien dans sa version QBASIC que dans sa version Visual BASIC (SPIRPACF), a été l'objet
d'un "revamping" ce mois-ci. La nouvelle version est déjà incluse dans le Manuel de culture sur le site www.antenna.ch,
ainsi que sa notice d'utilisation. En fait les seules modifications importantes sont les suivantes :
• Une option "bassins thermostatés" a été ajoutée
• Dans l'option d'isolation complète nuit et jour (variable isol = 3), les lampes sont allumées le jour et non la nuit.
• La régulation de température par variation automatique de l'ombrage et de l'aération ne s'applique pas dans cette
option isol = 3, ni dans l'option bassins thermostatés.
2. Exemple de simulations
Examinons l'influence de l'altitude.
Prenons comme exemple le cas de l'Equateur (Quito), avec serre :
a) sans carbone ajouté, avec aération de 10 m3/m² la productivité est de 3,67 g/j/m² à altitude 0, et seulement 2,80
à 3000 m.
b) avec CO2, aération 0,2 elle est de 6,84 g/j/m² à altitude 0 et monte à 7,20 à 3000 m.
Avec CO2, la productivité augmente avec l'altitude.
Sans CO2, c'est l'inverse.
Explication ?
En altitude le soleil est plus fort. Avec CO2 il est possible de marcher avec une très faible aération, donc la température
du bassin est plus haute, et l'influence du soleil plus fort est sensible.
Sans CO2 on est obligé d'aérer pour apporter du CO2 de l'air, et cela empêche de chauffer fort. Et surtout le m3 d'air
contient moins de CO2 en altitude.
[1]
B. Branger et al. « La spiruline comme complément alimentaire dans la malnutrition du nourrisson au Burkina-Faso » Archives de Pédiatrie 10 (2003) 424-431
[2]
Un compromis pourrait être envisagé qui garderait un apport de huit semaine en décalant l’apport du second groupe trois ou cinq semaines après
le premier pour respecter la meilleure fréquentation des CRENs en hiver et relativiser le biais des facteurs saisonniers
[3]
Dr Ripley Fox, La Roquette 34190 Saint Bauzille de Putois
[4]
[5]
Dr Yvette Pagnon, 179 avenue de Versailles, 75016 Paris
Dr Bernard Weber, 13 rue Brezin, 75014 Paris
TECHNAP : NGO, using spirulina for combatting malnutrition. (4 rue Le Bouvier 92140 Bourg La Reine)
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FEVRIER 2004
Les Embiez 2004-02-19
Message reçu le 18 février de l'IRD Marseille :
"Nous sommes aujourd'hui en mesure de vous transmettre la deuxième
circulaire du Colloque international « Les Cyanobactéries pour la Santé, la
Science et le Développement » (CSSD) qui se déroulera à l'île des Embiez du
3 au 6 mai 2004. Vous avez tous manifesté votre intérêt pour le colloque en
vous pré-inscrivant et êtes invités dès aujourd'hui à confirmer votre
inscription par e_mail. Vous trouverez toutes informations utiles
(organisation, programme, modalités d'inscription, soumission des résumés
des communications, accès, hébergement, publications des actes) sur notre
site à l'adresse:
http://www.com.univ-mrs.fr/IRD/urcyano/activites/colemb04/emb2004.htm"
Carnet mondain
Sympathique message reçu le 16 février :
"Une nouvelle venue au club (très ouvert !) des cyanofanas...
Amitiés,
Sonia et Max" (Targuinca)
Romane (Photo Sonia Sales)
Bon, la relève semble assurée !
Nos amies les bêtes
En écho au "Conte de Noël" paru le mois dernier, Dominique Delobel nous a envoyé de Tunisie le message sympathique suivant le 27 janvier :
"Cher tous,
La lecture des news de janvier de Jean Paul (que j'attends comme j'attendais naguere la Lettre de l'Expansion!) m'incite a vous relater deux anecdotes :
1) Les fourmis se precipitent pour "nettoyer" les boulettes de spirulines que nous avons du jeter (residus malheureux de sechage ratés!)
2) Pascale a recuperé sous un olivier lors d'une seance de cueillette une petite chatte (baptisée de ce fait zitouna = olive) de quelques semaines (620 g) dans un etat deplorable :
guere de viande entre la peau et les os et une semaine de diahrree d'enfer (le poids a chuté a 460 g)
je craignais qu'elle ne s'en sorte pas.
50 g de spiru fraiche /jour (qu'elle lappe joyeusement) pendant la premiere semaine (maintenant c'est plus episodique) et trois semaines plus tard, elle vient de feter son premier
kilo !
last but not least, elle s'est payé un bain (involontaire) dans le bassin , surement pour cela que son poil est soyeux !
Donc... les animaux apprecient ! (pour le chat quand la fraiche commence a sentir... le poisson c'est "vachement" mieux)
Je vais essayer les poissons dans les bassins ! Si vous connaissez une bonne marque (marine) qui resiste au PH +, n'hesitez pas a me le faire savoir".
La belle LONAR…
Le 11 février Benoit Legrain et Géraldine sont venus à Mialet discuter de l'avancement de leur projet de ferme de spiruline dans le Gard. Ci-dessous vues d'un échantillon de leur
petite culture d'ensemencement actuelle (provenance Falquet via Nogier) :
(Photos J.P. Jourdan)
MADAGASCAR
Le 11 février Madame Vololonavalona (Vola) nous a envoyé une série de photos de son nouveau chantier dont voici un extrait :
SENEGAL
- Madame la Présidente Wade a passé 5 jours en brousse dans la région de Kédougou à 800 km de Dakar, admirant les premiers résultats de la ferme pilote en
cours de démarrage. C'est dans ce cadre que devrait être construite d'ici quelque temps une exploitation de spiruline de un hectare de bassins [NDLR : près de
Kédougou].
- Le journal Le Soleil (Dakar) annonçait le 10 février : "Le président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade, effectuera une visite de travail à partir du 19 février
prochain en France sur invitation de son homologue Jacques Chirac. Les deux présidents, lors du déjeuner en tête à tête qui se tiendra le même jour, aborderont la question
des relations économiques et diplomatiques qu’entretiennent les deux pays et ce depuis plusieurs siècles. En priorité, le chef de l’État Sénégalais s’entretiendra avec son
homologue Français de l’exploitation et de la commercialisation de la spiruline ( algues) et de l’achat d’hélicoptères d’occasion pour la surveillance des côtes et des zones de
pêche sénégalaises."
Mais aucune confirmation de cela n'a été décelée dans les médias après cette journée du 19…
Tamanrasset
Le mini-colloque spiruline organisé par Kadda Hiri dans la deuxième quinzaine d'Avril se précise, mais aucune réservation ferme ne peut encore être faite car les vols Air-Algérie ne
sont pas encore programmés pour cette période.
Extrait d'un message de Kadda à ce sujet :
"les avions passent via Alger pour Tamanrasset dans la même journée avec une ou deux heurs d'escale de transit à Alger.
Il faudrait prévoir une semaine pour ce voyage soit : 3 jours pour la visite de ma petite station spiruline, les rencontres, la visite de Tamanrasset,ses sites historiques, les environs de
Tamanrasset et 3 jours pour aller au sommet des montagnes du Hoggar pour visiter l'ermitage du Père Ch. de Foucauld sur le plateau de l'Assekrem, (2800 m. alt.), avec une nuitée
au refuge de l'Assekrem et une nuitée en bivouac dans l'oued Tanguet avec visite de plusieurs points d'eau (gueltas) dans la montagne où il y a présence d'algues."
Kinshasa (RDC)
Maria Schwab nous a informés le 23 janvier : " Je viens de soumettre un projet pilote de culture pour financement à l'Ambassade de
Suisse à Kinshasa, il y a des chances d'une réaction favorable".
Comme ce serait bien si une suite positive était donnée à cette initiative !
Association SOLABURKINA
17 allée du Prieuré, 14000 Caen
Message reçu fin janvier de cette jeune ONG :
" Tous les membres de l'association Solaburkina vous souhaitent une très bonne année 2004 et une très bonne santé.
Nous nous occupons de récolter des fonds afin de permettre la construction de bassins à spiruline à NANORO au BURKINA FASO par l'intermédiaire de nos contacts sur place,
Roger et Jacqueline COUSIN.
Delphine, Lise, Magalie, Christophe et Jonathan forment désormais le conseil d'administration de l'association.
Vous pouvez nous contacter quand vous le souhaitez si vous avez la moindre question à nous poser.
Nous espérons vous recontacter au plus vite afin de vous communiquez les résultats de nos démarches."
Le Figaro Etudiant avait publié fin 2003 l'article suivant :
CONCOURS - L'association Sol a Burkina primée dans le cadre
d'« Envie d'agir ? »
A fond pour l'Afrique
De Luc Olinga, novembre 2003
...................................................
« Je suis fière, fière de recevoir ce prix,
contente de recevoir cet argent
supplémentaire. C'est la reconnaissance
du travail que nous avons fourni. »
Loraine Machado est en charge de la
communication de l'association Sol a
Burkina. Celle-ci a été récompensée le 8
DR
octobre dernier, dans le cadre de la
première édition du concours « Envie d'agir ? » pour son projet de lutte contre la
malnutrition enfantine dans un village burkinabé. Lancé en octobre 2002 par
France Télévision et Luc Ferry, ministre de la Jeunesse, de l'Education nationale et
de la Recherche, ce concours, devenu annuel, vise à stimuler l'engagement militant
des jeunes de 11 à 28 ans. Il récompense 36 initiatives sur 600, sélectionnées à
l'échelle nationale, en leur offrant une somme de 1 000 euros pour réaliser leur
projet.
Loraine passe rapidement du je au nous. Nous, c'est Eva Kondombo, Roland
Latter, Maïté Giraud et Ghyslaine Juhasz, étudiants en maîtrise sciences et gestion
à l'Institut d'administration des entreprises (IAE) de Caen et membres de
l'association Sol a Burkina. Au départ, c'est une histoire d'amitié. Un désir de « se
lancer à fond » dans l'humanitaire, un intérêt prononcé pour l'Afrique et ses
problèmes. Et une amie d'origine burkinabé : Eva. « Nous voulions faire quelque
chose pour les pays africains », confirme Loraine. Le choix se porte sur Nanoro, le
village d'Eva. Après moult contacts avec le préfet local, l'association décide de
soutenir une ferme d'algues nutritives, riches en protéines, destinées à
l'alimentation quotidienne des enfants. Selon le rapport du programme des nations
unies pour le développement (Pnud), près de 32 % de la population totale
burkinabé est mal nourrie. La malnutrition est la première cause de mortalité chez
les enfants de 0 à 5 ans.
En novembre 2002, l'idée se concrétise par la création de l'association Sol a
Burkina. Se pose alors le problème de financement. « Ils (les exploitants de la
ferme spiruline) avaient besoin de matériel pour développer la taille des bassins,
afin de reproduire un milieu naturel favorable à la production des algues nutritives
», raconte Loraine. Les cinq novices multiplient les actions : vente de photos du
Burkina, loterie... « Nous souhaitons équiper les bassins, agrandir l'exploitation,
couvrir les besoins du dispensaire et, à long terme, leur donner leur autonomie »
conclut Loraine Machado.
RAJASTHAN (Inde)
Mme (Dr) Pushpa Srivastana (dont la présence est espérée au Colloque des Embiez) nous a envoyé le résumé suivant le 4 février :
SPIRULINA IN RURAL INDIA
PUSHPA SRIVASTAVA
Department of Botany, University of Rajasthan, Jaipur - 302004, INDIA
Rajasthan isolates of Spirulina platensis and S. fusiformis have thoroughly been studied for their biochemistry and nutritive value by feeding trials with Swiss albino rats
and wild rabbits. These species proved nontoxic and good for health, - vital and reproductive organs both. The significant finding is while improving health status,
simultaneously it lowered cholesterol, triglycerides and lipid contents in blood and blood serum of treated animals.
The technology for outdoor large scale cultivation of Spirulina in semi arid environ of Jaipur round the year has been developed. This "laboratory to land" technology has
successfully been transferred to the rural villages of Bassi panchayat samiti - Burthal and Kanadwas. A unit sponsored by Department of Biotechnology, Govt. of India,
Delhi has been established at Burthal, where 175 women, below poverty line have been trained in cultivation of commercial alga Spirulina. The production of Spirulina is
30-36 kg/annum. A programme of self enterpreneurship has been worked out for women of the village i.e. preparation of Spirulina added functional foods - biscuits,
papads, snacks and noodles. Spirulina capsules and squash (in summers) have been marketed in addition to Spirulina powder.
With successful production of Spirulina in villages of Rajasthan DBT - Delhi has offered a similar project for earthquake (26.01.2003) affected victims of Gujarat. In the
village Halvad Spirulina is being cultivated to add income to the women folk of earthquake affected areas of Gujarat. 286 women have been trained and production in 600
sq.metre area is in progress.
A pilot scale study has been carried out for the treatment of hypoglycaemia (NIDDM patients only) hypercholesterolemia (excluding pregnant women and critical heart
patients) and arthritis by Spirulina administration on patients of both the genders falling in the age groups of 40-70 years. Spirulina has proved significantly effective in
lowering sugar, lipid, cholesterol and triglyceride levels and erythrocites sedimentation rates in treated patients.
A noter la parution d'un nouveau livre (qui peut être commandé par Internet) : "Algal Biotechnology", edited by Pravin Chandra Trivedi. Jaipur,
Pointer Publishers, 2001, xxii, 398 p., Contents: Preface. Dr. Pushpa Srivastava : a saga of sacrifice and scholarship/Jafar Nizam. 1. The spiral of
Spirulina/Ripley D. Fox. 2. Cyanobacterial biofertiliser technology for rice crop/S. Kannaiyan. 3. Biotechnological potential of Cyanobacteria/M.
Sundararaman and S. Sekar. 4. Potential of Cyanobacteria/Dolly Wattal Dhar and B.D. Kaushik. 5. Growing Spirulina outdoors: an overview/
Surendra Singh, Rekha Patel and Pallavi Datta. 6. Nutrient requirement of Spirulina platensis (Lonar Lake Isolate)/Md. Akhtar Khan. 7. Interaction
of Cyanobacteria of rice fields with Agrochemicals/S.P. Adhikary and J.K. Sahu. 8. Blue-green Algae from the Anamaly Hill Ranges of Tamil Nadu
and Kerala/V. Sankaran. 9. A systematic account of Cyanophycean forms from a fresh water, etc…
Il faut savoir aussi qu'il y a dans cet état du Rajasthan un très grand lac contenant spiruline et flamants roses, le Sambhar Lake.
LUNEL
Algosud a bien des difficultés : des cambrioleurs ont volé la bâche d'un bassin chauffant qui allait être démarré. Le site est assez isolé et n'est pas encore gardienné.
MOTEUR DE RECHERCHES
N.B.
Pour retrouver facilement un sujet traité dans un bulletin antérieur, vous pouvez utiliser Google sans problème : spécifiez comme mots clés "petites
nouvelles" et le mot recherché. D'après tous nos essais effectués, ça marche bien et c'est très pratique.
SIMULATION
Nous vous proposons ce mois-ci une étude faite sur le site deTamanrasset, résumée par le graphique suivant :
Dans
un tel climat (saharien, en altitude), l'hiver est froid : sans serre l'exploitation ne dure que 7 mois dans l'année, et la consommation d'eau est démesurée. Une serre
est donc recommandée. Comme le butane est bon marché, l'alimentation en carbone par combustion de gaz est possible et donne un très bon résultat.
Identifiez-vous
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MARS 2004
Du nouveau sur le site d'ANTENNA France
www.antenna-
France.org
Plusieurs rubriques de ce site sont encore en construction, mais dans "Actualités"
on trouve des liens actifs vers les Petites Nouvelles et vers le site du Colloque des
Embiez (Mai 2004).
Du nouveau aussi aux Canaries (Espagne)
Peter Schilling annonce le 20 mars que son prototype de roue à aubes flottante
agite super bien son bassin de 5 m² en consommant 8 Watt fournis par un
panneau solaire sous 6Volt :
On peut constater sur ces photos que la couleur de la spiruline est splendide.
L'agitation mais aussi le climat doivent y être pour quelque chose, ceci dit sans
vouloir minimiser l'expertise acquise par Peter.
Mialet (France)
J.P. Jourdan vient d'entamer un paquet de spiruline produite et emballée en
1997 : il est heureux de confirmer que le produit est resté très bon, donc on a
raison d'annoncer une date limite d'utilisation de 5 ans si l'emballage est correct
(sachet aluminisé).
Mais il annonce aussi une autre nouvelle, très personnelle, mais qui touche au
domaine de la spiruline artisanale : la mise en vente du Castanet, où depuis 14 ans
il expérimente avec la production de la spiruline pour le Tiers-Monde ! Le matériel
de production est en cours de démontage et de répartition chez de nouveaux
producteurs du Gard :
Démontage de la serre des bassins MT1 à MT5 (photo J.P. Jourdan)
Si vous connaissez quelqu'un intéressé par un "mas cévenol", n'hésitez pas à lui
recommander de regarder le site http://perso.wanadoo.fr/lecastanet/index.htm !
Sénégal-Chili
Sébastien Couasnet annonce le 9 mars que le Sénégal vient de commander
1200 kg de spiruline à Solarium (Chili), en attendant que la production locale
suffise aux besoins. Exemple de collaboration Sud-Sud.
Tamanrasset (Algérie)
Le mini-colloque sur la spiruline se tiendra du 19 au 24 avril.
Suites de l'article sur la spiruline dans Archives de
Pédiatrie (N°10-2003)
Le Dr Jean Dupire, mis en cause dans ce tristement célèbre article des Archives
de Pédiatrie a fait une réponse mesurée mais très ferme au Dr Branger dont
voici quelques extraits :
"Pourquoi mettre en œuvre un tel travail dans une structure où la prise de poids du
groupe sans spiruline ni poisson n’est que de 7 grammes par jour ( alors qu’un
minimum de résultat exigé dans un centre de renutriti est de 10 grammes par jour).
Dès lors, les critères de rigueur pour faire fonctionner le centre n’étant pas admis, je
ne vois pas pourquoi les résultats avec les deux autres groupes auraient été
meilleurs.
Je reprendrai donc notre démarche concernant la spiruline depuis 1993 qui, je
pense, reste rigoureuse et scientifique.
Connaissant la richesse de la spiruline en minéraux et vitamines, mais surtout en
acide gamma linolénique, nous décidons, à la suite d’un don de trois tonnes
provenant du Mexique d’associer la spiruline au poisson déjà distribué au centre du
Foyer de Charité de Bangui. NSB y mettait en place l’amélioration de la qualité des
soins grâce aux financements de l’UNICEF et de l’Union Européenne.
1- Reprenant les travaux de plusieurs fondamentalistes sur W3 et W6,
nous faisons des calculs pour que le rapport W3/W6 soit conforme, d'où
l’association prônée dans mon livre.
2- Devant les résultats spectaculaires obtenus, en particulier dans le
kwashiorkor, nous décidons de mettre en œuvre une évaluation concernant
différentes cohortes associant spiruline-poisson, maïs-soja, ou avec
spiruline seule. Comme vous avez pu le constater vous-même, une
évaluation sur un site déshérité en Afrique n’a rien d’une évaluation
scientifique hospitalière en Europe et les biais sont monnaie courante. J’ai
préféré éviter de publier notre travail en 95, à la grande déception des
supporters de la spiruline car nos difficultés liés avant tout aux problèmes
économiques et sociaux du pays, difficiles à faire comprendre à la
communauté scientifique, ne devaient pas mettre à mal ce complément
alimentaire. Nous avons réédité notre travail, plus simplement en 96, celui
ci se rapprochant beaucoup du votre : pour les mêmes raisons évoquées ci
dessus, nous avons rangé nos travaux dans un placard, attendant des
jours meilleurs.
3- Entre-temps, la Centrafrique a beaucoup bougé et, malgré toutes les
difficultés sociales et économiques, un centre NSB, totalement dirigé par le
personnel centrafricain a vu le jour ; lorsque nous avons été convaincus de
sa qualité, en 2003, la thèse du docteur Baliwa (contribution à l’étude de la
récupération nutritionnelle- à propos de 126 enfants suivis au centre
Nutrition Santé Bangui) confirma la qualité de nos soins. Une deuxième
thèse se termine, et c’est pour cela que je préférais attendre pour
argumenter votre travail. Elle confirme l’intérêt de l’association spiruline
poisson dans la malnutrition infantile.
4- Ce travail a réussi car nous avions tout mis en œuvre pour qu’une
grande rigueur soit respectée ; quant à nous, dès le départ, nous
dissocions les enfants HIV+ des malnutritions protéino-energétiques. Nous
avons suivi les mamans de très près afin de limiter les perdus de vue et
n’avons pas distribué la spiruline dans des sachets qui auraient servi à
d’autres membres de la famille.
Si nous avons cherché une méthode alternative, c’est qu’elle est efficace, simple et
naturelle. Les risques allergiques, s’ils existent certainement, n’ont pu être mis en
évidence tout au long de ces dix années de travail. Quant aux risques
bactériologiques, nous savons qu’ils proviennent, en RCA, de la difficulté à
s’approvisionner en eau potable : toutes les nappes phréatiques sont contaminées
(confirmé par l’institut Pasteur de Bangui). Notre spiruline reste donc moins
contaminée que le lait en poudre puisque l’eau des bassins est traitée.
Quant au coût, je ne reviens pas là dessus car il s’agit d’un faux problème et que,
de plus, il n’est pas si élevé que cela, comme nous le confirmons dans notre propre
étude."
BANGUI (RCA)
Jean-Denis N'GOBO (Groupe Kénose) vient de signer un accord de partenariat
avec le Comité national de lutte contre le SIDA (CNLS) comme consultant en
matière de spiruline et pour un projet de développement de bassins et de formation
de personnes séropositives pour les aider dans cette culture. Ce projet est soutenu
par la Banque Mondiale, c'est donc important.
Rift Valley
D'après un article du magazine National Geographic de décembre 2003,
transmis par Marie-Jeanne Batbedat, les 4 millions de flamants roses de la
Vallée du Rift consomment 1200 tonnes de spiruline par jour ! (il n'est pas dit si
c'est compté en sec).
Galice (Espagne)
Dans le Bulletin de veille BIOTECHNICA d'avril 2003 (http://www.biotechnica.
asso.fr/upload/biotechnica/bv006.pdf) l'information suivante nous avait échappé :
Identifiez-vous
>>
(Edition spéciale fin Avril 2004)
NDLR : en raison de l'abondance de nouvelles au retour de Tamanrasset et de la
proximité du Colloque des Embiez, nous préférons ne pas remettre à plus tard, d'où
cette édition intérimaire.
Burkina-Faso
Extrait du C.R. de la réunion d'AT-France du 15/4/2004 par V. Guigon :
"L’élément le plus nouveau est l’apparition d’un nouveau projet de spiruline au Burkina.
Il s’agit d’un projet déjà bien avancé (contenu bien défini et financement acquis) dont les
travaux devraient démarrer à la mi-Mai à Ouhigouya (nord du Burkina) et qui est à
l’initiative de M. et Mme Buhler (un couple de suisses vivant à Ouhigouya) dans le but
notamment d’approvisionner un CREN (centre de renutrition et d’éducation
nutritionnelle) en spiruline. A terme M. et Mme Buhler espèrent pouvoir atteindre 400m²
de culture."
Voilà enfin levée l'inconnue de ce projet "Ouhigouya" qui nous avait tant intrigué.
Bienvenue à lui dans le "club".
Togo (Agou Nyogbo)
Par un courrier du 21 avril Laurence Villaz et Cédric Coquet nous autorisent à publier
leur CR de mission au Togo du 11/12/2003 au 9/03/2004 effectuée pour le compte de
l'Association Spirale Verte et Partage (S.V.P.) ; nous les en remercions vivement, et
sans attendre nous vous faisons profiter de quelques extraits de ce document vivifiant,
en précisant que l'action locale de SVP a été plus large que la seule spiruline (hygiène,
éducation, jardinage, apiculture, artémisia anti-paludique), et que chaque mot mérite
d'être pesé dans ce CR. Ajoutons que Cédric sera aux Embiez et pourra nous donner
plus de détails.
"Dans le souci d'entraide solidaire envers nos frères, l'association SVP est heureuse de
vous présenter le compte-rendu de sa première mission. Heureuse, car c'est un succès
total. La population témoigne d'un grand intérêt pour les réalisations. La spiruline
pousse et améliore la santé des malades. Quelques souffrances gommées sont autant
de sourires offerts et de joies partagées, pour qu'un jour nous n'ayons plus à croiser ces
regards insupportables d'enfants malnutris, de malades démunis… L'hôpital est bien
trop cher pour la majorité. Alors on attend que ça s'arrange, en priant le Tout-Puisant
pour qu'il nous libère de la souffrance ou de notre corps. Notre souhait est de proposer
une alternative accessible à tous : la dose de spiruline à 50 FCFA (0,07 Euro) vendue
dans la rue comme il se pratique en Afrique…
Test de nutrition : 12 personnes sont venues quotidiennement prendre leur dose à 8h
le matin. 10 g/jour, dans une babane écrasée, avec du citron. Les résultats sont
impressionnants et se passent de commentaires. Le regard et les sourires sourires
suffisent. Kofi et Dunu nous ont confiés qu'ils attendaient que la mort vienne les
soulager : ils sont aujourd'hui souriants et libérés de leurs souffrances.
Spiruline : la culture 100 % naturelle : Construction de 3 bassins (2 m², 4 m², 6 m²) en
ciment par Kofi le maçon, protégés d'une toiture. Voyage d'étude à Pahou, Bénin, dans
une ferme de spiruline (ndlr : géographiquement toute proche). Achat de matériel pour
la culture (bassines, balais pour agitation, construction de filtres). Agrandissement de la
souche, ensemencement des bassins, récolte et dégustation. Construction d'un hangar
pour stocker le matériel. Aménagement du site de la culture, réalisation de deux bancs
en bambous. Préparation des engrais naturels : eau de cendres, sel, clous rouillés
macérés dans vinaigre-citron, urée.
Séchoir solaire pour la spiruline, les fruits (mangues, bananes, noix de coco) et les
légumes (tomates).
Le mot du coordinateur, Tonato Agbeko : A l'heure où nos cellules sont agressées
par les toxines, les déchets encombrent nos foies et notre sang ne circule pas librement,
l'association Wwoof togo en collaboration avec l'association SVP trouve la meilleure
pharmacie dans nos cuisines avec la spiruline…Les résultats deu test de nutrition qui a
eu lieu durant les trois mois de séjour de Laurence et Cédric laissent voir la puissance
de la spiruline. Sa richesse en protéines, vitamines a fait sa réputation dans le village
grâce au test de nutrition.
Dans la phase de production la spiruline n'a pas demandé assez de complication à
produire. Nous avons utilisé des moyens locaux, ce qui fournit du travail aux main
d'œuvre villageoise. Non seulement qu'elle a apporté des remèdes miraculeux aux
problèmes de santé, elle a amélioré certains problèmes financiers de la localité.
Désormais il sera inutile de partir dans des pays lointains pour soigner des maux qui
peuvent être traités dans nos propres cuisines.
L'apport du four solaire est un atout pour la conservation des fruits et légumes qui
auparavant pourrissaient aussitôt après la récolte…
Les toilettes sèches… nous permettent de respecter k'hygiène, d'éviter les mouches et
odeurs, de gérer l'eau et la fertilité du sol. Tour à tour, les villageois les visitent pour les
reproduire chez eux dans le futur.
Le laboratoire et l'élevage des lapins font du lieu un endroit paradisiaque…"
ALGERIE : le Colloque de Tamanrasset
Entre les 18 et 25 Avril 2004 un colloque a rassemblé à Tamanrasset des personnes
ayant une expérience de la culture et des utilisations de la spiruline avec des
personnalités locales du monde de la médecine et de l'agriculture, autour des
organisateurs : Abdelkader ("Kadda") Hiri et Annick Destiné (Targuinca). Les
réunions se sont tenues dans l'enceinte du Bordj 4x4-Tam, un hôtel-restaurant-camping
appartenant à Kadda. Ce dernier expérimente la culture et les utilisations de la spiruline
depuis 5 ans, d'abord dans son jardin, puis dans ce Bordj où il a des bassins totalisant
18 m² et capables de produire un maximum de 20 kg/an. Dans des phases ultérieures
Kadda prévoit de produire sous serre et à plus grande échelle sur des terrains de
plusieurs hectares, tout en diffusant la technique de culture familiale dans les villages
pauvres du Hoggar.
Un excellent programme touristique a complété les travaux du colloque, avec la visite
des hauts-lieux de cette célèbre région.
Un C.R. complet est en cours de rédaction par Sonia Sales (Targuinca), mais voici
quelques images sans attendre :
Kadda montre une bassine "familiale"
Un des bassins de 4 m² au Bordj
Fox sur le terrain de 3 ha de la future "phase 4"
Kadda préparant son couscous
spiruliné
Paysages typiques du Hoggar
Dany sur le chemin de l'Assekrem
Annick au sommet
Fox au refuge de l'Assekrem
En plein colloque
Les deux organisateurs
Groupe sur le départ à l'aéroport de Tam
Préparez-vous pour les Embiez !
Pour tirer le meilleur parti du Symposium, prenez connaissance d'avance des résumés
sur http://www.com.univ-mrs.fr/IRD/urcyano/activites/pdf/embiez_abstracts.pdf
MIALET : première récolte après l'hiver
Tant que sa propriété de Mialet n'est pas vendue, J.P. Jourdan conserve un
dernier bassin en marche (10 m²). Le 26 avril, au retour de Tamanrasset,
après l'arrivée du premier temps chaud, il a été récolté à Secchi = 1 cm.
Comme d'habitude après l'hivernage, la filtration est facile car le milieu de
culture a eu le temps de se purifier pendant le repos hivernal.
Article dans l'Express sur la spiruline
Pierre Ancel nous communique l'article rédigé par un journaliste qu'il a accompagné à
Koudougou :
AVRIL
2004
Le site d'Antenna Technologie Genève a changé
Veuillez noter que pour obtenir le Manuel de culture de spiruline il faut taper
maintenant : http://www.antenna.ch/manuel/index.html
Durée de vie des bassins
Lors du démontage de ses bassins de Mialet fin mars, J.P. Jourdan était certes
nostalgique mais en même temps intéressé de constater leur bonne tenue dans le
temps. Ils étaient tous encore opérationnels après entre 8 et 11 ans de bons et
loyaux services. Ceci est important : pour le calcul des prix de revient de la
spiruline il est donc possible de tabler sur un amortissement en 10 ans (en
France au moins). Ces bassins étaient construits avec les matériaux suivants :
bois vissé, piquets acier, bâches PVC ou EVA. La durée de vie des serres est
encore plus longue.
Alimentation animale
Au cours de l'opération "Débarras" en cours, préalable à son déménagement
prochain, J.P. Jourdan offre à qui veut bien en payer le transport son stock de
22 kg (brut) de spiruline déclassée en "qualité Alimentation animale", sousproduit de ses 14 ans de production expérimentale à Mialet. Il s'agit en majorité
de spiruline broyée de bonne qualité mais sur une fraction de laquelle pèse un
doute qui l'a fait rejeter pour l'alimentation humaine.
Tacharane (Mali)
Adrien Galaret est rentré d'une nouvelle mission au Mali et son association
Liber'Terre nous a envoyé son compte-rendu très intéressant et encourageant.
Des photos du nouveau bassin en construction par des autochtones seront
prochainement envoyées.
"En route vers l’agrandissement de la ferme de spiruline…
Une spiruline d’un magnifique bleu-vert, des bassins et un local
bien entretenus. Tel était l’état de la ferme de spiruline à mon arrivée à
Tacharane.
Dès lors, son agrandissement s’imposait. Pour ce faire, il était
indispensable d’impliquer de nouvelles personnes dans le projet. Pour
avoir une idée précise de l’impact de la culture sur la population locale,
nous avons organisé plusieurs réunions avec discussions autour de
l’avenir du projet. Nous nous sommes alors aperçus qu’un petit groupe
d’une quinzaine de personnes de Tintchinomé mais aussi d’autres
quartiers était prêt à fournir des efforts pour sauvegarder et cultiver la
spiruline….
En mars de cette année, « Liber’Terre » a financé un nouveau bassin de
20 m2. C’est un bassin en ciment construit par Assalia, un maçon du
village. François confectionne la couverture composée d’une armature
métallique comprenant des cadres mobiles permettant une bonne
protection de la culture contre les intempéries. Il construit également un
nouveau séchoir solaire métallique plus important que l’ancien en bois. Il
sera directement encastré dans le local, l’ouverture étant à l’intérieur et
permettra de ne pas sortir la spiruline fraîchement récoltée lors des
grands vents de sable. La spiruline sera séchée désormais sous forme
de spaghettis (rapidité de mise en œuvre)…
« Liber’Terre » s’engage à financer un cinquième bassin de 20 m2 qui
permettra à la Ferme une autonomie complète.
Face à la désertification, aux aléas climatiques et économiques, les
villageois montrent un intérêt réel à vouloir sauvegarder cette culture. Ce
petit projet commence à faire parler de lui dans le cercle de Gao jusque
dans les bureaux des autorités locales. Un projet solide qui avance à
petits pas grâce à toutes les bonnes volontés. Merci pour eux.
A la fin de cette seconde étape, la ferme comprendra donc 29 m2
de culture. Ce qui laisse espérer une récolte d’environ 150 gr de
spiruline sèche par jour (soit environ 4,5 kg par mois).
« La spiruline a traversé le fleuve ! » Exclamation de joie des
enseignants du quartier quand ils m’ont vu débarquer avec une souche
et tout le matériel indispensable pour démarrer une culture.
Eh oui ! Cette année la spiruline va se cultiver dans le Gourma de
Tacharane. Un cours de trois jours avec des explications de base a suffi
pour motiver les habitants de Wakareye. Aussitôt, le bassin est construit,
prêt à recevoir le précieux « médicaliment ». Un volontaire s’est proposé
pour être responsable de la culture, il est allé faire un stage de formation
à Tintchinomé. Nous attendons les nouvelles de la première récolte.
Wakareye se porte bien, les projets mis en place avancent, les jardins
fleurissent. Modibo, le directeur de l’école venu en France en Septembre
dernier m’a chargé de saluer tout le monde.
Pour information, Cédric et Laurence, membres de l’Association
Wakereye et de « Liber’Terre » sont partis trois mois au Togo mettre en
place une culture de spiruline. Un succès total."
Nouvelles de Lille
Olivier Verbruggen nous offre la primeur de ses récoltes en appartement le 16
avril :
Simulation
Veuillez noter que des améliorations ont été apportées aux logiciels ces derniers
temps, et que, comme d'habitude, elles ont été introduites dans les logiciels
inclus dans http://www.antenna.ch/manuel/index.html
Colloque de Tamanrasset
Nous sommes un groupe d'une quinzaine de spiruliniens à prendre l'avion soit de
Paris soit de Marseille le 18 Avril pour une semaine de Mini-colloque Spiruline
(+ tourisme !) à Tamanrasset, sur invitation de notre collègue Kadda Hiri, de
l'agence 4x4 Tamanrasset.
Compte-rendu dans la prochaine livraison.
MAI 2004
Petit C.R. du Colloque des EMBIEZ (3- 6 Mai)
En marge du CR officiel Les Embiez 2004 et des publications qui vont
venir, voici quelques nouvelles à chaud.
Tout d'abord ce fut un lieu de rencontre exceptionnel entre des
personnes extrêmement variées, dont la moitié d'étrangers (de 19
pays) : il y avait de gros industriels de la spiruline (Chili, Chine,
Equateur, Inde) et de tout petits producteurs, des habitués du
marketing et des ONG qui en sont très, très éloignées. Il y avait
aussi une majorité de gens persuadés que la spiruline est très
efficace et sans danger, parce qu'ils voient quotidiennement son
efficacité et son innocuité, mais un nutritionniste professionnel a
déclaré ne pas la connaître et que d'ailleurs dans les congrès de
nutrition on ne mentionne jamais la spiruline, et une représentante
de l'Institut Pasteur a laissé planer un doute sur la présence possible
de toxines dans certaines spirulines [nous la remercions de nous
avoir donné l'occasion de compléter le test aux artémias dans notre
Manuel par le passage suivant :" Il est recommandé de casser la
membrane des micro-algues à tester car les toxines éventuelles sont
surtout à l'intérieur (R.Fox a vérifié que les toxines d'une Oscillatoria
toxique sortaient suffisamment même sans casser la membrane,
mais pour plus de sécurité il vaut mieux la casser). Pour casser les
membranes le moyen normal est la sonication aux ultra-sons, mais
sinon on peut faire bouillir un court instant une suspension de la
micro-algue."].
A un moment un peu difficile du débat nutritionnel, le Dr Vidalo a fait
une intervention bienvenue sur sa spécialité, le "dopage" des sportifs
de haut niveau avec 40 g/jour de spiruline à la place de l'EPO, et le
Dr Degbey (Niamey) a exposé les
résultats très positifs d'une thèse récente : "EVALUATION DE L’ EFFICACITE DE LA
SUPPLEMENTATION EN SPIRULINE DU REGIME HABITUEL DES ENFANTS ATTEINTS DE MALNUTRITION
SEVERE"
François Haldeman, dont l'usine de spiruline en Equateur va passer
cette année à 10.000 m², a fait un exposé clair et convaincant sur
son procédé de recyclage intégral du milieu de culture : c'est
certainement une voie d'avenir pour ceux qui n'ont pas accès au
bicarbonate très bon marché ou qui ne peuvent pas valoriser leurs
milieux usés ou les rejeter dans l'environnement.
Mais il nous a semblé que les "vedettes" de ce colloque étaient des
jeunes bien sympathiques tels que :
Vola (Tuléar, Madagascar) et Denise
(Koudougou, Burkina-Faso),
Cédric Coquet (Togo) et Adrien Galaret
(Mali)
Issouf Maha (Agadez, Niger) qui s'est
porté volontaire pour organiser le prochain colloque en 2006
Anibal Ayala (Chili) aux côtés de son père
Francisco,
sans oublier les moins jeunes :
Ripley Fox et le Sénateur Durand-Chastel.
Merci aux organisateurs Loïc Charpy et Nardo Vicente, et à l'équipe
Paul Ricard qui nous accueillait !
et adieu à l'ile des Embiez…
(Photos J.P. Jourdan)
Dans les couloirs des Embiez…
En marge des conférences du Colloque, beaucoup se dit et
s'apprend dans les conversations privées.
• Le bicarbonate se vend 0,1 euro/kg en Chine, ce qui
explique son très large usage comme apport de CO2.
• Seule une part des 1500 T/an de la production de spiruline
chinoise est stérilisée par irradiation.
• Au Chili on utilise du bicarbonate d'ammonium (Solvay
UK), moins cher que le bicarbonate de sodium, comme
remplaçant de l'urée : ce produit apporte le double de CO2
gratuit par rapport à l'urée [NDLR : le bicarbonate
d'ammonium est l'intermédiaire obligé dans la fabrication du
carbonate de soude, alors que le bicarbonate de soude est
fabriqué à partir du carbonate, ce qui explique la différence de
prix].
• Solvay s'intéresse au marché du bicarbonate dans la
spiruline puisqu'il avait deux représentants aux Embiez
• En France les Pyrénées Orientales ont vu naître une
nouvelle usine de spiruline le 9 juillet 2003, la SARL
KOILON, Mas du Petit Besson à Perpignan, dont la
production de biomasse congelée, commencée ces jours-ci, est
destinée à l'extraction de phycocyanine par Alpha Biotech. Il
est intéressant de noter que son chef d'exploitation a obtenu le
statut agricole (spécialité aquaculture).
• Dans les mêmes Pyrénées Orientales, près de Prades,
Cédric Lelièvre et son épouse s'apprêtent à démarrer aussi une
exploitation de spiruline sur le modèle de celle des Calamand.
• En Côte d'Ivoire la ferme de spiruline de La Mé, qui reste la
plus grande d'Afrique, continue son exploitation malgré la
situation du pays, et exporte même une partie de sa production
au Bénin.
Agou Nyogbo (TOGO)
A l'issue du colloque des Embiez,
Laurence Villaz et Cédric Coquet sont passés à Mialet pour
échanger leur expérience et leurs projets avec J.P. Jourdan qui a été
très intéressé par la réalisation du projet Togo. Ce dernier
correspond en effet exactement à sa publication au 6ème Congrès
d'algologie appliquée, Ceske Budovice (Trebon) en 1993, intitulée
"Survival type production of Spirulina" :
(Photos Coquet et Villaz, Mars 2004)
BANGUI (RCA)
Un e-mail du 14 mai nous donne de bonnes nouvelles de JeanDenis N'Gobo et de son Groupe Kénose :
"Nous préférons continuer notre travail de fond et d'information
comme Kénose en a pris le principe: un travail régulier, fiable et une
ouverture aux opportunités qui se présentent et qui font peu à peu
boule de neige.
D'abord te confirmer que l'analyse de la spiruline Kénose faite à
Pasteur donne une "culture stérile". Comme le disait Jean-Denis,
l'eau utilisée est de l'eau de SODECA (potable) et les méthodes de
travail respectent les règles élémentaires d'hygiène.
Jean-Denis a bien assuré le contrat fait avec le CNLS (Comité
national de Lutte contre le SIDA) et Banque Mondiale pour la
construction de 3 bassins (de 20 m²), la formation de 8 personnes et
le suivi de la production de ces 3 bassins. Cela a permet de faire
passer l'info à un public plus large et maintenant la demande est
grande.
Des jeunes d'une école privée sont venus aussi visiter les bassins
avec leurs professeurs. Un parent d'élèves travaillant à la télé
centrafricaine et à la radio, il a fait une émission sur les ondes.
Face à toutes ces intiatives qui viennent grâce à un travail régulier et
sérieux…du coup, c'est Jean-Denis et Kénose qu'on vient voir quand
on est intéressé par la spiruline."
Et le 22 mai sont venues quelques précisions intéressantes:
"Depuis 10 ans, le programme du CNLS n'insistait pas sur le volet
nutrition. Aujourd'hui, poussé par la Banque Mondiale peu satisfaite
des résultats des projets investis, il a décidé d'ajouter le volet
nutrition avec la spiruline dans la prévention et la prise en charge
des personnes infectées"...
"1/ avec le CNLS, Kénose-Antenna a signé un contrat de consultant,
avec comme
objectif d'assurer la sécurité alimentaire de 603.000 PVV (personnes
vivant
avec le VIH) et 267.000 orphelins de personnes décédées du VIH en
RCA. Notre
rôle pour Kénose-Antenna est de rendre la spiruline disponible, de
former et
aider techniquement les futurs cultivateurs de spiruline à bien tenir
leurs
bassins.
2/ pour la construction des 3 nouveaux bassins du CNLS sur le site
Kénose-Anteanna, ils ont trouvé le financement auprès de IDA
(Institution
Developpment Association) antenne de la Banque Mondiale.
3/ Sur les 8 personnes choisies pour la formation, 7 ont répondu et
ont
suivi la formation jusqu'au bout. Parmi elles, 4 personnes
séropositives et
3 représentants d'associations s'occupant de la prise en charge des
PVV
(Caritas...) Les 7 ont reçu un certificat de fin de stage signé par le
président de K-A et le coordinateur du CNLS devant un représentant
du
minsitère de la santé (le chef de service nutrition) et du chef de
cabinet
du ministre de la famille et tous les fonctionnaires du CNLS au cours
d'une
cérémonie au site. A cette occasion, les 3 bassins nouvellement
construits
ont été remis aux PVV (le 2 avril). Les 4 personnes formées assurent
en ce moment le
suivi de ces bassins sous l'oeil du groupe K-A."
Et voici le discours prononcé à l'occasion de cette inauguration des 3
bassins, discours intéressant qui mérite réflexion :
"DISCOURS DU COORDONATEUR DU CNLS
Bangui le 2 avril 2004
Monsieur le représentant du Ministre de la Famille, des Affaires Sociales et de la Solidarité Nationale,
Madame le Chef de Service de la Nutrition, représentant le Ministre de la Santé Publique et de la Population,
Mesdames et Messieurs les invités,
Chers participants,
Le SIDA n’est plus pour la République Centrafricaine un problème de développement mais il est
désormais devenu un problème de survie de la population toute entière.
La situation endémique du VIH/SIDA dans notre pays a amené les différents gouvernements qui se
sont succédés à mettre en place plusieurs stratégies en vue de faire face aux nombreuses conséquences
liées à cette maladie.
Au nombre des conséquences de cette maladie, on note selon l’étude de l’impact du VIH/SIDA sur les
secteurs de développement en RCA (PNUD décembre 03) :
- le nombre des personnes vivant avec le VIH/SIDA de plus en plus croissant et qui pourrait
passer de 340.000 à 603.000 cas avec pour corollaire :
o le nombre croissant d’enfants devenus orphelins (110.000 à environ 267.000)
o l’aggravation de l’état de pauvreté de la population déjà très critique, entraînant
des incidences sur la nutrition, la force de travail dans un contexte socio-économique
difficile
- La généralisation de cette infection à tout le pays notamment en zone rurale qui crée de
facto une insécurité alimentaire pour un pays essentiellement agricole, ce qui fragilise
davantage le tissu familial et social.
C’est dans ce contexte généralisé de précarité liée au VIH/SIDA que le Gouvernement a conclu avec
des partenaires tant multilatéraux que bilatéraux des accords pour un appui à sa politique nationale.
C’est ainsi qu’un accord de prêt a été conclu avec l’IDA (Banque Mondiale) dont une partie des fonds
de préparation a permis la mise en route de cette formation spiruline.
Mesdames et Messieurs,
Il est de plus démontré que la spiruline cyanobactérie des eaux a comme vertu de participer à la
fabrication d’aliments diététiques qui améliorent notablement l’état physique des malades sous
traitement dans un contexte du VIH/SIDA, en plus de ses preuves dans la récupération des enfants
malnutris. Dans notre pays, l’ONG « Amis d’Afrique » et le Foyer de Charité en ont l’expérience.
C’est pur pallier aux carences nutritionnelles de la population et des PVV d’une part et doter les
acteurs de lutte contre le VIH/SIDA (ONG, confessions religieuses…) en connaissances au service de
leurs pairs d’autre part que le CNLS a bien voulu organiser avec l’appui financier de l’IDA cette
formation. Démarré il y a de cela un mois, avec des formations tant théoriques que pratiques, et dont
nous avons ici la preuve de son efficacité. J’ose espérer qu’elle a porté ses fruits et en portera encore
en s’étendant sur l’ensemble du pays grâce à la détermination de nos partenaires de terrain.
Mesdames et Messieurs,
Cette expérience, même si elle est faite avec un nombre réduit de participants, est d’importance, car
ce complément alimentaire qui est d’un simplicité extrême et s’adaptant à tout type d’aliments, peut
être intégré dans nos différentes habitudes alimentaires sans heurt. Je souhaite que cela puisse être
intégré et vulgarisé dans nos différents services ministériels.
Quant à vous, chers partenaires, le certificat que vous recevez est le couronnement de vos efforts, et
nous comptons sur vous pour l’extension de cette pratique au sein de vos organisations pour partager
cette expérience avec les organisations sœurs tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays pour une
amélioration de la vie de nos sœurs et frères porteurs du virus. Nous pensons, au niveau du CNLS,
que vous saurez assurer la pérennité de cette action en vue d’assurer à la population en général et aux
PVV en particulier une autosuffisance alimentaire, à travers ce complément alimentaire.
Je ne saurais finir mon discours sans présenter au groupe KENOSE à travers son responsable et le
Foyer de Charité mes remerciements pour avoir accepter de faire partager leurs expériences à leurs
collègues.
Enfin, j’espère que l’implantation des bassins sur le site KENOSE constituera un renforcement du
partenariat tripartite entre celui-ci, les acteurs de terrain et le CNLS.
Sur ce, je vous souhaite bonne collaboration et j’espère que cela constituera une autre forme d’action
de lutte contre le VIH/SIDA.
Je déclare clos l’atelier de formation des volontaires sur la spiruline.
Je vous remercie.
Monsieur Jean WILLYBURO-SAKO
Coordonnateur du Service Technique du Comité National de Lutte contre le SIDA"
MIALET : démontage du dernier bassin
Le bassin "PE", de 10 m², avait été construit en novembre 1992 ; il a été
démonté (pour cause de déménagement) le 22 mai, après 11 ans et demi de
bons et loyaux services. Surprise : la bâche est restée "comme neuve". Cette
bâche est un film EVA noir d'épaisseur 0,5 mm, vendu par Celloplast qui le
garantit 15 ans. Il est remarquable que la souplesse initiale du film se soit
maintenue intacte alors que le film PVC dit "Aquatex Vert" du même
fabriquant a nettement durci au contact du milieu de culture (Aquatex n'est
d'ailleurs garanti que 10 ans). La bâche démontée est prête à reprendre du
service… peut-être à Montpellier ?
La bâche en EVA démontée et nettoyée
(Photo J.P. Jourdan)
Article dans Femme Actuelle
Le magazine populaire Femme Actuelle vient de publier dans son N°
1023 du 3-9 mai un article sur la spiruline de Koudougou, Burkina
Faso, qui est de la bonne publicité pour notre spiruline ; en attendant
l'éventuelle autorisation de le reproduire, en voici le titre :
APPEL A TEMOINS
[email protected] prie tous ceux qui en ont la possibilité
d'avoir l'amabilité d'examiner soigneusement au microscope leurs
cultures de spiruline (Arthrospira…) et de lui rapporter dans quel
sens elles sont spiralées (si elles le sont !) : quand on suit du regard
une spirale de haut en bas tourne-t-on dans le sens des aiguilles
d'une montre ou à l'envers ? Jusqu'ici les observations faites
indiquent que la majorité tournent dans le sens inverse, mais on
vient de découvrir des cas où les spires tournent dans le sens des
aiguilles : à Tuléar et chez Robert Nogier. Chez ce dernier il y a
cohabitation des deux espèces dans le même bassin, et c'est la
première fois que cela est rapporté.
MERCI d'avance.
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Colloque international : « Les Cyanobactéries pour la Santé,
la Science et le Développement »
3 – 6 mai 2004, Ile des Embiez (Var)
Loïc Charpy1, Marie José Langlade1, Nardo Vicente2
1
IRD, UR099 COM, rue de la Batterie des Lions, 13007 Marseille [email protected]
2
Aix-Marseille 3, Institut Océanographique Paul Ricard (IOPR) [email protected]
CONTEXTE
Le groupe des cyanobactéries
anciennement
appelées
algues
bleues puis cyanophycées forme
l'essentiel des bactéries capables de
photosynthèse
avec
production
d'oxygène. Une des caractéristiques
des cyanobactéries est qu'elles
possèdent des chloroplastes, siège
de la photosynthèse, recouverts de
granules protéiques associées à une partie
pigmentaire,
ce
qui
donne
les
phycobiliprotéines. Outre la photosynthèse, ils
assurent deux autres fonctions: la respiration et,
chez certaines espèces, la fixation de l’azote
atmosphérique, propriété qui a fait utiliser
certaines Cyanophycées (Anabaena, Nostoc)
comme engrais verts au même titre que les
Légumineuses.
Les Spirulines sont des cyanobactéries
filamenteuses qui appartiennent au genre
Arthrospira ou Spirulina selon les auteurs. Elles
poussent naturellement dans les eaux alcalines
de certains lacs de la zone inter-tropicale et
sont consommées depuis des siècles par
certaines populations.
Dans les années soixante-dix, l’ORSTOM
(actuellement IRD) s’est intéressé à la Spiruline
à l’occasion d’un programme portant sur les
lacs de la région du Kanem (Tchad). Les
travaux de A. Iltis sont parmi les premiers à
décrire son habitat et sa biologie. Un
nutritionniste, F. Delpeuch, a analysé les
qualités nutritionnelles de
cet organisme.
L’ORSTOM
ainsi
que
d’autres instituts français a
abandonné
ces
recherches
dans
les
années
80.
La
communauté scientifique
internationale
et
des
industriels a pourtant continué à étudier la
Spiruline, intéressée par son impressionnante
teneur en protéines, ainsi que sa vitesse de
croissance, dans des milieux totalement
minéraux. Mais les Spirulines sont aussi riches
en micronutriments, en béta-carotène (à partir
duquel est formée la vitamine A), en fer, en
vitamine B12, en acides gras.
Compte tenu de ses caractéristiques, la culture
de la Spiruline pourrait être une solution pour
améliorer la santé humaine, la nutrition,
notamment celle des pays du Sud et également
pour développer des cultures industrielles.
Des ONG utilisent depuis de nombreuses
années la Spiruline pour lutter contre la
malnutrition sur tous les continents. Par contre,
la Spiruline apparaît absente de la stratégie de
1
lutte contre la malnutrition des nutritionnistes
français et internationaux (notamment de tous
les organismes internationaux des Nations
Unies comme l'OMS et l'UNICEF).
De grandes entreprises chinoises, indiennes,
chiliennes et américaines se sont déjà lancées
dans la culture industrielle de cet organisme.
C’était le moment opportun pour l’IRD et le
l’institut Océanographique Paul Ricard (IOPR)
de faire un point sur la question : La culture des
cyanobactéries (en l’occurrence la Spiruline
puisqu’elle est la seule reconnue comme
aliment non traditionnel) pour la production de
micronutriments est-elle une solution valable
pour la santé humaine et le développement des
pays du Sud ?
DEROULEMENT DU COLLOQUE
Date, lieu et financements
Ce colloque était organisé par Loïc Charpy
directeur de l’UR099 (Cyano) de l’Institut de
Recherche pour le Développement (IRD) et
Nardo Vicente professeur à l’Université Aix
Marseille 3 et directeur scientifique de l’Institut
Océanographique Paul Ricard (IOPR). Il s’est
déroulé du 3 mai 2004 à 9h au 6 mai à 12h
dans la salle Marcel Pagnol sur l’île des Embiez
(Var).
Les participants
Environ 120 personnes dont près de la moitié
d’étrangers ont assisté au colloque. Dix-neuf
pays étaient représentés.
Les participants se répartissaient en :
9 Une quarantaine de
scientifiques appartenant
à 16 laboratoires dont 2
UR de l’IRD (99 et 106) et
4 scientifiques de l’IOPR
9 Une dizaine de professionnels de la santé,
9 Une vingtaine de
appartenant à 9 ONG,
membres
d’ONG
9 Une vingtaine de producteurs déclarés
appartenant à une dizaine d’entreprises ou
de personnes intéressées par la production
commerciale,
9 Une dizaine d’étudiants,
9 Une vingtaine de personnes sans étiquette
déclarée.
Non définis
Etudiant
Scientifique
Producteur
ONG et
associations
humanitaires
Amérique latine
Les financements provenaient de l’IRD, de
l’IOPR, de la communauté d’agglomération
Toulon Provence Méditerranée, du Conseil
Régional Provence Côte d’Azur (PACA) et des
droits d’inscription.
Asie
Agence de
développement
USA
Afrique
France
Autres Europe
2
Les thèmes abordés
SYNTHESE
La très grande majorité des résumés envoyés
avant le colloque portaient sur la Spiruline. Sept
thèmes ont été abordés sous forme de 24
communications orales, de 27 affiches, de 4
tables rondes, de présentations de 3 ouvrages
et d’un logiciel :
9 Les cyanobactéries : systématique,
génétique, métabolisme, toxicité
9 La malnutrition
9 Cultures artisanales
9 Production industrielle et semi industrielle
9 Exemples de recherches scientifiques sur
la Spiruline
9 Formation
9 Prospectives
Prospe ctive s
Form a tion
Le s
cya noba cté rie s
La m a lnutrition
Quels sont les apports de ce colloque pour la
Santé, la Science et le Développement ?
Science et santé
Le génome de la Spiruline
A. Wilmotte (Belgique) a étudié la diversité
génétique du génome d’Arthrospira
sur 50 souches provenant de 4
continents. En utilisant les outils
moléculaires, elle arrive à la
conclusion qu’il existe seulement
une ou deux espèces génétiques
parmi ces souches. Cela laisse supposer que le
nombre d’espèces de ce genre est réduit.
Cheng Cai Zhang rapporte les avancées du
Beijing Genomics Institute sur le séquençage
partiel du génome d’une souche de Spiruline.
Les informations génomiques obtenues (95%
de l’information) fournissent des données utiles
pour une meilleure compréhension du potentiel
biotechnologique de cette cyanobactérie.
Composition de la Spiruline
Re che rche s
Culture s
a rtisa na le s
Production
industrie lle
Les tables rondes ont porté sur :
9 La Spiruline comme outil pour lutter contre
la malnutrition des pays du Sud
9 La
Spiruline
comme
complément
alimentaire pour la santé
9 Echange d’expériences sur les procédés
de cultures artisanales de Spiruline
9 Implications potentielles de l’IRD et de
l’IOPR dans le développement
La présentation orale d’E. Gaydou (France) et
les affiches présentées confirment la richesse
de la Spiruline en protéines, micronutriments et
autres molécules particulièrement intéressantes
pour la santé. E. Gaydou constate que la
composition de la Spiruline varie selon la
souche et le milieu de croissance.
Non toxicité de la Spiruline
La Spiruline n’est pas toxique. En effet, elle ne
possède pas les gènes qui assurent la
synthèse des toxines de cyanobactéries. Par
contre, de nombreuses autres cyanobactéries
sont toxiques mais le milieu très alcalin dans
lequel pousse la Spiruline, ne leur
permet pas de se développer. Aucun
cas avéré d’intoxication par la
Spiruline n’a été rapporté.
Amélioration des systèmes de culture
Des recherches visant à optimiser les
systèmes de culture et à les adapter
aux pays du Sud en simplifiant la
technologie et diminuant les coûts ont
été présentés dans différentes
communications. Ainsi, l’utilisation de l’eau de
mer comme base du milieu de culture a été
étudiée dans le sud de Madagascar par T.
Jarisoa. Ses résultats montrent que ce type de
culture est parfaitement viable et pourrait être
utilisé dans des régions côtières à faible
ressource en eau douce. H. Ben Ouada
(Tunisie) analyse la physiologie de la Spiruline
3
cultivée expérimentalement en eau de mer.
Malgré une baisse de la productivité il constate
une augmentation de la teneur en β-caroténe et
phycobiliprotéines. T. Sotiroudis (Grèce) lance
un projet industriel basé sur l’utilisation de l’eau
de mer mélangée à des eaux géothermiques
pour obtention de phycocyanine.
Au Chili, F. et A. Ayala
proposent
des
systèmes
modulaires qui permettent à de
petites exploitations de se
développer progressivement.
Au Brésil, l’équipe de J. Costa présente un
système
performant
constitué
d’un
photobioréacteur fermé à récoltes partielles.
Cette équipe propose aussi l’utilisation du
glucose comme source de carbone pour la
Spiruline ainsi qu’une production en bassin
ouvert avec ajout de 20 % de milieu de culture
Zarrouk. Elle observe aussi que l’éclairage en
milieu naturel est préférable à l’éclairage aux
UV quelque soit leur longueur d’onde.
En France, J.B. Gros analyse les besoins en
minéraux pour la croissance de la Spiruline et
suggère un milieu minimum en simplifiant le
milieu de Zarrouk.
Effet de l’ingestion de Spiruline
De nombreuses expériences présentées
concluent à l’effet positif de la Spiruline sur :
9 La lutte contre la malnutrition des enfants
(Dr Degbey, Niger ; R. Adounkpé, Bénin ;
Antenna, Inde), Madagascar (Mme Ravelo) ;
Burkina Faso (D. Oudraogo)
9 La diminution du cholestérol (J. Costa,
Brésil ; Jian-Hong LI, Chine)
9 Le renforcement du système immunitaire
(A. Belay, USA ; Jian-Hong LI, Chine)
9 La réduction du diabète (Jian-Hong LI,
Chine)
9 La réduction de l’obésité (S. Thomas,
Inde)
9 L’amélioration des capacités sportives (Dr
J.L. Vidalo)
Cependant,
beaucoup
d’expériences,
notamment sur la malnutrition, n’ont pas donné
lieu à des publications dans des revues
spécialisées. Ceci, en raison des difficultés
pour les ONG à publier dans de telles revues et
par manque de moyens humains et financiers
pour appliquer des protocoles expérimentaux
adaptés. La conséquence est le scepticisme
des chercheurs nutritionnistes sur l’intérêt de la
Spiruline comme moyen de lutte contre la
malnutrition et les carences en micronutriments
dans les pays en développement.
La Spiruline dans la pharmacopée
La Spiruline fait déjà partie de la pharmacopée
de plusieurs pays. Plusieurs présentations
orales et affiches développent les résultats de
la recherche portant sur l’activité bénéfique de
certains composants de la Spiruline.
Ainsi, la présentation de A. Belay (USA)
rapporte que la Spiruline semble réguler
favorablement le système immunitaire en
augmentant l’activation macrophage, l’activité
des cellules T et l’activité des cellules
naturellement destructrices. Il a aussi été
démontré que la Spiruline augmente la
production de gamma interféron, ce qui peut
éventuellement rendre les virus inactifs, que
l’eau extraite de la Spiruline avait une activité
antivirale contre notamment le virus humain
immunodéficient (HIV-1) et le virus simplex de
l’herpes (HSV-1). Les polysaccharides sulfatés
polyanioniques de la Spiruline sont aussi des
candidats potentiels aux microbicides anti-HIV
E. Gaydou (France) fait ressortir l’intérêt
biologique relatif aux phycocyanines et
allocyanines en raison de leurs propriétés antioxydantes. Pour ce qui est de la teneur en
vitamines, une douzaine d’entre elles ont été
quantifiées. Cet ensemble de résultats est en
faveur d’une utilisation de S. platensis comme
supplément aux aliments en protéines, acides
gras essentiels et en vitamines. De nombreux
brevets ont été déposés dans ce domaine.
Pour Jian-Hong LI (Chine), les polysaccharides
provenant de la Spiruline sont des composants
très efficaces. Parmi ses nombreuses fonctions
il cite l’amélioration de l’immunité, l’affection
directe
les
cellules
non
spécialisées
hématopoiétiques,
l’inhibition
du
développement des tumeurs et des cellules de
Hela.
S. Thomas (Inde) nous a présenté des études
sur les animaux qui ont porté sur l’action de la
Spiruline sur l’hyperlipidémie, l’hépatotoxicité
induite par l’ingestion d’alcool ou les
médicaments anti-tuberculose et ses effets antistress. Sur le marché local (Inde), plus de 50
compagnies pharmaceutiques assurent la
promotion de la Spiruline comme complément
de régime.
J. Costa (Brésil) a étudié l’ajout de Spiruline
dans l’alimentation des lapins. Il observe une
4
diminution du taux de sérum cholestérol. En
outre, il suppose que S. platensis a un rôle
régulateur au regard de la surexpression de la
P-glycoprotéine de cellules tumorales humaines.
Autres utilisations de la Spiruline
La Spiruline est utilisée en Asie dans la
cosmétique (rouge à lèvres, crayons pour
souligner les yeux) et comme colorants
alimentaires (chewing-gums, produits laitiers,
sorbets et gelées). Les phycobiliprotéines qui
sont impliqués dans cet usage et des
expériences d’extraction de ces protéines à
partir de la Spiruline ont été réalisées au Brésil
par J. Costa.
La Spiruline peut être utilisée pour épurer des
eaux usées au Brésil (J. Costa).
Certaines protéines de l’excrétât de Spiruline
possèdent une activité bactéricide (L. Trabelsi,
Tunisie).
Le médecin J.L. Vidalo (Institut Hippocampe)
explique que la structure moléculaire de la
phycocyanine présente une structure quasi
similaire à l'érythropoïétine, le cœur de
l'hémoglobine sanguine humaine. Elle permet à
l'organisme de conserver des réserves
d'oxygène suffisantes au sein du globule rouge
et lui assure un fonctionnement plus
"confortable" même dans des situations d'effort
intense.
La Spiruline et le développement
Le développement d’un pays passe par la santé,
la formation, et l’amélioration de son économie.
Nous avons vu précédemment les recherches
portant sur la Spiruline et ses effets bénéfiques
sur la santé. Nous posons la question : La
culture de la Spiruline peut-elle être un outil
pour le développement ?
Lutte contre la malnutrition
La lutte contre la malnutrition est
logiquement réalisée par les Etats
qui
s’appuient
sur
les
recommandations
d’experts
internationaux.
Ces
experts
développent des recherches sur les
stratégies d'intervention permettant
d'améliorer
le
statut
en
micronutriments des populations. Si
l'enrichissement
d'aliments
en
micronutriments est une des
approches évaluée c'est loin d'être la seule et
l'approche
alimentaire
notamment
la
diversification visant à la bonne utilisation des
disponibilités alimentaires fait aussi partie de
leurs préoccupations.
Cependant, les difficultés financières et
humaines des états font que des urgences
apparaissent et suscitent l’action des ONG.
Celles présentes à ce colloque préconisent
l’ajout de quelques grammes de Spiruline dans
les aliments traditionnels. Cette Spiruline est
généralement cultivée au voisinage de
dispensaires.
Quelle stratégie choisir ? Assurément la plus
efficace. La Spiruline peut-elle être une
solution ?
La
Spiruline
peut
être
légalement
commercialisée
comme aliment ou complément
alimentaire tant qu’elle est
étiquetée correctement et qu’elle
ne contient pas de substances contaminées ou
altérées (Food Drug Administration, Etats Unis).
Ses avantages sont :
9 une production naturelle, locale, à échelle
variable,
possédant
l’essentiel
des
micronutriments,
9 une très bonne conservation du produit
une fois séché, sans chaîne de froid.
Les inconvénients sont :
9 la relative difficulté de la technique de
culture d’où nécessité d’une assistance au
moins au départ,
9 la difficulté à s’approvisionner en intrants
(urée, phosphate, fer) dans certains pays,
9 le coût de la culture.
Des exemples de réussite de culture pérennes
ont été rapportés par des ONG dans des
camps de réfugiés tibétains (P. Calamand) et
dans différents pays d’Afrique (C. Darcas, R.
Adounkpé, D. Oudraogo, V. Ravelo). Le prix de
revient du Kg de Spiruline varie entre 2 € aux
Indes (Madras) et 10 € à Madagascar (Toliara).
L’acceptation de la Spiruline par les humains
peut être augmentée en l’utilisant mélangée
avec de la nourriture (soupes instantanées,
pâtes, dessert chocolatés, gelée, boissons et
gâteaux). Ajoutée à une dose de 1g par portion,
elle n’altère pas le goût (J. Costa). Cependant,
la quantité de micronutriments présents dans 1
g de Spiruline est insuffisante pour le Fer.
5
Il appartient aux nutritionnistes de répondre à la
question posée. En effet, ils ont les moyens
d’évaluer les coûts et les effets des
programmes de nutrition en prenant en compte
les spécificités locales. Notre objectif est
d’attirer leur attention sur cet organisme comme
candidat potentiel à une stratégie d’amélioration
de la nutrition.
Formation
La culture de la Spiruline
n’est pas traditionnelle et
requiert des connaissances
donc de la formation. Les
différentes échelles de
cultures possibles de la
Spiruline ont porté la formation à différents
niveaux : par des chimistes et biologistes (JP
Jourdan et R Fox), par des ONG à l’intention
des personnes sans aucune
formation (Idées Bleues, Antenna,
Technap, Targuinca), par un paysan
producteur (P. Calamand), par un
lycée agricole (CFPPA, G. Grillet).
Un
projet
expérimental
en
Camargue (N. Vicente, IOPR).
Des grands producteurs de pays émergents
comme la famille Ayala (Chili) propose une aide
technique aux pays du Sud pour développer
leur production de Spiruline, dans l’esprit d’une
« coopération Sud-Sud ».
Toutes ces formations vont élever le niveau des
ressortissants du Sud qui pourront transmettre
leur savoir faire dans leurs communautés.
Développement économique
La culture de Spiruline est particulièrement
adaptée aux pays du Sud en raison de son
optimum de température de 35°C.
Les systèmes de cultures peuvent être simples
(bâches de camion sur des remblais en terre)
ou sophistiqués (photobioréacteurs). Les
recherches entreprises pour optimiser les
cultures devraient permettre de diminuer
fortement les coûts.
L’action multipliée des ONG sur le terrain a fait
connaître et accepter la culture de la Spiruline à
un certain nombre de paysans du Sud, sur tous
les continents.
On peut envisager que les productions de
Spiruline dans les pays du Sud puissent être
exportées vers les pays riches dont les besoins
semblent ne pas être satisfaits par la production
mondiale actuelle (estimée entre 2000 et 3000
tonnes par an).
CONCLUSIONS
La Spiruline, de par sa
composition
(en
micronutriments,
pigments,
vitamines, fer, acides gras
essentiels), la biodisponibilité
de ces composants, son
acceptabilité et sa non toxicité,
est utilisable pour l’alimentation
humaine et, de fait, depuis longtemps utilisée
en tant que telle à petite échelle.
Sa culture, particulièrement adaptée aux
conditions climatiques des pays du Sud, est
réalisable à plusieurs échelles. Les systèmes
de culture peuvent être adaptés aux ressources
locales (eau de mer, type d’engrais, degré de
technicité, facteur humain).
Ces avantages ont incité plusieurs ONG à créer
avec succès de nombreuses unités de cultures
dans différents continents et à promouvoir la
Spiruline.
Son utilisation dans une stratégie de lutte
contre la malnutrition est de la responsabilité
des gouvernements et des nutritionnistes.
Les exemples de réussite des cultures
industrielles
réalisées
dans
des
pays
émergents (Inde, Chili, Chine) démontrent la
faisabilité et la rentabilité de telles entreprises.
Les niveaux de technicité requis sont à la
portée d’autres pays du Sud. La demande
mondiale en Spiruline apparaît en pleine
expansion. Toutes les conditions semblent
réunies pour que les pays du Sud se lancent
dans ce type de production.
Les recommandations qui ont émergé des
tables rondes et de la discussion finale sont :
9
Continuer les recherches sur :
o Les composants de la Spiruline, leur
extraction et leur biodisponibilité.
o L’amélioration des systèmes de culture
9 Développer la formation
9 Promouvoir la coopération Sud-Sud
9 Convaincre les nutritionnistes de
l’intérêt de la Spiruline, notamment en
rédigeant une synthèse bibliographie
critique des effets de la spiruline sur la santé
et l'état nutritionnel des populations ainsi
que sur la faisabilité de sa culture.
9 Encourager la culture industrielle dans les
pays du Sud
Les actes de ce colloque seront publiés
dans
"Mémoires
de
l'Institut
Océanographique Paul Ricard", rattaché à la
revue "Marine Life".
6
JUIN 2004
LISTE "SPIRULINE SOLIDAIRE"
Sonia vient de prendre l'initiative de lancer une liste de diffusion sur free.fr,
ouverte à tous les amis de la spiruline solidaire ; cette liste est modérée par
Sonia. Il faut souhaiter que "la mayonnaise prenne", que nombreux soient
ceux qui y participent. L'avantage d'un tel mode de communication sur les
"Petites Nouvelles" est une information immédiate sans avoir à attendre un
mois, par contre on ne peut y diffuser de photos. Il est possible, à l'usage,
que cette liste puisse remplacer le présent bulletin complètement. En
attendant il y aura cohabitation et synergie.
- pour envoyer un message sur la liste: [email protected]
- pour s'inscrire : mailto:[email protected]?subject=subscribe
- pour se désinscrire : mailto:[email protected]?
subject=unsubscribe
TAMANRASSET (Algérie)
Le 24 juin Kadda Hiri écrit (via la liste de diffusion) :
"Etienne Boileau m'a envoyé les photos de la guelta où il y a quelques années il avait
trouvé de la Spiruline. c'est exactement où je pensais! je me suis rendu le mois
dernier dans cette guelta où l'oued avait coulé quelques jours auparavant, j'ai fait
quelques prélèvement à différents endroits des gueltas.
Les premières observations sur place avec microscope, je n'ai pu observé que des
droites, certaines très longues ! l'eau des gueltas était claire.
De retour à Tamanrasset, j'ai mis les prélèvements ( pris dans trois différents
endroits de la guelta, prélèvement de 1 litre, de 0,5 l et de 0,25 l ), dans le milieu de
culture normal PH 9,6. Les prélèvements placés dans un endroit ombragé.
Environ 20 jours après, le milieu devenait verdâtre.
Aujourd'hui, j'ai observé au microscope dans ces prélèvements de la spiruline spirale
très belle ! il y a encore des droites. C'est vraiment merveilleux !
Je vais développer cette souche et vous tiendrais au courant par la suite .
La petite production que je produit actuellement est d'un grand secours aux malades
à Tamanrasset, notamment les diabétiques. J'ai 5 diabétiques a qui je donne de la
spiruline en complément alimentaire, a raison de 4 grammes par jour, avec suivi
médical. Cela fait 1 mois qu'ils ont commencé le traitement, tous voient leur
glycémie se stabiliser.
Il y a aussi une quinzaine d'enfants a qui je donne de la spiruline et qui leur fait
beaucoup de bien.
dernièrement à Tamanrasset il y a eu un problème d'intoxication alimentaire par des
pâtisseries. les enfants prenant de spiruline depuis une quinzaine de jours et ayant
mangé de cette pâtisserie après quelques minutes (de 15 à 45 mn.), ils ont vomis, et
après c'est terminé, ils n'ont pas eu d'autres problèmes, ils ont continué à jouer ! par
contre leur grande soeur (12 ans), elle qui ne voulait ou ne pouvait avaler la
spiruline, elle à été très malade avec de la fièvre, vomissement, diarrhées et alitée
pendant plusieurs jours ! là, il s'agit d'une constatation réelle, car il s'agit des
enfants de notre ami le chirurgien dentiste Dr. Boughris Bouziane."
Que de bonnes nouvelles ! On va entreprendre d'extraire une souche monoclonale
"Tamanraset" (celle d'il y a quelques années ayant été égarée).
BANGUI (RCA)
Le même jour Marie-Elisabeth Picard nous écrit du Foyer de Charité :
"Un petit mot rapide pour te dire que nous venons de recevoir 2 paquets pour
Kénose
- 1 avec plateaux de séchoir
- 1 avec quelques sachets d'emballage
Un grand merci pour ton dévouement
Excuse moi le peu de nouvelles de la part du Foyer mais nous sommes
débordés par les soins au dispensaire. Affluence record avec environ 200
enfants par jour !
Le Père Nicolas a du rentrer en France pour faire des examens approfondis
suite à des douleurs du dos. Il semble que ce soit du à de l'arthrose. On
espère qu'ils pourront quand même améliorer la situation et lui permettre de
revenir sans trop tarder.
Annick a repris le flambeau pour la spiruline et se passionne! Cela a permis
de se rendre compte un peu mieux de l'évolution de nos bassins qui
végétaient beaucoup. Elle peut ainsi mieux suivre le travail de Paulin qui
s'occupe des bassins. Elle part en congés fin juillet et prévoit de te contacter
pour te poser une foule de questions.
Nous n'avons aucune nouvelle d'Antenna depuis un long moment. Pas de
réponse à nos derniers messages."
Il est encourageant de voir que les paquets arrivent. Du coup nous allons
leur envoyer 500 sachets d'emballage thermoscellables.
FUERTEVENTURA (Canaries, Espagne)
Très beau témoignage envoyé par Peter Schilling, en français :
From: "Peter Schilling" <[email protected]>
To: <[email protected]>
Sent: Tuesday, June 22, 2004 1:20 PM
Subject: [SPIR] chemotherapie
> Chers amis de spiruline
>
> J'aimerais bien raconter une histoire très personelle. Fin 2002 on a diagnostique
un cancer de couilles grave avec metastases dans differents lieus de mon corps.
Après la operation (une couille enlevée) j'ai du faire quatre cycles de Chemotherapie
(PEB: Platinex - Etoposid - Bleomycin). Durant le traitement j'ai mangé 10grammes
de spiruline fraiches ou acheté en poudre par jour. Durant la therapie je n'ai pas eu
d'infections et je n'ai pas vomi. Aujourd'hui mon sang est completement normale. Un
manque de fer dans le sang a été diagnostiqué. J'ai eliminé ce manque par une
concentration de fer augmenté dans la cultivation de spiruline. J'ai très vite
recouvert de la therapie et tout le monde, les medecins inclus, étaient très etonné de
voir une amelioration tant rapide.
> Aujourd'hui je mange 15gr. de spiruline fraiche. Je suis vegetarien et j'aimerais
augmenter la dose de spiruline. Est-ce que vous savez s'il existe une dose maximale
de spiruline?
>
> Salutations Peter"
et la réponse de JPJ :
"Ton histoire est très belle, merci de nous la partager malgré son caractère
si personnel. La liste de diffusion permettra d'en faire profiter d'autres,
surtout si des médecins en ont ainsi connaissance.
Sois rassuré : la seule limite de consommation de spiruline est celle due
aux acides nucléiques. Tu peux consommer tranquillement plus de 50 g de
spiruline sèche par jour !"
Peter est en train d'augmenter sa capacité de production, comme il nous l'annonce ce
même 22 juin :
"J'aimerais bien présenter mon nouveau projet. Sur les photos ci joint vous pouvez
reconnaitre un cadre en bois. Ce cadre va etre couvert par une feuille en
Polyethylène. Les mesures sont de 11 metres x 3,5 metres. Sur la photo vous voyez
aussi un rail de bois sur lequel je vais monter une planche de PVC pour subdiviser le
bassin (Raceway). Le prochain pas va être de construire le toît nécessaire.
La petite roue d'aube [NDLR : proto de roue à aube flottante] a déjà travaillé trois
mois sans problèmes. Ainsi la cultivation de spiruline se effectue sans problèmes"
.
LILLE (France)
Olivier Verbruggen a récemment pris des photos de ses spirulines "Titicaca"
élevées sous serre en appartement dans des conditions variées ; leur morphologie,
d'ailleurs bien belle, peut être variable (plus ou moins élonguée) ; voici un exemple à
grossissement 600 :
GENEVE (Suisse)
Depuis fort longtemps le site de Flamant Vert (http://www.flamantvert.fr/FR/index.
htm) indique que la spiruline vendue par cette société (provenance Equateur)
ne contient que 1245 mg de phosphore par kg, ce qui paraît aberrant.
François Haldemann, le producteur, vient de nous rassurer :
"Sur leur dernière communication sur feuillet à distribuer sur les
points de vente, il est écrit 1245 mg/100 g. Il s'agit donc d'une erreur de
frappe.." !
ARTICLES DE PRESSE (France)
La revue "Femme Actuelle" nous autorise à reproduire son article sur "L'algue qui
sauve des enfants en Afrique" dans son n° 1023 tout récent, article écrit par le
journaliste Loïc Chauveau suite à un voyage avec Pierre Ancel au Burkina Faso.
Par contre nous ne sommes pas autorisés à reproduire les photos qui illustrent
l'article, et c'est dommage car on y voit une très belle photo de Pierre Ancel en pleine
action :
Cet article est bon, par contre celui paru dans la revue "ça m'intéresse" de mars
2004 contient quelques contre-vérités que nous nous employons à rectifier, par
exemple par le texte suivant :
"A la lecture de votre article sur la spiruline, mon sang n'a fait qu'un tour devant
plusieurs assertions injustes sur lesquelles je vous demanderais de rétablir la vérité.
Il en va de la santé des enfants du Tiers-Monde auxquels la spiruline a commencé à
faire un grand bien reconnu par un nombre de praticiens de terrain :
a) On ne consomme pas la spiruline pour sa teneur en protéines : même si elle est de
65 %, quelques grammes par jour seraient insignifiants.
b) On la consomme pour sa teneur en béta-carotène (précurseur de la vitamine A),
en Fer et en Zinc, trois éléments que l'article déclare à juste titre si importants, mais
aussi pour sa teneur en acide gamma-linolénique (acide gras essentiel), en
phycocyanine, et en bien d'autres constituants bénéfiques présents dans ce produit
naturel.
c) La spiruline (nom scientifique Arthrospira platensis) n'est pas "une micro-algue
particulièrement soiffarde", mais au contraire sa production rationnelle consomme
moins d'eau que la majorité des productions agricoles classiques. Le calcul et
l'expérience le montrent facilement, comme cela a été exposé lors du Colloque sur la
spiruline qui s'est tenu à Tamanrasset fin avril 2004. Même au coeur du Sahara il est
possible de produire de la spiruline avec une très faible consommation d'eau,
moyennant quelques précautions que dictent les lois de la physique et de la chimie."
Une autre revue, "Belle-Santé", publie en page 11 et 12 de son numéro de juin 2004
également un article sur la spiruline (est-ce une mode ?) qui est plutôt bien mais
parait contenir une petite erreur : il est recommandé aux femmes enceintes de ne pas
prendre de spiruline. Ce serait bien que Sonia , en tant que femme et mère, demande
à l'auteur (Sophie Lacoste, qui est la rédactrice en chef) ses sources et éventuellement
un rectificatif. On dit souvent que les femmes Kanembous enceintes reçoivent double
dose de dihé au Tchad.
Et voici ce qu'écrivait Jacques Falquet le 12/12/2000, comme une confirmation :
"On sait que de fortes doses de vitamine A provoquent des malformations foetales.
C'est si vrai que je viens de trouver une nouvelle publication de l'OMS entièrement
consacrée à ce sujet. Une fois de plus il s'agit de répéter que la spiruline ne contient
PAS de vitamine A, ce qui est un énorme avantage. Elle contient par contre
beaucoup de pro-Vitamine A dont il n'existe à ce jour aucune contre-indication,
même chez la femme enceinte, bien au contraire".
Enfin signalons que "Archives de Pédiatrie" a fait paraître dans le cadre du droit de
réponse une série de mises au point suite à la publication d'un article du Dr Branger
négatif pour la spiruline.
MIALET (France)
Les préparatifs du déménagement des Jourdan à Montpellier s'accélèrent, mais un
dernier petit bassin de 0,5 m² prospère encore à Mialet et donne à son heureux
propriétaire le plaisir de manger de temps en temps de la spiruline fraîche avec du
roquefort (un régal) :
Exemple de simulation
Ces mois derniers nous avions négligé de donner des exemples de simulation de
marche de bassin, qui ont pourtant un intérêt didactique certain. Renouant avec cette
coutume voici le résultat d'un calcul avec Spirpacf.exe illustrant la possibilité de faire
de la spiruline sous serre en plein été à Tamanrasset pratiquement sans consommer
d'eau, moyennant une alimentation en carbone par combustion de propane, et surtout
une régulation de la température maxi par ombrage modulable :
"
RESULTATS DU CAS TAMANRASSET
(Date et heure du calcul : 25/06/2004 06:15:56)
Productivité moyenne (sur période de marche + inter jours), g/j/m² = 8,41
Production totale, kg/m² = 1,68
Prix de revient actualisé (après récolte finale), /kg = 7,60
Consommation de bicarbonate (purges comprises), kg/kg = 0,20
Consommation de bicarbonate mis lors des purges, kg/kg = 0,00
Consommation de carbonate, kg/kg = 0,19
Consommation de CO2, kg/kg = 0,00
Consommation de sucre, kg/kg = 0,00
Consommation d'eau (milieu + evaporation + purges), litres/kg = 59,45
Pluie totale tombée sur surface égale au bassin, litres/kg = 12,49
Consommation d'électricite (agitation), kWh/kg = 4,24
Consommation d'électricite (PAC avec COP de 10), kWh/kg = 0,00
Consommation d'electricite (lampes), kWh/kg = 0,00
Consommation de carburant, kg/kg = 0,58
Electricité vendue, kWh/kg = 0,00
Electricité produite, kWh/kg = 0,00
Purge moyenne, % par jour = 0,00
Concentration en CO2 maxi dans la serre, vpm = 1700,01
Concentration en CO2 mini dans la serre, vpm = 355,19
Température maxi du bassin (jours > 4), °C = 38,90
Température mini du bassin (jours > 4), °C = 22,87
Ph maxi du bassin (jours > 4, avant jours sans C)= 10,09
Ph mini du bassin (jours > 4)= 9,67
Concentration en spiruline finale (avant récolte finale), g/l = 0,38
Salinité finale du milieu = 12,77
Basicité finale du milieu, gmoles/l = 0,10
Niveau (profondeur) maxi, cm = 10,08
Données (pour la clé de compréhension voir notice)
19*22*26*30*33*35*35*34,4*32,7*29,4*25,5*21,6*/A/*
4*5*9*13*17*21*21,6*21*18,8*15*10,5*6*/B/*
-11*-7*0*2*7*3*10*8*5*7*-3*-5*/C/*
13,4*15,5*26,4*20,7*30,7*39,4*31*30,4*29,2*21*16,7*19,3*/D/*
3,5*3,7*4,3*4,2*4,1*4,2*4,1*3,5*4,7*3,8*3,4*3,3*/E/*
0,5*0,5*0,5*0,5*0,5*0,26*0,26*0,26*0,26*0,5*0,5*0,5*/F/*
5*0*0*5*8*0*0*8*0*0*0*0*/G/*
0*0*0*1400*1*0*0*0,2*0,1*20*3*20*/H/*
1*0,9*0*1*0*340*5*0,3*0,3*1,8*0*1*/I/*
10*7*0*0*1*30*0*0*22,5*4*0*200*/J/*
0*0*0*0*9,6*10*0*0*0*0*0*100*/K/*
10*0*0*1*1*0,13*1*2*0,15*1*0,2*1*/L/*
0,6*0,4*0,2*10*30*0*0,7*0*95*0*50*1*/M/*
1*0*42*0*46*10*30*TAMANRASSET*1*0*
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JUILLET 2004
BANGUI (RCA)
Message reçu de Kénose fin juin :
"Nos bassins marchent toujours bien ; la bonne nouvelle du mois: un médecin centrafricain commence déjà à faire
des ordonnances pour l'achat de spiruline chez nous. Par ailleurs l'EMF (association de Micheline) désire reprendre
les activités de culture de spiruline. Le groupe est constitué essentiellement de centrafricains maintenant. Ils m'ont
contacté pour reprendre le volet spiruline selon le protocole suivant: Kénose réhabilite les bassins et les met en
culture, le produit est partagé par moitié chaque semaine: moitié Kénose et moitié EMF."
[NDLR : Les bassins de l'EMF avaient été saccagés et arrêtés lors des troubles qui avaient secoué la RCA en 1996]
Autre message de Kénose, du 5 juillet :
"Depuis 2 semaines, nous avons commencé à fabriquer des savons de toilette à base de spiruline et d'essence de
lavande. Des proches à qui nous avons distribué ces savons nous témoignent que cela fait disparaître les mycoses et
dartres en une semaine et les femmes disent qu'en utilisant ce savon, elles n'ont pas besoin d'autres crèmes pour
adoucir la peau. C'est encore un essai pour nous."
Heureuse initiative !
BENIN
Odette Todan a porté à 20 m² la superficie de ses bassins familiaux à Abomey, nous rapporte Etienne Boileau qui
vient de séjourner à Davougon où la plus ancienne production de spiruline d'Afrique continue à alimenter le dispensaire
Camilien en biomasse fraîche au profit des malades.
(chez les Todan en 2004, photo E. Boileau)
Par ailleurs le gouvernement aurait lancé un appel d'offres pour l'importation d'un gros tonnage de spiruline destinée
aux sidéens du pays.
BURKINA-FASO
Vincent Guigon nous communique le 16/7 de son bureau de Ouagadougou :
"J'espère d'ici peu pouvoir donner des nouvelles et des photos de l'extension de Loumbila à 370 m² (quasiment
terminée ... avec trois mois de retard...)".
Merci d'avance, Vincent, nous voilà alléchés !
Le couple Cousin est actuellement en France, retour de Nanoro, où le redémarrage des bassins suit un cours favorable.
CHILI : El Viejito de Linares
"En 1997 Amanda Thiollier m'avait aidé à implanter la spiruline à l'école d'agriculture des Salésiens de Linarès,
Chili, avec l'aide d'un technicien local, José-Luis Valenzuela. L'équipe avait bien fonctionné et noué de bons contacts
avec les élèves. Cette année Amanda est retournée à Linarès pour le mariage de José-Luis, une belle fête où elle a
rencontré certains de ces anciens élèves, évoquant des souvenirs, notamment du Viejito ("le Petit Vieux"). Amanda est
passée à Mialet le 9/7 et j'ai ainsi pris connaissance du surnom dont les élèves m'avaient (affectueusement ?) affublé.
Que diraient-ils 7 ans après ! Il est bon de se voir à travers les yeux des autres. Je me savais petit, mais pas si vieux
que ça encore…
JPJ"
Mariage José-Luis, 2004 (photo Amanda
Thiollier)
Bassins de Linares, 1997 (photo J.P. Jourdan)
CHINE
Olivier Barbaroux (Ifremer Nantes) rentre d'un voyage en Chine au cours duquel il a pu visiter en détail la plus grande
usine de spiruline, celle Yunnan Spirulina, située à 1500 m d'altitude près du grand lac Chenghai à spiruline naturelle :
la capacité de cette usine est donnée pour être de 1000 t/an (300.000 m² de bassins en ciment sous serre, agités par
roues à aubes métalliques), mais en fait les ventes n'auraient pas dépassé le tiers en 2003, malgré des prix très bas,
avoisinant 4 $/kg actuellement. De tels bas prix de vente sont en effet possibles : main d'œuvre peu coûteuse (40 $/mois
pour un ouvrier produisant 3 kg/jour en moyenne = 0,4 $/kg), bicarbonate pratiquement gratuit grâce au lac,
investissement négligeable puisque la capacité est excédentaire.
Extrait du site Internet de la société productrice :
CHENGHAI----- The only production base of natural spirulina in China Located among the
ranges of mountains and by the Golden Sand River valley, northwest of Yunnan, is Chenghai
Lake. It is the only one in China and one of the three production bases in the world for the
cultivation of spirulina (the other two include Lake Chad in Africa and Texcoco in Mexico).
Seating at the height of 1,500 meters above sea level, Chenghai enjoys fascinating scenery and unspoiled
environment due to fewer population. The surface area of the lake is about 77.2 km2 with an average depth of 25
meters and a storage capacity of 1.986 billion cubic meters. With about 2,700 hours of plentiful sunshine and an
average temperature at 18.70C, it features in mild and warm and free from frost all year round. It appertains to
subtropical climate and natural alkaline-water lake (pH 8.6-9.3), containing high mineral substances and rich carbon
resources. All these specific water quality and environment guarantee the necessary growth conditions of natural
spirulina.
-----
CÔTE D'IVOIRE
(Photo J.P. Jourdan)
(Bassins en 1999, photo J.P. Jourdan)
Lionel Raobelina, actuellement en vacances en France, est passé à Mialet le 23 juillet et nous a donné de bonnes
nouvelles de sa ferme de La Mé, à Adzopé. Rappelons que cette ferme modèle comporte divers élevages (moutons,
oies, lapins, agoutis, poissons) et 1200 m² de bassins de spiruline. La production de spiruline, dont 1/3 est donnée à des
fins humanitaires, y a commencé il y a 6 ans et elle est placée délibérément sous le signe de la qualité. Par exemple la
récolte et toutes les opérations post-récolte se font dans un bâtiment en dur climatisé, les opérateurs portant toutes les
protections corporelles exigées du point de vue hygiénique. Autre exemple : le séchage se fait dans un séchoir
thermodynamique à plateaux inox, sans extraction d'air humide, à température inférieure à 50°C, avec humidité
contrôlée automatiquement et indépendante du climat extérieur. Une charge sèche à 5 % H2O peut rester 12 heures
dans le séchoir sans reprise d'humidité, ce qui est un gros avantage pratique.
(Séchoir thermodynamique, photo SAP La Mé)
La souche utilisée est une Paracas. Originalité : Lionel souhaite avoir environ 20 % de droites, celles-ci ayant l'avantage
d'un % de matière sèche après essorage plus élevé, et d'une biomasse pressée plus fluide (plus facile à extruder). Le
milieu de culture est renouvelé tous les 4 mois.
Les ventes se font partiellement en gélules et en comprimés, notamment par l'intermédiaire de 200 pharmacies. Une
partie de la production a été exportée au Bénin.
La production actuelle est volontairement limitée à 1 tonne/an pour ne pas dépasser les possibilités d'écoulement, mais
la capacité réelle est d'au moins le double.
L'autonomie financière n'est pas encore totale, mais devait prochainement être atteinte.
MALI
Vincent Guigon a fait une mission au Mali fin juillet et rapporte :
"Au Mali la spiruline est moins connue qu’au Niger et, a fortiori, beaucoup moins qu’au Burkina. L’approche, par conséquent, ne
peut pas être exactement la même. Davantage d’actions de sensibilisation doivent donc être entreprises ici et doivent même faire
partie intégrante des projets de production.
Projet de Safo (commune rurale à 15km de Bamako regroupant 15 villages)
Nous avons passé une journée à Safo à l’invitation du Maire qui vient d’être réélu à la tête de sa commune (nous l’en avons
évidemment dûment félicité….). Le Maire nous a dit être fier et sensible au fait d’être l’hôte de la première installation importante
de production de spiruline au Mali (le Maire ne connaît pas les petites unités de production existantes telles que celle des « Idées
Bleues » d’Adrien Galaret près de Gao). Tout, malheureusement, n’est pas encore arrêté définitivement mais nous avons pu
avancer sur les points suivants :
L’association malienne Cab Déméso (structure d’appui au développement rural) sera le relais d’Antenna
Technologies sur place.
La Mairie de Safo sera maître d’œuvre et propriétaire du terrain et des installations. Elle concèdera l’exploitation de
la ferme à l’OIV (Organisation Inter Villageoise fonctionnant sur un mode communautaire un peu sur le principe
d’une coopérative). C’est donc avec la Mairie de Safo qu’Antenna Technologies et Cab Déméso signeront une
Convention. Ce schéma responsabilise la commune et donne davantage de crédit à notre projet aux yeux des
bailleurs de fonds.
L’OIV est gérant de la ferme spiruline. Un accord sera donc signé entre la Mairie et l’OIV.
Nous avons visité le terrain pressenti (mais non encore définitivement et officiellement attribué) : il nécessite le
creusement d’un puits et l’achat d’un groupe électrogène et d ‘une pompe de relevage.
La première phase, est portée de 2x10m² à 2x25m² et devrait être réalisée avant fin 2004. En effet, les installations à
réaliser (puits, pompage, source électrique, ….) ainsi que le coût des actions de formation (déplacements à Loubila)
et de sensibilisation, rendent ridicule un tel investissement pour seulement 20m².
Les deux phases ultérieures seront de 2x50m² chacune ce qui conduit à 250m² au total.
La formation de 1 ou 2 personnes de Cab Déméso et de 1 ou 2 personnes de l’OIV pourrait avoir lieu à Loumbila en
Septembre prochain sous réserve du déblocage des fonds".
NIGER
CR de Vincent Guigon du 3/7 sur sa mission au Niger pour A.T.
"Banituri
Premier point très positif : il se confirme que Banituri est très motivé par le projet de spiruline : non seulement son directeur
(Plonius Schaap) s’implique, mais certains membres du conseil d’administration également, à commencer par son président (H.
Karanta) qui m’a accompagné dans plusieurs démarches et m’a aidé à obtenir des RV. Il est clair que Banituri espère beaucoup
de ce projet et fait tout son possible pour que ce projet voit le jour (ils ne font pas qu’attendre que celui-ci se mette en place
comme le font actuellement certaines personnes que nous connaissons à quelques km de Ouaga….).
Le projet de la pépinière (qui sera sur le même terrain que la spiruline) avance mais a pris quelques retards ; l’essentiel sera fini
en Octobre 2004 période à laquelle pourrait donc commencer le projet spiruline. Les surfaces réalisées à partir d’Octobre
dépendront du financement (voir plus bas).
Un chef d’exploitation est déjà pressenti par Banituri pour l’ensemble pépinière+spiruline. C’est un jeune ethnobotaniste (je ne
connaissais pas cette spécialité agronomique) nigérien formé au Nigeria que j’ai rencontré plusieurs fois. Il est très intéressé et
très motivé et ses prétentions salariales sont plus que raisonnables ; il devrait donc selon moi fort bien convenir.
La question de la qualité des eaux du fleuve Niger a été clarifiée grâce à un RV avec un responsable technique de la SEEN (Sté
d’Evaluation des Eaux du Niger). La qualité des eaux est satisfaisante neuf mois sur douze ; pendant les trois mois de la saison
des pluies, la quantité de matière en suspension va sans doute nous obliger à une décantation préalable. Il reste à voir si cette
décantation est prise en charge par le projet pépinière (qui fournit le château d’eau) ou par le projet spiruline. Banituri va clarifier
ce point.
La convention Banituri –Antenna Technologies est prête mais nous avons communément admis
qu’il était préférable d’avoir réglé la question du financement avant de la signer car des contraintes
liées aux financements pourraient en modifier les termes.
Université de Niamey
J’ai été visité les deux petits bassins-pilotes de l’Université. Les rendements ne sont pas exceptionnels mais ne sont pas ridicules
non plus (4g/j/m²) et la spiruline des bassins est en pleine forme. En examinant les cahiers de récolte et de mesures j’ai pu donner
quelques conseils d’exploitation qui ont été bien accueillis.
Les bassins sont essentiellement exploités et entretenus par un technicien de laboratoire payé par l’Université. Sans
instruction particulière de ses « chefs », il n’a pas entrepris les tests (changement de protocole de nourriture, essai
avec l’eau du Niger) dont j’avais parlé avec Alfa, chercheur de l’équipe d‘Abdoulaye. Leur but est apparemment de
constituer un stock suffisant et de le proposer en tout ou partie au service de pédiatrie de l’hôpital de Niamey."
N.B. Le futur projet spiruline de Banituri à Boubon se fera en parallèle et en concertation étroite avec un autre projet de
spiruline entrepris par Codégaz en partenariat avec le diocèse de Niamey.
Mission Targuinca
"Je participe au convoi humanitaire (4 véhicules) organisé par Targuinca à destination du Niger. Nous acheminerons
une ambulance 4x4 qui sera donnée au dispensaire d'un village enclavé ainsi que du matériel humanitaire, avec
notamment 4 grands barils de spiruline qui seront répartis entre nos partenaires sud-algériens et nigériens" nous
informe Sonia Salès en partance pour cette grande expédition transaharienne au cours du mois d'août. Nous aurons une
pensée émue pour ces hardis pionniers humanitaires.
PEROU
De Sr Marie-André (de la Communauté du Pain de Vie) le 29/6 :
Ø Je n'ai pas le temps de tout lire des "petites nouvelles", mais j'ai vu,
> entre autre qu'un consommateur (Peter) avait été très aidé par la spiruline
> lors d'un cancer. Je peux dire ici que cette algue aide aussi notre amie
> Yeni dans sa maladie. Je suis à Juliaca en partance pour Arequipa
> aujourd'hui ou demain, je vais donc revoir Yeni et aurai + de nouvelles sur
> sa santé.
> La spiruline continue à Masiapo, en mon absence c'est Aquilino qui vient
> remuer, ou un de ses enfants. Pendant que j'étais à Isilluma avec Sr Marie
> 15 j, Luci (c'est l'ainée) a même récolté et fait sécher. Le pb est qu'elle
> n'est pas toujours à Masiapo, et il faut donc faire confiance qu'il n'y ait
> pas trop de soleil pour que la production n'augmente pas trop en mon absence
> qui va peut-être durer une petite quinzaine -j'espère moins, mais ça ne
> depend pas tellement de moi.
> Sr Marie t'a-t-elle envoyé par mail les photos de nos 3 bassins ( + une
> bassine) ainsi que comment on récolte? je n'utilise plus le sac: Luci a
> fait un petit trou, et en plus c'est bcp + lent qu'avec le cadre. Sans doute
> que la spiruline est fine car parfois la biomasse est très liquide; dans ce
> cas je crains qu'en l'exprimant sous la pierre tout ne parte, alors j'ai
> trouvé une autre solution il y a 15 jours: je la rince sur le cadre et
> ensuite j'attends qu'elle soit égouttée et je la ramasse et la consomme
> ainsi, ou alors je la sale. Son gout est forcément plus fade>
[Masiapo est un village pauvre dans les Andes, où se maintient une petite culture de spiruline depuis une dizaine
d'années. La méthode de récolte décrite ne peut s'appliquer que si la spiruline n'éclate pas au lavage par l'eau douce,
et il faut savoir que la biomasse lavée ne se conserve pas ; ceci dit, c'est très valable]
TOGO
Le diocèse de Dapaong (Togo) est décidé à lancer une production de spiruline dans le cadre de l'OCDI (équivalent de
l'OCADES), sur le modèle de Koudougou qu'ils connaissent bien. Ils ont d'ailleurs une bonne expérience de la culture à
petite échelle avec les deux bassins du dispensaire de Dapaong (démarrés par Pierre Ancel il y a bien longtemps, et qui
continuent à marcher), mais ils ont besoin d'une aide technique pour passer à plus grande échelle. Technap va étudier la
question.
EN FRANCE
www.antenna-france.org
Le site Internet d'Antenna-France évolue et devient un outil de plus en plus performant dont la consultation vous est
recommandée, notamment pour connaître les programmes gérés par AT-France en Afrique (Loumbila, Sapouy,
Boubon), et ses projets au Brésil, au Mali et aux Philippines.
LUNEL : sponsorisation
Le site http://bicycool.free.fr/projet/projet.html décrit le "Tour de la Méditerranée" qui a démarré en juin, et donne la
liste de ses sponsors, où apparaît Algosud, cette jeune société de fabrication de spiruline en démarrage à Lunel, près de
Montpellier :
ALGOSUD
Unité de production d'algues d'eau douce
sous serres en Petite Camargue. Algosud
possède actuellement une surface de
production de 1120 m² répartie en 8 bassins
de 140 m² et sera étendue à 16 autres
bassins courant 2005.
Algosud nous fournit de la spiruline en
"spaghetti déshydratés". Algue qui,
contrairement à d’autres micro-organismes,
telles que Levures et Chlorelles, est riche en
micro nutriments facilement assimilables par
l’organisme.
LILLE
Olivier Verbruggen poursuit la mise au point de sa petite production sous serre, en appartement, et prévoit un
agrandissement. Il a commencé même à faire du test-marketing dans son voisinage. Par exemple il a préparé une notice
pour la vente à domicile.
MIALET : archives
1°) En préparant les cartons de déménagement, on trie les vieux papiers et on tombe parfois sur des textes bons à relire
comme celui-ci :
2°) "Même après tri, il me reste encore 1 m3 de dossiers qui me posent un problème d'espace physique. Je voudrais
donc passer à l'archivage numérique. Après une rapide enquête il s'avère que la reconnaissance de texte (OCR) n'est
pas assez fiable et que le mieux est de scanner en jpg. Avec un simple scanner j'arrive à faire 3 pages par minute, en
100 dpi, soit environ 150 Ko par page, soit 5000 pages par CDRom, ce qui n'est pas si mal, mais demande une semaine
de travail. Un DVD contiendrait 30.000 pages. De plus je prends la résolution de garder numérique ce qui est créé ou
reçu déjà numérisé, plutôt que de l'imprimer et de le stocker imprimé, évidemment." JPJ
MONTPELLIER
En l'absence d'Etienne Boileau, pendant son séjour au Bénin ce mois-ci, plusieurs récolte ont été faites sur son bassin
situé dans Montpellier par J.P. Jourdan, qui a trouvé que cette spiruline (Paracas) filtrait et s'essorait très facilement.
Elle est aussi de fort bonne qualité organoleptique (consommée bien sûr fraîche !).
19 juillet (photo J.P. Jourdan)
23 Juillet (photo J.P.
Jourdan)
PERPIGNAN
Cédric Lelièvre, qui était en attente de réponse pour l'obtention de la Dotation Jeune Agriculteur lors du Colloque des
Embiez a reçu une réponse positive de la chambre d'agriculture des Pyrénées Orientales. Il s'installe actuellement près
de Perpignan.
SAINT ANDRE D'OLERARGUES (GARD)
Benoit Legrain, jeune belge, a bien progressé dans son projet d'installation comme algoculteur reconnu officiellement ;
il fait toutes les démarches et espère obtenir une subvention à l'installation (Dotation Jeune Agriculteur), à condition
d'exploiter au moins 500 m² de bassins. Il a acheté un terrain pour cela, mais en attendant il parfait sa formation en
exploitant 10 m² avec Géraldine Laval, chez les parents de celle-ci. Les photos ci-dessous ont été prises le 15 juillet :
(photos J.P. Jourdan)
MANUEL DE CULTURE : complément utile
Depuis le texte reproduit ci-dessus, beaucoup d'eau a coulé ou plutôt beaucoup de soleil a brillé, et la spiruline
artisanale s'est bien développée, au point d'être parfois en passe de devenir… industrielle. Pierre Ancel a rédigé en Mai
2004 une mise au point très intéressante sur la façon de gérer cette phase du développement de la spiruline,
intermédiaire entre l'artisanat pur et l'industrie. Il nous a autorisé à inclure son texte dans notre Manuel "Cultivez votre
spiruline", ce qui est fait depuis le 1/07 sous le titre :
A30) Spiruline humanitaire dans les PVD (Texte de P. Ancel de mai 2004)
Nous remercions vivement Pierre de sa contribution, que nous faisons précéder du Nota Bene suivant :
"N.B. Le texte ci-dessous reflète l'opinion de son auteur qui a une longue expérience de la culture de spiruline en
Afrique. L'auteur du présent Manuel est largement d'accord avec ce texte mais voudrait souligner qu'il vous est
toujours possible de "cultivez votre spiruline" vous-même sans les contraintes socio-économiques que souligne à juste
titre P. Ancel. Lorsqu'on cultive pour soi-même ou pour sa propre famille ou même ses voisins, il n'est pas obligatoire
d'être "rentable" comme dans une entreprise qui doit rémunérer du personnel et présenter un bilan financier positif
faute de disparaître. L'avantage de pouvoir consommer sa propre spiruline fraîche est tel que cela vaut bien de ne pas
être "rentable". Toutes proportions gardées cela est semblable à la culture dans son propre jardin de variétés
goûteuses de tomates, dont on ne saura jamais le prix de revient, mais dont on se souviendra longtemps du plaisir
qu'on a eu à les manger !"
On accède au texte de Pierre dans le Manuel par l'adresse : http://www.antenna.ch/manuel/A.htm#A30
Encore une bonne idée…
… de Pierre Ancel : pour mettre à profit l'électricité solaire excédentaire (des week-ends par exemple), une
fois les batteries pleines à bloc, fabriquer de l'eau de Javel pouvant être vendue en plus de la spiruline, dont
elle est un bon complément pour la santé. Rappelons qu'Antenna Technologie vend 150 Euros un joli petit
appareil breveté, made in Switzerland, justement pour faire ça :
HCD (Handy Chlorinator Device)
De quoi s'agit-il ? ANTENNA HCD® est un petit appareil électrique fonctionnant en 12 Volts et capable de convertir de
l'eau salée en eau de Javel diluée (à 6 g de chlore actif par litre) ; voir la notice sur http://www.antenna.ch/Eau_FR/
StartEau.htm
SPIRALES
"En Mai 2004 j'avais lancé une enquête sur le sens d'enroulement des spires des spirulines.
Le résultat est inattendu : les deux sens (dextrogyre et lévogyre) cohabitent dans une même culture !"
JPJ
De l'utilité du logiciel de SIMULATION ?
"Au cours de ces 10 dernières années j'ai passé beaucoup de temps à concevoir, élaborer puis perfectionner un logiciel
informatique simulant la marche et les performances d'une culture de spiruline à peu près dans n'importe quelles
conditions imaginables. J'ai longtemps cru que cet outil servirait beaucoup à mes collègues spiruliniers et à la
formation des nouveaux arrivants, mais dans la réalité il semble rencontrer assez peu de succès…
Pourquoi ? Est-il trop complexe, trop difficile à comprendre, ou à mettre en œuvre ? Ou bien est-il carrément inutile
dans la pratique ? Il m'est difficile d'en juger par moi-même parce que je le connais trop bien et peux difficilement me
mettre à la place des autres utilisateurs.
D'où l'idée de lancer une enquête (ci-dessous) dans l'espoir de mieux cerner ce qui "coïnce", et peut-être de remodeler
ce logiciel dans le bon sens.
Rappelons que l'accès au logiciel en version QBASIC et à sa notice d'utilisation se fait par le site : http://www.antenna.
ch/manuel/CALCUL.htm#Simulation. Pour la version VISUAL Basic. Net, la notice est sur http://www.antenna.ch/
manuel/Notice%20SPIRPACF.htm, mais le logiciel lui-même ne peut se transmettre que sur demande, soit en CD-Rom,
soit par e-mail comme pièce jointe."
JPJ
(Exemple d'écran de résultats SPIRPACF)
Enquête auprès des utilisateurs (réels ou potentiels, précisez-le dans votre réponse) :
1. Besoins
a. acquérir une expérience de gestion de bassins plus vite que sur le terrain ?
b. prévoir la productivité dans des conditions et sur un site donnés ?
c. optimiser le prix de revient ?
d. vérifier l'impact d'une modification de marche ?
2. Notice
a. trop longue à lire ?
b. trop complexe à comprendre ?
c. manque de clarté ?
3. Variables
a. trop nombreuses ?
b. accès trop lent ?
c. définitions ou unités pas assez claires ?
d. difficiles à localiser sur la page ?
4. Présentation des résultats
a. trop touffue ?
b. trop longue ?
c. pas assez complète ?
5. Préférez-vous utiliser :
a. l'ancienne présentation QBASIC (en DOS) ?
b. la nouvelle présentation VISUAL BASIC.Net (en Windows XP) ?
6. Validation
a. manquez-vous de confiance dans la valeur des résultats ?
b. avez-vous des propositions à faire pour améliorer la validation du modèle ?
N'hésitez pas à exprimer vos avis, critiques, souhaits, états d'âme… !
LISTE "Spiruline Solidaire"
Sonia Salès, qui a récemment lancé cette liste, précise un point important :
"Je tiens à signaler (j'aurais dû le préciser dès le départ) que
l'on peut envoyer des photos sur la liste et même tout type de fichier
(word, pdf, etc.). La taille des messages est limitée à 1 Mo pour éviter les
désagréments liés au bas-débit".
Ceci permettra à cette Liste de pouvoir sans doute un jour remplacer les présentes "Petites Nouvelles", mais il faudra
attendre que plus d'entre nous s'y inscrivent et la fassent vivre. Rappel de son adresse : [email protected]
Identifiez-vous
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24/06/04
20:35
Page 1
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boîte de 50 gélules
Composants spécifiques et intérêts :
> Bétacarotène : encore appelé provitamine A, le bétacarotène permet à la spiruline d’absorber l'énergie solaire. La spiruline est sans doute l'aliment le plus riche en bétacarotène
assimilable qui existe sur terre. Celui-ci est un antioxydant qui
agit comme protecteur cellulaire et permet d'ailleurs de faire
régresser certains cancers de la bouche dus à la malnutrition.
> Vitamines : Riche en vitamines du groupe B, la spiruline
a une teneur remarquable en vit. B12, ce qui la rend particulièrement intéressante comme complément des régimes végétariens stricts, généralement dépourvus de cette vitamine.
> Fer assimilable : la spiruline est extrêmement riche en
fer assimilable car le fer est contenu dans des complexes organiques. Il permet de compenser efficacement de nombreuses
anémies extrêmement courantes, notamment chez la femme.
> Protéines : la spiruline est très riche en protéines (60 à
70%) soit 3 fois le taux de protéines de la viande. Les acides
aminés indispensables sont tous présents. La spiruline est, de ce
fait, un excellent complément alimentaire de tous les régimes
amaigrissants, végétariens et végétaliens.
cult
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sp ure
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•
•
•
•
•
•
> Phycocyanine : il s'agit du pigment bleu de la spiruline,
absorbeur d'énergie solaire. Ce pigment est un super-antioxydant qui nous permet de lutter contre les radicaux libres, générateurs de cancers.
> Minéraux et oligo-éléments : outre sa teneur exceptionnelle en fer, la spiruline est également riche en Magnésium,
Calcium, Phosphore et Potassium, ce dernier étant souvent
insuffisant dans le régime alimentaire des pays industrialisés.
> EPS (exopolysaccharides) : ce sont des polymères de
sucres soufrés que produit la spiruline au cours de sa croissance. La spiruline en contient en moyenne 30%. Ces EPS agissent dans la détoxyfication cellulaire et la réparation cellulaire.
> AGE (acides gras essentiels) : la spiruline contient des
acides gras essentiels qui permettent de réduire le risque d'artériosclérose et de thrombose coronarienne, ainsi que d'inhiber
l'hypertension causée par le sel. Un acide gras essentiel : l'acide
gamma-linolénique que l'on ne trouve habituellement que
dans le lait maternel agit dans la synthèse des prostaglandines
et donc dans les mécanismes des défenses immunitaires.
Effet Anti-Cholestérol
Protection Cellulaire
Détoxifiant
Complément Anti-Carences
Réparation Cellulaire
Antiradicalaire
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Annonce spiruline VAD
24/06/04
20:35
Page 2
Qu’est-ce que la spiruline ?
La spiruline est une micro-algue (0,3 mm
long) qui doit son nom à sa forme spiralée.
Traditionnellement consommée par les aztèques, puis par certaines populations du
Tchad, cet aliment est aujourd'hui couramApparue sur terre il y a environ 3,5 milliards ment utilisé dans la lutte contre la malnutrid'années, elle fait partie des premiers orga- tion.
nismes vivants qui, grâce à la photosynthèse,
ont amené l'oxygène gazeux sur terre à partir des carbonates d'origine volcanique. Ainsi
s'est constituée peu à peu l'atmosphère telle
que nous la connaissons. C'est cette apparition d'oxygène gazeux qui a permis à la vie
Cultivée en bassins contrôlés, la spiruline est
animale d'apparaître à son tour.
particulièrement recommandée aux sportifs
Dans la nature, la spiruline se développe dans (accélération de la récupération), aux perdes lacs salés et très alcalins, riches en car- sonnes âgées, aux enfants… et à tous ceux
bonates et bicarbonates.
manquant de tonus.
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Spiruline vue au microscope
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TOTAL >
>Signature<
Nos produits ne peuvent en aucun cas être considérés comme des médicaments : ce sont des aliments ou compléments alimentaires. Consultez un médecin pour le diagnostic ou le
traitement de toute maladie ou tout problème de santé. Nous nous engageons à refuser de cultiver toute souche de spiruline modifiée génétiquement (politique de refus des OGM).
De la même manière, nous nous engageons à refuser toute stérilisation aux rayons gamma de nos produits.
AOÛT 2004
Sauvegardez votre collection
"A partir du 1er Septembre la collection des Petites Nouvelles de
la Spiruline risque de disparaître provisoirement du Web suite à
mon passage à l'ADSL. Et par la suite seulement les douze
derniers mois seront maintenus sur Web. Par précaution, si vous
le souhaitez, sauvegardez-donc la collection sur CD-Rom !"
J.P. Jourdan
AFRIQUE DU SUD
Brian Moore nous informe le 6 août qu'il a démarré une culture pilote de spiruline
près de Johannesburg, suite à un stage d'apprentissage chez Hendrick à Auroville
(Tamil Nadu, Inde) en février. Son but est d'abord humanitaire :
"I am writing to you from Johannesburg,South Africa. My Wife Louise,
and I (Brian)have started a pilot spirulina project on a farm just
outside Johannesburg. We received training in India, from Hendrik at
Auroville, in February this year.We brought back a couple of litres of
culture and began to grow spirulina in buckets. We expanded first into
larger buckets and then into small basins. We have since upscaled into
a 24 sq metre plastic pond, which is stirred by a paddlewheel and
motor. We are busy constructing two 150sq metre ponds as well and
should be ready to go into the first of those in about 4 weeks time.
Hendrik from Auroville suggested we write to you sometime, as he think
very highly of you, and thought you might be interested in what we are
doing.
We believe so much in spirulina as a nutritional source in Africa. We
have been involved with feeding programmes for the poor for eight
years now and would like to introduce spirulina once we are ready. We
will also be growing spirulina as a commercial venture, to supply the
local supplement market.
Johannesburg is not that suitable to grow spirulina, so we have to
grow it in a greenhouse tunnel. This is just a pilot project though,
and we will be moving to the coast in about two years time to a much
more suitable climate."
(photos Brian Moore)
ALGERIE
Kadda Hiri nous a fait parvenir une souche de spiruline prélevée dans une guelta
(mare), dite du Palmier, dans le massif du Hoggar, près de Tamanrasset. C'est là qu'il
y a plus de 10 ans Etienne Boileau avait déjà trouvé une belle souche de spiruline.
Apparemment elle s'est maintenue au même endroit. Kadda va la mettre en culture et
Jacques Falquet la conserver sous forme monoclonale à Genève.
En voici des photos :
(Photos J.P. Jourdan)
Et voici le récit de Kadda, en date du 15 août, sur la façon dont cette souche a été
trouvée sur les indications d'Etienne Boileau :
"Après avoir reçu les photos envoyés par Etienne Boileau, j'ai reconnu le lieu et la
semaine d'après je me suis rendu sur les lieux avec Aicha, les enfants et petits
enfants + des amis pour faire une balade en même temps.
Arrivé sur les lieux nous avons trouvé que l'oued avait coulé trois jours auparavant
et il y avait pratiquement beaucoup d'eau dans deux endroits de la guelta où il y
avait des gens qui se baignaient.
J'avais apporté le microscope et j'ai commencé a prendre des échantillons dans
différents endroits, dans des petites et grandes marres.
Sur place je n'ai pu observé que des droites, beaucoup de droites certaines très
longues et deux ou trois fragments de spire dans une petite mare.
J'ai pris trois échantillons de 15 cl. chacun. Le PH dans les petites mares est entre 8
et 8,5 (par bandelettes). Ces échantillons étaient clairs, l'eau de la guelta était claire
malgré qu'il y avait les filaments d'algues.
il y avait aussi dans les mares des crottes d'animaux, des chèvres, des ânes + des
animaux sauvages qui venaient boire dans la guelta.
Cette guelta se trouve à environ 40km. au nord de Tamanrasset sur la piste de
l'Assekrem coté Ouest du massif du Hoggar.
Sur le plan géologique, l'endroit se trouve dans un cirque de montagnes
métamorphiques, milieu cristallin, l'eau dans son parcours traverse des cratères
volcaniques, des plaines basaltiques et granitiques. La guelta se trouve dans un site
granitique avec plusieurs filons de quartz + du sable granitique + des cendres
volcaniques.
De retour à Tamanrasset, j'ai mis deux des échantillons en culture (avec milieu de
culture PH + 9,6), le troisième je l'ai laissé tel quel.
Les trois échantillons sont restés dans des bouteilles fermés, de temps en temps,
j'agitais les bouteilles.
Les échantillons sont restés plus de vignt jours clairs et après, ont commencés à
verdir de jours en jours et là, au microscope, j'ai pu observé plusieurs spirales dans
les échantillons où j'ai mis le milieu de culture PH + 9,6.
Le troisième échantillon n'a pas évolué !
Quelques jours après l'événement !!, Mouloud devait aller raccompagner le
chamelier dans son campement dans la région de la guelta du palmier, je l'ai chargé
de prendre un autre échantillon de la guelta du palmier et d'une autre guelta (que
j'appelle guelta Tabessa le nom du chamelier, son campement se trouve juste à côté)
se trouvant en amont d'une dizaine de km. de celle du palmier.
De retour, Mouloud m'a ramené les échantillons.
Il y avait quelques spiralées très belles dans celle du palmier + des droites,
et uniquement des droites dans celle de Tabessa.
Les échantillons étaient également clairs c'est-à-dire eau transparente.
Je l'ai est mis en culture PH+9,6.
Après une vingtaine de jours environs, même scénario, ils ont commencés à verdir et
j'ai observé de belles spiralées dans celle du palmier et des belles droites + quelques
spiralée ondulées, (plutôt ondulées que spiralées) dans celle de Tabessa.
Et je vous ai envoyé un échantillon de chaque.
J'ai actuellement 100 litres environs de celle du palmier, la semaine prochaine
j'essayerai de faire une petite récolte.
Voilà en résumé.
Coordonnées de la guelta du palmier :
23° 01,782 N,
05° 25,651 E,
alt. 1824 m."
Beaucoup moins réjouissant est le rapport que Targuinca a rédigé sur la façon dont
s'est terminée à la frontière algérienne sa mission transaharienne vers le Niger :
"Le 3 août 2004, le convoi humanitaire de l’association Terre Monde Targuinca à
destination du Niger a été interdit de passage en Algérie et a du rebrousser chemin
après trois jours de négociations infructueuses au poste frontière de Taleb Larbi.
Le convoi était composé de neuf participants dont :
- Sept Français : Annick Destiné, Présidente de l’association, Maxance Destiné, vicePrésident, Laurence Guichard, Sonia Salès, Patrice Vazard, Monique Vélard, JeanCharles Vélard, membres accompagnateurs, tous munis de passeports avec des visas
de transit accordés par le Consulat d’Algérie à Pontoise dans le cadre d’une mission
humanitaire.
- Un Belge : Albert Dechambre, Président de l’association Amitié Franco Touareg,
muni d’un passeport avec un visa de tourisme.
- Un Nigérien : Youssoufou Ag Maha, Président de l’Association pour le
Développement Durable et la Solidarité, Maire de Tchirozérine.
Répartis dans quatre véhicules chargés de matériel humanitaire, les bénévoles
devaient se rendre au Nord Niger (Gougaram, Tin Telloust, Agadez).
Le groupe bénéficiait d’un guide délégué à la frontière ainsi que de certificats
d’hébergement délivrés par l’agence de tourisme 4x4 Tamanrasset.
Une autorisation de transit avait par ailleurs été délivré par fax à notre association
par la Direction Générale de Douanes à Alger.
Les services de la DGSN et du Ministère de l’Intérieur algérien, contactés par
téléphone avant notre départ, fin juillet, n’avaient émis aucune objection quant à la
traversée de notre convoi sur le territoire algérien.
Le 3 août au matin, arrivés au poste de Taleb Larbi, nous remplissons les formalités
de police. Notre guide est présent, muni d’un ordre de mission en bonne et due
forme. Le responsable du groupe, Maxance Destiné, présente l’autorisation délivrée
par la Direction Générale des Douanes d’Alger. Tout est en règle pour la Douane et
la Police, cependant, le Chef de la Douane de Taleb Larbi nous informe qu’il doit
contacter un « transitaire » à El Oued afin qu’il nous délivre par fax l’autorisation
de transit. Il nous précise que cette autorisation parviendra sans doute dans la
matinée, que le chargement des véhicules sera ensuite mis sous scellés et que nous
pourrons passer. Nous fournissons, à la demande du Chef de la Douane, les
documents attestant la légitimité de notre association.
Après quelques heures d’attente, le Chef de la Police, qui semble avoir repris le
dossier en main, nous dit que le fax de El Oued tarde à lui parvenir mais que
quoiqu’il en soit, il attend « une réponse d’Alger ». Dans la confusion, nous ne
demandons pas de précisions sur ces démarches, notre convoi étant parfaitement en
règle auprès des autorités locales.
A 16 heures, le Chef de la Police convoque le responsable du groupe dans son
bureau, lui remet les neuf passeports en lui affirmant « Vous n’avez pas
l’autorisation de passer ». Les questionnements qui ont suivis naturellement
l’annonce d’une telle nouvelle sont restés sans réponse, notre interlocuteur
invoquant qu’il ne faisait qu’exécuter les ordres de ses supérieurs. Celui-ci nous a
simplement conseillé à l’avenir de nous rendre au Niger par avion ou bien en
transitant par la Lybie, sans plus d’explications.
Notre incompréhension est d’autant plus grande que, recommandés par le Sénateur
Hubert Durant-Chastel, nous avions reçu les félicitations et les encouragements du
vice-Consul d’Algérie à Pontoise où nos visas de transit nous avaient été délivrés (le
13 juillet 2004).
Après concertation entre membres du groupe, nous décidons de joindre par
téléphone le Sénateur qui nous met en relation avec Mme Christine Robichon du
Quai d’Orsay et Mr Jean-Paul Dumont, Consul de France à Alger. Tous nous
invitent à attendre et se proposent d’essayer de débloquer la situation.
Le responsable du groupe informe alors le Chef de la Police de nos démarches.
Celui-ci lui répond que nous pouvons toujours essayer mais que nous ne passerons
pas car « les associations humanitaires sont interdites pour le Niger ». Il affirme
même avoir en sa possession le document écrit justifiant l’interdiction mais ne nous
autorise pas à en prendre connaissance. Il précise d’ailleurs qu’une association du
Sud de la France a récemment été refoulée après quatre jours d’attente. L’un des
arguments avancés concernant l’insécurité dans le sud saharien ne nous paraît pas
soutenable dans la mesure où, quelques heures auparavant, vingt touristes italiens
sont autorisés à transiter par l’Algérie pour se rendre au Niger. Dès lors toute
discussion devient impossible. Les solutions de compromis que nous lui proposons se
heurtent à des refus catégoriques et voire agressifs.
Les jours suivants, nous attendons que les démarches de Jean-Paul Dumont portent
leurs fruits. En vain. Sans avoir pu obtenir de cachet officiel notifiant l’interdiction
de passage sur nos visas, nous sommes contraints de faire demi-tour, le 6 août, pour
regagner la France avec nos véhicules et notre matériel, fruits d’un investissement
humain et financier considérable. Après négociations de notre part, seul Youssoufou
Ag Maha a pu passer la frontière avec son véhicule afin de regagner son pays.
Le préjudice financier est très important (voir détails en annexe). Le préjudice moral
est grand pour les populations nigériennes auprès desquelles nous nous étions
engagés : dotation d’un véhicule à vocation sanitaire au dispensaire de Tin Telloust,
de médicaments antipaludéens, de compléments alimentaires (spiruline) pour les
enfants dénutris (20.000 repas), de lait maternisé pour le service de pédiatrie de
l’Hôpital d’Agadez, de semences pour les jardiniers de la vallée du Talak, de
manuels scolaires pour les lycées d’Iférouane et d’Agadez, de fournitures scolaires,
de dictionnaires et de couvertures pour les écoles primaires de Gougaram et de Tin
Telloust ; achat et distribution de 300 chèvres aux familles les plus démunies de la
vallée du Talak grâce à une subvention de la Fondation France Libertés ; lancement
des travaux d’un puits villageois dans la région de Tchintabaraden grâce à une
subvention du Conseil Régional de Haute-Normandie.
Par ailleurs, Albert Dechambre avait prévu une rencontre avec les responsables de
l'école d'inzad de Tamanrasset et une mission de suivi du projet "Entendeurs
d'inzad" dont l'Unesco est partenaire (visite des formatrices et des élèves au Niger) .
L’équipe de Terre Monde Targuinca possède une bonne expérience de ce type de
convoi qu’elle organise depuis 1990. Une expédition humanitaire empruntant le
même itinéraire (France-Tunisie-Algérie-Niger) s’était déroulée avec succès en août
2002."
Espérons qu'une explication sera au moins donnée par les autorités compétentes !
CAMEROUN
Un projet de 100 m² est prévu à Bamenda par Simon Leshey qui a effectué une visite
de la ferme de Koudougou début août, de laquelle il a envoyé un rapport élogieux
dont voici un extrait :
"Many more thanks go to all the Authunties and actors of spirulina programs
promoters and developmentalists. For their advice, the love and confidence they
have for the Ambassador of Goodwill and also for the love the have for
Cameroonains, Africans and Developing Countries.
We remain Loyal and promised the respect of Advance knowledge and
Development.
May your fountain of wisdom be bounty and flow indecently Such that the
thirsty Can drink from it.
And May your shadow never grow thinner in any future in devours.
After visiting the Koudougou spirulina farm in Burkina Faso and Coming into
long conversation with the workers of the spirulina farm, and also in conformity with
the information of the spriulina Farm given to mie by Abbe Raphael GANSONRE the
Senior Executive Director of the OCADES Koudougou Burkina Faso who address a
letter of invitation to the Ambassador of Good will to visit the Installations of
spirulina in Koudougou Burkina Faso who also received me well in Koudougou.
Hear in Koudougou Burkina Faso, / come to discover that the production of
spirulina originated by Mr Pierre Ancel in Koudougou Burkina Faso was really a
humaniterian service to people of the world, and it is and advance knowledge of
Development. And I will make Many More people to know what I have seen and
come in for more Development an cultivation of spirulina for malnutrition and the
treatment of various sickness.
I have seen what I shall Educate the people with in the Bamenda Seminar of if
the August 2004 in the Royal Home Alahkie Mankion Bamenda.
on the promotion of spirulina program and ponds in Cameroon
To encourage the originator of the Koudougou spirulina farm and his workers
for their tireless efforts in production and Development of spirulina, for the safety of
Mankind, the Ambassador of Goodwill Awarded and Excellent Award of an
Exceptional class to Mr Pierre Ancel of TECHNAP the originator of the Koudougou
spirulina farm and Abbe Raphael GANSONRE the senior Executive Director of
OCADES Koudougou Burkina Faso and the supervisors of the spirulina Farm also
received Honour Awards.
The Ambassador encourage them to continue their work of producing spirulina
which is a humanitarian service to Mankind
The Royal Development Cooperation Cameroon will back Home start a
demonstration spirulina farm of one hundred square meters (100 m2) in Bamenda.
This will be the place to educate the people of Cameroon and the rest of the
countries that don't yet know spirulina and it's importance to the society and the
world, at lage.
By
H.R.E Ambassador Simon leshey I
King of African Cameroon Natural Healers
Royal Development cooperation Cameroon"
Sans perte de temps un séminaire Spiruline s'est tenu dès le 16 Août à Bamenda, dont
un rapport suit :
"We have the honour to present
to you the above mentioned report of the successful
(Photos jointes au rapport)
seminar, on the promotion of spirulina programs and
ponds in Cameroon, that was attended by over 500
people from all angles in the Royal Home Alakie Mankon Bamenda. The peoples centre for development
Monday the 16th of August 2004.
The successful seminar which started at 9 30am ended
successfully at 5 30 pm, with a lot of admiration,
anxiety seeing spirulina for the first time in Bamenda
and Cameroon as a whole with a lot of interest to
cultivate their own. Everybody in the seminar tasted
the spirulina and asked questions that were answered
by the Chief of Cabinet and the Ambassador of good
will. As the full report will come out in the next few
days and will be sent to you including the pictures in
a CD Rom.
The seminar opened with a speech presented by the
Ambassador of Good Will, followed by the provincial
Delegate of Culture for the North West Province
Representing the Government of Cameroon, who declared
the seminar opened.
Kindly accept Sir, the seminar was quite a great one
and highly honoured in Cameroon as it was attended by
people of all works of life including N.G.Os, press
men, radios and TV".
ESPAGNE (Canaries)
Peter Schilling continue à construire son bassin et envoie deux photos le 18 août :
(Photos Peter Schilling)
C'est une serre de luxe, mais magnifique ! Remarquez l'Océan au fond de la photo de
gauche.
FRANCE
Rémi Velluet, qui était au Colloque des Embiez et a suivi une formation courte au
CFPPA d'Hyères, va retourner à Hyères en Octobre pour la première formation
longue (10 semaines). Il cultive la Paracas depuis 4 ans en laboratoire. Son projet est
une production artisanale dans l'Aude. Il a effectué une tournée des collègues en
Août qui l'a amené notamment à Mialet.
Bertrand Ollivier a déjà 5 m² en Paracas dans les Alpes Maritimes.
Michel et Mélanie Klobb viennent de démarrer 10 m² à Hyères.
Bienvenue au Club !
GUINEE-Conakry
Hervé Gouriou qui vit en Guinée depuis de nombreuses années connaît la spiruline
depuis encore plus longtemps. Retraité récent, il s'est déjà très bien documenté par
Internet sur sa culture et il a conçu le projet de construire une unité de production à
fins essentiellement humanitaires. Nous serons évidemment heureux de pouvoir
l'aider dans ce projet.
MADAGASCAR (Tuléar)
Reçu de Mme Vola le 18/8 :
"Monsieur et Madame BRENTINI (Président de la Fondation
sur l'alphabétisation dans le sud de Madagascar et
aussi notre bailleur avec Antenna Technology pour
l'installation de l' unité de production de spiruline)
sont passés a Toliara la semaine dernière pour faire
l'évaluation du projet. Ils sont satisfaits du bilan,
de la station avec les 14 bassins fonctionnels [NDLR = 140 m²] et de
la production de spiruline. Plus récemment, on a démarré
les nouveaux bassins d'extension. Malgré la saison
fraîche, nous pouvons avoir de la production à
distribuer auprès des centres de malnutrition
(Belemboka et le dispensaire catholique d'Ihosy) et à
commercialiser pour assurer le fonctionnement de la
ferme."
A Fort-Dauphin existerait un projet spiruline sous l'égide de l'ONG
norvégienne NORAD. Dans cette ville, travaille le
Dr HAINESY Ernest, docteur en médecine particulièrement impliqué dans
les problèmes de nutrition et très intéressé par la culture de la spiruline
comme supplément alimentaire.
R.C.A.
Jean-Denis N'Gobo (Kénose) nous a fait parvenir des échantillons de sa spiruline
granulée et de son savon à la spiruline ; le paquet est arrivé le 10 août.
L'examen de la spiruline montre qu'elle est riche en phycocyanine et qu'elle ne
contient pas de toxines d'après le test aux artémias. Rappelons qu'elle est suivie par
l'Institut Pasteur de point de vue microbiologique et trouvée régulièrement stérile. Du
point de vue organoleptique elle est très correcte et nous l'avons consommée avec
plaisir. Le microscope revèle qu'elle est constituée de formes spiralées, sans droite :
un miracle car il n'y a pas encore si longtemps les droites étaient une plaie à Bangui.
Jean-Denis quel est ton secret ?
SENEGAL
Denis von der Weid vient de passer 10 bons jours au Sénégal avec Sébastien
Couasnet, et il nous envoie ce petit CR :
"Chers amis,
Quelques infos de cet été:
Grâce et avec nos partenaires, nous avons entrepris la promotion de la
spiruline au Sénégal aussi bien au niveau des autorités publiques, des
associations que des institutions officielles.
Nous espérons que l'exemple du Sénégal nous aidera à ouvrir les portes
de la lutte contre la malnutrition de l'enfance dans d'autres pays!
Avec mes amitiés,
Denis"
Magazine "Belle-Santé"
Réponse du magazine au courrier de Sonia Salès :
"Dans Belle-Santé, nous essayons de faire suivre des informations pratiques et de
bon sens, mais sans jamais faire prendre de risques à nos lectrices ou à nos lecteurs. Or, en ce qui concerne la spiruline, la mise en garde nous vient de Réseau
Proteus, une société philanthropique canadienne active dans le domaine de la promotion de la santé et de la prévention de la maladie. je vous cite: «Certaines sources
recommandent cependant la prudence chez les femmes enceintes ou qui allaitent à
cause de l'absence de données à ce sujet. Julie Brière précise qu'il n'est effectivement
pas conseillé de commencer à prendre de la spiruline durant une grossesse ou
lorsqu'on allaite à cause des propriétés détoxicantes de cette microalgue. En
revanche, elle recommande aux femmes qui en prenaient avant leur grossesse de
continuer à le faire puisque leur organisme y est déjà habitué et qu'el-le renferme
une mine de nutriments."
La question reste ouverte.
Europe 1
L'émission "Bien-être" du journaliste Marc Menant du 18 août de 14 à 16 hr avait
pour thème la spiruline. Sur le plateau il y avait Mme Belda Sisso (auteur d'un livre
de recettes à la spiruline), Denis von der Weid et Vincent Guigon, et au téléphone
Jacques Falquet et un importateur de spiruline.
Mme Sisso a fait l'effet d'une vedette notamment en parlant de son expérience
(stérilité vaincue).
Jacques a su rétablir la vérité sur plusieurs points :
- on ne prend pas la spiruline pour ses protéines
- les analogues de la vitamine B12
- égale valeur des différentes souches (il est incroyable qu'en 2,5 milliards
d'années d'évolution il n'y ait pas de variation génétique notable entre les
souches)
- égale valeur des spirulines (bien) produites sous différents latitudes, sous
serre ou en plein air, bio ou non-bio
Denis connaît 3 psychiatres qui prescrivent de la spiruline pour stabiliser des patients.
Les représentants d'A.T. ont bataillé ferme pour bien montrer qu'il faudrait faire des
essais scientifiques (qui n'intéressent pas les grands laboratoires et les chercheurs)
mais l'animateur, tout en comprenant leur prudence, estime que les résultats
précèdent la preuve.
Aucun avis négatif ne s'est fait jour contre la spiruline au cours de cette longue
émission.
[J.P. Jourdan avait décliné l'invitation à participer, et ce fut mieux ainsi car il y a été
très peu question de technique de culture : le sujet était le bien-être apporté par la
spiruline et non sa production].
Questions aux savants
Antenna-Ouagadougou (Vincent Guigon) a posé fin juillet les
intéressantes questions suivantes :
"1/ Une analyse réalisée sur plusieurs échantillons dans un labo de Ouaga,
>fait apparaître que la spiruline de Koudougou est presque 2 fois moins
>riche en bétacarotène que celle de Loumbila (75mg/100g contre 130mg/100g).
>Est-ce possible (ou est-ce un défaut d'analyse ou de perception) ? Et si
>oui, à quoi peut être due une telle différence sachant qu'il s'agit de la
>même souche Lonar (conditions de culture ou excès de lumière et/ou de
>chaleur sur la spiruline après récolte) ?
>
>2/ Nous revenons de visiter l'un des CREN (Centre de Récupération et
>d'Education Nutritionnelle) de Ouaga. Ils donnent de la spiruline
>(2grammes, 2 fois par jour) aux enfants à qui le régime enrichi normal ne
>permet pas une bonne récupération (enfants devenus anorexiques et
>n'acceptant plus la nourriture proposée) . Ils constatent dans la quasi
>totalité des cas qu'au bout de 24 à 48H, l'enfant retrouve l'appétit et
>accepte la nourriture proposée, ce qui lui permet enfin une récupération
>correcte. Quel processus et quel principe actif de la spiruline permet de
>vaincre l'anorexie des enfants gravement malnutris ? Voici la question que
>l'on nous a posée et à laquelle nous n'avons pas de réponse ...."
Rappelons que la spiruline de Flamant Vert (provenance Equateur) titre 110 mg de
béta-carotène par 100 g ; en 1999 l'analyse de la spiruline de Pahou (Bénin) donnait
260 mg/100 g, alors que l'analyse faite en 1994 sur la spiruline offerte par Sosa
Texcoco à Bangui n'était que de 50-90 mg/100 g selon les échantillons.
Voici les réponses de Jacques Falquet début août :
">1/ Nous savons d'expérience que les teneurs en carotène sont fortement
>variables suivant les conditions de culture, et ceci sans rapport avec le
>type de souche. Il semble que des cultures denses (Secchi < 2) sont
>généralement plus riches que les cultures "diluées" mais nous ne cernons
>pas encore réellement les paramètres déterminants. Reste toutefois à
>s'assurer que les méthodes d'analyse sont conformes et comparables
>(attention: certaines méthodes mesurent les caroténoides totaux et non pas
>le seul b-carotène!)
>2/ J'ai déjà entendu parler de ce phénomène. A ma connaissance, personne ne
>l'a encore étudié sérieusement (malgré l'immense intérêt que cela
>représenterait). Je vais en parler à un spécialiste pour voir si un petit
>protocole d'essais serait envisageable, histoire de mieux cerner l'effet
>spécifique de la spiruline dans ces cas. Quoi qu'il en soit, si ce
>phénomène est démontrable, il constituerait à lui seul un extraordinaire
>atout pour la spiruline, indépendament de ses propriétés purement
>nutritionnelles".
Merci Jacques.
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SEPTEMBRE 2004
BENIN
Lors de la réunion Technap du 20 septembre, Etienne Boileau a présenté le CR
suivant sur son voyage au Bénin de juillet :
"Etat du projet TODAN après ma visite (juillet 2004)
Le projet s’est à peu près réalisé, c’est à dire qu’actuellement il y a 3 bassins
productifs ( 10+6+4 m2) et le sèchoir solaire fonctionne de façon satisfaisante (c’est
un sèchoir mixte solaire-gaz mais le bruleur n’avait pas encore été essayé lors de
mon passage). La vente de la spiruline sèchée a commencé, en sachets de 30 g
environ pour 500 FCFA mais c’en est au début.
Un employé a été embauché mais il n’etait pas encore très bien rodé.
Sur le plan financier, les dépenses cumulées actuelles (989 300 CFA )
correspondent assez bien aux prévisions mais il y a eu une grosse dépense imprévue
de138 000 CFA pour le nettoyage de la citerne et un dépassement en ce qui
concerne la construction puisque le hangard a été prolongé par 2 pièces qui seront
utilisées par la famille ( 1 cuisine et une pièce pour l’acceuil de visiteurs ) : 319 000
au lieu de 261 000 prévus.
Par contre la dépense pour les bassins se monte à 276 700 ( en incluant 12 000
pour les cuvettes, 4 250 pour l’ombrage, 28 650 pour la bouteille de gaz et 25 233
pour l’extrudeuse ) au lieu des 344 000 prévus et surtout, la dépense en salaires a été
de 57 000 au lieu des 240 000 prévus.
Actuellement il est envisagé de construire 2 bassins pour le recyclage du milieu
de culture et un 3ième bassin de production.
J’ai apporté une souche Paracas provenant de chez Philippe et Estelle
Calamand (sans droite) qui devrait faciliter les récoltes, mais j’attends des
nouvelles."
Rappelons qu'Odette Todan travaille au dispensaire de Davougon et habite près
d'Abomey. Depuis plusieurs années elle produit de la spiruline à l'échelle familiale.
FRANCE : Lunel
Le 9 sept. Sébastien Couasnet (conseiller technique auprès de la Présidence à
Dakar), à l'occasion de sa visite chez J.P. Jourdan à Mialet, a tenu à visiter la ferme
d'Algosud à Lunel (entre Montpellier et Nîmes). A cette occasion nous avons pu
constater les grands progrès effectués par l'équipe. Les méthodes sont celles de la
culture artisanale classique, mais à grande échelle.
Sébastien pendant la visite
Le système de pressage à poids
Un échantillon de la production noua a été remis. Comme le montre la photo suivante il est riche
en phycocyanine :
Test de phycocyanine sur échantillon de la production
(Photos J.P. Jourdan)
FRANCE, Mialet
Le déménagement Jourdan sur Montpellier est maintenant effectif, mais il reste un
mini-bassin de spiruline à Mialet, plus ou moins à l'abandon, mais contenant une très
belle spiruline (souche fournie à Sébastien Couasnet pour le Sénégal) :
A cette occasion, nous vous prions de noter les nouvelles coordonnées des Jourdan :
Jean-Paul et Dany Jourdan
5 Ter Rue Moquin-Tandon
34090 Montpellier
Tél 04 67 45 05 57
[NDLR : Alfred Moquin-Tandon est né le 7 mai 1801 à Montpellier. Renommé
pour son oeuvre scientifique (botaniste), il est aussi poète. Mais, afin de ne
pas « nuire » à sa carrière, il publia (en occitan) sous le pseudonyme d'Aldrel
Frédol, ses écrits non scientifiques.]
FRANCE, Montpellier
Pendant ses absences de Montpellier, Etienne Boileau confie à J.P. Jourdan le soin
de son bassin de spiruline situé dans son jardin, en pleine ville. La souche est
Paracas, sans droite ; elle filtre et se presse remarquablement bien. Le système de
pressage, à base de serre-joints, est très simple et facile d'emploi :
(Photos J.P. Jourdan)
Jacqueline Ferrier, palynologue à l'Université Montpellier II, a participé à la récolte
du 25 Septembre, au titre de sa formation en vue de démarrer une culture de spiruline
familiale en 2005 :
Dès son installation à Montpellier, J.P. Jourdan a démarré un mini-bassin dans son
mini-appartement pour y loger sa souche de Mialet :
Début de micro-culture…
FRANCE, Saint Paulet de Caisson
Robert Nogier a étendu sa superficie de bassins de spiruline à 850 m² et amélioré sa
récolteuse automatique. Sa souche s'est stabilisée en un mélange de Lonar, Paracas et
droites longues qui filtre bien. Une part de sa production est toujours donnée à
l'hôpital de Kabinda (RdC), mais récemment une autre part a été donnée à une ONG
pour Madagascar.
NIGER
La revue "Lèpres" de la Fondation Raoul Follereau, publie dans son
numéro de Septembre un article intéressant sur le projet de culture de
spiruline du Diocèse de Niamey au Centre Siloé près de Niamey :
PEROU, Arequipa
Nestor Chauca nous informe de la tenue début Octobre d'un Séminaire Spiruline à
Arequipa avec la participation de Francisco Ayala :
"los dias 6 -7 -8 de octubre del 2004 se realizara un CURSO TALLER DE SPIRULINA en
AREQUIPA PERU Y ESTARA COMO EXPOSITOR EL ING JOSEPH ASI COMO EL ING.
FRANCISCO AYALA".
_______________________________
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Octobre 2004
Echos de la réunion Targuinca du 25/09/2004
- Excellentes nouvelles concernant notre collaboration avec
Kadda Hiri qui cultive la spiruline à Tamanrasset (Algérie) avec
des fonds privés. Il vient de créer son association « Sahara
spirulina ». Une part importante de sa production sera réservée à
l’aide humanitaire. Nous sommes appelés à travailler ensemble
sur ce projet.
- Bonnes nouvelles aussi à Agharous où nos petits bassins
expérimentaux ont fait leurs preuves : de nouveaux bassins en
durs, intégrés aux jardins du centre d’agroécologie, seront bientôt
opérationnels grâce aux soutiens financiers de Technap et du
Point-Afrique (agence de tourisme solidaire). Issouf Maha,
responsable du projet, nous informe que le jardinier en charge de
la culture de spiruline doit se rendre bientôt à Bermo pour un
stage lui permettant de parfaire ses connaissances et de rapporter
une souche afin d’ensemencer les nouveaux bassins.
- Issouf nous confirme également qu’il organisera le prochain
symposium international sur les cyanobactéries qui aura lieu
en 2006 à Agadez. Targuinca sera partenaire pour l’organisation
de cette manifestation.
Le Manuel existe en format pdf
http://viard.eric.free.fr/spiruline.pdf,
mais attention il n'est pas tenu à jour !
Vue des nouveaux bassins de Peter
en cours de construction à Fuerteventura (Canaries) ; ça promet d'être beau (mais
cher ?)
(Photo Peter Schilling, 22/10/2004)
… et de ceux de Mme Vola à Tuléar (Madagascar)
4 nouveaux bassins de 20 m² chacun
(Photo Vola, Octobre 2004)
"Messages" du Secours catholique n°584 d'oct 2004
(cliquez pour agrandir)
Cette information est importante, et pose des questions.
Il est important que le Secours Catholique connaisse et donne de la spiruline. Mais
attention au risque pour les producteurs locaux.
Morondave (Madagascar)
Gérard et Nicole Bruyère viennent de rentrer d'une mission fructueuse
auprès de l'installation de spiruline de Morondave. Nicole a assuré ellemême un gros travail de récolteuse-enseignante pendant 15 jours.
Nouvelles de la culture en appartement à Lille
Fin Octobre, Olivier Verbruggen rapporte :
"… la culture semble stabilisée à pH 10,2 environ
(hormis les fluctuations jour/nuit), pour B3 et B4 (3 m2 en tout) et
une productivité de 300 grammes par mois (3,3 g/m²/jour).
J'ai bien l'impression que le fer était un facteur limitant dans mon
cas. L'épurateur fonctionne bien aussi.
L'épurateur est tout simplement un bidon de 240 litres récupérateur
d'eau de pluie + bulleur d'aquarium au 1/3 supérieur qui fonctionne en
permanence. J'y mets de temps en temps ce que je ramasse à l'épuisette + du milieu
en culture après récolte et là j'y ai mis complètement les essais en
bio. Généralement au bout de 3 semaines, le milieux est jaunâtre mais plus
laiteux ni verdâtre. Je soutire le milieu épuré par un robinet situé environ au tiers de la
hauteur."
Visiteurs de marque chez Boileau à Montpellier
Hubert Durand-Chastel et les Fox ont visité l'installation de spiruline
d'Etienne Boileau (en son absence) à Montpellier le 7 Octobre:
(Photo J.P. Jourdan)
A l'issue de cette visite, notre (ex)sénateur a invité à un agréable déjeuner les Fox, les
Calamand et J.P. Jourdan au cours duquel de nombreuses nouvelles ont été
échangées. Philippe Calamand a montré un échantillon de spiruline reçu du camp de
réfugiés tibétains en Inde, où actuellement plusieurs agriculteurs ont entrepris cette
culture suite à la mission 2003 des Calamand en Inde.
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NOVEMBRE 2004
Avertissement : si des photos n'apparaissent pas, cliquer sur leur emplacement pour les faire
apparaître agrandies.
BURKINA FASO
Antenna
Vincent Guigon (Antenna Afrique de l'Ouest) est reparti au Burkina tandis que son
assistante Sarah Baudry (Volontaire du Progrès) vient en France. Occasion pour
Antenna France de faire le point sur :
1- GIE Burkina : l’idée d’un regroupement des producteurs avance, notamment
l’ordre de Malte y est favorable sous la forme éventuelle d’un GIE. Un contact a été
pris avec le CEAS qui peut nous assister pour effectuer les démarches de formalités
nécessaire à la création du GIE et assurer la formation et l’accompagnement des
administrateurs. Le coût de cette aide technique est relativement élevé : 3200 et la
structure GIE peut présenter un risque de paralysie car elle requiert l’unanimité sur
certaines décisions. Il est suggéré à Vincent de rencontrer les conseils du Commerce
extérieur français présents à Ouaga pour obtenir leurs avis.
2- La distribution de la Spiruline au Burkina représente un enjeu important avec
une production globale de 4 tonnes par an qui va progresser rapidement à 5,5 tonnes.
Un projet de partenariat avec la CAMEG (centrale d’achat des médicaments et
génériques) est en voie de réalisation ainsi qu’un accord avec l’association française
ARPEAN de Bayonne qui construit et gère des centres de santé au Burkina et
envisage d’y distribuer de la Spiruline.
3- Communication . Un documentaire filmé de 30 minutes sur les fermes de
Spiruline a été réalisé pour être diffusé sur la télévision burkinabé. Sarah estime que
ce documentaire mérite d’être revu et amélioré.
4- L’idée d’une présence d’Antenna au prochain Salon de la Francophonie à
Ouaga est évoquée sous forme d’un stand qui pourrait être commun à plusieurs
Associations.
5- Bilan d’activités Burkina :
• Loumbila Vincent est très positif , bonne organisation qui fonctionne,
avec un rendement très correct de 7,5 gr/m2
• Ouahigouya : bon départ le financement des phases ultérieures est
acquis.
• Bobo : bien parti, la construction des 2 bassins de 10m2 devrait
commencer en novembre.
ASFBD (Association SOLIDARITES FRANCO
BURKINABE DUIGNIEN)
Patrick Peyron, responsable d'ASFBD au Burkina Faso, devait passer voir J.P.
Jourdan avant son retour au Burkina, mais en a été empêché. Ce sera pour le
prochain voyage et en attendant il envoie des questions concernant son site de Latian
(au Sud du pays), et auxquelles Vincent pourrait déjà répondre :
"Nous conduisons deux bassins de 10 m2 depuis 2 ans. L’année dernière nous avons essayé de
profiter de l’expérience de Loumbila pour améliorer notre conduite. Pour l’instant les résultats
restent insuffisants. Nous nous posons beaucoup de questions auxquelles vous
pourrez peut-être nous aider à répondre :
⇒ Pour la construction des bassins : les bâches sur bassins en dur (banco crépis) ne donnent
pas pleine satisfaction (beaucoup de trous…), est-il possible de construire des bassins en ciment
(moellons + dalle) suffisamment étanches.
⇒ L’eau utilisée a-t-elle une influence importante sur le dosage de la « nourriture » de la
culture. L’eau de notre puits est fortement imprégnée par la rouille des tuyaux et notre milieu de
culture devient rapidement très trouble. Est-il nécessaire de faire analyser notre eau et si oui
pour quelles analyses ??
⇒ La composition de notre ensemencement est-elle appropriée (cela dépend peut-être de la
nature de notre eau) (Cf ; ci-après) ??
⇒ La nourriture : distribution, composition
La nourriture était distribuée chaque jour (6 à 8 g par jour en équivalent spiruline sèche) avec du
sucre une fois sur deux (sinon le milieu se gâte rapidement : odeur, boues, couleur blanche).
Nous avons essayé de nourrir après chaque récolte mais les résultats des bassins sont moins
bons et nous avons repris notre ancien protocole.
La composition de notre nourriture est-elle appropriée (cela dépend peut-être aussi de la nature
de l’eau utilisée) ??
⇒ La conduite de la culture me semble bien trop aléatoire. Souvent nous ne comprenons pas ce
qui se passe et n’avons guère de solutions : apparition de boues, odeur forte, couleur blanche,
chute de la récolte, récolte « trop » importante… Nous cherchons un guide pour nous
aider à comprendre l’évolution de nos bassins et intervenir efficacement sur
celle-ci.
Nous disposons :
Du secchi, mais nous doutons beaucoup de la pertinence de cet outil que nous utilisons peut-être
mal. Les mesures du secchi sont très aléatoires (milieu rapidement trouble ?). On peut récolter à
même secci 100 ou 300 g de spiruline sèche. Que peut-on faire ??
D’un densimètre d’aquarium : quelle densité au départ ? Comment diminuer cette densité ?
Comment l’augmenter ? (1,008 recherché, que faire concrètement si 0,002 de plus ou de moins).
Que pourrait nous apporter l’utilisation d’un ph-mètre ??
Je vous joins les dosages de notre ensemencement et de notre nourriture ainsi que l’évolution de
nos récoltes de cette année. J’espère que vous pourrez nous fournir une documentation pratique et
je compte faire en sorte que nous puissions nous rencontrer lors de mon prochian passage en France
sans doute en juin ou juillet prochain."
CAMEROUN
Leshey Bernard nous donne les dernières nouvelles de sa culture :
"
Spirulina in Cameroon was brought by the Goodwill Ambassador of CISRIISP, His Royal Excellency Ambassador Simon Leshey I, King of African Cameroon
Natural Healers, Royal Development Cooperation Cameroon from Koudougou
Spirulina farm Burkina Faso in a 2.5 litters gallon and a bottle of 1.5 litters given by
the Directors of Unitas being a Rev. sister in Koudougou on the 10th of August and
reach Cameroon (Bamenda) on the 13th of August 2004 and it was planted in a 2.3 x
2.3 meters square basin that was used as a demonstration to teach the people during
the Spirulina promotion seminar in Bamenda on the 16th of August 2004 and it
developed very rapidly and we constructed basin N2 of 2.3 x 3.85 m and basin No 4
of 2.3 x 4.55 m and basin No 4 of 2. x 5.3m out to out from August 13th to 1st
November 2004."
Le 6/11 Mme Patience Lobé, de Douala, Caméroun, et sa sœur Annick Maniaka (à droite sur la
photo), ont fait un mini-stage spiruline à Montpellier chez Boileau, incluant une récolte, une
dégustation, des vidéos, etc.
(Photo J.P. Jourdan)
Patience est ingénieur des Travaux Publics mais s'occupe très activement d'une association d'aide
aux jeunes prostituées et d'une exploitation de poules pondeuses qui finance et donne du travail à
ses jeunes protégées. Elle a des contacts techniques poussés en France et au Brésil visant à
améliorer la compétitivité de cette exploitation avicole. Ayant découvert les vertus de la spiruline
pour améliorer la qualité des œufs, elle a maintenant le projet de lancer une production de spiruline
à Douala.
NIGER
Vincent Guigon (Antenna) rapporte :
"Banituri : lancement en cours : la formation a été faite, le matériel acheté, le début des
travaux de la première phase est prévu en novembre. Les phases 2 et 3 restent à
financer pour
respectivement 20 000 et 15 000 uros."
MADAGASCAR
Morondave
Gérard Bruyère à son retour de Morondave rapporte les caractéristiques principales de la ferme:
● Partenaires: Codegaz et Evêché de Morondava
● Surface: 4 bassins de 50 m2 et 2 de 150
● Personnel: 1 chef d'exploitation, 1 chef de bassins et 7 récoltant(e)s
(Photos Gérard Bruyère)
Espagne (Cnaries)
Peter Schilling poursuit la construction de son nouveau grand bassin. Il nous envoie une vue de sa
roue sa aubes :
(Photo Peter Schilling)
France (Hyères)
La première formation longue (4 mois) a commencé au CFPPA du Lycée Agricole de Hyères. Il y a
une quinzaine de participants, français et étrangers. Malheureusement un groupe de guinéens n'a
pas pu obtenir de visas pour venir.
(Photos J.P. Jourdan)
Mr Grillet, Directeur du CFPPA reçoit un présent de Figuig, Maroc
Michel et Mélanie Klobb, à Sauvebonne (près de Hyères), transforment progressivement des
serres produisant des roses en serres produisant de la spiruline :
(Photo J.P. Jourdan)
DECEMBRE 2004
France
Géraldine Laval et Benoit Legrain, de Saint-André d'Olérargues (Gard) nous donnent ces
nouvelles le 17 décembre :
On peut dire qu'en général les nouvelles sont bonnes malgré les
nombreuses lenteurs administratives qui entravent notre projet. Ce
dernier a été accepté par la Direction Départementale de l'Agriculture
du Gard qui nous accorde une subvention d'installation en tant que
jeune agriculteur ainsi qu'un accès a des prêts bonifiés. Nous
devrions pouvoir commencer les travaux dans quelques semaines
(débroussaillage, mise en place des serres et des bassins,...) et nous
espérons pouvoir débuter la production au printemps.
De J.P. Jourdan à Montpellier :
●
Je viens d'acheter chez Conrad un pHmètre enregistreur qui se branche sur PC et qui me
parait assez génial (pour 100 euros) : la "pH turtle" de Hanna. Je vous signale que cet
instrument a disparu du catalogue 2005 mais qu'il est encore en stock chez Conrad.
• Par ailleurs ma mini-culture en appartement présente depuis plusieurs semaines des
moisissures flottanttes blanches, probablement non toxiques (genre "camemberti" !), mais
intrigantes; si quelqu'un peut m'aider à les identifier et surtout à m'en débarrasser, j'en
serais ravi. C'est la première fois que j'observe ça sur une culture de spiruline et j'en ignore
la cause… ; en voici quelques photos :
(Photos J.P. Jourdan)
●
A l'occasion des cours de "Chimie pour la spiruline" que j'ai donnés au CFPPA de Hyères
j'ai écrit un petit logiciel pour calculer automatiquement les milieux de culture et les
formules de nourriture pour faciliter le travail des élèves. Vous le trouverez dans le Manuel
sur Internet à l'adresse http://www.antenna.ch/manuel/milnour.exe ; et sa Notice
d'utilisation à http://www.antenna.ch/manuel/Notice%20MILNOUR.htm. Vous me direz ce
que vous en pensez : on peut certainement l'améliorer !
Elodie ISSAHKIAN, que nous avions rencontrée au Colloque des Embiez, a démarré son
exploitation de spiruline dénommée S.A.R.L. KOÏLON, Mas du Petit Bresson, 66000-Perpignan,
Tél 04.68.68.64.76, après avoir obtenu le statut agricole en aquaculture. L'Indépendant de
Perpignan du 9/12/2004 s'en ai fait l'écho :
Burkina-Faso
Pierre Ancel repart à Koudougou en janvier pour lancer la construction du projet de 3600 m² dit
"Nayalgué" dont le financement est maintenant acquis. :
A noter que récemment plusieurs bassins de Koudougou ont du être momentanément arrêtés pour
réfection en ciment des bords en banco. Entretien courant en somme. Et acquisition d'expérience !
Vincent Guigon (Antenna Afrique de l'Ouest) rapporte le 25 novembre :
Le lancement des nouveaux 4 nouveaux bassins (3 de 60m² et un de 30m²) s'est déroulé
progressivement de Juin à Août dernier. La ferme dispose donc maintenant de 360m² de bassins.
Après un début un peu délicat à cause des pluies (ne jamais lancer de nouvelles cultures en pleine
saison des pluies : ce n'est bon ni pour la spiruline ni pour le moral de l'équipe exploitante !....), les
cultures sont maintenant en pleine forme. La spiruline est d'un superbe vert-foncé et les
concentrations vraiment bonnes (secchi de 2 voire moins quasiment partout). Mais, car il ya
toujours un "mais", la productivité n'est pas encore au rendez-vous (un peu plus de 4g/m²/j
seulement). Après analyse, cela est dû à une insuffisance de la surface de séchage disponible qui
contraint l'équipe à limiter la récolte qui pourrait être bcp plus abondante. Ce défaut sera réglé
sous qq jours car un nouveau séchoir se prépare ....
Deux commentaires sur les photos ci-jointes :
- nous avons créé un poste de récolte hors bassin qui améliore grandement la vie des récoltant(e)
s
- nous avons couvert 2 bassins à titre expérimental. Si, au bout de 6 à 12 mois la
productivité de ces bassins est sensiblement meilleure que celle des autres (nous escomptons
2g/m²/j de plus) et si le système de couverture a tenu le coup contre le soleil de Mars/Avril et
les coups de vent de Juillet/Août, nous généraliserons le système à tous les bassins .
Mali
Cédric Coquet (SVP = "Spiruline Verte et Partage") nous écrit le 26 novembre :
Je me rends à Gao du 2 au 30 janvier 2005 pour l'agrandissement de la culture de spiruline de
l'école Wakareye. Quiconque veut rendre visite aux réalisations peut prendre contact avec moi en
France (06 82 36 84 28 ou [email protected]) ou au Mali avec Modibo KOWA,
directeur de l'école de Wakareye (B.P. 59, Gao, Tél 00 223 605 23 79). Bienvenue.
Rappelons que Wakareye est en face de Tacharane, sur l'autre rive du fleuve Niger. C'est Adrien
Galaret qui y avait implanté la spiruline en début d'année.

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