capgemini : renforcement de l`off
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capgemini : renforcement de l`off
Rédacteur-en-chef : N° 061 - Jeudi 11 mai 2006 Roger BUI i-L&S LA LETTRE DES STRATEGIES LOGICIELS & SERVICES Cliquez : BULLETIN D'ABONNEMENT CAPGEMINI : RENFORCEMENT DE L’OFF-SHORE ET OPTIMISME POUR 2006 EDITORIAL QUALITÉ La qualité est un sujet ennuyeux pour les développeurs qui, notons-le au passage, sont parfaitement conscients de son importance. Selon l’enquête a menée par Compuware auprès des plus grandes entreprises du secteur informatique, en février 2006, à laquelle 184 directeurs informatiques européens ont participé, 78,3 % d’entre elles n’appliquent pas régulièrement une méthodologie formelle d’assurance qualité (QA). Presque la moitié (49 %) de ces entreprises n’ont pas recours à un programme qualité tel que CMM ou Six Sigma pour leurs procédures de développement applicatif. Résultat : elles se trouvent dans l’incapacité d’assurer une amélioration de la qualité de leurs produits. Ne pas mettre en œuvre un programme qualité a un impact négatif, notamment en termes de cohérence : 44,5 % des entreprises déclarent que la qualité n’est pas gérée au niveau de l’entreprise, mais du département. De surcroît, ces entreprises emploient des méthodologies de qualité différentes. Pour Sarah Saltzman, Solutions Manager chez Compuware, « l’échec d’un projet informatique coûte très cher aux entreprises. Les analystes spécialisés dans l’informatique estiment que la moitié des projets n’atteignent pas les objectifs fixés. Dans la plupart des cas, on peut incriminer une mauvaise qualité applicative et ce, dès le début du cycle de développement. Pour réduire le risque d’échec et la perte de bénéfices, il est donc nécessaire d’améliorer la qualité des applications. Pourtant, l’enquête révèle que la qualité figure rarement - voire pas du tout - dans la liste des priorités des entreprises. » Audelà du côté marketing de ce type d’étude initialisée par un fournisseur, ces chiffres soulèvent de vraies questions. Comme on dit, le risque zéro n’existe pas, mais on peut le réduire très sérieusement. RB. Au Sommaire : P319 : Edito, Capgemini, NextiraOne P320 : Au fil de l'actualité des SSII et Editeurs P321-322 : Zoom Totalinfo Paris, le 3 mai 2006 – Avec une croissance de 9,8% sur le premier trimestre et un carnet de commandes bien garni, Capgemini est résolument optimiste pour l’exercice 2006. Pour faire face à la demande, elle continue le développement de ses moyens de production en Inde et en Pologne. Le groupe revoit à la hausse la prévision de croissance de son chiffre d’affaires, à taux et périmètre constants, qui devrait dépasser 8% sur l’ensemble de l’exercice 2006. Capgemini a réalisé au premier trimestre 2006 un chiffre d’affaires consolidé de 1869 M€ contre 1708 M€ au premier trimestre 2005 et 1808 M€ au trimestre précédent (quatrième trimestre 2005). Par rapport au même trimestre de l’exercice 2005 et à taux et périmètre constants, le groupe enregistre une croissance de 9,8% qui peut se ventiler comme suit : - Par métier, les taux de croissance les plus élevés sont ceux des services informatiques de proximité (+13,0%) et de l’activité intégration (+10,1%) suivis de l’infogérance qui progresse de 8,8% et enfin de l’activité Conseil qui, continuant sur la bonne dynamique amorcée au quatrième trimestre 2005, enregistre une croissance de 8,0%. - Par région, cette croissance est particulièrement forte en Europe (+13,3%). Dans la région Amérique du Nord, le chiffre d’affaires des activités conseil, intégration et services de proximité progresse de 5,6% (à taux et périmètre constants) mais cette bonne performance ne suffit pas à compenser l’arrêt de plusieurs contrats d’infogérance, décidé dans le cadre du plan d’amélioration de la rentabilité de cette activité. Par rapport au quatrième trimestre 2005, la hausse, à taux et périmètre constants, du chiffre d’affaires du Groupe est de 4,2%. Les signatures enregistrées au premier trimestre s’élèvent à 2990 M€, soit plus de deux fois celles enregistrées au même trimestre de l’exercice précédent (1396 M€) et encore en hausse de 25,1% par rapport au quatrième trimestre 2005. Cette croissance est due à la signature de grands contrats d’infogérance avec General Motors aux Etats-Unis et avec Her Majesty’s Revenue & Customs en Grande-Bretagne mais aussi à l’augmentation des prises de commande dans les activités de conseil et intégration, particulièrement en Amérique du Nord où elles sont en progression de 27,1% par rapport au premier trimestre 2005. Au cours de ce premier trimestre, le groupe a également poursuivi le développement de son réseau de production mondialisé qui compte maintenant plus de 4000 collaborateurs en Inde et plus de 1000 collaborateurs en Pologne. NEXTIRAONE RACHETÉE PAR ABN AMRO CAPITAL FRANCE Paris, le 10 mai 2006 - NextiraOne Europe Holdings BV vient de signer un contrat de vente entre son actionnaire, Platinum Equity LLC, et son nouvel acquéreur, ABN AMRO Capital France. Les modalités de ce contrat ne sont pas divulguées. A travers cette opération, NextiraOne, qui a réalisé un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros en 2005, poursuit le renforcement de son activité dans 16 pays et vise une croissance significative sur le marché des communications IP. Créée en 2002, la société NextiraOne est issue de la division d’Alcatel spécialisée dans la distribution et les services aux entreprises, notamment en matière de services intégrés d’infrastructures. ABN AMRO Capital France est une division d’ABN AMRO Bank BV, l’une des plus grandes institutions financières européennes. ABN AMRO Capital France travaillera avec l’équipe de management de NextiraOne pour développer son chiffre d’af- N° 061 - Jeudi 11 mai 2006 - Page 319 faires, sa profitabilité et son leadership dans le domaine des solutions et services en communications IP en Europe. Mark Allan, Vice President & Asset Manager chez Platinum Equity et COO de NextiraOne : « Après avoir racheté l’activité à Alcatel en 2002, Platinum a permis à NextiraOne de devenir une société indépendante, d’acquérir des fondations solides et d’afficher une forte présente en Europe. Maintenant, NextiraOne est prêt à franchir un nouveau cap et nous pensons que ce rachat par ABN AMRO Capital France est positif, tant pour ses clients que pour la société. Par ailleurs, la puissance de ses alliances stratégiques avec Alcatel, Cisco Systems, Genesys et Nortel ainsi que l’étendue de ses compétences et le haut degré de satisfaction de ses clients démontrent que NextiraOne est prêt à se développer avec succès. » AU FIL DE L'ACTUALITÉ DES SSII ET ÉDITEURS i-L&S RÉSULTATS Toulouse, le 6 avril 2006 Créée à Toulouse en 1989, Silogic a réalisé en 2005 un chiffre d’affaires de 36,3 M€, en progression de 12,5% par rapport à 2004. Après un taux de croissance record en 2004 (+30%), la société continue de conforter ses positions en matière d’aéronautique et d’espace. Avec un effectif de 530 collaborateurs et 62 embauches sur 2005, elle affirme sa position de leader régional en Midi-Pyrénées. La société affiche pour la 17ème année consécutive un résultat d’exploitation positif de l’ordre de 5%. L’année 2005 a été ponctuée d’événements décisifs pour son développement : renouvellement des marchés Essais en vol pour Airbus et Classe 1 pour le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) ; extension des capacités des plates-formes de ses centres de services : 5150m2, 425 collaborateurs ; investissement dans les technologies Open Source, informatique mobile et architectures orientées services ; forte croissance des activités d’expertise qualité et de management de projets. L’année 2006 devrait voir la poursuite de la croissance avec un objectif de chiffre d’affaires de 40 M€. Cette croissance va surtout concerner les activités de TMA, le déploiement de solutions innovantes, les activités de conseil en management de projet et qualité et l’informatique technique. De nouveaux partenariats stratégiques sont en cours de concrétisation et devraient permettre à la société d’intensifier ses activités sur le territoire national et européen. En terme de recrutement, 100 nouveaux salariés devraient rejoindre Silogic en 2006. Bordeaux, le 3 avril 2006 - Le Groupe Inovans a terminé l’année 2005, avec un chiffre d’affaires de 7,6 M€, en hausse de 33%. Le résultat d’exploitation s’établit à 2,30 % du chiffre d’affaires. Faits marquants de l’année 2005 : acquisition de Aloes Consultant partenaire privilégié d’ IBM depuis 10 ans, spécialisée dans la mise en œuvre de solutions d’administration de parc informatique ainsi que de solutions de surveillance d’architecture de système d’information et d’archivage de données sécurisées ; augmentation des fonds propres de 700 k€ à 900 k€ ; augmentation du nombre de collaborateurs de 40 personnes supplémentaires entre 2004 et 2005 ; constitution d’un GIE, présidé par Luc Marta de Andrade, baptisé Optimus, avec les sociétés Sfeir, Conix, et Proxiad. Perspectives 2006 : chiffre d’affaires de 11,5 M€ ; 190 collaborateurs ; résultat d’exploitation à hauteur de 4,5%. Paris, le 7 avril 2006 – Elcimaï a réalisé en 2005 un chiffre d’affaires de 27,7 M€, en progression de plus de 16% par rapport à l’exercice précédent. Avec des projets d’envergure menés pour des clients comme Sanofi Aventis, Senoble, PernodRicard, Vygon, Ricoh France, etc., Elcimaï justifie la pertinence de son organisation en double pôle de compétences, Ingénierie Industrielle & Logistique et Ingénierie Informatique. Pascal Denier, PDG-fondateur d’Elcimaï : « En 2006, nous devrions connaître un développement significatif de notre offre de réalisation « Clés en main » de bâtiments professionnels et de nos prestations d’Ingénierie Informatique, particulièrement dans le domaine de l’Infogérance» . Ces bons résultats, s’appuient également sur le démarrage prometteur du partenariat avec Intentia portant sur l’intégration de l’ERP Movex. La société emploie 200 personnes. Lambersart, 27 avril 2006 Sylis renoue avec la crois- N° 061 - Jeudi 11 mai 2006 - Page 320 sance organique. Le Groupe Sylis a réalisé un chiffre d’affaires de 36 M€ au 1er trimestre 2006, en croissance de +12,5% comparé au 1er trimestre 2005 publié. A périmètre équivalent, la croissance organique est de +5,4%. Toutes les zones sont en progression organique (France +6% et Benelux +3,8%) alors que le groupe a commencé l’année avec des effectifs facturables inférieurs en nombre de 3,4% par rapport au 1er janvier 2005. Sylis bénéficie en France des mesures de relances commerciales et de redéfinition des offres prises au 2ème semestre 2005. Le taux d’activité continue de s’améliorer, avec une progression de 1,55% sur le premier trimestre 2006, par rapport à la même période en 2005. Aux Pays-Bas, l’intégration de Profinity se déroule conformément au plan. Malgré un nombre de jours facturables en T2 2006 inférieur de 3,2% au deuxième trimestre, Sylis confirme que le 1er semestre 2006 sera en croissance par rapport au 1er semestre 2005, avec un impact positif sensible sur la profitabilité. Enfin, comme annoncé précédemment, Sylis poursuit le processus d’étude des opportunités de fédération avec d’autres SSII. Paris, le 09 Mai 2006 : Le chiffre d’affaires du groupe Esri France pour l’année 2005 s’établit à de 16 M€, en progression de 7,8 % . De nombreux secteurs sont concernés par cette croissance, comme les collectivités territoriales, les secteurs de l’environnement, la santé, les télécoms, la sécurité civile, la prévention des risques, le géomarke- ting, l’énergie, les réseaux, la défense, le transport et la logistique, la recherche et l’éducation. Esri France est une société française et distributeur exclusif d’Esri, éditeur de Systèmes d’Information Géographique (SIG). Elle emploie 110 personnes réparties sur 7 sites. Créé il y a plus de 30 ans aux Etats-Unis, Esri est à la fois l’inventeur et le premier éditeur mondial de Systèmes d’Information Géographique. Les solutions de traitement des informations spatiales sont aujourd’hui utilisées par plus de 2 millions d’utilisateurs dans des domaines aussi variés que l’industrie et les services, l’environnement, le géomarketing, les collectivités locales et les administrations. Paris, le 9 mai 2006 - Le chiffre d’affaires du Groupe Sage plc pour le premier semestres s’élève à 666,2 M€, en augmentation de 18% par rapport au premier semestre 2005 (563,4 M€). Le résultat avant impôt augmente de 19% à 166,1 M€ (2005 : 140 M€). La croissance organique du Groupe est de 5%. En France, le chiffre d’affaires de Sage s’élève à 125,7 M€, en augmentation de 45% par rapport au premier semestre 2005 (87 M€). La croissance organique s’élève à 6% le confirme le développement de Sage en France. Paul Walker, Directeur Exécutif de Sage, a indiqué que «Sage poursuivra sa politique d’acquisitions au regard des besoins de ses clients tout en continuant à respecter les critères d’investissement qui prévalent à son développement et à satisfaire les attentes de ses actionnaires. ». RÉSULTATS Paris le 2 mai 2006 - Sefas Innovation, éditeur de logiciels éditiques, a effectué trois nominations à des postes stratégiques : Hervé Collin devient Directeur des Opé- rations Worldwide ; Florent Descatoire rejoint la société au poste de Directeur Administratif et Financier Worldwide et Pierre Heymann au poste de Directeur Commercial pour la zone Amérique du Nord. i-L&S ZOOM TOTALINFO ROLAND LUTZ : « IL N'EST PAS QUESTION DE DÉVELOPPER UN ERP. » Pour un utilisateur, opter pour un progiciel quel qu’il soit, c’est dépendre à plus ou moins long terme de son éditeur. C’est d’autant plus vrai dans le monde professionnel. Roland Lutz et son associé ont créé en novembre 2005 LTI Softinvest, éditeur travaillant sous la marque commerciale TotalInfo. En fait, Totalinfo regroupe la plupart des produits ex-Fininfor rachetés par Agresso. Ces progiciels comptent des clients fidèles. Pour ces derniers, cette relance est synonyme d’un grand ouf de soulagement. Automaticien de formation, Roland Lutz avait, en 1979, créé la société ASTR, éditeur de logiciels de gestion et notamment de la première suite Eric DermontJea ERP française complètement intégrée : gestion financière, gestion commerciale, gestion de production, SAV, achats, …. sur PDP et VAX de Digital Equipment. ASTR fut rachetée par Concept en 1987. De 1988 à 1991, Roland Lutz occupa le poste de directeur commercial France de Concept. ce qui ressort de ces rencontres. Historiquement les équipes de développement étaient à Strasbourg et à Mulhouse pour Concept. Nos équipes sont restées à Strasbourg. Nous travaillons déjà avec un partenaire en Tunisie, mais nous gardons le contrôle des sources. RB : Avant d’aller plus loin, pouvez-vous nous rappeler l’historique des produits ? Roger Bui : Comment vous est venue l’idée de créer Totalinfo ? Roland Lutz : Nous avons créé LTI Softinvest, la société qui exploite la marque commerciale Totalinfo, en novembre 2005, pour reprendre une partie du fonds de commerce de Fininfor qui avait été rachetée par Agresso. Les raisons sont de plusieurs ordres. Premièrement, nous sommes convaincus de la qualité des produits que nous connaissons bien, car ils comptent une vingtaine d'années de développement. Deuxièmement, nous sommes convaincus de la qualité des clients qui sont resté fidèles. Troisièmement, nous sommes convaincus de la qualité des personnes qui sont en charges de ces produits. Enfin, c’est une activité profitable qui nous permet de construire une activité durable. Harmonie V10 a continué à évoluer malgré tout ce qui s’est passé. Il est aujourd’hui tout à fait à jour sur le plan technologique, sachant que sur le plan fonctionnel il n’a pas d’équivalent sur le marché. Ce que l’on peut lui reprocher c’est qu’il n’est que comptable. L’équipe se compose d’une vingtaine de personnes qui pour la plupart ont été à l’origine des développements. Autrement dit, nous avons le savoir, ce qui est important. En fait nous avons des personnes venant des deux origines différentes selon les produits. Les clients ont été d’une fidélité exceptionnelle, même s’il n’en reste que 127. Ils sont au moins aussi convaincus que le collaborateurs de la qualité des produits. Je les rencontre actuellement régulièrement et c’est N° 061 - Jeudi 11 mai 2006 - Page 321 Roland LUTZ, PDG-fondateur de LTI Softinvest Roland Lutz : D'accord, mais ce n’est pas simple. La société Fininfor, éditait une gamme de progiciels de paye, comptabilité et de gestion commerciale pour PME/PMI de 100 à 1000 personnes. Pour simplifier nous allons l’appeler la gamme Fininfor. Cet éditeur a développé son catalogue et sa base clients en rachetant le fonds de commerce de CFI Informatique, éditeur des produits Harmonie. Fininfor a ensuite racheté le fonds de commerce de EBP Informatique, dont le produit phare était Total Compta. Pour harmoniser tous ses produits Fininfor décida de rebaptiser toute sa gamme Harmonie. C’est ainsi que La gamme Fininfor devint Harmonie 3.50 ; la gamme CFI, Harmonie V6 et la gamme EBP, Harmonie V10. Suite au rachat de Fininfor par Agresso, ces produits sont passés dans le catalogue de l’éditeur norvégien (lire le zoom dans i-L&S N°60). Ce n’est pas fini. Total Compta (EBP) qui fut rebaptisé Harmonie V10, était à l’origine un produit Concept sous le nom Compta Win. Ce dernier avait été développé pour remplacer Compta SDL, produit DOS en fin de vie. Le nouveau produit Compta Win avait rencontré beaucoup de problèmes au cours de sa jeunesse, mais disposait d’une couverture fonctionnelle « à la Concept », c’est-àdire très complète. Il a fallu 2 ans pour le mettre au point. Quand Agresso a racheté Concept, elle a mis la priorité sur son ERP Agresso et utilisé Compta Win pour localiser le module comptable de cet ERP. Par la suite, Concept-Agresso revendit Compta Win à EBC Informatique, lequel le rebaptisa Total Compta. La boucle est bouclée car EBC Informatique, en dépôt de bilan tomba dans le giron de Fininfor qui fut elle-même rachetée par … Agresso. Dans l’affaire, Agresso a conservé Harmonie V6, d’origine CFI, qui comprend une comptabilité privée, mais surtout une comptabilité publique avec le mandatement, car les axes de développement de l’éditeur norvégien passent par le secteur Public et l’Education. RB : C’est, en effet, très compliqué. Maintenant que vous avez ces produits et cette base installée, quelles sont vos projets ? Roland Lutz : Notre stratégie est simple. Elle consiste à adresser nos clients qui, comme les salariés de l’entreprise ont été « transbahutés » de droite et de gauche. Il est donc nécessaire de stabiliser cette situation et de redonner une perspective d’avenir à nos clients et à nos salariés. Toutefois, notre priorité ce sont les clients. Nous leur tenons le discours suivant : « Vous avez fait confiance aux produits et ZOOM TOTALINFO i-L&S vous avez bien fait. Les produits que vous avez choisis vont retrouver leur élan. Il faut que vous sachiez que nous développons beaucoup de fonctionnalités nouvelles. Ainsi, sur l’année qui vient, autour du cœur de métier comptable, nous aurons une gestion des achats, des engagements, des demandes d’achats sur le Web, des notes de frais sur le Web, un workflow, en partenariat avec W4, etc. Enfin, nous nous inscrivons dans la perspective d’une migration de la V10, en tant que point de convergence des deux gammes vers .NET. » Par ailleurs, nous avons des clients qui nous contactent par ouï-dire ou par contact direct, pour des besoins de type comptables. Nous répondons avec notre offre. Si la demande est de type ERP, nous répondons avec l’offre Agresso dont nous sommes distributeur. Nous sommes sur plusieurs dossiers pour vendre et installer le produit Agresso. Nous n’avons pas d’exclusivité et il se trouve que nous ne sommes pas sur les mêmes marchés qu’Agresso. RB : En terme de produits, quels sont les axes de développement à moyen terme, par exemple pour compléter votre offre sous la forme d’un ERP ? Roland Lutz : Soit nous recherchons des opportunités pour acquérir les briques qui nous intéressent, soit nous développerons les modules pour gérer les différents process de l’entreprise dont la gestion commerciale, la GPAO, la RH, etc. Naturellement, nous nous orienterons vers la gestion commerciale d’abord, car nous sommes déjà en possession d’une partie de la gestion des achats. Il n’est pas question pour nous de développer un ERP. Compte tenu des coûts de mise en place d’un ERP, qui n’est finalement qu’une boîte à outil, nous avons de plus en plus de demandes de spécifiques. Les clients sont devenus des consommateurs comme dans d’autres sec- teurs, ils prennent ce dont ils ont besoin et qui correspond bien à leur entreprise. Ce sont les ERP pour les grandes structures, des progiciels métier seuls ou associés à des spécifiques dans les autres cas, ou des progiciels qui communiquent entre eux, car aujourd’hui les technologies de communication interapplications sont bien au point. RB : En terme de projet d’entreprise, quelles sont vos options ? Roland Lutz : Nous avons un objectif de gestionnaire de bon père de famille, de préserver les équilibres financiers et donc de gagner de l’argent. C’est possible sans trop de contraintes car nous avons des marges de manœuvre importantes, sachant que la norme dans l’édition s’établit à 1/3 de revenus sous forme de licences, 1/3 de services et 1/3 de maintenance. Actuellement, nous sommes à 70% de maintenance et le reste en services. Le problème de la plupart des éditeurs demeure la vente de licences. Nous allons croître naturellement par capillarité car nous n’avons pas les moyens marketing et commerciaux pour capter 50 nouveaux clients par an. Nous ne voulons pas devenir les champions de la compta, mais simplement préserver et développer l’activité avec notre base clients et capter quelques clients de plus par an, cela nous convient très bien. Nous pensons avoir une entreprise qui nous donne une satisfaction financière, intellectuelle et une liberté qui est plus importante que tout. Récemment, un des gros clients nous a proposé d’entrer dans le capital car il n’a pas envie de changer, encore une fois, d’actionnaires pour son fournisseur. Le fait de changer d’actionnaire comporte toujours un risque d’arrêt d’un produit. C’était une offre très sérieuse et écrite ! Elle reflète bien la sensibilité des clients et des salariés de l’entreprise qui se disent que les ventes et les reventes c’est fini. Pour les trois ans à venir, nous voulons rétablir la paix. Parmi nos projet, LTI Softinvest a l’intention d’acquérir d’autres sociétés dans l’édition de logiciels. On trouve des sociétés qui continuent à exister par leurs clients et leurs produits. Nous avions ainsi eu l’occasion de racheter une société plus importante, mais cela ne s’est pas fait. Nous aurons d’autres opportunités. Il existe sur le marché de nombreuses entreprises créées et toujours dirigées par leur fondateur dont l’âge se situe entre 55 et 65 ans. Ces entrepreneurs ont envie de valoriser leur travail et de se retirer. Après des période euphoriques où les valorisations étaient très importantes, aujourd’hui que la crise est passé, ces entreprises peuvent prétendre à une valorisation plus proche de la réalité. TOTALINFO FINANCE Dès sa conception, Totalinfo Finance (ex Harmonie V10), a été structuré pour : une utilisation dans un contexte international ; intégrer en standard les exigences légales des différents pays. Aussi Totalinfo Finance est : multilangues; multi-devises; multi-périmètres, il gère de manière transparente des entités juridiques, économiques et opérationnelles ; multi-périodes, il permet la gestion simultanée de plusieurs calendriers (très utile aux groupes anglosaxons) ; multi-axes d’analyses (l’utilisateur peut ajouter autant de critères d’analyse qu’il le souhaite) ; pluri-monétaires, et donc parfaitement adaptée aux entreprises internationales ayant une importante activité à l’export et/ou à l’import. En outre : un ensemble de modules et de fonctions dédiés et spécialisés permettent d’adapter Totalinfo Finance aux besoins et aux spécificités des secteurs d’activités des sociétés et/ou établissements. Ces fonctions et modules peuvent, dans un même groupe et selon les besoins et les particularités d’une entité, être activés ou non. i-L&S, lettre hebdomadaire, comporte 40 numéros par an. La rédaction ne garantit pas l’exactitude absolue, ni le caractère exhaustif des informations publiées. Directeur de la Publication : Roger BUI. Toute reproduction est strictement interdite. RCS Paris B 480 791 854. Dépôt légal 2e trimestre 2006. Envoyez vos communiqués par email uniquement ([email protected]). Editeur : iPresse.net, 99 rue Brancion, 75015 Paris. Cliquez : Bulletin d'Abonnement - Email : [email protected] - http://www.ipresse.net N° 061 - Jeudi 11 mai 2006 - Page 322