la céramique - Beauvais is Culture
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la céramique - Beauvais is Culture
Laissez-vous conter Beauvais « Ville d’art et d’histoire »… … en compagnie d’un guide-conférencier agréé par le ministère de la Culture Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de Beauvais et vous donne des clefs de lecture pour comprendre l’échelle d’une place, le développement de la ville au fil de ses quartiers. Le guide est à votre écoute. N’hésitez pas à lui poser vos questions. Le service Ville d’art et d’histoire coordonne et met en œuvre les initiatives de Beauvais « Ville d’art et d’histoire ». Il propose toute l’année des animations pour les Beauvaisiens et les scolaires, et se tient à votre disposition pour tout projet. Si vous êtes en groupe Beauvais vous propose des visites toute l’année sur réservation. Des brochures conçues à votre attention peuvent vous être envoyées sur demande. Renseignements à l’Office de Tourisme de l’Agglomération de Beauvais. « Ville d’art et d’histoire » Ville de Beauvais Beauvais appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire depuis 2012. Décembre 2015 Conception graphique LM communiquer. Maquette Direction de la Communication - Ville de Beauvais Direction des affaires culturelles Espace culturel François-Mitterrand Rue de Gesvres 60000 Beauvais 03 44 15 67 00 [email protected] Office de Tourisme de l’Agglomération de Beauvais 1, rue Beauregard 60000 Beauvais 03 44 15 30 30 [email protected] L’actualité culturelle sur culture.beauvais.fr Beauvais Bibliographie : Renseignements Groupe de recherches et d’études sur la céramique du Beauvaisis (GRECB) - Maison Gréber - 63 rue de Calais - Beauvais 03 44 15 55 96 - Le mardi, de 9h à 12h MUDO - Musée de l’Oise - 1 rue du Musée - Beauvais 03 44 10 40 50 - Du mercredi au lundi, de 11h à 18h Villes et Pays d’art et d’histoire sous la direction de Marie Ansar, animatrice de l’architecture et du patrimoine, service Ville d’art et d’histoire de la Ville de Beauvais Textes : Sylvain Pinta, attaché de conservation - MUDO Musée de l’Oise Contributions et remerciements : Lauriane Miellé, céramologue - Service Archéologique Municipal de Beauvais et Jean Cartier, président du GRECB Photographies : Archives départementales de l’Oise (ADO), Groupe de recherches et d’études sur la céramique du Beauvaisis (GRECB), Direction de la communication - Ville de Beauvais (BVS), École d’art du Beauvaisis (EAB), Service Archéologique Ville de Beauvais (SAM) - Service Ville d’art et d’histoire - Ville de Beauvais (VAH), MUDO - Musée de l’Oise (MUDO), Réunion des Musées Nationaux (RMN). CARTIER J., Céramiques de l’Oise, la collection du Musée départemental de l’Oise, Paris, Conseil général de l’Oise - Somogy, 2001 CARTIER J., 1967-1997, Trentenaire du GRECB, Bulletin du GRECB n°19, 1997 CARTIER J., Céramiques du Beauvaisis, Paris, abc collection, 1984 « La terre en Beauvaisis », La Revue de la céramique et du verre n°12, mars-avril 2002 Les cahiers de l’Écomusée des Pays de l’Oise n°17, 1992 Pour plus d’informations Charcuterie décorée par Charles Gréber, rue Léon Zeude à Beauvais (S. Peineau) Ce document a été conçu Le ministère de la Culture et de la Communication, direction générale des patrimoines, attribue le label Ville ou Pays d’art et d’histoire aux collectivités territoriales qui mettent en œuvre des actions d’animation et de valorisation de l’architecture et de leur patrimoine. Il garantit la compétence des guides-conférenciers, des animateurs de l’architecture et du patrimoine et la qualité de leurs actions. Des vestiges antiques à l’architecture du XXIe siècle, les villes et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui, un réseau de 184 villes et pays vous offre son savoirfaire dans toute la France. À proximité : Amiens Métropole, Chantilly, Laon, Noyon, Saint-Quentin, Pays de Senlis à Ermenonville et Soissons bénéficient de l’appellation Ville et Pays d’art et d’histoire. laissez-vous conter la céramique Au fil des millénaires, le sommet de l’anticlinal s’est érodé mettant à découvert les couches argileuses sur près de 85 km de long. Bénéficiant de grandes surfaces boisées pour leurs cuissons, les villages potiers vont se développer le long de ces gisements d’argiles : au nord, les villages de Lhéraule, Savignies, Le Détroit (aujourd’hui rattaché à Savignies), Goincourt, Aux-Marais, Saint-Paul et, au sud : ceux de Lachapelle-aux-Pots, Armentières, Les Fontainettes (aujourd’hui rattaché à Saint-Aubin-en-Bray), Allonne et Auneuil, sans oublier Beauvais. La céramique, définition Emprunté au début du XIXe siècle au grec Keramiko « d’argile », de keramos « terre à potier », ce terme regroupe sous une appellation générique l’ensemble des productions réalisées à partir des argiles ayant subi une ou plusieurs cuissons : terre cuite, terre cuite émaillée, grès, faïence ou encore porcelaine. Les briques, les carreaux de sol, les tuiles sont également des céramiques. Cruche produite à Aux-Marais, fin Ier - milieu IIe siècle, découverte sur la place du Jeu de Paume à Beauvais (SAM) Une terre d’argile Carrière d’argile du Pays de Bray (ADO - 101J8/3759) Un savoir-faire millénaire Aux origines de la céramique du Beauvaisis Une origine potière ancestrale Dès l’époque gallo-romaine, les céramiques du Beauvaisis sont de grande qualité. À Aux-Marais, des fouilles archéologiques ont mis au jour un grand centre céramique, le plus important de la région pour le Ier siècle, dont la production se poursuit au siècle suivant. Ce site se divise en deux zones d’activité. L’une au centre du village regroupe les tuiliers qui utilisent de l’argile rouge, et l’autre, à l’écart, rassemble les potiers qui se servent d’argile grise, devenant blanche à la cuisson. Les pièces découvertes sont essentiellement des poteries d’usage commun à pâte blanche (des cruches, des brûle-parfums, des mortiers, des vases ovoïdes…) principalement diffusées dans la région beauvaisienne. Dans la continuité des ateliers d’Aux-Marais, le village de Rainvillers a également développé son activité potière dès le IIe siècle. Les fouilles archéologiques témoignent d’un essor majeur des productions en pâte grise au IIIe siècle, avec une large diffusion sur Beauvais et ses environs. Pour l’époque mérovingienne (Ve-VIIIe siècle), les ateliers de potiers brayons restent inconnus, mais plusieurs productions sont largement attestées sur Beauvais. Les fouilles archéologiques menées sur la ville témoignent que l’activité potière se poursuit dans la région pendant le haut Moyen Âge. Cependant la technique évolue, avec des céramiques plus rugueuses. Dès le IXe siècle, les pièces sont tournées plus rapidement, et les pâtes deviennent plus fines. La cuisson, mieux maîtrisée, les rend plus sonores, avec souvent des parois grésées. La période est également marquée par l’évolution de la glaçure plombifère* et la réapparition du décor peint à l’ocre rouge, ornement qui perdure à l’époque médiévale, jusqu’au XIVe siècle. Au milieu du XIIIe siècle, les formes évoluent. Elles sont alors élancées et décorées de bandes appliquées à la roulette. Glossaire COUVERTE : Synonyme de glaçure*. Le Pays de Bray, une richesse géologique Le Beauvaisis est, depuis des millénaires, une terre de céramique grâce à la richesse géologique du Pays de Bray, région située entre Dieppe et Beauvais. Au Jurassique Supérieur, puis au Crétacé inférieur et moyen, des alluvions se déposent successivement sur une base de calcaire et de sable à base de grès ferrugineux pour former des couches d’argiles de différentes natures : bleuâtre, gris foncé, beige, rose, violet, rouge vif, ou parfois mêlées. Avec la formation des Alpes, ces couches géologiques se sont déformées en un pli appelé anticlinal du Pays de Bray. ENGOBE : Dilution d’argile fine parfois enrichie d’un colorant sous forme d’un oxyde métallique qui recouvre la céramique en une couche mince soit pour masquer les imperfections de surface de la pâte, soit à des fins décoratives. FOUR HOFFMANN : Breveté en 1858 par l’Allemand Friedrich Hoffmann, ce four permet des cuissons continues fonctionnant jour et nuit, augmentant à la fois la productivité et la qualité de cuisson. GLAÇURE : Revêtement vitreux, transparent ou coloré, ayant pour but de donner à la céramique qu’elle recouvre un brillant et une certaine imperméabilité. Matière fondant à haute température, elle va s’unir étroitement à la pâte, faisant corps avec elle. GLAÇURE PLOMBIFÈRE : Glaçure* à base d’oxyde de plomb, qui peut être teintée mais reste transparente. HYGIÉNISME : Courant qui voit le jour au milieu du XIXe siècle et qui s’appuie sur les découvertes de Pasteur sur le rôle des bactéries dans la contamination des maladies. Ces découvertes sont à l’origine de politique d’hygiène publique pour lutter contre l’insalubrité des villes et des logements impliquant le traitement des eaux usées, le ramassage des déchets ou encore le revêtement de murs et sols avec de la céramique, plus aisés à nettoyer. Oule décorée à l’ocre rouge, XIIe-XIIIe siècle, découverte au 44, rue des Jacobins à Beauvais (SAM) Les centres potiers cités • : Communes • : Hameaux, lieux-dits... La découverte du grès Dès le premier tiers du XIVe siècle, grâce à une bonne connaissance des argiles et l’utilisation de nouveaux fours plus performants, les potiers de Saint-Germain-la-Poterie créent une véritable révolution technique donnant naissance à un nouveau matériau céramique, inconnu en France, le grès. Cette découverte s’est faite parallèlement à celle des potiers rhénans de Siegburg. Le grès se caractérise par une terre cuite à texture serrée, qui, après une cuisson comprise entre 1150 à 1350°C (alors que les poteries étaient cuites auparavant à des températures ne dépassant pas 1100°C), offre une paroi fine, imperméable et légèrement vitrifiée. Godet à anneaux en grès, XVe siècle (MUDO/Patricia Coache) Épis de faîtage, Musicien à la vielle, XVIe siècle, conservé au MUDO - Musée de l’Oise (RMN/ Adrien Didierjean) Plat de la Passion, 1511, conservé au MUDO - Musée de l’Oise (RMN/Adrien Didierjean) Des poteries glaçurées* de grande renommée Parallèlement, la production de poteries vernissées se développe au XVIe siècle dans le Beauvaisis. Réalisées par des potiers nommés « plombiers » ou « plommiers » en référence au sel de plomb utilisé pour former une couverte* transparente, ces terres cuites sont confectionnées avec une argile similaire au grès mais leur cuisson ne dépasse pas les 1000° C. Ces pièces émaillées prennent la forme de plats à décors gravés, écuelles, pichets ou vases. Parmi les belles pièces, des plats décorés a sgraffiato sont réalisés par l’application d’un engobe* (argile liquide) sur une pièce tournée dans une terre d’une autre couleur. La pièce sèche, puis le potier grave le motif avec un clou, jouant sur les différences de couleurs, avant de la cuire et de l’émailler. Le Plat de la passion figure également parmi les pièces exceptionnelles. Entièrement moulé et émaillé, il a été diffusé dans le Royaume de France, mais aussi en Belgique, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne. Plat décoré a sgraffiato, XVIe siècle, inscription gravée au peigne « ung dieu ung roy une foy une loy vivre ne p », conservé au MUDO - Musée de l’Oise (RMN/Adrien Didierjean) XVIIe-XVIIIe siècle Pichet en grès, XVe siècle, découvert rue Villiers-de-l’Isle-Adam à Beauvais (SAM) Les potiers brayons créent alors des grès dits azurés, en référence à leur couverte* bleutée obtenue par l’addition d’une substance rare, le sel de cobalt. Véritables œuvres d’art, par l’esthétisme des motifs appliqués sur les pièces, ils sont réservés à une clientèle prestigieuse. Un auteur anonyme, dans Bringuenarilles, en fait ainsi l’éloge : « les meilleurs pour ce faire sont nos beaux flacons qui sont azurez et bons à merveilles, et se garde mieulx le vin en iceulx longuement frais et sans corrompre comme j’ay ouy dire à ceulx de nostre ville de Beauvais et ceulx de Savignies et Lhéraules qui sont les lieux la ou on les faict ». Plat aux armes de Louis Villiers de l’Isle-Adam, évêque de Beauvais (1497-1521), conservé au Musée du Louvre (RMN/Jean-Gilles Berizzi) Un grand centre céramique français Il apparaît dans le Beauvaisis où l’argile à grès y est naturellement présente. Rares en France, ces argiles peuvent cuire et vitrifier à haute température (1280°C), sans ajout d’éléments fusibles. Le terme « grès » n’est cependant utilisé qu’à partir du XVIIIe siècle. Auparavant, il était nommé du lieu de production comme « Terre de Beauvais ». Le grès fera la renommée de la production céramique beauvaisine jusqu’à la fin du XIXe siècle. Au XVIe siècle, Bernard Palissy célèbre la terre de Beauvais pour qui « n’y en a point de semblable, car elle endure un merveilleux feu, […] se laisse former autant tenue et déliée sur nulle des autres […] et prend un petit polissement vitrificatif ». Des grès de prestige très prisés L’utilisation d’une argile pure et de très belle qualité permet un travail soigné et vaut aux grès beauvaisins d’être considérés au XVe siècle comme un produit à la mode, d’une grande élégance par la finesse et la qualité du travail. Cette excellence est alors conservée grâce au transfert de la production de Saint-Germain-la-Poterie vers les villages de Savignies et Lachapelle-aux-Pots qui détiennent les terres adéquates. Le godet à boire, mais aussi les coupes et les pichets, sont les produits phares du Pays de Bray. Ils sont exportés dans tout le royaume de France, ainsi qu’à l’étranger. Des pièces de dressoir La terre de Beauvais De la naissance du grès au « beau XVIe siècle » Vers une production commune Au XVIIe siècle, la céramique vernissée beauvaisine perd de son importance européenne face à la diffusion de la technique et à une concurrence plus accrue sur ce type de production. Le décor à la corne est alors pratiqué : le motif est réalisé à partir d’un engobe* mis en réserve dans une corne de vache percée. Cette production ornementale reste reconnue par la riche clientèle et offerte aux personnalités, comme à la reine d’Angleterre en 1689. Au XVIIIe siècle, le grès reste dans la vie quotidienne pour l’usage courant comme des pichets, bouteilles à cidre, des saloirs, et les terres vernissées pour les objets utilitaires (terrines, plats). Les potiers doivent faire face à la concurrence de la faïence. Le XIXe siècle, un siècle de mutation et de renouveau La Manufacture Boulenger et les carreaux d’Auneuil Lors de l’exposition universelle de 1855, Joseph Achille et Jean-Baptiste Aimé Boulenger présentent des tuiles et des carreaux comprenant des « carreaux blancs incrustés de rouge ». Les deux frères possèdent alors à Auneuil la première fabrique de carreaux à décor incrusté en France. Après avoir pressé la terre dans un moule en relief de plâtre, les creux sont remplis d’une terre colorée liquide, la barbotine. Jusqu’en 1907, les deux frères se succèdent alternativement à la tête de l’entreprise et la font prospérer par le dépôt de brevets, la mécanisation de la production (machines à vapeur...), l’obtention de nombreux prix aux expositions nationales et internationales. La production correspond au goût éclectique de l’époque. Grâce à des découvertes archéologiques, des carreaux d’inspiration médiévale permettent de créer de nouveaux modèles utilisés pour la restauration de monuments historiques. D’autres, plus décoratifs, constituent de véritables tapis de sol en grès cérame. Moule et tirage d’un carreau de la Manufacture Boulenger (DR) Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les frères Boulenger créent des émules dans le Beauvaisis. Ruffin et Ameuille reprennent leur seconde usine située à Saint-Paul. Louis Leclerc, dessinateur chez Boulenger, fonde une usine de carreaux incrustés en 1879 avant de s’orienter vers la production de tuiles mécaniques, à l’origine des célèbres Tuileries de Beauvais à partir de 1918. La prédominance de la production de carreaux du Beauvaisis en France est telle que, selon les dimensions du carreau, ils sont vendus sous l’intitulé de « carreau de Beauvais » ou de « carreau d’Auneuil ». À cette époque, les carreaux de sol rencontrent un grand succès grâce à l’essor de l’hygiénisme* et au développement des villes, comme les travaux initiés à Paris par le Baron Haussmann. Vers l’industrie céramique L’émergence de la faïence Au début du XIXe siècle, la découverte de terre à faïence à Goincourt incite à la création au lieu-dit de l’Italienne et à Saint-Paul de deux manufactures spécialisées dans cette production en faisant appel à des décorateurs venus d’autres régions. La faïence est une céramique dont la pâte poreuse est recouverte d’une glaçure* à base d’étain opaque à fond blanc. Malgré la volonté de façonner de la faïence fine, la production s’oriente rapidement vers de la faïence commune. Parallèlement, la production traditionnelle brayonne de pichets, bouteilles à encre, bouteilles à cidre ou autres récipients en grès se poursuit. Les carreaux de grès Entrée de la Maison Boulenger à Auneuil (VAH) L’usine Colozier, l’industrialisation des carreaux de Beauvais En reprenant en 1889 l’entreprise fondée par son grand-père à Saint-Just-des-Marais (commune aujourd’hui rattachée à Beauvais), Octave Colozier devient le principal concurrent des Boulenger. Il révolutionne la production du carreau à très grande échelle par la modernisation générale de son usine sur plus de sept hectares. De 1890 à 1913, cinq fours Hoffmann* sont construits pour la cuisson des carreaux à décor selon un procédé de poudres argileuses sèches. Des catalogues monumentaux Cette concurrence donne lieu à une bataille promotionnelle. Dès l’édification du magasin d’expédition de sa troisième usine, le long de la voie ferrée d’Auneuil, Aimé Boulenger orne la façade de ses différentes productions et mentionne tous les prix obtenus par l’entreprise. Il poursuit en décorant le quartier de la gare : la façade du café hôtel, celles de la maison de direction de l’usine, et enfin celle de sa maison, aujourd’hui classée Monument historique. Édifiée en 1885, elle comporte des panneaux primés aux expositions nationales ou universelles. En 1909, de la même manière, Octave Colozier décore de ses productions la façade de ses nouveaux bâtiments administratifs donnant sur la ligne de chemin de fer. Du XIXe siècle à nos jours La briqueterie Dewulf à Allonne toujours en activité (BD/Naser Hadjerci) La production de carreaux dans le Beauvaisis se poursuit dans le courant du XXe siècle avec un rebond lié à la reconstruction après la Seconde Guerre Mondiale et la construction des grands ensembles. Malgré une nouvelle modernisation, la production cesse cependant à Saint-Just-des-Marais en 1959 et en 1982 à Auneuil. Extrait du catalogue de l’usine Colozier de 1906 (GRECB) Briqueterie et tuileries À partir du XIXe siècle, le Beauvaisis est également l’un des plus importants centres français de fabrication de briques et de tuiles. Si leur utilisation est ancienne, il faut attendre le mouvement hygiéniste* qui recommande leur emploi pour voir une production industrielle se développer. Ainsi, de nombreuses briqueteries et tuileries s’installent dans le Beauvaisis durant la seconde moitié du siècle, telles Allonne, Auneuil, Beauvais, Saint-Paul ou encore Ons-en-Bray. À partir de 1960-70, avec la crise du bâtiment, s’amorce progressivement le déclin de ces industries locales. Aujourd’hui, seules les briqueteries Dewulf à Allonne et Sommereux et les tuileries Imérys Toiture à Saint-Germer-de-Fly, restent en activité. Maison Colozier, à Saint-Just-des-Marais, Beauvais (ADO - 101J8/805) Jules Ziegler et le renouveau du grès artistique Éprouvé par la décoration monumentale de la coupole de l’église de la Madeleine à Paris, le peintre Jules Ziegler s’installe à Voisinlieu (commune aujourd’hui rattachée à Beauvais) en 1838 pour travailler les argiles du Beauvaisis si bien vantées par Bernard Palissy. Grand voyageur, Ziegler connaît les grès renaissants rhénans et décide d’introduire la production de grès salé en France. Pour concevoir les créations qu’il dessine, il s’entoure d’une équipe expérimentée, constituée de céramistes allemands et de mouleurs de Choisy-le-Roi (Val de Marne). Ses grès sont originaux par leurs formes moulées ou par les décors appliqués et une couverte* marron caramel obtenue par l’addition de sel marin lors de la cuisson. Les Gréber, une dynastie d’artistes Figure allégorique par Charles Gréber, 5 avenue Victor-Hugo (BVS) Son œuvre est rapidement remarquée. Au grès, matière commune, Ziegler redonne alors un lustre artistique. Les potiers brayons reprennent cette technique et s’inspirent de son style pour créer des objets utilitaires plus élégants et décoratifs : fontaines à eau, pichets, pots à tabac… La technicité et l’ingéniosité de Ziegler se retrouvent dans la création du serpentin d’alambic en grès pour l’industrie. Durant deux siècles, pour l’industrie chimique, les potiers du Beauvaisis seront de grands fournisseurs spécialisés en bombonnes et autres récipients résistants aux acides. Vase aux apôtres, par Jules Ziegler, conservé au MUDO - Musée de l’Oise (RMN/Tony Querrec) Maison de la famille Gréber, 14 rue Bossuet à Beauvais (BVS) Maison Gréber, 63 rue de Calais à Beauvais (BVS) Les débuts de la manufacture Pendant près d’un siècle, quatre générations vont faire vivre la manufacture de grès artistique Gréber. Arrivé en 1846, Johan-Peter Gréber, sculpteur autrichien, s’installe à Beauvais pour exercer son art. En 1866, il fonde la Maison P. Gréber, « terre cuite pour le bâtiment, vases décoratifs » et construit deux fours en 1868 et 1870. Il est rejoint cette année-là, par Paul et Charles, deux de ses fils, pour produire des grès vernissés au sel dans le goût de Ziegler. De 1880 à 1898, les deux frères poursuivent leur activité et développent une gamme de céramiques architecturales en terre cuite pour agrémenter les façades des maisons bourgeoises. Le plus bel exemple beauvaisien reste leur maison, 14 rue Bossuet. Une manufacture de grès artistique Le grès salé Le Beauvaisis, terre d’artistes Charles Gréber et la céramique architecturale Charles reprend la manufacture de la rue de Calais. Il s’inspire du courant Art nouveau, dont Auguste Delaherche, natif de Beauvais, en est une figure emblématique. Il développe toute une gamme de grès artistiques à décors végétaux ou animaliers et poursuit la production de céramiques architecturales au goût du jour. Ces productions se retrouvent dans les façades « Belle Époque » de Beauvais, de la région et de la côte picarde. De nombreuses pièces de Charles Gréber sont toujours présentes avenue Victor-Hugo et boulevard Saint-André à Beauvais. À Voisinlieu, la devanture d’une charcuterie est revêtue de grès flammés. Ses carreaux décorent également l’école de Marissel construite par l’architecte Bordez. En 1911, Maurice Thorel, architecte amiénois, conçoit la nouvelle façade de la Manufacture Gréber, aujourd’hui classée Monument historique. Au centre de ce manifeste de la céramique architecturale figure un emblématique potier au tour sculpté par Henri Gréber, son frère. Ce décor est entouré de pilastres et d’une corniche décorés d’un bestiaire propre à l’Art Nouveau. Fidèle à la tradition médiévale des carreaux incrustés sur les façades comme la célèbre « Maison aux Fayences » (détruite en 1940), Charles Gréber répond aux sollicitations de propriétaires de maisons beauvaisiennes de style Renaissance, désireux de les restaurer. Ainsi, il crée des carreaux à décor médiéval pour la restauration de la maison de l’Épée royale (aujourd’hui disparue), acquise par son frère Carreaux Gréber ornant l’hôtel des postes, rue Gambetta à Beauvais (BVS) Henri, en suivant les plans de son neveu, Jacques Gréber. En 1926, il fournit également des carreaux pour orner les façades du nouvel hôtel des postes, rue Gambetta, édifié dans un style normand. Pierre et Françoise Gréber En 1933, Pierre Gréber reprend la manufacture de son oncle Charles. Après-guerre, il conçoit de nouveaux carreaux pour la reconstruction de la poste de Beauvais. Il remporte un vif succès auprès des Beauvaisiens, qui ayant tout perdu avec la destruction de la ville, lui achètent des services de table. Jusqu’à la fermeture de la manufacture en 1962, il conserve la production de vases, de pièces artistiques jouant sur un émaillage plus vif ou bronzé. Il crée de nouvelles formes de vases, des sculptures et de très beaux plats décorés par ses soins, ceux de son épouse et de sa fille, Françoise. is la R. de la Du Ru qu e es ne Ga r e haro lais ne Cha de ue Ave n e oitou urain kerq u Rue e 4 0 du P Rou e e To Bou rgo des Rue Rue d Ave nue de Pyr éné es mpa g R. d uC R. de Alp s es Thié rach e Rue de la Bauve e la uV alois - D un ndre des Rue dres Flan l ha Imp . Imp Cav du . J. eau Led uc éc P. Sé n Rue 16 MUDO - Musée de l’Oise Ly r et te 17 Salle basse de l’Auditorium Rostropovitch, Espace culturel François-Mitterrand Lieu d’exposition temporaire de l’École d’art MaBeauvaisis (se renseigner au préalable) du du r tin et Rue CorréusCéramiques architecturales de Jean-Michel Savary 18 Gare Rue du Dépôt Rue Corréus du Pont len cole e Fla d'Aq Allé Len e S. gle n e de ral né Gé du d'Ar de Rue Place de 18 la Gare Allé Man e de la ufac ture lique Rue d An int Sa rg ub Fa du t ele M ich ull Ga Ru e Bd Répub ue d dré Imp.J. Imp. uy Ru e ère Ba illi te Ru eJ Square Jules Brière Brispo t ont es R de ue Ch Od ati et Av.de la du P re riè sB le Ju Square Lequesne Rue ou nies eng ueh de G ues acq Rue J -Ba ptis ea n he ac Ru Arb e des alétr iers Bd e Clos R. du To de Vil ur le P. Po tier res esv de G Rue vais Be au de en t tte el àS ier en eH nn Je a e e é e Ave n de collections de céramique Ru Pr Ru R Av e ha Ruel nte lett rei e ne Sélection du ine m bliqu rai n e dé oie 15 Ancien siège social des Tuileries de Beauvais eC dele Ada R ac qu agn R Giratoire du Pont de Paris ret Ma 7 Maison Biaggi, 29 rue Malherbe Tuileries de Beauvais Ru ca Ru 15 hé eB Gr du Ru e la R épu uT ed es esv r eG ed Ru Ru eV inc rt Isle ed Rue de Bretagne Ru ar rt ou éc 'H ull yd de l' e de hers e d e la Rue Tuil des erie s Aven u s Arc s Ru Ru eN rs Aristide Briand Bouleva Imp. l nva uze eB ed Ru nva l uze eB Ru ed 'Ag inc ou Ru ed ace d'Als Rue d rt olb e Villi e Ru d'H e Nu éc lly ou rt eC Ru Rue e Lo rrain e Pie rre Ru e ry Rue JB Oud ie e de ine M R obin R. d R. d Ru eG Ru ot Carn Rue oby Jac de M Rue rbe alhe de M Rue aris de P ont ser Allé Rue du P Tap is dele ue Jac M. F. Led ru Rue d e la Joliett e Cap uM ont il reu ois -Ma eV illeb ns 'Am ie ed Ru a am au t-L ain eS Ru t uren t-La Sain eu x Dr e alhe rb De sg ro ux Ru e Ma du ire evalier Rue Ch e la Ma Ru mp Sy St- en ri ho de h. eP Ru Ru eB ea ur RS eg a rd tP Ru Ta e de ille la rie an talé o n ea eJ Ru Rue rie fante nt d'In gime e Ré ed e Dé p or té s Giratoire Saint Jean e Ru .D R. E aine ont elaf Square F. Watteeuw Rue s rée voie Ch des ass es Ma au nV ast de Ru e Molière Rue Rue d Ru rd Résidence de Rachel Labastie à l’École d’Art du Beauvaisis (EAB) bett ren t R l'E ue d ch e ell e ur sto Pa las ico eN Ru sée du M u Rue no ma de Be s Ru e An Sain gad te rèm e ux De sg ro ds e Ru ince Place G. Brassens u 51 Ru Tis se ran s de Ru e ir R. l'Ec de ole Ch ant l eL oise ola oin Ant Sain t-N ic Rue ue nq Ba la de e an int Sa rd va ule d Lepr Ru 7 Square Félix Dévé es Siro A l'H llée Ch ôte de aa l d sli e s R ue R -Q ue ue nt in C St uis t-Lo Sain Bd Rue er erm t-G eS ain Ru - J e s eur des Ru e Tan n Bo Angran la du R. ron é ch ar M c an Fr u .d on Rue do rc et u de e T Cr ou ou r e Ru ture s Fila oir em in N Ch se l'E gli Rue E. Rue Lé veil lé de ed Forest 191 R 8 ue re mb ove 11 n du s de Ru e R R. de Boislisle Bo R. d isl e isl e R Laine Rue des A. C. d'Indochine All. O. Colozier Ru eL ou is Bo rel la La nouvelle génération Belle Mouleuse Rue Neuve Rue de la Un art toujours vivant ers de n e Ru de Cha s m Dole ps nt Rue imo Place des Halles Ru Clé Plac me e e nc ea Ru u ine m De Rue ta l'E lah A. erc de he Square Saint-Etienne le Place de France Rue Rue Céramiques architecturales de G rs du asc ogn Rue parduFrançoise Gréber e Vexin in Square Boileau d 6 du V erco ep .S rar Jac obin s R Lam ue artin e is uelad rue des Jacobins sur eN ava rre se Fos vent aille rd es Ru la F e de rett e es n àB éta x rav eD Ru év e ille au ch Gé Place Jeanne Hachette is azil -scfaçade ogn e Sav Im nce is G Ru rs ur ed eM et de rm Fe d e ran Ru . Bert p eT Ma ou Pr octe Av. Fo Ru R Lo ue uve t Ru Jura du Rue 6 Lycée des Jacobins, ancien céramique Nive atelier de Squ rna are R a de G en eA RL Ru Ga e du lW atrin ed u Square Ma ld eB Charles ou ffle COMMESSY uD ch ber M Ru Mou 5 Cours e Scellier - école Jean-Macé li h Ca ela Av. Fo iot -André and Ru rin eB ed Ru Ru Ru Gre Barthélémy e1 u 4 Avenue Victor-Hugo Rue igorChampagne d e2 du manufacture) Giratoire de Pér du uet uita q All. Codes ine Rue Carreaux dde pavement Manufactures . u ir des soir Rue o reset Colozier s Vign Gréber,RBoulenger de P s es Pre uet Vign q acou Co 8rt Cathédrale Saint-Pierre Al. d Ave - sol des chapelles e s Fla nue Rue de du chœur ndre Clermont de s Ru ed e R 9 Lycée Félix-FaureC-lerpavement du portique ue 3 mo de n Rue R. t d’entrée H. de Rid Im Imp der 10 du cimetière général - pavement du sol pChapelle .B St asse er Laz tin R. are FonHôtel 11 des postes, 1 rue GambettaR - façade Ru tain ue de e D Rue eB s V en rocla Banque, du - façade 12 Rue de n°8 o ard erg ix Me t I z mp ne de . de s Rue Jean-Racine, n°28 - façade l'E13 Ru lys ed é e e l'O Je Im 14 ran Rue Nicolas-Pastour, Run°5 e - façade an pa ger ie Le sse co m te Bd Saint 98 1 s lai .M iot Ru 12 . Va eB Place de la Poterne St-Louis l'A Imp. rqu de eb us e Rue Ca RD lin de eu .G de Pentemont Giratoire N. Mandela Av. N G. Allé Allé 3 Boulevard Saint-André d Rue nu e Av orva Gréber, 14 rue Bossuet n Jean Rue de Corse la M e L’École d’Art du L’École d’Art du Beauvaisis a inscrit Rudurablement la permanence de ce savoire Rue de du sT faire Fa séculaire par son enseignement e es ein Ru d ub tur ier auprèsourd’un large public complété s g Ch d’un cycle annuel d’expositions « terre em in No céramique » et d’une résidence artistique ir créée en 2002. Ainsi, chaque saison, un Sa artiste contemporain de renom int est invité Jea n à revisiter la céramique vers de nouvelles formes et expressions reconsidérant les traditions et apportant une légitimité ue R à cette technique ancestrale. actuelle Ru eQ R (site de l’ancienne Avenue R. Ru u ed ell on Ru aç Lim Rue St-Quentin N ue la en de Av an .M Giratoire des Beauvaisis Filatures aul Ru de la Manufacture Gréber du V lay 2 eMaison des Rue Rue du let y Place du ng Le esno Quercy Solo fr u gne R. d R. D Céramiques architecturales u ue 1 Maison Gréber ntine Place des Treilles y rio Tillo t R. de la Bauve l'Arge is avali ala fecture n Médecin t-P Rue Rue uc in s D Ma iogè illa ne Rue de Tilloy rt eC des C ed t sue Bos Allée Ru Rue Rue de la Pré s aita eG Ru Rue du Bo e Blé er de e cien l'Euro pe se t Chaussée Feldtrappe Fénot e rlain s nie avig S de ues acq Rue Alouette s o Dem Rue n-J Jea Fauvettes Rue es s ed nie Ru ig Sav des de aut ruff eT Ru des Giratoire St-Quentin Rue du ne B roch Tour uis Ad R. Cour des 3 Lanternes Place des Etuves Lo Imp. rt P. Ma Vie sson lla Clé m Rue ent Far H. ma Ru n e Lou ai e de M Rue d -Lu t Sain du helle e Ru de T ys Pa ue R lo Til e ton e Av ue Ru e de e Ru Im Cad p. et P iot R. d uC loze au Bo re l de ue R èn e nu Rue M l'Abbaye All. des Acacias Square Vauban og y Av en rgue iss Fr o t s aid de r Di Ca p Cè dr es R To ue de ur Ga la illo n rve eM ed Ru Rue Square Bellot nie R. Dr Mag Bas Rue Rue La transmission du savoir-faire Cha ar ai Jean-Michel Savary s Ru En 1968, Jean-Michel Savary s’installe e Sa in t-Q avoir dans le Pays de Bray après en 10 ue nt et ry découvert la tradition céramique in b s m de Ca Rue d Rue euils e s’être lié d’amitié avec Pierre Pissareff. vr Bou Jean Ses créations sont multiples : vases, de e Ru M 1 és sculptures. Le Beauvaisis est empreint e an Ru ge Place de la e p La céramique artistique s Jean-Louis Nigon p tra de son œuvre par ses nombreuses Préfecture Feld z Mermo 2 ns Jean-Louis Nigon crée son sée aujourd’hui EnP1969, céramiques architecturales. En 1979, inso us a h s Ave C e d . nue A Place du R premier atelier et expérimente ses Une nouvelle génération de céramistes ve une série de décoration d’intérieur J. M on nu erm Franc Marché ar e o e C u z n apparaît dès la fin des années 1970 avec e . . recherchesAvd’argiles et d’émaux avant débute par l’ornementation complète Vi Imp de .A ct ine R orla or Jean-Louis Nigon à Savignies où il est né, débuter sa carrière en 1972. Rejoint Dem en du hall d’entrée d’une assurance, Bd d Hu uD R go r La Arth Jean-Michel Savary à Saint-Paul, et ue 1986 par Monique Lesbroussart, avenue Victor-Hugo. Elle se poursuit mott ur D e l e l esja vi R Bell n Jean-Luc Noël à Haincourt. Ils sont rdin eb Ru ils fondent un nouvel atelier en 1992. 'I ova dans les années 1980 dans des halls y d que r e C ou Im Av s Place de er G F ha ui rs p. Bd d en J. R Pa l'Hôtele rejoints par de nombreux céramistes dont rle Jean-Louis Nigon s’inspire de l’histoire -L Mo ue e l'A d’administration ou des espaces publics tin ue 4 Ru R yre Dieu ssau ac 9 s ue nc R t ha Vi Esplanade R Patrice Deschamps à Warluis, Moniqueue de la c u potière brayonne du grès, de la terre e i t l'A de la ville. Ainsi en 2001, une fresque se to Jean o de Verdun b y de r bé Lign C Tré Place des du ière Ru Place de Hu ar Am pin Lesbroussart à Savignies, Sylvie Thémereau Cours vernissée, s reprenant des formes e 4 Maréchaux Bo lui est commandée pour parer la gare, Rue on ière go en Rue du s Ru Rue de Saint-Just des Marais Lemoine Saint-Just y ou 27 Juin du eS R err M e e F M a arg in . et Caroline Sobczak à Ponchon, Jacky Ric aré caractéristiques des XVIII et XIX siècles. des Marais Pl. O.Colozier évoquant l’histoire de la céramique dans eJ ue tear cha Ru rite d de l Le Ru d eJ Rue cler Mérigeau à Ons-en-Bray. Depuis 1991, Ses créations s’inscrivent dans ea ar le Beauvaisis, et en 2008, il participe à s c v Square n Ra 17 le 14 e c G. Hermant u in d s Ru e l’association Potiers et Céramistes de Koenig la représentation de personnages ou eB Bo l’ornementation du complexe aquatique 13 lée er Place oy Al ingli Cours er Ru al Vérité ér e Giratoire de Gén Rue l’Oise regroupe 21 potiers. Ep d’un fabuleux bestiaire. Il poursuit l’art l'A du Aquaspace. Professeur de céramique Scellier Rue de Rue Ru bb Lucien L. Lainé Rue L. Ronci Giratoire de la eS éG ères Jeu Afriq des A Perois ain elé 16 5 ue d .C. t-P e de Paume des épis de faîtage du XVIe siècle par Légion d'Honneur ier avec Patrice Deschamps jusque 2015, à u 11 Place r N Aven e ord ue 8 Calvin Square de la de très belles réalisations, comme Épis de faîtage Le Coq, l’ÉcoleNd’Art du Beauvaisis, il a transmis Légion d'Honneur Rue J. d'A Ru elson rc eS Rue Jeann ain MUDO – Musée de l’Oise, e d'Arc t-P Le Coq présent dans le jardin du Rue son savoir pendant Maprès ier ndela de quarante ans de R re Ch 2015, par Jean-Louis Nigon (BVS) am ue l'Avelon Je Rue ud d big MUDO Musée de l’Oise. Ru à de nombreux amoureux de la terre. eT u e eS de s Ru Place Saintam ain e re ge r Be s Un rénovateur du grès français nd ra G e Ru de de le ue il R rse a M e Ru Pins Allée des de s t de ere ue n R don r ha C Coupe, par André Bouché, 1936, conservé au MUDO - Musée de l’Oise (MUDO/Jean-Louis Bouché) d Où voir de la céramique dans le centre-ville de Beauvais ? la Tour Rue de du tte Garbet Square Philéas Lebesgue e les che Avenue Tennis All. des Ru s ie 1 203 RN de n ig Né dans une grande famille de céramistes industriels brayons, André Bouché débute dans les ateliers artistiques des Tuileries de Beauvais en 1934. Sa rencontre avec Richard Guino, sculpteur français d’origine espagnole, l’oriente vers la création artistique. Dès 1937, il reçoit un prix à l’Exposition Universelle de Paris. En 1954, il s’installe au lieudit du Vivier-Danger à Ons-en-Bray pour poursuivre sa création artistique pendant trente ans. Il incarne alors la mémoire des techniques et du savoirfaire des ouvriers céramistes brayons. Fresque de la gare de Beauvais, 2001, par Jean-Michel Savary (BVS) ne n are G u Sa e Ru André Bouché et Pierre Pissareff, la mémoire céramique Depuis la disparition en 1940 d’Auguste Delaherche, et la fermeture de la Manufacture Gréber, la création artistique et la mémoire potière se perpétuent avec André Bouché (19091992) et Pierre Pissareff (1904-1981). e la ed Ru Pierre Rue v Sa Pierre Pissareff dans son atelier à Armentières, 1976-77 (J.-L. Bouché) Né en Russie, Pierre Pissareff arrive, quant à lui, en France en 1925. Il s’installe à Armentières en 1931 dans l’ancienne manufacture de grès salés Bertin. Il est alors le voisin d’Auguste Delaherche. Après-guerre, cet ingénieur en génie civil devient directeur de fabrication dans une tuilerie avant de fonder son atelier où les créations les plus variées sont emplies d’un humour singulier et de l’esprit slave. Pissareff s’intéresse rapidement à l’activité de ses prédécesseurs. Il rassemble près de 650 céramiques dans son musée, inauguré en 1953 par Georges-Henri Rivière, muséologue fondateur du Musée national des Arts et Traditions Populaires. Quelques mois avant sa disparition, il fait don de sa remarquable collection de grès salés, de terres vernissées et de faïences au MUDO - Musée de l’Oise, qui possède une des plus riches collections de céramiques en France. Châtaigniers Vase, par Auguste Delaherche, 1893, conservé au MUDO Musée de l’Oise (RMN/ Adrien Didierjean) s e de Allé Auguste Delaherche, le maître céramiste Né à Beauvais en 1857, Auguste Delaherche suit une formation artistique à l’École des Arts décoratifs de Paris. En 1883, il s’initie à la céramique dans le Beauvaisis avant de s’y consacrer, en 1887, dans un atelier à Paris, rue Blomet. Entré inconnu à l’Exposition de l’Union centrale des Arts décoratifs de 1887, il y est célébré pour ses vases, coupes ou plats. Ce succès est confirmé à l’Exposition Universelle de Paris de 1889. En 1894, le céramiste s’installe dans son atelier construit à Armentières (aujourd’hui rattaché à Lachapelle-aux-Pots). Rapidement Delaherche épure ses créations pour valoriser son travail d’émaillage. À partir de 1904, il réalise seul ses créations. Il figure parmi les premiers céramistes occidentaux à percer le secret du rouge sang de bœuf des Chinois, jusqu’alors si prisé. L’œuvre de ce céramiste précurseur est reconnue de son vivant dans les plus grands musées mondiaux. Le MUDO - Musée de l’Oise conserve la plus riche collection de l’artiste constituée autour du legs de sa seconde épouse, Jeanne, en 1959. des Pra des Tilleuls du -Point All. D’Auguste Delaherche à la création actuelle i nn ro ar M Rue des Ma thé