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Focus : Presse écrite portugaise
Semaine du 19 au 26 novembre 2014
SERVICE DE PRESSE
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I – Visite du Ministre Michel Sapin à Lisbonne (21 novembre)
Principaux titres : « La France et le Portugal doivent se focaliser sur le soutien à la croissance » - « Le plan Juncker doit
avoir un volet à court terme » - « La France va supprimer 20 milliards à la sécurité sociale » (DE, 21/11) ; « La France
en faveur d’une harmonisation fiscale dans l’UE » (JDN, 24/11) ; « Michel Sapin : l’harmonisation fiscale est
‘indispensable’ pour l’Europe » (i, 24/11)
La visite du Ministre des Finances et des Comptes publics M. Michel Sapin le 21 novembre à Lisbonne, où il a
rencontré le vice-premier ministre M. Paulo Portas ainsi que son homologue aux finances Mme Maria Luís
Albuquerque, a bénéficié d’un large écho dans la presse portugaise. Le jour même le Diário Económico’ annonçait,
en ‘une’, des entretiens bilatéraux centrés sur la stratégie européenne de croissance, et dédiait une double page à
une interview du Ministre Michel Sapin. Cette visite a aussi été couverte par les agences de presse française AFP et
portugaise Lusa, et a été relayée par les quotidiens Jornal de Negócios et i. La presse s’est notamment focalisée sur
les priorités françaises suivantes : i) le développement d’une stratégie de croissance pour l’Europe, passant par la
définition d’un rythme adapté de réduction des déficits publics dans le respect des règles communes, par
l’élaboration d’un plan d’investissement européen, et par la poursuite de la rénovation du cadre de gouvernance
budgétaire ; ii) l’harmonisation fiscale européenne ; iii) en France, les efforts de réduction des dépenses publiques
mis en œuvre. Les positions communes franco-portugaises ont été valorisées. Par ailleurs, dans un autre article
publié en ligne le jour de la visite, le DE a évoqué le ‘bras de fer’ entre Paris et Bruxelles autour du budget français.
II – Election d’António Costa à la tête du Parti socialiste, et préparation du XXème congrès
du parti (29-39 novembre), dans le contexte de l’arrestation de José Sócrates
Principaux titres : « António Costa, à une semaine de se concentrer sur la lutte contre le Premier ministre Passos
Coelho » (DN, 22/11) ; «Malgré le séisme politique de l’affaire Sócrates, António Costa maintient son plan pour les
organes du PS » (DE, 25/11); « Le cas Sócrates est une chose, la gouvernance socialiste en est une autre » (i, 26/11)
Les 21 et 22 novembre le Parti socialiste (PS) a tenu des élections directes pour élire son secrétaire général ainsi
que les 1750 délégués appelés à participer au XXème congrès du PS qui se tiendra les 29 et 30 novembre à
Lisbonne. Le maire de Lisbonne António Costa, candidat officiel du PS aux fonctions de Premier ministre pour les
législatives de 2015 depuis son écrasante victoire aux primaires du 28 septembre contre l’ex-secrétaire général
António José Seguro, était le seul candidat à la succession de ce dernier. Il a été élu avec 96% des votes et la
participation d’environ 50% des militants. Lors du XXème congrès, qui consacrera António Costa dans ses nouvelles
fonctions, les délégués éliront à leur tour la Commission nationale du parti (CN), qui choisira ensuite la Commission
politique nationale (CPN), d’où sortira enfin le Secrétariat national - c’est-à-dire la direction d’António Costa, que ce
dernier propose dans sa motion d’élargir de 11 à 15 membres.
Les élections des 21 et 22 novembre revêtaient plusieurs enjeux pour le PS même si l’élection d’António Costa
était acquise. Il s’agissant tout d’abord pour António Costa d’obtenir, avant le congrès où il défendra les grandes
lignes de son programme politique, une mobilisation la plus large possible. Il s’agissant aussi d’afficher un parti
pacifié et unifié après les luttes fratricides qui l’ont divisé de mai à juillet ; à cet égard les listes constituées
localement ont, pour l’essentiel, permis de fusionner les soutiens d’António José Seguro et ceux d’António Costa. La
CN et la CPN devraient quant à elle comporter 30% de ‘seguristes’.
De nombreux commentateurs évoquent l’état des propositions alternatives du PS, encore peu détaillées à ce stade.
Certains appellent António Costa à les développer dès à présent, d’autres comprennent qu’il attende encore
quelques mois (JDN, 21/11) [ndr : cf ‘focus presse’ du 12 novembre].
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Toute la presse s’intéresse par ailleurs à l’impact politique de l’arrestation de l’ex-Premier ministre José Sócrates le
21 novembre, de nature à affecter l’image de l’opposition socialiste et à compliquer la situation pour António
Costa alors que l’opposition socialiste remontait justement dans les sondages (DN, 23/11). Les déclarations
politiques sont restées prudentes sur ce sujet, s’agissant d’un processus judiciaire en cours. António Costa a appelé
son parti à se concentrer sur la construction de propositions alternatives sans s’impliquer dans cette polémique,
tout en refusant d’effacer ‘l’héritage’ de l’ancien Premier ministre dont il juge que le PS doit l’assumer comme
l’ensemble de son histoire (DN, 23/11 ; DE, 25/11). Mais quelques personnalités socialistes proches de José Sócrates,
dont João Soares, s’insurgent contre l’emprisonnement préventif de l’ex-Premier ministre et contre la surmédiatisation de son arrestation (à cet égard le Ministère public a ouvert une enquête sur les fuites de secret de
justice - DN, 26/11). De son côté le Premier ministre Pedro Passos Coelho, tout en a soulignant que ce dossier relève
du domaine de la justice et non du domaine politique, a commenté que « tous les politiciens ne sont pas égaux ».
Selon le DE (24/11) l’arrestation de José Sócrates a, pour le moins, totalement éclipsé le discours d’António Costa
lors de son élection lé 22 novembre, et lui pose un dilemme quant à la manière dont il va à présent pouvoir
continuer à assumer l’héritage ‘socratique’. Le politologue António Costa Pinto fait remarquer que dans ces
nouvelles circonstances, la décision présidentielle de ne pas anticiper les élections législatives sert au final le PS qui
gagne ainsi quelque répit (DE, 25/11).
Le DE (25/11) croit savoir qu’António Costa se prépare, pour le congrès des 29 et 30 novembre, à construire une
‘barrière défensive’ pour minimiser l’impact de ces développements sur le PS, sans forcément modifier ses projets
de composition de la direction du parti. Selon le i (25/11à António Costa pourrait exclure du futur secrétariat
national les personnalités proches de José Sócrates.
III – IXème Convention du Bloc de gauche (22 – 23 novembre) : résultats indécis dans le
renouvellement de l’organe décisionnaire du parti
Principaux titres : « Le Bloc de gauche coupé en deux et sans solution en perspective » (Público, 24/11) ; « Un Bloc de
Gauche divisé », (Expresso, 24/11)
La IXème convention du Bloc de Gauche (BE) qui s’est tenue à Lisbonne les 22 et 23 novembre, visant à réélire
l’organe décisionnaire du parti, s’est soldée par une courte victoire de la liste « Unitaire en construction » soutenue
par les actuels co-coordinateurs du BE Catarina Martins et João Semedo (266 voix), face à la liste « Bloc pluriel » du
leader du groupe parlementaire Pedro Filipe Soares (256 voix). Les trois autres listes en lice ont respectivement
obtenu 34, 30 et 7 votes. Ces résultats, traduits en nombre de sièges au sein du Bureau national (‘Mesa nacional’),
ont abouti à une égalité pour les deux listes principales, avec 34 délégués chacune, sur un total de 79. Dans ce cas de
figure les statuts du BE confèrent la direction du parti à la liste ayant obtenu le plus de voix ; mais le peu d’écart
entre les résultats a généré une situation non consensuelle. Cette question devrait être tranchée lors de la prochaine
réunion du Bureau national du BE le 30 novembre. La presse n’exclut pas que les 11 délégués minoritaires puissent
jouer un rôle d’arbitre, ou qu’un accord entre les concurrents intervienne entretemps. Le i (26/11) affirme que la
prochaine direction du BE pourrait même se faire sur un modèle collégial de 4 co-coordinateurs.
Selon les commentateurs ces développements renforcent les divisions déjà très présentes au sein du BE. Les
désaccords portent notamment sur le positionnement du parti sur les thèmes hypothétiques d’une sortie de l’euro
et d’une restructuration de la dette, et sur la question des alliances avec les autres partis de gauche en vue des
prochaines élections législatives. Le BE entend redynamiser son action suite aux lourds échecs électoraux qu’il a
subis aux municipales de septembre 2013 et aux européennes de mai 2014, et après la scission, l’été dernier, de l’un
de ses courants fondateurs (‘Forum manifesto-Política XXI’).
A noter par ailleurs, dans l’Expresso et le Público (22/11), deux interviews de Pablo Iglesias, dirigeant et fondateur du
parti espagnol Podemos, venu à Lisbonne dans le cadre d’une conférence internationale dans laquelle il est
intervenu avec le BE portugais, le parti grec ‘Syriza’, et le parti irlandais ‘Sinn Féin’.
Le focus hebdomadaire n’est pas une revue de presse exhaustive mais une sélection ponctuelle, sous forme de résumés
synthétiques et limitée à deux pages, de quelques sujets saillants de l’actualité (politique, économique, sociale ou culturelle)
développés par les principaux titres de la presse écrite portugaise [quotidiens : Público, Diário de Notícias (DN), i, Diário
Económico (DE), Jornal de Negócios (JDN), Correio da Manhã (CM) ; hebdomadaires : Expresso, Visão, Sábado].
Le contenu du Focus presse n’engage pas la responsabilité de l’ambassade.
Pour toute utilisation du texte, même partielle, merci de vous adresser au service de presse.
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