BIOGRAPHIES - Quatre vies en résistance Exposition au Panthéon

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BIOGRAPHIES - Quatre vies en résistance Exposition au Panthéon
BIOGRAPHIES
Antoine Chrysostome Quatremère de Quincy
Né le 21 octobre 1755 à Paris où il meurt le 28 décembre 1849. Destiné au barreau, il préféra se
consacrer dès sa jeunesse à des recherches approfondies sur l'architecture, et la sculpture. Puis il se
rendit à Rome en 1776, visita l'Italie, séjourna quelque temps à Naples. Lorsque la Révolution éclata,
il en adopta très modérément les idées. Élu le 22 germinal an V (11 avril 1797) député de
la Seine au Conseil des Cinq-Cents, il se montra plus ardent que jamais pour la cause royaliste. Il
entra à l'Institut en 1804, et se rallia avec empressement en 1814 au gouvernement royal. Il reçut la
croix d'officier de la Légion d'honneur et le cordon de Saint-Michel, et occupa de 1816 à 1839 le
poste de secrétaire perpétuel de l'Académie des beaux-arts.
Pierre-Jean David d'Angers
né à Angers le 12 mars 1788 et mort à Paris le 5 janvier 1856. Après diverses réalisations et
reconnaissances, David d’Angers remporte en 1810, le second prix de sculpture, et en 1811 le
grand prix de Rome avec le bas-relief Mort d’Épaminondas. En 1825, sa réputation établie, il est
nommé chevalier de la Légion d'honneur et, en 1826, il est élu membre de l’Institut de France et
nommé, la même année, le 11 janvier professeur à l’école des beaux-arts de Paris. Il produit une
quantité de monuments, tombeaux, statues, bustes, et bas-reliefs, dont le célèbre fronton
du Panthéon de Paris en 1837. En 1848, il est élu représentant du peuple par le département
de Maine-et-Loire. Mais en 1852, après le coup d'État de Napoléon III, il doit quitter la France et part
en exil vers la Grèce.
Charles-Philippe de Chennevières-Pointel
Né à Falaise le 25 juillet 1820 et mort le 1er avril 1899. Attaché dès 1846 à l’administration des
musées royaux, il fut nommé, en janvier 1852, inspecteur des musées de province, et inspecteur
général chargé des expositions annuelles des artistes vivants. Nommé, le 23 décembre 1873,
directeur des Beaux-Arts, il fit adopter la proposition d’une décoration complète du Panthéon, rendu
au culte catholique sous le nom d’église Sainte-Geneviève à la Restauration, confiée à douze artistes
les plus divers, depuis Meissonier jusqu’à Puvis de Chavannes. Peu de temps après, on dut à l’initiative
de Chennevières le plan d’un inventaire général des richesses d’art de la France. Il a été
promu officier de la Légion d’honneur le 14 août 1869.
Léon Gambetta
Né le 2 avril 1838 à Cahors et mort le 31 décembre 1882. Après la défaite de Sedan, il proclame la
République avec Jules Favre le 4 septembre 1870. Membre du gouvernement provisoire de Défense
nationale, partisan de la "lutte à outrance", il quitte la capitale assiégée en ballon le 7 octobre 1870..
Après la démission du président Mac-Mahon en 1879, il est élu président de la Chambre (18791881). Gambetta doit affronter l'hostilité du président de la République Jules Grévy et du président
du Conseil Jules Ferry, jusqu'à la victoire de son parti. Mais le "grand ministère d'Union républicaine"
qu'il forme alors ne dure que soixante-treize jours de novembre 1881 à janvier 1882, notamment à
cause de sa politique coloniale et de son projet de nationalisation des chemins de fer.
1 François-Marie Arouet dit Voltaire
Né le 21 novembre 1694 à Paris, ville où il est mort le 30 mai 1778. Voltaire entame sa carrière
littéraire avec pour objectif la recherche de la vérité et de la faire connaître pour transformer la
société. Il écrit des tragédies et des comédies. Il critique la guerre dans "L'Histoire de Charles XII"
(1731) puis s'en prend aux dogmes chrétiens dans "Epîtres à Uranie" (1733) et au régime politique en
France, basé sur le droit divin, dans "Lettres philosophiques" (1734). Des poèmes officiels lui
permettent d'entrer à l'Académie Française et à la Cour comme historiographe du roi en 1746.
Cependant "Zadig" l'oblige à s'exiler à Potsdam sur l'invitation de Frédéric II de Prusse, puis à
Genève. En 1759, Voltaire publie "Candide". Avec ses pamphlets mordants, Voltaire est un brillant
polémiste. Il combat inlassablement pour la liberté, la justice et le triomphe de la raison (affaires
Calas, Sirven, chevalier de la Barre...).
Jean-Jacques Rousseau
Né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778. Jean-Jacques Rousseau acquiert la gloire en
1750 avec son "Discours sur les sciences et les arts". Il y prend comme hypothèse méthodologique
que l'homme naît naturellement bon et heureux, c'est la société qui le corrompt et le rend
malheureux. Son œuvre principale, "Du contrat social", analyse les principes fondateurs du droit
politique. Pour Rousseau, seule une convention fondamentale peut légitimer l'autorité politique et
permettre à la volonté générale du peuple d'exercer sa souveraineté. Dans "L'Emile ou l'Education",
Jean-Jacques Rousseau soutient que l'apprentissage doit se faire par l'expérience plutôt que par
l'analyse. Rousseau expose ses idées religieuses dans la Profession de foi du vicaire savoyard, incluse
dans "l'Emile".
Victor Hugo
Né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est l’éminent témoin dans
l'histoire de la littérature française du 19ème siècle. Comme romancier, il connaît un succès national
de son vivant, puis international après sa mort, par la puissance de ses romans comme Notre-Dame
de Paris son 1er roman historique publié en 1831, puis Les Misérables en 1862. Comme poète, il est
à la fois engagé (contre Napoléon III ce qui lui coûtera 20 ans d'exil) et lyrique ou épique. Il s’impose
comme porte-parole du romantisme aux côtés de Gérard de Nerval et de Théophile Gautier. En
1841, il est élu à l’Académie française. Il participe aussi à la politique de la France puisque qu'il est
membre de la Chambre des pairs, maire, député et sénateur. Elu à l’assemblée constituante en 1848,
il prend position contre la peine de mort, la misère, l’ordre moral et religieux. Fervent opposant au
coup d’état du 2 décembre 1851, il prend le chemin de l’exil jusqu’en 1870 et sera de retour en
France âgé de plus de 60 ans.
Emile Zola
Né à Paris le 2 avril 1840 et mort dans la même ville le 29 septembre 1902. Zola devient journaliste
alternant critiques d'art et chroniques sociales. En parallèle, il est écrivain. En 1867, la parution de
Thérèse Raquin le distingue en qualité de romancier reconnu mais très attaqué. La justesse et sa
volonté de faire jaillir la vérité le classe dans le clan des artistes « modernes » du courant
« réalistes ». Il rejoint ainsi Balzac en littérature et Manet en peinture. Dans l'affaire Dreyfus, Zola
met son immense notoriété au service de la vérité. Ses engagements politiques et de défense des
droits de l’homme lui valent l’exil et des injures. Il symbolise alors la trahison pour les uns, le courage
de l'intellectuel engagé pour les autres. Le 29 septembre 1902, Zola meurt asphyxié à son domicile.
2 Alexandre Dumas
Né le 24 juillet 1802 à Villers-Cotterêts (Aisne) et mort le 5 décembre 1870 à Puys. Il est le petit-fils
d’une esclave noire de Saint-Domingue. C’est par son œuvre romanesque, avec sa trilogie des
Mousquetaires, La reine Margot, Les Quarante Cinq, Le Comte de Monte-Cristo,…qu’il s’élève au
premier rang des auteurs universels. Outre son œuvre considérable, Alexandre Dumas est également
un homme de la Liberté, engagé dans le combat des peuples en lutte contre leurs oppresseurs,
Polonais, Italiens, Grecs. Mais également aux côtés du peuple parisien quand celui-ci, en 1830 ou
1848, s’est soulevé contre des régimes politiques autoritaires.
Aimé Fernand David Césaire
Né
le 26 juin 19131 à Basse-Pointe (Martinique)
et
mort
le 17 avril 2008 à Fort-deFrance(Martinique). Avec d'autres étudiants, il fonde en 1934 le journal "L'Etudiant noir". En réaction
à l'oppression culturelle du système colonialiste français, Aimé Césaire commence à écrire en 1936
et forge le concept de "négritude". Il veut lutter contre la tentative d'assimilation culturelle de la
France et promouvoir la culture africaine victime du racisme engendré par le colonialisme. En 1939,
ayant obtenu l'agrégation de lettres, Aimé Césaire retourne en Martinique où il enseigne et publie
son chef d'oeuvre "Cahier d'un retour au pays natal ». Inscrit au Parti communiste, il est élu maire de
Fort-de-France en 1945, puis devient député, mandat qu'il détiendra jusqu'en 1993. Il quitte le PC en
1956 et crée deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais (PPM) qui revendique l'autonomie
de la Martinique. Siégeant à l'Assemblée nationale, comme non inscrit, il devient apparenté socialiste
partir de 1978 à 1993.
Marie et Pierre Curie
Maria Skłodowska est née le 7 novembre 1867 à Varsovie et morte le 4 juillet 1934 en France. Pierre
Curie né le 15 mai 1859 à Paris et mort 19 avril 1906 à Paris. Ils se marient le 26 juillet 1895. Ils sont
tous les deux physiciens. Pierre travaille principalement sur des travaux en radioactivité, en
magnétisme et en piézoélectricité. Lui et son épouse, pionniers de l'étude des radiations, reçurent
ensemble le prix Nobel de physique en 1903, puis Marie Curie reçoit seule le prix Nobel de chimie
en 1911.
Jean Antoine Nicolas Caritat, marquis de Condorcet
Né le 17 septembre 1743 à Ribemont et mort le 29 mars 1794 à Bourg-la-Reine. En 1765, il se
distingue comme mathématicien par son Essai sur le calcul intégral. Il entre à l'Académie des sciences
en 1769 et en devient le secrétaire perpétuel. En 1782 il entre à l’Académie française. Il rédige pour
l'encyclopédie des articles d'économie politique. Député à l'assemblée législative et à la Convention, il
propose un projet de réforme de l'instruction publique en 1792. Emprisonné sous la Terreur car
proche des girondins, il écrit son œuvre principale Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit
humain. Convaincu que les sciences vont connaître un immense développement, il affirme que le
progrès de l'humanité peut être assuré grâce à une éducation bien orientée. Condamné à mort, il
s'empoisonne à Bourg-la-Reine le 29 mars 1794 pour échapper à l'échafaud.
3 Marcelin Berthelot
Né à Paris le 25 octobre 1827 et mort en cette ville le 18 mars 1907. Il a marqué la chimie organique
de synthèse dans la seconde moitié du XIXe siècle. En qualité d’expérimentateur, il est inventeur de
nouveaux outils d’étude, théoricien des équivalents, thermodynamicien, il fut aussi un homme
politique et un militant du Positivisme. Après 1870 il préside le Comité scientifique de défense
nationale de la jeune République proclamée par Léon Gambetta. Plongé dans la politique il est élu au
Sénat, sénateur inamovible en juillet 1881, il y restera pendant près de 25 ans. Il est nommé Ministre
de l’Instruction Publique en 1886. Puis dix ans plus tard il est nommé ministre des Affaires
étrangères.
Jean Jaurès
Né le 3 septembre 1859 à Castres et mort assassiné à Paris le 31 juillet 1914. Jaurès est un pacifiste
militant. Sa réflexion sur la transmission des valeurs de paix l’incite à écrire Le discours à la jeunesse
en 1903 destiné aux élèves du lycée d’Albi. A partir de 1880, Jaurès intervient dans la sphère
politique à propos de la question sociale et notamment sur la condition ouvrière. Suite à la grève des
mineurs de Carmaux en 1892, il s’engage dans le mouvement socialiste et devient député de la
circonscription en 1893. Journaliste engagé, Il fonde en 1904 le journal l'Humanité. Le 31 juillet 1914
il est assassiné par un nationaliste.
Victor Schœlcher
Né à Paris le 22 juillet 1804 et mort à Houilles le 25 décembre 1893. Parti en 1828 en voyage à
Cuba, il découvre l'esclavage dans les plantations et les conditions de vie des esclaves. A son retour
en France, il milite activement pour l'abolition de l’esclavage. Après la Révolution de 1848, il est
nommé Sous-secrétaire d ‘État. Il est l'initiateur du décret du 17 avril 1848 qui abolit définitivement
l'esclavage en France et dans les colonies françaises selon le principe que "le sol de la France
affranchit l'esclave qui le touche". Il est élu député de la Martinique et de la Guadeloupe, mais laisse
ce siège à son suppléant, Loisy Mathieu, un ancien esclave. Victor Schœlcher lutte aussi contre la
peine de mort et publie en 1851 un recueil "Abolition de la peine de mort". Républicain opposé au
coup d'Etat de Napoléon III en 1851, il doit s'exiler. A son retour, il est réélu député de la Martinique
en 1871, puis devient sénateur en 1875.
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