Jules Grevy (1807-1891)

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Jules Grevy (1807-1891)
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Jules Grevy (1807-1891)
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15 août 1807 à Mont sous Vaudrey (Jura), d'une famille aux convictions républicaines
Après de brillantes études au collège de l'Arc à Dole, il obtient une licence de droit à Paris et devient avocat. Il publie,
en 1836, un recueil général de formules pour tous les actes judiciaires, Le Procédurier.
Sous la monarchie de juillet, il plaide lors de procès politiques (notamment l'affaire des "Saisons" en 1839 où les
accusés sont poursuivis pour atteinte à la sûreté de l'Etat).
Sa carrière politique débute à la faveur des événements de 1848.
Il est nommé commissaire de la République dans le Jura par le gouvernement issu de la révolution de 1848 puis il est
élu député du Jura en avril 1848. Il se rend célèbre, lors des débats relatifs à l'élaboration de la Constitution, par son
opposition à l'élection du président de la République au suffrage universel. Mais "l'amendement Grévy" est repoussé.
Le 4 avril 1849
Jules Grévy est élu vice-président de l'Assemblée.
A la suite du coup d'Etat du 2 décembre 1851, il redevient avocat
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Jules Grevy (1807-1891)
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1862
Il est élu membre du conseil de l'ordre des avocats du Barreau de Paris puis, le 4 août 1868, bâtonnier de l'ordre des
avocats. A la fin du Second Empire, il revient à la politique et est à nouveau élu député du Jura en 1868 et en 1869
Il s'oppose, avec Thiers et Gambetta, à la déclaration de guerre en 1870 et condamne l'insurrection de la Commune. Il
est élu président de l'Assemblée nationale jusqu'à sa démission en avril 1873. Il est à nouveau président de la Chambre
des députés à partir de 1876.
A la suite de la disparition de Thiers le 3 septembre 1877, dont il prononce l'éloge funèbre, il est chargé de la direction
du parti républicain.
Le 30 janvier 1879, le président Mac Mahon démissionne et Jules Grévy est élu président de la République par le
Congrès réuni à Versailles. Dans le message lu aux Chambres le 6 février 1879, Jules Grévy expose sa conception de
la fonction présidentielle : "Soumis avec sincérité à la grande loi du régime parlementaire, je n'entrerai jamais en lutte
conte la volonté nationale exprimée par ses organes institutionnels". Ainsi a-t-on parfois parlé de "constitution Grévy"
pour qualifier cette interprétation restrictive des prérogatives présidentielles désormais en vigueur sous la IIIe
République.
En politique intérieure, son mandat est marqué par des mesures anticléricales. Malgré ses convictions modérées, il
laisse le gouvernement Freycinet prendre deux décrets en mars 1880, l'un pour disperser les jésuites, l'autre pour
instaurer un enregistrement obligatoire des congrégations.
En politique extérieure, le président Grévy manifeste un grand souci de paix, en particulier vis-à-vis de l'Allemagne,
tandis qu'il doit faire face à la crise boulangiste.
Il fait opérer quelques transformations au Palais de l'Elysée durant son mandat : installation du téléphone, construction
du jardin d'hiver et pose d'une pendule sur le bâtiment central.
Président bourgeois, il avait épousé en 1848 Coralie Fraisse, fille d'un tanneur de Narbonne, dont il a eu une fille,
Alice. Le mariage de sa fille avec Daniel Wilson, député, est célébré en 1881 à l'Elysée même, en présence de Jules
Ferry, témoin du marié, et de Léon Gambetta.
Réélu en décembre 1885, il est contraint de démissionner le 2 décembre 1887 à la suite du scandale provoqué par la
découverte d'un trafic de décorations auquel est mêlé son gendre Daniel Wilson.
Il s'éteint à Mont sous Vaudrey le 9 septembre 1891.
Source : Service des archives et de l'information documentaire de la Présidence de la République
Bibliographie :
Pierre Jeambrun, Jules Grévy ou la République debout, Librairie Jules Tallandier, 1991.
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