Cancer bronchique non à petites cellules
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Cancer bronchique non à petites cellules
Ce référentiel dont l'utilisation s'effectue sur le fondement des principes déontologiques d'exercice personnel de la médecine, a été élaboré par un groupe de travail pluridisciplinaire de professionnels des réseaux régionaux de cancérologie du Grand Est regroupant les réseaux ONCOLOR (Lorraine), CAROL (Alsace), ONCOBOURGOGNE (Bourgogne), ONCOCHA (Champagne-Ardenne) et ONCOLIE (Franche-Comté) conformément aux données acquises de la science au 20 décembre 2011. Ce référentiel fera l'objet d'une mise à jour prenant en compte les recommandations nationales de pratique clinique. Date de révision : 20 décembre 2011 Généralités Ce référentiel concerne la prise en charge du cancer bronchique non à petites cellules. Ce référentiel a été élaboré à partir : des recommandations professionnelles concernant le cancer du poumon non à petites cellules, formes localisées non opérables, localement avancées et métastatiques de l'INCa (septembre 2010). des recommandations professionnelles concernant la prise en charge du cancer du poumon non à petites cellules (septembre 2010) du référentiel INCa de bon usage des médicaments hors GHS concernant les cancers bronchiques et les mésothéliomes pleuraux malins de juillet 2010. de la recommandation sur les pratiques chirurgicales dans le cancer primitif non à petites cellules du poumon élaborée par la SFCTCV (décembre 2008) et labellisée par la HAS - INCa des recommandations 2007 de l'American College of Chest Physicians (ACCP) : Diagnosis and management of lung cancer : ACCP Guidelines (2nd Edition). Chest 2007 132(3)1S-19S. 1/19 Date de révision : 20 décembre 2011 Classifications Classification TNM (2009) Classification par stades (2009) Classification OMS (2004) Classification des adénocarcinomes (2011) Classification TNM 2009 (7ème édition) Tumeur primitive (T) Tumeur qui ne peut être évaluée ou tumeur démontrée par la présence de cellules TX malignes dans les expectorations ou un lavage bronchique sans visualisation de la tumeur par des examens endoscopiques ou d'imagerie T0 Pas d'évidence de tumeur primitive Tis Carcinome in situ T1 Tumeur à 3 cm dans sa plus grande dimension, entourée par le poumon ou la plèvre viscérale, sans évidence bronchoscopique d'invasion de la bronche souche T1a Tumeur ≤ 2 cm dans sa plus grande dimension T1b Tumeur de plus de 2 cm sans dépasser 3 cm dans sa plus grande dimension 2/19 Tumeur de plus de 3 cm sans dépasser 7 cm dans sa plus grande dimension ou présentant une des caractéristiques suivantes* : T2 atteinte de la bronche souche à 2 cm ou plus de la carène invasion de la plèvre viscérale présence d'une atélectasie ou d'une pneumopathie obstructive s'étendant à la région hilaire sans atteindre le poumon complet T2a Tumeur de plus de 3 cm sans dépasser 5 cm dans sa plus grande dimension T2b Tumeur de plus de 5 cm sans dépasser 7 cm dans sa plus grande dimension * Les tumeurs avec ces caractéristiques sont classées T2a si leur dimension est de 5 cm ou moins Tumeur de plus de 7 cm ; ou envahissant directement une des structures suivantes : la paroi thoracique (y compris tumeur de Pancoast), le diaphragme, le nerf phrénique, T3 la plèvre médiastinale ou le péricarde pariétal ; ou une tumeur dans la bronche souche à moins de 2 cm de la carène sans l'envahir ; ou associée à une atélectasie ou une pneumopathie obstructive du poumon entier ; ou présence d'un nodule tumoral distinct dans le même lobe Tumeur de toute taille envahissant directement une des structures suivantes : médiastin, T4 coeur, gros vaisseaux, trachée, nerf laryngé récurrent, œsophage, corps vertébral, carène ; ou présence d'un nodule tumoral distinct dans un autre lobe du poumon atteint. Adénopathies régionales (N) NX Les ganglions régionaux ne peuvent être évalués N0 Pas de métastase ganglionnaire lymphatique régionale N1 N2 N3 Métastase(s) dans les ganglions lymphatiques intrapulmonaires, péribronchiques et/ou hilaires homolatéraux, y compris par envahissement direct Métastase(s) dans les ganglions lymphatiques médiastinaux homolatéraux et/ou sous carinaires Métastase(s) dans les ganglions lymphatiques médiastinaux controlatéraux, hilaires controlatéraux, scalènes ou sus-claviculaires homo ou controlatéraux. Métastases à distance (M) MX La présence de métastase(s) à distance ne peut être évaluée. M0 Absence de métastase à distance M1 Présence de métastase(s) à distance M1a M1b Nodule(s) tumor(al)(aux) distinct(s) dans un lobe controlatéral ; tumeur avec nodules pleuraux ou épanchement pleural (ou péricardique) malin Métastase à distance. 3/19 Classification par stades (2009) Cancer occulte TX N0 M0 Tis N0 M0 Stade IA T1a, b N0 M0 Stade IB T2a N0 M0 Stade IIA T1a, b N1 M0 T2a N1 M0 T2b N0 M0 T2b N1 M0 T3 N0 M0 T1, T2 N2 M0 T3 N1, N2 M0 T4 N0, N1 M0 T4 N2 M0 Tout T N3 M0 Tout T Tout N M1 Stade 0 Stade IIB Stade IIIA Stade IIIB Stade IV Référence Goldstraw P, Crowley J, Chansky K, Giroux DJ, et al. International Association for the Study of Lung Cancer International Staging Committee. The IASLC Lung Cancer Staging Project: proposals for the revision of the TNM stage groupings in the forthcoming (seventh) edition of the TNM Classification of malignant tumours. J Thorac Oncol. 2007;2(8):706-14. Et son erratum dans la même revue : J Thorac Oncol. 2007;2(10):985. Classification histologique OMS 2004 des tumeurs pulmonaires Tumeurs épithéliales malignes Carcinome épidermoïde Papillaire A cellules claires A petites cellules Basaloïde 4/19 Carcinome à petites cellules Carcinome à petites cellules combiné Adénocarcinome Adénocarcinome sous-type mixte Adénocarcinome acineux Adénocarcinome papillaire Carcinome bronchioloalvéolaire Non-mucineux Mucineux Mixte mucineux et non-mucineux ou indéterminé Adénocarcinome solide avec formation de mucine Adénocarcinome fœtal Adénocarcinome mucineux (colloïde) Cystadénocarcinome mucineux Adénocarcinome à cellules en bague à chaton Adénocarcinome à cellules claires Carcinome à grandes cellules Carcinome neuroendocrine à grandes cellules Carcinome neuroendocrine à grandes cellules combiné Carcinome basaloïde Carcinome de type lymphoépithélial Carcinome à cellules claires Carcinome à grandes cellules avec phénotype rhabdoïde Carcinome adénosquameux Carcinome sarcomatoïde Carcinome pléomorphe Carcinome à cellules fusiformes Carcinome à cellules géantes Carcinosarcome Blastome pulmonaire Tumeur carcinoïde Carcinoïde typique Carcinoïde atypique Carcinome de type carcinome des glandes salivaires Carcinome mucoépidermoïde Carcinome adénoïde kystique Carcinome épithélial-myoépithélial Référence Travis WD, Brambilla E, Muller-Hermelink HK, Harris CC (Eds) World Health Organization. Classification of Tumours. Pathology and Genetics of Tumours of the Lung, Pleura, Thymus and Heart. IARC Press : Lyon 2004. Classification des adénocarcinomes Pour les adénocarcinomes, c'est la classification 2011 qui est utilisée : Travis WD et al J Thorac Oncol 2011 ; 2 : 244-85 5/19 Rechercher Date de révision : 20 décembre 2011 Stratégie thérapeutique Principes de traitements Le sevrage tabagique est recommandé. Chaque fois que possible, l'inclusion dans un essai clinique doit être privilégiée. Les rechutes après un traitement loco-régional sont à traiter selon leur extension de la même façon que lors d'un diagnostic initial. Principes de radiothérapie Le bilan avant radiothérapie comporte des EFR avec DLCO. La radiothérapie doit être réalisée sur un mode conformationnel en se conformant au Guide des procédures de radiothérapie externe de la SFRO : Le volume-cible comporte la tumeur et les ganglions de plus de 1 cm, adapté en fonction de la morpho-TEP initiale lorsqu'elle est disponible. Les marges définies selon les rapports IRCU 50 et 62 sont adaptées à l'histologie, la topographie tumorale, la précision de la technique utilisée. La dose avec fractionnement conventionnel (1,8 à 2 Gy/fraction) doit être comprise entre 45 et 50 Gy en pré opératoire, entre 66 et 70 Gy en traitement exclusif (jamais inférieure à 60 Gy, augmentation à 74 Gy possible sous conditions). Les doses de tolérance pour les organes critiques sont rapportées dans le guide des procédures de radiothérapie externe. Stratégie thérapeutique en fonction du stade de la tumeur Stades 0, I et II Stade III A Stade III B Tumeurs de l'apex Stade IV. 6/19 Rechercher Date de révision : 20 décembre 2011 Stades 0, I et II La prise en charge repose sur 2 questions : Bilan d'extension : la tumeur est-elle opérable ? (tout ganglion positif au PET scan doit faire l'objet d'une vérification histologique si son envahissement change la stratégie thérapeutique) Bilan d'opérabilité : le patient est-il opérable ? Patients opérables Principes de la chirurgie du cancer du poumon La chirurgie est la seule thérapeutique potentiellement curative La chirurgie du cancer du poumon doit être pratiquée par un chirurgien qualifié*, dans un établissement autorisé. Le seuil minimal d'activité spécifique est 30 interventions par an et par établissement (recommandation INCa) et 10-20 interventions majeures curatives par an et par chirurgien*. L'intervention sera réalisée selon les modalités techniques recommandées par la Société Française de Chirurgie Thoracique et Cardio-Vasculaire*. Référence *Recommandations de la SFCTCV Pratiques chirurgicales dans le cancer primitif non à petites cellules du poumon Rev Mal Respir. 2008;25:1031-6. Pré opératoire : importance du bilan d'opérabilité Standard : EFR + bilan pré-anesthésique + bilan des comorbidités associées 7/19 Options : GDS DLCO, DLCO/VA, épreuve d'effort cardio-respiratoire, VO2 max si VEMS <80 % Echo-cardiographie Scintigraphie pulmonaire de ventilation et perfusion si VEMS <80 %. Voies d'abord Référence : thoracotomie postéro-latérale + section des muscles larges de la paroi. Alternatives : Thoracotomie d'épargne musculaire Vidéothoracoscopie + mini-thoracotomie pour les tumeurs cIa (non recommandé pour les tumeurs plus avancées) Sternotomie seule ou combinée (accord d'experts) pour les tumeurs des lobes supérieurs, en cas de résections bilatérales, de résections élargies (OG, carène, VCS), en cas de revascularisation myocardique concomitante. Exérèse Objectif : résection R0. L'étendue de l'exérèse dépend du volume de la tumeur, de sa topographie et de ses éventuelles extensions ganglionnaires et aux structures de voisinage. Elle est aussi conditionnée par les EFR, l'âge et les comorbidités. Sujets à risque opératoire standard lobectomie au minimum lobectomie + bronchoplastie et/ou angioplastie pour les tumeurs centrales Pneumonectomie en situation R0 si atteinte de la bronche souche / artère pulmonaire / convergence des veines pulmonaires / grandes scissures / ganglions scissuraux et/ou hilaires envahis et non clivables. Sujets à risque opératoire élevé Lobectomie + segmentectomie (>wedge) pour les tumeurs franchissant la grande scissure. Segmentectomie pour les tumeurs périphériques de taille inférieure ou égale à 2cm, sans atteinte ganglionnaire (cN0), tumeurs de topographie favorable (Fowler, culmen, lingula, segment apico-dorsal), tumeurs multifocales (synchrones ou métachrones). Résection atypique Pour les opacités en verre dépoli <2 cm (en l’absence de métastases ganglionnaires et si marges de résection >2 cm) Pour les tumeurs <2 cm sur poumon unique. 8/19 Curage Référence chez tous les sujets : curage médiastinal radical Au moins 10 ganglions 3 sites : scissural, hilaire, loge de Barety (droite), sous carinaires, ligament triangulaire, paraœsophagiens, fenêtre aorto-pulmonaire et latéro-trachéaux (gauche). Protection de la suture bronchique A discuter en cas de pneumonectomie droite lobectomie + bronchoplastie radiothérapie pré opératoire diabète lobectomie supérieure gauche bilobectomie chimiothérapie pré opératoire immunodépression, dénutrition, cirrhose, sepsis. matériel recommandé = plèvre, péricarde, lambeau intercostal, graisse médiastinale antérieure (thymus), grand dorsal, grand pectoral, grand dentelé, grand épiploon. Principes du traitement par chimiothérapie A discuter en RCP (selon le stade). Certains patients peuvent bénéficier d'une CT péri-opératoire (à discuter en RCP). Chimiothérapie adjuvante ou post opératoire Le protocole recommandé est une bithérapie à base de platine. Le mieux validé est l'association cisplatine - vinorelbine. En cas de contre-indication, on pourra proposer une association carboplatine-paclitaxel. Le délai maximum recommandé entre la chirurgie et la chimiothérapie est de 2 mois. Le nombre maximal de cycles est de 4. Chimiothérapie néo-adjuvante ou pré opératoire Option. Principes des traitements par radiothérapie La radiothérapie post opératoire si R1 ou R2 (60 à 66 Gy sur les recoupes). Si N2 : à discuter en RCP (50 à 54 Gy sur le médiastin homolatéral). 9/19 Patients inopérables En l'absence de contre-indication, la radiothérapie peut être associée à une chimiothérapie concomitante à base de sels de platine (les schémas les plus utilisés sont : cisplatineétoposide, carboplatine-paclitaxel, cisplatine-vinorelbine, cisplatine-docétaxel...). Les doses de chimiothérapie doivent être adaptées lors de l'association concomitante avec la radiothérapie. Une chimiothérapie d'induction est une option. Dans ce cas, si la gemcitabine est utilisée, du fait de ses propriétés radiosensibilisantes, elle doit l'être dans le respect des délais (4 semaines). La radiosensibilisation par cisplatine quotidien reste une option envisageable pour des patients âgés ou fragiles. La radiothérapie stéréotaxique est une option à discuter pour des patients inopérables devant une tumeur classée T1 ou T2 <5 cm. 10/19 Date de révision : 20 décembre 2011 Stades III A- III B et tumeurs de l'apex Principes de la chirurgie du cancer du poumon Se référer au cancer bronchique non à petites cellules stades I et II Principes du traitement par chimiothérapie Chimiothérapie péri-opératoire Se référer au cancer bronchique non à petites cellules stades I et II Chimiothérapie concomitante à la radiothérapie Se référer au cancer bronchique non à petites cellules stades I et II Chimiothérapie de 1ère ligne Voir traitement des stades IV. Principes du traitement par radiothérapie Généralités Voir stratégie thérapeutique Radiothérapie post opératoire Se référer au cancer bronchique non à petites cellules stades I et II 11/19 Stade IIIA Suite de l'arbre 12/19 Résécabilité des tumeurs N2 ACCP IIIA1 Diagnostic N2 Sur pièce opératoire (post opératoire) Résécabilité Résécable par définition puisque exérèse déjà faite Continuer l'exérèse si la résection complète est réalisable. IIIA2 Lors de la thoracotomie (per opératoire) Si résection complète non réalisable, se reporter aux modalités de prise en charge des stades "non-opérables" IIIA3* Lors du bilan préthérapeutique (pré opératoire) : "non IIIA4" Résécabilité à discuter au cas par cas Lors du bilan préthérapeutique (pré IIIA4** opératoire) : adénopathies "multizones", Pas d'exérèse chirurgicale bulky au scanner, fixées * La difficulté réside dans la défintion de ce stade dont les limites sont floues et dépendent des techniques d'investigation utilisées. De plus, ces techniques ayant évolué au cours du temps, il est difficile de disposer de séries importantes homogènes et donc d'extrapoler les résultats de thérapeutiques obtenues dans des sous-groupes historiques de patients. ** Groupe pronostique qui peut être apparenté au stade IIIB-N3. Référence Robinson LA, Ruckdeschel JC, Wagner H Jr, Stevens CW; American College of Chest Physicians. Treatment of non-small cell lung cancer-stage IIIA: ACCP evidence-based clinical practice guidelines (2nd edition). Chest. 2007 Sep;132(3 Suppl):243S-265S. 13/19 Stade IIIB Traitement des tumeurs de l'apex 14/19 Rechercher Date de révision : 20 décembre 2011 Stades IV Principes du traitement par chimiothérapie ou par thérapie ciblée Traitement des formes métastatiques La stratégie thérapeutique est orientée selon la présence ou non d'une mutation activatrice de l'EGFR (11 % des patient(e)s). Cette mutation est à rechercher dans les tumeurs à prédominance non épidermoïde (ou épidermoïde chez des sujets très jeunes ou non fumeurs ou en cas de doute sur le caractère épidermoïde). D'autres critères interviennent : le score de performance, les comorbidités et les toxicités propres à chaque drogue employée. Dans un avenir proche, la recherche de mutation KRAS et EML4/ALK est susceptible de modifier la stratégie de prise en charge. Traitement de 1ère ligne métastatique Tumeur sans mutation activatrice du gène EGFR (ou statut non connu) Doublet à base de sel de platine et molécule de troisième génération chez les patients avec PS de 0 et 1. Les molécules de troisième génération ayant montré un bénéfice en première ligne sont : la gemcitabine, les taxanes (docetaxel et paclitaxel), la vinorelbine et le pemetrexed (réservé pour les tumeurs à prédominance non épidermoïde). 4 à 6 cycles en fonction de la réponse. Pour les tumeurs non épidermoïdes : possibilité d'associer le bevacizumab à toutes les chimiothérapies à base de platine. Patients âgés : une évaluation gériatrique est proposée chaque fois que nécessaire. En fonction du résultat sera proposé un traitement associant une molécule de troisième génération au carboplatine ou cisplatine (carboplatine-paclitaxel hebdomadaire selon le schéma de l'étude IFCT 05-01) ou en monothérapie. 15/19 Patients avec score de performance = 2, chimiothérapie de troisième genération seule ou associée au carboplatine. Patients avec score de performance 3-4, soins de supports seuls. Tumeur avec mutation activatrice du gène EGFR connue Inhibiteur de tyrosine kinase de l'EGFR en première ou en deuxième ligne de traitement, traitement maintenu jusqu'à progression de la maladie. *3G : molécules de troisième génération : docétaxel, gemcitabine (limité aux tumeurs épidermoïdes), paclitaxel, pemetrexed (limité aux tumeurs à prédominance non épidermoïde), vinorelbine. 16/19 Traitement de maintenance L'objectif du traitement de maintenance est de consolider l'effet d'une chimiothérapie de première ligne, immédiatement après finalisation de celle-ci, par la poursuite d'un traitement chez les patients répondeurs ou stables. En cas de réponse objective après un doublet à base de platine (AMM du 24 octobre 2011), l'utilisation de pemetrexed est autorisée. En cas de stabilisation après chimiothérapie de première ligne, l'utilisation de l'erlotinib* ou du pemetrexed est autorisée. Le pemetrexed reste réservé aux tumeurs non épidermoïdes. En cas de réponse objective ou de stabilisation après son utilisation en association à une chimiothérapie, la poursuite du bévacizumab est autorisée chez les non épidermoïdes. * Non remboursé (Commission de transparence du 22 juin 2011). Traitement de seconde ligne métastatique Tumeur sans mutation activatrice du gène EGFR Après échec d'une chimiothérapie de première ligne, un traitement de deuxième ligne peut être indiqué. Il repose sur une monothérapie, par une chimiothérapie de troisième génération ou une thérapie ciblée : les chimiothérapies de troisième génération sont le pemetrexed (réservé aux tumeurs à prédominance non épidermoïde) ou le docétaxel L'erlotinib est actuellement la seule thérapie ciblée disposant d'une autorisation de mise sur le marché chez ces patients. Tumeur avec mutation activatrice du gène EGFR Si le patient n'a pas reçu de gefitinib en première ligne, un traitement par un TKI est recommandé en deuxième ligne, par gefitinib ou erlotinib. 17/19 Traitement de troisième ligne 18/19 Prise en charge en fonction du nombre de métastase(s) poumon, cancer bronchique, non à petites cellules, lung, non-small-cell lung cancer 19/19