Chez Raoul Boudailler à Castillon en Auge : Un coût de concentré

Transcription

Chez Raoul Boudailler à Castillon en Auge : Un coût de concentré
8 C - 8 NOVEMBRE 2007
aufildelasemaine
RÉUSSIR - L’AGRICULTEUR NORMAND
CALVADOS
➜ Les rendez-vous techniques du CONTRÔLE LAITIER du Calvados
Chez Raoul Boudailler à Castillon en Auge :
Amandine
Un coût de concentré enfin maîtrisé
Houssaye
e 68 à 38 € de coût de concentré par
1 000 litres de lait ! Telle est l’économie
D
réalisée par Raoul Boudailler, produc-
Avis d’expert
teur de lait à Castillon-en-Auge avec en
plus, des vaches qui se portent bien
mieux. Une alimentation désormais maîtrisée grâce à l’expertise d’Amandine
Houssaye et d’Etienne Doligez du
Contrôle Laitier.
Arrêter l’épicerie
En s’installant en 2005 sur les coteaux
du Pays d’Auge, Raoul Boudailler a pu
disposer d’une unité de fabrication
d’aliments à la ferme existant sur place.
Sur cette exploitation d’une centaine
d’hectares qui compte 70 vaches laitières, on produisait jadis du porc en valorisant les céréales fermières.
Pensant bien faire techniquement et
économiquement, Raoul s’est servi de
cet outil de transformation pour fabriquer son propre aliment vaches laitières. “Je mélangeais notamment du blé et
du colza, se souvient-il, et j’ajoutais divers
ingrédients. En fait, je faisais presque de
l’épicerie”.
L'intervention d’un spécialiste
pour résoudre le problème
Mais la formule n’est pas magique.
Outre perdre beaucoup de temps à
Raoul Boudailler entouré d’Amandine Houssaye et d’Etienne Doligez (Contrôle Laitier
du Calvados) : “on a simplifié le système tout le monde s’en porte mieux !”
fabriquer, un problème récurrent
d’acidose apparaît dans le troupeau pendant que le coût de concentré au litre de
lait s’emballe. Raoul fait alors appel à
l’expertise du Contrôle Laitier pour régler
le problème. “Nous avons rapidement
fait le constat que le blé était broyé trop fin
avec en plus un maïs riche en amidon,
analyse Amandine Houssaye, la technicienne de l’élevage. Il était urgent de corriger le tir. ” “On a beaucoup simplifié en
commençant par supprimer le blé,
explique Etienne Doligez. On a ensuite
rééquilibré la Ration de base à l’auge”.
Aujourd’hui, seul le concentré de production, limité aux fortes productrices
et une petite partie du correcteur azoté
est distribué en salle de traite. “Désormais, nous réalisons un point mensuel
et établissons la ration après chaque passage du peseur du Contrôle Laitier”,
explique Amandine. Stratégie payante :
plus de problème d’acidose, des économies significatives, des vaches en forme
et des heures de travail en moins. Tout
le monde s’en porte mieux !
“Nous ne sommes pas là pour tout
chambouller mais pour apporter un
regard extérieur”,précise Amandine
Houssaye.Elleassurelesuivi“deproximité”,insiste-t-elle,del’exploitation
de Raoul.
Cette notion de proximité est
d’autant plus importante que notre
éleveur est originaire du nord de la
France.Les repères ne sont pas tout à
fait les mêmes et le rôle d’Amandine
estessentielsurcepoint.«Ici,j’aipréféré faire venir mon collègue spécialiste pour bénéficier de son
expérience et de ses compétences
spécifiques. Il nous a
aidés à y voir plus clair
et à prendre les bonnes décisions.Maintenant, on peut donc
passer à d’autres problématiques, comme
celle du pâturage au
printemps. En plus,
l’expérience acquise dans ce cas me
sera utile ailleurs. Tout le monde au
final est gagnant. Car si des économies sont palpables sur l’aliment
acheté,d’autres marges de manoeuvres existent sur l’exploitation.
Il est essentiel de toutes les aborder
enrespectanttoujourslavolontédes
éleveurs.
L’expertise technico-économique au service de votre revenu