capgemini : renforcement de l`off

Transcription

capgemini : renforcement de l`off
 Rédacteur-en-chef :
N° 061 - Jeudi 11 mai 2006
Roger BUI
i-L&S
LA
LETTRE DES STRATEGIES LOGICIELS & SERVICES
Cliquez : BULLETIN D'ABONNEMENT
CAPGEMINI : RENFORCEMENT DE
L’OFF-SHORE ET OPTIMISME POUR 2006
EDITORIAL
QUALITÉ
La qualité est un
sujet ennuyeux
pour les développeurs qui, notons-le au passage, sont parfaitement conscients de son importance. Selon l’enquête a menée par Compuware auprès des plus grandes entreprises du secteur informatique, en février 2006, à
laquelle 184 directeurs informatiques européens ont participé, 78,3 % d’entre elles n’appliquent pas régulièrement une
méthodologie formelle d’assurance qualité (QA). Presque la
moitié (49 %) de ces entreprises n’ont pas recours à un programme qualité tel que CMM ou
Six Sigma pour leurs procédures de développement applicatif. Résultat : elles se trouvent
dans l’incapacité d’assurer une
amélioration de la qualité de
leurs produits. Ne pas mettre en
œuvre un programme qualité a
un impact négatif, notamment
en termes de cohérence : 44,5
% des entreprises déclarent
que la qualité n’est pas gérée
au niveau de l’entreprise, mais
du département. De surcroît,
ces entreprises emploient des
méthodologies de qualité différentes. Pour Sarah Saltzman,
Solutions Manager chez Compuware, « l’échec d’un projet
informatique coûte très cher aux
entreprises. Les analystes spécialisés dans l’informatique estiment que la moitié des projets
n’atteignent pas les objectifs
fixés. Dans la plupart des cas, on
peut incriminer une mauvaise
qualité applicative et ce, dès le
début du cycle de développement. Pour réduire le risque
d’échec et la perte de bénéfices,
il est donc nécessaire d’améliorer la qualité des applications.
Pourtant, l’enquête révèle que
la qualité figure rarement - voire
pas du tout - dans la liste des
priorités des entreprises. » Audelà du côté marketing de ce
type d’étude initialisée par un
fournisseur, ces chiffres soulèvent de vraies questions. Comme on dit, le risque zéro n’existe
pas, mais on peut le réduire très
sérieusement. RB.
Au Sommaire :
P319 : Edito, Capgemini, NextiraOne
P320 : Au fil de l'actualité
des SSII et Editeurs
P321-322 : Zoom Totalinfo
Paris, le 3 mai 2006 – Avec une croissance de 9,8% sur le premier trimestre et un
carnet de commandes bien garni, Capgemini est résolument optimiste pour
l’exercice 2006. Pour faire face à la demande, elle continue le développement de
ses moyens de production en Inde et en Pologne. Le groupe revoit à la hausse la
prévision de croissance de son chiffre d’affaires, à taux et périmètre constants, qui
devrait dépasser 8% sur l’ensemble de l’exercice 2006.
Capgemini a réalisé au premier trimestre
2006 un chiffre d’affaires consolidé de 1869
M€ contre 1708 M€ au premier trimestre
2005 et 1808 M€ au trimestre précédent
(quatrième trimestre 2005). Par rapport au
même trimestre de l’exercice 2005 et à taux
et périmètre constants, le groupe enregistre
une croissance de 9,8% qui peut se ventiler
comme suit :
- Par métier, les taux de croissance les plus
élevés sont ceux des services informatiques de proximité (+13,0%) et de l’activité
intégration (+10,1%) suivis de l’infogérance
qui progresse de 8,8% et enfin de l’activité
Conseil qui, continuant sur la bonne dynamique amorcée au quatrième trimestre
2005, enregistre une croissance de 8,0%.
- Par région, cette croissance est particulièrement forte en Europe (+13,3%). Dans la
région Amérique du Nord, le chiffre d’affaires
des activités conseil, intégration et services
de proximité progresse de 5,6% (à taux et
périmètre constants) mais cette bonne performance ne suffit pas à compenser l’arrêt
de plusieurs contrats d’infogérance, décidé
dans le cadre du plan d’amélioration de la
rentabilité de cette activité.
Par rapport au quatrième trimestre 2005, la
hausse, à taux et périmètre constants, du
chiffre d’affaires du Groupe est de 4,2%. Les
signatures enregistrées au premier trimestre s’élèvent à 2990 M€, soit plus de deux
fois celles enregistrées au même trimestre
de l’exercice précédent (1396 M€) et encore en hausse de 25,1% par rapport au
quatrième trimestre 2005. Cette croissance
est due à la signature de grands contrats
d’infogérance avec General Motors aux
Etats-Unis et avec Her Majesty’s Revenue
& Customs en Grande-Bretagne mais aussi
à l’augmentation des prises de commande
dans les activités de conseil et intégration,
particulièrement en Amérique du Nord où
elles sont en progression de 27,1% par
rapport au premier trimestre 2005.
Au cours de ce premier trimestre, le groupe
a également poursuivi le développement de
son réseau de production mondialisé qui
compte maintenant plus de 4000 collaborateurs en Inde et plus de 1000 collaborateurs
en Pologne.
NEXTIRAONE RACHETÉE PAR ABN AMRO CAPITAL FRANCE
Paris, le 10 mai 2006 - NextiraOne Europe
Holdings BV vient de signer un contrat de
vente entre son actionnaire, Platinum
Equity LLC, et son nouvel acquéreur, ABN
AMRO Capital France. Les modalités de
ce contrat ne sont pas divulguées.
A travers cette opération, NextiraOne, qui a
réalisé un chiffre d’affaires de plus d’un
milliard d’euros en 2005, poursuit le renforcement de son activité dans 16 pays et vise
une croissance significative sur le marché
des communications IP. Créée en 2002, la
société NextiraOne est issue de la division
d’Alcatel spécialisée dans la distribution et
les services aux entreprises, notamment en
matière de services intégrés d’infrastructures. ABN AMRO Capital France est une
division d’ABN AMRO Bank BV, l’une des
plus grandes institutions financières européennes. ABN AMRO Capital France travaillera avec l’équipe de management de
NextiraOne pour développer son chiffre d’af-
N° 061 - Jeudi 11 mai 2006 - Page 319
faires, sa profitabilité et son leadership
dans le domaine des solutions et services
en communications IP en Europe.
Mark Allan, Vice President & Asset Manager chez Platinum Equity et COO de
NextiraOne : « Après avoir racheté l’activité
à Alcatel en 2002, Platinum a permis à
NextiraOne de devenir une société indépendante, d’acquérir des fondations solides et
d’afficher une forte présente en Europe.
Maintenant, NextiraOne est prêt à franchir
un nouveau cap et nous pensons que ce
rachat par ABN AMRO Capital France est
positif, tant pour ses clients que pour la
société.
Par ailleurs, la puissance de ses alliances
stratégiques avec Alcatel, Cisco Systems,
Genesys et Nortel ainsi que l’étendue de
ses compétences et le haut degré de satisfaction de ses clients démontrent que
NextiraOne est prêt à se développer avec
succès. »
AU FIL DE L'ACTUALITÉ
DES SSII ET ÉDITEURS
i-L&S
RÉSULTATS
Toulouse, le 6 avril 2006 Créée à Toulouse en 1989,
Silogic a réalisé en 2005 un
chiffre d’affaires de 36,3 M€,
en progression de 12,5%
par rapport à 2004. Après un
taux de croissance record
en 2004 (+30%), la société
continue de conforter ses
positions en matière d’aéronautique et d’espace.
Avec un effectif de 530 collaborateurs et 62 embauches
sur 2005, elle affirme sa
position de leader régional
en Midi-Pyrénées. La société affiche pour la 17ème année consécutive un résultat
d’exploitation positif de l’ordre de 5%. L’année 2005 a
été ponctuée d’événements
décisifs pour son développement : renouvellement
des marchés Essais en vol
pour Airbus et Classe 1 pour
le CNES (Centre National
d’Etudes Spatiales) ; extension des capacités des plates-formes de ses centres
de services : 5150m2, 425
collaborateurs ; investissement dans les technologies
Open Source, informatique
mobile et architectures
orientées services ; forte
croissance des activités
d’expertise qualité et de
management de projets.
L’année 2006 devrait voir la
poursuite de la croissance
avec un objectif de chiffre
d’affaires de 40 M€. Cette
croissance va surtout concerner les activités de TMA,
le déploiement de solutions
innovantes, les activités de
conseil en management de
projet et qualité et l’informatique technique. De nouveaux partenariats stratégiques sont en cours de concrétisation et devraient permettre à la société d’intensifier ses activités sur le territoire national et européen.
En terme de recrutement,
100 nouveaux salariés devraient rejoindre Silogic en
2006.
Bordeaux, le 3 avril 2006 - Le
Groupe Inovans a terminé
l’année 2005, avec un chiffre
d’affaires de 7,6 M€, en
hausse de 33%. Le résultat
d’exploitation s’établit à
2,30 % du chiffre d’affaires.
Faits marquants de l’année
2005 : acquisition de Aloes
Consultant partenaire privilégié d’ IBM depuis 10 ans,
spécialisée dans la mise en
œuvre de solutions d’administration de parc informatique ainsi que de solutions
de surveillance d’architecture de système d’information et d’archivage de données sécurisées ; augmentation des fonds propres de
700 k€ à 900 k€ ; augmentation du nombre de collaborateurs de 40 personnes
supplémentaires
entre
2004 et 2005 ; constitution
d’un GIE, présidé par Luc
Marta de Andrade, baptisé
Optimus, avec les sociétés
Sfeir, Conix, et Proxiad.
Perspectives 2006 : chiffre
d’affaires de 11,5 M€ ; 190
collaborateurs ; résultat
d’exploitation à hauteur de
4,5%.
Paris, le 7 avril 2006 – Elcimaï a réalisé en 2005 un
chiffre d’affaires de 27,7 M€,
en progression de plus de
16% par rapport à l’exercice
précédent. Avec des projets
d’envergure menés pour
des clients comme Sanofi
Aventis, Senoble, PernodRicard, Vygon, Ricoh France, etc., Elcimaï justifie la
pertinence de son organisation en double pôle de compétences, Ingénierie Industrielle & Logistique et Ingénierie Informatique. Pascal
Denier, PDG-fondateur d’Elcimaï : « En 2006, nous devrions connaître un développement significatif de
notre offre de réalisation «
Clés en main » de bâtiments
professionnels et de nos
prestations d’Ingénierie Informatique, particulièrement dans le domaine de
l’Infogérance» . Ces bons
résultats, s’appuient également sur le démarrage prometteur du partenariat avec
Intentia portant sur l’intégration de l’ERP Movex. La société emploie 200 personnes.
Lambersart, 27 avril 2006 Sylis renoue avec la crois-
N° 061 - Jeudi 11 mai 2006 - Page 320
sance organique. Le Groupe Sylis a réalisé un chiffre
d’affaires de 36 M€ au 1er
trimestre 2006, en croissance de +12,5% comparé
au 1er trimestre 2005 publié. A périmètre équivalent,
la croissance organique est
de +5,4%. Toutes les zones
sont en progression organique (France +6% et Benelux
+3,8%) alors que le groupe
a commencé l’année avec
des effectifs facturables inférieurs en nombre de 3,4%
par rapport au 1er janvier
2005. Sylis bénéficie en
France des mesures de relances commerciales et de
redéfinition des offres prises au 2ème semestre 2005.
Le taux d’activité continue de
s’améliorer, avec une progression de 1,55% sur le
premier trimestre 2006, par
rapport à la même période
en 2005. Aux Pays-Bas, l’intégration de Profinity se déroule conformément au
plan. Malgré un nombre de
jours facturables en T2
2006 inférieur de 3,2% au
deuxième trimestre, Sylis
confirme que le 1er semestre 2006 sera en croissance
par rapport au 1er semestre
2005, avec un impact positif
sensible sur la profitabilité.
Enfin, comme annoncé précédemment, Sylis poursuit
le processus d’étude des
opportunités de fédération
avec d’autres SSII.
Paris, le 09 Mai 2006 : Le
chiffre d’affaires du groupe
Esri France pour l’année
2005 s’établit à de 16 M€, en
progression de 7,8 % . De
nombreux secteurs sont
concernés par cette croissance, comme les collectivités territoriales, les secteurs de l’environnement, la
santé, les télécoms, la sécurité civile, la prévention
des risques, le géomarke-
ting, l’énergie, les réseaux,
la défense, le transport et la
logistique, la recherche et
l’éducation. Esri France est
une société française et distributeur exclusif d’Esri, éditeur de Systèmes d’Information Géographique (SIG).
Elle emploie 110 personnes réparties sur 7 sites.
Créé il y a plus de 30 ans aux
Etats-Unis, Esri est à la fois
l’inventeur et le premier éditeur mondial de Systèmes
d’Information Géographique. Les solutions de traitement des informations spatiales sont aujourd’hui utilisées par plus de 2 millions
d’utilisateurs dans des domaines aussi variés que
l’industrie et les services,
l’environnement, le géomarketing, les collectivités
locales et les administrations.
Paris, le 9 mai 2006 - Le
chiffre d’affaires du Groupe
Sage plc pour le premier
semestres s’élève à 666,2
M€, en augmentation de
18% par rapport au premier
semestre 2005 (563,4 M€).
Le résultat avant impôt augmente de 19% à 166,1 M€
(2005 : 140 M€). La croissance organique du Groupe
est de 5%. En France, le chiffre d’affaires de Sage s’élève à 125,7 M€, en augmentation de 45% par rapport au
premier semestre 2005 (87
M€). La croissance organique s’élève à 6% le confirme
le développement de Sage
en France. Paul Walker, Directeur Exécutif de Sage, a
indiqué que «Sage poursuivra sa politique d’acquisitions au regard des besoins
de ses clients tout en continuant à respecter les critères d’investissement qui
prévalent à son développement et à satisfaire les attentes de ses actionnaires. ».
RÉSULTATS
Paris le 2 mai 2006
- Sefas Innovation,
éditeur de logiciels
éditiques, a effectué trois nominations à des postes
stratégiques : Hervé Collin devient
Directeur des Opé-
rations Worldwide ;
Florent Descatoire
rejoint la société au
poste de Directeur
Administratif et Financier
Worldwide et Pierre Heymann au poste de Directeur
Commercial pour la zone
Amérique du Nord.
i-L&S
ZOOM TOTALINFO
ROLAND LUTZ : « IL N'EST PAS
QUESTION DE DÉVELOPPER UN ERP. »
Pour un utilisateur, opter pour un progiciel quel qu’il soit, c’est dépendre à plus ou moins long terme de son éditeur.
C’est d’autant plus vrai dans le monde professionnel. Roland Lutz et son associé ont créé en novembre 2005 LTI
Softinvest, éditeur travaillant sous la marque commerciale TotalInfo. En fait, Totalinfo regroupe la plupart des
produits ex-Fininfor rachetés par Agresso. Ces progiciels comptent des clients fidèles. Pour ces derniers, cette
relance est synonyme d’un grand ouf de soulagement.
Automaticien de formation, Roland
Lutz avait, en 1979, créé la société
ASTR, éditeur de logiciels de gestion
et
notamment
de la première suite
Eric
DermontJea
ERP française complètement intégrée : gestion financière, gestion
commerciale, gestion de production,
SAV, achats, …. sur PDP et VAX de
Digital Equipment. ASTR fut rachetée par Concept en 1987. De 1988 à
1991, Roland Lutz occupa le poste de
directeur commercial France de Concept.
ce qui ressort de ces rencontres.
Historiquement les équipes de développement étaient à Strasbourg
et à Mulhouse pour Concept. Nos
équipes sont restées à Strasbourg.
Nous travaillons déjà avec un partenaire en Tunisie, mais nous gardons le contrôle des sources.
RB : Avant d’aller plus loin, pouvez-vous nous rappeler l’historique des produits ?
Roger Bui : Comment vous est
venue l’idée de créer Totalinfo ?
Roland Lutz : Nous avons créé LTI
Softinvest, la société qui exploite la
marque commerciale Totalinfo, en
novembre 2005, pour reprendre une
partie du fonds de commerce de
Fininfor qui avait été rachetée par
Agresso. Les raisons sont de plusieurs ordres. Premièrement, nous
sommes convaincus de la qualité des
produits que nous connaissons bien,
car ils comptent une vingtaine d'années de développement. Deuxièmement, nous sommes convaincus de la
qualité des clients qui sont resté
fidèles. Troisièmement, nous sommes convaincus de la qualité des
personnes qui sont en charges de
ces produits. Enfin, c’est une activité profitable qui nous permet de
construire une activité durable.
Harmonie V10 a continué à évoluer
malgré tout ce qui s’est passé. Il est
aujourd’hui tout à fait à jour sur le
plan technologique, sachant que sur
le plan fonctionnel il n’a pas d’équivalent sur le marché. Ce que l’on peut
lui reprocher c’est qu’il n’est que
comptable. L’équipe se compose
d’une vingtaine de personnes qui
pour la plupart ont été à l’origine des
développements. Autrement dit,
nous avons le savoir, ce qui est
important. En fait nous avons des
personnes venant des deux origines
différentes selon les produits. Les
clients ont été d’une fidélité exceptionnelle, même s’il n’en reste que
127. Ils sont au moins aussi convaincus que le collaborateurs de la qualité des produits. Je les rencontre
actuellement régulièrement et c’est
N° 061 - Jeudi 11 mai 2006 - Page 321
Roland LUTZ, PDG-fondateur
de LTI Softinvest
Roland Lutz : D'accord, mais ce
n’est pas simple. La société Fininfor, éditait une gamme de progiciels
de paye, comptabilité et de gestion
commerciale pour PME/PMI de 100
à 1000 personnes. Pour simplifier
nous allons l’appeler la gamme Fininfor. Cet éditeur a développé son
catalogue et sa base clients en
rachetant le fonds de commerce de
CFI Informatique, éditeur des produits Harmonie. Fininfor a ensuite
racheté le fonds de commerce de
EBP Informatique, dont le produit
phare était Total Compta. Pour
harmoniser tous ses produits Fininfor décida de rebaptiser toute sa
gamme Harmonie. C’est ainsi que La
gamme Fininfor devint Harmonie
3.50 ; la gamme CFI, Harmonie V6
et la gamme EBP, Harmonie V10.
Suite au rachat de Fininfor par
Agresso, ces produits sont passés
dans le catalogue de l’éditeur norvégien (lire le zoom dans i-L&S
N°60). Ce n’est pas fini.
Total Compta (EBP) qui fut rebaptisé Harmonie V10, était à l’origine
un produit Concept sous le nom
Compta Win. Ce dernier avait été
développé pour remplacer Compta
SDL, produit DOS en fin de vie. Le
nouveau produit Compta Win avait
rencontré beaucoup de problèmes
au cours de sa jeunesse, mais
disposait d’une couverture fonctionnelle « à la Concept », c’est-àdire très complète. Il a fallu 2 ans
pour le mettre au point. Quand
Agresso a racheté Concept, elle a
mis la priorité sur son ERP Agresso
et utilisé Compta Win pour localiser
le module comptable de cet ERP.
Par la suite, Concept-Agresso revendit Compta Win à EBC Informatique, lequel le rebaptisa Total
Compta. La boucle est bouclée car
EBC Informatique, en dépôt de bilan
tomba dans le giron de Fininfor qui
fut elle-même rachetée par …
Agresso.
Dans l’affaire, Agresso a conservé
Harmonie V6, d’origine CFI, qui
comprend une comptabilité privée,
mais surtout une comptabilité publique avec le mandatement, car
les axes de développement de l’éditeur norvégien passent par le secteur Public et l’Education.
RB : C’est, en effet, très compliqué. Maintenant que vous avez
ces produits et cette base installée, quelles sont vos projets ?
Roland Lutz : Notre stratégie est
simple. Elle consiste à adresser nos
clients qui, comme les salariés de
l’entreprise ont été « transbahutés » de droite et de gauche. Il est
donc nécessaire de stabiliser cette
situation et de redonner une perspective d’avenir à nos clients et à
nos salariés. Toutefois, notre priorité ce sont les clients. Nous leur
tenons le discours suivant : « Vous
avez fait confiance aux produits et
ZOOM TOTALINFO
i-L&S
vous avez bien fait. Les produits
que vous avez choisis vont retrouver leur élan. Il faut que vous
sachiez que nous développons
beaucoup de fonctionnalités nouvelles. Ainsi, sur l’année qui vient,
autour du cœur de métier comptable, nous aurons une gestion des
achats, des engagements, des
demandes d’achats sur le Web, des
notes de frais sur le Web, un workflow, en partenariat avec W4, etc.
Enfin, nous nous inscrivons dans la
perspective d’une migration de la
V10, en tant que point de convergence des deux gammes vers
.NET. »
Par ailleurs, nous avons des clients
qui nous contactent par ouï-dire ou
par contact direct, pour des besoins de type comptables. Nous
répondons avec notre offre. Si la
demande est de type ERP, nous
répondons avec l’offre Agresso
dont nous sommes distributeur.
Nous sommes sur plusieurs dossiers
pour vendre et installer le produit
Agresso. Nous n’avons pas d’exclusivité et il se trouve que nous ne
sommes pas sur les mêmes marchés
qu’Agresso.
RB : En terme de produits, quels
sont les axes de développement à moyen terme, par
exemple pour compléter votre
offre sous la forme d’un ERP ?
Roland Lutz : Soit nous recherchons des opportunités pour acquérir les briques qui nous intéressent, soit nous développerons les
modules pour gérer les différents
process de l’entreprise dont la gestion commerciale, la GPAO, la RH,
etc. Naturellement, nous nous
orienterons vers la gestion commerciale d’abord, car nous sommes
déjà en possession d’une partie de
la gestion des achats. Il n’est pas
question pour nous de développer
un ERP. Compte tenu des coûts de
mise en place d’un ERP, qui n’est
finalement qu’une boîte à outil,
nous avons de plus en plus de
demandes de spécifiques. Les
clients sont devenus des consommateurs comme dans d’autres sec-
teurs, ils prennent ce dont ils ont
besoin et qui correspond bien à leur
entreprise. Ce sont les ERP pour les
grandes structures, des progiciels
métier seuls ou associés à des
spécifiques dans les autres cas, ou
des progiciels qui communiquent
entre eux, car aujourd’hui les technologies de communication interapplications sont bien au point.
RB : En terme de projet d’entreprise, quelles sont vos options ?
Roland Lutz : Nous avons un objectif de gestionnaire de bon père
de famille, de préserver les équilibres financiers et donc de gagner
de l’argent. C’est possible sans trop
de contraintes car nous avons des
marges de manœuvre importantes,
sachant que la norme dans l’édition
s’établit à 1/3 de revenus sous
forme de licences, 1/3 de services
et 1/3 de maintenance. Actuellement, nous sommes à 70% de maintenance et le reste en services. Le
problème de la plupart des éditeurs
demeure la vente de licences. Nous
allons croître naturellement par
capillarité car nous n’avons pas les
moyens marketing et commerciaux
pour capter 50 nouveaux clients
par an.
Nous ne voulons pas devenir les
champions de la compta, mais simplement préserver et développer
l’activité avec notre base clients et
capter quelques clients de plus par
an, cela nous convient très bien.
Nous pensons avoir une entreprise
qui nous donne une satisfaction
financière, intellectuelle et une liberté qui est plus importante que
tout.
Récemment, un des gros clients
nous a proposé d’entrer dans le
capital car il n’a pas envie de changer, encore une fois, d’actionnaires
pour son fournisseur. Le fait de
changer d’actionnaire comporte
toujours un risque d’arrêt d’un produit. C’était une offre très sérieuse
et écrite ! Elle reflète bien la sensibilité des clients et des salariés de
l’entreprise qui se disent que les
ventes et les reventes c’est fini.
Pour les trois ans à venir, nous
voulons rétablir la paix. Parmi nos
projet, LTI Softinvest a l’intention
d’acquérir d’autres sociétés dans
l’édition de logiciels. On trouve des
sociétés qui continuent à exister
par leurs clients et leurs produits.
Nous avions ainsi eu l’occasion de
racheter une société plus importante, mais cela ne s’est pas fait.
Nous aurons d’autres opportunités.
Il existe sur le marché de nombreuses entreprises créées et toujours
dirigées par leur fondateur dont
l’âge se situe entre 55 et 65 ans.
Ces entrepreneurs ont envie de
valoriser leur travail et de se retirer.
Après des période euphoriques où
les valorisations étaient très importantes, aujourd’hui que la crise est
passé, ces entreprises peuvent
prétendre à une valorisation plus
proche de la réalité.
TOTALINFO FINANCE
Dès sa conception, Totalinfo Finance (ex Harmonie V10), a été
structuré pour : une utilisation
dans un contexte international ;
intégrer en standard les exigences
légales des différents pays.
Aussi Totalinfo Finance est : multilangues; multi-devises; multi-périmètres, il gère de manière transparente des entités juridiques, économiques et opérationnelles ;
multi-périodes, il permet la gestion
simultanée de plusieurs calendriers
(très utile aux groupes anglosaxons) ; multi-axes d’analyses
(l’utilisateur peut ajouter autant de
critères d’analyse qu’il le souhaite) ; pluri-monétaires, et donc
parfaitement adaptée aux entreprises internationales ayant une
importante activité à l’export et/ou
à l’import.
En outre : un ensemble de modules
et de fonctions dédiés et spécialisés permettent d’adapter Totalinfo
Finance aux besoins et aux spécificités des secteurs d’activités des
sociétés et/ou établissements.
Ces fonctions et modules peuvent,
dans un même groupe et selon les
besoins et les particularités d’une
entité, être activés ou non.
i-L&S, lettre hebdomadaire, comporte 40 numéros par an. La rédaction ne garantit pas l’exactitude absolue, ni le caractère
exhaustif des informations publiées. Directeur de la Publication : Roger BUI. Toute reproduction est strictement interdite.
RCS Paris B 480 791 854. Dépôt légal 2e trimestre 2006. Envoyez vos communiqués par email uniquement ([email protected]).
Editeur : iPresse.net, 99 rue Brancion, 75015 Paris.
Cliquez : Bulletin d'Abonnement - Email : [email protected] - http://www.ipresse.net
N° 061 - Jeudi 11 mai 2006 - Page 322